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Casablanca dans la nouvelle architecture territoriale

marocaine
NACHOUI Mostafa, Enseignant chercheur, Université Hassan II Casablanca

« Penser en homme d'action et agir en homme de pensée »


Henri BERGSON
Résumé
En 2011, le Maroc a connu deux importantes réformes ; celles de la nouvelle constitution et
d’un nouveau découpage territorial. La nouvelle constitution à élargi entre autres les
compétences des collectivités territoriales et le nouveau découpage territorial a donné plus de
pouvoir aux régions.
La nouvelle région de Casablanca-Settat, est la plus importante des douze régions marocaines,
selon les multiples indicateurs socio-économiques, mais elle doit les améliorer pour qu’elle
reste la locomotive du développement national et intégrer la chaine de valeur mondiale.
Pour ce faire, la constitution et la régionalisation avancée imposent à chaque région de mettre
en place son propre plan stratégique de développement régional, en cohérence avec la
stratégie national.
Dans ce cadre, la région de Casablanca-Settat a élaboré son plan, que je ne critique pas, mais
je lui ajoute ma vision qui axe sur les évolutions dans la nouvelle révolution technologique,
notamment dans les domaines de l’intelligence économique et territoriale, qu’il faut prendre
en considération dans les plans de développement de Casablanca et sa région.
Mots clés : Casablanca, région de Casablanca-Settat, ville intelligente, région apprenante,
prospective territoriale

Abstract

In 2011, Morocco experienced two important reforms; those of the new constitution and a
new territorial division. The new constitution has expanded, among other things, the powers
of local authorities and the new territorial division has given more power to the regions.

The new region of Casablanca-Settat, is the most important of the twelve Moroccan regions,
according to multiple socio-economic indicators, but it must improve them so that it remains
the locomotive of national development and to integrate the global value chain.

To do this, the constitution and advanced regionalization require each region to put in place
its own regional strategic development plan, consistent with the national strategy.

In this context, the region of Casablanca-Settat has developed its plan, which I do not
criticize, but I add my vision that focuses on developments in the new technological
revolution, particularly in the areas of economic and territorial intelligence, that must be taken
into consideration in the development plans of Casablanca and its region.

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Keywords: Casablanca, Casablanca-Settat region, smart city, learning region, territorial
prospective

Introduction
Selon le Dahir n° 1-11-91du 27 Chaabane 1432 (29 Juillet 2011) portant promulgation du
texte de la constitution de 2011, le Titre IX relatif aux régions et autres collectivités
territoriales, dans les articles 135 à 146, les régions jouissent de la personnalité morale de
droit public, de l’autonomie administrative et financière, avec de nombreuses attributions
dans le cadre de la politique de décentralisation et déconcentration , qui annonce le concept
de la régionalisation avancée.
Dans cette nouvelle conception territoriale, la ville de Casablanca, dans sa nouvelle région,
demande une nouvelle réflexion et des pratiques nouvelles, en vu de hisser la nouvelle région
de Casablanca/ Settat au réseau des villes et régions mondiales.
Au niveau pratique, Il a fallu attendre 2015 pour que le nouveau découpage régional entre en
vigueur, suite au décret n°02.15.40 du 20 Février 2015 (1er Joumada I du 1436), instaurant la
constitution des conseils régionaux et l’élection des membres y afférents et au Dahir
n°1.15.83 du 07 juillet 2015 ( 20 Ramadan 1436) relatif à la mise en œuvre de la loi
organique 111.14 sur les régions, qui prévoit de nouvelles prérogatives et attributions
dévolues aux régions.
Ainsi, l’article 83 de la loi organique 111.14, précise l’obligation pour le Conseil Régional
de définir un Programme de Développement Régional (PDR), qui décrira sa nouvelle
stratégie de développement régionale et doit créer une Agence Régionale d’Exécution des
Projets, durant la première année de son mandat.
Par ces Lois, la région au Maroc est ainsi devenue plus que jamais l’acteur de référence pour
la définition et la mise en œuvre de sa stratégie de développement, maitre de son destin et ce
en parfaite coordination et synergie avec l’ensemble de ses partenaires au niveau national,
régional et local.
L’article 139 de la constitution précise qu’il faut mettre en place « des mécanismes
participatifs de dialogue et de concertation par les conseils régionaux pour favoriser
l’implication des citoyennes et citoyens et des associations dans l’élaboration et le suivi des
programmes de développement.

