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LE DROIT OHADA
ET LE CAUTIONNEMENT HYPOTHÉCAIRE (*)
par Mathurin BROU KOUAKOU,
Magistrat,
Directeur du Centre national de Documentation juridique
d’Abidjan
Définies comme des moyens accordés au créancier par la loi ou par la convention des
parties pour garantir l’exécution des obligations du débiteur, quelle que soit la nature de celle-
ci, les sûretés sont destinées à garantir le crédit que consent un créancier.
Réglementé autrefois par des textes épars, hérités du droit français, le droit des sûretés
est régi, de nos jours dans les pays africains de la zone franc, par l’Acte uniforme portant
organisation des sûretés de l’OHADA, adopté le 17 avril 1997.
Avec l’avènement de cet Acte qui est entré en vigueur le 1er janvier 1998, nous assistons
à un bouleversement du droit des sûretés dans nos Etats respectifs, du fait des nombreuses
innovations apportées (1), même si certaines sûretés nous sont encore familières.
Ainsi, de nouvelles sûretés ont été créées aussi bien au niveau des sûretés
personnelles (2) qu’au niveau des sûretés réelles (3).
Par ailleurs, des sûretés connues antérieurement ont été renforcées. Il s’agit des sûretés
mobilières (4), de l’hypothèque et du cautionnement.
Le cautionnement, sûreté personnelle par excellence, est un contrat par lequel la caution
s’engage envers le créancier qui accepte, à exécuter l’obligation du débiteur, si celui-ci n’y
satisfait pas (5).
Par cet engagement, la caution expose l’ensemble de son patrimoine, sur lequel le
créancier peut se faire payer.
Cependant, la caution peut limiter son engagement à un ou des biens déterminés de son
patrimoine.
Elle devient dans ce cas, une caution réelle, qui est une sûreté réelle et non personnelle.
*
Cet article est tiré d’une communication faite lors du séminaire formation des notaires, au 17e Congrès
des Notaires d’Afrique, à N’Djamena (Tchad du 22 au 24 novembre 2005).
1
Voy. Brou Kouakou Mathurin, Le droit OHADA des sûretés. Innovations et limites, in les débats du
CAFIDA, éd. MK conseil et formation, mars 2003, p. 55.
2
Il s’agit de la lettre de garantie ou de contre-garantie.
3
Droit de rétention – gage des créances – nantissement des actions et des parts sociales – nantissement
des stocks et des matières premières.
4
Comme le nantissement de fonds de commerce et le privilège du vendeur, le nantissement du matériel
professionnel et des véhicules automobiles.
5
Art. 3 al. 1 AUS.
Il y a en effet cautionnement en ce qu’une personne intervient pour garantir la dette
d’autrui, mais il y a sûreté réelle en ce que la garantie fournie au créancier est de cette nature.
La sûreté fournie peut être un bien mobilier ou immobilier. Lorsque la sûreté fournie est
une hypothèque, l’opération est appelée cautionnement hypothécaire.
C’est cette hypothèse qui est prévue par le droit OHADA des sûretés, en son article 12
al. 1. En effet, aux termes de cet article, « la caution peut garantir son engagement en
consentant une sûreté réelle sur un ou plusieurs de ses biens ».
La constitution d’une sûreté réelle par un tiers était admise, avant l’avènement de l'Acte
uniforme. Il suffit pour s’en convaincre, de se référer à l’article 2077 du Code civil, pour le
gage, et à l’article 82 de la loi 64-380 du 7 octobre 1964 relative, en droit ivoirien, aux
donations entre vifs et aux testaments, pour l’hypothèque (6).
Cette technique juridique présente des avantages aussi bien pour le créancier garanti que
la caution.
* En ce qui concerne le créancier, elle offre a priori un gage plus réduit que le
cautionnement, en ce sens qu’il n’a de droit que sur le bien donné en sûreté. Mais force est de
constater que la garantie est plus forte, parce qu’elle comporte le droit de suite et de
préférence de l’hypothèque ou du gage, alors qu’un créancier subit les fluctuations du
patrimoine de sa caution et le concours des autres créanciers.
