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Introduction
A. Enjeux
La littérature complexifie, libère, rend plus tolérant, plus humain : rationnel et passionnel, il ne faut pas
trop opposer les deux.
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Play = dans le jeu ouvert une dimension de la littérature passionnelle et émotionnelle, invention du jeu
pas de règle, tout le monde gagne. Le jeu de coopération. Le plaisir n’est pas d’avoir gagné mais de
continuer à jouer. Penser à la lecture après, aux personnages, etc.
Game = Rationalité, connaître parfaitement les règles pour gagner, théorie, lire avec des règles. Le
hasard n’intervient pas. Dans tout texte littéraire, il y a des règles. (Ex : le policier)
• Distanciation et participation : Distance : utiliser ses connaissances pour lire et identifier les
règles, lecture plus scolaire, Game. Participation : immersion du lecteur, émotions, Playing
Tout lecteur est propice à deux pôles.
• Lectant et lu. (Picard)
Liseur = forme, pages, odeur, images, etc. Aspects matériels et contexte. Lectant = dimension
intellectuelle, utilise les connaissances. Lu = dimension par laquelle le lecteur est pris par le texte. Le
texte me domine. Une instance du lecteur qui est immergé par le texte, qui donne des émotions.
• Enrichir nos outils et nos méthodes de lecture (notamment en vue du mémoire de master).
Pour faire, par exemple, le mémoire ou le TFC, utilitaire pour produire ce genre de travail.
• Pour apprendre à mieux sentir et évaluer les œuvres : apprendre à distinguer jugement de gout
et jugement de valeur. Pouvoir poser une argumentation sur un jugement propre et ne pas
s’enfermer dans le j’aime ou je n’aime pas. Devoir de ne pas nous enfermer dans nos gouts car
ce ne sont que ce que nous ne connaissons pas. Passer du jugement de gout au jugement de
valeurs, pour mettre les émotions à distance et analyser avec nos connaissances.
B. Plan
Chapitre 1 : Des théories du texte aux théories de la lecture
Chapitre 2 : La notion de la littérature
Chapitre 3 : La problématique des genres littéraires
Chapitre 4 : Le texte poétique
Chapitre 5 : Le texte dramatique
Chapitre 6 : Le texte narratif
Chapitre 7 : De l’analyse des textes à l’analyse de leur lecture
C. Méthodes
Cours magistral : grandes notions.
Séances de TP : 4
-> Inscription aux TP pour lundi prochain via le document partagé prévu à cet effet sur Teams.
-> Lire les textes avant !
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Travail personnel
1. Procurez-vous vos textes dès OCTOBRE.
2. Lisez au moins 50 pages d'un des 4 livres imposés et choisissez-y le premier concept, genre ou
phénomène que vous voulez étudier. (Ex: la lecture, narrateur,…)
3. Lisez au moins 50 pages issues de deux ou trois ouvrages ou articles d'auteurs différent choisis
prioritairement dans la bibliographie du cours et choisissez-y second concept, genre ou
phénomène que vous souhaitez étudier.
4. Soumettre la question qui constituera le titre de votre travail ainsi que votre choix de lectures
via une fiche su Moodle ou Teams que vous remettez le 8 novembre.
5. Premiers livres plus citez que les autres. Rédigez un article qui articule vos deux concepts, genre
ou phénomènes au sein d'un réflexion critique pertinente.
6. Article comprendra de 8 000 à 10 500 (y compris les notes et la bibliographie). Police Times ou
Arial avec 1 1/2 interligne, et respectera les consignes.
D. L'examen
Trois parties :
• Le travail écrit (3à4 pages) = 30%
• Un QCM (40 q?) = 50%
• Deux questions ouvertes sur le TP = 20%
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1. L'approche exégétique
Traditionnellement textes sacrés, avec le présupposé : le texte a un sens caché de Dieu
Chercher la finalité et le but du texte, qu’est-ce que Dieu veut nous dire ?
Approche qui a prévalu depuis l'Antiquité.
Texte = œuvre recélant un sens caché, transcendant,
canonique et définitif.
4. Sens anagogique
(Évocation des fins dernières de l'humanité) Toute histoire peut être vue comme l'histoire de l'humanité
tout entière. Vision du sens de la vie. Message qui nous apprend sur le sens de nos vies.
2. L'approche philologique
Plus ou moins en même temps que la première, ce n’est pas forcément dans un ordre chronologique.
• Au sens étroit : souci d'établir ou de rétablir le texte dans son intégrité, ses variantes, sa date,
ses sources…
Particulièrement important sur les manuscrits et sur les textes médiévaux. Fondamental de se demander
quelle est la première et la réelle version d'un texte quand on s'intéresse au Moyen Age.
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• Au sens large : Science de la culture, soucieuse de relier les documents aux civilisations qui les
ont portés.
Philologie reste une science avant tout. Existe depuis plus de 200 ans. Philologie voulait dire pendant
longtemps langues et lettres, philologie au sens large signifie science de la culture. Approche scientifique
savante mais qui se veut ouverte et utilise une diversité de ressources.
è Les deux premières approches recherchent à montrer que la signification des textes ne se trouve
pas essentiellement dans le texte-lui-même mais également dans le contexte, etc.
3. L'approche contextuelle
Conception relativiste développée au XIXe s. Le texte n’a pas toute la vérité en lui mais pour l’analyser
je dois le relier au contexte, historique par exemple.
Texte = le reflet/expression d'une réalité antérieure. (Théorie du reflet)
- Analyse biographiques, psychologiques, historiques.
Sorte de lien sacré entre la vie (de l'auteur) et l'œuvre. Chercher des éléments clés dans la vie de l'auteur
pour comprendre l'œuvre littéraire. Une œuvre peut aussi être le reflet de l'Histoire et du contexte dans
lequel l'auteur évolue. Souvent dimension sociologique, politique, d'idéaux,…. Vision de la société dont
la littérature est une production de la société.
Tenter que à travers les personnages on montre qu’ils sont l’incarnation de l’auteur dans le texte.
Ce qui se trouve dans les histoires peuvent reflété le siècle dans lequel l’auteur écrit. Reflet de la vie
réelle -> approche sociologique
- Après 1950, vogue des analyses sociologiques, généralement marxistes.
(càd avec un point de vue critique, les écrivains étaient porteur d’une idéologique dont ils n’étaient pas
conscients). Les œuvres sont là pour montrer que la société ne fonctionne pas
Les formes de transtextualité selon Genette (dans Palimpsestes) (un texte qui se trouve en dessous d’un
autre.
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Distinction entre intertextuelle (sens beaucoup plus précis et spécifique, rapport entre un texte et ses
source, citations, allusion, etc. Plus explicite) et transtextuelle (relations les plus générales entre les
textes. Plus implicite) par Gérard Genette.
Pour parler de relations entre les textes, le terme le plus générale c’est la transtextualité.
1 . L'intertextualité
(au sens strict), ou le tressage des citations et des références (explicite), allusion à un personnage ou à
un autre auteur (implicite).
2 . La paratextualité
Couvertures, titres, épigraphes, préfaces, 4e de couvertures, commentaire,… Les éléments qui
permettent à accéder aux textes.
3 . La métatextualité
Ou la constellation des commentaires. (textes qui parlent du texte) Texte qui parle d’un autre texte pour
le commenter. Métatexte : commentaire.
Préfaces peuvent être à la fois métatextuelle et paratextuelle.
