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INTRODUCTION GENERALE………………………………………………………………………………...3
CHAPITRE - I NOTION ET SOURCES DU DROIT………………………………………………………...4
SECTION I - NOTION DE DROIT……………………………………………………………………………..4
Paragraphe I - LE CONTENU DU DROIT OBJECTIF……………………………………………………….4
A – Le droit des personnes et de la famille…………………………………………………………….4
B – Le droit patrimonial………………………………………………………………………………...4
Paragraphe II - LES CARACTERES DE LA REGLE DE DROIT…………………………………………..4
SECTION II - LES SOURCES DE LA REGLE DE DROIT……………………………………………….…5
Paragraphe I – LES SOURCES DIRECTES…………………………………………………………………...5
A – La notion de Loi…………………………………………………………………………………….5
B – La procédure législative………………….…………………………………………………………5
Paragraphe II – LES SOURCES INDIRECTES……..………………………………………………………...7
Le droit est un phénomène distinct tant dans sa notion que dans sa source. Il importe
de s’y pencher avant tout
B – Le droit patrimonial
C’est le droit qui gouverne les biens des personnes. Toute personne a nécessairement
un patrimoine qui est l’ensemble des biens et obligations, même si celui-ci peut être constitué
que de passifs. Le droit patrimonial est donc le droit des biens des personnes.
Qu’est-ce-qui caractérise la règle de droit ?
B – le caractère obligatoire
Par son caractère obligatoire, la règle de droit doit être respectée. Une règle de droit
non obligatoire n’en est pas une. La force obligatoire est donc attachée à la Loi.
L’inobservation de ce principe entraîne la sanction.
A – La notion de loi
La source directe du droit est essentiellement constituée par la Loi. Elle revêt deux
sens. Dans le sens large “lato sensu“, la Loi désigne l’ensemble des règles émanant des
pouvoirs exécutif et législatif. Dans son acception large, la Loi découle de divers instruments
nationaux mais aussi internationaux. Dans ce sens, on a les traités internationaux, les
résolutions de l’ONU, les conventions internationales. Au plan national, on a la Constitution
qui est la Loi supérieure de l’Etat, le règlement qui est l’ensemble de règles prises par le
pouvoir exécutif. Ce sont les décrets, les arrêtés, les circulaires, les directives.
Dans son sens restreint “stricto sensu“, la Loi est l’ensemble des mesures prises par le
seul pouvoir législatif (parlement).
Dans la catégorie des lois, on trouve les règlements qui sont des actes de portée
générale édictés par de autorités exécutives compétentes. Les règlements sont constitués par
les décrets, les arrêtés, les circulaires, les directives, les décisions.
La loi au sens restreint, la plus importante d’ailleurs, obéit dans son adoption, dans
son entrée en vigueur, à une procédure qu’il convient d’étudier.
3_ La non-rétroactivité de la Loi
Selon ce principe la loi nouvelle ne dispose que pour l’avenir. Elle ne prend pas en
compte les faits antérieurs à son entrée en vigueur (art. 2 du code civil).
Cependant, trois exceptions permettent à la loi nouvelle de rétroagir. Ce sont :
* Les lois pénales plus douces (moins sévères dans les peines).
*Les lois expressément rétroactives (qualité exigée par ladite loi).
*Les lois de procédure et de compétence (pour une meilleure qualité de la procédure
judiciaire).
1-L’abrogation
L’abrogation c’est l’abolition de la règle de droit. Elle peut être expresse ou tacite.
*L’abrogation expresse résulte d’un article de la nouvelle loi qui indique que telle ou telle loi
est abrogée.
*L’abrogation tacite c’est lorsque le législateur édicte une nouvelle loi contraire à l’ancienne
sans préciser qu’il l’abroge.
2- Le retrait
C’est la suppression d’une loi “ab initio“, c’est-à-dire l’anéantissement de l’acte avec
tous les effets déjà produits. L’acte retiré est sensé n’avoir jamais existé.
