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Approche croisée de l’architecture : philosophie et esthétique

Synthèse à partir du livre : la part esthétique de l’architecture

Le beau et l’esthétique

Platon et le Beau

Selon Platon le Beau est une Idée issue de la réalité intelligible, c’est donc une vérité mais
n’est pas immuable et dépend de la perception de chacun.
=> quand on dit que quelque chose est ‘beau’, ce ‘beau’ serait la progression entre le
sensible et l’intelligible (l’idée du Beau)

Au total 3 dimensions de la réalité


1. Réalité sensible : faite par nos sens, des multitudes suites à nos perceptions
différentes
2. Réalité intelligible : le monde des Idées, inaccessible, les idées sont communes à tous.
3. L’illusion artistique : les arts qui copient la nature (mimesis), une copie d’une copie.

Selon Platon le Beau est une Idée issue de la réalité intelligible, c’est donc une vérité mais
n’est pas immuable et dépend de la perception de chacun.
=> quand on dit que quelque chose est ‘beau’, ce ‘beau’ serait la progression entre le
sensible et l’intelligible (l’idée du Beau)
L’esthétique dans l’illusion artistique est souvent trompeur et nous éloigne de la vérité, du
Beau.

Platon, la géométrie, le monde

Air, eau et feu en se transformant, en se combinant=> éléments constitutifs de l’univers.


=> décomposition de ces corps simples en géométries tels que le triangle et le cercle, des
figures simples et parfaite avec lesquels on peut former les autres figurent.

Le monde = sphère, englobe toutes les autres formes.

Le monde crée dans la logique


 Ce qui est toujours : œuvre parfaite d’une divinité immuable
 Ce qui en devenir mais qui n’est jamais : copie imparfaite de l’œuvre de dieu.
=> L’œuvre de la divinité est éternel et il créa une copie qui évolue dans le temps.

De quel modèle relève l’architecture ?


Platon=> c’est l’art de construction qui relève d’une science (mathématiques)

 Elle travaille avec des géométries et des nombres=> monde des idées mais échappe à
l’emprise de la matière
 La matérialité se trouve déjà dans nos idées=> l’architecture relève du Beau.
Conception du monde en triangle et cercles => architecture a toujours existé, éternel.
Mais l’architecture est nécessairement influencée par les sens de l’auteur
=> elle est à cheval entre la copie et le modèle éternel

Conclusion
L’architecture mélange « ce qui est toujours » et « ce qui est en devenir mais qui n’est
jamais ». Elle assemble des formes géométriques « éternelles » sous l’effet du sensible
irrationnel.

Le Beau objectif et le Beau subjectif

Le Beau objectif
= le Beau au-delà de la nature, échappe aux règles du monde sensible, impersonnel,
personne peut se l’approprier. (Platon)
= la vérité de l’apparence, suivant des couleurs universelles et des principes ‘nombre d’or’.
(Aristote)

Exemples :
 Le panthéon, il traverse
 L’homme de Vitruve, transcende les points de vue particuliers.
 Piet Mondrian, relève du rythme de ses relations internes.
 Le Corbusier, lie l’esthétique et le vrai

Architecture contemporaine, difficile d’apercevoir les principes du Beau, même s’il existe des
principes comme le rapport des tiers/deux-tiers.

Évolution dans l’histoire :


Antiquité : pour un grand public, renaissance : abstraction, plus tard : montrer une vérité.

Chaque œuvre mélange de Beau objectif et subjectif

Le Beau subjectif
= le Beau suite à l’avis et l’œil de celui qui perçoit.
= on n’aime ou on n’aime pas (beau<bellus : émotion artistique)
= le Beau appartient aux Idées mais apparaît dans le sensible, l’artiste essaye de représenter
le Beau, mais ce n’est qu’une tentation. (Platon). Exemple de la « belle femme ».
= pour Kant, le génie de l’artiste crée des œuvres de l’apparence de la nature, d’où relève le
Beau. Pour lui le Beau est un jugement personnel mais universel quand même.

Conclusion
Le beau n’a pas de limite, s’ouvre à ce qui crée une émotion chez nous que nous définissons
de beau. Le beau a recours à notre sensualité, admiration et appréciation personnelle mais
exige également le consensus de tous, qui existe réellement.

L’esthétique et l’architecture chez Hegel

Hegel, Philosophe Allemand


Le beau dans l’art est le domaine de l’esthétique
=> le beau artistique = reflet de l’esprit, supérieur à la nature, au beau naturel.

Les classements des arts : logique d’ensemble et position de chaque art


2 classifications
 Régimes d’arts
 Art symbolique : exprimer une idée forte à travers des formes sans être
capable de représenter l’infini de l’esprit.
 Art classique : forme parfaite mais représentation de l’idée limitée
 Art romantique : art intérieur, dépasse le support, beauté spirituelle
Art= représenter l’Idéal qui est l’esprit, classification des arts selon la capacité à l’exprimer.
 Arts particuliers
(1) Le plus attaché à la matière, (5) le plus abstrait mais la plus grande capacité à
exprimer l’esprit
1. Architecture : matière est mise en avant, difficile de représenter l’idéal
2. Sculpture : matière qui s’articule plus librement, formes du corps qui abrite l’esprit
3. Peinture : matière est spiritualisé, tire sa lumière et couleur d’elle même
4. Musique : peu matérielle, introspection, fait surgir des émotions
5. Poésie : s’adresse directement à l’esprit par la parole.

Autres arts => genres mixtes


Architecture => art symbolique, sculpture => Classique, musique=> romantique
Chaque art évolue au sein des régimes d’arts, une évolution qui lui est propre.
Architecture premier art à apparaître historiquement.

Qu’en penser aujourd’hui ?


Aujourd’hui de nouveaux arts (cinéma, « septième art » ; bd, « neuvième art »), de nouvelles
techniques et de mouvement avant-gardistes.
=> ce n’est pas aussi clair

Rapport entre esprit et matière


L’architecture met en place la matière et d’y incorporer l’esprit, l’idée.

Thèse : idée et proposition, antithèse : opposition, synthèse : unification.