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Les citoyennes et citoyens et les associations peuvent exercer le droit de pétition en vue de
demander l’inscription à l’ordre du jour du conseil d’une question relevant de sa
compétence ».
C’est dans cet esprit de citoyenneté participative, que s’insère cette étude qui propose des
voies innovantes de développement de Casablanca dans la nouvelle architecture territoriale
marocain.
I : Présentation de la région de Casablanca-Settat

I.1 : Découpage territorial

Au niveau administratif, la région de Casablanca-Settat compte deux préfectures : Casablanca


et Mohammedia et sept provinces: Settat, El Jadida, Ben Slimane, Mediouna, Nouaceur,
Berrechid, et Sidi Bennour.
Au niveau communal, la région compte 153 communes, dont 29 urbaines et 124 rurales, soit
à peu près 10 % de l'ensemble des communes à l'échelle nationale.

Carte 1: Préfectures et Provinces de la Région Casablanca-Settat

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I.2 : Organisation administrative
Comme dans le reste des régions marocaines, deux niveaux d’organisation administrative se
superposent dans la région de Casablanca-Settat: un niveau déconcentré composé des
représentants territoriaux de l’Etat et un niveau décentralisé composé des collectivités locales
élues.

Figure 1 : L’organisation administrative de la région de Casablanca-Settat

I.3 : Données démographiques


Selon les résultats du RGPH 2014, la nouvelle région de Casablanca- Settat s’étend sur une
superficie de 19448 Km2, soit 2,7 % du territoire national, pour une population de 6.861.739
habitants, représentant une part de 20,3% de la population totale du pays.
La Préfecture de Casablanca compte à elle seule 3.359.818 d’habitants en 2014, ce qui
représente 10% de la population totale du Maroc.

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Carte 2 : Population totale en 2014 des Préfectures et Provinces de la Région Casablanca-
Settat
Le taux moyen d’accroissement annuel de la population entre 2004 et 2014 nous montre le
faible taux d’accroissement dans la Préfecture de Casablanca, qui pour diverses raisons
accueille moins d’habitants et les refoule vers ses périphéries, principalement vers les
Provinces de Médiouna, Nouaceur et Berrichid, qui enregistrent les plus forts taux
d’accroissement.

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Carte 3 : Taux d'accroissement de la population entre 2004 et 2014

En 2014, la densité moyenne de la population dans la région de Casablanca-Settat est de


l’ordre de 351 habitants/km², bien supérieure à la moyenne nationale qui est de
47,21hab/Km², mais très différentielle entre les communes de la région.
A l’intérieur de la région, ce sont les communes urbaines de Casablanca et Mohamédia qui
enregistrent les densités les plus fortes, dépassant les 500 hab/ Km², contre les communes
rurales à la limite de la région qui enregistrent moins de 50 hab/ Km².

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Carte 4: Densité de la population par commune en 2014
I.4 : Infrastructure de transport

En matière d’infrastructures de transport, la région représente :

Un réseau routier interne, avec un linéaire de 5693 Km


 Nœud d’un réseau routier national, vers toutes les régions du pays, assurant 35% du trafic
routier national
 Nœud ferroviaire, vers Marrakech, Tanger, Oujda et El Jadida et le nouveau train à grande
vitesse reliant Casablanca-Tanger
 Aéroport international Mohamed V, assurant 40% du trafic aérien national
 Une infrastructure autoroutière avec ses principaux axes : Casablanca-Tanger, Casablanca-
Agadir ; Casablanca –Oujda ; Casablanca-Safi et Casablanca-Béni Mellal.
 Le long de ses 270 Km de cote, la région dispose des ports de : Casablanca, premier port
généralier marocain ; Mohamédia premier port pétrolier national ; Jorf Lasfar, premier port
d’exportation des phosphates et engrais et port industriel et El Jadida port de pêche.
Les trois premiers ports assurent prés de 70 % du commerce extérieur marocain.
I.5 : Données économiques
La région de Casablanca-Settat est de loin le 1er pôle économique marocain avec :
 32,4% du PIB national
 60% de l’industrie du pays

