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LE PLAN :

INTRODUCTION

I. Art et vérité chez Platon


1- Art
2- Vérité
II. Art et vérité chez Aristote
1- Art
2- Vérité
III. Art et vérité chez Hegel
1- Art
2- Vérité

Conclusion

La bibliographie :

 Aristote, « La poétique », chap. 6-15


 Platon, La République livre X
 Hegel, Esthétique I, Introduction, op.cit. page 62.
 Madame BISSA, Cours philosophie de l’art, L1 Institut international
Daniel Brottier, 2023.
 Emmanuel Kant, « Critique de la faculté de juger »
 Heidegger, Les illusions de la technique, Flammarion, Paris, 2012, pp.
38-39
INTRODUCTION

En termes d’usages courant, le mot art désigne une aptitude ou un talent.


Les définitions de ce concept varient largement selon les époques et les lieux, et
aucune d’entre elles n’est universellement acceptée. Hegel le définit comme une
belle manifestation sensible de l’idée. Mais cette unité du contenu intelligible de
l’idée et de l’apparence sensible de la forme et instable. C’est cette instabilité qui
détermine l’histoire de l’art. En revanche, la vérité relève de ce que Hegel
appelle « le devenir de soi-même », « devenir d’autres ». Car une proposition
n’est vraie que si les termes qu’il expriment se médiatisent et aboutissent à
corriger l’expression dans laquelle le vrai est dit. Pour ce faire, le problème ici
posé s’articule sur le contexte selon lequel comment Hegel conçoit l’art et la
vérité. Cependant, l’art est-il un moyen d’accéder à la vérité ? Il sera question
dans un premier temps d’étudier la conception de l’art et la vérité chez Platon,
puis dans un second temps de montrer la conception de l’art et la vérité chez
Aristote et enfin dans un dernier temps une étude sur la conception de l’art et la
vérité chez Hegel.
II- La conception de l’art et vérité chez Aristote

Aristote (384‐322 avant. Jésus Christ.) est un philosophie et polymathe grec


de l’Antiquité. Il est avec Platon, dont il a été le disciple à l’académie, l’un des
penseurs les plus influents que le monde occidental ait connu. Il a écrit plusieurs
ouvrages dont sur la philosophie de l’art intitulé La Poétique.

Pour Aristote, imiter en art, c’est chercher à reproduire « avec la plus grande
exactitude ce qui s’offre à notre perception dans la nature ». L’artiste doit donc
chercher à reproduire ce qu’il voit naturellement. Pour Aristote, la caractéristique
de l’art n’est pas l’invention ni création mais la reproduction. Pour lui, l’œuvre
d’art n’est pas le produit d’une négation de la vérité. L’art est vu sous l’angle de
l’acte créateur de vérité. L’œuvre est l’acte de construction d’une nouvelle réalité
sensible qui affirme et consacre l’unité créatrice de vérité venant se substituer au
chao de la réalité prosaïque c’est-à-dire un manque idéal. C’est en partant de cette
d’idée que le peintre, sculpteur et graveur français Paul GAUGUIN (1848-1903)
disait : « l’art est une abstraction, c’est le moyen de monter vers Dieu en faisant
comme notre divin Maitre, créer ». Cela signifie que l’art peut être une possibilité
qui nous unit avec Dieu, nous met en relation avec Dieu. Et le philosophe
allemand Martin HEIDEGGER (1889-1976), selon lui, l’essence de l’art est de
faire advenir la vérité de ce qui est. L’art est producteur de connaissance.

L’art d’Aristote s’appuie sur le réel pour en faire jaillir une vérité. La
fonction cognitive de l’art selon Aristote repose donc sur une stylisation ou une
schématisation qui engendre une forme épurée du réel contenant en elle-même sa
propre logique, sa propre signification.
I- La conception de l’art et vérité chez Platon

Platon né en 428 et mort en 347 avant Jésus christ à Athènes. Est un


philosophe antique de la Grèce clastique, contemporain de la démocratie
Athénienne et des sophistes qu’il critiqua rigoureusement. Est un philosophe
idéaliste.

