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Baccalauréat de l'enseignement général

Madagascar
Session 1999

FRANCAIS – Séries : A – C - D

SUJET I : Des livres et des bibliothèques

Notre civilisation est une somme de connaissances et de souvenirs accumulés par les
générations qui nous ont précédés. Nous ne pouvons y participer qu’en prenant contact avec
la pensée de ces générations. Le seul moyen de le faire, et de devenir ainsi un homme
« cultivé », est la lecture.
Rien ne peut la remplacer. Ni le cours parlé, ni l’image projetée n’ont le même pouvoir éducatif.
L’image est précieuse pour illustrer un texte écrit : elle ne permet guère la formation des idées
générales. Le film, comme le discours, s’écoule et disparaît ; il est difficile, voire impossible,
d’y revenir pour le consulter. Le livre demeure un compagnon de toute notre vie. Montaigne
disait que trois commerces lui étaient nécessaires : l’amour, l’amitié, la lecture. Ils sont presque
de même nature.
On peut aimer les livres, ils sont toujours des amis fidèles. Je dirais même que je les ai trouvés
plus brillants et plus sages que leurs auteurs. Un écrivain met dans ses ouvrages le meilleur de
lui-même. La conversation, si même elle étincelle, s’enfuit. On peut interroger sans fin le
mystère du livre. En outre, cette amitié sera partagée, sans jalousie, par des millions d’êtres, en
tous pays. Balzac, Dickens, Tolstoï, Cervantès, Goethe, Dante, Melville nouent des liens
merveilleux entre des hommes que tout semble séparer.
Le livre est un moyen de dépassement. Aucun homme n’a assez d’expériences
personnelles pour bien comprendre les autres, ni pour se bien comprendre lui-même. Nous
nous sentons tous solitaires dans ce monde immense et fermé. Nous en souffrons ; nous
sommes choqués par l’injustice des choses et les difficultés de la vie. Les livres nous
apprennent que d’autres, plus grands que nous, ont souffert et cherché comme nous.
André MAUROIS
QUESTIONS
I- COMPREHENSION (6 points)
1 - Comment se construit l’argumentation de l’auteur pour montrer l’importance du
livre ? (3 pts)
2- André Maurois avance sans affirmer que les livres sont supérieurs à leurs auteurs.
Dites pourquoi ? (3 pts)
II - ETUDE LEXICALE ET SYNTAXIQUE (6 points)
1- Vocabulaire
a- Quel est le sens contextuel du verbe étinceler ?
Construisez une phrase où il aura un autre sens. (1pt)
b - Quel est le sens de la phrase : «on peut interroger sans fin le mystère du livre» ? (1pt)
c- Que signifie la phrase : « le livre est un moyen de dépassement » ? (1pt)
2- Grammaire
a - « Nous ne pouvons y participer qu’en prenant contact avec la pensée de ces
générations. » Enlevez de cette phrase les particules négatives « ne . . . que » et remplacez-les
par un mot tout en gardant le sens de la phrase. (1pt)
b - « Montaigne disait que trois commerces lui étaient nécessaires : l’amour, l’amitié, la
lecture. » Mettez cette phrase au discours direct. (1pt)
c - « Aucun homme n’a assez d’expériences personnelles pour bien comprendre les autres. »
Faites une transformation complexe (proposition principale + proposition subordonnée) de cette
phrase. (1 pt)

III - DEVELOPPEMENT (8 points)


Les œuvres littéraires demeurent une source inépuisable d’idées malgré
l’influence des techniques nouvelles d’information et de formation.
Analysez cette affirmation en une trentaine de lignes.

SUJET II :
« J’ai souvent réfléchi à ce que pourrait être l’éducation de l’enfant. Je pense qu’il faudrait
des études de base, très simples, où l’enfant apprendrait qu’il existe au sein de l’univers, sur
une planète dont il devra plus tard ménager les ressources, qu’il dépend de l’air, de l’eau, de
tous les êtres vivants, et que la moindre erreur ou la moindre violence risque de tout détruire.
Il apprendrait que les hommes se sont entretués dans des guerres qui n’ont jamais fait que
produire d’autres guerres, et que chaque pays arrange son histoire, mensongèrement, de façon
à flatter son orgueil. On lui apprendrait assez du passé pour qu’il se sente relié aux hommes qui
l’ont précédé, pour qu’il les admire là où ils méritent de l’être, sans s’en faire des idoles, non
plus que du présent ou d’un hypothétique avenir (. . .)
On lui donnerait aussi les simples notions de morale sans laquelle la vie en société est
impossible, instruction que les écoles élémentaires et moyennes n’osent plus donner. En matière
de religion, on ne lui imposerait aucune pratique ou aucun dogme, mais on lui dirait quelque
chose de toutes les grandes religions du monde, et surtout de celles du pays où il se trouve, pour
éveiller en lui le respect et détruire d’avance certains odieux préjugés.
On lui apprendrait à aimer le travail quand le travail est utile, et à ne pas se laisser prendre
à l’imposture publicitaire, en commençant par celle qui lui vante des friandises plus ou moins
frelatées, en lui préparant des caries et des diabètes futurs. Il y a certainement un moyen de
parler aux enfants de choses véritablement importantes plus tôt qu’on ne le fait »
Marguerite YOURCENAR in. : Les yeux ouverts.

QUESTIONS

I- RESUME (6 points)
Résumez le texte au quart de sa longueur.

II - ETUDE MORPHO-SYNTAXIQUE (4 points)


1- Par quel procédé grammatical, Marguerite YOURCENAR met-elle une distance à son texte
à partir du deuxième paragraphe ? (1 pt)
2- Pourquoi l’auteur choisit volontairement le mode conditionnel ? (1 pt)
3- « . . . Il existe au sein de l’univers, sur une planète dont il devra plus tard ménager les
ressources. »
Substituez le relatif dont par le pronom personnel équivalent et faites la transformation qui
s’impose. (1 pt)
4- « Il y a certainement un moyen de parler aux enfants de choses véritablement importantes
plus tôt qu’on ne le fait. »
Quelle est la nature de le ? Quelle idée représente-t-il ? (1 pt)

III - TRAVAIL D’ECRITURE (Devoir organisé d’une quarantaine de lignes) (10 points)

Les notions de morale et d’instruction civique figurent au programme scolaire pour parfaire
l’éducation de l’élève. Qu’en pensez-vous ?

SUJET III : DISSERTATION


La drogue et l’alcool constituent une menace pour les populations des pays en développement.
La situation s’aggrave davantage puisque ces fléaux affectent beaucoup plus les adolescents et
les jeunes que les adultes actuellement.
Quelles solutions proposez-vous pour résoudre ce problème ? (20 points)
Baccalauréat de l'enseignement général
Madagascar
Session 2000
FRANÇAIS – Séries : A C D
N.B. : Le candidat doit traiter UN SUJET sur les trois proposés.
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SU-
JET
I
Pour un nouvel équilibre mondial
Pourquoi faut-il que deux paysans Kabyles1 trottant sur leurs bourricots se saluent ai-
mablement alors que deux automobilistes en se doublant paraissent s’agresser ? Pourquoi faut-
il que des hommes pauvrement vêtus, mal nourris, échangent aussi facilement des sourires ami-
caux, qu’ils soient si prompts à partager leur gaieté alors que les hommes d’Occident, cravate
de soie et panse rebondie, ont le visage fermé et le regard absent ? Naturellement les rapports
humains ne sont pas toujours aussi faciles dans les pays pauvres et ils ne sont pas aussi mauvais
qu’on pourrait le croire chez nous.
Il n’en reste pas moins que nous avons fondé toute notre civilisation sur les sentiments
de compétition et d’insatisfaction, sur les désirs de domination et de possession. Ce fut le secret
de notre succès. Mais à présent que les résultats sont acquis, c’est les payer trop cher que de
continuer à vivre de la sorte. Nous avons la possibilité de restaurer, et sur de meilleures bases,
une société chaleureuse et fraternelle. Le temps n’est plus où la satisfaction de quelques-uns
devaient passer par la misère du plus grand nombre. Les biens matériels existent. Dès lors le
problème n’est plus d’accumuler les richesses, d’augmenter le confort et de forcer la technique.
En tout cas ce ne doit plus être le problème essentiel. Il s’agit avant tout de vivre et d’être
heureux. Or on ne peut atteindre un bonheur authentique dans une société d’inégalités et de
tensions, dans une nature sale et dévastée, dans un climat général d’avidité et de conflits. Le
monde de demain aura d’abord besoin de confiance, de justice, de tendresse, de beauté, de sé-
rénité. La technique a fait ce qu’elle pouvait pour nous faciliter la vie. Mais les robots sont
incompétents en matière de sentiments.
L’homme heureux n’a pas de chemise, disaient nos ancêtres lorsque les filatures n’exis-
taient pas. Nous savons aujourd’hui qu’il est bon d’avoir une chemise et que chacun peut avoir
la sienne. Il nous faut encore savoir que l’homme heureux n’a pas deux chemises. Il n’en a
qu’une. Et le bonheur en plus.
François de CLOSETS,
Le bonheur en plus, De-
noël
1
Kabyle : homme habitant en Kabylie, région d’Algérie.
QUESTIONS
I. Compréhension du texte (6
pts)
1. Expliquez la phrase : « Le temps n’est plus où la satisfaction de quelques
uns devait passer par la misère du plus grand
nombre. » (3 pts)
2. Quelles sont les conditions du bonheur de l’homme actuelle-
ment ? (3 pts)

II. Étude lexicale et syntaxique (6 pts)


1. Vocabulaire
a. Expliquez : « biens matériels ». (1
pt)
b. Quel est le nom dérivé du verbe « agresser » ; puis construisez une phrase
personnelle avec ce nom. (1
pt)
c. Donnez un synonyme et un antonyme de « sérénité ». (1
pt)

2. Grammaire
a. Réécrivez au discours indirect :
L’auteur se demandait : « Pourquoi faut-il que deux paysans Kabyles
trottant sur leurs bourricots se saluent aimablement alors que deux auto-
mobilistes en se doublant paraissent s’agres-
ser ?» (1 pt)
b. Employez la tournure impersonnelle sans changer l’idée exprimée :
« Nous avons la possibilité de restaurer une société chaleureuse et frater-
nelle. »
(1 pt)
c. Transformez la subordonnée en groupe nominal sans changer l’idée
exprimée :
« Il faut qu’on supprime complètement les inégalités dans le
monde. » (1 pt)