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 40% du commerce national
 47% des exportations du pays
 57% des investissements
 69 % des échanges commerciaux du pays
 39% du nombre total des établissements industriels
 53% des exportations industrielles
 47% de l'effectif industriel national
 64% de la production industrielle
 60 % du mobilier et entrepôts logistiques du pays
 Grande attractivité des métiers mondiaux, surtout l’offshoring et l’aéronautique
 Hub Casablanca Finance City qui envisage de devenir un hub financier régional en
Afrique, est classé 22ème mondiale dans le rapport Global Financial Centres Index (GFCI)
de 2019. Il vient de renforcer le poids financier de Casablanca qui abrite presque la quasi-
totalité des sièges sociaux des banques privées marocaines.
Ces grandeurs économiques et bien d’autres lui confèrent sans aucune contestation la
première puissance économique marocaine. De ce fait, la nouvelle région de Casablanca-
Settat constitue un « petit Etat » avec son capital, en l’occurrence Casablanca, qui
nécessitent un nouveau gouvernement régional de taille, une nouvelle gouvernance
intelligente de la chose régionale, des secteurs économiques compétitifs, des acteurs
entreprenants et un aménagement concerté. Cette nouvelle architecture territoriale,
certainement donnera plus de forces à la région et à Casablanca, mais présente en même
temps des faiblesses ; comme elle lui offre plus d’opportunités de développement, mais en
même temps des menaces.
Dans cette nouvelle donne, la ville de Casablanca doit concevoir, établir, planifier, et gérer
son territoire et celui de sa région, partant du local, passant par le régional et intégrant le
mondial, dans une vision stratégique participative, concertée et prospective, pensante et non
pansée ; voulue et non imposée…
Cette vision qui doit donner naissance à une stratégie de développement régionale cohérente
et globale, comme elle veut la constitution, a engendré en fait, un plan de développement du
Grand Casablanca 2015-2020, rapidement décalé pour 2017-2021 et un autre plan de
développement régional 2017-2021, lui aussi rapidement décalé pour 2017-2023.
Dans cette étude, je ne vais pas parler de ces plans officiels, mais plutôt mes propositions qui
peuvent aider à la prise de décision pour enrichir les plans officiels.
II : De l’intelligence économique aux stratégies de développement territorial

D’après les données qu’on a citées dans la présentation de la région de Casablanca-Settat et


les plans de développement officiels, cette région et sa capitale Casablanca s’orientent vers
plus d’intégration à la chaine de valeur mondiale, ce qui suppose l’amélioration de ses
indicateurs de compétitivité, connectivité, attractivité….

Les territoires mondiaux à l’ère de l’actuelle quatrième révolution technologique (révolutions


4.0), qui touche les différents secteurs économiques, (industrie 4.0 Klaus SCHWAB 2017),

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logistique 4.0 ; (marketing 4.0 Philip Kotler 2017); finance 4.0, (mondialisation 4.0 Forum
économique mondial 2018) etc. Dans ce contexte, pour être compétitif, les différentes parties
prenantes doivent intégrer cette nouvelle technologie dans leurs process de production,
gestion…, aussi bien de la chose publique que privée.

La région de Casablanca-Settat et la ville de Casablanca doivent impérativement adopter


cette démarche technologique si elles veulent être compétitives et intégrer positivement la
chaine de valeur mondiale. Pour cela, elles doivent améliorer leurs images de marque dans
leurs stratégies de développement, dans les domaines de l’intelligence.

II.1 : De la ville intelligente à la région apprenante

Les économistes parlent de l’intelligence économique, alors que les géographes parlent plutôt
de l’intelligence territoriale. Pour joindre les deux bouts, on parlera de l’économie spatiale.
Ainsi, dans l’intelligence économique, le territoire est un intégrateur des compétences, qui les
éveille et les rassemble, d’où la nécessité de l’adoption d’une stratégie de développement
territorial, par des modèles d’aménagement du territoire. Dès lors, la ville ou la région
apprenante se retrouvent au cœur des stratégies de développement économico-spatial.

