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AVANT-PROPOS

La spécificité de cet ouvrage est de pouvoir répondre aux différentes difficultés et


attentes des élèves de classes de Terminales Sciences expériences et Mathématiques. Il
ne sera jamais être l’œuvre d’un être parfait, mais candidat à la sagesse, à l’érudition
efficace pour s’inscrire enfin dans l’émergence de la science en particulier et la
philosophie étant une science de lexique. Comprendre cette dernière équivaut à
explorer activement sans préjugé les documents relatifs aux programmes concernés,
aux aspirations personnelles et aux réalités de la vie sociale.

Ainsi, je suis ouvert à vos critiques, suggestions et remarques car oser de son
entendement pour réaliser une œuvre scientifique ne peut être sans spécificités voulues
par le monde scientifique.

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Option : Sciences sociales
PROGRAMME DE PHILOSOPHIE

NIVEAU : TERMINALE

THEME 1 : Esthétique

A .DEFINITIONS ET ETUDES DE NOTIONS

a. Esthétique
b. Art et Artisanat
c. Beau et Laid
d. Le Beau naturel et le beau artistique
e. B. ETUDE DES DIFFERENTES FORMES D’ART :
 Classification traditionnelle
 Architecture
 Sculpture
 Peinture
 Musique
 Danse
 Littérature
 Cinéma
 Classification moderne
 Arts plastiques
 Arts phonétiques

C. LES COURANTS ARTISTIQUES ESSENTIELS

Le Réalisme

 Le Surréalisme

D. L’ART AFRICAIN ET SES FONCTIONS

 Fonction esthétique
 Fonction politique et sociale
 Fonction ludique et pédagogique
 Fonction thérapeutique
 Fonction symbolique et magico-religieuse
 Fonction commémorative et communicative

E. ETUDE COMPARATIVE DES FORMES D’ART

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THEME 2 : LES PROBLEMES DE LA PHILOSOPHIE MORALE

a. Etat-Droit-Morale
b. Les grandes conceptions de la vie morale (morale utilitaire, morale de sentiment
et morale rationnelle)
c. Droits de l’homme et droits des peuples
d. Liberté-Démocratie-Bonne gouvernance

THEME 3 : Epistémologie

1-Définition et objet

2-Les sciences de la nature

A- L’objet des sciences de la nature


B- La méthode des sciences de la nature
C- Faits-Lois-Théories

1- Causalité-Déterminisme-Finalité

2- Les sciences humaines et sociales

a- Etude comparative entre les sciences humaines et sociales


b- Les méthodes des sciences humaines et sociales

1-5-Problème de la vérité

a- Définition
b- Etude de quelques notions de la vérité :

Vérité et Erreur

Vérité et Réalité/Vérité et Mensonge.

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THEME 1 : ESTHETIQUE

INTRODUCTION

L’esthétique, comprise dans son sens traditionnel (kantien) comme l’étude


philosophique des perceptions, émotions, du beau et de l’art, recouvre un domaine de
recherche aussi ancien que la philosophie elle-même, mais la discipline est moderne,
car les grecs ne distinguaient pas quelques choses de tel qu’une esthétique dans la
philosophie .C’est donc de façon rétrospective que l’on peut parler d’une esthétique
antique comme science du beau ou science du sensible.L’histoire de l’esthétique se
développe en parallèle à l’histoire du rationalisme. Il faut dater ‘’l’invention’’ de
l’esthétique de la moitié du XVIIIe siècle dans un contexte allemand. C’est le
philosophe allemand Alexander Gottlieb Baumgarten, discipline de Christian Wolff,
qui forge néologisme « esthétique » dans l’ouvrage ‘’Méditations philosophique ‘’
en 1735 puis il l’inaugure dès la publication du premier volume de son ‘’Aesthetica’’
en 1750.

Le terme est aussi dérivé de : L’esthétisme, qui caractérise l’évaluation des valeurs
humaines du seul point de vue esthétique (selon le beau et l’agréable). L’esthétisation
(Allemand Asthétidierung), processus de transformation en réalité esthétique d’un
phénomène initialement non esthétique. L’esthète, personne sensible au beau :
L’esthéticien ; philosophe spécialisé dans la branche de l’esthétique.

A- Définitions et étude des notions


a- Esthétique :
1- Définition et objets :

Le mot esthétique est dérivé du grec aeisthésis signifiant beau ou sensation.


L’esthétique définit étymologiquement la science du sensible. Elle est une discipline
de la philosophie ayant pour vocation les perceptions, les sens, le beau ( dans la nature
ou l’art), ou exclusivement ce qui se rapporte au concept de l’art.

L’esthétique correspond ainsi au domaine désigné jusqu’au XVIIIe siècle par


« science du beau » ou « critique du goût », et dévient depuis le XIXe siècle la
philosophie de l’art. Selon André Lalande : « l’esthétique est une science ayant pour
objet un jugement d’appréciation en tant qu’il s’applique à la distinction beau et laid »,
pour Boumgarten : « l’esthétique est la science de la connaissance sensible.

2-L’objet de l’esthétique :

L’esthétique à l’opposé des autres domaines d’application de la philosophie, a pour


objet les perceptions sensorielles, l’essence et la perception du beau, les émotions ainsi
que l’art sous toutes ses formes (musique, peinture, gastronomie, etc…) et tous ses
aspects (œuvre, créativité, etc….)

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A travers son objet d’étude, plusieurs esthétiques se juxtaposent qui sont entre
autres :

a- Esthétique Générale : c’est l’esthétique théorique qui détermine les caractères


communs qui s’entrecroisent dans la contemplation des objets d’art.
b- Esthétique particulière : c’est l’esthétique pratique qui étudie les différentes
formes d’art dont l’ensemble constitue les beaux-arts.
c- L’esthétique comparée : Elle explique et établit les rapports de ressemblance et de
différence entre les arts. Exemple : L’art Africain et l’art occidental.
d- Chirurgie esthétique ou esthétique chirurgicale : elle s’occupe de la beauté
corporelle du sujet pensant (l’homme), elle s’applique beaucoup sur le visage et
elle fut adoptée en 1953.
e- La critique d’Art : le concept critique dans un sens ordinaire équivaut à un
jugement ou procès d’une action, mais dans un contexte esthétique (philosophique)
la critique consiste à étudier en profondeur ou l’examiner les œuvres en vue
d’apporter un jugement axiologique.
f- L’esthétique analytique : c’est un document philosophique apparu dans les
années 1950 dans le monde anglophone, qui étudie particulièrement des notions
liées à l’art et au goût. Ses principaux représentants sont : Goodman, Beardsley,
Weit, Danto, Margolis, Dickie, Cavell,Carroll.

