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: Anne Gagnon
Hiver 2023
1. Définition
Une dissertation critique est une analyse dans laquelle vous devez prendre
position en vous appuyant sur des idées et des preuves. La question se prête
donc à la discussion. Par ailleurs, comme cette dissertation critique est
comparative, vos idées et vos preuves doivent s’appuyer sur la comparaison de
deux textes ou extraits de texte.
Exemples de sujets
2. Est-il juste de dire que l’angoisse s’exprime de la même manière dans "Chant
d'automne" de Charles BAUDELAIRE et dans le poème "Maison fermée"
d'Hector de SAINT-DENYS GARNEAU?
La réponse à la question est la position que vous allez défendre dans votre
rédaction, l’équivalent de votre idée directrice. Toutes les réponses sont
possibles. Votre position peut être convergente (si vous répondez oui à la
question), divergente (si vous répondez non à la question) ou mitigée (si vous
répondez oui et non1). Votre travail est de convaincre votre lecteur de la
pertinence de votre position.
1
Dans ce cas, attention de ne pas vous contredire. La deuxième partie ne devrait pas dire le contraire de
la première partie, mais la nuancer.
Ex. Les deux textes présentent une relation amoureuse basée sur la confiance (idée principale 1), mais ils se
distinguent quant à la perception qu’ont les personnages de l’être aimé (idée principale 2).
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Vous avez le choix : vous pouvez avoir ou ne pas avoir d’idées principales; le nombre
d’idées et de preuves est également laissé à votre discrétion. L’important, c’est d’être
clair, pertinent et cohérent.
Modèle 1
Position du rédacteur
Exemple 1
Sujet : Peut-on dire que, dans « La malade» et dans «Le notaire», Albert Laberge
pose un regard différent sur les comportements et sur les relations
interpersonnelles des campagnards? Position convergente.
IP1 (deux textes) : Dans les récits de Laberge, la vie au foyer est différente : alors
que, dans « La malade», les relations sont malsaines, dans «Le notaire», le
protagoniste et ses servantes s’épaulent et vivent en harmonie.
IS1 (texte 1): Chez les Bardas, chacun agit pour soi.
IS2 (texte 2): Si les Bardas sont incapables de vivre ensemble, il en est tout
autrement dans la maison de M. Daigneault, où règnent la paix et l’entraide.
2
Les idées secondaires peuvent porter sur un seul texte (ce qui est plus naturel lorsque votre position
est divergente) ou sur les deux textes (ce qui est plus facile lorsque votre position est convergente).
2
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Exemple 2
Sujet : Peut-on dire que Louis Fréchette, dans le poème « Papineau », et Honoré
de Balzac, dans l'extrait du conte « Une conversation entre onze heures et
minuit », dressent des portraits semblables des deux hommes politiques? Position
mitigée.
IP1 (deux textes) : Chez Fréchette comme chez Balzac, les deux politiciens
impressionnent par leur charisme.
IS1 (deux textes): En effet, Napoléon et Papineau sont présentés comme étant plus
grands que nature.
IS2 (deux textes): Ils constituent également des modèles à suivre.
IP2 (deux textes) : Or bien qu’ils impressionnent tous les deux, Napoléon et Papineau se
distinguent quant aux relations qu’ils entretiennent avec la population qu’ils gouvernent.
IS1 (texte 1): Selon Balzac, Napoléon agit davantage en dictateur insensible.
IS2 (texte 2) : Contrairement à Napoléon, Papineau est plutôt présenté par Fréchette
comme étant le défenseur compatissant des Canadiens français.
Modèle 2
Position du rédacteur
Exemple
Sujet: Est-il juste de dire que, dans les deux extraits tirés des Belles-sœurs de
Michel Tremblay, les personnages de Lisette de Courval et Rose Ouimet se
ressemblent? Position convergente.
IS1: Lisette de Courval et Rose Ouimet sont toutes les deux présentées comme
étant des femmes hypocrites.