* En ce qui concerne la caution, qui veut aider une autre personne par son crédit, elle
préfère ne pas s’engager indéfiniment et limiter les risques à un ou quelques éléments de son
patrimoine.
D’où l’intérêt que présente le cautionnement réel.
Cette sûreté est souvent demandée par les banquiers (7) et les créanciers dont le droit
naît à l’occasion d’une opération de construction.
Les cautionnements souscrits par l’intermédiaire d’un notaire donnent très souvent lieu
à la constitution d’une hypothèque par la caution.
Mais force est de constater que malgré le recours à ce mécanisme juridique, cette sûreté
n’est point dotée d’un régime propre. Et l’OHADA des sûretés ne lui consacre qu’un seul
article sur 151, même s’il a le mérite de poser clairement le principe pour un tiers, d’offrir un
bien en garantie de l’obligation prise par une autre personne.
Dès lors, quelles sont les règles applicables au cautionnement hypothécaire ? Doit-on
appliquer au cautionnement hypothécaire, les règles du cautionnement au sens strict du terme,
ou celles de l’hypothèque, dans la mesure où il est à la fois sûreté personnelle et sûreté réelle ?
Ou au contraire, doit-on appliquer au cautionnement hypothécaire, à la fois les règles du
cautionnement et celles de l’hypothèque ? Même dans cette hypothèse, quelles sont les règles
à appliquer quand on constate qu’elles ne sont pas toujours compatibles ?
C’est poser tout le problème du régime juridique du cautionnement réel en général, et
du cautionnement hypothécaire en particulier, car il s’agira de rechercher les règles de
constitution de cette garantie, d’examiner les rapports entre les différentes parties, afin de
6
En droit français, voir article 1020 du Code civil.
7
cf. CCJA arrêt n° 21 du 6 novembre 2003, Juris OHADA n° 4/2003, p. 26, dans lequel deux ouvertures
de crédit en compte courant ont été garanties par deux cautionnements hypothécaires souscrits par une société
civile immobilière.
permettre aux rédacteurs des actes d’être le plus clair possible et d’éviter au mieux le
contentieux.
Cependant, pour connaître le régime applicable, il faut savoir de quel cautionnement
hypothécaire il s’agit, car il existe au moins deux variétés.
Il importe alors, de savoir le cautionnement hypothécaire choisi par l’OHADA, afin
d’éviter toute confusion dans la rédaction des actes.
Ainsi, le régime juridique du cautionnement hypothécaire en droit OHADA (II) passe
nécessairement par la détermination du cautionnement hypothécaire choisi par le législateur
OHADA (I).
8
Dans ce sens voy. conclusion de l’Avocat général Gulphe, sous civ. 1er, 6 mars 1979 : JCP, II. 1940.
F. Grua, Le cautionnement réel, JCP 1984. I 3167.
9
Dans ce sens, F. Grua, art. cit., n° 46.
Il apparaît donc que dans le cautionnement hypothécaire sans engagement personnel de
la caution, la sûreté personnelle est au service de l’hypothèque, sûreté réelle au profit de
laquelle les conflits sont tranchés.
Est-ce ce type de cautionnement qui a eu la faveur de l’OHADA ?
Une réponse négative doit-être donnée, car le droit OHADA des sûretés a opté pour le
contraire, à savoir la sûreté réelle au service de la sûreté personnelle, dès lors qu’il a assorti le
cautionnement d’une hypothèque.
10
voy. Philippe Simler, Cautionnement. Juris classeur civil. Fasc. A-l. n° 17.
11
cf. Cass. civ. I, 18 novembre 1981: DS 1982. inf. rap.161 – Cass. civ. III, 4 janvier 1983 : Bull.
civ. III. N 1
12
voy. F. Grua, art. prec., n° 45.
13
voy. dans ce sens, Philippe Simler, op. cit., n° 17.