=> L’architecture évolue perpétuellement, sa thèse est différente à chaque époque
Orient et pyramide, thèse : symbolique
Temple grec, romain, antithèse : classique
Église gothique, synthèse : romantique

Symbolique, classique, romantique

Symbolique : œuvre indépendante


Classique : dépendante du but, répondre aux besoins de l’être humain.
Romantique : dépendante de répondre aux besoins, indépendante car s’élève
spirituellement. C’est la synthèse des deux autres
Chaque art évolue selon ses trois types.

Ou situer l’architecture ?
Même si le schéma hégélien est fini, les nouvelles thèses évoluent dans des formes nouvelles
qui résultent d’un changement dynamique de la société, cela nous rapproche à chaque fois
de l’idéal.

L’origine de l’œuvre d’art et d’habiter chez Heidegger

L’œuvre d’art= présentation du monde, révèle une vérité, représentation de l’essence des
choses.

Sa philosophie : « l’être » (être au sens d’exister) et « l’étant »


Être= la source fondamentale des choses
Étant= quelque chose qui est, pour chaque entité sa manière d’exister
L’humain contrairement aux objets peut poursuivre différentes voies, il a le pouvoir d’exister
comme il l’entend.

L’édifice, le temple, l’image


Temple grecque= paradigme de l’œuvre d’art selon Heidegger
- n’est à l’image de rien
- dévoile une histoire, un monde

=> l’architecture se trouve donc en dehors de l’image et la technique


L’architecture doit être en harmonie avec le site où elle s’installe.

La terre et le monde
L’œuvre d’art
 Installe un monde, érige une culture
 Et en faisant cela, fait venir la terre dans le monde (sur quoi se fonde le monde)
Ex. Temple grec, il est bâti sur la roche, matériau de la terre.
Ce qui inspire l’édifice, est le lieu où il se trouve.

Quelle y est la fonction de l’architecture ?


Il faut respecter l’histoire du lieu, l’architecture doit être symbiose entre matériel et naturel.

Le quadriparti et l’habiter
Quadriparti= la terre, le ciel, les divins et les mortels.
Une construction respectueuse ménage ce quadriparti
Ex. une construction qui respecte le ciel (fait entrer la lumière et rythme les saisons), les
divins (côté sacré du lieu) et les mortels (permettre d’habiter)

Habiter= être logé dans un bâtiment et satisfaire aux besoins élémentaires (protection)
=> c’est une condition
L’architecture ménage et rassemble le quadriparti, sans ce dernier il n’y aurait pas de
constructions.

La rupture, la (re)fondation de la renaissance


Le traité d’Alberti et le trinôme analytique
Architecte de la renaissance, traité De Re Aedificatoria (1452), seul traité après celui de
Vitruve aussi complet.

Traduction du titre : l’architecture et art de bien bâtir ou encore l’art d’édifier


Pleins de thématiques différentes : matériaux, embellissement, réparation,…

Les objectifs du traité


Il répond aux questions : de quels principes dérive l’art de l’architecture et par quels
éléments peut-on l’identifier et le définir ?
Il fait cela à l’aide principes, d’axiomes et un vaste nombre de petites règles pour
l’édification.

Édifice= corps fait de linéaments(formes) et matière.


Linéaments= la région, l’aire, la partition, le mur, le toit et l’ouverture.
Trinôme= necessitas, commoditas, voluptas= nécesité, commodité et beauté.
=> voluptas signifie plutôt plaisir et il utilisera pulchritudo.
=> une forme de définition de trois termes assez concis de l’architecture.
>< Triade de Vitruve : firmitas, utilitas, venustas= solidité, utilité et beauté

Le traité de Vitruve
Architecte de l’antiquité
Dans son traité il nous sa pensée générale selon laquelle l’architecture trouve ses
fondements. Un traité constitué de 10 livres (organisation de la ville, formation et qualité de
l’architecture, techniques et matériaux, origines, temples et ordres, édifices publics, édifices
privés, parement et décoration, hydraulique et mécanique.

Variations d’un traité à l’autre


Alberti reprend les idées de Vitruve et les rectifient selon son opinion.
Ce qui était important pour Vitruve ne l’est plus spécialement pour Alberti. Alberti écarte
l’ornement et ne reprend pas le chapitre de la mécanique.

Alberti sorti Vitruve en quelques sortes de l’ombre, il donne une ampleur a son traité ce que
Vitruve n’avait pas fait.

Quels effets de la renaissance jusqu’à la situation contemporaine

Les traités de la renaissance sont réinterprétés et appliqués mais au 17ième siècle, suite aux
grandes découvertes et aux progrès technique et scientifique, on va se penser au-delà.
Ex. Querelle des Anciens et de Modernes. Les Anciens convaincus des modèles antiques et le
Modernes convaincus qu’avec le progrès on peut apporter de nouvelles choses. Claude
Perrault fait partie de ces Modernes, va traduire Vitruve de manière critique. Au 20 ième siècle,
le fonctionnalisme apparaît, fait référence au terme « utilitas », la triade devient ici « forme,
fonction, structure ». Dans le moderne : la forme suit la fonction (Villa Savoie), dans le post-
moderne, la fonction suit la forme. (EPFL)

=> grâce aux progrès les contemporains se nourrissent d’informations et sont moins attaché
à la définition canonique de l’antiquité.
Le Beau chez Alberti

Définitions et impasses, le Beau et l’ornement


La Beauté= une relation d’harmonie entre le corps et ce qui le compose. Une relation qui est
facile à briser et rare à atteindre.

Cependant l’ornement ne relève pas de la même nécessité, la Beauté est requise et


l’ornement est facultatif, il masque/corrige les défauts et magnifie des éléments. L’ornement
est un rajout mais renforce également et fait donc partie de la Beauté. Il a un peu un statut
problématique.

Pour Alberti, la beauté naturelle n’est universelle mais subjective.

L’ornement a un statut instable


 Accessoire
 Organe vital
=> lié avec la Beauté par une relation esthétique et il faut trouver la juste mesure.
=> répond à des exigences éthiques et sociales, si on l’utilise à des fins décoratives il est
inutile.
=> un ornement par bâtiment qui va montrer la fonction de celui-ci, il doit donc être présent
depuis le début.