IS2: Outre le fait de porter un masque, les deux protagonistes sont malhonnêtes.
IS3: Finalement, Lisette de Courval et Rose Ouimet se ressemblent, car leur
ignorance engendre des préjugés dans les deux cas.
3
Dans cette structure, vos sous-arguments devraient traiter des deux textes pour montrer clairement
la comparaison à votre lecteur.
3
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Le nom des auteurs, le courant littéraire auquel ils appartiennent (s’il y a lieu);
Le genre: théâtre (comédie, tragédie, etc.), poésie (sonnet, ballade, ode,
etc.), texte narratif (nouvelle, conte, roman, etc.), essai;
L’année de parution;
Le titre des textes analysés et/ ou le contexte dans lequel est tiré l’extrait que
vous analysez.
2.2. Lecture
Lisez d’abord le sujet, puis le texte. Il faut toujours lire au moins une fois le texte
avant d’en faire l’analyse afin d’avoir une idée d’ensemble de l’œuvre. Pour ce faire,
Pour gagner du temps, dans cette première lecture, tentez également de repérer les
thèmes secondaires liés au thème principal de votre sujet en vous posant les
questions clés :
Qui?
Pourquoi (Quelles sont les causes? Quelles sont les conséquences)?
Comment (Quelles sont les manifestations du thème)?
4
La partie qui suit est présentée à titre indicatif et ne constitue pas une démarche obligatoire. Par ailleurs,
j’invite ceux et celles qui se sentent encore perdus dans l’analyse à considérer cette méthode, qui a fait ses
preuves!
5
Ces informations devront être présentées dans le sujet posé de votre introduction.
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3. Analyse
Conseils de départ :
Tout en relisant le premier texte, identifiez les extraits qui se rapportent à votre
sujet et qui vous permettent de répondre aux questions données plus haut :
Pourquoi l’auteur parle-t-il de ce sujet? Quelles sont les causes?
Quelles sont les conséquences?
Comment en parle-t-il? Quelles en sont les manifestations?
Les réponses à ces questions pourraient être d’éventuelles idées secondaires.
B. Prise de position
Au fur et à mesure, notez de façon sommaire les thèmes communs aux deux
textes en les classant en fonction de leurs ressemblances et de leurs différences.
Pour ce faire, utilisez une feuille divisée en deux colonnes (une colonne par
réponse à la question), comme suggéré dans le tableau suivant :
Une fois que vous avez identifié plusieurs éléments communs aux deux textes,
observez votre tableau et prenez position en fonction du nombre d’éléments que
vous avez dans chaque colonne. Identifiez également les éléments que vous allez
analyser. Choisissez ceux qui vous semblent les plus pertinents et les plus
faciles à développer (plus de preuves, explications évidentes, etc.).
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Une fois que vous avez choisi votre position et les thèmes que vous allez
comparer, relisez les extraits qui y sont associés afin d’analyser les procédés.
Pour ce faire, posez-vous les questions suivantes :
Quel est l’effet créé par ces procédés? Quelle est leur fonction dans le
texte? Ont-ils le même effet dans les deux textes?
Quel est le lien entre ces procédés et le thème que vous êtes en train
d’analyser?
Qu’est-ce qu’ils vous apprennent de nouveau sur le thème auquel ils se
rapportent? En quoi viennent-ils nuancer ce thème? En quoi les thèmes
se rejoignent-ils d’un texte à l’autre? En quoi les thèmes se distinguent-ils
d’un texte à l’autre?
Quelle idée pouvez-vous dégager de l’effet créé par ces procédés? Cette
idée est-elle récurrente dans le texte? Est-elle présente dans les deux
textes?
4. Plan
Une fois que vous avez choisi votre position et analysé les extraits, vous êtes prêts
à formuler vos idées et à les organiser dans un plan structuré. Pour accélérer le
travail, limitez vos idées à des mots-clés. Tentez de les rassembler en idées
principales, si ce n’est pas possible adoptez l’autre modèle de plan.
