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Ohadata D-18-12

LES INSTRUMENTS ET SERVICES FINANCIERS EN


RDC

Par

Emery SANGO KABONGA


Chercheur en Droit des affaires (DEA-Université de Lubumbashi)
alimoudiallo@gmx.de

1
TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION ....................................................................................................................................3
CHAPITRE I. NOTIONS SUR LES INSTRUMENTS ET SERVICES FINANCIERS .........................4
Section 1. : LES INSTRUMENTS ET SERVICES FINANCIERS .....................................................4
§1. Les instruments (produits) financiers .........................................................................................4
§2. Services financiers ......................................................................................................................4
§3. L’appréciation des instruments et services financiers par l’OMC..............................................5
§4. Les instruments et services financiers selon la loi congolaise....................................................5
Section II. LA TYPOLOGIES DES INSTRUMENTS FINANCIERS ...............................................6
§1. Les produits financiers sur le marché monétaire ........................................................................6
§2. Les Produits financiers sur le marché des capitaux ....................................................................6
§3. Les produits financiers dérivés ...................................................................................................7
CHAPITRE II. LES PRODUITS ET SERVICES FINANCIERS EN RDC............................................8
Section I. LES PRODUITS FINANCIERS OFFERTS PAR LES BANQUES ...................................8
§1. Les produits et services financiers offerts par la RAWBANK ...................................................8
§2. Les produits et services offerts par la PROCREDIT BANK ................................................... 11
§3. Les produits et services financiers offerts par la BCDC.......................................................... 11
§.4 Les produits et services offerts par de FNBANK .................................................................... 13
§.5. Les produits et services financiers offerts par la TMB ........................................................... 14
§6. Les produits et services offerts par BIAC ............................................................................... 16
Section II. SITUATION GENERALE DE L’UTILISATION DES INSTRUMENTS ET SERVICES
FINANCIERS EN RDC .................................................................................................................... 16
§1. La situation de crédit ............................................................................................................... 16
§2. La situation de dépôt des fonds ............................................................................................... 18
§3. Considération sociale sur les produits et services financiers ................................................... 21
CONCLUSION ..................................................................................................................................... 23
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................................ 25
TABLE DES MATIERES........................................................................................................................2

2
INTRODUCTION

Le système financier joue un rôle déterminant dans le financement des activités


économiques, partant la promotion d’une croissance soutenue et durable située au cœur de
l’activité économique, il assure le rapprochement entre les différents agents économiques en
soutenant le financement.
Il constitue à cet effet, un déterminant des flux monétaires dans une économie et
d’autre part, un secteur d’appui direct du développement économique de toute la nation, et ce,
à travers entre autre l’octroi des crédits, la collecte de l’épargne et l’orientation de cette dernière
vers les secteurs productifs.
Cependant, malgré la présence en son sein d’un système financier, la RDC se situe
depuis près de quatre décennies dans un état de sous-développement critique à telle enseigne
qu’elle est aujourd’hui parmi les 13 pays les pauvres et endettés au sein des institutions de
breton Wood.
L’économie de la République démocratique du Congo se trouve dans un état critique
qui se résume principalement par l’instabilité politique, l’inexistence des infrastructures de
production efficaces, l’insuffisance des infrastructures de transport et de communication, le
dénigrement de l’agriculture et par une forte désintermédiation financière.
Au regard des maux ci hauts évoqués, notre analyse tentera de rechercher une
explication, il s’agira de cerner la fonction du système financier congolais et sa part dans le
financement des activités économique en RDC.

Ainsi, nous essayerons de répondre aux questions suivantes :

• Comment le secteur financier fonctionne-t-il dans ce pays ?


• Quelle est la part du système financier congolais dans le financement du secteur réel ?

En fin, outre l’introduction générale et la conclusion, cette analyse s’articule


essentiellement sur deux chapitres, le premier abordera les généralités, le second va nous
présenter l’utilisation des instruments et services financiers par les entités économiques, ainsi
que les particuliers.

3
CHAPITRE I. NOTIONS SUR LES INSTRUMENTS ET SERVICES FINANCIERS

Section 1. : LES INSTRUMENTS ET SERVICES FINANCIERS


§1. Les instruments (produits) financiers

Un instrument financier, dans sa forme la plus simple, est une somme d’argent, le droit
de percevoir un montant d’argent, ou l’obligation d’en verser un. La plupart des éléments
monétaires, tels les montants à recevoir ou à payer, constituent des instruments financiers. Un
instrument financier est aussi un contrat qui est à la fois la source d’un actif financier pour une
partie, et la source d’un passif financier ou instrument de capitaux propres (constaté ou non)
pour une autre partie.
A partir de ces définitions, on peut illustrer un instrument financier par des comptes
où un débit est comptabilisé dans une entité, et un crédit correspondant dans une autre entité.
Un instrument financier implique donc trois composantes possibles qui se répartissent en débits
et crédits. Si on exclut la composante des capitaux propres, un instrument financier est
relativement simple puisqu’il représente, à peu de choses près, des liquidités, une promesse
d’échanger des liquidités, ou le droit contractuel d’échanger des instruments financiers1.

