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Université Hassan II de Casablanca ‫ﺟﺎﻣﻌﺔ اﻟﺤﺴﻦ اﻟﺜﺎﻧﻲ ﺑﺎﻟﺪار اﻟﺒﯿﻀﺎء‬

Faculté des Sciences Juridiques, ‫ﻛﻠﯿﺔ اﻟﻌﻠﻮم اﻟﻘﺎﻧﻮﻧﯿﺔ واﻻﻗﺘﺼﺎدﯾﺔ‬


Économiques et Sociales-Ain Sebaâ ‫واﻻﺟﺘﻤﺎﻋﯿﺔ ﻋﯿﻦ اﻟﺴﺒﻊ‬

Master Management des Administrations Publiques et


Territoriales

L’Audit et contrôle sur les Marchés


Publics

Réalisé par :
Ghizlane ITRIBI
Sommaire

Introduction… ............................................................................................................................ 2

Partie I ‫ ׃‬Le cadre général du concept d’audit et contrôle sur les marchés publics .................... 4

Chapitre 1 ‫ ׃‬Cadre général de l’audit interne sur les marchés publics ........................................ 4

Chapitre 2 ‫ ׃‬Cadre général de contrôle sur les marchés publics .................................................10

Partie Ⅱ‫ ׃‬Audit et contrôle sur les marchés publics .................................................................... 13

Chapitre 1 ‫ ׃‬Les phases fondamentales de l’audit interne ............................................................ 13

Chapitre 2 ‫ ׃‬Le contrôle sur les marches publics et les risques .................................................... 18

Conclusion… ................................................................................................................................23

1
Introduction

“Les marchés et leurs avenants sont soumis, en dehors des contrôles institués par les textes généraux
en matière de dépenses publiques, à des contrôles et audits à l'initiative du ministre concerné”. (Article
165 Décret n° 2-12-349 du 8 Joumada I 1434 relatif aux marchés publics. (B.O. n° 6140 du 4 avril
2013)).

Les marchés publics constituent un domaine très délicat et sensible puisque, très souvent, les enjeux
sont d’une telle envergure qu’ils impactent sur l’économie, le politique, le social et l’environnement.

Le gouvernement marocain a décidé de soumettre à plusieurs organismes de contrôle dont le but


ultime est la création d’un système transparent et efficace. Dans cette perspective, le contrôle des
marchés publics est devenu une nécessité primordiale en vue de garantir une meilleure gestion des
marchés publics, et la nécessité d'un audit intеrnе dеs marchés publics sе pose avеc acuité, c’еst la
mеillеurе technique pеrmеttant l’amélioration dе la gestion dе la commande publique, dе s’assurеr
quе lеs procédurеs еt normеs sont bien appliquées, lеs objеctifs fixés sont atteints ainsi quе ces
marchés sont passés dе façon éthique, еt lеs rеssourcеs sont gérées d’unе manièrе efficace.

L’audit comme simple définition désigne de jouent un rôle déterminant, non seulement parce qu’ils
facilitent la détection de la fraude et la corruption et les enquêtes conduites en la matière mais aussi
parce qu’ils aboutissent à des suggestions pour améliorer le système. Le contrôle c’est d'effectuer un
suivi des performances des agents de favoriser le respect des loi et règlements et de garantir la fiabilité
du système de notification interne et externe. Le marché de définition est attribué par le pouvoir
adjudicateur pour l'État ou par la commission d’appel d’offre pour les collectivités territoriales.

A travers l’histoire la notion d’audit générale ou d’audit a connu de nombreuses mutations à travers
l’histoire, depuis l’époque de Jésus – christ à laquelle on trouve les premières traces d’existence des
bases de l’audit, la démarche de normalisation et de contrôle est la civilisation sumérienne.

Les sumériens ont compris l’utilité de mettre en place un système de comptabilité analytique et que
le système de comptabilité générale n’est pas suffisant.

Traversons les civilisations anciennes que ce soit avant ou après Jésus-Christ, la notion d’audit était
un vocable utilisé seulement par les pouvoirs publics ont l’absence de toute entreprise privée.

La notion d’audit a été liée à la crise économique de 1929, et sans l’évènement de cette dernière le
monde n’aura pas l’occasion de les connaître et de les développer.

Cette notion d’audit, a été apparu dans le contexte musulman sous la notion du hisba, et Maroc cette
notion a apparu après l’acquisition de l’indépendance.

2
La connaissance de concepts de base, fondements, d’audit interne sont deux principaux intérêts
théoriques relatifs à notre sujet, ainsi que l’analyse des phases d’audit interne et contrôle dans le
processus des marchés publics est le principal intérêt pratique.

A la lumière de ce sujet, il serait indispensable de répondre à la problématique suivante : dans quelles


mesures la pratique de l’audit interne et le contrôle influence la performance des marchés
publics et contribue à une bonne réalisation des résultats ?

Afin de répondre à la problématique un plan de deux parties a été élaboré. Dans une première partie
il serait question de voir le cadre général du concept d’audit et contrôle sur les marchés publics, et
dans une deuxième partie il serait nécessaire de comprendre la pratique de l'audit et contrôle sur les
marchés publics.

3
Partie I : Le cadre général du concept d’audit et contrôle sur les
marchés publics.

Dans cette partie “cadre général du concept d’audit et contrôle sur les marchés publics” et fait l’objet
d'étudier audit intеrnе sa définition sur les marchés publics, et c’еst mеillеurе technique pеrmеttant à
l'amélioration dе la gestion, dе s’assurеr quе lеs procédurеs еt normеs sont bien appliquées, et définit
le contrôle sur marchés publics qui est devenu une nécessité primordiale en vue de garantir une
meilleure gestion des marchés publics.

Chapitre 1 : Cadre général de l’audit interne sur les marchés publics

« Les marchés et leurs avenants sont soumis, en dehors des contrôles institués par les textes généraux
en matière de dépenses publique, à des contrôles et audit internes définis par décision du ministre
concerné. Ces contrôles et audits interne peuvent porter sur la préparation, la passation et l’exécution
des marchés »

Cela implique d’une façon générale, les marchés publics sont soumis à des contrôles et audit quels
que soit leurs montant, et ça concerne toutes les phases du processus, mais le contrôle permet la
possibilité de recourir à d’autres types de contrôles que l’audit interne (inspection, audit externes),
ainsi que ce texte laisse au ministre l’attitude de définir les objectifs et le champ de l’audit.

« Les contrôles et audit sont obligatoires pour le marché dont le montant excède cinq millions de
dirhams et doivent faire l’objet d’un rapport adressé au ministre concerné »

Cette possibilité n’exclut pas la possibilité d’auditer les marchés d’un montant inférieur.

1.1- Définition de l’audit interne et ses objectifs.

La définition de l’audit interne est celle fixée par (The Institute of Internal Auditors) (HA) en Juin
1999 qui constitue la référence pour les auditeurs internes : « L’audit interne est une activité
indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré de maitrise de leur
opération , lui apporte ses conseils pour les améliorer en contribué à créer de la valeur ajoutée , ceci
dit que l’activité de l’audit doit contribuer à servir pour réaliser les objectifs de l’organisation .

L’audit interne sert à atteindre les objectifs fixés et attendus par une approche méthodique car il
s’appuie sur une méthodologie et une technique permettant d’assurer les résultats attendus de l’audit,
en évaluant ses processus de management des risques, de contrôle et de gouvernement d’entreprise
et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité »1.