Avant de rédiger, je vous suggère de faire une brève autoévaluation de votre plan
en vous posant les questions suivantes :
Les idées :
a) Sont-elles comparatives? Sont-elles directement reliées à votre
position par les questions « Pourquoi? » ou « Comment? »?
b) Est-ce que chaque idée apporte un élément nouveau à votre position?
Est-ce que les idées traitent toutes d’un thème différent 6?
c) Sont-elles placées dans un ordre logique? Quel lien allez-vous faire
entre chacune d’elles?
Les preuves
d) Avez-vous au moins une preuve par texte pour chaque idée?
e) Avez-vous ciblé des procédés dans vos extraits? Ces procédés
permettent-ils d’approfondir vos idées? Apportent-ils quelque chose de
nouveau à vos idées?
f) Les preuves sont-elles placées dans un ordre logique? Sont-elles
redondantes?
6
Si la réponse est non, rassemblez les idées qui traitent de la même réalité et ajoutez une nouvelle idée.
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5. Rédaction
5.1. Le développement
Une fois que vos idées sont bien organisées, vous êtes fin prêts à rédiger. Pour ce
faire, suivez intégralement votre plan en reprenant les mêmes idées. Dans
votre rédaction, attention aux éléments suivants :
La pertinence
Idée principale
(plus générale)
Idée secondaire
(plus précise)
Preuves :
extrait(s)
explication
(encore plus précises)
***À chaque étape, vous devriez toujours apporter un élément nouveau à votre
réflexion.
La clarté
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Les verbes qui annoncent une citation en style direct sont nombreux - affirmer et
dire ne sont pas les seuls- et ils expriment différentes nuances. Essayez donc
de raffiner votre propos en variant votre lexique :
S’écrier, décrier Croire,
Proclamer, Nier,
Expliquer, Implorer,
Se justifier, Constater,
S’exclamer, Observer,
Déclarer, Estimer,
Admettre, Décrire, et il y en a d’autres.
Les verbes qui permettent d’analyser les procédés sont également nombreux. Voici
quelques exemples pour enrichir vos textes :
Montrer Exprimer
Illustrer Révéler
Évoquer Créer
Suggérer Marquer
Témoigner Dénoncer
Mettre en lumière Décrire
Appuyer Inspirer
Faire ressortir Préciser
La cohérence
Il doit y avoir des liens entre chaque partie de votre analyse. Dans une
dissertation comparative, rappelez-vous de constamment montrer votre position
(entre vos idées, mais également entre vos preuves lorsque vous passez d’un
texte à l’autre). Voici une liste de marqueurs pour vous aider :
Mais Cependant
Pourtant Or
Inversement À l’inverse de
Par contre Malgré
Néanmoins En revanche
Toutefois D’ailleurs / par ailleurs
À l’opposé À la différence de
Contrairement à Par contre
À l’encontre de En dépit de
Loin de Tandis que
Ce qui s’oppose à Ce qui contredit
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Le but de l’introduction est de présenter votre analyse. Afin d’y arriver de façon
progressive, je vous propose de suivre le principe de l’entonnoir, du plus général
au plus particulier.
Sujet amené : Vous présentez d’une manière générale votre sujet, c’est-à-dire
votre position. Situez-la dans son contexte historique, parlez du courant
littéraire auquel appartient l’un des deux auteurs. Vous pouvez également
donnez la définition du concept au cœur de votre sujet, etc. Par ailleurs, évitez
les clichés du genre : « De tout temps, l’amour est un sujet de prédilection chez
les poètes … ».
Sujet posé : Cette partie contient deux éléments : l’identification des textes
(nom des auteurs, titre des œuvres, l’époque, les mouvements littéraires (voir le
numéro 2.1. de ce présent document); la position. L’ordre dans lequel vous
présentez ces informations est laissé à votre discrétion.
