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Mémoire de Fin d’Étude pour l’obtention du


Diplôme Master de recherche en :
« Audit et Contrôle de Gestion »

Sous le thème :

Audit Interne des Marchés Publics : Cas du TGR

Organisme d’accueil : Trésorerie Générale du Royaume, à Rabat

Préparé et soutenu par : Sous lа direction de :


Mlle. BOUZIANE Salma Mr. LАMАLEM Ahmed
«  Professeur Universitaire à FSJESM »
Mme. LEQUIDER Leila
« Auditrice au sein de la TGR  »

Membres de jury :

-Mr. LAMALEM Ahmed -Mme. RIFKI Samira

-Mr.BENHRIMIDA Mohammed - Mr. EL KHETTAB Younes

Année universitaire : 2018/2019


Année universitaire : 2018/2019
DEDICACES

Qu’il nous soit permis de dédier ce projet de fin d’études qui est le fruit de trois mois du
travail continu , à tous ceux qui compatissent à nos chagrins et partagent nos bonheurs , qui
nous enveloppent par leurs admirations , et à qui nous devons nos gratitudes et nos
reconnaissances .

Notamment :

 Nos chers parents ;

Que DIEU les garde et les procure santé, bonheur et longue vie.

 Nos frères, Nos sœurs et Nos amis fidèles ;

Pour leurs aides ; et leurs encouragements incomparables et sans limites

 Nos professeurs.

Sachez que sans vous, nous n’aurons pu aller plus loin, parce que vous étiez toujours là ,
et parce que rien n’est plus précieux que ceux sur qui l’on peut savoir compter quelques soient
les circonstances.

« Notre vœu est de pouvoir vous offrir à notre tour ce que vous nous avez donné tous »

REMERCIEMENTS

FSJES Mohammedia 1 Année Universitaire : 2018/2019


Tout d’abord, nous tenons à exprimer notre vive gratitude et reconnaissance à Mr.
LAMALEM Ahmed, Professeur chercheur à la faculté des Sciences Juridiques, Economiques
et Sociales de Mohammedia, pour sa disponibilité, son encadrement et remarques
constructives.

Nous tenons également à exprimer notre profonde obligation envers les membres du jury
qui n’ont pas épargné d’effort pour nous former et guider tout au long de ces années passées
a la FSJESM, ainsi que le reste du corps professoral et administratif de la dite école.

Nous tenons à remercier vivement Mr. FADI Hicham, responsable du service du budget
de m’avoir accueilli pour effectuer mon projet de fin d’études, m’offrant ainsi la possibilité
d’acquérir une expérience professionnelle très enrichissante.

Nos remercions également la division de l’audit et l’inspection représenté par Mme.


LEQUIDER Leila pour m’avoir accordé toute leur confiance pour le temps qu’il m’a
consacré tout au long de cette période, sachant répondre à toutes mes interrogations.

Enfin je remercie également tous ceux, qui ont contribué de près ou de loin à la
réalisation de ce travail.

LISTE DES ABREVIATIONS

 AO : Appel d’offres.


 AOR : Appel d’offres restreint.
 CCAG : Cahier de clauses administratives générales.
 CED : Contrôle des engagements de dépenses.
 CMD : Contrôle modulé de la Dépense.
 CNSS : Caisse Nationale de Sécurité Sociale.
 CPC : Cahier de prescriptions communes.
 CPS : Cahier de prescriptions spéciales.
 CST : Compte spécial du Trésor.
 FRAP : Feuille de révélation et d’analyse de problèmes.

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 GID : Gestion intégrée des dépenses.
 LOLF : loi organique relative aux lois de finance
 MO : Mettre d ouvrage
 MP : Marché public
 ICPC : Instance Centrale De Prévention De La Corruption.
 IFACI : Institut français des auditeurs et contrôleurs internes.
 IIA : Institute of Internal Auditors
 PIB : Produit intérieur brut.
 PV : Procès verbal
 RC : Règlement de consultation.
 SM : Sa majesté.
 TGR : Trésorerie Générale du Royaume

SOMMAIRE

DEDICACES

REMERCIEMENTS

LISTE DES ABREVIATIONS

INTRODUCTION GENERALE

Partie 1 : le cadre réglementaire de l audit interne et des marches publics

CHAPITRE 1 : le cadre conceptuel de l’audit interne


 Section 1 : L’audit interne et les métiers connexes
 Section 2 : Méthodologie et outils de l’audit interne

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 Section3: L’audit interne au sein du secteur public

Chapitre 2 : Le Cadre réglementaire des marchés publics


 Section 1 : le cadre réglementaire des marchés publics
 Section2 : Modalités de passation et exécution des marchés publics :
 SECTION3 : Audit interne des marchés publics

Partie 2 : cadre pratique d’audit des marchés publics

Chapitre 1 : Présentations de la trésorerie générale du royaume


 Section 1. Identification de la Trésorerie Générale du royaume (TGR)
 Section 2. Organigramme de la TGR et ses missions et attributions
 Section 3 : Déroulement des missions d’audit au sein de la TGR

Chapitre 2 : Etude de cas ‘Audit de la passation des marchés publics :’’Appel d


offre ‘’
 Section 1 : Questionnaire du contrôle interne concernant la « Passation
des marchés publics »
 Section 2 : La cartographie des risques :
 Section 3 : Elaboration des FRAP 

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

TABLES DE MATIERES

ANNEXES

TABLES DES ANNEXES

LISTE DES FIGURES

LISTE DES TABLEAUX

FSJES Mohammedia 4 Année Universitaire : 2018/2019


INTRODUCTION GENERALE

La commande publique couvre l’ensemble des marchés publics attribués par les services
publics (État, établissements et entreprises publics et collectivités Territorial) pour acquérir
des biens, réaliser des services et des travaux. Cette commande publique a représenté en 2018
environ 195 milliards de dirhams soit 17,4% du PIB d’où l’importance stratégique de ces
dépenses pour le développement du pays.

Les marchés publics génèrent certes une activité économique appréciable, mais ils sont
devenus le terrain de jeu privilégié où s’exercent des pratiques de la fraude, la corruption et le
favoritisme qui sont devenus la monnaie courante pour décrocher un marché.

Selon une estimation présentée par l’ICPC, l’impact de la corruption en général est
équivalent à 5% du PIB soit près de 39MDDH. Ce montant est égal à 10 fois le budget du
ministère de la justice ou bien trois fois le budget du ministère de la santé ou bien 60% du
budget alloué à l’enseignement. Donc la corruption constitue un frein au développement
économique et social, porte atteinte aux droits fondamentaux des citoyens, et affecte la
crédibilité des institutions.

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Considérant cette importance, les pouvoirs publics marocains restent toujours attentifs au
cadre qui régit la commande publique dans le souci d en améliorer l efficacité et gouvernance,
et des processus d’octroi, de suivi et de contrôle.

Un ensemble de reforme ont eu lieu depuis l institution du premier texte régissant les
dépenses de l état dont les décrets de passation des marchés publics de 1998,2007et 2013.

Toutes ces reformes ont été engagées dans l intention de respecter trois principes
essentiels :

 La concurrence et l égalité de traitement des offres ;


 La transparence de la passation des marchés et la lutte contre la fraude et la
corruption ;
 L efficacité de la dépense publique ;
 Et la simplification et clarification des procédures.

La passation de marché publics de biens et de services par les organismes publics permet
d’obtenir les intrants indispensables qui permettent aux gouvernements d’assurer les services
publics et de remplir d autres tâches. Les systèmes de marchés publics ont une incidence
significative sur l’efficience de l utilisation des fonds publics et, plus généralement, sur la
confiance du public dans le gouvernement et la bonne gestion des affaires publiques.

L’obtention d une bonne efficacité économique, l’accès du public à l information relative


aux marchés publics, et des chances équitables pour les fournisseurs de concourir pour les
marchés publics, sont autant de conditions essentielles d un régime de marchés publics
performant.

La bonne gestion des marchés publics repose essentiellement sur une bonne gestion des
fonds publics par les entités publiques et la transparence de toutes phases d’exécution de
marchés publics audit semble l’outil le plus performant pour combler ces attentes et trouver l
équilibre de cette double exigence.

L audit des marchés publics se base sur un principe fondamental qui veut que les
dépenses publiques soient gérées de façon à permettre l’utilisation optimale et rationnel des
deniers publics. L audit en tant que contrôle interne indépendant comprend non seulement les
questions de régularité mais surtout les quartes « E » : Efficacité, Economie Efficience et
Excellence, base idéale de l’action des gestionnaires des marchés publics .Par ailleurs,
l’affirmation par les professionnels exerçant le métier d audit de qualité de compétence et

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d’indépendances qui requiert cette technique plaide pour un recours aux services de l’auditeur
interne.

Le sujet du mémoire intitulé « Audit interne des marchés publics » et en relation direct


avec l’audit des établissements publics, puisque les auditeurs de ces entités publiques,
contrôle, outre la régularité et la sincérité des comptes, la conformité des actes de gestion aux
lois et règlements qui lui sont applicables.

La norme internationale d’audit « ISA n°250 » : prise en compte des textes législatifs et
réglementaires s applique à l’audit des états financiers comme elle peut s’appliquer a d autre
informations et services connexes, et de ce fait l’auditeur peut être chargé de contrôler le
respect des textes législatifs en l’ occurrence le décret des marchés publics et d émettre un
rapport par la suite.

Ce présent travail s’articule autour de la problématique suivante : Comment l audit


interne contribue –t –il à assurer une bonne gestion des marchés publics ?

Pour essayer de répondre à cette problématique de manière méthodique et bien organisée


,il nous a parus plus opportun de procéder par la déclinaison de cette dernière en des question
de recherches moins synthétisées , qui nous permettrons ainsi de décortiquer les éléments
majeurs se rattachant à l’objet de ce travail de recherche :

 Quels sont les mécanismes d’audit interne des marchés publics ?

 Quelles sont les améliorations et les recommandations à proposer pour pallier aux
anomalies

Dans ce contexte ;nous avons choisi ; pendant notre stage de fin d’études d’auditer la
phase de passation des marchés des marchés publics au sein de la TGR pour s’assurer que les
dépenses effectuées dans le cadre d’un marché correspondent à un besoin réel, de ce fait, la
nécessité d’un audit interne qui va permettre de se faire une vision sur la pertinence des
procédures en vue de déterminer si les fonds disponibles ont été utilisés avec efficacité,
efficience et pertinence.

La méthodologie de recherche

Nous visons à répondre aux questionnements que nous venons de se poser à travers une
méthodologie de travail qui se base sur deux aspect : une recherche documentaire et des
études qualitatives (Questionnaire d’audit interne, Cartographie des risques et les FRAP)

Le plan :

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La première partie est théorique se porte sur « l’audit interne et les marchés
publics ».elle est composée de deux chapitres, le premier permet d’avoir une idée générale sur
le concept de l audit interne ses outils et techniques ainsi la place d audit au sein du secteur
public, le deuxième constituera une occasion pour appréhender la notion des marchés publics
et la démarche par laquelle on peut auditer ces derniers.

La deuxième partie est pratique, comporte également deux chapitres, le premier est
consacré à l organisme d accueil le deuxième chapitre consiste un cas pratique qui comporte l
audit processus de passation des marchés nous nous sommes intéressés aux deux premières
étapes à savoir la définition des besoins, la préparation de l’AO et la soumission des offres.

Partie 1 : le cadre réglementaire de l audit interne


et des marches publics

L’efficacité de la commande publique et la bonne utilisation de deniers publics , la


transparence dans la passation des marchés publics et la lutte contre la fraude et la
corruption ,la simplification des procédures , l’égalité de traitement des soumissionnaires et
l’encouragement au recours à la concurrence , l’ amélioration de la gestion et du contrôle des
marchés publics , restent les objectifs phares des pouvoirs publics en matière de l’organisation
de gestion et du contrôle des marchés publics

Ceci justifie qu’en préalable à toute étude à caractère technique, il est nécessaire de bien
circonscrire la fonction d’audit et ensuite diagnostiquer la performance du processus de
passation des marchés.

Le premier chapitre de cette partie sera consacré à l’audit interne comme une activité
indépendante et objective donne ou s’efforce de garantir à l’entreprise la bonne maitrise de
ses opérations et permet de contribuer à l’amélioration des processus et à créer de la valeur
ajoutée. Il est composé de trois sections :

 Audit interne et notions voisines


 Méthodologie et outils d’audit interne
 Audit interne au sein du secteur public

Le deuxième chapitre sera consacré à l’étude du contexte des marchés publics au Maroc,
en se focalisent sur l’aspect réglementaire, ainsi nous allons définir les concepts et notions
relatif aux marchés ,nous étudions les différentes phases de passation des marchés ainsi que

FSJES Mohammedia 8 Année Universitaire : 2018/2019


les dispositions applicable et finalement le guide d’audit interne des marchés publics . Ce
chapitre comporte trois sections :

 Cadre réglementaires des marchés publics


 Modalités de passation et exécution des marchés publiques :
 Proposition d un guide d’audit des marchés publics

CHAPITRE 1 : le cadre conceptuel de l’audit


interne

La démarche générale d’audit consiste à exprimer une opinion indépendante, critique,


sur une situation déterminée , à partir d’un référentiel préétabli et sur la base d’investigations
techniques réalisées par des professionnels compétents assumant des responsabilités civiles et
pénales .Cet examen des états financiers de l’entreprise, visant à vérifier leur sincérité , leur
régularité , leur conformité et leur aptitude à refléter l’image fidèle de l’entreprise .Cet
examen est effectué par un professionnel indépendant appelé «  auditeur »

Pour apprécier, analyser ou contrôler efficacement un sujet, il faut au préalable disposer


d un minimum de connaissances d’ordre général d’y afférent qui servirait de repérer .C’est
pourquoi ce chapitre sera consacré à la clarification conceptuelle et sémantique de l’audit et
des notions fondamentales auxquelles il fait appel.

Il est nécessaire dans cette première section de donner un descriptif global de l’audit
interne à travers son évolution historique et définitions, ainsi on parlera de l ensemble de ses
caractéristiques et objectifs et on abordera les autre disciplines voisines de l’audit interne

Section 1 : L’audit interne et les métiers connexes

I-Définition et historique de l audit interne

L’IIA1a définit l’audit interne comme une activité indépendante et objective qui donne à
une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses
conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation
1
- Institute of Internal Auditors

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à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses
processus de management des risques, de contrôle, et de gouvernance, et en faisant des
proposition pour renforcer leur efficacité.
En cas de dysfonctionnement au sein de l’organisation, l’audit interne est tenu de décrire de
façon détaillée le problème et les risques (diagnostic et pronostic) en vue d’une mise au point.
Ce processus comporte des contrôles réguliers (malgré que la définition ne le mentionne pas)
dans le cadre d’investigations chargées de veiller au bon déroulement des opérations. Dans
certains cas, ces contrôles peuvent paraître incongrus et déplacés.
Mais ils sont nécessaires pour avoir une vue d’ensemble du fonctionnement global de
l’organisation.
Suite à ce suivi, des recommandations sont émises. L’auditeur interne est dans l’obligation de
revenir sur le terrain pour constater qu’elles ont bel et bien été mises en œuvre. Il ne faut pas
oublier que l’audit interne est exigible d’une prestation de service. Elle doit être en mesure
d’induire des résultats positifs réels et concrets.
A la lumière de cette définition, l’audit interne a un champ d’action qui pour objectif :

 D’améliorer les procédures de contrôle.


 D’optimiser la gouvernance d’entreprise.
 De perfectionner le management de risque

1.Définition de l’audit interne

Dans notre tentation de cerner la notion d’audit interne, nous présenterons trois
définitions.

A.Selon The Institue of Internal Auditors (Institut de l’audit interne) :

« L’audit interne est une activité indépendante et objective qui donne a une organisation
une assurance sur le degré de maîtrise des opérations, lui apporte des conseils pour les
améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses
objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de
management des risques, de contrôle, de gouvernement d’entreprise, et en faisant des
proposition pour renforcer leur efficacité ».

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B-Selon ALBERTO SILLERO :

« On peut définir l’audit comme étant une démarche d’analyse et de contrôle, S’applique
désormais à l’ensemble des fonctions de l’entreprise. Ainsi, ya-t-il des audits de production,
de force de vente, de qualité, des ressources humaines et des états comptables et financiers
d’une société.

C-Selon IFACI :

« L’audit interne est la révision périodique des instruments dont dispose une entreprise
pour contrôler et gérer une entreprise ».

 Nous définirons l’audit comme l’activité qui applique en toute indépendance des
procédures cohérentes et des normes d’examen en vue d évaluer l’adéquation et le
fonctionnement de tout ou partie des actions menées dans une organisation par
référence à des normes

2. Aspect Historique

Au début du moyen âge, les sumériens ont ressenti une nécessité de contrôle de la
comptabilité des agents. Ce système de contrôle par recoupement consiste à comparer une
information qui est parvenue de deux sources d'enregistrements indépendantes.
Mais le mot « audit » n'est apparu que sous l'empire romain et plus spécifiquement dès le
3ème, siècle avant Jésus Christ2, où il était d'un sens plus large.

Le mot audit, qui nous vient de latin « audire », c'est-à-dire « écouter », les romains
employaient ce terme pour désigner un contrôle au nom de l’empereur sur la gestion des
provinces. Ultérieurement, ce contrôle s'est développé suite aux efforts des anglais. De même
ses objectifs, qui se sont axés principalement à la détection de fraude, progressivement vers la
recherche d'erreurs puis à la publication d'opinion sur la validité des états financiers, enfin sur
leur régularité et sincérité.

Ce n'est qu'au XIXème siècle que les législateurs ont institués le contrôle des sociétés
par des agents externes en raison :
 du développement de l'industrie, le commerce, les banques, des assurances...

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 -la charge qui pèse sur l'auditeur reconnu en tant que garant des détenteurs de
capitaux à l'égard des abus des gestionnaires, dés le début du XXème siècle et avec la
crise de 1929 due à une mauvaise divulgation de l'information fiable. EN tant que
fonction dans une entreprise, l’audit interne est apparu aux États Unis après la crise
de 1929. La crise finie, les auditeurs ayant beaucoup d’expérience dans les domaines
comptables se sont imposés,.C’est en ce moment que la fonction d’audit interne a pris
naissance.

De nos jours l'audit est une discipline transversale au centre des préoccupations des
managers. En ce sens, et face à une variété des besoins, l'audit s'élargissait à d'autres
domaines qui se sont révélés nécessaires avec l'évolution et la généralisation de nouveaux
moyens de traitements de l'information

3. Progrès de la notion d’audit et évolution

A fin de mieux comprendre et cerner l’intégration de l’audit interne, le tableau suivant


nous
Permet de synthétiser le progrès de cette fonction :
Tableau N°01 : Système du progrès de l’audit
Période Prescripteur de Auditeurs Objectifs de l’audit
l’audit

200 Rois, Punir pour les


0 avant empereurs, Clercs, Ecrivains détournements de
J.C à Eglises et fonds. Protéger le
170 états patrimoine.
0
170 Etats, Réprimer et punir les
0 à 1850 tribunaux Comptables. fraudeurs. protéger le
commerciaux patrimoine.
et
actionnaires
185 Etats et Professionnels de Eviter les fraudes et
0 à 1900 actionnaires la attester la fiabilité du
comptabilité bilan.
Juristes.
190 Etats et Professionnels Eviter les fraudes les
0 à 1940 actionnaires d’audit et de erreurs et attester la
comptabilité. sincérité et la régularité
des états financiers
historiques.
A Etats, tiers et Professionnels Attester l’image fidèle
partir Actionnaires d’audit et du des comptes et qualité

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de 1990 conseil. du contrôle interne dans
a le respect des normes.
ces Protection contre la
jours fraude internationale.
Source : LIONNEL COLLINS, GERARD VALIN, « audit et contrôle interne », Dalloz,
Paris, 1992, Page 17.

II. L’audit interne et les notions voisines :


Tableau N°02 : L’audit interne et les notions voisines
1-Audit 2- 3- 4-
interne Contrôle Contrôle de Inspection
interne gestion
Périodicité Missions Permanentes Permanentes Ponctuelles
ponctuelles mais
régulières

Objet Système, Gestion, Pilotage du Opérations,


Résultats Risques processus Personnes

But Efficacité Maitrise Efficacité, La régularité


efficience.
Objectifs -Fournir des -respect des -Contribuer -Remettre les
à la définition de
analyses. lois, règlements. choses en l’état.
la stratégie
- Faire des -protection
appréciations, des du patrimoine. -Suivre la - rechercher
mise en œuvre de
recommandations. -fiabilité et la stratégie toutes les actions
- Diriger, intégrité des jugées pour
-mesurer les
planifier les tâches, informations. performances. récupérer l’actif
organiser les disparu.
-Piloter
responsabilités, l’activité et
conduire les prendre les
actions
opérations et correctrices.
contrôler les
processus.

Conséquenc Diagnostic, Détection Prend en Il a le pouvoir


es recommandation. ou prévention des considération tout de sanctionner ou
irrégularités ce qui est chiffré de donner son avis

FSJES Mohammedia 13 Année Universitaire : 2018/2019


ou chiffrable, sur la sanction.
s’intéresser aux
résultats réels ou
prévisionnels.
La - La phase de - Diagnostic - Tableaux -une phase
méthodologie préparation de processus. de bord et d’investigations,
- La phase de - reporting d’analyse, de
réalisation Identification des - Les déplacements et
processus et la budgets pour d’entretiens ;
- La phase cartographie des piloter la création -une dernière
synthèse et de risques. de la valeur phase de rédaction
communication du rapport et de
- La phase de
-Caractérisation finalisation des
suivi de propositions.
et description des
recommandations
processus clés.

III-L’audit interne selon les normes internationales.


L’audit interne est exercé dans différents environnements juridiques et culturels ainsi
que dans des organisations dont l'objet, la taille, la complexité et la structure sont divers. Il
peut être en outre exercé par des professionnels de l'audit, internes ou externes à
l'organisation. Comme ces différences peuvent influencer la pratique de l'audit interne dans
chaque environnement, il est essentiel de se conformer aux Normes internationales et le code
de la déontologie pour la pratique professionnelle de l'audit interne de l’IIA « les Normes »

1-Les normes internationales de l’audit interne


A. Les normes de qualification :

1000 : mission, pouvoirs et résistibilités :


La mission, les pouvoirs et les responsabilités de l’audit interne doivent être
formellement définis dans une charte, être cohérents avec les Normes et Documents
Approuves par le conseil d’administration.

1100 : Indépendance et objectivité :


L’audit interne doit être indépendant et les auditeurs internes doivent effectuer leur 
travail avec objectivité.

