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Désiré H. AIHOU
Docteur en droit de l’entreprise
Enseignant à l’UAC
Avocat à la Cour
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Plan général du cours
Module 1:Notions fondamentales sur
les sociétés
Plan:
1ère Partie : La création des sociétés
Chapitre 1- Les conditions générales de la création
Introduction
Introduction
I
C’est dans cette logique que l’Etat béninois a entrepris de
nombreuses actions administratives, institutionnelles et
organisationnelles pour appuyer les changements introduits par le
droit OHADA dans notre système juridique.
C’est dans la droite ligne de cette orientation fondamentale que
Décret n° 97-292 du 19 juin 1997 portant création, attributions,
organisation et fonctionnement du Centre de Formalité des
Entreprises (CFE) a été adopté.
Ce texte a pour ambition de donner une législation cohérente et très
favorable à la création d’entreprise notamment en simplifiant
considérablement les formalités de création, de transmission et de
reprise de l’entreprise. La création d’entreprises s’inscrit dans un
contexte de modernisation générale des sociétés.
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Introduction
Introduction
Pour tenir compte des innovations apportées par l’Acte uniforme de
l’OHADA de 1997 relatif au droit des société commerciale, le Bénin a
adopté un nouveau en 2009, le décret n° 2009-542 du 20 octobre 2009
portant création, attributions, organisation et fonctionnement du Guichet
Unique de Formalisation des Entreprises (GUFE) et de son arrêté
d’application. Pour réduire et adapter les formalités de création
d’entreprise à l’environnement juridique et social
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Introduction
Introduction
Tout récemment, un décret n°2014-220 du 26 mars 2014, portant
modalités de création des sociétés à responsabilité limitée pour adapter le
droit national aux dernières innovations apportées par l’Acte uniforme
révisé relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement
d’intérêt économique.
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Introduction
Introduction
I- Brèves études sur l’intérêt de l’entreprise
Dans un sens littéral, l’entreprise c’est ce que quelqu’un entreprend.
Sous ce terme générique, et quelles que soient, en effet, les divergences
sur la finalité des entreprises, l’observation enseigne que ce sont elles
qui permettent l’exercice des activités économiques. A ce titre,
l’entreprise peut être appréhendée comme une technique de création et
de circulation de richesse.
Il faut prendre garde d’entrevoir, à tout instant, l’entreprise en terme
générique. Cette option porte le risque de classer sous le concept
d’entreprise aussi bien des organismes à but lucratif que des
groupements philanthropiques car l’activité de certaines associations,
fondations, ONG peuvent y trouver place.
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Introduction
Introduction
L’autre partie de cette complexité de la conceptualisation de la notion
d’entreprise est imputable à la nature même de l’institution : l’entreprise est un
organisme multiforme et multifonctionnel. Prenant en compte cette dimension,
certains chercheurs mettent l’accent sur le but poursuivi par l’entreprise. Ils
définissent alors l’entreprise comme une organisation de production de biens
et de services marchands.
D’entrée, précisions que le mot "organisation" tire son origine du grec organon
signifiant instrument. Un instrument est un outil mécanique conçu dans le but
d’accomplir une tâche spécifique. Il ne serait donc pas dénué de tout
fondement si l’on qualifiait une entreprise d’outil de travail aux fins de créer de
la richesse.
Une organisation représente la manière dont les parties d’un ensemble sont
arrangées, structurées. L’entreprise consiste en un regroupement d’individus
disposant de ressources, humaine, matérielle et financier visant à atteindre
des buts déterminés. L’entreprise se retrouve ainsi sous la forme d’une
diversité d’activités concrètes diversement qualifiées et diversement
réglementées. Elle a pris une forte connotation marchande. Elle est devenue 9
toute activité accomplie par l’Homme Masterdans le but
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Introduction
L’entreprise est donc comprise comme l’unité de production ou de
distribution de biens ou de services organisée selon des formes
juridiques préétablies et ayant pour finalité d’accroître la fortune de
ses membres.
Ainsi, est-elle devenue la cellule de base de l’organisation
économique et sociale, l’institution typique de l’économie moderne.
C’est le cadre de travail d’une tranche importante de la population
active, la source de la richesse vive de la nation, de ce produit
national brut qui est la cible, toujours lointaine à atteindre.
