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NOM ET PRENOM :
LAMIAE SALMI
ENCADRANT :
M. OMAR ISSADIK
OPTION :
FINANCE ET COMPTABILITE
ANNEE UNIVERSITAIRE :
2010-2011
Sommaire
Sommaire .................................................................................................. 2
Remerciements ......................................................................................... 4
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Deuxième partie : Démarche d’audit des marchés public .................... 38
Bibliographie ........................................................................................... 57
Annexes ................................................................................................... 60
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Remerciements :
Une fois le sujet choisi ; encore il fallait organiser toutes les idées afin de
suivre une véritable démarche répondant à une problématique claire et
précise. Pour cela ma reconnaissance s’adresse encore une autre fois à Mme.
HAMMOUCHI, mon encadrant. Son accueil, sa confiance ont rendu ce stage
intéressant. Je la remercie également pour sa patience, l’amabilité et le
soutien technique qu’elle m’a apporté également pour ses précieux conseils
issus notamment de son expérience dans ce domaine.
Enfin je remercie toutes les personnes qui ont contribué, de pré ou de loin,
à la réalisation et la rédaction de ce rapport.
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Introduction générale
La réforme du décret sur les marchés de l’Etat intervenue en février 2007 constitue certes,
une grande avancée dans le processus de modernisation des procédures et de renforcement de
la transparence et de l’efficacité dans la passation, le contrôle et la gestion de la commande
publique.
ledit décret exprime la détermination des pouvoirs publics d’inscrire de manière
irréversible la passation des marchés de l’Etat dans une logique de respect des principes de
liberté d'accès à la commande publique, d'égalité de traitement des candidats, de transparence
et de simplification des procédures.
La première réglementation des marchés publics remonte à 1965 notamment par le biais du
décret royal n° 2-65-116 du 19 mai 1965 approuvant le cahier des clauses administratives
générales applicables aux marchés publics des travaux exécutés pour le compte du ministère
des travaux publics et des communications et dont l’application sera étende aux
administrations publiques de l’Etat par un autre décret royal , celui du 18 juin 1966. Il a fallu
attendre l’année 1976 pour que soit promulgué le décret n° 2-76-479 relatif aux marchés des
travaux, fournitures ou services passés pour le compte de l’Etat. Et c’est justement pour
pallier aux différentes insuffisances qu’accusait l’application du décret de 1976 et pour
répondre aux différentes critiques formulées que ça soit par les bailleurs de fonds
internationaux ou le secteur privé marocain quant à la transparence dans la conclusion des
marchés publics que le décret du 30 décembre 1998 fixant les règles et les formes de
passation sera promulgué et qui va être suivi par la promulgation du décret du 04 mai 2000
approuvant le cahier des clauses administratives générales applicables aux marchés de travaux
exécutés ; puis par le décret du 04 juin 2002 approuvant le cahier des clauses administratives
générales applicables aux marchés de service portant sur les prestations d’études et maîtrise
d’œuvre passés pour le compte de l’Etat.
En 2002 par exemple, le nombre de marchés soumis au visa du contrôle général des
engagements des dépenses de l’Etat a atteint 12.861 marchés pour une valeur de 11.888
millions DHS. Ces chiffres montrent l’importance des marchés publics dans l’économie
nationale, et bien évidement des mesures de contrôle et e suivi doivent être mises en place
afin de répondre aux soucis de différents acteurs impliqués dans les marchés publics et qui
s’articulent autour des principaux axes suivants:
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- le renforcement des règles encourageant le libre jeu de la concurrence en favorisant
une compétition plus large entre les soumissionnaires ;
La bonne gestion des marchés publics repose essentiellement sur une bonne gestion des
fonds publics par les entités publiques et la transparence de toutes phases d’exécution de
marché public. L’audit semble l’outil le plus performant pour combler ces attentes et trouver
l’équilibre de cette double exigence.
L’audit en tant que contrôle externe indépendant comprend non seulement les questions de
régularité mais surtout les quatre « E » : Efficacité ; Economie, Efficience et Excellence.
La norme internationale d’audit « ISA n° 250 » : prise en compte des textes législatifs et
réglementaires s’applique à l’audit des états financiers comme elle peut s’appliquer à d’autres
informations et services connexes , et de ce fait l’auditeur peut être chargé de contrôler le
respect des textes législatifs en l’occurrence le décret des marchés publics et d’émettre un
rapport par la suite.
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Ensuite, Est-ce que les mécanismes (les contrôles internes et externes) utilisés permettent
d’assurer les meilleures conditions d’achat public (transparence, concurrence et égalité)
?
Enfin, est ce que la marge de manœuvre très étroite laissée aux gestionnaires publics et
qui ne prend pas en compte certains cas particuliers qui leurs sont posés ou les
spécificités de certaines entités ou de certains types d’achat, n’est pas un handicap à la
réalisation des objectifs déjà cités ?
La problématique posée par la mise en application de la réglementation des marchés qui a été
soulevée dans le paragraphe précèdent sera traitée dans ce travail en cherchant à vérifier les
hypothèses suivantes posées sous forme de questions :
Est ce que les apports de la nouvelle réglementation permettent d’avoir un achat plus
transparent et plus efficace ?
Est ce que les contrôles qui encadrent la passation et l’exécution des marchés publics
sont suffisants ?
Comment remédier à ces problèmes à travers une démarche stratégique d’audit claire et
efficace ?
Pour cela ; nous avons jugé utile de faire en premier lieu une présentation du dudit décret,
présenter le contexte juridique des marchés publics et de dégager par la suite les apports et les
limites de ce cadre réglementaire.
Dans la seconde partie nous allons essayer de faire ressortir les risques inhérents à la
préparation, la passation, à l’exécution et au paiement des marchés publics et de relater par la
suite la démarche d’audit suivie lors de la mission d’audit d’un marché public.
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Partie 1 : Les marchés publics au
Maroc : Réglementation et contrôles
en vigueur
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Introduction :
L’étude analytique de la réglementation marocaine des marchés publics d’une part, et sa
comparaison en quelques aspects avec le code français des marchés publics et les directives
de la Banque mondiale d’autre part, a montré qu’ils partagent les mêmes objectifs. Les
méthodes poursuivies pour les atteindre diffèrent vue les différences qui caractérisent leur
champ d’application.
En effet, au Maroc, il s’agit d’une réglementation nationale qui s’applique en priorité aux
entreprises nationales et à un tissu économique qui a bien des particularités notamment la
dominance des petites et moyennes entreprises. La dépendance de beaucoup de ces agents
économiques de la commande publique donne à cette dernière une fonction déterminante dans
l’économie. De plus, le montant des marchés objet de la commande publique est à prendre en
compte car comparé aux montants des marchés passés en France ou dans le cadre des accords
de prêt de la Banque mondiale, ce montant paraît peu important.
En France, le code des marchés répond à des obligations communautaires imposées par
l’Union européenne afin de permettre à toutes les entreprises de l’union de participer. Ici les
considérations d’ordre nationales sont presque absentes la transparence et l’égalité sont la
règle et la publicité doit toucher le maximum d’entreprises bien qu’elle dépend du montant
des marchés.
Pour la Banque mondiale, les opérateurs visés non pas de nationalité connue d’avance et la
législation reflète un contexte international ou la concurrence est ouverte à tous sauf pour le
cas d’entreprises ou ressortissants ne répondant pas aux critères de provenance.
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Chapitre 1 : Etat des lieux des marchés publics au Maroc :
Section 1 : Contexte général et champ d’application (prix, dérogation, définition ;
formes et mode de passation…)
1 – Définitions :
- Marché : tout contrat à titre onéreux conclu entre, d'une part, un maître d'ouvrage et,
d'autre part, une personne physique ou morale appelée entrepreneur, fournisseur ou
prestataire de services ayant pour objet l'exécution de travaux, la livraison de fournitures
ou la prestation de services ;
- Soumissionnaire : toute personne physique ou morale qui propose une offre en vue de
la conclusion d'un marché ;
- Détail estimatif : document qui, pour un marché à prix unitaires, contient une
décomposition des prestations à exécuter par poste et indique, pour chaque poste, la
quantité présumés et le prix unitaire correspondant du bordereau des prix ; le détail
estimatif et le bordereau des prix peuvent constituer un document unique ;
- Sous-détail des prix : document qui fait apparaître, pour chacun des prix du bordereau,
ou seulement pour ceux d'entre eux désignés dans le cahier des prescriptions spéciales,
les quantités et le montant des matériaux et fournitures, de la main d'œuvre, des frais de
fonctionnement du matériel, des frais généraux, taxes et marges ; ce document n'a pas
de valeur contractuelle sauf disposition contraire prévue dans le marché ;
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Groupement : deux ou plusieurs concurrents qui souscrivent un engagement
unique qui peut être soit conjoint soit solidaire ;
Qu'il s'agisse d'un engagement conjoint ou d'un engagement solidaire, l'acte d'engagement et
le marché doivent préciser la nature du groupement et désigner le mandataire.
2 – Mode d’exécution:
Les prestations qui font l'objet des marchés doivent répondre exclusivement à la nature et à
l'étendue des besoins à satisfaire.
Le maître d'ouvrage est tenu, avant tout appel à la concurrence ou toute négociation, de
déterminer aussi exactement que possible les spécifications, notamment techniques, et la
consistance des prestations qui doivent être définies par référence à des normes marocaines
homologuées ou, à défaut, à des normes internationales.
Dans tous les cas, les spécifications techniques ne doivent pas mentionner de marque
commerciale, appellation, brevet, conception, type, origine ou producteurs particuliers, à
moins qu'il n'y ait aucun autre moyen suffisamment précis et intelligible de décrire les
caractéristiques des travaux, des fournitures ou des services requis et à condition que
l'appellation utilisée soit suivie des termes "ou son équivalent".
- Marchés – cadre : Il peut être passé des marchés dits "marchés-cadre" lorsque la
quantification et le rythme d'exécution d'une prestation, qui présente un caractère prévisible et
permanent, ne peuvent être déterminés à l'avance.
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Décret n° 2-98-482 fixant les conditions et les formes de passation des marchés de l'Etat
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Les marchés-cadre ne fixent que le minimum et le maximum des prestations, arrêtées en
valeur ou en quantité, susceptibles d'être commandées au cours d'une période déterminée
n'excédant pas une année budgétaire en cour et dans la limite des crédits de paiement
disponibles.
Les quantités des prestations à exécuter sont précisées pour chaque commande par le maître
d'ouvrage en fonction des besoins à satisfaire. Les marchés-cadre doivent indiquer la durée
pour laquelle ils sont conclus.
- Marchés pluriannuels : Il peut être passé des marchés s'étalant sur plus d'une année
budgétaire, à condition que les engagements de dépenses et les règlements qui en découleront
demeurent respectivement dans les limites des crédits d'engagement et des crédits de paiement
disponibles.
- Marchés en lots séparés : Le maître d'ouvrage peut, pour des raisons économiques,
financières ou techniques, diviser la prestation en deux ou plusieurs lots, pouvant donner lieu
chacun à un marché distinct. Le maître d'ouvrage peut, le cas échéant, limiter le nombre de
lots pouvant être attribués à un même concurrent. Le règlement de consultation doit
comporter à cet égard toutes précisions utiles.
Si les marchés concernant un ou plusieurs lots n'ont pu être attribués, le maître d'ouvrage a la
faculté d'engager une nouvelle procédure en modifiant, le cas échéant, la consistance de ces
lots.