III. Développement (8 pts)


L’auteur affirme : « On ne peut atteindre un bonheur authentique dans une so-
ciété d’inégalités et de tensions. »
§ Mais pourquoi une telle société persiste-t-elle ?
§ Quelles solutions proposez-vous pour réaliser un monde sans inégalités
et sans tensions ?
SU-
JET
II
« La crainte de la différence, allant parfois jusqu’à son refus, est un réflexe largement
répandu. Les enfants ont peur de se distinguer des autres. Les adolescents sont les premiers à
suivre les modes. Mais, bien plus graves, les adultes se méfient presque instinctivement de tous
ceux qui n’appartiennent pas à leur collectivité, entraînant rivalités de palier, discussions entre
administrations, discordes entre nations, haines religieuses ou raciales.
Et pourtant ce réflexe est à la fois un non-sens biologique et une erreur fondamentale
sur le plan culturel.
Sur le plan biologique, trois notions en aideront la compréhension :
D’abord, chaque être vivant est différent ; il est même unique tant il y a de variations
possibles dans sa composition chimique. C’est le produit du mélange des caractères paternels
et maternels, ceux-ci provenant eux-mêmes d’un mélange des caractères des quatre grands-
parents. De plus, ces caractères (ou gènes) présentent dans les populations de multiples va-
riantes. Pour l’homme, le nombre des combinaisons possibles dépasse, a-t-on dit, le nombre des
atomes contenus dans tout l’univers connu. A chaque génération apparaissent donc, fruits de la
loterie génétique, des êtres nouveaux, uniques car formés d’une combinaison entièrement nou-
velle des caractères génétiques. La nature a bien pris soin d’assurer que ce mélange se repro-
duise à intervalles réguliers ; le sexe et la mort se répètent à chaque génération.
Ensuite, selon le processus darwinien de la sélection naturelle, les individus ayant reçu,
par hasard, les combinaisons les rendant plus aptes à vivre dans un certain milieu, survivent et
ont le plus de descendants, alors que les moins aptes en ont moins. Ainsi, grâce à la diversité
des individus qui la composent, une espèce pourra-t-elle s’adapter à d’éventuels changements
d’environnement, de climat ou à l’apparition de nouveaux parasites ou agents pathogènes. La
différence entre individus est donc une nécessité absolue pour la perpétuation d’une espèce.
Elle est la base de toute vie animale ou végétale.
Enfin, l’environnement façonne les variétés à l’intérieur des espèces : l’hirondelle nord-
africaine n’est pas identique à celle de Norvège, le peuplier d’Italie diffère de celui du nord de
l’Europe, le type humain méditerranéen diffère du type nordique, etc. Sur l’homme moderne
l’influence de l’environnement joue peut-être moins qu’autrefois, mais son rôle est déterminant
sur son psychisme. Deux vrais jumeaux qui ne diffèrent en rien sur le plan génétique subissent,
surtout s’ils sont séparés, des influences externes différentes et deviennent ainsi deux êtres dif-
férents. Seul l’homme passe de l’individualité à la personnalité parce qu’il s’approprie à partir
de son milieu social un patrimoine culturel.
De ces considérations, il apparaît donc clairement que l’unicité de chaque homme lui
confère une dignité particulière donnant une raison supplémentaire de le respecter. »
Jean DAUSSET
Reproduit du Courrier de l’UNESCO, 1986
QUESTIONS

I. Résumez ce texte au quart de sa longueur. (6 pts)

II. Morpho-syntaxe (6 pts)


1. Vocabulaire
a. A quel type appartient ce texte ? Justifiez votre ré-
ponse. (2 pts)
b. Trouvez l’adjectif et l’adverbe dérivés de « perpétuation » ; puis cons-
truisez une phrase de votre choix avec chacun
d’eux. (2 pts)
c. « Et pourtant, ce réflexe est à la fois un non-sens biologique et une
erreur fondamentale sur le plan culturel. » :
Quel rapport établit le connecteur logique souligné entre le premier et
le second paragraphe du
texte ? (1 pt)
d. Réécrivez au discours indirect :
L’auteur a dit : « Seul l’homme passe de l’individualité à la personnalité
en s’appropriant un patrimoine culturel mainte-
nant. » (1 pt)

III. Développement (8 pts)


Que pensez-vous de l’affirmation suivante :
« La diversité ethnique et la diversité culturelle favorisent le développe-
ment d’une nation. »

SU-
JET
III
Que pensez-vous de l’affirmation suivante :
« Respecter la tradition, c’est tourner le dos au développement. »
Baccalauréat de l'enseignement général
Madagascar
Session 2001

FRANÇAIS – Séries : A – C – D

N.B. : Le candidat doit traiter UN sujet sur les trois proposés.


SUJET : I
LA NON-VIOLENCE
Soulignons d’abord que la résistance non-violente n’est pas destinée aux peureux ; c’est
une véritable résistance ! Quiconque y aurait recours par lâcheté ou par manque d’armes véri-
tables ne serait pas un non-violent. C’est pourquoi Gandhi a si souvent répété que si l’on n’avait
le choix qu’entre la lâcheté et la violence ; mieux valait choisir la violence. Mais il savait bien
qu’il existe toujours une troisième voie. Personne (qu’il s’agisse d’individus ou de groupes)
n’est jamais acculé à cette alternative : ou se résigner à subir le mal ou rétablir la justice par la
violence ; il reste la voie de la résistance non-violente. C’est d’ailleurs le choix des forts car elle
ne consiste pas à rester dans un immobilisme passif.
L’expression « résistance passive » peut faire croire, à tort, à une attitude de laisser-faire qui
revient à subir le mal en silence. Rien n’est plus contraire à la réalité. En effet, si le non-violent
est passif, en ce sens qu’il n’agresse pas physiquement l’adversaire, il reste sans cesse actif de
cœur et d’esprit et cherche à le convaincre de son erreur. C’est effectivement une tactique où
l’on demeure passif sur le plan physique mais vigoureusement actif sur le plan spirituel. Ce
n’est pas une non-résistance passive au mal mais bien une résistance active et non-violente.
En second lieu, la non-violence ne cherche pas à vaincre ni à humilier l’adversaire, mais
à conquérir sa compréhension et son amitié. Le résistant non-violent est souvent forcé de s’ex-
primer par le refus de coopérer ou les boycottes. Mais il sait que ce ne sont pas là des objectifs
en soi. Ce sont simplement des moyens pour susciter chez l’adversaire un sentiment de honte.
Il veut la rédemption et la réconciliation. La non-violence veut engendrer une communauté de
frères alors que la violence n’engendre que haine et amertume.
Martin Lu-
ther King
Combats
pour la li-
berté 1968.
QUESTIONS
I– Compréhension du texte ( 6 points )
1. Proposez à partir du texte, une définition du non-violent. (3
pts )
2. Pourquoi la violence n’engendre-t-elle que haine et amertume ? (
3 pts )
II – Etude lexicale et syntaxique
1. Vocabulaire : ( 3 points )
a – Expliquez dans le texte, le sens du nom « la rédemption ». (
1 pt )
b – Quel sens peut-on attribuer au verbe « résister » dans le texte ?
Utilisez le mot dans une phrase où il prendra un autre sens. ( 2 pts
)
2. Grammaire : ( 3 points )
a – Exprimez la même idée en utilisant la tournure passive : « La violence
n’engendre que haine et amertume ». (
1 pt )
b – Transformez la dernière phrase du texte en deux phrases indépendantes
coordonnées. (1
pt )
c – Réécrivez la phrase suivante en utilisant « Si ».
Quiconque y aurait recours par lâcheté ne serait pas un vrai non-violent. ( 1 pt )
III – Développement ( 8 points )
« La violence n’engendre que haine et amertume ».
Développez cette opinion en une quarantaine de lignes.
SUJET : II
L’ORDINATEUR A LA MAISON
D’alléchantes publicités vantent son aspect gestionnaire, mathématicien ou sa capacité de
super machine à écrire. Pour le grand public, ce « cerveau » reste réservé à une élite technico-
professionnelle.
A une information chère, élitiste et sclérosée, vient succéder depuis quelques années une
informatique pour tous, où chacun peut acheter son ordinateur pour le même prix qu’un poste
de télévision, une informatique sortie de son milieu intellectuel et technique qui permet d’ins-
taller un ordinateur individuel dans sa maison entre la bibliothèque et la table de salon.
Aujourd’hui, les jeux vidéos représentent l’essentiel des usages classiques de l’ordinateur
individuel à la maison. L’écran de télévision fourmille d’affreux petits bonshommes verts qu’il
faut absolument détruire ; un petit diable vous salue et danse sur une musique rythmée par des
claquettes, un mur de briques se dresse devant vous, des piranhas affamés vous agressent. Les
touches du clavier deviennent de redoutables lance-missiles qui doivent anéantir les envahis-
seurs venus de l’espace. Ici, votre ordinateur se transforme en joueurs d’échec redoutables, là,
un bolide dévale une route escarpée. La plupart de ces jeux vous passionnent tellement qu’ils
vous dépaysent au point de vous faire oublier votre fauteuil… ou votre rôti qui est au four.
Les constructeurs soulignent le caractère ludique de l’ordinateur, il existe déjà quantité
de programmes de jeux qui ne nécessitent aucune connaissance en programmation.
Il est cependant dommage de limiter l’usage d’un ordinateur individuel aux seules appli-
cations ludiques, aussi captivantes soient-elles, comme le font bon nombre d’utilisateurs. Un
ordinateur se révèle à l’utilisateur averti, bien plus riche et bien plus varié qu’un simple « jeu
de café ».
« Un PRECEPTEUR pour VOS ENFANTS » tel pourrait être le slogan publicitaire d’un
quelconque constructeur d’ordinateurs individuels. Sachez que cela est tout à fait possible. Le
clavier et l’écran remplacent la craie et l’ardoise ; votre ordinateur individuel se transforme en
professeur de mathématiques, de français, de langue… Un professeur infatigable qui ne s’arrê-
tera que si vous le voulez ou… si les plombs sautent. Un peu froid sans doute, et peu… bavard,
il peut néanmoins complimenter son élève comme le réprimander, sans le faire frémir, et, à
l’occasion, en l’amusant. L’ordinateur pose des questions suivant la matière et le degré de dif-
ficulté choisi, fait réciter les leçons, corrige les erreurs de déclinaison ou dessine une carte de
France.
X-F ARDOUIN, L’ordinateur à la
maison, Juin 1982.
QUESTIONS
A – Résumez ce texte au quart de sa longueur. ( 6 points )
B – Morpho-Syntaxe ( 6 points )
1 – Trouvez un adjectif se rapportant au jeu. Relevez les passages du texte où il apparaît.
(1 pt )
2 – Cherchez deux (2) expressions construites avec « jeu » et utilisez chacun
d’eux dans une phrase qui met bien en relief leur
sens. (2 pts)
3 – Donnez un paronyme de PRECEPTEUR.
Expliquez-le et donnez aussi le verbe qui lui correspond. (1,5
pt )
4 – Quel est le sujet de « vient succéder » dans la 3ème phrase ? (0,5
pt )
5 – Justifiez l’emploi du Présent de l’Indicatif dans ce
texte. (1 pt )
C – Travail d’écriture ( 8 points )
Pour de jeunes enfants, l’enseignement par ordinateur est-il aussi efficace que
le cours dispensé par un être humain adulte ?
Justifiez vos arguments par des exemples concrets.

SUJET : III

Dissertation ( 20 points )

Giraudoux écrivait : « Le sport est l’art par lequel l’homme se libère de soi-même ».
D’après votre expérience personnelle, vos informations actuelles : télévision, presse ;
pensez-vous qu’il a raison ?
Baccalauréat de l'enseignement général
Madagascar
Session 2002
français – Séries : A – C - D
N.B. : Le candidat doit traiter UN sujet sur les trois proposés.

