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DEVOIR DE PHILOSOPHIE

Jawhara Farouk Term Stmg2

QUESTION 1

1re idée : L’imitation n’est pas le seul critère de l’Art 

Le premier argument de l’auteur est que l’imitation n’est pas le seul critère de la qualité de
l’Art ou de l’Art en lui-même. On ne peut pas simplement juger de la valeur esthétique d’une
œuvre, par un critère de ressemblance a une autre, ça ne suffit pas.
La preuve en est qu’il est difficile de reconnaitre une imitation de l’art. Il n’y a pas de critères
pour juger si l’on a affaire à une imitation ou non.

Le second argument est qu’il se peut que certaines imitations semblent meilleures que
d’autres. Il ne suffit pas toujours d’imiter, un artiste apporte souvent un élément en plus ou en
moins à une œuvre. C’est d’ailleurs pour cela qu’on parle bien d’imitation. La preuve en est
qu’un artiste pourrait imiter une œuvre, mais nous ne serions même pas capables de nous en
rendre compte, tant son idée nous parait ingénieuse.

2e idée : L’art est didactique et nous apporte la connaissance

Iris M explique d’abord que l’art d’un point de vue général nous apporte la connaissance, il
est source de savoir.
Elle classe ensuite l’art selon deux catégories distinctes : le bon Art et le mauvais Art et les
oppose tous deux selon le concept de vérité.
Selon l’auteur, pour qu’un Art soit considéré tel du bon art, celui-ci devrait nous apporter une
vérité. Autrement, celui-ci appartiendrait à la catégorie du mauvais art, de l’art mensonger, car
le savoir qu’il apporte est tout simplement erroné.

3e. idée : La critique littéraire morale de l‘art démontre qu’il manque de vérité

Ici l’auteur explique que la critique de l’art est bidimensionnelle : une critique aussi bien
formelle que morale, la critique morale visant à cibler le manque de vérité de l’art.
La critique formelle de l’art consiste en un jugement extérieur et objectif.
La critique morale quant à elle, s’intéresse à des aspects bien plus profonds de l’œuvre et
questionne les intentions mêmes de l’artiste et sa sincérité. Ainsi, elle accuse souvent l’auteur
de l’œuvre de mensonge ou de déformation, c’est dans cette mesure que sont souvent utilises
des mots en parlant des romans tel que sentimental, prétentieux, vulgaire…
QUESTION 2

« Certaines imitations en art semblent meilleures ou pires que d’autres pour des raisons
plutôt compliquées »

On ne peut pas juger de la valeur esthétique d’une imitation, par des critères de ressemblance.
Ça va bien au-delà de ça. Toutes les imitations sont différentes. L’artiste imitateur vient avec
un apport, il y rajoute sa touche. Une imitation peut donc plaire plus qu’une autre, elle peut
même plaire encore plus que l’œuvre imitée.

Les modes de représentation du réel peuvent être très variables. Prenons un exemple,
l’histoire de l’art s’est en grande partie nourrie de la femme comme objet de représentation,
c’est l’un des thèmes les plus traité dans l’art occidental. Inspiré par l’Orient fantasmé des
européens, Ingres a peint une femme nue dans un harem qui a son tout inspiré de nombreux
détournements artistiques : par exemple Invader qui s’en est inspire pour faire un assemblage
de Rubik’s Cube en 2006 ou encore Ryutchi Souzouki dans son œuvre Anatomie de la
beauté. Personnellement je préfère largement l’œuvre de Souzouki à celle de Ingres, le fait
qu’il l’est imité ne m’a pas empêché de l’apprécier à sa juste valeur et de le préférer même a
l’œuvre imitée.

« L’art nous apprend, il nous apprend à regarder le monde »

Comme l’a très bien cité Iris Murdoch dans son texte, l’art a une finalité didactique, et à mon
sens plus puissante que toute autre méthode d’apprentissage : l’Art nous apprend à regarder le
monde d’un œil différend. Le simple contact avec une œuvre peut modifier notre regard sur la
réalité.

Lorsque pendant un cours d’histoire le professeur nous parle de la misère qui a frappé le
19esiècle, nous avons du mal à nous concentrer, et l’on se détache facilement du cours, ça
nous ennuie. De son coté, et pour dénoncer cette même cause, Victor Hugo écrira son poème
Melancholia. Son style d’écriture inimitable, ses stratégies argumentatives, la beauté de son
écriture, et un ensemble d’éléments que l’on aurait du mal à citer vont nous « captiver » et
nous détacher de notre réalité pour nous transporter vers la dimension de l’œuvre et c’est dans
cette dimension que nous allons acquérir des connaissances que l’on croyait bien connaitre.