§2. Services financiers

Il est à noter préalablement que le secteur des services financiers englobe les métiers
de la banque, de l'assurance et du titre. Ainsi, la notion de services financiers fait référence à
deux groupes d'éléments qu'on a tendance à confondre : les prestations financières et les
produits financiers :
 Les prestations financières recouvrent des actes proposés à la clientèle et exécutés sur
son initiative et/ou pour son compte par un intermédiaire financier. L'information
occupe souvent une place centrale dans la tâche alors que les capitaux ne représentent
que le support tangible. C'est le cas, par exemple, du conseil, de l'ingénierie financière,
de l'envoie de relevé de comptes, etc.
 Les produits financiers quant à eux désignent des opérations et/ou des actifs financiers,
dont sont l'objet des capitaux, et qui sont réalisés à l'initiative et/ou pour le compte de

1
B. MICHEL, Comptabilité des instruments financiers, UQAH, C.CP. 1250, succ.B, Hul, QC, J8X
3X7, 1997.

4
la clientèle par un intermédiaire financier. On peut citer à titre d'exemple les dépôts, les
crédits, l'assurance vie, les plans d'épargne, les parts et actions d'OPCVM, les produits
dérivés, etc.

En effet, à la différence de l'offre des biens, les services financiers présentent certaines
particularités :
 ils sont immatériels et non stockables,
 ils sont immédiats dans le sens où la fourniture et la consommation se font fréquemment
de façon simultanée,
 ils sont souvent joints et proposer sous forme de pack (paquets),
 ils ne sont pas protégés par des brevets ce qui les rend assez uniformes.
Dans un souci d’harmonisation du commerce et des échanges internationaux de services
financiers, les pays par le canal de l’AGCS ont défini les opérations principales financières.

§3. L’appréciation des instruments et services financiers par l’OMC

Les principales opérations de services bancaires et autres services financiers selon


l'Accord général sur le commerce des services ( AGCS), ou GATS en anglais pour General
Agreement on Trade in Services (qui constitue l'annexe 1B de l'Accord de Marrakech instituant
l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en 1994 )2 sont : l’acceptation de dépôts et autres
fonds remboursables au public, prêts de tout type, règlements et transferts monétaires, garanties
et engagements : cautions, avals, crédits documentaires, participation à des émissions de tout
type de valeurs mobilières, courtage monétaire, la gestion d'actifs : gestion de trésorerie, de
portefeuille, de fortune, de fonds, etc.

§4. Les instruments et services financiers selon la loi congolaise

En RDC la loi cadre pour le commerce est celle déterminée par l’Ohada notamment
l’acte uniforme sur les entreprises commerciales et groupements d’intérêt économique.
Toutefois, le secteur financier demeure règlementé par le droit positif interne des Etats.
D’où, les activités financières sont régies par la loi n° 003/2002 du 02 février 2002 relative à
l’activité et au contrôle des Etablissements de Crédit.

2
https ://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00178172 , submitted on 10 Oct 2007

5
Section II. LA TYPOLOGIES DES INSTRUMENTS FINANCIERS

Généralement on distingue trois types des instruments financiers, à savoir : les produits
financiers sur le marché monétaire, les produits sur le marché des capitaux, et les produits
financiers dérivés.

§1. Les produits financiers sur le marché monétaire

Les principaux produits financiers sur le marché monétaire sont : les comptes d’épargne, les
comptes à terme, les bons de trésor et le repos.

• Un compte d'épargne : est un produit financier qui permet aux clients d'une banque
d'épargner et de recevoir en échange une indemnité sous la forme d'un intérêt pour les
sommes qui sont bloquées pendant 12 mois.
• Un compte à terme ou dépôt à terme : est un produit financier qui permet aux clients
d'une banque d'épargner pendant une durée déterminée et ce à un taux d'intérêt
déterminé.

• Un bon du Trésor : est une obligation à court terme (maximum un an) qui est émise
par le Trésor en financement de la dette publique. Les adjudications ont lieu toutes les
deux semaines et portent en principe sur des bons d'une durée de 3, 6 ou 12 mois.

§2. Les Produits financiers sur le marché des capitaux

Les principaux produits financiers sur le marché des capitaux sont : les obligations, les
actions, les certificats immobiliers et l’OPC.
• Une obligation : une obligation est un titre sous la forme d'un titre de dette. Par
l'émission d'une obligation, l'organisme émetteur peut attirer des capitaux étrangers, par
exemple, pour des investissements.
• Une action : l’action est un titre sous la forme d'un certificat de participation dans les
capitaux propres d'une entreprise. Un actionnaire est dès lors copropriétaire de
l'entreprise pour le pourcentage d'actions qu'il détient.
• Les contrats à terme : les contrats à terme sont des conventions conférant le droit ferme
ou facultatif - optionnel d’obtenir à l’échéance du terme, une quantité donnée d’actifs

6
(titres, devises, marchandises) ou des conditions de taux d’intérêt déterminées lors de la
conclusion du contrat. Les contrats à terme se distinguent des valeurs mobilières et des
titres de créances négociables dont la négociabilité est une caractéristique. Dans les
contrats à terme, les droits et obligations ne sont pas incorporés dans un titre et ne sont
transmissibles que selon les formes de la cession de créance3.