- Marchés à tranches conditionnelles : Il peut être passé des marchés dits "marchés à
tranches conditionnelles" lorsque la prestation à réaliser peut être divisée en deux ou plusieurs
tranches constituant chacune un ensemble cohérent, autonome et fonctionnel.
o une tranche ferme couverte par les crédits disponibles, à exécuter dès la
notification de l'approbation du marché;
La réforme du décret sur les marchés de l’Etat intervenue en 2007 prévoit de nouvelles
formes de mode de passation, en l’occurrence :
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Les marchés reconductibles doivent déterminer notamment les spécifications, la consistance,
les modalités d'exécution et le prix des prestations susceptibles d'être réalisées au cours d'une
période n'excédant pas une année budgétaire en cours et dans la limite des crédits de paiement
disponibles.
Les marchés reconductibles doivent indiquer la durée pour laquelle ils sont conclus. Ces
marchés comportent une clause de tacite reconduction, sans toutefois que la durée totale de
chaque marché puisse excéder trois années budgétaires.
- Marchés allotis : Les travaux, fournitures ou services peuvent faire l'objet d'un
marché unique ou d'un marché alloti.
Le maître d'ouvrage choisit entre ces deux modalités de réalisation des prestations en fonction
des avantages économiques, financiers ou techniques qu'elles procurent.
Dans le cas où plusieurs lots sont attribués à un même concurrent, il peut être passé avec ce
concurrent un seul marché regroupant tous ces lots.
Le maître d'ouvrage peut le cas échéant, pour des raisons liées à la sécurité de
l'approvisionnement, limiter le nombre de lots pouvant être attribués à un même concurrent.
Le règlement de consultation, prévu à l'article 18 ci-dessous, doit comporter à cet égard toutes
précisions utiles.
Les offres de remise sur le prix présentées par les concurrents en fonction du nombre de lots
susceptibles de leur être attribués sont prises en considération.
Les marchés clés en main peuvent ainsi, porter sur la conception et les études techniques, la
fourniture et l’installation du matériel et la réalisation d’une installation complète ou
l’exécution des travaux dans le cadre d’un marché unique couvrant l’ensemble des travaux et
fournitures.
Le maître d’ouvrage dispose à l'égard du titulaire d'un pouvoir général de contrôle du respect
des engagements découlant du marché clés en main. Il dispose, d'une manière permanente, de
tous pouvoirs de contrôle pour s'assurer de la bonne marche des prestations objet du marché.
Le marché doit préciser la périodicité et les modes de contrôle que le maître d’ouvrage exerce
sur l'exécution et le suivi des prestations confiées au titulaire.
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L’évaluation des offres doit être effectuée sur la base du coût global (évaluation monétaire) de
la prestation tel que défini à l’article 18 ci-dessous. Les marchés clé en main sont passés à
prix global.
En raison de son caractère particulier, le recours au marché clé en main est soumis à
l’autorisation préalable du premier ministre après avis de la commission des marchés.
Le marché peut également comporter, à titre accessoire, des prestations exécutées sur la base
de dépenses contrôlées visées au paragraphe 4 du présent article.
a) Marché à prix global : Le marché à prix global est celui dans lequel un prix forfaitaire
couvre l'ensemble des prestations qui font l'objet du marché. Ce prix forfaitaire est calculé,
s'il y a lieu, sur la base de la décomposition du montant global. Dans ce cas, chacun des
postes de la décomposition est affecté d'un prix forfaitaire. Le montant global est calculé par
addition des différents prix forfaitaires indiqués pour tous ces postes.
Dans le cas où les postes sont affectés de quantités, il s'agit de quantités forfaitaires établies
par le maître d'ouvrage. Une quantité forfaitaire est la quantité pour laquelle le titulaire a
présenté un prix forfaitaire qui lui est payé quelle que soit la quantité réellement
exécutée.
Si au cours de son exécution, le marché initial est modifié par ordre de service dans sa
consistance sans toutefois que l'objet en soit changé, les modifications introduites sont
évaluées conformément aux cahiers des charges.
b) Marché à prix unitaires : Le marché à prix unitaires est celui dans lequel les prestations
sont décomposées, sur la base d'un détail estimatif établi par le maître d'ouvrage, en
différents postes avec indication pour chacun d'eux du prix unitaire proposé. Les prix unitaires
sont forfaitaires.
Les sommes dues au titre du marché sont calculées par application des prix unitaires aux
quantités réellement exécutées conformément au marché.
c) Marché à prix mixtes : Le marché est dit à prix mixtes lorsqu'il comprend des
prestations rémunérées en partie sur la base d'un prix global et en partie sur la base de
prix unitaires.
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Dans ce cas, ce marché doit indiquer la nature, le mode de décompte et, éventuellement, la
valeur des divers éléments qui concourent à la détermination du prix de règlement, ainsi que
les contrôles auxquels sera soumis le titulaire.
Le montant des prestations rémunérées sur la base de dépenses contrôlées ne peut, en aucun
cas, excéder deux pour cent (2%) du montant initial du marché.
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Section 2 : Procédures de passation
Les modes de passation des marchés sont l'appel d'offres, le concours et la procédure
négociée.
o Il est dit "restreint" lorsque seuls peuvent remettre des offres, les
candidats que le maître d'ouvrage a décidé de consulter.
Il ne peut être passé de marchés sur appel d'offres restreint que pour les
prestations dont le montant est inférieur ou égal à deux millions (2.000.000)
de dirhams et qui ne peuvent être exécutées que par un nombre limité
d'entrepreneurs, fournisseurs ou prestataires de services, en raison de leur
nature, de leur particularité, de l'importance des compétences et des ressources
à mobiliser, des moyens et de l'outillage à utiliser.
o L'appel d'offres est dit "avec présélection" lorsque seuls sont autorisés à
présenter des offres, après avis d'une commission d'admission, les
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candidats présentant les capacités suffisantes, notamment du point de vue
technique et financier.
- Le concours met en compétition des candidats sur des prestations intellectuelles liées à
des motifs d'ordre technique, esthétique ou financier nécessitant des recherches
particulières.
C’est une procédure permettant au maître d’ouvrage, après avis du jury de concours,
de choisir la conception d’un plan ou d’un projet qui préfigure les prestations qui
seront éventuellement demandées au titre du marché.
Les prestations pouvant faire l’objet de concours portent notamment sur les domaines
de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’ingénierie et du traitement des
données.
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- La procédure négociée permet au maître d'ouvrage de négocier les conditions du
marché avec un ou plusieurs candidats dans les conditions prévues aux articles 87 et
88.
Il ne peut être passé de marchés négociés que dans les cas définis ci-dessous :
1. Les prestations qui, ayant fait l'objet d'une procédure d'appel d'offres ou de
concours déclarée infructueux dans les conditions prévues par les articles 43, 65
et 83 présent décret. Dans ce cas, les conditions initiales du marché ne doivent subir
aucune modification et la période entre la date où la procédure a été déclarée
infructueuse et la date de la publication de l'avis du marché négocié ne doit pas être
supérieure à vingt et un jours (21) ;
2. Les prestations que le maître d'ouvrage doit faire exécuter par des tiers dans les
conditions prévues par le marché initial, à la suite de la défaillance de son titulaire.
II- Peuvent faire l'objet de marchés négociés sans publicité préalable et sans mise en
concurrence :
1. Les prestations dont l'exécution ne peut, en raison des nécessités techniques ou de leur
caractère complexe nécessitant une expertise particulière, être confiée qu'à un
prestataire déterminé ;
3. Les objets dont la fabrication est exclusivement réservée à des porteurs de brevets
d'invention ;
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4. Les prestations à réaliser d'une extrême urgence impérieuse résultant de circonstances
imprévisibles pour le maître d'ouvrage et n'étant pas de son fait notamment suite à une
pénurie ou à la survenance d'un événement catastrophique tels que séisme, inondation,
raz de marée, sécheresse, épidémie, pandémie, invasion d'acridiens, incendies,
bâtiments ou ouvrages menaçant ruine, et qui ne sont pas compatibles avec les délais
exigés pour une publicité et une mise en concurrence préalables. Les marchés
correspondants à ces prestations doivent se limiter strictement aux besoins nécessaires
pour faire face à la situation d'urgence ;
Par dérogation aux dispositions du paragraphe 1 du dit décret, et dans les conditions fixées à
l'article 91, il peut être procédé à l'exécution de prestations sur simples bons de commande.
1- La publicité :
C’est une règle de fonds qui doit être respectée dans tous les cas et durant toute l’opération de
passation d’un marché public. Elle commence avant l’attribution.
a- Le programme prévisionnel :
En vertu de l’article 81 du décret sur les marchés, l’entité publique est tenue de publier au
cours du premier trimestre de l’année budgétaire son programme prévisionnel des achats pour
cette même année. Ce programme qui revêt un caractère indicatif doit être fait dans un journal
à diffusion national. L’objectif est de permettre aux entreprises qui sont intéressées et qui
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souhaitent participer à un marché public de se préparer connaissant d’avance l’importance et
la nature des projets envisagés par l’administration.
L’appel d’offres ouvert doit faire l’objet d’un avis d’appel d’offre. D’après l’article 21 du
décret, ce dernier doit absolument comporter un ensemble d’informations qui permettent aux
candidats de bien s’informer sur le marché. Ces informations doivent obligatoirement figurer
dans l’avis. Il s’agit en l’occurrence de l’objet du marché, l’autorité qui procède à l’appel
d’offres, le bureau du maître d’ouvrage où peut être retiré le dossier de l’appel d’offres et
leurs dépôts, le lieu, le jour et l’heure d’ouverture des plis et les pièces justificatives à fournir.
La méconnaissance de ces exigences entraîne l’irrégularité de toute la procédure.
L’appel d’offre restreint fait l’objet d’une circulaire adressée par lettre recommandée avec
accusé de réception le même jour à tous les candidats que le maître d’ouvrage décide de
consulter. La circulaire doit comporter les mêmes informations que l’avis d’appel d’offre
ouvert (article 21 du décret).
Cet avis comporte les mêmes informations que l’avis d’appel d’offres ouvert sauf que dans ce
cas le délai est de 15 jours (article 46 du décret).
Dans ce cadre, le maître d’ouvrage peut engager librement des discussions avec les candidats
de son choix. Il doit dans la mesure du possible et par tous les moyens appropriés faire une
publicité préalable. Ce principe est modéré par la limitation des cas où le maître d’ouvrage
peut avoir recours au procédé de marché négocié (article 68 du décret).
L’attribution du marché doit faire l’objet d’un affichage dans les locaux de l’entité publique
dans les 24 heures qui suivent l’achèvement des travaux de la commission de l’ouverture des
plis et pendant une période de 15 jours francs au moins. Cet affichage doit indiquer les
résultats et les indications obligatoires entre autres le nom du soumissionnaire retenu et le
montant proposé. Cette disposition ne s’applique pas aux cas du marché négocié et de l’achat
par bons de commande.
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2- La mise en concurrence :
Cette règle est exigée dans tous les modes de passation des marchés publics. La
réglementation marocaine n’a pas prévu de cas où le marché peut être passé sans publicité et
sans mise en concurrence.
Les procédés de mise en concurrence sont vus comme parfaits dans le cas de l’appel
d’offres ouvert et du concours. En effet, l’interdiction à certains candidats de participer n’est
pas de l’initiative du maître d’ouvrage mais c’est le décret qui a arrêté les conditions de
participation. Dans le cas du marché négocié et de l’appel d’offres restreint, la concurrence
reste à la discrétion du maître d’ouvrage et dans la pratique il est fait recours à un seul
candidat puisqu’il n’est pas obligé de le justifier mais produit un certificat administratif
justifiant son choix.
Dans le cas du bon de commande, le maître d’ouvrage a une certaine liberté dans le choix
du prestataire. La pratique à fait que le comptable exige de lui de produire au moins trois
devis contradictoires pour être sûr qu’il a consulté plus d’un concurrent.
