Vous êtes sur la page 1sur 24

Critique et théorie littéraires

Un même texte peut être analysé de différentes manières en fonction de la perspective


critique que l’on adopte.
 Ce cours dans la continuité de poétique des textes, et en lien avec le cours de
méthodologie de la dissertation.
Quelques problèmes théoriques majeurs qui peuvent être au cœur d’un sujet de
dissertation :
- La question de l’auteur
- La réception des œuvres littéraires (reçu de la même manière selon les époques ?
l’évolution est une question importante)
- La place du lecteur dans la construction du sens
- Les genres littéraires (qu’est-ce qu’un roman ? Quelle est la spécificité de l’œuvre
théâtrale ? Du poème ?) = mélange des genres, une question très ancienne prisée au
17e siècle et qui vole en éclat chez les écrivains contemporains.
- La valeur de l’œuvre littéraire. : à quoi sert une œuvre, une pièce théâtrale ? quel but
? qu’est-ce qu’une grande œuvre ? qu’est-ce qu’un bon roman ?
- Les fonctions de l’œuvre littéraire
- Le rapport entre la fiction et le réel : est ce que ça doit réorienter notre regard sur la
réalité ou la styliser ?
- Que « fait » la littérature ? / Qu’est ce que ça produit comme sentiment action chez
l’auteur : la pragmatique. Quels sont les effets d’une œuvre d’art sur l’auteur et la
société ?
- Qu’est-ce qu’un personnage de fiction ? Comment on s’identifie à un personnage ?
Quelle est la réalité de ce personnage… ?
En dissertation : il faut connaître des citations !!! avoir un petit carnet de citation avec des
citations critique et des citations littéraires.
Evaluations : 3 exercices.
1) Une petite explication orale d’un extrait critique issu du manuel (5min maximum).
Expliquer un texte parmi le planning distribué. Présentation de l’auteur, de l’œuvre
et du contexte (époque et contexte culturel). Ensuite, repérer quelques citations clefs
du texte, les passages les plus importants du texte, ce que j’aurais mis dans mon
carnet. Les phrases clefs du textes critique et mettre en valeur l’idée majeur : quelle
est l’idée originale qu’apporte l’auteur ?
2) Lire un livre critique en entier au moins. Un compte-rendu de lecture (à rendre après
les vacances, le 9 novembre)
3) Un partiel de fin de semestre le 30 novembre : questions de cours et questions de
réflexions (mini dissert, problématisation de sujet).
Chapitre 1 : Introduction
DEFINITION :
La critique et la théorie littéraire ont un point commun : les deux se donnent la littérature
comme objet
Selon le dictionnaire du littéraire (voir biblio) : 2 modes = d’une part le mode normatif
(prescrire une norme : il faut écrire comme ça etc) et le mode descriptif. La théorie consiste
à comprendre la lecture en générale alors que la critique a en générale pour fonction
d’expliquer et juger des textes d’un auteur donné. La théorie : un ensemble de texte pour
réfléchir au roman en général par exemple. Mais c’est là qu’il y a un flou : au 20 e siècle, les
théoriciens étaient des critiques. C’est pour ça qu’ils lient la critique de l’œuvre et une
portée plus générale.
I. Qu’est ce que la critique littéraire ?
La critique littéraire fait partie du genre de l’essai, fait parti d’un sous genre de l’essai. En
général l’art de porter un jugement selon le même dictionnaire. La critique : l’évaluation et
l’interprétation des autres.
1) Que signifie « critiquer »
Critique adjectif qui vient de kriticos qui veut dire juger (krino) = sens philosophique
jugement intellectuel.
La critique ça désigne 2 choses : un processus, l’acte d’évaluation et le résultat, l’écrit
produit, la délibération. Critique = valeur péjorative qui est attaché à ce terme =
celui qui trouve à redire, trouve toujours des défauts à tout = par critique on entend le
censeur celui qui prescrit ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire en littérature. Le
critique = celui qui pratique, la critique = l’ensemble des jugements des œuvres qui traite la
littérature comme objet.
Critique professionnel dans la presse, journalistique. Jugement pour ou contre, ce qui est
valable dans une œuvre. Un jugement de goût qui peut être argumenté (j’aime, je n’aime
pas). La critique littéraire : pas le but de dire si une œuvre est condamnable ou pas.
Critique : édition critique = ajoute du paratexte, des éléments de compréhension, mets des
notes en bas de page, celle qui choisit le meilleur texte.
Que fait la critique au lieu de lire un livre elle l’interroge ?
Elle décrit l’œuvre puis elle va l’interprète.
La critique des écrivains qui est en marge parce que c’est une réflexion sur la littérature et
c’est aussi une forme de littérature.
2) Apprendre à relire
a) Lire et relire
Citation de Jean Ricardou dans Problèmes du Nouveau Roman
« La Littérature demande en somme qu’après avoir appris à déchiffrer mécaniquement les
caractères typographiques, l’on apprenne à déchiffrer l’intrication des signes dont elle est
faite. Pour elle, il existe un second analphabétisme qu’il importe de réduire. » : il ne suffit
pas de savoir lire. 2e chose : être capable de distinguer ce qui est dit entre les lignes,
comprendre le sens et la multiplicité des sens. Si on n’est pas capable d’une lecture critique
= on est des analphabètes.
Texte de Thibaudet.
Il fait la distinction entre deux catégorique de lecteur : le lecteur lambda et le liseur. Une
hiérarchie du lectorat.
On est en 1938 : aucun problème pour lui à ce que la critique soit là pour juger, faire le tri.
Pas dans la perspective de la création littéraire c-a-d ce que voulait l’auteur mais plutôt faire
distinction entre lecteur et liseur.
Le lecteur : cherche selon T, un divertissement, une distraction tandis que le liseur : vie la
littérature, impliqué par la littérature au point où (l.17) il considère la littérature comme une
« fin essentielle ». A partir de la ligne 19 il fait une nouvelle distinction : le viveur de roman
et le critique (l.63). Au sein des liseurs il y a encore une hiérarchie. Une critique qui fait des
hiérarchies. On a deux sortes de viveurs = ceux qui s’identifient aux personnages et le
critique.
Dans le viveur de roman : on a l’incrédule et celui qui va sympathiser avec les personnages.
Le bovarysme = les lecteurs qui sont épris aux points de projeter des schémas de roman
dans la vraie vie.
Le critique le vrai liseur parce qu’il fait vivre la production littéraire. Il est un reliseur : il va
lire plusieurs fois une œuvre et les donner à relire et qui va connecter les gens entre eux, il
va transmettre les piques de littérature, les classiques.
Il n’y a pas une seule bonne lecture. La lecture critique : argumenter sa lecture mais il ne
faut pas oublier que pour lui un liseur de roman est un viveur de roman. Pour expliquer les
œuvres il ne faut pas oublier ses impressions et les effets puissants émotifs que créé la
littérature. Ne pas se priver du plaisir et d’être capable d’être en plus capable d’identifier les
processus.

14.09
La critique : le fait de commenter une œuvre en particulier, propos porté sur une œuvre
ciblée ou un ouvrage
La théorie = idées plus générales sur la littérature, par exemple qu’est ce qu’un roman.
Lecture critique sert à rationnaliser nos cours.
3) Pour une critique constructive.
Qu’est-ce que la critique littéraire n’est pas.
La critique littéraire, pas un jugement, un biais d’humeur comme pourrait l’être une critique
de journal. La critique littéraire se distingue de cela, le critique actuel n’est plus un censeur
qui dit ce que devrait une bonne œuvre ni quelle est la meilleure œuvre. La critique se veut
constructive plutôt que destructive des œuvres. Essaye de comprendre comment les œuvres
fonctionnes. Il ne faut pas être trop manichéen : pas dire que la critique journaliste mal et la
critique littéraire c’est mal. On n’est pas dans une question de goût. Aujourd’hui la critique
littéraire : une activité descriptive au lieu de prescriptive. Aujourd’hui la critique explique
plutôt que juge. Pas le but premier actuellement, aujourd’hui elle cherche à expliquer par
des arguments le fonctionnement interne d’une œuvre littéraire et parfois le critique
questionne son objet d’étude : pourquoi j’ai choisi cette œuvre ? Qu’est ce que Stendhal par
exemple a encore à nous dire, pourquoi pertinent de toujours l’étudier aujourd’hui ? Il
conscientise ses goûts.
Selon Pierre Brunel : la critique littéraire fait appel à quatre grands actes de l’esprit :
- Décrire
- Savoir
- Juger
- Comprendre
 Selon l’époque, les mouvances de la critique, un critique va plus s’intéresser à l’un
des aspects qu’il va mettre en œuvre dans la critique littéraire.
Un critique qui s’attache à quel mouvement : important.
La critique n’est pas juste un biais d’humeur.
Qu’est-ce que la critique littéraire n’est plus ?
La critique n’est plus, tend à ne plus être un jugement de valeur. On essaye de ne pas
reproduire ce qui a longtemps été fait. L’objet d’étude est intéressant en générale mais ne
pas tomber dans la critique normative : telle chose est mieux que l’autre.