4 . L'hypertextualité
Ou le jeu des transformations et des imitations
2 sortes de relatons : imitation / transformation du style
3 sortes de régimes : sérieux / satirique / ludique ->
+ Hypotexte : le texte qui va subir les imitations, les transformations, les moqueries par
l’hypertexte qui est le texte qui imite.
Parodie : Chapelin décoiffé, de Boileau. Pour s'amuser soi et le lecteur. Caricature uniquement pour
s’amuser. (la transformation ludique)
Charge : se moquer, but beaucoup plus politique. "Le Virgile travesti , de Scarron", « Candide, de
Voltaire » (satirique).
Transposition : style différent, ou adaptation dans un autre contexte, ou continument d’une oeuvre.
(sérieux). Ex : les Misérables de Claude Lelouche vraiment par hommage, le film se passe plus au 19e
siècle.
Pastiche : va faire croire que l’auteur est l’auteur de l’originale, imitation du style (imitation ludique)
Charge : Souvent lorsqu’on imite c’est souvent pour critiquer. Pas que le plaisir de faire rire (imitation
satirique)
Forgerie : imiter uniquement pour continuer l’histoire toujours dans un but d’hommage (imitions
sérieuse) Ex : Millénium continue l’histoire de l’auteur qui n’est plus.
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5 . L'architextualité
Ou le rôle essentiel des types et des genres.
Relié un texte à l'ensemble des textes du même genre. À l’intérieur des genre il y a des sous-genres.
Structure textuel sous-jacente qui sont déterminante pour construire un texte.
6 . La "transtextualité généralisé"
Ou la référence qu’un texte va faire aux discours sociaux, aux discours ambiants. Référence aux
langages de la rue, des différentes classe sociales…. Discours que des gens de la vie réelle pourraient
tenir.
Peuvent venir de partout, allusions dans les médias, discours sociaux comme sources de mon propre
discours.
6. L'approche "plurielle"
Ex: dans S/Z, Barthes, qui parle de la nouvelle Sarrasine de Balzac qui est un sculpteur. Sarrazine, peut
désigner une femme musulmane. Ambiguïté sexuelle rien qu’à entendre ce nom. Il développe une lecture
fondée sur 5 codes entremêlées. Il analyse une nouvelle et propose de la lire pas à pas. Il découpe le
texte en lexies et essaie d'identifier les codes qui la traverse. Il propose 5 codes de lecture. Dans la
lecture, il passe toujours d’un code à l’autre.
• Le code herméneutique
Voix de la vérité. Il va chercher à interpréter le texte. Mystère dans le texte, et le texte est plein d’indices.
Plus on a des indices plus on tente de se faire une idée de ce qu’est le mystère. Code principal dans les
polars. (dimension de l'énigme et de la vérité qui se dévoile au fur et à mesure de l'histoire. Analyse sur
ce qu'il se passe dans le texte).
• Le codes culturels ou de références
Voix de la Science. (vision de la société propre à travers à des connaissances ou des croyances,
idéologie). Référence à la science ou au savoir. Aux connaissances de l’époque. Renvoie à un savoir
présupposé de l’époque. Doxa, croyance partagée.
• Les Sèmes
Ou signifies de connotations, les voix de la personnes (psychologies entre les personnes, générale) Tout
ce qui sert à décrire la personne, le caractère psychologique du personnage à travers ses actions, ses
vêtements….
• Le Champ symbolique
(psychanalytique) interprétations psychanalytiques, ex : allusion sexuelle….
Dans ce livre il fait une lecture pas à pas du texte de Balzac par lexie (unité de lecture tout à fait
arbitraire). S’arrête sur chaque lexie.
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- Ailleurs
En France : Charles, Rhétorique de la lecture,
Aux USA : Riffaterre, La production du texte (c'est le lecteur qui produit)
En Italie : Eco, Lector in fabula, Le lecteur est dans le texte, réflexion sur la place du lecteur dans le
texte.
-> Analyse des effets (Iser) = le sens que le texte impose au lecteur
• Limites de la théorie de l'effet. Le lecteur réel ne peut pas se soumettre totalement au texte.
• Cependant, lire est différent de l'acte de purement subjectif. Lorsque nous lisons est-ce que notre
lecture est-elle totalement différentes des autres ? Non, il y a du partage et dont une confluence
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peut-être du texte. La différence, le texte nous propose une image de sa lecture mais nous
l’impose pas. Laisse une liberté.
Ex : Dans l'Orient désert, quel devint mon ennui (Bérénice, de Racine) Orient, désert, ennui, ont un sens
différent pour nous aujourd’hui que à l’époque où ils ont été écrit. Nous devons les lire d’une certaine
façon
è Rôle clés des effets communs programmés par les codes partagés, à commencer par les genres et
les stéréotypes
Il faut rajouté à la lecture : le contexte, les codes des genres et les stéréotypes.
Il faut tenir compte à la fois des lectures subjectives et l'effet qui est intégré dans le texte. Il n'y a pas
que d'un côté le lecteur et la lecture de l'autre mais il y a aussi la culture qui doit s'inscrire dans le temps
du texte. Les codes partagés intégrés aux textes doivent être pris en compte.
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-> Ce sont ces stéréotypes qui permettent/suscitent une lecture largement commune de ce poème. La
culture commune fait qu'il y a possiblement une lecture commune de ce poème. Stéréotypes -> Présents
dans tous les textes et dans tous les discours. Certains stéréotypes présents dans la mémoire du texte.
Ce sont les lecteurs qui nourrissent ces stéréotypes et non l’auteur. Le lecteur les exposent hors du texte.
Mais il n’y aurait pas de représentation partagée d’un texte sans ces stéréotypes
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Donnerai le pouvoir au lecteur mais dans un contexte socioculturel donné, le texte est déjà un objet
social. Même si chaque lecture comporte une part de liberté mais il y a toujours une communauté culturel
qui nous donne des connaissances de codes partagés. Stéréotypes permettent le lien social entre les
individus.
Il y a trois intention principales (selon Umberto Eco), il ne parle pas des codes socioculturel.
v Intentio auctoris : intention de l’auteur, ce que l’auteur cherche à dire. Reste très important.
Mais ce n’est pas parce que l’auteur veut dire quelque chose qu’on doit uniquement comprendre
cette manière. Sens visés consciemment par l’auteur. Ne pas prendre cette intention comme la
seule voie présentée.
v Intentio lectoris : intention du lecteur, sens décodés par chaque lecteur. On projette sa propre
vie dans ce qu’on lit. En fonction de nos envie, on va avoir des attentes différentes au texte,
chaque lecteur va associer des images personnelles au texte.
v Intentio operis : intention de l’œuvre. Intentionnalité immanente du texte ? Plutôt sens
intersubjectifs résultant du caractère social du texte… càd de son inscription dans des
stéréotypes partagés. Lecteur modèle inclus dans le texte, la manière dont le texte mets en scène
l’intention, venant du texte lui-même. Le texte est plongé dans un certain contexte dans ce que
le texte permet comme compréhension.
Le lecteur n’a pas accès à ce qui en dehors de sa bulle de sens. Le lecteur a accès aux zones 1, 2, 3 et 4.
1. La zone totalement individuel, qui n’appartient qu’au lecteur grâce au souvenir, aux
sentiments qui nous sont propres, qui n’est ni partagée par l’auteur, ni par les autres
lecteurs. Subjectivité pure. Ce qui nous appartient, mais ce n’est pas nécessaire.