Faut-il rappeler que dans un pays comme le notre où l’urbanisation
s’intensifie avec son phénomène de recasement cloisonné,
l’entreprise devient le meilleur cadre de socialisation extra-familiale.
L’entreprise représente le cadre de toute une vie de travail, sinon de
toute une vie simplement. Elle est nécessaire au développement
économique, à la création d’emplois et à la vitalité des territoires.
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Introduction
Les entreprises peuvent être classées suivant différentes rubriques.
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Introduction
L’entreprise individuelle peut être organisée sous la forme
sociétaire. Dans le cas contraire elle traitée comme un commerçant
personne physique.
a) Le statut de commerçant
L’Acte uniforme amendé sur le droit commercial général a modifié
la définition du commerçant. « Est commerçant celui qui fait de
l’accomplissement d’actes de commerce par nature sa
profession ». Pour une meilleure assimilation de la définition de
commerçant, le législateur a entrepris de définir ce qu’il convient
d’appeler actes de commerce par nature. C’est l’objet de l’article 3
de l’Acte uniforme. Il s’agit de l’acte « par lequel une personne
s’entremet dans la circulation des biens qu’elle produit ou achète
ou par lequel elle fournit des prestations de service avec l’intention
d’en tirer un profit pécuniaire ». Dans une énumération non
exhaustive, l’article 3 à citer quelques actes de commerce par
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Introduction
Et l’article 5 précise que « les actes de commerce se prouvent par
tous les moyens même par voie électronique à l’égard des
commerçants ». Ces règles de preuves sont de nature à accroitre la
sécurité juridique du commerçant.
Le commerçant personne physique n’est plus le seul acteur
pouvant agir dans le cadre d’une entreprise individuelle. On peut y
rencontrer l’entreprenant.
b) Le Statut de l’entreprenant
L’entreprenant est l’une des innovations majeures apportées par le
nouvel Acte uniforme sur le droit commercial général. C’est un
nouveau professionnel indépendant dont l’institutionnalisation vise
la modernisation de l’économie.
L’entreprenant est un entrepreneur individuel, personne physique,
qui exerce une activité professionnelle civile, commerciale
artisanale ou agricole (art. 30 AUDCG). 13
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Introduction
Le statut de l’entreprenant est consacré par une simple éclaration - et non
une immatriculation - au RCCM. Cette technique simple et rapide permet à ce
professionnel de se faire reconnaître sans subir le formalisme de
l’immatriculation.
Introduction
L’évolution économique, sociale et politique a été, à partir du Second
Empire, dans le sens de la reconnaissance de la liberté de s’associer, soit
pour permettre la naissance de grandes entreprises (voir loi française sur
les sociétés du 24 juillet 1867), soit pour défendre des intérêts
professionnels (droit de se grouper en syndicat), soit pour défendre ou
promouvoir des intérêts moraux (loi sur les associations du 1er juillet 1901).
La jurisprudence a fini par admettre l’existence de la personnalité morale de
tout groupement qui doté d’organe collectif d’expression. La jurisprudence
reconnaissait ainsi qu’un groupe est une réalité, non d’ordre biologique,
mais d’ordre social.
Mais la doctrine s’était interrogée. N’est-il pas dangereux d’admettre la
création spontanée et indéfinie de sujets juridiques par la seule volonté
d’associés cocontractants… d’autant que l’existence de personnes morales
peut venir modifier ou perturber les droits des tiers ignorants qu’entre eux et
les associés se dresse une organisation dotée de la personnalité morale qui
fait écran ?
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Introduction
Pourtant le législateur français, par la loi du 24 juillet 1966 en matière de
sociétés commerciales, puis par la loi du 4 janvier 1978 s’agissant de
toutes les sociétés tant civiles que commerciales a décidé que : « Les
sociétés autres que les sociétés en participation (…) jouissent de la
personnalité morale à compter de leur immatriculation ». (Cf. article 1842
Code civil).
Cependant, l’interrogation subsiste. Est-il pas dangereux d’admettre la
création spontanée et indéfinie de sujets juridiques, par la seule volonté
d’associés cocontractants…, d’autant que l’existence de personnes
morales peut venir modifier ou perturber les droits des tiers ignorants
qu’entre eux et les associés se dresse une organisation dotée de la
personnalité morale qui fait écran ?