1- Justification des capacités et des qualités des concurrents dans le cas de l’appel
d’offres :
Elle est faite par la production d’un ensemble de documents qui sont classés en deux dossiers
: le dossier administratif et le dossier technique.
Le dossier administratif :
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à la passation d’un nouveau marché (article 27 du décret). Dans ce cas tout excédent
dans les dépenses est couvert par l’ancien prestataire ;
- Les justifications des pouvoirs conférés à la personne agissant au nom du concurrent ;
- Attestation fiscale datant de moins d’un an du lieu d’imposition fiscale. Ici se pose le
problème de la situation fiscale des concurrents qui est impossible à connaître
exactement vue que les contrôles actuels sont insuffisants voire inefficaces. La
question est de premier dans le cas des régions où aucune déclaration fiscale n’est faite
posant un vrai problème au jugement des offres présentées par des entreprises ne
supportant pas la même charge fiscale ;
- Attestation délivrée par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale datant de moins d’un
an ;
- Le récépissé du cautionnement provisoire ;
- Le certificat d’immatriculation au registre de commerce dans le cas des marchés de
travaux et des études.
- Une note indiquant les moyens humains et matériels des concurrents, et les prestations
déjà exécutées. Le modèle de la note n’est pas défini. La vérification de la véracité de
ces données est pratiquement impossible ;
- Les attestations délivrées par les hommes de l’art avec lesquels il a travaillé en
indiquant les données sur les travaux effectués dans ce sens le cas échéant ;
- Les documents d’ordre technique exigés par le dossier d’appel d’offres ;
L’offre technique peut porter sur le déroulement de l’exécution des travaux notamment : la
méthodologie de travail, les solutions techniques, le planning….
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dossier administratif, le dossier technique et le cas échéant le dossier additif. La deuxième
comprend l’offre financière. Le pli peut contenir aussi l’offre technique si elle est exigée.
Si l’appel d’offres prévoit des variantes, elles font l’objet d’un pli distinct (article 31 du
décret).
Le jugement des offres se fait sur la base des cahiers des charges et sur la base d’un règlement
de consultation. La commission de jugement des offres doit respecter les dispositions du
règlement de consultation dans lequel le maître d’ouvrage a arrêté les critères sur lesquels
seront jugées les offres. Le jugement des offres comprend trois principales étapes : l’examen
des échantillons, l’examen des dossiers administratifs et techniques (articles 38,40 et 41)
et l’évaluation des offres des concurrents (articles 38,39 et 40 du décret)
3- L’approbation du marché :
Les marchés publics sont soumis à l’approbation de l’autorité compétente pour devenir
définitifs et exécutoires. Cette dernière a un délai de 90 jours à compter de la date d’ouverture
des plis pour donner ou non suite aux résultats de la mise en concurrence. Le maître
d’ouvrage peut demander à l’attributaire du marché une prolongation du délai. Dans le cas de
refus une main levée lui est accordée de son cautionnement provisoire. La désignation de
l’autorité d’approbation reste du pouvoir du ministre qui n’est pas dans l’obligation de tenir
compte de la hiérarchie. En effet, la délégation de l’approbation des marchés est régie par le
Dahir n° en date sur la délégation de signature qui donne à cette autorité le pouvoir de signer
au nom et pour le ministre.
Le contrôle exercé dans ce sens est de deux types. Un contrôle de régularité c'est-à-dire que
le marché respecte les dispositions législatives et réglementaires régissant les marchés publics
depuis le choix de la procédure jusqu’au choix du titulaire du marché. Ce contrôle ne peut
modifier le choix souverain de la commission. L’autorité d’approbation exerce un contrôle
d’opportunité en appréciant l’utilité du marché et sa concordance avec la politique du
ministère dans la matière ou que la désignation des personnes qui font partie de la commission
ne sont pas compétentes pour connaître de la nature du marché passé. Le refus
d’approbation du marché ne doit pas être motivé.
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III- L’exécution de l’achat public et les aménagements contractuels :
Il a des obligations qui se rapportent à l’objet du marché et qui concerne soit la réalisation des
travaux, soit la délivrance des fournitures, soit la prestation du service.
Les marchés publics sont des contrats administratifs. L’exécution doit se faire par le titulaire
lui-même. Ainsi dans les marchés de travaux, le marché confié à une personne physique est
résilié de plein droit et sans indemnité si celle –ci décède. Le maître d’ouvrage peut ne pas
donner suite à une demande présentée par ses ayants droits ou héritiers pour continuer le
marché.
- Le titulaire du marché est obligé de respecter les délais : Chaque cahier des
prescriptions spéciales arrête les délais d’exécution de la prestation. Dans le cas de
force majeure, l’allongement des délais d’exécution est possible par la conclusion d’un
avenant dans ce sens. Toutefois, aucune indemnité n’est accordée en cas de perte du
matériel flottant.
- Le respect des clauses techniques : Les cahiers des charges prévoient des stipulations
techniques qui doivent être respectées scrupuleusement par l’attributaire du marché.
On peut les classer en deux grandes catégories : des obligations non pécuniaires et des
obligations pécuniaires. Dans le premier cas l’administration doit réunir au prestataire les
conditions nécessaires pour lui permettre de réaliser sa mission dans les meilleures conditions.
Elle doit lui délivrer les renseignements nécessaires à la conduite des travaux et exercer ses
attributions de direction et de contrôle dans la transparence et sans abus de droit.
Pour ce qui est des obligations pécuniaires, le prestataire doit être payé dans les délais si non
le maître d’ouvrage se trouve dans l’obligation de payer des intérêts moratoires. Le paiement
se fait par des décomptes et suivant les prix convenus. Les délais de paiement dépendent de
l’exécution du marché mais s’ils dépassent trois mois, le bénéficiaire a automatiquement droit
à des intérêts moratoires.
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Le cautionnement définitif : Pour participer à l’appel à la concurrence, le
candidat doit constituer un cautionnement provisoire qui dépend de chaque
marché. Après l’attribution du marché, un cautionnement définitif peut être
exigé. Il constitué dans les trente jours après la notification. Il reste affecté à la
garantie des engagements contractuels de l’entrepreneur jusqu’à la réception
définitive des travaux
b- Le pouvoir de sanction :
Il en est fait usage dans le cas où l’entrepreneur ne respecte pas les obligations contractuelles.
Ce pouvoir est exercé moyennant l’application de sanctions à caractère financier ou de
sanctions à caractère coercitif.
Dans le premier cas, les sanctions sont des pénalités notamment de retard et qui évitent à
l’entité publique de demander des dommages et des intérêts devant les tribunaux. Mais le
retard doit être de la cause du prestataire et ne pas invoquer des cas de dispense de
responsabilité comme par exemple la force majeure. Il est à noter qu’en général les pénalités
de retard sont limitées quand elles arrivent à un certain seuil.
Pour les sanctions coercitives, elles sont principalement de deux types : la mise en régie et la
résiliation. Dans le cas de la mise en régie : il en est fait recours dans le cas où l’entrepreneur
ne respecte pas les stipulations du marché et les ordres de l’entrepreneur.
Dans le cas de la résiliation, elle peut être prise à l’initiative du maître d’ouvrage ou du
cocontractant. Cette opération reste toutefois bien réglementée vu son caractère dangereux.
La décision de résiliation est considérée illégale si le tribunal estime que l’administration n’a
pas respecté la procédure prévue par la réglementation et que la sanction infligée au
cocontractant ne correspond pas aux irrégularités commises. Dans ce sens l’exercice du
pouvoir discrétionnaire par l’administration pour résilier le contrat ouvre droit à la réparation
du préjudice subi et des manques à gagner
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c- Le pouvoir de contrôle et de direction :
Les cahiers de charges prévoient les conditions dans lesquelles s’exerce le contrôle de
l’administration. Ce contrôle permet à la personne publique de surveiller et de s’assurer que
l’attributaire du marché remplit et respecte bel et bien les obligations qui découlent du
marché.
Pour ce qui est du pouvoir de direction, il permet à l’administration d’assurer une bonne
exécution du marché. Il est intéressant dans le cas des marchés de travaux car
l’administration peut demander à l’entrepreneur d’introduire des modifications dans les
ouvrages. Ce pouvoir de direction se matérialise par des ordres de service émis par le maître
d’ouvrage.
Le pouvoir de direction peut se matérialiser aussi par des aménagements contractuels apportés
au marché.
Au cours de son exécution, le marché peut subir des modifications concernant les prestations
initiales. Dans le cas des travaux, le CCAG a prévu les dispositions juridiques applicables
dans le cas du changement dans la masse des travaux ou dans la nature des ouvrages
Dans le cas de l’augmentation dans la masse des travaux, l’entrepreneur est dans l’obligation
de continuer l’exécution du marché. Un ordre de poursuivre les travaux est délivré quand la
réalisation a atteint la totalité de la masse prévue et ce jusqu’à concurrence de 10% du
montant initial. Si cet ordre n’est pas délivré, toute augmentation dans la masse des travaux
est à la charge de l’entrepreneur.
Dans le cas de la diminution dans la masse, si elle est supérieure à 25%, l’entrepreneur a droit
à une indemnisation. Si le fait générateur est connu avant le début d’exécution, l’entrepreneur
peut demander résiliation si non il doit signer un avenant s’il est requis par le maître
d’ouvrage dans ce sens. Ces dispositions ne s’appliquent pas dans le cas des marchés cadre.
Dans le cas du changement de la nature des ouvrages, le seuil est soit de 30% en plus soit de
25% en moins des quantités prévues au bordereau des prix. Ce changement doit être ordonné
par le maître d’ouvrage. Dans le but d’assurer l’équilibre financier du contrat, le dépassement
de ces seuils ouvre droit à une indemnité. Ces dispositions ne s’appliquent pas dans le cas du
marché cadre.
b- L’avenant : C’est un marché additionnel qui complète ou modifie le marché qu’il soit
de travaux, de fournitures ou de services.
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L’avenant a pour but la réalisation de prestation non prévue au moment de la passation
du marché initial. L’avenant doit intervenir dans le délai du marché principal et ne doit
pas modifier l’objet et bouleverser l’économie du marché (article 69 du décret).
c- La révision des prix : Les prix des marchés publics sont soit fermes ou révisables. Les
marchés dont la durée d’exécution dépasse l’année peuvent avoir des prix révisables.
Les modalités de la révision et la date de son exigibilité sont prévues dans le CPS.
La réception définitive est prononcée une année après la réception provisoire sauf
dans le cas où le CPS ou le CPC n’ont pas prévus d’autres stipulations (article 65 du
CCAG travaux). L’entrepreneur reste tenu durant de l’obligation de garantie
contractuelle.
e- Le règlement des différends : Le règlement des différends qui peuvent survenir revient
soit à l’autorité compétente (l’ordonnateur ou la personne déléguée par lui à l’effet
d’approuver le marché) soit au ministre concerné. Dans le premier cas, le prestataire
peut adresser à l’autorité compétente un mémoire de réclamation. La réponse doit
parvenir dans les deux mois.
Dans le cas où des contestations intéressent l’origine des matériaux ou des vices de
constructions, un procès verbal est adressé à l’entrepreneur qui doit fournir ses
observations. Si la contestation est entre l’entrepreneur et l’autorité compétente,
l’entrepreneur notifie au ministre par lettre recommandée la réponse de l’autorité
compétente et son avis ainsi que les motifs et les montants de la contestation. Après
trois mois si aucune réponse ne parvient du ministre, la réclamation est réputée rejetée
et l’entrepreneur peut se pourvoir devant les juridictions compétentes
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Section 4 : Apports et limites de la réglementation en vigueur
1- Apports
Sur demande écrite des concurrents le maître d’ouvrage est obligé de leur communiquer les
motifs de leur élimination.