FSJES Mohammedia 14 Année Universitaire : 2018/2019


1200 : Compétence et conscience professionnelle :
Les missions doivent être remplies avec compétence et conscience professionnelle

1300 : Programme d’assurance et d’amélioration qualité :


Le responsable de l’audit interne doit élaborera et tenir a jour un programme d’assurance
et d’amélioration qualité, portant sur tous les aspects de l’audit interne et permettant un
contrôle continu de son efficacité. Ce programme inclut la réalisation périodique
d’évaluations internes et externes de la qualité ainsi qu’un suivi interne continu.
Chaque partie du programme doit être conçue dans un double but : aide l’audit interne a
apporter une valeur ajoutée aux opérations de l’organisation et a les améliorer, et garantir
qu’il est mène en conformité avec les normes et le Code Déontologie..

B .Les normes de fonctionnement :

2000 : Gestion de l’audit interne :


Le responsable de l’audit interne doit gérer cette activité de façon a garantir qu’elle
apport une valeur ajoutée a l’organisation.

2100- Management des risques :


L’audit interne doit aider l’organisation en identifiant, en évaluant les risques
significatifs et contribuer a l’amélioration des systèmes de management des risques et de
contrôle.

2200 – Planification de la mission :


Les auditeurs internes doivent concevoir et formaliser un plan pour chaque mission.

2300- Accomplissement de la mission :


Les auditeurs internes doivent identifier, analyser, évaluer et documenter les
Informations nécessaires pour atteindre les objectifs de la mission.

2400- Communication des résultats :


Les auditeurs internes doivent communiquer les résultats de la mission.

2500- Surveillance des actions de progrès :

FSJES Mohammedia 15 Année Universitaire : 2018/2019


Le responsable de l’audit interne doit mettre en place et tenir a jour, un système
permettant de surveiller la suite donnée aux résultats communiques au management

2600- Acceptation des risques par la Direction Générale :


Lorsque le responsable de l’audit interne estime que la Direction Générale a accepte un
niveau de risque résiduel qui pourrait s’avérer inacceptable pour l’organisation, il doit
examiner la question avec elle. S’ils ne peuvent arrêter une décision concernant le risque
résiduel, ils doivent soumettre la question au Conseil Administrative aux fins de résolution

C les Normes de mise en œuvre :

Ces normes déclinent les normes de qualification et les normes de fonctionnement a des
missions spécifiques (par exemple un audit de conformité, une investigation dans un contexte
de fraude ou des travaux d’autoévaluation du contrôle interne).

2Le code de la déontologie :

Le Code de déontologie de l’Institut a pour but de promouvoir une culture de l’éthique


au sein de la profession d’audit interne. Les principes que l’auditeur doit respecter et
appliquer sont définis comme suit :

A. Intégrité :

L’intégrité des auditeurs internes est à la base de la confiance et de la crédibilité


accordées à leur jugement.

B. Objectivité :

Les auditeurs internes montrent le plus haut niveau d’objectivité professionnelle en


collectant, évaluant et communiquant les informations relatives à l’activité ou au processus
examiné. Les auditeurs internes évaluent de manière équitable tous les éléments pertinents et
ne se laissent pas influencer dans leur jugement par leurs propres intérêts ou par autrui.

C.Confidentialité :

FSJES Mohammedia 16 Année Universitaire : 2018/2019


Les auditeurs internes respectent la valeur et la propriété des informations qu’ils
reçoivent ; ils ne divulguent ces informations qu’avec les autorisations requises, à moins
qu’une obligation légale ou professionnelle ne les oblige à le faire.

D Compétence :

Les auditeurs internes utilisent et appliquent les connaissances, les savoir-faire et


expériences requis pour la réalisation de leurs travaux

Section 2 : Méthodologie et outils de l’audit interne

I  Démarche d une mission d’audit interne


La mission d’audit est un processus bien déterminé composé de trois grandes phases
découpées en certain nombre de périodes, à savoir :

 la phase de préparation
 la phase de réalisation
 La phase de conclusion

Celle- ci doit se réaliser dans le respect des dispositions légales et suivant les normes
généralement admises au niveau international.

La méthodologie de cette fonction est toujours appliquée par les auditeurs internes
compétents.

1 La phase de préparation

La phase de préparation ouvre sa mission d’audit, exige des auditeurs une capacité
importante de lecture, d’attention et d’apprentissage. En dehors de toute routine, elle sollicite
l’aptitude à apprendre et à comprendre, elle exige également une bonne connaissance de
l’entreprise car il faut savoir ou trouver la bonne information et à qui la demander .C’est au
cours de cette phase que l’auditeur doit faire preuve de qualités de synthèse et
d’imaginations .Elle peut se définir comme la période au cours de laquelle vont être réalisés
tous les travaux préparatoires avant de passer à l’action. C’est tout à la fois le défrichage, les
labours et les semailles de la mission d’audit

C’est au cours de cette phase que l’auditeur interne va construire son référentiel, c’est à
dire le modèle vers lequel doit tendre le résultat de sa mission.

2 la phase de réalisation /phase de vérification

FSJES Mohammedia 17 Année Universitaire : 2018/2019


La deuxième phase du processus commence par une réunion d’ouverture entre les
auditeurs et les audités afin de présenter l équipe chargée de la mission, de discuter le plan de
mission établit auparavant pour d’éventuelle modifications, et finalement de s’assurer que les
moyens humains matériels et financier nécessaires à la conduite de cette mission ont été mis à
la disposition de l’équipe d’audit.

Cette étape se conclut par la fixation du programme d’audit qui indique les moyens et les
outils à mettre en œuvre pour chaque tâche à accomplir pour la mission.

Ensuite on passe au travail sur le terrain. L’auditeur essaye de collecter le maximum


d’information a fin d’évaluer le contrôle interne du processus audité et établir pour chaque
anomalie détectée, une Feuille de Révélation et d’Analyse de Problèmes (FRAP). Dans cette
étape, l’auditeur se base sur des outils de collecte d’informations a savoir :

 Les Entretiens
 Les questionnaires de contrôle interne
 La circulation de tiers
 La collecte de documents internes
 Les tests applicatifs
 Les grilles d’analyse des taches

Le produit de cette étape est la FRAP, qui est le document dans lequel l’auditeur résume
l’ensemble des dysfonctionnements relevés. La FRAP contient : Les problèmes, les faits, les
causes, les conséquences et les recommandations.

3. Phase de conclusion :

C’est la dernière phase de la mission d’audit. La conclusion passe d’abord par un rapport
prévisionnel qui contient les anomalies et les recommandations des auditeurs qui n’ont pas
fait l’objet d’une validation de la part des audités. C’est un document incomplet car il ne
comprend pas la réponse des audités aux observations et aux recommandations de l’audit.

La réunion de clôture est l’occasion pour discuter, entre auditeurs et audités, des
différentes anomalies relevées et valider par conséquent le rapport d’audit. A ce stade des
éventuelles contestations peuvent apparaitre. Deux situations sont possibles :

 Soit l’auditeur fournit toutes les preuves concernant ces concernant ces contestation,
et le problème est résolu ;

FSJES Mohammedia 18 Année Universitaire : 2018/2019


 Soit l’auditeur ne possède pas encore des preuves et donc il doit modifier son rapport
prévisionnel.

Le rapport d’audit, le produit final de la mission, est e document établit âpres


négociations avec les audités et qui est transmis aux différents responsables concernés ainsi
que la direction générale. C’est le document le plus important qui permet de donner une
vision synthétique des travaux et qui engage le responsable de l’audit. Il doit donc respecter
certains principes :

 Il doit être présenté aux responsables audites à l’état de projet, puis discutés avec eux
avant d’être diffuse définitivement ;
 Il doit être bien structuré et ordonné pour permettre une compréhension de la part des
lecteurs ;
 Il doit comporter à la fois les détails et une synthèse ;
 Il doit être objectif, clair, utile et plus convaincant possible ;
 Il doit être revu par un comité de lecture interne du service d’audit avant diffusion
 Sa diffusion doit être effectuée dans un délai raisonnable.

Selon l’organisation, l’audit interne a la charge de s’assurer que les recommandations se


traduisent par des plans d’action suivis par les entités concernées. L’activité « suivi de la
mission » permet de Vérifier que les recommandations ont été effectivement misses en œuvre
par les entités ou les personnes désignées dans le plan d’action.

II. Les outils et les techniques de l’audit interne :


Généralement dans la pratique de l’audit interne, les outils utilisés par l’auditeur
présentent trois caractéristiques :

 Ils ne sont pas appliques de façon systématique, l’auditeur choisit l’outil le mieux
adapté l’objectif.
 Ils ne sont pas concernés seulement a l’auditeur interne, d’autres professionnels
comme : L’audit externe, consultants, informaticiens,…etc. peuvent employer ces
outils.

Trois outils peuvent être utilisés au cours de la même recherche.

On peut distinguer entre trois types d’outils :

 Les outils de description : ce sont des outils qui permettent d’aider l’auditeur à
éclaircir les spécificités  des situations rencontrées,

FSJES Mohammedia 19 Année Universitaire : 2018/2019


 Les outils d’interrogation : ce sont des outils qui permettent d’aider l’auditeur interne
à formuler des questions ou à répondre à des questions qu’il se pose.
 Les outils d’évaluation : les moyens utilisés par les auditeurs internes peuvent être
considérés comme des démarches logiques qui vont s’inscrire tout naturellement dans
le cadre méthodologique.

1Les outils de description :

A L’observation physique :

L’observation physique est une technique utilisée dans la plupart des missions d’audit.
Elle consiste à se rendre dans les locaux des audités afin d’avoir une idée réelle sur l’état des
lieux, le déroulement de certaines taches et l’application des processus. Elle permet de
compléter les interviews effectuées par les auditeurs pour ne pas qualifier ces interviews
d’enquête d’opinion. Alors elle doit porter sur les processus les biens, les documents et les
comportements ; Elle est pratiquée lors de la phase de lancement.

B La grille d’analyse des taches :

La grille d’analyse des taches est la photographie à un instant T de la répartition du


travail. Sa lecture permet de déceler sans erreur possible les manquements au principe de la
séparation des taches et donc d’y porter remède. Elle permet également d’être le premier pas
vers l’analyse des charges de travail de chacun.

Figure N°01 : La grille d’analyse des taches 

Source : « LES OUTILS D’AUDIT DU CONTROLE INTERN »

C Flow Chart ou Le diagramme de circulation :

FSJES Mohammedia 20 Année Universitaire : 2018/2019


Le diagramme de circulation est dynamique : l’un est la photographie, l’autre le cinéma
le diagramme de circulation, ou flow Chart, permet de représenter la circulation des
documents entre les différentes fonctions et centres de responsabilité, d’indiquer leur
destination et donc de donner une vision complète du cheminement des informations et de
leurs supports

En effet, le digramme de circulation est un schéma que l’auditeur dresse pour étudier :

 L’organisation du traitement des documents afférent a une chaine ou une catégorie


d’opérations ;
 La validité et l’efficacité du contrôle interne ;
 Le mode d’enregistrement comptable des opérations.

La description graphique des opérations s’opère au moyen d’une ligne de flux qui retrace
dans un ordre chronologique le cheminement des documents générés par ces opérations.

Figure N°02 : Flow Chart ou Le diagramme de circulation 

Source : « LES OUTILS D’AUDIT DU CONTROLE INTERN

2 Les outils d‘interrogations :

FSJES Mohammedia 21 Année Universitaire : 2018/2019


A Les sondages statistiques ou échantillonnages :

La statistique est l’ensemble des instruments et de recherches mathématiques permettant


de déterminer les caractéristiques d’un ensemble de données. Le sondage statistique on
l’appelle également échantillonnage qui n’est d’autre que la sélection d’une partie dans un
tout.

Il s’agit de rassembler les données, de les traite, et finalement de les exploiter. L’auditeur
attend de ce sondage une information simple qui se rapporte a l’erreur ou le
dysfonctionnement et d’en connaitre rapidement l’ampleur.

B L’interview :

Cette technique consiste à s’entretenir avec le personnel afin d’en apprendre plus sur
l’environnement interne de l’entreprise. L’interview contribue à préparer le terrain. Elle vise
l’obtention d’information précise qui permettra de faire une opinion sur les observation et
hypothèses émises à priori.

C Les outils informatiques :

De nombreuses fonctions d’audit interne à l échelle mondiale se sont tournées vers le


microordinateur comme outil d’audit nouveau ,un outil qui peut être utilisé non seulement par
les auditeurs informatique , mais par tous les auditeurs , a titre d exemple , l’interrogation des
fichiers .

L’informatique qui est une technique d audit assistée par ordinateur. Elle consiste à
extraire selon certain critères, et éventuellement traiter ; des informations existant sur les
supports électroniques de l entreprise, par exemple :

 La vérification des calculs et additions


 Les comparaisons de fichiers et d’extractions d’anomalies
 Les extractions d’échantillons
 Le tri des fichiers selon des critères prédéfinis

En effet, l’interrogation de fichiers informatiques constitue une des directions les plus
prometteuses de l’audit moderne. Elle améliore l’efficacité de l’auditeur, tant directement
comme outil performant de recherche et de calcul pour effectuer ses travaux ,
qu’indirectement comme formalisation avec l informatique .

Cet outil permet également à l’auditeur de vérifier la transmission des données brut afin
d établir une plateforme sécurisé permettant une bonne prise de décision .Ainsi interrogation

FSJES Mohammedia 22 Année Universitaire : 2018/2019


des fichiers informatiques est devenue de plus en plus un outil indispensable dans toute
activité et procure un gain du temps considérable pour l’auditeur interne.

3   les outils d évaluation

A -les questionnaires :

A.1 le questionnaire d audit

L évaluation du système de contrôle interne nécessite la recherche des informations


relatives à l’activité auditée. Pour cela l’auditeur utilise une batterie de question pour avoir
tout ce qu’il faut.

Le questionnaire d’audit doit être aussi court que possible et les questions doivent être
conçus de telle sorte qu’elle évite toute ambigüité, l’impression ou la confusion.

Par ailleurs, la méthode d approche par le questionnaire dépend de la crédibilité des


réponses données par les audités .A cet effet il est nécessaire que l’auditeur interne procède à
la vérification des données.

A.2 le questionnaire du contrôle interne

Le questionnaire qui porte sur l’efficacité du système de contrôle interne de la fonction


audité est appelé «  questionnaire de contrôle interne (QCI) ».

Le questionnaire de contrôle interne est une liste de question aux quelles l auditeur
répond «  oui » Ou « non » (ou non applicable) afin de porter un diagnostic par simple lecture
des réponses .il permet à l auditeur d’apprécier le niveau et de porter un diagnostic sue le
dispositif de contrôle interne de l’entité ou de la fonction auditée.

On soulignera que l’auditeur internes qui utilisent le questionnaire du contrôle interne


identifient plus les faiblesses en matière de contrôle interne que les auditeurs qui n utilisent
que la narration et, par voie de conséquence, le questionnaire de contrôle interne est un
véritable fil conducteur pour l auditeur interne.

4. la feuille de révélation et d approche des problèmes (FRAP)

Document matérialisé sur support papier ou informatique et utilisé par les auditeurs lors
de leurs mission d investigations du contrôle.

FSJES Mohammedia 23 Année Universitaire : 2018/2019


A la constatation d une faiblesse, l auditeur ouvre une FRAP qui comporte les
informations suivantes :

L inscription du constat fait : description des faiblesses du système de contrôle interne

Tableau N°03 : FRAP

FRAP Contenu
Problème Formulation synthétique, autonome et
percutante du dysfonctionnement (ou
anomalie) constaté.
Faits Ce sont les dysfonctionnements qui se
manifestent par tels incidents ou telles
anomalies qui ont été constatées.
Causes Une cause est une condition non
remplie, un facteur de non qualité ou de
risque qui explique la survenance du fait.
Conséquences La conséquence est un résultat
quantifié, quantifiable ou au moins
descriptible. Elle est constatée par l’auditeur
et/ou l’audité. Elle a un impact, certain ou
probable, manifesté par une sous
performance ou une perte de valeur
suffisamment importante.
Recommandations La recommandation proposée pour
remédier le problème (dysfonctionnement
ou anomalie).

Section3: L’audit interne au sein du secteur public

I-L’audit interne au sein du secteur public marocain.

le secteur public au Maroc et ces composants tout en mettant en évidence les raisons qui
ont poussé les décideurs d’auditer le secteur public, et d’une autre part, d’expliquer la place
d’audit dans le secteur public.

1-Le secteur public

Le secteur public n'est autre que l'administration dans sa généralité. Autrement dit, le
secteur public se définit comme le secteur qui regroupe toutes les activités économiques et
sociales réalisées sous le contrôle total ou partiel de l'État26(*). Son rôle est de fournir un

FSJES Mohammedia 24 Année Universitaire : 2018/2019


service public de qualité et respectueux des besoins des citoyens, mais aussi d'agir dans
l'économie.

Le secteur public s'en falloir de le distinguer du service public. En effet certaines


activités relevant du service public peuvent assurer parle secteur privé tel que distribution
traitement des eaux, collecte des déchets ...etc. Tandis que le secteur public peut assurer des
fonctions qui ne relèvent pas du service public à savoir par exemple la production d'explosifs.

L'administration publique marocaine connut une grande fragilité. En effet elle se


caractérise par l'absence d'une vision pluriannuelle, par une centralisation excessive et aussi
une mauvaise gestion de la fonction publique, la main invisible, l'incompétence du personnel
d'exploitation (front-office) ...etc.

La modernisation du secteur public n'est plus une option, mais une nécessité. Ainsi,
l'administration doit désormais d'être efficace et performant et de répondre au moins par la
transparence aux besoins des citoyens

2-Les Composants du secteur public Marocain :

Pour aborder un domaine aussi complexe que l’audit dans le secteur public, il s'avère
important et même nécessaire d'essayer de définir les concepts clés. Tout d'abord, qu'est ce
qu'un secteur public ? Selon la classification de l’article 1 de la loi n° 69-00, relative au
contrôle financier de l'Etat sur les Entreprises Publiques et autres organismes, un secteur
public comprend :

A- Les Organismes publics : composés des entités suivantes :

 L’Etat : désigne la personne morale de droit public qui, sur le plan juridique,
représente une collectivité, un peuple ou une nation, à l'intérieur ou à l'extérieur d'un
territoire déterminé sur lequel elle exerce le pouvoir suprême, la souveraineté. Par
extension, l'Etat désigne l'ensemble des institutions et des services qui permettent de
gouverner et d'administrer un pays : ministères, services, directions, préfectures,
délégations, administrations déconcentrées ou décentralisées.

FSJES Mohammedia 25 Année Universitaire : 2018/2019


 Les établissements publics : c’est une personne morale de droit public, financée
par les fonds publics, disposant d'une certaine autonomie administrative et financière
(contrairement à une administration centrale de l'État par exemple) afin de remplir
une mission d'intérêt général, précisément définie. Ils se distinguent des entreprises
publiques qui sont des personnes morales de droit privé à capitaux publics qui ne
remplissent pas nécessairement une mission d’intérêt général. Exemple des
établissements publics existant au Maroc : - L’agence d’Aménagement de la Vallée
de Bou Rgreg. - L’agence Nationale de la Promotion de l’Emploi et des Compétences
(ANAPEC).

 Les collectivités locales ou territoriales : ce sont des structures administratives,


distinctes de l’administration de l’État, qui doivent prendre en charge les intérêts de la
population d’un territoire précis. Ainsi une commune est-elle chargée des intérêts des
personnes vivant sur son territoire. Elle est dotée de la personnalité morale, qui lui
permet d’agir en justice. Alliée à la décentralisation (processus consistant pour l’Etat
à transférer au profit des collectivités territoriales certaines compétences et les
ressources correspondantes.), elle fait bénéficier la collectivité territoriale de
l’autonomie administrative. Elle dispose ainsi de son propre personnel et de son
propre budget. Au contraire, les ministères, les services de l’État au niveau local ne
sont pas des personnes morales. Il s’agit seulement d’administrations émanant de
l’État ; Elle détient des compétences propres, qui lui sont confiées par le législateur.
Une collectivité territoriale n’est pas un État dans l’État. Elle ne détient pas de
Souveraineté et ne peut pas se doter, de sa seule initiative, d’organes nouveaux ; Elle
exerce un pouvoir de décision, qui s’exerce par délibération au sein d’un conseil de
représentants élus. Les décisions sont ensuite appliquées par les pouvoirs exécutifs
locaux.

B-Sociétés d'Etat

Les sociétés dont le capital est détenu en totalité par des organismes publics mais qui ne
remplissent pas une mission d’intérêt général. A titre d’exemple on peut citer les sociétés
suivantes :  Société Nationale de la Radio et de la Télévision (SNRT) ;  Société Nationale
de Transport et de la Logistique (SNTL) ;  Société Nationale de Promotion d’Habitat Locatif
(SOPHAL) ;  Agence Spéciale Tanger Méditerranée …

C-Filiales publiques :

FSJES Mohammedia 26 Année Universitaire : 2018/2019


Les sociétés dont le capital est détenu à plus de la moitié par des organismes publics, à
titre d’exemple :  CIH : Crédit Immobilier et Hôtelier  FMF: Fonds Maroc Forets  Maroc
leasing: Compagnie Marocaine de Location des Equipements  RAM : Royale Air Maroc

D-Sociétés mixtes :

Les sociétés dont le capital est détenu, au plus, à hauteur de 50% par des organismes
publics. Le capital détenu s'entend de la participation directe ou indirecte, exclusive ou
conjointe, détenue par l’Etat, les Collectivités Locales et les Etablissements Publics.  BCP :
Banque Centrale Populaire 45,37%  CIMAR : Ciments du Maroc 10,06%  IAM : Itissalat
AL-Maghreb 30 ,00%  LIDEC : Lyonnaise des Eaux de Casablanca 19,75%

3-Historique :

Avec l’avènement, en 1983, des réformes économiques conçues par les pouvoirs publics
en collaboration avec les instances et bailleurs de fonds internationaux, un certain nombre
d’actions ont été organisé en matière d’audit et d’évaluation de la gestion du secteur public.

Les vagues de privatisation dans les entreprises publiques et les processus de


décentralisation dans l’administration publique d’une part, et les impératives de la bonne
gouvernance d’autre part, ont rendu nécessaire et urgent la recherche d’une transposition
rationnelle de certaines pratiques de management afin de garantir la performance dans la
gestion des services publics. En effet, l’audit devient de plus en plus un outil indispensable
dans la garantie de l’efficacité et de l’efficience dans la gestion des ressources publiques.

L’année 1993 constitue une année importante dans la généralisation de l’audit à tous les
établissements publics. Cette action a été renforcé suite au discours de SM le roi HASSAN 2
avec sa lettre royale adressait au premier ministre le 19 juillet 1993. Cette lettre est considérée
comme une force de loi. A cet effet Sa Majesté a recommander la nécessité de soumettre
aussi bien la direction que la gestion de ces établissements a un audit rigoureux et efficace
permettant de donner une image claire et exacte sur leur situation financière.