Jusqu’à leur immatriculation, les rapports entre les associés sont régis par
le contrat de société et par les principes généraux du droit applicables aux
contrats et obligations. Ainsi, tant que les associés ayant
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Elle vise désormais à renforcer la supervision des
activités de l’entreprise. C’est le mandat légal confié au
Conseil d’administration.
Introduction
Il faut attendre une loi promulguée le 16
novembre 1940 pour voir consacrer l’existence
pratique du Conseil d’administration. La loi lui
impose même un effectif minimum de trois
membres et un maximum de douze. Elle
introduit aussi pour la première fois une
réglementation anti cumul qui limite le nombre
de mandats d’administrateur à huit (08) et de
présidence à deux (02).
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Introduction
En 1943, la fonction de PDG est confortée par
une nouvelle loi, confirmant le fait que la
direction générale de l’entreprise revient de droit
au Président, même si celui-ci peut, «pour
l’assister», s’adjoindre un Directeur général qui
peut être ou non membre du Conseil.
Ce format de gouvernance n’est tout à fait
identique à celui choisit par l’OHADA qui se
contente d’un système moniste qui peut être
unifié ou dissocié.
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1ère Partie : La création des sociétés
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1ère Partie : La création des sociétés
1 ère
Partie : La création des
sociétés
§ 1- Les conditions de fond
Les conditions de validité des contrats en général se
résument traditionnellement dans la qualité du
consentement qui doit être exempt de dol, de violence
ou d’erreur sur la personne ou sur la chose, l’objet et la
cause licites et la capacité de contracter.
Les conditions de fond particulières de constitution des
sociétés commerciales sont :
- les apports,
- le partage des bénéfices et la participation aux pertes,
- l’affectio societatis.
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1ère Partie : La création des sociétés
1 ère
Partie : La création des
sociétés
Un autre phénomène à celui des prête-noms. La
souscription par « prête-nom » interposé doit donc
être distinguée de l’apport fictif puisqu’elle résulte d’un
apport effectif réalisé par une personne qui simule sa
qualité d’associé. Elle est effectivement considérée
comme valable par la jurisprudence et par la doctrine
sauf s’il a pour but de frauder la loi.
Il existe trois types d’apports : les apports en
numéraire, les apports en nature, et les apports en
industrie.
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1ère Partie : La création des sociétés
1°) Les apports en numéraire sont ceux qui consistent à mettre une somme
d’argent à la disposition de la société. Ils posent deux problèmes : la
souscription et la libération.
La souscription est la promesse faite par l’associé de réaliser un apport en
numéraire.
Quant à la libération, elle consiste en l’exécution de cette promesse et au
versement de la somme due dans les caisses sociales.
L’article 41 AURSCG et GIE dispose que sauf disposition contraire du présent
Acte uniforme, les apports en numéraire sont libérés intégralement lors de la
constitution de la société. Cette disposition doit être complétée par l’article 313
AURSCGIE qui précise que les fonds provenant de la libération des parts
sociales doivent être déposés par le fondateur dans un compte ouvert auprès
d’un établissement de crédit ou de micro finance dûment agréé, au nom de la
société en formation ou à l’étude d’un notaire. Pour ce qui concerne les SA,
l’article 389 qui dispose que les actions représentant des apports en
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numéraire sont libérées, lors de Cours
la desouscription
droit et des pratiques des du
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capital,
sociétés d’un quart au moins
de leur valeur nominale. Désiré H. AIHOU
1ère Partie : La création des sociétés
1 ère
Partie : La création des
sociétés
2°) L’avance en compte courant C’est une autre modalité
pratique qui permet d’apporter de l’argent frais à la société.
Lorsque la société a des besoins de financement et ne veut
pas recourir au crédit bancaire, les associés peuvent
décider de l’augmentation du capital. En ce cas, ils font de
nouveaux apports en numéraire. Ils peuvent aussi se
contenter de prêter ces sommes à la société comme l’aurait
fait un banquier. Les avances ainsi faites sont
comptabilisées en pratique sous une rubrique
généralement qualifiée « comptes courants » d’où le nom
qui leur a été donné de « comptes courants d’associés »
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1ère Partie : La création des sociétés
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1ère Partie : La création des sociétés
1 ère
Partie : La création des
sociétés
les apports en nature sont réalisés par transfert des droits
réels ou personnels correspondants aux biens apportés et
par la mise à la disposition effective de la société des
biens sur lesquels portent ces droits (art. 45 AURSCGIE).
