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Collège Jean-de-Brébeuf Prof.

 : Anne Gagnon
Hiver 2023

La dissertation critique comparative 


comparative 

1. Définition

1.1. Qu’est-ce que la dissertation critique comparative?

Une dissertation critique est une analyse dans laquelle vous devez prendre
position en vous appuyant sur des idées et des preuves. La question se prête
donc à la discussion. Par ailleurs, comme cette dissertation critique est
comparative, vos idées et vos preuves doivent s’appuyer sur la comparaison de
deux textes ou extraits de texte.

Exemples de sujets 

1. Peut-on affirmer que le vide de l'existence est présenté de manière semblable


dans L'Hiver de force de Réjean DUCHARME et Les Choses de Georges
PÉREC?

2. Est-il juste de dire que l’angoisse s’exprime de la même manière dans "Chant
d'automne" de Charles BAUDELAIRE et dans le poème "Maison fermée"
d'Hector de SAINT-DENYS GARNEAU?

La réponse à la question est la position que vous allez défendre dans votre
rédaction, l’équivalent de votre idée directrice. Toutes les réponses sont
possibles. Votre position peut être convergente (si vous répondez oui à la
question), divergente (si vous répondez non à la question) ou mitigée (si vous
répondez oui et non1). Votre travail est de convaincre votre lecteur de la
pertinence de votre position.

1
Dans ce cas, attention de ne pas vous contredire. La deuxième partie ne devrait pas dire le contraire de
la première partie, mais la nuancer.
Ex. Les deux textes présentent une relation amoureuse basée sur la confiance (idée principale 1), mais ils se
distinguent quant à la perception qu’ont les personnages de l’être aimé (idée principale 2).
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1.2. Structure de la dissertation 


dissertation 

Vous avez le choix : vous pouvez avoir ou ne pas avoir d’idées principales; le nombre
d’idées et de preuves est également laissé à votre discrétion. L’important, c’est d’être
clair, pertinent et cohérent.

Modèle 1

Position du rédacteur

Idée principale Idée principale

Idée secondaire2 Idée secondaire Idée secondaire Idée secondaire

Preuves Preuves Preuves Preuves

Exemple 1

Sujet : Peut-on dire que, dans « La malade» et dans «Le notaire», Albert Laberge
pose un regard différent sur les comportements et sur les relations
interpersonnelles des campagnards? Position convergente.

IP1 (deux textes) : Dans les récits de Laberge, la vie au foyer est différente : alors
que, dans « La malade», les relations sont malsaines, dans «Le notaire», le
protagoniste et ses servantes s’épaulent et vivent en harmonie.
IS1 (texte 1): Chez les Bardas, chacun agit pour soi.
IS2 (texte 2): Si les Bardas sont incapables de vivre ensemble, il en est tout
autrement dans la maison de M. Daigneault, où règnent la paix et l’entraide.

IP2 (deux textes) : Les motivations des campagnards constituent une autre


différence dans les deux récits: d’un côté, ils agissent par cupidité et, de l’autre,
par conviction religieuse.
IS1 (texte 1): Dans « La malade », l’argent semble guider la plupart des
comportements, ce qui mène les membres de la famille Bardas à se traiter de
façon déshumanisée.
IS2 (texte 2): Loin de ce matérialisme désincarné, le notaire se marie par respect
pour l’Église.

2
Les idées secondaires peuvent porter sur un seul texte (ce qui est plus naturel lorsque votre position
est divergente) ou sur les deux textes (ce qui est plus facile lorsque votre position est convergente).

2
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Exemple 2

Sujet : Peut-on dire que Louis Fréchette, dans le poème « Papineau », et Honoré
de Balzac, dans l'extrait du conte « Une conversation entre onze heures et
minuit », dressent des portraits semblables des deux hommes politiques? Position
mitigée.

IP1 (deux textes) : Chez Fréchette comme chez Balzac, les deux politiciens
impressionnent par leur charisme.
IS1 (deux textes): En effet, Napoléon et Papineau sont présentés comme étant plus
grands que nature.
IS2 (deux textes): Ils constituent également des modèles à suivre.

IP2 (deux textes) : Or bien qu’ils impressionnent tous les deux, Napoléon et Papineau se
distinguent quant aux relations qu’ils entretiennent avec la population qu’ils gouvernent.
IS1 (texte 1): Selon Balzac, Napoléon agit davantage en dictateur insensible.
IS2 (texte 2) : Contrairement à Napoléon, Papineau est plutôt présenté par Fréchette
comme étant le défenseur compatissant des Canadiens français.

Modèle 2

Position du rédacteur

Idées secondaire3 Idées secondaire Idée secondaire Idées secondaire

Preuves Preuves Preuves Preuves

Exemple

Sujet: Est-il juste de dire que, dans les deux extraits tirés des Belles-sœurs de
Michel Tremblay, les personnages de Lisette de Courval et Rose Ouimet se
ressemblent? Position convergente.

IS1: Lisette de Courval et Rose Ouimet sont toutes les deux présentées comme
étant des femmes hypocrites.
IS2: Outre le fait de porter un masque, les deux protagonistes sont malhonnêtes.
IS3: Finalement, Lisette de Courval et Rose Ouimet se ressemblent, car leur
ignorance engendre des préjugés dans les deux cas.

3
Dans cette structure, vos sous-arguments devraient traiter des deux textes pour montrer clairement
la comparaison à votre lecteur.