Et c’est là que nous sommes amenés à questionner la notion d’apprentissage, longtemps


réduite à une forme de transmission du savoir machinale, l’apprentissage que l’on nous
apprend à l’école qui nous condamne à nous limiter à des connaissances qui définissent notre
instruction. Mais cet apprentissage sous cette forme nous apprend -il réellement quelque
chose ? du moins nous transmet-il réellement les bonnes connaissances.

« Il arrive au critique d’accuser l’écrivain d’une sorte de mensonge ou de déformation  »

Les critiques se permettent de juger des œuvres, seulement, on peut remettre en cause le rôle
de ces individus. Après tout chaque artiste a le droit et ses propres raisons de réaliser une
œuvre comme il le souhaite. Comme nous l’entendons souvent : qui somme nous pour juger ?
et bien qui sont ces gens-là pour se permettre d’émettre un avis sur une chose dont ils ne sont
pas les auteurs.
Cet argument serait plausible puisque l’Art est une déformation de la réalité dans la mesure ou
la réalité est complexe et carrément inimitable puisqu’elle se compose d’une myriade de
facettes qui ne peuvent toutes être reproduites. L’artiste se doit donc de sélectionner les
facettes qui l’intéressent dans la création de son œuvre artistique.
Mais il est questionnable dans la situation ou cette déformation de la vérité peut être
intentionnelle de la part de l’artiste. Je pense ici à la caricature, ou l’artiste pour véhiculer son
message va exagérer les traits de la personne caricaturée ou encore nous pouvons prendre
l’exemple de l’absurde, le critique ne peut plus accuser l’artiste à ce moment-là, puisque c’est
là son but premier : déformer la réalité.
L’ART DOIT-IL IMITER LA NATURE ?

S’interroger, c’est bien là le mot qui fait que nos vies sont emmaillées de questionnements,
car oui, il est primordial de gagner l’esprit critique et de s’interroger sur ce que l’on croit
savoir. Une imitation est une copie, la plus fidèle possible, d’un modèle. La nature, a toujours
fasciné l’artiste, qui en en a souvent fait son modèle de prédilection, cependant, la question de
l’imitation de l’Art demeure controversée : l’Art doit il imiter la nature ? Nous verrons dans
un premier temps en quoi certains pensent que l’art devrait copier la nature avant de
démontrer le contraire.

L’opinion commune voudrait que l’art imite la nature, car après tout quoi de plus beau que la
nature qui a inspiré toutes les formes d’arts, entre sculpture, peinture, poésie…La nature peut
être regardée comme la plus belle des œuvres d'art. C'est ainsi que les Grecs de l'Antiquité
estimaient que le « cosmos » était un modèle d'ordre et de beauté. Le rôle de l'artiste
consistait, donc, à reproduire ou à copier le plus fidèlement possible la nature, qui incarne
cet idéal de beauté. Dans cette optique, le beau naturel est nécessairement supérieur au beau
artistique qui ne peut qu'en dériver.
Aristote à son tour, juge positivement l’imitation et soutient l’idée selon laquelle elle mène à
la connaissance. En effet l'artiste met automatiquement un peu de soi dans chaque œuvre qu'il
produit, l'art n'est pas une copie de la réalité mais plutôt une représentation du réel. L'art est
plus que cela : il réveille la conscience de l'homme et lui permet de regarder différemment la
réalité. En ce sens, l'artiste saisit ce qu'il y a d'essentiel dans le réel et parvient à le restituer.
L'homme peut accéder, ainsi, à une connaissance plus fine du réel puisque l'objet représenté
est vierge de tous les éléments perturbateurs présents dans la réalité.

A l’opposé de cette thèse, certains philosophes et érudits pensent quant à eux que l’art ne
devrait pas imiter la nature. Platon a toujours critiqué l’imitation dans l’absolu, qui est pour
lui qu’imitation d’un reflet irréel. Il assure depuis l’Antiquité que l’Art n’est qu’imitation de
la nature et va jusqu’à le condamner cet Art car il induirait les Hommes en erreur, leur faisant
croire en la véracité d’un objet qui n’est en fait que reflet d’une idée éternelle, existant dans le
monde supérieur et divin.
Hegel soutient à son tour l’idée selon l'art ne peut pas rivaliser avec la nature. En effet,
l'ambition d'imiter la nature est vouée à l'échec. Les moyens dont dispose l'artiste ne lui
permettront jamais de reproduire fidèlement la nature. L’objet naturel est vivant. L’œuvre ne
peut rendre la vie.

En définitive, la question de l’imitation de l’Art de la nature est bien trop complexe et reste
controversée, certains pensent que l’Art devrait en effet imiter la nature, d’autres soutiennent
tout à fait le contraire, et la divergence des opinions invite à penser que sa réponse ne sera
jamais tranchée. En revanche, l’on pourrait s’intéresser à une autre conception de la chose.
Après tout, peut être que ce n’est pas l’Art qui imite la nature, c’est la nature qui imite l’Art…

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