II.1.1: La ville intelligente

Une ville intelligente est aussi une ville apprenante, smart citie, knowledge city ", ville de
demain, L’OCDE (2001) propose la définition suivante pour désigner une telle ville: «A
Learning City is one with plans and strategies to encourage wealth-creation, personal growth
and social cohesion through the development of the human potential of all its citizen »

“Une ville intelligente se définit par ses plans et stratégies pour encourager la création de
richesse, de croissance personnelle et de cohésion sociale, par le développement du potentiel
humain de chacun de ses citoyens ». Ce nouveau concept de knowledge city s’inscrit dans la
mouvance de la globalisation des marchés, de la nouvelle économie du savoir et de la rapidité
des changements technologiques et scientifiques.

Ce nouveau concept vise à développer le leadership dans un marché mondial hautement


compétitif, se basant sur: l’innovation, le changement, la valorisation du savoir sous toutes ses
formes ; l’utilisation créative des techniques de pointes. Les interactions, synergies,
partenariats et réseaux, sont les clefs de voûte d’une amélioration durable des conditions de
vie des citoyens, d’où la notion d’intelligence économique et territoriale.

Si Casablanca se projette pour devenir une ville mondiale, elle n’a pas d’autres choix que
développer son image de ville intelligente.

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II.1.2 : La région apprenante

La région apprenante (learning region, Morgan, 1997) est un support territorial convenable,
dans un pays qui opte pour une régionalisation avancée, comme le Maroc. La région
apprenante est le théâtre préféré pour construire un système d’acteurs régionaux au sein
duquel devraient se développer les transactions relationnelles et informationnelles
"génératrices d’externalités spécifiques à l’innovation" (Maillat, 2006). Système dans lequel
les ressources construites (Savoir, savoir-faire, savoir être, compétences, qualifications,
comportements) sont mis en valeur collectivement et par apprentissage.

La combinaison de ville intelligente et région apprenante, appliquée à la région de


Casablanca/Settat, dans la nouvelle architecture territoriale, bouleversera la donne pour
l’ensemble de la hiérarchie urbaine régionale et nationale, au quelle il faut prêter beaucoup
d’attention, car cela suppose le développement d’un réseau de système de production localisé
(SPL, tel que les districts ou clusters), ce qui apportera une nouvelle contribution à l'étude des
organisations productives innovantes, aussi bien en ville, qu’en région.

Ancrage territorial par rapport aux régions environnantes ; intégration économique, adoptant
les normes des nouvelles technologies, ouverture internationale favorisant les interrelations
dans un modèle de système en réseaux, tant au niveau local, régional qu’international ;
inclusion sociale qui conjugue création de la richesse et justice sociale…, Tels sont les
objectifs de la nouvelle économie territorialisée, supposés dans la nouvelle architecture
territoriale marocaine, essentiellement pour la région Casablanca Settat.
III: De l’intelligence territoriale à la nouvelle stratégie du développement territorial

Dans un objectif d’intelligence territoriale et économique, il faut qu’il y ait une volonté claire
et déterminée de tous les acteurs ; pouvoirs publics, entreprises privées, institutions
d’enseignement et de recherche, associations locales ou élites, d’adopter une vision
stratégique de développement territorial, à long terme ambitieuse, stimulante et mobilisatrice.

III.1 : L’intelligence territoriale

L’intelligence territoriale peut se définir comme la mise en application des principes de


l’intelligence économique au service du développement territorial. C’est donc un outil d’aide
à la décision pour les collectivités territoriales.

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L’intelligence territoriale suppose une organisation innovante, mutualisée et en réseau, de
l’ensemble des connaissances utiles à l’attractivité et connectivité du territoire, de manière
collective, pour un développement cohérent et durable, dans un système démocratique,
participatif, caractérisé par une bonne gouvernance.

L’application de cette intelligence territoriale permet à la ville de Casablanca et à sa région :

* D’identifier avec plus de précision les potentialités économiques des différents territoires de
la région, et d’identifier les nouveaux champs de développements économiques et sociaux.

Cela permet de conserver les acquis et d’attirer de nouvelles activités. Dans ce cas, il convient
d’établir une traçabilité des activités des entreprises existantes et leurs impactes sur le
territoire, et de mettre en œuvre des politiques permettant de stimuler le développement
endogène du territoire.
* De préparer au mieux les territoires de la région aux mutations économiques,
technologiques et autres, par actions et réactions.

