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RAPPORT DE STAGE FIN d’ANNÉE

L’AUDIT DES ORGANISMES DE


PLACEMENT COLLECTIFS DES
VALEURS MOBILIERES (OPCVM)
Cas du cabinet Saadi

CYCLE LICENCE

ENCADREMENT
ACADEMIQUE PAR :
Mr. NAFII IBNERISSOUL
RÉALISÉ PAR:
ACHRAF MECHHOUR
ENCADREMENT
PROFESSIONNEL PAR :
Mr. Mohamed Mountassir
Remerciements
vant d’entamer ce rapport, un mot de remerciement est la moindre des

A choses pour exprimer ma gratitude envers plusieurs personnes, qui ont


contribué de près ou de loin, à l’aboutissement de ce rapport .

Je tiens à présenter mes plus sincères remerciements à Mr. Mohamed Mountassir


mon encadrant de stage pour son accueil chaleureux au sein du cabinet et pour
m’avoir permis de vivre une expérience professionnelle enrichissante.

Je voudrais aussi remercier Mr.Nafii IBNERISSOUL, mon encadrant à


l'Université Mundiapolis, pour sa grande contribution dans l’avancement et
l’élaboration du rapport, avec tous ses conseils fructueux.

Mes remerciements s’adressent également à tous les membres du cabinet A.Saaidi


et Associés pour les moyens qu’ils ont mis à ma disposition afin d’élaborer ce
travail.

Aussi je présente ma reconnaissance et ma gratitude à ma famille spécialement


mes parents, grâce à leur confiance j'ai pu m'accomplir totalement dans mes
missions. Ils furent d'une aide précieuse dans les moments les plus délicats.

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Résumé
e caractère public de l’épargne collective et le rôle stratégique que jouent les OPCVM en

L matière de sa canalisation vers le secteur productif, ont conduit le législateur à confier le


contrôle de ces organismes à divers organes. L’efficacité, la productivité et la transparence
sont de nos jours les maîtres mots dans les milieux financiers. Tous les opérateurs se trouvent dans
l’obligation de mettre en œuvre des règles plus pertinentes et plus rigoureuses pour gagner cette
bataille. L’étude du contrôle des OPCVM, revient à occulter l’un des principes essentiels des marchés
financiers : La nécessité de sécurité et de confiance. En effet, les investisseurs ne s’engageront dans
des placements financiers, que si les produits proposés offrent des garanties suffisantes. Cette
confiance peut être établie par le contrôle exercé sur ces derniers, ce contrôle est réglementaire ou
légale, il s’agit du commissaire aux comptes, entant qu’organe classique des sociétés, le contrôle
interne comme atout des OPCVM, le dépositaire comme organe original de ces derniers et enfin
l’organe clef de la protection des marchés financiers qui est l’autorité de tutelle.

Mots clés : Dépositaire, autorité de tutelle, investissement, commissaire aux comptes, agrément.

Abstract
he public nature of the collective savings and the strategic role of UCITS in the pipe to the

T productive sector, led the legislature to entrust the control of these agencies in various organs.
Efficiency, productivity and transparency are the watchwords of our days in the financial
community. All operators are obliged to implement the more relevant and more stringent
rules to win this battle. The study of the control of the UCITS, returned to obscure one of the
fundamental principles of the financial markets: the need for security and confidence. Indeed,
investors commit in financial investments, that if the proposed products offer sufficient guarantees.
This trust can be established by the control exercised over these last, this control is regulatory or legal,
is the Commissioner of accounts, just as classical organ of the companies, the internal control as
UCITS asset, the depositary as original body of the latter and finally the body key to the protection of
the financial markets is the supervisory authority.

Key words: UCITS, the depositary, the supervisory authority

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Liste des acronymes
CAC : Commissaire aux comptes

OPCVM : Organismes de placement collectif en valeurs mobilières

AMMC : Autorité marocaine du marché des capitaux

ACT : Action

OBL : Obligation

BDT : Bon de Trésor.

SICAV : Société d’investissement à capital variable.


CD : Certificat de dépôt
RAS : Retenue à la source.
BSF : Bon de société de financement.
FCP : Fonds commun de placement

SICAV : Société d’investissement à capital variable.

CGNC : Code général de normalisation comptable

CPC : Comptes de produits et charges

TCN : Titres de créances négociables

ETIC : Etat des informations complémentaires

VL : Valeur liquidative

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Liste des tableaux
Tableau 1: Imposition des OPCVM ................................................................................................................ 19
Tableau 2: Imposition des actionnaires et porteurs de parts des OPCVM ................................................... 19
Tableau 3 : Localisation du contrôle interne au sein des OPCVM................................................................. 28
Tableau 4: Récapitulatif du mandat du CAC entre les OPCVM et les sociétés classiques ............................ 30
Tableau 5: Tableau représentant le SCOPE ................................................................................................... 47
Tableau 6: Test de réalité, achat action ........................................................................................................ 52
Tableau 7: Test de réalité, vente action ........................................................................................................ 54
Tableau 8: Test achats obligations ordinaires ............................................................................................... 55
Tableau 9: Test vents obligations .................................................................................................................. 56
Tableau 10: Actif net ..................................................................................................................................... 57
Tableau 11: Test des rachats ......................................................................................................................... 58
Tableau 12: Test des souscriptions ............................................................................................................... 59
Tableau 13: Test des frais de gestion ............................................................................................................ 60
Tableau 14: Test des frais du dépositaire...................................................................................................... 61
Tableau 15: Test des dividendes ................................................................................................................... 62
Tableau 16: Test des coupons obligations .................................................................................................... 63
Tableau 17: Test des ratios prudentiels et politique de placement .............................................................. 64

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Liste des figures
Figure 1: Démarche suivie par le cabinet ...................................................................................................... 34
Figure 2: Les 3 risques d'audit ....................................................................................................................... 39
Figure 3: Risque liés aux OPCVM ................................................................................................................... 41
Figure 4: Caractéristiques générales du fonds .............................................................................................. 44
Figure 5: Intervenants du fonds .................................................................................................................... 44
Figure 6: Méthode d’échantillonnage ........................................................................................................... 47
Figure 7: Tests effectués lors de la mission ................................................................................................... 50
Figure 8: Balance générale, Mouvements Débit du compte action .............................................................. 51
Figure 9: Grand livre, échantillon achat actions ............................................................................................ 52
Figure 10: Grand livre, opération achat action ............................................................................................. 53
Figure 11: Grand livre, écriture comptable de vente action ......................................................................... 54
Figure 12: Balance générale, mouvement crédit des dividendes ................................................................. 62

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Sommaire :
Résumé

Abstract

Remerciements

Liste des acronymes

Liste des tableaux

Liste des figures

Sommaire

Introduction générale

Partie 1: cadre théorique du rapport


Chapitre 1 : OPCVM un outil de placement spécifique sur le marché financier marocain
SECTION 1 : Panorama Générale
SECTION 2 : réglementations juridiques et fiscales des OPCVM au Maroc

CHAPITRE 2 : Particularités comptables et le contrôle au sein des OPCVM


SECTION 1 : Les spécificités comptables des OPCVM
Section 2 : Le contrôle au sein des OPCVM

Partie 2: Partie pratique


Chapitre 1: présentation du cabinet
SECTION 1 :informations générales et historique
SECTION 2 : Mission et organigramme du cabinet

Chapitre 2: Démarche pratique d’audit légal des OPCVM


SECTION 1 : Les risques d’audit et zones de risque liés aux OPCVM
SECTION 2 : L’approche de certification des comptes des OPCVM

Chapitre 3: Audit, analyse des comptes du fond (AFRICAPITAL SECURITE)


SECTION 1 : Tests substantifs sur achats, ventes et capital
SECTION 2 : Tests substantifs sur les produits et les charges

Conclusion générale

Table des matières

Bibliographie / Webographie

Annexes

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Introduction générale
L
‘émergence du secteur financier et boursier marocain constitue un facteur d'attraction pour les
investisseurs. Dans le même temps la Bourse de Casablanca offre actuellement de bonnes opportunités
de progression et de sécurité.

En effet, les diverses réformes dont notre marché boursier a fait l'objet ont donné une utile impulsion à toutes ses
activités. Dans un marché des capitaux soumis aux lois de l'offre et de la demande de titres, la Bourse de Casablanca
assume de plus en plus son rôle de carrefour entre les différents intervenants. Toutefois, la Bourse a une image
généralement brouillée chez le grand public, en raison d'une méconnaissance très profonde de ses produits et de
ses modes de fonctionnement. De même, la notion de "long terme" n'est pas liée à la bourse. Autrement dit, la
bourse est principalement considérée comme un lieu de spéculation et non comme un lieu d'investissement et
d'épargne à moyen et long terme, même au sein d'un public plutôt bien informé.

Les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières sont donc apparus suite à la nécessité de compenser
les inquiétudes que ressentent les investisseurs et les épargnants face aux marchés financiers. Michel Fourier avait
dit que "dévoiler les intrigues de la bourse et des courtiers, c'est entreprendre un des travaux d'Hercule".

Au Maroc, les OPCVM se sont développés très lentement. En réalité, le Maroc a entrepris, depuis le début des
années 1990, une profonde restructuration de son système financier.

Cela a démarré par la mise en place d'un régime juridique réformé pour les organismes de crédit à partir de la loi
bancaire de 1993, puis cela s'est poursuivi par la réorganisation de la structure du marché boursier selon les normes
en vigueur sur les marchés financiers avancés :

- La privatisation de la société de gestion de la bourse de Casablanca,

- La professionnalisation du métier d'intermédiation par la naissance des sociétés de bourse,

- L'institution de la nouvelle autorité de contrôle, le Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières


(CDVM), « L’AMMC actuellement »

- Enfin, la création d'un nouveau véhicule d'épargne pour les particuliers : (OPCVM).

Affirmer que la concentration et l'orientation de l'épargne, qu'elle provienne des compagnies ou des particuliers,
est la pierre angulaire de toute croissance économique est presque devenu une évidence.

Ces derniers temps, au Maroc, on entend fréquemment dire que les banques sont en situation de surliquidité.
Malheureusement, cette affirmation n'est pas fausse ; les chiffres sont là pour nous prouver que les dépôts à vue et
les soldes créditeurs sont les investissements les plus importants.

Dans ce cadre, les Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) sont amenés à jouer un
grand rôle. En effet, par leur gestion professionnelle et les avantages dont ils bénéficient, ces instruments
constituent un moyen efficace de rapprocher les investisseurs du marché financier. Leur évolution et la progression
de leur activité ne manqueront pas de créer un mécanisme bénéfique dont l'action, combinée à celle des autres
facteurs, pourrait permettre de sortir et le marché financier marocain en général, de sa torpeur.

Aujourd'hui, dans un contexte marqué par la disparition de la crise sanitaire et les incertitudes qu'elle a générées
tant au niveau national que mondial, les OPCVM ne cessent de garder leur rôle de protection et d'amélioration de
l'épargne et de dynamisation de l'activité boursière de la place de Casablanca et des marchés financiers et
monétaires en général.

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En référence à la catégorie des acteurs du marché, ils concentrent plus de 40% du volume des transactions
boursières, selon le rapport de l'AMMC sur le profil des investisseurs au troisième trimestre 2021.

Les OPCVM se distinguent par un haut degré de transparence dans leur gestion. Cette transparence est garantie
par une réglementation très stricte et une multitude d'organismes veillant à son respect. Ce mode de gestion offre
donc aux épargnants une protection optimale et une gestion efficace de leurs placements.

Cette notion de sécurité réside en grande partie dans les garanties légales qui encadrent les opérations et leur respect
par les différents acteurs concernés, à savoir l'AMC, la société de gestion, le promoteur et le dépositaire. Les
OPCVM, dont le but exclusif est la gestion collective d'un portefeuille de valeurs mobilières, font partie d'une
organisation assez vaste. Par conséquent, ils ne peuvent être compris sans les situer dans la structure globale qui
les anime et qui représente également le champ d'investigation potentiel du commissaire aux comptes dans sa
mission de certification.

Cette mission représente un certain nombre de spécificités qui différent complètement de la comptabilité telle que
pratiquée par les sociétés à caractère commercial et industriel. Ces particularités obligent les personnes chargées
du contrôle des OPCVM à être conscientes des caractéristiques inhérentes à l'activité de ces organismes et qui se
reflètent sans aucun doute dans leurs comptes et les dispositifs comptables utilisés.

Pour ce faire, l'auditeur doit avoir une bonne connaissance de ces dispositifs, les maîtriser et être conscient des
risques qu'ils comportent. Malheureusement, lorsqu'il s'agit de la première mission de l'auditeur dans ces
organismes, il est surtout préoccupé par la compréhension des particularités et ne porte le regard critique nécessaire
qu'à partir de la deuxième ou troisième intervention. Au vu de ces caractéristiques et spécificités, il nous a semblé
utile et opportun de nous pencher sur l'audit des OPCVM et de répondre à la question qui se pose :

Quelles sont les démarches à suivre afin de bien mener une mission d’audit comptable et financier
appliquée au cas des OPCVM ?

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PARTIE 1 : Partie théorique

Le développement et la croissance des OPCVM résultent de leur gestion professionnelle et aux


mesures d’encouragement dont ils jouissent. Ces instruments peuvent être un moyen efficace pour
réconcilier l’épargnant avec le marché financier, puisqu’ils se caractérisent par une grande
transparence dans leur mode de gestion, tout ou presque y est publique.

Parmi les moyens mis en place pour favoriser l’essor des OPCVM au Maroc et que nous avons
d’ailleurs choisi d’aborder dans ce mémoire de fin d’études, l’Audit comptable et financier occupe une
place de choix. En effet, d’une part, il permet au gestionnaire de se concentrer essentiellement sur son
objectif de base, à savoir la fracturation de l’épargne qui lui est confiée et d’autre part, il offre à
l’épargnant une sécurité supplémentaire et réduit les réticences qu’il peut avoir à souscrire à ces fonds.

Le caractère original des OPCVM est affirmé par le DAHIR 1-93-213 septembre 1993 qui consacre
des particularités dans les domaines aussi bien juridique, comptable et fiscal que du contrôle.

Ces particularités nécessitent des vérifications spécifiques qui sont accomplies dans le cadre d’une
mission de commissariat aux comptes, cette dernière revêt un caractère légale, et non seulement une
mission d’audit thématique en requérant une opinion motivée, mais se trouve plus vaste et étendu.

La première partie portera sur le contexte général des OPCVM, et arborera les différents volets relatifs
à ces organismes : juridique, fiscale, comptable… mais nous débuterons dans le cadre du premier
chapitre, par une mise en contexte via des définitions et des textes de lois qui donnent une idée claire
sur les OPCVM, par la suite nous établirons une image qui reflétera la situation de ces organismes au
Maroc. Le deuxième chapitre quant à lui se penchera essentiellement sur le carde comptable des
OPCVM

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CHAPITRE 1 : OPCVM : un outil de placement
spécifique sur le marché financier marocain
Ce premier chapitre représentera un guide à travers lequel nous allons essayer d’introduire les OPCVM
tout en les définissant, il sera réparti en deux sections chacune d’entre elles traitera un volet spécifique
à cet organisme. La première section portera essentiellement sur la définition du concept d’OPCVM,
ainsi que de son introduction au Maroc. Nous allons donc nous baser sur des textes de lois qui régissent
ce domaine, sans oublier que nous allons introduire plusieurs définitions issues d’ouvrages de grands
économistes et de revues scientifiques.

Une fois que nous aurons abordé les définitions et nous aurons établi une image représentative de ces
organismes, nous enchainerons avec la deuxième section qui touchera aux environnements dans lesquels
agissent les organismes de placement collectif en valeurs mobilières.

Il est donc question de traiter le volet juridique à travers lequel les OPCVM sont constitués, et qui
réglemente leurs activités au Maroc, il est à noter qu’à travers ces dispositions juridiques les organismes
de placement en valeurs mobilières prendront plusieurs formes et seront soumis à plusieurs
classifications.

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SECTION 1 : Panorama General
1. Comprendre un OPCVM
1.1 Définition d’OPCVM
Un OPCVM est un fonds qui met en commun l'épargne d'un certain nombre d'investisseurs qui partagent un
objectif financier commun , cette masse d'argent est investie en fonction d'un objectif déterminé, le fonds appartient
à tous les investisseurs, l'argent ainsi collecté est ensuite investi dans des instruments du marché des capitaux tels
que des actions, des obligations et d'autres titres, et les revenus générés par ces investissements et les plus-values
réalisées sont partagés par les investisseurs au pourcentage du nombre de parts ou d’actions qu'ils possèdent.
Un OPCVM est parmi les choix les plus appropriés pour les investisseurs, car il offre la possibilité d'investir dans
un panier de titres diversifiés, gérés par des professionnels, à un coût relativement faible, ce qui réduit le risque
car toutes les actions ne peuvent pas évoluer dans la même direction, par la même proportion et au même moment.
L'investissement dans un OPCVM se fait par le biais d'une "souscription". En ce qui concerne le retrait, il est
appelé "rachat". Les OPCVM et leurs sociétés de gestion sont soumis au contrôle de l'Autorité marocaine du
marché des capitaux. (AMMC).

1.2 Les marchés d’investissement d’OPCVM


Les OPCVM investissent sur tous les segments du marché des capitaux, dont les principaux sont les suivants :
■ Marché boursier : il permet à nombreux acheteurs et vendeurs de titres de se rencontrer, d'interagir et d'effectuer
des transactions, et il permet de déterminer le prix des actions des sociétés et il est considéré comme un baromètre
pour l'économie globale. Comme le nombre de participants au marché boursier est énorme, nous pouvons souvent
être assurés d'un prix équitable et d'un haut degré de liquidité, car les différents participants au marché se font
concurrence pour obtenir le meilleur prix. Au Maroc ce marché est contrôlé par l’AMMC
■ Marché obligataire : c’est est un lieu où sont échangés des titres de créance, il comprend les titres émis par les
gouvernements ainsi que les titres de créance des entreprises. Il permet le transfert de capitaux des épargnants ou
investisseurs vers les émetteurs qui ont besoin de ces capitaux pour des projets et autres opérations, il est également
connu sous le nom de marché de la dette, des titres à revenu fixe ou du crédit.
■ Marché monétaire : il désigne essentiellement une section du marché financier où sont négociés des instruments
financiers très liquides et à court terme. Le marché monétaire est devenu une composante du marché financier
pour l'achat et la vente de titres à court terme, d'un an ou moins, tels que les bons du Trésor et les papiers
commerciaux.
Les transactions de gré à gré sont effectuées sur le marché monétaire et il s'agit d'un processus de gros. Il est utilisé
par les participants comme un moyen d'emprunter et de prêter de grandes quantités d’argent à court terme.
En plus d'investir sur le marché financier local, les OPCVM peuvent également investir jusqu'à 10% de leurs actifs
sur les marchés de capitaux étrangers.