§3. Les produits financiers dérivés

Pour définir de la manière la plus simple possible un produit ou instrument dérivé on dira
qu'il s'agit d'un instrument dont la valorisation dépend (dérive) de la valeur d'un autre instrument
qu'on appelle alors le « sous-jacent ». Dans leur Utilisation, il faut dire que tous les instruments
dérivés peuvent être utilisés dans l'un des trois contextes suivants : couverture, spéculation et
arbitrage.

3
A. KITOPI KIMPINDE, Questions approfondies du droit financier, notes de cours DEA UNILU,
2016-2017, inédit.

7
CHAPITRE II. LES PRODUITS ET SERVICES FINANCIERS EN RDC

Le secteur de service financier en RDC comprend les activités de banques, des


institutions de micro-finances, des coopératives d’épargnes et des crédits, des institutions
d’assurance et de sécurité sociale. Dans le présent travail, nous nous limiterons aux activités
près des institutions bancaires.

Section I. LES PRODUITS FINANCIERS OFFERTS PAR LES BANQUES

Pour bien appréhender la situation du secteur financier de la République Démocratique


du Congo (RDC) des particuliers et des entreprises, nous nous limiterons à l’analyse de 5
Banques sur 18 qui représentent un volume important d’activités à savoir : la Raw bank,
Procredit Bank, BCDC, FNBANK, TMB, et BIAC.

§1. Les produits et services financiers offerts par la RAWBANK

Les produits offerts par la Rwabank sont le compte à vue, le compte Academia, le
compte d’épargne, le crédit.
A. Les comptes épargnes
On distingue à ce niveau :
• Le compte à vue : Le client a la faculté de retirer sur son compte de l’argent pendant
les heures d’ouverture de la banque ou aux différents moyens de paiements
électroniques.
• Le compte Academia : il est destiné à toutes les personnes âgées de moins de 28 ans et
le frais annuel de la carte s’élève à 15 USD. Il n’existe pas de solde minimum, ni de
frais de tenue de compte, ni non plus de frais de retrait.
• Le compte d’épargne Fidélité : l’argent du client est disponible à tout moment et le
montant épargné non utilisé rapporte des intérêts à 2% et 5% l’an respectivement pour
le compte en dollars et en francs congolais. La tenue de compte est gratuite mais le frais
annuel de la carte est de 25 USD.
• Le compte épargne Fidélité Vclub : il est réservé aux membres et supporteurs de l’AS
V-CLUB et dont une partie des intérêts créditeurs est reversée au club et l’autre partie
au supporteur titulaire dudit compte.

8
• Le compte épargne Fidélité Kimbanguiste : est un compte dédié aux fidèles de
l’église Kimbaguiste et dont une partie des intérêts créditeurs est reversée à l’église et
l’autre partie au fidèle titulaire dudit compte.
• Le compte Renaissance : les taux varient en fonction de temps, plus la durée d’épargne
est longue plus le taux est élevé.
• Compte à terme : Le compte à terme, ou dépôt à terme (DAT), est un dépôt bancaire
qui ne peut être retiré qu’à l’échéance d’une certaine période de temps moyennant un
intérêt.

B. Les crédits offerts par la RAWBANK

La RAWBANK met à la disposition de ses clients une large gamme de crédits à la


consommation afin de répondre au mieux à leurs différents besoins financiers notamment le
Crédit Express, Easyshop, Crédit Confort, Crédit Auto, Crédit Moto, Crédit Okaz’Auto,
Crédit Etude.
Il existe aussi des services divers qui comprennent : le retrait et payement des sommes d’argent,
bureau de change, transfert, les cartes de RAWBANK et autres services et l’information sur la
situation de compte et divers.

Tableau 1 : Situation financière de la RawBank en milliers de francs congolais4


Rubriques 2014 2013 2012 2011 2010

Capitaux permanents 871 993 047 667 327 172 605 516 240 480 626 904 348 450 204

Dépôts 634 634 523 511 554 734 448 571 827 367 242 839 272 136 473

Crédits à 310 23 944 266 141 935 207 909 408 141 143 791 88 450 665
décaissement
Produit net bancaire 73 332 596 58 281 213 53 590 363 38 838 533 288 888 649

Charges générales 52 055 473 37 857 798 31 605 585 26 050 741 20 759 890
d’exploitation
Dotations aux 10 004 781 10 199 894 8 948 780 3 295 036 2 358 532
amortissements et
provisions

4
Rapport –annuel- 2014 –RAWBANK-innteractif-BR.pdf

9
Résultat net 5 381 916 5 164 384 7 391 700 6 253 394 5 182 810
Cours indicatif de 920 920 905 900 905
change CDF/USD au
31 décembre
Cours indicatif de 1 093 1 238 1 175 1 141 1 174
change CDF/EUR au
31 décembre
Source : traitement des rapports annuels de la RAWBANK

10
§2. Les produits et services offerts par la PROCREDIT BANK

La ProCredit Bank Congo a été fondée en août 2004 par une alliance d'investisseurs
internationaux orientés vers le développement, elle organise les produits et services financiers
suivants :