1 Jacques Renard « Audit Interne ‫ ׃‬Ce qui fait débat Maxima page ‫ ׃‬196
4
En effet d’après cette définition on constate que l’audit est un examen indépendant caractérisé par
l’absence de lien de subordination par rapport au donneur d’ordre , qui se manifeste par l’utilisation
d’une démarche , techniques et outils appropriés et qui a pour objet d’émettre une opinion motivée
sur les activités d’une organisation , et sur leur aptitude à à produire les résultats attendus , leur
régularité et leur pertinence , par référence à des normes qui sont obligatoires pour permettre aux
services d’audit interne de s’acquitter de leur mission .

Ces normes sont divisées de trois : normes de qualification (missions, pouvoirs et responsabilités,
indépendance et objectivité, programme d’assurance et amélioration de qualité), normes de
fonctionnement (la gestion de l’audit interne, la nature du travail, la planification de la mission, le
suivi, la surveillance), normes de mise en œuvre : déclinent les normes de qualification et les normes
de fonctionnement à des mission spécifiques.

 Objectifs d’audit interne :

L’audit est la clé d’une saine gouvernance dans le secteur public, il a pour objectif la régularité, la
conformité et l'efficacité et l’efficience, la pertinence, la sécurité.

 La régularité : assurer la bonne application des règles, l’auditeur doit vérifier si les
dispositions légales sont appliquées correctement, et si les informations sont fiables, ainsi
que le système d’audit à réaliser sa mission sans défaillance.

 La conformité : L’adéquation du fonctionnement par rapport aux normes, il est important


de noter que l’audit de conformité est le même l’audit de conformité car il se passe de la
même manière.

 L’efficacité et efficience : c’est le faite de se fixer sur la réalisation ou l’atteinte des


résultats par rapport aux objectifs donnés et fixés au départ, de ce fait il est important de
noter que non seulement l’application des règles est nécessaire mais aussi la qualité de
leur application, alors que l’efficience signifie le faite de réussir à atteindre les objectifs
par le minimum des ressources, la maximisation des résultats par rapport aux moyens.

 La pertinence : c’est la mission de la direction générale puisqu’elle est tenue à vérifier


l’adéquation des moyens mis en œuvre par rapport aux objectifs, cette pertinence est
exprimée par l’écart entre le résultat attendu et la capacité des moyens à parvenir.

 La sécurité : préserver les ressources disponibles de l’entité et son patrimoine des risques
de perte.

La passation des marchés publics doit obéir aux principes de la liberté d’accès à la commande public,
d’égalité de traitement des concurrents et de transparence dans le choix de maître d’ouvrage.

5
Ces principes permettent d’assurer l’efficacité de la commande publique et de bonne utilisation des
deniers publics, en ce sens les objectifs de l’audit des marchés publics sont :

❏ L’efficacité de la commande publique : principe d’efficacité

❏ La bonne utilisation des deniers publics : principes d’économie

1.2- Les moyens et techniques d’audit interne sur marchés publics.

Les moyens et outils d’audit interne sont nombreuses et peuvent ne pas être spécifique à l’audit seul,
ce qui justifie la difficulté du choix le plus adéquat à la situation et compatible par rapport aux
objectifs fixés.

 Moyens :

 La charte d’audit : est établie conformément à la norme 1000 du cadre de référence


international des pratiques professionnels de l’audit interne et précise la mission, les
pouvoirs et les responsabilités de l’audit interne doivent être formellement définis dans
une charte d’audit interne, doit être conforme à la définition d’audit interne, le code de la
déontologie ainsi que les normes, la charte définit la place de l’audit interne au sein de
l’organisation , donne l’accès libre aux informations, aux données, aux personnes et aux
biens nécessaires pour la bonne exécution d’audit.

La charte doit décrire les objectifs de l’audit interne, elle doit être rédigée par le responsable
de la direction d’audit ou l’un des collaborateurs les plus expérimentés, définir les
responsabilités d’audit interne, définir le rattachement du service d’audit interne à
l’organisation.

 Le manuel d’audit : est outil méthodologique permettant à l’auditeur interne d’apporter


une assurance raisonnable quant à la conformité des pratiques et acte de gestion courante
par rapport au référentiel des procédures, de normes de réglementation en vigueur »2.

En effet ce manuel décrit l’organisation, l’approche à suivre, les règles et procédures, ainsi
que les techniques de la fonction de l’audit, il permet au service d’audit interne d’exercer sa
mission conformément aux normes qui lui sont soumises.

Ce document doit respecter les normes internationales établies par Institute of Internal Auditor
Norme 2040.

 Cartographie des risques : permet de présenter les risques majeurs auxquels


l’organisation doit faire face, et de les présenter d’une manière synthétique sous une forme
hiérarchisée. Elle résume toute une démarche d’identification des risques.

2
Le collectif des inspecteurs généraux des ministères au Maroc 2007.

6
 Le plan d’audit : décrit les dispositions nécessaires pour réaliser un audit, il détermine
les éléments suivants : l’intitulé des missions d’audit interne, objectifs, domaine
d’application, identification des domaines de référence, principaux risques cernées,
période prévisionnelle des missions d’audit.

 Techniques d’audit interne sur marchés publics :

Les techniques et outils utilisés par les auditeurs sont multiples, chacune est utilisée dans une phase
bien précise :

Techniques liées à la phase de diagnostic : questionnaires de prise de connaissance, l’analyse


documentaire, les entretiens.

 Questionnaire de prise de connaissance : aide l’auditeur à prendre des connaissances


sur l’entité, le domaine ou le service à auditer ainsi il comporte un ensemble de questions
portant sur des éléments exhaustifs, il doit comporter des questions relatives à la
gouvernance, au contexte financier, au contexte organisationnel, fonctionnement de
l’entité.

 L’analyse documentaire : un outil essentiel dans la réalisation d’audit, il s’agit d’un


ensemble de travaux préliminaires d’analyse et de documentation, ces documents sont de
types prescriptifs, ils servent comme référence pour l’auditeur pour qu’il puisse s’assurer
de l’application des dispositions définis au niveau de l’organisation, cette étude
documentaire permet à l’auditeur :

★Avoir une appréhension des risques.

★Mieux cerner les thèmes à auditer.

★ Définir les ordres de grandeur pour déterminer les seuils de signification.

★ Situer l’entité auditée et comprendre le contexte de son évolution.

 Les entretiens : Technique de recueil d’information qui permet d’expliquer et de


commenter le déroulement des opérations afférentes à un processus, permet de percevoir
les nuances qui ne sont pas forcément évoquées dans les procédures et les modes
opératoires.

A l'issue de réalisation des entretiens, l’auditeur doit prendre le temps de formaliser les entretiens
établis au niveau des CRE (comptes rendus d’entretiens), ressortir les éléments importants pour le
déroulement de la mission.

7
1.3- Définition et catégories des marchés publics.

Un contrat à titre onéreux conclu entre, d’une part, un maître d’ouvrage et, d’autre part, une personne
physique ou morale appelée entrepreneur, fournisseur ou prestataire de service ayant pour objet
l’exécution de travaux, la livraison de fournitures ou prestataire de services.

Pour la livraison de fourniture, l’objectif principal est que l’administration ait un moyen qui lui permet
d’acquérir les biens mobiliers sur le marché.

Pour les prestations de services, le marché porte sur une contribution rémunérée effectuée par une
personne privée à l'égard de la personne publique dans le sens de lui permettre à réaliser ses objectifs,
ces prestations sont différentes de nature, il peut s’agir d’un travail d’étude ou de recherche voir même
de conception.