Ainsi, la Loi au sens large constitue la source légale et directe du droit. Mais à côté de
cet ensemble de sources, existent les sources indirectes.
A – La coutume
La coutume juridique c’est l’ensemble des règles non écrites issues de pratiques et
d’usages prolongés, en dehors de toute intervention étatique. L’existence de la coutume
commande la réunion de deux conditions cumulatives : l’élément matériel et l’élément
psychologique.
1- L’élément matériel
C’est la répétition dans le temps de faits constants et uniformes. Un élément isolé dans
le temps, ainsi que la répétition de précédents non uniformes ne peuvent constituer une
coutume.
2-L’élément psychologique
C’est l’opinio juris, c’est-à-dire la conviction d’être soumis au droit en respectant la
coutume.
B – La jurisprudence
C’est l’ensemble des solutions données par les tribunaux (juges) à des problèmes de
droit sur lesquels la Loi est muette. Dans ce sens, on dit que le juge est jurislateur.
C – La doctrine
C’est l’ensemble des opinions émises par les professionnels du Droit sur des questions
de droit. Ce sont les professeurs de droit, les magistrats, les praticiens du droit. Elle constitue
une autorité morale. On trouve la doctrine dans les ouvrages, les manuels, les traités sur le
droit, etc.
L’idée de justice privée est interdite dans la société moderne. Cette interdiction part du
fait qu’il existe dans chaque Etat, un cadre légal pour trancher des litiges qui surviennent dans
les relations humaines. C’est l’idée de la justice. La justice est le juste. Rendre justice, c’est
dire ce qui est juste. Cet exercice est soumis à un minimum d’organisation. Celui de la Côte
d’Ivoire retiendra ici notre attention.
Le système juridictionnel ivoirien est basé sur l’ossature de la dualité juridictionnelle
(future), mais pour l’instant, elle est basée sur l’unité juridictionnelle, et sur l’ossature de la
dualité de droit applicable.
Quelles sont donc les règles et principes fondamentaux qui gouvernent cette
organisation ? Comment se définit l’appareil judiciaire ? Enfin comment se déroule un
procès ?
Tels sont les points essentiels auxquels il convient de s’attarder pour éclairer notre
lanterne.
A – La compétence d’attribution
La compétence d’attribution ou ratione materiae : en considération de l’affaire est le
principe selon lequel les Tribunaux de Première Instance et leurs Sections Détachées sont
compétents pour connaître de toutes les affaires civile, commerciale, fiscale, sociale,
administrative pour lesquelles compétence n’a pas été attribuée expressément à une autre
juridiction, en raison de la nature de l’affaire.
Il faut ajouter à celle-ci, la compétence territoriale.
B – La compétence territoriale
La compétence territoriale ou ratione loci consiste à déterminer le tribunal
territorialement compétent pour connaître de l’affaire.
Cette règle a un principe qui supporte certaines exceptions.
1-Le principe
Le tribunal territorialement compétent est celui du domicile du défendeur. A défaut de
domicile, celui du lieu de sa résidence.
2-Les exceptions
Elles consistent à attribuer l’affaire au tribunal le mieux placé pour éviter certaines
charges. On distingue les exceptions absolues des relatives.
A – Les magistrats
Recrutés par concours, leur statut est distinct de celui des fonctionnaires. Ils disent le
Droit, jugent ou appliquent la Loi.
On distingue les magistrats assis des magistrats debout.
1-Les avocats
Ils ont pour rôle de plaider, conseiller, assister, défendre ou être mandataires de leurs
clients.
a-Les greffiers
Ce sont les secrétaires de tribunal. Ils constatent par écrit tous les actes du
tribunal, dirigent l’administration de la juridiction, et l’enrôlement des litiges.
b-Les notaires
Ils conseillent les particuliers, ont en charge l’estimation et la vente des biens meubles,
et dressent des actes authentiques.
d-Les commissaires-priseurs
Ils sont chargés de procéder aux ventes judiciaires de meubles aux enchères publiques,
remettent le produit des ventes aux bénéficiaires.
