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TABLE DES MATIERES
Introduction :
…………………………………………………………………………………………………
….3
CONCLUSION…………………………………………………………………………………
……………………….9
BIBLIOGRAHIE………………………………………………………………………………
…………………………10
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SUJET : LA PUBLICATION DES DROITS REELS : CAS DES HYPOTHEQUES
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La propriété des biens immeubles ;
-l’usufruit des mêmes biens ;
L’emphytéose ou bail de longue durée portant sur un immeuble ;
Le droit de superficie ;
Les servitudes ou services fonciers ;
Les privilèges et hypothèques
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Hypothèque conventionnelle hypothèque légale hypothèque judiciaire
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de faire connaitre qui est propriétaire de tel ou tel bien immobilier ou est titulaire des droits
réels sur ce bien.
L’analyse de notre sujet n’est pas sans intérêt, d’ailleurs, elle présente un double intérêt.
D’une part, sur le plan théorique, elle nous permettra d’appréhender le cadre légal de la
publicité des hypothèques. D’autre part, sur le plan pratique, elle nous édifiera sur l’apport de
la publication des hypothèques sur la sécurité foncière.
A la lumière de ce qui précède, on peut judicieusement se poser la question suivante :
Quelles sont les formalités, rôles et les effets de la publication des hypothèques ?
Pour appréhender la publication des droits réels sur les hypothèques, nous parlerons dans un
premier temps les formalités de la publication de l’hypothèque (I), dans un second temps nous
allons mettre en exergue les rôles et les effets de la publication de l’hypothèque (II)
I- Les formalités de la publication de l’hypothèque
L'hypothèque doit remplir certaines conditions de fond(A) et de forme(B), à défaut desquelles
elle sera considérée nulle ou inopposable aux tiers.
A. Les conditions de forme de la publication de l’hypothèque :
L’hypothèque est un contrat conclu entre le créancier qui bénéficie de la sûreté et le
constituant qui la concède sur un ou plusieurs de ses immeubles (sans entre dépossédé) pour
garantir une dette. Le contrat d’hypothèque est donc conditionné par la présence de deux
parties : le créancier et le constituant.
L’hypothèque est, selon les cas, légale, conventionnelle ou judiciaire et s’applique aux
immeubles présents et immatriculés pourvu qu’ils ne soient frappés d’inaliénabilité ou
d’insaisissabilité.
Les règles applicables aux hypothèques conventionnelles s’appliquent également aux
hypothèques forcées3. A ce titre l’hypothèque conventionnelle peut être considérée comme
étant le régime de droit commun. Les autres hypothèques, spéciales, se distinguent par des
dérogations à certains égards.
La loi domaniale et foncière du Mali fait de l’immatriculation, le régime de la propriété
foncière applicable au Mali4, garantissant la publication dans les livres fonciers. C’est une
étape obligatoire.
Les formalités de l’hypothèse reposent sur deux éléments fondamentaux : l’acte notarié et
l’inscription.
L'acte notarié : la convention constitutive d'hypothèque doit être réalisée sous la forme d'un
acte authentique passé devant notaire. Cette exigence de forme est une condition de validité
de l'acte5. Cela signifie qu'aucune autre forme n'est admise et que le passage devant notaire est
impératif.
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Art. 191, Acte uniforme OHADA portant organisation des sûretés OHADA du 15 décembre 2010.
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Art. 82 de l’ordonnance n°2020-014/PT-RM du 24 décembre 2020 portant loi domaniale et foncière.
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Pierre Yves Ardoy, Hypothèque conventionnelle : constitution dans fiches de Droit des suretés, Ellipses, 2018.
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L'hypothèque doit être établie par un notaire, qui préparera un acte notarié décrivant les
détails de l'hypothèque, tels que le montant de la dette, les parties impliquées et la description
du bien immobilier concerné.
Cette exigence de forme a été mise en place pour préserver au mieux les intérêts du
constituant en ce qui concerne les effets importants de l'hypothèque. En choisissant de passer
par un notaire, on s'assure que le constituant reçoit les conseils et les informations nécessaires
pour prendre une décision éclairée. Le notaire a pour devoir de conseiller et d'informer le
constituant sur les droits que confère l'hypothèque au créancier, ainsi que sur les risques
potentiels pour le constituant.
Si la simple promesse d’hypothèque peut être établie par acte sous seing privé, il n’en
demeure pas moins que l’acte sous seing privé ne bénéficie pas de la même sécurité juridique
que l'acte authentique. En cas de litige, il peut être plus difficile de prouver l'existence et les
termes exacts de l'acte. De plus, certaines transactions spécifiques exigent la forme
authentique, comme l'hypothèque.