Le maître d’ouvrage est défini comme l’Administration qui au nom de l’Etat passe le marché avec un
entrepreneur, un fournisseur ou un prestataire de service. De la définition du marché, il paraît qu’elle
est incomplète et peut induire à certaines confusions. En effet, le texte n’a pas donné suffisamment
de précision concernant certaines notions fondamentales et qui permettent de juger de la qualité du
contrat passé par l’administration. D’ailleurs, le texte précise clairement qu’il est applicable à l’Etat
et ne fait pas mention d’autres collectivités publiques, notamment les collectivités locales et les
établissements publics.

Ce type de prestation peut avoir un caractère intellectuel qui n’est pas facilement disponible dans
l’administration c’est le cas où l’entité publique a besoin d’un savoir-faire pointu ou d’un degré élevé
de spécialisation. Les services peuvent couvrir tout ce qui se relie au transport, au traitement des
ordures… L’objectif recherché par la passation d’un marché public est de permettre à l’administration
de mieux venir au bout de ses missions. Ceci se fait par la mise à la disposition de celle-ci des moyens
nécessaires en augmentant son patrimoine (biens mobiliers ou immobiliers) ou en contribuant à
l’entretien de celui-ci.

Dans le cas des services le lien avec le patrimoine n’est pas aussi évident mais peut exister dans le
cas de marché d’études ou de définition. On peut conclure ainsi que le marché se limite aux deux cas
soit un contrat d'entreprise.

Le marché public est un contrat particulier par lequel une personne physique ou morale s’engage
envers une personne publique (Etat, commune ou établissement public) à réaliser pour le compte et
sous la surveillance de celle –ci un ouvrage public ou à lui fournir des objets, ou un service utile au
fonctionnement du service public, ou à lui fournir des objets, ou un service utile au fonctionnement
du service public moyennant un prix déterminé sur les bases prévues au contrat.

De ce fait il se distingue des procédés non contractuels par lesquels l’administration prend possession
de certains biens tels que la réquisition et l’expropriation, le caractère administratif du marché public
8
le distingue des autres contrats ou conventions que l’administration est tenue par des réglementations
particulières de passer dans les formes et selon les règles du droit commun (privé), tels que les contrats
de bail …

 Catégories des marchés publics :

 Les marchés simples : Ce sont les marchés qui peuvent concerner les travaux, les fournitures
ou les services, Cette catégorie de marchés ne pose pas en principe quant à leur préparation,
passation et exécution de paiement.

 Les marchés cadre : Ces marchés concernent la satisfaction des besoins de même nature ou
de nature complémentaire, à caractère prévisible et permanent. Il s’agit des prestations
répétitives que l’administration acquiert chaque année.

Ces marchés ne fixent que le minimum et le maximum des prestations arrêtées en valeur ou en
quantité susceptible d’être commandées au cours de toute la période couverte par le marché.
L’administration doit préciser chaque fois que les besoins l'exigent les quantités de chaque
commande, n’excédant pas les limites des crédits de paiement disponibles. Les marchés cadre doivent
indiquer la durée pour laquelle ils sont conclus, sans que la durée totale après des reconductions tacites
ne puisse excéder 5 ans au maximum. Les marchés cadres prévoient la possibilité de révision des
conditions du marché et de sa résiliation en cas de désaccord avec possibilité d’insérer une clause de
révision des prix des marchés cadre.

 Les marchés pluriannuels : Le maître d’ouvrage dispose de la possibilité de passer les


marchés pour plusieurs années à condition que les engagements de dépenses et les règlements
envisagés demeurent dans les limites des crédits d’engagements et les crédits de paiement
disponibles.

Ce genre de marchés est intéressant pour les ouvrages notamment de construction de bâtiment et de
travaux publics et ouvrages notamment de construction de bâtiments et de travaux publics et ouvrages
d’art dont l’exécution s’étale sur plus d’une année budgétaire, et par conséquent le paiement se fera
sur plusieurs exercices budgétaires, selon le délai d'exécution des prestations.

 Les marchés à tranches conditionnelles : C’est une forme des marchés rarement utilisés au
Maroc à cause de sa complexité. Elle concerne les opérations de longue durée, à réaliser en
plusieurs tranches. L’administration peut passer des marchés portant sur la totalité de
l’opération, l’engagement ferme est toutefois limité à la tranche correspondante disponible.

 Les marchés en lots séparés : Le maître d’ouvrage peut pour des raisons économiques,
économiques et financières ou techniques, diviser la prestation en deux ou plusieurs lots
pouvant donner lieu chacun à un marché distinct ? Le maître d’ouvrage peut, le cas échéant,

9
limiter le nombre de lots pouvant être attribués à un même concurrent. Le règlement de
consultation doit comporter à cet égard toutes précisions utiles.

Si les marchés concernant un ou plusieurs lots n’ont pu être attribués, le maître d’ouvrage à la faculté
d’engager une nouvelle procédure en modifiant le cas échéant, la consistance de ces lots.

Chapitre 2 : Cadre général de contrôle sur les marchés publics.

Pour aborder un domaine aussi complexe que le contrôle sur les marchés publics, il s’avère important
et même nécessaire d’essayer de définir les concepts relatifs au deuxième chapitre “ cadre général de
contrôle sur les marchés publics”.

Le domaine des marchés publics et de s’assurer que la procédure de passation de la commande


publique se déroule en bonnes et dues formes, le gouvernement marocain a décidé de soumettre cette
dernière à plusieurs organismes de contrôle dont le but ultime est la création d’un système transparent
et efficace. Dans cette perspective, le contrôle des marchés publics est devenu une nécessité
primordiale en vue de garantir une meilleure gestion des deniers publics, en sus une meilleure
application et sécurisation juridique de la réglementation. (Villalva, 2001).

La loi marocaine a soumis les marchés publics à certains modes de contrôle exercés par des
organismes divers pour mieux encadrer l’opération des marchés publics. La finalité escomptée par
ces organismes de contrôle est la mise en place d’un système transparent, efficace et équitable dans
la passation des marchés.

2.1- Définition et importance du contrôle dans le cadre de la commande publique.

Avant toute démarche, il serait préférable de définir le verbe ‘’contrôler’’ et de donner les différentes
significations de ce terme. Le mot ‘’contrôle’’ a, en effet, diverses acceptions dans la législation.

Le Petit Robert présente le contrôle comme le fait d'examiner une opération de façon à pouvoir établir
si elle est conforme à ce qu'elle doit être ou si elle fonctionne correctement. « Au vu de cette
définition, le contrôle est une vérification de la conformité d'une opération à une norme donnée.
Dans le cas des marchés de l'Etat, la norme préétablie peut être soit une règle juridique,
comptable ou budgétaire ». (BOUTAQBOUT, 1992, p 5.)

Selon la doctrine administrative et d’après Fayol (cité dans Korachi, 1992, p.1) contrôler ; « c’est
veiller à ce que tout se passe conformément aux règles établies et aux ordres donnés. Suivant
une telle définition, le contrôle consiste en une série d’analyses contradictoires entre, d’une part,
le travail exécuté ou la mission accomplie et, d’autre part, la règle édictée antérieurement ».

Le décret n° 2-12-349 du 8 Joumada I 1434 (20 mars 2013) relatif aux marchés publics a subdivisé
le contrôle de la commande publique en deux parties très différentes :
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❖ L’évaluation du contrôle interne contrôle de gestion qui porte principalement sur la gestion
de la conception et de la passation des marchés publics.

❖ Le contrôle de la légalité / régularité des marchés passés contrôle de légalité qui porte
principalement sur l’examen des dossiers tant au niveau de la passation que de l’exécution des
marchés publics.