Aussi, elle n’est plus une critique biographique. D’où ça vient ? D’un critique du 19 : Sainte-
Beuve = on pourrait expliquer l’œuvre d’un auteur par sa vie. Pour lui la connaissance de la
vie d’un auteur permet de comprendre son univers = idée qui vient du romantisme pour
lequel l’auteur est un génie, une personnalité… On n’essaye aujourd’hui de sortir de cette
vision.
Extrait de Sainte-Beuve dans Portrait de Diderot. = trouver l’homme, comprendre quel type
d’homme se cachait sous la création : une perspective dont on a hérité.
Proust met en garde contre cette idée : on n’a pas à juger un auteur à sa vie. Ça ne peut pas
être le tout de l’explication de texte. Un auteur est influencé par des éléments de sa vie (sexe,
position sociale etc), mais ne pas
Distinguer l’image de ce que l’on se fait d’un auteur, distinguer l’auteur et le narrateur. Le
narrateur pas le porte-parole de l’auteur et le narrateur peut juger son personnage.
Il ne faut plus chercher le message de l’auteur / l’intention de l’auteur. Aujourd’hui il faut
abandonner cette idée. Le critique littéraire ne cherche pas le message de l’auteur. Il n’y a
pas un message. On ne cherche plus le message parce que depuis la psychanalyse on sait
qu’il y a toute une part d’inconscient dans ce que fait un auteur. On ne cherche pas le
message d’un auteur parce que lui-même ne sait pas exactement tout ce qu’il a mis dedans.
Autre chose il faut arrêter de dire « l’auteur dit que … », se demander qui est je.
4) Pourquoi critiquer ?
Pour comprendre, pour mieux comprendre le texte.
a) Critiquer pour comprendre
Œuvre littéraire : dense, plus riche que d’un seul sens. C’est aussi pourquoi le critique peut
servir : une œuvre éloignée dans le temps, ou de nous (dans l’espace) : pour les lire
intelligemment des connaissances supplémentaires sont les bienvenus : une lecture plus
riche et informée. Fournir un paratexte, des notes, etc pour informer le lecteur sur ce qu’il
est en train de lire.
On commente/critique : pour rendre un livre plus lisible
B) Critiquer pour accroître son plaisir de lecture
Un plaisir de la curiosité qui justifie cette pratique de l’université.
Michel Picard La lecture comme jeu : décrit la lecture comme un jeu. Il se sert d’une
distinction qu’il y a en anglai entre playing / game. D’une part la litt playing : jeu de rôle et
la littérature est game : jeu de règle, le lecteur critique devient un constructeur : règle du
jeu. La manière dont on va s’intéresser, s’investir et comprendre les règles. Game : jeu de
règle, exemple d’un perso de George Perec dans La vie mode d’emploi ; voir extrait. Pour lui
le lecteur un joueur de puzzle qui refait le projet qu’a voulu l’auteur. Ça dégage deux pôles
dans la lecture : l’auteur qui l’a créé et le lecteur qui doit le reconstruire.
Autre manière de prendre du plaisir : un plaisir à retrouver ces règles mais aussi un plaisir
de s’adonner à la critique et c’est ce qu’essaye d’expliquer Barthes dans Le plaisir du Texte.
La lecture est un plaisir et une jouissance. Il y a un plaisir à lire et comprendre la raison de
pourquoi nous avons apprécié. S’accorder un deuxième plaisir en essayant de comprendre
pourquoi on aime telle chose. Un plaisir qui s’ajoute à la lecture spontanée. On peut prendre
un nouveau plaisir à expliquer pourquoi on n’aime pas un texte.
Expo :
P130. Jean Bellemin-Noêl docteur en philosophie. Textanalyse : psychanalyse d’un texte
littéraire, consiste à faire une approche psychanalyste. Séduction de la littérature. Je
implicite et le « je » explicite.
 Pas relever les citations à la suite. Prendre le temps de commenter directement la
citation.
 Expliquer si un texte est difficile ! et pourquoi elle est difficile : ne pas gommer les
difficultés.
P260 : la catharsis est un élément essentiel pour le personnage. Le roman imite la réalité :
mimésis.
21.09 :
II. La critique, une position seconde.
La critique, est toujours consécutive, elle vient dans un second temps, elle est la
conséquence d’un deuxième texte, c’est toujours une deuxième lecture. La critique toujours
une activité seconde, de l’après coup. Cette évidence c’est ce que dit Barthes dans le texte
dans le chap 10. Le discours critique est « totologique » (répétitif), la critique glose, répète
ce qu’un auteur a déjà écrit.
1) Ecrivains et écrivants.
La critique a souvent mauvaise presse chez les écrivains. Les écrivains ont tendance à penser
que le critique ne sert à rien, on fait de la critique quand on est incapable d’écrire.
Selon Blanchot (critique et écrivain) : « le critique est un destructeur » : démonter le texte
jusqu’à en perdre toute la saveur. La critique est à la marge de l’activité littéraire. Une bonne
critique doit être oubliée quand on doit lire le livre, elle doit juste nous aider/ nous pousser à
lire mais c’est tout. Ancillaire : le rôle du critique. Celui qui pratique la critique, selon
Barthes est un écrivant : pour lui, c’est un homme transitif alors que l’écrivain, serait un
homme intransitif. Transitif : accepte un complément par exemple le verbe manger, je
mange quelque chose … Intransitif : qui ne prend pas de complément par ex : nager.
L’écrivant pour Barthes a un message précis, ce qu’il écrit est un moyen pour transmettre
une idée. Il écrit quelque chose pour quelqu’un, il veut exercer une influence sur quelqu’un.
Il s’agit de communiquer une idée à quelqu’un par exemple incité à lire un livre à quelqu’un.
Communication, la littérature n’est qu’un moyen. Tandis que pour l’écrivain : homme
intransitif, la littérature est un but, produit un texte polysémique, plurivoque… L’œuvre
d’art est sous le règne de la plurivocité, c’est pour ça que dans un texte on ne cherche pas
son message = il y a toujours + que ce qu’à voulu mettre l’auteur. Même pour Barthes il va y
avoir une évolution dans son parcours, aujourd’hui on considère que Roland Barthes est un
écrivain.
2) Une critique qui seconde l’œuvre.
Le critique est en position numéro 2 mais il va prêter main forte à l’œuvre. Le critique n’est
pas complétement inutile mais qu’il va servir la littérature en permettant de mieux diffuser
les idées.
Texte de Blanchot : qu’en est-il de la critique ?
Ligne 9-10 : le prix de la réussite de la critique c’est de disparaître lorsqu’on s’apprête à lire
un livre.
Tout un champ lexical de la disparition.
La parole critique si elle est réussie : s’efface devant l’œuvre.
Image du critique : l 18-19.
 Le paradoxe du troisième paragraphe : l 17 : « mais pourquoi le critique serait-il
nécessaire » ça sert à quoi ? Pourquoi en faire si ça va disparaître ?
Il va dégager différent rôle du critique : interpréter le texte, il doit avoir ligne 11 un serviteur
de l’œuvre, un passeur, donner accès à l’œuvre, un facilitateur. Dans le 5 e paragraphe : servir
de résonnance, amplifier l’œuvre par le commentaire plaisir de l’œuvre mais aussi de mieux
la comprendre en révélant les résistances d’une œuvre. Le critique fait mine d’être modeste,
mais peu à peu, en édictant l’œuvre, cherche à verrouiller la compréhension, à vouloir
expliquer l’œuvre des fois il oublie qu’il n’en est que le commentateur : faire attention à
l’orgueil. Se donner comme une parole créatrice = aller au de-là de sa prorogatif ? une
modestie et un orgueil.
La tâche du critique : l 35
Le critique celui qui doit montrer la résistance de l’œuvre l 32. Montrer qu’il n’a pas l’entière
vérité d’une œuvre et que c’est provisoire dans le temps. Balnchot repose la question de
Barthes : est-ce que le critique un genre littéraire ?
3) Une littérature au second degré.
Jeans- Yves Tadié : considère que la critique est un genre littéraire et on a des écrivains qui
font de la critique littéraire. La critique fait parti de leurs œuvres, à côté de leur roman :
comme Virgina Woolf, Kundera, Baudelaire ...
4) Trois couples d’approches critiques.
On peut en générale placer la critique dans un continuum, placer la position d’un critique
sur la manière d’aborder l’activité.
1- Continuum entre le texte et contexte
La critique intrinsèque (à l’intérieur de l’œuvre) et la critique extrinsèque.
Intrinsèque : Le texte se suffit de lui-même, interne à l’œuvre, il est auto-suffisant le texte et
la critique ne s’attache qu’au texte
La critique extrinsèque fait appel à des éléments extérieur. S’intéresser à ce qui est autour du
texte. Le contexte géographique, vie de l’auteur, les tendances artistiques. Le commentaire
stylistique ; on s’intéresse qu’à l’extrait on n’a pas besoin de se pencher sur une
interprétation avec la biographie de l’auteur. Faire des recherches annexe autour du texte.