B)-L’Art :

De l’antiquité jusqu’à nos jours, il serait importer d’attester sans tergiverser que
l’usage et l’étude de l’art s’avère être important dans toutes les sphères sociales y
compris le domaine économique, social, culturel, politique et environnemental. A cette
idée, évoquer l’art c’est de mentionner la sève nourricière de développement
transversal.

1- Définition de l’Art :

Du latin ‘’ars’’ signifiant savoir faire, technique, habileté. L’art est donc, une activité
dont est porteur l’artiste consistant dans la production du beau. Dans le dictionnaire
des vocabulaires philosophiques page 50, l’art est défini comme un métier.

Selon André Lalande : « l’art est toute production de la beauté par les œuvres d’un
être conscient ».

Dès lors, on peut admettre à l’art un point de départ qui est celui de la transformation
de la matière précédée de réflexion et un point d’arrivée lorsqu’on considère qu’il
aboutit à la matérialisation d’une valeur esthétique dénommée’’beauté ‘’

2-Art et technique :

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A travers leurs origines, l’art est une technique, un savoir faire, il suppose
l’apprentissage d’un certain nombre de règles et de procédés, ainsi que l’acquisition
d’une habileté. Par leurs objectifs, l’art vise le beau, la technique, l’utilité. L’art
s’oppose bien à la science, qui est un savoir théorique qu’à la pratique aveugle, ou à la
routine. En d’autre terme illustratif l’art a un caractère subjectif et la science a un
caractère objectif d’où cette assertion : « l’art c’est moi la science c’est nous ».

3-L’art et l’artisanat :

Jusqu’au XVIIe siècle, l’artiste et l’artisan sont confondus. Ce n’est qu’en 1762
(XVIIIe siècle) qu’une différenciation industrielle est réalisée pour fixer deux ordres.
Ainsi, l’artisan est reconnu comme un homme de métier, l’artiste comme celui qui
exprime le beau.

Tous deux ont certes ce point commun qui est de transformer le réel pour la création
d’une œuvre. Mais toute œuvre n’est pas de l’art ; il existe des différences qui
déterminent une réalisation comme artistique, et distingue une production comme
artisanale. La première d’entre elles nous indique que l’art ne sertà autre chose qu’à
lui-même. Il est une fin en soi, contrairement au travail de l’artisan. Celui-ci en effet se
charge de donner une fonctionnalité à la chose travaillée.

Cependant, l’artisanat s’inscrit dans une dynamique technicienne ; il participe de


l’utile.

L’artiste ne déroge pas aux conventions esthétiques, et ce respect, le positionne


socialement comme un fournisseur du beau. L’artiste n’accepte plus de pression
extérieure (règle) et l’artisan par contre agit conformément aux règles. L’artiste n’a pas
une fin explicite tandis que l’artisan a une finalité. En peu de mots l’art se distingue de
l’artisanat de par son caractère de contemplation, il donne à voir, comme le disait le
peintre Paul klée : « l’art de n’imite pas le visible, il rend visible l’invisible ».

LE BEAU ET LE LAID :

1-LE BEAU :

Le beau ou la beauté est une notion abstraite liée à de nombreux aspects de l’existence
humide.

Ce concept est étudié principalement par la discipline philosophique de l’esthétique,


mais il est également abordé en partie par d’autres domaines (histoire, sociologie, art
etc….) par définition le beau vient du latin Bellus signifiant joli, Charmant, agréable,
sublime, splendide, cutte, chouette. Le beau désigne alors ce qui suscite une émotion
esthétique, ce qui provoque en nous un plaisir administratif désintéressé. C’est dont la
vue procure une sensation agréable. Selon Platon : « le beau est associé au vrai et au

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bien ». pour Kant : Dans critique de la faculté de juger (1990) : « Est beau ce plait
universellement sans concept. » En plus, le beau est fonction d’un jugement de valeur
ou un jugement subjectif car ce qui est beau chez moi ne l’est pas impérativement
chez l’autre d’où cette assertion : « des goûts et les couleurs on ne les discute pas ».

En substance, il est à retenir que l’initiation à la beauté a trois (3) étapes : la


purification, l’ascension et la contemplation.

2-LE LAID :

Le laid ou la laideur est généralement la caractéristique opposée au beau (jugement


esthétique). Parfois le laid est une caractéristique inspirant le mépris, la
désapprobation ; dans cette conception, le laid n’est ainsi pas une valeur esthétique, et
peut être opposé au bien (jugement moral). Au sens esthétique, le laid s’oppose au
beau.

BEAU NATUREL ET BEAU ARTISTIQUE :

L’homme étant insatisfait de son identité, et de sa qualité a su se servir de la nature


pour créer sa propre beauté.

Ce fait donnant naissance à deux types de beau à savoir :

Beau naturel : c’est une beauté crée par Dieu à travers son omnipotence, son
expertise ou habileté. Cette beauté divine suscitant en nous une jouissance, émotion, se
trouve dans la nature et dans cosmos. A titre illustratif : fleur, lune, arc-en-ciel etc….

Beau artistique ou esthétique : quant à lui vient de l’homme (artiste) à partir des
données naturelles et techniques qu’il érige. Le beau artistique se manifeste à la lettre
dans les œuvres d’art comme : la peinture, l’architecture, la musique, la danse, la
sculpture………….

Entre les deux types de beauté, il reste à savoir que le beau naturel prend un ascendant
sur le beau artistique car le dernier n’est qu’une photocopie du premier dans le cadre
spatio-temporel.

SOUS THEME : LES DIFFERENTES FORMES D’ART :

Les créations artistiques sont diverses et multiples à cause d’une différenciation des
techniques empruntées, des matériaux, du temps et l’espace voire les conceptions si
distingues des artistes. Mais il ressort que les différentes formes d’art :

 L’architecture : du grec arckhe ‘’commencement ‘et tekton’’charpentier’’Wou


‘’batisseur’’. L’architecture est l’art de concevoir et de construire des bâtiments,
des édifices suivant la déontologie.

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 La peinture : la peinture est un art qui consiste à décorer ou embellir une chose
afin d’exposer une forme imagée.
 La sculpture : la sculpture est art qui consiste à combiner des sons d’une manière
systématique pour produire une mélodie instrumentale ou vocale.
 La danse : la danse est un art d’associer les mots, les expressions pour forger les
émotions et les idées significatives.
 Le cinéma : le cinéma est un art de produire les images (films).
b- CLASSIFICATION MODERNE :

Selon cette classification, il y a des arts plastiques et arts phonétiques

 Les arts plastiques : ce sont des arts qui ont pour but d’élaborer des formes
sensibles ou visibles : exemples la peinture, l’architecture, la sculpture, la
peinture………
 Les arts phonétiques : les arts phonétiques se distinguent par l’émission des sons,
ils supposent en conséquence l’audition. Exemple la musique, la poésie.