• Le compte courant : le compte courant du client est destiné à l’encaissement de ses


ressources et au règlement de ses dépenses quotidiennement.
• Le compte entrepreneur : le compte entrepreneur est un paquet de produits et services
permettant aux entrepreneurs et entreprises de satisfaire leurs besoins liés à la gestion
de leurs affaires.
• Le dépôt à terme : le dépôt à terme est un compte rémunéré dont le solde et la durée
ont été préalablement définis par le client. Ce solde et cette durée ne sont pas
modifiables, sauf accord exprès de la Direction de la Banque.
• Le compte d’épargne : il est destiné à la conservation et à la rémunération des montants
déposés par le client. Les intérêts sur les sommes en compte sont calculés
quotidiennement et versés en fin de mois.
• Transfert d’argent : il comprend le transfert national entre clients et ProCredit et les
autres, et le transfert international.

§3. Les produits et services financiers offerts par la BCDC

La Banque Commerciale du Congo est l’une des plus anciennes banques de la


République Démocratique du Congo (RDC). Elle a débuté ses activités à l’époque de la
colonisation du Congo dans les années 1909 et de l’Afrique Centrale sous la dénomination de
la Banque du Congo Belge.
La BCDC met à la disposition de sa clientèle une gamme de comptes adaptés aux besoins des
clients avec des services organisés en fonction du profil de chaque client catégorisé comme
suit : , organisme institutionnel, le particulier et PME.
• Les comptes à vue : ils permettent aux clients de gérer tous leurs mouvements
financiers. Ils leur donnent accès à une large gamme de produits et services dont les
cartes de banques et l’Internet Banking.

11
• Les dépôts à terme : ils permettent aux clients de rentabiliser l’argent qu’ils décident
de bloquer pour une période déterminée.
• Les comptes d’épargne de la BCDC : le compte épargne ELEFANTO permet
d’effectuer des versements et les retraits par virement depuis le compte courant
gratuitement.
• Les crédits : la BCDC propose une large gamme de crédits pour les grandes
entreprises, les Petites et Moyennes Entreprises (des PME), des professionnels et
des particuliers.
• Divers services : la banque propose un accompagnement par des conseils et des
solutions financières sur mesure adaptées aux besoins bien identifiés des groupes
congolais et des grandes entreprises internationales actives en RDC.

Tableau 2 : Situation de la BCDC en million de CDF de 2009 à 20145.

Rubriques 2009 2010 2011 2012 2013 2014


Fonds propres 267 253 329 227 377 132 481 635 537 869 545 249
Dépôts 197 300 248 400 270 200 346 300 420 900 420 990
En CD 17 000 45 400 34 800 61 100 70 900 123 450
EN devises 180 300 203 000 235 400 285 200 350 000 297 540
Crédits 95 500 107 500 142 500 187 900 215 100 238 820
Produit net 45 277 51 184 59 719 69 198 76 297 78 270
Charges d’exploitation 27 435 33 704 40 842 46 164 53 278 55 036
Dont F.G. Personnel 12 742 15 446 19 141 22 186 24 647 25 189
Dotation aux 1 310 1 459 2 051 2 624 2 991 3 364
amortissements
Dotation aux provisions 11 026 8 092 7 660 7 355 8 637 15 517
Impôt sur les résultats 3 097 5 573 5 438 6 810 6 225 6 436
Résultat net (après impôt) 3 754 5 605 7 444 9 229 8 534 3 153
Cours de change 890 915 911 916 926 925
indicatifs CDF/USD au
31 décembre
Source : Rapport annuel 2014 de la BCDC

5
http ://www.bcdc.cd/index/cms/page/private-banking-center/lang/fr (consulté le 13 avril 2017)

12
§. 4 Les produits et services offerts par de FNBANK6

La FBNBank DRC est une filiale de la First Bank of Nigeria Limited, le premier
groupe bancaire en Afrique subsaharienne (hors Afrique du Sud).
La FBNBankDRC offre les produits et services suivants aux particuliers et entreprises : les
crédits, les comptes courants, les comptes épargnes, le dépôt à terme, les comptes diaspora, les
transferts des fonds et autres services (le E-banking, la Monétique, la Location de coffre-fort,
le dépôt à terme et le SMS-Banking).

• Le Compte épargne : ici Le dépôt minimum est de 20 USD (ou équivalent en CDF ou
en EUR) pour les personnes physiques et de 100 USD (ou équivalent en CDF ou en
EUR) pour les personnes morales. Il n’y a pas de frais de tenue de compte.
• Le Compte courant : le dépôt minimum est de 20 USD (ou équivalent en CDF ou en
EUR) pour les personnes physiques et de 500 USD (ou équivalent en CDF ou en EUR)
pour les personnes morales. Le client supporte de tenue de compte et de retrait de fonds.

