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1er Séance.

Axes du cours :

Première partie : qu’est-ce que la théorie littéraire ?

 Chapitre 1: Qu’est-ce que la littérature ?

 Chapitre 2: L’évolution sémantique de la notion de littérature.

 Chapitre 3: Aristote fondateur de la poétique.

Deuxième partie : La critique littéraire.

 Chapitre 1: L’héritage antique.

 Chapitre 2: Le contexte du texte/ l’histoire littéraire.

Troisième partie : la critique littéraire.

 Chapitre 1: La critique psycho-analytique

FLSHT

Master de littératures française, francophone et comparée


Module de Ecriture et psychanalyse I : le travail analytique des psychanalystes
écrivains

Pr Chafik Azirar

TD n°: 1

Théorie, critique et histoire littéraires, R. Wellek, A. Warren.

Théorie, critique et histoire littéraires

Réponses aux questions :

1- Les deux conceptions de la littérature exposées par Wellek et Warren sont :


 Une conception de la littérature comme ordre simultané
 et l’autre qui considère la littérature avant tout comme une série
d’œuvres disposées chronologiquement et faisant partie intégrante du
processus historique.

2- La distinction qu’ils proposent entre la théorie, critique et histoire littéraire


est comme suit :

 La théorie littéraire: Elle se constitue d’études générales à propos de


l’acte ou l’opération d’écrire. Autrement dit, c’est l’étude des principes et
les critères de l’écriture littéraire. En d’autres termes, c’est l’étude du
processus de la production littéraire…

 La critique et histoire littéraire: C’est le traitement du produit littéraire


ou bien, c’est l’étude des œuvres elles-mêmes à l’intérieur d’une série
chronologique ou séparées.

3- La relation qu’elles entretiennent les unes avec les autres :

C’est une relation de complémentarité ou de synergie ; l’existence de l’une


dépend de celle de l’autre.

« Elles sont si étroitement liées les unes aux autres que l’on ne peut concevoir de
théorie littéraire sans histoire et sans critique, de critique sans théorie et sans histoire,
d’histoire sans théorie et sans critique. Il est évident qu’il ne peut y avoir de théorie
littéraire qu’à partir d’une étude d’œuvres elles-mêmes. Les critères, les catégories,
les systèmes ne sauraient se définir in vacuo. Mais in versement, aucune critique,
aucune histoire littéraire n’est possible sans qu’aient été posées une série de
questions, sans un système de concepts, sans des points de référence, sans un certain
nombre de généralisations. Ne voyons surtout pas un dilemme insurmontable : notre
lecture suppose toujours des idées préconçues, qui se modifient toujours à mesure que
nous prenons connaissance d’autres œuvres littéraires. Il s’agit d’un processus
dialectique».

Première partie : qu’est-ce que la théorie littéraire ?

 Qu’est-ce qui a amené, pour vous, les spécialistes de littérature a forgé une
théorie littéraire ?

Suite à la montée en puissance de l’esprit scientifique, les spécialistes de littérature se


trouvent dans l’obligation de donner un fondement de leur discipline et pratique
littéraire. Il fallait passer par le chemin épistémologique.

« Pourquoi parler, parler encore de la littérature moderne et contemporaine en notre


début du XXI siècle ? Quelle valeur de la littérature peut-elle créer et transmettre
dans le monde actuel ? Quelle place doit prendre dans l’espace publique ? Est-elle
profitable dans la vie ? Pourquoi défendre sa présence à l’école ?».

Antoine Compagnon, Littérature, pourquoi faire ?

- Pourquoi les théories subissent toujours des jugements défavorables ? (de


mauvaise presse)
- Pourquoi étudier la théorie littéraire ?
 Est-ce que c’est tout à fait légitime de poser cette question ?

Danielle Sandrine affirme : « la vie estime connaissance et  expérience du


monde auquel on accèdera forcément parce qu’on aura appris à repérer dans un
texte quels sont les adjuvants et les opposants que rencontrent le héros ou le
personnage principal et qui favorisent ou retardent son action. (…)
On n’a pas besoin écrire les livres de fiction, de poésie et de l’imagination de
tout cet embarras théorique qui accroît la distance avec les livres au lieu d’en
rapprocher, ni de recours à des notions issues pour l’essentiel d’une linguistique
d’aujourd’hui en déclin. Le prof peut y être initié pour maîtriser ce dont il parle,
mais ce qu’il doit enseigner. C’est la pratique par la théorie des livres ».
Nous, on n’aime pas lire, 99p.

 Quels sont, à votre avis, les principaux objectifs de la théorie littéraire ?