B- LES COURANTS ARTISTIQUES FONDAMENTAUX :

L’usage des différentes formes d’art a fait naitre un tas des courants artistiques y
compris :

Fauvisme, futurisme, cubisme, cobra, réalisme et surréalisme mais en guise de


nécessité, mettons un accent spécifique sur les deux derniers.

1- Réalisme : Le réalisme part de la juxtaposition de deux sens différents : Dans un


contexte littéraire, le réalisme est un mouvement littéraire apparu en France vers
1850 (XIXème siècle), né du besoin de réagir contre le sentimentalisme romantique.
Au sens esthétique (philosophique), le réalisme est un courant artistique selon
lequel le but de l’art est l’imitation de la réalité (nature). En ce sens, l’artiste doit
représenter le plus fidèlement possible la réalité naturelle sans l’idéalisation.
2- Surréalisme : Le surréalisme est un mouvement artistique du XX ème siècle,
comprenant l’ensemble des procédés de création et d’expression utilisant toutes les
forces psychiques (automatisme, rêve, inconscient) libérés du contrôle de la raison
et en lutte contre les valeurs reçues. En 1924, André Breton le définit dans le
premier ‘’Manifeste du surréalisme’’ comme un : « automatisme psychique pur,
par lequel on se propose d’exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toutes
les manières, le fonctionnement réel de la pensé. Dictée de la pensée, en l’absence
de tout le contrôle exercé par la raison en dehors de toute préoccupation esthétique
ou morale ».

C’est un courant artistique qui cherche à peindre au-delà du réel vers l »imagination.

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Pour les surréalistes, l’art ne doit pas imiter la nature car toute imitation de la nature
par l’art aboutit à une reproduction volontaire. Il faudrait par conséquent s’inspirer de
ce qui est imaginaire. C’est dans cette optique qu’André Malraux nous affirme ceci
« La mission d’un artiste n’est pas une reproduction mais une métaphore du réel. »

Au-delà de la dichotomie entre le réalisme er le surréalisme, il convient à bon droit de


dire que l’art est à la fois création et imitation c’est-à-dire réel et irréel.

c- L’ART AFRICAIN ET SES FONCTIONS :

Chaque entité sociale pour affirmer et s’affirmer se doit nécessairement les moyens
qu’ils soient subjectifs ou objectifs (Arts)

A cette occasion l’Afrique à l’instar des autres continents pour faire voir tout ce qui lui
est propre a su valoir un technique expressive digne de nom ‘’l’art Africain’’ ou ‘’l’art
négro-africain’’

 LES CARACTERISTIQUES DE L’ART AFRICAIN :

Léopold Sédar Senghor a été le premier à théoriser ce qu’il a nommé « l’esthétique


négro-africaine » et dans laquelle il distingue sept caractéristiques principales :

1- L’art négro-africain est indissociable du travail humain. A l’égal du travail, il est


considéré comme « l’activité générique de l’homme ».
2- C’est un art engagé dans la vie quotidienne. Ni ornementation, ni agrément, ni art
pour l’art « il n’est esthétique qu’à la mesure de son utilité, de son caractère
fonctionnel ».
3- C’est un art fondé sur des pratiques collectives. L’art « n’est pas seulement l’affaire
de quelques professionnels, mais l’affaire de tous parce que fait par et pour tous ».
4- Les différentes formes d’art sont corrélées. La sculpture est indissociable dans la
danse du chant et l’activité : « car les chants, voire les danses rythment le travail en
l’accompagnement : ils aident à l’accomplissement de l’œuvre de l’homme ».
5- Le schématisme et stylisation de l’art passe par l’image et le rythme. Senghor parle
de « l’image symbole » et « l’image analogie »
6- L’art africain n’est pas descriptif, il est explicatif ainsi que le précise Tumba
ShangoLokohol’ors qu’il a explicité la pensée de Senghor : « Il est concret et vise
à la clarté des différents liens qui corrèlent l’ontologique, la métaphysique,
l’esthétique, l’éthique et l’anthropologique dans l’objet ou l’œuvre d’art ; il vise à
la compréhension de la complexité du réel telle qu’elle est enfournée dans l’objet
ou l’œuvre d’art »
7- Dernière caractéristique de l’art africain :C’est un art engagé et toujours d’actualité.
Il participe à l’épanouissement de l’homme dans son existence quotidienne, dans sa

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volonté de réaliser les aspirations de la communauté, par conséquent, « l’œuvre
d’art est régulièrement désacralisée »

LES FONCTIONS DE L’ART NEGRO-AFRICAIN :

L’art africain assume une diversité de fonctions qui fait de lui un art utilitaire et
admirable. Parmi ces fonctions citons entre autres :

a- Fonction esthétique : Cette fonction est relative à toutes les sociétés existantes à
cause de la question de la beauté dans sa plénitude. Elle cherche à faire naitre la
jouissance, le sentiment, le plaisir, l’affection, la joie en vertu d’une action.
b- Fonction sociale et politique : Elle consiste dans les sociétés africaines à
consolider la cohésion sociale à l’occasion du fait social (baptêmes, mariages, et
décès). C’est par l’art les griots avaient un grand rôle dans un domaine politique car
ils étaient conseillers du roi en lui inculquant les valeurs morales comme le
courage, la justice, l’éthique, la vertu civile. L’égalité, pour la béatitude de sa
communauté. Dans la lutte pour le pouvoir politique les griots avaient la tendance
de relier les groupes opposés.
c- Fonction Pédagogique : Cette fonction était pour les pédagogues un moyen
incontournable pour la formation des jeunes et les vieux aussi (andragogie) pour le
besoin de la cité. A l’époque la formation se faisait sur la base des genres oraux
comme : conte, proverbe, devinette….
d- Fonction Ludique : A l’afflux des cérémonies comme baptême, mariage, excision
et circoncision, la musique et la danse sont es leviers artistiques qui mettent les uns
et les autres ensembles, les faire distraire, divertir par les choses agréables.
e- Fonction thérapeutique : l’art africain intervient dans le domaine médical, il
soigne certaines maladies sans l’usage des produits pharmaceutiques à travers la
nature étant la mère nourricière. Les guérisseurs africains traitaient beaucoup de
maladies comme la céphalée, morsures de serpent, la stérilité…
f- Fonction magico-religieuse : Dans l’Afrique précoloniale, l’art s’affiche comme
un moyen efficace pour cultiver l’idée de croyance chez les peuples. A travers la
magie, la crainte s’installe dans l’esprit des gens et pour ce faire la méfiance et le
respect se construisent. Par exemple, dans la communauté Djallonké de la Guinée,
la famille Keira a le monopole de la maitrise des serpents et il le considère comme
un sauveur, digne d’adoration. D’où l’idée de religion.
g- Fonction commémorative : L’art africain est toujours destiné à la commémoration
c’est-a-dire le souvenir qui se manifeste par les masques. Chaque masque rappelle
un évènement.
h- Fonction communicative : l’art africain est puissant moyen de communication.
Les instruments de musique s’exposent comme les éléments les plus importants
dans la philosophie de langage. La transmission d’idées qu’elle soit
interpersonnelle, groupale ou collective ne saurait être comprise sans l’art.
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Exemple : le tabala est utilisé pour les cas de décès au village.