• Le dépôt à terme (DAT) : le client accepte de bloquer ses fonds pour une durée choisie
par lui-même allant de 3 à 12 mois. En échange, la Banque lui garantit une rémunération.
A l’issue du dépôt, il retire sans frais son capital et les intérêts acquis (calculés
mensuellement). Le dépôt minimum exigé s’élève à 500 USD (ou équivalent en CDF
ou en EUR) pour les personnes physiques et à 5000 USD (ou équivalent en CDF ou en
EUR) pour les personnes morales.

• Les crédits : la FBNbank offre des possibilités d’emprunt à ses clients (dès 3 mois
d’adhésion à la banque).
• La souscription des billets de trésorerie (BTR) : grâce au partenariat avec la Banque
Centrale, la FBNBank donne la possibilité au client qui le désire de placer son épargne
en Billets de Trésorerie (BTR) pour une durée variant de 7 jours à 1 mois.
• Divers services : ces divers services comprennent : le e-banking , la monétique,
l’import / export, la location de coffres forts, le convoyage de fonds, le paiement des

6
http ://www.fbnbankrdc.com/fbnbank/index.php/2014-12-22-20-06-31/a-propos-de-fbnbank-21

13
taxes, la souscription des licences, transferts et le change7.

§.5. Les produits et services financiers offerts par la TMB

La Trust Merchant Bank (TMB), dont le siège social se situe à Lubumbashi, a ouvert
ses portes en 2004. Depuis son ouverture, la banque n’a cessé de s’étendre et elle est aujourd’hui
devenue l’une des banques les plus importantes en République Démocratique du Congo.
La banque met à la disposition des clients selon leurs catégories des produits ci-après : pour les
particuliers : les comptes à vue, les comptes d’épargne, les comptes de dépôt à terme, les
transferts, et pour les entreprises et les indépendants : les crédits et les comptes salaires en plus
des produits ci-dessus réservés aux particuliers.
• Comptes à vue : ce compte donne la possibilité au client d’effectuer sur son avoir en
compte : des retraits à volonté et gratuitement, d’exécuter des transferts nationaux et
internationaux, d’effectuer des paiements auprès des diverses régies financières, de
payer par chèque ou grâce à une gamme variée de cartes bancaires dans tout le pays ou
à l’étranger.
• Comptes d’épargne : l’argent dans ce compte reste disponible et rapporte des intérêts
significatifs sur la somme non utilisée. L’épargne peut se faire dans l’une des monnaies
ci-après : CDF, USD ou EUR.
• Dépôts à terme : les taux d’intérêts très attractifs proposés pour les dépôts à terme vont
jusqu’à 6% l’an selon l’importance des montants bloqués. Le client choisit le montant
et la durée de placement qui convient à son profil et ses besoins.
• Les crédits : la TMB offre différents produits de crédit pour satisfaire les besoins de
financement de ses clients salariés, indépendants ou entreprises.
• Crédits aux entreprises : afin de satisfaire vos besoins de financement, la TMB offre
différents produits de crédit simples et sur mesure.
• Comptes salaires : par ce service, l’employeur externalise la paie de ses travailleurs
avec comme avantages la sécurisation des transactions et optimisation du temps.
• Divers services : les divers services de la TMB englobent : le Netbank, Cartes
Bancaires, Terminal de Paiement Electronique (TPE), service corporate et les transferts

7
http ://www.fbnbankrdc.com/fbnbank/index.php/2014-12-21-23-04-27/services (consulté le 13 avril
2017).

14
nationaux et internationaux.
Tableau 3 : Situation financière de la TMB en milliers de CDF8

Rubrique 2011 2012 2013 2014 2015


Dépôts à vue 166 829 926 230 561 023 292 247 071 347 718 427 354 498 146
Dépôts à terme et 70 912 940 78 699 276 103 800 368 123 554 906 154 517 328
comptes d’épargne
Crédits à 118 025 521 122 299 944 194 102 293 183 723 870 203 002 455
décaissement
Agences et 37 56 67 74 84
guichets
Nombre d’emplois 718 787 912 1 219 1 177
Nombre de 149 717 261 666 464 937 596 919 881 351
comptes
Fonds propres 35 780 715 36 763 601 44 639 614 52 964 509 58 922 810
Produit net 19 385 268 23 813 716 40 865 773 49 231 302 46 180 006
bancaire
Frais généraux 16 963 861 23 510 849 28 293 266 31 747 061 34 178 160
Dotations aux 2 978 903 2 299 081 2 582 845 3 038 471 3 299 943
amortissements
Résultat net 798 802 1 067 638 6 260 945 9 587 155 5 851 189
Source : Rapport annuel 2015 de la TMB

8
Rapport annuel 2015 de TMB S.A.R.L

15
§6S. Les produits et services offerts par BIAC

La BIAC est active en République Démocratique du Congo depuis 1970. D’abord sous
l’appellation BIAC, ensuite BIAZ quand le pays est devenu Zaïre, avant de redevenir BIAC à
l’avènement de la 3ème République.