2. Stéréotypes partagés, sans pour autant être partagé par l’auteur.
3. Tout à fait partagé mais entre un seul lecteur et l’auteur, mais pas partagé entre toute la
communauté. Par exemple, dans une lettre,…. Échange privé entre un auteur et un
lecteur propre et seul. Par exemple, échange épistolaire, un troisième lecteur ne
comprendrait pas des détails persos par ex.
4. Zone la plus commune, la zone de sens que l’auteur a voulu partagé et qui est comprise
et partagé par la communauté dans son ensemble. Zone de développement acquérable
par la culture et l’éducation. C’est ce que l’auteur a voulu dire et avec des stéréotypes
donc que pleins de personnes pourrait reconnaître tout comme nous-même comme
lecteur.
(Quand nous travaillons ensemble, il est intéressant de se focaliser sur la zone 4. Mais le sens ne se
limite pas à la zone 4. Cela concerne toute communication. )
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Littérature = type particulier de mimésis, puissance référentielle de certains texte. La littérature nous
dirait des choses importantes sur le réel. Mets en scène la réalité. Pour la tragédie. Il y a un représentation
du réel ce qui donne beaucoup de sentiments et d’émotions aux spectateurs de la tragédie.
Pouvoir cathartique, purgation des passions. En lisant, ou voyant ce genre de pièce, de mettre à distance
nos propres passions et ne plus être enfermées dans celles-ci.
Textes littéraires sont des miroirs sur le réel. Nous parle de quelque chose qui, anthropologiquement, est
essentiel. Qui pose des questions existentielles. Mise en perspective ou en résonance du réel. Miroir
pour les expériences de la vie. Les œuvres apparaissent comme des miroirs, des exemples pour nos vies.
3. Approche dialogique
(Bakhtine)
Littérature (dans le roman) discours dialogal. Ce qui donne de la valeur au roman c’est d’une part :
Intertextualité au sens large, carrefour de citations, d’allusions, de parodies,… Dialogue entre toutes les
autres textes. Le plus important pour lui.
Et d’autre part : Polyphonie, entrelacement des voix de divers personnages. Travail anthropologique
écrire un texte ou en lire un. Mettre en relation des groupes humains. Chaque personnages a sa voix
propre.
4. Approche combinée
Littérature = combinaison de trois « forces »
Barthes 1978 : Aron 1984 :
Thomas Aron, va essayer de nommer la littérature. Tout compte (structuralistes). Il est le premier à
introduire le jeu de affectivité dans la littérature.
Deux visions différentes, Barthes insiste plus sur les savoir et Aron sur l’intégralité de la surface. La
littérature est pluriel.
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Et si on décidait de lire ce texte comme un poème ? Ralentir le texte qui va littérarisé le texte.
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particulière de dire les choses. Personnages assez banals, pas une grande psychologie des personnages.
Schéma classique du récit et de l’action. L’idée principale c’est l’amour l’emporte toujours etc.
Toute une série de stéréotype. Des effets recherchés : émotions recherché, lecture rapide, facilité de
compréhension, reconnaissance, confort psychologique.
L’écriture du 2e degré
v Distance critique, ironie // modernité.
Exemple : Candide de Voltaire.
Stéréotype de langue : qui fait penser au comte merveilleux
Stéréotype de thème : personnages beaucoup construits, plan idéologique ; euphorique, le plus beau
château.
L’auteur ne croit pas en ces stéréotypes, il les utilise pour faire rire le lecteur -> écriture du second degré.
Plus qu’une parodie, volonté de dénoncer les contes de fées et de critiquer.
L’écriture du 3e degré
Ex : « Belle du seigneur » d’Albert Cohen.
Idéologie que l’amour est important et qu’il va nous sauver. Même stéréotype que dans les autres. Mais
on peut voir que le narrateur s’émeut de l’euphorie de leur amour.
v Ambivalence, oscillation // postmodernité
v Puissance cognitive, affective… et théorique du 3e régime
è Voir Eco, Apostille au nom de la Rose.
2. Un certain rapport à la lecture
Autonomie de la lecture par rapport aux modes d’écriture.
Le lecteur à le droit de sauter des lignes, de ne pas finir un livre, d’être dupe de l’histoire, de lire à voix
haute,… (Daniel Pennac) -> Autonomie de la lecteur et liberté du lecteur.
Parallèlement aux 3 modes d’écriture, on peut donc distinguer 3 modes de lecture
v La participation psychoaffective
// Playing, lu ou lisant
// lecture « ordinaire »
v La distanciation rationnelle (lecture critique)
// Game, lectant
// Lecture savant, « lettrée »
v Le va-et-vient dialectique… ou « lecture littéraire ».
Selon Picard, régime de la « lecture littéraire » = un triple va-et-vient :
Vrai/Faux = jeu avec les représentations du monde
Conformité / subversion = jeu avec les conventions, les genres
Sens / significations = jeu avec le(s) sens
Autres tensions qui semblent constitutives du fait littéraire :
v Fond / forme
v Éthique / transgression
v Clarté / complexité
v Émotion / impassibilité
Valeurs de la participation et de la distanciation = deux pôles d’un continuum.
Spécificité de la littérature ainsi conçue = son caractère dialectique
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Ne pas confondre la tragédie comme genre littéraire et la tragédie comme effets. La tragédie a une place
très importante à cette époque et elle est essentielle. Il n’y a pas que la pièce de théâtre. Il faut faire la
même distinction avec l’épopée. (Distinction entre le genre et la fonction)
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v La lecture a-t-elle besoin d’une d’une mise en scène, fût-elle intérieure imaginative,
pour réaliser la catharsis ? Dans ce cas, la lecture serait performative.
Toujours, on ne retrouve pas la présence du lyrique dans les système de Platon et Aristote alors que
celle-ci existait déjà à leur époque.
è Deux solutions pour intégrer la poésie lyrique dans le système des genres et élever les petits
genres à la dignité poétique
1. Élargir le dogme de la mimésis (en oubliant qu’elle est imitation d’actions) et tenir la poésie lyrique
pour une imitation -> Choix de l’abbé Batteux.
2. Rompre avec le dogme de la mimésis et proclamer qu’une poésie non représentative est de valeur
égale à la poésie représentative -> Choix des Romantiques allemands (léna).
5. L’abbé Charles Batteux (1713-1780) : l’extension de la mimésis
Argument théologique : toute poésie humaine est imitation car seul Dieu est capable de produire une
poésie sans imitation -> Poésie lyrique = imitation, non d’actions mais de sentiments
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- Winckelmann (1717-1768)
Réflexions esthétiques : « L’unique moyen pour nous de devenir grands et, si possible, inimitables,
c’est d’imiter les Anciens ».
-> L’Allemagne doit imiter ce que les autres pays n’ont pas encore imité : la face cachée de la Grèce,
sa face nocturne, « mystique ».
Deux conséquences
1. Abandon du concept de mimésis
2. Hiérarchisation des genres par un schéma dialectique.
- Perspective diachronique
- Abandon du critère technique de la situation énonciative
- … au profit d’un critère « psychologique »
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À partir des romantiques allemands, début de la « guerre des genres », qui va de pair avec le
développement de l’idée d’un absolu littéraire qui serait lié à un genre donné, en l’occurrence la poésie.