D-ETUDE COMPARATIVE DES DIFFERENTES FORMES D’ART


Dans le temps et dans l’espace, la critique des formes d’art fait savoir qu’elles se
distinguent par rapport à un certain nombre de caractéristiques, de la matière, de la
forme et le sens esthétique .

N° Arts Caractéristiques Matériaux Œuvres


1 Sculpture Volume, espace Bois, pierre Statues
2 Architecture Espace, plan, décoration Terre, sable Edifices
3 Peinture Couleurs, décoration Coloration Tableau
4 poésie Son, texte Plume, papier Tableau
5 Musique Son, durée, gestes Instruments de Albums
musique
6 Danse Mouvement corporel, homme Chorégraphie
geste public
7 cinéma Image, lumière, son, Appareils Albums
durée, public cinématographiques
8 Théâtre Action, geste Protagonistes Pièces
(Hommes)

THEME 2 : LES PROBLEMES DE LA PHILOSOPHIE MORALE :

INTRODUCTION :

La philosophie antique nait véritablement au VI èmesiècle avant notre ère, par des
« physiciens »désignés sous le nom de présocratiques, un terme dérivé de Socrate.
Les berceaux de cette discipline autrement désignée ‘’Mère des Sciences’’ se situent
en Ionie (la Grèce d’Asie) au niveau de la côte méditerranéenne de l’actuelle Turquie,
et ce que l’on nomme la Grande Grèce, le sud de l’Italie.Au point de vue
étymologique, la philosophie est conçue par Pythagore de Samos comme ‘’l’amour
de la sagesse’’.Le concept sagesse vient du latin sapientia signifiant savoir,
connaissance de la vérité et de la bonne conduite. Or qui parle de la bonne conduite
évoque l’existence d’un corps social caractérisé par son modèle d’organisation, et un
certain nombre de règles établies. Alors, il nous revient à bon droit de définir la
philosophie morale comme une critique sur les instruments, les relations sociales et
mode d’application des règles qui régissent la vie en société.Elle porte principalement
sur la finalité de l’action et cherche à résoudre les questions (problèmes) qui peuvent
se poser dans la délibération et la prise de décision :

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 Que dois-je faire ?
 Qu’aurais-je du faire ?
 Y a-t-il des limites à mes actions ?

La réponse à ces questions nous a conduit vers les questions relatives à l’Etat, au droit,
à la morale, à la liberté, à la démocratie et à la bonne gouvernance.

A. L’ETAT :

Définition : Plusieurs définitions ont été attribuées à la notion d’Etat pour sa bonne
compréhension et cette diversité définitionnelle est fonction des auteurs, époques et
courants. Au sens politique, l’Etat désigne l’ensemble des institutions politiques,
juridiques, militaires, administratives, économiques qui organisent une société sur un
territoire donné. Ainsi, la notion d’Etat suppose premièrement la permanence du
pouvoir : l’Etat apparait lorsque le pouvoir s’institutionnalise, c’est-à-dire lorsqu’il
cesse d’être incorporé dans la personne d’un chef. C’est cette permanence du pouvoir
qu’exprime la formule : « Le roi est mort, vive le roi ».

Selon Karl Marx : « L’Etat est un instrument que se donnent les riches pour pouvoir
exploiter les pauvres » En d’autres mots, l’Etat une nation organisée, administrée par
un gouvernement.

B. ORIGINE DE L’ETAT :

Pour cette question d’origine étatique plusieurs théories s’opposent :

- Pour les théories de l’origine divine, le pouvoir d’Etat aurait sa source dans la
puissance et la volonté divine : « le pouvoir vient de Dieu à travers les hommes ».
- Selon les théories du ‘’contrat social’’ expérimentée par Hobbes et Jean Jacques
Rousseau avec une autre appellation ‘’pacte social’’. L’Etat est né d’un pacte
volontaire et réfléchi par lequel chaque être humain renonce à ses droits naturels.
- Pour les théories marxistes, l’apparition de l’Etat serait liée à celle de la propriété
privée engendrant l’inégalité des classes sociales. Ce qui explique la nécessité d’un
appareil de direction et d’arbitrage que serait l’Etat.

C. LES CONDITIONS D’EXISTENCE DE L’ETAT :

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On entend par condition, l’ensemble des critères sans lesquels l’existence de l’Etat
serait compromettante, essentiellement ces conditions ou critères sont au nombre de
trois (3) :

1) Un territoire : L’Etat doit disposer un espace géographique afin de faciliter la


gestion politique de ses ressources disponibles.
2) Une population : C’est l’ensemble des personnes qui habitent sur un espace
(territoire).
3) Un Pouvoir politique : C’est le gouvernement censé d’établir l’ordre et assurer
toutes les questions liées au développement.

D. LES FORMES D’ETAT :

L’Etat revêt d’énormes formes :

 L’Etat unitaire : Dans lequel le pouvoir politique est concentré dans la main de
l’autorité centrale.
 L’Etat fédéral : Union d’Etats ou de territoires pareillement autogouvernés, réunis
par un gouvernement (fédéral) central qui exerce directement sur eux son pouvoir
souverain. Exemplaire d’Etats fédéraux :

« Les Etats-Unis, l’Allemagne, la Suisse, la Belgique, la Russie, l’Inde, Le Brésil,


l’Australie etc… ».

E. LES FONCTIONS DE L’ETAT :

L’Etat a plusieurs rôles pouvant être classés sous deux aspects :

 Plan interne : L’Etat réglemente la vie interne de la nation par la loi, établir
l’ordre et la sécurité, garantir la liberté civile, créer les conditions d’emploi, assurer
le bienêtre de sa population, garantir la propriété, la prospérité, veiller au système
éducatif, aux services sociaux.
 Plan externe : L’Etat doit créer un climat favorable aux investisseurs étrangers,
établir la coopération économique internationale pour afin relancer sa politique de
développement, il doit être sensible au soutien des grandes puissances, fortifier la
diplomatie internationale.

B- LE DROIT :

Définition : Le doit du latin directus, « sans courbure » est né de la nécessité de régler,


voire rectifier les relations entre les hommes.

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Au sens subjectif : Le droit est l’ensemble des prérogatives (avantages) que chaque
individu reçoit de la société.