3
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2. Premier contact avec les textes analysés4

2.1. L’identification des textes5 

 Le nom des auteurs, le courant littéraire auquel ils appartiennent (s’il y a lieu);
 Le genre: théâtre (comédie, tragédie, etc.), poésie (sonnet, ballade, ode,
etc.), texte narratif (nouvelle, conte, roman, etc.), essai;
 L’année de parution;
 Le titre des textes analysés et/ ou le contexte dans lequel est tiré l’extrait que
vous analysez.

2.2. Lecture

Lisez d’abord le sujet, puis le texte. Il faut toujours lire au moins une fois le texte
avant d’en faire l’analyse afin d’avoir une idée d’ensemble de l’œuvre. Pour ce faire,

 Tentez de comprendre les mots du texte. Cherchez dans votre dictionnaire au


besoin les termes qui vous semblent peu familiers ou qui pourraient avoir
plusieurs sens;
 Portez une attention aux phrases syntaxiques autonomes (quel est le sujet?
Est-il le même d’une phrase à l’autre? Quelle nouveauté apporte chaque
phrase?)
 Résumez dans votre tête le contenu de chaque strophe ou de chaque
paragraphe et tentez de remarquer la structure du texte : se divise-t-elle
en plusieurs parties? Quelles sont-elles? Quelle progression le propos
suit-il?

Pour gagner du temps, dans cette première lecture, tentez également de repérer les
thèmes secondaires liés au thème principal de votre sujet en vous posant les
questions clés :
Qui?
Pourquoi (Quelles sont les causes? Quelles sont les conséquences)?
Comment (Quelles sont les manifestations du thème)?

4
La partie qui suit est présentée à titre indicatif et ne constitue pas une démarche obligatoire. Par ailleurs,
j’invite ceux et celles qui se sentent encore perdus dans l’analyse à considérer cette méthode, qui a fait ses
preuves!
5
Ces informations devront être présentées dans le sujet posé de votre introduction.

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3. Analyse

Conseils de départ :

Pour l’analyse, je vous suggère :


 de travailler avec des surligneurs (ou des symboles) pour bien identifier les
extraits qui traitent d’un même thème;
 de vous faire un tableau de deux colonnes pour compiler au fur et à
mesure vos découvertes en fonction d’un point de vue convergent et
divergent (voir la page suivante);
 de commencer l’analyse par le texte le plus court.
 de ne pas commencer votre analyse avec une position en tête. Laissez
toutes les options ouvertes.

Suggestion de méthode d’analyse

A. Identification des extraits pertinents à analyser

Tout en relisant le premier texte, identifiez les extraits qui se rapportent à votre
sujet et qui vous permettent de répondre aux questions données plus haut :
 Pourquoi l’auteur parle-t-il de ce sujet? Quelles sont les causes?
Quelles sont les conséquences?
 Comment en parle-t-il? Quelles en sont les manifestations?
Les réponses à ces questions pourraient être d’éventuelles idées secondaires.

Aussitôt que vous identifiez un extrait, demandez-vous…


a) s’il n’y a pas d’autres passages qui traitent du même thème.
b) s’il y a des passages qui traitent également de ce thème dans le deuxième
texte en vous demandant s’il est traité de manière similaire ou différente que
dans le premier.

B. Prise de position

Au fur et à mesure, notez de façon sommaire les thèmes communs aux deux
textes en les classant en fonction de leurs ressemblances et de leurs différences.
Pour ce faire, utilisez une feuille divisée en deux colonnes (une colonne par
réponse à la question), comme suggéré dans le tableau suivant :

Point de vue convergent Point de vue divergent


(ressemblances entre les deux textes) (différences entre les deux textes)
1. Symboles marins 1. Cas général vs cas particulier
2. Grandeur 2. Réalité passée vs réalité
3. Solitude présente
4. Sort tragique 3. Épreuves différentes

Une fois que vous avez identifié plusieurs éléments communs aux deux textes,
observez votre tableau et prenez position en fonction du nombre d’éléments que
vous avez dans chaque colonne. Identifiez également les éléments que vous allez
analyser. Choisissez ceux qui vous semblent les plus pertinents et les plus
faciles à développer (plus de preuves, explications évidentes, etc.).

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C. Analyse des procédés

Une fois que vous avez choisi votre position et les thèmes que vous allez
comparer, relisez les extraits qui y sont associés afin d’analyser les procédés.
Pour ce faire, posez-vous les questions suivantes :

 Quel est l’effet créé par ces procédés? Quelle est leur fonction dans le
texte? Ont-ils le même effet dans les deux textes?
 Quel est le lien entre ces procédés et le thème que vous êtes en train
d’analyser?
Qu’est-ce qu’ils vous apprennent de nouveau sur le thème auquel ils se
rapportent?  En quoi viennent-ils nuancer ce thème? En quoi les thèmes
se rejoignent-ils d’un texte à l’autre? En quoi les thèmes se distinguent-ils
d’un texte à l’autre?
 Quelle idée pouvez-vous dégager de l’effet créé par ces procédés? Cette
idée est-elle récurrente dans le texte? Est-elle présente dans les deux
textes?
4. Plan

Une fois que vous avez choisi votre position et analysé les extraits, vous êtes prêts
à formuler vos idées et à les organiser dans un plan structuré. Pour accélérer le
travail, limitez vos idées à des mots-clés. Tentez de les rassembler en idées
principales, si ce n’est pas possible adoptez l’autre modèle de plan.

