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L’ART

Le mot art vient du latin « ars » qui vient du grec « technê », l’étymologie du mot « art » est la même que celle du
mot « technique », raison pour laquelle on compare souvent ces deux notions.
L’art se définit comme une activité créatrice qui a une permanence dans le temps, c’est un savoir-faire.

« Quelle vanité que la peinture qui attire par la ressemblance des choses dont on n’admire point les originaux »
- Blaise Pascal -
On admire le savoir-faire et pas la chose

PEUT-ON EMETTRE DES JUGEMENTS DE GOUTS ?


EXISTE-IL DES CRITÈRES QUI PUISSENT EMETTRE DES JUGEMENTS DE GOUTS DE FAÇON UNIVERSELLE ?

I. Difficulté d’une définition du beau

1. L’Hippias majeur
Livre de Platon

Hippias VS Socrate qui propose 4 def de la Beauté qu’il rejette tout

La Beauté comme convenance :


Tout le monde s’accorde à juger beau certaine chose comme la statue d’Athéna sculpté par Phidias en particulier
pour ses yeux en pierres précieuses.

Mais ce qui est beau ce ne sont pas ses yeux, mais le fait que ses yeux soient en convenance avec le reste.

LA BEAUTÉ EST DANS LA CONVENANCE ET PAS DANS LES PIERRES


LE RAPPORT DES ÉLÉMENTS EST BEAU MAIS PAS LES ÉLÉMENTS SEULS.

La beauté est-elle l’utile ? :


Quand une forme est parfaitement adaptée à sa fonction, cela serait une forme de beauté

SERAIT BEAU CE QUI SERAIT UTILE


Contre-exemple : un geste sportif peut-être moche mais très utile

Le beau est-il la cause du bien ? :


Ce qui est beau est bien car est beau donc cause le bien
Contre-exemple : la pomme de Blanche Neige ou une arme.

Le beau comme plaisir qui vient de la vue et de l’ouïe :


Le beau est causé par un ensemble harmonieux de musique, d’image.
Contre-exemple : séparé tout est ordinaires

DIFFICULTÉ À DONNER UNE DEF DU BEAU

II. Solution KANTIENNE

1. La distinction entre le beau et l’agréable :


Kant s’intéresse au jugement en art, en distinguant le beau et l’agréable.

Pour K, une œuvre d’art est une œuvre qui répond aux critères du beau.
Le beau doit être distingué de l’agréable.
Dire « c’est beau », c’est supposer que tout le monde va éprouver le même sentiment de beauté devant l’œuvre, on
présume un jugement universel.
Celui qui affirme qu’une œuvre est belle attend que tous les autres la reconnaissent comme belle.

Dans la « Critique de la faculté du juger »,


Définit que l’agréable touche aux sens de l’individu, il est lié au goûts de chacun.

Le jugement esthétique, celui qui affirme la beauté n’est pas restreint au gout de chacun.
Dire qu’une œuvre est belle, c’est présupposer que chacun éprouverait le même sentiment face à elle. Le jugement
esthétique présuppose l’universalité sans réussir à le prouver.

2. Analytique du beau :

Le gout comme faculté de juger un mode de représentation  :


Il y a des œuvres que tt le monde trouve belle et qui traverse le temps
Exemple : Michel-Ange

Les gens ont des goûts dif car leur rapport à l’œuvre n’est pas purement esthétique, il n’est pas objectif.
Ils jugent avec leurs sensations, leur utilité…

LE JUGEMENT ESTHÉTIQUE JUGE SEULEMENT LE MODE DE REPRÉSENTATION

Est beau ce qui plait universellement sans concept :


Il existe des formes neutres, des formes qui plaisent à tout le monde
IL Y A UNE SENSIBILITÉ HUMAINE COMMUNE.

Kant suppose qu’autrui possède les mêmes facultés que lui sinon ils ne pourraient pas communiquer.

Je suis sûr que cela est beau quand c’est beau mais je ne peux pas le démontrer si ça touche la sensibilité.
Le beau n’est pas un concept, il ne se définit pas.

3. Analytique du sublime 
Du sublime mathématique :
Il y a de la beauté quand elle rentre dans une structure avec une limite.
On peut se le représenter dans l’esprit.