1.3 Les avantages d’investissement dans l’OPCVM


Il existe nombreuses raisons pour lesquelles les investisseurs choisissent d'investir dans des OPCVM avec une
telle fréquence, parmi ces raisons nous trouvons :
Gestion avancée du portefeuille :

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Lorsque l'investisseur achète des parts d'OPCVM, il paie des frais de gestion dans le cadre de son pourcentage de
dépenses, qui servent à embaucher un gestionnaire de portefeuille professionnel qui achète et vend des actions,
des obligations, etc. C'est un prix relativement faible à payer pour obtenir une aide professionnelle dans la gestion
d'un portefeuille de placements.
Réinvestissement des dividendes :
Au fur et à mesure que les dividendes et les autres sources de revenus d'intérêts sont déclarés pour le fonds, ils
peuvent être utilisés pour acheter des actions supplémentaires, ce qui contribue à la croissance de placement.
Réduction du risque (sécurité) :
La diversification permet de réduire le risque du portefeuille, car la plupart des OPCVM investissent dans plusieurs
titres différents, selon leur orientation.
Commodité et tarification équitable :
Les parts des OPCVM sont faciles à acheter et à comprendre. Ils ont généralement des investissements minimums
peu élevés et ils ne sont négociés qu'une fois par jour à la valeur liquidative (VL) de clôture. Cela élimine la
fluctuation des prix tout au long de la journée et les diverses possibilités d'arbitrage que pratiquent les traders.

1.4 Les risques


Comme toute autre institution financière, l’OPCVM est soumise à plusieurs risques financiers notamment : par
la diversification, mais il peut être couvert par d'autres moyens. Les sources de risque de marché comprennent
les récessions, les troubles politiques, les variations des taux d'intérêt, les catastrophes naturelles et les attaques
terroristes. Ce risque tend à influencer l'ensemble du marché au même moment.

-Le risque de marché : également appelé "risque systématique", est un risque d'investissement qui ne peut être
éliminé

-Le risque de crédit : est la possibilité d'une perte résultante de l'incapacité d'un emprunteur à rembourser un
prêt ou à respecter ses obligations contractuelles. Traditionnellement, il s'agit du risque qu'un prêteur ne reçoive
pas le principal et les intérêts dus, ce qui entraîne une interruption des flux de paiement

-Risque de taux d'intérêt : est le potentiel de pertes d'investissement résultant d'une variation des taux d'intérêt.
Si les taux d'intérêt augmentent, par exemple, la valeur d'une obligation ou d'un autre investissement à revenu
fixe diminuera.

-Risque de liquidité : est un risque qui découle du manque de négociabilité d'un investissement qui ne peut être
acheté ou vendu assez rapidement pour éviter ou minimiser une perte. Il se traduit généralement par des écarts
anormalement importants entre les cours acheteur et vendeur ou par forte variation de prix.

-Risque de change : est un risque résultant de la variation du prix d'une devise par rapport à une autre, induisant
une baisse de la valeur des investissements placés à l’étranger.
1.5 Les intervenants

Plusieurs acteurs, ayant chacun un rôle précis, interviennent pour assurer la bonne marche d’un OPCVM :

■ La société de gestion : est une organisation mise en place pour gérer un certain nombre de ressources
appartenant à l’OPCVM, normalement géré par une équipe d'experts. Cette société fournisse de nombreux

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services au fonds, comme la comptabilité, l'évaluation d'entreprise, les études de marché ou les conseils en
matière d'investissement et de fiscalité, et autres ...

■ Le dépositaire : peut-être une organisation, une banque ou une institution qui conserve les titres ou parts des
OPCVMS et aide à leur négociation et il assure aussi la sécurité et la liquidité du marché, ainsi il utilise l'argent
déposé en garde pour le prêter à d'autres, investit dans d'autres titres et offre un système de transfert de fonds. Le
dépositaire doit rendre le dépôt dans le même état sur demande.

■ Le commissaire aux comptes (CAC) : est une personne autorisée à examiner et à vérifier l'exactitude des
documents financiers et à s'assurer que les OPCVM respectent la législation fiscale, le CAC a pour mission de
protéger l’OPCVM contre la fraude, de signaler les divergences dans les méthodes comptables et de certifier ses
états comptables semestriels et annuels.

■ L’AMMC : elle a pour missions générales de protéger les investisseurs, maintenir les marchés équitables,
ordonnés et efficaces, et faciliter la formation de capital

2. Classifications :
2.1 Classification juridique
SICAV :

Elle prend la forme d’une société anonyme puisqu’elle a une personnalité morale indépendante, c’est-à-dire
qu’elle a un conseil d'administration qui supervise le fonds et chaque actionnaire individuel reçoit des droits de
vote et a le droit d'assister aux assemblées générales annuelles. La principale caractéristique de ce type est que,
selon son acte constitutif et les règles régissant son fonctionnement, ses actions n'ont pas de valeur nominale
mais plutôt une valeur variable et qu’il n’a pas un nombre fixe d'actions négociées sur le marché public.

FCP :

Le FCP c’est plutôt un régime de copropriété de valeurs mobilières et de liquidité (il a un statut de copropriété)
qui n’a pas de personnalité morale pour avoir la capacité de gérer ses propres actifs , c’est pour cela qu’elle est
gérée par une société de gestion.

Le FCP regroupe l’argent de plusieurs investisseurs en vue de les investir en différents valeurs mobilières
(Actions, Obligations, ...)

2.2 Classification selon la politique de placement :


-OPCVM actions : ils investissent la majeure partie de leur capital dans des actions de diverses sociétés, dans
des proportions particulières. Cette allocation d'actifs est basée sur le type de fonds d'actions et son alignement
avec l'objectif d'investissement. Selon les conditions du marché, l'allocation d'actifs peut se faire uniquement
dans des actions de petite, moyenne ou grande entreprises. Après avoir alloué une proportion importante au
segment des actions, le montant restant est investi dans des titres de créance et autres instruments du marché
monétaire. Cela permet de réduire l'élément de risque et de faire face aux demandes de rachat soudaines.

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-OPCVM obligations : Ils investissent uniquement dans des obligations. Pour de nombreux investisseurs, ce
type d’OPCVM est un moyen plus efficace pour investir dans des obligations que d'acheter des titres obligataires
individuels. Contrairement aux titres obligataires individuels, les fonds obligataires n'ont pas de date d'échéance
pour le remboursement du principal, de sorte que le montant principal investi peut fluctuer de temps à autre.
De plus, les investisseurs participent indirectement aux intérêts payés par les titres obligataires sous-jacents
détenus dans le fonds. Les paiements d'intérêts sont effectués mensuellement et reflètent la composition de toutes
les différentes obligations du fonds, ce qui signifie que la distribution des revenus d'intérêts variera
mensuellement.
L'investisseur qui investit dans un fonds obligataire place son argent dans un fonds géré par un gestionnaire de
portefeuille. En général, un gestionnaire de fonds obligataires achète et vend en fonction des conditions du
marché et conserve rarement les obligations jusqu'à leur échéance.

OPCVM monétaires : ils investissent dans des instruments très liquides et à court terme. Ces instruments
comprennent les liquidités, les titres assimilables à des liquidités et les titres de créance à court terme. Ils sont
destinés à offrir aux investisseurs une grande liquidité avec un très faible niveau de risque.

OPCVM contractuels : ce sont des fonds d'investissement basé sur une relation contractuelle entre les
détenteurs de parts. Ce type de fonds est généralement transparent sur le plan fiscal. Ses revenus et ses gains sont
traités comme les revenus et les gains de chaque détenteur de parts directement, sans passer par l'OPCVM

OPCVM diversifiés : Ce sont des fonds qui investissent largement dans plusieurs secteurs du marché, et dans
plusieurs actifs ou même régions géographiques. Ils détiennent un large éventail de titres, souvent dans plusieurs
catégories d'actifs. Sa large diversification sur le marché permet d'éviter que des événements spécifiques dans un
seul domaine n'affectent l'ensemble du portefeuille.

2.3 Classification des OPCVM selon leurs politiques d'affectation du résultat


Fonds de capitalisation :

Les revenus générés par le fonds notamment les coupons des obligations, les intérêts et les dividendes des
actions sont intégrés dans le capital. Donc les investisseurs réalisent leurs profits à travers les plus-values qu'ils
dégagent lors de la cession de leurs actions ou parts.

La performance de fonds se calcul par la progression de sa valeur liquidative, donc ce type de fonds est
intéressant pour une personne physique car il ne sera taxable qu’au moment de la cession de ses parts

Fonds de distribution :

Les plus-values, les dividendes et les d'intérêts générés par le fonds sont distribués aux investisseurs,
périodiquement au cours d'une année civile.

Les distributions des plus-values, qui proviennent des bénéfices réalisés sur la vente des titres, constituent un
type courant de distribution. Par exemple, si une action est achetée à 50 dhs et vendue plus tard à 100 dhs, les

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gains en capital sont de 50 dhs moins les frais de gestion du fonds. Le montant exact de la distribution est calculé
après la soustraction de ces frais de gestion.

Une fois que tous les revenus sont versés, le prix de l'action ou de la part du fonds diminue par la fraction de la
distribution. Le prix baisse parce que la distribution est retirée des actifs du fonds, ce qui diminue la valeur
liquidative (VL).

SECTION 2 : Réglementations juridiques et fiscales des OPCVM au


Maroc

1. Réglementations juridiques
1.1 Règles Communes :
Les FCP et les SICAV se semblent sur plusieurs points, les articles ci-après régissent les principales règles
communes de ces derniers :

‘L'article 37 du dahir relatif aux OPCVM oblige ces derniers à faire état dans tous leurs documents, de leur
dénomination suivie de la mention SICAV ou FCP,

Les souscriptions sont reçues et les rachats effectuées à tout moment à la prochaine valeur liquidative. Cette
valeur liquidative est déterminée au moins chaque vendredi (article 68).

La SICAV et son établissement dépositaire ainsi que l'établissement de gestion et l'établissement dépositaire d'un
FCP sont responsables individuellement ou solidairement, selon le cas, envers les tiers ou envers les actionnaires
ou porteurs de parts, soit des infractions aux dispositions légales ou réglementaires applicables aux OPCVM, soit
de la violation des statuts ou du règlement de gestion, soit de leurs fautes (article 70).

- La valeur liquidative ainsi que le prix de souscription et de rachat sont affichés dans les locaux des OPCVM
ainsi qu'aux guichets des établissements habilités à recevoir les ordres de souscriptions et de rachats (article 88).

- Les OPCVM sont tenus de publier dans un journal d'annonces légale, un rapport annuel par exercice, et un
rapport semestriel couvrant les 6 premiers mois de l'année. Ce rapport semestriel est publié dans un délai de
trente jours à compter de la fin du premier semestre de chaque année. (article 89). Préalablement à la diffusion
de ces rapports, les documents comptables qu'ils contiennent doivent être certifiés par le commissaire aux
comptes. Le rapport annuel doit d'ailleurs être remis au commissaire aux comptes au plus tard quatre mois après
la clôture de l'exercice, ceux contenus dans le rapport semestriel devant l'être au plus tard trente jours après la fin
du premier semestre de l'exercice (article 90). La vie des OPCVM est étroitement « contrôlée» principalement
via l’AMMC et le commissariat aux comptes. L'article 108 prévoit que les OPCVM doivent payer au CDVM
une commission annuelle avant le 31 Mars de chaque année.’1

1
DAHIR PORTANT LOI N° 1-93-213, articles 37, 68, 70, 88, 89,90 et 108

16
1.2 Les règles spécifiques aux SICAV et aux FCP
1.2.1 Les SICAV :
a. Constitution :
‘Selon l'article 32 du dahir relatif aux OPCVM, la demande d'agrément est adressée par les fondateurs de la
SICAV à l’AMMC qui la soumet au Ministre de l’Economie et des Finances pour agrément.

Cette demande doit lui permettre d'apprécier la qualité :

- Des fondateurs (appelés également organismes promoteurs)

- Des dirigeants (administrateurs) de la SICAV

- De l'établissement dépositaire

- Du Commissaire aux comptes.

Après agrément, la constitution de la SICAV résulte de la signature des statuts par les premiers actionnaires. Les
premières actions doivent être intégralement libérées lors de la constitution (article 17)

b. Fonctionnement :

L'article 6 du dahir relatif aux OPCVM prévoit les dispositions suivantes :

- L'AGO peut s’effectuée sans aucun quorum, de même que l'AGE lors de la deuxième convocation.

- En cas d'augmentation de capital, les actionnaires ne peuvent bénéficier de droit préférentiel de souscription
aux actions nouvelles.

- Les avantages particuliers tels que parts de fondateurs ou titres similaires ne peuvent être stipulés dans les
statuts.

- L'AGO doit se réunir dans les 5 mois suivant la clôture de l'exercice.

- La constitution d'un fonds de réserve n'est pas obligatoire tel que prévu par l'article 36 de la loi annexée au
dahir du 11 août 1922.

- Les variations de capital se font à tout moment et de plein droit.’2

1.2.2 Les FCP:


c. Les formalités de constitution :
- ‘Selon l'article 22, le projet de règlement de gestion (équivalent des statuts) « doit être établi à l'initiative
conjointe d'un établissement de gestion et d'un établissement dépositaire, fondateurs dudit FCP »

- Il n'y a pas de premiers administrateurs dans le projet de règlement de gestion

2
DAHIR PORTANT LOI N° 1-93-213, articles 32, 17 et 6

17
- Le dépôt au greffe du règlement de gestion, de l'acte d'agrément et du certificat attestant du dépôt des apports
initiaux (tous ces documents sont à établir en double exemplaire) ne confère pas la personnalité morale au FCP
(article26).

d. Les règles de fonctionnement :


Les règles de fonctionnement du FCP sont à leurs tours à peu près similaires à celles des SICAV à l'exclusion
des principaux points suivants :

☞ L'article 51 du dahir précise que l'établissement de gestion émet des certificats nominatifs représentatifs d'une
ou plusieurs parts qu'il gère et que la souscription de parts d'un FCP emporte acceptation du règlement de
gestion.

☞ L'article 52 que l'établissement de gestion gère le FCP en conformité avec le règlement de gestion en tant que
mandataire. A ce titre :

Il exerce tous les droits attachés aux titres composant le portefeuille du FCP.

Il représente le FCP à l'égard des tiers et peut ester en justice.

Il ne peut utiliser les actifs du FCP pour ses besoins propres.

☞ Dans un FCP, la notion de capital social est remplacée par celle d'actif net représentant les apports ; de même
les souscripteurs détiennent des parts de FCP et non des actions

☞ Selon l'article 59, le FCP n'est pas tenu pour responsable des obligations de l'établissement de gestion ou des
porteurs de parts ; « il ne répond que des obligations et des frais mis expressément à sa charge par son règlement
de gestion»

☞ L'article 60 précise que l'établissement de gestion peut effectuer des apports d'actifs compris dans un FCP,
même en liquidation, à un autre FCP dont il assure la gestion, sous réserve des articles 74 et 75 qui fixent des
conditions et des procédures bien définies.’3

2. Réglementation fiscales :
2.1 Imposition des OPCVM
Concernant les dispositions fiscales qui régies les OPCVM, ces dernier profitent de plusieurs exonérations au
niveau des impôts et droits, selon l’article 106, notamment :
- l’impôt sur les sociétés (IS)

- les droits timbre et d’enregistrement concernant les actes relatifs aux mouvements du capital et aux
changements statutaires ; - La patente ; - La participation à la solidarité nationale pour les bénéfices réalisés
dans le cadre de leur objet légal.

3
DAHIR PORTANT LOI N° 1-93-213, articles 22, 26, 51, 52

18
Donc Comme l’article 106 montre les OPCVM sont exonérés de la patente qui a été nommé auparavant
par la taxe professionnelle ainsi que les droits d’enregistrement et de timbres, mais d’autre part ils
restent soumis aux autres obligations fiscales, désignés dans les articles 26 à 33 37 et 38 de la loi n°
24- 86 instituant l’impôt sur les sociétés.

Nous pouvons résumer cet article dans le tableau suivant :

Tableau 1: Imposition des OPCVM

2.2 Imposition des actionnaires ou porteurs de parts des OPCVM


Selon l’article 107 : Les revenus de placement des fonds gérés par les OPCVM constituent pour les
actionnaires ou porteurs de parts desdits organismes :
a) soit des produits de placements à revenu fixe.
b) soit des produits des actions et revenus assimilés.
A ce titre, ces produits sont passibles de la taxe sous réserve du tableau suivant présenté par l’AMMC :

Tableau 2: Imposition des actionnaires et porteurs de parts des OPCVM

19
Conclusion du chapitre :

Nous avons donné à travers ce chapitre une vision globale des OPCVM, qui constituent des organismes dont
l'objectif essentiel consiste d’investir l'argent d'un certain nombre d'investisseurs dans des instruments financiers
différents, ces organismes investissent généralement sur le marché financier, le marché obligataire et le marché
monétaire. Nous avons aussi mentionné les avantages et les risques d’investissement dans un OPCVM ainsi que
les acteurs qui interviennent pour assurer son bon fonctionnement sans oublier les différentes classifications qu’il
peut prendre.
Dans la deuxième section nous avons traité les règles juridiques spécifiques aux SICAV et aux FCP ainsi que
leurs règles communes en citant les différents articles du dahir portant loi 1-93-213 relative aux organismes de
placement collectif en valeurs mobilières , puis nous avons cité les impositions relatives à ces dernier ainsi que
celles qui concernent leurs actionnaires ou leurs porteurs de part

CHAPITRE 2 : Particularités comptables et le


contrôle au sein des OPCVM
Les organismes de placement collectif en valeurs mobilières se caractérisent par un grand nombre de
particularités surtout sur le côté comptable, en effet ils ont leur propre plan comptable qui diffère à celui des
autres types de sociétés que ça soit au niveau des comptes qu’il contient et leur fonctionnement ou au niveau des
états de synthèse qu’ils doivent être établies en clôture de l’exercice

Il existe aussi des autres divergences, notamment au niveau :

- Des procédures d’enregistrement

- Du cadre comptable

- Des livres et des autres supports comptables

- Des règles d’évaluation

A part le coté comptable, parmi les autres particularités des OPCVM nous trouvons qu’ils sont obligés
d'instaurer un système de contrôle interne permanent afin de garantir le contrôle des risques associés aux
activités menées, la fiabilité des opérations effectuées et le respect de la réglementation.

