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UNIVERSITÉ D’ÉTAT D’HAÏTÏ

Faculté des Sciences Humaines

Communication Sociale

Session: Novembre 2023 - Mars 2024

Cours: Appréciation de l’art

Professeur: Edric Richard RICHEMOND

Horaire: Lundi¸ 13h-16h

Titre du devoir: Résumé de l’ouvrage intitulé Esthétique de la Communication¸ écrit par l’auteur
Jean Caune ; et Commentaires du concept Esthétique tiré du livre de Jean Caune

Présenté par : Ralph Thierry CADET

Remis le mardi 30 janvier 2024

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Résumé de l’ouvrage intitulé Esthétique de la Communication

L'esthétique de la communication de Jean Caune est utile pour comprendre notre société, qui fait
des phénomènes d'expression, un sujet important, mettant en évidence des dispositifs de
réception, atteignant la sensibilité du citoyen. Son livre, traite en ce sens ce qu'il appelle
l'expérience esthétique.

Il s’agit en effet d’un ouvrage qui met en relief deux concepts clés, à savoir l’esthétique et la
communication. L’Esthétique de la Communication, c’est un parcours sur l’art et ses principes,
qui relate en quelque sorte le rôle de la communication dans l’expression de l’art, de
l’interprétation de cet œuvre d’art¸ de l’image projetée, entre autres¸ le tout pour une esthétique
dans l’action de communiquer.

Tout au long des 65 pages du livre, l’auteur Jean Caune qui développe ces deux concepts et bien
d’autres notions encore dans le texte, ainsi que leurs divers aspects, a tenu à expliquer toutes les
nuances qui rentrent dans leur définition¸ tout en détaillant certains points spécifiques¸ et surtout
dans ce qui en fait leur fondement.

Au prime abord, il est question pour l’auteur de faire le point sur la notion de communication, en
évoquant sa dimension sensible, au regard de l’art en tant que concept ou objet d’étude. L’œuvre
d’art, écrivait Jean Caune, témoigne de la vie imaginaire des hommes. Jean Caune, dans ce
même esprit¸ fait référence plusieurs fois dans l’ouvrage aux facteurs qui mettent en lumière les
propriétés de l’art, qui s’exprime par la sensibilité¸ et autres genres d’expressions courantes. Plus
tard, dans ses analyses¸ le professeur Caune évoquera la question dite de la raison sensible.

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Dans un autre registre¸ Jean Caune évoque la question de l’activité esthétique. Dans cette partie¸
il aborde l’extension de l’activité esthétique, estimant que : de par leur pouvoir de signification et
leur capacité à provoquer adhésion, rejet, identification ou évasion, les œuvres d’art, sont des
objets culturels par excellence.

Selon le professeur à l’Université Stendhal, les œuvres peuvent faire naitre un sentiment
d’appartenance à la communauté. Sur cet aspect, Jean Caune avance très clairement comment il
est tout à fait normal de montrer sa préférence pour tel œuvre, plutôt que tel autre, et ce faisant, il
fait valoir que cela s’exprime par des signes extérieurs, comme on vient de le mentionner.

De plus¸ le professeur Jean Caune met l’accent dans cet ouvrage sur la communication
esthétique. Il profite pour évoquer les multiples phénomènes qui font appel à l’influence du
sensible¸ telle qu’elle se donne à voir dans la structuration de son espace d’expression, en
particulier le journal, la réunion ou le congrès. La communication participe grandement à
l’image qu’on se fait de la chose. Elle s’assure de son rayonnement, de sa valeur, et surtout
envoie un message clair au public, dont l’objectif est de provoquer une réaction dans le bon sens.

Concernant la subjectivité¸ l’auteur se propose de faire une réévaluation du concept. Jean Caune,
pense que pour parler d’objet d’esthétique¸ il faut suivre la conduite des gens. Il cite en ce sens
Marcel Duchamp ¸ et ses successeurs¸ qui affirment que l’art est devenu également non
esthétique.

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En outre¸ le professeur a évoqué les fonctions de la communication dans leur dimension
esthétique¸ faisant référence à un linguiste très connu en l’occurrence Roman Jakobson. Celui-ci
propose d’étudier la forme poétique dans la perspective des effets qu’elle cherche à produire et
des moyens qu’elle utilise. Aussi¸ les différentes fonctions¸ selon Jakobson sont les suivantes¸ à
savoir: la fonction expressive ou la fonction émotive¸ la fonction conative¸ la fonction
poétique¸ la fonction phatique ¸ la fonction métalinguistique¸ et la fonction référentielle ou la
fonction cognitive.