Au sens objectif : Le droit désigne les règles qui régissent la sociabilité existant entre
les humains. Comme le dit Kant, les hommes sont insociablement sociables : ils
veulent vivre en société, car ils savent que c’est nécessaire (sociabilité), mais chacun
n’est pas disposé à s’imposer à lui-même les exigences entrainées par cette existence
collective (insociabilité).

Les sources du droit :

Les sources ou l’origine du droit varie en fonction des sociétés. Mais nous pouvons les
ramifier en quatre :

- La loi : Elle dérive des organes constitutionnels chargés d’élaborer le droit


(l’assemblée nationale).
- La coutume : Le droit en tant que loi prend son origine dans les coutumes, dans
les attitudes habituelles, rationnelles qui sont validées par une société
d’appartenance et de référence.
- Les tribunaux : La décision des juges s’affiche comme un mode d’expression du
droit selon une conjoncture précise, sur les différents les cours et tribunaux ont à
dégager la règle du droit applicable aux sujets pensants concernés.
- La doctrine des auteurs : La doctrine des écrivains philosophes n’est pas
obligatoirement la source du droit, mais son influence est grande dans la fabrication
des lois. Il en est ainsi de la pensée des philosophes des lumières : (Voltaire,
Rousseau, Montesquieu, Diderot) don leur conception ont contribué à un véritable
progrès de la question du droit.

LES TRAITS CARACTERISTIQUES DU DROIT :

- Le droit doit avoir une volonté générale, en ce sens le droit ne doit jamais être une
addition et une soustraction de volontés particulières, mais recherche de l’intérêt
général.
- Le droit doit avoir un caractère coercitif ; en ce sens, le droit en tant que loi exige
une contrainte publique pour son respect aux vues de tous. La puissance publique
(Etat) ne doit pas passer par la force pour garantir l’obéissance du droit, mais elle
doit passer par le droit afin d’appliquer la force.

Les types de droit :

1. Droit naturel : Est l’ensemble des prérogatives, des pouvoirs naturels dont chaque
être humain peut en disposer partout, en toute circonstance. Ce n’est pas point en
droit établi par la société, plutôt par le créateur des créatures.

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Exemple : Droit à la vie, à la naissance…

2. Droit positif : Est l’ensemble des règles juridiques en vigueur dans un Etat ou dans
un ensemble d’Etat de la communauté internationale, à un moment donné, quelles
que soient leurs sources.

De par sa nature, il s’oppose au droit naturel.

Pour les théoriciens du droit positif, les règles de droit ne sont pas issues de la nature
ou de Dieu, mais les hommes eux-mêmes, ou de leurs activités. Le droit positif est un
droit vivant. Il regroupe deux grands courants de pensée :

Le positivisme légaliste est l’idée selon laquelle le droit positif est dicté par les
autorités politiques. Pour lui, le droit et la justice sont identifiés à la loi.

 L’idéalisme :

Le droit positif repose sur la théorie du normativisme, élaborée par le théoricien Hans
Kelsen au XXe siècle, qui structure le droit dans une hiérarchie des normes (ou
pyramide des normes).

Du reste, le droit positif et le droit naturel sont deux formes de droit, contraires, puis
que l’une est dictée par les hommes, et la seconde par la nature humaine.

F. LA MORALE :

Définition : Du latin Mores « mœurs ». Etymologiquement donc la morale est


l’ensemble des règles de conduite, de mœurs et de valeurs au sein d’une société ou
d’un groupe. En d’autres termes, la morale est une doctrine raisonnée indiquant les
fins que l’homme doit poursuivre et les moyens d’y parvenir. Exemple : ‘’la morale
stoïcienne’’.

LES SOURCES DE L’ACTION MORALE :

L’action morale a principalement deux sources :

- Les mœurs : L’ensemble des coutumes, traditions, manière de vivre, routine,


pratique traditionnelle relative à une société.

Exemple : Dans la communauté malinké, la femme en donnant l’eau à son mari ou à


l’un de ses parents se prosterne.

- La conscience : Le discernement de bien du mal n’est pas propre à l’existence


sociale (société=règle), mais de l’esprit moral.

LES GRANDES CONCEPTIONS DE LA VIE MORALE :

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En vertu d’une société, l’homme en agissant reste étrange entre plusieurs écoles
morales :

1. LA MORALE UTILITAIRE :

C’est Jérémie Bentham qui forge la morale utilitaire vers la fin de XVIIIe siècle.

C’est une morale focalisée sur l’intérêt personnel.

Pour lui, toute action morale est motivée par le désir de procurer le bonheur (intérêt) et
d’éviter la souffrance. Au final, la morale utilitaire singe la morale, il s’agit en
définitive d’un égoïsme, d’un individualisme bien passé qui se fait passé pour de
l’altruisme. Prôner l’utilitarisme revient à valoriser le principe de principe de plaisir au
détriment du principe de la réalité. En quelque sorte c’est ‘’l’épicurisme’’.

2. LA MORALE DE SENTIMENT :

Cette morale est basée sur l’esprit de compassion, de sympathie mutuelle, d’altruisme
que les uns et les autres se témoignent dans leur milieu social. La morale de sentiment
est contraire à l’égoïsme (intérêt pour soi) qui exprime cette formule :

« Tout pour moi, rien pour les autres ». Avec la morale de sentiment, c’est l’inverse
c’est-à-dire le bonheur et la souffrance sont partagés à bon droit.

3. LA MORALE RATIONNELLE :

Pour ce types de morale, ce n’est ni l’intérêt personnel, ni le sentiment de partage qui


justifient nos actes, mais plutôt une technique logique dénommée ‘’Raison’’ qui en
détermine, et nous devons à cette idée ramer toutes nos actions à la raison totale. C’est
pourquoi Platon étant le premier penseur de la philosophie politique nous atteste
ceci : « la personne bonne doit soumettre sa volonté, ses émotions à l’intelligence ».

Exemples : Respecter la loi, vouloir se marier c’est une manière de s’inscrire dans la
morale rationnelle.

G. LA DEMOCRATIE :

La démocratie prend ses racines principales dans les réformes engagées autour de la
cité d’Athènes dans la Grèce antique autour du Ve siècle avant J.C bien que la
démocratie athénienne soit aujourd’hui considérée comme une forme de démocratie
directe, elle faisait coïncider deux organisations politiques très différentes :

 Une boulé regroupant environ 500 citoyens tirés au sort, chargés de recueillir les
proposions de la présentée par les citoyens, puis préparer les projets de loi ;
 D’autre part, l’assemblée des citoyens (Ecclésia) exemple type de la démocratie
directe.

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Tous les citoyens athéniens avaient le droit de prendre la parole et de voter à
l’ECCLESIA, où étaient votées les lois de la cités, mais aucun droit politique ni
citoyenneté n’était accordé aux femmes, aux esclaves.