Ainsi nous trouvons une autre spécificité relative à ces organismes c’est qu’ils sont contrôlés par plusieurs
organes notamment : l'AMMC, l'établissement dépositaire et le CAC. Ceci s'explique par le rôle stratégique que
représentent ces organismes dans l'orientation de l'épargne publique vers l'investissement productif.

20
C’est pour cela que nous allons essayer de traiter dans la première section de ce chapitre les différentes
spécificités comptables des OPCVM en présentant les principes comptable qu’ils doivent être respectés ainsi
que les différents classes et comptes de leur plan comptable.

Dans la deuxième section nous traiterons le dispositif du contrôle interne des OPCVM ainsi que leurs organes de
contrôle

SECTION 1 : Les spécificités comptables des OPCVM


1. Les principes comptables
OBJECTIF D’IMAGE FIDELE
‘Les OPCVM doivent établir à la fin de chaque exercice comptable les états de synthèse aptes à donner une
image fidèle de leur patrimoine, de leur situation financière et de leurs résultats. Lorsque les opérations,
événements et situations sont traduits en comptabilité dans le respect des principes comptables fondamentaux et
des prescriptions du présent plan comptable, les états de synthèse sont présumés donner une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière et des résultats de l’OPCVM. Dans le cas où l’application de ces principes
et de ces prescriptions ne suffit pas à obtenir des états de synthèse une image fidèle, l’OPCVM doit
obligatoirement fournir dans l’état des informations complémentaires (ETIC), toutes indications permettant
d’atteindre l’objectif de l’image fidèle.
LE PRINCIPE DE CONTINUITE D’EXPLOITATION
Selon le principe de continuité d’exploitation, l’OPCVM doit établir ses états de synthèse dans la perspective
d’une poursuite normale de ses activités.
Par conséquent, en l’absence d’indication contraire, il est censé établir ses états de synthèse sans l’intention ni
l’obligation de se mettre en liquidation ou de réduire sensiblement l’étendue de ses activités.
LE PRINCIPE DE PERMANENCE DES METHODES
En vertu du principe de permanence des méthodes, l’OPCVM établit ses états de synthèse en appliquant les
mêmes règles d’évaluation et de présentation d’un exercice à l’autre.
L’OPCVM ne peut introduire de changement dans ses méthodes et règles d’évaluation et de présentation que
dans des cas exceptionnels.
Dans ces circonstances, les modifications intervenues dans les méthodes et règles habituelles sont précisées et
justifiées, dans l’état des informations complémentaires, avec indication de leur influence sur le patrimoine, la
situation financière et les résultats.’4
LE PRINCIPE DU COUT HISTORIQUE
‘En vertu du principe du coût historique, la valeur d’entrée d’un élément inscrit en comptabilité pour son
montant exprimé en unités monétaires courantes à la date d’entrée reste intangible quelle que soit l’évolution
ultérieure du pouvoir d’achat de la monnaie ou de la valeur actuelle de l’élément, sous réserve de l’application
du principe de prudence.
Par dérogation à ce principe, l’OPCVM doit réévaluer, à leur valeur actuelle, les valeurs et titres détenus en
portefeuille.

4
Plan comptable des OPCVM

21
LE PRINCIPE DE SPECIALISATION DES EXERCICES
En raison du découpage de la vie de l’OPCVM en exercices comptables, les charges et les produits doivent être,
en vertu du principe de spécialisation des exercices, rattachés à l’exercice qui les concerne effectivement et à
celui-là seulement.
Toute charge ou tout produit comptabilisé au cours de l’exercice et se rattachant aux exercices ultérieurs, doit
être soustrait des éléments constitutifs du résultat de l’exercice en cours et l’inscrit dans un compte de
régularisation.
LE PRINCIPE DE PRUDENCE
En vertu du principe de prudence, les incertitudes présentées susceptibles d’entraîner un accroissement des
charges ou une diminution des produits de l’exercice doivent être prises en considération dans le calcul du
résultat de cet exercice.
Ce principe évite de transférer sur des exercices ultérieurs ces charges ou ces minorations de produits, qui
doivent grever le résultat de l’exercice présent. En application de ce principe, les produits ne sont pris en compte
que s’ils sont certains et définitivement acquis à l’OPCVM ; en revanche, les charges sont à prendre en compte
dès lors qu’elles sont probables.
LE PRINCIPE DE CLARTE
Selon le principe de clarté :
-les opérations et informations doivent être inscrites dans les comptes sous la rubrique adéquate, avec la bonne
dénomination et sans compensation entre elles ;
-les éléments d’actif et de passif doivent être évalués séparément ;
-les éléments des états de synthèse doivent être inscrits dans les postes adéquats sans aucune compensation entre
ces postes.
LE PRINCIPE D’IMPORTANCE SIGNIFICATIVE
Selon le principe d’importance significative, les états de synthèse doivent révéler tous les éléments dont
l’importance peut affecter les évaluations et les décisions.
Est significative toute information susceptible d’influencer l’opinion que les lecteurs des états de synthèse
peuvent avoir sur le patrimoine, la situation financière et les résultats.’5

2. Plan comptable

5
Plan comptable des OPCVM

22
Classe 1 : COMPTES DE CAPITAUX OU D’ACTIF NET

‘POSTE 111 : CAPITAL EN DEBUT D'EXERCICE

Ce poste est débité ou crédité à l'ouverture de l'exercice, du solde des postes 112, 113, 114, 116, 117 et s'il y
a lieu du solde du compte « Résultat de l'exercice à affecter » en cas de capitalisation. Ce compte peut être
ventilé en deux parties : montant en principal et montant en primes d'émission.

POSTE 112 : EMISSIONS ET RACHATS

Ces comptes enregistrent le montant de la valeur liquidative des parts souscrites et rachetées, déduction
faite des sommes portées aux divers comptes de régularisation :

POSTE 113 : COMMISSIONS DE SOUSCRIPTION ET DE RACHAT

Ce compte est crédité du montant total des commissions de souscription et/ou de rachat, telles qu'elles sont
prévues par les statuts ou règlement de l'OPCVM.

POSTE 115 : VARIATION DES DIFFERENCES D'ESTIMATION

Les éléments d'actif sont valorisés à la valeur de marché. Ce qui conduit à une comptabilisation des gains ou
pertes latents, égaux à la différence entre la valeur de marché et le « prix de revient » :

Le poste 115 enregistre au crédit les plus-values latentes et au débit les moins-values latentes sur les différents
éléments d'actif.

POSTE 116 : FRAIS DE NEGOCIATION

Ce poste enregistre les frais afférents aux négociations de titres. Il est utilisé par les OPCVM qui
comptabilisent les titres selon la méthode des « frais exclus ».

POSTE 117 : PLUS ET MOINS VALUES REALISEES

Ce poste comptabilise les plus ou moins-values réalisées sur cessions ou remboursements sur les différents
éléments d'actif : titres, opérations à terme.

RUBRIQUE 17 : COMPTE DE REGULARISATION

Ce compte est crédité (souscriptions) ou débité (rachats), entre la date de clôture de l'exercice et celle de
l'affectation des résultats, de la quote-part des revenus afférents à l'exercice précédent compris dans la valeur
liquidative des parts souscrites ou rachetées.

Ce compte est soldé à la date de mise en paiement du dividende.

POSTE 190 : RESULTAT DE L'EXERCICE A AFFECTER

Ce poste enregistre le résultat à affecter de l'exercice en cours (Débiteur ou Créditeur)’

CLASSE 2 : COMPTES D'ACTIF IMMOBILISE

23
En vertu de l'article 79 du Dahir portant loi n" 1-93-213 du Rebia II 1414 (21 septembre 1993), l'actif des
S.I.C.A.V peut comprendre des biens meubles et immeubles nécessaires à l'exercice de leur activité.’6

CLASSE 3 – COMPTES D’ACTIF CIRCULANT

POSTE 311 : ACTIONS

‘Les entrées (achats et souscriptions) sont comptabilisées sur la base du prix d'acquisition. Le poste 311 "
Actions " est débité par le crédit d'un compte financier (classe 5).

Les sorties (ventes) sont comptabilisées au crédit du poste 311" Actions " pour leur prix d'acquisition. La
plus ou moins-value de cession est enregistrée au compte 117 Plus ou moins-values réalisées

POSTE 312 : OBLIGATIONS

Les revenus de placement peuvent être comptabilisés selon deux méthodes :

-La méthode du coupon encaissé consiste à ne rattacher au résultat les revenus de placement que le jour du
détachement du coupon.

-La méthode du coupon couru consiste au contraire à enregistrer les revenus de placement en produits, au
compte de résultat au fur et à mesure de leur acquisition.

COMPTE 3127 : INTERETS COURUS SUR OBLIGATIONS

Le compte " Intérêts courus sur obligations " n'est utilisé que dans la méthode du coupon couru : Il est débité
du montant du coupon couru (intérêts courus entre la dernière date de paiement du coupon et la date d'achat
du titre) à la date de l'entrée du titre dans le portefeuille. Il est crédité du coupon couru à la vente (intérêts
courus entre la dernière date de paiement du coupon et la date de vente du titre) à la date de sortie du titre en
portefeuille.

POSTE 313 : LES TITRES DE CREANCES NEGOCIABLES (TCN)

Les revenus de placement peuvent être comptabilisés selon deux méthodes : la méthode du coupon couru ou
la méthode du coupon encaissé.’7

CLASSE 4 : PASSIF CIRCULANT

POSTE 445 : ETAT

La fonction de ce poste au niveau du plan comptable des OPCVM est la même que celle au niveau du CGNC

POSTE 448 : AUTRES CREDITEURS

Ce poste comprend les montants que l'OPCVM doit à ces différents intervenants

(Gestionnaire, AMMC, dépositaire et autres...)

6
Plan comptable des OPCVM , classe 2 et 3
7
Plan comptable des OPCVM, classe 3

24
CLASSE 5 : COMPTES FINANCIERS

POSTE 511 : DEPOTS A TERME (2 ANS ET PLUS)

POSTE 512 : DEPOTS A TERME (INFERIEURS A 2 ANS)

Les postes 511 et 512 enregistrent les dépôts à terme. Une subdivision a été faite en fonction de la durée
d'échéance puisque seuls les dépôts à terme ayant une échéance inférieure à 2 ans font partie des liquidités
définies par l'article 12 du Dahir portant loi n° 1-93-213

POSTE 514 : BANQUES (SOLDES DEBITEURS)

RUBRIQUE 55 : COMPTES FINANCIERS – PASSIF

Cette rubrique fonctionne d'une manière identique à celle portant le même libellé dans la trésorerie - actif.’8

CLASSE 6 : CHARGES

Les frais que supporte l'OPCVM et qui permettent de déterminer son résultat sont généralement :

-Les charges financières qui sont généralement les intérêts des emprunts.

-Les frais de gestion qui sont tous les charges d'exploitation que l’OPCVM a supportée.

CLASSE 7 : PRODUITS
Les produits qui participent à la détermination du résultat d'un OPCVM se composent essentiellement des
revenus relatifs aux titres et aux liquidités tels que :

-Les dividendes servis par les actions ;

-Les intérêts encaissés ;

-Les coupons encaissés.

-Les intérêts courus sur bons du trésor ;

-Les produits courus sur pension

SECTION 2 : Le contrôle au sein des OPCVM


1. Le dispositif du contrôle interne
1.1 La notion du contrôle interne
1.1.1 Définition
Les contrôles internes sont les mécanismes, règles et procédures mis en œuvre par une entreprise pour garantir
l'intégrité des informations financières et comptables, promouvoir la responsabilité et prévenir la fraude.

8
Plan comptable des OPCVM, classe 5

25
Outre le fait de respecter les lois et les règlements et d'empêcher les employés de voler des actifs ou de
commettre des fraudes, les contrôles internes peuvent contribuer à améliorer l'efficacité opérationnelle en
améliorant l'exactitude et la ponctualité des rapports financiers.

Il n'existe pas deux systèmes de contrôles internes identiques, mais de nombreuses philosophies de base
concernant l'intégrité financière et les pratiques comptables sont devenues des pratiques de gestion standard. Si
les contrôles internes peuvent être coûteux, leur mise en œuvre correcte peut contribuer à rationaliser les
opérations et à accroître l'efficacité opérationnelle, en plus de prévenir la fraude.

Quelles que soient les politiques et procédures établies par une organisation, seule une assurance raisonnable
peut être fournie quant à l'efficacité des contrôles internes et l'exactitude des informations financières.
L'efficacité des contrôles internes est limitée par le jugement humain. Une entreprise donnera souvent au
personnel de haut niveau la possibilité de passer outre les contrôles internes pour des raisons d'efficacité
opérationnelle, et les contrôles internes peuvent être contournés par la collusion.

1.1.2 Types :
Les contrôles internes sont largement divisés en activités préventives et détectives. Les activités de contrôle
préventif visent à empêcher les erreurs ou les fraudes de se produire en premier lieu et comprennent des
pratiques de documentation et d'autorisation approfondies. Les contrôles de détection sont des procédures de
secours conçues pour détecter des éléments ou des événements qui n'ont pas été détectés par la première ligne de
défense.

Contrôles internes préventifs :

La séparation des tâches, élément clé du processus de contrôle interne préventif, garantit qu'aucune personne
n'est en mesure d'autoriser, d'enregistrer et d'avoir la garde d'une transaction financière et de l'actif qui en résulte.
L'autorisation des factures, la vérification des dépenses, la limitation de l'accès physique aux équipements, aux
stocks, à l'argent liquide et aux autres actifs sont des exemples de contrôles internes préventifs.

Contrôles internes de détection :

Les contrôles internes de détection tentent de trouver les problèmes dans les processus d'une entreprise une fois
qu'ils se sont produits. Ils peuvent être employés en fonction de nombreux objectifs différents, tels que le
contrôle de la qualité, la prévention de la fraude et la conformité juridique. Dans ce cas, l'activité la plus
importante est le rapprochement, utilisé pour comparer des ensembles de données, et des mesures correctives
sont prises en cas de différences importantes. D'autres contrôles de détection comprennent les audits externes des
cabinets comptables et les audits internes des actifs tels que les stocks.

1.1.3 Objectifs :
-Les objectifs du contrôle interne sont des buts ou des conditions souhaités pour un cycle d'événements
spécifique qui, s'ils sont atteints, minimisent le risque de gaspillage et de perte,

Les principaux objectifs du contrôle interne sont notamment :

26
-L’exhaustivité - L'objectif est de s'assurer qu'aucune transaction valide n'a été omise dans les registres
comptables.

-L’exactitude - L'objectif est de s'assurer que toutes les transactions valides sont exactes, conformes aux données
d'origine de la transaction et que l'information est enregistrée en temps opportun.

-La validité - L'objectif est de vérifier que l'ensemble des opérations enregistrées reflètent exactement les
incidents financiers qui se sont véritablement produits, qu'elles sont légales par nature et qu'elles ont été
exécutées dans le respect de la politique générale de la direction.

-Les mesures de protection et sécurité physiques - L'objectif est de s'assurer que l'accès aux biens matériels et
aux systèmes informatiques est surveillé et réservé au personnel autorisé.

-Le traitement des erreurs - L'objectif est de s'assurer que les erreurs détectées à n'importe quel stade du
traitement font l'objet de mesures correctives rapides et sont signalées au niveau de gestion approprié.

-La séparation des tâches - L'objectif est de s'assurer que les tâches sont assignées aux individus de manière à ce
qu'aucun individu ne puisse contrôler à la fois la fonction d'enregistrement et les procédures relatives au
traitement de la transaction.

Un processus bien conçu avec des contrôles internes appropriés devrait répondre à la plupart, sinon à la totalité,
de ces objectifs de contrôle.