• Produits et services : en tant que banque universelle, la BIAC a comme défi permanent
de répondre de la façon la plus appropriée à des besoins toujours davantage
diversifiés notamment : les comptes courants, les comptes épargne, Crédit
documentaire / Financement du commerce extérieur, Financement import et export,
Crédit à l’investissement, Compte EKONZO, Compte ELIKYA, le compte ISLAMYA.
Il y a aussi les cartes de paiement qui comprennent plusieurs gammes de cartes sont
proposées par BIAC : la gamme RAKA RAKA, Porte-monnaie, Carte EKONZO, Carte,
Carte Privilège, les cartes de débit et de crédit internationales : Visa, Maestro et
MasterCard
• Autres services : ce paquet comprend : la perception et le reversement des fonds au
profit du Trésor Public, les transferts de fonds au niveau national et international dans
le circuit bancaire et la messagerie financière (Western Union).

Section II. SITUATION GENERALE DE L’UTILISATION DES INSTRUMENTS ET


SERVICES FINANCIERS EN RDC

§1. La situation de crédit

Tableau 4 : Evolution de bon de trésor (en milliards de CDF)

Rubriques 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Bon de 461 1 444 2 396 3 512 5 049 3 957 3 447 1 689 862
BCC
Source : Rapport annuel 2015 de la BCC

Tableaux 5 : Evolution du crédit aux entreprises et aux particuliers (en milliards de CDF)

Rubriques 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Crédits à décaissement 490 480 646 963 1 341 1 666 1 820 1 990

16
Crédits d’engagement 108 66 168 255 321 428 420 337

TOTAL 598 546 815 1 218 1 662 2 094 2 240 2 327

Source : Rapport annuel 2015 de la BCC

Tableau 6 : Crédit de décaissement en milliards de CDF

RUBRIQUES 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

A. Court Terme 598 546 815 1 218 1 662 2 094 2 240 2 327

1. Agriculture 15 69 43 19 34 26 10 22

2. Industrie 30 36 31 78 95 173 51 41

3. Distribution 80 53 57 124 322 388 742 450

4. Transport 34 37 66 96 128 82 53 69

5. Autres 253 171 24 364 351 394 290 719

B. Moyen Terme 78 113 210 282 410 603 674 690

1. Investissements 10 18 86 107 131 297 217 330


productifs

2. Prêts spéciaux 9 - - - - - 25 73

3. Autres 60 96 125 175 279 306 432 287

Tableau 7 : Crédits d’engagement en milliards de CDF

RUBRIQUES 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

1. Crédos à l’import 50 23 73 66 125 156 132 65

1. Crédos à l’export 0 0 0 0 15 5 4 0

2. Autres 58 43 95 188 181 267 284 272

17
TOTAL 108 65 168 254 321 428 420 337

Tableau 8 : Octroi des crédits par type d’institution en pourcentage

Institution de Micro finance 48,5%


COOPEC ou réseau COPEC 42,5%
Banque Commerciale 21,2%
Autre 1,5%
Source Rapport Banque Centrale du Congo 2013

Tableau 9 : Mouvement d’emprunteurs

Rubrique 2011 2012 2013 2014 2015

Nombre en milliers 574 987 1 297 1 765 2 000

Pourcentage d’adulte par rapport à la 1,6 2,6 3,3 4 ,4 4,8


population

Source : Rapport annuel 2015 de la BCC

§2. La situation de dépôt des fonds

Tableau 10 : Encours des dépôts par catégorie des déposants (en milliards de CDF)

Rubriques 2011 2012 2013 2014 2015

Particuliers 722 1 020 1 075 1 402 1 500

Entreprises privées 892 912 1 396 1 308 665

Entreprises publiques 100 294 172 238 254

Organismes financiers non 55 82 24 22


monétaires

Pouvoirs publics subordonnés 30 24 54 158 997

18
Organismes publics à caractère 6 223 10 35 97
administratif

TOTAL 1 805 2 473 2 788 3 165 3 536

Source : Rapport annuel 2015 de la BCC

Tableau 11 : Evolution des dépôts bancaires (en milliards de CDF)

Rubriques 2011 2012 2013 2014 2015

Dépôts à vue 1 637 2 250 2 496 2 301 2 547

Dépôts à Terme 168 224 292 863 989

TOTAL 1 805 2 474 2 788 3 164 3 536

Source : Rapport annuels de la BCC

Tableau 12 : Mouvement de déposants dans les banques

Rubrique 2011 2012 2013 2014 2015

Nombre en milliers 574 987 1 297 1 765 2 000

Pourcentage d’adulte par rapport à la 1,6 2,6 3,3 4 ,4 4,8


population

Source : Rapport annuel 2015 de la BCC

Tableau 12 : Structure des dépôts suivant la monnaie (en pourcentage du total)