Définition : Le terme démocratie du grec ancien démokratia, désigne le plus souvent


un régime politique dans lequel les citoyens ont le pouvoir. Pour Montesquieu : « dans
une république, lorsque le peuple à la puissance souveraine en corps c’est la
démocratie ».

Selon la cèlèbre formule d’Abraham Lincoln (16ème président des Etats-Unis de 1860-
1865) prononcée lors du discrous de Gettysburg, la démocratie est « le gouvernement
du peuple, par le peuple, pour le peuple ».

LES CARACTERES DE L’ETAT DEMOCRATIQUE :

Nombreux sont les éléments qui caractérisent un Etat démocratique.

Au nombre de ceux-ci, nous pouvons citer :

1- Il est généralement admis que le régime démocratique implique un Etat libre c’est-
à-dire selon Montesquieu c’est quand le pouvoir est en mesure d’arrêter le pouvoir
(esprit des lois, XI, 4). Les trois instances (législatrice, exécutrice et judiciaire) sont
séparées, si bien que l’équilibre des puissances est garanti.

Cette séparation de pouvoirs suppose également que chacun de ces organes est appelé
à respecter les lois qui régissent son fonctionnement.

2- Egalité politique et égalité devant la loi : D’où cette formule : « le riche n’a pas
de privilège particulier, le pauvre est son égale ».
3- La liberté d’expression
4- L’existence de multipartisme
5- L’existence d’un Etat de droit.

TYPOLOGIE DES DEMOCRATIES :

La démocratie est devenue un système politique dans lequel la souveraineté est


attribuée aux citoyens qui l’exerce de façon :

 Directe lorsque le régime dans lequel les citoyens adoptent eux-mêmes les lois et
décisions importantes et choisissent eux-mêmes les agents d’exécution,
généralement révocables. On parle alors de démocratie directe.
 Indirecte, pour un mandat non impératif à durée limitée, durant lesquels ils ne sont
généralement pas révocables par les citoyens. On parle alors de démocratie
représentative.

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 Démocratie semi-directe : Est une forme de démocratie qui combine à la fois les
éléments de la démocratie directe et de la démocratie représentative. La démocratie
semi directe permet à un nombre suffisant de citoyens de réclamer un referendum
afin d’interrompre le mandant d’un élu ou d’un fonctionnaire. Ce fut le cas en 2003
pour Gray Davis le gouverneur de Californie.

H. LA LIBERTE :

Définition :

La liberté est une notion majeure : Elle marque l’aptitude des individus à exercer leur
volonté selon orientation politique et social. Elle couvre le sens intégral ci-après :

 Formulation négative : où l’on ne pointe l’absence de soumission, de servitude,


de contrainte, qu’elles soient exercées par d’autres individus.
 Formule positive : où l’on affirme l’autonomie et la spontanéité du sujet rationnel,
les comportements humains volontaires se fondent sur la liberté et son qualifiés
libres.
 Formulation relative : différents adages font ressortir l’équilibre à trouver dans
une alternative, visant notamment à rendre la liberté compatible avec les principes
de droit politique tels que l’égalité et la justice. Ainsi : « la liberté consiste à
pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui » (article 4 de la déclaration
universelle des droits de l’homme). Selon Jean Paul Sarte : « La liberté ne se trouve
pas le choix, mais dans le projet d’existence ».

TYPOLOGIE DES LIBERTES :

Plusieurs types de liberté se dégagent parmi lesquels nous trouvons ceux-ci :

1- La liberté naturelle : Selon laquelle la nature autorise l’homme à employer


l’ensemble de ses facultés.
2- La liberté civile : Elle s’inscrit dans le cadre d’un homme citoyen étant libre de ses
actes à travers la loi :
3- La liberté de circulation : Dans la même optique que la précédente elle reconnait
à l’homme le droit d’aller et venir librement sur le territoire national.
4- La liberté de culte : Elle permet à chacun de pratiquer une religion de son choix
ou de rester sans religion.
5- La liberté d’expression : Elle permet à chacun de penser et d’exprimer ses
pensées sans censure pré-requise.

LA BONNE GOUVERNANCE :

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Introduction :

La bonne gouvernance est un concept fondamental aujourd’hui, la banque mondiale en


fait même une des conditions nécessaires pour bénéficier de ses aides financières. Elle
s’affiche de nos jours comme un prérequis de développement social devant en ce sens
être ancré dans l’esprit des gouvernants. Mais cependant, on peut quand même se
questionner sur la pertinence et la possibilité de mise en œuvre de cette bonne
gouvernance.

Définition : au point de vue étymologique, la gouvernance est la manière de gérer une


entité sociale et les ressources matérielles don dispose celle-ci. A cette idée, on peut
dégager la gouvernance économique et la gouvernance politique. La bonne
gouvernance quant à elle, désigne la gestion efficace et performante des affaires
publiques. Elle tend à assurer un meilleur bien-être de la population et elle touche à la
fois la gestion efficace des ressources et la manière d’optimiser cette gestion.
LES INDICATEURS DE LA BONNE GOUVERNANCE :
Selon les intervenants, on distingue six indicateurs de la bonne gouvernance :
1-Les libertés civiques : mesure la performance du pays sur l’aspect des droits et
libertés fondamentaux des citoyens.
2- Droit politique : concerne la qualité de la vie politique et de l’organisation
politique du pays
3- Liberté d’information : participation citoyenne dans la politique et la liberté
d’expression médiatique.
4- Efficacité gouvernementale : concerne la qualité de la fonction publique.
5- Etat de droit : concerne le respect des lois par les citoyens et les gouvernants.
6- Contrôle de la corruption : indique les mesure de lutter contre la corruption .

THEME3 : EPISTEMOLOGIE :
Introduction :
Selon Hervé Barreau, l’épistémologie moderne tire son origine du criticisme de Kant
et du positivisme de Comte au XIXeet XXe siècle. Mais elle puisse également à des
radiations plus anciennes, dont les radiations antique et cartésienne. C’est au début du
XXe siècle que l’épistémologie se constitue en champ disciplinaire autonome, de plus
aux environs du XXesiècle certains principes des sciences dites classiques étaient remis
en cause tels que :
-L’insuffisance de la mécanique de Newton
-La dichotomie constatée dans les théories
- Les faiblesses de la géométrie euclidienne
Ainsi, sachant ces grandes crises scientifiques de la fin du XIX et XXe résumant en
théorie de l’évolution en biologie de la relativité et mécanique quantique en physique,
nous assistons à la naissance d’un grand mouvement digne de nom : « critique des