En outre, il est précisé que les apports en nature sont
libérés intégralement lors de la constitution de la société.
1 ère
Partie : La création des
sociétés
c) L’apport en industrie (L’apport non
capitalisé).
Il apparait notamment dans l’article 40
AURSCGIE. Son régime juridique n’est pas fixé
par le législateur OHADA. Mais seule la main
d’œuvre est considérée comme un apport en
industrie. Autrement dit, l’apporteur en industrie
doit être un travailleur ; pas comme les autres.
Mais en cas de partage, l’apporteur en industrie
doit avoir une part égale à celle de l’apporteur en
numéraire dont l’apport est le plus modique. 32
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1ère Partie : La création des sociétés
1 ère
Partie : La création des
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- Distinction du capital social d’autres notions de
droit comptable
Dans la colonne de droit du bilan d’une société, se trouve
le passif qui indique l’origine des fonds. En bas de cette
colonne, figure les dettes . Qu’on appelle aussi le « passif
externe », en haut figurent les fonds propres ou encore
« passif interne ».
Le capital social a vocation à servir de garantie, de gage
aux créanciers sociaux .
- Principe de l’intangibilité du capital cela signifie que
dans une société à capital fixe, les associés n’ont pas la
possibilité de reprendre leurs apports. Ils ne pourront le
faire qu’à la dissolution. 34
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1ère Partie : La création des sociétés
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1ère Partie : La création des sociétés
1 ère
Partie : La création des
sociétés
§ 2- Les conditions de forme
Les statuts doivent être nécessairement constatés par
écrit. Ils peuvent être sous la forme authentique ou par
tout acte offrant des garanties d’authenticité ou de
reconnaissance d’écritures et de signatures déposé au
rang de minute d’un notaire.
Les articles 10 et suivants de l’Acte Uniforme laissent
bien transparaître cette exigence légale.
1 ère
Partie : La création des
sociétés
Section 2- Les sanctions en cas de non-respect
des conditions de formation de l’acte de société
§ 1 La nullité pour Inobservation des conditions de fond
C’est le nom par lequel une société est désignée en droit OHADA.
Le nom de la société est juridiquement protégé.
C- Le siège social
La domiciliation de l’entreprise et l’exercice de son activité peut être
le domicile privé du créateur de l’entreprise mais aussi un local
occupé en commun par plusieurs entreprises.
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1ère Partie : La création des sociétés
1 ère
Partie : La création des
sociétés
Chapitre 2- LE FONCTIONNEMENT COMMUN A L’ENSEMBLE
DES SOCIETES COMMERCIALES
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1ère Partie : La création des sociétés
1ère Partie : La création des
sociétés
Ils sont appelés gérants dans toutes les catégories de
sociétés à l’exception de la Société anonyme où n’y
rencontre deux catégories de dirigeants. Ceux qui
s’occupent de l’administration et ceux qui gèrent
réellement la société.
Les premiers sont réunis dans le conseil
d’administration, les seconds sont se retrouvent au
niveau de la direction général.
- Conseil d’administration
-Administrateur général
-Direction générale
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1ère Partie : La création des sociétés
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1ère Partie : La création des sociétés
B ) Les associés-dirigeants
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1ère Partie : La création des sociétés
1 ère
Partie : La création des
sociétés
Section 2- Les assemblées générales
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1ère Partie : La création des sociétés
1 ère
Partie : La création des
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§ 1 La fin pour des causes non prévus aux
statuts
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2 Partie : Le choix d’une
ème
forme sociale
2ème Partie : Le choix d’une
forme sociale
Chapitre 1- Comment faire le choix d’une forme de
société adaptée
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2 Partie : Le choix d’une
ème
forme sociale
2ème Partie : Le choix d’une
forme sociale
Section 2- Les critères de choix d’une forme sociale
Ces critères sont contenus dans le tableau précédent
qui présente la typologie des sociétés commerciales.
Ainsi, au Bénin le promoteur a le choix entre deux
catégories de sociétés commerciales : les sociétés de
personnes et les sociétés de capitaux. Pour déterminer
l'ampleur du choix qui s'offre effectivement à ceux qui
ont décidé de constituer une société, il convient, d'une
part, de préciser les différentes composantes du choix
(§1), et d'autre part, de rappeler les quelques limites
apportées à la liberté des fondateurs (§2).