Désignation d’une personne chargée du suivi de l’exécution du marché dont les misions,
Obligation de préparation d’un rapport de présentation reprenant tous les éléments se
rapportant au marché depuis le lancement de l’appel d’offre jusqu’à son exécution et d’un
rapport d’achèvement u marché dont le montant dépasse 1 million Dh.
2- Limite :
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De quels moyens dispose la commission d’examen des offres pour s’assurer de la
réalité des atouts présentés par le candida au marché ? Il en va de même pour les
attestations qui peuvent bien être des attestations de complaisance.
L’article 25 du décret des marchés dispose que les concurrents doivent présenter une
attestation délivrée depuis moins d’un an par le percepteur certifiant qu’il est en
situation fiscale régulière et une autre attestation délivrée depuis mois d’un an par la
CNSS qu’il est en situation régulière avec cet organisme .
Une attestation de la CNSS ou des finances valable pour ne année ne peut , sans doute,
prouver que le concurrent est en situation régulière au moment du dépôt de sa
candidature sachant que la loi stipule une déclaration mensuelle que ça soit pour
l’impôt sur les revenus ou pour la TVA si le chiffre d’affaires dépasse 1 millions Dh.
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Section 5 : Enjeux de la réforme de la réglementation des marchés publics au Maroc
En 2007, les marchés publics ont représenté plus de 100 milliards de DH, soit 17,25 % du
Produit Intérieur Brut. 70% de la commande adressée au secteur du Bâtiment et des Travaux
Publics (BTP) ont été sous forme de marchés publics. Les BTP constituent un secteur
stratégique dans l’économie nationale avec, en 2007:
• 37 milliards de DH de Valeur Ajoutée ;
• 90,7 Milliards de DH de Production;
• 97,5 Milliards de DH de contribution à la Formation Brute du Capital Fixe (FBCF) ;
• Près de 850 000 emplois.
L’importance des sommes engagées par l’Etat, les entreprises publiques et les Collectivités
Locales à travers les marchés publics, en fait un puissant outil de politique économique.
En effet, l’impact sur le développement économique du pays de toute dynamique
visant l’optimisation et l’efficacité de la commande publique en matière d’équipement
infrastructurel et socio collectif, à travers le jeu de la libre concurrence, la transparence et
l’équité est décisif.
A contrario, l’absence ou la limitation de la concurrence, l’opacité des règles et les abus en
matière de passation et de gestion de la commande publique, se traduisent par des pertes
énormes en termes de dilapidation des deniers publics et de perte de points précieux en
matière de compétitivité, d’équipement du pays et de satisfaction des besoins collectifs…
Le tissu des entreprises du BTP, comprenant près de 4500 entreprises organisées et employant
plus de 850 000 personnes, est tributaire pour sa survie et son essor, de la qualité et du volume
de la commande publique dans les domaines des infrastructures, des équipements collectifs et
de l’habitat.
Aussi, la réglementation des modes de passation et de gestion des marchés publics du BTP,
revêt elle un caractère déterminant pour out ce tissu d’entreprises. L’on comprend pourquoi la
réforme de la réglementation est devenue un enjeu corporatiste pour les entreprises du BTP, et
qu’elle est inscrite dans le chapitre de la défense des intérêts des membres par la Fédération
Nationale des Bâtiments et Travaux Publics (FNBTP).
Cela explique aussi la forte implication des organisations professionnelles des entreprises du
BTP et de l’ingénierie qui ont apporté leur expertise pratique dans l’élaboration de la réforme
de la réglementation des marchés publics.
Cette implication a connu une forte impulsion, depuis 2002, dans le cadre du chantier de la
mise à niveau et avec l’institutionnalisation de la concertation entre les entreprises du
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BTP et les pouvoirs publics lors de la signature du contrat programme entre le Gouvernement
et la FNBTP2.
Ethique et Transparence
Ces dispositions donnent un signal fort de la volonté concertée et commune des pouvoirs
publics et de la profession de s’inscrire dans une démarche citoyenne d’intégrité, de
transparence et de libre concurrence.
Cette volonté commune a été clairement traduite dans les dispositions proprement dites du
nouveau Décret.
Un grand effort de simplification et de clarification des concepts, une meilleure définition des
différentes formes et phases du processus de passation des marchés publics, a été, également,
fait au grand bénéfice des utilisateurs publics et privés de la réglementation.
Ainsi, certaines notions, comme celles relatives à l’offre anormalement basse ou excessive ou
aux groupements d’entreprises ont été mieux appréhendées. Parallèlement, les responsabilités
des maîtres d’ouvrage et des commissions d’appels d’offres3 ont été mises en lumière
permettant aux entreprises un meilleur recours en cas de contestation.
Dans le même esprit, en responsabilisant les maîtres d’ouvrage dans la définition qualitative
et quantitative de leurs besoins, en éliminant les motifs futiles d’élimination des concurrents,
en précisant les caractéristiques non discriminatoires devant conditionner les critères de
sélection et de jugement des offres et en clarifiant les différentes étapes de passation des
marchés publics, le décret n° 2.06.388 a amélioré, sensiblement, les conditions d’objectivité et
d’équité dans la sélection et le jugement des offres des soumissionnaires dans les marchés
publics.
Dans ce cadre, il faut souligner l’obligation d’information des concurrents, la motivation des
décisions et la possibilité de suspension de la procédure en cas de dérapage.
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Chantier de la reforme, toujours ouvert…
La réforme du décret fixant les conditions et les formes de passation des marchés de l’Etat
ainsi que certaines règles relatives à leur gestion et à leur contrôle, n’est que la première partie
dans la réforme de la réglementation des marchés publics.
D’autres textes sont toujours en cours de réforme, comme le Cahier des Clauses
Administratives Générales ou le décret de qualification et de classification des entreprises, qui
sont prévus dans le contrat programme Gouvernement/ FNBTP.
Concernant la seule phase de passation, un décret de passation des marchés des Collectivités
Locales est en cours d’adoption et beaucoup d’établissements publics possèdent leurs propres
règlement différant peu ou prou du décret n° 2.06.388.
Par ailleurs, l’application des nouvelles dispositions a montré certaines limites et difficultés,
comme celles relatives à l’offre anormalement basse ou excessive et aux prix aberrants, la
révision des prix avec les fluctuations brutales et répétitives des prix des matériaux,
nécessitant l’apport de correctifs,…
La grande faiblesse reste celle des voies de recours rapide et efficace. En effet, malgré
l’introduction de la possibilité de saisir la commission des marchés par les soumissionnaires,
le système de recours privilégie toujours le recours hiérarchique qui reste limité.
L’autre grande faiblesse réside dans la méconnaissance des dispositions réglementaires par
une grande partie des usagers publics et privés des marchés publics.
Ce faisant, la réforme de la réglementation des marchés publics ne peut donner tous ses fruits
que dans le cadre d’une mise à niveau et d’une réforme globale touchant l’administration et la
justice, dans un système national encourageant et protégeant l’intégrité, la transparence, la
concurrence loyale, la créativité et le mérite dans tous les aspects de la vie publique.
La connaissance et l’exercice des droits et obligations de chacune des parties prenantes dans
les marchés publics et le respect des valeurs de citoyenneté, de probité et de compétence, sont
le complément indispensable à cet important travail de réforme de la réglementation entrepris
par les pouvoirs publics en concertation avec les professionnels.
C’est aussi une responsabilité commune et un enjeu supplémentaire, non moins important, de
la réforme.
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Mesures d’encouragement des entreprises
D’autres dispositions favorables sont de nature à encourager les entreprises, notamment celles
relatives à la constitution de groupements sur une base cumulative et complémentaire.
Le souci d’équité est présent dans la généralisation de la révision des prix à tous les marchés
de délais supérieurs ou égaux à 4 mois et la faculté laissée aux maîtres d’ouvrage de la prévoir
même pour des délais inférieurs.
Les contrôles a priori relèvent du contrôle des engagements de dépenses pour les marchés de
l’Etat , du comptable désigné par le ministre des finances en tant que contrôleur pour les
collectivités locales et leur groupement et enfin des contrôleurs d’Etat et trésorerie payeurs
pour les établissements publics.
C’est un contrôle ayant pour but de vérifier la régularité de la dépense avant son engagement.
Il consiste en un examen des pièces du dossier du marché et porte sur la régularité budgétaire
de la dépense qui consiste notamment à vérifier la disponibilité des crédits et si la dépense
engagée rentre bien dans le libellé de la rubrique du budget sur laquelle elle est imputée. Ce
contrôle se traduit par un visa ou un refus de visa motivé
Ce contrôle revient aux comptables qui sont désignés par arrêté du Ministre des finances en
tant que contrôleurs des engagements de dépenses des collectivités locales
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Il est exercé par les contrôleurs d’Etat et les trésoreries payeurs désignés auprès des
établissements publics. Ces contrôleurs procèdent de la même manière que celle des contrôles
d’engagement des dépenses pour les marchés de l’Etat.
Les prestations objet du marché ne sont réceptionnées qu’après avoir subi, aux frais de
l’entrepreneur, les contrôles de conformité des travaux ; fournitures ou services avec
l’ensemble des obligations du marché et, en particulier avec les spécifications techniques. LA
réception peut être provisoire ou définitive.
L’article 83 du décret des marchés publics prévoit la possibilité pour le maitre d’ouvrage de
confier à un fonctionnaire « chargé de mission du suivi de l’exécution du marché » la
mission du suivi de l’exécution.
Il s’agit d’un audit exercé après la réalisation des prestations objet du marché. Il peut être soit
externe soit interne.
La cour des comptes : contrôle de la discipline budgétaire qui consiste à statuer sur la
régularité de la gestion financière de tout fonctionnaire ou responsable de tout
organisme, contrôle comptable qui porte sur le compte de gestion communiqué
annuellement par les comptables, contrôle de gestion qui consiste en l’appréciation de
la qualité de fonctionnement des services de l’administration publique
L’audit interne est réalisé par des contrôleurs relevant de l’administration qui a passé le
marché. Les auditeurs internes sont des fonctionnaires ou salariés des départements
ministériels ou établissements publics et exerçant une fonction indépendante d’examen et
d’évaluation des activités.
Le maitre d’ouvrage c’est l’autorité qui au nom de l’un des organismes publics visés à
l’article 2 passe le marché avec l'entrepreneur, le fournisseur ou le prestataire de services.
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Le maître d'ouvrage délégué c’est l’administration publique ou l’organisme public auquel
sont confiées certaines missions du maître d'ouvrage dans les conditions prévues à l'article
169.
Section 2 : l’auditeur
Sont les personnes et instances susceptibles de procéder à des audits des marchés publics. On
distingue trois catégories :
- Les auditeurs externes fonctionnaires de l’Etat : Leur pouvoir de contrôle s’exerce sur
les organismes publics. Leur intervention et leurs attributions sont définies par leurs textes
de création
- Les auditeurs internes :
- Les auditeurs experts comptables : Sont des professionnels exerçant à titre libéral, et
dont l’étendue de la mission d’audit d’un marché public devrait être détaillée au niveau du
cahier de charges. Ce genre d’audit est relativement récent au Maroc.
Il est demandé à l’expert comptable de procéder à l’audit des marchés dont le montant
dépasse cinq millions dirhams et d’émettre un rapport spécial à ce titre.
L’absence de norme de rapport d’audit des marchés publics laisse la profession perplexe
quant à la forme de rapport à émettre.
L’auditeur doit remplir et respecter un certain nombre de conditions :
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de son nom lors de leur publication. Si l'auditeur ne s'est pas engagé de cette manière,
les tiers ne peuvent en aucun cas le tenir pour responsable.
