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Les différentes étapes sont développées dans le document suivant : COUTANT-DEFER (D.), Comment rédiger
une dissertation ?, Le Petit Littéraire, 2011, pp.6-16.
- Certains sujets proposent deux points de vue et demandent de préciser une position
personnelle.
Exemples :
o « Souscrivez-vous à l’opinion d’Éluard qui veut que le poète s’engage dans son
temps et mène les hommes au combat, ou à celle des poètes qui considèrent
que la poésie doit se consacrer à une tâche esthétique ? »
o « Pensez-vous que l’œuvre littéraire nous détourne de la réalité ou, au
contraire, nous aide à mieux comprendre les choses de la vie ? »
b) Le plan thématique : c’est cela / mais c’est aussi cela / et c’est encore cela
Il permet un approfondissement progressif, en allant du plus évident au plus subtil.
Exemples :
- « Pourquoi faut-il lire des œuvres classiques ? »
1. Parce que ce sont des œuvres plaisantes
2. Parce qu’elles sont riches d’enseignement
3. Parce qu’elles sont patrimoniales et permettent de mieux comprendre la littérature
contemporaine
- « Quels sont les intérêts de l’autobiographie ? »
- « Quelles sont les fonctions du comique ? »
2
Cf. PONS (E.), Les clés de la dissertation et du commentaire littéraire, Ellipses Éditions, Paris, 2014, p. 13.
c) Le plan analytique : quoi ?/ pourquoi ?/ quels effets ou quelles conséquences ?
Il permet d’analyser le sujet de façon méthodique. Il invite à expliquer et à illustrer un
jugement plutôt qu’à le discuter.
1. Vous présentez la situation suggérée par le sujet.
2. Vous en analysez les causes
3. Vous envisagez les éventuelles conséquences
Exemples :
- « Les œuvres théâtrales appartiennent-elles à la littérature ? »
- « Qui se confesse ment, et fuit le véritable vrai, lequel est nul, ou informe, et, en
général, indistinct. Mais la confidence toujours songe à la gloire, au scandale, à l’excuse,
à la propagande. » (Paul Valéry)
Cependant, chaque sujet peut suggérer un plan qui lui sera bien particulier. Il n’y a donc pas
de recette miracle, et le meilleur plan sera toujours celui qui sera le mieux adapté au sujet
traité.
3
Cf. BISMUTH (H.), JACQUES (M.) et MONNOT (H.), La dissertation littéraire et ses enjeux : parcours
méthodologique, Dijon, Éditions universitaires de Dijon, 2011, pp.59-65.
3. Troisième étape : rédiger le texte
3.1. L’introduction4
Celle-ci doit comprendre les éléments suivants :
- la phrase d’amorce qui peut évoquer brièvement l’auteur de la citation (si le sujet est
axé sur une citation ou sur l’avis d’un auteur).
- le cadre général dans lequel la problématique va se situer : un genre littéraire, un
courant, un thème, etc. On peut utiliser pour ce faire certaines notions d’histoire
littéraire.
- le sujet. Lorsqu’il s’agit d’une citation courte, elle peut être reproduite dans son
intégralité. Si le sujet est long, on n’en conserve que l’armature logique. Si le sujet
consiste en une question, elle peut être reproduite également. Dans tous les cas, il est
nécessaire de conserver les mots-clés du sujet.
- la problématique. Elle peut prendre la forme d’une question et doit toujours être
synthétique, il ne s’agit pas d’exposer des arguments dès l’introduction.
- l’annonce du plan. Elle doit annoncer les grandes étapes du plan que le correcteur doit
pouvoir garder en mémoire tout au long de la lecture.
Exemple :
Plan thématique : « Quelles sont les fonctions du comique ? »5
3.2. Le développement
Selon le nombre de parties annoncé en introduction, le développement comprendra
deux ou trois parties. Chaque partie pourra être subdivisée à son tour en deux ou trois sous-
parties.
Il est important, à chaque début de partie, de résumer en une phrase l’idée directrice
développée.
La sous-partie correspond à un second niveau d’organisation. Elle est consacrée au
développement d’un argument permettant de justifier l’idée directrice développée dans la
partie. Chaque argument doit être illustré par un ou plusieurs exemples.
Les arguments ne doivent pas être simplement juxtaposés les uns aux autres. Ils
doivent faire l’objet de transitions.
On distingue :
- les transitions entre les parties : résumer la partie et annoncer la partie suivante.
