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Œuvres intégrales en lecture cursive

L’entretien: comment réussir la présentation de ma lecture cursive ?


Lors de la seconde partie de l’oral, vous présenterez à l’examinateur l’œuvre que vous avez
choisie parmi celles étudiées en classe ou proposées par votre enseignant au titre des lectures
cursives obligatoires. Cette présentation de l’œuvre ne dure que 1 à 1 ½ minutes et va servir de
point de départ à l’entretien.

Comment la réussir ? Quelques conseils :


1- Présentez l’œuvre : 0,5 minute
Présentez l’œuvre de façon synthétique :
Son titre et son auteur
Son époque et son contexte.
Présentez brièvement les thèmes clés de l’œuvre.
2- Exposez les raisons de ton choix : 1 minute
Pour y parvenir, posez-vous les questions suivantes :
Pourquoi parmi les œuvres lues dans l’année, avez-vous choisi cette œuvre plutôt qu’une
autre ? Qu’est-ce qui a guidé votre choix ?
Que vous a apporté la lecture de cette œuvre ?
Attention ! on ne vous demande pas vos goûts (j’aime ou je n’aime pas), mais une
capacité à justifier vos choix et vos points de vue (qu’avez-vous aimé et pourquoi ?
Qu’avez-vous moins aimé et pourquoi ? Qu’est-ce qui vous a intéressé dans cette œuvre ?
Qu’avez-vous appris ?)
3- Soyez synthétique
En 1 à ½ min, vous n’avez pas le temps de livrer une étude approfondie d’une œuvre.
Vous n’êtes d’ailleurs noté que sur le 2 ème temps de l’échange : choisissez uniquement
les idées clés que vous souhaitez faire passer.
Si vous vous montrez trop bavard et si vous n’allez pas droit à l’essentiel, l’examinateur
sera obligé de vous interrompre pour mener l’entretien.

Une fois votre présentation de l’œuvre terminée, l’examinateur va rebondir sur vos
propos en vous demandant d’approfondir certains aspects, de nuancer ou d’étoffer ton
point de vue

Quelques fondamentaux pour réussir cet entretien

1- Donnez des réponses précises et argumentées


Pour réussir l’entretien, il y a une règle d’or : les réponses doivent être claires, précises et
se fonder le plus possible sur des passages précis de l’œuvre. L’entretien n’est en effet
pas là pour évaluer que vous avez lu l’œuvre. Pour l’examinateur, c’est déjà acquis !
L’entretien est là pour vérifier votre compréhension de l’œuvre et évaluer votre capacité à
défendre votre lecture et argumenter votre point de vue sur celle-ci.
Or défendre un point de vue, ce n’est pas affirmer un goût (ou un dégoût) pour une
œuvre : c’est proposer une réflexion argumentée, précise et illustrée sur cette œuvre.
Autrement dit, si vous vous contentez d’affirmer vos goûts (« J’ai beaucoup aimé tel
thème ») vous n’aurez aucun point.
Vous devez toujours démontrer votre point de vue (« ce que j’ai aimé dans cette œuvre,
c’est que tel thème est traité de façon originale, car…on le voit très bien au chapitre 10
lorsque…)
2- Montrez-vous ouvert au dialogue
N’essayez pas de « plaquer » sur chaque question un cours ou des développements appris
sur l’œuvre.
Pour cela, prenez en compte les questions de l’examinateur, et nuancez vos propos s’il
vous demande de revenir sur certains points de votre réflexion.
L’entretien est un moment où vous devez échanger avec votre examinateur et non être
dans une posture de récitation de cours.
Essayez de trouver un juste milieu entre connaissances à restituer et spontanéité dans vos
réponses.
3- Etablissez des liens entre l’œuvre étudiée et d’autres œuvres ou d’autres arts
Une partie de la note peut porter sur votre capacité à faire le lien entre l’œuvre lue et les
autres champs du savoir. Une œuvre littéraire n’est pas un objet coupé du monde. Elle
s’inscrit dans un contexte et elle dialogue avec d’autres œuvres et d’autres champs du
savoir ; Il y a des chances pour que l’examinateur vous invite à faire des liens entre
l’œuvre présentée et d’autres textes étudiés dans l’année ainsi que d’autres champs du
savoir. Soyez-y préparé !
4- Soignez l’expression orale
C’est une évidence mais mieux vaut la rappeler : l’examinateur note la qualité de votre
expression orale. Faites des phrases complètes et syntaxiquement correctes. Utilisez un
vocabulaire courant à soutenu.
Faites attention aux fautes de français rédhibitoires (bloquantes, contraignantes,
éliminatoires) : « ce livre, il montre….» Madame de Lafayette, elle dénonce…..
N’oubliez pas le « ne » de négation : «l’auteur veut pas faire de compromis » au lieu de
« l’auteur ne veut pas faire de compromis »
Compétences à évaluer