Les destinataires potentiels des résultats de l’audit diffèrent selon les commanditaires de la
mission. Ils peuvent être :
- Conseil d’administration
- Ministre commanditaire de l’audit des marchés engagés par son département
- Comité de direction
- Ministère de tutelle technique ou financière
- Cour des comptes
- Inspection générale des finances
- Bailleurs de fonds
- …
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Conclusion de la première partie
Certes la réforme du décret sur les marchés de l’Etat intervenue en février 2007 constitue
certes, une grande avancée dans le processus de modernisation des procédures et de
renforcement de la transparence et de l’efficacité dans la passation, le contrôle et la gestion de
la commande publique ; mais reste néanmoins incomplète et devrait être complétée pour
intégrer de nouvelles dispositions palliant aux défaillances que recèle le décret.
Les marchés publics sont une question d’actualité brûlante que ce soit au Maroc, en France ou
au niveau international. En effet une adaptation constante à l’évolution de
l’environnement économique et juridique s’impose. La question est traitée de façon
différente en fonction des situations. Toutefois, toutes les réglementations convergent dans le
sens de la transparence et de l’efficacité.
La mise en place d’une réglementation aussi parfaite soit elle nécessite des mécanismes
fiables afin de pouvoir l’appliquer dans les meilleures conditions. A la lumière de cette
modeste étude, la réforme de la réglementation au Maroc doit coïncider avec les
changements politiques et l’ouverture de plus en plus importante sur l’extérieur. Les
textes doivent être revus périodiquement afin de palier aux imperfections.
Les organes de mise en application doivent avoir une connaissance assez parfaite des textes
et disposer d’un personnel bien formé et qui connaît très bien le marché. Une bonne
évaluation des besoins à satisfaire et des possibilités offertes pour le faire sont dans ce cadre
les clés d’un achat efficace.
L’entrée de la voie électronique dans ce domaine lance de nouveaux défis. Les conditions de
mise en application de la procédure changent. Les méthodes d’appel à la concurrence
doivent aussi s’adapter en introduisant de nouvelles procédures.
Les organes de contrôle doivent avoir les moyens nécessaires afin d’assurer un bon
accompagnement, aider à corriger les situations et permettre aux organes qui interviennent
dans la procédure de mieux remplir leur tâche.
Une redéfinition de l’organisation des structures chargées des achats publics et des
procédures de contrôles internes est fortement recommandée via une formation au
profit du personnel, et ce pour assurer une meilleure application de ce décret et pour garantir
la transparence et l’équité par le renforcement des dispositifs de contrôle des marchés publics.
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Partie 2 : Démarche d’audit des
marchés public
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Introduction
Le décret sur les marchés publics a institué dans son article 86 l’obligation pour l’acheteur
public de soumettre certains marchés à des contrôles et des audits. Ainsi, les marchés et leurs
avenants sont soumis aux contrôles et audits qui peuvent être institués par le ministre
concerné et qui peuvent porter sur tout le marché ou seulement sur la préparation, la passation
ou l’exécution du marché. Ces dispositions ne s’appliquent pas à l’administration de la
défense nationale. Il est à noter que ces audits et contrôles deviennent obligatoires quand le
montant du marché dépasse 5.000.000 DHS et feront en plus l’objet d’un rapport pour le
ministre concerné.
Il faut ajouter que les marchés qui dépassent 1.000.000 DHS doivent obligatoirement faire
l’objet d’un rapport d’achèvement d’exécution établi par le maître d’ouvrage et adressé à
l’autorité compétente dès l’achèvement de l’exécution des prestations. Ce rapport doit
nécessairement porter certaines indications notamment : l’objet du marché, les parties
contractantes, les prestations sous traitées, les délais et leurs justifications en cas de
dépassement, le lieu de réalisation et un bilan physique et financier qui expose les variations
ayant touché le marché (article 85 du décret).
Il est à signaler que ces dispositions ne sont pas faciles à respecter par toutes les
administrations en particulier l’audit des marchés qui peut nécessiter l’intervention d’experts
de l’extérieur de l’administration et que des crédits budgétaires nécessaires n’ont pas été
prévus à cet effet.
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Chapitre 1 : Dispositions générales relatives à l’audit des marchés publics :
Guide d’Audit relatif aux Marchés Publics
Section 1 : Objectifs
Ledit guide est destiné à homogénéiser la démarche de conduite des missions d’audit des
dépenses au niveau des Ministères, Directions Centrales, Directions Régionales et/ou toutes
autres entités pouvant faire l’objet de missions d’audits des dépenses rentrant dans le domaine
d’intervention des inspecteurs généraux des ministères du Royaume.
Ce guide d’audit, qui à notre sens, constitue le principal outil de l’auditeur, est important à
deux titres ;
Ce guide dédié à l’audit des marchés publics permet de dérouler l’ensemble des
questionnements relatifs à :
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Section 3 : Documentation nécessaire pour l’audit des marchés publics
L’audit des dépenses des ministères nécessite, pour l’auditeur, d’avoir à sa disposition et
d’obtenir :
Cette liste n’est évidemment pas exhaustive et pourra être élargie pour comprendre d’autres
documents, selon les besoins d’analyse.
Ces documents permettront à l’auditeur de s’imprégner des modalités de gestion des dépenses
en vigueur et de bien cerner les problématiques apparentes qu’il pourra soit confirmer, soit
infirmer lors de ses travaux et investigations sur le terrain.
Les fiches d’audit ci-après, seront utilisées selon l’ordre de leur présentation en vue d’une
bonne compréhension des modalités de gestion des dépenses au niveau des différents
départements ministériels auditées.
De même, au fur et à mesure que l’auditeur déroulera ces questionnaires, il documentera ces
travaux et renseignera les colonnes prévues à cet effet. Quand une question donnée nécessite
un argumentaire plus élaboré, il procédera à une référenciassions de ses papiers de travail et
renverra vers son dossier de travail pour justifier et argumenter ses conclusions.
La finalité pour l’auditeur étant de documenter l’ensemble de ses travaux et de répondre aux
différentes questions quant à la gestion des dépenses, en renseignant et spécifiant :
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Passation et lancement des bons de commande,
Liquidation des bons de commande.
En audit comptable et financier, l’auditeur doit prendre en compte les risques liés à l’entité et
ceux qui sont liés à son activité propre.
Le risque lié à l’entité auditée est le risque d’anomalies significatives avec ses deux
dimensions risque inhérent et risque lié au contrôle.
Le risque lié à l’activité d’audit est le risque de non-détection, qui doit être géré par
l’auditeur en fonction du précédent.
4
Cf. fiche de révélation et d’analyse de problème
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- Analyser les problèmes de fond et de forme posés par l'élaboration de la démarche
d'audit comptable et financier, en intégrant les exigences de la loi de sécurité
financière.
La définition du contrôle interne donnée en 1977 par le Conseil de l’Ordre des Experts
Comptables : «le contrôle interne est l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de
l’entreprise. Il a pour but d’un côté d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la
qualité de l’information, de l’autre l’application des instructions de la Direction et de
favoriser l’amélioration des performances. Il se manifeste par l’organisation, les méthodes et
les procédures de chacune des activités de l’entreprise, pour maintenir la pérennité de celle-
ci».
Le risque lié au contrôle est le risque que le système de contrôle interne n'assure pas la
prévention ou la correction des erreurs.
Ce risque lié au contrôle doit être évalué dans la phase de l'appréciation du contrôle interne.
Une bonne connaissance du contrôle interne de l'entreprise permet à l'auditeur :
- Le non respect des dispositions du décret des marchés publics : Peut provenir des
défaillances du dispositif de contrôle interne. Les facteurs e risques peuvent être
L’absence ou l’insuffisance de personne qualifiées dans la réglementation des
marchés publics
L’absence d’une expertise et la qualification insuffisante conduit au non
respect des normes techniques et peuvent être source de cout
L’absence de spécification des objectifs, des rôles …
Absence de procédures ou manque de leur formalisation…
Absence d’un système de supervision facilite les collusions et les fraudes …
- Cumul des tâches : La séparation entre les fonctions d’ordonnateurs et de comptable
est un point clé de contrôle dans les organismes publics. Le cumul de tache
comportant le plus de risques est au niveau des services de l’ordonnateur :
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- Fractionnement des opérations : Le décret des marchés publics permet de procéder par
bon de commande à l’acquisition de fournitures livrables immédiatement et à la
réalisation de travaux et ou services et ce dans la limite de cent milles dirhams Ceci
encourage la non agrégation des demandes d’achats et des besoins afin d’échapper à la
procédure de l’appel d’offres
- Risques liés à la qualité du management : Absence de procédures et du management
de la qualité nécessaire pour couvrir les risques relatifs à la fonction. L’absence
d’orientation et de politique définies en matière d’achat conduit à des écarts entre les
pratiques d’achat et l’exécution des missions de l’établissement.
- Risques liés au fonctionnement des membres de la commission d’étude des offres : le
fonctionnement de cette commission est important dans la mesure où elle le garant de
la qualité du contrôle interne et le seul élément du contrôle interne obligatoire avec le
rôle du comptable public.
L’efficacité de la commission est fortement sujette à caution en raison de sa
composition et de ses conditions de travail. Composés, à majorité d’administrateurs,
les commissions ne comportent le plus souvent pas de membres à forte compétence en
manière de régularité des marchés publics.
- Risques liés aux modalités d’exécution des marchés : En termes de contrôle interne,
l’exécution des marchés publics ne doit pas être laissé à la seule responsabilisé des
utilisateurs des prestations ou des biens au risque de voir réussir les collusions avec les
fournisseurs.
- Absence ou inefficacité de la fonction d’audit interne
- Les risques liés à l'activité, tels que la taille de l'entreprise, le marché, les produits de
l'entreprise, les approvisionnements, la structure du capital, la structure financière, la
structure de l'entreprise, l'organisation, le management, l'aspect juridique et fiscal…
- Les risques liés aux éléments financiers, c'est à dire les risques liés à l'importance et
aux variations des postes des comptes.
En ce qui concerne les marchés publics, on peut retenir les deux risques suivants :
- La prévision des achats publics : Le décret oblige l’ordonnateur de publier au début de
chaque année budgétaire le programme prévisionnel des achats qu’il compte lancer au
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titre de la même année. Le risque de voir le programme préparé juste pour remplir
cette formalité administrative n‘est pas exclu. On peut relever certains risques
encourus, en l’occurrence :
L’incohérence entre les missions stratégiques de l’acheteur public et les achats
programmés ;
La préparation d’informations utilisées dans la planification et la budgétisation
de qualité insuffisante avec retard
Défaillance des procédures de planification intéressant la fonction d’achat
Insuffisance de la coordination entre la stratégie et les politiques d’achats
..
- La détection des besoins : Le décret stipule que les prestations des marchés doivent
répondre exclusivement à la nature et à l’entendue des besoins à satisfaire. Le risque
ici est d’identifier de manière incomplète, inexacte ou tardive les besoin prévisibles.
- La décision d’approvisionnement : Le risque est de répondre de manière non optimale
à un besoin réel ou de décider d’acheter pour répondre à un besoin qui n’est pas réel.
- La procédure de passation du marché : L’obligation de passer par la procédure d’appel
d’offres ouvert peut être contournée en abusant de certaines procédures autorisées.
Ceci peut se manifester par :
Le non respect du plafond prévu pour les marchés passés par appel d’offres
restreint
La passation des marchés cadres pour des prestations autres que celle prévues
L’abus dans l’utilisation de la notion d’urgence pour la passation de marchés
négociés
- Les marchés de travaux : Son exécution est une opération complexe qui nécessite
l’intervention de plusieurs acteurs. La multiplication des rôles et l’enchevêtrement des
relations entre les différents opérateurs, rend difficile la délimitation de la
responsabilité et ne peut qu’ouvrir la voie aux pratiques malsaines.