14
cf. CA Rom, 27 mai 1992 : Juris OHADA n° 042797, cité in fasc. A1 Juris class. civil. 1994.
15
Pour une sûreté réelle antérieure à l’engagement personnel (A. Paris, 7 juin 1992. JCP. 1992, éd G. IV,
1371). Cass. comm., 14 janvier 2003, pour des cautionnements successifs, in
www.Lexinter.net/cautionnements successifs.
Les rédacteurs de l’Acte uniforme portant droit des sûretés ayant opté pour deux sûretés
superposées, une sûreté personnelle garantie par une sûreté réelle, l’hypothèque, la confusion
n’est pas permise avec les sûretés juxtaposées.
Il importe donc que les actes de garantie soient rédigés avec la plus grande clarté par les
rédacteurs, et notamment le notaire, pour distinguer l’option du droit OHADA des autres
hypothèses de cautionnement réel, dans lesquelles les sûretés combinées n’ont pas de rapports
d’accessoire à principal, le contrat formant un tout indivisible. A défaut, le notaire pourrait
voir sa responsabilité engagée, car les cautions n’hésitent pas à aller sur ce terrain, le notaire
ayant par ailleurs une obligation de conseil et d’information dans l’accomplissement de ses
missions.
Ainsi, le notaire engage sa responsabilité envers la caution, s’il ne l’a pas informée de
l’exacte situation hypothécaire de l’immeuble affecté à la garantie de la dette cautionnée, dès
lors que la caution s’est trouvée en concours, après avoir payé et dans l’exercice de son
recours subrogatoire, avec d’autres créanciers inscrits (16)
C’est également le cas lorsque le notaire avait instrumenté à la fois, le prêt garanti par
un associé, puis la cession par ce dernier de ses parts, et qui n’avait pas averti le cédant du
maintien de la garantie souscrite, nonobstant la cession (17).
Il résulte de cette présentation, que la « cohabitation » n’est pas toujours paisible au
niveau du cautionnement hypothécaire, et que des conflits peuvent naître dans la réalisation
de la garantie. Dès lors, pour connaître le régime du cautionnement hypothécaire, il importe
de déterminer les rapports entre les sûretés combinées. Chose qui n’est pas aisée, quand on
constate qu’il n’est pas fait allusion à cette sûreté dans les différentes présentations de l’avant-
projet, si ce n’est que pour le citer purement et simplement (18).
Quel est alors le régime juridique du cautionnement hypothécaire ?
16
cf. Cass. 1er civ., 11 décembre 1990 : Bull. civ. 1 n° 287.
17
cf. Cass. civ., 22 avril 1992, JCP 1992, éd G. I., 3623, chron.
18
voy. Joseph Issa-Sayegh. Penant 1998, Numéro spécial OHADA, n° 827, p. 204 ; même dans l’analyse
critique faite par Jean-René Gomez, in Penant 1997. n° 825, p. 245. Voy. également : Michel Grimaldi,
L’Acte uniforme portant organisation des sûretés, Petites affiches : le Quotidien juridique, n° 205 du
13 octobre 2004. p. 30 et 88 : Boris Martor, Comparaison des deux sûretés personnelles ; cautionnement et
lettre de garantie. JCP Entreprise et Affaires, n° 5 supplément au n° 44 du 28 octobre 2004, p. 24. Boris
Martor et autres, « Le droit uniforme africain des Affaires issu de l’OHADA », Lictec 2004.
La sûreté personnelle l’emporte-t-elle sur la sûreté réelle, ou est-ce le contraire qui doit
prévaloir ?
En fait, les deux sûretés ne présentant de divergence que du point de vue des modalités
de paiement (19), il y a lieu, pour déterminer le régime du cautionnement personnel
hypothécairement garanti, en droit OHADA, de distinguer les rapports, d’une part entre la
caution et le créancier (A), et entre la caution et le débiteur, d’autre part (B).