Exemple (position convergente) : les deux personnages sont…


IP1: Amoureux
IS 1 : Admiratifs (beauté, qualités)
IS 2 : Soumis
IP 2: Aveuglés
IS 1 : Voient défauts (intransigeance, mépris)
IS 2 : Trompés

Avant de rédiger, je vous suggère de faire une brève autoévaluation de votre plan
en vous posant les questions suivantes :

Les idées :
a) Sont-elles comparatives? Sont-elles directement reliées à votre
position par les questions « Pourquoi? » ou « Comment? »?
b) Est-ce que chaque idée apporte un élément nouveau à votre position?
Est-ce que les idées traitent toutes d’un thème différent 6?
c) Sont-elles placées dans un ordre logique? Quel lien allez-vous faire
entre chacune d’elles?

Les preuves
d) Avez-vous au moins une preuve par texte pour chaque idée?
e) Avez-vous ciblé des procédés dans vos extraits? Ces procédés
permettent-ils d’approfondir vos idées? Apportent-ils quelque chose de
nouveau à vos idées?
f) Les preuves sont-elles placées dans un ordre logique? Sont-elles
redondantes?

6
Si la réponse est non, rassemblez les idées qui traitent de la même réalité et ajoutez une nouvelle idée.

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5. Rédaction

5.1. Le développement

Une fois que vos idées sont bien organisées, vous êtes fin prêts à rédiger. Pour ce
faire, suivez intégralement votre plan en reprenant les mêmes idées. Dans
votre rédaction, attention aux éléments suivants :

La pertinence

Un paragraphe devrait suivre le principe de l’entonnoir : du plus général au plus


particulier.

Idée principale
(plus générale)

Idée secondaire
(plus précise)

Preuves :
extrait(s)
explication
(encore plus précises)

***À chaque étape, vous devriez toujours apporter un élément nouveau à votre
réflexion.

Chaque preuve devrait contenir les deux éléments suivants :

 Au moins un extrait ou un fait ;


 Au moins une explication, idéalement d’un procédé. Il est inutile de
dire que l’auteur emploie un narrateur personnage si vous
n’expliquez pas l’utilité de ce procédé. De plus, rappelez-vous que
vous devez expliquer le procédé et non l’extrait. Cette facette
de l’analyse est importante pour éviter la paraphrase.

La clarté

 Lorsque vous citez vos extraits, n’oubliez pas de…


 Bien les intégrer aux phrases. Pour ce faire, utilisez le truc des doigts
sur les guillemets.
 Les présenter en contexte : Qui parle à qui? À quel sujet? Votre lecteur
doit comprendre l’extrait sans avoir à relire le passage où vous l’avez
relevé;
Exemple : Le narrateur, en parlant du musulman Grandoïne,
affirme qu’il est « preux et vaillant, courageux et hardi ».

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 Les verbes qui annoncent une citation en style direct sont nombreux - affirmer et
dire ne sont pas les seuls- et ils expriment différentes nuances. Essayez donc
de raffiner votre propos en variant votre lexique :
S’écrier, décrier Croire,
Proclamer, Nier,
Expliquer, Implorer,
Se justifier, Constater,
S’exclamer, Observer,
Déclarer, Estimer,
Admettre, Décrire, et il y en a d’autres.

 Les verbes qui permettent d’analyser les procédés sont également nombreux. Voici
quelques exemples pour enrichir vos textes :
Montrer Exprimer
Illustrer Révéler
Évoquer Créer
Suggérer Marquer
Témoigner Dénoncer
Mettre en lumière Décrire
Appuyer Inspirer
Faire ressortir Préciser

La cohérence

Il doit y avoir des liens entre chaque partie de votre analyse. Dans une
dissertation comparative, rappelez-vous de constamment montrer votre position
(entre vos idées, mais également entre vos preuves lorsque vous passez d’un
texte à l’autre). Voici une liste de marqueurs pour vous aider :

Point de vue convergent :

Au même titre que Comme (le dit…


Ainsi que Même (de même que…)
Comme l’indique… À l’image de…
De la même façon À l’exemple de…

Point de vue divergent :

Mais Cependant
Pourtant Or
Inversement À l’inverse de
Par contre Malgré
Néanmoins En revanche
Toutefois D’ailleurs / par ailleurs
À l’opposé À la différence de
Contrairement à Par contre
À l’encontre de En dépit de
Loin de Tandis que
Ce qui s’oppose à Ce qui contredit

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5.2. L’introduction (10% du travail)

Le but de l’introduction est de présenter votre analyse. Afin d’y arriver de façon
progressive, je vous propose de suivre le principe de l’entonnoir, du plus général
au plus particulier.

 Sujet amené : Vous présentez d’une manière générale votre sujet, c’est-à-dire
votre position. Situez-la dans son contexte historique, parlez du courant
littéraire auquel appartient l’un des deux auteurs. Vous pouvez également
donnez la définition du concept au cœur de votre sujet, etc. Par ailleurs, évitez
les clichés du genre : « De tout temps, l’amour est un sujet de prédilection chez
les poètes … ».

 Sujet posé : Cette partie contient deux éléments : l’identification des textes
(nom des auteurs, titre des œuvres, l’époque, les mouvements littéraires (voir le
numéro 2.1. de ce présent document); la position. L’ordre dans lequel vous
présentez ces informations est laissé à votre discrétion.

