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I.

L’art comme imitation (mimésis) : Platon et Aristote


- Lorsqu’il parlait d’imitation, parlaient il de la même chose que nous lorsqu’on parle de
« beau » arts?
o Non, les arts d’imitation s’en approche.
 Fabrique des choses qui ressemblent à d’autres choses.
 Or, pas exactement la même chose que les beaux-arts.
 Pour les Grecs l’imitation (art)
 Musique, sculpture, peinture, architecture, poésie, danse.
 Pour Platon, l’imitation artistique à tendance à produire une
illusion, l’image veut nous faire croire qu’elle est réelle.
 Théorie philosophique de l’art pour les Grecs :
o Imitation est condition nécessaire, mais pas suffisante.
 Théorie de la perception artistique
- Aristote poétique
o Poésie une des formes d’art imitatif.
o Il ne mentionne pas la sculpture, mais on peut penser qu’il l’inclut.
o On doit distinguer les moyens qu’elles utilisent
 Peinture, sculpture
 Couleur, figure
o Distinction par l’objet
 Comédie représentes des gens comme nous ou moindre.
o Distinction par les modes
 Poésie
 Mode narratif
o « Achilles en colère entre dans sa tente et refuse de parler à
Agamemnon… »
 Mode de la présentation directe
o Ce qui se passe dans la tragédie ou au théâtre en général.
 Acteurs cachés, ce sont les personnages qui se
représentent eux-mêmes sur scène.
o Théâtre
 Comédie
 Tragédie
o Sculpture
o Primitive
 Platon dirait que le narratif n’est pas imitation, Aristote dit que ce
sont deux imitations de modes différents.
- Poiesis = production, faire, agir
o Arts productifs
 Menuiserie
 Cordonnerie
o Arts de performance
 Médecine
o Activité artistique productives
 Arts produisant objets avec comme fin utilité
 Arts de la mimésis produisant des images, des imitations.
 Sophistique
 Imitation des voix animales
- Art = savoir-faire.
o Capacité à produire quelque chose.
o La distinction entre arts et beaux-arts n’existe pas à cette époque.
 Les beaux-arts restent des techniques.
 Seule distinction arrive au Moyen-âge
 Arts mécaniques
o Servile, travail, vendent leurs objets
 Arts libéraux
o Ce sont les arts des individus libres
o Mettent en évidence des qualités intellectuelles des
individus de classes supérieures.
 Chez les Grecs l’artiste est encore plutôt un artisan qu’un artiste, même si
certains artistes ont un prestige. Or, personne des classes supérieures ne
veut être un grand sculpteur (grecs). Il y a une admiration, mais pas une
envie d’être.
- Remarques sur la question de la beauté et sur l’imitation
o Dans la pensée grecque classique, les arts restent imbriqués dans des usages
fonctionnels. Ils ne peuvent pas être compris dans un usage esthétique.
 Elles sont pensées comme remplissant une fonction
 Fonction politique
 Fonction Rituelle (dieux de la cité)
 Fonction Mémorielle (deuil, anniversaire)
 Fonction Moral (éducation des individus)
 Fonction de louange ou de blâme
o La beauté est conçue comme ce qui est bien.
 La beauté morale se transpose dans la beauté physique
 À la base, il n’y a pas d’individualisation dans les œuvres, mais plutôt des
généralités.
 Il s’agit d’un choix politique, esthétique intellectuel.
 Œuvres d’arts = fonction globale, plutôt qu’esthétique.
o Des salons des arts auraient été absurde à cette époque.
o Autonomisation de l’art est apparue chez les Romains.
 La copie est apportée par les riches romains pour reproduire des œuvres
pour eux.
 Quelque chose privilégiant l’évolution de l’esthétique.
o Pline l’Ancien est mort dans les cendres du Vésuve
 Encyclopédie des sciences et techniques.
 Intérêt vers l’origine des arts et des techniques ainsi que leur évolution
 Aussi réflexion sur l’évolution des arts (peinture en particulier)
o Conquête des apparences
 On part d’une forme représentant de manière
grossière et un développement de technique nous
rapprochant du réel (théorie de l’imitation).
 Démontre a quel point la représentation du réel était importante à cette
époque.
o Polyclète
 Beauté = assembler des proportions idéales de ce qui est beaux
 Tête occupe 1/8 de la proportion complète, par exemple.
 Proportions devant être rigoureusement respecter.
o Beauté
 Morale ou expressive – Xénophon
 L’apparence sensible et la relativité. Subjective (les sophistes) (conception
minoritaire)
 L’essence immuable du Beau comme éclat du Bien (Platon)
 La théorie participative de la beauté. L’essence immuable du Beau
comme éclat du Bien
o Ambiguïté de Platon.
 But de la philosophie : nous arracher à la beauté
sensible.
 Les choses belles le sont parce qu’elle participe à la
beauté unique et on doit s’en éloigner pour pouvoir
se rapprocher du Beau unique
 Le seul rôle positif des arts serait d’être
guidé correctement vers la purification de la
vérité philosophique.
o Il doit prendre le bon chemin
o Avec de bon maitres, l’art peut
contribuer à cette purification du
désir.
 Étapes
o Beauté d’un beau corps
o Beauté du corps beau… (diapo sur le
Banquet).
o Jusqu’au vrai Beau.
 En descendant vers le sensible, on perd de
l’être, du beau.
 Phèdre : 250c-251a
o Beauté et imitation n’ont pas
nécessairement toujours de lien.
o œuvre d’art n’est pas où se manifeste
la beauté.
- Platon : statut de l’image et critique de l’imitation
o Le philosophe veut imiter la vérité.
o Dimension d’identification dans la mimésis.