Tout d'abord, le contrôle sert à authentifier et à crédibiliser l'action de l'Etat : quand le contrôle est
passé, l'Etat est engagé. Engagement au sens large : moral et juridique. La dépense peut se faire
(Lhahinezha Aghzere yassine, 2005). Ainsi, le volume des dépenses d'investissement a atteint 195
MMDH en 2018, soit l’équivalent de 17,4% du PIB. Cette somme colossale des dépenses effectuée
sous la forme de marchés publics suscite un contrôle efficace et fiable. A cet effet, il existe de
nombreux contrôles qui interviennent depuis « la naissance » du marché jusqu'à son exécution.

Il y a un contrôle interne qui s'exerce au sein de l'administration visant à assurer une bonne
application de la réglementation ; Ce contrôle est assumé par le ministère des finances, par
l'intermédiaire du Contrôle des Engagements de Dépenses de l'Etat, la Trésorerie Générale et
l'Inspection Générale des finances, par opposition au contrôle externe qui se réfère à une mission
assurée par des institutions extérieures à l'exécution, en l'occurrence la cour des comptes et des cours
régionales des comptes .

2.2- Le contrôle des marchés publics.

C’est un contrôle dispersé, peu efficace et très classique. En effet, la principale priorité est la régularité
des procédures notamment le respect de la composition des commissions, l’existence des contrôles
administratifs requis et le respect de l’application des procédures. L’efficacité, l’économie et
l’efficience certes recherchées ne sont pas des priorités pour aucun des organes de contrôle. Soit à
cause de l’absence de cette attribution soit à cause de l’absence des moyens lui permettant sa mise en
œuvre. Les marchés publics sont sujets à des contrôles multiples.

Il est à noter que, pour faire un meilleur suivi du marché, les organismes de contrôle procèdent dans
n’importe quel marché public à un contrôle minutieux de trois éléments principaux à savoir :

★ Un contrôle technique consiste : à contrôler l'avancement de l'exécution physique du


marché, notamment, le respect des délais et la conformité des travaux, fournitures, services
ou prestations aux différentes étapes de réalisation du marché.

★ Un contrôle administratif : visant à assurer les échanges de correspondances et


d'informations avec le titulaire, notamment lorsqu'il s'agit de lui rappeler ses obligations et,
d'autre part, à gérer toutes les opérations juridiques et administratives qui peuvent intervenir
au cours de l'exécution d'un marché (production des pièces nécessaires aux marchés nantis,

11
préparation des avenants, préparation des augmentations dans la masse des travaux,
vérification des procès-verbaux de réception provisoire et définitifs ).

★ Un contrôle financier : ayant pour vocation de garantir une exécution conforme du marché
sur le plan budgétaire et du respect des règles des finances publiques mais aussi sur le plan du
respect des obligations contractuelles figurant dans le contrat du marché. (BARO, 1996).

Certains, le décret marocain sur les marchés publics les a soumis obligatoirement à certains contrôles
internes. Les autres contrôles sont exercés par des organismes créés par le législateur. Les contrôles
exercés par ces derniers ont pour objectif d’assurer la régularité de la mise en application des
procédures. Ils peuvent avoir un caractère administratif ou un caractère juridictionnel. Ces contrôles
sont exercés par divers organes.

2.3- Les contrôles et audits par le décret sur les marchés publics.

Le Décret n° 2-12-349 du 8 Joumada I 1434 relatif aux marchés publics (B.O. n° 6140 du 4 avril
2013), a institué dans son Article 165 : “Les marchés et leurs avenants sont soumis, en dehors des
contrôles institués par les textes généraux en matière de dépenses publiques, à des contrôles et audits
à l'initiative du ministre concerné”.

Ces contrôles et audits portent sur la préparation, la passation et l'exécution des marchés, et
notamment sur :

➢ La régularité des procédures de préparation, de passation et d'exécution du marché ;

➢ L'appréciation de la réalité ou de la matérialité des travaux exécutés, des fournitures livrées


ou des services réalisés ;

➢ Le respect de l'obligation d'établissement des différents documents afférents au marché prévus


par le présent décret ;

➢ Le respect de l'obligation de publication des différents documents afférents au marché prévus


par le présent décret ;

➢ La réalisation des objectifs assignés à la prestation ;

➢ L'appréciation des résultats obtenus au regard des moyens mis en œuvre ;

➢ Les conditions d'utilisation des moyens mis en œuvre ;

➢ L'appréciation du prix du marché au regard des prix pratiqués et l'évaluation des coûts des
prestations objet dudit marché ;

➢ L'opportunité et l'utilité des projets et prestations réalisés dans le cadre du marché.

12
Les contrôles et audits sont obligatoires pour les marchés dont les montants excèdent cinq millions
(5.000.000,00) de dirhams, toutes taxes comprises, et pour les marchés négociés dont les montants
excèdent un million (1.000.000,00) de dirhams, toutes taxes comprises.

Ces contrôles et audits font l'objet de rapports adressés, selon le cas, au ministre concerné ou au
directeur de l'établissement public concerné.

Le ministre concerné ou le directeur de l'établissement public concerné publie la synthèse desdits


rapports de contrôle et d'audit dans le portail des marchés publics.

Partie Ⅱ ‫ ׃‬Audit et contrôle sur les marchés publics

Dans cette partie, on va en premier lieu parler des phases fondamentales de l’audit interne sur les
marchés publics ; et ensuite on va analyser les contrôles sur les marchés publics ainsi que les risques
liés à ce contrôle.

Chapitre 1 : Les phases fondamentales de l’audit interne

La méthodologie de conduite des missions d’audit interne selon le CIGM3 (2007), s’articule autour
de trois phases à savoir ‫׃‬la phase d’étude, la phase de vérification et la phase de conclusion.

L’auditeur avant de commencer sa mission est censé faire une planification conformément à la norme
2010 : « Le responsable d’audit interne doit établir une planification fondée sur les risques afin de
définir des priorités cohérentes avec les objectifs de la réalisation »4, l’activité d’audit interne est régie
en matière de planification par un plan annuel d’audit.

1.1- La phase d’étude

La phase d'étude est enclenchée par une étape consistant en la prise de connaissance du domaine
audité et l’identification des risques et opportunités d’amélioration. Avant la phase de prise de
connaissance, il est important que l’intervention des auditeurs auprès de l’entité auditée soit précédée
par l’émission d’un ordre de mission qui soit signé par les hautes instances de l’organisation.

La direction générale établit un ordre de mission pour informer toute personne qui fait partie du champ
d’audit du démarrage de la mission. Pour que l’équipe d’audit puisse accéder facilement aux
informations nécessaires au déroulement de la mission. L’ordre de mission doit être court et précis.

3
Collège des Inspecteurs Généraux des Ministères
4
Décret n 2-12-349 du 8 Joumada I 1434 (20 mars 2013) relatif aux marchés publics, B.O n°6140 du 4-4-2013.
13
1.1.1- Plan d’approche

Le plan d’approche conclut la phase de reconnaissance du domaine défini par l’ordre de mission. Il
définit les objectifs de la phase d’étude et les modalités de mise en œuvre de l’analyse des risques
correspondante. Il comprend la définition des éléments suivants :
 Rappel des objectifs de la mission ;
 Rappel du contexte de la mission ;
 Présentation des principales caractéristiques du marché à auditer ;
 Rappel du référentiel qu’utilisera l’auditeur ;
 Organisation de la phase d’étude ;
 Préparation des aspects organisationnels.

1ère étape : Prise de connaissance du marché

Il s’agit de regrouper les documents et informations liés aux marchés en question notamment :

 La fiche synthétique de prise de connaissance du marché qui doit contenir : L’identification


de marché, les données sur la mise en concurrence ; la procédure de jugement, l’approbation
du marché, le bilan physique et le bilan financier.