2- La subjectivité du lecteur et une prétention à une objectivité
La critique de l’imaginaire ou des écrivains : subjectivité, on parle du goût : cf texte de
Baudelaire
Objectif : outil stylistique, droit universel, objectivité, leur discours critique est censé être
valider par n’importe qui, et si pas universel : largement partagé
3- « Microlecture » / Analyse globale (un peu extrémiste)
Terme de JP Richard : microlecture : l’analyse de détail, commentaire de texte par exemple,
détail de l’œuvre.
Analyse globale : présuppose d’avoir lu l’œuvre en entier.
Des tendances qu’il faut savoir utiliser en dissert, comprendre les positions de celui qui
propose une citation.
CHAPITRE 2 : L’œuvre comme texte.
Recherche d’ « une science de la littérature »
Citation : Critique et vérité, Roland Barthes.
Pour cesser d’expliquer l’œuvre par son auteur, des critiques vont faire du rang de la critique
= scientifique, comme l’anthropologie ; sur le modèle du structuralisme de Lévis-Strauss,
linguistique.
Texte de Roland Barthes.
Barthes : Philosophe, sémiologue et critique littéraire français.
Une approche structuraliste de la littérature. Selon Barthes la critique doit développer un
langage spécifique, distinct. Il n’y a pas de vérité dans un texte.
Texte de Jean Roussel : forme globale d’un texte ! pour lui il n’y a pas de grille de critique,
on n’arrive pas avec des présupposés, pas des idées préconçues. Une critique intrinsèque.
28.09
Pas cours le 19 octobre mais décalé au 7 décembre.
1) Le courant structuraliste : un souci de classification théorique.
C’est un courant de pensée qui vient de l’anthropologie, c’est d’abord un courant qui étudie
les faits humains en décrivant les structures, c-a-d le système des phénomènes solidaires qui
structurent une société. Ce terme de structure (que l’on retrouve chez Barthes) c’est d’abord
un terme qui vient de l’architecture : la structure = la manière dont est organisée une
construction. Considérer un texte comme une habitation, un bâtiment et étudier les
différentes parties. Il relève du champ lexical de l’architecture et ça dit aussi qlqchose du
caractère solide qu’on voulut donner les théoriciens. Durant le 19 et 20 e siècle il s’est aussi
utilisé dans la biologie = l’ensemble des parties d’un organisme vivant, d’un corps.
Origine de la structure = un tout solide ou bien idée d’un tout organique. Une construction
solide et analyser un organisme vivant et ne pas figer le texte et la vie en elle.
Le grand structuraliste par excellence : Claude Lévi-Strauss, L’Anthropologie structurale
(1958). Lévi-Strauss selon lui on peut expliquer la diversité de l’humanité par des structures.
Il a montré que toutes les sociétés : tabou de l’inceste qui est retrouvé. La littérature va
essayer via une diversité de textes : montrer qu’il y a des règles qui s’appliquent à tous les
textes.
Barthes : le but de toute activité structuraliste : donner la reconstitution d’un
fonctionnement d’un objet. Trouver ses règles de fonctionnement, ses fonctions. Les
théoriciens des années 60-70 : vont inventer diff concepts pour chercher et ils ont conçu un
jargon très technique, mais qui permet d’expliquer certaines choses et ont repérés, d’une
manière scientifique, un certain nombre de phénomènes. Ils considèrent le texte et le texte
seul. Ils ont un maitre mot : la description : il faut décrire les textes et le considérer comme
une machine. Vont essayer de comprendre le fonctionnement interne. Ceci d’une manière la
plus objective possible. Le bon critique structuraliste : donner une bonne description de
l’objet démonté. Leur but : découvrir des modèles. Ils héritent de l’anthropologie de Lévi
Strauss mais aussi de la linguistique : on s’intéresse à d’autres disciplines plus techniques et
scientifiques.
Ils héritent d’un groupe qu’on appelle les Formalistes russes. Ils œuvraient en Russie dans
les années 1910 1920 : Jakobson. Les formalistes russes réclament une analyse de la forme,
morphologique. En gros l’idée : il y a des procédés que l’on peut repérer d’écrire et analyser
ensuite. Le grand apport de la théorie c’est d’abord la description et on ira de plus en plus de
l’analyse. Il y a aussi Vladimir Propp : celui qui a expliqué qu’un récit ; une situation initiale
des péripéties etc voir cours de litt classique 17 e siècle. Il y a aussi Greimas ref au cours de
litt aussi : on peut décrire un nombre de perso par ses caractéristiques etc. Selon les
structuralistes la littérature est un code que l’on peut déchiffrer au moyen de la critique qui
adopte un métalangage.
Texte de Barthes feuille.
Selon Barthes le langage critique s’oppose à l’écrivain. L’écrivain parle du monde, vise une
certaine représentation du réelle. Alors que le critique ne vise que le langage premier de
l’écrivain, discours sur le discours. Le critique il en a raf de la réalité si ce n’est la réalité des
textes. Meta= au-delà, ce qui est profond. Ce méta langage : un langage sur le langage.
La critique : inventer un langage pour rendre compte de la littérature.
Paragraphe 2 3 et 4 : la critique selon Barthes : rien de mystique, la tâche critique :
purement formelle, décrire les rouages de fonctionnement. Pourtant, dans le 4 e paragraphe :
ligne 22 : l’œuvre d’art, l’œuvre litt a du sens. L’œuvre d’art est plurivoque et pour Barthes
pas une œuvre litt univoque avec un message, justement plusieurs sens. L’œuvre d’art
propose du sens et non pas qu’un seul sens. On a une avancée qui serait purement formelle.
La tâche formelle n’a de but que parce qu’on va aller vers la signification de l’œuvre d’art,
tout ça pour comprendre la pluralité se sens de l’œuvre d’art.
Paragraphe 5 :
La critique doit être objective mais il y a la subjectivité du critique qui rentre aussi en
compte. Très moderne de ce côté Barthes, le critique doit apporter une auto-analyse. La
critique de son temps elle peut être marxiste etc le critique vient avec un bagage idéologique
et ça influence sur sa perception et ç a apporte de la subjectivité surtout ça s’inscrit dans une
époque. Le critique doit s’inscrire dans l’air de son temps. On ne lit pas les textes de la
même manière d’une époque à une autre. La critique profondément dans son temps. Pour lui
la critique s’adapte à son temps. Par exemple aujourd’hui : les principaux mouvement
critiques : genders studies, l’éco-critique… Les traditions critiques sont porteuses du
contexte socio-politique, les préoccupations du moment.
Le critique sait qu’il n’a pas un savoir définitif de l’œuvre.
2) La « littérarité » comme objet de la critique.
P15 texte de Jakobson.
La littérarité c’est ce qui fait qu’une œuvre est littéraire : le langage utilitaire et le langage
littéraire.
La linguistique elle-même : F. de Saussure, on lui doit la double face verbale du signifiant
(C.H.A.T) et signifié (chat)
Avec jakobson la linguistique structura. Pour jak : pas la litt mais la littérarité (l’un de ses
grands concept). Aussi : fonction poétique. La fonction poétique du langage est sensible en
poésie mais pas que, lorsqu’on s’intéresse à l’aspect sonore sensible du langage. Par
exempl :affreux alfred. Pour jak le langage sert essentiellement à la communication et pour
lui on a un destinateur qui délivre un message à un destinataire (procédé de communication)
et ils se comprennent parce qu’ils ont un code commun = la même langue.
6 fonctions pour jak :
1) Fonction référentielle (il vise le réelle)
2) Fonction expressive (tout ce qui est émotif dans le langage)
3) Fonction conative (comment on rendre en contact avec le destinataire : impératif ‘eh
toi’)
4) Fonction phatique (limité mais maintien la conversation comme allo au téléphone)
5) Fonction métalinguistique (comment le langage parle du langage par exemple dire
chat a 4 lettres)
6) Fonction poétique du langage : le message du langage n’est pas visé en tant que tel,
quand on prête attention aux caractères palpables des signes.
le passage qui a fait couler beaucoup d’encre : la dernière phrase. Pour lui lorsqu’on parle,
on choisit sur l’axe pragmatique des mots synonymes comme : gosse, gamin, marmot. Pas la
même chose de dire l’enfant sommeille et le gamin pionce. Il y a sélection de la part de celui
qui parle en fonctions de diff termes lexicaux. Dans une langue pas le choix de l’usage de la
grammaire. En fr la structure de la phrase s v. On a le choix de nos lexiques mais pas le
choix de la syntaxe. Ce qu’explique jak : ces contraintes syntaxiques, on va remettre un peu
de choix là où il n’y en a pas. L’idée c’est quand on veut utiliser le langage avec une
dimension esthétique on va rajouter du choix là ou normalement la langue est un système
de contrainte. Les mots de l’écrivain ne vont pas s’attirer les uns les autres que par la
grammaire mais aussi par des considérations phoniques. La littérarité augmente quand on
va rapprocher des termes (allitération …). La fonction poétique entre en jeux quand on porte
attention au signifiant (la forme), la matérialité du langage. La littérarité d’un texte s’évalue
à l’intérêt que l’on porte au signifiant, l’intérêt sur le côté palpable des signes. Plus on utilise
la fonction poétique plus on s’approche de la littérarité.