1.2 Les spécificités du contrôle interne au niveau des OPCVM


Selon l’AMMC, chaque OPCVM est obligé d'instaurer un système de contrôle interne permanent afin de garantir
le contrôle des risques associés aux activités menées, la fiabilité des opérations effectuées et le respect de la
réglementation.
Et pour cela l’OPCVM nomme un contrôleur interne qui doit être honorable, compétent et connaissant des lois et
les règlements pour qu’il assure le bon déroulement de ce système qui est placé sous la responsabilité exclusif du
gestionnaire de l’OPCVM (c’est-à-dire la société de gestion pour les FCP, et le conseil d’administration pour les
SICAV)
L'OPCVM est tenu de fournir au contrôleur interne toutes les ressources humaines et matérielles obligatoires qui
lui permettent d'accomplir ses tâches d’une manière autonome, régulière et performante. A cette fin, le
contrôleur interne devra :
- Avoir d’une manière régulière les documents décrivant la structuration des services, les démarches et les
différents risques engendrés par les activités exercées ;
- Recevoir un retour d'information régulier sur les différents indicateurs de performance, les rapports d'anomalie
et tout dysfonctionnement constaté lors de l'exécution de l'activité ;
- Consulter la documentation qu’il juge utile à la réalisation de sa fonction, y inclus les documents concernant le
système d’information ;
Le contrôleur interne a pour principales fonctions :
- Surveille le respect des opérations et des activités de l’OPCVM, assujettis au contrôle de l’AMMC, aux
législations en cours, aussi qu’aux règles internes ;
- Contrôle la pertinence des dispositifs propres à l'activité de l'OPCVM et la validité des instruments de pilotage
et l'existence d'une carte des risques.
- Elabore un récapitulatif de toutes les réglementations en cours. Il veille à ce que les salariés et les responsables
prennent connaissance de toute nouvelle disposition légale ;

27
- Suggère des mesures pour améliorer les démarches et les dispositifs de contrôle ;
- Veille à ce que les réclamations soient réglées rapidement et avec efficience ;
- S'assure que les candidats embauchés par l'OPCVM ne soient pas affectés par une des restrictions juridiques
fixées par la loi relative à la bourse.
- Réalise un accompagnement périodique des mesures correctives des irrégularités ;
- Assurer la protection du système d’information et l’existence des pratiques adéquates pour la préservation de
l’information ;
Le tableau ci-dessous met en évidence quelques exemples des particularités du contrôle interne au sein des
OPCVM :
Type de contrôle interne Localisation

Autorisation des opérations Gestionnaire

Réalité des opérations Établissement dépositaire

Intégralité des opérations Etablissement dépositaire et gestionnaire

Evaluation des opérations Gestionnaire

Exactitudes des opérations Gestionnaire

Correcte comptabilisation Gestionnaire

Tableau 3 : Localisation du contrôle interne au sein des OPCVM


(Elaboré à travers les circulaires de l’AMMC)

2. Les organes de contrôle des OPCVM


Le législateur marocain a attribué le contrôle des OPCVM à divers acteurs, notamment : l'AMMC,
l'établissement dépositaire et le CAC. Ceci s'explique par le rôle stratégique que représentent ces organismes
dans l'orientation de l'épargne publique vers l'investissement productif.

2.1. L'établissement dépositaire


En tant qu'acteur indispensable au fonctionnement des OPCVM comme nous avons eu l'occasion de voir
précédemment, le dépositaire joue un rôle également en matière du contrôle. Dans cette section nous allons
aborder le dépositaire en tant qu'organe de sécurité des OPCVM.

2.1.1 Statut de l'établissement dépositaire


Les personnes qui peuvent exécuté la mission d'établissement dépositaire n'appartiennent pas d'une seule
organisation. Elles relèvent de diverses professions.
En fait, outre les banques et les sociétés de financement, il y a aussi les assurances, les sociétés de bourse et la
CDG

28
Chaque profession est réglementée dans le contexte de la loi qui la concerne. Cependant, pour être en mesure de
jouer le rôle de dépositaire, ces institutions sont obligées d'être mentionner sur une liste élaborée par le ministère
des finances, après réception de l'avis de l’AMMC.
L'inscription sur la liste confère le pouvoir de pratiquer la profession de conservateur. Cependant, il est encore
nécessaire d'être nommé par un OPCVM

2.1.2 Missions et attributions de l'établissement dépositaire


Le dépositaire exerce deux missions fondamentales, La première consiste à assurer la conservation des actifs de
l’OPCVM, alors que la deuxième, conduit le dépositaire à surveiller le respect des règles de gestion mises en
place et appliquées par les organes de gestion.

Mission de Conservation des actifs

Le rôle primordial des dépositaires est la conservation des actifs des OPCVM, en fait, les valeurs mobilières
détenues par les OPCVM et qui entrent dans la constitution de leur portefeuille sont gardés et gérés dans un
compte-titres tenu auprès du dépositaire.
Le dépositaire s’occupe aussi de traiter et enregistrer les opérations pour cela il perçoit également les
souscriptions et les rachats de parts d’OPCVM de manière individuelle, par les épargnants ou de manière globale
par le fonds lui-même, en outre, il s'occupe de tous les encaissements et paiements

Mission du contrôle

L'établissement dépositaire joue un rôle important, en matière de contrôle de la régularité et de la sincérité des
décisions prisent par les dirigeants des SICAV ou les gestionnaires des FCP.
L'établissement dépositaire s'assure également du caractère légal de l'opération initiée en conformité avec les
dispositions légales, aux règlements de gestion ou aux statuts selon le cas et à la note d'information et fiche
signalétique.
Et par conséquent, il doit prendre toutes les mesures nécessaires qu’il juge importants et utiles, dont l'objectif est
d'opposer à toute initiative irrégulière.
Parmi ces missions de contrôle aussi le dépositaire est censé selon la loi à certifier l’inventaire des actifs de
l’OPCVM réalisés à la fin de chaque année, ce document doit être inclus dans le rapport annuel et publié 6 mois
après la fin de l’exercice au maximum.
Le dépositaire semble être le principal organe de contrôle des OPCVM, et il ne peut donc être remplacé
intégralement par le commissaire aux comptes, peu importe ses compétences ou les outils et techniques utilisées.
A ce stade, le contrôle exercé par le CAC dépend largement du celui qu'exerce l'établissement dépositaire sur
l'OPCVM.

2.2 Le commissaire aux comptes


2.2.1 Statut du commissaire aux comptes
Nomination à la constitution

La désignation du 1er CAC par l’OPCVM se fait par les créateurs de ce dernier et cela pour une durée de 3 ans,
ce CAC doit être inclus dans les statuts soumis à la validation de l'autorité marocaine des marchés des capitaux
après l’envoi de la demande de l'approbation.549

9
« Dahir portant loi n° 1-93-213 du 4 rebia ii (21 septembre 1993) relatif aux Organismes de placement collectif
en valeurs mobilières (modifié par la loi 53-01) ». Article 98.

29
Nomination en cours de vie

La désignation du CAC au cours de la vie des OPCVM relève de la responsabilité de la société de gestion de
FCP ou le conseil d’administration pour la SICAV. Dans ce contexte, nous devons noter que ce n'est plus
l'assemblée générale qui se charge de la désignation du CAC, ceci se justifie par la recherche d'une
homogénéisation dans le monde de la désignation du CAC des OPCVM.
Lors du renouvellement du mandat, l'agrément du commissaire aux comptes par l'AMMC est de nouveau requis,
est cela pour un autre mandat de 3 ans, exactement comme le cas des sociétés anonymes.
Le tableau ci- dessus récapitule les éléments expliqués précédemment :
Mandat Société Classiques Les OPCVM

Nomination lors de la constitution 1 an 3 ans

Nomination en cours de la vie 3 ans 3 ans

Tableau 4: Récapitulatif du mandat du CAC entre les OPCVM et les sociétés classiques

La démission

Afin d’avoir la possibilité de démissionner, le CAC devra disposer d'un motif valable, c’est-à-dire avoir une
raison légitime comme le cas de la suspension définitive de l’activité ou dans des cas personnels inattendus (par
exemple un problème de santé grave qui pousse le CAC de s’absenter de son métier pendant une période assez
longue).

2.2.2 Les missions du commissaire aux comptes


Le CAC des OPCVM a généralement trois missions principales :

Premièrement il est tenu de contrôler les livres obligatoires ou non liés à la comptabilité du fond et qui sont de
l’ordre de quatre :

-Le livre d’inventaire c’est le document dans lequel le fond transcrit son bilan et son compte de résultat
-Le livre journal qui enregistre toutes les opérations comptables effectués par l’OPCVM

-Le manuel des procédures qui est le livre qui décrit les procédures comptables du fond

-Le grand livre qui regroupe tous les comptes utilisés au sein de la comptabilité du fond

Puis il doit vérifier et certifier la sincérité des comptes du fond, afin d’assurer une image fidèle pour les
investisseurs et cela par la vérification des états de synthèses

Finalement il doit établir un rapport général qui contient son opinion sur la situation comptable globale du fond
afin d’assurer les investisseurs que la régularité des états de synthèses de ce dernier a été vérifié par un expert-
comptable

Les délais d'obtention des documents comptables du rapport semestriel ou annuel ne laissent pas au

CAC, même la loi ne fixe aucuns délais pour achever ces diligences, mais le délai de publication dans le journal
d'annonce légal est fixé de jours pour le rapport annuel et 30 jours pour le rapport semestriel.

30
2.3. L'autorité marocaine du marché des capitaux
Les OPCVM sont placés sous la surveillance de l’AMMC. Cette surveillance se voie au niveau de la
constitution, le contrôle de leur activité

Il est nécessaire pour le CAC de savoir le statut de l'AMMC, son rôle, sa position sur certains points afin de
développer avec cet organisme des synergies de travail.

2.3.1 Statut de l'AMMC


L'AMMC connu auparavant par 'Conseil Déontologique des Valeurs' est créée en 1993 par la loi n°1-93-212
.Cette loi affirme d'une part, l'indépendance de l'AMMC comme une institution publique disposant de plusieurs
caractéristiques :
- La personnalité morale
- L’autonomie financière
- Le pouvoir de contrôle
- L’autonomie juridique

2.3.2 Missions et attribution de l'AMMC


L'AMMC est l’organe de contrôle principal des OPCVM, elle a comme principale mission de garantir la
protection de l'épargne publique investie au marché des capitaux, et de s'assurer que les investisseurs sont bien
informés par le marché.
Et par conséquent, sa mission est assez large, de plus elle peut établir des circulaires sur les règles de
fonctionnement des OPCVM et prescrire des règles des pratiques applicables aux personnes faisant appel public
à l'épargne et aux organismes assurant la gestion collective de l'épargne publique. Elle peut émettre
également des recommandations, avis et proposition de modifications de loi ou de règlements.
Néanmoins, le dahir portant n°1-93-212 a reconnu un rôle primordial à l'AMMC en matière de sa mission de
protecteur de l'épargnant. En effet, l'AMMC intervient dans le contexte de son rôle à trois niveaux :
• Un contrôle a priori en ce qui concerne la délivrance de l'agrément et le visa des notes d'information ;
• Un contrôle à posteriori en matière des informations diffusées, ainsi que le contrôle sur l'activité.
• La nomination et les relations avec le CAC
Le contrôle a priori de 1’AMMC
Comme nous avons vu précédemment, tout OPCVM ne peut être constitué qu'après un agrément délivré par
l'AMMC.
Les conditions d’agrément des OPCVM
Vu que c'est impossible de faire un contrôle régulier par l'AMMC de tous les OPCVM ou bien de procéder à des
contrôles par sondages, le législateur a mis à la charge de l'AMMC d'analyser le document d'agrément de
l'OPCVM en matière d'informations sur le fonctionnement futur de l'OPCVM. En effet tout OPCVM ne peut être
constitué que s'il est préalablement agréé par l’AMMC sous avis du ministre chargé de finance.
Notons que l'AMMC intervient n'ont pas au cours de la constitution seulement, mais aussi lors des changements
intervenus dans les étapes décisives de son fonctionnement (fusion, liquidation, scission...) ou bien en cas de
modification des règlements de gestion ou des statuts selon le cas.
Le dossier d'agrément
Les demandes d'agrément des règlements de gestion ou des projets de statuts selon le cas, sont adressées par les
fondateurs à l'AMMC. Les demandes sont attachées par un dossier qui comprend les documents définis par

31
l'AMMC dans la circulaire n°03-05 liée à l'agrément des OPCVM. Qui comprend notamment :
- Une demande et une fiche d'agrément
- Le projet des statuts ou du règlement de gestion
- Les documents attestant l'honorabilité et les compétences des dirigeants H L'organigramme détaillé et l'effectif
- Un programme de travail détaillé du CAC et un budget horaire
- Un mandant de délégation de gestion le cas échéant
De plus, le dossier d'agrément se compose de plusieurs autres éléments qui sont rassemblés dans le dossier
permanent d'audit, et constitue un outil de travail pour le CAC, comme nous l'examinerons dans la deuxième
partie.
A préciser que le dossier complet n'est constitué que pour la première fois en cas de création, et par la suite une
mise à jour en cas de changement est suffisante.
Objectifs de contrôle
L'objectif principal recherché derrière l'agrément des OPCVM est l'appréciation des intervenants dans la gestion
collective de l'épargne publique et l'assurance de la conformité et au respect des dispositions légales et de la
réglementation en application. Ainsi que la normalisation de la note d'information permet à l'AMMC de faciliter
le contrôle.
Le contrôle a posteriori par l'AMMC
Bien que le contrôle à priori est exercé par la seule AMMC, néanmoins le contrôle à posteriori est exercé par
tous les organes précités (CAC, l'établissement dépositaire, AMMC, Porteur de parts ou actionnaire et le contrôle
interne). Donc, nous allons nous limiter seulement à celui exercé par l'AMMC, qui peut être réalisé par :
• Les obligations de communication régulière ;
• Les vérifications sur le terrain et enquêtes auprès des OPCVM

32
Conclusion de la première partie :
Nous avons présenté à travers cette partie une vision globale des OPCVM, qui constituent des organismes dont
l'objectif essentiel consiste d’investir l'argent d'un certain nombre d'investisseurs dans des instruments financiers
différents, ces organismes investissent généralement sur le marché financier, le marché obligataire et le marché
monétaire. Nous avons aussi mentionné les avantages et les risques d’investissement dans un OPCVM ainsi que
les acteurs qui interviennent pour assurer son bon fonctionnement sans oublier les différentes classifications qu’il
peut prendre.

Dans la deuxième section du premier chapitre nous avons traité les règles juridiques spécifiques aux SICAV et
aux FCP ainsi que leurs règles communes en citant les différents articles du dahir portant loi 1-93-213 relative
aux organismes de placement collectif en valeurs mobilières , puis nous avons cité les impositions relatives à ces
dernier ainsi que celles qui concernent leurs actionnaires ou leurs porteurs de part

Concernant le deuxième chapitre nous avons vu que les organismes de placement collectif en valeurs mobilières
se caractérisent par un grand nombre de particularités surtout sur le côté comptable, en effet ils ont leur propre
plan comptable qui diffère à celui des autres types de sociétés que ça soit au niveau des comptes qu’il contient et
leur fonctionnement ou au niveau des états de synthèse qu’ils doivent être établies en clôture de l’exercice

A part le coté comptable, parmi les autres particularités des OPCVM nous avons trouvé qu’ils sont obligés
d'instaurer un système de contrôle interne permanent afin de garantir le contrôle des risques associés aux
activités menées, la fiabilité des opérations effectuées et le respect de la réglementation.

Ainsi dans la deuxième section du deuxième chapitre nous avons dégagé une autre spécificité relative à ces
organismes c’est qu’ils sont contrôlés par plusieurs organes notamment : l'AMMC, l'établissement dépositaire et
le CAC et ceci s'explique par le rôle stratégique que représentent ces organismes dans l'orientation de l'épargne
publique vers l'investissement productif.

33
PARTIE 2 : Partie pratique
Lors d'une intervention, les missions d'audit et de contrôle légal des comptes obéissent à une
nomenclature spécifique. Dans chaque circonstance, une démarche adéquate est définie afin de mener
bien cette mission et de produire un résultat sous la forme d'un rapport.
Cette démarche se concentre essentiellement sur la description des étapes qui doivent être suivies, en
commençant par la collecte des connaissances et en terminant par la présentation du résultat, donc la
première phase de cette démarche consiste pour le CAC à recueillir des informations sur l'organisation
et le secteur dans lequel elle opère.
En ce qui concerne les OPCVM, ils sont considérés comme des organismes financiers car ils opèrent
essentiellement sur le marché marocain des capitaux .De ce fait, ces organismes ont des spécificités qui
encadrent leur fonctionnement qui sont différents aux autres sociétés normales, auxquelles le
commissaire aux comptes doit tenir en compte.
Le cabinet A.Saaïdi et Associés a réussi à créer une réputation assez forte dans le domaine du
commissariat aux comptes des OPCVM grâce à sa grande expérience obtenue par le fait que ses équipes
ont pu accompagner un nombre très important de sociétés de gestion depuis le lancement de ces
organismes.
Le cabinet commence sa démarche par comprendre et évaluer les risques liés au secteur d'activité des
OPCVM ; nous allons définir les zones de risque associées à l'OPCVM avec lequel nous travaillons, et
nous allons également déterminer un élément très important qui est le seuil de signification.
Dès que nous aurons terminé cette phase, nous passerons à la prise de connaissances du fonds en
question ; Nous allons ainsi rédiger un document appelé "dossier permanent", qui contient un nombre
important d'éléments et d'informations associés à l'OPCVM. En outre, l'étape de l'identification des
caractéristiques du fonds s'avère cruciale, car c'est elle qui servira de base aux analyses ultérieures.
Dès que ces éléments seront regroupés, l'équipe d'audit sera amenée à élaborer le guide à suivre (le plan
de travail) qui déterminera les tests appropriés aux caractéristiques du fonds ainsi qu'à ses particularités.
Ce plan aboutira finalement à la création d'un programme de travail contenant tous les tests d’audit que
l'équipe a déterminé comme étant essentiels à réaliser.

Figure 1: Démarche suivie par le cabinet

34
CHAPITRE 1 : Présentation du cabinet
SECTION 1 : Informations générales et historique
1. Son histoire :
Doté d'une expérience de plus de dix ans en France et au Maroc dans les domaines de l'audit, du conseil et de la
formation, en étant notamment associé de l'un des plus grands cabinets internationaux d'audit et de conseil,
Abderrahmane SAAIDI a créé A. Saaidi & Associés en 1985.
Dès sa création, le cabinet s'est illustré par l'organisation de séminaires et de rencontres de haut niveau sur la
fiscalité et la finance d'entreprise, et par la qualité et la pertinence de ses analyses et prises de position sur des
questions dont la complexité, et parfois la sensibilité, ne favorisaient pas alors l'abondance des débats et des
analyses critiques.
Depuis lors, le cabinet s'est développé pour compter plus de trente collaborateurs et associés aux compétences
spécialisées et pluridisciplinaires, et a réalisé de nombreuses missions, tant au niveau national qu'international, qui
lui ont permis d'acquérir l'expérience, l'expertise et la réputation qui lui sont aujourd'hui reconnues, malgré la
longue absence de son fondateur, appelé à exercer des fonctions ministérielles de 1993 à 1998.
Depuis janvier 2000, pour des raisons d'indépendance et d'efficacité, les activités de conseil ont été séparées de
l'audit et du contrôle légal des comptes. Les premières sont désormais exercées au sein de l'entité A. Saaidi
Consultants, tandis que les secondes sont maintenues au sein de A. Saaidi & Associés.
Informations générales sur A.Saaidi & Associés:
● Nom: A.Saaidi & Associés;
● Forme juridique: SARL;
● Capital social: 130.000 dhs;
● Secteur d’activité: Audit et commissariat aux comptes;
● Siège social: 4, place Maréchal, 20070 Casablanca – Maroc;
● Date de création: 1985;
● Téléphone: +212 (0) 522 27 99 16;
● Email: cabinetasc@saaidi-consultants.com;
● Site internet: https://saaidi-consultants.com.