Afin de concrétiser les instructions royales, le Premier ministre émit une circulaire ayant
pour finalités :

o La création de Départements d'Audit Interne au sein des Établissements


Publics à caractère Industriel et Commercial.

FSJES Mohammedia 27 Année Universitaire : 2018/2019


o La mise en place des structures d’inspections générales au sein des
établissements Publics à caractère Administratif.
o La soumission aux aspects de la gestion de ces établissements à l'audit interne
et externe.

II Les raisons de la mise en œuvre de l’audit interne dans le secteur


public Marocain :

Une série de facteurs qui militent en faveur de l’application et du développement des


méthodes modernes d’audit aux organismes publics, on peut citer:

1-La privatisation :

La privatisation d’une société est souvent bien autre chose qu’un simple transfert de
propriété. En effet, peut s’accompagner d’un changement de dirigeants ou même
vraisemblablement d’une transformation radicale dans l’organisation des pouvoirs délibérants
ou dirigeants de l’entreprise. D’où la nécessité d’une évaluation et une modernisation des
entreprises publiques. Objectifs recherchés : évoquer le prix exact, donner plus de
transparence à l’opération et l’insertion d’une nouvelle culture qui pousse à réorienter notre
réflexion vers le « mieux d’Etat ».

2-Le processus d’ouverture internationale :

L’internationalisation des échanges est allée de pair avec l’introduction de nouvelles


pratiques managerielles dont l’audit fait partie

3-Nécessité d’une bonne gouvernance :

La gouvernance désigne l'ensemble des mesures, des règles, des organes de décision,
d'information et de surveillance qui permettent d'assurer le bon fonctionnement et le contrôle
d'un Etat, d'une institution ou d'une organisation qu'elle soit publique ou privée, régionale,
nationale ou internationale. Selon l'IT Governance Institute, la gouvernance a "pour but de
fournir l'orientation stratégique, de s'assurer que les objectifs sont atteints, que les risques sont
gérés comme il faut et que les ressources sont utilisées dans un esprit responsable". Elle veille
en priorité au respect des intérêts des "ayants droits" (citoyens, pouvoirs publics, partenaires,
actionnaires...) et à faire en sorte que leurs voix soient entendues dans la conduite des affaires.
Initialement utilisé pour désigner la manière dont un gouvernement exerce son autorité
économique, politique et administrative et gère les ressources d'un pays en vue de son

FSJES Mohammedia 28 Année Universitaire : 2018/2019


développement, le concept de "gouvernance" a ensuite été étendu à la gestion des entreprises.
Issu de la théorie micro-économique et de la science administrative anglo-saxonne, la notion
de "bonne gouvernance" a été diffusée dans les années 1990 par la Banque mondiale, comme
la condition nécessaire des politiques de développement. La gouvernance repose sur quatre
principes fondamentaux à savoir : La responsabilité, la transparence, l’Etat de droit et la
participation. La bonne gouvernance se définit comme étant la manière dont les organisations
sont dirigées et contrôlées. En d’autres termes, elle se définit par la gestion transparente et
participative du processus du développement économique et social, fondé sur la primauté de
Droit. Elle vise comme objectif l’amélioration de la gestion des affaires publiques. Pour parler
de bonne gouvernance, il faudrait:

 Améliorer la gestion des affaires publiques,


 Lutter contre la corruption et renforcer la transparence de la gestion,
 Augmenter l’impact des dépenses publiques sur les conditions de vie des populations,
 Améliorer la sécurité publique,
 Renforcer le partenariat avec les organisations de la société civil

L’audit public est la clé de voûte d’une saine gouvernance dans le secteur public en
offrant une évaluation objective, impartiale et efficace de la gestion des ressources publiques
et en vue d’obtenir les résultats escomptés. Les auditeurs aident les organisations à agir de
façon responsable et garder la confiance des citoyennes et autres parties prenantes. Dans ce
cadre, sa majesté le Roi feu Hassan II a adressé au premier ministre dans une lettre royale de
19-07-1993 ( cette lettre concerne l’audit des entreprises publiques, encore propriété de l’Etat)
visant une recommandation de la nécessité de soumettre aussi bien la décision que la gestion
de ces établissements à un audit rigoureux et efficace permettant de donner une image exacte
sur leur situation financière, tout en proposant les voies et les moyens susceptibles de leur
assurer la meilleure gestion possible et la moins onéreuse.

III La place et les rôles de l’audit dans le secteur public :

1 La place et les rôles de l’audit dans le secteur public 

L’audit dans le secteur public s’inscrit dans une relation principal-agent avec : Le
principal est le propriétaire du capital et l’agent est son gérant. Les fonctionnaires à titre

FSJES Mohammedia 29 Année Universitaire : 2018/2019


d’agents du public doivent rendre compte périodiquement de l’utilisation qu’ils ont faite des
ressources et de la mesure dans laquelle les objectifs du principal ont été atteints. Un audit
efficace atténue les risques inhérents à la relation principal-agent. Le principal s’appuie sur
l’auditeur pour lui fournir une évaluation indépendante et objective de l’exactitude de la
comptabilité de l’agent et lui remettre un rapport sur la question de savoir si l’agent a utilisé
les ressources conformément aux objectifs établis. La nécessité d’une attestation produite par
un tiers sur la crédibilité des informations financières, les résultats des activités, la conformité
et d’autres mesures découlent de plusieurs facteurs inhérents à la relation entre le principal et
son agent :
Figure N°04: la relation entre le principal et son agent

A ce stade on peut relever certains points à éclaircir :

A. Risques sur le plan éthique, conflits d’intérêts :

Les agents peuvent utiliser les ressources et les pouvoirs qui leur sont confiés pour
favoriser leurs propres intérêts plutôt que ceux du principal.

B. Éloignement :

Les activités peuvent échapper physiquement à la surveillance directe du principal

C Complexité :

Le principal ne possède pas nécessairement l’expertise technique nécessaire pour


superviser l activité.

D. Conséquences des erreurs :

FSJES Mohammedia 30 Année Universitaire : 2018/2019


Des erreurs peuvent être coûteuses lorsque les agents se voient confier la gérance de
quantités importantes de ressources et sont responsables de programmes ayant des
répercussions sur la vie et la santé des citoyens
Bien que l’audit public ait élargi son champ d’action, passant des opérations
individuelles aux systèmes de contrôle et aux opérations de programmes, elle doit néanmoins
remplir les conditions essentielles au maintien de sa crédibilité son apport au processus de
gouvernance, conditions essentielles au maintien de sa crédibilité son apport au processus de
gouvernance, notamment :
 Focalisation impartiale sur l’objet de l’audit.
 Utilisation de processus systématiques pour la collecte et l’analyse des informations.
 Comparaison avec des critères pour l’établissement des conclusions.
 Les critères peuvent être, par exemple, des normes, des objectifs/cibles, des jalons ou
des lois.
 Utilisation de normes professionnelles d’audit largement reconnues
.

2 Les rôles de l’audit dans le secteur public :

À titre de composante essentielle d’une structure de gouvernance publique solide, l’audit


public renforce les rôles de surveillance, d’information et de prévoyance de la gouvernance.
Comme la réussite du gouvernement se mesure principalement à sa capacité de fournir les
services de manière efficace et à exécuter les programmes de façon équitable et appropriée,
les auditeurs du secteur public doivent avoir les pouvoirs et les compétences requises pour
évaluer l’intégrité, l’efficacité et l’efficience des finances et des programmes de
l’administration. En outre, les auditeurs doivent protéger les valeurs de base de l’État, qui est
au service de tous les citoyens

A-La Surveillance

Les auditeurs aident les décideurs à exercer une surveillance en évaluant si les entités
publiques font ce qu’elles sont censées faire, dépensent les fonds aux fins prévues et ce
conforment aux lois et à la réglementation. Les audits axés sur la surveillance visent à
répondre à des questions comme « La politique a-t-elle été appliquée comme prévu? » et «Les
gestionnaires ont-ils mis en place des contrôles efficaces pour atténuer les risques?». L’audit
renforce la structure de gouvernance par l’examen des rapports émanant des organismes et
des programmes gouvernementaux et portant sur la performance financière et

FSJES Mohammedia 31 Année Universitaire : 2018/2019


programmatique, et par le contrôle de la conformité aux règles et aux objectifs de
l’organisation. Les audits axés sur la surveillance favorisent la reddition de comptes au public
en donnant accès aux informations sur la performance aux parties concernées tant à l intérieur
qu’à l’extérieur de l’organisation vérifiée. Les représentants élus et les gestionnaires ont la
responsabilité de donner le ton approprié et de définir les objectifs de l’organisation. De plus,
les gestionnaires ont le devoir d’évaluer les risques et d’établir des contrôles efficaces pour
atteindre les objectifs et éviter les risques. Dans leur rôle de surveillance, les auditeurs du
secteur public évaluent dans quelle mesure ces initiatives ont réussi, et font rapport à ce sujet.
La surveillance englobe également la responsabilité qui incombe à de nombreux auditeurs du
secteur public de détecter et de prévenir la corruption publique, notamment la fraude, les
irrégularités ou les abus et tout autre mésusage du pouvoir et des ressources confiées aux
représentants des organes gouvernementaux. Les auditeurs surveillent l efficacité de la
structure de contrôle interne de la direction afin de cerner et de juguler les conditions propices
à la corruption. Dans de nombreuses régions du monde, les auditeurs du secteur public sont
également tenus de prendre des mesures à l’égard des allégations de corruption soulevées
contre les organismes gouvernementaux qu’ils servent par la détection et la prévention.

B- La Détection :

La détection consiste à identifier les irrégularités, inaptitudes, illégalités, fraudes ou


abus qui se sont déjà produits et à réunir des éléments probants afin d’étayer les décisions à
prendre en ce qui concerne les poursuites au criminel, les mesures disciplinaires et autres
recours. Les activités de détection peuvent prendre de nombreuses formes :
 Audits ou enquêtes fondés sur des circonstances suspectes ou des plaintes et qui
comprennent l’application de procédures et de tests visant spécifiquement à identifier
les actes de fraude, de gaspillage ou d’abus. De même, les signaux d’alarme mis en
lumière au cours d’un audit effectué pour des motifs entièrement distincts peuvent
donner lieu à la mise en œuvre de procédés supplémentaires visant expressément à
identifier les actes de fraude, de gaspillage ou d’abus.
 Audits cycliques, comme la paie, les comptes fournisseurs ou la sécurité des systèmes
d’information, qui portent sur les décaissements et / ou les contrôles internes
connexes de l’organisation.
 Audits exigés par les responsables de l’application de la loi et visant à analyser et
interpréter des états financiers et des opérations complexes destinés à être utilisés
dans le cadre d une enquête ou de l établissement du dossier de la preuve contre les
auteurs d infractions.
 Examens des conflits d’intérêts potentiels au cours de l’élaboration et de la mise en

FSJES Mohammedia 32 Année Universitaire : 2018/2019


œuvre des lois, règles et procédures.

C-La Dissuasion :

La dissuasion consiste à identifier et à juguler les conditions propices à la corruption.


Les auditeurs cherchent à dissuader les auteurs éventuels d’actes de fraude, d’abus de biens et
autres abus de confiance du public :

 En évaluant les contrôles exercés à l égard des fonctions existantes ou proposées;


 En évaluant les risques organisationnels ou spécifiques à l’audit;
 En examinant les changements proposés aux lois, règles et procédures
d’application existantes;
 En examinant les contrats afin de relever tout conflit d’intérêts potentiel.

D-L’Information :

Les auditeurs facilitent la prise de décisions lorsqu’ils évaluent si les programmes et les
politiques fonctionnent ou non, communiquent les informations qu’ils ont acquises sur les
meilleures pratiques et les données de référence, et recherchent horizontalement au sein des
organismes publics et verticalement entre les divers niveaux des organes gouvernementaux
les possibilités d’emprunter, d’adapter ou de modifier des pratiques de gestion. L’audit
favorise l’apprentissage dans l’ensemble de l’organisation en fournissant une rétroaction
continue qui permet de redresser les politiques. Les auditeurs effectuent leur travail de façon
systématique et objective afin d’acquérir une compréhension approfondie des activités et de
tirer des conclusions fondées sur des éléments probants. Par conséquent, l’audit peut fournir
une description fidèle des problèmes, ressources, rôles et responsabilités qui, conjuguée à des
recommandations utiles, peut encourager les parties prenantes à repenser les problèmes et les
programmes. En réglant les problèmes mis en lumière par l’audit, on peut non seulement
améliorer la performance du programme faisant l’objet d’un audit, mais également accroître
la capacité du gouvernement et du public à traiter des problèmes similaires. Les audits axés
sur la communication d’information contribuent grandement à répondre à une question plus
vaste, soit la question de savoir si la politique a permis d’obtenir les résultats escomptés.
Concurremment à la fonction de reddition de comptes les audits permettent d’améliorer le
fonctionnement de l’État

FSJES Mohammedia 33 Année Universitaire : 2018/2019


E-La Prévoyance.

Les auditeurs aident également leurs organisations à regarder de l’avant en repérant les
tendances et en attirant l’attention sur les enjeux à venir avant qu’ils n’atteignent l’état de
crise. L’audit peut mettre en relief les enjeux à venir par exemple, les enjeux posés par les
tendances démographiques, la conjoncture économique ou les diverses menaces à la sécurité
de l’État et identifier les risques et les occasions découlant des progrès rapides de la science et
de la technologie, des complexités de la société moderne, et des changements touchant la
nature de l’économie.

Ces éléments présentent souvent des risques à long terme qui persisteront bien au-delà
du mandat de la plupart des représentants élus, et qui peuvent parfois venir au dernier rang
des priorités lorsque, en contexte de rareté des ressources, les préoccupations à court terme
retiennent toute l’attention. En outre, une stratégie d’audit courante l’audit axé sur les risques
met l’accent sur le cadre de gestion des risques de l’ensemble de l’organisation, ce qui peut
aider à dépister et à décourager la prise de risques inacceptables. En procédant à un audit axé
sur les risques, l’auditeur peut fournir une information utile et pertinente à l’organisation pour
l’aider à gérer ses risques.

Les audits axés sur la prévoyance aident à répondre à la question suivante : «Quelle
nouvelle politique ou modification à une politique permettrait de répondre à un besoin ou un
risque futur? » Lorsque les auditeurs du secteur public s’intéressent aux tendances et à
l’avenir, ils facilitent la prise de décisions.

Les auditeurs du secteur public jouent également un rôle clé en ce sens qu’ils aident les
gestionnaires à comprendre les risques et à en faire une appréciation. De plus, l’appréciation
des risques faite dans le cadre même de l’audit permet de s’assurer que les ressources d’audit
sont utilisées efficacement pour aborder les secteurs présentant le plus de risque.

En jouant ces rôles, les auditeurs protègent les valeurs fondamentales de l’État. En
fournissant des services de surveillance, d’information et de prévoyance, les auditeurs du
secteur public aident à s’assurer que les gestionnaires et les fonctionnaires mènent les affaires
publiques de façon transparente, juste et honnête, en faisant preuve d’équité et de probité, tout
en effectuant leur propre travail conformément aux normes d’intégrité les plus rigoureuses.

Les auditeurs ne devraient pas uniquement évaluer le risque d’abus de pouvoir; ils
devraient être conscients de leur propre pouvoir au sein de l’organisation.

FSJES Mohammedia 34 Année Universitaire : 2018/2019


CONCLUSION DU PREMIER CHAPITRE

Suite aux évolutions qui ont marqué les entreprises en matière du contrôle, l’audit est
devenu un élément indispensable au sein de la gouvernance d’entreprise afin qu’il détecte les
erreurs et les anomalies audit ne se limite plus maintenant à l audit financier comme il était à
ses débuts il est plus orienté vers les systèmes et les processus de l’entreprise.

Nous avons souligne combien les normes pour la pratique professionnelle de l’audit
interne étaient un puissant facteur d’uniformisation. Ces normes sont désormais
universellement reconnues même si elles ne sont pas appliquées par tout et par tous.
Depuis la fin des années 1980, l’audit n est plus réservé au secteur privé, le secteur
public, l’Etat et l’établissement et entreprises publics, accord également une importance
particulière à l’audit interne .Ce dernier, à travers sa méthodologie et ses outils, joue un rôle
prépondérant en permettant aux organismes publics de rationaliser la gestion et d’améliorer
leur fonctionnement.

Chapitre 2 : Cadre réglementaires des marchés


publics
Les marches publics ont une importance économique considérable sur le plan
international .la passation des marches public des bien et services par les organismes publics
permet d’obtenir les intrants indispensables qui permettent au gouvernement d’assurer les
services publics et de remplir d’autre taches. Les systèmes de marches publics ont une
incidence significative sur l’efficience de l’utilisation des fonds publics et ; plus
généralement, sur la confiance du public dans le gouvernement et la bonne gestion des
affaires publiques.

De ce fait, la première section de ce chapitre concernera une étude du cadre


réglementaire des marches publics marocains dans le but d éclaircir l’amélioration apportées
par la nouvelle réglementation en matière de préparation passation et exécution de ces
derniers. La deuxième section quant à elle sera focalisée sur la définition et éclaircissement de
quelque concepts et notion relatifs aux marches ainsi les différentes phases de déroulement
des marches ainsi que la disposition applicable à chaque phase.et le troisième section
comportera le contrôle modulé de la dépense « CMD »: vers un instrument pondérateur et
le guide d audit interne de marchés publics

Section 1 : cadre réglementaires des marchés publics

FSJES Mohammedia 35 Année Universitaire : 2018/2019


Le cadre réglementaire des marchés publics marocain a connu une grande évolution les
dernières années. Il y a eu l avènement de plusieurs lois, décret et arrêtes ministériels portant
sur les marchés publics ayant tous pour but d améliorer les conditions de passation et d
exécutions de ces dernier. C’est ainsi que des nouveautés considérables furent constatées dans
le nouveau décret de 2013.

I-Approche théorique et cadre réglementaires des marchés publics

1 Marchés publics: Définition, Quelques Notions et Historique

A-Définition du marché public

Est considéré un marché public selon les termes de l’article 4 du décret n° 2-12- 349 du
20 mars 2013 :

 Tout contrat à titre onéreux conclu entre, d’une part, un maître d’ouvrage et, d’autre
part, une personne physique ou morale appelée entrepreneur, fournisseur ou
prestataire de services ayant pour objet l’exécution de travaux, la livraison de
fournitures ou la réalisation de prestations de services
 Les marchés publics ne doivent pas être confondus avec d’autres contrats relevant de
régimes juridiques différents (concessions de travaux publics, délégations de service
public, contrats de partenariat, contrats de vente, autorisations d’occupation
temporaire du domaine public…);
 les marchés publics sont des contrats, consacrant l’accord de volonté entre deux
personnes dotées de la personnalité juridique. Une décision unilatérale ne peut être un
marché ;
 l’objet du marché, qui précise le besoin de la personne publique, est un élément
fondamental qui doit être défini avec précision tous les contrats soumis au décret des
marchés publics ont le caractère de contrats administratifs

B-Quelques notions des marchés publics

 Le Maître d’ouvrage :
Autorité qui au nom de l’un des organismes publics visés au niveau de l’article 2 du
décret passe le marché avec l’entrepreneur, le fournisseur ou le prestataire de services.

 L’autorité compétente :
L’ordonnateur ou la personne déléguée par lui pour approuver le marché ou toute autre
personne habilitée à cet effet par un texte législatif ou réglementaire.

FSJES Mohammedia 36 Année Universitaire : 2018/2019


 L’ordonnateur public de dépenses :
Toute personne ayant la qualité au non d’un organisme public pour engager, constater,
liquider ou ordonnancer soit le paiement d’une dette.

 Les commissions de choix d’attributaire :


Ce sont les commissions souveraines ayant pour mandat d’examiner les offres des
soumissionnaires mises en concurrence et d’en désigner la meilleure à retenir par le maître
d’ouvrage.

 La commission d’appel d’offres :


Pour les marchés de l’Etat, la commission d’appel d’offres comprend les membres
ci-après énoncés et dont présence est obligatoire :
o un représentant du maître d’ouvrage, président.

o deux autres représentants du maître d’ouvrage dont un au moins relève du


service concerné par la prestation objet du Marché.

o un représentant de la Trésorerie Générale du Royaume.

o un représentant du ministère chargé des finances lorsque le montant


estimé du marché est supérieur à 50.000.000 de dirhams TTC.

 Maître d’œuvre :
Tout organisme public habilité à cet effet ou toute personne morale ou physique de droit
privé désigné par le maître d’ouvrage et qui a la responsabilité de la conception et/ou du suivi
de l’exécution du projet à réaliser.

 L’attributaire :
Soumissionnaire dont l’offre a été retenue. Il ne devient « titulaire » qu’après la
notification de l’approbation du marché. Il peut être un groupement d’entreprises

 Le sous-traitant :
Une personne que le titulaire (sous-traité) lui confié, par contrat, une partie de son
marché, le titulaire demeure personnellement responsable des obligations du marché.

C -Les principes fondamentaux des marchés publics

FSJES Mohammedia 37 Année Universitaire : 2018/2019


Dans son premier article, le décret 2013 stipule que les marchés publics de l’Etat doivent
permettre d’assurer les principes généraux suivants :

Tableau N°03 : Les principes fondamentaux des marchés publics

La liberté Quelles que soient leur taille et leur statut, les entreprises doivent pouvoir
d’accès à accéder librement aux commandes publiques. Sous réserve qu’elles ne se trouvent pas
la commande dans une situation d’exclusion de la commande publique et qu’elles remplissent les
publique conditions d’accès à la commande publique.

Egalité Ce principe est une application du principe général du droit suivant : l’égalité de
de traitement tous les citoyens devant la loi. Ce principe signifie que :
des Tous les concurrents doivent être de la même façon et à toutes les étapes
concurrents  de la procédure de passation, Les concurrents doivent bénéficier des mêmes
informations et des mêmes règles de compétition.
La garantie L’appel d’offre ouvert est le moyen qui peut assurer la concurrence la plus parfaite.
des Droits Le décret a essayé de le consacrer comme le moyen normal de l’achat public.
des Ainsi, le recours à la concurrence doit favoriser le prestataire qui offre les
concurrents meilleures conditions. Dans le même ordre d’idées, l’ancienne notion de marc hé passé
par entente directe est remplacée par la notion de marché négocié. L’objectif est
d’encourager l’administration à négocier avec ses prestataires et choisir le meilleur.