Texte de BARTHES p 19.
le problème de la litt ; le même matériau et dans la critique et dans la litt. Pour commenter le
langage on choisit le langage, on passe par le langage.
05.10
3) La poétique / l’approche poéticienne.
Jakobson : la « fonction poétique » : pour lui, c’est la recherche de ce qui fait qu’un message
verbal est une œuvre d’art. Définition qu’emploie Jakobson.
La poétique devient un courant. Elle prend sa source chez Aristote : La Poétique : la
poétique c’est une théorie générale des formes littéraires (G. Genette Figure III). La poétique,
l’ensemble des procédés qui constitue une œuvre littéraire. Ceux qui cherchent à
comprendre l’unité et la variété des genres littéraires. Les poéticiens, les critiques et
théoriciens essaye de comprendre ce qui fait un genre littéraire. L’étude d’un genre dans ce
qu’il a de spécifique. Les critiques qui ont étudié la poétique se sont surtout interrogé sur le
roman. Donc les poéticiens se sont surtout penchés sur le roman.
Qui sont les poéticiens les plus célèbres ?
- Bakhtine
- Todorov
- Gérard Genette.
Exemple d’analyse poétique :
La narratologie ou étude du récit c’est l’une des branches de la poétique et on la doit à
Gérard Genette.
La narratologie : « répond à la question qui raconte quoi et comment » = le programme des
théoriciens pendant toute la moitié du XXe siècle. Genette a inventé un bon nombre d’outil
comme la focalisation (point de vue narratif). Genette explique qu’il y a deux manières de
traiter un récit : soit linéaire (début et fin) ou un récit non linéaire il ne présente pas les
éléments dans un ordre chronologique. Des fois dans le récit on annonce ce qui va se passer
plus tard : une prolepse ou une anticipation : un élément du futur qui est apporté avant des
événements qui lui sont intérieur. Il y a aussi l’analepse (retour en arrière ou flash-back). Il a
aussi fait la distinction entre l’auteur et le narrateur, et le narrataire. Ce grand apport de
Genette sur la question du point de vue ça a eu des conséquences importantes.
Chapitre 3 : l’œuvre ouverte.
Perspective autotelique des structuralistes : autotelisme : centré sur soi.
L’œuvre ouverte : idée Umberto Eco. Pour lui l’œuvre n’est pas complète : le texte serait
pourvu de texte blanc : le lecteur doit le combler. L’auteur doit avoir un lecteur-modèle en tête,
un lecteur idéal qui consommerait bien son texte, qui comprendrait tout. Avec Umberto Eco on
retrouve une vraie confiance accordée au lecteur qui a pour charge de comprendre l’œuvre :
sans lecteur pas d’œuvre. Essayer de trouver les structures des œuvres, un tissu de sens et
interpréter.
L’herméneutique = science/art de l’interprétation.
I. Une nouvelle place pour le lecteur.
Après l’étude du texte seule, la lecture : l’auteur + le lecteur. Pas d’œuvre si personne pour la
lire. Cette perspective de la nécessité du lecteur on la trouve très tôt chez des théoriciens
comme Sartre : « écrire c’est faire appel au lecteur » Qu’est-ce que la littérature ? : l’œuvre
d’art/ littéraire elle n’existe que si elle est vue, lue entendue par un lecteur qui la fait exister.
Pas d’œuvre littérature sans quelqu’un pour la faire vivre. Une collaboration. Proposé par
Umberto Eco cette idée de collaboration.
Toujours Umberto Eco dans Lector in Fabula : il parle d’un lecteur coopérant. Il propose
plusieurs termes : le lecteur-modèle, le lecteur-coopérant. Une perspective intéressante de
donner du poids au lecteur : ne pas considérer que l’auteur sait et que le lecteur consomme
seulement : le lecteur a un esprit, réfléchit …
1) L’esthétique de la réception.
Jauss : le grand théoricien dans Pour une esthétique de la réception.
P161 texte 41.
Voir fiche.
Texte de Iser. Parle de créativité de lecteur : déposséder le lecteur. Le lecteur devient cocréateur
de l’œuvre.
L’école de Constance est à mi-chemin de la sociologie et de la poétique : une volonté de
comprendre le fonctionnement des genres et en même temps en étudiant le lecteur et les
lecteurs elle relève de la sociologie : une approche qui prend en compte le contexte socio-
historique et plus seulement l’œuvre en elle-même : ils vont chercher à comprendre comment
un texte est transformé par son lecteur.
3 questions qu’ils vont se poser :
- Comment les textes sont reçus par le public ?
- Comment apparaissent les structures qui guident les lecteurs vers l’élaboration dans un
sens ? qu’est ce qui dans l’œuvre programme une certaine réception chez le public ?
- Quel est, dans le contexte d’émergence des œuvres, leurs fonctions ? quelle est la
réception première d’une œuvre dans un contexte socio-historique ?
Qu’est-ce que c’est l’horizon d’attente selon Jauss ?
C’est l’ensemble de ce que l’on sait plus ou moins consciemment avant d’ouvrir un livre. Tout
ce qu’on sait sans forcément en prendre conscience en ouvrant un livre.
Qu’est ce qu’il y a dans l’horizon d’attente ?
- L’expérience préalable du genre littéraire.
- Si on s’apprête à lire une romance sentimentale : tout ce que l’on a lu avant et en
termes de thème on a une attente.
L’horizon d’attente c’est le fond culturel sur lequel se détache une nouveauté. Une innovation
littéraire va se comprendre sur la manière dont elle va bouleverser les attentes.
Ce qui fait que les auteurs vont jouer avec les attentes préalables des lecteurs pour les
surprendre. C’est ce qui peut aussi faire qu’une œuvre ne va pas trouver son public.
Texte 42.
P 164
Les éditions minuits : nouveau romancier : souvent être des romans non linéaires, novateur et
déconstruit. Alors que Gallimard : plus traditionnel pour ne pas brusquer le lecteur.
Il explique comment le contexte socio-culturel a transformé la perception de ses étudiants.
Une grande œuvre : celle qui dépasse l’horizon d’attente selon Jauss.
On n’aime pas trop quand ça nous remue au point de remettre en question nos préjugés. Les
grandes œuvres selon Jauss : celles qui ont traversé les époques malgré leur réception.
P 172.
Flaubert par son style qui se voulait impersonnel a brusqué le lectorat : ils ne savaient plus
quoi en penser. C’est au lecteur d’être capable d’en décider, c’est au lecteur de bien lire l’œuvre
pour savoir quel jugement poser dessus. Cette incertitude du jugement : quelque chose qui a
influencé les successeurs de Flaubert.
Cette idée que le lecteur change la vision du monde : le lecteur, livré à lui-même pour
comprendre l’œuvre. L’auteur ne nous donne pas le sens de l’œuvre mais fait confiance à son
lecteur.
L’auteur change le regard du monde.
Texte de Proust.
Pour lui l’écrivain est un oculiste, va apprendre au lecteur à voir le monde selon sa vision
particulière. Le véritable artiste : celui qui impose son regard, celui qui par le biais de la
métaphore nous fait voir un nouveau monde. Une bonne œuvre : ce qui modifie notre regard,
déplace notre horizon d’attente et met en présence de nouvelles attentes.
P30/31 :
Celui qui lit a une part de créativité : c’est ce que dit aussi Riffaterre. Le texte joue un rôle de
programme ou de partition. L’auteur va forcer le lecteur de faire l’expérience d’un
dépaysement ou d’une étrangeté.
12.10
Esthétique de la réception promeut la position du lecteur et on considère qu’une œuvre est une
collaboration entre lecteur et auteur. Le lecteur a une place importante parce qu’il l’actualise.
L’auteur d’un texte peut programmer certains effets. L’auteur prévoit des stratégies pour faire
un certain effet mais il ne peut pas contrôler la réception. Et si ça ne fait pas l’effet : il a raté sa
cible.
Horizon d’attente et écart de l’esthétique. Esthétique de réception va chercher à savoir à quel
point une œuvre innove. Est-ce que l’auteur a d’autre but que de plaire à son lectorat ? si oui
écart d’esthétique. Musset dans un théâtre dans un fauteuil : il fait un écart esthétique. Musset
n’a pas eu de succès au théâtre donc il a écrit une œuvre qui se lira dans un fauteuil. Il rompt
avec un horizon d’attente (en plus dans chaque acte il y a un décor diff).
Comment une œuvre est reçue à son époque ?
L’histoire des différentes réceptions. Une œuvre peut perdurer dans le temps même si on ne la
reçoit pas de la même manière. Par exemple les contes de charles perrault : écrit pour un cercle
mondain, lettré et adulte et maintenant on a des enfants qui les lisent.