Sujet divisé : Vous annoncez les idées principales dans l’ordre dans lequel
vous vous proposez de les développer. Pour ce faire, formulez-les sans dire
aux lecteurs que ce sont des idées, c’est-à-dire évitez les formules
académiques telles que : « Nous allons d’abord étudier l’idée suivante… puis,
par la suite, nous développerons… ».
Synthèse : Vous présentez ici deux éléments : votre position et les idées
(principales et secondaires). Attention, vous ne pouvez reprendre les mêmes
éléments présentés dans votre sujet divisé (ex. uniquement vos idées
principales). Vous devez montrer à votre lecteur que votre propos a évolué au
fil de votre travail.
Ouverture : Dans cette partie, vous devez élargir votre sujet, inciter votre
lecteur à y réfléchir en l’interrogeant sur les liens qui existent entre votre sujet
et un thème d’actualité, par exemple, ou en mettant en lumière d’autres
points de vue que celui que vous avez développé. Vous avez le choix.
L’important, c’est de susciter une réflexion chez votre lecteur.
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Sujet : Peut-on dire que le milieu scolaire est présenté de la même manière dans les
extraits de l’essai « L’école et la vie scolaire en France » d’Émile Zola et du roman
autobiographique Chagrin d’école de Daniel Pennac? (sujet et extraits tirés de L’EUF de
mai 2019)
Introduction
Depuis la Révolution française, le système scolaire français se démocratise
tranquillement. Or malgré les changements qui se sont effectués au fil des années,
plusieurs aspects de la vie scolaire demeurent les mêmes. (Sujet amené). C’est ce que
suggèrent Émile Zola, auteur naturaliste dans « L’école et la vie scolaire en France »,
essai publié en 1877, et Daniel Pennac dans son roman autobiographique Chagrin
d’école publié en 2007 (identification de œuvres). En effet, dans ces deux œuvres, le
milieu scolaire est présenté de manière similaire (position). (Sujet posé) Les difficultés
et les comportements des élèves au sein du milieu scolaire sont similaires (idée
principale 1), tout comme la profession d’enseignant (idée principale 2). (Sujet divisé)
Développement
Dans les extraits de « L’école et la vie scolaire en France » et de Chagrin
d’école, les élèves semblent vivre la même dure réalité. (Idée principale 1). Dans les
deux cas, l’école est présentée comme un environnement qui brime leur
épanouissement (idée secondaire 1). Par exemple, Zola écrit que les professeurs ne
s’occupent pas des élèves non motivés. Par conséquent, selon lui, « une bonne moitié
du collège [est] condamnée à une perdition certaine» (extrait bien intégré à la phrase).
Le pléonasme « condamnée à une perdition certaine » (procédé) met l’accent sur le fait
qu’une grande partie des élèves sont forcément voués à l’échec, ce qui amplifie la
défaite flagrante du système scolaire à former les jeunes (explication qui approfondit
l’idée). On remarque ce même milieu scolaire démoralisant (lien comparatif convergent
entre les textes) dans Chagrin d’école lorsque la directrice s’adresse au jeune Pennac
en s’écriant : « [L]e BEPC ? Vous ne l’aurez jamais ! […] Jamais ! » (extrait bien situé en
contexte) L’utilisation de phrases exclamatives (procédé) suggère que la directrice parle
d’un ton agressif à son élève pour le décourager (explication). De plus, la répétition du
mot « jamais » ainsi que l’emploi du futur simple (deux autres procédés) montrent qu’elle
parle avec conviction : elle est certaine qu’il n’aura pas son diplôme, alors qu’elle devrait
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Copie d’élève de SLA qui a été abrégée et légèrement modifiée, hiver 2020.
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avoir à cœur sa réussite (explication). Ainsi, en rabaissant méchamment les élèves, les
membres du personnel deviennent un obstacle à leur succès, comme chez Zola.