3-Les particuliers
Ce sont les jurés, témoins, experts judiciaires.
a-Les jurés
Ils aident les jugent à juger les personnes accusées de crimes par la voie de la
délibération.
A – L’assignation et la requête
L’assignation est un acte de procédure adressé par le demandeur au défendeur, par
l’intermédiaire d’un huissier de justice, pour l’inviter à comparaître devant la juridiction de
l’ordre judiciaire.
La requête est une demande écrite adressée directement à un magistrat, sans mise en
cause d’un adversaire. Les parties par cette procédure, peuvent se présenter volontairement,
dans les cas où la situation à régler est urgente.
D – L’audience
C’est la séance au cours de laquelle, la juridiction prend connaissance des prétentions
des parties, instruit le procès, entend les plaidoiries, et rend son jugement. L’audience est le
plus souvent publique.
1-L’opposition
C’est la voie de recours par laquelle le plaideur, jugé par défaut et insatisfait, demande
au tribunal qui a déjà statué, de juger à nouveau l’affaire. On dit, “faire opposition“. Le délai
est de 15 jours à partir de la signification du jugement, si l’intéressé est domicilié en Côte
d’Ivoire, et de 2 mois 15 jours s’il est hors du pays.
2-L’appel
C’est la voie de recours par laquelle l’une des parties, présente au procès et insatisfaite
de la décision rendue par le TPI, saisit la Cour d’Appel pour juger à nouveau l’affaire. Elle
peut également faire appel suite à un arrêt de la Cour d’Appel.
Le délai imparti est de 1 mois si l’intéressé est domicilié en Côte d’Ivoire, et 3 mois
s’il réside à l’étranger.
A ces voies ordinaires, s’ajoutent celles extraordinaires.
Le Droit est créé par et pour les individus. Il ne s’anime pas seul, il est animé, mis en
mouvement par des animateurs, par des acteurs. Ces acteurs sont les personnes. En Droit, il
existe deux types de personnes : La personne physique, et la personne morale. La personne
morale étant un groupement de personnes ou de biens, elle est le fait de personnes physiques
nous intéressant personnellement.
La personne physique en Droit désigne tout Etre humain, créateur du Droit, mais aussi
créature du Droit. La personne physique est donc l’individu, acteur et sujet du droit. C’est une
personne juridique, donc titulaire de droits et d’obligations.
La personne, élément moteur de la vie juridique, a bien nécessairement besoin d’être
étudiée à l’instar de la personne morale.
1-Le principe
La personnalité juridique s’acquiert et commence avec la naissance de l’enfant.
Cependant, il faut des conditions. Il faut que l’enfant naisse, naisse vivant, et naisse viable.
Ces trois conditions sont cumulatives.
La naissance, c’est la venue au monde de l’enfant, peu importe les voies et moyens.
Naître vivant, c’est respirer après la naissance, avoir les organes vitaux, et pouvoir vivre. Sont
donc exclus les mort-nés.
La viabilité, c’est le fait de ne pas être atteint de maladies congénitales qui entraînent à une
mort inévitable.
Ce principe n’est pas rigide.
D J F M A M J J A S O N D J
__|_____|_____|_____|_____|_____|_____|_____|_____|_____|_____|_____|_____|_____|_
[* Période Légale de Conception*] nais*sance
La personnalité juridique est attachée à la personne, elle dure aussi longtemps que vit
celle-ci. Par ricochet elle est soumise à une fin.
a-L’absence
C’est la situation d’une personne dont on ignore si elle est en vie ou morte, faute de
nouvelles. C’est un non-présent. Les conséquences de cette situation sont importantes quant
aux enfants nés après l’absence, et quant aux biens de l’absent.
En ce qui concerne la filiation, les enfants nés moins de 300 jours depuis l’absence
sont considérés enfants de l’absent selon le principe l’enfant né dans le mariage a pour père le
mari de la femme. Par contre, ceux qui sont nés plus de 300 jours après n’en bénéficient pas.
La situation à l’égard de ses biens est envisagée sous trois étapes.