 Sujet divisé : Vous annoncez les idées principales dans l’ordre dans lequel
vous vous proposez de les développer. Pour ce faire, formulez-les sans dire
aux lecteurs que ce sont des idées, c’est-à-dire évitez les formules
académiques telles que : « Nous allons d’abord étudier l’idée suivante… puis,
par la suite, nous développerons… ».

5.3. La conclusion (10% du travail)

Dans la conclusion, vous devez clore votre réflexion en présentant de façon


succincte les temps forts de votre analyse tout en montrant que le sujet que vous
avez abordé n’est pas épuisé. Pour y arriver, suivez le principe l’entonnoir
inversé, du plus particulier au plus général.

 Synthèse : Vous présentez ici deux éléments : votre position et les idées
(principales et secondaires). Attention, vous ne pouvez reprendre les mêmes
éléments présentés dans votre sujet divisé (ex. uniquement vos idées
principales). Vous devez montrer à votre lecteur que votre propos a évolué au
fil de votre travail.

 Ouverture : Dans cette partie, vous devez élargir votre sujet, inciter votre
lecteur à y réfléchir en l’interrogeant sur les liens qui existent entre votre sujet
et un thème d’actualité, par exemple, ou en mettant en lumière d’autres
points de vue que celui que vous avez développé. Vous avez le choix.
L’important, c’est de susciter une réflexion chez votre lecteur.

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Exemple de rédaction d’une dissertation comparative7

Sujet : Peut-on dire que le milieu scolaire est présenté de la même manière dans les
extraits de l’essai « L’école et la vie scolaire en France » d’Émile Zola et du roman
autobiographique Chagrin d’école de Daniel Pennac? (sujet et extraits tirés de L’EUF de
mai 2019)

Introduction
Depuis la Révolution française, le système scolaire français se démocratise
tranquillement. Or malgré les changements qui se sont effectués au fil des années,
plusieurs aspects de la vie scolaire demeurent les mêmes. (Sujet amené). C’est ce que
suggèrent Émile Zola, auteur naturaliste dans « L’école et la vie scolaire en France »,
essai publié en 1877, et Daniel Pennac dans son roman autobiographique Chagrin
d’école publié en 2007 (identification de œuvres). En effet, dans ces deux œuvres, le
milieu scolaire est présenté de manière similaire (position). (Sujet posé) Les difficultés
et les comportements des élèves au sein du milieu scolaire sont similaires (idée
principale 1), tout comme la profession d’enseignant (idée principale 2). (Sujet divisé)

Développement
Dans les extraits de « L’école et la vie scolaire en France » et de Chagrin
d’école, les élèves semblent vivre la même dure réalité. (Idée principale 1). Dans les
deux cas, l’école est présentée comme un environnement qui brime leur
épanouissement (idée secondaire 1). Par exemple, Zola écrit que les professeurs ne
s’occupent pas des élèves non motivés. Par conséquent, selon lui, « une bonne moitié
du collège [est] condamnée à une perdition certaine» (extrait bien intégré à la phrase).
Le pléonasme « condamnée à une perdition certaine » (procédé) met l’accent sur le fait
qu’une grande partie des élèves sont forcément voués à l’échec, ce qui amplifie la
défaite flagrante du système scolaire à former les jeunes (explication qui approfondit
l’idée). On remarque ce même milieu scolaire démoralisant (lien comparatif convergent
entre les textes) dans Chagrin d’école lorsque la directrice s’adresse au jeune Pennac
en s’écriant : « [L]e BEPC ? Vous ne l’aurez jamais ! […] Jamais ! » (extrait bien situé en
contexte) L’utilisation de phrases exclamatives (procédé) suggère que la directrice parle
d’un ton agressif à son élève pour le décourager (explication). De plus, la répétition du
mot « jamais » ainsi que l’emploi du futur simple (deux autres procédés) montrent qu’elle
parle avec conviction : elle est certaine qu’il n’aura pas son diplôme, alors qu’elle devrait
7
Copie d’élève de SLA qui a été abrégée et légèrement modifiée, hiver 2020.