Quels effets sur l’architecture moderne et contemporaine


Qualifier un bâtiment d’œuvre d’art si celui-ci produit une expression émotionnelle.
=> volumes et masses donnent expression profonde
=> ornement donne expression intense
« Forme suit la fonction »
Modernes
Tous les êtres humains ont les mêmes besoins=> définir un prototype d’une habitation. Ceci
amène à épuisement du panel constructif et on perd le sens de l’architecture.

L’ornementation a évolué au fil du temps et aujourd’hui nous préférons une sobriété de


l’architecture. C’est une ornementation simple.

Définitions et impasses, le Tout et les parties


Compliqué de définir le Beau, chacun en a sa perception et est influencé par son milieu
social, sa culture. C’est ce qui fait la richesse de l’architecture

Cénotaphe de Newton : une partie et pas des fragments


Fonctionnalisme : chaque partie est là car il y a une fonction

Le plan libre : ne correspond plus à la définition renaissante, tout est sujet à modification.

=>la question de l’unité et des fragments évolue dans l’histoire de l’architecture et chaque
architecte a émis sa perception.

Les heures et les malheurs du Beau


Idéal forgé par la renaissance : l’Un du Beau, la plus grande cohérence possible, la
conception de l’œuvre de Dieu qui de base était finie, devient infinie. L’infini nous échappe
et que les fins et la fin de l’Un du Beau est décliné aux 4 malheurs

Les difficultés de réalisation du Beau en architecture : explications logiques et théologiques


Premier malheur :
La définition de l’ornement par Alberti : c’est quelque chose d’additionnel au Beau qui est
Un.
=> cela voudrait dire que rajouter de l’ornement rendrait le tout « plus beau que beau »
Il y aura donc une remise en question de l’ornement, jusqu’à même dire au 20ième
« l’ornement est un crime » (Adolf Loos).
Deuxième malheur :
La perspective
La notion du point de fuite et point de vue ont introduit le concept d’infini dans les dessins
ainsi que quelque chose d’immatériel, qu’on ne peut pas atteindre (un vide, un espace).
Cette représentation entraîne un paradoxe :
 L’infini est fini car il rentre parfaitement dans le tableau
 Les lignes de fuites convergent vers rien, donc quelque chose d’incomplet ce qui est
contradictoire avec l’œuvre de Dieu finie.
=> L’œuvre de Dieu est parfaitement infinie.
Troisième malheur :
L’être humain explore et la culture occidentale et son assise classique n’est plus l’unique
repère = relativisme culturel.
Fischer Von Erlach : Essai d’une architecture historique
Temple de Salomon -> les 7 Merveilles (antique)
 7 comme les jours de la semaine, comme les notes d’une gamme, comme les
couleurs d’un Arc-en-ciel.
 Des édifices qui sont caractériser du Beau mais venant de cultures différentes.
=> il n’y a plus un Beau, mais des Beaux appartenant à des cultures différentes.

Quatrième malheur :
La dualité et le contraste des Anciens et des Modernes.
Anciens : les principes antiques sont indépassables, les modèles anciens sont les meilleurs
Modernes : reconnaissent les idéals des Anciens mais ajouteront une évolution.
Claude Perrault définit 2 types de Beau
o Beau positif : universel, commun à toutes les cultures (ex. mélodie harmonieuse)
o Beau arbitraire : variable, rien de naturel et qui devient le Beau par excellence.

Les 4 malheurs ont un conflit entre « le monde fini » et le monde « infini ».

Quels effets respectifs d’un monde supposé fini ou infini sur l’architecture
Dans un « le monde fini » : le Beau était dicté par le progrès technique.
(Architecture gothique, aboutissement de l’idéal recherché depuis l’antiquité)

A la Renaissance, la perspective introduit l’infini, encore un peu caché.


=> Au début on mettait le point de fuite sur la ligne d’horizon
=> dans les différentes ‘Cités Idéales’, on cache le point de fuite par un bâtiment circulaire
(l’antithèse de l’infini), par une tour
Mais on assume aussi parfois le point de fuite, la cité idéale « Berlin », il se trouve dans une
aura de lumière au-dessus de la ligne d’horizon.

Ensuite on adoptera l’infini à l’aide de coupole (explorer le ciel et l’infini)


-> doubles nervures, éléments de plus en plus petits, qui semble de plus en plus loin.
Ex. Triomphe des Jésuites, où les corps sont représentés par-dessous (>< l’homme de
Vitruve)
Ex. marches au Vatican, des plus en plus étroites=> impression d’escalier infini.

Le Baroque offre également des dispositifs pour créer cet infini mais en les déformant.
Le Beau fini sera capté par la profondeur de l’infini : la chute du Beau.

Le Beau s’abîme dans le baroque

Comme la Renaissance développé en Italie, le Baroque s’installe dans une période


d’instabilité (politique, religieuse, sanitaire).
Ex. Peste, protestantisme, découverte de l’héliocentrisme, théorie du monde infini

Le Baroque essaye d’apporter une stabilité face à cette stabilité : apparences, impressions,
mouvement, détournement des codes, expérimentation de l’infini.

Les œuvres baroques résolvent les difficultés de la Renaissance en y tombant : les effets de
l’infini
Le verbe « tomber » dans l’infini
Masaccio et la Trinité (« être entrainé à terre, vers le bas »)
Le point de fuite tombe sur la ligne d’horizon, il est entrainé vers le bas.

« Disparaître, être déduit »


Le Baroque s’appuie sur les points de blocage (malheurs) de la renaissance et fait disparaître
les problèmes de l’ornementation et de l’infini.
=> ils mettent l’accent sur l’ornement

« Arriver du haut »
Le soleil est le centre de tout à présent, les baroques se tournent vers le ciel, qui déploie
l’infini. La coupole ouverte/peinte représente la voûte céleste.

Ils ont transformé la forme du cercle en ellipse, une forme qui induit le mouvement.

=> Il est difficile de créer une unité spatiale, il y a éclatement qui est à la base de la définition
d’Alberti de l’ornement. Le Beau se défait.