2-La disparition
C’est la situation d’une personne qui disparaît dans des circonstances de nature à
mettre sa vie en danger, et dont on n’a pas retrouvé le corps. Ex : accident d’avion, naufrage
d’un bateau, situation de guerre, d’incendie, séisme, tsunami, …
Les héritiers pourront saisir le tribunal afin d’obtenir un jugement déclaratif de décès
dont la date sera celle de l’évènement, de l’accident…Sa succession sera donc ouverte, et sa
femme pourra se remarier.
Mais puisqu’il subsiste un doute, le disparu peut revenir. En cas de retour, Il saisira le
tribunal pour faire annuler le jugement déclaratif de décès. Il pourra donc récupérer ses biens
dans l’état où il les a trouvés. Quant au second mariage de sa femme, il peut en demander
l’annulation et la reprendre.
La personne physique dont on vient d’étudier la personnalité juridique, a besoin d’être
distinguée des ses semblables, d’être identifiée.
A – Le Nom
Le Nom, c’est le vocable servant à désigner une personne. C’est une institution
juridique qui comporte plusieurs éléments que sont le nom patronymique, le prénom, et les
accessoires du nom.
2-Le prénom
Le prénom, c’est le vocable servant à distinguer les membres d’une même famille. Le
choix est laissé à l’appréciation des parents qui peuvent en donner plusieurs. Cependant, la loi
interdit les prénoms ridicules, fantaisistes, pour ne retenir que ceux figurant dans les
calendriers, ou ceux utilisés dans les usages et les coutumes.
a-Le surnom
Encore appelé sobriquet, c’est le vocable de fantaisie donné à une personne par son
entourage. Il n’a aucune valeur juridique, mais peut servir aux autorités dans des cas précis.
b-Le pseudonyme
C’est le vocable de fantaisie qu’une personne se donne, dans sa vie professionnelle,
artistique, …Ex : Koné Seydou dit Alpha Blondy.
B – Le domicile
Le domicile est une notion juridique qui sert à identifier une personne. Il faut en
étudier la notion, les caractères, et la détermination.
1-Notion
Selon l’art. 102 du code civil, le domicile est le lieu où une personne a son principal
établissement. Le lieu où elle est censée demeurer en permanence, le lieu de rattachement
juridique, là où la personne vit en droit. Il n’est pas à confondre avec la résidence et
l’habitation.
La résidence, est le lieu où une personne vit en fait, habituellement.
L’habitation, est le lieu où la personne vit occasionnellement, de façon brève.
Ex : Un fonctionnaire qui travail à Abidjan, est détaché pour 2 ans à Bouaké, et passe ses
vacances à Man. Son domicile est Abidjan, son lieu de résidence, Bouaké, et son lieu
d’habitation est Man.
Le domicile est important dans le sens où il sert à la compétence des tribunaux.
Quelques fois, le domicile et la résidence coïncident.
c- Le domicile élu
C’est un domicile fictif choisi par les parties à un acte juridique. Il sert pour la
compétence du tribunal en cas de litige.
Le domicile étant un élément d’identification, il sert au même titre que la nationalité.
C – La nationalité
La nationalité est le lien juridique et politique qui rattache une personne, physique ou
morale, à un Etat. Elle s’acquiert, et peut donc se perdre.
1-L’acquisition de la nationalité
La nationalité s’acquiert par origine, naturalisation, ou par réintégration.
a-La déclaration
La déclaration en vue de décliner ou de répudier la nationalité se fait devant le
président du tribunal de première instance. Pour ceux qui résident à l’étranger, elle se fait
devant les agents consulaires ou diplomatiques ivoiriens.
b-La déchéance
Elle est prise par décret et intervient suite à plusieurs facteurs :
_ Lorsque l’individu a commis un crime ou un délit contre la sûreté de l’Etat.
_ Lorsqu’il a commis un crime ou un délit contre les institutions de l’Etat.
_ S’il s’est livré au profit des étrangers à des actes incompatibles avec sa qualité d’ivoirien.