Friedrich Schlegel : la littérature comme nouvel absolu
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Hypothèse
v Le roman est le seul genre en devenir ; il est organisé
pour la lecture silencieuse
v L’étudier revient à étudier une langue vivante
v Il est né après les grands genres et en quelque sorte en
opposition avec eux.
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Le roman
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du texte en utilisant les cadres génériques des genres, possibilités de combiner les genres dans un seul
texte.
-> Désuétude relative de la notion de genre. Ne veut pas dire abandon mais elle perd de sa puissance.
Le genre qui est une notion très proche du stéréotype, on ne peut pas non plus lire sans utiliser de la
culture commune. Et c’est parce que c’est stéréotypes sont utilisés par les auteurs, qu’il y a encore de la
compréhension entre les lecteurs
On ne peut se passer des genres.
Cependant, genre (notion solidaire de celle de stéréotype) = horizon indépassable de la lecture et de
l’écriture (Schaeffer).
On ne peut pas se passer des stéréotypes, on se réfère aux stéréotypes même pour les détruire et les
parodier. Le lecteur doit également avoir des connaissances des stéréotypes attachés au genre du roman
pour comprendre. On ne peut pas s’en passer mais on peut les dépasser.
2. Une définition opératoire
Genre = classe de texte construite historiquement et institutionnellement, en écriture et en lecture, sur
la base de critères qui peuvent être :
• Communicationnels
Ancrage institutionnel (ex roman de gare)
Situation de communication (ex. la lettre)
Matériau de présentation (Ex. le carnet intime)
Intention ou mode l’énonciation (ex. la parodie, le roman comique, le roman réaliste) je cherche à faire
rire, à décrire la réalité…
Tout cela contribue à définir un genre.
• Ou Textuels
Forme (ex. le poème) on peut reconnaître immédiatement un poème grâce à sa forme, idem théâtre.
Structure séquentielle, la manière dont les éléments s’enchaine dans un texte (ex. récit, recette)
Contenu thématique (ex. Le roman policier,…)
Chaque éléments qui peut distinguer d’un genre à l’autre.
3. Une typologie élémentaire
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A. Poésie et société
1. Une présence en creux = plus une présence dominante actuelle
- Dans les lectures : Pas le genre le plus lu, de nos jours. Cette lecture, beaucoup plus pratiquée à
l’époque. Cette situation est donc est une situation actuelle et pas universelle.
- Dans le champ éditorial : elle existe mais peu visible et un peu marginale. On publie de la poésie de
façon assez discrète.
- Dans l’institution scolaire : continue d’être enseignée mais plus le statut institutionnel qu’elle avait
auparavant. (5e secondaire s’appelait anciennement et même à certains endroits aujourd’hui encore« la
poésie »)
2. Des éléments d’explication
Plusieurs raisons
Mallarmé (poésie destinée à une élite) >< Hugo (poésie accessible à tous)
- L’« exquise crise » de la poésie (Mallarmé) -> quête du nouveau pour le poète. Grande ambition sur
la poésie. Théoricien de la poésie du langage. Il donne de nouveaux sens aux mots et la syntaxe est
totalement chamboulée. Il voulait rompre avec le grand public inversement de Hugo par exemple qui
voulait parler à tout le monde et compréhensible. Production de l’élite pour une élite. On peut dire que
Mallarmé est responsable de la crise de la poésie, car il a mis beaucoup trop d’exigence dans ce genre
qu’il n’y avait plus qu’une minorité de poète, et poème.
- Un changement de sensibilité culturelle
Intérêt croissant pour les idées et les récits « clairs » >< sensualité et énigme de la poésie
Priorité accordée aux urgences pragmatiques (« primum vivere ») >< « gratuité » de la poésie
On veut que le langage soit utile. Mais la poésie n’a pas comme premier but l’utilité.
- Un enseignement parfois inadéquat. Pas assez aidé à connectés les élèves avec le cercle des poètes
disparus.
Dimension formelle propre mais ce qui est particulier c’est que le genre où les émotions humaines sont
le plus développés.
Fonction poétique : défamiliarisation !! par rapport au langage quotidien.
2. Les conceptions de la poésie
S’adonner à la poésie c’est se mettre dans une transe et une communication privilégiée avec les dieux.
Toute poésie était en vers. Dans l’Antiquité, la poésie était un don des Muses. Poète = Artiste + inspirer
par Dieu lui-même.
Pierre de Ronsard : poète = esprit sacré qui inspire chaque individu, alliance entre le poétique et le
divin, le poète a une utilité de transcrire la parole de dieu.
Boileau -> Classicisme et sa conception (un siècle plus tard que Ronsard)
Harmonie, clair ordonnés, beauté, raison, qu’on comprenne directement. Mallarmé et Boileau se
rejoignent sur le fait qu’ils veulent des règles mais Boileau recherche la clarté et l’évitement de l’excès.
Clarté dans la tête et dans les mots. Grand poète demande beaucoup de travail.
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• La conception romantique
v L’expression du moi
v La douleur, matière première (rapport mal du siècle)
v Le poète, un prophète inspiré par Dieu
La sensibilité devient centrale. Ne pas limité le romantisme à une seule chose, il y a une grand part de
spiritualité. Les romantiques faisaient peur car ils apportaient de la nouveauté et une nouvelle vision du
monde. Ils écrivent toujours en vers et en rimes mais ils osent s’éloigner des normes et des grands
standards. La poésie devient beaucoup plus libre d’un point de vue formelle mais aussi thématique.
• La conception parnassienne
Succession de révolution poétique. Dont Théophile Gautier qui faisait partie des jeunes romantiques
mais est devenu parnassien et change de point de vue.
v L’Art pour l’Art (appelé par Théophile Gauthier)
Petit retour à l’ordre et à la rigueur de Boileau. Théophile Gautier introduit ceci et est vite suivi par
d’autres par la suite. L’Art pur et exigent, conception ou c’est davantage l’idée formelle et la rigueur.
Avant le travail sur les émotions.
v L’impassibilité (Charles Leconte de Lisle)
Dieu qui laisse le monde dans sa beauté et la contemplation de celui-ci. La poésie doit célébré la beauté
du monde. On doit enlever les émotions qu’on trouvait avant dans la poésie. Il n’y a plus de Dieu qui
parle au poète de parole personnelle mais plutôt le néant divin. Nihilisme. Dieu n’est pas messager mais
se contemple. Beaucoup de poèmes très descriptifs, où toute la beauté du monde passe à travers. Ce
n’est plus l’émotion mais l’esthétique pure du monde qui construit la priorité des poètes.
Attention à ne pas faire des catégories strictes dans lesquelles il faut enfermer les auteurs, chaque auteur
ont des tendances différentes selon la tendance poétique actuelle.
• La conceptions symboliste
Regroupe une série d’auteur qu’on appelle souvent aussi les poètes maudits. Mais aucun ne se proclame
symboliste. (Baudelaire, Verlaine, Mallarmé, Rimbaud…). Chercher la vérité, la révéler à travail
poétique et cette vérité n’est pas dans le monde mais au-delà du monde et des apparences. Le poète doit
se faire voyant, aller au-delà de la vision. (Rapprochement avec la vision mystique antique, mais rapport
apaisé entre dieu et les hommes.)
v Dire l’indicible
Prophétie qui doit se révélée juste. Le poète va chercher une nouvelle sacralité qu’il va lui-même révéler.
v L’abandon progressif des règles
Présent ni chez les Parnassiens, ni chez les romantiques. Rompre avec les règles classiques dans le
symbolisme. Baudelaire reste le maitre du sonnet mais écrit également en prose,…
Chaque lecteur lira à sa manière. Liberté au lecteur mais cette liberté confortable.