Entretien Présentation synthétique de Capacité à défendre une lecture


l'œuvre retenue personnelle

Expression pertinente, justifiée et Capacité à expliquer et à justifier ses


convaincante d'un choix choix
personnel
Aptitude au dialogue
Entrée véritable dans l'échange,
tirant profit des éléments de Qualité de l'expression et niveau de
relance pour approfondir sa langue orale
propre réflexion
Qualités d'analyse et
Mobilisation pertinente des d'argumentation, de communication
connaissances culturelles et et de persuasion
artistiques en lien avec le propos
Capacité à établir des liens entre la
lecture littéraire et les autres champs
du savoir, l'expérience du monde et
la formation de soi

Présentation des œuvres


 DAVID FOENKINOS, LA DELICATESSE, 2009
Résumé :
Nathalie et François se marient. Mariage satisfaisant pour les deux. Mort de François.
Nathalie vit l’expérience du vide et du deuil. Un jour, elle fait la connaissance de Markus.
Thèmes :
L’expérience du deuil, le sentiment de vide.
La lassitude dans un couple.
Les relations sociales, l’amour et les relations amoureuses.
Réapprendre à vivre, gouter les petites joies de la vie, la douceur de vivre, la délicatesse (rôle de
Markus) ….
Roman poétique par la perception que certains personnages ont du monde et des relations
humaines.
Acceptation de soi.

 KERANGAL, REPARER LES VIVANTS, 2014

Biographie :
Résumé :
Le roman dure 24 heures. Simon Limbres est mort (mort encéphalique) et les parents sont devant
un choix difficile = le don d’organes (Ses reins, son foie et son cœur vont donc être prélevés et
donnés à des patients en attente de greffe).
Thèmes :
Réflexion sur la mort, la question du choix, l’éthique, le deuil des parents et la souffrance, le don
d’organes.
Violence physique et psychologique/ souffrance.
L’introspection.
Les relations entre les différents protagonistes.
Dimension philosophique, narration à la fois réaliste et poétique.

 LAETICIA COLOMBANI, LA TRESSE, 2017


Biographie :
Résumé :
Entrecroisement de 3 destinées :
- Smita est une Dalit, une Intouchable (Inde). Elle mène une vie de servilité mais elle refuse de
donner à sa fille un tel avenir et décide de réagir.

- La deuxième femme du roman s’appelle Giulia (Sicile). Elle travaille dans l’atelier de son père,
qui récupère des cheveux dans toute la région pour les traiter et en faire des perruques et des
extensions. Cette tradition ancestrale est subitement compromise lorsque le père de Giulia est
victime d’un grave accident.