_ S’il est condamné pour un crime dont la peine dépasse 5 ans.
La personne dont les éléments d’identification viennent d’être exposés dispose d’un
patrimoine.
A – Les biens
Le bien est un droit subjectif patrimonial. Il désigne la chose objet d’un droit réel.
C’est une chose, et bien plus, un droit conféré à cette chose.
Il existe deux catégories de biens : les biens immeubles et les biens meubles.
_ L’hypothèque
C’est un droit grevant un immeuble, constitué au profit d’un créancier, en garantie du
paiement de la dette. L’hypothèque n’entraîne pas dessaisissement du propriétaire (débiteur)
qui peut continuer à jouir de son bien jusqu’à échéance.
Cependant, il permet au créancier d’avoir un droit de suite, c’est-à-dire saisir
l’immeuble en quelque main qu’il se trouve. Il bénéficie en outre du droit de préférence qui
lui permet de se faire payer avant les autres créanciers chirographaires du débiteur.
Il existe des cas d’hypothèques mobilières (navires, aéronefs).
_ Le gage
Le gage est un contrat par lequel le débiteur remet un meuble à son créancier en
garantie du paiement de la dette. Le gage entraîne dessaisissement du propriétaire de son
meuble. Toutefois, le créancier doit remettre le bien après avoir été payé. Le gage permet au
créancier de se faire payer par préférence aux autres créanciers.
a-La créance
Le droit qu’a une personne appelée créancier, d’exiger d’une autre appelée débiteur,
une prestation (positive, ou une abstention).
La prestation positive peut s’analyser en une obligation, au paiement d’une dette,…
L’abstention peut s’analyser en une obligation de ne pas faire (s’abstenir).
Entre le créancier et le débiteur, existe ce qu’on appelle l’obligation.
A côté des personnes physiques, existe une catégorie appelée personnes morales. Par
définition, la personne morale est un groupement de personnes ou de biens ayant la
personnalité juridique (morale). On parle de personnes morales du fait de leur hétérogénéité.
La diversité des personnes morales se manifeste également dans l’origine très variée des
règles qui les gouvernent, ce qui les catégorise. Par ailleurs les personnes morales ont une
existence qui diffère en certains points de celles des personnes physiques.
L’existence des personnes morales est à différencier selon qu’il s’agit des groupements
de personnes ou des groupements de biens.
_ Les groupements de personnes
*Les sociétés : La société est instituée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un
contrat d’affecter à une entreprise commune des biens ou leur industrie en vue de partager les
bénéfices ou l’économie qui pourra en résulter.
*Les associations : c’est la convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en
commun de façon permanente leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que
partager des bénéfices.
*Les syndicats : ce sont des groupements de personnes exerçant la même profession, des
métiers similaires ou des professions connexes en vue de la défense de leurs intérêts communs
*les groupements d’intérêts économiques : groupements intermédiaires entre la société et
l’association, ils tendent à faciliter la collaboration entre entreprises.
_ Les groupements de biens
*Les patrimoines d’affectation personnalisés : ce sont les EURL (Entreprise Unipersonnelle à
Responsabilité Limitée), ou des entreprises agricoles à responsabilité limitée.
*Les fondations : elles constituent l’acte par lequel une ou plusieurs personnes physiques ou
morales décident d’affecter irrévocablement des biens, droits ou ressources à la réalisation
d’une œuvre d’intérêt général à but non lucratif.
A ces personnes morales, convient un traitement semblable à celui des personnes
physiques, et une identification.
Section I – LE MINEUR
Le mineur est un enfant, quelque soit le sexe qui n’a pas encore 21 ans révolus. En
raison de son jeune âge il est frappé d’une incapacité, et bénéficie d’une protection.
A – Le mineur non-émancipé
Le mineur, ou mineur incapable, est frappé d’une incapacité générale d’exercice. Cette
incapacité tient du fait de son jeune âge, de son manque d’expérience, de maturité, et souvent
de son incapacité physique.