L'inscription de la publicité foncière : Une fois que l'acte notarié est signé, il doit être
enregistré auprès du service de la publicité foncière compétent. Cela garantit que l'hypothèque
est officiellement enregistrée et opposable aux tiers. Selon l’article 206 de l’acte uniforme
OHADA portant organisation des suretés : Tant que l’inscription n’est pas faite, l’acte
d’hypothèque est inopposable aux tiers et constitue, entre les parties, une promesse
synallagmatique qui les oblige à procéder à la publicité. L’inscription doit nécessairement
tenir compte du principe de spécialité en précisant l’assiette et la créance garantie. Cela
permet de clarifier les droits et les obligations des parties en s’assurant que l’hypothèque se
rapporte à une créance spécifique et ne saurait être utilisée pour une autre dette (sans faire fi
de l’hypothèque rechargeable, qui est plus flexible mais spécifie clairement la nouvelle
créance garantie par l’hypothèque). Quant à l’assiette, l’article 190 de l’AUS précise
que « l’hypothèque est l’affectation d’un immeuble déterminé ou déterminable appartenant
au constituant en garantie d’une ou plusieurs créances, présentes ou futures à condition
qu’elles soient déterminées ou déterminables ».
Outre le principe de spécialité, l’hypothèque revêt une caractéristique d’indivisibilité. Cela
signifie que l’hypothèque porte sur l’ensemble du bien immobilier comme en dispose l’article
193 de l’acte uniforme OHADA, l’hypothèque est indivisible par nature et subsiste totalement
sur les immeubles affectés jusqu’à complet paiement et malgré la survenance d’une
succession.
L’hypothèque étant déterminé dans le temps, l’inscription doit être renouvelée avant
expiration pour continuer à produire de l’effet.
L'hypothèque doit également être mentionnée sur le titre de propriété du bien immobilier
concerné. Cela permet de signaler aux futurs acheteurs ou créanciers potentiels l'existence de
cette hypothèque.
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droits réels constitués sur les immeubles postérieurement à leur immatriculation, prévue par
l’article 84 et exigée par l’article 101 de la présente ordonnance pour la validité desdits
droits à l’égard des tiers, est assurée par la formalité de l’inscription>>
C’est ainsi, pour qu’une hypothèque produise ses effets d’opposabilité à l’égard des tiers, elle
doit remplir les formalités de l’inscription et de publication. Autrement dit toutes les
hypothèque doivent être déclarées au service de publicité foncière pour qu’elle soit valable et
permettre au créancier bénéficiaire d’exercer ses droits à l’égard d’autre personnes. C’est au
créancier qu’il appartient de remplir cette formalité. C’est généralement son notaire qui s’en
charge. La publication de l’hypothèque doit respecter un certain nombre de condition de fond
dont les plus importantes sont les suivantes :
- Le montant de la somme garantie :
Il s’agit de déterminer le montant pour lequel l’immeuble est mis en hypothèque. Cette
détermination permet d’établir une concordance entre la somme de la dette et la matière
hypothéquée.
- L’identification de l’immeuble sur lequel porte la garantie :
Cette identification doit révéler la nature de l’immeuble. Il s’agit de s’avoir si l’immeuble est
bâti en banco ou en dur.
- La localisation de l’immeuble hypothéqué :
Cette précision nous permet de connaitre la situation géographique de l’immeuble. Cela sert
également à déterminer la juridiction compétente en cas d’un éventuel conflit.
- La situation cadastrale de l’immeuble :
Le cadastre est un ensemble de documents officiels donnant des informations sur :
Les limites de la propriété hypothéquée ;
son statut juridique ;
L’identité de son propriétaire (Nom, Prénom, domicile, profession si c’est une
personne physique. Par contre si c’est une personne morale nom de la société,
raison sociale, forme, objet, et siège de la société) ;
L’état et leur mis en valeur : il s’agit de s’avoir si l’immeuble est bâti ou non
bâti ;
sa valeur locative ou vénale : cette étape concerne à évaluer la valeur actuelle
de l’immeuble hypothéqué.
- Les références du titre foncier de l’immeuble (le numéro du titre foncier) :
L’ensemble de ces informations précitées constituent le fond de la publication de
l’hypothèque. Le créancier à tout intérêt à accomplir cette formalité au plus vite possible après
la constitution de l’hypothèque. C’est elle qui fixe la date de départ de l’opposabilité à l’égard
des tiers mais aussi elle détermine le rang de créancier hypothécaire par rapport aux autres.
Par ailleurs, cette diligence de la publication de l’hypothèque est nécessaire car une
hypothèque non publiée et non-inscrite dans le livre foncier pourrait être annulée pour les
raisons suivantes :
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- Le débiteur peut vendre son immeuble à un tiers avant l’inscription ;
- Un autre créancier peut pratiquer une saisie immobilière ;
- Si le débiteur est soumis à une procédure collective, le jugement d’ouverture annule
toute inscription future ;
- En cas de décès du débiteur et d’acceptation par les héritiers de la succession,
l’inscription et la publication est stoppées afin que les héritiers connaissent l’étendu du
patrimoine du défunt.