Rendre son écriture et sa lecture compliqué. Ils veulent toucher au mystère de l’être. (Mallarmé)
v La conception surréaliste
v Des images pour dire l’inconscient
Encré dans la psychanalyse. Marqué par Freud et sa découverte de l’inconscient. La poésie, et l’art en
général, peuvent servir à exprimer des reflets de l’inconscient. Nous ne sommes pas uniquement
conscience. Importance de l’inconscient, des rêves, mystère qui réside à l’intérieur de la psychologie de
chacun. Il faut utiliser des images.
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• La conception oulipienne
Refus du sens établi et de l’expression classique des mots. Encore plus loin que le surréalisme, devient
un jeu, création de règles pour le jeu des mots et du langage. Jeu formel.
è La disparition, George Perrec. Une règle qu’il s’impose lui-même.
• D’autres conceptions…
Francis Ponge prétend que les choses qu’il décrit lui imposent la forme poétique qu’il doit utiliser pour
en parler. (Le parti prit des choses) Il montre que les objets peuvent prendre une autre signification si
on les décrits plus précisément.
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- La composante phonique
Chiasme sonore, assonance…
3. Comprendre ensuite
- La composante lexicale
Audace dans l’agencement des mots. Montre qu’on
est dans un mélange.
- La composante syntaxique
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4. Puis interpréter
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-> Toutes les pièces ne rentrent pas uniquement dans l’une ou l’autre catégorie.
1.2. La fable
Définition : « Mise en place chronologique et logique des évènements qui constituent l’armature de
l’histoire représentée ». (Pavis)
- La fable théâtrale se distingue par ses moyens plus réduits
v Discontinuité entre les scènes -> Obligation d’une cohérence plus grande
v Toute pièce = fragments d’une fable plus vaste que le lecteur/spectateur est amené à reconstruire.
Fragments à deux niveaux. Chaque scène est un fragment et la pièce elle-même est un fragment par
rapport à ce qu’il se passe avant et après l’action de la pièce.
è Fable = jamais totalement objective car dépend de l’interprétation que suscite la discontinuité
de sa composition.
On pourrait dire que le théâtre est le texte littéraire par excellence au du moins qui sollicite le plus la
créativité littéraire.
Le théâtre ne peut relater ce qui échappe à l’action sauf via trois procédés
v Le chœur ou le choréphore : très vieille tradition de l’Antiquité.
v L’exposition : scène normale sauf que l’exposition c’est la première scène. Extrêmement
importante truffée d’indices, où on découvre tous les personnages, relations, information.
v La didascalie : explication pour les acteurs. Commentent les actions des personnage ou très longue
description d’une scène ou du décors. Permet à l’auteur de contrôler certains trous.
Au XXe siècle, affaiblissement de la fable
Nombre de productions tendent vers la pure « pièce-paysage ». Le conflit ou la quête subsistent, mais
désormais souvent liés aux tourments intérieurs qui animent les personnages.
1.3. Le personnage
Plus que dans les autres genres, le personnage au théâtre illustre les deux origines du mot.
v Persona : masque au moyen duquel l’acteur antique faisait résonner sa voix pour se faire entendre
et qui affichait une expression en lien avec son rôle.
v Character : sillon gravé dans une surface
è Équilibre dynamique entre l’évocation fictionnelle et le corps réel de l’acteur en scène.
1.4. Le temps et l’espace
Le mot théâtre détermine le genre et le lieu.
L’espace
Double
- Depuis l’Antiquité, scène = le lieu de tous les lieux
- Comme pour le personnage, deux espaces en jeu
L’espace de la fiction : temps fictif
L’espace scénique : temps réel
Le temps
Double lui aussi.
v Temps de la fiction (Peut durer 3 heures, 3 ans…)
v Temps de la représentation, rythmé par la découpe en scènes et en tableaux (Dure en général entre
1h30 et 2h)
Temps et espace = analysable comme dans les autres récits, si on intègre la tension entre texte et
représentation.
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1.5. Le langage
- Une caractéristique du langage dramatique = la tension entre l’oral et l’écrit
- Le jeu théâtral semble mimer la réalité mais il gomme les scories de la langue quotidienne
Langage « comme surpris » : dépend de l’adhésion du public au code vraisemblance… relatif selon les
cultures, les époques.
Langage entre deux rives : ni totalement oral ni totalement écrit
- À l’exploration du langage s’ajoute celle du silence
Rôle clé du gestuel et du visuel
Importance des didascalies et des pause au sein des répliques
2.1. La dramaturgie
- « Au théâtre, dire, c’est faire » (Ryngaert) : tout y est action en germe
è Dramaturgie = dynamique de tension vers la représentation. Une situation de tension.
- Essence du théâtre = le « gestus » : entrelacs des gestes et paroles qui donnent sens aux rapports
humains (déjà dans la pantomime). Même sans parole, le geste donne déjà le sens.
Nouvelle méthode d’analyse :
- Typologie de catégories et de figures permettant d’étudier le texte dramatique comme un tout
(Vinaver).
Les stéréotypes de la vraisemblance survivent à leur contexte d’origine
è C’est pourquoi des pièces datant de plusieurs siècles restent compréhensibles.
2.2. Mimésis et catharsis, une longue histoire
Le texte de théâtre fonctionne à partir d’une double représentation
v La représentation du réel ou mimésis
v Le spectacle : incarnation du texte par des comédiens et par un lieu dans un temps donné.
Spectacle = œuvre à part entière fondé en grande partie sur le texte.
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C’est le spectacle qui entraine la catharsis (grand idée d’Aristote) : émotions du public qui exerceront
ensuite une influence sur ses perceptions de l’existence. Le théâtre nous parle de nous. À partir de la
crainte et de la pitié, réfléchir à ma propre vie. Émotions transformatrices sur le spectateur.
Grotowski : les grandes œuvres dramatiques recèlent autant d’effets cathartiques pour le spectateur que
pour le comédien -> « texte-bistouri », qui permet de s’ouvrir à la fois soi-même et à l’autre. Le
comédien se transforme lui-même au contact du texte.
Mimésis et catharsis selon Aristote (1)
Interprétations variables des concept de mimésis et de catharsis
Pour Aristote, la tragédie = lieu d’un conflit entre :
- Ethos : action déterminée par l’émotion, émotions des personnages, personnage qui sont animé
par l’ethos.
- Et Dianoia : actions guidées par la pensée rationnelle, par les règles de vie en société. Entre la
bienséance et mes pulsions intérieur = tension tragique.
Source du conflit tragique,: le héros souffre d’un hamartia, défaut de son ethos, son émotion ne peut le
conduire qu’à l’échec, fierté excessive (ubris = fierté/orgueil) qui le conduit à agir contre la doxa
(opinion partagée /publique ) et la polis (= politesse, la civilité).
L’ethos crée une empathie du public pour le héros.