2. Principes et règles :
Principes :
 Gagner et préserver la confiance de leurs partenaires en consacrant leurs activités à leurs clients et en
s'investissant dans leurs missions ;
 Prendre en compte la spécificité de chaque demande et assurer la continuité en toute fidélité en sachant
mettre à profit l'expérience acquise ;
Les règles :
 S'assurer qu'ils ne sont pas en situation de conflit d'intérêt ou une incompatibilité, avant d'accepter une
mission ;
 Veiller à un contrôle rigoureux sur toutes leurs interventions.

Ces principes et règles constituent la base de tout leur travail car ils leur permettent de procurer une
réelle valeur ajoutée à leurs clients.

SECTION 2 : Missions et organigramme du cabinet


1. Les missions du cabinet :
Le cabinet opère dans les domaines de la gestion des entreprises et est notamment spécialisé en droit, fiscalité,
comptabilité et finance. Les missions qui lui sont confiées concernent :

35
1.1. Audit et expertise comptable :
Intervenant au cœur des systèmes comptables et financiers ainsi que des systèmes de gestion des entreprises, les
équipes d'auditeurs de A. Saaidi & Associés sont capables, grâce à leurs capacités de benchmarking acquises au
cours de ses multiples missions, de bien situer le niveau des risques potentiels d'audit dans chacune des fonctions
de l'entité auditée et de les apprécier par rapport aux meilleures pratiques de gestion généralement suivies.

Ainsi, outre les rapports d'audit légal et de commissariat aux comptes exprimant leur jugement sur les états
financiers, les auditeurs se préoccupent notamment de mettre en évidence pour le management tous les points
d'amélioration de l'organisation et du contrôle interne qui sont susceptibles de renforcer la Société dans sa stratégie
de maîtrise des risques.

Par ailleurs, ces équipes effectuent des interventions auprès des entreprises dans lesquelles elles ne sont pas en
mission d'audit afin de les aider notamment à

 Améliorer leur système, leurs procédures et leur structure d'audit interne


 Développer et assister la mise en œuvre de leur système de contrôle de gestion et de reporting
 Soutenir leurs Directions Financières dans la mise en œuvre des études de rentabilité et d'évaluation des
performances
 Soutenir leur Direction Générale dans le processus réglementaire d'introduction en bourse
 Optimiser leurs coûts de fonctionnement administratif en externalisant leurs services administratifs et
comptables.
1.2. Droit des affaires et Ingénierie juridique, fiscale et financière :
L'évolution ainsi que la diversité des réglementations dans toutes les disciplines du droit des affaires exigent une
excellente connaissance des lois. A. SAAIDI Consultants mets à la portée des entreprises, des start-ups et des
entrepreneurs une équipe d'experts qui peuvent les représenter, les conseiller et les défendre.
A. SAAIDI Consultants fournit des services aux entreprises et aux start-ups dans divers domaines du droit des
affaires, notamment la constitution en société, la conformité aux lois sur les valeurs mobilières et le code travail,
la protection de la propriété intellectuelle, les litiges et la rédaction de contrats commerciaux.
Qu'est-ce qui est inclus dans ce service ?
 Conseiller et assurer une meilleure adhésion de l’entreprise à son environnement législatif et
réglementaire
 Analyser les différentes situations juridiques qui peuvent être envisagées dans le cadre d'une opération
économique donnée en appréciant leurs répercussions financières.
 Des études approfondies pour déterminer la portée de certains textes ou le régime juridique applicable à
des secteurs particuliers
 Vérifier et évaluer la conformité des actes de l'entreprise avec la législation en vigueur (droit commun et
textes spécifiques)
En plus de son expertise, le cabinet est capable de traiter tous types de transactions liées au domaine
juridique :
 Assistance à la négociation et à la rédaction de documents juridiques
 Accomplissement des formalités juridiques
 Animation de séminaires de formation sur le droit marocain des affaires (intra et interentreprises).
Les entreprises ne cessent de se créer, d'investir, de se développer, de se structurer et de changer de propriétaire.
Ces opérations diverses, qui constituent des étapes cruciales de leur vie, nécessitent un accompagnement attentif
et qualifié pour les assister dans les domaines suivants :
 Définir précisément les périmètres de chacune de ces évolutions en fonction de son contexte juridique,
fiscal et financier particulier.
 Présenter, le cas échéant, différentes solutions de financement et repérer rigoureusement la nature et
l'ampleur des risques associés, en appréciant les seuils de rentabilité correspondant à chaque scénario
possible
 Garantir le bon déroulement de ces opérations en veillant à l'élaboration d'accords reflétant fidèlement
les droits et obligations des parties concernées, dans le respect des normes et procédures légales en
vigueur.

36
A. SAAIDI consultants est l'entité spécialisée au sein du cabinet pour faire face à tous ces besoins en veillant aux
missions :
 Les Études de faisabilité juridique, fiscale et financière des différents projets et la réalisation des
opérations légales de création, d'augmentation de capital, d'accompagnement dans la recherche de
financement....
 L'accompagnement des investisseurs internationaux dans le démarrage et la réalisation de tous leurs
projets au Maroc
 Accompagnement juridique et fiscal des entreprises dans leurs opérations de réorganisations ainsi que
dans la maîtrise de leurs engagements juridiques et l'optimisation des coûts y afférents.

1.3. Conseil en système de gestion :


Les équipes d'A.SAAIDI ASSOCIES contrôlent tous les vecteurs de transformation de l'entreprise : Stratégie,
Systèmes de management et maîtrise des coûts, Processus opérationnels et fonctionnels, Ressources humaines et
conduite du changement. Pour chaque mandataire, elles imaginent et aident à mettre en œuvre des solutions qui
sont parfaitement adaptées à son contexte spécifique.
On distingue :
La mise en œuvre de la stratégie de l'entreprise : Stratégie de l'entreprise et son plan de développement.
L'étude de l'organisation et des processus de l'entreprise : Contrôle de l'organisation de l'entreprise Mise en
œuvre du système de management ; Réorganisation des systèmes et instruments de pilotage et de contrôle des
risques.
1.4. Conseil en Systèmes d'Information :
L'approche du Conseil en Systèmes d'Information, développée chez SAFA conseil(entité du groupe SAAIDI), a
pour but d'accompagner l'entreprise dans le cycle de vie de la gestion de son système d'information : Définition
des choix stratégiques,

Intégration et mise en place des solutions retenues et Audit et évaluation du Système mis en place.

Nous faisons la distinction entre :

 Le choix et l'orientation du système d'information : L'élaboration du système directeur informatique ;


urbanisation des systèmes d'information.
 La mise en œuvre et l'évolution du SI : Assistance à la maîtrise d'ouvrage ; intégration des solutions.
 Audit et évaluation du SI : Audit générique (niveau de maîtrise du système d'information) (niveau de
maîtrise du système d'information) ;
 Assistance dans les travaux d'implantation de nouveaux systèmes d'information.
 Assistance à la mise en place de l'organisation et des procédures
 Préparation de manuels de procédure.
1.5. Inventaire :
A. Saaidi Consultants est aussi spécialisé dans la réalisation des inventaires de stock, et ce dans tous les secteurs
d’activité.

 Diagnostique
 Balisage
 Briefing
 Saisie
 Contrôle
 Rapport

37
2. Organigramme du cabinet :

Bahaa SAAIDI
Associée

Zineb GUENNOUNI Abdehlak ELJACIFI Youssef BENNIS Diae BENSERHIR Nadia OUARRI
Directrice Directeur Directeur Directrice Directrice
Financière Fiscal d’Audit Juridique Comptable

CHAPITRE 2 : Démarche pratique d’audit légal


des OPCVM

SECTION 1 : Les risques d’audit et zones de risque liés aux OPCVM


1. Les risques d’audit liés aux OPCVM
1.1 Notion
Le risque d'audit est le risque que les auditeurs donnent une opinion sans réserve sur des états financiers qui
contiennent des anomalies significatives. Il existe trois types de risques d'audit qui conduisent les auditeurs à
émettre une opinion inappropriée.
Ces trois types de risque d'audit sont les suivants
-Le risque inhérent
-Le risque de contrôle
-Le risque de non détection.

38
Le risque inhérent et le risque de contrôle sont les risques d'anomalies significatives dans les états financiers. Ces
types de risque d'audit dépendent de l'activité, des transactions et du système de contrôle interne mis en place par
le client.
D'autre part, le risque de détection est le risque qui dépend entièrement des auditeurs. Il s'agit du type de risque
d'audit qui survient lorsque les auditeurs ne parviennent pas à détecter des anomalies significatives dans les états
financiers.

les risques d'audit


risque inhérent

risque de non
détection

risque de contrôle

Figure 2: Les 3 risques d'audit

1.1.1 Risque inhérent


Le risque inhérent est le risque que les états financiers contiennent des anomalies significatives avant la prise en
compte de tout contrôle connexe. Il s'agit du premier type de risque d'audit car il survient avant la mise en place
de tout contrôle interne et existe déjà avant tout travail d'audit effectué.
Le risque inhérent est la susceptibilité d'une transaction ou d'un solde de compte à une inexactitude. Il est lié aux
transactions de l'entreprise et à son environnement.
Parmi les trois types de risque d'audit, le risque inhérent provient directement de la nature même de l'entreprise.
Par exemple, si l'entreprise se trouve dans une zone à haut risque, le niveau de risque inhérent est également
élevé.
Il est lié à la complexité et au dynamisme de l'entreprise et des transactions. Ainsi, plus l'entreprise est complexe
et dynamique, plus le risque inhérent est élevé. Si une transaction est si complexe et difficile à calculer, le risque
d'erreur de calcul est plus élevé que pour une transaction simple.
Par exemple, l'entreprise du secteur des services financiers qui fournit des produits dérivés est intrinsèquement
plus risquée que la société commerciale qui ne fournit pas de tels produits. Cela est dû au fait que le produit
dérivé est le type d'instrument financier qui est généralement considéré comme complexe dans le domaine
comptable.
Le risque inhérent ne peut être réduit car il est lié à la nature même de l'activité et de la transaction. Par
conséquent, les auditeurs ne peuvent qu'évaluer s'il est élevé, modéré ou faible et planifier les procédures d'audit
en conséquence afin de minimiser le risque d'audit global.

Lorsqu'il s'agit le cas des OPCVM nous pouvons citer plusieurs risques inhérents susceptibles :

- La variation des cours des actifs

- Le risque lié à la nature de l’activité : Ce risque est dû principalement à la nature complexe et la

39
nouveauté de l'activité des OPCVM

- Le risque lié au grand volume et la nature des transactions du secteur des OPCVM

-La complexité des instruments financiers utilisés (comme les produits dérivés par exemple), ce qui
complique l’évaluation de ces actifs.
1.1.2 Risque de contrôle
Le risque de contrôle est le risque que le contrôle interne ne parvienne pas à prévenir ou à détecter des anomalies
significatives dans les états financiers. Parmi les trois types de risque d'audit, le risque de contrôle se situe au
milieu car le contrôle est généralement mis en place pour réduire le risque d'erreur ou de fraude inhérent à
l'entreprise et à son environnement.
Dans ce cas, une fois que les auditeurs ont évalué que le risque inhérent est élevé, le niveau du risque
d'anomalies significatives ne peut être réduit que si le risque de contrôle est faible. En revanche, si le risque
inhérent et le risque de contrôle sont tous deux élevés, les auditeurs ne peuvent que réduire le risque de détection
pour obtenir un risque d'audit acceptable.
Par exemple, si un restaurant permet à son caissier de recevoir l'argent des clients et de l'enregistrer dans le
système comptable, il y a un risque que le caissier oublie d'enregistrer les transactions dans le système ou qu'il
enregistre le montant incorrect dans le système, ce qui entraîne des anomalies. Cela signifie que le risque de
contrôle est élevé.
Les auditeurs doivent procéder à une évaluation du risque de contrôle lorsqu'ils acquièrent une compréhension
des contrôles internes du client. Dans ce cas, ils doivent évaluer si les contrôles peuvent prévenir ou détecter les
inexactitudes importantes liées à l'assertion pertinente pour chaque compte et information importante.
Si les auditeurs pensent que les contrôles internes sont efficaces pour prévenir ou détecter les anomalies
significatives, ils effectueront le test des contrôles pour obtenir des preuves de l'efficacité des contrôles avant de
se fier aux contrôles internes.
Si les contrôles internes sont solides et que les auditeurs peuvent s'y fier, le travail d'audit peut être réduit en
diminuant le nombre de tests de substance. En revanche, si les contrôles internes sont faibles, les auditeurs
devront effectuer davantage des tests de substance afin de minimiser le risque d'audit global.
Pour le cas des OPCVM, ce risque de contrôle peut exister au cas de :
-Non-respect du principe de séparation des fonctions entre le gestionnaire et le dépositaire du fonds,
- Partage d'informations incomplet ou tardif entre le gestionnaire, le service comptable et le dépositaire.
-Système d’information compliqué qui nécessite du personnel qualifié

1.1.3 Risque de détection


Le risque de détection est le risque que les auditeurs ne parviennent pas à détecter les anomalies significatives
présentes dans les états financiers. Ce type de risque d'audit se produit lorsque les procédures d'audit mises en
œuvre par l'équipe d'audit ne permettent pas de localiser l'anomalie significative existante.
Le risque de détection peut se produire en raison de nombreux facteurs, notamment
-Une planification inadéquate de l'audit
-Des procédures d'audit non appropriées
-Une affectation inadéquate du personnel en fonction de ses compétences et de son expérience.
-Une surveillance et une supervision inadéquates du travail
-Manque de documentation et de traitement des problèmes survenus

40
-Manque du professionnalisme lors de l'exécution du travail d'audit.
Contrairement au risque inhérent et au risque de contrôle, les auditeurs peuvent influencer le niveau du risque de
détection. Par exemple, si le risque inhérent est élevé, les auditeurs peuvent réduire le niveau de risque de
détection en effectuant davantage de tests de corroboration ou en augmentant la taille de l'échantillon des tests.
Dans ce cas, les auditeurs doivent s'assurer que le niveau du risque d'audit est suffisamment faible pour être
acceptable. Ainsi, les auditeurs peuvent minimiser le risque de fournir une opinion erronée sur les états
financiers.

1.2 Les risques spécifiques aux OPCVM


A part les risques d’audit présentés au-dessus, Les organismes de placement collectif en valeurs mobilières sont
assujettis à plusieurs autres risques d’audit qui leurs sont spécifiques, ce qui oblige le commissaire aux compte à
les prendre aussi en considération
Nous pouvons identifier 4 risques opérationnels liés aux OPCVM, et l'impact qu'ils pourraient avoir sur le fonds
peut être très important, le schéma ci-dessous permet d'illustrer ces risques :

Risque des OPCVM

Risque de
dépréciation des Risque de Risque de Risque de
actifs concentration contrepartie liquidité

Figure 3: Risque liés aux OPCVM

Le premier risque est le risque de dépréciation des actifs : sur le marché financier, la valeur des actifs financiers
évolue en fonction de divers facteurs, notamment l'offre et la demande, les résultats publiés par l'entité etc. Donc
les actifs du portefeuille, qui peuvent être des actions, des obligations et d'autres instruments, sont soumis aux
fluctuations du marché et peuvent connaître une baisse de prix à tout moment. Si le taux d'intérêt venait à
augmenter, par exemple, le prix des obligations détenues par le fonds diminuerait.
Le deuxième risque est connu sous le nom de risque de concentration : il fait référence à la possibilité qu'un seul
client détienne une partie importante du portefeuille, et donc par exemple dans le scénario ou la décision du
client est de se retirer du portefeuille par le biais d'un rachat aura une incidence importante sur le portefeuille
Le risque de contrepartie est déclenché lorsque l'une des parties impliquées dans la transaction est défaillante.
C’est à dire lorsque l’OPCVM a effectué une opération financière avec une contrepartie qui se trouvera dans
l’impossibilité de livrer ou de prendre des titres à l’échéance convenue
Arrivant au risque de liquidité : Il porte sur les opérations sur titres et se manifeste par un échec du règlement ou
de la livraison à la date d'échéance. Ce défaut de paiement par la contrepartie pourrait donc entraîner un risque
de crédit ou de taux d'intérêt pour le fonds dans le cas d'un besoin de refinancement.

41
2. Détermination des zones de risques
2.1 Le seuil de signification
Le seuil de signification est un élément primordial dans l’audit, le commissaire aux comptes ainsi que les
auditeurs se basent sur cet indicateur afin de former leurs jugements. Ce seuil peut être défini comme étant le
niveau au-dessus duquel le risque d’erreurs devient significatif et par conséquence doit être signalé et remis en
question.
Il nous permet d'identifier les facteurs significatifs qui peuvent avoir un impact sur les comptes ainsi que l'image
fidèle de notre OPCVM étudié. En reprenant cette définition, nous découvrons que le seuil en question
correspond au niveau de risque le plus élevé qui peut être toléré.
La détermination du seuil de signification relève du domaine du directeur d’audit c’est-à-dire le commissaire aux
comptes, d’ordre général il peut être calculé par un pourcentage en fonction de plusieurs éléments :
C’est les directeurs d'audit qui sont chargés de prendre les décisions relatives à la détermination du seuil de
signification. En principe, il est calculé en pourcentage sur la base d’un des facteurs suivant :
-Résultat net
-Capitaux propres
-Résultat courant
-Chiffre d’affaire
Le seuil de signification est différent lorsqu'il s'agit du cas spécifique des OPCVM. En effet, le seuil doit tenir
compte des particularités tant les organismes eux-mêmes que de leurs pratiques comptables.
Après avoir consulté le commissaire aux comptes, nous avons conclu que le seuil de signification pour notre
fonds sera équivalent à 1% de l’actif net du fonds. Il faut mentionner que l’actif net dans le cas des OPCVM
s’agit au montant total des valeurs du portefeuille augmenté par les disponibilités tout en diminuant le montant
des dettes.
Il faut savoir que notre fonds a un actif net de 1 334 932 095,57 et donc notre seuil de signification est de 13 349
320,96

2.2 Zones de risques


2.2.1 Zones de risques d’évaluation des Actifs :
‘L'évaluation du portefeuille étant à la base du calcul de la VL, toute erreur à ce niveau entraîne une estimation
erronée de la VL et donc du patrimoine de l'épargnant.
Si les actions des sociétés cotées ne présentent pratiquement aucun risque du fait de la disponibilité de leur
Valeur Actuelle en continu, les autres titres nécessitent le recours à des méthodes plus ou moins complexes
d'évaluation.
Généralement les gestionnaires disposent ou réalisent eux-mêmes des programmes informatiques intégrant des
formules paramétrées pour le calcul des valeurs actuelles des titres et ce sur la base de certains critères.
Le risque se situe donc à deux niveaux :
☞ Au niveau des paramétrages et de la fiabilité des programmes informatiques.

