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II.

Déroulement de la séquence

Séance no 1 : questionnement autour


du parcours « Crise personnelle, crise familiale »
Objectifs → Questionner et dégager les enjeux du parcours.
→ S’approprier les éléments de culture littéraire et
artistique attachés à ce parcours.
Support → Groupement de textes no 1, « La tragédie familiale de
l’Antiquité à nos jours ».

Activité no 1 : échange oral autour de l’intitulé


du parcours
La séquence peut débuter par un rapide temps d’échange col-
lectif autour de l’intitulé du parcours « Crise personnelle, crise
familiale ». On interrogera les a priori des élèves : Que signifie
une « crise » ? Comment définir une « crise personnelle » et une
« crise familiale » ? Qu’induit le lien de juxtaposition : sont-elles
liées, l’une est-elle la conséquence de l’autre, se déroulent-elles
en parallèle ? Le but est d’inscrire durablement le fil rouge de la
séquence dans l’esprit des élèves.

Activité no 2 : questions de compréhension


et d’interprétation
À l’aide du groupement de textes no 1, on fera ensuite un
détour par les plus célèbres tragédies familiales, à travers quatre
personnages mythiques : Médée, Hippolyte, Antigone et Cly-
temnestre, afin d’établir un bagage littéraire et culturel commun
attaché au parcours « Crise personnelle, crise familiale ». Pour
ménager une transition avec l’activité précédente, on pourra
d’ailleurs demander aux élèves de dresser une liste des œuvres
littéraires ou cinématographiques de leur connaissance qui
mettent en lien une « crise personnelle » et une « crise familiale ».
La première lecture des extraits et les questions de compréhen-
sion pourront être faites en autonomie, seul ou en binôme, avant
un temps de lecture orale et de mise en commun avec la classe.

Juste la fin du monde | 7


En guise de bilan, on mettra en évidence le lien entre la crise
personnelle et la crise familiale auxquelles les différents person-
nages du corpus sont confrontés : la monstrueuse Médée sacrifie
la chair de sa chair sur l’autel de sa jalousie, par esprit de ven-
geance ; Thésée, aveuglé par le mensonge, désire la mort de son
propre fils, tandis qu’Hippolyte lutte intérieurement entre sa
propre souffrance face à la colère de son père et celle qu’il lui
infligerait en lui révélant l’amour coupable de Phèdre à son
égard ; Antigone, malgré les arguments de sa sœur, est détermi-
née à affronter la mort par devoir envers son frère ; la régicide
Clytemnestre, dans la réécriture très récente du mythe par Simon
Abkarian, apparaît aux yeux du lecteur-spectateur comme une
mère aimante, dévastée par la perte de sa fille. Enfin, on
conclura sur le fait que, dans ces célèbres tragédies, la « crise
personnelle » et la « crise familiale » sont toujours associées à une
issue fatale.
Selon le moment de l’année et la progression de la classe, on
choisira de traiter l’un ou l’autre des sujets d’entraînement à
l’écrit du baccalauréat : commentaire ou dissertation. On peut
aussi réaliser l’un des deux en classe et proposer l’autre à la
maison, en exercice facultatif. Pour le commentaire, on suivra
les axes de lecture donnés. En ce qui concerne la dissertation,
on pourra adopter le plan suivant :
I. Des intrigues théâtrales qui reposent sur des conflits
familiaux ;
II. Des conflits familiaux souvent transcendés par des enjeux
qui dépassent la sphère familiale ;
III. La tragédie : une oscillation permanente entre la portée
individuelle qui touche le personnage et une portée collective
qui concerne aussi le lecteur-spectateur.

8 | Étonnants Classiques

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