Selon Jakobson¸ il existe deux axes du langage. Contiguïté et similarité. Ce sont¸ selon
Jakobson¸ deux altérités du langage.

Pour faire suite à l’approche de Roman Jakobson en lien avec le langage¸ place maintenant aux
théories de la communication et l’influence sensible¸ qui de l’avis de Jean Caune revête d’une
importance capitale. Il s’agit¸ selon l’auteur du livre¸ de faire le point sur la place donnée au
signe par les courants théoriques de la communication. Il va donc¸ dans ce cas-ci se référer à la
linguistique et à la sémiologie¸ en mettant en avant la définition proposée par Saussure.

Le signe linguistique¸ selon Saussure¸ est l’union du concept et d’une image acoustique. Et
d’ajouter : on peut donc concevoir une science qui étudie la vie des signes au sein de la vie
sociale; elle formerait une partie de la vie sociale et par conséquent de la psychologie générale
[,..]. Elle nous apprendrait en quoi consistent les signes, quelles lois les régissent. Par cette
définition¸ selon Jean Caune¸ Saussure favorise la création de la sémiologie comme une science
à part entière. Il est important de signaler¸ dans le contexte de ces théories sur la communication¸
qu’il a été démontré par des exemples qu’elles ont aussi leurs limites.

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In fine¸ le professeur Jean Caune a pris le soin de mettre en évidence les phénomènes sensibles et
la fonction signifiante, à partir du phénomène de l’expression¸ peut-on lire dans le texte. Grosso
modo¸ il offre une présentation oblique des théories et des concepts de la communication, avant
de souligner une autre question traditionnelle, mais cruciale, à savoir la philosophie de l’art.
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Commentaires de deux concepts clés¸ l’Esthétique et la Communication tirés du livre de


Jean Caune

L'esthétique de la communication de Jean Caune est utile pour comprendre notre société, qui fait
des phénomènes d'expression, un sujet important, mettant en évidence des dispositifs de
réception, atteignant la sensibilité du citoyen. Son livre, traite en ce sens ce qu'il appelle
l'expérience esthétique.

Outre Jean Caune¸ plusieurs autres auteurs ont penché sur la définition du concept Esthétique.
C'est le cas notamment d'Emmanuel Kant, mais aussi d'Edmund Burke.

Selon un document consulté sur le net, l'esthétique kantienne, très technique , dans son
expression, considère que " la pensée critique offre une reformulation en profondeur des grandes
questions du temps", soulignant les notions du sublime, et du beau, repris notamment dans les
œuvres des Lumières, faisant référence au XVIIIe siècle .

Dans son livre Critique de la faculté de juger1¸ Kant¸ définit en fait l’esthétique comme le lieu où
la sensibilité retrouve son harmonie avec l’entendement sans s’y soumettre ¸ sans se
conceptualiser dans les règles à priori : c’est l’imagination à l’œuvre. Il le définit aussi comme
une «représentation de l'imagination qui donne beaucoup à penser, sans pour autant qu'aucune
pensée déterminée, c'est- à-dire qu'aucun concept, ne puisse lui être approprié et, par conséquent,
qu'aucun langage ne peut exprimer complètement ni rendre intelligible»2.

Dans ses écrits¸ Kant3 affirme que le jugement esthétique est subjectif ; " c'est un jugement
réfléchissant, susceptible de varier d'un sujet à l'autre, et qui s'oppose par là au jugement logique,
déterminant, lequel, reposant sur des concepts, est invariable". Il4 déclare que « chez tous les
hommes, les conditions subjectives de la faculté de juger sont les mêmes » ; sans cela, « les
hommes ne pourraient pas se communiquer leurs représentations et leurs connaissances ». D'où
l'affirmation : « Est beau ce qui plaît universellement sans concept».