o On essaie de ressembler à quelque chose, d’être comme quelque chose.
 Imiter la structure stable des astres
 Pour assimiler un ordre.
o Platon prétend qu’on doit éviter les dangers derrière les mauvaises imitations.
 S’identifier à ce qui est faible au niveau de la connaissance et mauvais au
niveau de la morale et la politique.
 Imitation artistique nous donne de fausses valeurs.
 Dans le sophiste, statu ambigu de l’image.
 Les images sont dans le monde, mais réfèrent à des choses réelles
du monde.
 Le rapport de semblance est pour Platon une ressemblance et une
fausse semblance. Dans une image, il y a les deux.
o Ex : miroir est l’image de soi, mais moins réelle que soi.
o Double + fantôme.
o Eidolon = idole = image d’un mort.
o Image semblable au vrai, mais n’est pas le vrai.
o Platon met l’accent sur l’éloignement de la vérité dans le
savoir imitatif.
 Copie-icone vs copie-simulacre
o Deux formes de l’art imitatif.
o Icone = simulation dans laquelle l’artiste se conforme aux
proportions du modèle (copie correcte basée sur une
connaissance de proportion de l’objet et couleur…
 Reproduit ses rapports fondamentaux.
o Simulacre = fantasme, illusion, trompeur. L’artiste
reproduit la façon dont l’objet lui apparait.
 Skiagraphia
 Transformation de la couleur de l’objet en
fonction de son éloignement.
 Progrès de la peinture pour certains.
o Pour Platon, il s’agit d’illusions
supplémentaires
o Déformation de l’objet en fonction
de la distance avec celui-ci.
o Sophistique de la représentation
artistique.
o Viser le trompe l’œil.
 Platon voudrait un art qui ne bouge pas
o Ex : art égyptien. (faux)
o But : éviter les dérives éloignant du
beau.
o Tente de reproduire des reflets, des
perspectives, etc. est anti platonique.
 Dans la république, Platon est plus acerbe à l’égard de la mimésis.
 Analogie avec la peinture.
o L’artisan peut fabriquer un lit en se tournant vers la forme
unique de ce que le lit est réellement.
o Le peintre lui engendre des choses qui paraissent, mais pas
réelles, un simulacre d’apparence.
 Un miroir.
o 3 degrés de réalité (éloignement par rapport vrai ou beau
 Dans la nature. Ex : le corps humain.
 L’ouvrage de l’artisan. Ex : produit un lit.
 Réel, utile.
 Imitation de l’apparence, de la semblance
o 3 types de connaissance
 Savoir vrai
 Croyance correcte
 Art de l’imitation des apparences
 Ni savoir
 Ni opinion droite
 Platon ne reconnait aucun savoir à ce type
de connaissance.
 Bannissement des poètes de la cité idéale
o Poésie considéré comme forme de transmission de la
connaissance
 Le poète épique supposé posséder des
connaissances et en lisant leurs œuvres, on devrait
être en mesure de prendre conscience des choses
divines et héroïques.
 Discours vrai = rend bon ceux qui les écoutes
 Discours faux, mais bon = poètes accrédités par les
dirigeants qui savent, faux parce qu’ils passent par
la fable (imitation et création de récit). Discours
mensongers, mais utiles et féconds.
 Parfois, on doit passer par des images, fables
pour faire comprendre la vérité.
 Discours faux et mauvais = concerne la plupart des
productions poétique (tragédie, poème épique, etc.)
 Mauvais, parce qu’ils implantent dans l’âme
des auditeurs un mauvais gouvernement.
 Développent les mauvaises dispositions des
individus.
 Qui décident les bonnes imitations?
 Nous avons besoins de fables lorsque nous
apprenons, mais pas n’importe quelle.
 L’enfance est cruciale, l’âme est la plus
réceptive, on doit donc lui transmettre les
bonnes informations.
 On doit leur donner des discours faux, mais
les créateurs de fables ne doivent pas
pervertir les enfants.
 Il doit y avoir des critères
o Prend la forme d’interdits, ce que les
poètes ne doivent pas faire.
o On doit éviter de dire des choses
fausses sur la nature des dieux, ceux-
ci ne sont pas mauvais, n’utilise pas
de ruse, ne changent pas
d’apparences, etc. Donc, Platon dit
que les textes canoniques de la
poésie grecque font du mal.
o On doit éviter les images
encourageant la crainte de la mort et
ce qui vient après (enfer, peurs,
terreurs).
o On doit faire en sorte que les poètes
ne représentent pas de manière
inconvenante face à la douleur (héro
pleurant sur la mort de leur ami, par
exemple).
o On doit éviter de représenter le rire
(on cherche à viser un vice chez
l’autre). Les individus ne doivent pas
être envahi par le rire.
o Éviter de représenter de mauvaise
façon des individus en fonction de
leur bonté morale (pas de mauvaises
personnes heureuses et pas de
bonnes personnes malheureuses).
 Poésie n’est plus en mesure de former les
citoyens, selon Platon.
 Il y a des bons poètes, mais ils ne savent pas
pourquoi ils sont bons
o Ils sont possédés par des dieux.
o Poètes sont des êtres intermédiaires
en qui réside une divinité.
 S’ils avaient un vrai savoir,
ils produiraient ce qu’ils
voudraient et sauraient
capable d’expliquer son
savoir.
o Dévalorisation du sensible cognitive
et éthique
 Imitations produites sont de
mauvaises qualités et
produisent des états d’esprits
de mauvaises qualités.
 Volonté de contrôler les imitations
o Platon va plus loin : il dit que la
poésie est dangereuse, puisqu’elle
peut corrompre les individus digne
de ce nom, des individus croyant être
immuniser des effets des imitations.

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