Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
a- La critique à priori :
Lorsque ces lecteurs professionnels font reposer leur jugement sur un ensemble
de règles finies qu’ils tentent imposer leur violenté est de régir la création. Grâce
à ces qualités intellectuelles, le critique en qui Boileau voit « un senseur solide
et salutaire que la raison conduit et le savoir éclaire » (l’art poétique 1674), se
croit capable de guider les artistes au siècle des lumières, des fontaines exaltent
encore cette idéal de critique éclairée en défendant la supériorité sur l’écrivain,
celui que Baudelaire appelle « doctrine du Beau » (exposition universelle 1855)
rend ces arrêts au nom des règles 17, mais aussi du bon gout 18 , ou d’une
doctrine politique, morale voire religieuse (19 et 20), cette critique est
classificatrice, à chaque genre ses règles d’écriture, ses auteurs et ses œuvres
accèdent au statut de chef d’œuvre.
b- La critique à posteriori :
Cette critique se veut plus souple, plus subjective, plus relative, il s’agit de
théoriser ses impressions personnelles pour évaluer les qualités intrinsèques,
d’une œuvre et son originalité par rapport à son horizon social et culturel, c’est
la tache qu’assigne Michel Butor aux journalistes contemporains qui se doivent
être non des contrôleurs mais des prospecteurs.
C’est une critique qui se place du coté de la création , permet en partie de palier
les carences de la critique de jugement, au dogmatisme succède alors un certain
relativisme dont Rémy de Gourmont nous donne un exemple dans sa « préface «
L’art de juger, de gouter et d’expliquer les œuvres
au premier livre des masques 1987 « nous devons admettre autant d’esthétique
qu’il y a esprits originaux et les juger d’âpres ce qu’elles sont et non d’après ce
qu’elles ne sont pas » ce qu’on a appelé critique créatrice, se caractérise par la
prédominance chez celui qui se veut écrivain, à part entière. Ces mots clés sont :
liberté, créativité, relativité. Cette critique la, elle se peut subdiviser en critique
d’identification et en critique impressionniste.
b- La critique impressionniste :
Quant aux deuxièmes, Barthes ne conçoit pas la critique comme un art de juger
ou une capacité de découvrir des vérités, mais comme une activité intellectuelle
qui engage profondément celui qui s’y adonne, ni dogmatique, ni scientifique.
Elle réside dans « le dialogue de deux histoires, et de deux subjectivités, celle
de l’auteur et celle du critique ». Néanmoins, « ce dialogue est égoïstement tout
entier déporté vers le présent : la critique n’est pas un hommage à la vérité du
passé, ou à la vérité de l’autre, elle est construction de l’intelligible de notre
temps » (Roland Barthes. qu’est ce que la critique. In Essais critique. P 257)