II. L’œuvre comme mémoire collective.
1) Lire, écrire, c’est être accompagné.
Montaigne nous dit dans le 3 e tome des essais : « la parole est moitié à celui qui parle et moitié
à celui qui écoute » : l’esthétique de réception qui promeut la collaboration entre l’auteur et le
lecteur. Chaque œuvre d’art est un partage entre le pole de la création et pole de réception.
L’auteur lui-même quand il se met à écrire seul dans son espace, est en dialogue avec une
littérature préexistante. Tout livre porte la mémoire de la littérature précédente : que ce soit
pour la conformer ou la renouveler. Un livre toujours un héritage, un texte va recevoir et
transformer cette tradition litt. Chaque auteur et chaque lecteur a ce que Malraux a en lui une
bibliothèque imaginaire personnel = un stock de livre en mémoire de ce qu’il a lu depuis
l’enfance jusqu’à maintenant. Cette notion de bibliothèque c’est le parallèle avec le musée
imaginaire : un condensé de schéma que l’on a pu voir. Premier apport à la mémoire : tout le
monde un rapport perso et chaque livre fond commun collectif. On hérite aussi de ce que l’on
n’a pas non plus lu mais qui est suffisamment célèbre pour que l’on ait des notions. Lire les
anthologies.
Oral p111
Il développe l’idée que l’être humain, n’est pas le même que l’on nomme auteur. « La
personne qui écrit doit inventer un nouveau personnage ». L’homme qui écrit le texte n’est
qu’une projection de l’auteur. L’auteur se créait un rôle. Le personnage auteur est moins et plus
et il donne l’exemple de Flaubert. Personnage auteur ! il écrit contre un préjugé fréquent :
l’idée que l’écrivain se représenterait dans son œuvre en entier. Si l’écrivain projette des
éléments dans son œuvre, ce ne sont pas les mêmes choses. Si on lit un texte de flaubert on
aurait une image fausse : nous n’avons qu’un style qu’il a pratiqué. L’auteur est lui-même une
sorte de rôle, recouvre différentes instances.
Autre idée : il n’y a pas que l’individu auteur mais bien toute une part de collectif. Toute cette
mémoire historique et sociale qui est aussi mise dans l’œuvre et des fois à l’insu même de son
auteur.
=idée originale.
P 258 texte de vincent jouve.
3 catégories qu’ont les personnages sur le lecteur.
Jacque le Fataliste de Diderot.
P253
Rapport à la littérature, début du roman. Le personnage du roman nous touche plus que les
gens réels.
Ce que prône Proust : l’œuvre littéraire a une vertu qui est celle de vivre une vie par
procuration. Il soutient l’idée que la litt peut nous transmettre des connaissances. On va
s’identifier aux personnages et par notre expérience de lecture on va vivre en quelques heures
ce que l’on mettrait une vie, des années à vivre. Ces personnages vont nous permettre de
réussir à appréhender la réalité ou certaines expériences de la vie réelle. La littérature nous
donne une expérience par procuration, par l’identification aux personnages.
P514
Les deux des écrivains qui se mettent en position de lecteurs.
Les 3 textes celui de Proust Gracq et Flaubert : éloge de la fiction. Chaque romancier créait un
monde. Aussi ce sont des écrivains qui parlent de leur plaisir de lecture. On est dans le registre
de l’émotion. Quel plaisir elle nous apporte cette fiction. Ils peuvent aussi nous permettre de
comprendre comment la littérature nous métamorphose, elle nous transforme.
Il y a un courant de critique littéraire : la pragmatique c’est l’étude des effets qu’un texte
produit. Comment le texte programme le comique par exemple. Ce que la littérature nous fait.
Effet du texte. Le lecteur a une place importante et ça va de soit dans cette conception.
Le texte de Flaubert est à la fois court et simple : il utilise la métaphore filée avec l’ascension
en montagne. Il rend hommage à Shakespeare : lire un très beau livre ça nous fait ressentir
plus humain, nous rend plus humain. La littérature nous élève et nous rend plus digne, elle
nous rend plus spirituelle.
Ils ne disent pas des choses extraordinaires : ce sont des choses plates mais retenir cet exemple
de Flaubert.
L’idée de Gracq : la littérature est une évasion. La littérature nous diverti du quotidien.
2) L’intertextualité
« aucun homme n’est une île » John Donne épigraphe d’Ernest Hemingway. C-a-d on se
construit par rapport aux autres, notre communauté, on se façonne au contact des autres. Cette
idée on peut la transposer à la littérature. Aucun texte n’emmerge de nulle part.
Aucune n’œuvre n’est isolé parce qu’elle est écrite en une langue qui appartient à des
locuteurs, les mots nous préexistent. Avant de savoir parler la langue existe déjà. Le texte
littéraire s’ecrit dans un langage sociale et particulier qui est partagé par plusieurs personnes.
Tous les textes littéraires sont emprunt à des textes préalable. Tous les auteurs ont emprunté
des idées et des mots qu’ils vont transformer. Influence. Même le plus grand des écrivains ne
tire pas son œuvre de rien. Cette notion d’intertuextualité : c’est une ciritque qui l’introduit en
1959 : Julia Kristeva. Elle traduit le terme de Bakhtine de « dialogisme » par intertextualité. Le
dialogisme, notion de Bakhtine : c’était un formaliste russe, il a employé ce terme pour étudier
l’œuvre de Rabelais et il l’a employé dans diff critique, évolue son sens et n’a pas toujours le
même sens. Dans le texte de Bakhtine (texte 79 p 290) : l’essentiel du roman c’est qu’il fait
dialoguer diff langage sociaux. Dans un roman on va rencontrer diff langage sociaux : classe
élevé, langage élevé, et largot avec la classe sociale basse. Aujourd’hui on dirait plutôt que le
roman est polyphoniste : plusieurs voix qui s’expriment dans un roman : ça montre la diversité
sociale dans une époque, si on a plusieurs voix : on ne sait pas qu’elle est la voix de l’auteur et
sa supp cette idée de message à transmettre. Diversité de langage dans le roman permet de
dissocier l’auteur de ses personnages. Bakhtine : il y a une polyphonie dans le roman. Par
ailleurs, certains critiques don Kristeva ou Todorov, vont remplacer cette notion par
intertextualité. Intertextualité : comment une œuvre rentre en contact avec les autres œuvres
qui le précèdent. Interxtualité est le croisement dans un texte d’énoncé antérieur (les anciens)
ou synchronique (contemporain en gros). Michael Riffaterre : l’intertextualité un outil
stylistique et elle est « la perception par le lecteur du rapport d’œuvre » dans La production du
texte. Ce qui va nous intéresser c’est qu’est ce qui dans un texte provient d’emprunt à la
tradition littéraire. Qu’est ce qui transforme un patrimoine littéraire préalable. On peut voir
l’intertextualité de deux manières : 1 un principe d’exercice.
Tous les auteurs se créaient par leur souvenir de texte.
P93
26.10
Umberto Eco œuvre ouverte : une œuvre qui attend d’être réactualisé.
Pierre Bayard : un universitaire, un prof Paris 8. Il s’amuse beaucoup, il est très cultivé. Mais
en gros intertextualité.
3) L’œuvre palimpseste.
Palimpsestes : Gérard Genette. Un livre de 1982 et dans ce livre, G.G définit ce qu’il définit
comme étant la transtextualité. On n’a pas repris ce terme mais on a repris son idée : tout ce
qui met le texte en relation manifeste ou secrète avec d’autres textes (G.G). Ce terme de
palimpseste : une métaphore, le palimpseste : manuscrit médiéval qui a été pour les moines
copistes un outil de travail. Une peau de bête, et il la grattait pour l’effacer et le palimpseste : le
fait de réécrire dans l’état de ce texte. Genette prend ce terme pour évoquer l’idée qui est la
même que l’intertextualité : dans un texte il y a des sous textes. Métaphoriquement dans les
fables de La Fontaine il y a les fables d’Esope derrière. Il définit deux termes : divise
l’intertextualité : deux phénomènes : l’intertextualité et l’hypertextualité. Def de Genette :
intertextualité : la présence effective d’un texte dans un autre. Pour lui la plus évidente : la
pratique de la citation : les guillemets ou les italiques. Quand il n’y a pas ces marques
d’intertextualités : alors l’intertextualité se transforme en plagiat. Il y a une zone un petit peu
trouble entre l’intertextualité manifeste et le plagiat qui relève de ce qui est de l’allusion.
Connivence intellectuelle. Le deuxième cas que développe Genette : l’hypertextualité :
lorsqu’on a transformation de texte A en texte B. Le texte A serait l’hypotexte, le texte-source
et le texte B serait l’hypertexte. Selon Genette on a un lien de dérivation, ça marche bien ce
terme pour qualifier les réécritures. 3 types de relation d’hypertextualité : on a la parodie,
l’imitation ou le pastiche selon Genette dans ce genre de cas : on transforme un premier texte
sans forcément dire qui est ce qu’on imite. Et puis, ce qui est intéressant : cette manière de
réécrire : on passe d’un art à l’autre : aujourd’hui une série va réécrire un roman.