- les transitions entre les sous-parties : mettre en évidence leur enchaînement logique
à l’aide de connecteurs.
3.3. La conclusion
Elle consiste en :
- la synthèse de l’argumentation exposée. Elle clôt le débat car une réponse claire à la
problématique est censée avoir été apportée.
- un élargissement du sujet qui le place dans un ensemble plus vaste.
4
CF. COUTANT-DEFER (D.), Comment rédiger une dissertation?, Primento Éditions, Namur, 2011, pp.13-15.
5
Cf. LEMEUNIER (A.), La dissertation en français, Hatier, Paris, 2008, pp.69-74.
Conseils
À faire :
- Articuler les différentes parties
- Donner les références précises des œuvres (titre souligné)
- Présenter correctement les exemples
- « Aérer » le texte en passant une ligne entre chaque partie, en allant à la ligne au début
de chaque paragraphe et en commençant chaque paragraphe par un alinéa.
- Équilibrer les parties et veiller à ce que l’introduction et la conclusion soient à peu près
de la même longueur.
- Veiller à la correction de la langue.
- Utiliser le « nous » de modestie
Organisation du temps :
- Analyse du sujet : 30 minutes
- Élaboration du plan détaillé : 40 minutes
- Rédaction de l’introduction et de la conclusion au brouillon : 40 minutes
- Rédaction du texte entier : 2 heures
- Relecture : 10 minutes
Sujet 1
« C’est en vain qu’au Parnasse un téméraire auteur
Pense de l’art des vers atteindre la hauteur :
S’il ne sent point du ciel l’influence secrète,
Si son astre en naissant ne l’a formé poète,
Dans son génie étroit il est toujours captif :
Pour lui Phébus est sourd, et Pégase est rétif. » (Boileau, dans l’Art poétique)
Sujet 2
D’après une anecdote, François de Malherbe avait coutume de dire à son ami Racan : « Voyez-
vous, mon cher Monsieur, si nos vers vivent après nous, toute la gloire que nous pouvons en
espérer, c’est qu’on dira que nous avons été deux excellents arrangeurs de syllabes ».
Analyse du sujet :
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Plan proposé
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Rédiger l’introduction et la conclusion
D’après une anecdote, François de Malherbe avait coutume de dire à son ami Racan : « Voyez-
vous, mon cher Monsieur, si nos vers vivent après nous, toute la gloire que nous pouvons en
espérer, c’est qu’on dira que nous avons été deux excellents arrangeurs de syllabes ».
Introduction rédigée6 :
Selon la légende, le poète grec Orphée est doué du pouvoir magique de charmer les
êtres qui l’entourent par le jeu de sa lyre. Depuis, le poète jouit d’un statut particulier, et l’on
interroge le sens de sa présence et de ses qualités. Le théoricien classique François de
Malherbe, par exemple, attribue la gloire des poètes au fait qu’ils soient de « bons arrangeurs
de syllabes », comme le raconte une célèbre anecdote. Le poète est-il effectivement un bon
arrangeur de syllabes ? Se définit-il par son usage technique du langage ? Détient-il d’autres
qualités, voire d’autres pouvoirs ? Comment le définir ? Nous verrons que si, effectivement,
le poète se caractérise par sa maîtrise du langage, il peut aussi être le porte-parole des
hommes en exprimant des sentiments, mais aussi être celui qui peut déchiffrer et dire
l’invisible.
Conclusion rédigée7 :
Si l’on cherche à définir le poète, on peut donc conclure avec Malherbe que,
effectivement, la maîtrise du langage est une condition première et incontournable du poète.
Mais cette technicité est loin de suffire. Le poète est en effet aussi celui qui devient interprète
des hommes et du monde, dans une immense entreprise de dévoilement du sens caché. C’est
une figure multiple que le poète, en quête de sens pour lui et pour l’être humain. Il est celui
qui peut dire, comme le romantique allemand Novalis : « La poésie est véritablement le réel
absolu ».
6
PONS (E.), Les clés de la dissertation et du commentaire littéraire, Ellipses Éditions, Paris, 2014, p. 166.
7
Id, p. 170.
Exemple de dissertation rédigée8
8
PONS (E.), Les clés de la dissertation et du commentaire littéraire, Ellipses Éditions, Paris, 2014, pp.63-69.
Sujet
Analyse du sujet :
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Plan proposé
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