-
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Section 3 : Risques liés au déroulement de l’audit
Le risque de non-détection peut être défini comme le risque que les procédures mises en
œuvre par l'auditeur ne lui permettent pas de détecter d'autres erreurs significatives. Ce risque
est lié à l'importance du programme de contrôle des comptes annuels mis en place par
l'auditeur.
- Risque lié à la qualité des contrôles : Absence d’une démarche de travail, Excès de
formalisme
- Risque lié à la qualification des membres de l’équipe d’audit : Le facteur de risque est
l’absence de normes d’audit spécifiques aux marchés publics qui édicteront un certain
nombre de compétences requises.
Section 1 : Planification
L’auditeur doit vérifier avant d’accepter une mission qu’il aura les moyens de la réaliser dans
des conditions satisfaisantes.
5
Cf. annexes : fiche synthétique de prise de connaissance du marché
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L’auditeur pour mener à bien sa mission d’audit des marchés publics doit se mettre à
disposition :
o les dossiers marchés,
o le programme prévisionnel,
o les avis de publication,
o le CCAG,
o les cahiers des clauses administratives générales,
o les cahiers des prescriptions communes,
o les cahiers des prescriptions spéciales,
o les cahiers des charges relatifs aux marchés,
o les dossiers d’appels d’offres,
o les procès verbaux d’ouverture des plis,
o les dossiers des marchés passés par concours,
o les dossiers des marchés négociés,
o les dossiers relatifs aux avenants,
o la décision de nomination des membres de commission
d’ouverture des plis et commission technique,
o les CV des membres des commissions,
o l’estimation des coûts des prestations à réaliser
o les lettres de convocation des membres des commissions,
o les rapports de présentation,
o les rapports d’achèvement,
o les différents correspondances et annonces des résultats…
o les dossiers d’engagement des dépenses,
o les dossiers d’approbation des marchés,
o les ordres de service de notification d’approbation des marchés,
o les ordres de service de commencement de travaux,
o les dossiers de démarrage des travaux,
o les dossiers de réclamations,
o les dossiers de mise en demeure,
o les dossiers de résiliation,
o les carnets d’attachement des décomptes,
o les dossiers d’approbation des décomptes,
o les dossiers de nantissement,
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o les membres composant la commission d’ouverture des plis,
o le chef de service de la comptabilité,
o le chef de la division technique,
o le chef de la division financière.
o le responsable de la gestion des marchés,
o le responsable des engagements des dépenses,
o l’ordonnateur,
o le responsable de la comptabilité,
o le chef de la division technique.
Néanmoins, les travaux d’audits sont assurés par une équipe d’auditeurs : Signataire
du rapport, Chef de missions, réviseurs principaux, réviseurs assistants.
Pour faciliter les prises de décision sur les aspects importants de la mission, une note
d’orientation doit être émise et ce pour synthétiser la phase de planification. Elle reprend
tous les éléments qui concernent la mission en question, ses objectifs, et son organisation.
Cette note d’orientation se fera suivre par une lettre de mission à circulariser et qui constitue
un document contractuel entre l’auditeur externe et le prescripteur de l’audit.
Les aspects à couvrir par une lettre de mission sont les suivants :
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Pour résumer cette étape, une fiche synthétique de prise de connaissance du marché a été
élaborée dans le cadre de la mission à laquelle nous avons assisté. Elle est jointe aux annexes.
Section 2 : Exécution
Il appréciera notamment :
L’organisation et structure des achats : Politique, stratégie, connaissance du
marché fournisseur …
Définitions des besoins et agrégation des besoins : Programmation des achats,
modalités de recensement des besoins, globalisation de la demande, …
Passation des marchés : Choix de la procédure et mode de passation,
Calendrier, Analyse des offres et critères d’évaluation, gestion administrative
des marchés …
Gestion financière et budgétaire des achats
Gestion économique et technique des achats : Comptabilité, inventaire, gestion
des stocks.
La première partie concernant l’audit des marchés publics décrit les modalités de contrôle et
de vérification des opérations de passation et de lancement des marchés publics en précisant
pour l’auditeur, les points impératifs de contrôle relatifs aux :
6
Cf. annexes : Programme de travail
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Marchés par appel d’offres,
Marchés par concours,
Marchés négociés,
Marchés d’études et marché de définition,
Et à la gestion des avenants.
La deuxième partie de ce guide concerne les contrôles et vérifications que l’auditeur opérera
sur les procédures de suivi et d’exécution des marchés passés par les ministères, à travers
l’examen des différents aspects liés à (au(x)):
Engagements de dépenses,
Approbations des marchés,
Commencement des travaux,
Réclamations,
La mise en demeure,
La résiliation,
Attachements des décomptes,
L’approbation des décomptes,
L’ordonnancement d’une dépense,
Nantissements.
Il s’agit pour l’auditeur de s’assurer que l’emploi prévu des fonds est justifiés à tous les
niveaux du marché public à savoir :
Planification : Examen des liens entre l’objet du marché et les missions et attributions
de l’acheteur public ,Examen des procédures et la documentation qui servent de base
pour l’expression du besoin , Examen des critères d’évaluation , Examen du rapport
d’évaluation de présentation du marché préparé par le maitre d’ouvrage ,…
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- Collecter les éléments probants pour que l’auditeur puisse exprimer son opinion sur
la régularité, sincérité et image fidèle des opérations effectuées dans le cadre des
marchés publics
« Les « éléments probants » désignent les informations collectées par l'auditeur pour
parvenir à des conclusions sur lesquelles il fonde son opinion. Ils comprennent les
informations contenues dans la comptabilité sous-tendant l'établissement des états de
synthèse, et les autres informations. L'auditeur n'a pas à s'intéresser à l'ensemble des
informations existantes(1). Les éléments probants, qui sont cumulatifs par nature,
englobent les éléments probants collectés au cours de l'audit lors de la mise en œuvre
des procédures d’audit et peuvent comprendre des éléments collectés à partir d’autres
sources telles que les audits antérieurs et le résultat des procédures de contrôle de
qualité du cabinet en matière d’acceptation et de maintien de la mission. »7
Comme nous l’avons cité plus haut, L’auditeur pour mener à bien sa mission d’audit des
marchés publics doit se mettre à disposition :
7
Manuel des Normes : Audit légal et contractuel
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o les dossiers de démarrage des travaux,
o les dossiers de réclamations,
o les dossiers de mise en demeure,
o les dossiers de résiliation,
o les carnets d’attachement des décomptes,
o les dossiers d’approbation des décomptes,
o les dossiers de nantissement,
Section 3 : Rapport
Une rédaction homogène du rapport de l’auditeur, lorsque l'audit a été effectué selon les
Normes d’audit, renforce la crédibilité sur les marchés au niveau mondial en permettant
d'identifier plus facilement ceux de ces audits effectués selon des normes d'audit généralement
reconnues au plan international. Elle permet également de faciliter la compréhension du
lecteur et d'identifier, lorsqu'elles surviennent, des circonstances inhabituelles.
- Intitulé ;
- Destinataire ;
- Paragraphe d'introduction ;
- La mention de la responsabilité de la direction dans l'établissement et la présentation
des états de synthèse ;
- La mention de la responsabilité de l'auditeur ;
- Opinion de l'auditeur ;
- Autres obligations pour lesquelles l'auditeur doit rendre compte ;
- Signature de l'auditeur ;
- Date du rapport d’audit ;
- Adresse de l'auditeur.
Afin d’éviter une profusion dans la forme du rapport, il est impératif de respecter, pour
chaque circonstance, le rapport modèle prévu par le manuel des normes. Toute dérogation
rendue nécessaire par une situation jugée particulière doit faire l’objet d’un argumentaire
précis et dûment documenté et classé dans le dossier de travail.
L’auditeur annexe à son rapport général les états de synthèse élaborés par la société.
Son contenu doit être clair et concis. Il doit faire ressortir en substance :
Page | 52
- les réserves éventuelles,
- l’opinion finale,
- les informations prévues par la loi ou celles jugées utiles d’être portées à la connaissance
des associés ou des tiers.
Le rapport doit être libellé à l’intention des parties qui l’ont mandaté.
Le rapport doit identifier la nature et l’origine du mandat, les états de synthèse ou autres
documents concernés, l’exercice ou période couverte, le rôle du commissaire aux comptes et
sa responsabilité, ainsi que la responsabilité des organes de gestion de la société concernée.
Il expose dans un paragraphe distinct qu’il a procédé à une mission d’audit selon les normes
de la Profession, et, explique que l’objet d’une telle mission est de procéder à des sondages et
des vérifications permettant d’obtenir une assurance raisonnable que les états de synthèse ne
comportent pas d’anomalie significative eu égard à l’importance des états de synthèse pris
dans leur ensemble. Il affirme que son audit constitue une base raisonnable lui permettant
d’émettre son opinion.
Page | 53
Conclusion de la deuxième partie
Analyser les problèmes de fond et de forme posés par l'élaboration de la démarche d'audit
comptable et financier, en intégrant les exigences de la loi de sécurité financière et les
exigences de la réglementation des marchés publics au Maroc, mettre en œuvre, à partir de
l'évaluation des risques et de l'analyse du contrôle interne, la démarche d'audit qui permettra
d'émettre une opinion sur la fiabilité des informations comptables et financières restent les
deux principaux objectifs de l’auditeur à ce stade.
Certes, la pratique de l’audit interne en matière de marchés publics est assez récente pour
qu’elle puisse faire l’objet d’un diagnostic. Toutefois , les acquis réalisés ces dernières années
par la pratique de l’audit externe dans le secteur public d’une part et l’importance
disproportionnée des marchés publics par rapport à l’effectif des auditeurs publics d’autre part
militent en faveur d’une « externalisation de l’audit des marchés publics »
C’est dans ce sens que les instances professionnelles devraient mener une réflexion pour
définir un cadre approprié pour l’intervention de l’auditeur externe (expert comptable) et
mettre en place des normes d’audit adaptées aux marchés publics, Des collaborations avec les
autres organes de contrôle devraient être prévues et organisées
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Conclusion générale
De par l’importance des enjeux économiques et financiers qu’il implique, le système de
passation et d’exécution des marchés publics détermine, pour une part importante, la qualité
de la gouvernance publique. Partant de ce constat largement partagé, les pouvoirs publics ont
procédé, en 2007, à une réforme d’envergure de la réglementation régissant le système de
passation des marchés de l’état et ce, en concertation avec les associations professionnelles
des fournisseurs ; après une évaluation partagée du système préexistant ; dans le respect des
engagements souscrits avec nos partenaires étrangers ; et avec la ferme volonté de promouvoir
les principes de la transparence, de l’éthique, du libre jeu de la concurrence et de l’égalité
d’accès à la commande publique.
A présent, le Maroc en dépit des progrès qui restent à réaliser peut légitimement prétendre
disposer d’une réglementation conforme aux normes internationales en la matière.
D’ailleurs, la Banque Mondiale et l’OCDE n’ont pas manqué de le souligner la première, dans
son rapport de revue analytique du système marocain de passation des marchés publics en
cours de finalisation et la seconde dans l’étude d’apprentissage mutuel relatif à l’intégrité dans
les marchés publics au Maroc.
Le même constat a été fait par les experts participant à la conférence régionale sur la
promotion de l’intégrité dans les marchés publics, organisée par la Trésorerie Générale du
Royaume en partenariat avec l’OCDE. Experts, qui ont été nombreux à estimer que le
système marocain peut servir de modèle pour les pays de l’Afrique du Nord et du Moyen
Orient.