Une autre similitude dans la vie des élèves (lien comparatif entre les idées) est
que, pour avoir un peu de plaisir à l’école, ceux-ci se rebellent. (Idée secondaire 2)
Dans « L’école et la vie scolaire en France » de Zola, le locuteur précise qu’il « goût[e]
profondément [à des] plaisirs défendus » lorsqu’il est pensionnaire. Dans cette
métaphore, les activités interdites sont associées au fruit défendu, ce qui suggère que
les élèves posent un geste très grave qui pourrait mener à leur expulsion de l’école,
comme Adam et Eve, qui ont été rejetés du paradis après avoir croqué la pomme. De
plus, l’adverbe « profondément » montre que les élèves profitent pleinement de ces
interdits, car ils sont secrets. Ainsi fumer devient une activité palpitante, qui leur permet
d’oublier pendant un moment la prison qu’est l’école. À l’image de Zola (lien comparatif
entre les textes), Pennac explique que, lorsqu’il était élève, il désobéissait aux
règlements de l’école en lisant durant les heures d’étude. Il parle des « romans
recouverts comme des livres de classe, cachés partout où cela se pouvait, [des] lectures
nocturnes à la lampe de poche, dispenses de gymnastique ». Il ajoute : « tout [est] bon
pour me retrouver seul avec un livre ». L’énumération des moyens employés pour lire en
cachette met en lumière à quel point Pennac défiait souvent les règles pour trouver un
peu de joie à l’école, tout comme les élèves dans l’essai de Zola.
Or il n’y a pas seulement les élèves qui se ressemblent. Dans les deux œuvres,
les enseignants semblent vivre aussi les mêmes épreuves. (Idée principale 2 liée
clairement à la position convergente) Ils doivent notamment accomplir les tâches
redondantes. (Idée secondaire 1) Dans son essai, Zola écrit : « les maîtres se laissent
aller à la routine classique. […] La machine fonctionne et elle marche aujourd’hui parce
qu’elle marchait hier. » La métaphore comparant la routine scolaire à une machine
illustre le côté déshumanisant de l’enseignement. Les professeurs sont présentés
comme des pièces d’une machinerie qui dicte leurs actions. De la même façon (lien
comparatif), les professeurs, dans Chagrin d’école, sont condamnés à une vie
ennuyeuse, à l’image de « Sisyphe […] avec un paquet de copies ». Dans la mythologie
grecque, Sisyphe est condamné à transporter, au sommet d’une montagne, un rocher
qui retombe constamment. L’image employée par Pennac témoigne ainsi des tâches
interminables et routinières que les professeurs ont à accomplir.
Finalement, dans les deux œuvres, les professeurs tentent d’échapper à la
monotonie de leur fonction en défiant les règles. (Idée secondaire 2) Par exemple, dans
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« L’école et la vie scolaire en France », Zola témoigne du fait que « beaucoup de jeunes
maîtres [sont] congédiés parce qu’ils [ont] lu Victor Hugo ». En précisant que ces
professeurs sont nombreux, l’auteur suggère que ce ne sont pas des cas isolés.
Plusieurs enseignants osent faire des lectures interdites par leurs supérieurs pour se
plonger dans un univers romantique qui fait vivre de fortes émotions. On retrouve ce
même désir de fuite (lien comparatif) dans Chagrin d’école, puisque les enseignants
veulent « prendre [leur] envol pour les cimes des classes préparatoires ». La métaphore
qui permet de comparer un professeur à un oiseau témoigne du désir des enseignants
d’être plus libres. Le rapprochement entre l’enseignement supérieur et le plus haut
sommet d’un objet évoque également les rêves de grandeur des professeurs, qui visent
un poste plus prestigieux. Ainsi, les professeurs, dans les deux œuvres, semblent
ressentir les mêmes besoins.
Conclusion
En conclusion, dans l’essai de Zola comme dans le roman autobiographique de
Pennac, le milieu scolaire est présenté de manière similaire. (Rappel de la position)
Dans les deux cas, les élèves sont confrontés à un système qui semble les empêcher de
d’épanouir et qui les incite à compenser par des activités illicites. Les enseignants se
rejoignent également, car leur fonction semble routière et peu stimulante (Rappel des
idées principales et secondaire). (Synthèse) Est-ce mieux aujourd’hui? Espérons-le.