=> Nouvelle conception d’un monde infini émerge. Dieu est infini et son incarnation finie est
Jésus. (Voir fresque d’Andrea Pozzo). Le plafond devient un support privilégié de peinture.
On utilise du trompe-l’œil pour prolonger l’espace.
=> En architecture, notion du mouvement par la démultiplication des supports, recherche de
relief, spirales, courbes, déformations formelles.

Une étape de l’histoire de l’architecture (renaissance+baroque), trouve-t-elle sa fin ?


Il n’y a pas rupture entre renaissance et baroque : un glissement symbolisé par la mise en
perspective du cercle qui mène à l’ellipse, une construction géométrique à partir d’un point
qui est l’infini.

D’abord on s’est basé sur le Beau, on a été confronté à l’idéal et la réalité et l’art baroque
s’est déployé.

Les œuvres de Le Bernin et Borromini

Art baroque romain : abondance de matériaux et de décorations, mais cela a été un peu
transformé par ces deux hommes.

Le Bernin : d’abord sculpteur : baldaquin et place de Saint-Pierre de Rome.


Borromini : mère et père de famille d’architectes, construit des églises et des palais à Rome.
Vie dans l’ombre du Bernin, grande rivalité.

Ils ont tous les deux travailler sur le palais Barberini : on voit bien la différence entre les deux
artistes :
- Bernin : riche
- Borromini : modeste

Propriétés des œuvres du Bernin et de Borromini et en général du Baroque à Rome


=> répartition plus judicieuse de l’ornement par rapport à ce qu’il se faisait avant.
Baldaquin (BE): colonnes torses, ornementation en abondance, le baroque doit faire vibrer
l’âme de chaque croyant.
Saint-Charles-Quatres-Fontaines (BO): façade, plan courbe, ressemble à un palais, coupole
travaillée avec des caissons différents, grandes clartés (symbolise le divin). Puissante
recherche géométrique. Les courbes donnent des effets de vibration. Il joue avec les formes
pour obtenir contrastes et oppositions.
Place-Saint-Pierre (BE) : forme elliptique qui aspire, propagande, triomphalisme, trompe-
l’œil.

=> il y a donc plus de différences que de similitudes, mais l’intensité décorative et les
coupoles d’affirment.

Quels continuités et discontinuités avec les œuvres de la renaissance


 Renaissance : beaucoup plus de traité, au Baroque presque pas, la théorie reviendra
avec les néoclassiques.
 La géométrie continue tout de même à jouer un rôle important

Les œuvres de ces deux hommes annoncent-elles les ouvrages qui suivront dans l’histoire
Dans toute l’Europe et en Italie ailleurs que Rome, ils seront les modèles. Leurs architectures
étaient très baroque certes mais très ordonnée et régulière.
Ex. Le Bernin a été demandé pour fair la terminaison du Louvre, mais n’a pas été pris,
nationalisme.
À Turin, il y a un Guarino Guarini qui va avoir énormément d’influence en Europe.

Les œuvres de Guarino Gaurini

Turin a été transformé complètement en une ville baroque et avec l’arrivée de cet
architecte, une période florissante d’innovations ><Rome qui n’innovait plus. Durant ses
études à Rome, va s’inspirer de Borromini. Il va a Paris et s’inspire de l’architecture gothique.
Chez lui chaque élément semble indépendant

Propriétés de ses œuvres, et des œuvres baroque à Turin


Guarini a construit des palais et des églises à Turin
Chapelle St-Suaire
- l’idée de la trinité est omni présente : dans chaque répétition géométrique
- arc définissant trois pendentif avec des ouvertures (cfr Borromini)
>< Borromini ou la structure pouvait se lire sur les bâtiments, avec Guarini on a l’impression
que tout est construit sans être relié.
- création de formes hexagonale, de perspectives en diminuant la taille et une couleur plus
claire de la coupole.
- extérieur : corniche ondulante, marches zigzagantes
=> effet de surprise
Église San Lorenzo
- carré se transforme en octogone
- dôme supporté par 8 nervures avec des ouvertures aux intersections, recherche de
profondeur dans la coupole. Arches vont de pilier en pilier.
- comme si l’église était stable par des pouvoirs miraculeux : colonnes trop minces, trop
d’ouverture. Il renoue avec l’architecture gothique
Palazzo
- façade concave/convexe, influence de Borromini
Traité

Ces architectures annoncent-elles les ouvrages qui suivront dans l’histoire


Ailleurs dans région de Turin, des bâtiments sont inspirés de ceux de Guarini
Il a aussi de l’influence en Allemagne et en Autriche.

Guarini s’est inspiré de ces voyages, il a combiné inspiration, ingéniosité et connaissance


pour créer des formes nouvelles. Il jouait avec la structure pour pouvoir donner illusion au
spectateur.

La querelles des anciens et des modernes

Après l’exubérance et le dynamisme du Baroque, c’est le classicisme qui s’installe


=> respect des proportions, idéal.

Une querelle éclate entre les partisans du classicisme et les partisan de la modernité. Elle
s’inscrit dans un contexte de centralisation politique (monarque absolu Louis 14), religieuse
(affirmation de la religion catholique) et un siècle de changement culturel et de progrès de la
science (Académie française).

Les positions et précautions des uns et des autres


Louis 14, encourage les talents dans les disciplines artistiques, même les novateurs tels que
Molière.
=> le classicisme est un mouvement culturel et artistique important : imitation des textes
antiques, fondée sur la raison, respect des règles précise.

Académie française : opposition entre tradition et modernité


Tradition/anciens : Racine, La Fontaine, soutenant une création qui repose sur les modèles
grecques car selon eux ils représentent la création parfaite.
Modernité : Molière, Charles Perrault, Corneille, ne rejettent pas le passé, mais assurent que
les modèles antiques peuvent être dépasser et innovent.
Les deux camps souhaitent également bien être vu par le Roi.