La Ce principe a pour signification que le choix du maitre d’ouvrage doit se faire


transparence dans sans aucune discrimination. Aucune faveur ne devrait être donnée à un candidat par
les choix du rapport à un autre.
maitre Cette transparence doit couvrir toutes les phases du marché public en d’autres
d’ouvrage termes depuis sa préparation jusqu’à son attribution et sa mise en exécution. Si
l’objectif principal recherché est de renforcer l’éthique au sein de l’administration et de
limiter les cas de corruption, il aura pour conséquence de contribuer à rendre la dépense
publique plus efficace.

 ces principes poursuivent un double objectif : garantir une bonne gestion des deniers
publics et assurer une concurrence effective entre les candidats. Il est à souligner que
l’ensemble de ces principes favorisent de manière explicite ou tacite la concurrence
dans les marches publics.

FSJES Mohammedia 38 Année Universitaire : 2018/2019


II Marché public : historique, innovation et apport

1-aperçu historique des dispositifs réglementaires

Au Maroc plusieurs décrets et lois portant sur les marches publics ont vu le jour,
cependant les plus marquants n ont été constates qu’a partir de 1998, suivis d une
amélioration contenue affichant la volonté ferme des pouvoir publics de garantir l efficience
des marches public.

Le Maroc est base sur une série de texte législatif et réglementaire pour la modernisation
de l administration notamment :

 Le décret 20 Mars 2013 fixant les conditions et les formes de passation des
marches de l état ainsi que certaines règles relatives a leur gestion et a leur
contrôle.
 Décret n°2-06-388 du 16 moharrem 1428 (5 février 2007) fixant les
conditions et les formes des marches de l état ainsi que certaines règles
relatives a leur gestion et a leur contrôle.
 Décret n°2-03-703 du ramadan 1424(13novembre 2003) relatif aux délais de
paiement et aux intérêts moratoire en matière de marche de l état.
 Le décret n° 2-01-2332 du 04-06-2002 approuvant le cahier des clauses
administratives générales applicables aux marchés de services portant sur les
prestations d’études et de maîtrise d’œuvre passés pour le compte de l’État.
 Le décret n° 2-01-437 du 19-09-2001 instituant, pour la passation des
marchés pour le compte de l’État, un système de qualification et de
classification des laboratoires de bâtiment et de travaux publics.
 Le décret n° 2-98-984 du 22-03-1999 instituant, pour la passation de certains
marchés de services pour le compte de l’État, un système d’agrément des
personnes physiques ou morales exécutant des prestations d’études et de
maîtrise d’œuvre.
 Le décret n° 2-94-223 du 16-06-1994 instituant, pour le compte du ministère
des Travaux publics, de la formation professionnelle et de la formation des
cadres, un système de qualification et de classification des entreprises de
bâtiment et de travaux publics.

2-Les innovations majeures du décret de 2013 :

FSJES Mohammedia 39 Année Universitaire : 2018/2019


Le nouveau décret sur les marchés publics a introduit des innovations majeures en
matière de préparation, de passation et de gestion de la commande publique :

Tableau N°04 : Les innovations majeures du décret de 2013 

Les innovations Décret 2013 Décret 2007 Objectif de la


majeures réforme

L’unicité du Le décret du 20 mars 2013 le décret du 5 Février L’objectif de cette

cadre s’applique désormais aux 2007 a fixé les conditions unicité étant de permettre à
marchés lancés par les et les formes dans l’entreprise candidate à la
réglementaire
administrations de l’Etat, les lesquelles sont passés les commande publique de
collectivités territoriales et les marchés de travaux, de disposer d’un même
établissements publics ainsi fournitures et de services référentiel et mettre ainsi fin
qu’aux prestations pour le compte de l'Etat. aux différents textes et
architecturales pratiques à l’échelon de
l’Etat, des collectivités
territoriales et des
établissements publics.

La A ce niveau, dès lors que Pour établir la Simplification des

simplification du les attestations fiscale et de la justification de ses qualités procédures et


CNSS ainsi que le certificat et capacités, chaque encouragement de la
dossier
d’inscription au registre de concurrent est tenu de concurrence.
administratif des
commerce ne seront demandés présenter un dossier
concurrents qu’au concurrent auquel administratif, un dossier
l’administration envisage technique et
d’attribuer le marché éventuellement un dossier
additif.

La clarification • Offre anormalement Une offre est Clarification des

des modalités basse: moins de 25% pour les considérée anormalement procédures
marchés de travaux et 35% pour basse lorsqu'elle est
d’appréciation des
les marchés de fourniture et de inférieure de plus de
offres
services autres que les études. (25%).
anormalement
basses ou

FSJES Mohammedia 40 Année Universitaire : 2018/2019


excessives et des • Offre excessive: plus de Une offre est

prix anormalement 20%; considérée excessive


lorsqu'elle est supérieure
bas.
de plus de (25%).

• Appréciation de l’offre •Appréciation


anormalement basse ou établie par la moyenne
excessive par rapport à arithmétique de

l’estimation du maître l’estimation du maitre

d’ouvrage d’ouvrage et des offres des


autres soumissionnaires.

L’extension de Les marchés cadre sont Les marchés cadres Clarification des

la durée des reconduits tacitement d’année comportent une clause de procédures


en année dans la limite d’une tacite reconduction, sans
marchés cadre
durée totale de trois (3) toutefois que la durée
années à cinq (5) années totale de chaque marché
consécutives, selon la nature puisse excéder trois
des prestations. années.

L’institution du la mutualisation des Les Maitres L’optimisation des

collectif d’achat achats entre des d’ouvrage n’ont pas le dépenses publiques et
administrations. Pour ce faire droit d’effectuer des d’incitation à la
(achats groupés)
les donneurs d’ordre achats groupés. réalisation d’économies
constituent par le biais d’une de gestion.
convention le collectif d’achat
qui leur permet de lancer un
même appel d’offres sous
l’autorité du coordonateur du
collectif indiqué dans la
convention.

La • La soumission Absence d’un article générer des gains

consécration électronique (dépôt des offres qui explique la de productivité en


par voie électronique), dématérialisation de la matière : 
juridique des
procédure.
mécanismes de • la base de données des de temps ;

dématérialisation fournisseurs (dématérialisation


de coût financier ; 
des dossiers administratifs et
de la commande
techniques des concurrents); d’archivage et de

FSJES Mohammedia 41 Année Universitaire : 2018/2019


publique • les enchères conservation des
électroniques inversées pour les données.
fournitures courantes

Mesures en le maître d’ouvrage est L’absence d’un Encouragement de

faveur de la petite tenu de réserver aux PME article qui exige la l’entreprise nationale
20% du montant prévisionnel présentation des PME dans
et moyenne
des marchés, au titre de chaque les marchés publics.
entreprise
année budgétaire.

3Les nouveaux apports du nouveau décret :

Dans le cadre de la modernisation, la rationalisation et la transparence des


marchés publics mises en place ces dernières années, le Maroc a initié un certain
nombre de réformes afin d’améliorer la gestion des commandes publiques au
niveau de l’Administration :

Tableau N°05 : Les nouveaux apports du nouveau décret 

Apports Explications

la clarification de la mise en •Pour le marché de travaux soumis à un système de qualification et de


commun des moyens en cas de classification, le mandataire du groupement doit justifier de la ou les
groupement d’entreprises qualifications et la classe requises, les autres membres doivent justifier
chacun au moins la ou les qualifications exigées et à défaut la classe
immédiatement inférieure à la classe requise;

• Pour le marché de travaux non soumis à un système de qualification


et de classification, chacun des membres du groupement doit produire les
attestations de réalisation similaires à celles objet du marché.

FSJES Mohammedia 42 Année Universitaire : 2018/2019


l’obligation de l’obligation de l’établissement, en cas d’annulation d’un appel d’offres
l’établissement, en cas d’une décision dûment motivée par l’autorité compétente, avec obligation de
d’annulation d’un appel d’offres, sa publication au portail des marchés publics et sa communication aux

d’une décision motivée par membres de la commission de jugement des offres.

l’autorité compétente,

L’introduction du mécanisme Pour les prestations particulières, complexes et qui nécessitent une
d’appel à manifestation d’intérêt. identification préalable des concurrents potentiels (solutions progicielles,
prestations de haute technologie…). L’avis d’appel à manifestation d’intérêt
est publié dans le portail des marchés publics qui fait connaître notamment
l’objet de la prestation, les pièces à produire par les concurrents, le lieu de
dépôt des candidatures ….).

La clarification des Le maître d’ouvrage procède :

modalités d’examen et • soit à l’ouverture et à l’examen des offres concernant chaque lot et à
d’attribution des lots pour les l’attribution des lots dans l’ordre de leur énumération dans le dossier
marchés allotis. d’appel d’offres ;

• soit à l’ouverture et à l’examen de l’ensemble des offres et à


l’attribution des lots sur la base de la meilleure combinaison des offres.

Refonte de la composition • Suppression du tirage au sort pour les représentants du maître

de la commission d’appel d’ouvrage; • Suppression de la convocation du représentant du


ministère du commerce; • Présence du représentant du ministère des
d’offres et du jury
finances pour les marchés de plus de cinquante millions de DH;

•Nécessité de la présence d’un architecte de l’administration au sein du


jury du concours ou de la consultation architecturale;

Précision des modalités de • Le réajustement du minimum et du maximum de 10% en cas

réajustement des marchés-cadre d’augmentation ;

• Le réajustement du minimum et du maximum de 25% en cas de


diminution ;

• Les taux de 10% et 25% sont à apprécier dans le cadre de la durée


totale du marché cadre;

• Le réajustement doit intervenir par avenant.

Concours • Octroi de primes aux 5 projets les mieux classés

FSJES Mohammedia 43 Année Universitaire : 2018/2019


• Déduction du montant de la prime pour l’attributaire du marché;

• Convocation d’un représentant du département ministériel concerné par


le domaine objet du concours parmi les membres du jury;

• Réduction du délai de publicité du concours à 15 j au moins pour


l’admission au lieu de (21j et 40 j selon les cas).

•Réduction du délai d’information des candidats des résultats de


l’admission à 5j au lieu de 10j Relèvement à 40j minimum.

Appel d’offres restreint • Pour l’appel d’offres restreint: seuil de recours à cette procédure relevé
à 2 millions de DH;

• Etablissement d’un certificat administratif explicitant les raisons du


recours à l’appel d’offres restreint.

Réservation d’un article • La séance publique n’est pas prévue;

propre aux spécificités des • Non obligation de publication des programmes prévisionnels et du
marchés de la défense nationale rapport d’achèvement;
en vertu duquel:
• Recours aux procédures électroniques non obligatoire;

• Non obligation de l’audit des marchés.

III- Classification des marchés publics (catégorie et typologie):


Il existe plusieurs catégories des marchés publics. Le décret sur les marchés publics de
2013 propose une classification selon au moins trois critères : le type des marchés, leur forme
et ainsi que le prix qui y est adopté.

1. Selon la catégorie des marchés :

a-.Marchés de travaux Tout contrat ayant pour objet l’exécution de


travaux relatifs à la construction, à la reconstruction, à
la démolition, à la réparation ou à la rénovation d’un
bâtiment, d’un ouvrage ou d’une structure, tels que la
préparation ou à la rénovation d’un bâtiment, d’un
ouvrage ou d’une structure, tels que la préparation du
chantier, les travaux de terrassement, la construction,

FSJES Mohammedia 44 Année Universitaire : 2018/2019


l’installation d’équipements ou de matériels, ainsi que
les prestations accessoires aux travaux tels que les
sondages, les forages, les levés topographiques, la prise
de photographie et de film, etc..

b-Marchés de Tout contrat ayant pour objet l’achat ou la


fournitures location avec option d’achat de produits ou de
matériels. Ces marchés englobent également à titre
accessoire des travaux de pose et d’installation
nécessaires à la réalisation de la prestation.

c.-Marchés de services Tout contrat ayant pour objet la réalisation de


prestations de services qui ne peuvent être qualifiés ni
de travaux ni de fournitures.

2.-La typologie des marchés publics :

Les marches peuvent être classes en deux catégories 

 Selon leurs modes d exécution


 Selon leur prix

A Selon leurs modes d exécution

 Marchés-cadre

Il peut être passé des marchés dits « marchés-cadre » lorsque la qualification et le rythme
d’exécution d’une prestation, qui présente un caractère prévisible et permanent, ne peuvent
être entièrement déterminés à l’avance.

Les marchés-cadre ne portent que le minimum et le maximum des prestations, arrêtés en


valeur ou en quantité, susceptibles d’être commandées au cours d’une période déterminée
n’excédant pas l’année en cours de leur passation. Ces minimum et maximum doivent être
fixés par le maitre d’ouvrage avant appel à la concurrence ou toute négociation.

 Marchés reconductibles

Il peut être passé des marchés dits « marchés reconductibles » lorsque les quantités
peuvent être déterminées à l’avance par le maitre d’ouvrage et présentent un caractère

FSJES Mohammedia 45 Année Universitaire : 2018/2019


prévisible, répétitif et permanent. Les marchés reconductibles doivent déterminer notamment
les spécifications, la consistance, les modalités d’exécution et le prix des prestations
susceptibles d’être réalisées au cours d’une période n’excédant pas l’année en cours de leur
passation. Egalement cette durée est comptée de la date de commencement de l’exécution des
prestations prévue par ordre de service.

 Marchés à tranches conditionnelles

Le nouveau décret définit les marchés à tranches conditionnelles comme étant des
marchés pour lesquels il est prévu une tranche ferme couverte par les crédits disponibles et
que le titulaire est certain de réaliser, et une ou plusieurs tranches conditionnelles dont
l’exécution est subordonnée d’une part, à la disponibilité des crédits et d’autre part à la
notification d’un ou plusieurs ordres de service prescrivant son ou leur exécution, dans les
délais prévus par le marché.

Les marchés à tranches conditionnelles portent sur la totalité de la prestation et


définissent la consistance, le prix et les modalités d’exécution de chaque tranche.

Lorsque l’ordre de service afférent à une ou plusieurs tranches conditionnelles n’a pu


être donné dans les délais prescrits, le titulaire peut à sa demande :

-Soit bénéficier d’une indemnité d’attente si le marché le prévoit et dans les conditions
qu’il définit ;

-soit renoncer à la réalisation de la ou des tranches conditionnelles concernées.

 Marchés allotis :

Les travaux, fournitures ou services peuvent faire l’objet d’un marché unique ou d’un
marché alloti.

Le maitre d’ouvrage choisit entre ces deux modalités de réalisation des prestations en
fonction des avantages, financiers ou techniques qu’elles procurent ou lorsque l’allotissement
est de nature à encourager la participation des petites et moyennes entreprises.

Dans le cas où plusieurs lots sont attribués à un même concurrent, il peut être passé avec
ce concurrent un seul marché regroupant tous ces lots.

Le maitre d’ouvrage peut le cas échéant, limiter le nombre de lots pouvant être attribués
à un même concurrent pour des raisons liées :

 A la sécurité de l’approvisionnement ;

FSJES Mohammedia 46 Année Universitaire : 2018/2019


 A la capacité des prestataires à réaliser le marché ;
 Au délai d’exécution ;
 Au lieu d’exécution ou de livraison.

Au sens de cet article, on entend par lot :

o En ce qui concerne les fournitures : un article, un ensemble d’articles, d’objets ou de


marchandises de même nature et présentant un caractère homogène semblable ou
complémentaire ;
o En ce qui concerne les travaux et les services : partie de la prestation à réaliser, corps
d’état ou groupe de prestations appartenant à un ensemble plus ou moins homogène,
présentant des caractéristiques techniques semblables ou complémentaires.
 Les marchés de conception-réalisation

Il est défini comme étant un marché unique passé avec un prestataire ou un groupement
de prestataires et qui porte à la fois sur la conception du projet et l’exécution des travaux, ou
sur la conception, la fourniture et la réalisation d’une installation complète.

Lorsque la réalisation de projets d’infrastructures d’un type spécifique ou des prestations


particulières nécessitent des procédés spéciaux et des processus de fabrication étroitement
intégrés et exigeant dès le départ l’association du concepteur et du réalisateur de la prestation,
le maitre d’ouvrage veut recourir à des marchés de conception-réalisation.

B Les types de marchés selon leur prix

B. 1 Prix des marchés publics

La nature et les modalités de définition des prix des marches sont détaillées par l article
11 du nouveau décret et se repartissent en 4 catégories :

Le marché peut être à prix global, à prix unitaires, à prix mixtes ou à prix au
pourcentage.

Marché à prix global :

Est celui dans lequel un prix forfaitaire couvre l’ensemble des prestations qui font l’objet
du marché. Ce prix forfaitaire est calculé, sur la base de la décomposition du montant global,
chacun des postes de la décomposition est affecté d’un prix forfaitaire. Le montant global est
calculé par addition des différents prix forfaitaires pour tous ces postes.

FSJES Mohammedia 47 Année Universitaire : 2018/2019


Dans le cas où les postes sont affectés de quantités, il s’agit de quantités forfaitaires
établies par le maitre d’ouvrage. Une quantité forfaitaire est la quantité pour laquelle le
titulaire a présenté un prix forfaitaire qui lui est payé quelle que soit la quantité réellement
exécutée.

Marché à prix unitaires :

Est celui dans lequel les prestations sont décomposées, sur la base d’un détail estimatif
établi par le maitre d’ouvrage, en différents postes avec indication pour chacun d’eux du prix
unitaire proposé.

Les sommes dues au titre du marché sont calculées par application des prix unitaires aux
quantités réellement exécutées conformément au marché.

Marché à prix mixtes :

Le marché est dit à « prix mixtes » lorsqu’il comprend des prestations rémunérées en
partie sur la base d’un prix global et en partie sur la base de prix unitaires, dans ce cas le
règlement s’effectue suivant celles des prix globales et des prix unitaires.

Marché à prix au pourcentage

Le marché est dit à « prix au pourcentage » lorsque le prix de la prestation est fixé par
un taux à appliquer au moment hors taxes des travaux réellement exécutés et régulièrement
constatés et sans inclure le montant découlant de la révision des prix, les indemnités et
pénalités éventuelles.

B.2Classification par catégorie des prix :

Le prix du marché comprend le bénéfice et tous droits, impôts, taxes, frais généraux,
faux frais et d’une façon générale toutes les dépenses qui sont la conséquence nécessaire et
directe de la prestation objet du marché jusqu’au lieu d’exécution de la dite prestation.
Toutefois, le maitre d’ouvrage peut prévoir, dans le cahier des prescriptions spéciales, de
prendre en charge les frais de dédouanement et/ou de transport.

Tableau N°06 : Les prix des marchés sont fermes, révisables ou provisoires.

Marché à prix ferme : Marché à prix révisable Marché à prix


: provisoire :

Le prix du marché est Le prix du marché est Le marché est passé à


ferme lorsqu’il ne peut être révisable lorsqu’il peut être prix provisoire lorsque
modifié pendant le délai de modifié en raison des l’exécution de la prestation

FSJES Mohammedia 48 Année Universitaire : 2018/2019


son exécution. variations économiques en doit être commencée alors
Si le taux de la taxe sur cours d’exécution de la que toutes
la valeur ajoutée est modifié prestation. les conditions
postérieurement à la date Les marchés de travaux indispensables à
limite de remise des offres, le sont passés à prix révisables. la détermination d’un
maitre d’ouvrage répercute Les marchés d’études prix initial définitif n’est pas
Cette modification sur le dont le délai d’exécution est réunie en raison de son
prix de règlement. supérieur ou égal à quatre (4) caractère urgent.
Les marchés de mois le maitre d’ouvrage
fournitures et de services peut prévoir que les prix
autres que les études sont soient révisables.
passés à prix fermes. Les règles et conditions
de révision des prix sont
fixées par arrêté du chef de
gouvernement visé par le
ministre chargé des finances,
les cahiers des charges
indiquent expressément les
modalités de la révision et la
date de son exigibilité.

Section2 : Modalités de passation et exécution des marchés


publics :

I Modalités de passation des marchés publiques :


Conformément au décret n°2-12-349 de 2013(publié le 20 Mars 2013) relatifs aux
marchés publics, le mode de passation des achats publics procède aux modalités suivantes :

1) L’appel d’offres :

L’appel d’offres peut être ouvert ou restreint.

 Il est dit "ouvert " lorsque tout concurrent peut obtenir le dossier de
consultation et présenter sa candidature.

FSJES Mohammedia 49 Année Universitaire : 2018/2019


 Il est dit "restreint" lorsque seuls peuvent remettre des offres, les
concurrents que le maitre d’ouvrage a décidé de consulter.
 L’appel d’offres est dit "avec présélection" lorsque seuls sont autorisés à
présenter des offres, après avis d’une commission d’admission, les
concurrents présentant les capacités suffisantes, notamment du point de
vue technique et financier.

Le délai de publicité de l’avis d’appel d’offres ouvert dans les journaux et dans le portail
des marchés publics est de vingt et un (21) jours au moins avant la date fixée pour la séance
d’ouverture des plis. Ce délai court à partir du lendemain de la date de publication de l’avis au
portail des marchés publics et de la date de publication dans le journal paru le deuxième.

Le délai de vingt et un (21) jours prévu ci-dessus est porté à quarante (40) jours au moins
pour :

Les marchés de travaux dont le montant estimé est égal ou supérieur à soixante-cinq
millions (63.000.000) de dirhams hors taxes.

Les marchés de fournitures et services dont le montant estimé est égal ou supérieur à
quatre millions six cents milles (1.600.000) dirhams hors taxes ;

Ces seuils peuvent être modifiés par arrêté du ministre chargé des finances après avis de
la commission des marchés.

2) Le concours

Les prestations qui peuvent faire l’objet de concours notamment dans les domaines de
l’aménagement du territoire, de l’urbanisme ou de l’ingénierie et les prestations qui font
l’objet de marché de conception-réalisation.

Le concours porte :

•Soit sur la conception d’un projet ;

•Soit à la fois sur la conception d’un projet et la réalisation de l’étude y afférente ;

•Soit à la fois sur la conception d’un projet et la réalisation de l’étude y afférente et le


contrôle de sa réalisation ;

•Soit la conception et la réalisation du projet lorsqu’il s’agit d’un marché de conception


réalisation.

FSJES Mohammedia 50 Année Universitaire : 2018/2019


3-La procédure négociée

C est un moyen par lequel le maitre d’ouvrage choisit l’attributaire du marché après
consultation d’un ou plusieurs concurrents, et négociation des conditions du marché.

La procédure négociée est un mode de passation des marchés en vertu duquel une
commission de négociation, choisit l’attributaire du marché après consultation d’un ou
plusieurs concurrents et négociation des conditions du marché.

Ces négociations concernent notamment le prix, le délai d’exécution ou la date


d’achèvement ou de livraison et les conditions d’exécution et de livraison de la prestation.
Cette procédure de passation des marchés ne peut être utilisée que dans des situations très
précises.