Chose certaine, la pandémie que nous vivons actuellement devrait être un beau prétexte
pour revoir les façons de faire et tenter d’améliorer les écoles pour en faire un endroit
plus stimulant pour tous (Ouverture).
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Annexe 2
2 : la citation, quelques règles importantes
1. Règles de base
Que vous citiez en style direct ou en style indirect, votre citation doit respecter les
règles de syntaxe.
Exemple fautif : L’auteur écrit : « […] ce qu’il convoitait le plus au monde, et il ne
pouvait rien en avoir. »
Exemple correct : L’auteur écrit : « Devant lui il voyait l'objet de son désir, ce qu’il
convoitait le plus au monde, et il ne pouvait rien en avoir. »
Style direct :
Pour présenter votre citation, vous devez avoir recours aux deux-points, puis aux
guillemets au début et à la fin de la citation.
Si la phrase est complète, vous devez la commencer par une majuscule et la
terminer par un point. Vous devez inclure la ponctuation finale dans la citation avant
de fermer les guillemets, que ce soit un point simple, un point d’exclamation,
d’interrogation ou autre.
Si vous ne citez qu’une partie de la phrase, le point final se trouvera après les
guillemets fermants. Supprimez la ponctuation avant ces guillemets. Le principe est
d’éviter d’avoir plus d’un signe de ponctuation de suite autant que possible.
Note : Si vous citez en discours direct, votre phrase se terminera avec la citation.
Exemple fautif : C’est avec des passages comme : «… n’auraient pas pu en acheter le
pan droit. » que l’auteur illustre la richesse de la fée.
Exemple correct : L’auteur utilise une hyperbole pour montrer la richesse merveilleuse
de la dame : « La reine Sémiramis […] et l’empereur Auguste / n’auraient pas pu acheter
le pan droit [de la tente de la dame] ».
Style indirect :
Il sert à citer une expression, un membre de phrase, et non la phrase complète.
Pour présenter une citation en style indirect, généralement introduite par le
subordonnant « que », vous devez simplement employer les guillemets au début et à
la fin de votre citation. En ce qui a trait à l’orthographe et à la ponctuation au sein de
la citation, conservez les éléments compatibles avec la construction de votre
phrase : les majuscules risquent de disparaître de même que certains signes de
ponctuation (en particulier les points de toutes sortes).
Note : Si vous citez en style indirect, vous aurez peut-être à changer quelques mots ou
des temps de verbe pour respecter la cohérence syntaxique. Si vous devez modifier de
nombreux éléments de la phrase, il est peut-être préférable d’opter pour la citation en
style direct.
Exemple fautif : Il souligne que les sentiments qu’il a vécus étaient si violents que « je
suis étonné qu’il n’ait pas fait éclater mon cœur. »
Exemple correct : Il souligne que les sentiments qu’il a vécus étaient si violents qu’« [il]
[est] étonné que [son amour] n’ait pas fait éclater [son] cœur ».
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b) par des crochets si vous voulez ajouter une information supplémentaire à votre
citation pour élucider l’emploi d’un pronom ou si vous voulez modifier l’accord d’un terme
variable.
Ex. : « [Gliglois] était bien plus malheureux que le loup affamé, car il tenait entre ses mains la
créature qu'il aimait le plus au monde [Beauté] et n'osait rien lui dire.»
N.B. Tout en respectant la syntaxe, lorsque vous citez un extrait de texte, ne relevez
que ce qui est essentiel. La plupart du temps, vous n’avez pas à citer des phrases
complètes, mais de simples expressions. Pour vous aider, demandez-vous ce que vous
allez expliquer et ne citez que ce qui est pertinent.
Exemple fautif : Balzac affirme aussi : « [Vautrin] rugit si bien qu’il arracha des cris de
terreur à tous les pensionnaires. À ce geste de lion, et s’appuyant sur la clameur
générale, les agents tirèrent leurs pistolets. » Par cette métaphore, Balzac insiste sur la
puissance du personnage.
