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Ex.

1 Identifiez les -e en fin de


mot qui se prononcent et mettez entre parenthèses ceux qui ne se prononcent pas.

L'
allégresse comme un mensonge
Hausse sa note d'un degré
Et l'angoisse au cœur se prolonge
Sous un jour trop longtemps doré.

C. Sauvage
« Le Bonheur est mélancolique », La Mélancolie, 1913.

Ex. 2 Nommez les types de vers utilisés.

1. Je ne veux plus regarder ce que j'aime ;


Dès qu'il sourit tous mes pleurs sont perdus ;
En vain, par force ou par douceur suprême,
L'amour et lui veulent encor que j'aime ;
Je ne veux plus.

M. Desbordes-Valmore
Romances, 1830.

2. Je te méprise enfin, souffrance passagère !


J'ai relevé le front. J'ai fini de pleurer.
Mon âme est affranchie, et ta forme légère
Dans les nuits sans repos ne vient plus l'effleurer.

R. Vivien
« Aurore sur la mer », Études et préludes, 1901.

Ex. 3 a) Quels sont les différents types de vers qui composent ce poème ? b)
Quelle remarque pouvez-vous faire sur les rimes ?

L
es chars d'argent et de cuivre
Les proues d'acier et d'argent
Battent l'écume,
Soulèvent les souches des ronces.
Les courants de la lande,
Et les ornières immenses du reflux,
Filent circulairement vers l'est,
Vers les piliers de la forêt,
Vers les fûts de la jetée,
Dont l'angle est heurté par des tourbillons de lumière.

A. Rimbaud
« Marine », Illuminations, 1886.
Ex. 4 a) Repérez dans ces vers les assonances et les allitérations.
b) Analysez la richesse des rimes.

T out luit, tout bleuit, tout bruit ;


Le jour est brûlant comme un fruit
Que le soleil fendille et cuit.

Chaque petite feuille est chaude


Et miroite dans l'air où rôde
Comme un parfum de reine-claude.

A. de Noailles
« Chaleur », L'Ombre des jours, 1902.

Ex. 5 a) Nommez les strophes employées et précisez la forme


du poème. b) Nommez les vers employés. c) Comment les rimes sont-elles disposées ? d) Précisez la
richesse de chacune d'elles.

V ous m'avez dit un jour : Jeune fille poète,


Ne chantez point votre âme et cachez votre cœur ;
La femme, parmi nous, doit demeurer muette,
Renier ses amours et garder sa douleur.

Et moi je vous réponds : Dites à la tempête,


Aux grands vents, aux grands flots d'étouffer leur fureur ;
Faites taire au vallon l'écho fort qui répète
Ou le cri de souffrance ou le cri du bonheur ;

Dites au rossignol, sous la grande ramée,


Que son accent fait peine à votre âme alarmée...
Qu'il se taise toujours... Défendez au reclus

D'invoquer l'espérance et la liberté sainte ;


Faites taire tout bruit, tout chant et toute plainte :
Quand tout sera muet, je ne chanterai plus.

M. L. Grouard
« À M. L. Ulback »,

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