- Objet de la catharsis : amener le public à se rendre compte du caractère « invivable » de
l’hamartia et à se libérer de son empathie en soumettant ce défaut au jugement du « principe de
réalité ». Le spectateur se dit : « Oh je ne veux pas être comme lui, il fait peur donc je ne dois
pas tomber amoureux de n’importe qui ou vouloir me venger, etc. »
- Liens avec la psychanalyse (ça vs autres instances du Moi, principe de plaisir VS réalité)
- Intérêt des psychanalystes pour le théâtre.
Regnault : catharsis est diff de la purgation des passions mais = manifestation élémentaire des pulsions
qui régissent le comportement humain.
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Le dialogue théâtral :
- Analysable par rapport aux règles de la conversation : sujet respectueux de la thématique et
pertinent, longueur doit être contrôler, tenir compte du destinataires, digression peut y en avoir
mais pas trop, etc. Code implicite
- Intérêt de dégager la construction textuelle qui se cache sous la conversation
- Dialogue non naturel car use d’artifices adressés au spectateur
- Double énonciation ou adresse : aux autres personnages/au public. Et plus fort que dans la vie
ordinaire, plus explicite.
Le monologue :
Systématique dans le théâtre. Met en scène les incertitudes, les troubles psychologiques. Typique au
théâtre, il s’adresse au spectateur. Il n’est pas vraisemblable.
- Une des formes premières du texte théâtral
- Double énonciation : sa vraisemblance repose sur l’accord du spectateur.
L’aparté :
Réplique adressé au public, la plupart du temps les autres personnages ne l’entende pas. Grâce aux
apartés, on en apprend plus sur le personnage et complète le côté limité du théâtre. Prendre la place du
narrateur.
- Artifice de l’exposition destiné à confier au public des informations essentielles à la construction
de la fable (motivations, secrets, etc.)
2.5. Le Dramatis personae
Liste des personnages présents dans la pièce et les figurants avec parfois des informations sur chaque
personnages, leur relations, leur âge, leur fonction, parfois les costumes, le cadre général de l’action,
voire les directives de jeu, de mise en scène ou de décor.
Très fréquent et important depuis la fin du Moyen Âge, le dramatis personae demeure dans le théâtre
contemporain, même si d’aucuns le suppriment …. ou l’utilisent dans un but intéressé.
2.6. Les didascalies
Commentaires de l’auteur, et qui donne des consignes au comédien, au metteur en scène ou au lecteur.
Rares jusqu’au XIXe s, à partir du XIXe s, elles deviennent exigeantes. Au XXe s., les metteurs en scène
prenant de le plus en plus de libertés avec le texte, maints auteurs délaissent la didascalies ou lui
confèrent d’autres fonctions.
La contradiction du théâtre vient de cet entre-deux des signes et des images dont la didascalie est l’une
des expressions, et dont elle représente les tentations.
La modernité brouille le pistes en proposant des didascalies injouables, fantasmatiques, souvent destinés
à la seule lecture
2.7. La lecture du texte de théâtre
Malgré deux siècles de pièces créées pour la lecture = le moins exploré de la théorie du texte dramatique.
Il y a des conventions qu’il faut connaitre pour comprendre et savoir lire le texte de théâtre. Spectacle
mental.
Même si sa construction tend vers la scène, le texte de théâtre peut, comme tout autre texte, faire l’objet
d’une lecture silencieuse
Nécessité cependant pour le lecteur de connaitre les spécificités graphiques du texte dramatique
Dans le « théâtre mental », tension maximale par rapport à ce qu’exigent un récit ou un poème.
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Conclusion
Le poids des conventions (vraisemblance), l’importance des invariants (fabula+ personnages et
temporalité), la tension vers la représentation, les dimension politique et sacrée… et subjective du
théâtre.
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La littérature, en vérité, se nourrit de ces cinq grandes passions humaines dont l’unique et commune
source est le désir de possession. (= une autre hypothèse (à discuter) sur les moteurs de l’action
romanesque)
3 types de relations entre les séquences dans une intrigue :
- logique : l’une entraine l’autre (causalité)
- temporelle : simple succession de séquences (chronologiquement)
- hiérarchique : une séquence en domine d’autres, macro séquence entraine des micro-
séquences, va forcément entrainer une relation logique. Une quête majeure.
Barthes 1966 : distinction entre
- fonctions cardinales ou noyaux = rôle essentiel par rapport à l’intrigue.
- fonctions secondaires ou catalyses = ne vont pas changer le court de l’histoire mais a une
importance psychologique et émotionnelle . Essentiel pour la tension narrative.
B. Les personnages
Le schéma actanciel (Greimas)
Dans tout récit défini comme une quête présence de 6
classes d‘actants groupés en 3 axes.
- Axe du vouloir ou du désir : Sujet -> Objet
- Axe du pouvoir : Adjuvant -> Sujet >< Opposant
- Axe du savoir ou de la communication :
Destinateur -> Sujet -> Destinataire
Il y a possibilité de mouvement et de déplacement entre
les positions : les actants du départ peuvent se révéler opposant et vice versa à la fin du récit.
Les rôles thématiques
- = catégorie socioculturelle : curé, jeune, princesse…
- N’est pas actant
Les rôles principaux
(Bremond)
Autre typologie utile pour l’analyse psychologique
- Patient
- Agent
- Influenceur
Ne s’oppose pas au schéma actanciel, mais autre vision
Distinction et hiérarchisation des personnages selon 6 paramètres (Hamon)
- La qualification différentielle : Combien de traits chacun se voit-il attribuer?
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2. La narration
A. Les postures du narrateur
Mode du raconter et du montrer
Mode du raconter :
Le narrateur ne dissimule pas sa présence
J’eus l’impression que nous avions épuisé le sujet et, craignant de perdre tout intérêt aux yeux de la
concierge, je décidai de donner un nouvel élan à la conversation.
Mode du montrer :
L’histoire parait se raconter d’elle-même, surtout dans les dialogues ou au théâtre.
– Quelqu’un habite aujourd’hui l’appartement des Fortuny ?
– Non. Le vieux est mort sans testament, et sa femme, si je suis bien informée, vit toujours à Buenos
Aires et elle n’est pas venue à l’enterrement.
– Pourquoi Buenos Aires ?
– A mon avis, c’est parce qu’elle n’a pas pu trouver plus loin.
Scène (domination du montrer )
– On m'a rapporté que vous écriviez, Martín. Je me sentis soudain la gorge sèche et, quand j'ouvris la
bouche, il en sortit un ridicule filet de voix. – Un peu... enfin je ne sais pas... C'est-à-dire que, oui,
j'écris...
Vs Sommaire (domination du raconter)
M. Basilio me lança un coup d'œil torve. Prenant cela pour un ordre, je pénétrai dans le bureau qui
sentait la sueur et le tabac. M. Basilio ignora ma présence et continua de relire un des articles disposés
sur sa table, crayon rouge à la main.
Les paroles des personnages
- Style direct : « Elle s ’écria : - Je vous vois ! »
- Style indirect : « Elle s’écria qu’elle le voyait »
- Style indirect libre : « Ses cris en attestaient, elle le voyait » Intègre les propos du personnage
dans les propos du narrateur. Sans marqueur d’enchâssement « que ». Flaubert spécialiste
Le choix des perspectives
- Perspective « objective » : sans traces du narrateur
- Vs perspective « subjective » : focalisée sur un personnage ou sur le narrateur.