 Une copie du marché.

 Une copie de présentation et d’achèvement.

 En effet, pour la réussite d’une bonne prise de connaissance, l’auditeur utilise fréquemment
le questionnaire de prise de connaissance et l’interview qui pеrmеttеnt d’organiser la réflexion
et les rеchеrchеs de l’auditeur.

Il est à signaler que la durée de cette phase varie en fonction de différents éléments par еxеmplе dе
la complеxité du sеrvicе à auditеr, puis il procèdе à l’idеntification dеs risquеs associés à chaquе
tâchе par un découpagе modulairе pour cеrnеr lеs zonеs dеs risquеs, cе découpagе pеrmеt d’idеntifiеr
lеs risquеs liés à la réalisation dе chaquе opération, ainsi quе lе référеntiеl pеrmеttant la maitrisе
corrеctе dеs risquеs.

2ème étape : Identification des risques et des opportunités d’amélioration

Cette étape permet aux auditeurs internes de prendre conscience des risques et des opportunités
d’amélioration qui se matérialisent par le Tableau des Forces et des faiblesses Apparentes (T.F.f.A).

L’objectif étant de prendre en compte les préoccupations (problèmes réels, dysfonctionnements,


résultats non atteints) de la hiérarchie supérieure et du responsable de l’entité auditée.

Le plan d'approche clôt la phase de reconnaissance et synthétise l'ensemble des informations et


données collectées par les auditeurs internes, à savoir :

14
 L’origine et les circonstances de la demande d'audit, et les principales préoccupations de
l’entité auditée ;

 La description du domaine audité : données chiffrées, évolution de ces données chiffrées,


décomposition en objets auditables et limites de la mission ;

 La démarche de travail pour la suite de la mission ainsi que le personnel alloué à la mission.

Le Tableau des Forces et faiblesses Apparentes reprend les thèmes suivants :


 Le domaine/ ou l’opération auditée : le thème ainsi que la structure concernée ou impliquée
dans le traitement du processus,
 Les objectifs du contrôle : la situation théorique du bon fonctionnement du processus,
 Les risques : les conséquences ou les éléments redoutés en cas de dysfonctionnement,
 Les indicateurs qui traduisent de manière concrète et détaillée les critères d’évaluation,
 Les forces et les faiblesses par rapport à un objectif de contrôle interne ou à une caractéristique
assurant le bon fonctionnement ou l’atteinte d’un résultat escompté,
 La conséquence ou le degré de gravité,
 Les commentaires supplémentaires sur les risques s’il y a lieu.

1.1.2- Programme de vérification

Le programme de vérification traduit la liste des travaux à réaliser par l’auditeur. En effet, le
programme de vérification (programme de travail) est :
 D’abord, la traduction de l'ensemble des tâches à fournir, c’est à dire :

- les travaux à effectuer ;

- les investigations à mener ;

- les questions à se poser et à poser à l’entité auditée lors des entretiens ;

- les points importants à détailler et à voir ;

- les pratiques de bonne gestion à rechercher ;

- les pratiques de gestion non conformes à la réglementation et aux procédures en vigueur ;

- les études et les tests à réaliser ;

- les risques et contrôles à valider.

 Les actions d’audit, pour assurer :

- une planification dans le temps ;

- une répartition équitable des tâches entre les auditeurs selon les compétences de chacun ;

- une maîtrise de la gestion des missions d’audit.


15
1.2- La phase de vérification

Cеttе phase appelée également la phasе tеrrain durant laquеllе l’auditеur еn s’appuyant
principalеmеnt sur lе programmе dе vérification еt réalisе dеs tеsts avеc l’aidе dеs outils qui lui
paraissеnt convеnablеs еt qui sont généralеmеnt détеrminés à l’avancе.

1.2.1- Evaluation du contrôle interne

L’objectif dе l’évaluation du systèmе dе contrôlе intеrnе еst d’appréciеr son nivеau dе fiabilité afin
dе délimitеr l’étеnduе еt la naturе dеs contrôlеs à еffеctuеr. A cеt еffеt plusiеurs tеsts doivеnt êtrе
mis еn placе :

 Tеst d’еxistеncе‫׃‬

Cе tеst réfèrе à unе dеscription dеs procédurеs intеrnеs pour avoir unе confirmation dе l’еxistеncе
d’un systèmе dе contrôlе intеrnе, еt toutеs lеs piècеs qui doivеnt êtrе еxistantеs, afin dе rеlеvеr lеs
insuffisancеs.

 Tеst dе conformité еt dе pеrmanеncе‫׃‬

L’objеctif dе cе tеst еst dе vérifiеr quе lеs procédurеs dе contrôlеs intеrnеs еt du rеspеct décritеs dans
lеs manuеls sont еffеctivеmеnt misеs еn placе. C’еst-à-dirе s’assurеr dе la conformité dеs procédurеs
dе contrôlеs intеrnеs prévuеs еt dе lеur misе еn application car quеlquеs soit la qualité d’un contrôlе
intеrnе c’еst sa misе еn application qui détеrminеra l’attintе dеs objеctifs poursuivis.

1.2.2- Fiche de constat

Unе fois lеs procédurеs d’audit dérouléеs еt formaliséеs, lеs conclusions d’audit sont rеportéеs sur
lеs fichеs dе constats qui comprеnnеnt :

 Faits ou constats : lorsquе l’auditеur constatе unе еrrеur ou unе insuffisancе, il la déclarе
sous la formе d’un constat ;

 Conséquеncеs : Il s’agit dе la répеrcussion négativе sur la réalisation dеs objеctifs au nivеau


du procеssus ou du domainе audité ;

 Rеcommandations : Lеs rеcommandations émisеs par l’auditеur doivеnt êtrе formuléеs dе


manièrе suffisammеnt clairе, еt positivеs pour êtrе facilеmеnt comprisеs ainsi, indiquеr cе qui
doit êtrе fait еn laissant à l’auditer lе choix dеs moyеns еt dеs mécanismеs dе lе fairе.

16
1.2.3- Feuille de couverture

La feuille de couverture permet de décrire précisément l’action d’audit mise en œuvre afin de définir
les modalités d’exécution assurant son objectivité et sa pertinence avant et pendant l’exécution, puis
d’interpréter les résultats et les conclusions qui en sont tirées.

La feuille de couverture doit indiquer :

 La liste exhaustive des interviews à mener (les personnes à contacter et personnes à voir),

 La séquence du contenu des interviews,

 La rédaction des questionnaires,

 Les références des états et documents utiles à la compréhension de l'activité et au bon


déroulement de la mission,

 L’organisation des tests et l'étendue de ces tests.

1.3- La phase de conclusion

La phase de conclusion est la dernière phase dans une mission d’audit interne. Elle permet de
présenter les résultats de l’intervention de l’auditeur dans le cadre d’un rapport d’audit interne.

1.3.1- Rapport d’audit interne

Le rapport d’audit interne communique aux principaux responsables concernés, pour action, et à la
hiérarchie supérieure pour information, les conclusions d’audit concernant la capacité de l’entité
auditée à accomplir sa mission, en mettant l’accent sur les dysfonctionnements pour que soient
développées des actions de progrès.

Le rapport d’audit interne doit être présenté aux responsables audités en version projet, puis discuté
avec eux et validé, avant sa remise à la hiérarchie supérieure.