42
☞ Au niveau des informations initiales alimentant le système te permettant d'obtenir au final la valeur d'un titre
donné.’10

2.2.2 Zone de risques de formation de résultat :


‘Les frais de gestion : n'appellent pas de commentaires particuliers du fait que leur calcul est généré
automatiquement par le système informatique.
Il faut veiller à ce que leur montant ne dépasse pas le pourcentage maximum. Ces frais doivent être calculés par
période séparant la détermination de deux VL consécutives.
Les charges financières : Les taux utilisés et les méthodes de calcul sont d'autant de sources d'erreur.
Les produits : il faut distinguer :

☞ Ceux qui sont individualisés tels les dividendes, les jetons de présence, les intérêts encaissés et qui ne
présentent pas de risque particulier.
☞ Les intérêts courus et profits sur titres reçus en pension et qui posent problèmes de valorisation ou de calcul

☞ Les autres gains et pertes traduisent les plus ou moins-values effectives réalisées lors de la cession de titre
détenus en portefeuille ou d'autres éléments de l'actif. Ces plus ou moins-values sont à comptabiliser, comme les
gains ou pertes latents, en capitaux propres (compte 117). Ces gains au même titre que les gains latents ne sont
pas distribuables.
Régularisation des revenus : Les différentes écritures de régularisation de revenus ne présentent généralement
pas de risques particuliers. En effet, le grand apport des logiciels spécialisés réside spécialement dans leur prise
en charge des différentes affectations à opérer à chaque variation du nombre de parts. Cette assurance ne peut
bien sûr être atteinte sans un bon paramétrage du système dès le départ.
Les souscriptions et les rachats se faisant à cours inconnu, car déterminé lui-même par ces entrées et sorties, il
est impératif de s'assurer de l'utilisation de la VL adéquate.
Toute erreur ou insuffisance concernant le traitement des ordres de souscriptions et de rachats peut avoir des
répercussions graves sur la valeur de l'Actif net et par conséquent de la VL de l'OPCVM en question. Une
attention particulière est donc à porter sur le circuit de réception, enregistrement, exécution et enfin
comptabilisation des ordres.’11

SECTION 2 : L’approche de certification des comptes des OPCVM


1. La prise de connaissance de l’OPCVM
1.1 Définition
La première phase de toute mission de commissariat aux comptes consiste à se familiariser avec l'entreprise
contrôlée. C'est effectivement le cas pour les OPCVM et précisément notre mission d’audit du fonds
‘AFRICAPITAL SECURITE’, la prise de connaissance est la premier étape de la démarche d’audit des OPCVM
qui nous amène à placer le fonds dans son contexte général, et à préciser les informations qui nous permettre de
fixer les vérifications à effectuer.

10
Spécificités comptables et approche d'audit des OPCVM au Maroc , Hamid Ait Bella
11
Spécificités comptables et approche d'audit des OPCVM au Maroc, Hamid Ait Bella

43
D'une manière générale, l'auditeur établit un dossier qui comporte l'ensemble des informations relatives aux
caractéristiques de gestion et de réglementation de l'OPCVM contrôlé, nous pouvons citer :
- Les statuts pour les SICAV / Règlement de gestion pour les FCP
- L’agrément de l’AMMC
- Les contrats
- La note d’information
- La fiche signalétique
- La liste comportant les noms des dirigeants
- Les moyens financiers, humains et techniques disponibles
- L’ancien rapport du CAC
- L’organigramme

1.2 La prise de connaissance du fonds ‘AFRICAPITAL SECURITE’


Pour le cas de notre OPCVM étudié, le dossier permanent du fonds ‘AFRICAPITAL SECURITE’ nous a permet
de dégager plusieurs informations importantes concernant ses caractéristiques générales, ses intervenants et sa
fiche signalétique

1.2.1 Caractéristiques générales du fonds


On peut regrouper les principaux caractéristiques du fonds ‘AFRICAPITAL SECURITE’ dans le tableau si
dessous :

Dénomination Nature Forme Classification Capital N° Agrément Date


Initial Agrément

AFRICAPITAL Grand FCP Diversifiés 1000000,00 AG/OP/059/2014 19/11/2014


SECURITE public

Figure 4: Caractéristiques générales du fonds

1.2.2 Intervenants
On peut regrouper les principaux caractéristiques du notre fonds dans le tableau si dessous :
DénominationSociété de Dépositaire Commissaires Commercialisation
gestion aux comptes
AFRICAPITAL Africapital Attijariwafa A. Saaidi & AFRICAPITAL
SECURITE Management Bank Associés ASSET
MANAGEMENT
Figure 5: Intervenants du fonds

1.2.3 La fiche signalétique :


1.2.3.1Caractéristiques financières de l’OPCVM :
- ‘Classification : Fonds Commun de Placement « Diversifié ».
- Indice de référence : 60% MASI+ 40% MBI.
- Objectifs d’investissement : L’objectif du FCP est d’offrir aux porteurs de parts un véhicule de placement

44
procurant une rentabilité optimale via une gestion dynamique visant à capter les tendances du marché des taux et
celles du marché action, l’horizon de placement préconisé est entre 3 et 5 ans.
- Stratégie d'investissement : Le FCP investira, en permanence, à hauteur de 60% sans les atteindre, de ses
actifs, hors OPCVM actions et liquidités, en actions, certificats d’investissements et droits d’attribution ou de
souscription, cotés à la bourse des valeurs de Casablanca ou sur tout marché réglementé. Et à aucun moment ne
peut dépasser 90% de ses actifs, hors OPCVM obligations, liquidités et créances représentatives des opérations
de pension qu'il effectue en tant que cessionnaire, en titres de créances.
Le FCP pourrait également investir une partie de ses actifs en parts ou actions d’OPCVM, d’organismes de
Placement en Capital Risque (OPCR) et de fonds de Placements Collectifs en Titrisation (FPCT) tout en
respectant la réglementation en vigueur. Par ailleurs, le fonds pourra consacrer au maximum 10% de son actif net
à des opérations en devises à l’étranger, dans les limites, règles et conditions de la réglementation en vigueur.
- Durée de placement recommandée : de 3 à 5 ans.
- Souscripteurs concernés : Institutionnels, Personnes morales, particuliers et autres investisseurs»12

1.2.3.2 Modalités de fonctionnement :


«- Exercice social : du 1er janvier au 31 décembre de chaque année.
- Valeur liquidative d’origine : 1 000,00 DHS.
- Périodicité de calcul de la valeur liquidative : Hebdomadaire, chaque vendredi ou, si celui-ci est férié, le 1er
jour ouvré qui le suit.
- Modalités de diffusion de la valeur liquidative : Affichage dans les locaux d’AFRICAPITAL
MANGEMENT Publication dans un journal d’annonces légales hebdomadairement.
- Méthode de calcul de la valeur liquidative : « les principes d’évaluation de chaque OPCVM sont identiques à
ceux prévus dans la circulaire du Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières
CDVM »
- Modalités de souscription et de rachat : Les souscriptions et les rachats sont effectués dans les conditions et
selon les modalités prévues par le règlement de gestion et précisées dans la note d’information.
- Le prix de souscription est égal à la prochaine valeur liquidative de la part majorée de la commission de
souscription.
- Le prix de rachat est égal à la prochaine valeur liquidative de la part minorée de la commission de rachat.
- Les demandes de souscription et de rachat devront être effectuées auprès du réseau de commercialisation avant
10h30 du jour de calcul de la valeur liquidative. Passé ce délai, elles seront traitées sur la base de la prochaine
valeur liquidative.
- Affectation des résultats :
Les sommes distribuables sont entièrement ou partiellement distribuées ou capitalisées selon la décision du
Conseil d’Administration de l’établissement de gestion du FCP.
-Modalités d’information et de distribution : Quand la performance annuelle du marché boursier (indice
MASI) est supérieure à 10%, le fonds distribuera 30% du résultat du fonds, et 70% sera capitalisé. Dans le cas
que cette performance est inférieure à 10%, le résultat sera entièrement capitalisé. En cas de mise en paiement
des sommes distribuables, celle-ci doit intervenir dans un délai maximum de six mois suivant la clôture de

12
Site officiel de l’AMMC

45
l’exercice.
Les porteurs de parts seront informés par voie de mailing, et ce, au plus tard la veille de la mise en distribution.
- Comptabilisation des coupons : Les intérêts sur titres de créances seront comptabilisés selon la méthode dite
des coupons courus. »13

1.2.3.3 Commissions et frais :


«- La commission de souscription maximale :
- En pourcentage de la valeur liquidative : 3 % H.T.
- Part incompressible acquise au FCP : 0.2%
- Les cas d'exonération : à la discrétion du réseau placeur pour la partie qui lui revient.
- La commission de rachat maximale :
- En pourcentage de la valeur liquidative : 3 % H.T.
- Part incompressible acquise au FCP : 0.1 %
- Les cas d'exonération : à la discrétion du réseau placeur pour la partie qui lui revient.
NB : en sus des commissions de souscription et de rachat précitées, tout détenteur de parts du FCP, doit
s’informer auprès de son teneur de comptes, des frais et commissions relatifs à la tenue de compte.
- Frais de gestion :
2% HT maximum par an de l’actif net constaté lors de l’établissement de la valeur liquidative, déduction faite
des parts et actions d’autres OPCVM détenus en portefeuille et gérés par AFRICAPITAL MANAGEMENT. Ces
frais seront directement imputés au compte de résultat du FCP, provisionnés à chaque calcul de la valeur
liquidative.
Les frais de gestion sont débités mensuellement et couvrent les charges suivantes (En HT) :
(1)-Frais publications : Selon les tarifs fixés par le journal.
(2)-Commissaire aux comptes : 15 000 DHS.
(3)-Commissions CDVM : 0.025 % HT.
(4)-Dépositaire : 0.08%HT.
(5)-Frais Maroclear (Annuel) : 4000.00 MAD.
(6)-Frais Maroclear (trimestriel) : Selon les conditions en vigueur
(7)-Frais de Gestion (AFRICAPITAL MANAGEMENT) : Frais de gestion global –(1)-(2)-(3)-(4)-(5)-(6) »14

2. Planification de la mission
2.1 Méthode d’échantillonnage
On sait que l’approche d’audit par les risques (l’approche par les risques) permet de fournir une assurance
raisonnable et non pas une assurance complète, parce que c’est presque impossible de vérifier la totalité des
opérations effectué par l’OPCVM au cours de l’exercice. Par conséquent, l’auditeur se focalise sur les aspects les
plus critiques.
C’est pour cela que nous intervenons par la technique d’échantillonnage car elle permettre de travailler sur un
échantillon représentatif au lieu de tous les opérations.
L'échantillonnage non statistique, permet à l'auditeur de sélectionner les éléments qui ont le plus besoin d'être

13
Site officiel de l’AMMC
14
Idem

46
évalués sur la base de son jugement professionnel c’est précisément cette méthode d’échantillonnage qui est
utilisé par le cabinet ‘A.Saiidi et Associes’ et que le schéma au-dessous présente :

Figure 6: Méthode d’échantillonnage

En revanche, l'échantillonnage ne doit pas négliger un paramètre essentiel, à savoir le "scope". Cet élément
permet de maîtriser le niveau de risque et de garantir une assurance raisonnable à l'auditeur.

2.2 Le scope :
Dans chaque test que nous effectuons, nous découvrons dans nos tableaux un élément qui est très utile pour
l'auditeur, cet élément est connu sous le nom de SCOPE, sa principale fonction est de présenter en pourcentage
la représentation de l'échantillon (montants sélectionnés) dans la population (montant total du compte)
Afin de rendre ce point très clair, nous allons maintenant exposer le tableau cadre qui est utilisé pour l'exécution
des tests :

Tableau 5: Tableau représentant le SCOPE

Par conséquent, tous les tests seront exécutés conformément au tableau que nous venons de montrer, qui contient
un certain nombre d'informations différentes sur les opérations,
- La cellule ‘TOTAL ACHATS’ représente le montant total du mouvement du compte concerné au cours du

47
semestre, nous le trouve dans la balance générale semestrielle,
- La cellule ‘TOTAL’ représente le total des montants des opérations prises comme échantillon, nous les trouve
dans le grand livre (trier du plus grand au plus petit en sélectionnant les totaux les plus grands)
-En effectuant le calcul de cette façon, nous sommes en mesure de déterminer le SCOPE, qui est la somme des
montants des opérations les plus grands qui ont été sélectionnés divisée par le montant total du mouvement du
compte (TOTAL/TOTAL ACHATS).
Selon l'avis du commissaire aux comptes du cabinet, nous sommes prêts à accepter un SCOPE supérieure à 30%.

2.3 Programme de mission :


Le programme de travail permet aux auditeurs de savoir les vérifications et les contrôles qu’il faut
obligatoirement effectuer pour chaque rubrique de notre fonds ‘AFRICAPITAL SECURITE’.
Voici le programme du travail utilisé pour notre mission :
TESTS PRELIMINAIRES
1. Vérifier les a-nouveaux sur la Balance Générale
2. Vérifier la conformité des états de synthèse avec la Balance Générale et le Grand Livre
3. Vérifier les cours retenus par l’OPCVM avec le bulletin de la côte
4. Vérifier les valeurs des titres à revenu fixe avec la valorisation
5. Pointer les comptes d’actif et de passif et le résultat disponible figurant au niveau de la valeur liquidative avec
la comptabilité
6. Pointer la valeur liquidative avec l’inventaire des actifs certifiés par le dépositaire
7. Obtenir l’historique de la Valeur Liquidative
8. Expliquer les variations importantes de la Valeur Liquidative
9. Vérifier le respect des ratios prudentiels édictés par la réglementation en vigueur.
COMPTES FINANCIERS, PENSIONS
1. Vérifier les emprunts et les dépôts à terme et pensions : (le contrat, l’encaissement et le décaissement sur le
relevé bancaire, et la comptabilisation des intérêts
2. Vérifier les calculs sur l’état de rapprochement bancaire
3. Pointer l’E.R.B. avec le grand livre et le relevé bancaire
4. Vérifier l’apurement des suspens sur les E.R.B.
5. Vérifier sur l’E.R.B., l’existence de charges ou de produits relatifs à l’exercice et non comptabilisés par
l’OPCVM.
PORTEFEUILLE TITRES
1. Calculer le portefeuille titres à partir de la comptabilité
2. Vérifier que le portefeuille comptable est conforme au portefeuille de la Valeur Liquidative en pointant : Prix
de revient, Intérêts courus, Différences d’estimation, Valeur totale boursière
3. Vérifier que les différences d’estimation active sont égales à celles du Passif.
4. Vérifier les achats des titres
5. Vérifier les ventes des titres
6. Recouper les intérêts courus inscrits à l’actif avec ceux inscrits en produits.’15ACTIF CIRCULANT

15
Documentation du cabinet

48
1. Vérifier le détachement de coupons des actions, parts sociales et autres titres à revenu fixe
2. Réclamer l’analyse du compte « Coupons à recevoir »
3. Analyser le solde du compte « Ventes-règlements différés »
4. Vérifier le calcul des frais de gestion (taux maximum 2% H.T.)
5. Vérifier le règlement subséquent des frais de gestion sur le relevé bancaire
6. Analyser le solde du compte « Achats règlement-différés ».
ACTIF NET
1. Pointer le solde du capital en début d’exercice avec les soldes des comptes suivants à la période précédente
2. Calculer l’actif net à partir de la comptabilité (dont le résultat de l’exercice)
3. Vérifier que l’actif net comptable est conforme à l’actif net /Valeur Liquidative
4. Vérifier les souscriptions et les rachats :
5. Vérifier l’affectation des résultats (décision des assemblées générales – SICAV, Conseil d’Administration –
FCP)
TESTS COMPLEMENTAIRES / OPCVM DE DISTRIBUTION
1. Vérifier l’existence d’un procès-verbal de l’Assemblée Générale – SICAV ou du Conseil d’Administration –
FCP, décidant la distribution d’acomptes ou du résultat.
2. En cas de distribution d’acomptes, vérifier que le montant distribué ne dépasse pas le résultat disponible à la
date de distribution.
3. Vérifier la bonne comptabilisation dans la bonne période de la distribution opérée
4. Vérifier l’égalité entre les actionnaires ou porteurs de parts dans l’opération de distribution
5. Vérifier le règlement à la banque du montant distribué.
6. Vérifier le résultat disponible notamment par le : Calcul des frais de gestion et autres charges et le calcul des
intérêts courus et autres produits.’16

Conclusion du chapitre
Dans ce chapitre nous avions l’occasion de traiter plusieurs points concernant la démarche d’audit légal des
OPCVM tout en commençant par la 1ere section ou nous avons commencé par définir le risque d’audit ainsi que
ses trois types (le risque inhérent/ le risque de contrôle /le risque de non détection), puis nous avons passé aux
risques spécifiques aux OPCVM qui sont à l’ordre de quatre (risque de dépréciation des actifs ,de concentration
,de contrepartie, et de liquidité) afin de déterminer le seuil de signification du fonds ‘AFRICAPITAL
SECURITE’ et les zones de risques de ses principaux comptes.
Ainsi les caractéristiques du fonds ‘AFRICAPITAL SECURITE’ ont été portés à notre connaissance par
l'examen de divers documents. Ce fonds commun de placement, qui fait partie de la catégorie 'diversifiée',
détient un ensemble d'instruments financiers dans son portefeuille d’actifs.
Après la prise de connaissance de notre fonds, nous avons été obligé de planifier la mission par un programme
de travail qui décrit la nature des tests à mettre en œuvre afin de passer à la phase de vérifications des comptes.
Autrement dit, l'étape qui suit consiste à exécuter le plan rédigé par l'équipe d'audit afin d'atteindre les objectifs
qui lui ont été fixés.