Cela permet de défendre et renforcer le développement socio-économique des différents


territoires de la région, dans un système plus équilibré, optant pour une soit disant justice
territoriale et justice socioéconomique.

* De développer l'activité économique des zones d’activités économiques et bassins d’emploi,


autour de certaines activités considérées comme stratégiques pour la région.

Cela permet de créer des pôles de compétence, ou pôles de compétitivité, associant des
entreprises à des centres de recherche universitaires, aux réseaux de petites et moyennes
entreprises, fédérés par les chambres de commerce, industries et services.

* De projeter, dans une vision prospective, la région à plus d’intégration au système monde,
comme acteur entreprenant et non comme sujet entrepris.

Cela permet de mieux maîtriser les ressources, bien exploiter les savoir-faire, et mieux
réaliser un marketing territorial, à fin de développer une capacité de réaction rapide face à des
situations changeantes.

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III.2 : La nouvelle stratégie territoriale

Dans la nouvelle architecture territoriale marocaine, les stratégies territoriales, pratiquées


antérieurement, doivent être complètement revues. Les logiques d’accumulation et de
croissance qui s’inspiraient auparavant des modèles d’organisation wébériens ou des pôles de
croissance de F. Perroux (1964) et autres, ne correspondent plus à la nouvelle organisation
territoriale marocaine, à l’heure de la mondialisation.

A l’heure actuelle, l’information, nerf de la guerre de la nouvelle économie des NTIC, peut
être transportée à des coûts de plus en plus réduits qui n’ont plus de commune mesure avec
ceux des matières pondéreuses, ou même des produits industriels finis. L’omniprésence de
l’innovation pour l’économie n’est plus vraiment à démontrer. Si, depuis J. Schumpeter
(1935), le rôle de l’entrepreneur innovateur a été mis en évidence et qu'au sein de l’entreprise,
l’innovation a pris une part croissante avec le développement des hautes technologies, la
nouveauté actuelle et dans le future, tient dans le caractère généralisé de la présence de la
recherche, d’où l’importance grandissante de l’intelligence économique et territoriale.
Cette nouvelle stratégie territoriale, appliquée à la nouvelle région de Casablanca Settat, sera
sans doute, - si elle respecte les règles et enjeux de la coproduction de savoirs et de
valorisation, par l’acceptation du partage, l’évitement de l’exclusion des moins participatifs
(réseau d’acteurs) et l’établissement d’une confiance partagée-,
Une composante-clé d’une croissance intelligente ;
Une condition de réussite de la transition vers une croissance durable ;
Un élément de la cohésion sociale qui va de pair avec une croissance inclusive.
Cette nouvelle stratégie territoriale permettra le passage d’une géographie des coûts à une
"géographie de l’organisation" (P. Veltz).
C’est ce passage qui explique l’essor des métropoles et régions métropolitaines au monde
actuel, qui ont adopté des stratégies de territorialité de l’économie de la connaissance, intégrés
dans un plan de prospective axant sur la ville de l’innovation et de la connaissance.
IV : De la réorganisation du réseau urbain au projet politique régional

IV.1 : Réorganisation du réseau urbain de la région Casablanca/Settat

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La superficie de la région de Casablanca dans le découpage régional de 1997 était très réduite,
voir même problématique. Dans le nouveau découpage régional de 2011, la superficie de
Casablanca Settat s’est beaucoup étendue, ce qui donnera plus d’opportunités de
développement, en même temps posera plus de défis d’organisation et gestion et Casablanca
comme capitale régionale sera le centre décisionnel.

Au niveau du réseau urbain, cette nouvelle territorialité déstabilisera incontestablement la


hiérarchie urbaine régionale. Dans ce cas, la métropole Casablancaise aura t’elle la capacité à
innover, à coordonner et à gérer les activités du réseau urbain régional, afin de constituer une
forme d’organisation spatiale adaptée aux impératifs de l'économie de la connaissance
(knowledge economy) ?