- Sarah, est avocate au Canada. Elle évolue dans un monde de requins où des collaborateurs
guettent le moindre faux pas pour prendre sa place. De ce fait, Sarah s’interdit de montrer tout
signe de faiblesse. Un jour, elle apprend qu’elle a le cancer.
Ces trois femmes sont confrontées à un événement fondateur, de ceux qui bouleversent une
vie.
= le destin des trois femmes est relié telle une tresse : les cheveux de Smita parviennent à Giulia
puis à Sarah.
Thèmes :
Ouvrir les yeux sur la condition féminine, le combat des femmes qui veulent être libres et
indépendantes.
Difficultés des défis à relever.
Trois continents, trois pays et un lien commun, tel un fil conducteur = les cheveux. D’une culture
à l’autre, d’un monde à l’autre, leurs destins convergent. Malgré leurs différences, leur résilience,
la beauté pudique de leurs décisions, la complexité des obstacles auxquels elles font face les unit.
Narration atypique : alternance des trois histoires (chapitres courts) qui finissent par se croiser
telle une tresse (sans jamais se rencontrer).
La chevelure est le fil conducteur de toute l’œuvre. Elle est tantôt offrande, tantôt objet
commercial, tantôt signe de maladie. Le roman porte bien son nom puisque la polysémie de ce
mot est utilisée aussi dans la construction de l’œuvre.

 David FOENKINOS, CHARLOTTE, 2014


Résumé :
Charlotte Salomon est une artiste-peintre dont l’auteur fera la découverte durant un séjour en
Allemagne. Il lui rend un hommage personnel dans ce roman.
Le succès du roman a sorti Charlotte Salomon de l'oubli.

Charlotte Salomon naît à Berlin dans une famille juive aisée ; le père est un médecin brillant
totalement absorbé par son travail, ses recherches et son enseignement. Son épouse, Franziska,
se suicide alors que Charlotte n’a que 9 ans, suicide qu’on lui cache.

Histoire de Charlotte, de ses relations avec ses parents et en particulier avec sa belle-mère
Paula, cantatrice.
Séparation de Charlotte et de ses parents qui se réfugie en France et enfin arrestation.
+ histoire de son art.
Elle est déportée.
Thèmes :
L’émergence d’un projet d’écriture (celui de l’auteur).
L’histoire du roman s’inscrit dans l’Histoire du XXème siècle.
L’antisémitisme.
Roman familial = relations familiales (la loi du silence, les tabous).
Figures féminines importantes.
Relations amoureuses.
Réflexion sur le projet artistique de Charlotte.

Line PAPIN, LES OS DES FILLES, 2019


Biographie :
Née en décembre 1995, elle grandit à Hanoï jusqu'à l'âge de dix ans puis s'installe en France.
Après des études en classe préparatoire littéraire au Lycée Fénelon puis des études d'histoire
de l'art à la Sorbonne, elle se consacre à l'écriture.
Résumé :
Le roman est formé de deux parties : le récit du passé familial et de l'enfance vietnamienne de
Line et l'anorexie racontée de l'intérieur.
Les Os des Filles est un roman sur trois générations de femmes qui ont traversé trois combats :
celui de la guerre, celui de l’exil et celui de la maladie. L'auteure est née à Hanoï, de mère
vietnamienne et de père français. Sa vie s'écoule avec insouciance, au sein de la bruyante et
chaleureuse tribu familiale où, entre grand-mère, tantes et nourrice, elle compte « plusieurs
mamans ». La soudaine décision de ses parents de partir s'installer en France fait exploser
l'univers de la fillette. Elle se retrouve brutalement transplantée dans un environnement
inconnu et froid, loin de ses attaches. C'est un déracinement culturel, mais surtout une
déchirure affective qui va la dévaster : Line sombre peu à peu dans un insondable trou noir,
irrésistiblement aspirée vers un néant mortifère. L'anorexie la détruit.
A vingt-trois ans, elle revient à Hanoi après le début de sa guérison, à la recherche de ce qu'elle
a quitté bien des années plus tôt. Mais la vie ne l'a pas attendue, et elle s'aperçoit qu'elle est
désormais autant française que vietnamienne.
Thèmes :
Roman autobiographique qui aborde les guerres successives du Vietnam, les bombes, les tickets
de rationnement, mais aussi les guerres intérieures des femmes pour devenir des femmes et
s'élever malgré la misère, l’exil et la maladie].
Roman de trois combats de femmes.
Le thème de la maladie. Le titre du livre correspond aux os des femmes durant la famine au
Vietnam, mais aussi à ceux des filles hospitalisées pour anorexie.
L’importance de l’écriture dans la reconstruction de l'auteur.
Roman sur la filiation maternelle, sur la mémoire invisible que nos parents, grands-parents et
ancêtres nous transmettent, sans le savoir, sur ce qui compose les os avec lesquels nous
naissons, qui nous portent et que nous laissons derrière nous, après notre mort.
Ecriture narrative personnelle : elle alterne constamment entre le « je », le « tu » et le « elle »,
dans une courageuse tentative d'exploration de soi.

