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Réactiver ses connaissances

1 Répondez aux questions suivantes en faisant appel à vos souvenirs du collège. 1. Quelle est la
différence entre une proposition et une phrase ? 2. Quelles différences y a‑t‑il
entre une proposition coordonnée et une proposition subordonnée ? Donnez un exemple de
chacune. 3. Quelles différences y a‑t‑il entre une proposition relative et une
proposition complétive ? Donnez un exemple de chacune.

Retenir

Les exemples sont extraits de : Jean de La Bruyère, « De l'homme », Les Caractères, 1688

Remarque pour l'analyse littéraire : la multiplication de phrases simples, de propositions


juxtaposées ou coordonnées peut accélérer le rythme ; au contraire, des phrases avec de
nombreuses subordonnées peuvent ralentir le rythme.

Vérifier

2 Choisissez la bonne réponse. 1. Que peut être pronom relatif et conjonction de


subordination : Vrai Faux 2. La proposition subordonnée circonstancielle peut généralement
être supprimée : Vrai Faux 3. Une proposition circonstancielle est une proposition
juxtaposée : Vrai Faux 4. Une proposition subordonnée peut ne pas être introduite par une
conjonction de subordination : Vrai Faux

S'exercer

3 a. Combien y a‑t‑il de propositions ? b. Indiquez si elles sont reliées par


juxtaposition, coordination ou subordination. doc. Tout vous est Aquilon ; tout me semble
Zéphyr. Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage Dont je couvre le voisinage Vous n'auriez pas tant à
souffrir ; Je vous défendrais de l'orage. Jean de La Fontaine, « Le Chêne et le
Roseau », Fables, I, 1668.

4 Identifiez les propositions subordonnées et précisez si elles sont conjonctives ou relatives. 1. Le


roman que je lis est passionnant mais je ne sais plus qui en est l'auteur. 2. Je trouve qu'il évoque
parfaitement ce sentiment de vide que l'on peut avoir à l'adolescence. 3. J'ignore où l'histoire se
passe, mais les lieux ressemblent à la région où j'ai grandi.

5 Réunissez les deux propositions en une seule phrase selon l'indication donnée entre parenthèses.
1. Tel était ce garçon. Il ne pouvait triompher du plaisir. (Propositions juxtaposées) 2. La nature l'avait
fait pauvre. Le hasard l'avait fait riche. (Proposition subordonnée circonstancielle) 3. Il ne lutta ni
contre son cœur, ni contre le plaisir. Le plaisir l'attirait. (Propositions coordonnées) 4. C'est de la
faiblesse. Vous penserez cela. (Proposition subordonnée complétive) Phrases tirées des Deux
Maîtresses, Alfred de Musset, 1836.

6 Chacune des phrases contient une proposition complétive. Relevez‑la et précisez s'il s'agit
d'une conjonctive en « que », d'une interrogative indirecte ou d'une infinitive. 1. Et tu
demandes encore pourquoi ton cœur se serre dans ta poitrine avec inquiétude. 2. Je sens que tu
t'agites autour de moi, Esprit que j'ai invoqué ! 3. Je vous entendais déclamer. 4. Je sens bien
que je suis encore loin du compte. 5. Pourquoi tout à coup me semble‑t‑il que mon
esprit jouit de plus de lumière [...] ? Phrases tirées de Faust, J. W. von Goethe, 1808,
trad. G. de Nerval, 1877.
7 Remplacez les groupes nominaux COD par des propositions complétives et nommez le type de
complétive utilisé. Exemple : Il s'aperçoit de sa présence → Il s'aperçoit qu'elle est là
(conjonctive). 1. Océane attend le retour de Louise. 2. Océane écoute le chant des oiseaux. 3. J'ignore
sa destination. 4. Il demande l'heure d'ouverture du magasin. 5. Elle espérait sa venue le lendemain.

a. Délimitez les différentes propositions et indiquez si elles sont juxtaposées ou subordonnées.


b. Précisez le type des subordonnées.

c. Commentez les répétitions et le rythme en montrant qu'ils illustrent la difficulté de l'adieu


d'Antiochus.

doc.

Antiochus est amoureux de Bérénice, mais elle va épouser Titus.

ANTIOCHUS

Je fuis Titus, je fuis ce nom qui m'inquiète,


Ce nom qu'à tous moments votre bouche répète :
Que vous dirai-je enfin ? Je fuis des yeux distraits,
Qui, me voyant toujours, ne me voyaient jamais.
Adieu. Je vais, le cœur trop plein de votre image,
Attendre, en vous aimant, la mort pour mon partage.
Surtout ne craignez point qu'une aveugle douleur
Remplisse l'univers du bruit de mon malheur :
Madame, le seul bruit d'une mort que j'implore
Vous fera souvenir que je vivais encore.
Adieu.

Jean Racine,

Bérénice, I, 4, 1670.

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Vers le bac

a. Délimitez les propositions et indiquez si elles sont juxtaposées, coordonnées ou subordonnées.


b. Précisez le type des propositions subordonnées.

c. Observez l'évolution du rythme. Quel lien pouvez-vous faire entre cette progression et l'entrée
dans le sommeil ?

doc.

Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se
fermaient si vite que je n'avais pas le temps de me direé : « Je m'endors. » Et, une demi-heure après,
la pensée qu'il était temps de chercher le sommeil m'éveillait ; je voulais poser le volume que je
croyais avoir encore dans les mains et souffler ma lumière ; je n'avais pas cessé en dormant de faire
des réflexions sur ce que je venais de lire, mais ces réflexions avaient pris un tour un peu particulier ;
il me semblait que j'étais moi-même ce dont parlait l'ouvrage : une église, un quatuor, la rivalité de
François Ier et de Charles Quint.

Marcel Proust,

Du côté de chez Swann, 1913.

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