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avoir à cœur sa réussite (explication). Ainsi, en rabaissant méchamment les élèves, les
membres du personnel deviennent un obstacle à leur succès, comme chez Zola.
Une autre similitude dans la vie des élèves (lien comparatif entre les idées) est
que, pour avoir un peu de plaisir à l’école, ceux-ci se rebellent. (Idée secondaire 2)
Dans « L’école et la vie scolaire en France » de Zola, le locuteur précise qu’il « goût[e]
profondément [à des] plaisirs défendus » lorsqu’il est pensionnaire. Dans cette
métaphore, les activités interdites sont associées au fruit défendu, ce qui suggère que
les élèves posent un geste très grave qui pourrait mener à leur expulsion de l’école,
comme Adam et Eve, qui ont été rejetés du paradis après avoir croqué la pomme. De
plus, l’adverbe « profondément » montre que les élèves profitent pleinement de ces
interdits, car ils sont secrets. Ainsi fumer devient une activité palpitante, qui leur permet
d’oublier pendant un moment la prison qu’est l’école. À l’image de Zola (lien comparatif
entre les textes), Pennac explique que, lorsqu’il était élève, il désobéissait aux
règlements de l’école en lisant durant les heures d’étude. Il parle des « romans
recouverts comme des livres de classe, cachés partout où cela se pouvait, [des] lectures
nocturnes à la lampe de poche, dispenses de gymnastique ». Il ajoute : « tout [est] bon
pour me retrouver seul avec un livre ». L’énumération des moyens employés pour lire en
cachette met en lumière à quel point Pennac défiait souvent les règles pour trouver un
peu de joie à l’école, tout comme les élèves dans l’essai de Zola.
Or il n’y a pas seulement les élèves qui se ressemblent. Dans les deux œuvres,
les enseignants semblent vivre aussi les mêmes épreuves. (Idée principale 2 liée
clairement à la position convergente) Ils doivent notamment accomplir les tâches
redondantes. (Idée secondaire 1) Dans son essai, Zola écrit : « les maîtres se laissent
aller à la routine classique. […] La machine fonctionne et elle marche aujourd’hui parce
qu’elle marchait hier. » La métaphore comparant la routine scolaire à une machine
illustre le côté déshumanisant de l’enseignement. Les professeurs sont présentés
comme des pièces d’une machinerie qui dicte leurs actions. De la même façon (lien
comparatif), les professeurs, dans Chagrin d’école, sont condamnés à une vie
ennuyeuse, à l’image de « Sisyphe […] avec un paquet de copies ». Dans la mythologie
grecque, Sisyphe est condamné à transporter, au sommet d’une montagne, un rocher
qui retombe constamment. L’image employée par Pennac témoigne ainsi des tâches
interminables et routinières que les professeurs ont à accomplir.
Finalement, dans les deux œuvres, les professeurs tentent d’échapper à la
monotonie de leur fonction en défiant les règles. (Idée secondaire 2) Par exemple, dans

11
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« L’école et la vie scolaire en France », Zola témoigne du fait que « beaucoup de jeunes
maîtres [sont] congédiés parce qu’ils [ont] lu Victor Hugo ». En précisant que ces
professeurs sont nombreux, l’auteur suggère que ce ne sont pas des cas isolés.
Plusieurs enseignants osent faire des lectures interdites par leurs supérieurs pour se
plonger dans un univers romantique qui fait vivre de fortes émotions. On retrouve ce
même désir de fuite (lien comparatif) dans Chagrin d’école, puisque les enseignants
veulent « prendre [leur] envol pour les cimes des classes préparatoires ». La métaphore
qui permet de comparer un professeur à un oiseau témoigne du désir des enseignants
d’être plus libres. Le rapprochement entre l’enseignement supérieur et le plus haut
sommet d’un objet évoque également les rêves de grandeur des professeurs, qui visent
un poste plus prestigieux. Ainsi, les professeurs, dans les deux œuvres, semblent
ressentir les mêmes besoins.

Conclusion
En conclusion, dans l’essai de Zola comme dans le roman autobiographique de
Pennac, le milieu scolaire est présenté de manière similaire. (Rappel de la position)
Dans les deux cas, les élèves sont confrontés à un système qui semble les empêcher de
d’épanouir et qui les incite à compenser par des activités illicites. Les enseignants se
rejoignent également, car leur fonction semble routière et peu stimulante (Rappel des
idées principales et secondaire). (Synthèse) Est-ce mieux aujourd’hui? Espérons-le.
Chose certaine, la pandémie que nous vivons actuellement devrait être un beau prétexte
pour revoir les façons de faire et tenter d’améliorer les écoles pour en faire un endroit
plus stimulant pour tous (Ouverture).

Environ 950 mots

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Annexe 1 : les marqueurs de relation

Pour marquer un but : Pour marquer une opposition / restriction


(point de vue divergent):
Pour Dans ce but
À cette fin À cet effet Mais Cependant
De peur de Afin de Malgré tout Pourtant
De crainte que Inversement À l’inverse
Dans l’intention de À l’inverse de Par contre
Néanmoins En revanche
Pour marquer une alternative : Seulement Du moins
Toutefois D’ailleurs / par ailleurs
Ou...ou... Tantôt... tantôt... À l’opposé À la différence de
Ou bien ... ou bien Soit ... soit... Contrairement à Par contre
Soit que ... soit que À l’encontre de En dépit de
Loin de Malgré
Pour marquer un rappel : Tandis que Ceci s’oppose à
Ceci contredit Ceci empêche
Compte tenu de ce qui précède Ceci interdit
De ce point de vue
En ce qui concerne Pour marquer une cause:
À cet égard Car En effet
Étant donné que Parce que
Pour marquer une similitude (point Puisque D’autant plus que
de vue convergent) : Comme Grâce à
À cause de La suite de
Au même titre que Comme (le dit… À force de En raison de
Ainsi que De même que Faute de Au nom de
Moins que Plus que Sous prétexte que Sous prétexte de
Comme l’indique… À l’image Du fait que Vu que
de… Comme Du moment que Autant que
De la même façon À l’exemple
de… Ceci résulte de. . . découle de ... dépend de. . .
vient de. . . provient de
Pour marquer une suite
chronologique (à bannir dans les
analyses thématiques): Pour marquer un exemple ou une
explication :
Tout d’abord, Ensuite,
D’abord, Puis, Par exemple Ainsi
En premier lieu, En second lieu, …c’est-à-dire En effet
D’une part,  D’autre part, C’est comme D’ailleurs
Notamment
Ceci fait penser à .... rappelle…
Ceci ressemble à ...; est semblable à
Ceci se rapproche de… Ceci évoque

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Pour marquer une affirmation : Pour marquer une conséquence :