4 L’achat par bon de commande

Il peut être procédé, à l’acquisition de fournitures et à la réalisation de travaux ou


services et ce, dans la limite de trois cent mille (300.000DH) dirhams toutes taxes comprises.

Cette limite est à considérer dans le cadre d’une année budgétaire, par type de budget,
en fonction de chaque ordonnateur délégataire de crédits et selon des prestations de même
nature.

II L’exécution des marchés publics

1-Programmation

A-Ces lettres signées par le chef de gouvernement

Présentent les grandes orientations choisies par le gouvernement pour ses dépenses
pour l’année N. L'envoi de ces lettres de cadrage est une étape importante dans l'élaboration
du budget de l'état. Ces lettres font suite à une série de discussions déjà entamées au niveau
des cabinets des ministères. Ces
Lettres de cadrage tiennent compte des grandes orientations économiques.

B- Définition et centralisation des besoins :

La définition des besoins doit être faite avec précision. Elle est obligatoire. La nature et
L’étendue des besoins à satisfaire sont déterminées avec précision avant tout appel à la

FSJES Mohammedia 51 Année Universitaire : 2018/2019


Concurrence ou toute négociation non précédée d’un appel à la concurrence.

C- Cadre de dépenses à moyen terme (CDMT) :

Un instrument de programmation triennal glissant permettant de placer la gestion


Budgétaire dans une perspective. Un processus transparent de planification financière et
De préparation du budget visant à allouer les ressources aux priorités stratégiques en
Assurant une discipline budgétaire d’ensemble.

2 Lancement :

A L’élaboration du CPS :

CPS : est le contrat lui-même qui contient des clauses régissant les rapports entre
l’administration
et l’entrepreneur, fournisseur ou prestataire de service, celui-ci doit soigneusement
rédiger en
Termes claires, et n’y incluant que des clauses propres et adaptées à l’objet du marché.

A 1 Composition du dossier d’appel d’offres :

 Le contenu de l’avis d’appel d’offres ouvert


L’avis d’appel d’offres doit mentionner :
1. L’objet et l’indication du lieu d’exécution ;
2. L’autorité qui procède à l’appel d’offres ;
3. Le ou les bureaux et l’adresse du maître d’ouvrage ou l’on peut retirer le dossier
d’appel d’offres
4. Le bureau et l’adresse du Maitre d’Ouvrage ou les offres sont déposées ou adressées ;
5. Le lieu, le jour, et l’heure fixée pour la tenue de la séance des ouvertures des plis ;
6. Les pièces justificatives que doit fournir chaque concurrent ;
7. Le Maitre d’Ouvrage tant en valeur du cautionnement provisoire, le cas échéant

 Règlement de consultation
Le règlement de consultation établi par le Maitre d’Ouvrage avant le lancement de toute
concurrence précise, il comprend :
 La liste des pièces à fournir par les concurrents ;

FSJES Mohammedia 52 Année Universitaire : 2018/2019


 Les critères d’admissibilité portant principalement sur les garanties et capacités
juridiques,
 techniques
 et financières en plus des références des concurrents éventuellement ;
 Les critères de choix et de classement des offres tel que :
 La valeur technique de l’offre (méthodologie et moyens à utiliser) ;
 Le prix des prestations et les garanties offertes ;
 L’assistance technique ;
 Le coût d’utilisation ;
 Le service après-vente
 Le nombre de lots pouvant être attribués à un même concurrent lorsque le marché est
alloti et que Le maitre d’Ouvrage décide de limiter ce nombre de lots ;
 Les conditions dans lesquelles les variantes peuvent être proposées par rapport à la
solution de base, le cas échéant ; La ou les monnaies utilisées par les concurrents non
installés au Maroc ; La ou les langues pouvant être utilisées pour la présentation des
pièces justificatives et les offres des concurrents ;
NB : Le Maitre d’Ouvrage est tenu de prévoir des critères objectifs et non
discriminatoires
Permettant d’assurer la transparence et l’égalité de traitement des concurrents. Le
règlement de
Consultation doit être signé par la personne habilitée avant le lancement de l’appel à
concurrence.

 Constitution de la commission d’appel d’offres


Cette commission se compose des membres suivants :
 Un président représentant le Maitre d’Ouvrage ;
 Deux autres membres représentant le Maitre d’Ouvrage, dont un au moins appartient
au
Service concerné par le marché ;
 Un représentant du ministère des finances pour les marchés dont le montant estimé
est
Supérieur à 30.000.000 DH ;
 Un représentant de la trésorerie générale.

 Conditions à remplir par le concurrent pour pouvoir soumissionner

FSJES Mohammedia 53 Année Universitaire : 2018/2019


La justification des capacités et des qualités des concurrents est faite par la production
d’un ensemble de documents :

Le dossier  Une déclaration sur l’honneur qui présente le


administratif concurrent et comporte un engagement de sa part pour
exécuter le marché. L’inexactitude de la déclaration sur
l’honneur entraîne des sanctions à l’encontre de l’auteur
notamment l’exclusion temporaire ou définitive,
l’établissement d’une régie ou la résiliation du marché
qui peut donner lieu à la passation d’un nouveau marché.
 Les justifications des pouvoirs conférés à la
personne agissant au nom du concurrent ;
 Attestation fiscale datant de moins d’un an du lieu
d’imposition fiscale. Ici se pose le problème de la situation
fiscale des concurrents qui est impossible à connaître
exactement vue que les contrôles actuels sont insuffisants
voir inefficaces
 Attestation délivrée par la Caisse Nationale de
Sécurité Sociale datant de moins d’un an ;
 Le récépissé du cautionnement provisoire ;
 Le certificat d’immatriculation au registre de
commerce dans le cas des marchés de travaux et des
études.
Il faut signaler enfin que certaines pièces ne sont
pas demandées aux entreprises étrangères notamment
les attestations fiscales, l’attestation de la Caisse Nationale
de Sécurité Sociale et le certificat d’immatriculation au
registre de commerce.
Le dossier technique  Une note indiquant les moyens humains et matériels
des concurrents, et les prestations déjà exécutées. Le
modèle de la note n’est pas défini. La vérification de
la
véracité de ces données est pratiquement impossible ;
 Les attestations délivrées par les hommes de l’art
avec lesquels il a travaillé en indiquant les données
sur les
travaux effectués dans ce sens le cas échéant ;

FSJES Mohammedia 54 Année Universitaire : 2018/2019


 - Les documents d’ordre technique exigés par le
dossier d’appel d’offres
Le dossier additif Il comprend les pièces exigées dans le marché en
raison de la complexité ou de l’importance des
prestations. le Maitre d’Ouvrage peut exiger des
concurrents, des
échantillons lorsque la nature des prestations
envisagées
exige leur examen par la commission faute de moyens
de leur description et définition. Il peut aussi exiger des
prospectus
ou documentation relative à la prestation envisagée
permettant à la commission d’évaluer la qualité et la
conformité des produits proposés.

Offre financière et  Un acte d’engagement dans lequel le concurrent


l’offre s’engage à réaliser les prestations moyennant un prix
Technique
et
dans les conditions des cahiers des charges ;
 Le bordereau des prix et détail estimatif pour les
marchés à prix unitaire ;
 Éventuellement la décomposition du montant global
pour les marchés à prix global ;
L’offre technique peut porter sur le déroulement de
l’exécution des travaux notamment : la méthodologie
de
travail, les solutions techniques, le planning…

B Ouverture des plis et examen des offres :

 Présentation des offres :


Avant leur dépôt, les offres sont classées dans des plis et des enveloppes, le dossier de
chaque
Concurrent est placé dans un pli cacheté et portant à l’extérieur les informations sur le
concurrent en plus de la mention que le pli ne peut être ouvert que par le président de la
commission. Ce pli doit
contenir deux enveloppes. La première comprend le dossier administratif, le dossier
technique et le cas échéant le dossier additif. La deuxième comprend l’offre financière. Le pli

FSJES Mohammedia 55 Année Universitaire : 2018/2019


peut contenir aussi l’offre technique si elle est exigée. Si l’appel d’offres prévoit des
variantes, elles font l’objet d’un pli distinct.
Le dépôt de ces plis se fait selon trois possibilités, à savoir :
 Par dépôt dans le bureau du maître d’ouvrage contre récépissé;
 Par envoi en courrier recommandé avec accusé de réception;
 La remise séance tenante avant l’ouverture des plis au Président de la commission.
Les plis déposés peuvent être retirés avant la date et l’heure de l’ouverture des plis. Les
concurrents qui ayant retiré leurs plis peuvent les redéposer avant la date et l’heure fixées
pour l’ouverture des plis.
Les offres restent valables pendant 90 jours à partir de la date d’ouverture des plis. Si la
commission ne se décide pas, le maître d’ouvrage peut proposer aux concurrents de s’engager
pour un nouveau délai.
 Examen des offres :
 L’examen des dossiers administratifs et techniques :

Cette opération se fait à huis clos éventuellement après l’examen des échantillons en cas
de leur
existence..
La commission écarte les concurrents qui n’ont pas la qualité pour soumissionner et ceux
exclus définitivement ou temporairement de participer aux marchés. L’entité publique doit
dans ce sens disposer d’un fichier indiquant les sociétés qui sont exclues de participer. Le
respect de cette disposition dépend de la communication de la liste des concurrents exclus.
La commission doit éliminer aussi les concurrents dont les dossiers ne respectent pas les
conditions de présentation. Cette disposition a pour objectif de rendre le jugement des
dossiers plus transparent.
Malheureusement c’est un moyen pour éliminer certains candidats des fois méritants en
se cherchant des insuffisances de forme dans la présentation par exemple la non indication de
la date et de l’heure de réunion de la commission sur le pli, de même que c’est un moyen pour
éliminer les candidats qui n’ont pas respecter des textes juridiques dont les dispositions sont
très peu respectées dans la pratique…La commission élimine aussi les candidats dont les
dossiers sont incomplets et ceux dont les capacités financières et techniques ont été jugées
insuffisants en se référant aux critères définis dans le règlement de consultation. Le critère de
jugement des capacités techniques n’est pas très équitable car certains documents présentés
par les concurrents sont impossibles à vérifier ou tout au moins la commission d’ouverture
des plis ne dispose pas des moyens nécessaires pour le faire.
 L’évaluation des offres techniques et financières des concurrents:

FSJES Mohammedia 56 Année Universitaire : 2018/2019


La commission commence par écarter les offres non conformes à l’objet du marché, ou
qui exprime Des restrictions ou des réserves ou qui ne respectent pas les modèles. Les offres
techniques non conformes aux exigences du cahier des prescriptions spéciales ou qui ne
répondent pas au règlement de consultation sont éliminées.
La commission vérifie enfin les opérations arithmétiques et demande au soumissionnaire
dont l’offre est rectifiée de la confirmer. Mais quand le prix d’une offre est jugé trop bas par
rapport à l’offre du maître d’ouvrage ou aux restes des offres, le soumissionnaire est invité à
justifier son offre devant la Commission.

A l’issue de son travail, la commission propose à l’autorité compétente l’offre qu’elle


juge la plus Intéressante. Elle doit fournir les justifications dans le cas où elle ne désigne pas
le moins disant.

C L’établissement des procès-verbaux (PV) d’AO et affichage du résultat

A l’issue des travaux de la commission d’AO, un établissement des procès-verbaux des


AO semble
Important ; ces procès-verbaux retracent notamment les points suivants :
 L’objet de l’AO  Les sociétés retenues
 La date d’ouverture  Les sociétés écartées
 La composition de la commission  Les réserves émises par les membres
 Les journaux  Les montants des offres financières
 L’estimation du projet des soumissionnaires
 Les sociétés participantes  Les sociétés retenues
 La date de fin des travaux de la
commission.

D- Approbation du Marché

Les marchés publics sont soumis à l’approbation de l’autorité compétente pour devenir
définitifs et Exécutoires. Cette dernière a un délai de 75 jours à compter de la date
d’ouverture des plis pour donner ou non suite aux résultats de la mise en concurrence. Le
maître d’ouvrage peut demander à L’attributaire du marché une prolongation du délai. Dans le
cas de refus une main levée lui est accordée de son cautionnement provisoire. La désignation

FSJES Mohammedia 57 Année Universitaire : 2018/2019


de l’autorité d’approbation reste du pouvoir du ministre qui n’est pas dans l’obligation de
tenir compte de la hiérarchie.

3-Exécution :

Tableau N°08 : les étapes d’exécution des marchés publics

A-Etablissement des B-L’engagement des C-La notification des


marches : marches : marches:
l’établissement des L’engagement des Une fois le marché
marchés qui en découlent ; marchés consiste à leur visé, on procède à sa
cette tâche consiste à réserver des crédits au niveau notification et à l’ordre de
transformer le CPS en marché de la comptabilité et de les service de commencement
fermé : la première page est soumettre au contrôle (TM) des
transformée en préambule qui pour un visa de régularité. travaux.
reprend tous les Les préalables de cette
renseignements relatifs aux étape sont l’établissement
signataires ainsi que les d’un certain nombre de
renseignements relatifs à la pièces qui sont les suivantes :
société contractante retenue,  Le marché signé par
le bordereau des prix définitif les représentants de
qui découle de l’offre l’Administration et
financière du concurrent de la société
retenu est inséré dans les  Un rapport de
dernières pages du marché, la présentation qui
dernière page, quant à elle reprend tous les
reprend le montant global du éléments
marché et mentionne tous les administratifs et
signataires du marché : comptables
 du marché
 le représentant de la
 Un état
société
d’engagement qui
 le représentant de
reprend la rubrique
l’Administration
budgétaire qui
 Le représentant du
supportera la
contrôle pour le visa

FSJES Mohammedia 58 Année Universitaire : 2018/2019


 L’autorité compétente prestation,
(le ministre ou son  ainsi que le montant
délégué) à engager
 les originaux des PV
signé

4-L’ordonnancement :

C’est la dernière phase de la gestion des marchés publics, il s’agit d’un ordre
donné par le sous ordonnateur, au comptable, pour le paiement des marchés.
L’ordonnancement se déroule sur 5 phases :

A/Phase de la réception du dossier de paiement :

Tableau N°09: la réception du dossier de paiement


Le cadre reçoit les dossiers de paiement  Service de la formation;
qui proviennent des services suivants :  Service chargé de la logistique ;
 Gestion du patrimoine ;
 Services chargés de l’Informatique ;
 Services chargés des études

Ces services sont les principaux  Marchés de travaux ;


partenaires du Service du Budget, ils se  Marchés d’acquisition du matériel
chargent du suivi d’exécution des prestations informatique, de fournitures ou de
et établissent les décomptes qui constituent la mobilier ;
base de l’ordonnancement, les décomptes  Marchés de la formation continue ;
concernent les prestations relatives aux :  Marchés d’études ;
 Marchés de la maintenance du
matériel informatique ;

Les dossiers parvenus doivent  Le marché ;


comportés les pièces suivantes :  Le cautionnement définitif ;
 La notification de l’approbation du
marché ;
 L’état d’engagement,

FSJES Mohammedia 59 Année Universitaire : 2018/2019


 L’ordre de service ;
 Le décompte ;
 Le procès-verbal de la réception.

B-Phase de la vérification

Après réception des pièces de paiement, on a vérifié ces points :


 L’exactitude des calculs de liquidation du décompte et de l’imputation budgétaire ;
 Le respect du délai d’exécution du marché ;
 La certification du service fait ;
 Le paiement du véritable créancier (titulaire du marché).
Les dossiers qui n’étaient pas conforme aux stipulations du marché sont renvoyés aux
services concernés parce qu’ils ne peuvent pas faire l’objet de paiement.

C-Phase de la saisie des données sur le système-GID

Cette saisie porte sur :


 L’objet du paiement ;
 Le numéro du décompte ;
 Les quantités réceptionnées ;
 Le montant de la retenue de garantie ; Et le montant à payer

D-Phase de la présentation du dossier pour la signature

Une fois ces données sont saisies puis validées, il faut imprimer :
 L’ordonnance de paiement
 Le bordereau d’émission
Ces derniers doivent être classes dans un parapheur et présentés à l’ordonnateur pour la
signature.
Une fois signé, il est nécessaire de faire des copies de toutes les pièces, ces dernières
doivent être
Conservées au niveau des archives de la Trésorerie générale du Royaume.

E-Phase de la transmission au comptable pour visa et règlement :

FSJES Mohammedia 60 Année Universitaire : 2018/2019


 C’est la dernière tâche effectuée par l’administration, parce que le dossier est transmis
à une autre administration, en l’occurrence, la Trésorerie Ministérielle auprès du
Ministère de l’Economie et des Finances.
 Le dossier est déposé au bureau d’ordre de la TGR, et les données informatiques
saisies sur le système-GID sont envoyées au comptable (le système est doté d’une
plateforme d’échanges entre le sous ordonnateur et le comptable).
 Un véhicule dotée d’un chauffeur permanant assure le transport des dossiers échangés
entre le sous ordonnateur et le comptable.

SECTION3 :Audit interne des marchés publics

I LE CONTRÔLE MODULÉ DE LA DÉPENSE « CMD »: VERS


UN INSTRUMENT PONDERATEUR

L’Etat du Maroc s’est efforcé depuis 2002 de moderniser sa gestion des finances
publiques en se mettant au diapason de nouvelles perspectives principalement empruntée
à la France. Cette perspective consiste à s’inscrire dans une nouvelle approche budgétaire
axée sur les résultats ayant été adoptée et mise en œuvre à partir de 2002 visant
l’amélioration de la gouvernance des finances publiques basée sur la consolidation des
fondamentaux de l’économie et le renforcement de l’efficacité de la dépense publique.
Cette réforme tend à répondre à quatre objectifs primordiaux:
 Substituer la logique des résultats à la logique des moyens dans la
conception et la mise en œuvre des choix budgétaires (globalisation,
contractualisation, assouplissement des procédures budgétaires).
 Assurer une meilleure transparence des comptes publics et renforcer la
lisibilité de la loi de finances (harmonisation de la nomenclature des
rubriques de recettes et de dépenses, introduction de la dimension régionale
dans la présentation du budget de L’Etat et développement des systèmes
d'information budgétaires intégrés).
 Renforcer l’efficacité et l’efficience de la dépense publique (meilleure
programmation des crédits et meilleure utilisation des ressources budgétaires
pour la réalisation de prestations de qualité, au bénéfice de l’ensemble des
usagers et citoyens au moindre coût, mettant en valeur les principes de
transparence, de justice et d’équité).

FSJES Mohammedia 61 Année Universitaire : 2018/2019


 Assouplir le contrôle de la dépense publique et l’adapter à la logique des
résultats (institution d’un contrôle modulé de la dépense se traduisant par la
simplification du contrôle a priori, l'internalisation progressive au sein des
ordonnateurs du contrôle de régularité et son orientation vers la gestion des
risques).

Pour ce qui suit, l’attention sera portée vers le contrôle modulé de la dépense consistant
à simplifier graduellement le contrôle a priori en le compensant pas le contrôle a posteriori.
En fait, le paragraphe suivant traite de la question du renforcement de la capacité de gestion
des ordonnateurs, élément déclencheur du contrôle modulé de la dépense.

1: Renforcement de la capacité de gestion des ordonnateurs

La réforme engagée par l’administration marocaine pour moderniser et rationaliser la


gestion publique est l’affaire de tous les départements ministériels. Elle consiste à orienter
progressivement l’action administrative vers l’optimisation et la rationalisation des
procédures c’est-à-dire la recherche de la performance et des résultats assortie d’un
dispositif d’évaluation sous forme d’audit de performance.
Cette réforme globale et intégrée, fruit d’une maturation maîtrisée, revient de fait à
confier davantage de responsabilité au gestionnaire tout en lui accordant progressivement
plus de souplesse dans sa gestion budgétaire grâce à la gestion axée sur les résultats.
Ce processus de responsabilisation progressive des gestionnaires s’accompagne
d’une réforme de la dépense publique qui s’articule notamment autour d’un allégement
des contrôles de l’engagement dans le cadre du Contrôle Modulé de la Dépense (CMD).
La mise en place d’un système de contrôle modulé des dépenses de l’Etat, fondé sur
l’allégement des contrôles préalables et une plus grande responsabilisation des services
gestionnaires.
Le contrôle modulé de la dépense est conçu comme un système de contrôle basé sur
une intervention graduée en fonction du niveau de capacité de gestion des services
ordonnateurs et des enjeux financiers de la dépense. Il repose sur un système de
qualification des ordonnateurs au niveau de maîtrise ou de performance, à l’issue d’un
audit d’évaluation de leur capacité de gestion ainsi que sur un dispositif de veille
permettant de sécuriser les procédures d’exécution de la dépense.

FSJES Mohammedia 62 Année Universitaire : 2018/2019


Conformément aux dispositions du décret y afférent du 21 Juin 2013, le contrôle
modulé de la dépense (CMD) est articulé autour de deux niveaux d’allégement et de
contrôle pour les services ordonnateurs et sous ordonnateurs qualifiés à savoir :
 Un premier niveau d’allégement des contrôles dit : « contrôle allégé »
 Un deuxième niveau d’allégement des contrôles dit : « contrôle allégé
supplémentaire »

L’objectif du CMD est ainsi d’alléger, de rationaliser, d’optimiser et de simplifier les


contrôles pesant sur les procédures de la dépense publique afin de fluidifier davantage ses
circuits permettant ainsi au gestionnaire de se consacrer pleinement à sa fonction
d’acheteur public, sans renoncer toutefois à la sécurité des deniers publics.
Ce nouveau dispositif allie efficacité et sécurité, c’est pour cela que les autorités
gouvernementales ont veillé à établir un équilibre par le biais de cette réforme du contrôle
des dépenses publiques de façon à concilier optimalement ces deux objectifs.

Reste-t-il à préciser qu'il ne s'agissait nullement de renoncer au contrôle, mais de


l'implanter là où il est le plus légitime et efficace, c'est-à-dire au coeur de la gestion des
ministères.

Plus concrètement, cela veut dire qu'une partie du contrôle externe exercé par le
ministère des finances va devenir interne, ce qui contribuera à promouvoir le rôle de
l'ordonnateur au coeur de la gestion de la dépense publique. En tout état de cause, quelque
soit l'ampleur de l'allégement du contrôle, la sécurité des deniers de l'Etat sera
sauvegardée par les interventions des juridictions financières (la Cour des comptes) et par
les actions de contrôle a posteriori de l'inspection générale des finances.