Points de discorde
o Le merveilleux chrétien :
 1641 : Corneille : épopée chrétienne qui tranche avec les mythes païens
 1647 : Boileau : défense à Corneille, défend le respect des canons antiques pour les
épopées, les mythes antiques.
o L’ornement des monuments publique
 1676 : on propose de changer les inscriptions latines en des inscriptions françaises
Ce qui a été décide finalement.
o Charles Perrault lit son poème Le siècle de Louis le Grand en disant que l’époque de
Louis 14 était supérieure à celle d’Auguste, il offusque certains Anciens
o 1688, il publie un ouvrage en 4 volumes dans lequel il critique les anciens en
opposant imitation des anciens modèles et le génie de l’imagination qui vient de lui-
même.
o 1694 fin de la querelle

Une autre querelle sera reprise plus tard.


La querelle a commencé en littérature mais se répandra très vite dans les autres domaines et
dans le reste de l’Europe

Cette querelle met-elle en cause les (re)fondations de la renaissance ?


La querelle trouve sa source d’idée dans la renaissance qui était une rupture par rapport au
Moyen-âge. En même temps on se tourne vers un passé glorieux mais le progrès est
également mis en avant. Ils ne font pas que de l’imitation, comme les Modernes. Les Anciens
reprennent sans modifier.

Traité :
o Parallèle de l’architecture antique avec la moderne , un éloge à l’architecture antique
tout en réfutant les modèles de Vitruve.
o François Blondel : reprend les ordres et idées de Palladio et des Anciens.
o Claude Perrault : traduction critique de Vitruve
=> opposition entre ces deux derniers.
Quel sort offre-t-elle au Beau objectif/subjectif ?
Les Anciens prônent un Beau intelligble, Beau idéal, Beau de Platon, Beau objectif. Imposent
la création d’un beau éternel et universel.
Les Modernes, reconnaissent le Beau objectif mais introduisent le Beau subjectif, le Beau
sensible, apogée du sublime.

Le sublime fait appel à notre perception de l’art. La dysharmonie, la démesure, le désordre


créent des sentiments de terreurs et de passion, donc pas un sentiment de sérénité. Cela
deviendra un nouveau type de Beau.

Les ruptures, (re)fondations des avant-gardes de la première moitié du 20ième siècle

Les points de rupture

Début du 20ième siècle


=> on se détache des traditions, on tend vers le nouveau, esprit en révolution. Les avant-
gardes provoquent un remous semblable à ce qu’on fait les renaissant.

Avant-garde= groupe, mouvement novateur dans le domaine intellectuel, technique et


artistique.
Domaine militaire : les corps chargé d’exploration
Domaine politique : groupe de personnes qui font avancer, bouger les choses.
=> envie de changement avec une dose conviction et de volonté.
=> engagement ferme, désir de convaincre, pas de faiblesse ni d’abandon.
Leur objectif est de ne pas rester une avant-garde.

Les théories et les pratiques artistiques que les avant-gardes congédient


Ex. Dadaïsme : réaction à WO1, tourne en dérision la violence, réinvente les règles du
théâtre.

Il y en avait dans tous les champs disciplinaires tels que, la danse, la musique, l’art, le
cinéma, la sculpture, l’architecture, la littérature, …

o Aspects importants de l’art auparavant seront rejetés, pas de réalisme.


Dans la peinture 4 principes fondateurs sont totalement abandonnés.
 La figuration, reproduire une représentation fidèle à la réalité
 L’histoire (bataille, mythologie)
 L’idéal du Tout-Un
 La vue en perspective
=> on va peindre des choses qui n’existe que sur toile, on laisse les traces de pinceaux, on
n’utilise pas la perspective, on brise l’unité et on ne s’attache pas à une histoire.
=> en musique on remet en cause l’harmonie et ses codes.
=> au cinéma on se libère de la narration on va vers la photographie et l’art plastique
=> en littérature on casse l’aspect linéaire des textes.
=> en architecture des courants de la modernité tels que de Stijl, le constructivisme sont
révolutionnaires
=> traité devient manifeste
Parmi les anciennes théories, lesquelles demeurent encore ?
=> en peinture on s’inspire des formes primitives, en allant chercher de l’inspiration dans le
passé on contredit un peu le fait d’être avant-garde.
=> en architecture il y a des continuités : le modèle grecque, la pureté. (Le Corbusier est
fasciné par le nombre d’or (Modulor comme Vitruve l’avait fait), Mies van der Rohe s’inspire
également de la pureté des modèles grecques, il tend à faire disparaître la matérialité au
profit de formes pures et immatérielles.)

Les nouveaux départs

Les théories et les pratiques que les avant-gardes inaugurent


En peinture
 Dadaïsme : art de l’absurde, dénoncent l’absurdité de la guerre, un anti-art, on
considère des objets de la vie quotidienne comme de l’art. Les œuvres sont des
critiques sociale et politique.
(Voir exemples p121-126)
En sculpture
 Marcel Duchamp : une œuvre n’est qu’une œuvre si l’artiste la reconnaît comme
telle. Il va détourner des objets de la réalité en œuvre d’art.
 Futurisme : fait interférer les objets, formes, couleurs pour créer du dynamisme.
En musique
 Luigi Russolo différencie le son du bruit et crée de la musique avec des bruits des
machines industrielles.

=> libération des formes, couleurs, sujets


 Kandinsky évolution vers l’art abstrait : représente des choses réelles mais en
utilisant des formes et couleurs qui ne représente pas la réalité, jusqu’à ne plus
pouvoir rien distinguer.
 Art abstrait
o Recherche d’un ordre indépendant de la réalité.
o Développement de la fonction expressive de la couleur, des formes et indépendance
face au sujet.
o Se divisera en différente catégories : ex. ‘action painting’, sur une toile laisser couler
les pinceaux. C’est le processus artistique qui importe.

La poursuite des avant-gardes vers la deuxième moitié du 20ième siècle


Pop Art (1950) : collages de publicités, magazines, objets, des couleurs flash.
=> réaction :minimalisme : Less is more, peintures monochrome se libérant de tout.

Op art (1960) : art optique, illusions, jeux d’optique, mouvement, économie des moyens
(simple et géométrique). Une grande précision.

Poésie : dada et futurisme, on conteste langue, on recherche quelque chose de


compréhensible par tous, poèmes sonores.

Les avant-gardes vont se distinguer en terme de contenu,style, fonction et technique.