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1 https://www.universalis.fr/encyclopedie/critique-de-la-faculte-de-juger/ ¸ consulté le lundi 29
janvier 2024
2 https://www.cairn.info/revue-internationale-de-philosophie-2002-2-page-259.htm ¸ consulté le
lundi 29 janvier 2024
3 https://www.universalis.fr/encyclopedie/esthetique-histoire/5-l-esthetique-de-kant/
4 https://books.openedition.org/pur/181701

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Dès lors, selon Kant. « ce ne sont ni des règles ni des prescriptions, mais seulement ce qui ne
peut être saisi à l'aide de règles ou de concepts, c'est-à-dire le substrat suprasensible de toutes nos
facultés, qui sert de norme subjective ».

Selon le philosophe allemand, " dire que quelque chose est beau, c'est faire appel à cette
exigence, à cette possibilité de partage où l'indicible (l'absence de concept, comme on dit) repose
néanmoins sur une communion des esprits doués d'entendement. Le beau revendique cette
communauté d'assentiment".

Pour Kant, l'esthétique est aussi le lieu où la sensibilité retrouve son harmonie avec
l'entendement sans s'y soumettre, sans se conceptualiser dans des règles a priori : c'est
l'imagination à l'œuvre, peut-on lire sur un site rapportant les propos d'Emmanuel Kant.

Toujours, selon Kant5, " la faculté de représenter des Idées esthétiques est le génie. Mais le génie
est lui-même un présent de la Nature : c'est donc la Nature qui se révèle dans et par l'art ; et elle
ne se révèle jamais mieux que dans l'art, dans l'unicité des œuvres du génie".

Dans la même veine, se pose cette question, " comment expliquer l'alliance paradoxale du plaisir,
caractéristique du sentiment esthétique, et de ce qu'Edmund Burke, dans sa recherche
philosophique (1ère édition 1757), appelait le « terrible » " ? C'est que, selon ce texte, le beau
réalise l'harmonie des facultés, le sublime, défi par l'informe, l'infini, à l'imagination (...).

Car, en fait: « L'étonnement qui confine à l'effroi, l'horreur et le frisson sacré qui saisissent le
spectateur à la vue de masses montagneuses s'élevant jusqu'au ciel, de gorges profondes où se
déchaînent des torrents, de solitudes plongées dans l'ombre et invitant à la méditation
mélancolique, etc., ne provoquent pas véritablement la peur chez le spectateur puisqu'il se sait en
sécurité ».

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https://www.erudit.org/fr/revues/hphi/1993-v4-n1-hphi3178/800934ar.pdf

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Sachant en effet que l'esthétique " se rapporte à la connaissance ou au sentiment du beau", c'est
de bon ton donc que Jean Caune dans son livre a tenté de mettre en avant la relation entre
phénomènes sensibles et le phénomène de l'expression. En effet, son ouvrage présente les
théories et concepts de la communication, à partir des phénomènes sensibles.

La définition fournit par Jean Caune dans son ouvrage ainsi que celle attribuée par Emmanuel
Kant ont le mérite de poser toute la problématique qu'il y a derrière la question de l'esthétique et
notamment de l'esthétique du beau. C'est comme pour montrer en fait qu'il n'ya pas une
définition simple de l'esthétique. C'est toute une philosophie.

La Critique de la faculté de juger de Kant poursuit une ligne de pensée en faisant du goût et des
jugements auxquels il donne lieu quelque chose d’universel.

L'un comme l'autre, a fait le tour de la question, mais toutefois l'analyse de Jean Caune, tient au
fait de mettre l'accent sur des aspects plus spécifiques de la question, comme le fait de
développer les différents aspects de la communication qui intervient dans l'esthétique.

Le phénomène esthétique ne se manifeste plus seulement dans l'ordre de l'art, il concerne de


multiples domaines de 1'activité et de l'expérience humaine. Les formes artistiques ne sont plus
seules elles témoignent de la vie psychique, et mettent en jeu I ‘imaginaire¸ écrit Jean Caune.
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WEBOGRAPHIE

https://www.universalis.fr/encyclopedie/critique-de-la-faculte-de-juger/ ¸ consulté le lundi 29


janvier 2024
https://www.cairn.info/revue-internationale-de-philosophie-2002-2-page-259.htm ¸ consulté le
lundi 29 janvier 2024
https://www.universalis.fr/encyclopedie/esthetique-histoire/5-l-esthetique-de-kant/
https://books.openedition.org/pur/181701

https://www.erudit.org/fr/revues/hphi/1993-v4-n1-hphi3178/800934ar.pdf
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