Rubriques 2011 2012 2013 2014 2015

Monnaie nationale 10,7 13,5 14,8 14,8 17,2

Monnaie étrangère 89,3 86,5 85,2 85,2 82,8

19
Tableau 13 : Taux d’intérêts appliqués par le système bancaire

Rubriques 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Taux débiteur BCC


Taux directeur 40 23 40 70 22 20 4 2 2 2
Facilité permanent 43 25 43 73 25 23 5 3 3 3
Taux Créditeur BCC
Taux annuel des
bons
- à 7 jours 41 16 33 68 18 15 0,2 1,72 1,82 0,47
- à 14 jours 43 17,5 - - - - - - - -
- à 28 jours 45 20 26 65 19 17 2,13 1,63 1,58 0,51
- 84 jours 1,72 0,38
Taux sur le marché
interbancaire
Moyenne min/max 30 17 24 67 16 12 1,5 1,38 1,38 1,73
Minimum 28 15 17 65 9 10 1 1 1 1,7
Maximum 32 20 30 22 22 13 2 1,75 1,75 1,75
Taux d’intérêt
débiteur banques
commerciales
Monnaie nationale 44, 41 44 70 45 23 19 19 20 19
Monnaie étrangère 17 19 16 15 15 15 14
Taux d’intérêt
créditeur banques
commerciales
Monnaie nationale 22 15 15 19 12 15 6,10 3,87 4,93 3,29
Monnaie étrangère 4 3 3 3,35 3,19 3,47 3,18

20
§3. Considération sociale sur les produits et services financiers

Tableau 14 : La nature des comptes épargne dans tout le territoire national en


pourcentage

BAS- EQUA KASAI KASAI KATAN KINSHA MANIE ORIENTA SUD- TOTAL
CONG TEUR OCC OR GA SA MA LE KIVU
BANDUNDU
O

Nature des comptes


Epargne à 69,4 80,6 83,3 52, 2 28,6 75,2 70,1 93,1 60,4 55,9 67,2
vue
Epargne à 30,6 19,4 16,7 43,5 64,3 20,4 29,0 6,9 38,5 32,9 29,3
terme
Plans 0,0 0,0 0,0 4,3 7,1 4,4 9 0,0 1,1 11 3,5
d’épargne
Effectif 134 160 6 23 42 137 778 58 91 422 1851
Source : Rapport Banque Centrale du Congo 2013

Commentaire :

La majorité des demandeurs de services financiers (72,7 %) tirent leurs revenus de


leurs activités propres et, pour l’ensemble de l’échantillon, 66,1 % des enquêtés ont un revenu
mensuel ne dépassant pas 500 USD. Il y a lieu de noter cependant des disparités assez
importantes entre province comme l’indique le tableau ci-dessous.

Les niveaux les plus bas de revenus sont enregistrés dans les provinces 10 pour les
micro-entrepreneurs, il s’agit plutôt du chiffre d’affaire.

Dans l’Équateur et de Kasaï Oriental où les revenus individuels ne dépassent pas


respectivement 1.000 et 3.000 USD. Dans la province de l’Équateur, plus de 98,0 % des
personnes interrogées ont un revenu inférieur ou égal à 500 USD. Dans la province Orientale,
le Katanga, le Kasaï Occidental, le Bas-Congo, le Maniema et la ville de Kinshasa, il y a des
personnes qui disposent d’un revenu supérieur à 5.000 USD.

21
Tableau 15 : Population titulaire et non-titulaire d’un compte en termes de pourcentage

BAS- EQUAT KASAI KASAI KATAN KINSH MANIEM ORIENT SUD- TOTAL
BANDUNDU CONGO EUR OCC OR GA ASA A ALE KIVU

Nom 19,5 11, 91,1 49,1 31,3 16,9 6,4 35,2 4,2 0,2 12,7
titulaire
Banque 11,5 13,7 8,2 49,1 51,6 42,8 47,9 29,5 66,3 42,8 39,9
IMF 40 44,8 0,0 0,0 9,4 45,8 37,4 19,3 31,6 41,4 33,0
COOPEC 69,0 41,5 0,0 1,8 12,5 10,8 20,3 39,8 45,3 49,4 31,4
Effectif 174 183 61 55 64 166 890 88 95 423 2199
Source : Rapport Banque Centrale du Congo 2013

Commentaire :

Dans le Bandundu, 69,0 % des comptes sont ouverts auprès des COOPEC. Au Sud-
Kivu, les comptes sont très concentrés dans le secteur de la micro-finance : 41,4 % auprès des
IMF et 49,4 % auprès des COOPEC. Dans le Bas-Congo, les comptes sont aussi ouverts pour
44,8 % des comptes auprès des IMF et pour 41.5 % auprès des COOPEC.

La distribution des comptes capturés par l’échantillon auprès des institutions financières est
relativement conforme à la cartographie des institutions financières dans le pays.

Tableau 16 : Raisons pour lesquelles certaines personnes n’ont pas de compte

Je n’ai pas besoin, je préfère garder mon argent avec (proche) moi 57,0%
Je n’ai pas suffisamment de revenus 56,6%
J’avais un compte avant mais je l’ai clôturé 44,1%
Les produits et services proposés ne correspondent pas à mes besoins 39,0%
Les institutions financières chargent des frais, commissions ou taux trop 26,5%
élevés
L’institution financière est loin de mon habitation et/ou lieu de travail 11,0%
Autre 11,4%
Source : Rapport Banque Centrale du Congo 2013.

Commentaire : Comme l’indique le tableau ci-après, les critères de sélection des institutions
financières sont multiples mais les plus importants sont la sécurité, la fiabilité et la confiance
suivis par la qualité des services et la proximité.