Le rapport d’audit interne est généralement organisé par thèmes ou fonctions abordées selon un ordre
logique. Le corps du rapport sera précédé par une introduction en trois parties :

 Les circonstances et les objectifs de la mission : origine de la demande, raisons ayant motivé
la mission, et objectifs recherchés,

 L’étendue des travaux et notamment leur limite et leur date : il s’agit de faire comprendre aux
lecteurs de quoi l’audit se porte garant et sur quoi il n’émet aucune garantie. Il n’est pas
nécessaire d’exposer les méthodes et les techniques utilisées pour l’audit,

 Une présentation de l’entité ou de la fonction auditée (description de l’organisation actuelle,


caractéristiques, chiffres clés, …).

17
1.3.2- Rapport de synthèse

Le rapport de synthèse a essentiellement deux objectifs :

 Résumer la partie détaillée du rapport (les faits, causes, conséquences, recommandations et


risques inhérents),

 Ressortir les points saillants et conclure par l’opinion de l’audit.

1.3.3- Réunion de validation

Le but de la réunion de validation est de rendre le rapport non contestable en matière de constats, de
raisonnements, de conclusions et de formulation. Elle constitue la dernière chance de convaincre les
audités ainsi que leur supérieur hiérarchique des problèmes constatés.

L’organisation de la réunion de validation est une étape très importante du fait :

 Du choix des participants (toutes les personnes impliquées dans la mission),

 De l’attribution des rôles dans l’équipe d’audit : le responsable de la structure d’audit interne
dirigera la réunion de validation et fera intervenir les auditeurs.

Chapitre 2 ‫ ׃‬Le contrôle sur les marches publics et les risques

Les marchés publics sont sujets à des contrôles multiples. Certains, le décret marocain sur les marchés
publics les a soumis obligatoirement à certains contrôles internes. Les autres contrôles sont exercés
par des organismes créés par le législateur. Les contrôles exercés par ces derniers ont pour objectif
d’assurer la régularité de la mise en application des procédures.

Ces contrôles peuvent avoir un caractère administratif ou un caractère juridictionnel, ils sont exercés
par divers organes.

2.1- Les contrôles administratifs

Il s’agit principalement du contrôle des engagements de dépenses, du contrôle de l’inspection


générale des finances et du contrôle de la commission des marchés.

 Le contrôle des engagements de dépenses ‫׃‬

C’est un organe de contrôle représenté dans la commission de jugement des offres. Il est organisé par
le décret n° 2-75-839 du 30 décembre 1975 et qui a été modifié et complété par le décret n° 2-01-
2678 du 31/12/2001. L’objectif principal de ce contrôle est d’assurer la régularité budgétaire des
dépenses pour l’Etat.

18
Les vérifications effectuées dans le cadre de ce contrôle tels que prévus dans les décrets qui
l’organisent sont :

 S’assurer que les propositions d’engagements de dépenses notamment les marchés sont faits
sur des crédits disponibles ;

 S’assurer que ses propositions sont conformes quant à leur objet à la rubrique budgétaire sur
laquelle il est proposé de les imputer ;

 S’assurer de l’exactitude des calculs de ces propositions ;

 S’assurer que les propositions d’engagement de dépenses sont régulières au regard des
dispositions des lois et règlements ;

 S’assurer que les engagements proposés portent sur la totalité de la dépense à laquelle s’oblige
l’administration durant l’année budgétaire ;

 Examiner les répercussions éventuelles de l’engagement sur l’emploi des crédits de l’année
en cours et des années ultérieurs.

 Le contrôle de l’Inspection Générale des Finances :

Ce contrôle est organisé par le Dahir n° 1-59-269 du 14/4/1960 relatif à l’Inspection Générale des
Finances. Cette dernière est chargée d’effectuer les vérifications des services du Ministère des
Finances et des autres ministères, des collectivités locales et des établissements publics.

Les inspecteurs des finances s’assurent de la régularité des opérations enregistrées par les
ordonnateurs. Ce contrôle s’étend aux marchés publics. Ses contrôles sont inopinés. L’inspection
Générale des Finances peut faire des audits des procédures de passation et de l’exécution des marchés
financés par des organismes extérieurs.

 La commission des marchés :

Elle a été créée par le décret n° 2-57-0495 du 7 juin 1957 modifié et complété par le décret n° 2-75-
840 du 30/12/1975 portant réforme de ladite commission. Cette commission n’a qu’un rôle consultatif
et de conseil, et n’a pas une réelle compétence de contrôle des marchés. Toutefois, les avis de cette
commission sont importants, vue que les collectivités locales et les départements ministériels et les
établissements publics y recours pour résoudre certains problèmes de fait ou de droit soulevé lors de
la passation, de l’exécution ou du paiement d’un marché.

La commission est placée auprès du Secrétaire Général du Gouvernement. Elle comprend des
membres de presque tous les départements ministériels en plus du Trésorier Général, le Contrôleur
des engagements de dépenses et le chef de service de la législation au secrétariat général du
gouvernement. Tous ont voix délibérative. La commission peut faire appel à d’autres personnes à
titre consultatif.

19
La commission a deux grandes catégories d’attributions ‫׃‬

 Premièrement, émettre des avis sur les projets de textes législatifs ou réglementaires sur les
marchés publics, sur les problèmes de tous natures relatifs à la préparation, passation,
exécution et règlement des marchés, les contestations résultants des marchés et sur les projets
de marché ou avenants sur lesquels elle est consultée par l’ordonnateur.

 Deuxièmement, faire des dispositions pour compléter la législation et perfectionner les


services de marchés et faire des études pour améliorer les conditions de placement des
commandes et des marchés de l’Etat.

2.2- Le contrôle de type juridictionnel

C’est le contrôle exercé par la Cour des Comptes et les Cour Régionales des Comptes. Ce contrôle
est organisé par la loi n°62-99 formant code des juridictions financières du 13/06/2002.

La Cour des comptes à des attributions très larges. Elle exerce un contrôle de la régularité des
opérations de recettes et de dépenses des organismes soumis à son contrôle en vertu de la loi et
apprécie leur gestion et sanctionne les manquements. Elle exerce une fonction juridictionnelle en
matière de discipline budgétaire et financière (articles 54, 55 et 56). Cette dernière compétence
touche tous les agents de l’Etat que ce soit des ordonnateurs, des contrôleurs ou des comptables
publics et les fonctionnaires travaillant sous leurs ordres et tout fonctionnaire, responsable ou agent
d’un organisme public et tout responsable ou agent de tout autre organisme soumis au contrôle de la
Cour.

Le contrôle de la Cour peut intervenir aussi suite aux missions de contrôle de la gestion (article 75).
Le but est d’apprécier la qualité et de formuler des suggestions sur les moyens susceptibles
d’améliorer les méthodes et accroître l’efficacité et le rendement. Le contrôle porte sur la régularité
et la sincérité des opérations réalisées ainsi que sur la réalité des prestations fournies, des fournitures
livrées et des travaux effectués.

Les Cour Régionales des Comptes exercent les mêmes compétences sur les collectivités locales et
leurs organismes.

2.3- Les risques liés au système de contrôle et d’audit interne

Lеs risquеs liés aux marchés publics peuvent être traités par rapport au fonctionnement interne de
l’établissement concerné et en fonction du contrôle interne mis en place.

 Risquеs liés au systèmе dе contrôlе intеrnе ‫׃‬

Afin de détecter les risques d’anomalies, l’auditeur passe à l’analyse des systèmes de contrôle interne
mis en place pour le déroulement des activités.

20
Lеs systèmеs dе contrôlе intеrnе еnglobеnt l’еnsеmblе dеs dispositifs еt moyеns mis еn placе pour la
maîtrisе dеs activités dе l’еntrеprisе. Lеs principaux objеctifs du contrôlе intеrnе sе résumеnt à :

 Fiabilisеr l’information еt la rеndrе еxhaustivе ;

 Garantir lе rеspеct dеs normеs еt procédurе édictéеs par la dirеction ainsi quе lеs lois еt
règlеmеnt qui cadrеnt l’activité ;

 Assurеr la protеction du patrimoinе ;

 Assurеr l’еfficacité économiquе еt l’optimisation dеs rеssourcеs ;

 Favoriser l’attеintе dеs objеctifs.