16
Documentation du cabinet

49
CHAPITRE 3 : Audit, analyse des comptes du
fond (AFRICAPITAL SECURITE)
Après que nous avons pris connaissance du notre fonds audité 'AFRICAPIAL SECURITY' ainsi que tous ses
caractéristiques et les risques liés à son activité, nous pouvons commencer la phase de vérifications et l'analyse
des comptes effectuées pendant la période du stage.
Cette phase de vérification et contrôle des comptes est considérée la phase la plus importante dans démarche
d’audit du fonds de notre mission, car elle comprend plusieurs des contrôles particuliers qui vont porter sur tous
les éléments qui composent le portefeuille, même ceux qui ne figurent pas au bilan.
Ces vérifications vont nous permettre de vérifier la régularité et la sincérité des comptes du fonds
‘AFRICAPITAL SECURITE’ afin de valider ses états de synthèses à déclarer par l’exercice 2021.
Les vérifications que nous voulons réaliser sont présentées dans le schéma au-dessous :

Figure 7: Tests effectués lors de la mission

50
SECTION 1 : Tests substantifs sur achats, ventes et capital
Pour le cas des OPCVM, il faut savoir que la classe 3 représente la classe la plus importante dans le bilan des
OPCVM car elle représente les actifs financiers que disposent le fonds, autrement dis c’est le portefeuille, donc
cette classe est soumise à plusieurs mouvements d’achat et de vente pendant toute l’exercice comptable. C’est
pour cela que nous allons traité dans cette section les principaux tests des achats et ventes pour vérifier l’activité
du fonds ‘AFRICAPITAL SECURITE’ ainsi que la vérification des mouvements du capital.

1. Tests des achats et ventes de titres


1.1 Tests d’achat et vente actions
1.1.1 Test d’achat
On sait D’après le plan comptable des OPCVM présenté précédemment que le numéro du compte des actions
c’est ‘3111 Action cotées en bourse’
Alors pour vérifier si le fonds a acheté des actions pendant l’exercice, il faut se diriger vers la balance générale
BG, et précisément vers le compte 3111 concernant les actions. Après qu’on trouve le compte nous vérifions est
ce qu’il y un mouvement débit.

Figure 8: Balance générale, Mouvements Débit du compte action

Donc pour notre fonds ‘AFRICAPITAL SECURITE’ nous avons trouvé dans la BG un total de mouvements
débit du compte 3111 de 48 658 657,4317 MAD ce montant signifie également le total achat des actions.
Alors maintenant pour avoir le détail de ce montant nous devons d’abord copier le numéro du compte d’actions
‘311100’ et se diriger vers le grand livre GL pour le chercher.

17
Annexe n°2 ,Balance générale, Mouvements Débit du compte ‘311100 ACTIONS LOCALES’

51
Figure 9: Grand livre, échantillon achat actions
Après qu’on insère le numéro du compte d’actions ‘311100’ dans le GL, ce dernier nous montre tous les achats
et les ventes d’actions passés pendant l’exercice alors que ce qui nous intéresse dans ce test c’est les achats, c’est
pour cela qu’on doit filtrer la colonne ‘Post’ pour montrer que les achats ‘AACT’ et masquer les ventes ‘VACT’.
. L’étape la plus importante à ce niveau c’est de trier les montants des achats du plus grand au plus petit pour
sélectionner un échantillon représentatif (les plus grands montants) afin d’atteindre un SCOPE de 40%
minimum. C’est sur ces opérations qu’on va effectuer le test d’achat actions suivant :

Tableau 6: Test de réalité, achat action

52
Nous constatons que le grand livre nous a permis de dégager plusieurs informations importantes comme la date ,
le libellé ,le cours, la quantité , et le montant d’achat
Il nous reste de calculer :
Il nous reste de soutirer les montants des frais et de banque de chaque opération d’achat  dans cette étape il
suffit d’afficher dans le GL l’écriture comptable passé pour chaque opération

Figure 10: Grand livre, opération achat action

On sait d’après le plan comptable des OPCVM que le numéro du compte des frais d’achat est ‘1161’ et de la
banque est ‘5141’  Donc pour l’exemple de la première opération de notre test les montants des frais et de la
banque sont respectivement 16 038.81 et 3 661 222.81 comme indique l’écriture présenté au-dessus.
Une fois notre tableau est constitué nous devons vérifier les assertions suivantes :
(1) : Ok avis achat fermé : Vérifier l’existence de l’avis d’opéré (document qui contient le détail de la
transaction d’achat à savoir la date, la quantité, le taux …),
(2) : Ok relevé bancaire : Vérifier l’existence du montant du décaissement sur le relevé de compte bancaire
mensuel.
(3) : Ok relevé des transactions
Par conséquent, nous pouvons conclure que le test sur les achats d'actions est satisfaisant et ne contient pas
d'irrégularités.

53
1.1.2 Test de vente

Tableau 7: Test de réalité, vente action


Une fois le test d’achat est fait, il faut tester les ventes d’actions par le même compte principale des actions
‘3111’, mais cette fois par le mouvement crédit qui est de 38 184 356.8518.
Nous constituons toujours notre SCOPE de 40% à travers l’échantillon pris dans le grand livre.
Cette fois ci nous avons un nouveau variable c’est la plus ou moins-value réalisée lors de la cession des actions
 Nous le trouvons dans l’écriture comptable de chaque opération
Prenons par exemple la première opération dans le test :

Figure 11: Grand livre, écriture comptable de vente action

D’après l’écriture comptable de cette opération nous avons pu savoir que cette vente à réaliser une plus-value de

18
Balance générale, mouvements crédit du compte ‘311100 ACTIONS LOCALES’

54
156 957.17 présentée dans le compte ‘11721 Plus-value réalisées sur actions’ en crédit. Pour les ventes qui ont
réalisé une moins-value nous trouverons dans leurs écritures comptables le compte ‘11731 Moins-value réalisées
sur actions’ en débit.
Nous pouvons conclure que le test de réalité de vente des actions est satisfaisant puisque toutes les assertions
sont validées.

1.2 Tests d’achat et vente des obligations ordinaires


1.2.1 Test d’achat
Suivant le même principe utilisé dans le test d’actions, pour vérifier que le fonds a effectué des achats et des
ventes des obligations ordinaires  il faut chercher le compte principale d’obligations dans la balance générale
et vérifier s’il y a des mouvements débit et crédit pendant l’exercice

Nous constations qu’il y a des mouvements débit et crédit du compte d’obligations, ça signifie que le fonds
‘AFRICAPITAL SECURITE’ a effectué un total d’achat d’obligations de 110 518 820.29 et un total de ventes
de 63 131 665.55 pendant le 2ème trimestre 2021.

Tableau 8: Test achats obligations ordinaires

Alors après la sélection d’un échantillon représentatif d’après le grand livre, nous avons atteint un SCOPE de

55
43%.
La spécificité de test, c’est que nous devons chercher la date d’échéance et le taux d’intérêt qui concernent les
opérations d’achat insérés dans le test dans un fichier qui contient tous les caractéristiques des titres émis sur le
marché afin de calculé l’intérêt courus à l’achat que le fonds doit payer au vendeur de l’obligation.
-Prenons par exemple la 1ère opération :

2.97% est le taux d’intérêt de cette obligation alors que la date d’échéance est le 31/12/2026 ce qui signifie que
l’obligation verse un coupon chaque 31/12 et donc le dernier coupon versé il était en 31/12/2020  le fonds
dans ce cas doit payer non seulement le prix de 100 obligations achetées, mais aussi leurs intérêts courus allons
de 31/12/2020 jusqu’à la date d’opération (date d’achat) qui est le 21/12/2021 , soit 355 jours .
La formule des intérêts courus est la suivante :
Intérêts courus = Nombre de jours * quantité * taux d’intérêt * nominal
Soit pour notre exemple : 355*100*2.97%*100000 = 288 863 MAD
Alors après le calcul des intérêts courus il faut les comparer avec les intérêts comptabilisé  Pour notre test il
y’a pas des écarts
Finalement nous pouvons conclure que le test est satisfaisant puisque nous avons validés toutes les assertions

1.2.2 Test de vente :

Tableau 9: Test vents obligations


Notre échantillon sélectionné représente 41% du total des ventes des obligations ordinaires.
La première opération représente une vente de 54 obligations qui a engendré une plus-value de 248 495,58
pour le fonds.
La 2ème opération représente une vente de 200 obligations qui a engendré une moins-value de 117 713,33
pour le fonds
Les intérêts courus à la vente de notre échantillon correspondent parfaitement aux intérêts comptabilisés  Il
n’y a pas d’écarts
Toutes les assertions sont validées.
Conclusion : Le test est satisfaisant

56
N.B: Tous les tests d’achat et vente des titres de créance négociable TCN (Bons de trésor BDT, Billets de
trésorerie BT, certificats de dépôt CD, Bons de sociétés de financement BSF) sont similaires aux tests des
obligations ordinaires.

2. Tests sur les capitaux propres


2.1 Test de l’actif net
Le test d’actif net permet de comparer entre le total des postes des capitaux figurants dans la balance générale
(classe 1) avec le montant de l’actif net figurant dans la VL.

Tableau 10: Actif net


Pour le fonds ‘AFRICAPITAL SECURITE’ ce test de concordance a dégagé un écart qui est égal à 0 ce qui
signifie que l’actif net comptable correspond parfaitement à l’actif net qui figure dans la VL19

2.2 Test de rachat


Le capital du fonds ‘AFRICAPITAL SECURITE’ a soumis à plusieurs opérations de rachat et de souscription à
cause des investisseurs qui vendent leurs parts et ceux qui achètent les parts.
-Rachat : C’est lorsque l’investisseur (ou l’épargnant) veut se retirer du fonds en vendant ses parts à l’OPCVM
lui-même en attendant que le dernier trouve des nouveaux investisseurs.

19
Document établit par la société de gestion qui permet de calculer la valeur actuelle de la part du fonds, voir
l’annexe n°1

57
 L’épargnant reçoit la valeur nominale des parts vendues + la prime d’émission + sa part dans le résultat
(Régularisation de rachat) – Commissions de rachat
-Souscription : C’est tout simplement lorsque l’investisseur achète les parts de l’OPCVM.
L’épargnant paye la valeur nominale des parts achetées + la prime d’émission + La part dans le résultat due au
fonds (Régularisation de souscription) + Commissions de souscription.

Tableau 11: Test des rachats


Le total des rachats en capital du fonds ‘AFRICAPITAL SECURITE’ au 2ème semestre 2021 est 203 981 000
20
Le total des primes de rachat est 254 555 091,48 21
Le total des commissions de rachat est 352 474,68 22
Nous avons atteint un SCOPE de 56% à travers les deux opérations présentés dans le test
- Si nous décortiquons la première opération nous trouvons que le fonds a racheté 68 481 parts à une valeur
liquidative de 2 224.31 en payant un nominal de 68 481 000 (1000*68 481) + une prime de rachat de
85 727 275.24 ((2224.31-1000)*68 481) + une REGUL négative de(-1 885 302,13) – une commission de rachat
de 152 322.97  ce qui nous a donné un total de rachat de 152 170 650,14 , c’est effectivement le montant de la
banque comptabilisé  il n’y a pas d’écarts .
Conclusion : test satisfaisant puisqu’il n’y a pas d’écarts entre la banque calculé et la banque comptabilisé, et
que les assertions sont validés.

20
Balance générale, compte 11221 ‘Rachats capital’, mouvements débit
21
Balance générale, compte 11222 ‘Primes rachats’, mouvements débit
22
Balance générale, compte 1132 ‘Commissions de rachat’, mouvements crédit

58
2.3 Test de souscription

Tableau 12: Test des souscriptions

Le total des souscriptions en capital du fonds ‘AFRICAPITAL SECURITE’ au 2ème semestre 2021 est
466 082 000 23
Le total des primes de souscriptions est 569 787 761,76 24
Le total des commissions de rachat est 1 853 228,48 25
Nous avons atteint un SCOPE de 44% à travers les l’échantillon présenté dans le test
- Si nous décortiquons la première opération nous trouvons que le fonds a souscrit 45 390 parts à une valeur de 2
220.32 en recevant un nominal de 466 082 000 (1000*68 481) + une prime de rachat de 569 787 761,76
((2220.32-1000)* 45 390) + une REGUL négative de (-1 188 138,84)  ce qui nous a donné un total des
souscriptions de 100 780 324,80,c’est effectivement le montant de la banque comptabilisé  il n’y a pas
d’écarts .
Conclusion : test satisfaisant puisqu’il n’y a pas d’écarts entre la banque calculé et la banque comptabilisé, et
que les assertions sont validés.

23
Balance générale, compte 11211 ‘Souscriptions en capital’, mouvements crédit
24
Balance générale, compte 11212 ‘Primes souscriptions’, mouvements crédit
25
Balance générale, compte 1131 ‘Commissions de rachat’, mouvements crédit

59
SECTION 2 : Tests substantifs sur les produits et les charges
Après que nous avons vérifié les importants tests sur les comptes du bilan, dans cette deuxième section nous
allons effectuer des tests sur les principaux charges et produits afin de conclure la mission

1. Produits et charges :
1.1 Les principaux charges de l’OPCVM
1.1.1 Test sur les frais de gestion
Les frais de gestions représentent les dépenses que le gestionnaire a engagé afin de faire face aux coûts de
fonctionnement et de gestion de l'OPCVM ainsi que les charges du personnel
Il faut bien contrôler ces charges parce qu’elles représentent les principales charges subis par l’OPCVM.
Le test se présente comme suit :

Tableau 13: Test des frais de gestion

C’est la société de gestion ‘AFRICAPITAL MANAGEMENT’ qui provisionne les frais de gestion à chaque
calcul de la valeur liquidative, elle nous envoie une document qui contient toute l’historique du VL pendant le
semestre clôturé , notamment les dates , les bases de calcul , et le taux
Après l’exploitation de ce document, nous avons pu remplir le test et refaire les calculs des frais de gestion par
la formule suivante :
FDG calculé = Nombre de jours * La base de calcul * Taux TTC / 365
Puis nous avons comparé ces frais calculés avec les frais comptabilisés
Aucun écart n’a été relevé , ce qui signifie que les frais ont été bien calculés et comptabilisés.
Finalement il faut vérifier l’assertion du relevé bancaire (que les paiements trimestriels des frais existent dans
le relevé)

60
Puisque nous avons trouvé les frais dans le relevé bancaire de l’OPCVM et qu’il n’y a pas des écarts entre les
frais calculé et les frais comptabilisés  nous pouvons conclure que le test est satisfaisant.
1.1.2 Frais de du dépositaire et l’AMMC

Tableau 14: Test des frais du dépositaire

Toujours en exploitant le document ‘historique VL’ établit par la société de gestion, nous trouvons toujours les
mêmes dates de calcule des frais ainsi que la même base de calcul, mais des taux différents :
-Taux du dépositaire : 0,077%
-Taux de l’AMMC : 0.3 %
Donc les frais ont été calculés selon les formules suivants :
- Dépositaire calculé = Nombre de jours * La base de calcul * 0,077% / 365
- AMMC calculé = Nombre de jours * La base de calcul * 0,3% / 365
 Les frais calculés par le cabinet sont égaux aux frais comptabilisés par l’OPCVM
 Les montants des frais trimestriels figurent dans le relevé bancaire
 Nous pouvons conclure que le test est satisfaisant.

61
1.2 Test sur les produits
1.2.1 Dividendes actions

Figure 12: Balance générale, mouvement crédit des dividendes

Selon le plan comptable des OPCVM le compte 7111 est le compte des produits sur les actions.
Ce compte au niveau de la balance générale d ‘AFRICAPITAL SECURITE’ a subis à des mouvements crédit ce
qui signifie que le fond a reçu des dividendes pendant le semestre audité.
Donc il faut contrôler l’exactitude de ces produits par le test suivant :

Tableau 15: Test des dividendes

La particularité de ce test c’est qu’il faut prendre un SCOPE de 100%, c’est-à-dire qu’il faut tester la totalité
des dividendes et non pas un échantillon.
Dividende unitaire = Dividende / Quantité
Nous devons s’assurer que le fonds a utilisé le dernier cours sur le bulletin de la cote pour le calcul des
dividendes (1ère assertion)
Nous devons vérifier l’encaissement de ces dividendes à travers le relevé bancaire ‘2ème assertion)
Après le test de réalité effectué, nous pouvons confirmer que toutes les enregistrements comptables concernant
l’encaissement des dividendes sont conforment.

1.2.2 Coupons obligations


Les coupons se sont tout simplement les intérêts versés périodiquement au détenteur de l’obligation (le
créancier).

62
Voici le test réalisé sur les coupons encaissés par le fonds ‘AFRICAPITAL SECURITE’ :

Tableau 16: Test des coupons obligations

Premièrement il faut vérifier que les coupons sont bien enregistrés comptablement au niveau du grand livre.
Puis Il faut tester la totalité des coupons et non pas un échantillon : pour notre fonds en question il a encaissé
un seul coupon de 1 720 676.95 pendant le 2ème semestre 2021
Nous recalculons le coupon par la formule suivante :
Coupon calculé = Nominal * Quantité * Taux * Durée de détention/365
Nous devons rapprocher le coupon calculé avec le coupon comptabilisé.
Nous devons vérifier l’encaissement du coupon à travers le relevé bancaire.
Après le test de réalité effectué, nous pouvons confirmer que le coupon calculé par le cabinet s’agit également au
coupon comptabilisé par le FCP (aucun écart trouvé) ainsi que l’encaissement du coupon figure totalement sur le
relevé bancaire et par conséquence nous pouvons conclure que le test est satisfaisant.
N.B : Les coupons encaissés par les titres de créances négociables TCN (Bons de trésor, Billets de trésorerie,
Certificats de dépôt, Bons des sociétés de financement) suivent le même contrôle effectué sur les obligations
ordinaires c’est à dire qu’il faut :
-Calculer les coupons en utilisons toujours la même formule citée précédemment.
-Comparer les coupons calculés à ceux comptabilisé.
-Vérifier l’encaissement de ces coupons dans le relevé bancaire.

