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Le commentaire littéraire.

I/ Le travail du « brouillon » appelé aussi le travail « du pense-clair »

Au début, diviser sa feuille en tableau permet de visualiser toutes les idées et leurs procédés
stylistiques tout en relisant plusieurs fois le texte et en l’étudiant au départ de façon linéaire, selon la
suite logique du texte mais le plan du commentaire ne pourra pas suivre l’ordre du texte.

a) Il est impossible d’étudier un texte sans l’avoir parfaitement compris, il faut le lire
plusieurs fois. Réservez une case du tableau préparé sur les questions quoi ? Qui ? Où ?
Quand ?
Puis, Qui parle ? Qui voit ? Répondre à partir de la méthodologie transmise, par
exemple : « l’étude du personnage », « l’explication n’est pas la narration »…

b) Ensuite, il faut choisir les procédés en fonction leur prédominance dans le texte. Un texte
argumentatif suppose forcément l’étude des indices d’énonciation ; tandis qu’un texte narratif
pourra être intéressant quant au personnage ou aux valeurs des verbes. Les questions
préliminaires de notre tableau nous aident à choisir les procédés, s’il est intéressant de
choisir la question Où ? , prendre le temps de l’étudier à l’aide d’autres procédés aussi.

c) Enfin, le travail de l’analyse suppose un nouveau regard sur le texte qui fait appel à
plusieurs méthodes possibles en fonction des procédés.

a. Tout d’abord la comparaison : « La marâtre nature » Ronsard


Ronsard suggère de la nature qu’elle ressemble à une sorcière et par cette
personnification, il en fait ressortir la cruauté, la méchanceté.

b. Ensuite, il est possible de se poser systématiquement la question de l’effet


produit : Ronsard insiste sur la cruauté de la nature mais en plus il plaint les
humains qui la subissent et enfin il en use comme argument d’autorité pour persuader
Marie que sa beauté ne durera pas toujours, et qu’il faut profiter de sa jeunesse.

c. Enfin, usons de la synonymie pour développer notre démonstration : « sa robe de


pourpre au soleil » qualifie la rose dans le même poème, cette personnification
présente des connotations extrêmement riches : la finesse, la grâce, l’élégance, le
rayonnement, le prestige, le contraste des couleurs, la féminité, la valorisation.
AH ! La valorisation est un procédé de l’éloge, nous parvenons ici à trouver
un registre ! Très précieux ! Puisque nous aurons la méthode de sa
démonstration dans notre livre méthodologique puis dans notre esprit.

d. Bien sûr, la biographie de l’auteur, les événements historiques peuvent orienter votre
analyse, mais seulement dans l’introduction ou la conclusion. Quant aux courants
littéraires, ils vous donneront le ton, c'est-à-dire la mode.

Au début de nos recherches, les idées sont peu nombreuses mais successivement elles
s’enrichissent par le nombre puis rapidement par la qualité, il faut entre 1h et 2 h pour les
enrichir. D’ailleurs au cours de la rédaction, la réflexion poursuit sa longue maturation, nous
avons besoin de temps et de patience.
II/ Le travail du plan.

Il est extrêmement important puisqu’il est le chemin que vous allez suivre :
Vous allez vite comprendre qu’il existe une hiérarchie entre les idées, celles qui peuvent
être développées appelées « axes » (ce sont en général celles qui vous ont demandé de la réflexion
prolongée et celles qui sont les plus simples (que vous avez trouvées tout de suite). Le plan rend
compte de cette hiérarchie.
Les registres ou les idées importants seront toujours présentés en partie
principale :
I. La satire du personnage.
Puis viendront les arguments principaux qui peuvent être développés en sous-
parties. A/ La critique physique de Giton.
B/ La critique psychologique du personnage.
C/ La suggestion de la caricature.
Le plan s’inspire aussi des questions préliminaires et de leurs réponses approfondies: Où ? : I.
Un décor fantastique. Qui parle ? Donc Comment ?
II. Un propos satirique.
A/ La véhémence du discours.
B/ La critique sociale.
C/ L’omniprésence de l’ironie.
Si vous avez de nombreuses idées sur le locuteur, il occupera une partie principale.
Or, tout texte peut être étudié selon un plan type : I. Le genre ; Quoi, Qui et/ou où ?
(sujet principal, personnage, décor). II. La tonalité. III Le Courant ou la visée principale de
l’auteur (dimension symbolique, esthétique, réaliste, argumentative…)

Mieux, vous apprendrez votre méthodologie, c'est-à-dire les registres, les procédés stylistiques,
plus vous serez compétents et libres.

III/ La rédaction de la lecture analytique

A/ L’introduction comprend trois parties : a) La présentation du contexte général (accroche)/ du


paratexte et du contexte précis .
b) La rédaction de la problématique : « il conviendra de
répondre à la question suivante »
c) La présentation des deux ou trois parties principales.

B/ La rédaction présente les analyses suivies des procédés stylistiques ou grammaticaux puis de des
citations entre guillemets et enfin d’un complément d’analyse qui fait la transition avec la suivante.

Exemple : « Tout d’abord, le narrateur débute son récit par la référence commune
de l’heure traditionnellement fatidique grâce à la voix active de la forme verbale, plus emphatique
pour désigner l’heure: « Minuit sonnait à l’horloge » ainsi conditionne-t-il le lecteur à la
résonnance mystérieuse.
De même, le décor dessine comme un jeu d’ombres sur lesquels le narrateur insiste dans
l’expression « les arbres se détachaient faiblement ». L’adverbe introduit une dimension
énigmatique, les arbres semblent personnifiés tout en mettant en relief l’étrangeté voilée des
couleurs par le substantif « neige », les expressions « fond grisâtre » et « ciel nuageux » et l’adjectif
« blanchi » créant une atmosphère oppressante. »

C/ Il faut rédiger une transition entre chaque partie : c'est-à-dire une brève introduction au début de
chaque partie et une brève conclusion à la fin de chaque partie.

D/ La conclusion comprend deux parties : a) la réponse synthétique (sans la mention des procédés)
à la problématique. b) L’ouverture : une comparaison
avec une autre œuvre mais justifiée.

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