Chapitre 4 : Quelques grandes questions théoriques.


I. Le genre littéraire.
Marielle Macé, le texte p 79 : les genres littéraires évoluent. Ils n’ont pas une vie éternelle, sont
sujet à des changements, évoluent au cours du temps.
Texte de Pierre Glaudes et Jean-François Louette et celui de Philippe Gasparini : deux genres
qui sont en vogue et contemporain + les deux « je » et s’inscrivent dans un « nous ».
Antoine compagnon : Collège de France. Il a une chair là-bas. Le genre littéraire a été une
catégorie normative : ce qu’il faut faire pour écrire dans tel ou tel genre. Là compagnon
renverse cette théorie : non on ne créait pas à partir de prescription, le genre c’est une
compétence du lecteur, c’est le lecteur qui en fonction de sa culture littéraire est capable de la
ranger dans une famille d’œuvre. Plus le bagage littéraire est grand et plus on peut faire des
liens intertextuels. On a changé de perception du genre.
Le genre littéraire pose pas mal de problème théorique : souvent on ne sait pas à quel genre
reprend une grande œuvre. Les genres sont multiples et sont souvent contestable donc on a
une multiplication des catégories. Des genres et des sous-genres il y en a plein en littérature.
Les catégories sont utiles et permettent de la comprendre des œuvres et de la lire comme un
maillon dans une chaîne. Aucun texte n’est absolument seul dans son genre, si on veut
comprendre l’innovation d’un auteur il faut savoir dans quel fond générique il inscrit son
œuvre.
Selon le dictionnaire du littéraire : le genre désigne une classe d’objet qui partagent une série
de critères communs. Le genre a deux acceptions principales : le genre rassemble des règles de
formes, de contenus et des buts visés. La perspective prescriptive : tel texte s’écrit comme ci
comme ça exemple tragédie. Tragédie codifiée par Boileau et Aristote. Le genre regroupe des
œuvres plus ou moins stables. L’étude des genres littéraires : la poétique. La Poétique
d’Aristote. Les genres littéraires ont été codifié par Platon et Aristote. La mimésis et catharsis.
La mimésis : la représentation du réel. Selon Aristote les arts imitent la réalité, la représenté.
La fiction vise à représenter la réalité. Pour Aristote c’est une source de connaissance mais
cette imitation est condamnable par Platon. La catharsis : l’effet que produit la tragédie, la
tragédie aurait une fonction médicale/civique : purger le public/ les citoyens : les libérer de
deux émotions : la crainte et la pitié. Quand on en sort : on est libéré et soulagé. Globalement,
par la représentation mimétique que l’on peut atteindre la catharsis. On a élargi cette théorie
aujourd’hui : toute œuvre artistique. Le pouvoir libérateur de la fiction. Il y a une part floue
dans la catégorisation générique. Toujours un sujet à débat. Les arts poétiques, dès l’antiquité
vont former des genres. Les genres sont des codes sociaux, à une époque (contexte historiques)
qui évoluent donc évolutifs.
Les genres évoluent : il y en a qui apparaissent, par exemple la nouvelle avec Boccace au 14 e
siècle.
09.11.2023
Texte 108, 109 et 110.
Le signifiant : le mot ex le chat, le signifié : ce qu’il désigne, le mammifère …
Texte de Barthes :
La spécificité du théâtre : des signes para-verbaux. Il fait des distinctions : des choses qui
restent et y en a qui tournent. Ce qui tient : ce qui reste. Ce qui tourne : la parole et le geste :
de l’ordre de l’instantané. Le fait que les paroles tournent : elles passent. La spécificité du
théâtre : il emploie par rapport aux autres genres littéraires des codes para-verbaux.
Dans le théâtre : le signifiant : costume, le signifié = ce que ça veut dire, l’interprétation.
 On a une construction du sens littéraire qui ne pense pas que par le langage mais aussi
par le choix des représentations scénique. « Toute représentation est un acte
sémantique extrêmement dense ».
Toute la dimension scénique = ce qui définit la théâtralité.
Texte de Larthomas :
Le spectateur de théâtre comme si espionnait les personnages sur scène. Un langage non
spontané, tout est artificiel pourtant on a l’impression que c’est comme dans la vie de tous les
jours et pourtant extrêmement artificiel et pas naturel. Les dialogues très artificiels. Ce qui fait
l’originalité du texte théâtrale : plus poétique, plus travaillé.
Double énonciation : concept majeur au théâtre : les personnages se parlent entre eux et en
même temps ils parlent à nous. Les personnages se parlent entre eux mais s’adressent à un
public puisque représentation devant lui. Les effets sur l’interlocuteur et sur le juge. La double
énonciation : primordial dans certaines pièces, quelquefois une fausse situation, des scènes
juste pour informer le spectateur. Apparence de banalité pour s’adresser au public.
Langage totale : langage de la parole et du corps : du langage verbal et du langage para-
verbale.
Texte d’Anne Ubersfeld.
Celui qui comble le blanc du texte : le metteur en scène et le comédien. Liberté interprétative
du premier lecteur : le metteur en scène ou le comédien.
1e spécificité : polyphonie des codes
2eme spécificité : la double énonciation
3e spécificité du théâtre : on a une auctorialité partagé.
II. La valeur littéraire.
Une œuvre d’abord une grande œuvre si elle fait preuve d’originalité, si elle propose quelque
chose du jamais vu.
Texte p 69 V.H :
Romantique et s’oppose au classicisme, aux vieux. Il faut faire de la nouveauté. Il faut
connaître les maîtres mais ne pas faire pareil. Un géni : celui qui repousse.
Qu’est-ce qu’une œuvre de qualité ?
Une œuvre qui prend son lecteur au sérieux et qui demande un effort au lecteur. Une œuvre
qui vise à l’intelligence du lecteur et ne le prend pas pour un idiot, demande un effort
d’adaptation.
Autre élément : son intemporalité. En gros tous les classiques se valent. Un classique c’est en
général une œuvre du patrimoine culturel et une conception où on met tous les classiques à
égalité, ex Proust et Sophocle, même pied d’escale.
P216
16.11
Texte 7. Hans Robert Jauss
Art qui flatte le public : art culinaire = quelque chose qui ne demande pas d’effort, en gros, on
a l’art steak-frite et on a le vrai art selon Jauss qui s’apprécie au goût d’un effort. Pas facile
d’accès, qui demande d’apprendre à apprécier, par exemple : le vin. Art commercial : qui flatte
le public et répond l’horizon qui est exigé. Par exemple les romances sentimentales. Ça répond
à l’horizon d’attente le plus général. Le vrai art, on met longtemps à le digéré, à le mâcher et à
le travailler, à les ruminer.
Idée à retenir : une œuvre, digne de ce nom = celle qui déplace l’horizon d’attente et qui est
original. Ça doit gêner : trop nouveau, ça chiffonne, bouscule nos habitudes et c’est pour cela
que c’est capable de changer notre… sur le goût. Ça conforte le mauvais goût du public quand
on donne au public ce qu’il veut : donner des clichés sous une forme familière. D’autre part on
aurait ces formes qui changent l’attente, le lecteur ne sait pas quoi faire de cette nouvelle
manière de voir.
Sentir les choses autrement. Peut-être que ça a déplu mais ça incite à voir les choses
différemment. L’œuvre qui créé une esthétique : forme un nouveau goût et fait partie des
classiques. Elle déplace l’horizon d’attente. Après avoir lu Flaubert on n’a plus l’attente moral,
l’immoralité est plus acceptée.
Ce texte reprend ce que l’on a vu dans d’autres textes. Michel Butor dit la même chose en
faisant allusion à la sous-culture. Michel Butor : un des écrivains les plus célèbre du Nouveau
Roman. Ce qu’a voulu faire le nouveau roman : bouleverser les codes traditionnels du roman et
bouleverser la langue. Disparition du personnage : elle devient une silhouette transparente,
plus un sujet de distinction. Il veut faire réfléchir à la manière dont on construit un roman,
briser l’identification du lecteur au personnage. Aussi un critique Michel Butor, aussi le
premier à avoir écrit à la deuxième personne « vous ». le but du nouveau roman : pas vous
embarquez dans une histoire mais vous faire réfléchir à la création d’un roman, des livres
intellectuels. On a un vrai déplacement d’attente et un choc dans l’horizon d’attente.
Michel Butor condamne la littérature commerciale : pour lui le critère d’une bonne œuvre : on
ne vise pas un public, tout auteur écrit pour un public mais toute grande œuvre dépasse son
public. Une grande œuvre mobilise l’intelligence du lecteur : faire éprouver une expérience
esthétique. Une œuvre littéraire digne d’intérêt produit une expérience inédite, confrontation à
quelque chose de nouveau que l’on n’a pas encore éprouvé.