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SUJET :

Volonté

L’école ne tarda pas à devenir la plus grande distraction de la vie de Yuan1 car il aimait
vraiment l’école. Il acheta une grande pile de nouveaux livres…

Tous ces livres étaient un enchantement pour Yuan. Il tournait avec avidité leurs pages
propres et inconnues et il désirait ardemment imprimer chaque mot dans sa mémoire et étudier,
étudier encore pour l’amour de l’étude. Il se levait à l’aube ; aussitôt éveillé, se jetait sur ses
livres, apprenant par cœur les choses qu’il ne comprenait pas, des pages entières qu’il fixait
ainsi dans sa mémoire. Et quand il avait pris son déjeuner matinal et solitaire, car ni la jeune
fille ni sa mère2 ne se levaient d’aussi bonne heure que lui les jours où il allait à l’école, il se
précipitait, marchant rapidement dans les rues encore à demi vides, et était toujours le premier
à entrer dans la salle de classe. Et si le professeur arrivait aussi un peu en avance, Yuan en
profitait pour s’instruire et, dominant sa timidité, il lui posait toutes les questions qu’il pouvait.
Si parfois le professeur ne venait pas du tout, Yuan ne se réjouissait pas comme les autres étu-
diants de ces vacances inattendues ; non, il les considérait plutôt comme une perte difficile à
supporter et passait l’heure à étudier ce que le professeur leur aurait enseigné. Cette étude était
le plus doux des passe-temps pour Yuan. Il ne pouvait jamais assez étudier l’histoire de tous les
pays du monde, la littérature étrangère, la poésie, la structure du corps et des animaux. Mais ce
qu’il préférait, c’était l’étude des plantes : le développement des graines, des racines et des
feuilles, apprendre comment la pluie et le soleil pouvaient façonner la terre, à quel moment il
fallait planter certaines semences et comment choisir les graines et comment augmenter la mois-
son. Et Yuan apprit tout cela et plus encore. Il empiétait sur le temps consacré à dormir et à
manger …

Il travaillait ainsi pendant six années…

Quand il se prépara à revenir dans son pays, si quelqu’un l’avait interrogé, il aurait ré-
pondu fermement : « Je suis un homme. Je sais ce que je veux. Je suis prêt à vivre dans mon
propre pays ». Et en vérité il semblait à Yuan que ces années à l’étranger formaient la moitié
de sa vie…
Si quelqu’un lui avait demandé : « Comment êtes-vous prêt à vivre maintenant ? » il
aurait répondu honnêtement : « j’ai obtenu un diplôme dans une grande école étrangère avec
des notes supérieures à celles de beaucoup d’étudiants du pays même » aurait-il répondu fière-
ment…

Oui, Yuan connaissait ces jeunes étrangers turbulents, gais et pressés. Mais Yuan gardait
la tête haute. Il était certain d’obtenir les louanges de ses professeurs et d’entendre son nom
mentionné souvent parmi les premiers lors de la distribution des prix, et chaque fois qu’un
professeur le nommait il ne manquait pas de dire : « Bien qu’il travaille dans une langue étran-
gère, il a dépassé les autres… »

Ainsi , bien que Yuan sût qu’il n’était pas populaire parmi ses camarades, il avait con-
tinué fièrement à travailler, heureux de montrer ce que sa race pouvait faire…

Pearl S. BUCK, Terre chinoise, Payot

[1] Yuan est un jeune paysan chinois qui est allé compléter son instruction aux Etats-
Unis. Après 6 ans d’études, il a obtenu son diplôme d’Ingénieur Agronome.

2 personnes chez qui il habite.

QUESTIONS

I.- Compréhension du texte (6 points)


1. Quelles qualités possède l’étudiant Yuan ?
Quelle est la plus importante à votre avis ? (4 pts)
2. Yuan a-t-il raison d’être fier de lui ? Pourquoi ? (2
pts)
II.- Etude lexicale et syntaxique (6 points)
1. Vocabulaire (3 pts)
a) Donnez le sens de :
a1 – un enchantement dans : « tous ces livres étaient un enchantement pour Yuan »
(0,5 pt)
a2 – utilisez le dans une phrase où il aura un autre sens. (0,5 pt
b) Que veut dire façonner la terre dans la phrase :
« Comment la pluie et le soleil pouvaient façonner la terre » ? (1 pt)
c) Trouvez dans le texte un synonyme de distraction. (0,5
pt)
Utilisez le dans une phrase.
2. Grammaire (3 pts)

a) Réécrivez au discours indirect : Il aurait répondu fièrement : « j’ai obtenu un


diplôme dans une grande école étrangère, avec des notes supérieures à celles de beaucoup d’étu-
diants du pays même ». (1 pt)

b) Mettez à la forme passive : Yuan connaissait ces jeunes étrangers turbulents, gais
et pressés. (1 pt)

c) Mettez la phrase au présent : Si quelqu’un l’avait interrogé, il aurait répondu


fermement : « je suis un homme, je sais ce que je veux faire ». (1
pt)

II. Développement (8 points)I

Pensez-vous qu’il suffit d’améliorer les conditions de travail des paysans pour les faire
évoluer ?

Développez votre opinion en une quarantaine de lignes.

SUJET : 2 Merci, mon siècle

Quel dynamisme il t’a fallu pour bouleverser tout en même temps : les modes de pensée,
les façons d’être, les rythmes de vie, les relations entre les personnes. Je ne pense pas qu’il y ait
jamais eu dans l’histoire de l’humanité un tel chambardement du quotidien des individus dans
un laps de temps aussi court. Je l’ai dit, mais je le redis et j’insiste, car tel est le propos de ce
livre : nous te sommes redevables de cinq authentiques « révolutions », pas de simples amélio-
rations des conditions de vie par rapport au passé, mais bien de changements radicaux dans nos
destinées individuelles :

1. l’amélioration de la santé et sa conséquence directe : l’allongement de l’espérance


de vie en bonne forme ;

2. la transformation des conditions de vie matérielles et sa conséquence directe : la


redistribution du temps de vivre

3. le contrôle des naissances et sa conséquence directe : la remise en question du


destin des femmes, de leurs relations avec les hommes, et par conséquent la transformation des
structures familiales
4. l’aspect social du tourisme : En un laps de temps incroyablement court, le tourisme
devient un des faits de civilisation les plus significatifs de notre époque, un des comportements
les plus typiques de l’homme moderne. Définitivement entré dans les mœurs, on peut dire qu’il
s’insère dans un nouveau style de vie. Le tourisme social, c’est justement cet élargissement,
cette démocratisation. En effet, le tourisme moderne apparaît de plus en plus comme un com-
portement vital, comme une sorte de contre-partie de la concentration urbaine, de l’industriali-
sation, de la mécanisation du travail et des loisirs dans la cité surpeuplée, de l’urbanisation
croissante de nos activités. Les vacances que ce tourisme social rend possibles visent une signi-
fication plus haute. Elles entraînent une amélioration de vie, un élargissement intellectuel et
social. Elles visent, elles aussi (…), au besoin de connaissance, de sympathie, de participation
et de dépassement. L’intérêt de l’individu, de sa santé physique et morale, la cohésion de l’équi-
libre social de la cité, la compréhension mutuelle, la bonne entente et la coopération des peuples
demandent que s’accomplisse cette évolution postulée, appelée par les conditions mêmes de vie
de travail dans lesquelles se trouve placé l’homme d’aujourd’hui.

5. la place privilégiée de l’audiovisuel et des mass média : Le monde est présent à


la télévision parce qu’on le voit, et c’est un immense avantage. Mais il est présent dans le jour-
nal par sa diversité et dans son foisonnement. De la politique à la culture, du sport au fait divers,
ce sont toutes les passions, toutes les souffrances, toutes les espérances des hommes qui défilent
dans le journal. L’écran donne un effet de choc. Le journal reste le meilleur résumé de ce qui
se passe chaque jour dans un monde unifié dont les horizons lointains nous sont devenus aussi
proches que le coin où nous vivions. Tragique, comique, émouvant, inattendu, le journal est le
feuilleton quotidien de la comédie humaine à travers le monde entier.

Quels cadeaux tu nous as fait, mon siècle, en quelques dizaines d’années !

Seulement voilà : tu nous les as offerts en vrac, sans que nous ayons vraiment eu le
temps d’apprendre à nous en servir. Il nous a fallu vivre dans un monde en pleine transformation
: générations de décalage ? « nouveaux pères », « nouvelle vague », « nouvelle cuisine », «
nouveau roman », « nouvelle philosophie » : dans ton troisième quart, tout se devait être « in »
(insolite, inouï, inusité, inconnu, inédit, etc.). Sans y être préparés, nous avons eu la responsa-
bilité d’inventer des modes d’emploi et des règles du jeu pour cette « nouvelle société ». Alors,
forcément, nous avons commis beaucoup de bêtises et laissé au bord du chemin beaucoup de
victimes désemparées par l’ampleur de cette révolution.

Christiane Collange, Merci mon siècle, (texte adapté), 1998


QUESTIONS

I. Résumé (6 points)

Résumez ce texte au quart de sa longueur

II.- Etude morpho-syntaxique (4 points)


1. Par quels procédés de style l’auteur marque-t-elle son enthousiasme ?
(1 pt)

2. Justifiez l’emploi du subjonctif dans la phrase suivante : L’intérêt de l’individu,


(…), la bonne entente, et la coopération des peuples demandent que s’accomplisse cette évolu-
tion postulée. (1 pt)

3. Relevez deux adjectifs se rapportant au nom « le journal ».


(0,5 pt)
4. Trouvez un adjectif dérivé du nom journal et faites une phrase avec.
(0,5 pt)

5. Quels sont les sujets respectifs des verbes soulignés ? (1


pt)

III.- Travail d’écriture (10 points)

Christiane Collange constate que nous sommes redevables au XXème siècle de cinq «
authentiques révolutions ». Quelle est celle qui vous semble personnellement la plus importante
et pourquoi ? Vous vous appuierez sur des exemples et faits précis dans un développement
composé d’une quarantaine de lignes.

SUJET : 3

Dissertation (20 points)

Selon un journaliste contemporain :

« La télévision peut devenir certes l’outil d’une dictature nuisible et le nouvel opium du
peuple. Elle peut être aussi un instrument de progrès, de culture et de détente ».

Qu’en pensez-vous, appuyez vos arguments par des exemples précis.


Baccalauréat de l'enseignement général
Madagascar
Session 2003

FRANÇAIS – Séries : A C D

N.B : Le candidat doit traiter UN sujet sur les TROIS proposés

SUJET 1

Les adolescents d’aujourd’hui ne lisent guère et peut-être ne savent plus lire. Les en-
quêtes et les sondages, les observations des enseignants et des bibliothécaires apportent sur ce
point des témoignages convergents. Mais l’extension même de la crise, ses symptômes et ses
causes demeurent trop souvent mal connus. La lecture des adolescents, dans ses formes et
dans ses objets, nous échappe. Quant à leur ‘‘non-lecture’’, elle est interprétée tantôt comme
l’effet d’une lassitude passagère (née de quelle saturation ?), tantôt comme le signe d’une
aversion définitive à l’égard de la civilisation de l’imprimé. Quelle place occupe donc l’objet-
livre dans la vie des adolescents ? Comment est-il perçu par eux ? ( . . . )
L’éloignement à l’égard du livre en général est plus sensible encore vis-à-vis de la litté-
rature. Le livre, quel qu’il soit, est assimilé au livre de classe, obligatoire, donc ennuyeux. Les
lycéens formulent, du reste, à l’encontre des textes au programme un même grief : ils les ju-
gent trop anciens, trop éloignés de l’actualité. Un poète comme Baudelaire leur paraît échappé
d’une lointaine préhistoire. A la limite, ce type d’attitude conduit à un refus de la dimension
historique.
La crise de la lecture se marque, qui plus est, par le choix de nouveaux objets où
l’image tend de plus en plus à supplanter le texte. Aux romans, aux essais, les jeunes préfèrent
les magazines illustrés, les bandes dessinées et, s’ils appartiennent aux milieux défavorisés,
les photos-romans. Jamais le culte de l’image n’a réuni autant d’adeptes : tandis que les en-
fants réclament des dessins animés, des spots publicitaires, les adolescents collectionnent les
affiches et les posters.
Ces quelques réflexions illustrent le déclin relatif du livre dans la vie et dans les loisirs
des adolescents. Leurs lectures morcelées, occasionnelles, indifférenciées dans leur objet,
quand elles ne sont pas inexistantes, le succès d’une para-littérature où l’image est omnipré-
sente montrent bien que le paysage mental des lycéens s’est en quelques décennies profondé-
ment modifié. Le livre n’est plus, hors de l’école, l’instrument privilégié de l’acquisition d’un
savoir, la lecture n’est plus l’occasion d’une exploration véritable.
B. BRECOUT
QUESTIONS
I – Etude lexicale et morpho-syntaxique (5 points)
I – 1 – Lexique :
1- a) Quel est le verbe dérivé de ‘‘acquisi-
tion’’ ? (0,5 point)
b) Employez ce verbe dérivé dans une phrase significa-
tive. (0,5 point)
2- Expliquez la phrase : « Quant à leur ‘‘non-lecture’’, elle est interpré-
tée tantôt comme l’effet d’une lassitude passagère, tantôt comme le
signe d’une aversion définitive à l’égard de la civilisation de l’im-
primé » (1 point)
I – 2 – Morpho-syntaxe
1- Mettez à la voix passive : ‘‘Les enquêtes et les sondages, les obser-
vations des enseignants et des bibliothécaires apportent sur ce point
des témoignages conver-
gents’’.
(1 point)
2 - Transformez la phrase suivante de façon à obtenir une proposition
principale et une proposition subordonnée circonstancielle de consé-
quence :
‘‘Le livre est assimilé au livre de classe, donc en-
nuyeux’’. (1 point)
3- Mettez à la forme affirmative :
‘‘Les adolescents d’aujourd’hui ne lisent guère et peut-être ne savent plus
lire’’. (1 point)
II – Compréhension (5 points)
1 - Quelles sont les différentes causes de la ‘‘non-lecture’’ chez les adoles-
cents ? (2 points)
2 - a) Comment se manifeste cette crise de la lec-
ture ? (1 point)
b) D’après vous, que faut-il faire pour freiner cette
crise ? (2 points)
III –Expression écrite (10 points)
Quant à vous, aimez-vous lire ou non ? Justifiez votre position. (aux environs de 30 lignes).