19
voy. François Grua, Le cautionnement réel, JCP 1984-I- 3167, n° 31.
20
cf. Grua. art. préc., n° 45.
21
CCJA, arrêt n° 18 du 19 octobre 2003, Juris OHADA/CNDJ. n° 4/2003, p. 10. Absence de preuve de la
contestation, TPI. Gagnoa, jugement n° 79 du 4 juin 2003, Juris OHADA n° 3/04, p. 41. Cass. civ. I, 22
février, 1984: Bull. civ. I n° 71 ; JCP 1985, éd. G.II 20442. Cass. civ., 31 mai 1988 : Bull. civ. I. n° 163 ; JCP
1989 ed. G II. 21181...
22
TPI Abidjan, jugement n° 31 du 22 mars 2001, OHADA Recours Eco droit n° l, juillet-août 2001, p. 39
J.02.22 OHADA Com.
23
C.A. Pau, 1ère ch., 19 décembre 1990. Juris. Data n° 647410, cite in Juris class. civ. Fasc. E1,
Cautionnement.
24
CA Toulouse, 2 juillet 1991 : JCP 1992, éd. NII, 47 ; encore faut-il établir la présence du notaire.
Il ne peut en être autrement que lorsque l’obligation est légale, comme celle prévue par
l’article 14 de l’Acte uniforme. En effet, pour préserver les intérêts de la caution, le droit
OHADA des sûretés fait peser sur le créancier, une obligation d’informer la caution sur toutes
les défaillances du débiteur principal (26) et sur l’évolution du passif garanti en principal,
intérêts et frais (27).
L’inobservation de cette obligation entraîne non seulement la déchéance de réclamer les
intérêts échus depuis la dernière information, mais également la perte du recours du créancier
contre la caution, dès lors qu’il l’a mise dans l’impossibilité de bénéficier de la subrogation
dans les droits et recours du créancier.
Les dispositions de l’article 14 étant d’ordre public, le créancier devra respecter la
teneur de l’information, pour ne pas tomber sous le coup des sanctions prévues.
25
Dans ce sens, voy. C. Mouly, Les causes d’extinction du cautionnement, Litec 1979, n° 375-5. Cass.
com., 16 février 1982 : Bull. Civ. IV, n° 61, JCP 1982, éd. G, IV, 158. Cass. civ. 1, 19 mai 1985 : Bull. civ. 1.
n° 98 ; RTD Civ. 1986, 341.
26
Ainsi que sur les défaillances et prorogation du ou des termes.
27
voy. F. Anoukaha et autres. OHADA-sûretés, Bruylant, 2002. n° 26. Pour l’application de cette
obligation, voy. CCJA, arrêt n° 29 du 15 juillet 2004, Juris OHADA n° 3/04, p. 35.
28
voy. Philippe Simler, Cautionnement, Juris-classeur civil. fasc. E2, n° 39 pour le bénéfice de
discussion, et n° 76 pour le bénéfice de division.
29
Dans ce sens, F. Grua, art. préc. n° 45 : dans ce cas, s’il existe plusieurs cautions, le bénéfice de
division peut être opposé par la caution poursuivie. Voy. Infra. p. 14.
30
Art. 15 al. 2 AUS.
discussion est refusé à la caution solidaire. Elle ne peut donc l’opposer au créancier,
puisqu’elle ne dispose pas de ce droit (31).
Quant à la caution simple, elle peut exiger la discussion du débiteur principal, sauf s’il a
renoncé à ce droit. En tout état de cause, elle doit avancer les frais de discussion ou consigner
la somme nécessaire (32).
Ainsi, en droit OHADA, la caution hypothécaire solidaire ne dispose pas du bénéfice de
discussion. Ce qui renforce les droits du créancier garanti.
31
Art. 16 al. 1 AUS.
32
Art. 16 al. 2 AUS.
33
voy. Marty, Raynaud et Jestaz, Droit civil, les sûretés, la publicité foncière, Sirey. 1987, n° 626.
34
voy. Infra p. 5.