22
CONCLUSION

Le système financier de la RDC a été durement touché par les effets de la guerre,
l’instabilité politique, et la politique monétaire peu prévisible. Le niveau d’intermédiation
financière est faible, le crédit est essentiellement informel, et le crédit bancaire formel au secteur
privé représentant moins de 3 % du PIB. Les services bancaires aux particuliers sont en général
peu développés, car la population ayant bénéficié le crédit représente sur la période de 2011 à
2015 un taux qui va de 1,6% à 4,8% de la population adulte.

Les banques commerciales étrangères dominent l’industrie en tant que pourvoyeurs de


financements pour les secteurs des mines et du pétrole, 90% des dépôts globaux et 95% des
prêts étaient détenus en devises étrangères en 2008, bien que ces tendances aient connu un
changement au début de 2009 dus aux revenus d’exportations. Les dépôts sont réalisés plus en
devises (USD et EURO) qu’en monnaie locale.

L’accès aux services bancaires, tant pour les entrepreneurs que pour les particuliers,
est très limité : les grandes opérations sont effectuées par les nantis, mais avec la bancarisation
de paie les moins nantis (fonctionnaires, enseignants) ont aussi accès aux produits et services
financiers. A cela s’ajoute aussi le problème relatif aux risques de change qui, souvent est
généralement associé à l’activité des entrepreneurs9.

Mais au-delà de ces maux, il faut avouer que le secteur financier de la République
Démocratique du Congo (RDC) a connu des progrès notables durant ces 10 dernières années.
Grâce aux réformes lancées par le Gouvernement pour redresser le cadre macroéconomique, le
secteur financier congolais est actuellement constitué de 18 banques commerciales, d’une
banque de développement (SOFIDE), d’une institution spécialisée dans le financement de
l’industrie (FPI), de trois sociétés financières, d’une Société d’Assurance (SONAS) et de
l’Institut National de Sécurité Sociale (INSS), de 149 institutions financières de proximité (qui
incluent 126 coopératives d’épargne et de crédit et 23 institutions de microfinance, de 43
messagères financières, et de 16 bureaux de change.

Ensuite, faut-il noter que l’enquête menée par la BCC en Novembre 2013 auprès des
consommateurs a révélé que l’épargne est l’un des produits financiers les plus fréquemment
utilisés (73 % des enquêtés). En dépit de la stabilité du franc congolais depuis plus de 3 ans, la

9
Olivier Hassid, La gestion des risques, 2ème éd., Dunod, Paris, 2008, p.138.

23
préférence continue de la population pour le dollar américain reste de mise. Cela s’explique, en
grande partie, par le fait que le pays a connu durant la décennie 1990, des épisodes de très forte
inflation (avec un taux d’inflation moyen de plus de 80%) qui ont conduit les agents
économiques à trouver refuge dans les devises étrangères pour préserver leurs pouvoirs d’achat.

Il sied de noter la RDC pâtit de la faiblesse et de la fragilité de son infrastructure


financière. Les systèmes nationaux des paiements ne sont pas régis par une législation centrale,
bien qu’un processus de réforme juridique soit en cours d’engagement par le Comité national
des paiements et des règlements. Il dispose d’un bureau du crédit, placé sous le contrôle de la
Banque Centrale, mais ce bureau opère manuellement et est généralement considéré comme
inefficace, avec relativement peu de clients et desservant essentiellement les clients
institutionnels pouvant prétendre à d’importants prêts.

Pour terminer, la part du système financier dans le financement du secteur réel en


République Démocratique du Congo, le financement de l’activité économique serait rendu
possible grâce aux différents instruments de crédit utilisés par l’institut d’émission, qui sont :
le taux d’intérêt, le financement des banques, la capacité de financement, la réserve
obligatoire et le billet de trésorerie.

24
BIBLIOGRAPHIE

I. LES OUVRAGES

• MICHEL B., Comptabilité des instruments financiers, UQAH, C.CP. 1250, succ.B, Hul,
QC, J8X 3X7, 1997.
• Olivier Hassid, La gestion des risques, 2ème éd., Dunod, Paris, 2008.

II. NOTES DE COURS

• KITOPI KIMPINDE A., Questions approfondies du droit financier, notes de cours DEA
UNILU, 2016-2017.

III. RAPPORTS
• Rapport –annuel- 2014 –RAWBANK-innteractif-BR.pdf
• Rapport annuel 2015 de TMBsa
• Rapport annuel 2015 de la BCC
• Rapport annuel 2013 de la BCC
• Rapport annuel 2015 de la TMB
• Rapport annuel 2014 de la BCDC
• Rapport annuel 2014 de la RAWBANK

IV. WEB GRAPHIE

• http ://www.procreditbank.cd/ese_comptes_dat.html

• http ://www.bcdc.cd/index/cms/page/private-banking-center/lang/fr (consulté le 13


avril 2017)
• http ://www.fbnbankrdc.com/fbnbank/index.php/2014-12-22-20-06-31/a-propos-de-
fbnbank-21

• http ://www.fbnbankrdc.com/fbnbank/index.php/2014-12-21-23-04-27/services
(consulté le 13 avril 2017)
• https ://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00178172 , submitted on 10 Oct 2007

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