SUJET 2
Le chômage, une invention récente
Le chômage est une invention récente sous la forme où nous le connaissons, du moins !
C’est-à-dire, sous une forme massive et totale.
Massive : on estime environ 500 millions de personnes, aujourd’hui, sans emploi dans le monde
( . . . ). Jamais un chiffre aussi important n’a été enregistré dans le monde.
Le chômage actuel revêt aussi une forme totale. Car, des sans-emploi, il en existait autre-
fois aussi : vagabonds, chemineaux, mendiants ( . . . ) ; la plupart des adultes et la quasi-totalité
des enfants fournissaient un travail professionnel.
Certes dans les villes, la misère des sans-travail n’avait pas de bornes, comme en témoi-
gnent les très nombreux abandons d’enfants ( . . . ) mais ces miséreux s’intégraient à leur ma-
nière dans les sociétés de l’époque, rurales pour l’essentiel. En Grande-Bretagne, la ‘‘loi sur les
pauvres’’ contraignait les paroisses à subvenir aux besoins de ceux qui étaient privés de res-
source. Ailleurs, les institutions ou les règles religieuses ( . . .) permettaient d’assurer un mini-
mum aux personnes privées de ressources. Et surtout, le rythme des saisons, la nature du travail
permettaient toujours d’échanger du travail contre un quignon de pain ( . . .).
Il n’est plus ainsi aujourd’hui : la coupure entre le travail et le non-travail s’est approfondie.
Cette coupure s’explique de deux façons :
- D’abord, le travail n’est plus une participation à l’ouvrage commun d’une société (par
exemple, les moissons), donnant droit à une fraction de la production. C’est désormais une
source de revenus : du coup, il est devenu l’objet d’un calcul économique. Comme le travail
coûte quelque chose à l’employeur, il faut qu’il lui rapporte au moins l’équivalent. Il y a eu,
en quelque sorte, un phénomène d’individualisation. Dans une société traditionnelle, toute
la population est requise : des plus jeunes aux plus âgés, chacun doit fournir sa participation.
D’ailleurs, la pression sociale est telle que nul ne peut s’y dérober. Mais en contrepartie, les
règles sociales assurent à tous une part plus ou moins importante de la production ( . . . ).
- De plus, depuis un siècle, le travail est indissociable d’un outil, dont la fabrication est gé-
néralement trop complexe pour pouvoir être envisagée par celui qui l’utilise (. . . ). Là encore,
avoir ou ne pas avoir la disposition d’un outil de travail crée une coupure quasi totale entre
les actifs et les exclus.
Ce cancer du chômage, les sociétés traditionnelles ne l’ont donc pas connu. Vers 1650, la pla-
nète comptait environ 500 millions d’habitants. Par delà la diversité énorme des cultures et des
savoir-faire, un trait caractérisait l’ensemble de l’humanité : le caractère fruste des techniques
de production.
Avec l’irruption du capitalisme et la révolution industrielle, les choses changent. L’outil-
lage s’améliore, le savoir-faire se perfectionne. Là où 50% de la population devrait s’échiner à
produire la nourriture, 30%, puis 20% suffisent : à la fin du XIXème siècle, le nombre d’habi-
tants en France a doublé. Mais les actifs ne représentent plus que la moitié de la population :
les enfants et une partie des femmes sont exclus ( . . . ). Le travail ( . . . ) est devenu un acte
personnel, individuel, qui s’effectue contre une rémunération, et qui exige donc un minimum
de productivité.
D. Clerc, ‘‘Faim et développement’’, Dossier n°83-11 Novembre 1983.
QUESTIONS
I – Compréhension (10 points)
1 - Relevez deux mots ou expressions du texte appartenant au champ lexical du ‘‘chô-
mage’’. (2 points)
2 - a) Donnez un nom dérivé de ‘‘subve-
nir’’. (1
point)
b) Employez le nom trouvé dans une phrase de votre
choix. (1 point)
3 - Soit la phrase : ‘‘En contrepartie, les règles sociales assurent à tous une part plus ou
moins importante de la production’’. Mettez-la à la voix pas-
sive. (2 points)
4 - Transformez cette phrase de façon à obtenir une principale et une subordonnée :
‘‘La fabrication (d’un outil) est généralement trop complexe pour pouvoir être envisagée par
l’utilisateur’’. (2 points)
5 - Pourquoi l’auteur associe-t-il le chômage au mot ‘‘can-
cer’’ ? (2 points)
II – Résumé (10 points)
Résumez le texte au quart de sa longueur, soit 152 mots environ. (Marge de 10%).
SUJET 3 DISSERTATION (20 points)
Quelles sont les causes et les conséquences de la drogue ?
Et quelles solutions proposeriez-vous pour enrayer cette pratiq
Baccalauréat de l'enseignement général
Madagascar
Session 2004
FRANCAIS – Séries : A C D
N.B : Le candidat doit traiter UN sujet sur les TROIS proposés.
SUJET I : Eradiquons le terrorisme de base
[…]. Nous voyons, avec l’attaque des tours jumelles du World Trade Center de New york, le
niveau de barbarie atteindre des degrés insoupçonnables. […]

[…]. Hier, New York et les Etats-Unis, blessés dans leur chair, étaient en état de choc.
Aujourd’hui, ils vivent honorablement le deuil, se rendant à leur lieu de travail, rouvrant les
aéroports, tunnels, bureaux et écoles. Demain, la colère de cette nation éclatera sans merci.
Nous sommes en guerre. Il ne s’agit pas d’une guerre conventionnelle, comme les Américains
en ont souvent affronté, ni même d’une guerre de guérilla, comme les Français et les
Britanniques en ont vécu dans leurs colonies. Il s’agit d’une guerre nouvelle dans la forme et
dans le fond : une guerre contre le terrorisme et l’obscurantisme1.
Nous ne voulons pas que nos enfants, nos structures et notre histoire disparaissent demain
sous une explosion nucléaire dans le port de Marseille ou Londres. Or, il s’agit d’un risque
réel, qui suit le phénomène d’escalade du terrorisme de masse. […]

[…] Nous ne voulons pas que nos organisations -entreprises, banque, armée, hôpitaux-
ressombrent dans le chaos. Or, des cyberterroristes pénètrent semaine après semaine nos
serveurs et banques de données, modifient des programmes et créent des « portes de derrière »
pour revenir plus tard sans y être invités. Sans pénétrer physiquement les locaux d’une société
ou même le territoire national, ces terroristes peuvent changer des données cartographiques
avant la construction d’un pont ou médicales avant une opération chirurgicale. Ils peuvent
créer des fausses alertes, dérouter des communications et ouvrir des vannes de barrage. En
somme, ils peuvent semer le chaos.
Occupant air, mer, terre et Internet, cette nouvelle guerre contre le terrorisme et
l’obscurantisme nous concerne tous, nous y avons tous, une part de responsabilité et un rôle à
jouer, que nous soyons chef d’entreprise, cadre, fonctionnaire, parent ou autre […]
Vincent Grimaldi, Les Echos du vendredi 14 et 15 Septembre 2001.

1- Obscurantisme : Hostilité systématique aux projets de civilisation.


QUESTIONS
I- ETUDE LEXICALE ET MORPHO-SYNTAXIQUE (5 points)
I-1- Lexique (2 points)
1.- a- Quel est le radical de « dérouter » ? Donnez le sens de ce verbe. (0,5 point)
b- Employez ce verbe dans une phrase. (0,5 point)
2.- Construisez une phrase avec le verbe « éclater ». (0,5 point)
Une autre phrase avec le verbe « s’éclater ». (0,5 point)
I-2- Morpho-syntaxe (3 points)
1- Transformez la phrase suivante de manière à obtenir une phrase complexe comportant
une proposition subordonnée d’opposition : « Sans pénétrer physiquement les locaux d’une
société ou même le territoire national, ces terroristes peuvent changer des données
cartographiques avant la construction d’un pont ou médicales avant une opération chirurgicale
». (1,5 point)
2- « Nous ne voulons pas que nos enfants, nos structures et notre histoire disparaissent
demain sous une explosion nucléaire… »
a) Précisez le temps et le mode du verbe souligné . (0,5 point
b) Justifiez l’emploi de ce mode. (1 point)
II- COMPREHENSION (5 points)

1) Le texte évoque les deux risques auxquels le terrorisme nous expose.

a- Lesquels ? Relevez dans le texte des mots ou expressions illustrant chacun de ces risques.
(2 points)

b- Que propose l’auteur pour les éviter ? (0,5 point)

2) Pourquoi l’auteur a-t-il choisi le terme « cyberterroristes » pour désigner certains


terroristes ? Sont-ils plus ou moins dangereux que les « guérilleros » ? Pourquoi ?
(2,5 points)

III- EXPRESSION ECRITE ( 30 à 40 lignes environ) (10 points)


Qu’est-ce qui vous semble être redoutable pour l’humanité : la guerre conventionnelle ou le
terrorisme ?

Illustrez votre réflexion par des exemples concrets justifiant votre position.

SUJET II : Éloge de la différence

L'une des tâches les plus importantes de notre temps, et sans doute de tous les temps, est
d'abolir le mépris, d'enseigner l'importance vitale des différences entre les hommes.

Le jour où me fut annoncé le prix Nobel était, par hasard, la journée de la tolérance. Cette
coïncidence m'a frappé car, devant les journalistes auxquels j'exposais les bienfaits de la
diversité biologique, je venais d'insister en même temps sur les bienfaits de la diversité
culturelle.

Les variations entre individus sont une nécessité pour qu'une espèce s'adapte aux
modifications de son milieu, pour qu'elle se perpétue malgré les agressions diverses qu'elle
subit.

Grâce à une subtile différence, tel individu saura résister à une épidémie alors que tel autre y
succombera. Or, il n'y a et il n'y aura jamais (hormis les vrais jumeaux) deux individus
identiques. Chaque homme est unique.

L'avenir de l'espèce, sa capacité d'adaptation, d'évolution biologique passe par la conservation


jalouse de cette diversité. L'uniformisation conduirait au déclin, puis à la dégénérescence et à
la mort. L'idée de «race pure» est donc un non-sens biologique.
Par analogie, l'évolution culturelle de l'humanité passe par une préservation jalouse des
diversités intellectuelles des individus et des groupes ethniques. Elles lui ont permis de
s'adapter aux conditions les plus différentes et les plus rudes. Elles lui permettront de s'adapter
aux nouvelles structures, notamment à celles socio-économiques qu'impose la technologie
moderne.

La liberté de pensée ou d'opinion, le libre exercice des cultes, ne sont que la libre expression
des diversités individuelles. Elles sont le levain d'une humanité constamment en marche.

Ici encore, uniformité serait l'équivalent de mort.

Je n'aime pas le mot de tolérance car il implique déjà une sorte de refus péniblement refoulé,
une sorte de résignation.

Les différences entre les êtres ne doivent pas être simplement tolérées ; elles doivent être
admises, encouragées, cultivées en pleine conscience des richesses inestimables qu'elles
apportent.