Théâtre : on abandonne les tragédies et comédies, la division classique en actes. Notion de
temps et d’espace sont brouillés. Acteurs se baladent dans les spectateurs. Un minimum de
décor et d’accessoires. La lumière prend plus d’importance.

Cinéma : (dadaïsme,surréalisme, underground) c’est l’art le plus récent, est apparu grâce au
progrès technique. Il sera inspiré par les pratiques dans les autres arts. Formes géométrique
mouvante, pas de développement logique, esthétique qui tend vers le chaos et le désordre.
(Va redisparaître avec le nazisme). Scénarios écrit à l’aide de l’écriture automatique.
Analogie rêve et film. Dimension de violence sociale.

=> casser les codes traditionnels

Quelle est la postérité de ces avant-gardes ?


La dimension de l’engagement social des avant-gardes est toujours présente.
Après WO2 : critique sur la guerre
Après 1970 : retour sur l’histoire de ces guerres.

Le futurisme est redécouvert. L’expressionisme est redécouvert et réétudier (néo-


expressionisme). L’art abstrait est toujours d’actualité et beaucoup de techniques nouvelles
apparaissent.

Les ruptures et départs en architecture

Le métier d’architecte est reconnu comme un métier savant et une profession libérale. Il
peut maîtriser à lui seule l’espace.
=> ruptures avec le modernisme

Les nouvelles théories et pratiques qui modifient la discipline de l’architecture


Bauhaus en Allemagne
De Stijl aux Pays-Bas
Critères d’une architecture nouvelle
o La maîtrise du concept de forme (nouvelle)
o Les surfaces s’étendent à l’infini
o L’équivalence des parties différentes est assuré par l’équilibre de leur non-
équivalence et non par leur égalité, on ne répète plus.
o Anti décorative, la couleur est un organe et non un ornement pour l’architecture.
o Plan ouvert, plus de vraie distinction entre intérieur et extérieur.
Le Corbusier et ses 5 points
 Toiture jardin, pilotis, façade et plan libre et fenêtre en bandeaux.

Le plan libre/ouvert est devenu un must en architecture


Ex. Villa Farnsworth : il n’y a plus de mur porteur mais des poteaux, seulement trois espaces
sont distingués, intérieur et extérieur s’interpénètre.

Raumplan (Adolf Loos): plan de l’espace => on joue avec les hauteurs, longueurs, largeurs
différentes. Chaque pièce nécessite un espace différent.

Frank Lord Wright : accorde une grande importance à la nature.


Ex. Maison sur la cascade : le bâtiment semble émerger du sol et se prolonger dans le sol.

Art Nouveau avec Victor Horta : on aborde les façades, son innovation vient de la
compréhension des besoins culturels des hommes. Dans un hôtel il crée des espaces assez
libre, fondateur du plan libre ?

Quelles théories et pratiques des avant-gardes agissent encore et toujours dans la situation
contemporaine ?
De nombreux principes de ces avant-gardes sont inévitables aujourd’hui. Grâce aux
nouvelles techniques et matériaux plus ‘rien’ nous est impossible.

o Un contexte bien différent : population croissante, écologie


=> la nature n’est plus vue comme un tableau (le Corbusier), mais l’endroit où on vit, on doit
la respecter et la préserver. (Ex. maison passive, toits-jardins)
o « less is more » est toujours présente aussi : augmentation de population dit
diminution d’espace de vie (minimaliste)

Le monument à la troisième internationale, Tatlin

Figure de proue de l’art constructiviste. Voyagé à Berlin et à Paris.

La Russie était à la traine artistiquement, le modernisme Russe commence sur base des
œuvres occidentales. D’abord inspiration du fauvisme, cubisme, expressionnisme. Ensuite
développement de leur propre art : le constructivisme (= miroir des bousculements socio-
culturels)

Avant la révolution l’art était pour les riches, après au service de la propagande pour la
Troisième Internationale, une organisation visant à rassembler le plus de partis communistes
dans le monde pour une ligne de conduite commune. Ils espèrent une révolution mondiale
et imposer leur modèle bolchévique.

On veut que l’art soit disponible à tous, que l’avant-gardisme soit le quotidien =>
l’architecture est une bonne option car on la croise partout.

Il travaille en grand avec le béton, le verre, l’acier. (Art=reflet du monde industrielle) Il


mélange technique et technologie à ses œuvres. Sa philosophie est l’économie des
matériaux : seulement ce qui est nécessaire.

Malheureusement depuis les années 30’ : réaction antimoderniste : le réalisme socialiste.

Le monument à la troisième internationale => commande du régime communiste. Une


œuvre de propagande. Utilisation des matériaux industriel que l’ouvrier met en œuvre au
quotidien et démonstration de la puissance du nouveau régime.

Principes architectoniques et les emblèmes que le projet met en place


- assise large au niveau du sol
- deux hélices s’enroulent en spirale.
- 400m de haut
- >< Tour Eiffel qui a un vrai début et une fin : ici on brouille les pistes ; l’hélice apporte une
dimension d’infinité.
- oblique et volumes suspendus qui tourne>< les lois de la gravité.
- 4 volumes destinés à être occupés. Au plus on monte, au plus la fonction est importante
- forte relation avec le temps : sans fin et début c’est un éternel recommencement d’un cycle
(de la vie).
- spirale : forme de dynamisme, traduit la société qui est en plein changement et l’idée de se
diriger vers un mieux, de la libération.
- la grande partie contrecarre les lois naturelles. (Inclinaison, suspension des volumes).
Aspect infini dans le fait qu’elle prend beaucoup de place. => montrer que l’être humain
mesure son environnement et en fait ce qu’il veut. Il est libre et débarrassé des classse
sociales.
=> la tour ne sera jamais construite par manque de moyens et à cause de problème
techniques insolubles.

Quels valeurs et principes des avant-gardes, mobilisée ici par Tatline, agissent encore et
toujours dans la situation contemporaine ?
o Spirale=> le renouvellement et une répétition des cycles (ce qui est encore fort
d’actualité aujourd’hui). Ex. mode ou la remontée des régimes extrémistes.
o La mentalité qui a mené à faire cette œuvre est très différente d’aujourd’hui. Suite à
cette mentalité nous en sommes là aujourd’hui le fait de vouloir surpasser la nature
et également qu’on est allé trop vite.