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2ème Partie : Le choix d’une forme
forme sociale
2ème Partie : Le choix d’une
sociale
Chapitre 2- Les composante du choix
Le choix d'une forme sociale constitue une réponse
apportée aux différents besoins en organisation
juridique des futurs associés et de leur projet.
Il convient d'observer que les motivations qui incitent à
choisir tel type de société plutôt que tel autre varient en
fonction de la situation actuelle des futurs associés
d'une part (nombre, capacité, responsabilité, possibilités
financières - apports et capital -), de leurs objectifs
d'autre part (volonté de constituer une société familiale,
ou d'assurer la transmission d'une entreprise, ou
recherche de capitaux, etc.).
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2ème Partie : Le choix d’une forme
forme sociale
2ème Partie : Le choix d’une
sociale
Section 1- Choix entre les sociétés de personnes et
les sociétés de capitaux
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2ème Partie : Le choix d’une forme
forme sociale
2ème Partie : Le choix d’une
sociale
Les sociétés de personnes sont caractérisées par
l’intuitu persane. Dès lors, les parts d’un associé ne
peuvent être cédées qu’avec le consentement unanime
des autres, et les événements graves affectant la
personne de l’un d’eux, tels qu’un décès, une incapacité
ou la faillite, mettent en principe fin à la société.
Notons aussi qu’il n’y a pas la forme unipersonnelle
dans la catégorie de sociétés de personnes.
Mais deux époux ne peuvent être associés d’une
société dans laquelle ils seraient tenus des dettes
sociales indéfiniment ou solidairement (voir article 9,
AURSCGIE). C’est dire que deux époux ne peuvent
être associés de la même société en nom collectif ou
être associés commandités d’une même société en
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2 Partie : Le choix d’une
ème
forme sociale
2ème Partie : Le choix d’une
forme sociale
Section 2- Choix entre sociétés faisant ou non appel
public à l’épargne
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2 Partie : Le choix d’une
ème
forme sociale
2ème Partie : Le choix d’une
forme sociale
§1 - Choix entre sociétés de famille ou non
La distinction entre les sociétés de famille et celles qui
n'ont pas de caractère familial n'est pas, à la vérité, une
véritable distinction de notre droit des sociétés.
En effet, hormis le problème particulier des sociétés
entre époux (évoqué plus haut), la loi commerciale ne
prend pas ouvertement en considération la parenté
entre associés qui est, au demeurant, un phénomène
pratiquement fréquent (hypothèse du père s'associant
en nom collectif avec son fils ou bien des frères faisant
de même entre eux pour continuer l'exploitation
paternelle ; S.A.R.L. constituées entre proches parents ;
S.A. gérées par un président et des administrateurs 59
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unis par des liens de parenté. Master Professionnel 2017
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2 Partie : Le choix d’une
ème
forme sociale
2ème Partie : Le choix d’une
forme sociale
§ 2 - Choix entre sociétés unipersonnelles ou
pluripersonnelles
forme sociale
§ 3 – Les limites apportées à la liberté des
fondateurs
La liberté donnée aux fondateurs de choisir de la forme
leur société peut connaître d'exceptionnelles limites.
Dans certains cas, la forme sociale est imposée aux
fondateurs (A); dans d'autres, sans être entièrement
supprimé, le choix entre les formes sociales est
restreint (B) ; enfin, la forme sociale choisie par les
fondateurs demeure toujours sous le coup d'une
possible disqualification judiciaire (C).
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2 Partie : Le choix d’une
ème
forme sociale
2ème Partie : Le choix d’une
forme sociale
A- Cas où la forme sociale est imposée
Dans certains cas, l'adoption d'un certain objet social
impose automatiquement celle de telle forme sociale.
C'est bien évidemment la loi qui édicté cette corrélation.
Ainsi, par exemple les banques, les sociétés
d'assurances doivent obligatoirement revêtir la forme de
la société anonyme ou exceptionnellement la forme de
société coopérative.
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2 Partie : Le choix d’une
ème
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2ème Partie : Le choix d’une
forme sociale
B- Cas où le choix de la forme sociale est restreint
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