Jean Dausset, in « Le Courrier de l’Unesco », sept. 1982

(Texte extrait de « Réussir le Résumé » de M. Maxaire)

QUESTIONS

I- COMPREHENSION (10 points)

1- Relevez dans le texte un synonyme de « différence ». Construisez une phrase avec ce


mot. (1 point)
2- a) Relevez dans le texte un antonyme de « différence ». (0,5 point)

b) Relevez deux mots appartenant au champ lexical de cet antonyme (2 points)

3- Soit la phrase : « Je n’aime pas le mot de tolérance car il implique déjà une sorte de
refus péniblement refoulé, une sorte de résignation ».

Transformez cette phrase de manière à avoir une phrase complexe (principale + subordonnée).
(1 point)

4- Soit la phrase : Jean Dausset affirma : « grâce à une subtile différence tel individu
saura résister à une épidémie alors que tel autre y succombera ». Transposez cette phrase au
style indirect.
(2 points)

5- Expliquez le mot « résignation ». (1


point)

6- Expliquez le titre de ce texte « Éloge de la différence ».


(2,5 points)

II- RESUME (10 points)

Résumez le texte en 120 mots (marge de 10%) soit au quart de sa longueur.

SUJET III : Dissertation (20 points)


« L’incitation au changement de mentalité suffirait-elle à résoudre le problème de la
corruption dans le Tiers-Monde » ?
Baccalauréat de l'enseignement général

Madagascar

Session 2005

ffrancais – Séries : A C D

N.B. : Le candidat doit traiter UN sujet sur les trois proposés.

SUJET -I: ETUDE DE TEXTE

Il n’y a pas de réponse simple aux multiples questions posées par les modifications de la
nature que les grands ouvrages entraînent, et par les diverses pollutions qu’engendre la
civilisation industrielle. Mais il y a des réponses honnêtes et il y en a qui ne le sont pas. Il faut
veiller à ce que ce ne soient pas ces dernières qui l’emportent : la vie de la biosphère en
dépend.

Comme cela arrive souvent dans les affaires de société, deux attitudes extrêmes s’affrontent :
celle des intégristes de l’écologie (cette derrière prise dans l’acception, désormais la plus
répandue, de « défense de l’environnement » et non dans sa signification véritable, qui est «
étude de l’habitat ») et celle des individus ou groupe dont les intérêts, à court terme, agressent
la nature. Par leur extrémisme même, l’une comme l’autre sont négatives, l’une comme
l’autre sont novices, l’une comme l’autre s’appuient sur des affirmations fausses. Fausses
parfois par insuffisance d’information, parfois par manque d’honnêteté.
Ces attitudes sont d’un manichéisme(1) quelque peu primaire. Pour les uns, industries et
société de consommation condamnent l’humanité à une disparition imminente, ou, au mieux,
à une survie misérable, quelque soit le processus – syndrome chinois, destruction de la couche
d’ozone, effet de serre, pollution des océans, des eaux douces, de la troposphère et des sols,
empoisonnement chimique à l’échelle planétaire, que sais-je encore. Pour les autres, le
commerce et les affaires marchant de plaisante façon, tout va au contraire pour le mieux dans
le meilleur des mondes et les catastrophes avec lesquelles les écolos nous cassent les oreilles
ne ressortissent qu’à leur ignorance, leurs rêveries passéistes, leurs imaginations débridées.

Haroun TARZIEFF, la Terre va-t-elle cesser de tourner ? Ed. Seghers, 1989.

(1) Manichéisme : Attitude consistant à opposer catégoriquement le bien et le mal.

QUESTIONS

I - Compréhension (10 points)

1 - a - Quel est le nom dérivé du verbe « s’affronter » ? (0,5 pt)

b - Employez ce nom dérivé dans une phrase significative. (0,5 pt)

2 - « Comme cela arrive souvent dans les affaires de société, deux attitudes extrêmes
s’affrontent ».

a - Sur quel point différent ces attitudes ? (1,0 pt)

b - Selon le texte, d’où vient la nocivité de ces attitudes ? (1,0 pt)

3 - a - Comment s’explique le manichéisme primaire de ces attitudes ? (1,5 pt)


b - Que l’auteur veut-il dire par : « disparition imminente de l’humanité » ? (0,5 pt)

4 - « les catastrophes avec lesquelles les écolos nous cassent les oreilles ne ressortissent qu’à
leur ignorance ».

En gardant la même idée, remplacez « ne…………….que » par un autre mot. (1,0 pt)

5 - Quelles sont les catastrophes auxquelles pensent les écologistes ? (2,0 pts)

6 - Face aux multiples questions posées par les modifications de la nature que les grands
ouvrages entraînent, quelle attitude préconiseriez-vous ? (2,0 pts)

II - Résumé (10 points)

Résumez ce texte au quart de sa longueur, soit 80 mots environ.

S U J E T - II : ETUDE DE TEXTE

Politiser la masse

On croit souvent en effet avec une légère criminalité que politiser les masses c’est
épisodiquement leur tenir un discours politique. On pense qu’il suffit au leader ou à un
dirigeant de parler avec un ton doctoral des grandes choses de l’actualité pour être quitte avec
cet impérieux devoir de politisation des masses. Or politiser c’est ouvrir l’esprit, c’est éveiller
l’esprit, mettre au monde l’esprit. C’est comme le disait Césaire : « inventer des âmes ».
Politiser les masses ce n’est pas, ce ne peut pas être faire un discours politique. C’est
s’acharner avec rage à faire comprendre aux masses que tout dépend d’elles, que si nous
stagnons, c’est de leur faute et si nous avançons, c’est aussi de leur faute, qu’il n’y a pas de
démiurge, qu’il n’y a pas d’homme illustre et responsable de tout, mais que le démiurge c’est
le peuple et que les mains magiciennes ne sont en définitive que les mains du peuple. Pour
réaliser ces choses, pour les réincarner véritablement, répétons- le, il faut décentraliser à
l’extrême.

La circulation du sommet à la base et de la base au sommet doit être un principe rigide non
par souci de formalisme mais presque tout simplement le respect de ce principe et la garantie
du salut. C’est de la base que montent les forces qui dynamisent le sommet et lui permettent
dialectiquement d’effectuer un nouveau bond. Encore une fois nous, ( … ), avons pris très
rapidement ces choses car aucun membre d’au-sommet n’a eu la possibilité de se prévaloir
d’une quelconque mission de salut. C’est la base qui se bat ( … ) et cette base n’ignore pas
que sans son combat quotidien, héroïque et difficile le sommet ne tiendrait pas. Comme elle
sait que sans un sommet et sans une direction, la base éclaterait dans l’incohérence et
l’anarchie. Le sommet ne tire sa valeur et sa solidarité que de l’existence du peuple au
combat. A la lettre, c’est le peuple qui se donne librement un sommet et non le sommet qui
tolère le peuple.

Franz FANON, Les damnés de la Terre.


QUESTIONS

I- Etude lexicale et morpho-syntaxique (5 points)

I - 1 - Lexique

a) Quel est le radical de « décentraliser » ? Cherchez un autre verbe formé à partir de ce même
radical. (1,0 pt)

b) Employez le mot « incarner » dans une phrase qui en éclaire le sens. (0,5 pt)

c) « Sans une direction, la base éclaterait dans l’incohérence et l’anarchie. »

Cherchez l’antonyme du mot souligné. (0,5 pt)

I - 2 - Morpho-syntaxe
a) « Le sommet ne tire sa valeur et sa solidarité que de l’existence du peuple au combat ».

Mettez cette phrase à la voix passive. (1,0 pt)

b) « si nous stagnons, c’est de leur faute et si nous avançons c’est aussi de leur faute. »

Mettez à l’imparfait de l’indicatif les verbes soulignés et faites les modifications nécessaires.
(1,0 pt)

c) « Sans un sommet et sans une direction, la base éclaterait dans l’incohérence et l’anarchie
».

Donnez la valeur du conditionnel dans cette phrase. (1,0 pt)

II - Compréhension (5 points)

1 - Selon le texte, que serait « politiser les masses » ? Quel serait l’objectif de cette
politisation ? (1,5 pt)

2 - Qu’est-ce que l’auteur entend par « décentralisation » ? (2,0 pts)

3 - Selon le texte, quelles sont les conditions nécessaires, pour faire progresser un pays ?
(1,5 pt)

III - Expression écrite (30 à 40 lignes environ) (10 points)


« Politiser c’est ouvrir l’esprit, c’est éveiller l’esprit, mettre au monde l’esprit ». D’après vous
ces conditions suffiraient-elles à développer réellement le pays ? Illustrez votre
développement à l’aide d’exemples tirés de vos expériences personnelles.

S U J E T - III : DISSERTATION
Que pensez-vous de l’affirmation suivante : « Censurer les médias est une atteinte aux droits
de l’homme » ? (20 pts)
Baccalauréat de l'enseignement général

Madagascar

Session 2007

francais – Séries : ACD

NB : Le candidat doit traiter UN sujet sur les TROIS proposés.

SUJET I : TEXTE : LE TEMPS DE L’INFORMATIQUE

Dans les années qui viennent, cette technologie va vraisemblablement influencer


fondamentalement les faits et gestes de l’homme et de la femme dans leur vie de tous les
jours. L’informatique, tout le démontre, va sortir d’une phase où elle était réservée aux
spécialistes, pour faire irruption dans notre vie quotidienne, pour s’implanter directement dans
notre cuisine ou notre salle de séjour. Ce pourra être le micro-ordinateur sur lequel on peut
visualiser une infinité de jeux, de règles, du tennis à la bataille navale.

Ce sera l’agenda électronique dont la vaste mémoire pallie les insuffisances du calepin et gère
le planning des rendez-vous chez le dentiste, le cours de musique des enfants ou leur date de
vaccination compte tenu des contraintes de chacun. Ce sera le programmateur des menus en
fonction de l’activité de chaque membre de la famille, de ses besoins physiques, des éventuels
impératifs médicaux et des différentes sortes de produits frais selon la saison. C’est aussi le
contrôle des communications et du chiffrage au ministère des affaires étrangères, mais encore
l’introduction de l’enseignement assisté dans les collèges, les lycées et les facultés. Mais le
secteur privé est également, et de plus en plus utilisateur de l’outil informatique. Dans un
certain nombre de grandes entreprises de vente, le représentant circule avec son boîtier de
synthèse qui lui permet à tout moment de connaître l’état des stocks et donc de passer ses
commandes en toute confiance. Avec certaines technologies de pointe, le questionnement du
fichier central peut même se faire par la voix et non seulement par clavier. La conception
assistée par ordinateur, quant à elle, se développe de plus en plus : les agences d’architecture
lancent leurs projets à l’aide de tables tranchantes, les cabinets d’ingénierie travaillent sur
leurs prototypes et font des simulations.

Mais il nous semble que c’est avec l’avènement du micro-ordinateur, de l’ordinateur «


domestique » et de la télématique « banale », celle qui reliera chaque ménage à un ordinateur
central par le téléphone, que l’informatique va réellement plonger ses racines dans le
quotidien de la vie.

Lina FOSSATI et Lilliana GERLI, Edition : « Deux Coqs d’or ».

QUESTIONS
I- COMPREHENSION (5 pts)

1°) En quoi, l’informatique pourrait-elle nous être utile ?


(1,5 pt)

2°) D’après le texte, quels peuvent être les rôles attribués à l’ordinateur ?
(1,5 pt)

3°) Pourquoi dit-on que la technologie influence les faits et gestes de l’homme et de la
femme dans leur vie quotidienne ?
(2 pts)
II- ETUDE LEXICALE ET SYNTAXIQUE (5 pts)
1°) Lexique (2 pts)

a) Que signifie : « technologie de pointe » ?


(0,5 pt)

b) Trouver deux mots de la même famille que « visualiser » et construire une phrase de
votre choix avec l’un des mots trouvés.
(1 pt)

c) Donner l’antonyme de « contrainte ».