1. La théorie littéraire permet de situer chaque œuvre par rapport aux concepts,
aux genres et aux procédés auxquels elle recourt, ce qui permet de rendre
compte des spécificités et de l’intérêt de chaque texte.
2. Elle enrichit nos outils et nos méthodes de lecture et contribue à assoir sur des
bases solides l’analyse et l’interprétation des œuvres littéraires.
3. Elle nous incite à mettre nos habitudes de lecture et nos jugements de valeur
en question et en perspective.
4. Elle nous apprend à mieux apprécier et évaluer les œuvres en nous permettant
de distinguer nos jugements de goût et de valeur d’une appréciation critique,
objective et argumentée.

Chapitre 1: Qu’est-ce que la littérature ?


Comment la théorie littéraire se sépare-t-elle de la pratique littéraire ?

En prenant la pratique littéraire pour objet, la théorie littéraire naît lorsqu’il y a


discussions sur cette activité et les produits qui sont issus.

Quels sont les deux modes qui peuvent recevoir la théorie littéraire? :

 Le mode normatif : il s’agit de traités de poétique et de manifestes lancés par


les écoles littéraires. En quoi la théorie littéraire se distingue-t-elle d’autres
pratiques réflexives qui prennent pour objet la littérature, à savoir le
commentaire, la critique et l’histoire ?
La finalité de la théorie littéraire est de proposer des manières de comprendre
les faits littéraires. La démarche théorique vise à interroger les lois qui
précédent la formation des textes et les significations qu’en résultent. En cela
elle se définit comme une poétique qui supplante le discours ordinaire sur la
littérature. Quand les prémisses de celui-ci ne sont pas acceptables de soi;
quand ils ne sont pas questionnées comme des constructions historiques.
Pour Antoine Compagnon, « la théorie de littérature est une attitude analytique,
un point de vue, méta-critique visant à interroger, questionner les présupposés
de toutes les pratiques critiques.
Pour les théoriciens français, l’objet de la théorie de la littérature est « des
discours sur la littérature », la critique et l’histoire littéraire dont ils
questionnent, problématisent, et organisent les pratiques de la théorie de la
littérature. Ce n’est pas la police des lettres, ni des études de l’être, mais en
quelques manières leur EPISTEMOLOGIE». Démon de la théorie, p18.
Il poursuit un peu plus loin, « la théorie fait contraste avec la pratique des
études littéraires, c’est-à-dire, la critique et l’histoire littéraire, et elle analyse
cette pratique ou plutôt ses pratiques, les décrit, rend explicites leur
présupposé. En somme, les critiques (cherchent à) : critiquer, séparer et
discerner ». p19.
Il définit les pratiques littéraires en ces termes « par critiques littéraires
j’entends un discours sur les œuvres littéraires qui met l’accent sur
l’expérience de la lecture, évalue le sens et les faits que les œuvres ont sur les
lecteurs…
Par l’histoire l’histoire littéraire j’entends, en revanche, un discours qui insiste
sur des facteurs extérieurs à l’expérience de la lecture, par exemple : sur la
conception ou sur la transmission des œuvres » p 20.
 Le mode descriptif : il renvoit à des ouvrages et savants pédagogiques sur la
littérature.

2ème séance

Chapitre 2: L’évolution sémantique de la notion de littérature.


Aperçu Historique du mot littérature :
De quel mot latin dérive-t-il le mot littérature ?

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre).


 Il apparaît souvent au début du XIIe siècle:
Avec un sens technique de « chose écrite »,
 Puis évolue à la fin du Moyen Âge:
 Vers le sens de « savoir tiré des livres ».
 Aux XVIIe et XVIIIe siècles :

Il prend son sens principal actuel, à savoir l'ensemble des œuvres écrites ou orales
comportant une dimension esthétique, ou l'activité participant à leur élaboration.

Il faut signaler que l’apparition de l’imprimerie et l’expansion de


l’instruction, au XVIIe siècle, ont permis à la littérature une manifeste évolution.

 Au XXe siècle:

Le mot littérature a été l’objet d’une large critique. C’était l’objet de la science et la
science elle-même.

Résumé :
Diachroniquement c’est une histoire d’une restriction sémantique graduelle du mot
littérature, et ce avant d’aboutir à une acception moderne, assez large et de multiples
significations liée avec d’autres champs du savoir/avec d’autres disciplines.
Un texte littéraire peut subir plusieurs approches de traitement.