Mais cette incapacité a des exceptions. Il est responsable pour certaines fautes (délits
et quasi-délits). Par ailleurs, la loi l’autorise à accomplir seul certains actes selon son
appréciation : le mariage, l’adoption,...
En ce qui concerne son patrimoine, il peut accomplir certains actes de la vie courante : achat
de crayon, de titre de transport,…
Les actes accomplis par le mineur au mépris de règles sont frappés de nullité. En cas
de contrat, il peut demander l’annulation s’il prouve une lésion.
L’incapacité du mineur est néanmoins résiduelle. L’émancipation joue ici comme un
facteur important.
A – L’administration légale
L’administration légale est le régime normal de gestion des biens du mineur. Elle est
un régime de représentation du mineur dans tous les actes de la vie civile. C’est normalement
l’un des parents “administrateur légal’’, et par exception un tiers “administrateur ad hoc“.
Il existe deux sortes d’administration légale.
B – La tutelle
La tutelle est une institution permettant de protéger par voie de représentation les
mineurs. Elle est ouverte de plein droit en cas de décès des deux parents, de perte de l’autorité
parentale par ceux-ci, ou lorsque l’enfant n’a pas été reconnu. Celui qui exerce la tutelle est le
tuteur, et celui sur qui elle est exercée est le pupille.
La désignation du tuteur obéit à des règles complexes. Il est désigné par le parent
survivant par testament, ou devant notaire. La tutelle peut être légale, revenant de droit à
l’ascendant le plus proche, ou désigné par le conseil de famille qui peut en outre le destituer.
Le tuteur dans sa mission peut être surveillé ou suppléé par un subrogé tuteur.
1-Fonctionnement
En principe, la tutelle concerne aussi bien la personne et les biens du pupille.
Le tuteur se borne à accomplir les actes relatifs à l’entretien et à la surveillance du mineur. Il
est l’exécutant, l’exécuteur étant le conseil de famille.
En ce qui concerne les biens, le tuteur est le seul représentant du mineur (actes conservatoire
et d’administration). Mais pour certains actes, il aura besoin du conseil de famille (actes de
disposition tels l’emprunt, l’aliénation, la constitution de droits réels sur les immeubles, fonds
de commerce, les meubles importants,…) et souvent du juge des tutelles.
A – Le traitement médical
Le traitement médical concerne ceux qui ont une altération de leurs facultés mentales.
Ils peuvent être hospitalisés sur demande d’un tiers lorsqu’ils sont incapables de donner leur
consentement. Par ailleurs, ils peuvent l’être d’office lorsque leurs agissements
compromettent l’ordre public ou la sûreté des personnes. Ils sont examinés par un psychiatre.
A – La sauvegarde en justice
C’est l’antichambre de la tutelle et de la curatelle. Elle intervient en cas d’altération
passagère des facultés mentales (accident corporel ou de santé) ou parfois définitive. Elle
convient pour une protection minimale de courte durée.
La sauvegarde en justice intervient par déclaration du médecin au procureur de la République
ou par décision du juge des tutelles.
Elle a des effets limités. Le majeur protégé demeure capable d’accomplir tous les actes
civils. Néanmoins son état peut nécessiter une administration de ses biens par un tiers, à sa
demande.
B – La tutelle
La tutelle est le régime de protection des personnes dont l’altération des facultés
mentales ou (physiques rendant impossible l’expression de volonté), rend nécessaire une
représentation continue dans les actes de la vie civile. Elle ne concerne pas les prodigues, les
intempérants, et les oisifs qui n’ont besoin que d’une assistance (curatelle). Elle est prononcée
par le juge des tutelles sur demande des ascendants, descendants, frères ou sœurs. Elle prend
fin avec le décès du protégé ou la fin des causes qui l’ont entraînée.
La tutelle complète est copiée sur celle des mineurs.
Par définition, le contrat est une convention faisant naître une ou plusieurs obligations,
ou créant un transfert de droits réels.
L’étude de la notion de contrat, pour être plus explicite, se fera autour des généralités,
de la validité et des effets qui sont attachés au contrat.