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§ Hétérodiégétique
§ Homodiégétique
o Et une perspective
§ Passant par le narrateur
§ Passant par un/des personnages
§ Neutre
è 5 cas de figure à envisager
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La métalepse
- Divers glissements possibles et diverses fonctions
possibles. Se présente comme extérieur mais s’insinue
dans l’histoire. Il est en train de faire croire qu’il est là
physiquement alors qu’il n’est que narrateur et pas
personnage.
B. Le temps de la narration
Le moment de la narration
- 4 cas possibles
o Narration ultérieure : après les faits (cas le plus courant)
o Narration antérieure : avant les faits. Ex : Prévert, « Dans ma maison » écrit au futur.
o Narration simultanée : illusion du récit sur le vif. Ex : Dujardin, Les lauriers sont
coupés. Le cas le plus courant et logique dans un journal intime.
o Narration intercalée : alternance avant et pendant. Ex :le journal intime mais où on
raconte où s’est passé avant et ce qu’on va faire le lendemain.
o Effets liés aux variations. Ex : passage brusque de l’ultérieure à la simultanée.
Le rythme (ou la durée, ou la vitesse)
Le temps de la fiction VS Le nombre de pages, temps de la narration
Ellipse : Un temps non raconté pendant une certaine
période. Saut temporelle de vingt ans.
Sommaire : résumé, un certain temps est évoqué
mais raconté en quelques lignes.
Scène : dialogues. Le temps fictif = le temps de la
narration.
Description ou intervention du narrateur : on
prend le temps de raconter en long en large un
moment plus court que celui de la fiction. allongement de l’histoire.
Ce qui peut être intéressant, passage de l’un à l’autre.
La fréquence
3 grandes possibilités
Mode singulatif : à chaque fait, sa narration.
Mode répétitif : narration multiple d’un même fait mais de points de vue différents. Comme dans des
romans policier par exemple. Présent pour éclairer le lecteur et expliquer plus précisément.
Mode itératif : narration unique d’un ensemble de faits. Personnages qui font tous les jours la même
chose. Actions répétitive et on résume toutes ces actions dans une même séquence narrative. Fait pour
résumé et ne pas ennuyer le lecteur.
Utilité de cette personne.
L’ordre
2 cas
Ordre chronologico-logique(rare)
Anachronie : rupture par rapport à la chronologie.
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3. La mise en texte
A. Le jeu des temps (verbaux)
Mise en relief
o Arrière-plan à l’imparfait : principalement descriptions ou actions durables.
Globalement sert de temps d’arrière fond.
o Vs avant-plan au passé simple : principalement actions ponctuelles. Quand une action
interromps l’imparfait.
o Le présent donne peut-être plus une impression de réel et de lien direct avec le texte.
Temps et effet narratif
- Effets variés liés au présent, au passé simple, au passé composé (pc pour les récit contemporains
« L’étranger » = écriture blanche, dimension factuelle).
Usage particuliers des temps
o Ruptures
o Accentuations
B. La progression thématique
- = articulation thème (sujet abordé) / rhème ou propos (information nouvelle)
Ici Jean = thème. Il toujours le même thème avec des rhèmes différents.
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Traits constitutifs
Diégèse : personnages et épisodes types, combats, interventions divines…
Narration : narrateur extradiégétique, omniscient, « oral », temps étiré.
Mise en texte : répétitions, périphrases, parataxe, hyperboles, clichés….
L’oral fait qu’on retrouve beaucoup de répétitions et de stéréotypes, ainsi que des périphrases, qui
facilité la mémorisation pour celui qui va devoir réciter le récit.
+ épopées contemporaines : mi-chemin entre la vie réel (le roman) et le mythe, épopées sportives….
3) Le conte
Un… ou trois genres ?
- Conte populaire : marques de l’oral, vocabulaire simple, des personnages populaires,
stéréotypes. Tous les grands conte ont d’abord été des contes populaires. Ces contes ont des
versions internationales. Souvent des contes merveilleux.
- Conte littérarisé : récit mis dans la bouche d’un personnage. Ce qu’on peut trouver dans les
contes de Maupassant. Le récit dans le récit. Souvent des contes réalistes.
- Conte littéraire ou nouvelle : deux genres souvent mêlés. Mis en récit. Un récit court pas
forcément dans la bouche de quelqu’un donc pas forcément de marque d’oralité. Raconte une
histoire de manière condensé. Toujours idée d’une morale.
+ Conte populaire mis en récit : des contes populaires merveilleux qui ont été mis en récit plus
seulement pour les enfants mais aussi pour les adultes. Ex : Petit Chaperon Rouge de Perrault
comparé à Grimm (enfantin).
Traits constitutifs
- Oralité (du narrateur et/ou des personnes)
- Structure récurrente (cf. Propp, Dundes, Paulme*…) Relativement simple et relativement
répétitif.
- Moralité qui peut être de deux sortes.
Deux sortes de fonctions
- Psychologiques : assouvissement imaginaire de désirs refoulés
- Sociales : renforcement de la cohésion, du cohésion du groupe et/ou protestation sociale
embryonnaire. Héros = petits gens et gens du peuple contrairement à l’épopée.
Typologie d’Alan Dundes
Corpus nord-américain. Simplification de la typologie de Propp : les 31 « fonctions » se réduisent à
trois séquences obligatoires.
- L’interdiction et la transgression.
- L’assignation d’une tâche et son accomplissement.
- La manœuvre de tromperie et la victime trompée.
Micro-séquences plus élémentaires et plus souples, plus facilement repérable, plus inspiré de Bremond
que de Propp.
La typologie de Denise Paulme (contes plutôt africains)
En 5 structures types :
- Contes ascendants : évoluent vers l’amélioration du sort des personnages. Ex : le Petit Poucet,
qui finit par sauver ses frères et aider ses parents.
- Contes descendants: se terminent mal. Ex : le Petit Chaperon Rouge de Perrault, qui meurt sans
rémission. Dans la versions de Perrault.
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- Contes cycliques : s’achèvent par un retour au point de départ. Pas vers un mieux. Au début,
tout allait bien et retour à cette situation où tout allait bien. Cycle. Ex : le Petit Chaperon Rouge
des frères Grimm, qui est sauvée par un chasseur après avoir été mangée par le loup.
- Contes en sablier : un personnage améliore son sort tandis qu’un autre voit le sien régresser.
Ex : les quêtes de Perceval et de Galaad dans le Conte du Graal.
- Contes en miroir : deux personnages opposés évoluent de manière opposée, mais leurs
parcours s’entrecroisent au lieu de se succéder. Ex : Tamino et Papageno dans La flûte
enchantée. Parallèle de deux histoires qui sont deux univers totalement en opposition.
4) Le roman
Ses traits dominants… et leurs limites !
- Récit… mais la part narrative est parfois très réduite. Romans expérimentaux, pas la part
narrative la plus dominante.
- Littéraire… mais il existe des romans « de gare »
- De fiction…mais quel départ entre fiction et réalité ?
- En prose… sauf qu’à l’origine, c’était en vers ! Ce n’est qu’à la Renaissance que les romans
devient en prose.
- D’une certaine longueur… quid des récits de 100p. ?
- Recourant à des techniques hétérogènes…
- Mais les descriptions, ou les dialogue, ou les analyses sont parfois absents.
Origines : des hypothèses variées
- Dumézil (1970) : le roman médiéval comme réaction contre l’épopée
- Bakhtine (1978) : Rabelais et l’ouverture à l’altérité et aux usages populaires
- Hypothèse anglo-saxonne : Defoe et le désir de réalisme
- Kundera (1986) + hypothèse germano-française : Cervantès et la quête de sens.