2. Clôture de la mission
2.1 Vérification de composition de l’actif
La vérification du respect des ratios prudentiels relatifs à la composition de l'actif représente pour l'OPCVM un
moyen de s'adapter aux règles de la loi, de garder sa crédibilité et de protéger les intérêts de ses investisseurs.
Dans ce sens, nous sommes amenés à vérifier les ratios et la politique de placements du fonds. Si, dans le cadre
de l'analyse et vérification des rations, nous détectons un dépassement, nous devons informer les responsables de
l'OPCVM afin d'informer l'AMMC et si nous constatons un excès important, nous informons le commissaire aux

63
comptes pour le mentionner dans le rapport général.
De manière générale la vérification des ratios se fait à travers le test suivant :

Tableau 17: Test des ratios prudentiels et politique de placement


Les vérifications effectués sur la politique de placement :
-Il faut vérifier que le fonds respecte sa stratégie d’investissement indiqué dans la fiche signalétique Puisque
le fonds ‘AFRICAPITAL SECURITE’ est classifié comme un FCP diversifié nous confirmons d’après le test
que le fonds effectivement diverse ses investissements sur les obligations, les titres de créances négociables, les
actions, et les parts d’OPCVM.
-L’investissement sur les actions ne doit pas dépasser 60% du portefeuilleCondition respectée
Les vérifications effectuées sur les ratios prudentiels :
- Le liquidité disponible doit être en permanence inférieur à 15% des actifs d’un OPCVM (Liquidités/Total
actifs).
-Les emprunts d’espèces auxquels le fonds est autorisé à procéder ne peuvent à aucun moment excéder 10% de
ses actifs (emprunts d’actifs/Total actifs).
-Le placement en valeurs mobiliers d’un même émetteur ne doit pas dépasser 10% de ses actifs
Conclusion du test
D’après ce test de vérification, nous avons pu valider que le fonds a respecté toutes les règles prudentiels exigé

64
par l’AMMC ce qui va permettre au CAC d’établir le rapport général sans réserve puisqu’il n’y a aucun
dépassement significatif.

2.2 Rapport général


La dernière phase de la démarche d’audit des OPCVM c’est l’établissement du rapport général qui constitue une
synthèse de l'ensemble de la mission.
Dans le cadre de nos fonctions, nous sommes chargés de fournir une opinion sur les états financiers du fonds sur
la base de notre audit, qui a été réalisé conformément aux normes professionnelles en vigueur au Maroc, ces
normes exigent que nous respections les normes éthiques, et que nous concevions et réalisions l'audit de manière
à obtenir une certitude raisonnable sur l'absence des anomalies significatives dans les états financiers.
L’opinion finale du commissaire aux comptes a été comme suit :
« Nous certifions que les états de synthèse cités sont réguliers et sincères et donnent, dans tous leurs aspects
significatifs, une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière
et du patrimoine du Fonds Commun de Placement AFRICAPITAL SECURITE au titre de l’exercice 2021
conformément au référentiel comptable admis au Maroc »26

Conclusion du chapitre :
Dans ce deuxième chapitre, nous arrivons à conclure que chacun des tests que nous avons
réalisé sur le fonds commun de placement 'AFRICAPITAL SECURITE' a donné des résultats
totalement satisfaisants. Il faut rappeler du fait que les vérifications que nous avons menées
ont été axées sur le bilan, plus précisément sur le portefeuille de titres, l'analyse du capital,
etc.
Ainsi nous avons vérifié le compte des produits et charge pour assurer que les frais de gestion,
du dépositaire et de l’AMMC ainsi que les dividendes et les coupons encaissés ont été bien
calculés et enregistrés.
En conséquence, par la démarche que nous avons suivie, en commençant par la prise
connaissance du fonds et la rédaction du dossier permanent, jusqu'aux les tests de
vérifications et de contrôles, nous étions capables de formuler notre jugement concernant la
régularité et la sincérité des états de synthèses déclarés.

26
Rapport général présenté en annexe n°3

65
Conclusion générale
Dans ce travail, nous avons essayé d'établir une démarche d'audit des OPCVM qui nous permet de
vérifier l'exactitude et la sincérité des états de synthèse de ce genre des organismes, et afin de réussir
ce travail, nous l'avons renforcée par une étude d'un cas pratique , c’est-à-dire que nous avons audité
les comptes d’un fonds commun de placement actif sur le marché financier marocain nommé
‘AFRICAPITAL SECURITE’ ,et ce, pour la période du 01/01/2021 à 31/12/2021.
Nous avons commencé par la prise de connaissance du fonds, cette étape nous a permis d’établir un
dossier permanent qui comporte l'ensemble des informations importantes relatives aux caractéristiques
de gestion et de réglementation du fonds.
Après la prise de connaissance du fonds étudié, nous avons été obligés de planifier la mission par la
détermination de la méthode d’échantillonnage et le scope à utiliser. Ainsi nous avons établi le
programme de travail contenant toutes les et contrôles les vérifications qu’il faut obligatoirement
effectuer pour chaque rubrique du fonds.
Finalement nous avons menées plusieurs vérifications à travers des tests sur le bilan (plus précisément
sur le portefeuille de titres et le capital), ainsi que sur le compte des produits et charge (plus
précisément sur les frais de gestion et les coupons encaissés). Tous ces tests ont été parfaitement
satisfaisants ce qui a permis au commissaire aux comptes de certifier les états de synthèse du fonds
sans réserve.
A travers ce cas pratique sur le fonds ‘AFRICAPITAL SECURITE’ nous avons constaté que la
comptabilité des OPCVM ainsi que leurs tests d’audit sont différents à ceux des autres établissements
ce qui signifie que pour bien mener une mission d’audit au sein de ces organismes il faut d’abord avoir
une bonne connaissance de leur fonctionnement, de leur comptabilité et de leur audit , puis il faut
organiser le travail et répartir les tâches et les responsabilités afin de respecter la démarche à suivre et
le programme de travail .
La concentration sur l’audit d’un seul fonds peut être considérée comme une limite de notre travail
puisque nous n’avons pas su comment les autres classifications des OPCVM réagissent sur le marché
financier.
Une autre limite peut être mentionnée c’est que nous n’avons pas analysé le dispositif du contrôle
interne du fonds. De ce fait nous rappelons que selon l’AMMC, chaque OPCVM est obligé d'instaurer
un système de contrôle interne, ce qui nous conduit à poser la problématique suivante : Quelle est la
contribution du contrôle interne dans la démarche d’audit des OPCVM?

66
Table des matières
Remerciements ......................................................................................................................... 2

Résumé ...................................................................................................................................... 3

Abstract ..................................................................................................................................... 3

Liste des acronymes ................................................................................................................. 4

Liste des tableaux ..................................................................................................................... 5

Liste des figures ........................................................................................................................ 6

Sommaire : ................................................................................................................................ 7

Introduction générale ............................................................................................................... 8

PARTIE 1 : Partie théorique................................................................................................. 10

CHAPITRE 1 : OPCVM : un outil de placement spécifique sur le marché financier


marocain .................................................................................................................................. 11
SECTION 1 : Panorama General ....................................................................................... 12
1. Comprendre un OPCVM ...................................................................................................................... 12
1.1 Définition d’OPCVM .................................................................................................................... 12
1.2 Les marchés d’investissement d’OPCVM .................................................................................... 12
1.3 Les avantages d’investissement dans l’OPCVM .......................................................................... 12
1.4 Les risques ................................................................................................................................... 13
2. Classifications : .................................................................................................................................... 14
2.1 Classification juridique ................................................................................................................ 14
2.3 Classification des OPCVM selon leurs politiques d'affectation du résultat................................. 15

SECTION 2 : Réglementations juridiques et fiscales des OPCVM au Maroc .................. 16


1. Réglementations juridiques ................................................................................................................ 16
1.1 Règles Communes : ..................................................................................................................... 16
1.2 Les règles spécifiques aux SICAV et aux FCP ............................................................................... 17
2. Réglementation fiscales :.................................................................................................................... 18
2.1 Imposition des OPCVM................................................................................................................ 18
2.2 Imposition des actionnaires ou porteurs de parts des OPCVM .................................................. 19

CHAPITRE 2 : Particularités comptables et le contrôle au sein des OPCVM ................ 20


SECTION 1 : Les spécificités comptables des OPCVM ..................................................... 21
1. Les principes comptables .................................................................................................................... 21

67
2. Plan comptable ................................................................................................................................... 22

SECTION 2 : Le contrôle au sein des OPCVM ................................................................. 25


1. Le dispositif du contrôle interne ......................................................................................................... 25
1.1 La notion du contrôle interne ..................................................................................................... 25
1.2 Les spécificités du contrôle interne au niveau des OPCVM ........................................................ 27
2. Les organes de contrôle des OPCVM .................................................................................................. 28
2.1. L'établissement dépositaire ....................................................................................................... 28
2.2 Le commissaire aux comptes ...................................................................................................... 29
2.3. L'autorité marocaine du marché des capitaux ........................................................................... 31

PARTIE 2 : Partie pratique .................................................................................................. 34

CHAPITRE 1 : Présentation du cabinet .............................................................................. 35


SECTION 1 : Informations générales et historique........................................................... 35
1. Son histoire :........................................................................................................................................ 35
2. Principes et règles : ............................................................................................................................. 35

SECTION 2 : Missions et organigramme du cabinet ........................................................ 35


1. Les missions du cabinet : ..................................................................................................................... 35
1.1. Audit et expertise comptable : ................................................................................................... 36
1.2. Droit des affaires et Ingénierie juridique, fiscale et financière : ................................................ 36
1.3. Conseil en système de gestion : ................................................................................................. 37
1.4. Conseil en Systèmes d'Information : .......................................................................................... 37
1.5. Inventaire : ................................................................................................................................. 37
2. Organigramme du cabinet :................................................................................................................ 38

CHAPITRE 2 : Démarche pratique d’audit légal des OPCVM ........................................ 38


SECTION 1 : Les risques d’audit et zones de risque liés aux OPCVM ............................ 38
1. Les risques d’audit liés aux OPCVM .................................................................................................... 38
1.1 Notion .......................................................................................................................................... 38
1.2 Les risques spécifiques aux OPCVM ............................................................................................ 41
2. Détermination des zones de risques ................................................................................................... 42
2.1 Le seuil de signification ............................................................................................................... 42
2.2 Zones de risques .......................................................................................................................... 42

SECTION 2 : L’approche de certification des comptes des OPCVM ................................ 43


1. La prise de connaissance de l’OPCVM ................................................................................................ 43
1.1 Définition ..................................................................................................................................... 43
1.2 La prise de connaissance du fonds ‘AFRICAPITAL SECURITE’ ...................................................... 44
2. Planification de la mission .................................................................................................................. 46
2.1 Méthode d’échantillonnage ........................................................................................................ 46

68
2.2 Le scope : ..................................................................................................................................... 47
2.3 Programme de mission :.............................................................................................................. 48

CHAPITRE 3 : Audit, analyse des comptes du fond (AFRICAPITAL SECURITE) ..... 50


SECTION 1 : Tests substantifs sur achats, ventes et capital ............................................. 51
1. Tests des achats et ventes de titres .................................................................................................... 51
1.1 Tests d’achat et vente actions ..................................................................................................... 51
1.2 Tests d’achat et vente des obligations ordinaires ....................................................................... 55
2. Tests sur les capitaux propres ............................................................................................................. 57
2.1 Test de l’actif net ......................................................................................................................... 57
2.2 Test de rachat .............................................................................................................................. 57
2.3 Test de souscription .................................................................................................................... 59

SECTION 2 : Tests substantifs sur les produits et les charges .......................................... 60


1. Produits et charges : ........................................................................................................................... 60
1.1 Les principaux charges de l’OPCVM ............................................................................................ 60
1.2 Test sur les produits .................................................................................................................... 62
2. Clôture de la mission ........................................................................................................................... 63
2.1 Vérification de composition de l’actif ......................................................................................... 63
2.2 Rapport général ........................................................................................................................... 65

Conclusion générale ................................................................................................................ 66

Annexes ................................................................................................................................... 70

Bibliographie........................................................................................................................... 75

vfdd
vd

69
Annexes
Annexe 1 : VL
30/06/2022

30/06/2022

70
Annexe 2 : Balance générale

71
72
Annexe 3 : Rapport général

RAPPORT DU COMMISSAIRE AUX COMPTES


EXERCICE DU 1ER JANVIER 2021 AU 31 DECEMBRE 2021

Mesdames, Messieurs,
Conformément à la mission qui nous a été confiée par l’établissement de gestion du Fonds
Commun de Placement "AD MOROCCAN EQUITY FUND", nous avons effectué l'audit des
états de synthèse ci-joints dudit Fonds, comprenant le bilan, le compte de produits et charges,
l'état des soldes de gestion et l’état des informations complémentaires (ETIC) relatifs à
l’exercice clos le 31 décembre 2018. Ces états de synthèse font ressortir un actif net de DH
233 799 827,01 y compris un bénéfice à affecter de DH 1 858 189,90.

Responsabilité de la Direction

La direction de l’établissement de gestion du Fonds Commun de Placement « AD CAPITAL»


est responsable de l'établissement et de la présentation sincère de ces états de synthèse,
conformément au référentiel comptable admis au Maroc. Cette responsabilité comprend la
conception, la mise en place et le suivi d'un contrôle interne relatif à l'établissement et la
présentation des états de synthèse ne comportant pas d'anomalie significative, ainsi que la
détermination d'estimations comptables raisonnables au regard des circonstances.

Responsabilité de l’Auditeur

Notre responsabilité est d'exprimer une opinion sur ces états de synthèse sur la base de notre
audit. Nous avons effectué notre audit selon les normes de la profession au Maroc. Ces
normes requièrent de notre part de nous conformer aux règles d'éthique, de planifier et de
réaliser l'audit pour obtenir une assurance raisonnable que les états de synthèse ne comportent
pas d'anomalie significative.
Un audit implique la mise en œuvre de procédures en vue de recueillir des éléments probants
concernant les montants et les informations fournis dans les états de synthèse. Le choix des
procédures relève du jugement de l'auditeur, de même que l'évaluation du risque que les états
de synthèse contiennent des anomalies significatives. En procédant à ces évaluations du
risque, l'auditeur prend en compte le contrôle interne en vigueur dans l'entité relatif à
l'établissement et la présentation des états de synthèse afin de définir des procédures d'audit

73
appropriées en la circonstance, et non dans le but d'exprimer une opinion sur l'efficacité de
celui-ci. Un audit comporte également l'appréciation du caractère approprié des méthodes
comptables retenues et le caractère raisonnable des estimations comptables faites par la
direction, de même que l'appréciation de la présentation d'ensemble des états de synthèse.
Nous estimons que les éléments probants recueillis sont suffisants et appropriés pour fonder
notre opinion.

Opinion sur les états de synthèse

Nous certifions que les états de synthèse cités au premier paragraphe ci-dessus sont réguliers
et sincères et donnent, dans tous leurs aspects significatifs, une image fidèle du résultat des
opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine du Fonds
Commun de Placement "AD MOROCCAN EQUITY FUND" au 31 décembre 2018
conformément au référentiel comptable admis au Maroc.

Casablanca, le 2019.

A. Saaïdi & Associés


Commissaire aux Comptes

Bahaa SAAIDI
Associée

74
Bibliographie
Ouvrage :

- « Spécificités comptables et approche d'audit des OPCVM au Maroc » Hamid Ait


Bella.
- ROUSSEY GUY. 2009, « Guide Complet des Opcvm : Investir et gagner sur les
Sicav, FCP, Tracker » ROUSSEY GUY ,2009.

Thèses et mémoires :

- « L’expert-comptable face aux OPCVM » HASSAN HAKIM BENJELLOUN.


mémoire cycle d’expertise comptable 1998, ISCAE.
- « Le contrôle au sein des OPCVM : étude comparative entre le droit français et
marocain » Fatiha Madmoun. Thèse de doctorat en Droit des affaires 2011.

Textes de loi, dahirs et circulaires :

- Dahir portant loi n° 1-93-213 du 4 rebia ii (21 septembre 1993) relatif aux organismes
de placement collectif en valeurs mobilieres (modifié par la loi 53-01)
- Circulaire n° 01/03 du 4 février 2003 relative aux rôles et missions de l'établissement
dépositaire d’Organismes de placement collectif en valeurs mobilières.
- Circulaire n°03-05 liée à l'agrément des OPCVM.
- Loi n°19-14 relative à la Bourse des valeurs, aux sociétés de bourse et aux conseillers
en investissement financier
- Loi n° 44-12 relative à l'appel public à l'épargne et aux informations exigées des
personnes morales et organismes faisant appel public à l'épargne.
- Loi n° 35-96 relative à la création d’un dépositaire central et à l’institution d’un
régime général de l’inscription en compte de certaines valeurs, modifiée et complété
par la loi 43-02.
- Loi n°1-93-212 du 21 septembre 1993 relatif au CDVM et aux informations exigées
des personnes morales faisant appel public a l’épargne, modifié et complété par les
lois 23-01, 36-05, 44-06.
- Loi n° 43-12 relative à l’Autorité Marocaine des Marchés des Capitaux
Webographie

- http://www.ammc.ma
- http://www.casablanca-bourse.com
- http://SAAIDI-consultants.com/
- https://www.ammc.ma/sites/default/files/Circulaire_du_CDVM.pdf
- https://blog.legalvision.fr/2019/08/16/demission-commissaire-aux-comptes
- https://accountinguide.com
- https://www.investopedia.com

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