Dans le système classique, l’avantage compétitif des métropoles réside dans l’élaboration du
système d’accumulation métropolitain, par l’adaptation d’une simple "autorégulation" du
système en fonction des lois du marché. Dans le nouveau système, l’adaptation dépend du jeu
des acteurs à différentes échelles, qui cherchent à réaliser la meilleure adéquation possible
entre profit des firmes et "compétitivité territoriale", dans le but de conserver leur rang dans le
réseau régional, ou pour y accéder. Une adaptation à ce nouvel ordre peut être dès lors
comprise comme la transformation d’un avantage comparatif (répartition territoriale des
ressources) en avantage compétitif (organisation de l’exploitation de ces ressources).

C’est dans ce cas, qu’on se pose la question : Comment peut-on mener un projet politique
régional, alors que le processus de décentralisation et déconcentration présente beaucoup
d’insuffisance au niveau régional ?

Cette éventuelle réorganisation du réseau urbain de la région Casablanca/Settat par le projet


politique régional, nous mène à la question épineuse de la bonne gouvernance

Si on se positionne à l’heure de l’intelligence économique territorialisée, les théories


classiques de la géographie des localisations ne peuvent dynamiser que lentement la région de
Casablanca/Settat, voire la positionner dans un rôle second, voire secondaire, par rapport à
l’économie monde, d’un coté et de l’autre, peuvent déséquilibrer encore plus le réseau urbain
régional par rapport à la métropole casablancaise, au pouvoir de captation et de
transformation de l’information infiniment supérieur.

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Dès lors, l’enjeu est d’acquérir les compétences nécessaires pour devenir un pôle de
réception/ transformation/ émission pour Casablanca au niveau international et de développer
des zones d’activités économiques et bassins d’emplois dans les villes de la région en rapport
avec les activités de Casablanca.

Dans la logique de Christaller ou lösch, traditionnellement, la ville s’appuie sur une région
dont elle est l’émanation ; Dans la logique actuelle, l’innovation bouleverse l’espace en
renversant le fonctionnement régional. Le poids de l’innovation, et en particulier des
technologies de l'information & communication, inverse la donne. La région devient
l’émanation d’une ville qui a la capacité de capter l’information innovante et de la
transformer en activités économiques.

Ainsi donc, le réseau urbain de la région de Casablanca/Settat, doit désormais abandonner les
logiques anciennes héritées, pour s’intégrer à l’économie de la connaissance. Dans cette
nouvelle configuration, ce n’est plus la région qui détermine cette place, mais un projet
politique adapté à une situation locale.
IV.2 : Le projet politique régional

La pratique d’une intelligence économique territorialisée génèrera des formes spatiales


d’accumulation et d’agglomération désignées sous des termes variables : technopôles, clusters
technologiques, parcs scientifiques, etc, L’objectif est de voir se multiplier par effet de
proximité, des synergies, des collaborations, des contacts, au sein de la structure régionale.

Ces nouvelles formes spatiales ne peuvent se développer que par des politiques qui tentent
soit de les accélérer, soit de les entretenir, soit de les susciter.

La politique doit multiplier donc les initiatives pour créer des liens entre acteurs et se propose
comme intermédiaire. Cette action politique s’est largement diffusée, dans les métropoles
mondiales, mais aussi dans des villes moyennes, voir même, dans toutes les collectivités
territoriales.

Dans le cas de Casablanca et sa région, peut- on parler de projet politique régional, dans la
nouvelle architecture territoriale ?

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V : De la stratégie de développement à la prospective territoriale

Dans un monde qui développe de plus en plus l’intelligence économique, en se basant sur la
ville intelligente et la région apprenante, la prospective territoriale est apparue et prend de
plus en plus une place prépondérante dans les stratégies de développement des territoires.
V.1 : La stratégie de développement territorial
La stratégie de développement territorial s’est constituée sous l’effet majeur de la volonté des
territoires de se restructurer face à la mondialisation et ses effets les plus pressants. Pour de
nombreux territoires, la stratégie de développement territorial est ainsi devenue un outil « anti
fatalité », un puissant vecteur de la représentation d’un avenir commun voulu.
Pour la région Casablanca Settat, la planification stratégique territoriale serait une explication
intelligente de son devenir et pour Casablanca, un outil efficace de gestion territoriale, basée
sur des indicateurs d’intelligence et d’excellence, à partir d’un leadership partagé, et un
réseau urbain régional, constitué de villes entrepreneuriales.
V.2 : la prospective territoriale
La prospective territoriale est une pensée opérationnelle du futur, mise en action à partir d’une
ouverture, d’une vision, et d’un état d’esprit basé sur les huit commandements de Gaston
Berger et de Miche Godet, Jacques Lesourne et Hugues de Jouvenel :