35
Ce qui permet de protéger également la caution, malgré son engagement personnel.
36
A savoir recours personnel, art. 21 AUS : ou recours subrogatoire, art. 20 alinéa 1 AUS.
37
voy. F. Anoukaha et autres, op. cit., n° 85.
Dans ce dernier cas, le recours de la caution a donc pour but de se prémunir contre le
risque d’insolvabilité du débiteur (38).
La réaction de la caution peut aller au-delà du créancier et du débiteur, en ce sens
qu’elle peut exercer des recours contre d’autres garants. C’est le cas lorsqu’il existe plusieurs
cautions ou cofidéjusseurs.
C’est dans ce sens qu’aux termes de l’article 23, la caution exerce les recours contre les
autres cautions, chacune pour sa part et portion (39).
La caution peut, par ailleurs, lorsqu’il existe plusieurs cautions, demander la division de
la dette entre les cautions solvables, en cas de poursuite par le créancier (40).
Toutefois, elle ne peut opposer ce droit au créancier, si la solidarité a été stipulée entre
elles (cautions) ou qu’elles ont renoncé à ce bénéfice (41). D’ailleurs, il n’a pas à diviser ses
recours entre les cautions, car s’il le fait volontairement, il ne peut revenir sur cette division et
doit supporter, le cas échéant, l’insolvabilité des cautions survenues après la division.
CONCLUSION
Au total, à l’examen du cautionnement hypothécaire, sur la base du droit OHADA, il
apparaît d’abord le rôle capital que doivent jouer les rédacteurs des actes de garantie, dans la
mesure où le droit OHADA, contrairement au droit français, a opté pour un engagement
personnel de la caution, assortie d’une sûreté réelle, notamment l’hypothèque. D’où le rôle
important du notaire pour traduire fidèlement l’intention des parties et éviter des confusions
préjudiciables, susceptibles d’engager sa responsabilité.
Ensuite, on peut s’interroger sur la finalité du choix des rédacteurs de l’Acte uniforme
portant droit des sûretés, qui ont opté pour cette variante de cautionnement réel (42).
En effet, en fermant les possibilités offertes à la caution réelle, au lieu de l’ouvrir
comme en droit français, le législateur OHADA a voulu certainement réduire les difficultés
rencontrées dans la réalisation du cautionnement, en le renforçant par une sûreté réelle. Mais
l’option choisie n’est-elle pas un obstacle au crédit, quand on constate qu’elle exige (43) du
tiers qui se porte garant, à la fois une sûreté personnelle et une sûreté réelle ? Dès lors, et pour
paraphraser ce qui se passe en matière d’impôt, ne peut-on pas dire que « trop de sûreté risque
de tuer le crédit » ?
Pourquoi d’ailleurs une telle exigence, quand on sait que le cautionnement réel est une
sûreté de faible contentieux par rapport au cautionnement solidaire, qui défraie la chronique,
paraît-il (44) ?
En dépit de ces questions suscitées, la réalité est que le droit OHADA, en matière de
cautionnement réel, a opté pour une combinaison de sûretés personnelle et réelle.
38
Art. 24 AUS.
39
Sur ces recours, voy. François Anoukaha et autres, op. cit., n° 77 et ss.
40
Art. 17 al. 1 AUS.
41
Art. 17 al. 1 A.
42
Ce cautionnement hypothécaire a été le vœu du congrès des notaires de France en 1987. Voy.
M. Cabrillac et C. Mouly, Droit des sûretés, Litec, 3e éd. 1995, n° 340, p. 272.
43
En effet, si elle est en droit une faculté, en pratique, elle devient une exigence des prêteurs de fonds, car
imposée au demandeur en position de faiblesse.
44
voy. M. Cabrillac et C. Mouly, op. cit., n° 339.
Il appartient dès lors, aux rédacteurs des actes, de traduire fidèlement l’intention des
parties dans les actes de cautionnement réel, pour ne pas voir leur responsabilité engagée.