Le sublime est ce qui va donner une notion d’infini, il y a 2 formes 

Le SM : est l’idée d’infini qui est susciter par des très grand espace (désert).
Quand on est face à ce phénomène notre imagination est limité, on n’arrive pas à se le représenter car en dehors
des limites, on se sent dépassé.

Au même moment, un phénomène résiste, on fait face et prend plaisir à contempler

CE QUI EST SUBLIME C’EST LE PHÉNOMÈNE QUI SE DÉCLENCHE EN NOUS.

Du sublime dynamique :
SD : Ce qui est liée à des phénomènes de forces infini
Ex : tornade

On devrait avoir peur mais quelque chose en l’homme s’éveille et on contempler, on est fasciné.

FASCINATION ESTHÉTIQUE
L’HOMME EST PLUS Q’UN CORPS
CE QUI EST SUBLIME C’EST LA FACULTÉ QUI NAIT LORS QUE L’ON FAIT FACE À UNE FORCE INFINIE

4. La construction sociale de la notion de beauté


Pour Bourdieu, le jugement esthétique est davantage le produit d’un apprentissage qu’un jugement universel.
Il est largement déterminé par la culture à laquelle l’individu appartient.

La notion de gout exprime l’appartenance à une CS

« La distinction, critique sociale du jugement » P. Bourdieu


Il montre que l’idée même d’une catégorie du beau existant universellement est en fait le résultat de l’histoire d’une
civilisation particulière.

Apprendre à apprécier une œuvre d’art suppose déjà un apprentissage d’une certaine conception de l’art, ainsi
qu’une éducation du regard qu’il faut porter sur l’œuvre pour la juger adéquatement.

« L’œil est un produit de l’histoire reproduit par l’éducation »

III. Thèse Empiriste

1. Le sens commun 

Le beau n’est rien d’autre qu’une sensation, une sensation agréable.

Edmon Burke « Recherches philosophique sur nos idées du beau et du sublime »

« Nous supposons et devons supposer que, la conformation des organes étant un peu près ou exactement la même
chez tous les Hommes, ils perçoivent les objets extérieurs de façon identiques ou presque »
Exemple : nous sommes sûr que ce qui parait lumineux à un œil le paraitra à un autre.

« Dire chacun à ses gouts reviendrai à imaginer que la même cause opérant de la même manière sur des sujets de la
même espèce produirai des effets difs ce qui serait d’une grande absurdité »

Pour lui, le beau n’est qu’une sensation agréable donc comment ne pas être subjectif, tout vient des sensations.

« Tous les hommes s’accorde à dire que le vignaire est acide, le miel doux et déclare l’acidité et l’amertume
déplaisante et la douceur plaisante ».

Non seulement on à la même sensation, mais aussi les même plaisir et déplaisir

LA CAUSE QUI REND UNE SENSATION AGREABLE EST LA DOUCEUR


BEAU = DOUCEUR

Contre-exemple : les gens qui aiment le café amer

2. Cause des variations des gouts 

« Sans doute difs causes et surtout habitude on produit des variations qui éloignent des douleurs et des plaisirs
naturels ; néanmoins la faculté de distinguer saveur naturelle et saveur acquise se maintient »

Les gens qui aiment ce qui est amer ne l’ont pas aimé spontanément. Ce gout a été acquis par la suite dû à des
facteurs culturels

IL FAUT SE RAPPORTER AUX SAVEURS NATURELS POUR DIRE CE QUI EST BEAU OU PAS

IV. La singularité de l’œuvre d’Art :

1. La finalité de l’Art 
Hegel
Si l’Art est utilisé au singulier, c’est que chaque œuvre à un caractère unique, singulier.
On désigne la notion d’art les beaux-arts, càd l’ensemble des activités tournées vers la production d’œuvres qui ont
pour but de susciter une émotion.

Parler de l’art en G semble problématique car il en existe une pluralité.


Hegel en définit 6
Pour lui, la singularité d’une œuvre d’art tient au fait qu’elle rend sensible une idée.
C’est la traduction d’une idée spirituelle dans la matière.
L’art est l’activité par laquelle l’être humain, à travers son action de transformation du monde extérieur, prend
conscience de lui-même.

CE QUI MOTIVE L’ARTISTE À CRÉER EST LA VOLONTÉ DE S’EXPIMER SOUS UNE FORME SENSIBLE

2. Une œuvre unique transmettant une idée


L’architecture :
L’Égypte exprime son génie à travers l’architecture.
Les pyramides sont un art symbolique.