II De la logique de moyens à la logique de résultats ET Transition du


contrôle

1- De la logique de moyens à la logique de résultats

Parmi les grands chantiers de réforme entrepris au sein du ministère des finances
entamés depuis 2007-2008 jusqu’ici, nous trouvons notamment "la nouvelle approche

FSJES Mohammedia 63 Année Universitaire : 2018/2019


budgétaire" axée sur les résultats qui a largement gagné de nombreux ministères et l’adhésion
de toutes les parties prenantes.
L’objectif est de faire passer l’État d’une logique de moyens à une logique de résultats.
Jusque-là, on s'intéressait davantage au volume des moyens consacrés à une politique, qu'aux
résultats concrets obtenus grâce à ces moyens. Désormais, les discussions budgétaires portent
non seulement sur les moyens, mais aussi sur l'efficacité des dépenses, par rapport à des
objectifs définis pour chaque programme.
En s’inscrivant dans une logique de pilotage par la performance ou en d’autres termes,
en cherchant à améliorer l'efficacité de la dépense publique en orientant la gestion vers des
résultats prédéfinis, l’administration publique s’engage à réformer sa culture, ses modes de
fonctionnement et ses méthodes de travail.
L'importance de la démarche de performance a été soulignée dans "La mise en œuvre de
la loi organique relative aux lois de finances -la LOLF- la clé ou plutôt le principe
fondamental de cette nouvelle gestion publique est "d’octroyer une plus grande liberté à des
gestionnaires responsables, en contrepartie d’exigences accrues sur la performance de l’action
publique."

C’est pourquoi de nouveaux outils ont été créés pour mesurer de façon objective la
performance publique. À chaque programme, sont désormais associés des objectifs, définis au
niveau national et déclinés en objectifs opérationnels pour les services et les opérateurs
mettant en oeuvre les politiques. Pour chaque objectif, des indicateurs concrets, pertinents et
fiables, mesurent les résultats des actions menées. Ces indicateurs sont accompagnés de
valeurs cibles, sur lesquelles les responsables de programmes s’engagent pour accroître la
performance de leurs actions.

Afin de répondre aux attentes de tous, citoyens, usagers et contribuables…etc.


L’administration publique s’est fixé trois types d’objectifs, répondant à des critères socio-
économiques, de qualité de service et d’efficience de gestion.

2: Transition du contrôle a priori au contrôle a posteriori

La transition d’ores et déjà opérée par l’Etat qui consiste à passer du contrôle a priori au
contrôle a posteriori connote le fait d’alléger le premier tout en raffermissant le deuxième. Le
tableau ci-après en élucide les dissemblances
Tableau N°010 :les dissemblance du contrôle à priori au contrôle à posteriori
L’allégement du contrôle a priori Le renforcement du contrôle a
posteriori

FSJES Mohammedia 64 Année Universitaire : 2018/2019


Il a deux objectifs, qui sont : Ce raffermissement se matérialise par :
 l’évitement sinon  Accroissement prévu des
l’affaiblissement au maximum effectifs IGF.
de la paperasserie administrative  Promotion d’un contrôle de
(lutter contre la bureaucratie). type «audit».
 Responsabiliser davantage  Procédures exceptionnelles :
l’ordonnateur et le sous exigence de reporting et d’audit
ordonnateur. tournés résultats/ matérialité /
 internalisation du contrôle chez respect des normes.
l’ordonnateur.

Le contrôle modulé de la dépense ‘’CMD’’ et le passage de la logique des moyens à la


logique des résultats constituent de véritables amendements juridico-économico-comptable
qu’avait faits l’Etat. Dans cet esprit, La simplification47 des contrôles a priori et la recherche
d’efficacité dans les contrôles s’est accompagnée et s’est vérifiée par :

 L’instauration des systèmes d’informations (SI) performants au sein des directions :


gestion intégrée de recettes (GIR) & gestion intégrée des dépenses (GID).
 La réforme CED : son rapprochement avec la TGR en 2007, pour simplifier le
contrôle de validité.
 Les procédures exceptionnelles : gestion des crédits accélérée, contrôles à
l’engagement allégés, procédures marchés simplifiées.

Étant donné que l’administration publique marocaine s’est fixé un objectif primordial
au-delà d’une telle nouvelle approche qui est la performance et la sauvegarde des deniers
publics, donc elle veut en faire preuve par la réalisation de deux horizons étant:
B1. Une vision à moyen terme :
Le levier principal de l’efficacité du contrôle ne repose pas sur l’optimisation d’un
contrôle a priori mais sur le développement d’une évaluation de la performance de la dépense
publique au travers de résultats affichés par programme, reposant sur:
 Une plus forte responsabilisation des ordonnateurs sur la gestion de leurs dépenses
(internalisation du contrôle à l’engagement).
 Un rôle plus structuré du parlement sur l’évaluation des performances atteintes.
 Un budget clairement structuré par programme.

Des actions à court terme pour s’y préparer :

FSJES Mohammedia 65 Année Universitaire : 2018/2019


  Initier la responsabilité des ordonnateurs en:
- Testant un allègement du contrôle à l’engagement sur des ordonnateurs plus matures,
en visant à terme un dispositif de contrôle uniforme.

- Aidant les ordonnateurs moins matures en leur déléguant des ressources de contrôle et
de comptabilité.

 Montrer la volonté d’optimiser le processus de contrôle en :


- Redessinant une organisation plus intégrée/cohérente vis-à-vis des ordonnateurs
(équipe spécialisée par type de dépense et par interlocuteur, préfiguration d’un département
comptable ministériel).

- Faisant avancer un SI comptable intégré (budgétisé, engagé, ordonnancé, réglé).

  Renforcer le dispositif d’audit a posteriori (IGF, la Cour des comptes, le parlement

III la proposition du guide des marchés publics


Au ras de cette section, étant donné que notre point de mire est l’audit des marchés
publics, nous avons dans le collimateur de leur concevoir un guide d’audit, notamment qu’en
voulons-nous dire par cet audit, ou autrement c’est quoi ce guide précisément.

Sans tomber dans un rabâchage en répétant ce que nous avons avancé dans le premier
chapitre tout particulièrement au niveau de l’approche analytique de l’intitulé de notre
problématique, l’audit des marchés publics est bien appliqué, il est soit opéré de façon interne
ou externe. Il est interne lorsque la trésorerie générale du royaume audite son intervention
ainsi celle des différentes parties prenantes y compris les délégations ayant déclenché le
besoin, c’est-à-dire le marché. D’autant plus que l’inspection générale de finances (l’IGF)
intervient a posteriori (après l’effectuation du marché) afin d’auditer la TGR, cela est
considéré également comme un audit interne. Concernant l’audit externe, il est exercé par
deux instances majeures étant la Cour des comptes et le parlement.

Donc, il ne s’agit en aucun cas de concevoir un audit parce qu’il sera inutile et
d’autre part il sera une tâche en soi redondante. Du coup, il nous va et, il sied à la nature
de notre thème ainsi qu’aux résultats de l’entretien d’élaborer un guide retraçant des
bonnes pratiques dont l’objectif est d’affaiblir les risques de fraudes et de corruption. Ces
derniers sont considérés d’antan comme des risques parasitaires inébranlables, quoi que
les autorités aient fait, ils persistent. D’où le fait que notre guide se veut un palliatif et non

FSJES Mohammedia 66 Année Universitaire : 2018/2019


une solution y remédiant d’un coup. Par ailleurs, si nous pensions ainsi, c’est parce que
nous avons la conscience de la sensibilité du thème et pour ne pas nous reprocher
l’attitude prétentieuse de pouvoir solutionner à tort une bonne fois pour toutes les
carences du processus.

1-Classiquement, l’audit des marchés publics comporte quatre


phases :

A- Un cadrage précis des objectifs


(Attentes, périmètre, outils) : en fonction de la nature de la mission, des recherches plus ou
moins exhaustives seront nécessaires, pour lesquelles des outils devront avoir été prévus:
élaboration d’une cartographie des risques, recours aux systèmes informatiques, accès à la
gestion commerciale et à la comptabilité ainsi qu’à tout support jugé utile.

B- Une analyse de l’existant


Au moyen de l’analyse documentaire, des entretiens...etc. C’est à ce stade que certains
indicateurs de présence des risques de corruption peuvent déjà être identifiés.

C-Une phase de diagnostic,


Qui porte sur l’évaluation des points forts et des points faibles de l’organisation et de son
fonctionnement, la répartition des tâches et des responsabilités. L’objectif est de cerner
l’identité des éventuels corrompus et de mettre à jour le réseau sur lequel ils s’appuient.

D- Une phase de formulation de recommandations :


Mise en œuvre de mesures conservatoires et d’actions à plus long terme, élaboration de la
stratégie d’accompagnement, enseignements à tirer et capitalisation sur les bonnes pratiques.
Cette ultime étape peut déboucher sur la constitution de plaintes au plan pénal, ce qui suppose
le respect de procédures spécifiques.

Conclusion du deuxième chapitre :

FSJES Mohammedia 67 Année Universitaire : 2018/2019


Dans cette partie nous avons pu constater que la notion de marché public est une notion
assez vaste, qui résume la combinaison d un ensemble d’élément se rattachant à la fois à la
gestion des deniers publics, tout en prenant en considération les techniques modernes de
gestion ,pour finalement aboutir à une certaine démarche qui permet de garantir l’optimisation
de la gestion de l intérêt publique est à l’origine d’une grande confusion entre la notion du MP
et beaucoup d autre notions tel qu’expliqué dans le premier chapitre de cette partie .

Le Maroc d aujourd’hui accorde une grande importance a la bonne gouvernance, dans le


but de garantir une meilleure gestion des denier publics et de l intérêt public, d’où les efforts
déployés en matière d’encadrement juridique et réglementaire de la chose publique, et
notamment à travers les reformes de lois, et le décret du 20Mars 2013,en est grand témoin

Partie 2 : cadre pratique d’audit des marchés


publics

L’objet de cette seconde partie est de présenter l’audit de passation d’appels


d’offres en faisant ressortir les risques et ensuite faire des recommandations.

Pour ce faire, elle s’articulera autour de deux chapitres :

Le premier chapitre portera sur la présentation de la TGR et la pratique de l audit


interne des marchés publics au sein cette dernière

Le deuxième chapitre consistera à montrer un cas d audit de la passation d’appel


d’offre en rédigeant un questionnaire pour s’assurer que les procédures de passation
sont alignées avec la réglementation en vigueur. Ensuite une cartographie des risques
et finalement les FRAP.

FSJES Mohammedia 68 Année Universitaire : 2018/2019


Chapitre 1 : Présentations de la trésorerie
générale du royaume
La Trésorerie Générale du Royaume (T.G.R) est une Direction relevant de L'autorité
du Ministère de l’Economie et des Finances. Elle joue le rôle de régulateur des dépenses et
ressources de l’État, assure l’exécution des opérations des dépenses et des recettes prévues par
la loi des finances ainsi que les opérations de Trésorerie. Elle assure également les contrôles
qui lui sont dévolus par la réglementation en vigueur.

Section 1. Identification de la Trésorerie Générale du


royaume (TGR)

 Raison Sociale : Trésorerie Générale du Royaume (Hay Riad)


 Siege social :Ilote (après de l’avenue AlAraar)

 Division : Division du budget et de la logistique


 Adresse: Trésorerie Générale du Royaume, LOT 31 (près de l’Av. Al Araar), Hay
Riad – Rabat Boîte Postale n°21495, Av. Annakhil, Hay Riad - Rabat
 Téléphone : 05-37-57-82-44
 Adresse electronique(Site Web) : www.tgr.gov.ma
 Boite postale : N°21495-Avennue annakhil , hay Ryad Raba
Partie I.

I Historique :

Les origines de la Trésorerie Générale du Royaume remontent au 18ème siècle sous le


règne du sultan « Moulay Soliman ».
A partir de 1907, le rôle de la trésorerie générale de l’empire fut confié à la banque
d’Etat du Maroc qui remplissait à la fois les fonctions de trésorier général de l’Empire et
d’agent financier du gouvernement.
A partir de 1916, la banque d’Etat du Maroc perdit ses fonctions de Trésorier général
de l’Empire, c’est désormais le trésorier général du Maroc qui fut chargé, dans la zone

FSJES Mohammedia 69 Année Universitaire : 2018/2019


d’influence française, de centraliser les opérations de recettes et de dépenses de l’Etat,
d’assurer le paiement des dépenses publiques et les mouvements de fonds et de gérer les
réserves du trésor.
De 1959 à 1961 la Trésorerie Générale a donc connu une période transitoire au cours
de laquelle le premier trésorier général du Maroc indépendant était de nationalité française et
le1er octobre 1961 un cadre marocain le succédât, et depuis la Trésorerie Générale du
Royaume a connu une phase de marocanisation de ses cadres et a commencer à évoluer et à
s’organiser d’une manière de plus en plus moderne pour arriver à ce qu’elle est aujourd’hui.

1 Principales évolutions :

Tableau N°11 :les principales évolution du TGR

1792-1822 Organisation financière confiée des " Oumana " sous le règne du
Sultan Moulay Slimane.
1860 Généralisation de la fonction de oumana el mostafad en qualité de
percepteurs des contributions indirectes dans toutes les villes et des
oumana el khers (oumana el kabaîl) dans les zones rurales sous le règne
du sultan Moulay El Hassan
1865 Instauration des trésoriers payeurs généraux

1906 Création d'une banque d’état


1907 -1916 Fonction de Trésorier Général de l'Empire confiée à la Banque du
Maroc
27 Juin Création de la fonction de Trésorier Général (avec la nomination
1916 du premier trésorier Général du Protectorat du Maroc)
1917 Dahir du 9 juin 1917 : Règlement général de la comptabilité
publique
1950 mise en place des premiers jalons de l'activité bancaire de la
Trésorerie Générale
1er octobre Nomination du premier Trésorier de nationalité marocaine : Feu
1961 Mohamed Bernoussi
21 Avril Décret Royal portant règlement général de la Comptabilité
1967 Publique
1970 Nomination de Mr Yahia Ben toumert à la tête de la TGR
1973 Nomination de Mr Ahmed Bensalem à la tête de la TGR
22Novembr Décret relatif aux attributions et à l'organisation du Ministère des
e 1978 Finances et de la privatisation

FSJES Mohammedia 70 Année Universitaire : 2018/2019


1986 Nomination de Mr Salah Hamzaoui à la tête de la TGR
1998 Nomination du feu Mr Abdelftah Benmansour à la tête de la TGR
Mai 2002 Restructuration de l'administration centrale avec création de
services déconcentrés opérationnels à compétence nationale :
Trésorerie Principale, la Paierie Principale des Rémunérations et de la
Trésorerie des Chancelleries Diplomatiques et Consulaires.
Septembre Nomination de Mr Saïd IBRAHIMI, Trésorier Général du
2003 Royaume du Maroc
2004 Mise en place d'une nouvelle organisation et lancement du projet
de modernisation de la TGR
2006 Rapprochement stratégique entre la TGR et le CED

2007 Création des trésoreries ministérielles(en février), Des directions


Régionales (en juillet) et lancement de la mise en place du contrôle
modulé de la dépense(CMD).
2008 Création du centre nationale du traitement (CNT)
Avril 2010 Nomination de Mr. Noureddine BENSOUDA, Trésorier Générale
du royaume du Maroc

2Histoire de la gestion des finances publiques du Maroc :

Les différentes dynasties qui ont gouverné le Maroc durant l’histoire et surtout depuis
l’ère islamique, ont veillé à la constitution de “Baït El Mal “pour conserver les fonds et
l’argent qui proviennent de la Zakat (‫ )الزكاة‬, du Kharaj, d’Elfaye”(‫ )الفيء‬, de la “Jézya”, et de
l’ “Aachour”. Il comportait des fonds en monnaie et de l’or ainsi que des produits agricoles et
des marchandises telles que l’huile, le blé, le sucre. A noter que cette organisation a marqué et
façonné toutes les civilisations et les dynasties qui se sont succédées au Maroc.

La TGR en tant que continuum historique de l’institution de « Bait Al Mal » a été crée
actuellement depuis 102 ans, et considérée comme la première banque-trésorerie fut créée
sous le régime du Protectorat français.

Constitué sous le règne du sultan Moulay Slimane (1792-1822), le corps des Oumana fut
organisé et structuré sous le règne du sultan Moulay El Hassan et comprenait une
administration centrale et une Administration locale. Les Oumana assuraient le recouvrement
des impôts, le paiement des dépenses publiques et octroyaient des avances à l'Etat.

FSJES Mohammedia 71 Année Universitaire : 2018/2019


Au niveau local, il existait toute une variété d'Oumana : les Ournana des douanes, les
Oumana el Mostafad et les Oumana el Khers. Au niveau central, on distinguait l'Amin des
rentrées, l'Amin des dépenses, l'Amin des comptes et l'Amin el Oumana.

Les opérations de recouvrement étaient confiées aux «Oumanas» des villes appelés
«Oumanas el Moustafad». Chaque «Amine» disposait d’un nombre de collecteurs chargés de
la perception des droits de portes et des droits de Souk, de la tenue des registres et de la
centralisation des recettes entre les mains des «Oumanas al Moustafad», qui veillaient au
contrôle des versements de leurs collecteurs, de l’exactitude de la tenue de leur comptabilité
et du respect des règlements.

La première banque de l’état été crie en 1906. A partir de 1907 la banque de l’Etat fait le
rôle du trésorier général de l’empire. La banque a perdue ses fonctions de Trésorier général de
l’empire en 1916.

Le dahir de 9 juin 1917 a confié la fonction de la Trésorier Général avec la nomination


du premier trésorier Générale du protectorat du Maroc. Le Trésorier Général était placé sous
l'autorité du Directeur Général des finances du protectorat pour les opérations concernant le
budget marocain.

Il assumait donc à titre "Principal" les fonctions de comptable français et, à titre
« accessoire » celles de comptable marocain. Cette situation a prévalu jusqu'à l'indépendance
du Maroc, en 1956. Et la mise en places des premiers jalons de l’activité bancaire de la
Trésorerie Générale été en 1950.

En 2002 la restruction de l’Administration Centrale avec création des services


déconcentrés opérationnels à compétence national, Trésorier Principale, la paierie Principale
et de la Trésorerie des chancelleries Diplomatiques et consultatives. Le projet de la
modernisation de la TGR est lancé en 2004. En 2006 du rapprochement stratégique entre la
TGR et CED.

Enfin en 2007 la création des Trésoreries Ministérielles (en Février), des Trésoreries
Régionales (en Juillet) et lancement de la mise en place du Contrôle modulé de la Dépense
(CMD).

Section 2. Organigramme de la TGR et ses missions et


attributions

FSJES Mohammedia 72 Année Universitaire : 2018/2019


I. Organigramme de la TGR (voir l annexe 3)

II. Missions et attributions :

Les principales missions de la trésorerie générale du royaume  sont :

 L'exécution des lois de finances;


 La gestion des finances des collectivités locales;
 Et la participation, à travers sa fonction bancaire, à la satisfaction des besoins de
financement du Trésor.

Disposant d'un vaste réseau, imparti sur l'ensemble du territoire national et auprès des
missions diplomatiques et postes Consulaires à l'étranger, la Trésorerie Générale du
Royaume assure conformément à un dispositif juridique très élaboré :

 Le recouvrement des impôts et taxes et autres produits revenant à l'Etat;


 L'exécution et la centralisation des dépenses de l'Etat;
 D'assurer la tenue de la comptabilité générale de l'Etat, des collectivités locales et de
leurs groupements et des autres services gérés par les comptables du Trésor ;
 La liquidation et le paiement des traitements et soldes des personnels civils et
militaires de l'Etat ainsi que de leurs pensions et rentes diverses;
 La collecte de l'épargne au moyen de comptes de dépôts au trésor et de placements
d'emprunts d'Etat et de bons du Trésor à 6 mois, sur formules et titres.

La Trésorerie Générale du Royaume est chargée également:

 D'élaborer les projets des textes législatifs et réglementaires relatifs au recouvrement


des créances publiques et à la comptabilité publique et de veiller à l'application de la
réglementation dans ce domaine;
 D'assurer la liquidation et le paiement des rémunérations du personnel civil et
militaire de l'Etat et le paiement des pensions, rentes et allocations;
 De participer à la promotion et à la collecte de l'épargne et d'effectuer les opérations
bancaires autorisées;
 D'établir les comptes des services de l'Etat et de participer à l'élaboration des projets
de lois de règlement et du compte général du Royaume.

Section 3 : Déroulement des missions d’audit :


FSJES Mohammedia 73 Année Universitaire : 2018/2019
I Phase de lancement :
Avant l’exécution de la mission d’audit, il est primordial d’établir le plan d’audit
interne. Ce plan représente une planification fondée sur les risques, il permet de définir les
priorités cohérentes avec les objectifs de l’organisation.

Le plan d’audit doit obéir à un certain nombre de critères :

 Un contenu étendu : Le plan d’audit doit comporter tous les risques figurant sur la
cartographie des risques et qui doivent donc être audités, cependant, chaque année va
apporter son lot de rectifications, modifications et suppressions correspondant à des
changements de structures, à des modifications de processus ou d’environnement.
 Un étalement sur plusieurs années (3 à 5 ans) et une analyse globale des risques pour
y parvenir.
 Une structure prédéterminée : Cette structure permet de rappeler, pour mémoire, les
audits intérieurs en indiquant l’année du dernier audit et le temps passé pour les
réaliser. Il permet également de répartir les audits des processus déterminés sur les
années à venir selon une fréquence déterminée.

La phase de lancement de la mission d’audit peut déclencher suite à une demande


particulière de la Direction ou de différents départements ou suite à la réalisation du
programme annuel précité

Cette phase de lancement connue par l’établissement d’un ordre de mission précisant
l’origine et le contour de la mission, le processus de conduite de la mission d’audit interne à
adopter, le champ d’investigation retenu, les objectifs et les limites, le calendrier de
déroulement de la mission, les destinataires et les auditeurs désignés.

A préciser qu’à chaque ordre de mission est désigné un chef de mission. Cet aspect
s’avère nécessaire pour les informations suivantes :

 L’étude des questionnaires d’audit proposés par les membres de l’équipe et la


diffusion de la version définitive approuvée avec le chef de service,
 La centralisation des propositions des membres d’équipe pour l’adoption d’un plan de
vérification uniforme,
 La centralisation des papiers de travail des autres membres de l’équipe et leurs
conclusions,
 L’élaboration du rapport d’audit interne à valider avec le chef de service,
 La gestion du relationnel entre les membres de l’équipe afin d’optimiser le
rendement.