Une hypothèque qui remplit valablement les conditions de publication de forme et de fond
joue des rôles et produit des effets à l’égard des tiers.
II- Les rôles et les effets de la publication de l’hypothèque :
Dans cette partie nous allons analyser les rôles de la publication de l’hypothèque (A) avant de
mettre le curseur sur les effets d’une hypothèque légalement publiée (B).
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traditionnelle de prévenir par l’information les conflits de droits réels et, s’il en apparaît
néanmoins certains, de les résoudre. La préférence est donnée à celui qui a publié en premier.
Son rôle est aujourd’hui plus large et elle permet notamment parfois une information des tiers
en dehors de toute idée de conflit.
La loi du 11 brumaire an VII, qui avait pour but d’organiser un régime hypothécaire, avait
instauré un système général de publicité. Elle tendait à assurer aux créanciers hypothécaires
une importante sécurité juridique. Pour conforter leurs droits, elle organisait une transcription
des mutations et des constitutions de droits réels immobiliers. Cette loi comporte également
toute une série d’innovations particulièrement intéressantes. Elle pose en matière hypothécaire
le principe de la spécialité quant à la créance garantie et quant à l’assiette de l’hypothèque.
La publicité foncière permet de résoudre des conflits de droits entre des titulaires de droits
successifs sur un même immeuble. La publicité reste donc une formalité destinée à informer
les tiers, et dont l’effet juridique principal est de déjouer les manœuvres frauduleuses et de
trancher les conflits entre les acquéreurs successifs.
B- Les effets de la publication de l’hypothèque :
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Quant au droit de suite le créancier hypothécaire le tient conformément à l’article 2461 du c.
civ : « les créanciers ayant privilège ou hypothèque inscrit sur un immeuble, le suivent en
quelque main qu’il passe, pour être payé suivant l’ordre de leur créance ou inscription ».
Lorsque le constituant a aliéné l’immeuble dont il était propriétaire, le créancier hypothécaire
bénéficie le droit de suite qui lui permet de saisir ultérieurement l’immeuble entre les mains
du tiers acquéreur afin d’exercer son droit de préférence sur le prix résultant de la vente
forcée.
Le droit de suite apparait donc comme le prolongement nécessaire du droit de préférence dans
le cas où l’immeuble est entré dans le patrimoine d’un tiers détenteur (ou tiers acquéreur) ;
mais ce droit ne peut être exercé que par les créanciers ayant fait inscrire et publier leur
sureté, ce qui exclut les titulaires de privilèges généraux dispensés de la formalité
d’inscription.
Plusieurs conditions sont nécessaires pour que le créancier puisse exercer son droit de suite :
- La créance garantie par l’hypothèque doit être exigible ;
- L’hypothèque doit avoir été inscrit et publiée en temps utile, car il est indispensable
que l’inscription hypothécaire ait été opérée avant la publication du titre du tiers
acquéreur (C. civ, art.2427) ;
- L’absence d’extinction du droit de suite par la purge des hypothèques inscrites ;
- Une aliénation de l’immeuble donnant prise au droit de suite opposable au créancier
hypothécaire et donc publiée.
Le droit de suite trouve son application dans les procédures de saisies immobilières et la mise
en vente aux enchères du bien immobilier.
CONCLUSION :
La publication des droits réels, en particulier les hypothèques est très importante en ce sens
qu'elle constitue une des étapes les plus capitales dans une opération immobilière comme
nous l'avons souligné précédemment. Suivant que le droit du créancier résulte d'une
convention conclue avec le débiteur, de la loi ou d'une décision judiciaire, l'hypothèque est
dite conventionnelle, légale ou judiciaire.
Cependant, des difficultés sont relevées dans la pratique et dans la mise en œuvre des règles
concernant la publication des droits réels notamment les hypothèques compte tenu de la
réalité sociale et du foncier au Mali où la majorité des immeubles ne sont pas immatriculés.
Alors que l'hypothèque semble avoir pour seule assiette les immeubles immatriculés.
BIBLIOGRAPHIE :
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3- L’acte uniforme de l’organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires
portant sur les suretés
4- La loi n°2021-056 du 7 octobre 2021 portant modification et ratification de
l’ordonnance n°2020-014/PT-RM du 24 décembre 2020 portant code domanial et
foncier.
5- Acte uniforme révisé portant organisation des sûretés
6- Expertise notariale : Jacqueline PIELIEVRE, Stéphane PIEDELIEVRE (LA
PUBLICITE FONCIERE 2e édition
7- Acte uniforme OHADA portant organisation des sûretés OHADA du 15 décembre
2010.
8- Pierre Yves Ardoy, Hypothèque conventionnelle : constitution dans fiches de Droit des
suretés, Ellipses, 2018.
9- Jacqueline Piedelièvre, la publicité foncière, 2è Edition, Defrenois, 2020.
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