 CAMUS, L’ETRANGER, 1943


Biographie :
Résumé : C’est le premier roman d’Albert Camus, paru en 1942. Il possède une dimension
philosophique et prend place dans la tétralogie que Camus nommera « cycle de l’absurde ». Ce
roman illustre les fondements de la philosophie camusienne.
Albert Camus lui-même souligne que L'Étranger n'est pas tant selon lui une démonstration de
l'absurdité du monde, que de la confrontation entre le caractère non sensé du monde et le
désir de compréhension de l'homme : « Ce qui est absurde, c'est la confrontation de cet
irrationnel et de ce désir éperdu de clarté dont l'appel résonne au plus profond de l'homme »,
écrit-il dans Le Mythe de Sisyphe.
Meursault, est un homme au comportement « étrange », rétif au masque, au jeu social
Thèmes : l’absurde, L’homme étranger à lui-même, aux autres et au monde qui l’entoure, le
crime, la religion, le procès, la violence, l’indifférence….

 Jean -Baptiste ANDRÉA, Des diables et des saints 2021


Biographie :

Résumé : C'est une histoire d'orphelin et d'amour. Celle d'un vieil homme qui joue divinement
du Beethoven sur les pianos publics. Il se fait appeler Joe, pour Joseph. On le croise un jour
dans une gare, un autre dans un aéroport. Il gâche son talent de concertiste au milieu des
voyageurs indifférents. Il attend.
Mais qui, et pourquoi ?
Alors qu'il a seize ans, ses parents et sa soeur disparaissent dans un accident d'avion. Il est
envoyé dans un pensionnat religieux des Pyrénées, Les Confins. Tout est dans le nom. Après Les
Confins, il n'y a plus rien. Ici, on recueille les abandonnés, les demeurés.
Les journées sont faites de routine, de corvées, de maltraitances. Jusqu'à la rencontre avec
Rose, une jeune fille de son âge. La vie n'est alors que rêves de fugues.
Jean-Baptiste Andrea nous parle de cet enfant intérieur que nous portons tous en nous.
Ses héros ont l'âge des douleurs et des révoltes. Avec Des diables et des saints, il achève sa
trilogie autour de l'enfance.
Thèmes : La solitude, la maltraitance, Le rêve, l’enfance, la religion, l’hypocrisie, la révolte,
l’enfance, la fugue, parcours initiatique d’un orphelin virtuose, pensionnaire dans les années
70…

 Olivier BOURDEAUT, En attendant Bojangles, 2016

Biographie : Olivier Bourdeaut a connu le succès dès son premier roman, En attendant
Bojangles (Finitude, 2016), récit consensuel devenu un best-seller. Une veine creusée, avec
moins de fortune cependant, dans Pactum salis (Finitude, 2018). Pour Florida, son troisième
roman, il troque avec une aisance étonnante les bons sentiments contre le trash, version US.

Résumé :

La narration est prise en charge par le petit garçon dans une partie du roman,
principalement au début. Il vit au jour le jour, sans recul sur les événements et sans la
maturité suffisante pour bien comprendre tout ce qui se passe autour de lui .

Il évolue dans un univers où l’école n’est plus la priorité, où ses parents ne s’encombrent pas
des contraintes de la vie, à l’image du courrier qu’ils n’ouvrent jamais. Ils préfèrent danser,
raconter des histoires, des mensonges et s’amuser.

Sa mère est une femme singulière, qui vit dans son monde et les embarque avec elle. Les
trois personnages, et Mademoiselle Superfétatoire, vivent une vie de bonheur, de fêtes avec des
invités le soir, de fous rires mais aussi de périodes plus difficiles pendant lesquelles la mère
sombre dans sa propre folie sans crier gare.