Dif signe/symbole :
- On choisit le signe au hasard mais on sait de quoi on parle. ex : table
- On choisit le symbole mais on ne sait pas exactement ce qu’il veut dire. Ex :Sphinx (gardien du tombeau ou
faire peur ou royauté).

La sculpture :
Les Grecs expriment leurs génies à travers la sculpture.
Les sculptures sont des représentations des hommes, on se détache de la Nature, liberté spirituelle.

Limite : la pierre a du mal à donner l’expression, le sentiment.

La peinture :
La peinture exprime les émotions

Limite : exprime des états d’âme mais pas la vie de l’âme.

La musique :
La musique exprime la vie de l’âme
C’est une succession de note dans le temps, un art temporel.
Elle exprime les changements de l’état d’âme.

La poésie :
On joue avec la sonorité, les images
Art le plus immatérielle après c’est la science et la philo.

« L’Art est chose du passée »

3. L’œuvre d’art à l’ère de la reproductibilité

L’art contemporain remet en question la singularité des œuvres d’art, elles ne sont plus uniques ou originales.
Elles peuvent être reproduites ou produites en série.

Walter Benjamin,
Ce qui a tjrs caractérisé l’œuvre d’art est son authenticité ou encore son statut d’original.
La reproduction permet d’avoir l’œuvre à domicile et rapproche l’œuvre du spectateur. En s’intégrant à une culture
de masse, l’œuvre d’art est désacralisée.
« A l’époque de la reproductibilité technique, ce qui dépérit dans l’œuvre d’art, c’est son aura »

V. Le Statut de l’artiste

1. Différence artiste et artisan

L’activité de l’artiste, contrairement à elle de l’artisan, ne se soumet à aucune règle préalablement définie.

- L’artisan est maitre des règles qui le rendent compétent dans son métier
- L’artiste est un artisan, dans la mesure où il apprend les techniques nécessaires à la production de son art,
mais va au-delà des règles.
L’œuvre d’art prend former au fur et à mesure sous la main de l’artiste, il n’y a pas de règle préalable.

Sans règle, il permet la réalisation d’une œuvre artistique.


L’œuvre d’art parait tjrs singulière, alors que l’œuvre technique suit un procédé de réalisation prédéfini, pouvant
être reproduit à l’infini.

L’ARTISTE N’EST DONC PAS SEULEMENT UN ARTISAN, CAR IL NE FAIT PAS QUE FABRIQUER, IL CRÉE.

2. Le génie de l’Artiste

La spécifié de l’Art ne réside peut-être pas dans l’œuvre produite mais plutôt du côté de ce qui fait un artiste.

Kant, cherche à comprendre l’origine de l’art, il en vient à penser que les règles de l’art découlent du génie de
l’artiste.
Ce génie repose sur l’originalité, l’exemplarité et l’inexplicable.

« Critique de la faculté de juger »


Kant souligne que l’art suppose des règles.
Mais, les beaux-arts, s’ils utilisent des procédés techniques, ne fournissent pas eux-mêmes les règles qui produisent
de la beauté dans leurs œuvres.
Les règles sont à chercher ailleurs : dans la nature.

La nature donne ses règles à l’art, par le biais du talent particulier des génies.
Le génie est celui qui donne les règles grâce à son talent

3 caractéristiques du génie :
- L’originalité : le génie n’est pas une qualité acquise, mais un talent inné. Quand on peut donner une règle
c’est de la technique et pas de l’art.
- L’exemplarité : Les OA produites par le génie doivent être des modèles, l’œuvre géniale doit servir
d’exemple du bon gout.
- L’inexplicable : le talent est inné, ce qui fait que même le génie ne peut expliquer comment il parvienty à
réaliser ses œuvres.

3. Remise en question du mythe du génie de l’Artiste

Nietzsche dit que la théorie de Kant est fausse.

Pour être artiste, il faut bcp travailler.


Le mythe du génie de l’artiste est une illusion entretenue par les artistes eux-mêmes dans le but de se démarquer
des artisans.
Aucune œuvre n’est le produit d’un miracle.
Pour Nietzsche, la différence entre l’artiste et l’artisan ne tient pas au processus de travail, mais au rapport que l’on
entretient avec son résultat : on attend de la technique des objets utiles, et de l’art de la beauté.

Cf p.18

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