FSJES Mohammedia 74 Année Universitaire : 2018/2019


II-Phase de planification :
Durant cette phase, l’auditeur procède à :

 L’acquisition d’une connaissance générale du domaine à auditer au sein de


l’organisation à travers la recherche de tout élément de définition, de connaissance,
d’analyse de l’activité à cerner dans les supports de l’entreprise ou du métier. A cet
effet, l’auditeur analyse les éventuelles raisons qui ont motivé la demande d’audit
(problèmes réels, dysfonctionnement constaté, objectifs non atteints…) et recherche
les différents incidents enregistrés, les causes de leur réalisation et les risques à éviter.
Il procède également à l’analyse des résultats des audits précédents.
 La prise de contact avec les entités concernées par la mission d’audit en vue
d’expliquer clairement les objectifs et présenter la démarche qui sera utilisée. La
détermination des risques par recensement des faiblesses apparentes et des facteurs
potentiels internes et externes susceptibles d’empêcher l’entité à auditer de remplir
correctement ses missions et d’atteindre les objectifs assignés.
 Le choix des objectifs de l’audit : Ceux-ci doivent guider les travaux en termes de
sécurité (certification de l’existence des forces, confirmation de la présence d’une
faiblesse et qualification du risque qui lui est associé) et l’efficacité (formulation des
solutions aux dysfonctionnements majeurs identifiés).

Lors de ce choix d’objectifs, un rapport d’orientation est élaboré afin de préciser les axes
d’investigation, les limites d’intervention et les objectifs à atteindre. On entend par objectifs,
les généraux (à savoir la protection du patrimoine, la fiabilité et intégrité des informations,
respect des lois, efficacité et efficience des opérations), ceux spécifiques (qui concernent les
zones de risques identifiées lors de la phase d’analyse des risques).

III-Phase d’exécution :
Cette phase d’exécution est entamée par une réunion d’ouverture au cours de laquelle
l’auditeur présente les travaux de la phase de lancement et procède à la prise de tous les
rendez-vous nécessaires au déroulement de la mission d’audit interne. Six points principaux
sont traités par l’auditeur interne lors de cette réunion :

 Présentation de l’équipe d’auditeurs en charge de la mission.


 Un rappel des objectifs généraux de l’audit interne dont la connaissance est
indispensable pour réaliser une parfaite collaboration auditeurs/audités.
 Une présentation des rendez-vous et contacts pour la réalisation des entretiens et des
tests ainsi que la collecte des informations.

FSJES Mohammedia 75 Année Universitaire : 2018/2019


 Définition des conditions matérielles de la mission (règle d’accès, matériel, heures de
disponibilités…)
 Rappel sur la procédure d’audit (réunions intermédiaires, information sur les constats,
suivi des recommandations…)

Ensuite est établi un « programme de vérifications » qui va indiquer dans le détail ce


qu’il est convenu de faire pour explorer les différentes zones de risques identifiées lors de la
phase préparatoire.

Les points essentiels qui sont traités au niveau du programme de vérifications sont
l’indication des travaux préliminaires à accomplir, l’identification des points importants à
détailler et à voir, l’indication de quelle technique et outil il faut envisager l’utilisation.

Le chef de mission doit procéder par la suite à la répartition des tâches entre les membres
de l’équipe d’audit en fonction de leur ancienneté et leur degré de maîtrise de la
problématique traitée.

Les principaux outils qui peuvent être utilisés par l’auditeur sont :

Le questionnaire du contrôle interne : Ce document permet de passer du général au


particulier et d’identifier pour chaque fonction quels sont les dispositifs spécifiques de
contrôles essentiels.

En plus du questionnaire, l’auditeur procède à la vérification des tous les aspects


physiques et documents nécessaires qui lui permettra de s’engager et de conclure sur le degré
d’atteinte et de maîtrise des objectifs fixés pour la mission d’audit interne. L’auditeur choisit
un certain nombre d’opérations ou de processus relatifs à certaines périodes. Ce choix doit
être suffisamment riche et significatif pour pouvoir élaborer une opinion sur la façon dont les
choses se passent et sont maîtrisées.

L’auditeur interne fait appel à des techniques de description qui pouvant l’aider à
l’organisation de son travail et à l’information remontée et comportent :

 La technique de narration : narration des entretiens oraux, narration à partir des


observations physiques, des constats des conclusions de test, etc…
 L’organigramme fonctionnel : établi par l’auditeur interne à partir des observations,
interviews, narrations…cet outil permet à l’auditeur une bonne compréhension de la
répartition des tâches par personne.
 La grille d’analyse des tâches : cet outil permet à l’auditeur de détecter les risques
de cumul de tâches dans les détails les plus fins des fonctions.

FSJES Mohammedia 76 Année Universitaire : 2018/2019


 Le diagramme de circulation (flowchart) : cette technique permet de représenter la
circulation de documents entre les différentes fonctions et centres de responsabilité,
d’indiquer leur origine et leur destination et donc de donner une vision complète du
cheminement des informations et de leurs supports.

IV-Phase de conclusion :
Lorsque l’auditeur constate des anomalies, il les documente et les formalise à l’aide d’un
document spécifique intitulé la Feuille de Révélation et d’analyse de problèmes. Elle est
formalisée comme suit :

Tout au long de la phase de vérification, l’auditeur fait valider en permanence ses


constats et ses recommandations par les acteurs concernés.

A la fin de ses travaux de vérifications, l’auditeur doit organiser une réunion avant la
clôture pour la validation des différents faits relevés.

Sur la base des travaux d’investigation, un projet de rapport est élaboré par le chef de
mission d’audit interne. Ce document provisoire est adressé au responsable du service audit
interne pour validation puis au responsable de la structure auditée.

Cette réunion de clôture est une occasion pour l’auditeur de présenter les constats
relevés, de commenter les conclusions de ses études, et de les faire valider officiellement.

La structure auditée peut émettre des commentaires et des réserves, qui seront soit pris
en compte pour modifier le document, soit reportés au rapport définitif.

En cas de désaccord entre l’audit et les services audités sur le contenu des
recommandations, une demande d’arbitrage est adressée au mandat de la mission mettant en
exergue les points entre les recommandations formulées par l’audit et les réponses de services
audités lors de la réunion de clôture d’audit.

L’ossature du rapport est élaborée à partir des problèmes figurant sur les FRAP et des
conclusions figurant sur les feuilles de couverture. Il traduit l’enchainement des messages que
l’équipe d’audit veut délivrer dans le rapport concluant la mission. Elle reprend les énoncés
des problèmes, classés par thème et par ordre d’importance, avec éventuellement les titres de
regroupement sous lesquels ils apparaissent dans le rapport.

Le rapport définitif et une synthèse du rapport sont diffusés à la direction. Parallèlement,


le rapport est envoyé au responsable hiérarchique pour validation et à l’entité auditée.

FSJES Mohammedia 77 Année Universitaire : 2018/2019


V-Phase de suivi des recommandations :

Il s’agit de suivre régulièrement les suites données aux recommandations formulées à


l’issue de la mission d’audit interne, et éventuellement des résultats obtenus par les actions
correctives des audités. Pour cela, le service d’audit doit obtenir, évaluer et approuver les
réponses des audités sur les recommandations formulées dans le cadre des FRAP.

Une fiche par recommandation sera adressée aux responsables concernés par la mise en
œuvre des actions correctives. Cette fiche sera renseignée et retournée au service d’audit
interne. Les réponses devront prendre la forme d’un plan d’action explicite qui traite
définitivement le problème.

Ces fiches seront numérotées et suivies par le service d’audit jusqu’à leur fermeture.

Dans le cadre du reporting du service d’audit, un état des actions et progrès sera adressé
à la Direction.

Chapitre 2 : Etude de cas ‘Audit de la passation


des marchés publics :’’Appel d offre ‘’
Le nouveau décret formalise les procédures de passation des marchés, par
ailleurs l’Etat doit s’assurer que les dépenses effectuées dans le cadre d’un marché
correspondent à un besoin réel, de ce fait, la nécessité d’un audit interne qui va
permettre de se faire une vision sur la pertinence des procédures en vue de
déterminer si les fonds disponibles ont été utilisés avec efficacité, efficience et
pertinence.

FSJES Mohammedia 78 Année Universitaire : 2018/2019


Figure 05 : Le processus de passation des marchés publics

Le processus de passation des marchés est passé par 4 étapes, et à chacune de ces
étapes correspondent des risques particuliers.

Dans notre travail, nous nous sommes intéressés aux deux premières étapes à
savoir la définition des besoins, la préparation de l’AO et la soumission des offres.

Section 1 : Questionnaire du contrôle interne concernant la


« Passation des marchés publics »

Dès le choix de notre thématique, notre avons commencé à lire le Décret et les
Dahirs ainsi que les Arrêtés relatifs à la passation des appels d’offres, ceci avait pour
but de nous initier au déroulement de la procédure et nous éclaircir tous les aspects y
afférents. Cette documentation nous a permis de comprendre les processus et cadrer
notre vision les concernant en fonction de ce que préconise la réglementation.

Questions Oui N Observation


on
Identification du besoin et estimation des coûts
1. Est-ce que le besoin est bien déterminé ? x x Parfois Le
marché ne
correspond pas à un
besoin réel.
2. Les besoins sont-ils exprimés par références à des x x Non

FSJES Mohammedia 79 Année Universitaire : 2018/2019


normes marocaines ou internationales ? application des
normes habituelles
sans justifications
dans quelques
marchés

3. Existe- il une estimation des coûts des prestations ? x Absence


d’une étude
préalable des coûts
de quelques
marchés
Prix des marchés :
4. Les marchés sont-ils passés à prix ferme/révisable ? x
Forme et contenu des marchés
5. Les cahiers des charges comprennent-ils le CCAG, X
CPC, CPS ?
6. Le CPS est – il élaboré ? X
7. Que contient le CPS ? X
8. Est- il signé avant le lancement de la procédure ? X
9. Est- il publié dans le portail des marchés publics ? x Seules les
entreprises inscrites
dans le site du
portail de marché
public ont l accès à
télécharger les
documents
Le programme prévisionnel 
10. Existe-il un programme prévisionnel ? x
13. Ce programme respecte-t-il le délai réglementaire ? x
(Avant la fin du 1ere trimestre)
14. Est- il diffusé dans un journal et dans le portail ? x Dans 2
journaux « AL
BAYAN’» et
« BAYAN AL
YOUM»
Appel à la manifestation d’intérêt 

16. L’appel à la manifestation d’intérêt a-t-elle eu lieu ? X


17. Si oui, cet avis fait-il connaitre les mentions de X
l’article 15 ?
Le règlement de consultation 
18. Existe-t-il un règlement de consultation ? X
Mode de passation 
22. S’agit t-il d’un appel d’offre ouvert ou restreint ? - -
23. S’il s’agit un AOR ; le montant du marché est-il - -
inférieur à 2.000.000DH ?
24. Y-a-t-il un certificat administratif justifiant le choix de X
cette procédure (AOR) ?
Dossier d’appel d’offre
25. Les dossiers d'appel d'offres sont-ils téléchargeables à x Seules les
partir du portail des marchés publics ? entreprises

FSJES Mohammedia 80 Année Universitaire : 2018/2019


inscrites dans la
plateforme portail
des marchés public
peuvent
télécharger les
dossiers
Publicité de l’appel d’offres
26. Le délai de publication est-il respecté (21 jours) ? X
27. L’avis de publication est-il publié dans le portail et dans X
2 journaux ?
Cautionnement provisoire 
28. Y-a-t-il un cautionnement provisoire ? X Le taux du
cautionnement
provisoire est
variable
29. Le montant du cautionnement est-il exprimé en valeur ? x
Réunion ou visites des lieux
30. La date de la visite des lieux que le maitre d’ouvrage X
envisage d’organiser à l’intention des concurrents a-t-elle
eu lieu ?
31. Y-a-t-il un Procès verbal ? X Elaborer par
un cadre qui a
assisté à la séance
d ouverture des
plis
32. Est-il communiqué ? x
33. Est-il publié dans le portail des marchés publics ? X
Contenu des dossiers des concurrents
34. Est-ce que le dossier une déclaration sur x
administratif indique l'honneur ?
l’original du récépissé du x
cautionnement provisoire ?
36. Le dossier technique comprend-t-il une note indiquant x
les moyens humains et techniques du concurrent ?
Présentation des dossiers des concurrents
37. Les dossiers présentés comportent-ils l’offre financière et x
technique ?
38. Le dossier contient-il 2 enveloppes distinctes ? X
Dépôt/ Retrait des plis
39. Les plis sont-ils déposés avant la date et l’heure fixées X
pour la séance d’ouverture des plis ?
40. Le dépôt est-il enregistré sur le registre spécial ? X
La commission d’appel d’offres 
41. Le président de la commission est-il désigné par X
l’ordonnateur ?
42. Le maître d’ouvrage dispose-t-il d’un registre du X
marché ?
43. Le maître d’ouvrage dispose-t-il d’un cahier du X
chantier ?
44. Le maître d’ouvrage dispose-t-il d’un plan d’assurance X
qualité ?

FSJES Mohammedia 81 Année Universitaire : 2018/2019


45. Le maître d’ouvrage dispose-t-il d’un plan X
d’implantation de l’ouvrage ?
Ouverture des plis et examen des offres
46. Est-ce que la commission d’appel d’offres a respecté les X
règles de déroulement de la séance d’ouverture des plis ?
47. Est-ce que la commission a commencé par l’examen du X
dossier administratif et le dossier technique ?
48. La commission procède-t-elle, à huis clos, à l’évaluation X
des offres techniques ?
49. La commission procède-t-elle, à huis clos, à l’évaluation X
des offres financière ?
50. Le procès-verbal: Est-il public ? x
Est-il signé par le président, x
par les membres de la commission
?

Résultats de l’appel d’offres


52. les résultats d'examen des offres sont-ils affichés dans les x
locaux du maître d'ouvrage pendant une période de 15
jours ?
53. Est-ce que le Attestation de régularité X
concurrent auquel il fiscale ?
est envisagé Attestation de régularité X
d’attribuer le marché sociale auprès la CNSS ?
a présenté : Un certificat x
d'immatriculation au registre de
commerce ?
Une copie conforme de la X
procuration légalisée ?
Un extrait des statuts de la x
société ?
Source : Réalisé par nos soins.

L'évaluation des dispositifs de contrôle est réalisée à partir des réponses aux questions
qui déterminent le caractère Favorable / Défavorable de la situation et des autres éléments de
preuve collectés.

Les points forts et les points faibles de la procédure de passation des marchés
publics
Sur la base des renseignements qu’on a pu tirer des questionnaires de contrôle interne
d’une
part et des informations collectées tout au long de notre période de stage d’autre part, on
a pu
dégager les points forts et les points faibles du processus de passation

Parmi les points forts, on peut citer.

 Les personnels maitrisent l outils informatique

FSJES Mohammedia 82 Année Universitaire : 2018/2019


 La conservation de tous les documents qui concerne les marchés publics
 La majorité des dépenses effectuées dans le cadre d’un marché correspondent à un
besoin réel
 les procédures de passation sont souvent alignées avec la réglementation en vigueur

A côté de ces points forts cités ci-dessus, nous avons relevé quelques défaillances
auxquelles on va essayer de donner des solutions pour y remédier en utilisant les feuilles
d’observation qui sont un moyen d’analyse simple et clair .

Section 2 : La cartographie de risques :

Tout ce qui peut empêcher une organisation de remplir ses objectifs, qu’ils soient
ponctuel ou prévisionnel, est considéré comme une menace, une menace qu’il
convient de gérer proprement à travers l’élaboration d’une cartographie qui va servir
à identifier, évaluer, hiérarchiser et gérer des risques dans l’unique but de préparer des
plan d’actions pouvant faire face à tous les aléas listés :

Processus Sous Risques majeurs


processus
Préparation, Lancement et passation des marchés
 Identification d’un faux besoin.
 Un besoin mal défini
Détermination du Déterminat
 Définition orientée des besoins.
ion du besoin
besoin et estimation
Estimation  Sur estimation ou sous estimation
du coût.
du significative des coûts.
 Une estimation non justifiée.
Coût

Forme et  Règlement de consultation orienté pour


contenu des avantager un concurrent.

FSJES Mohammedia 83 Année Universitaire : 2018/2019


Forme du marché marchés  CPS et termes de référence incomplets.
 Des clauses discriminatoires.
et mode de passation.

Mode de  Recours injustifié aux marchés négociés ou


passation AOR.

Programm  Faible exécution du programme prévisionnel.


e prévisionnel  La publication du programme prévisionnel
hors délai.

Procédure de Dossier  DAO non conforme au décret des marchés


publics.
passation des marchés d’appel d’offres
 Non publication de l’avis de publicité.
 Non respect des délais réglementaires pour la
remise des offres.
 Passation d’un marché avec une entreprise ne
présentant pas les garanties financières.

Source : Réalisé par nos soins.

Section 3 : Elaboration des FRAP :


L'auditeur interne procède à l'élaboration des Feuilles de Révélation et d'Analyse
des Problèmes en détaillant les points soulevés, les faits, conséquences et
recommandations. Dans notre rapport, nous sommes particulièrement intéressés à
présenter un nombre d’anomalies et qui sont :

Dressons à présents les FRAP associés aux anomalies ci-dessus :

FRAP
.1

Domaine : Identification du besoin

Structure : Service chargé du budget Date :


PROBLÈME : Le marché ne correspond pas à un besoin réel.

FSJES Mohammedia 84 Année Universitaire : 2018/2019


FAITS / CONSTATS :

- Absence d’une étude réelle de l’offre interne avant tout appel à la


concurrence.
- Absence de contrôle des stocks des produits et prestations de
services.
CAUSES

- Non implication des parties prenantes.


- Manque du contrôle interne au niveau du processus achat.
- Manque de compétence de gestion des stocks du service achat.
CONSÉQUENCES / RISQUES :

- Gaspillage des fonds publics.


- Retard dans l’exécution de la commande publique.
- Etude prévisionnelle erronée.
SOLUTIONS PROPOSÉES / RECOMMANDATIONS :

- Mise en place d’une politique d’achat adéquate (Marchés de fournitures).


- Eviter les risques de dilapidation des deniers publics.
- Exactitude de l’identification des besoins réels.
- Instaurer un système de contrôle interne en intégrant des SI programmés.
Source : Réalisé par nos soins.

FRAP
2.

Domaine : Estimation du besoin

Structure : Chargé d’études Date :


PROBLÈME : Sous/Sur évaluation du coût de besoin.

FSJES Mohammedia 85 Année Universitaire : 2018/2019


FAITS / CONSTATS :

- Non réalisation des marchés.


- Existence des dépenses élevées.
- Fréquence élevée des ordres de modification.
CAUSES

- Absence d’une étude préalable des coûts.


- Mauvaise définition des objectifs.
- L’allocation irrationnelle et inefficiente des ressources.
CONSÉQUENCES / RISQUES :

- Une faible exécution du programme prévisionnel.


- Non atteinte des objectifs préétablis.
- Non réalisation de certains projets.
- Décalage dans l’exécution du Programme prévisionnel.
SOLUTIONS PROPOSÉES / RECOMMANDATIONS :

- L’élaboration d’un référentiel des prix des marchés courants, et mettre à


jour ce référentiel d’une manière périodique en fonction de la fluctuation
des prix.
- L’obligation de justifier le besoin déterminé par la présentation de la
moyenne de consommation des années précédentes et les stocks
existants dans le cas d’un marché de fournitures.
- Le recours aux experts pour une estimation plus exacte, qu’elle soit
quantitative ou qualitative.
Source : Réalisé par nos soins.

FRAP
3.

Domaine : Prescriptions techniques

Structure : Chargé d’études Date :


PROBLÈME : Prescriptions techniques non conformes aux normes.

FSJES Mohammedia 86 Année Universitaire : 2018/2019


FAITS / CONSTATS :

- Non application des normes habituelles sans justifications.


- Spécifications imprécises du marché.
- Existence de contraintes (techniques, délais...) particulièrement
élevées par rapport à l’objet du marché.
CAUSES

- Non adéquation du profil de l’agent chargé de l’étude à l’exécution de


cette tâche.
- La dépendance de certains intervenants dans la procédure vis-à-vis des
concurrents.
- Non mise à jour de la spécification technique standard dans certains
domaines.
CONSÉQUENCES / RISQUES :

- Ecart entre le besoin exprimé et le livrable rendu


- Annulation de marché
- Accroissement de coût vu la nécessité de lancer un second AO pour le
même marché vu que le premier n’a été constaté non conforme
qu’après son exécution.
SOLUTIONS PROPOSÉES / RECOMMANDATIONS :

- Vérifier le contenu du cahier des charges à savoir CPS.


- Elaborer un cahier des clauses techniques.
- Se conformer à la réglementation du décret des marchés publics.
Source : Réalisé par nos soins

Conclusion de la deuxième partie :

Apres avoir présenté notre entité d’accueil, nous avons exposé les phases de

déroulement des missions d’audit au sein de la trésorerie générale du royaume en

explicitant les différentes étapes.

FSJES Mohammedia 87 Année Universitaire : 2018/2019


Dans notre étude de cas nous avons choisi d auditer la phase de passation
d’appels d’offres car elle représente un des principaux contrôles internes dans une
organisation, vu la complexité des procédures du dit processus et la nécessité qu’elles
soient alignées avec la réglementation en vigueur.

Au premier lieu nous avons rédigé un questionnaire à fin de dégager les point fort
et faibles de la procédure de passation des marchés publics, ainsi l identification des
risque majeurs de chaque sous processus (détermination du besoin, estimation des
couts…) et finalement nous avons tenté de faire des recommandations pour remédier
les anomalies, minimiser les risque et réaliser la bonne gestion des marchés public

Conclusion
Nous y voilà, sommes arrivé au terme de ce rapport n’étant que la
concaténation par rapport à ce que nous avons pu développer ci-haut. En effet, les
marchés publics requièrent une importance particulière compte tenu de leur
contribution dans le PIB du Maroc et ils permettent de réaliser 65% du chiffre

FSJES Mohammedia 88 Année Universitaire : 2018/2019


d’affaires des entreprise BTP, donc nécessaire serait-il de lui vouer une attention
considérable par l’Etat en veillant à en revigorer le contrôle ainsi que l’instauration
des audits dont l’objectif est de respecter l’intérêt général et de pouvoir juguler les
fraudes, chose qui constitue un problème hectique voire le talon d’Achille de la bonne
marche des marchés publics.

L’audit de passation d’appels d’offres est l’un des principaux contrôles


internes dans une organisation, vu la complexité des procédures du dit processus et la
nécessité qu’elles soient alignées avec la réglementation en vigueur. La passation
d’appel d’offres se revêtit donc d’une importance primordiale dans la mesure où elle
constitue une source de risque pondérant donnant lieu à plusieurs canaux de fraude et
de vices de forme concernant la mauvaise application de la réglementation d’une part,
et pouvant impacter négativement, non seulement le service concerné mais aussi
l’intégralité des entités, divisions et départements d’autre part, et ceci à travers la
dégradation de l’image de qualité que l’organisme détient et le manque de confiance
qui en suivra systématiquement de la part des clients et affiliés.