Quoi qu’on en dise Même Donc Par conséquent


En fait Effectivement Par suite de En conséquence

En vérité Justement C’est pourquoi Ainsi peut-on


À vrai dire En réalité dire
C’est ainsi que Au point de
Pour marquer la manière :  Par le fait même Alors
De ce fait Delà
Pour cela Pour ce faire Aussi (en tête de phrase) Ainsi
De cette façon De nature à D’où Dès lors
De façon à  De telle sorte que De telle façon
que
Pour marquer l’exception : De telle manière que Si bien que
Sans que Au point que
Hormis Sauf que Ceci implique Ceci entraîne
Si ce n’est Sauf si Ceci provoque 
Excepté À moins que amène . . . cause 
Ceci exclut Ceci diffère de produit . . . suscite 
Ceci annule incite . . . pousse à

Pour marquer un accord :


Pour marquer un ajout :
Certes C’est vrai
Bien sûr Bien entendu Autrement dit En outre
Il est vrai que Sans aucun doute De plus En plus
De toute évidence Il va de soi que De surcroît …sans compter
Évidemment À coup sûr que
Admettons que (plus subjectif) De même Parallèlement
En d’autres termes Notamment
D’ailleurs Par ailleurs
À ... s’ajoute… Outre… s’ajoute…

Pour marquer un bilan, une


conclusion:

Finalement Pour terminer


En fin de compte Tout compte fait
Pour tout dire Pour conclure
l’analyse
Enfin Donc
Cela dit En définitive
Bref En somme
Tout bien considéré Quoi qu’il en soit

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Annexe 2 
2 : la citation, quelques règles importantes

1. Règles de base 
Que vous citiez en style direct ou en style indirect, votre citation doit respecter les
règles de syntaxe.
Exemple fautif : L’auteur écrit : « […] ce qu’il convoitait le plus au monde, et il ne
pouvait rien en avoir. »
Exemple correct : L’auteur écrit : « Devant lui il voyait l'objet de son désir, ce qu’il
convoitait le plus au monde, et il ne pouvait rien en avoir. »

Style direct :
 Pour présenter votre citation, vous devez avoir recours aux deux-points, puis aux
guillemets au début et à la fin de la citation.
 Si la phrase est complète, vous devez la commencer par une majuscule et la
terminer par un point. Vous devez inclure la ponctuation finale dans la citation avant
de fermer les guillemets, que ce soit un point simple, un point d’exclamation,
d’interrogation ou autre.
 Si vous ne citez qu’une partie de la phrase, le point final se trouvera après les
guillemets fermants. Supprimez la ponctuation avant ces guillemets. Le principe est
d’éviter d’avoir plus d’un signe de ponctuation de suite autant que possible.

Note : Si vous citez en discours direct, votre phrase se terminera avec la citation.
Exemple fautif : C’est avec des passages comme : «… n’auraient pas pu en acheter le
pan droit. » que l’auteur illustre la richesse de la fée.
Exemple correct : L’auteur utilise une hyperbole pour montrer la richesse merveilleuse
de la dame : « La reine Sémiramis […] et l’empereur Auguste / n’auraient pas pu acheter
le pan droit [de la tente de la dame] ».

Style indirect :
 Il sert à citer une expression, un membre de phrase, et non la phrase complète.
 Pour présenter une citation en style indirect, généralement introduite par le
subordonnant « que », vous devez simplement employer les guillemets au début et à
la fin de votre citation. En ce qui a trait à l’orthographe et à la ponctuation au sein de
la citation, conservez les éléments compatibles avec la construction de votre
phrase : les majuscules risquent de disparaître de même que certains signes de
ponctuation (en particulier les points de toutes sortes).

Note : Si vous citez en style indirect, vous aurez peut-être à changer quelques mots ou
des temps de verbe pour respecter la cohérence syntaxique. Si vous devez modifier de
nombreux éléments de la phrase, il est peut-être préférable d’opter pour la citation en
style direct.

Exemple fautif : Il souligne que les sentiments qu’il a vécus étaient si violents que « je
suis étonné qu’il n’ait pas fait éclater mon cœur. »
Exemple correct : Il souligne que les sentiments qu’il a vécus étaient si violents qu’« [il]
[est] étonné que [son amour] n’ait pas fait éclater [son] cœur ».

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2. L’omission ou l’ajout d’un mot ou d’un groupe de mots 


Vous avez le droit de modifier un extrait. Toutefois, toute modification doit être identifiée.
a) par des crochets et des points de suspension lorsque vous ne citez pas intégralement
une phrase :
Ex.  : Gliglois « [voit] […] ce qu’il convoit[e] le plus au monde, et il ne [peut] rien en avoir. »
Ex. Bernard de Ventadour illustre la soumission de l’homme courtois face à sa bien-aimée
dans sa « Chanson » lorsqu’il demande à sa dame : « […] que pensez-vous faire de moi qui
vous aime tant [… ? » De plus, en parlant des rapports qu’il entretient avec l’élu de son cœur,
il affirme : « […] je sais qu’il n’est rien que je n’obtienne […] en secret […]. » Par cette
déclaration, il met en évidence la relation d’adultère qu’il entretient avec sa dame puisqu’il doit
dissimuler son amour, le garder « secret ».

b) par des crochets si vous voulez ajouter une information supplémentaire à votre
citation pour élucider l’emploi d’un pronom ou si vous voulez modifier l’accord d’un terme
variable.
Ex. : « [Gliglois] était bien plus malheureux que le loup affamé, car il tenait entre ses mains la
créature qu'il aimait le plus au monde [Beauté] et n'osait rien lui dire.»