(0,5 pt)

2°) Syntaxe (3 pts)

a) Faire la transformation passive de la phrase suivante :

« Cette technologie va vraisemblablement influencer fondamentalement les faits et gestes de


l’homme et de la femme dans leur vie de tous les jours. ».
(1 pt)

b) Transformer la phrase suivante au style indirect :

On a dit : « l’ordinateur pallie les insuffisances du calepin et gère le planning des rendez-
vous.».
(1 pt)

c) Dans la phrase suivante, mettre le verbe de la subordonnée au plus-que-parfait de


l’indicatif et ensuite, faire la transformation qui s’impose.

« Si l’informatique fait irruption dans notre vie quotidienne, elle s’implantera directement
dans notre cuisine ou notre salle de séjour.»
(1 pt)
III- EXPRESSION ECRITE (10 pts)
« L’utilisation très fréquente de l’ordinateur présente parfois des inconvénients chez l’homme.
»

Êtes-vous de cet avis ? (30 à 40 lignes environ)

SUJET II : TEXTE : LA PAUVRETE

La pauvreté serait-elle vraiment un mal incurable ? L’évolution actuelle des sociétés modernes
amène à se poser une telle question. Si dans les pays sous-développés le phénomène existe
pratiquement à l’état endémique, il réapparaît également dans les pays développés sous les
effets de la crise économique mondiale. Les populations européennes n’ont-elles pas
découvert avec effarement l’existence chez elles de ce qu’on appelle aujourd’hui les
«nouveaux pauvres » ?

Les pays sous-développés, beaucoup plus habitués à la pauvreté seraient-ils blasés ? Ne


prendraient-ils plus conscience du développement du phénomène ? Nous, habitants des îles de
l’Océan Indien, devrions cependant être plus lucides que les autres. L’honnêteté nous oblige à
reconnaître que si nous ne faisions pas partie du club privilégié des pays riches, nous n’étions
cependant pas si mal lotis par rapport à d’autres, en particulier, des pays africains. Si nous ne
nagions pas dans l’opulence, au moins ne connaissions-nous pas la famine.

Cela était valable, il y a quelques années. Aujourd’hui, il faudrait être aveugle pour ne pas
voir le développement inquiétant de la pauvreté. Cette évolution négative est, sans doute, due
à la crise économique mais ce n’est pas une raison pour en faire un alibi passe-partout. La
crise a souvent bon dos pour cacher des défaillances humaines. La recherche des
responsabilités en la matière ne fait cependant pas partie des urgences du moins pour le
moment. L’essentiel, la priorité est tout d’abord de réfléchir sur les solutions pour arrêter la
croissance du mal et renverser la vapeur.

Une certaine presse écrivait récemment que la fin de la pauvreté passe par le bonheur collectif.
Ce n’est pas avec de telle idée générale, avec un relent de misérabilisme que le problème sera
résolu. La pauvreté tend à se développer mais le phénomène est encore contrôlable. On n’est
pas encore en Ethiopie ou au Sahel. Raison de plus pour prendre les taureaux par les cornes.
Revu de l’Océan Indien, n° 72 (Janvier 86)

QUESTIONS

I-COMPREHENSION (10 pts)


1°) a) Donner le sens contextuel du terme « effarement ». (1
pt
b) Quel est le verbe dérivé de ce même terme et employer ce verbe dans une phrase de votre
choix ? (1
pt)
2°) a) Expliquer l’expression : « La crise a souvent bon dos pour cacher les défaillances
humaines ».
(1 pt)
b) Que signifie : « prendre les taureaux par les cornes » ? (1pt)
3°) « Aujourd’hui, il faudrait être aveugle pour ne pas voir le développement inquiétant de la
pauvreté.»
Transformer cette phrase en phrase complexe de manière à introduire la subordonnée de but.
(1 pt)
4°) « Une certaine presse écrivait récemment que la fin de la pauvreté passe par le bonheur
collectif. » Réécrire cette phrase en nominalisant la partie soulignée.
(1 pt)
5°) Quelle est la particularité des habitants des îles de l’Océan Indien face à cette pauvreté ?
(2 pts)
6°) Proposer quelques solutions pour faire disparaître la pauvreté.
(2pts)
II- RESUME (10 pts)
Résumer ce texte au quart de sa longueur. (Marge d’erreur de 10%).
SUJET III : DISSERTATION
(20 pts)
« Pensez-vous que la technologie nous détourne de la réalité ou qu’au contraire, elle nous aide
à comprendre les choses de la vie ? »
Expliquer et discuter cette assertion.
Baccalauréat de l'enseignement général
Madagascar
Session 2008
francais – Séries : ACD
SUJET I ETUDE DE TEXTE
UN DESEQUILIBRE VITAL
Dans ce monde en perpétuel mouvement, les modes de vie diffèrent fortement. Liés à la
tradition ou à la culture, ils ont tendance à entrer en conflit avec les processus de développement
et avec l’explosion des progrès scientifiques. Seul un équilibre judicieux des valeurs peut aider
à l’avènement d’un état complet de bien-être physique, mental et social pour l’individu. [ …].
Trois facteurs de la vie africaine nous permettront de mieux apprendre ce qui conditionne
l’équilibre et le bien-être : ce sont l’alimentation, l’eau et l’environnement.
L’alimentation passe avant même la procréation ou l’instinct de conservation pour assurer la
survie de l’espèce. Or, dans la vie actuelle, on peut dire qu’elle souffre d’un déséquilibre
profond. Dans le monde industrialisé, les gens absorbent plus que les 2.000 calories nécessaires
et les excès nocifs de graisses et de glucides ont entraîné la création d’un nouveau marché de
produits diététiques… De leur côté, les pays en voie de développement luttent encore pour
atteindre le strict minimum de 1.000 à 1.500 calories par jour. Adultes et enfants souffrent de
malnutrition chronique et oscillent entre une survie précaire et la mort par famine.
Chérie ou maudite, salvatrice ou destructrice, l’eau joue un rôle essentiel dans la vie africaine.
Les images de soif et de sécheresse se mêlent à celles des processions des femmes et des enfants
porteurs d’eau. Que d’énergie et de patience pour avoir accès à ce peu d’eau qui, peut-être,
engendrera la mort si l’on ne sait pas qu’il faut la bouillir…

L’homme vit dans un écosystème qu’il a peu à peu modifié en fonction de ses besoins et de ses
loisirs mais qu’il a aussi pollué à plaisir… En Afrique, l’environnement est pollué de diverses
façons. Tout d’abord, l’homme et les bêtes le souillent par leurs déchets. Les lieux d’aisance
manquent ou sont absents et la généreuse mère nature est là pour véhiculer les maladies.
L’habitat est rudimentaire quand il existe.

Le mode de vie est le déterminant sine qua non de la santé. Le bon sens doit nous ramener à
une rationalisation et à une hygiène de vie qui ne tiennent pas compte des modes.
Dr Fawziah ABOU-BAKER, in Santé du Monde, Août-sept. 1986
QUESTIONS
I- ETUDE LEXICO-SYNTAXIQUE (5 points)
1- Lexique
a - Quel est le sens contextuel du mot « mode » ? (0,5pt)
b - Donner un antonyme de « nocif ». (0,5pt)
c - Construire une phrase avec un synonyme du verbe « véhiculer ». (1,0pt)
2 - Morpho-syntaxe
a - Justifier l’orthographe du participe passé dans chacune des phrases suivantes :
- Liés à la tradition ou à la culture, ils entrent en conflit avec le processus de développement.
(0,5 pt)
- L’homme vit dans un écosystème qu’il a peu à peu modifié. (0,5pt)
b - Exprimer l’idée de but à l’aide d’un groupe nominal (GN) :
- L’alimentation passe avant la procréation pour assurer la survie de l’espèce. (1,0pt)
c - Dans la phrase « Le bon sens doit nous ramener à une hygiène de vie qui ne tient pas compte
des modes », remplacer le pronom relatif par un pronom démonstratif.
(1,0pt)
II- COMPREHENSION (5 points)
1- a - Qu’est-ce qui entraîne la différence des modes de vie, selon le texte ?
(1,0 pt)
b - En matière d’alimentation, sur quels indices repose cette différence entre pays riches et pays
pauvres ? (1,5
pt)
2 - L’eau peut être salvatrice ou destructrice : pourquoi ? (1,5
pt)
3 - Quel est le facteur déterminant de ces problèmes ? (1,0
pt)
III- EXPRESSION ECRITE (10 points)
Des études ont montré que la vie de certains habitants de Madagascar est liée à « l’exploitation
» du milieu forestier. D’après vous, ce mode de vie est-il incontournable ?
Illustrez vos arguments à l’aide d’exemples tirés de vos expériences. (40 lignes environ)
SUJET II : ETUDE DE TEXTE
Quand on choisit entre les deux médias, texte et photo, on doit se rappeler les avantages qu’offre
l’écriture photographique par rapport à l’écriture alphabétique.
Le premier consiste dans la rapidité et la facilité de la lecture. Par lecture, nous entendons prise
de connaissance du contenu. Quand on lit une information écrite, on doit aller jusqu’au bout du
texte, car si on ne le lit que superficiellement, on risque de ne pas bien saisir l’information. En
revanche, une photo bien rédigée permet une prise de connaissance immédiate. Le même
phénomène s’applique aux éléments graphiques conventionnels : signalisations routières,
interdictions, désignations des lieux. On lit ces signes iconiques plus vite et de plus loin que les
signifiés écrits.
Un deuxième avantage de la photo réside dans sa densité sémantique. Une photo, même d’un
format réduit, peut contenir de nombreux composants dont chacun a une grande valeur
informative. Pour communiquer aux lecteurs toutes ces informations par écrit, le journal devrait
leur consacrer beaucoup plus de place.
Autre avantage : la photo facilite la mémorisation de l’information qu’elle contient […]. Elle
est un excellent moyen de prolonger l’impact sur l’esprit des lecteurs. On se souvient
généralement mieux et plus longtemps de ce qu’on a vu que de ce qu’on a lu.
Mais l’avantage essentiel que la photo présente par rapport à l’écrit réside dans son pouvoir de
sensibilisation infiniment plus fort. Il y a des situations, des faits qui, vus en photos, provoquent
de très fortes réactions intellectuelles et émotionnelles chez les lecteurs qui seraient beaucoup
moins sensibles à des descriptions écrites.
C’est avec des photos que la presse peut mener avec succès une campagne pour l’aide financière
à une œuvre de bienfaisance, et c’est avec la photo d’un enfant éthiopien squelettique qu’on
ouvre le portefeuille du lecteur… En France, pour venir en aide aux handicapés qui se déplacent
en chaises roulantes ou pour financer des travaux, on lance dans la presse locale un appel aux
habitants, sans succès. Le journal répète l’appel en publiant la photo. Dès le lendemain, les dons
pleuvent. La photo a sensibilisé le public.
Paul ALMAZY, C.F.P.J., 1993, extrait de Le photojournalisme

QUESTIONS

I - COMPREHENSION (10 points)


1 - Pourquoi la compréhension d’un message photographique est-elle plus facile que celle d’un
message écrit ? (2
pts)
2 - « On risque de ne pas bien saisir l’information ».
a - Réécrire la phrase en remplaçant le verbe « saisir » par son synonyme. (1,0
pt)
b - Employer ensuite ce nouveau verbe dans une phrase où il prend un sens autre que celui du
texte. (1,0 pt)
3 - Appliquer la transformation passive aux phrases suivantes :
a - On lit ces signes iconiques plus vite et de plus loin que les signifiés écrits. (1,0
pt)
b - La photo a sensibilisé le public. (1,0
pt)
4 - Justifier l’emploi et la valeur du conditionnel dans :
« Pour communiquer les informations, le journal devrait leur consacrer beaucoup plus de place
». (2 pts)
5 - Donner un titre au texte et en justifier le choix. (2
pts)
II - RESUME (10 points)
Résumer le texte au quart de sa longueur (tolérance d’une marge de ± 10 %).
SUJET III : DISSERTATION (20 points)
« J’apprends toujours », disait un écrivain de quatre-vingts ans.
Selon vous, l’homme a-t-il le devoir de s’instruire durant toute sa vie ? (60 lignes environ
Baccalauréat de l'enseignement général
Madagascar
Session 200
FRANCAIS – Séries : ACD
NB : Le candidat doit traiter UN sujet sur les TROIS proposés
SUJET I
TEXTE : LES SURDOUES SONT-ILS DES ENFANTS MARTYRS ?