Tout au long de ce travail de recherche, notre objectif était de mettre en


exergue la nouvelle loi relative aux marchés publics face aux diverses formes de
pratiques frauduleuses qui minent le système. Nous avons tenté de faire le résumé de
différentes formes de ces pratiques et avons fait remarquer certaines failles quant à
son application.

Face à toutes les insuffisances relevées dans les procédures de passation


des marchés publics, notre plus grand souhait serait que la mise en application du
décret relatif aux marchés publics puisse commencer par le respect strict des textes
légaux en la matière. Que les mesures d'application soient renforcées et que les
contrevenants soient véritablement poursuivis selon les dispositions administratives et
pénales prévues afin d’assurer une rationalisation des fonds publics.

Bibliographie :
Les Ouvrages :

 Abdellatif El Cheddaadi , «le droit des Marchés Publics », », Edition, Avril 2015
 Jacques Renard, « THEORIE ET PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE »,
Edition, Année 2010

FSJES Mohammedia 89 Année Universitaire : 2018/2019


 Harakat M. « L'audit dans le secteur public au Maroc ». Babel . Rabat; 1994
 Henri Bouquin, Le contrôle de gestion, PUF, 1986.
 Philippe Lorino, La gestion par les activités, Dunod Entreprise, 1991.
 L’audit interne dans le secteur public Hervé BOULLANGER Magistrat de la Cour
des comptes, président du club comptable des juridictions financières

Mémoires et travaux de recherches :


 L’impact de l’audit sur la bonne gouvernance des établissements du secteur public
au Maroc. Mme. Asmae BELARAJ Doctorante, Faculté des Sciences Juridiques
Economiques et Sociales –Souissi, Université Mohammed V- RABAT
 Étude sur la différence entre audit interne, contrôle de gestion et contrôle interne
EL BAKKOUCHI Younes, Université Mohamed V Rabat Agdal.

Articles :
 La nécessité de l'audit interne dans le secteur public ; L'Economiste | Edition
N°:108 Le 16/12/1993
 Comment implanter l'audit dans le secteur public ; L'Economiste | Edition N°:122
Le 24/03/1994

Documents réglementaires :
 Décret n°2-12-349 du 8 joumada 1er 1434(20 Mars 2013) relatif aux marchés publics

Références des instituts internationaux :


 Le Cadre de référence internationale des pratiques professionnelles IFACI - Edition
2017
 Les Principes fondamentaux pour la pratique professionnelle de l’audit interne-
IFACI Edition 2017 / Code de la déontologie IFACI – Edition 2017.
 Manuel d’audit Interne pour les Inspections Générales des Ministères ; L'Agence des
États-Unis pour le développement international ; Edition 2007

Webographie :

 www.achatpublic.org.ma
 www.finances.gov.ma
 www.tgr.gov.ma

TABLE DE MATIERES

FSJES Mohammedia 90 Année Universitaire : 2018/2019


DEDICACES 1

REMERCIEMENT 2

LISTE DES ABREVIATIONS 3

SOMMAIRE 4

INTRODUCTION GENERALE 6

PARTIE 1 : LE CADRE RÉGLEMENTAIRE DE L AUDIT INTERNE ET DES


MARCHES PUBLICS 9

CHAPITRE 1 : LE CADRE CONCEPTUEL DE L’AUDIT INTERNE 10


Section 1 : L’audit interne et les métiers connexes 10
I-Définition et historique de l audit interne 10
1.Définition de l’audit interne 11
A.Selon The Institue of Internal Auditors (Institut de l’audit interne) : 11
B-Selon ALBERTO SILLERO : 11
C-Selon IFACI : 11
2. Aspect Historique 12
3. Progrès de la notion d’audit et évolution 12
II. L’audit interne et les notions voisines : 13
1-Audit interne 13
2-Contrôle interne 13
3-Contrôle de gestion 13
4-Inspection 13
III-L’audit interne selon les normes internationales. 15
1-Les normes internationales de l’audit interne 15
A. Les normes de qualification : 15
B .Les normes de fonctionnement : 16
C les Normes de mise en œuvre : 17
2Le code de la déontologie : 17
A. Intégrité : 17
B. Objectivité : 17

FSJES Mohammedia 91 Année Universitaire : 2018/2019


C.Confidentialité : 17
D Compétence : 17
Section 2 : Méthodologie et outils de l’audit interne 17
I  Démarche d une mission d’audit interne 18
1 La phase de préparation 18
2 la phase de réalisation /phase de vérification 18
3. Phase de conclusion : 19
II. Les outils et les techniques de l’audit interne : 20
1Les outils de description : 20
A L’observation physique : 20
B La grille d’analyse des taches : 21
C Flow Chart ou Le diagramme de circulation : 21
2 Les outils d‘interrogations : 22
A Les sondages statistiques ou échantillonnages : 22
B L’interview : 22
C Les outils informatiques : 23
3   les outils d évaluation 23
A -les questionnaires : 23
4. la feuille de révélation et d approche des problèmes (FRAP) 24
Section3: L’audit interne au sein du secteur public 25
I-L’audit interne au sein du secteur public marocain. 25
1-Le secteur public 25
2-Les Composants du secteur public Marocain : 25
A- Les Organismes publics : composés des entités suivantes : 26
B-Sociétés d'Etat 27
C-Filiales publiques : 27
D-Sociétés mixtes : 27
3-Historique : 27
II Les raisons de la mise en œuvre de l’audit interne dans le secteur public Marocain : 28
1-La privatisation : 28
2-Le processus d’ouverture internationale : 28
3-Nécessité d’une bonne gouvernance : 29
III La place et les rôles de l’audit dans le secteur public : 30
1 La place et les rôles de l’audit dans le secteur public 30
A. Risques sur le plan éthique, conflits d’intérêts : 31
B. Éloignement : 31
C Complexité : 31
D. Conséquences des erreurs : 31

FSJES Mohammedia 92 Année Universitaire : 2018/2019


2 Les rôles de l’audit dans le secteur public : 31
A-La Surveillance 32
B- La Détection : 32
C-La Dissuasion : 33
D-L’Information : 33
E-La Prévoyance. 34

CHAPITRE 2 : CADRE RÉGLEMENTAIRES DES MARCHÉS PUBLICS 35


Section 1 : cadre réglementaires des marchés publics 36
I-Approche théorique et cadre réglementaires des marchés publics 36
1 Marchés publics: Définition, Quelques Notions et Historique 36
A-Définition du marché public 36
B-Quelques notions des marchés publics 37
C -Les principes fondamentaux des marchés publics 38
II Marché public : historique, innovation et apport 39
1-aperçu historique des dispositifs réglementaires 39
2-Les innovations majeures du décret de 2013 : 40
Tableau N°04 : Les innovations majeures du décret de 2013 40
3Les nouveaux apports du nouveau décret : 42
Tableau N°05 : Les nouveaux apports du nouveau décret 43
III- Classification des marchés publics (catégorie et typologie): 45
1. Selon la catégorie des marchés : 45
a-.Marchés de travaux 45
b-Marchés de fournitures 45
c.-Marchés de services 45
A Selon leurs modes d exécution 46
B Les types de marchés selon leur prix 48
Section2 : Modalités de passation et exécution des marchés publics : 50
I Modalités de passation des marchés publiques : 50
1) L’appel d’offres : 50
2) Le concours 51
3-La procédure négociée 51
4 L’achat par bon de commande 51
II L’exécution des marchés publics 52
1-Programmation 52
A-Ces lettres signées par le chef de gouvernement 52
B- Définition et centralisation des besoins : 52
C- Cadre de dépenses à moyen terme (CDMT) : 52

FSJES Mohammedia 93 Année Universitaire : 2018/2019


2 Lancement : 52
A L’élaboration du CPS : 52
B Ouverture des plis et examen des offres : 56
C L’établissement des procès-verbaux (PV) d’AO et affichage du résultat 57
D- Approbation du Marché 58
3-Exécution : 58
A-Etablissement des marches : 58
B-L’engagement des marches : 58
C-La notification des marches: 58
4-L’ordonnancement : 59
A/Phase de la réception du dossier de paiement : 59
B-Phase de la vérification 60
C-Phase de la saisie des données sur le système-GID 60
D-Phase de la présentation du dossier pour la signature 61
E-Phase de la transmission au comptable pour visa et règlement : 61
SECTION3 :Audit interne des marchés publics 61
I LE CONTRÔLE MODULÉ DE LA DÉPENSE « CMD »: VERS UN INSTRUMENT
PONDERATEUR 61
1: Renforcement de la capacité de gestion des ordonnateurs 62
II De la logique de moyens à la logique de résultats ET Transition du contrôle 64
1- De la logique de moyens à la logique de résultats 64
2: Transition du contrôle a priori au contrôle a posteriori 65
Des actions à court terme pour s’y préparer : 66
III la proposition du guide des marchés publics 66
1-Classiquement, l’audit des marchés publics comporte quatre phases : 67

PARTIE 2 : CADRE PRATIQUE D’AUDIT DES MARCHÉS PUBLICS 69

CHAPITRE 1 : PRÉSENTATIONS DE LA TRÉSORERIE GÉNÉRALE DU


ROYAUME 69
Section 1. Identification de la Trésorerie Générale du royaume (TGR) 69
I Historique : 70
1 Principales évolutions : 70
2Histoire de la gestion des finances publiques du Maroc : 71
Section 2. Organigramme de la TGR et ses missions et attributions 73
Section 3 : Déroulement des missions d’audit : 74
I Phase de lancement : 74
II-Phase de planification : 75

FSJES Mohammedia 94 Année Universitaire : 2018/2019


III-Phase d’exécution : 76
IV-Phase de conclusion : 77
V-Phase de suivi des recommandations : 78

CHAPITRE 2 : ETUDE DE CAS ‘AUDIT DE LA PASSATION DES MARCHÉS


PUBLICS :’’APPEL D OFFRE ‘’ 79
Section 1 : Questionnaire du contrôle interne concernant la « Passation des marchés
publics » 79
Section 2 : La cartographie de risques : 83
Section 3 : Elaboration des FRAP : 84

BIBLIOGRAPHIE : 90

TABLE DE MATIERES 91

ANNEXES 96

LISTE DES ANNEXES 101

LISTE DES FIGURES 101

LISTE DES TABLEAUX 101

RESUME 103

ANNEXES
ANNEX E 1 :FRAP vierge

FSJES Mohammedia 95 Année Universitaire : 2018/2019


FRAP
.1

Domaine :
Structure : Date :
PROBLÈME :

FAITS / CONSTATS :

CAUSES

CONSÉQUENCES / RISQUES :

SOLUTIONS PROPOSÉES / RECOMMANDATIONS :

ANNEXE 2 : Questionnaire du contrôle interne concernant la « Passation


des marchés publics » s’inscrit dans le cadre de la réalisation d’un travail de
recherche sous le thème « Audit Interne des Marchés Publics : Cas du TGR »

FSJES Mohammedia 96 Année Universitaire : 2018/2019


Questions
OU NO  Observation
I N
Identification du besoin et estimation des coûts
11. Est-ce que le besoin est bien déterminé ?
12. Les besoins sont-ils exprimés par références à des
normes marocaines ou internationales ?
13. Existe- il une estimation des coûts des prestations ?
Prix des marchés :
14. Les marchés sont-ils passés à prix ferme/révisable ?
Forme et contenu des marchés
15. Les cahiers des charges comprennent-ils le CCAG,
CPC, CPS ?
16. Le CPS est – il élaboré ?
17. Que contient le CPS ?
18. Est- il signé avant le lancement de la procédure ?
19. Est- il publié dans le portail des marchés publics ?
Le programme prévisionnel 
20. Existe-il un programme prévisionnel ?
13. Ce programme respecte-t-il le délai
réglementaire ? (Avant la fin du 1ere trimestre)
14. Est- il diffusé dans un journal et dans le portail ?
Appel à la manifestation d’intérêt 

16. L’appel à la manifestation d’intérêt a-t-elle eu


lieu ?
17. Si oui, cet avis fait-il connaitre les mentions de
l’article 15 ?
Le règlement de consultation 
18. Existe-t-il un règlement de consultation ?
Mode de passation 
22. S’agit t-il d’un appel d’offre ouvert ou restreint ?
23. S’il s’agit un AOR ; le montant du marché est-il
inférieur à 2.000.000DH ?
58. Y-a-t-il un certificat administratif justifiant le choix de
cette procédure (AOR) ?
Dossier d’appel d’offre
59. Les dossiers d'appel d'offres sont-ils téléchargeables à
partir du portail des marchés publics ?
Publicité de l’appel d’offres
60. Le délai de publication est-il respecté (21 jours) ?
L’avis de publication est-il publié dans le portail et
dans 2 journaux ?
Cautionnement provisoire 
61. Y-a-t-il un cautionnement provisoire ?
62. Le montant du cautionnement est-il exprimé en valeur ?
Réunion ou visites des lieux
63. La date de la visite des lieux que le maitre d’ouvrage
envisage d’organiser à l’intention des concurrents a-t-
elle eu lieu ?

FSJES Mohammedia 97 Année Universitaire : 2018/2019


64. Y-a-t-il un Procès verbal ?
65. Est-il communiqué ?
66. Est-il publié dans le portail des marchés publics ?
Contenu des dossiers des concurrents
67. Est-ce que le une déclaration sur
dossier l'honneur ?
administratif l’original du récépissé du
indique cautionnement provisoire ?
69. Le dossier technique comprend-t-il une note indiquant
les moyens humains et techniques du concurrent ?
Présentation des dossiers des concurrents
70. Les dossiers présentés comportent-ils l’offre financière
et technique ?
71. Le dossier contient-il 2 enveloppes distinctes ?
Dépôt/ Retrait des plis
72. Les plis sont-ils déposés avant la date et l’heure fixées
pour la séance d’ouverture des plis ?
73. Le dépôt est-il enregistré sur le registre spécial ?
La commission d’appel d’offres 
74. Le président de la commission est-il désigné par
l’ordonnateur ?
75. Le maître d’ouvrage dispose-t-il d’un registre du
marché ?
76. Le maître d’ouvrage dispose-t-il d’un cahier du
chantier ?
77. Le maître d’ouvrage dispose-t-il d’un plan d’assurance
qualité ?
78. Le maître d’ouvrage dispose-t-il d’un plan
d’implantation de l’ouvrage ?
Ouverture des plis et examen des offres
79. Est-ce que la commission d’appel d’offres a respecté
les règles de déroulement de la séance d’ouverture des
plis ?
80. Est-ce que la commission a commencé par l’examen du
dossier administratif et le dossier technique ?
81. La commission procède-t-elle, à huis clos, à
l’évaluation des offres techniques ?
82. La commission procède-t-elle, à huis clos, à
l’évaluation des offres financière ?
83. Le procès- Est-il public ?
verbal: Est-il signé par le président,
par les membres de la
commission ?

Résultats de l’appel d’offres


85. les résultats d'examen des offres sont-ils affichés dans
les locaux du maître d'ouvrage pendant une période de
15 jours ?
86. Est-ce que le Attestation de régularité
concurrent auquel fiscale ?
il est envisagé Attestation de régularité

FSJES Mohammedia 98 Année Universitaire : 2018/2019


d’attribuer le sociale auprès la CNSS ?
marché a présenté : Un certificat
d'immatriculation au registre de
commerce ?
Une copie conforme de la
procuration légalisée ?
Un extrait des statuts de la
société ?
Source : Réalisé par nos soins

ANNEXE 3: l’organigramme de la TGR

FSJES Mohammedia 99 Année Universitaire : 2018/2019


TRESORERIE GENERAL DU ROYAUME
Comité de Direction Direction du
contrôle, de l’Audit et
de l’Inspection

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………… Direction des
Direction de la Direction des Direction des Direction des
Ressources et du
Rechreche de la finances publiques Dépenses du Personnel Comptes publics
Système d’information
réglementaion et de la

D. de la centralisation des Comptes de l’Etat et des collectivités territoriales


D. de la paie du personnel des collectivités Territoriales et des autres organismes

D. du suivi de la reddition des comptes publics


D.de la réglementation

D. des finances des collectivité territoriales et autre organisme

D . de la paie du personnel de l’Etat

D. du budget et de la logistique
D. de la recherche est des études

D. des finances de l ‘Eat

D. des ressources humaines

D. du contrôle interne

D. du contrôle de gestion
S. de la S. de
S. de S. de la paie centralisation l’examen et du S. de la S. du
S.de la Régleme la paie du du personnel des des comptes suivi de la
recherche ntation des S. du S. du gestion des budget S. de la S. de la mise
personnel de collectivités de l’Etat responsabilité ressources
finances de l’Etat suivi des suivi des gestion des risques en œuvre du contrôle
l’Etat territoriales des comptables humaines
et des recettes de recettes des de gestion
l’Etat collectivités S.des S. de la paie S. du S. du S. de la S. des
collectivités S. du S. du pilotage
territoriales prélèvements du personnel des suivi des contrôle de la gestion achats
territoriales contrôle interne des programmes
sur la paie du autres organismes comptes des qualité prévisionnelle
S.du S.du d’action
personnel de collectivités comptable des ressources
Des S.de la suivi des suivi des S. du S. de l’analyse
l’Etat territoriales humaines
manuels de réglementation dépenses de dépenses des management de la et du suivi de la
l’Etat collectivités S. des S. des S. des S. du S. de la S. de la
procédures des marchés qualité performance
territoriales relations avec prélèvements sur la états financiers suivi de la formation logistique
publics
les trésoreries paie du personnel er des lois de reddition des
Docum S.de la S.de la s.des S. de S. de la
ministérielles des collectivités règlement comptes de

D. de l’audit et de l’inspection
entation réglementation réforme relations avec l’action sociale gestion du
territoriales et des l’Etat et des
des dépenses du budgétaire et les patrimoine
autres organismes collectivités
personnel ses relations collectivités
S. de S. des territoriales
S.de la S.de la avec les territoriales
ministères la gestion relations avec les S. de la
communication normalisation
intégrée des gestion
comptable S. des S. du collectivités
dépenses du intégrée du

D. du développement informatique

D. de l’exploitation informatique
affaires recouvrement territoriales et les
personnel système
D. de la juridiques des créances autres organismes comptable
s des autres
coopération S. de l’audit interne
organismes
S. de l’audit de la capacité de gestion

. des statistiques des finances de l’Etat et des CT


S.de la coopération
des ordonnateurs
en matiére des finances de
S. des statistiques des S. de l’inspection des comptables de
enses du Personnel et de la comptabilité

S. de S. de la
D .de la dette publique

D.des systèmes de gestion intégrée

l’Etat et des collectivités finances de l’Etat


l’assistance à la gestion des l’Etat
territoriales S. des statistiques des maitrise plateformes S. de l’inspection des comptables des
s. de la finances des collectivités
S.de la liquidation de la paie d’ouvrage collectivités territoriales
territoriales
coopération en matière S. du contrôle de la paie S.de S. des
S. de S. de la S. des statistiques des l’architecture applications et des
de marchés publics la gestion de gestion intégrée dépenses du personnel de l’Etat et et de la données
Service
S. des oppositions juridiques et
FSJES Mohammedia
la dette
publique
des recettes
100 Année Universitaire :
du recouvrement sur la rémunération
2018/2019
des collectivités territoriales conception
S. du suivi des flux de S. du Réseaux et
S. S. de la du personnel trésorerie de l’Etat et des développemen télécommunication
des dépôts gestion intégrée S. du règlement de la collectivités territoriales
comptabilité de la paie du personnel t
au trésor des dépenses
S. du S. de la
S. du S. de la
paramétrage et bureautique et de
suivi de gestion intégrée
Direction
S. de la
Division
coopération comptable

Service

Direc

FSJES Mohammedia 101 Année Universitaire : 2018/2019


LISTE DES ANNEXES

 ANNEX E 1 :FRAP vierge……………………………………………………………96


 ANNEXE 2 : Questionnaire du contrôle interne concernant la
« Passation des marchés publics » s’inscrit dans le cadre de la
réalisation d’un travail de recherche sous le thème « Audit Interne
des Marchés Publics : Cas du TGR » …………………………………………..97
 ANNEXE 3: l’organigramme de la TGR…….…………………………………100

LISTE DES FIGURES

 Figure N°01 : La grille d’analyse des taches ………………………………..21


 Figure N°02 : Flow Chart ou Le diagramme de circulation…………..22
 Tableau N°03 :FRAP…………………………………………………………………….24
 Figure N°04: la relation entre le principal et son agent ……………….30
 Figure 05 : Le processus de passation des marchés
publics……………………………………………………………………………………….80

LISTE DES TABLEAUX

 Tableau N°01 : Système du progrès de l’audit…………………………..…13


 Tableau N°02 : L’audit interne et les notions voisines……………… 13
 Tableau N°03 : Les principes fondamentaux des marchés publics38.
 Tableau N°04 : Les innovations majeures du décret de 2013 ….40
 Tableau N°05 : Les nouveaux apports du nouveau décret …………43
 Tableau N°06: la catégorie des marchés :……………………………………45

FSJES Mohammedia Année universitaire : 2018-2019


102
 Tableau N°07 : Les prix des marchés sont fermes, révisables ou
provisoires. ……………………………………………………………………....49
 Tableau N°08: Conditions à remplir par le concurrent pour pouvoir
soumissionner……………………………………………………………………….....54
 Tableau N°09 : les étapes d’exécution des marchés
publics………………………………………….…………………………………………..58
 Tableau N°10: la réception du dossier de paiement………………..60
 Tableau N°010 :les dissemblance du contrôle à priori au contrôle à
posteriori……………………………………………………………………………..……65
 Tableau N°11 : les principales évolutions du TGR…………………………70

FSJES Mohammedia Année universitaire : 2018-2019


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RESUME

Ce présent rapport s’inscrit dans le cadre de mon stage de fin d’études (PFE), que j’ai
effectué au sein du siège d’un établissement public : Trésorerie Générale du Royaume-Rabat,
d’une durée de trois mois et ayant comme thème «  Audit Interne des Marchés Publics : Cas
du TGR ».

En effet ,l’objectif visé à travers ce rapport est dans un premier temps de présenter le
contexte d’apparition d’audit au sein du secteur public et son application sur les marchés
publics plus précisément sur le processus de passation car elle constitue une source de risque
pondérante donnant lieu à plusieurs canaux de fraude et de vices de forme concernant la
mauvaise application de la réglementation. Et dans un second lieu, il s’agit d’utiliser
différents outils d’audit à fin de détecter les fraudes et les risques qui peuvent impacter la
passation des marchés publics et suggérer des recommandations pour avoir une bonne gestion
des ces derniers.

FSJES Mohammedia Année universitaire : 2018-2019


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