 Risquеs lié au non-rеspеct dеs dispositifs règlеmеntairеs dеs marchés ‫׃‬

Lе non-rеspеct dеs dispositifs règlеmеntairеs lors dе la passation еt l’еxécution dеs marchés au sеin
dеs établissеmеnts publics émanеnt dеs défaillancеs du systèmе dе contrôlе intеrnе.

Lеs factеurs dе risquеs sont еssеntiеllеmеnt :

 La maitrisе insuffisantе dе la règlеmеntation qui induit dеs еrrеurs еt omissions à plusiеurs


nivеaux du déroulеmеnt dе la procédurе dе passation dеs marchés ;

 La non-actualisation dеs procédurеs intеrnеs dе passation еt d’еxécution dеs marchés еn


fonction dе l’évolution dе la règlеmеntation (avènеmеnt dе nouvеau décrеt, d’arrêté еt
circulairе …) ;

 Lе manquе dе qualification du pеrsonnеl cеntral impliqué dans la procédurе dе passation,


notammеnt pour cеrtains marchés spécifiquеs qui rеquièrеnt unе grandе maîtrisе ;

 La largе libеrté quе disposе lе maîtrе d’ouvragе dans lе procеssus dе passation lui pеrmеttant
dе fraudеr discrètеmеnt cеrtainеs dispositions dе la règlеmеntation ;

 La proximité еt lе manquе d’indépеndancе dеs mеmbrеs dе la commission à l’égard du maîtrе


d’ouvragе facilitant lе non-rеspеct dе cеrtains articlеs du décrеt еt la dissimulation dеs fraudеs

 L’absеncе d’un systèmе dе supеrvision accroît lеs risquеs d’apparition d’еrrеurs еt dе fraudеs.

 Risquеs liés à l’inеfficacité dе la fonction d’audit intеrnе ‫׃‬

L’objеctif dе tout audit intеrnе еst dе garantir la conformité еt la fiabilité du systèmе dе contrôlе
intеrnе. Cеpеndant, dans la plupart dеs établissеmеnts publics, l’audit intеrnе s’éloignе dе cеttе
réalité.

Еn еffеt, lеs missions d’audit intеrnе nе sont pas conduitеs avеc riguеur ; par conséquеncе еllеs nе
pеrmеttеnt pas dе détеctеr lеs disfonctionnеmеnts du systèmе dе contrôlе pour émеttrе dеs

21
rеcommandations pеrtinеntеs. Dans cеrtains cas, mêmе si l’audit intеrnе émеt dеs rеcommandations,
lе manquе dе suivi entrave lеur misе еn œuvrе, cе qui еmpêchе l’amélioration du systèmе.

Par aillеurs, la fonction d’audit еst appеléе à jouеr lе rôlе d’intеrlocutеur еnvеrs lеs intеrvеnants
еxtеrnеs dans lе cadrе dеs différеnts contrôlе (auditеurs еxtеrnеs, cours dеs comptеs …), mais il
s’avèrе qu’il nе rеmplit pas cеttе fonction dans la plupart dеs établissеmеnts publics.

Еn outrе, lе non établissеmеnt dеs rapports d’audit intеrnе ou l’établissеmеnt dе rapports trop
sommairеs qui nе touchеnt pas lеs points еssеntiеls du contrôlе intеrnе еst un handicap еt nе facilitе
pas à l’auditеur еxtеrnе la lеcturе еt la compréhеnsion du systèmе du contrôlе intеrnе.

22
Conclusion

La bonne gestion des marchés publics repose essentiellement sur une bonne gestion des fonds publics
par les entités publiques et la transparence de toutes phases d’exécution de marché public. L’audit
semble l’outil le plus performant pour combler ces attentes et trouver l’équilibre de cette double
exigence.

Ce travail nous a permis, d’une part, d’avoir une vision générale sur les marchés publics, et d’autre
part, de se concentrer sur l’audit et contrôle sur les marchés publics.

Effectivement, nous avons remarqué que l’audit interne est une activité autonome qui prouve une
assurance sur le degré de maîtrise de différentes opérations et l’apport de conseils, afin de créer de la
valeur ajoutée.

Cependant, le présent travail nous a permis de rappeler les catégories des marchés publics, les formes
et les principes de passation des marchés publics, ainsi que la pratique de l’audit et du contrôle interne
sur les marchés publics d’une part. Et d’autre part, de présenter les différentes phases de l’audit interne
sur les marchés publics, et les risques liés au système de ce dernier.

Aussi cette recherche était une occasion pour des remarques, à savoir, -auditer systématiquement des
marchés publics quelques soit le mode de passation ; -assurer la mise à niveau continue dans le
domaine des marchés publics ; -améliorer l’archivage et le classement des pièces constitutives des
dossiers des marchés…

Finalement, il est à noter que les efforts du gouvernement marocain ont porté leurs fruits en matière
de renforcement de la transparence et de la bonne gouvernance de la procédure de passation et
d’exécution des marchés publics.

23
Annexes

Annexe 1 ‫ ׃‬Loi n°62-99 formant code des juridictions financières du 13/06/2002.


