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DEVOIR 2

Ce devoir est à réaliser sous forme numérique :


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et suivez nos conseils pratiques pour déposer votre devoir et le faire corriger par internet.

 IMPORTANT    Veuillez réaliser ce devoir après avoir étudié la séquence 2.

« La réalisation de vos devoirs est un travail personnel permettant d’évaluer vos acquisitions et de construire
votre projet d’orientation. Sauf consignes contraires, il est obligatoire de les réaliser dans les conditions
de l’examen, c’est-à-dire en temps limité, sans recopier des contenus issus de supports extérieurs au
sujet (internet, cours du CNED, manuels scolaires…). Le cas échéant, si vous avez besoin de vous référer
à un passage issu d’un support extérieur, mettez-le entre guillemets et citez votre source. Tout travail non
personnel sera sanctionné.»

  COMPÉTENCES ET CONNAISSANCES ÉVALUÉES

Ce devoir est composé de deux parties :


— Première partie (Mobilisation de connaissances et traitement de l’information), il est demandé
au candidat de répondre aux questions en mobilisant les connaissances acquises dans le cadre du
programme, en adoptant une démarche méthodologique rigoureuse de collecte et d’exploitation de
données quantitatives, et en ayant recours le cas échéant à des résolutions graphiques.
— Seconde partie (Raisonnement appuyé sur un dossier documentaire), il est demandé au candidat de
traiter le sujet en développant un raisonnement de l’ordre d’une page, en exploitant les documents du
dossier et en mobilisant ses connaissances.
Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l’expression et du soin apporté à la présentation.

Vous pouvez utiliser la calculatrice pour répondre à la question 2.

Durée : 2h – Chaque partie est notée sur 10 points.

CNED  PREMIÈRE  SCIENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES  1


Première partie : Mobilisation des connaissances et traitement de
l’information
Nombre de faits de violences sexuelles enregistrés, par trimestre entre 2016 et 2018, en France

https://www.interieur.gouv.fr

Questions :
1) Caractérisez le contrôle social formel et le contrôle social informel. Vous illustrerez vos propos par des
exemples. (4 points)
2) Avec un calcul adéquat, comparez le nombre de viols enregistrés au 1er trimestre 2016 avec celui
enregistrés au 4ème trimestre 2018. Rédigez une phrase présentant la signification du résultat. (2 points)
3) A l’aide du document et de vos connaissances personnelles, présentez et illustrez deux difficultés
associées à la mesure de la délinquance. (4 points)

Seconde partie : Raisonnement appuyé sur un dossier documentaire


À l’aide du dossier documentaire et de vos connaissances, vous montrerez que la pluralité des influences
socialisatrices permet des trajectoires individuelles improbables.

Document 1

Répartition des collégiens dans les trois classes de difficultés scolaires selon les niveaux de diplômes des
parents (% en lignes)

* Lecture : 13,8% des collégiens dont la mère est au moins bachelière et dont le père n’est pas bachelier
font partie de la catégorie des élèves en difficultés.
Données issues d’une enquête par questionnaire dans quatre collèges de l’agglomération lyonnaise,
mars 1999.
Socialisations familiales et réussite scolaire, Gaële Henri-Panabière, Réseau Canopé «Idées économiques et sociales »

2  CNED  PREMIÈRE  SCIENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES


Document 2

Un exemple de transformation sociale


Dans son livre Les Armoires vides, Annie Ernaux (fille de petits commerçants devenue professeur et
écrivain) décrit comment cette expérience de la pluralité des habitudes se transforme en conflit interne,
voire en souffrance.
La période d’enfance semble un moment de cohabitation sereine : « J’oscillais entre deux mondes, je
les traversais sans y penser. Il suffisait de ne pas se tromper, les gros mots, les expressions sonores ne
devaient pas sortir de chez moi… » Pourtant, le vrai monde est encore celui de la maison. L’école apparaît
comme l’univers du superficiel, dans lequel il faut faire semblant : « Le vrai langage, c’est chez moi que
je l’entendais, le pinard, la bidoche (...), la vieille carne... Toutes les choses étaient là aussitôt, les cris, les
grimaces, les bouteilles renversées. La maîtresse parlait, parlait, et les choses n’existaient pas (...).
L’école, c’est un «faire comme si» continuel, comme si c’était drôle, comme si c’était intéressant, comme
si c’était bien. »
Les succès scolaires se confirmant, l’univers scolaire prend le dessus et devient le « point de repère  »  :
« (...) Ça s’est mis à grandir ce sentiment bizarre d’être bien nulle part, sauf devant un devoir, une
composition, un livre dans un coin de la cour (...). Je commençais à ne rien voir. A ignorer. La boutique, le
café, les clients, et même mes parents. »
L’adolescente commence à regarder ses parents à travers les yeux d’un autre univers social, à partir
d’autres manières de dire, de voir, de sentir. Mais difficile aussi d’oublier le lien indéfectible, familial
et affectif qui lie parents et enfants. Parce que ses parents sont en elle, à travers toutes les habitudes
qu’elle a construites, les mépriser c’est se mépriser soi-même : « C’est moi que je hais. Je leur suis
montée dessus, ils triment au comptoir, et je les méprise (...). C’est peut-être moi qui les ai empêchés de
s’acheter une belle épicerie. »
B. Lahire, L’homme pluriel. La sociologie à l’épreuve de l’individu, Édition Sciences Humaines, 2006.

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