Toutefois, des insuffisances ont été identifiées et des propositions pour leur dépassement
formulées. C’est ainsi qu’il a été recommandé de poursuivre dans la voie de la réforme, de
parfaire le dispositif réglementaire et de mettre à niveau les capacités et les mécanismes de
gestion des marchés publics. Les actions à mettre en œuvre devraient tendre à :
Page | 55
A l’issue de cette mission à laquelle nous avons participé, nous avons jugé utile d’émettre
des recommandations et des conclusions essentielles. On en citera, notamment, les suivantes :
La corruption dans les marchés publics est un phénomène auquel tous les pays sont
confrontés. Elle peut causer de graves préjudices au plan économique, social et
politique si elle n’est pas combattue efficacement ;
Toutes les phases des marchés sont exposées aux risques de corruption
(détermination des besoins, attribution, exécution et paiement)
Page | 56
SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES :
AIT SAKEL (Mourad), La réforme des marchés publics entre son droit substantiel et
le cadre procédural de la justice administrative, REMAL, n°65, novembre décembre
2005
BANQUE MONDIALE, Directives Passation des Marchés Financés par les Prêts de la
BIRD et les Crédits de l’IDA, Mai 2004
HADAD (Abdallah), Les marchés publics : étude théorique et pratique, Thèse doctorat
d’Etat, Université Mohammed 5 Rabat, Avril 1985
Page | 57
OUJEMMAA (Saïd) ; Le contrôle des finances publiques au Maroc, éd Wallada, 1995
REVUES ET MANUELS :
MEMOIRES
Page | 58
Décret n) 330-66 u 21 Avril 1967 portant règlement général de la comptabilité
publique
Décret n° 2-06-388 du 16 moharrem 1428 (5 février 2007) fixant les conditions et les
formes de passation des marchés de l'Etat ainsi que certaines règles relatives à leur
gestion et à leur contrôle.
Décret n° 2-98-482 fixant les conditions et les formes de passation des marchés de
l'Etat
Page | 59
ANNEXES :
Annexe 7 : Lexique
Page | 60
Annexe 1 : Méthodologie d’audit
1
Notes de 1 à 3 : 1 = Performance satisfaisante ; 2 = performance moyenne (risque moyen) ; 3 = Performance non satisfaisante
(haut risque) ; Seules les lignes obligatoires dans le processus de passation du marché examiné seront notées
2
Pour les AOO précédés de pré - qualification ou en 2 étapes, les lignes 2 à 4 doivent être aussi appliquées à la
ère
1 phase de l’AO ; en outre, en cas de pré – qualification, l’étape 5 sera adaptée à l’évaluation des candidatures, l’établissement de la
Page | 61
ème
liste des candidats autorisés à présenter une offre lors de la 2 phase et, à l’information des candidats non retenus
qualification ont-ils bien été pris en compte
(vérification des pièces fournies et de leur prise en
compte dans le cadre de l’évaluation, etc.) ? des
critères d’évaluation non prévus au DAO ont-ils
été utilisés ?
- Quels ont été les délais observés entre
l’ouverture des offres et l’approbation du rapport
d’évaluation ? Identifiez les causes de retard en
cas de délais anormalement longs
6. Publication de l’attribution - L’attribution provisoire a-t-elle fait l’objet de
provisoire publication ?
- Si oui, quels ont été les supports de publication ?
- Vérifier la conformité des mentions de l’avis
d’attribution provisoire
7. Revue du marché - Le marché signé est-il conforme au projet
contenu dans le DAO ?
- Les garanties requises sont-elles prises en
compte ?
8. Approbation et notification du - Le marché a-t-il été approuvé par l’autorité
marché compétente ?
- Le délai de 15 jours requis entre la publication
de l’attribution provisoire et la soumission à
l’approbation a-t-il été respecté ?
- Quels ont été les délais observés pour
l’approbation ? (délai entre date de soumission à
l’approbation et date de soumission effective)
- Le marché a-t-il fait l’objet de notification
écrite ?
9. Publication de l’attribution - L’attribution définitive a-t-elle fait l’objet de
définitive publication ?
- Si oui, quels ont été les supports de publication ?
- Vérifier la conformité des mentions de l’avis
d’attribution définitive
10. Contrôles et avis de la Vérifier la conformité à la législation, des
Direction centrale des marchés contrôles et avis de la DCMP sur le marché (si
(DCMP) requis)
11. Exécution du marché - Les garanties ont-elles été fournies ?
- Les réceptions ont-elles été effectuées
conformément à la réglementation : PV de
réception ou autre documents attestant de la
réception (préciser les dates) ; vérifier la
conformité de la procédure de réception ; vérifier
les écarts éventuels par aux délais de livraison
prévisionnels prévus dans le marché ?
12. Paiements - Décrire la situation des paiements afférents au
marché
13. Recours et litiges - La procédure de passation a-t-elle l’objet de
recours ? Si oui, quel sont les griefs soulevés par
les requérants ? les requérants connaissent t ils les
règles prévues en matière de procédure de
recours
- L’exécution a-t-elle fait l’objet de litiges ?
- Comment ont été traités ces recours et ces litiges
?
Page | 62
14. Vérification de l’exécution Vérifier si possible l’existence physique des
physique fournitures, travaux ou services
Page | 63
Points de vérification
APPEL D’OFFRES RESTREINT (AOR)
3
Notes de 1 à 3 : 1 = Performance satisfaisante ; 2 = performance moyenne (risque moyen) ; 3 = Performance non
satisfaisante (haut risque) ; Seules les lignes obligatoires dans le processus de passation du marché examiné seront
notées
Page | 64
provisoire publication ?
- Si oui, quels ont été les supports de publication ?
- Vérifier la conformité des mentions de l’avis
d’attribution provisoire
7. Revue du marché - Le marché signé est-il conforme au projet
contenu dans le DAO ?
- Les garanties requises sont-elles prises en
compte ?
8. Approbation et notification du - Le marché a-t-il été approuvé par l’autorité
marché compétente ?
- Le délai de 15 jours requis entre la publication
de l’attribution provisoire et la soumission à
l’approbation a-t-il été respecté ?
- Quels ont été les délais entre observés pour
l’approbation ? (délai entre date de soumission à
l’approbation et date de soumission effective)
- Le marché a-t-il fait l’objet de notification
écrite ?
9. Publication de l’attribution - L’attribution définitive a-t-elle fait l’objet de
définitive publication ?
- Si oui, quels ont été les supports de publication ?
- Vérifier la conformité des mentions de l’avis
d’attribution définitive
10. Contrôles et avis de la Vérifier la conformité à la législation, des
Direction centrale des marchés contrôles et avis de la DCMP sur le marché (si
(DCMP) requis)
11. Exécution du marché - Les garanties ont-elles été fournies ?
- Les réceptions ont-elles été effectuées
conformément à la réglementation : PV de
réception ou autre documents attestant de la
réception (préciser les dates) ; vérifier la
conformité de la procédure de réception ; vérifier
les écarts éventuels par aux délais de livraison
prévisionnels prévus dans le marché ?
12. Paiements - Décrire la situation des paiements afférents à la
DRP
13. Recours et litiges - La procédure de passation a-t-elle l’objet de
recours ? Si oui, quel sont les griefs soulevés par
les requérants ? les requérants connaissent t ils les
règles prévues en matière de procédure de
recours
- L’exécution a-t-elle fait l’objet de litiges ?
- Comment ont été traités ces recours et ces litiges
?
14. Vérification de l’exécution Vérifier si possible l’existence physique des
physique fournitures, travaux ou services
15. Indiquer les violations
éventuelles à la
réglementation constatée
pendant la passation et
l’exécution du marché
16. Conclusion Appréciation globale sur la passation et Note
l’exécution du marché – Retracer toutes les moyenne
anomalies et points de non – conformité –
Page | 65
Opinion sur la procédure de passation et
d’exécution du marché
Page | 66
Points de vérification
MARCHES DE PRESTATIONS INTELLECTUELLES
4
Notes de 1 à 3 : 1 = Performance satisfaisante ; 2 = performance moyenne (risque moyen) ; 3 =
Performance non satisfaisante (haut risque) ; Seules les lignes obligatoires dans le processus de passation
du marché examiné seront notées
5
L’inscription dans le PPM n’est obligatoire que pour les marchés atteignant le seuil de passation de marchés
; toutefois, pour les marchés n’atteignant pas ce seuil, l’inscription dans le PPM constitue une bonne pratique
6
L’inscription dans l’avis général de passation de marchés n’est obligatoire que pour les marchés
atteignant les seuils de revue a priori de la DCMP
7
L’appel à manifestations d’intérêts n’est obligatoire que pour les marchés atteignant le seuil de
passation de marchés
Page | 67
7. Vérification de l’évaluation - Examen du rapport d’évaluation : appréciation A noter
des offres de l’auditeur. Des critères d’évaluation non
prévus au DAO ont-ils été utilisés ?
8. Publication de l’attribution - Si requise, vérifier que la publication de A noter que si
provisoire l’attribution provisoire a été effective : supports publication
de publication, mentions figurant sur l’avis attribution
requise
9. Approbation et notification - Approbation effective par l’autorité A noter
du marché et, publication de compétente ? Délais d’approbation ?
l’avis d’attribution définitive - Date de notification ?
- Date de publication de l’attribution définitive
(si requis) ? Vérifier les mentions de l’avis et si
la date de publication est conforme aux délais
requis par le CMP
10. Contrôles et avis de la Vérifier la conformité à la législation, des
Direction centrale des contrôles et avis de la DCMP sur le marché (si
marchés (DCMP) requis)
11. Exécution du contrat - Dates des rapports A noter
- Délais effectifs par rapport aux délais
contractuels – Evaluer les sources de retard –
Vérifier l’état d’exécution des clauses de
pénalités de retard
12. Paiements - Indiquer la situation des paiements A noter
13. Compétitivité des prix Les prix du contrat vous semblent-ils A noter
compétitifs ? Sont-ils plus élevés que les prix
pratiqués sur le marché ? Si oui : quelles sont
les sources de vérification ? quelles peuvent-en
être les explications ?
14. Recours et litiges - La procédure de passation a-t-elle l’objet de A noter
recours ? Si oui, quel sont les griefs soulevés
par les requérants ? les requérants connaissent t
ils les règles prévues en matière de procédure
de recours
- L’exécution a-t-elle fait l’objet de litiges ?
- Comment ont été traités ces recours et ces
litiges ?
15. Violations éventuelles à la Indiquer les violations éventuelles à la A noter
réglementation réglementation constatées pendant la passation
et l’exécution du marché
16. Conclusion Appréciation globale sur la passation et Note
l’exécution du marché – Retracer toutes les moyenne
anomalies et points de non – conformité –
Opinion sur la procédure de passation et
d’exécution du marché
Page | 68
Points de vérification
DEMANDES DE RENSEIGNEMENTS ET DE PRIX (DRP)
8
Notes de 1 à 3 : 1 = Performance satisfaisante ; 2 = performance moyenne (risque moyen) ; 3 =
Performance non satisfaisante (haut risque) ; Seules les lignes obligatoires dans le processus de passation
du marché examiné seront notées
9
Pour une DRP, l’inscription dans le PPM n’est pas obligatoire mais constitue une bonne pratique
10
La DRP n’est pas exemptée de publicité, mais l’autorité contractante choisit librement les
modalités de publicité
11
L’ouverture des DRP en séance publique n’est pas une obligation mais constitue une bonne pratique
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attestant de la réception (préciser les dates) ;
vérifier la conformité de la procédure de réception ;
vérifier les écarts éventuels par rapport aux délais
de livraison indiqués dans le contrat ou le bon de
commande
10. Paiements - Indiquer la situation des paiements afférents à la
DRP
11. Compétitivité des prix Les prix du contrat vous semblent-ils compétitifs ?
Sont-ils plus élevés que les prix pratiqués sur le
marché ? Si oui : quelles sont les sources de
vérification ? quelles peuvent en être les
explications ?