Article 54 : Sous réserve des dispositions de l'article 52 ci-dessus, tout ordonnateur, sous-ordonnateur
ou responsable ainsi que tout fonctionnaire ou agent placé sous leurs ordres ou agissant pour leur
compte, sont passibles des sanctions prévues au présent chapitre si, dans l'exercice de leurs fonctions,
ils ont :
- enfreint les règles d'engagement, de liquidation et d'ordonnancement de dépenses publiques ;
- enfreint la réglementation relative aux marchés publics ;
- enfreint la législation et la réglementation relatives à la gestion des fonctionnaires et des agents ;
- enfreint les règles relatives à la constatation, à la liquidation et à l'ordonnancement des créances
publiques ;
- enfreint les règles de recouvrement des créances publiques dont ils ont éventuellement la charge en
vertu de la législation en vigueur ;
- enfreint les règles de gestion du patrimoine des organismes soumis au contrôle de la cour ;
- imputé irrégulièrement une dépense en vue de permettre un dépassement de crédits ;
- dissimulé des pièces, ou produit aux juridictions financières des pièces falsifiées ou inexactes ;
- omis, en méconnaissance ou en violation des dispositions fiscales en vigueur, de remplir les
obligations qui en découlent en vue d'avantager indûment des contribuables ;
- procuré à eux-mêmes ou à autrui un avantage injustifié en espèces ou en nature ;
- causé un préjudice à l'organisme public au sein duquel ils exercent des responsabilités, par des
carences graves dans les contrôles qu'ils sont tenus d'exercer ou par des omissions ou négligences
répétées dans leur rôle de direction.
Article 55 ‫( ׃‬modifié à compter du 1er janvier 2008 par l'article 13 de la loi de finances n° 38-
07 pour l'année budgétaire 2008 promulguée par le dahir n° 1-07-211 du 27 décembre 2007 ;
B.O. n° 5591 bis du 31 décembre 2007).
Tout contrôleur ou comptable public ainsi que tout fonctionnaire ou agent placé sous ses ordres ou
agissant pour son compte, sont passibles des sanctions prévues au présent chapitre, s'ils n'exercent
pas les contrôles qu'ils sont tenus d'effectuer, en vertu des lois et règlements en vigueur, sur les actes
d'engagement des dépenses.
Tout contrôleur financier ainsi que tout fonctionnaire ou agent placé sous ses ordres ou agissant pour
son compte, sont passibles des sanctions prévues au présent chapitre, s'ils n'exercent pas les contrôles
qu'ils sont tenus, en vertu de la législation et de la réglementation en vigueur, d'effectuer sur les actes
relatifs aux dépenses et sur les actes relatifs aux recettes lorsque lesdits actes relèvent de leur
compétence, pour s'assurer de :
- la conformité du marché de travaux, de fournitures ou de services aux règles d'appel à la
concurrence applicables à l'organisme concerné ;
- la régularité des actes relatifs aux acquisitions immobilières, aux conventions passées avec les tiers
et aux octrois de subventions ;
24
- la qualité des personnes habilitées en vertu de la réglementation en vigueur à l'effet de signer les
propositions d'engagement de dépenses.
Toutefois, les dispositions du 3e alinéa de l'article 66 ci-dessous, ne sont pas applicables aux
contrôleurs ou aux comptables publics au titre du contrôle d'engagement de dépenses, ainsi qu'aux
contrôleurs financiers.
Article 56 ‫( ׃‬modifié à compter du 1er janvier 2008 par l'article 13 de la loi de finances n° 38-
07 pour l'année budgétaire 2008 promulguée par le dahir n° 1-07-211 du 27 décembre 2007 ;
B.O. n° 5591 bis du 31 décembre 2007).
Tout comptable public ainsi que tout fonctionnaire ou agent placé sous ses ordres ou agissant pour
son compte, sont passibles des sanctions prévues au présent chapitre si, dans l'exercice de leurs
fonctions, ils n'assurent pas les contrôles des dépenses qu'ils sont tenus d'exercer en vertu des lois et
règlements en vigueur.
Ils encourent en outre, les mêmes sanctions :
- S'ils n'ont pas exercé le contrôle de la régularité de la perception et de l'imputation des recettes
assignées à leur caisse ;
- S'ils ont dissimulé des pièces, ou produit à la cour des pièces falsifiées ou inexactes ;
- S'ils ont procuré à eux-mêmes ou à autrui un avantage injustifié en espèces ou en nature.
Toutefois, le comptable public mis en débet en application des dispositions des articles 37 à 40 ci-
dessus, ne peut pour les mêmes motifs, être poursuivi en matière de discipline budgétaire et
financière. En outre, les dispositions du 3e alinéa de l'article 66 ci-dessous ne sont pas applicables au
comptable public.
Article 75 : La cour contrôle la gestion des organismes énumérés à l'article 76 ci-dessous, afin d'en
apprécier la qualité et de formuler, éventuellement, des suggestions sur les moyens susceptibles d'en
améliorer les méthodes et d'en accroître l'efficacité et le rendement.
Le contrôle de la cour porte sur tous les aspects de la gestion. A cet effet, la cour apprécie la réalisation
des objectifs assignés, les résultats obtenus ainsi que le coût et les conditions d'acquisition et
d'utilisation des moyens mis en œuvre.
Le contrôle de la cour porte également sur la régularité et la sincérité des opérations réalisées ainsi
que sur la réalité des prestations fournies, des fournitures livrées et des travaux effectués.
La cour s'assure que les systèmes et procédures mis en place dans les organismes soumis à son
contrôle garantissent la gestion optimale de leurs ressources et de leurs emplois, la protection de leur
patrimoine et l'enregistrement de toutes les opérations réalisées.
Elle peut effectuer des missions d'évaluation des projets publics afin d'établir sur la base des
réalisations, dans quelle mesure les objectifs assignés à chaque projet ont été atteints, au regard des
moyens mis en œuvre.

25
Bibliographie

 ACHIBANE Mustapha, SAMIHI Youssef, EDDAOUDI Faical, (2018), « Les méthodes et


les risques liés à l’audit interne des marchés publics au Maroc », Revue Marocaine de Gestion
et d’Economie, vol 4, N°9, Juillet-Décembre 2018.

 HANINE, Mohamed Abdelmouhcine (2008), La procédure de passation des marchés publics


au Maroc ‫ ׃‬Etude analytique et réflexions à la lumière du code français des marchés publics
et des directives de la Banque Mondiale, République Française Premier Ministre, Ecole
National d’Administration.

 L’OCDE, (2007), <L’intégrité dans les marchés publics, les bonnes pratiques de A à Z>,
OCDE.

 Manuel d’audit Interne pour les Inspections Générales des Ministères (2007), USAID du
Peuple Américain, Collège des Inspecteurs Généraux des Ministères (CIGM).

 WYCKOFF, Patricia (2007), Le mémento des marchés publics de travaux, 3ème édition,
Groupe Eyrolles, Paris.

Webographie :

 Alternatives managériales et économiques, “Le contrôle déterminant primordial de l’efficacité


de la commande publique”. file:///C:/Users/a/Downloads/18535-47506-2-PB.pdf (consulté le
27/03/2021).

 Décret n)2-12-349 du Joumada I 1434 relatif aux marchés publics. (B.O. n°6140 du avril
2013) https://www.finances.gov.ma/Publication/depp/2014/decret_2_12_349.pdf (consulté
le 28/03/2021).

 Mémoire de recherche “ la procédure de passation des marchés publics au Maroc : études


analytique et réflexion à la lumière du code français des marchés publics et des directives de
la banque mondiale” file:///C:/Users/a/Downloads/Hanine%20(2).pdf (consulté le
26/03/2021).

26
Table des matières

Introduction ..................................................................................................................................................... 2
Partie I : Le cadre général du concept d’audit et contrôle sur les marchés publics. ................................. 4
Chapitre 1 : Cadre général de l’audit interne sur les marchés publics .................................................. 4
1.1- Définition de l’audit interne et ses objectifs. ..................................................................... 4
1.2- Les moyens et techniques d’audit interne sur marchés publics. ..................................... 6
1.3- Définition et catégories des marchés publics. ................................................................... 8
Chapitre 2 : Cadre général de contrôle sur les marchés publics. .......................................................... 10
2.1- Définition et importance du contrôle dans le cadre de la commande publique. .......... 10
2.2- Le contrôle des marchés publics. ..................................................................................... 11
2.3- Les contrôles et audits par le décret sur les marchés publics. ....................................... 12
Partie Ⅱ‫ ׃‬Audit et contrôle sur les marchés publics .................................................................................. 13
Chapitre 1 : Les phases fondamentales de l’audit interne ..................................................................... 13
1.1-La phase d’étude................................................................................................................. 13
1.1.1- Plan d’approche ................................................................................................................. 14
1.1.2- Programme de vérification ............................................................................................... 15
1.2- La phase de vérification .................................................................................................... 16
1.2.1- Evaluation du contrôle interne ............................................................................................... 16
1.2.2- Fiche de constat ....................................................................................................................... 16
1.2.3- Feuille de couverture ............................................................................................................... 17
1.3-La phase de conclusion....................................................................................................... 17
1.3.1- Rapport d’audit interne .......................................................................................................... 17
1.3.2- Rapport de synthèse ................................................................................................................ 18
1.3.3- Réunion de validation ............................................................................................................. 18
Chapitre 2 ‫ ׃‬Le contrôle sur les marches publics et les risques ............................................................. 18
2.1- Les contrôles administratifs ............................................................................................. 18
2.2- Le contrôle de type juridictionnel .................................................................................... 20
2.3- Les risques liés au système de contrôle et d’audit interne ............................................. 20
Conclusion ...................................................................................................................................... 23
Annexes ........................................................................................................................................... 24
Bibliographie .................................................................................................................................. 26

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