Point et Ligne sur plan, Vassily Kandinsky

Pose les bases de l’art abstrait


- sujets et objets reconnaissables sont remplacé par formes et couleurs entremêlés.
Biographie :
o Droit et économie politique : les avancés dans ces domaines lui montre que de
nombreuses pensées sont infondées, son monde s’écroule.
o Angoisses, incertitudes et tensions internes => il va se pencher vers l’art. Il voit l’art
comme le seul moyen d’ouvrir de nouvelles perspectives dans un monde brouillé de
contradiction.
o 1911 : premier traité : il y a une 4ième dimensions à l’art : une fonction mystérieuse de
l’art qui nous fait échapper à s’oublier nous-même. Le spectateur peut ainsi vivre
une expérience intérieure de l’âme.
o Art abstrait dès le moment que l’artiste sait renoncer à tous formes extérieures et
pénétrer dans l’œuvre et y être actif. Une logique picturale des formes et quand
même nécessaire => théorie des formes

Objectifs du livre, portée et effets sur les disciplines artistiques


1926 : Point et ligne sur plan
=> le point, la ligne et le plan originel qui les accueille forment le nécessaire pour la théorie
des formes.
Théorie des formes
Tant qu’il n’y a pas de point déterminer on ne peut pas faire cette théorie. En effet on doit
spécifier avec quels matériaux on fait une œuvre, le point (emprunté à l’art graphique et à
l’écriture) pour la peinture.
Point => élément initial/ base de dessin = départ de l’aventure picturale et immatérialité
totale. Dans l’écriture il marque un temps d’arrêt donc le silence.
Ligne => la mise en mouvement d’un point.
Plan originel => support matériel destiné à porter le contenu d’une œuvre

Ce livre peut-il être considéré comme fondateur des nouvelles pratiques artistiques au sens
large ?
On peut trouver des analogues à ces trois termes dans pleins de disciplines artistiques.
Ex. Musique : points (=notes, noirs/blanches), lignes (=portées), feuille (=plan). L’analogie
avec la musique est grande même dans son vocabulaire utilisé : vibrer, résonner,
improvisation, composition, … La musique est représentée de façon claire et concise. Le
point est le principal en peinture, la ligne en musique.

Abstraction= volonté artistique de créer une distanciation pour mieux faire sentir les
émotions chez un spectateurs.
En sculpture : abstraction 3D
En cinéma : films qui jouent uniquement avec la lumière, l’obscurité et le son.
En littérature : la poésie
=> Kandinsky contribue donc aussi au développement artistique d’autres disciplines.

Définitions, propriétés, développements et position du point et de la ligne sur le plan


Le Point
Point géométrique => invisible, pas d’épaisseur, pas de matérialité
Point pictural => matérialité mais existe que sur un support, rencontre de l’outil et de la
surface matérielle.
Le passage de l’un à l’autre est imprécis, cela implique le passage à une certaine surface sur
le point de base. Ce passage crée des limites qui isolent le point de son entourage.

Il faut pleinement définir le point


= plus petite forme de base
Deux conditions à satisfaire pour être un point
=> rapport entre les dimensions du point et de celle de la surface de base
=> rapport entre les dimensions du point et celles des autres formes sur la surface de base.
Contre-exemple : si les dimensions du point sont plus grandes qu’une autre forme => ce
n’est plus un point mais une surface.
Le contour du point est une forme en soi.
= forme la plus concise, la plus isolé du monde, stable ne montre pas de direction.
= s’incruste dans le plan est s’affirme.
= élément premier de la peinture

Ce qui crée une œuvre d’art ce sont les formes vues intérieurement.

Œuvre minimale : point et un plan, mais la position du point sur le plan crée une infinté de
possibilités. Si on rajoute des points on complexifie, une résonance avec le support partagé
et entre les points.

Peut-il être supposé un point pictural équivalent en architecture ?


En plan, l’intersection de deux murs est un point. En coupe/élévation : intersection dalle et
mur.
En perspective : point de fuite, point d’observation.
Premier instant de début de projet, le premier point du dessin.

=> des exemples de la représentation de l’architecture mais pas de l’architecture elle-même.


Il devrait alors qu’un point/ligne/plan soient suffisant pour être une architecture mais la
toiture, un coin de mur ne sont pas suffisant pour créer de l’architecture.

La grande différence avec les autres disciplines artistiques est qu’on peut entrer dans
l’architecture (quelque chose de complexe)
=> le point matériel n’est pas un élément de l’architecture.

Dans l’architecture et la sculpture, le point est plutôt l’intersection de plans. C’est


l’aboutissements d’angles spatiaux et de dissolution de volumes

Dispositif minimal d’architecture = fait de points, de lignes, de plans sur un site à partir d’un
programme donné.
Avant de pouvoir parler d’équivalence il faut passer par la ligne et le plan

Le Ligne
=> est la trace du point qui bouge, le bond du statique au dynamique.
=> possède une tension qui naît du mouvement et plusieurs directions.
Ligne droite : action d’une force unique
Ligne pas droite : action de deux forces.

3 types de ligne droite qui restent bien dans le plan


o Ligne droite horizontale : assimilé au plat, froid, au noir, au froid
o Ligne droite verticale : assimilé à la hauteur, chaud, au blanc, à l’altitude
o Ligne droite oblique : union des deux, du chaud et du froid, du plat et du haut, le
rouge.
=> possède un pouvoir de créer des surfaces. Au plus elles sont denses, au plus la surface
sera grande.
=> Lignes libres : si elles tendent vers la verticale : jaune, si elles tendent vers l’horizontales
elles tendent vers l’horizontale, bleu. Sortent du plan.

Forces alternées => lignes brisées, différents angles, longueurs, résonances.


3 types d’angles
o Angle droit, le plus objectif, divise le plan en 4 parties, le rouge (entre chaud et froid)
o Angle aigu, le plus riche en tension, chaud, jaune
o Angle obtus, faible en tension, froid, bleu

L’aspect extérieur de la ligne (lisse, dentelée, arrondie, …) est un déterminant.