1. Voir loin : les actions diverses entreprises par les hommes doivent être replacées dans
une perspective d'ensemble, à long terme, des grandes options sociétales ;

2. Voir large : c'est la reprise, au plan de l'efficience de l'action, du sens du dialogue : « Il


faut que des hommes se rencontrent et non que des chiffres s'additionnent ou se
compensent automatiquement»;

3. Analyser en profondeur : dépasser le stade de la prévision. C'est un acte de foi


purement gratuit de croire que tout va continuer sans s'être assuré que les mêmes
causes continueront à agir. Il faut déceler les motivations les plus profondes, les
stratégies primales des décideurs acteurs au service de cette construction collective de
l'avenir

4. Prendre des risques : le champ de la prospective laisse une liberté qui ne permet pas
l'obligation à laquelle nous soumet l'urgence. Prudence dans les actions qui ne
souffrent souvent aucun délai, mais imagination pour faire éclater les cadres trop
rigides qui prétendraient régenter l'avenir ;

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5. Penser à l'homme : l'homme est « la mesure de toutes les choses », du moins, il donne
l'échelle dans les études prospectives. La lucidité de l'homme face à son avenir peut à
elle seule en changer la nature (« regarder l'avenir le bouleverse ») ;
6. Voir autrement : pour échapper au conformisme des idées reçues ;
7. Voir ensemble : pour faciliter l'appropriation et la mutualisation des compétences ;
8. Utiliser des outils et méthodes : aussi rigoureuses et participatives que possible pour
structurer la réflexion et réduire les inévitables incohérences collectives.
Depuis les années 1990, on assiste au lancement d’exercices de prospective territoriale un peu
partout dans le monde, soit à l’échelle des pays ou des régions. Ces exercices de prospective
ont adopté des démarches globales à long terme (20 ans), à caractère souvent exploratoire et
participatif, réalisées en vue de la préparation des exercices de contractualisation à grande
échelle, sur lesquelles les services déconcentrés de l’Etat ont parfois été en première ligne.
C’est dans ce contexte de globalisation qu’on situe Casablanca et sa région et
qu’impérativement doivent se lancer dans cet exercice prospectif, si elles veulent devenir et
rester acteurs mondiaux entreprenants et actifs.

VI : De l’aménagement du territoire à la bonne gouvernance territoriale


VI.1 : L’aménagement du territoire
Auparavant, les collectivités territoriales marocaines faisaient préparer leur plan de
développement stratégique par des bureaux d’études étrangers, appliquant une même
méthode, à savoir la méthode SWOT, et donnant les mêmes orientations et recommandations
aux différents territoires, pourtant différents sur tous les plans, ce qui a mené à l’échec de la
plupart des plans de développement.

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Figure 2 : Méthode d’analyse SWOT

Dans le cas de la nouvelle régionalisation, notamment en ce qui concerne la région de


Casablanca/Settat, il faut procéder autrement, en axant sur une analyse visant un
aménagement du territoire concerté, participatif ; intégrant les systèmes productifs localisés et
ses différentes composantes productives, favorisant la bonne gouvernance des acteurs et
parties prenantes, d’une façon démocratique participative.
La nouvelle vision proposée de l’aménagement stratégique du territoire, doit s’appuyer sur
l’intelligence économique territorialisée, en intégrant vision prospective stratégique, en vu du
développement durable et humanisation du développement. Ci-dessous, le schéma des étapes
de l’aménagement stratégique du territoire.

Figure 3 : Méthode d’analyse de l’aménagement stratégique du territoire (AST)


Cette méthode doit être confiée à des nationaux, au lieu des bureaux d’études étrangers. Elle
doit présenter une vision cohérente des enjeux futurs, en élaborant des scénarios d’évolution
de l’environnement local, régional et mondial.
Cette prospective territoriale stratégique doit être flexible, adaptée au scénario choisi en
concertation, susceptible de permettre de changer d’orientation au cas où se produiraient des
évènements importants (le scénario doit prévoir des solutions et options alternatives).