Exemple corrigé : Lorsque Balzac affirme que Vautrin « rugit » et qu’il a un « geste de
lion », il insiste, par cette métaphore, sur la puissance du personnage.
Si vous citez plus de trois lignes, vous devez les présenter en retrait, sans guillemets, à
simple interligne, tout en respectant l’orthographe. Toutefois, évitez les citations trop
longues, essayez d’aller chercher l’extrait qui vous semble le plus important dans votre
citation.
Exemple : On pourrait considérer la première strophe des « Correspondances » comme
l’acte de naissance du symbolisme :
La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L’homme y passe à travers une forêt de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.
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Annexe 3
3 : outils d’autocorrection
Anglicismes à corriger :
« Dû à » dans le sens de « à cause de » est un anglicisme. Pour que le sens de
cette expression soit correcte, vous devez pouvoir la remplacer par « causé par »,
« en raison de ».
Tomber amoureux : l’expression « Tomber en amour » est un anglicisme.
En français, nous « tombons amoureux »!
Mettre l’accent : l’expression « mettre l’emphase » est aussi un anglicisme. En
français, on dit « mettre l’accent ».
Trucs de correction
Je = S E X AI
Tu = S ou X (à l’exception des verbes à l’impératif)
Il = CADET
Nous = ONS (à l’exception du verbe être)
Vous = EZ (à l’exception des verbes être, dire et faire)
Ils ou elles = NT (jamais de « S »)
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Ex. Ils sont arrivés en classe tout découragés. ----- Ils sont arrivés en
classe très découragés. Très étant un adverbe, tout est donc un adverbe.
Attention aux verbes transitifs. Ils doivent être suivis d’un complément
direct ou indirect.
Ponctuation :
Tous les groupes de mots qui peuvent être déplacés dans votre phrase (ou
supprimés) sont généralement encadrés par des virgules, à moins qu’ils
ne soient placés au début ou à la fin d’une phrase graphique. C’est le cas
pour les compléments de phrase, les éléments hors P et les
marqueurs de relation.
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Annexe 5
5 : Grille de correction
Contenu / 50
Pertinence et qualité des idées d’un point de vue comparatif
A (25-22): Idées très claires, judicieuses et convaincantes en lien avec la position; réflexions substantielles
qui enrichissent le contenu de l’analyse d’un point de vue comparatif;
B (21-19): Idées fondées, équilibrées et justes, qui comparent bien les deux textes.
C (18-15): Idées correctes, mais qui manquent d’élément comparatif, de précision ou de clarté; trop générales
ou trop pointilleuses; qui ne mettent pas en lumière certains aspects importants des textes analysés;
D (14-10): Certaines idées peu pertinentes, peu convaincantes, peu liées à la position; idées redondantes;
trop peu d’éléments comparatifs
E (9-0): Absence d’idées ou idées hors sujet; aucune comparaison entre les idées.
Forme / 25
Qualité de la structure : cohésion des paragraphes, progression des idées et intégration des citations
A (15-12) : Très bonne cohésion au sein des paragraphes; liens comparatifs très clairs et très pertinents
entre les idées, qui suivent un ordre logique ; très bonne intégration des citations.
B (11-8) : Bonne unité des paragraphes ; quelques liens sont encore à travailler ; ordre ou organisation des
idées et des preuves à revoir ; quelques redondances; bonne intégration des citations ; quelques extraits ne
sont pas situés dans leur contexte ou sont mal intégrés aux phrases ; citations à élaguer ; revoir la
présentation des citations (3 lignes et +).
C (7-0) : Manque de cohésion dans les paragraphes ; manque de liens comparatifs entre les idées ;
liens chronologiques plutôt que comparatifs ; mauvais emploi des marqueurs de relation ; redondances;
extraits non situés dans leur contexte et mal intégrés aux phrases ; absence de citations.
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