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sciences », dirigé par les auteurs de formation scientifique cette critique porte sur les
hypothèses, des lois, théories et des écoles.
C’est ce qui va influencer la méthodologie.
1- Définition et objet :
L’épistémologie (du grec ancien épistème « connaissance vraie, science » et logos
« discours ou science ») peut désigne deux concepts :
Dans le monde francophone : l’étude critique des sciences et de la connaissance
scientifique ;
Dans le monde anglo-saxon : l’étude de la connaissance en général.
Pour la plupart des auteurs, l’épistémologie est l’étude critique des sciences et de la
connaissance scientifique.
C’est une branche de la philosophie des sciences qui « étudie de manière critique la
méthode scientifique , les formes logiques et modes d’inférences utilisés en science, de
même que les principes, concepts fondamentaux, théories et résultats des divers
sciences, afin de déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée objective .
L’enquête épistémologique peut ainsi porter sur plusieurs aspects : les modes de
production de la connaissance, les fondements de cette production.
Plusieurs questions en découlent : Qu’est-ce qu’une connaissance ?comment est-elle
produite ?
Comment est-elle validée ? Sur quoi se fonde-t-elle ? Comment les connaissances sont
organisées ? Comment progressent-elles ?
En effet, elle a donc pour objectif de déterminer la valeur objective des principes
scientifiques depuis leur origine en passant par leur développement jusqu’à leur impact
sur la vie sociale, du reste, l’épistémologie cohabite avec la méthodologie (science
dessinée à l’étude des méthodes et technique des sciences, et la gnoséologie (science
qu’étudie les fondements de la connaissance).
LES SCIENCES DE LA NATURE :
Définition : la nature étant composée des éléments détonement fur la cible cruciale
des scientifiques naturalistes (Francis Bacon, Claude Bernard) Ainsi, l’étude
somptueuse de ces éléments a donné le coup d’envoi à l’existence de certaines
sciences dénommées ‘’sciences expérimentales ou science de la nature, mais qu’est-ce
que c’est ?
Les sciences de la nature. Elles sont principalement composées de ; chimie, physique,
astronomie, géologie, biologie.
LES METHODES DES SCIENCES DE LA NATURE :

Les sciences de la nature ou expérimentes utilisent la ‘’méthode expérimentale (mise


au point XIXe siècle par Claude Bernard) c'est-à-dire un ensemble de procédés qui
permet la découverte des lois, des principes et des théories.il s’agit de reproduire le

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phénomène observé de façon à pouvoir déterminer la loi d’apparition de ce
phénomène. Elle se fait de trois moments :
Observation, Hypothèse, Vérification.
1-OBSERVATION :
Constatation d’un fait (dans la nature ou dans le contexte d’un laboratoire). Il faut des
qualités d’ordre sensoriel et intellectuel.
L’observation a trois caractères :
- elle doit être objective (pas de préjugé)
- Le fait observé doit être significatif (digne d’intérêt pour la science)
-Le fait observé doit être précis : souci de rigueur (avec les instruments de mesure).
2-HYPOTHESE :
Idée provisoire, anticipée de la loi. L’hypothèse nécessite et manifeste la puissance
créatrice de l’esprit. Point carré : « l’hypothèse expérimentale n’est que l’idée
scientifique préconçue ou anticipée, elle doit toujours être le plus tôt et le plus souvent
possible soumise à la vérification. L’hypothèse utilisée avec une intention de
vérification est une ‘’hypothèse de travail’’ et lorsqu’elle est admise après la
vérification elle devient ‘’hypothèse confirmée, quand elle est rejetée après la
vérification, elle devient ‘Hypothèse infirmée. Lorsqu’elle est utilisée sans aucune
intention de vérification, on parle alors de ‘’Postula ou d’axiome’’ dont le contraire
s’affiche ‘’théorème’’.

3- VERIFICATION EXPERIMENTALE :

Répéter le phénomène pour observer de façon plus précise, l’analyser en dissociant les
différents éléments qui entre dans sa composition. Claude Bernard : « on introduit
l’idée anticipée dans un raisonnement en vertu duquel on fait des expériences pour la
contrôler ».

LES FAITS-LES LOIS-LES THEORIES :

Dans son ouvrage intitulé ‘’introduction à la médecine expérimentale’’ Claude


Bernard (1813-1878) physiologie Français mentionne que le savant avant d’établir
une loi ; avant de déterminer la nature d’un fait passe par plusieurs étapes :

 Les faits
 Les lois
 Les théories
a- LES FAITS :

Le fait scientifique peut être défini comme le signale par lequel la nature se montre au
sens de l’homme. C’est une manière de la manifestation de la nature. Il est encore
défini comme ensemble de données qui viennent remettre en cause les conceptions

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antérieures que se faisaient les hommes de science (scientifiques) dans l’explication
d’un phénomène donné :

b- Loi : expression d’un rapport constant entre les phénomènes. La loi a une
importance pratique et technique puis qu’elle permet de pouvoir. Il a deux types de
lois
- Loi déterminante : nécessaire et valable dans tous les cas.

Cette loi a pour fondement le principe de déterminisme.

- Loi statistique : valable pour un ensemble de cas (il a dans la nature une
indétermination)

Exemple : la loi d’Avogadro est la loi fondamentale de la chimie d’après laquelle dans
les conditions identiques de température et de pression des volumes égaux de différent
gaz contiennent un nombre égal de molécules.

c- Théorie : (du grec théoria, « contempler, observer, examiner » est un ensemble


cohérant d’explication, de notion ou d’idées sur un sujet, pouvant inclure des lois et
des hypothèses. Elle ne doit pas être confondue avec un principe philosophique
contrairement aux principes observés et ni avec une hypothèse. Exemple : La
théorie de l’attraction universelle de Newton permet d’unifier les lois planétaires
de Kepler et la de la chute de Galilée.

CAUSALITE-DETERMINISME-FINALITE :

- La causalité : du latin causa, « cause ». C’est un principe en vertu duquel un


phénomène donné est rattaché à un autre qui est perçu comme en étant la condition.
Il prône que tout évènement a une cause c’est-à-dire une raison, ce qui constitue
l’antécédent constant d’un phénomène.

En effet, Aristote distinguait quatre causes :

1- La cause matérielle : c’est le support de la transformation (exemple : le bloc de


marbre par rapport à la statue) ;
2- La cause efficiente : c’est l’agent de la transformation ;
3- La cause finale : c’est le but en vue duquel s’accomplit la transformation ou la
création d’un objet quelconque.
4- La cause formelle : c’est l’idée qu’organise l’objet transformé selon une forme
déterminée.

Le déterminisme : Relation nécessaire entre cause et son effet.