TD2 : La littérature, Antoine Compagnon

La littérature

1- Dans son acceptation large, « la notion de littérature correspond à tout ce qui
est imprimé (ou même écrit), tous les livres que contient la bibliothèque (y
compris ce qu’on appelle la littérature orale, désormais consignée). Cette
acceptation correspond à la notion classique des belles-lettres qui comprenaient
tout ce que la rhétorique et la poétique pouvaient produire non seulement la
fiction mais aussi l’histoire, la philosophie, et la science, et encore tout
l’éloquence ».
2- Le risque de telle extension sémantique est que « la littérature perd sa
« spécificité »: sa qualité proprement littéraire lui est déniée ».
3- Dans le sens étroit du terme, la littérature désigne « la frontière entre le
littéraire et le non-littéraire », elle « varie selon les époques et les cultures ».
4- Les genres littéraires ont connu une certaine émergence depuis Aristote qui
« décrivait dans La Poétique le genre épique et le genre dramatique, à
l’exclusion du genre lyrique, qui n’était pas fictif, ou pas imitatif, puisque le
poète s’y exprimait à la première personne, et qui fut par conséquent
longtemps jugé mineur. Epopée et drame constituaient encore les deux grands
genres de l’âge classique, c’est-à-dire la narration et la représentation ou les
deux modes majeurs de la poésie, entendue comme fiction ou imitation
(Genette, 1979 ; Combe).
Jusque-là, la littérature au sens strict (art poétique) c’était le vers. Mais un
déplacement capital a eu lieu au cours du 19 ème siècle, tandis que les deux
genres, la narration et le drame, abandonnaient de plus en plus le vers pour
adopter la prose. Sous le nom de poésie, on ne connut plus bientôt, ironie de
l’histoire, que le genre qu’Aristote excluait de la poétique, à savoir la poésie
lyrique, qui prit sa revanche et devint synonyme de toute la poésie. Dès lors,
la littérature, ce fut le roman, le théâtre et la poésie, reprenant la triade post-
aristotélicienne des genres épique, dramatique et lyrique, mais les deux
premiers s’identifiaient désormais à la prose, et le troisième seul au vers… ».
3ème séance

Chapitre 3: Aristote: fondateur de la poétique.


Selon Aristote, quelles sont les caractéristiques fondamentales pour désigner
l’art?
 La mimésis : l’imitation
 La représentation : claquer sur scène
 La poésie : agir pour l’imitation

Quels sont les deux modes de représentation ?

 Epopée
 Théâtre : la tragédie et la comédie
 + Ou – la poésie lyrique était à la marge

Quelle est la distinction entre eux ?

 Epopée : narrativisée
 la tragédie et la comédie : interprétées sur scène

Quelle est la distinction entre la tragédie et la comédie ?

 La tragédie : héros noble, roi, empruntée à une légende, dénouement


funeste, catharsis…
 La comédie : héros provenant du peuple, empruntée à la vie quotidienne,
dénouement heureux, jovial, apport du plaisir, portant un message caché
au maître…

La Poétique d’Aristote est l’œuvre fondatrice de la critique littéraire.

Deuxième partie : La critique littéraire.

Les objectifs :
1- Esquisser une introduction en relation avec l’histoire de critique
littéraire française.
2- Expliquer des informations historiques et des idées majeures des
différents mouvements de critique en en soulignant l’historicité (critique
de l’histoire).
3- Lire des textes théoriques et comprendre les idées et les points de vue,
ainsi que le discours de la littérature et l’apprécier selon des démarches
argumentatives.
4- Dresser un panorama de la critique littéraire occidentale depuis la fin
du 19ème siècle :
4-1- L’offensive contre positiviste incarnée par Marcel PROUST.
4-2- Réflexion sur la critique thématique et le lien entre la littérature et la
psychanalyse (interroger le rapport de la littérature avec le sujet, les
investigations psychanalytiques seront articulées autour des passages de
l’individu à celle de sujet.
4-3- La littérature sera considérée dans sa relation avec la société depuis les
années 1960 dans un rapport qui met en prise la littérature et la société.
4-4- Esquisser quelques travaux des structuralistes russes (Todorov…).

***
Quelle est l’origine du verbe juger ?
Juger est en même temps lier et séparer.  Juger, en grec ancien, se traduit
par Krinéin (la même racine que critique) qui veut aussi dire séparer. Le
jugement est l'acte de séparer, de distinguer les plans et de décomposer les
médiations et les immédiatetés.
Il s’agit de :
 étude faite d’une œuvre littéraire.
 interprétation au sens d’expliquer
Il porte deux notions : lire et écrire
Les trois grandes formes de critique que nous avons connues :
 Critique journalistique: bon, mauvais
 Critique d’auteur : biographie (Sainte-Beuve…)
 Critique universitaire : oscille entre recherche, description et analyse (je décris,
m’informe et apprends), mettre en application nos connaissances.

Quelles sont les grandes orientations que connait la littérature?


Ecrire est un jeu de voilement et dévoilement

 Méthode biographique
 Méthode pluridisciplinaire
 Méthode de critique en tant que discipline (diversification des approches de
traitement), tend à être science.

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