Bien que la petite famille profite de chaque jour qui leur est offert, la réalité finit malgré tout
par les rattraper et leur bonheur est sérieusement menacé quand la folie de la mère se met à
dégénérer.

Aucun nom n’est donné par le père à sa maladie, ce sont les médecins qui s’en chargent en
prononçant les mots “Hystérie, bipolarité, schizophrénie”, lesquels tranchent très nettement
avec la douceur et l’onirisme du récit qui ignore sciemment la dureté de la vie.

La mère est confiée à un hôpital psychiatrique. Le père et le fils tentent de trouver un refuge
dans un château en Espagne où l’insouciance perdure. Mais finalement, le fils perd ses deux
parents successivement .
Note que l’auteur construit une mise en abîme dans les derniers moments du récit, quand le
fils trouve le carnet de son père dans lequel celui-ci raconte la vie de famille qu’ils ont vécue. Ce
carnet devient un livre, que le fils décide de faire publier sous le titre de En attendant
Bojangles . Il raconte ensuite que tout le monde autour de lui dans la rue, les transports et
ailleurs, lit les aventures du quotidien de sa famille, tout comme ce fut le cas du lecteur qui
s’apprête à terminer le roman.

Personnages

Le fils : Ce jeune garçon est l’un des deux narrateurs avec le père. Il est le fruit de l’amour
inconditionnel de ses parents et fait l’objet de leur affection la plus profonde. Ses parents l’ont
descolarisé et il vit avec eux au quotidien, dans leur douce folie qu’il confie aux lecteurs à
travers son regard d’enfant.
Le père, Georges : Il est fou amoureux de sa femme et profondément attaché à son fils.
La mère : Elle est un personnage original, libre d’esprit. Mais elle est aussi caractérisée par une
folie qui imprègne et colore tout le roman. Son passé n’est pas raconté, elle reste mystérieuse
et incomprise.
Mademoiselle Superfétatoire : C’est le quatrième membre de la famille, une grue demoiselle
de Numidie. Son nom tient au fait qu’elle est complètement inutile, si ce n’est pour la déco.

Thèmes: Amour- célébration de l’amour- fête, Folie, Famille, Danse, Mensonge, Maladie
mentale, Relation parents et enfant

 Stefan Zweig, Lettre d’une inconnue, 1948

«C’est depuis cette seconde que je t’ai aimé. Je sais que les femmes t’ont souvent dit ce mot, à
toi leur enfant gâté. Mais crois-moi, personne ne t’a aimé aussi fort – comme une esclave,
comme un chien –, avec autant de dévouement que cet être que j’étais alors et que pour toi je
suis restée. Rien sur la terre ne ressemble à l’amour inaperçu d’une enfant retirée dans
l’ombre ; cet amour est si désintéressé, si humble, si soumis, si attentif et si passionné que
jamais il ne pourra être égalé par l’amour, fait de désir, et, malgré tout, exigeant, d’une femme
épanouie.»
Un amour total, passionnel, désintéressé, tapi dans l’ombre, n’attendant rien en retour que de
pouvoir le confesser. Une blessure vive, la perte d’un enfant, symbole de cet amour que le
temps n’a su effacer ni entamer. L’être aimé objet d’une admiration infinie mais lucide. Une
déclaration fanatique, fiévreuse, pleine de tendresse et de folie. La voix d’une femme qui se
meurt doucement, sans s’apitoyer sur elle-même, tout entière tournée vers celui qu’elle admire
plus que tout. La voix d’une femme qui s’est donnée tout entière à un homme, qui jamais ne l’a
reconnue.
Avec Lettre d’une inconnue, Stefan Zweig pousse plus loin encore l’analyse du sentiment
amoureux et de ses ravages, en nous offrant un cri déchirant d’une profonde humanité. Ici nulle
confusion des sentiments : la passion est absolue.

Thèmes : La passion absolue, l’admiration infinie, La souffrance, L’aveu, L’indifférence, La


douleur d’être rejetée, La célébration de l’amour à travers l’aveu de l’amour

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