Elle peut être renforcé en qualité (mise en rythme) et quantité.

Peut-il être supposé une ligne pictural équivalente en architecture ?


Le Corbusier : « l’architecture est le jeu savant de volumes assemblés »
Est-ce qu’un équivalent de la ligne se trouverait dans l’architecture tel que définit ici.
Différentes caractéristiques de la ligne qui produit les émotions
=> un mur plein massif et un mur en verre ou une fenêtre verticale ou horizontale ne
procure pas les mêmes émotions.

Comme pour le point, la ligne seule ne peut pas suffire (>< domaine pictural) , l’architecture
est l’art de l’espace et des volumes. Elle devient seulement compréhensible quand elle
s’épaissit/se prolonge pour faire un/des plans. La ligne ne peut exister sans support.

Le Plan
Kandinsky : plan originel unique qui est la condition pour la rencontre du point et de la ligne.
=> délimité par un ensemble de lignes qui sont des ensembles de points.
=> ce n’est pas une surface.
Trois plans caractéristiques
o Le carré : fait de deux lignes froides et deux lignes chaudes, une forme objective et
d’équilibre. >< rectangle en portrait/paysage est très différent.
o Le triangle
o Le cercle : le plan le plus calme, son centre est le point le plus calme point solitaire. A
la fois simple et compliqué. Il n’y a pas d’angles mais le haut se transforme des deux
côtés.
=> peut être apparenté à un être vivant : partie supérieur la souplesse, et inférieur la
densité. Même si pour la plupart d’entre nous la droite est plus développé, quand on
regarde un plan à notre droite, c’est la gauche du plan la supérieur.
=> le haut= le ciel, la gauche= le lointain, la droite= la maison, le bas= la terre.
Cette analogie peut être représenté par un schéma : p157
A : souple
D : fort
B : atténué vers le haut
C : atténué vers le bas
AD : tension dramatique
BC : tension lyrique

La composition d’un plan dépend de facteurs tels que l’ambiance de l’époque, le caractère
du peuple, personnalité de l’artiste.
L’art peut s’opposer à l’image de son temps ou pas.

Quand on place un élément sur un plan il y a de la résonnance, la tension monte quand on


se rapproche des limites et augmente la résonance dramatique, les formes éloigné des
limites et donc au centre augmente la résonance lyrique. Il y aussi moyen d’équilibrer ces
deux choses.

=> le plan est matériel et résulte d’un procédé purement matériel et son caractère dépend
de ce procdédé.

Peut-il être supposé un plan originel équivalent en architecture ?


1. Plan originel = le sol/la terre sur lesquels on vient poser l’architecture. Des éléments
fait de point, de lignes et de surfaces. Il n’y aura pas de limite réelle. Il y aura
résonance en fonction des autres éléments déjà présents. Il y aurait une grande
différence entre milieux urbains et milieux ruraux.
2. Translation du plan à l’espace : volumes caractéristiques tels que le cube, la pyramide
et la sphère. En plus du haut, du bas, de la gauche et de la droite il faut considérer
l’avant et l’arrière.
=> il y a donc plusieurs possibilités de voir une équivalence entre plan originel et architecture
mais il faut rajouter certaines notions.

L’abstraction chez Mondrian, Kandinsky, l’abstraction en architecture

Piet Mondrian : grand peintre de l’abstraction qui va se concentre sur la peinture des choses
qui lui paraissent essentielles et va se diriger vers une épuration de ses tableaux.

Aussi bien les œuvres de Kandinsky que celles de Mondrian vont influencer l’architecture.

Les dimensions communes et distinctes de l’abstraction chez Mondrian en Kandinsky


Principes communs
o L’abstraction des couleurs : laisser place aux couleurs primaire et aux non-couleurs.
o Détachement du contexte et de la réalité et de l’identité visuelle des choses.
Ignorance des formes complexes de la nature et proposent des formes simples
- M : horizontales, verticales, perpendiculaires sans mettre des formes fermées en
avant/. (De Stijl)
- K : plus de flexibilité, adopte des angles obtus et aigus, triangles, cercles, rectangles.
(Bauhaus)
o Détachement du passé pour faire évoluer la façon de voir et de concevoir les choses.
o M : architecture, des éléments qui forment un tout. Les murs ne sont plus les
éléments puissants qui portent mais des points d’appuis, plan ouvert, disjonction
entre intérieur et extérieur.
De Stijl, s’intéresse aux formes, aux plans, aux lignes, aux couleurs, ensuite intervient
le travail de l’ingénieur pour la stabilité.
o K : le Bauhaus est connu pour la séparation des fonctions.

L’architecture est-elle abstraite ? Quelles lumières Mondrian et Kandinsky apportent-ils à cet


égard ?
Difficile de trancher par un OUI ou un NON
=> difficile de créer une architecture fonctionnelle complètement abstraite.
=> une architecture créer à partir de dessins abstraits, aura du mal à trouver sa place dans
l’environnement, à incarner les matérialités, à adopter une structure stable.

Projet d’architecture
Dessins d’esquisses => pas mal d’abstractions
Ensuite le travail avec toutes les équipes => plus rien est laissé au hasard, on gomme les
abstractions initiales avec tous les critères à satisfaire.
Ex. Bâtiment Zaha Hadid, Centre culturel à Bakou : bâtiment pensé en dehors de son
environnement, sur table rase, sans se soucier directement des couleurs, matérialités,
contexte et structure. Les bureaux d’ingénieurs ont fait leur travail pour que cela tienne et
que ce soit viable donc l’architecture est en quelque sorte abstraite suite aux esquisses
abstraites de l’architecte

Conclusion
Piet Mondrian et Kandinsky ont inventé le fait d’abstraire dans les champs de la peinture, de
l’écriture et de l’architecture. L’abstraction en architecture se remarque dans les esquisses
et les idées de projet qui font abstraction de beaucoup de choses destinées néanmoins à
constituer le projet.

Il est probablement impossible de vivre dans un monde sans abstraction.

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