N.B. Tout en respectant la syntaxe, lorsque vous citez un extrait de texte, ne relevez
que ce qui est essentiel. La plupart du temps, vous n’avez pas à citer des phrases
complètes, mais de simples expressions. Pour vous aider, demandez-vous ce que vous
allez expliquer et ne citez que ce qui est pertinent.
Exemple fautif : Balzac affirme aussi : « [Vautrin] rugit si bien qu’il arracha des cris de
terreur à tous les pensionnaires. À ce geste de lion, et s’appuyant sur la clameur
générale, les agents tirèrent leurs pistolets. » Par cette métaphore, Balzac insiste sur la
puissance du personnage.
Exemple corrigé : Lorsque Balzac affirme que Vautrin « rugit » et qu’il a un « geste de
lion », il insiste, par cette métaphore, sur la puissance du personnage.

3. Présentation de vos citations


Lorsque vous avez trois lignes et moins à citer, vous devez les intégrer à vos phrases à
l’aide de guillemets. Si vous citez des vers, vous devez également indiquer la fin des
vers par des barres obliques, tout en respectant l’orthographe des mots (comme les
majuscules au début des vers).
Exemple : Dans les « Correspondances », Charles Baudelaire écrit : « La Nature est un
temple où de vivants piliers / Laissent parfois sortir de confuses paroles.»

Si vous citez plus de trois lignes, vous devez les présenter en retrait, sans guillemets, à
simple interligne, tout en respectant l’orthographe. Toutefois, évitez les citations trop
longues, essayez d’aller chercher l’extrait qui vous semble le plus important dans votre
citation.
Exemple : On pourrait considérer la première strophe des « Correspondances » comme
l’acte de naissance du symbolisme :
La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L’homme y passe à travers une forêt de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.

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Annexe 3 
3 : outils d’autocorrection

Attention à l’orthographe des mots suivants :

Faire partie : ils font partie / Prendre parti;


Entre autres;
Avoir trait : en ce qui a trait;
un champ lexical;
un poème, un poète.
Apercevoir;
Bouleverser
Certes
Débarrasser
Il emploie / un emploi
Il essaie / un essai
Il travaille / un travail
Ensemble (pas de « s »)
Langage
Parmi
Quelquefois
Remords
Tant qu’à (au sens de « puisqu’il faut… ») / Quant à ( au sens de « pour ce qui est
de… »)
Davantage (au sens de « plus »)/ d’avantage
« Aussi » en tête de phrase signifie « Par conséquent »

Anglicismes à corriger :

« Dû à » dans le sens de « à cause de » est un anglicisme. Pour que le sens de
cette expression soit correcte, vous devez pouvoir la remplacer par « causé par »,
« en raison de ».
Tomber amoureux : l’expression « Tomber en amour » est un anglicisme.
En français, nous « tombons amoureux »!
Mettre l’accent : l’expression « mettre l’emphase » est aussi un anglicisme. En
français, on dit « mettre l’accent ».

Trucs de correction

 Les « si » n’aiment pas les « rait ».


Ex. Si tu m’aimais, j’aurais des ailes.

 Terminaisons des verbes conjugués :

Je = S E X AI
Tu = S ou X (à l’exception des verbes à l’impératif)
Il = CADET
Nous = ONS (à l’exception du verbe être)
Vous = EZ (à l’exception des verbes être, dire et faire)
Ils ou elles = NT (jamais de « S »)

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 96 % des verbes appartiennent au premier groupe (les verbes qui se


terminent par – er). Tentez donc d’apprendre ce groupe! Et n’oubliez pas
d’appliquer le truc de « mordre ou mordu » pour savoir si un verbe est à
l’infinitif ou si il est un participe passé.

 Lorsque vous voulez savoir si un terme est un adjectif, un déterminant ou


un adverbe, remplacez-le par un mot de même classe.

Ex. Ils sont arrivés en classe tout découragés. ----- Ils sont arrivés en
classe très découragés. Très étant un adverbe, tout est donc un adverbe.

 Attention aux verbes transitifs. Ils doivent être suivis d’un complément
direct ou indirect.

Exemple de phrase erronée : Je peux vous affirmer. Affirmer quoi?


Correction : Je peux vous affirmer que je me vengerai. Je peux vous
l’affirmer.

 Corrigez vos textes en commençant par la fin. De cette manière, vous


ne serez pas déconcentrés par le fil de vos idées et vous pourrez accorder
davantage d’attention à vos erreurs.

 Accordez une attention toute particulière aux termes variables :


GN : Déterminants, noms, adjectifs, pronoms.
GV : Verbes.

 Ponctuation :

Tous les groupes de mots qui peuvent être déplacés dans votre phrase (ou
supprimés) sont généralement encadrés par des virgules, à moins qu’ils
ne soient placés au début ou à la fin d’une phrase graphique. C’est le cas
pour les compléments de phrase, les éléments hors P et les
marqueurs de relation.

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Annexe 5 
5 : Grille de correction

Contenu / 50
Pertinence et qualité des idées d’un point de vue comparatif
A (25-22): Idées très claires, judicieuses et convaincantes en lien avec la position; réflexions substantielles
qui enrichissent le contenu de l’analyse d’un point de vue comparatif;
B (21-19): Idées fondées, équilibrées et justes, qui comparent bien les deux textes.
C (18-15): Idées correctes, mais qui manquent d’élément comparatif, de précision ou de clarté; trop générales
ou trop pointilleuses; qui ne mettent pas en lumière certains aspects importants des textes analysés;
D (14-10): Certaines idées peu pertinentes, peu convaincantes, peu liées à la position; idées redondantes;
trop peu d’éléments comparatifs
E (9-0): Absence d’idées ou idées hors sujet; aucune comparaison entre les idées.