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C’est un système de causes et d’effets entretenant entre eux des relations réciproques.
D’où cette formule : « telle cause tel effet, grande cause, grand effet, petite cause
aboutie à un petit effet »
La finalité : Caractère de ce qui a une fin, c’est-à-dire un but. C’est le fait de tendre
vers une fin consciente (finalité intentionnelle). Selon la célèbre formule d’Aristote
« la nature ne fait rien en vain ». Pour Voltaire « tout étant fait pour une fin ». Quand
à Kant : « toutes les disposions naturelles d’une créature sont destinées à se
développer un jour conformément à une fin ».

4-LES SCIENCES SOCIALES ET HUMAINES :


Définition : l’expression sciences humaines et sociales désigne l’ensemble des
disciplines scientifiques qui étudient les humains et la société. Ces sciences
s’intéressent aux activités, aux comportements, à la pensée et aux intentions, aux
modes de vie, à l’évolution de l’être humain, dans le passé ou dans le présent.
DISTINCTION ENTRE SCIENCES HUMAINES ET SCIENCES SOCIALES
Selon les dictionnaires, les sciences humaines étaient ce qui concerne les cultures
humaines, leurs histoires, leurs réalisations, leurs modes de vie et leurs comportements
individuels et sociaux, tandis que les sciences sociales auraient pour objet d’étude les
‘’société humaines’’ (Wikipédia). Mais il reste à savoir que chaque société dispose en
son sein une culture, au tant de dire que celles-ci sont indissociables. D’où le rapport
entre les sciences sociales et les sciences humaines.
PRINCIPALES BRANCHES ET DISCIPLINES DES SCIENCES HUMAINES
ET SOCIALES :
a- Evolution des sociétés :
 Archéologie
 Démographie
 Histoire
b- Interaction sociales :
 Anthropologie
 Science économique
 Sociologie
c- Système cognitif :
 Psychologie
 Linguistique
d- Humanités :
 Sciences politiques
 Philosophie
 Sémiologie
 Science de la communication
 Droit
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LES METHODES DES SCIENCES SOCIALES ET HUMAINES :
Généralement en sciences humaines et sociales, on distingue quatre grands types de
méthodes :
La recherche documentaire, l’observation, l’entretien et le questionnaire.

LES PROBLEMES DE LA VERITE :


Le concept de vérité est une préoccupation essentielle de la recherche philosophique,
la vérité n’est donc ni un fait ni un donné. Au contraire, elle doit toujours être
recherchée. Nous sommes alors envoyés aux problèmes de ces conditions d’accès et à
celui des critères du jugement vrai.
Définitions & critère :
Tout le monde semble s’accorder depuis Thomas d’Aquin au XIIIème siècle, pour
définir la vérité comme. Correspondance ou adéquation : adéquation entre
l’intelligence qui conçoit, entre l’esprit et la réalité. Il neige, par exemple, est vrai si et
seulement si, en fait il neige. Selon la théorie de la cohérence : c’est l’accorde de la
pensée avec elle-même ». Ainsi, le principal critère de la vérité est son évidence, prôné
au XVIIèsiècle par les rationalistes (René Descartes, Leibniz…). Selon ce critère,
nous ne devons jamais accepter une chose tant qu’elle n’est pas claire à l’esprit
(discours de la méthode) avec René Descartes
VERITE ET QUELQUES NOTIONS
1- Vérité et Réalité :
Le sens commun confond vérité et réalité alors qu’il existe une nette différence entre
elles. La vérité se trouve dans la pensée, l’esprit fidèle à son objet tandis que la réalité
est ce qui existe objectivement, concrètement, capable d’être senti, touché, vu.
Exemple : la craie est blanche c’est réel, Dieu existe c’est vrai.
2- Vérité et mensonge :
Les termes vérité et mensonge sont opposés, le mensonge est la falsification de la
vérité c'est-à-dire le fait de dire les choses tel qu’elles ne pas de façon consciente.il
s’agit alors de trahir la vérité, mais le menteur sait que la vérité existe.
3- Vérité et erreur :
L’erreur est une affirmation fausse, non conforme aux règles de la logique. C’est l’état
d’esprit qui tient pour vrai ce qui est faux. En quintessence l’erreur est un quiproquo. Il
reste à savoir aussi que l’erreur est involontaire à l’opposé du mensonge qui est
volontaire.
L’erreur doit être distinguée de la faute (qui engage plus nettement notre
responsabilité).
Anthologie de citations :
HEGEL : « l’art n’a pas pour fin d’imiter la nature »
EUGENE MARBEAU : « l’art est fait pour troubler : la science rassure »

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LOUIS AUGUSE MARIN : « l’art est le moyen d’imiter la nature et de reproduire
d’une manière sensible des objets conçus dans l’esprit, c’est la réalisation au dehors
d’une vue de l’âme, du sentiment ou d’une idée »
EMMANUEL KANT : « est beau ce qui plait universellement sans concept »
FRIEDRICH NIETCHE : « l’état est le plus froid de tous les monstres froids : il
ment froidement et voici le mensonge qui rampe de sa bouche : ‘’Moi, l’Etat, je suis le
peuple’’. Ce sont des destructions, ceux qui placent des pièges pour le grand nombre
et qui appellent cela un Etat : ils suspendent au-dessus d’eux un glaive et sans
appétits »
GANDHI : « l’Etat divinité abstraire, aussi insaisissable dans son essence
qu’insatiable dans ses appétits »
JEAN JACQUES ROUSSEAU : « il n’a point de liberté sans loi »
JEAN PAUL SARTRE : « la liberté ne se trouve pas dans le choix, mais dans le
projet d’existence »
FELICITE ROBERT DE LAMENNAIS : « le droit est la garantie de notre
existence individuelle et de notre liberté, il est notre liberté même ; il fait que nous
sommes une personne et non une pure chose dont le premier venu est maitre d’user à
sa fantaisie ». « La science a-t-elle de monopole de la morale ? »
« Le développement n’a pas de cause divine, il prend sa source dans la bonne
gouvernance »
« Par la démocratie on peut asseoir un progrès aspiré, sa mauvaise conception lui rend
un mauvais système »
ADOLPHE d’HOUDETOT : « il en est de la science comme de la santé dont on ne
connait jamais mieux le prix que lorsqu’on en a fait un mauvais usage ».
GASTON BACHELARD : « seule une philosophie en alerte peut suivre l’évolution
des modifications de la connaissance scientifique »
MAX WEBER : « l’une des conséquences des victoires de la science est le
désenchantement du monde ».
« C’est dans la dialectique que naisse la vérité »
MONTESQUIEU : « pour que nul n’abuse le pouvoir, il faut que par la disposition
des choses le pouvoir arrête le pouvoir »
HEGEL : « Le beau artistique est supérieur au beau du fait qu’il est le fait de
l’homme »
Le beau est-il dans le regard ou dans l’objet regard ?
« La liberté c’est l’homme, pour se soumettre il faut être libre, pour se donner il faut
être à soi »

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