Une colonie de vacances comme les autres, celle qui, en juillet, réunissait une centaine de jeunes
de 6 à 16ans au Breuil-sur-Couze, à 10 kilomètres au sud d’Issoire ? Sans doute… A ceci près
qu’aux sports, aux jeux venaient s’ajouter des « distractions » telles que l’électronique,
l’informatique, l’astronomie. Et surtout, que les pensionnaires s’affairaient à la représentation
d’une œuvre lyrique aux dimensions d’un opéra. Une entreprise peu courante à leur âge… Mais
voilà : ces enfants, parmi lesquels quatre Allemands, trois Belges, un Nigérian, n’étaient pas
tout à fait des enfants comme les autres. Dans le langage courant, ils sont appelés « surdoués ».
Un terme qui a beaucoup d’inconvénients.
Premier inconvénient : il est imprécis. A partir de quel seuil de quotient intellectuel doit-on
considérer qu’un enfant est surdoué : 130, 140, 160 ― la moyenne étant évidemment de 100 ?
Médecins et psychologues qui évaluent le Q.I. au moyen de tests, ne sont pas entièrement
d’accord là-dessus. De plus, le mot évoque des réalités fort différentes. Avec des Q.I.
(supérieurs) identiques, la plupart des sujets réussiront brillamment et sans histoires à l’école,
au lycée, où ils se tailleront une réputation de « forts en thème ». Mais d’autres se révèleront
des cancres, apparemment incurables, si ce n’est d’insupportables trublions. Leur intelligence
demeurera insoupçonnée.
Cependant, deuxième inconvénient, l’appellation « surdoué » a revêtu, aux yeux du public, une
coloration naïvement et systématiquement emphatique. « Quelle chance ont les parents qui ont
un enfant comme ça ! » pensent parfois ceux dont le rejeton rapporte à la maison des bulletins
d’une invariable médiocrité. Dans leur esprit, être surdoué est la garantie infaillible du succès,
non seulement scolaire, mais social. Conséquence de cette mythologie : on voit des géniteurs
en possession d’un enfant intelligent vouloir à tout prix que celui-ci s’inscrive dans la catégorie
des surdoués.
« Mon fils est un surdoué : il prévoit l’avenir », vient alors affirmer péremptoirement une mère
à un psychologue. Une autre sortira du cabinet de consultation en claquant la porte, outrée. On
a osé lui dire que sa fille était, certes, supérieurement douée, mais qu’elle n’était pas pour autant
une surdouée ! « Elle ne connaît pas son bonheur », soupireraient des parents d’êtres
authentiquement surdoués. Car, s’ils demeurent secrètement flattés, ils ont pu mesurer aussi
l’inconfort de la situation. « A 18 mois, Sylvie parlait déjà. A 2 ans, elle nous reprenait lorsque
nous commettions une faute de français. En sixième, Luc s’est mis à dos un professeur qui,
parlant de la migration de certains animaux, expliquait qu’ils se dirigeaient d’après le soleil.
Notre fils a levé le doigt et fait remarquer ( il l’avait lu dans des revues scientifiques) que des
phénomènes magnétiques entraient également en ligne de compte. Le professeur lui a dit qu’il
ferait mieux de ne pas s’occuper de ce qui ne le regardait pas. A la maison, il cassait tout ».
Encore ne s’agit-il là que de bénignité. D’autres parents se heurtent à des soucis infiniment plus
graves. Au point qu’on entend quelques-uns dire : « J’aurais préféré avoir un enfant idiot ».
MICHEL LEGRIS, L’Express, 19-25, Septembre 1986.

QUESTIONS
I. COMPREHENSION (5 points)
1- Selon le texte, quel est le sens du mot « surdoué » et son implication pour le grand public ?
(1,5pts)
2- Pourquoi les idées divergent-elles quand il s’agit de qualifier un enfant de « surdoué » ? (2
pts)
3- D’après l’auteur, qu’est-ce qui distingue cette colonie de vacances des autres ?
(1,5pts)
II. ETUDE LEXICO-SYNTAXIQUE (5points)
a- Lexique : (2pts)
1. Que signifie : « insupportables trublions » ? (0,5pt)
2. Quel est le synonyme de « rejeton » ? (0,5pt
3. Donnez le nom et l’adjectif dérivés de « Authentiquement» (1pt)
b- Syntaxe : (3pts)
1. Faites la transformation active de la phrase suivante :
Dans le langage courant, ils sont appelés « surdoués ». (1pt
2. Transposez la phrase suivante au style direct :
Le professeur lui a dit qu’il ferait mieux de ne pas s’occuper de ce qui ne le regardait pas.
(1pt)
3. Transformez en phrase nominale : « Elle ne connaît pas le bonheur ». (1pt)
III. EXPRESSION ECRITE (10 points)
« Les enfants surdoués sont insupportables, alors il est préférable d’avoir un enfant idiot ».
Etes-vous de cet avis ?. (40 lignes au maximum)
SUJET II :
TEXTE : LE VEDETTARIAT
Champions de sport, chanteurs en vogue, acteurs à la mode, ils deviennent des véritables
modèles à qui vont toutes faveurs. Sans doute les écrans petits et grands, les journaux font-ils
quelque place aux grands noms de la politique, des arts, de la littérature ou même de la science.
Mais dans le cas des vedettes, l’ordre des confirmations est inversé. C’est parce qu’on a pu
parvenir sur le devant de la scène qu’on obtient une sorte de passeport pour les voies où se
récoltent tous les autres avantages que la société peut accorder aux statuts prééminents.
Le statut de vedette comporte d’autres caractéristiques qui le rendent incomparable aux autres.
D’abord il ne requiert aucun titre préalable et semble arriver comme par magie. Le spectateur
peut s’identifier à la vedette car aucune barrière d’origine ou de formation ne le sépare de son
idole. Sans doute, faut-il beaucoup de talent et de travail dans le « show-business ». Mais cela
n’apparaît pas sur l’écran et tout adolescent peut imaginer que si la chance lui sourit, la même
ascension foudroyante lui est possible. A quoi bon de longues études ? L’argent et la gloire sont
à la portée de la main.
Le vedettariat est d’ailleurs polyvalent. Il confère la possibilité de briller partout. Le chanteur
en renom devient acteur de cinéma et vice versa. Tout individu touché par cette grâce sera
appelé à exprimer sur les ondes ses opinions, à parler de politique si cela lui fait plaisir, à devenir
conseiller patenté en tous genres.
Enfin, le trait le plus remarquable de cette nouvelle aristocratie, c’est qu’elle ne suscite pas
l’hostilité qui s’attache généralement à la fortune. Elle est en marge ou au-dessus de la lutte des
classes, absoute de tout péché à tel point qu’il est parfois de bon ton que le chanteur milliardaire
se fasse le porte-drapeau du prolétariat et de la révolte contre la société dont il est le premier
privilégié. Au lieu d’être une tare, la richesse est ici facteur de popularité. Les chroniqueurs font
état des villas somptueuses, des voitures de prix, des cachets fabuleux pour stimuler la dévotion
des admirateurs.
La réussite semble être consacrée ou même conférée par l’accès aux magazines et aux écrans.
L’interprète éclipse le créateur. Bien mieux : on parle d’une chanson « créée » par Hallyday et
d’un film de Belmondo. Celui qui compte, c’est celui qu’on voit. Ainsi, les valeurs sociales sont
conditionnées par les communications de masse.
Cette évolution est-elle fatale, irréversible ? Elle l’est sans doute davantage dans la mesure où
elle n’est pas décelée, repérée. Elle peut être freinée par une éducation du public, par un travail
démystificateur et aussi peut –être par le reclassement des valeurs que produit souvent la satiété
ou la retombée des modes.
Jean CAZENEUVE, in La vie dans la société moderne.

QUESTIONS

I - COMPREHENSION (10 points)


1 - Expliquez « ascension foudroyante » (1
pt)

2 - Trouvez dans le texte 2 mots appartenant au champ lexical de la religion. (1


pt)
3 - Quels sont les domaines concernés par le vedettariat ? (2
pts)
4 - Montrez que le vedettariat est néfaste pour un adolescent. (2,5
pts)
5 - Quelles solutions proposez-vous pour remédier à l’inconscience du public face au vedettariat
? (2 pts)
6 Transformez en interrogation indirecte : « Cette évolution est-elle fatale ? ». (1,5pts)
II. Résumé : (10 points)
Résumez ce texte au quart de sa longueur (Environ 120 mots)
SUJET III.
Dissertation : (20 points)
« Nous avons tort de croire que le tourisme peut contribuer efficacement au développement de
notre pays ».
Quelles réflexions suscite en vous cette affirmation d’un journaliste
Baccalauréat de l'enseignement général
Madagascar
Session 2010
FRANCAIS – Séries : ACD
NB : Le candidat doit traiter UN sujet sur les TROIS proposés
SUJET I
La peur du nombre
Les pays développés ont, ces trente dernières années, connu une faible croissance
démographique et une forte croissance économique. Beaucoup de gens en déduisent qu’il y a
là une relation de cause à effet. La Conférence du Caire, tenue en septembre 1994, aboutit à une
résolution qui fait le même raisonnement : limitons les naissances pour obtenir le
développement.
Pour ma part, je soutiens l’argument contraire. C’est le développement qui entraîne une baisse
de la fécondité. On n’a jamais pu établir comment un contrôle a priori de la démographie
pouvait entraîner un développement économique.
En revanche, les mécanismes par lesquels le développement détermine une baisse de la
fécondité sont connus et se vérifient au niveau individuel. Le développement entraîne une
scolarisation plus longue et un plus fort coût des enfants, donc on en fait moins. Il donne aussi
aux parents la possibilité d’investir dans la réussite sociale. En France, la mobilité sociale a été
une des causes importantes de la baisse de la fécondité au XIXè siècle […]. Ou bien encore, on
agissait ainsi pour donner la meilleure éducation possible à l’enfant unique. C’est ce qui est en
train de se produire en Chine par exemple.
Par ailleurs, dans les pays où la mobilité ascendante est improbable, l’intérêt d’avoir peu
d’enfants est beaucoup moins clair. Dans la plupart des sociétés rurales, les enfants nombreux
multiplient les chances de réussite, et apportent en tout cas une aide à la famille car ils
représentent une force de travail quand la scolarité est peu développée.
A supposer qu’on trouve de l’argent, il ne suffit pas de construire des écoles dans les pays du
Sud pour obtenir des résultats. Les parents n’acceptent cette contrainte de l’école que si elle
ouvre des perspectives de promotion. Pour accepter cette éducation de masse, il faut des motifs
très puissants, religieux ou économiques. C’est sans doute le développement qui conduit à une
demande d’éducation, plus que l’inverse. Et il y a un rapport direct entre l’éducation, en
particulier celle des femmes, et la fécondité. C’est ainsi que le développement entraîne une
baisse de la fécondité.