Section I – GENERALITES
Les généralités sur la notion de contrat nous conduiront à étudier les obligations, les
actes et faits juridiques, et la classification des contrats.
1-La capacité
La capacité juridique se définit comme l’aptitude à avoir des droits et à les exercer.
Certaines catégories de contrats comme le contrat de travail exigent que le contractant ait la
capacité juridique. Autrement dit, certaines catégories de personnes comme les mineurs et les
majeurs interdits ne peuvent pas passer certains contrats.
2-Le consentement
Le consentement peut être défini comme l’expression de la volonté, l’adhésion d’une
partie à la proposition faite par l’autre dans un acte juridique. Le consentement est l’élément
le plus important dans la conclusion des contrats.
Le consentement n’est pris en compte pour la validité des contrats que s’il est d’une
part extériorisé, d’autre part s’il est réciproque, et enfin s’il est sain.
_ Un consentement extériorisé : la volonté des parties d’être liées par un contrat doit exister et
doit être extériorisée. D’une part, la manifestation de volonté peut être expresse, c’est-à-dire
résulter d’une déclaration, d’un écrit, d’un geste. D’autre part, elle peut être tacite, c’est-à-dire
déduite d’un comportement. Ex : le locataire qui demeure dans la maison après expiration du
bail manifeste un désir tacite de reconduction dudit bail.
_ Un consentement réciproque : la volonté réciproque des contractants doit se réaliser dans la
relation de l’offre faite par une partie, et de l’acceptation par l’autre partie.
2-L’objet du contrat
L’objet du contrat est la chose objet du contrat. Elle peut être également une prestation
promise. Pour valider le contrat, l’objet doit être licite, moral, possible, déterminé ou
déterminable.
Le non-respect de ces conditions de validité entraîne des sanctions.
A – La nullité absolue
La nullité est dite absolue lorsque les conditions imposées par la loi sont essentielles et
tendent à protéger l’intérêt général, l’ordre public ou les bonnes mœurs. Elle est encourue
B – La nullité relative
La nullité est dite relative lorsqu’elle sanctionne une règle destinée une partie de l’acte
(contrat). Elle est encourue dans les cas suivants : incapacité des parties, erreur sur le motif
déterminant, dol, violence, absence de cause,…
Elle ne peut être demandée que par la partie concernée, ou par son représentant si c’est
un mineur, et se prescrit au bout de 10 ans depuis la découverte du vice.
Paragraphe I – LA FAUTE
La faute est le fait illicite commis causant un dommage à autrui. Elle est intentionnelle
lorsque l’auteur l’a volontairement commise avec intention (délit). Ex : acheter de l’essence
pour brûler la voiture du voisin (résultat souhaité). Par contre, elle est non intentionnelle
lorsque le fait voulu produit un résultat produit non souhaité (quasi-délit). Ex : Boxer l’amant
de sa femme lui arrachant toutes les dents sans le vouloir.
En matière contractuelle, la faute résulte soit de l’inexécution ou de la mauvaise
exécution de la prestation. Ex : le médecin a une obligation de moyen et non de résultat. Il
doit donc mettre en œuvre toute sa connaissance pour guérir le malade sans pour autant
assurer cette guérison. Par contre, l’obligation de résultat oblige au résultat. Ainsi, le
transitaire doit accomplir toutes les formalités d’entrée et de sortie de marchandises.
La faute qui entraîne la responsabilité peut se situer à plusieurs niveaux.
Paragraphe II – LE PREJUDICE
Le préjudice est le dommage que subit la victime par le fait du tiers auteur.
Le préjudice est multidimensionnel :
_ Préjudice matériel : perte d’un bien, d’un avantage, d’une situation professionnelle…
_ Préjudice moral : dommage d’ordre psychologique qui peut consister en une souffrance,
une atteinte à la considération, à la vie privée, la perte d’un Etre cher, et même d’un animal…
_ Préjudice corporel : atteinte à l’intégrité physique (préjudice esthétique).