Pour Platon, l’art est l’imitation de la nature, c’est-à-dire le monde


sensible ; et ce monde sensible nous éloigne de l’Être qui est lui-même imitation
de l’essence même de la nature. Chez Platon l’imitation de la nature est négation
de l’Être et elle ne nous fait pas connaitre la vérité. Ce dernier renonce à l’art parce
que selon lui, cela contribue à l’échec et ne permet pas d’arriver à la vérité. L’art
trompe la réalité. L’art c’est le procédé approximatif de la vérité. L’art se propose
de copier ce qui existe dans le monde sensible, d’imiter ce qui est déjà une copie
; donc selon Platon l’artiste nous éloigne de deux degrés de la réalité. Il est donc
source d’illusion, et il nous éloigne de la réalité. Pour Platon l’artiste est « un
imitateur de ce dont les autres sont des ouvriers ». Imitant la réalité sensible, les
œuvres d’art ne sont qu’une imitation (mimésis) d’imitation la copie trompeuse
d’une copie. Cette interprétation de la mimésis renvoie à l’Allégorie de la
Caverne : ce que la plupart des hommes pensent être la « réalité véritable » n’est
que l’ombre de celle-ci projetée sur les parois de la caverne. Seul l’accès à la
« réalité véritable » peut être accès à la beauté. L’art n’est qu’une imitation, un
miroir de ces ombres. Il dupe et flatte les sens et nous éloigne de la réalité vraie.
Il ne peut prétendre qu’à être décoratif, il doit être relégué au niveau du
divertissement. Donc les artistes sont dangereux pour la République car l’art
séduit alors qu’il n’est que pur illusionnisme.
III‐ La conception de l’art chez Hegel

Georg Wilhelm Friedrich HEGEL né le 27 aout 1770 à Stuttgart et mort le


14 novembre 1831 à Berlin. Est un philosophe idéaliste allemand. Il a écrit
plusieurs ouvrages dont la philosophie de l’art.

Pour lui, l’art n’est pas un savoir conceptuel son but est la représentation
dans l’existence sensible de ce qu’il y a de plus élevé et de plus spirituel : la vérité,
la liberté. Il n’est pas illusion, puisqu’il exprime ce qu’il y a de plus vrai ; mais sa
forme d’expression est importante. Son but n’est pas d’imiter la nature, il satisfait
un besoin des sens. Son besoin originaire c’est de reproduire aux égards une
représentation, une conception née de l’esprit, de la manifester comme son œuvre
propre. Il ne doit pas simplement se servir de signes, mais donner aux idées une
existence sensible. L’art est donc, accord du sensible et du spirituel. Il suit de là
que le sensible doit être présent dans les œuvres artistiques, mais avec cette
restriction qu’il s’agit seulement de l’aspect superficiel, l’apparence du sensible.
L’esprit ne cherche en lui ni la matérialité concrète, la consistance intérieur et
toute l’envergure d’un objet organique que réclame le désir, ni les concepts
universels purement idéaux. Ce qu’il veut, c’est la présence sensible qui doit rester
sensible, mais qui doit aussi être débarrasser de l’échafaudage de sa matérialité.
Pour nous, disait Hegel, l’art n’est plus le monde suprême dans lequel la vérité se
procure existence. L’art est quelque chose du révolu. Il a de ce fait, perdu sa vérité
et sa authentique. « Quoi qu’il en soit, il est certain qu’aujourd’hui l’art ne procure
plus cette satisfaction des besoins spirituels que les époques et les peuples anciens
ont cherché en lui, et qu’ils ont trouvée qu’en lui une satisfaction qui était liée à
l’art de la façon la plus intime, au moins pour ce qui concerne la religion »
(Esthétique I, introduction, op. p. 61). L’art n’a plus le sens ni l’importance qu’il
avait jadis, dans les cultures anciennes.
L’intérêt fondamental de l’art consiste en ce sens les concepts objectifs et
originels, les pensées universelles de l’esprit humain qui sont offertes à nos
regards.

CONCLUSION

Au terme de ce modeste travail, rappelons qu’il était pour question de


réfléchir sur le thème intitulé « Art et vérité chez Hegel ». L’art qui est une
discipline qui s’applique à étudier et à restituer l’histoire des arts plastiques aussi
bien par l’énumération objective et détaillée des œuvres qu’au travers de
considération philosophique. Hegel est le premier philosophe à avoir constituer
l’œuvre d’art en objet philosophique. Depuis Platon, la philosophie s’était
intéressée au Beau, qu’elle interprétait en termes métaphysique. À l’âge classique
(XVIIe- XVIIIe siècle), c’est le gout qui est l’objet d’attention des philosophes.
L’esthétique hégélienne constitue une philosophie de l’art également éloigné de
l’abstraction métaphysique d’une Beauté pure et de la subjectivité irréductible du
gout. En ce sens, nous pouvons dire que Hegel est à l’origine des philosophies et
des histoires de l’art qui suivront.

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