Compréhension et utilisation appropriée des textes analysés


A (25-22): Extraits/faits parfaitement appropriés; procédés très pertinents et très bien analysés.
B (21-19): Extraits/faits pertinents; procédés bien identifiés et bien analysés.
C (18-15): Extraits/faits corrects; procédés peu nombreux et/ou analysés sommairement; quelques preuves
moins pertinentes (trop éloignées de vos idées); quelques erreurs d’interprétation.
D (14-10): Extraits/faits peu pertinents, peu convaincants; manque d’extraits (du texte 1 ou du texte 2), de
procédés et d’explications; procédés peu pertinents; explications peu approfondies, peu liées au
procédé ciblé ou à l’idée développée; quelques paraphrases;
E (9-0): Absence d’extraits/faits, de procédés et d’explications; narration; paraphrase; erreurs d’interprétation.

Forme / 25
Qualité de la structure : cohésion des paragraphes, progression des idées et intégration des citations
A (15-12) : Très bonne cohésion au sein des paragraphes; liens comparatifs très clairs et très pertinents
entre les idées, qui suivent un ordre logique ; très bonne intégration des citations.
B (11-8) : Bonne unité des paragraphes ; quelques liens sont encore à travailler ; ordre ou organisation des
idées et des preuves à revoir ; quelques redondances; bonne intégration des citations ; quelques extraits ne
sont pas situés dans leur contexte ou sont mal intégrés aux phrases ; citations à élaguer ; revoir la
présentation des citations (3 lignes et +).
C (7-0) : Manque de cohésion dans les paragraphes ; manque de liens comparatifs entre les idées ;
liens chronologiques plutôt que comparatifs ; mauvais emploi des marqueurs de relation ; redondances;
extraits non situés dans leur contexte et mal intégrés aux phrases ; absence de citations.

Qualité et cohérence de l’introduction


A (5-4) : Excellent contenu, bonne cohésion dans le paragraphe;
B (3-2) : Bon contenu, sujet amené moins pertinent; manque d’informations dans le sujet posé ou divisé;
manque de cohésion;
C (1-0) : Absence de parties essentielles à l’introduction (sujet amené, posé ou divisé); non pertinence
d’une ou de plusieurs parties de l’introduction (sujet amené, posé ou divisé); rupture entre les trois
parties.

Qualité et cohérence de la conclusion


A (5-4) : Excellent contenu, bonne cohésion dans le paragraphe;
B (3-2) : Bon contenu, synthèse partielle, ouverture moins pertinente; manque de cohésion;
C (1-0) : Absence de synthèse et/ou d’ouverture.

Maîtrise du français écrit / 25


(-0,6 point dans un texte de 900 mots)

Nombre d’erreurs : _____________________ Nombre de mots ________________________


Total : / 100

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Annexe 6 : codes de correction de la langue, département de Lettres

Codes Pénalité Catégories Types d’erreurs


d’erreurs
1f Mot mal orthographié
U Orthographe
Majuscule/Trait d’union/Coupure de mot en fin de ligne
d’usage
Élision / apostrophe
Abréviation
Nombres inférieurs à vingt et un écrits en chiffres
Ambiguïté liée au manque de lisibilité de l’écriture
Accent absent

Accent présent mais non clair (barre horizontale)


Ù ½f Accents
Accent erroné

Erreur dans l’usage des signes de ponctuation


P ½f Ponctuation
Titre (erreur de soulignement ou de guillemets selon le
cas)
Les trois points sans crochets dans une citation
La double ponctuation à la fin d’une citation

H 1f Homophones Là/la/l’a, se/ce, leurs/leur, etc.


Accords Erreur dans l’accord d’un élément du groupe nominal
A 1f
(orthographe Erreur dans l’accord d’un élément du groupe verbal
grammaticale) Accord d’un mot invariable (adv., prop., conj.)

C 1f Conjugaison Erreur de conjugaison


Absence d’un mot ou d’un constituant essentiel
S 1f Syntaxe
Ordre incorrect des mots
Emploi erroné d’une préposition, d’un subordonnant ou
d’un coordonnant
Mauvais emploi d’un mode/temps dans la subordonnée
Problème de cohérence des temps verbaux
Emploi du mauvais auxiliaire de conjugaison
Une phrase qui se poursuit après une citation en discours
direct

Erreurs lexicales (dû à, mettre l’emphase sur, au niveau


L 1f Lexique
de, etc.)
Niveau de langue inadéquat
(vocabulaire) Anglicisme, barbarisme (mot inventé ou déformé)
Problème de cooccurrence, mot imprécis
Sens inadéquat dans le contexte

Problème dans la reprise de l’information ou dans sa


GT 1f Grammaire du
progression
texte
Mauvais choix d’un organisateur textuel (les marqueurs
« vides » comme
premièrement/deuxièmement/troisièmement, en premier
lieu/en deuxième lieu… ou les marqueurs mal utilisés, tels
que ceux commençant une synthèse de conclusion ainsi :
« Pour conclure, le personnage est fou parce que… »)

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