Difficile de dire qui est à la base du roman moderne. Différents points de vue.
Le roman aujourd’hui
- Kundera (1986) : « Grande forme de la prose où l’auteur, à travers des egos (je) expérimentaux
(personnages), examine jusqu’au bout quelques grand thèmes de l’existence ». Ce sont des
expériences que « je » fais en plongeant ses personnages dans certaines situations.
- Bakhtine (1978) : Un laboratoire et un anti-genre. Genre roi des temps modernes, « avenir de
la littérature »
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Pour nous faire croire à la réalité mais cette réalité est construite à partir de la fiction. Cette fiction est
inventée par l’auteur lui-même.
- Récits d’investigation et de mœurs : des histoires où l’enquête est centrale mais la dimension
sociale est tout à fait importante. Entre dans des réalités de la société. Ex : Simenon, P.D. James, Fred
Vargas (femme).
- Roman noir : encré dans des faits réels mais avec une dimension pesante et milieu complexe. Soit le
criminel qui est le personnage principal ou alors le personnage principal est rebutant. Avec une
dimension froide et dépressive. Ex. : B. Vian, R. Chandler, D. Hammett.
- Roman à suspense ou thriller : Toujours des crimes mais avec la dimension de suspense qui est
plus forte. Tension narrative de ce qui pourrait arriver aux personnages. C.fr : H. Coben, G. Musso.
- Romans d'investigation «métaphysiques » Vrai romans, dans lesquels où il y a un crime qui font
qu’il y a une dimension policière. Mais pour explorer tous les tréfonds de l’âme humaine. C.fr :
Dostoievsky, Bernanos, Greene.
- Dans la rue dimension sociologique : pas seulement le crime qui compte mais aussi le
contexte particulier.
Double assassinat dans la rue Morgue : incarne les contraintes du roman policier. Roman d’Edgar
Allan Poe.
Ex. : dans Le meurtre de Roger Ackroyd d’A. Christie, rien n’oblige d’accepter l’explication du crime
par le narrateur
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- Le fantastique : Monde présent, confrontation avec un phénomène, oscillation, doute : réel / irréel ?
Objet d’un doute pour Todorov, selon d’autre lieu de la submersion apparemment fantastique. Ça
pourrait nous arriver à monsieur et madame tout le monde.
- La science-fiction : demain, monde future, sur l’évolution possible de la science.
- … et un 4e genre aux frontières du merveilleux du fantastique et (parfois) de la SF : la fantasy
merveilleux pour adulte.
b. Le récit de science-fiction
Un genre mal famé Un genre protéiforme
-Le space opera : version moderne de l’épopée
-La hard-science : spéculation sur une évolution de la science Ex : 2001, L’odyssée de l’espace
-La politic fiction : idem, mais dans le domaine politique.
-La speculative fiction : idem dans le domaine social, culturel... Ex : black mirror.
Une thématique spécifique
- Variation sur des thèmes connus : extra-terrestres , robots…
- Thème latents : l’identité humaine, l’Autre, évolution et de la planète.
Une rhétorique de l’étrangeté : transgression langagières, imaginent de nouveaux mots, créations
verbales.
4. Les récits de vie
À l’intersection en la fiction et le réel. Les autobiographies. Fusion entre le monde d’énonciation, de
l’énoncé (narrateur) et la diégèse (le contenu même).
Les Origines
pour la biographie : Suétone et Plutarque remonte à l’Antiquité.
Pour l’autobiographie : Saint-Augustin, Rousseau, Abélard ?
Succès contemporain et diversification du genre
Multiplicité des formes de « récits de vie »
Autobiographique classique, journal intime, lettres, poésie personnelle, récit de vue en vers, roman,
autobiographique, autofiction.
Définitions et conventions
- La biographie : récit chronologique, linéaire, qui vise à la complétude et s’astreint à
l’exactitude et au sérieux.
- L’autobiographie : récit rétrospectif en prose qu’une personne réelle fait de sa propre
existence lorsqu’elle met l’accent sur sa vie individuelle, en particulier sur l’histoire de sa
personnalité’(au sens de Lejeune). Rôle clé du pacte autobiographique.(= identité affirmée
entre le narrateur, l’auteur et le personnage). Genre subjectif.
- Des récits à thèse.
è Schémas narratifs récurrents.
Fonctions et effets
- Des désirs d’écriture
o Se justifier
o Se trouver
o Se souvenir
- Des désirs de lecture
o Se projeter
o Vivre une vie par procuration…
o + Des plaisirs « impurs » : picorage, voyeurisme (Scarpetta)
o + mythe de la vérité, du concret.
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b. La compréhension locale
Lecture tabulaire : identifier les champs thématiques et les thèmes. Dès
la première lecture
Lecture linéaire : essaie de comprendre le texte à travers une nouvelle
lecture. Comprendre les phrases au-delà des thèmes.
Comprendre une phrase, c’est la reconnaître via un topic. Topic : associé
une hypothèse à une unité sémantique en se basant sur des connaissances
déjà présentes. Schéma qui ne cesse de bouger pendant l’analyse.
c. La compréhension globale
Les macro topic : une hypothèse de sens globale. Lire le texte par petits morceau puis fini par fonder
une hypothèse globale. Qui est la détermination. But de la lecture finale.
Les indéterminations : blancs, contradictions, excédents…
Le clichage : fixation sur un macro topic et colmatage des blancs (= acte de lecture esthétique selon
Iser).
La lecture suspensive (Stierle) : Valorisation des indéterminations.
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b. La distanciation
- Le lectant : analyse rationnelle, plus ou moins savante
c. Le va-et-vient
= mode des lectures ordinaires, mais avec accents variables.
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Première hypothèses ici= le genre fantastique, qu’intègre la possibilité d’un basculement de l’espace-
temps.
Efficacité apparente de ce cadrage, qui permet aussi de donner sens aux nombreux « marqueurs
d’ambiance » du début du récit (stéréotypes du fantastique)
En résulte un puissant effet d’illusion générique
4. Un récit symbolique
Limite de l’effet fantastique : les deux scènes ne sont pas tout à fait identiques
Jeu des 7 erreurs : repérage des différences… Puis question : comment les faire signifier ?
Opposition entre mort physique et mort spirituelle -> nouvelle hypothèse générique : ce récit serait une
allégorie morale et une critique du matérialisme.
5. Le sens en suspens
Le nouveau cadre générique semble cette fois tout expliquer… Il permet de « combler les blancs » et
de « clicher « les sens ».
Pourtant, si on y prête attention, des éléments convergents « insistent » et « résistent » à l’emprise d’un
sens totalisant :
Ex : La citation de Baudelaire (tirée des Aveugles) « dont le spectacle est toujours si pénible au regard
de l’artiste » ; « les yeux fixes… » ; « les regards sans pensée » ; « besoin de voir la mort pour y
croire » ;…
6. Tout dans les yeux
De nouvelles hypothèses émergent : Le récit serait aussi l’histoire d’un regard, celui de l’artiste qui
cherche en vain des spectacles vivifiants et d’autres regards vivants
Ce qui crée le sens, ce serait moins les scènes vues que le coup d’œil qui est posé sur elles -> Le sens
viendrait de notre regard et de nos lectures !
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