Ce que dit Jauss sur le décalage de l’horizon d’attente : aussi ce que dit Proust dans le texte 46.
p176. Un grand écrivain, un grand artiste ; celui qui nous fait voir le monde d’une nouvelle
manière. Imposer une nouvelle manière de voir le monde. Cette idée que l’on retrouve dans le
texte 5. P 30 Michael Riffaterre. Une œuvre de qualité vous force à voir le monde autrement.
Les textes se répondent au fur et à mesure. L’idée qu’une œuvre bouleverse notre vision des
choses et nous transforme.
Oral. 55 p211
Ce texte rejoint le texte de Malraux. Les classiques : des textes collectifs parce qu’ils
appartiennent aux patrimoine culturel et mondial aussi pour Malraux. La durée la qualité et
l’utilité : un ouvrage rentre dans la mémoire collective. Une œuvre on a toujours l’impression
de la relire lorsqu’elle fait partie de la mémoire collective. Une découverte et une redécouverte.
Les classiques supportent des compréhensions différentes.
P216
Souvent aujourd’hui on prône une lecture actualisante des classiques : elle est bien que si elle
plaît à notre temps. Là Proust : si on apprécie ses lectures c’est parce qu’elles nous plongent
dans le passé : la beauté des réminiscences que l’on retrouve dans l’enfance. Chez Proust il y a
se rappel du passé dans le présent, ce qui nous plait aussi c’est que Racine ne parle pas la
même langue que nous. Une position assez marginale.
La question du genre et de la valeur littéraire : se rejoignent, pour Jauss une grande œuvre
c’est celle qui créait un écart esthétique et ça se passe aussi dans un remaniement générique :
on va faire évoluer le genre.
III. L’interprétation des œuvres.
La critique peut se situer du côté du texte et du contexte. On peut se positionner du côté de
l’auteur, de la création ou du côté de la réception donc du lecteur. On a également vu qu’un
critique pouvait adopter deux positions : chercher une forme d’objectivité (structuraliste) ou
chercher une forme de subjectivité. Une question que l’on n’a pas traitée : la question de
l’échelle de l’analyse de l’œuvre : ou bien lecture globale et on va la travailler globalement. Ou
bien, on peut considérer que la micro-lecture (une lecture d’une seule page) peut nous dire de
la question de la création de Proust. Les critiques qui s’intéressent à l’interprétation de l’œuvre
sont à l’opposé de la critique formelle et structuraliste. On a des critiques qui on fait le
reproche au structuraliste de perdre le plaisir du texte. Ne sert à rien de chercher l’objectivité
parce que le critique toujours des parties pris. Préférable en tant que critique d’assumer son
point de vue.
Aujourd’hui on est dans une conception : être capable de décrire une œuvre (structuralisme)
mais ça ne sert à rien de faire de la description s’il n’y a pas interprétation.
a) Les critiques interprétatives.
Après les excès des structuralistes, il y a des critiques qui ont prôné leur subjectivité et on fait
évoluer leur critique dans un art de l’interprétation. Pas deux étapes successives, on a des
approches structuralistes interprétative : et on passe de l’une à l’autre.
Critique Essayiste, que l’on appelle aussi une critique créatrice, parfois on se demande si la
critique littéraire est un genre littéraire, des gens qui écrivent bien et pas trop jargonnant. On a
notamment quelqu’un qui a beaucoup compté dans les études littéraires : Jean-Pierre
RICHARD : Micro-lectures = ça éclaire un écrivain, va écrire sur tel aspect d’un écrivain et le
fait avec son goût littéraire, écrit sur des auteurs qu’il aime et dont il veut révéler la beauté à
ses lecteurs. Un autre ouvrage : Poésie et profondeur (1955) = il réclame une citrique de la
profondeur : position forte. Décrire de façon structuraliste : trop formel, on reste à la surface.
Prône une critique qui plonge dans l’œuvre et ne pas rester à la description de l’œuvre.
Autre auteur important : Jean STAROBASKI : l’école de Genève. Ce qu’il faut retenir : ils ont
essayé de faire une critique thématique. Il cherche à dégager des thèmes qui seraient spécifique
à tel auteur, tel ouvrage : à partir d’un thème on va pouvoir percer ce qui fait l’originalité
d’une œuvre et d’un écrivain. Le but, être capable de mettre le doigt sur l’imaginaire de
l’écrivain. Les thèmes qui reviennent dans l’ensemble d’une œuvre d’un écrivain. Cette critique
interprétative : on l’appelle critique thématique, essayiste, critique de l’imaginaire (puisqu’elle
cherche à identifier des thèmes qui relèvent de l’imaginaire d’un auteur.
23.11.2023
Structuralisme : pas avant tout un courant d’interprétation, ils ne se définissent pas comme ça,
le meilleur du structuralisme quand Barthes ou Genette ajoutent à une description très
formel … la réception et l’interprétation : ce sur quoi ils se sont surtout appuyés.
Problème de réception, problème du genre de l’œuvre.
p.192 ; texte de jean Rousset : un structuraliste qui fait de l’interprétation.
Toutes les écoles critiques vu depuis le début de l’année ; le structuralisme, l’école de
Constance (théorie de la réception) = les deux qui sont vraiment importantes à saisir et retenir.
Les formalistes (russe) ont précédé le structuralisme, au début du XXe siècle tandis que le
structuralisme début années 50.
La poétique : une des branches du structuralisme et purement littéraire tandis que le
structuralisme a touché toutes les branches sociales.
Ce qu’on a aussi mentionné : la sociologie des littératures (ça découle et en lien avec la théorie
de réception qui s’appuie sur le contexte sociologique) une approche sociologique (Bourdieu).
Aussi une approche psychanalytique. La critique génétique : consiste à aller voir les brouillons
d’un écrivain et étudier ce qui a changé entre les brouillons de l’écrivain et ce qui a été changé
dans l’œuvre. Regarder les étapes de la création littéraire (Pierre Marc de Biasi).
Rousset : structuralisme, les indices : le texte seul pas le contexte, le texte seul suffit. Si
quelqu’un dit texte : structuralisme. Quand il y a du jargon, un désir de nomination, d’inventer
des concepts : structuralisme. Interprétation. Le titre ! si on parle de forme : formaliste et
structuraliste.
Il préconise une lecture des formes, une étude du texte et non du contexte et il dit qu’il ne faut
pas dissocier le fond et la forme. Il préconise quelque chose d’important : fin p 194 : une
lecture globale du texte : ça s’oppose à l’étude d’un extrait (micro-texte). Une lecture
thématique aussi. La critique thématique, souvent du côté de la critique de l’interprétation.
p.194 : la phrase que l’on doit retenir : être sensible à la nouveauté que l’on percevra dans
l’œuvre, il ne faut pas arriver avec des idées préconçues. Qu’est ce qui me surprend, qu’est-ce
que je vois ? ne pas partir avec des préavis. On invente avec ce que l’on trouve, on ne calque
pas.
Rousset préfère parler de l’intention du texte et non pas l’intention de l’artiste. C’est l’œuvre
qui parle.
b) L’acte critique, un acte herméneutique.
Herméneutique : l’interprétation des œuvres. Tout ce qui se rapporte au sens de l’œuvre.
Herméneutique : une discipline très ancienne (antiquité) ça vient du grec, s’est forgé sur le
nom grec Hermès. En gros on l’a attribué au grec Hermès, le messager des dieux et l’interprète
des dieux et des hommes. Herméneutique : art d’interpréter les textes, les messages. C’est la
discipline par excellence de l’interprétation : il y a quelque chose à décrypter. Pourquoi il faut
interpréter les œuvres ? plusieurs messages dans une œuvres : des signes polysémiques.
L’œuvre est polysémique/plurivoque : elle a plusieurs sens. Aussi pour rapprocher ce qui est
éloigné de nous : qu’est-ce que ça voulait dire. A partir de Montaigne on considère que c’est
Moderne. Les rapprocher de nous, le déracinement culturelle ou linguistique qu’on leur fait
subir.
D’où ça vient ? l’idée que sous un texte, se cache un sous texte, cette idée a pris son essor au
Moyen-âge, c’est développé l’herméneutique de 2 manières différentes. Aujourd’hui les gens
qui se prévalent de l’herméneutique, ce sont les interprètent des textes religieux. Le texte
religieux parle sous forme symbolique et comment ça se traduit en notre époque. Le deuxième
grand lieu de l’herméneutique : la philosophie. Cf l’allégorie de la caverne. L’idée c’est qu’il
faut se détacher des clichés pour se tourner vers le soleil. Deux endroits principaux où le
langage est réputé avoir plusieurs sens : le texte religieux et le texte philosophique.