12. Recours et litiges - La procédure de passation a-t-elle l’objet de
recours ? Si oui, quel sont les griefs soulevés par
les requérants ? les requérants connaissent t ils les
règles prévues en matière de procédure de recours
- L’exécution a-t-elle fait l’objet de litiges ?
- Comment ont été traités ces recours et ces litiges
?
13. Vérification de l’exécution Vérifier si possible l’existence physique des
physique fournitures, travaux ou rapports, objet de la DRP
14. Indiquer les violations
éventuelles à la réglementation
constatée pendant la passation
et l’exécution du marché
15. Conclusion Appréciation globale sur la passation et l’exécution Note
du marché – Retracer toutes les anomalies et points moyenne
de non – conformité – Opinion sur la procédure de
passation et d’exécution du marché
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Points de vérification
MARCHES PASSES PAR ENTENTE DIRECTE (ED)
12
Notes de 1 à 3 : 1 = Performance satisfaisante ; 2 = performance moyenne (risque moyen) ; 3 =
Performance non satisfaisante (haut risque) ; Seules les lignes obligatoires dans le processus de passation
du marché examiné seront notées
Page | 71
15. Indiquer les violations
éventuelles à la
réglementation constatée
pendant la passation et
l’exécution du marché
16. Conclusion Appréciation globale sur la passation et Note
l’exécution du marché – Retracer toutes les moyenne
anomalies et points de non – conformité –
Opinion sur la procédure de passation et
d’exécution du marché
Page | 72
Points de vérification
QUALITE, TRANSPARENCE ET EFFICACITE DES OPERATIONS DE PASSATION DE
MARCHES
13
Notes de 1 à 3 : 1 = Performance satisfaisante ; 2 = performance moyenne (risque moyen) ; 3 =
Performance non satisfaisante (haut risque) ;
Page | 73
systématiques et faites conformément au Code
des marchés
7. Recours Les recours ont-ils été gérés conformément au
Code des marchés
8. Gestion des marchés Appréciation de la gestion des marchés (respect
des délais d’exécution, pénalités de retard,
réceptions des prestations, paiements, etc.)
9. Violations de la Indiquer les violations éventuelles à la
réglementation réglementation constatées
10. Conclusion Opinion globale sur la qualité, la transparence et Note
l’efficacité des opérations de passation de moyenne
marchés
Page | 74
Points de vérification
ORGANISATION INSTITUTIONNELLE
14
Notes de 1 à 3 : 1 = Performance satisfaisante ; 2 = performance moyenne (risque moyen) ; 3 =
Performance non satisfaisante (haut risque) ;
Page | 75
Page | 76
Page | 77
Page | 78
Page | 79
Page | 80
Page | 81
Page | 82
Page | 83
Annexe 4 : Programme de travail
PROGRAMME DE VERIFICATION DES MARCHES PUBLICS
Page | 84
- le modèle de la décomposition du
montant global
- le modèle du cadre du sous détail des prix
le cas échéant
- le modèle de la déclaration sur l'honneur
- le règlement de la consultation comprend
les éléments prévus par le décret
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9- les conditions de dépôts des échantillons Article 33 du
ont été respectées : décret
- conditions d'exigibilités
- délais de dépôt
Article 19,
2- que les règles de tenue de la commission 34 et 35 du
ont été observées en matière : décret
- envoi du dossier d'appel d'offre à la
commission
- convocation dans les délais
- réception des observations dans les délais
- ouverture des plis en séance publique
dans les délais
Page | 86
Annexe 5 : Fiche de révélation et d’analyse des problèmes
FEUILLE DE REVELATION ET D'ANALYSE DES PROBLEMES RELEVES
REVELATION N° =
N° MARCHE =
Etablie par :
Date :
PROBLEME :
Faits relevés :
Causes :
Conséquences :
Recommandations :
Page | 87
Annexe 6 : Modèle de rapport d’audit
OBJECTIF ET DEMARCHE
Objectif de l'audit: La mission d’audit administratif et financier a été mandatée par la structure afin de s’assurer
que les marchés signés dans le cadre du projet sont gérés conformément à la réglementation
applicable aux marchés publics et les exigences de coûts et de délais sont respectées.
Dates d'audit :
Nombre de jours:
Auditeur(s):
PLANNING DE L’AUDIT
../../.. :
Réunion d'introduction
Présentation du projet
Revue de la documentation
../../.. AMO
Ouvrages Spéciaux
Réunion de clôture
Page | 88
PERIMETRE ET RESERVES
Organisme:
Adresse:
Personne de contact:
Effectif :
Secteur d’activité :
Montant Initial
Marché (en %
Projet d'investissement Marché n° Intitulé du marché DHS) avancement
Page | 89
HYERARCHISATION DES DEMANDES D’ACTIONS CORRECTIVES
Les constats repris dans le rapport pourront être identifiées sous les abréviations suivantes:
Dès que les actions ont été mises en œuvre de manière satisfaisante, la non-conformité est clôturée par l’auditeur.
Après l’étude sur la pertinence, il y lieu d’intégrer les demandes les demandes d’actions correctives, ainsi que
d’autres opportunités d’amélioration dans le système d’amélioration de l’organisme.
Page | 90
CORRECTION ET/OU DEMANDE D’ACTION CORRECTIVE
Organisation / Département:
exécutées diffèrent de plus de trente pour cent (30%) en plus, ou de plus de vingt-cinq pour cent (25%) en moins des
quantités portées au détail estimatif du marché, l'entrepreneur a droit à être indemnisé en fin de compte du préjudice,
dûment constaté, que lui ont causé ces changements.
Constats relevés :
Lors de notre audit, nous avons relevé des dépassements de quantités significatif par ligne d’ouvrage dans un marché à
prix unitaires.
Veuillez retourner endéans les 15 jours de la date d’audit avec le(s) action(s) ou la raison de refus.
Cause(s)
AUDITE
Page | 91
Date de fin de réalisation prévue: Rédigé par:
Date:
Par: Date:
Page | 92
CORRECTION ET/OU DEMANDE D’ACTION CORRECTIVE
Organisation / Département:
Selon la note méthodologique de gestion des coûts de marché, la fiche d’événement, le tableau des métrés et le tableau
synthétique de suivi des coûts sont des documents établis par MOE ou MOA et centralisés par le chargé de suivi de
l’exécution du marché.
AUDITEUR
Constats relevés :
Veuillez retourner endéans les 15 jours de la date d’audit avec le(s) action(s) ou la raison de refus.
Cause(s)
Page | 93
Action(s) corrective(s) (Acceptée / Refusée)
Par : Date:
Page | 94
CORRECTION ET/OU DEMANDE D’ACTION CORRECTIVE
Organisation / Département:
La « procédure générale d’archivage des documents officiels sur support papier PRO0043 prévoit que « l’archiviste de la
MOA sera le garant de la complétude et de la qualité de l’archivage des documents officiels sur support papier. Cette
procédure est applicable aux documents officiels sur support papier du projet. Ceux qui comportent des signatures
manuscrites ou des cachets officiels.
- Documents contractuels du projet: Marchés, contrats, ordres de services, avenants…etc.
AUDITEUR
Constats relevés :
Lors de notre audit, nous n’avons pas eu communication des PV et critères de sélection des offres techniques non
retrouvées dans les archives du département CG/DSP.
Veuillez retourner endéans les 15 jours de la date d’audit avec le(s) action(s) ou la raison de refus.
Cause(s)
Page | 95
Date de fin de réalisation prévue: Rédigé par:
Date:
Par: Date:
Page | 96
CORRECTION ET/OU DEMANDE D’ACTION CORRECTIVE
Organisation / Département:
Absence de délimitation des périmètres relevant des procédures générale et ceux relevant des procédures du département
audité.
AUDITEUR
Constats relevés :
Lors de notre audit, nous n’avons pas pu nous assurer si les retards accumulés sur la procédure de validation de certains
marchés ont généré ou pas des pénalités de retard lors de la mise en paiement des décomptes.
Veuillez retourner endéans les 15 jours de la date d’audit avec le(s) action(s) ou la raison de refus.
Cause(s)
AUDITE
Page | 97
Date de fin de réalisation prévue: Rédigé par:
Date:
Par: Date:
Page | 98
CORRECTION ET/OU DEMANDE D’ACTION CORRECTIVE
Organisation / Département:
Constats relevés :
- Erreur sur le niveau de quantité sur ligne d’ouvrage générant un avoir important que le décompte mensuel
suivant (erreur d’unité de comptage)
- Absence de matérialisation de fiche d’événement ni d’OS
- Absence de tableau de métrés
- Approbation de décomptes nuls non justifiés
- Absence de formalisme des fiches de décomptes (absence d’approbation du CG DSP
- Retard dans la validation des décomptes ayant généré l’approbation de 2 décomptes à la même date
Veuillez retourner endéans les 15 jours de la date d’audit avec le(s) action(s) ou la raison de refus.
Cause(s)
AUDITE
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Date de fin de réalisation prévue: Rédigé par:
Date:
Par: Date:
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CORRECTION ET/OU DEMANDE D’ACTION CORRECTIVE
Organisation / Département:
Décalage entre la date de signature de l’avenant pour complément de travaux et l’approbation des travaux
complémentaires
Constats relevés :
Veuillez retourner endéans les 15 jours de la date d’audit avec le(s) action(s) ou la raison de refus.
Cause(s)
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Action(s) corrective(s) (Acceptée / Refusée)
Par: Date:
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FICHE D’IDENTIFICATION
Marché xx
APPROBATION
TEXTES ABROGES
Néant
TEXTES DE REFERENCES
Néant
CLASSEMENT
MISE À DISPOSITION
Le présent document est mis à disposition de tous les collaborateurs sur le réseau informatique intranet.
LISTE DE DISTRIBUTION
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Annexe 7 : Lexique
Abréviation Désignation
OS Ordre de service
DP Décompte provisoire
DD Décompte définitif
RP Réception provisoire
RD Réception définitive
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Annexe 2 : Fiche synthétique de prise de connaissance
I- IDENTIFICATION DU MARCHE
1- objet du marché
Montant HT :
Montant engagés :
Raison sociale :
Forme juridique :
TITULAIRE DU MARCHE
capital :
Adresse
téléphone :
signataire du marché :
3- lieu d'exécution
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5- Type de marché (marché classique, marché cadre,
reconductible, alloti, à tranche conditionnelles, ..)
Autres membres :
III- JUGEMENT
11- Modalités d'évaluation des offres Membre sous
techniques commission : Expert externe : Date des PV :
12- Critères d'évaluation des offres
13- Dossiers écartés Concurrents écartés
: Motifs :
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14- Motifs par dossier (si offres
anormalement excessives ou basses,
justifier le calcul)
15- Soumission retenus
16- Date d'ouverture des offres
financières
17- offre de prix par soumissionnaire
18- Offres écartées Concurrents écartés
: Motifs :
19- Offre retenue :
- offre retenue
- estimation du maître d'ouvrage
- offre moins disante
20- Résultat de consultation Date de PV : Date d'information
Date d'affichage : des concurrents :
21- Réclamation des concurrents Concurrents : Nature de
réclamation :
Date de courrier : date de réponse :
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25- Ordre de service de notification Date :
Visa : Numéro de visa
26- Ordre de service de commencement Date :
Signataire :
V- Bilan Physique
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2- GESTION DES DELAIS
Délai prévu :
Délai réalisé :
c- PV de réception
Date Nature du PV Observations (nottament
nature des réserves sur les
PV)
Réception partielle
Réception
provisoire
Réception définitive
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Montant total du marché après avenant Montant initial Montant total après Montant total après
et révision des prix avenant : révision des prix :
% d'augmentation : % d'augmentation :
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5- exécution comptable
Montant du marché Montant des travaux Révision des prix Montant réglé Retenue de Caution de Observatio
réalisés garantie retenue de n
garantie
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