Hervé Le Bras, Sciences Humaines n°50, Mai 1995


QUESTIONS
I. ETUDE LEXICALE ET MORPHO-SYNTAXIQUE (5 points)
I-1. Lexique
1- Quel est le nom dérivé de l’adjectif « unique » ? (0,5
pt)
2- a. Donnez le nom de la même famille que le verbe « investir ». (0,5pt)
b. Construisez une phrase correcte avec le nom trouvé. (0,5pt)
3- Expliquez l’expression « mobilité ascendante » (0,5pt)
I-2. Morpho-syntaxe
1- « C’est le développement qui entraîne une baisse de la fécondité. »
Au niveau de la structure, de quel type est la phrase ci-dessus ? (1pt)
2- Mettez la phrase suivante à la voix active :
« Les mécanismes de la baisse de la fécondité sont connus. » (1pt)
3- Transformez en deux phrases simples la phrase complexe qui suit :
« La Conférence du Caire aboutit à une résolution qui fait le même raisonnement. »
(1pt)
II. COMPREHENSION (5 points)
1- En 1994, quelle est la condition pour qu’un pays se développe ?
(1,5pt)
2- Quels avantages apportent un enfant unique ? (1,5pt)
3- Pourquoi la famille nombreuse intéresse-t-elle la plupart des ruraux ?
(2pts)
III. EXPRESSION ECRITE (10 points)
« Les enfants nombreux multiplient les chances de réussite. »
Etes-vous de cet avis ? (30 à 40 lignes environ)

SUJET II :

TEXTE :
A l’euphorie des progrès scientifiques, ce monde de production, du libre entreprise et de la
mondialisation, les éduqués sont les maîtres vu que grâce aux avantages tirés des parcours
éducatifs à l’école, dans la famille du départ, la rue, la société civile et politique, peu importe
leur sexe, leur origine ou nationalité, ils possèdent la qualité intellectuelle, civique et morale
convenable pour évoluer, maîtriser et dominer ce monde d’une évolution inimaginable. Il est
donc de leur devoir de prendre conscience qu’une autre dimension de la mondialisation qui
attire de plus en plus l’attention du grand public touche à l’environnement, à notre utilisation
des ressources de notre terre, à la transmission aux générations futures d’un milieu sain. Nous
prenons conscience que l’environnement est un bien commun qui ne se limite pas, loin de là, à
un espace national. Du même coup, la recherche de solution pour pallier aux accidents et aux
déprédations* ne peut plus se situer à l’échelle individuelle ou nationale. L’événement terrible
et spectaculaire que fut l’explosion d’un réacteur à la centrale nucléaire de Tchernobyl en
Ukraine en avril 1986 a fait largement prendre conscience d’une vulnérabilité collective.
Rappelons quelques chiffres stupéfiants, suite à cet événement : 5 millions de personnes
exposées aux radiations dont 1,7 effectivement irradiées. 70% des retombées du nuage
radioactif qui se forma s’abattirent sur l’Ukraine, la Biélorussie et la Russie mais les retombées
eurent des effets jusqu’en Suisse, France et Italie. Ainsi, en France, dans le département de la
Drôme, les plantes aromatiques et médicinales resteront radioactives jusqu’en mai 1997. Il est
exact que chaque amélioration technique a des inconvénients.

Des rencontres internationales cherchent donc à fixer des normes environnementales qui
seraient à appliquer à l’ensemble de notre espace-monde. Mais comment moduler cette
contrainte ? Sous quelles formes l’appliquer ? Quels sont les risques qui pourraient être
éventuellement partagés ? Derrière ces questions pointent des enjeux qui rendent obsolète* la
notion de souveraineté nationale. Mais peut-on simplement laisser jouer la loi du plus fort dans
un forum dominé par seulement quelques-uns ? Le sort de la planète est entre les mains des
éduqués.

P. Bernard Chandon Möet, « Des manifestations de la mondialisation »,

Lakroan’i Madagasikara, Octobre 2000.

* Déprédation : Exploitation de la nature sans souci de pourvoir au renouvellement de ce qu’on


détruit.

* Obsolète : Qui n’est plus en usage.

QUESTIONS
I - COMPREHENSION (10 points)

1 - Dégagez l’idée générale du texte. (1


pt)

2 - Etudiez la formation du mot « inimaginable ». (1


pt)

3 - Trouvez le paronyme de « événement » et utilisez-le dans une phrase significative.


(1 pt)

4 - Mettez au discours indirect la phrase ci-après en l’introduisant par « L’auteur expliqua » :

« Les éduqués sont les maîtres car ils possèdent la qualité intellectuelle, civique et morale
convenable pour évoluer, maîtriser et dominer ce monde ». (1,5
pt)
5 - Reliez les deux propositions indépendantes suivantes pour former une phrase complexe
ayant une proposition subordonnée circonstancielle d’opposition :
« Des rencontres internationales cherchent à fixer des normes environnementales. »
« Quelques-uns font jouer la loi du plus fort. » (1,5
pt)
6 - Pourquoi ne peut-on plus considérer l’environnement comme un bien commun national ? (2
pts)
7 - Quelles sont les raisons qui poussent l’auteur à affirmer que le sort de la planète est entre
Les mains des éduqués ? (2
pts)
II. Résumé (10 points)
Résumez le texte au quart de sa longueur. (Tolérance +/- 10%)
SUJET III.
Dissertation (20 points)
Dans quelles mesures peut-on dire que les recherches et les découvertes scientifiques sont
comparables à une arme à double tranchant ?
Baccalauréat de l'enseignement général
Madagascar
Session 2011
FRANCAIS – Séries : ACD
N.B : Le candidat traitera UN sujet sur les TROIS proposés.

SUJET I
Où vont tous ces enfants ?
Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit,
Ces filles de huit ans qu’on voit cheminer seules ?
Ils s’en vont travailler quinze heures sous des meules

5 Ils vont, de l’aube au soir, faire éternellement

Dans la même prison, le même mouvement

Accroupis sous les dents d’une machine sombre

Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l’ombre

Innocents dans une bagne, anges dans un enfer

10 Ils travaillent. Tout est d’airain, tout est de fer.

Jamais on ne s’arrête et jamais on ne joue

Aussi quelle pâleur ! La cendre est sur leur joue.

Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.

Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !

15 Ils semblent dire à Dieu : « Petits comme nous sommes,

Notre père, voyez ce que font les hommes ! »


O servitude infâme imposée à l’enfant !

Rachitisme, travail dont le souffle étouffant

Défait ce qu’a fait Dieu ; qui tue, œuvre insensée,

20 La beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée

Et qui ferait - c’est là son fruit le plus certain

D’Apollon (1) un bossu, de Voltaire (2) un crétin !

Travail mauvais qui prend l’âge tendre en sa serre,

Qui produit la richesse en créant la misère

25 Qui se sert d’un enfant ainsi que d’un outil !

Progrès dont on demande : où va-t-il ? Que veut-il ?

Qui brise la jeunesse en fleur ! Qui donne, en somme

Une âme à la machine et la retire à l’homme !

Que ce travail, haï des mères, soit maudit !

30 Maudit comme le vice où l’on s’abâtardit (3)

Maudit comme l’opprobre (4) et comme le blasphème !

O Dieu ! Qu’il soit maudit au nom du travail même,

Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux


34 Qui fait le peuple libre et qui rend l’homme heureux !
Les Contemplations, Victor HUGO
(1) Apollon : Très beau dieu grec du soleil, de la lumière, des arts et des lettres
(2) Voltaire : écrivain français du XVIIIe siècle (1694-1778)
(3) s’abâtardit : perd son identité, ses qualités
(4) l’opprobre : la honte
QUESTIONS

I - Etude lexicale et morpho-syntaxique (5 points)


1- Lexique
a - Donnez le synonyme de : « las », « cheminer ». (0,5pt
b - Cherchez un homonyme de « joue» et insérez-le dans une phrase de votre choix.
(0,5pt)
c - Trouvez trois mots de la même famille que « cœur ». (0,75pt)
d - Ils vont… accroupis sous les dents d’une machine sombre.
Quelle figure de style l’auteur utilise-t-il dans ce vers ? (0,5pt)
2- Morpho-syntaxe
a - Mettez la phrase suivante à la voix passive :
« Les enfants feront le même mouvement de l’aube au soir ». (1pt)
b - « Ils sont déjà bien las, il fait à peine jour. » (1pt)
Transformez cette phrase en phrase complexe exprimant l’opposition.
c - Expliquez l’emploi de « ferait » dans les vers: « Et qui ferait – c’est là son fruit le plus
certain.
D’Apollon un bossu, de Voltaire un crétin ! » (0,75pt)

II - Compréhension (5points)

1 - Décrivez le travail des enfants et ses conséquences sur eux. (2,5pts)


2 - Comment devrait être le vrai travail, d’après l’auteur du poème ?
(2,5pts)

III - Expression écrite (10points)


A la ville, comme à la campagne, le travail des enfants est omniprésent dans les sociétés
malgaches.
Quelles sont les causes de ce fléau et quelles solutions proposeriez-vous afin de l’éradiquer ?
SUJET II

Les risques climatiques ont justifié une négociation mondiale


Depuis la fin des années 1980, on se préoccupe de plus en plus de l’évolution du climat et des
conséquences du réchauffement de la planète. Cette question, d’abord discutée entre
spécialistes de l’écologie et des climats, est devenue l’objet de négociations politiques
internationales.
En 1992, les Etats réunis au « Sommet de la terre » de Rio de Janeiro (Brésil) ont signé une
convention internationale sur « les changements climatiques ». Elle a été ratifiée par 186 pays.
Les recherches scientifiques avaient fini par convaincre les responsables politiques de la réalité
des dangers d’une trop grande accumulation de « gaz à effet de serre » dans l’atmosphère.
La poursuite au rythme actuel de cette accumulation, notamment de gaz carbonique, pourrait
en effet entraîner en un siècle un doublement de leur concentration. Cela aurait pour
conséquence une élévation d’environ 2,2°C de la température moyenne du globe. Au cours du
XXe siècle, marqué par une consommation d’hydrocarbures (carburants, etc…) sans précédent,
la température moyenne a augmenté d’un demi - degré.

Il est difficile de mesurer les conséquences d’un tel réchauffement, mais les risques en sont
désormais connus. D’une part, il entraînerait une fonte des glaciers et une montée du niveau des
mers, mettant en péril les zones côtières, des îles et des archipels. Il provoquerait aussi une
modification des écosystèmes entraînant la disparition d’espèces végétales et animales. Enfin,
il déstabiliserait davantage les climats : aux inondations et cyclones plus fréquents, il faut
ajouter une recrudescence des vagues de sécheresse, notamment dans les zones arides et semi-
arides. Dans ces régions, les rendements agricoles pourraient chuter, ce qui aggraverait
l’insécurité alimentaire pour certaines populations parmi les plus démunies de la planète.

I - Compréhension (10points)
1 – Faites une phrase où le nom « sommet » aura un autre sens. (1pt)
2 - Trouvez dans le texte, un synonyme de « signé ». (0,5
pt)
3 - Quel est le verbe dérivé de « fonte » ? Utilisez-le dans une phrase. (1pt)
4 - Faites la transformation passive de la phrase suivante :
« En 1992, les Etats réunis au « sommet de la terre » de Rio de Janeiro ont signé une convention
internationale sur « les changements climatiques » (1pt)
5 - Il est difficile de mesurer les conséquences d’un tel réchauffement.
Réécrivez cette phrase en supprimant la tournure impersonnelle. (1pt)
6 - Il est difficile de mesurer les conséquences d’un tel réchauffement mais les risques en sont
désormais connus. Transformez cette phrase en phrase complexe comportant une principale et
une subordonnée d’opposition. (1pt)

7 - Transformez en discours indirect


Il se demandait : « Est-ce qu’il déstabilisera davantage le climat ? » (1pt)
8 - Selon le texte, quelles sont les causes et les conséquences des changements climatiques ?
(2pts)
9 - Quelle est la mesure prise pour solutionner ce problème ? Vue la situation climatique
actuelle, cette mesure a-t-elle été efficace ? Pourquoi ? (1,5pt)

II - Résumé (10points)
Résumez ce texte au quart de sa longueur

SUJET III (20points)


Dissertation

« La pollution est-elle une fatalité du monde moderne ?» Appuyer vos arguments par des
exemples précis.

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