Pour le texte religieux : ce sont les érudits du moyen-âge qui vont avoir la mani de faire
l’herméneutique des textes religieux. Pour les savants du moyen-âge il y a 4 sens dans les
textes : -le sens littéral (ce que ça veut dire, ce qui vise le réel, quand ça renvoie sans ambiguïté
au matériel), -le sens figuré, sens allégorique (Le roman de la Rose, le perso doit aller récupérer
une fleur), - sens tropologique, - sens anagogique (ce qui arrivera lors du moment de
l’apocalypse). Pratiquer l’herméneutique des textes : lire entre les lignes.
Dictionnaire du Littéraire :
L’herméneutique engage un travail d’interprétation ; elle suppose que les signes et les discours
ne sont pas transparents et que derrière un sens patent reste à découvrir un sens latent plus
profond ou plus élevé, c-a-d dans notre culture, d’une plus grande valeur.
Patent : évident, ce qui est évident. Latent : on sait que c’est là mais ce n’est pas forcément dit
clairement.
Le fait de bien interpréter un texte : entendre le sens musical. Un chef d’orchestre interprète.
Yves Citton : une lecture actualisante. Important de donner un coup de neuf aux vieux livres.
Présuppose que le lecteur a un droit et une main sur l’œuvre.
c) L’écueil de la surinterprétation.
Pour résumer : à la fin du 19 e et début 20e : expliquer un texte ça voulait dire comprendre ce
que l’auteur voulait déposer en lui : la perspective de saint Beuve. Comprendre un texte =
comprendre les intentions des auteurs. Dans les années 80 qui ont été marqué par « la mort de
l’auteur » : Barthes, à partir du moment où on a promu le lecteur comme essentiel à
l’émergence d’un texte ; on a donné un pouvoir au lecteur. On n’en a plus rien à faire de ce que
l’auteur a à nous dire mais ça nous ouvre une porte : le problème de donner le choix au lecteur
de voir ce qu’il veut en l’œuvre. Un texte peut-il recevoir tous les sens que l’on a envie de lui
donner ? La réponse est non. Mais ça a énormément fait débat. Stanley FISH : universitaire
américain qui est partisan de la déconstruction (un courant qui est incarné par Derrida : une
théorie française qui a eu énormément de succès aux Etats-Unis). Stanley Fish rapporte une
anecdote : noms sur le tableau et demande à ses élèves de l’interpréter. Suite à Fish, Umberto
Eco a cherché à limiter cette tendance. Umberto Eco : œuvre ouverte, blanc dans l’œuvre. Le
lecteur ne peut pas faire dire n’importe quoi à un texte. Il a développé le concept de sémiosis
illimitée : une œuvre supporte plusieurs interprétations, indéfiniment interprétable mais pas
pour ça qu’on peut tout interpréter n’importe comment.
30.11
Le lecteur pas le droit d’interpréter n’importe comment les textes. Toutes les interprétations ne
se valent pas. Umberto Eco : a force de donner trop de droit au lecteur on refait la même chose
que ce qu’on faisait avant. Il faut réguler. Le véritable auteur, quand il est vivant : il a des
choses à dire, il a le droit de dire « non je n’ai pas voulu dire ça » ou à l’inverse. Umberto Eco a
dégagé 3 interprétations qui se regroupent : -intento auctoris ( intetntion de l’auteur) – intento
lectoris (intention du lecteur) – intentio operis (intention de l’œuvre) : intersection entre
l’auteur et le lecteur et selon l’école de pensée on va privilégier l’un ou l’autre. L’intention de
l’œuvre ça reste une hypothèse que l’on construit et qui varie avec le temps et qui varie en
fonction du lecteur. Est-ce que ce que je dis c’est vrai ? si on avance une idée : avoir des
preuves : pour Umberto Eco la meilleure manière = être constamment en dialogue avec le
texte.
d) La mise en scène comme interprétation du texte théâtral.
Voir les textes p 425.
Le décor lui-même donne une interprétation de la pièce de théâtre.
Les textes les plus importants :
On a accusé les auteurs d’être immoraux, les auteurs ont été obligé de justifier le fait d’écrire
pour éduquer les gens. Au 17e siècle : classicisme, la littérature pervertis. Molière : la comédie
sert à corriger les mœurs et à faire réfléchir. Pour Victor Hugo la littérature a une mission
éducative. Pierre-Aimé Touchard p 463. Il résout cette querelle : la littérature pour lui si on
éprouve du plaisir devant le théâtre et les méchants dans les fictions = parce que ça nous fait
conscience de nos virtualités. Plutôt de faire semblant que l’homme n’est pas capable de faire
du mal : le représenter = nous en libère de manière partielle et provisoire, ça purge. Les
hommes et les femmes ont des pulsions et par l’art on peut éprouver ce qui est interdit par la
morale et ça nous fait aussi du bien de franchir des limites que l’on n’a pas le droit de franchir
dans le réel. Le théâtre parce que c’est vivant il est particulièrement libérateur comme genre.
Cette libération des sentiments.
P379 : Starobinski sur la poésie : important.
Il nous dit que depuis la révolution copernicienne, depuis que les mathématiques et la physique
a changé la vie des hommes : il n’y a plus que la littérature qui habite le monde. La science
permet de nous soigner, la technique et la science ont amélioré nos conditions de vie et ont
posé la question du comment et non pas du pourquoi mais plus que la littérature et la
philosophie pour se questionner sur le pourquoi. Au lieu d’oublier le monde, de penser
qu’efficacité on pense à beauté du monde.
07.12
Partiel 18 décembre :
RNE ET RSE : des questions de cours type définition …
Une question de réflexion générale : articuler des connaissances qui viennent du cours et de
nos lectures
= gérer notre temps.
Et 2 autres questions de réflexions.
Les concepts nécessaires :
La catharsis, et comment reprises chez les contemporains : le roman, le théâtre, comment on se
l’est réapproprié.
Savoir ce qu’est le structuralisme et l’esthétique de la réception.
Relire les chapeaux introductifs de tous les chapitres.
Deux questions importantes en théories littéraires : la question du lecteur et la question de
l’auteur.
A quelle dignité littéraire la critique peut-elle prétendre ?
I. Permettre de comprendre les œuvres
II. Comprendre le sens profond de l’œuvre et s’enorgueillir de passer intelligemment
les grands textes
III. Genre littéraire. / le critique jamais aussi bien que l’écrivain.
SUJET 1 : « L’objet de la critique est d’apprendre aux hommes à juger contre leur goût. »
Pour le partiel : être capable de faire l’analyse du sujet : définir les mots clef et leur définition :
le problème dégagé par cette citation c’est ça. Montrer les enjeux de ce problème théorique en
prévoyant une mini dissert. Une référence critique par partie. Mais surtout comprendre les
enjeux.
Ici le problème « contre ».
Brunetière : écrivain du 19 e, positiviste, un critique académique, littérature L majuscule. 1890 :
une citation de cette époque ne dit pas forcément la même chose qu’une critique de notre
époque. En amont de la théorie de réception. Faire attention à qui écrit et quand il écrit.
Quel est le but de la critique : le rôle de la critique apprendre aux hommes de juger contre leur
goût. Un critique littéraire : qui se demande la critique à quoi ça sert.
Problème de la fonction de la critique, le but de la critique. Que veut dire la critique : il propose
une définition. Pour lui la critique en 1890 : c’est juger les goûts.
L’intérêt non pas : moi j’aime, mais expliquer pourquoi on aime. Il nous dit que le critique va
nous apprendre à dépasser l’impression première, dépasser notre pure subjectivité. Le critique
doit nous aider à dépasser une vision spontanée et naïve quitte à nous faire aimer quelque
chose que l’on n’aimait pas.
Le but de la critique selon lui : dépasser nos aprioris.
Les références que l’on peut utiliser pour montrer que la critique : dépasser ce premier stade de
naïveté : Brunnel en fin de partie I. Baudelaire : la critique partiale et subjectivité assumée.
Buttord : un vrai livre pas de la littérature commerciale.
Quelque chose de très intéressant : la critique : idée d’effort sur soi, un effort que l’on peut
faire accompagner. Un effort, ne pas rester dans la littérature passive.
En grand deux : le critique a pour objectif de former notre goût et l’enrichir. Nous affiner et
nous raffiner. On est plus fin. Réhabiliter le goût. Conscientiser nos goûts. Texte Thibaudet.
L’ouverture et l’altérité.
Texte 23 p 93. P 199 texte 52. : POUR LE PARTIEL !!!!!!!!!!!!!!!!
Sujet 2 : question de temporalité et sens des œuvres. Théorie de la réception. Alerte contexte :
genette poéticien qui s’intéresse au sens des œuvres.
Les choses à voir : une opposition entre temps défini de l’écriture
Ce qui est intéressant pas de regarder combien de temps prend à l’écrivain de faire l’œuvre :
mais le temps de la lecture : combien de fois ça dure et combien de fois interpréter. L’aspect de
mémoire collective qui travaille tout œuvre. Esthétique de la réception. Calvino avec question
des classiques. Le chapitre du cours sur la culture : Malraux qui parle de bibliothèque et de
musée imaginaire : en gros la mémoire que tout lecteur a en venant à la lecture d’une nouvelle.

Vous aimerez peut-être aussi