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Figure 4 : Le cercle de l’aménagement stratégique territorial
Source : représentation personnelle

VI.2 : La bonne gouvernance territoriale

La bonne gouvernance est la manière dont s’exerce l’autorité politique, économique et


administrative dans la gestion des affaires territoriales. Autrement dit, la bonne gouvernance
est un processus par lequel une société se pilote et se dirige, ce qui impose un bon
gouvernement régional. Sans ce bon gouvernement local ou régional, tout ce que nous venons
de proposer pour la mise en place d’une intelligence territoriale pour la région de Casablanca
Settat, ne pourra se produire et réussir.

En effet, face aux défis du développement de l’intelligence économique et territorial, les


politiques publiques sont obligées de trouver de nouveaux outils, opérant dans un système de
partenariat public privé, à plusieurs niveaux, en faisant participer les différents acteurs au
niveau horizontale, dans un esprit de coordination, à fin d’harmoniser les actions, ce qui pose
la question de la bonne gouvernance.
Ci-dessous le triangle de la bonne gouvernance.

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Figure 5 : Le triangle de la bonne gouvernance
Source : représentation personnelle

La bonne gouvernance est un système dont les éléments constitutifs sont imbriqués et
réagissent en synergie et complémentarité. Ci-dessous une représentation simple des
interactions des composantes du système de la bonne gouvernance.

Figure 6 : Système de la bonne gouvernance


Source : représentation personnelle

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Sans contrôle et audit, interne et externe, la bonne gouvernance souhaitée se transformera en
mauvaise gouvernance. Dans l’état actuel de la gestion de la chose publique, le contrôle et
audit sont des éléments déterminants, qui peuvent garantir une bonne gouvernance. On peut là
aussi distinguer le contrôle sur les activités de gestion (équilibre financier, détournement,
remboursement, etc.) et le contrôle des orientations stratégiques (poursuite de la mission,
rythme de croissance, etc.). La chaîne de contrôle de l’institution démarre au niveau de
l’autocontrôle, à savoir contrôle interne, pour se terminer au niveau du contrôle externe exercé
par les autorités de surveillance.

Bon contrôle efficace et bonne gouvernance performante constituent les éléments clés pour la
réussite de l’expérience de la nouvelle régionalisation au Maroc, particulièrement à
Casablanca et sa région, pour ce qu’elles représentent comme locomotive pour l’ensemble du
territoire national.

Figure 7 : Démarche contrôle


Source : représentation personnelle

Malheureusement, à Casablanca, prime plutôt la mauvaise gouvernance que la bonne. On


justifie cet état par le Discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI lors de la 1ère session de
la 3ème année législative de la 9ème législature 11 Octobre 2013, pointant du doigt la mauvaise
gouvernance de la ville de Casablanca, en disant : Extrait du Discours « Mais pourquoi cette
ville, qui compte parmi les plus riches du Maroc, ne connaît-elle pas concrètement l’essor
auquel aspirent les casablancaises et les casablancais, à l’instar de beaucoup d’autres villes ?
Est-il raisonnable qu’elle reste à ce point un espace des grandes contradictions, jusqu’à
devenir l’un des modèles les plus faibles en matière de gestion territoriale ? Casablanca est la

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ville des disparités sociales les plus criantes, où se côtoient les catégories riches et les classes
pauvres. C’est la ville des gratte-ciel et des bidonvilles. C’est le centre de la finance et des
affaires, mais aussi de la misère, du chômage et d’autres maux, sans parler des déchets et des
ordures qui en ternissent la blancheur et entachent la réputation. …En réalité, la
transformation de Casablanca en hub financier international exige d’abord et avant tout des
infrastructures et des services de base, répondant aux normes mondiales. Elle requiert, en
outre, la consolidation des règles de bonne gouvernance, la mise en place d’un cadre juridique
approprié, la formation de ressources humaines hautement qualifiées et l’adoption de
techniques et de méthodes de gestion modernes. »

Conclusion

Il ne faut pas prendre l’intelligence économique couplée d’une intelligence territoriale comme
une mode qu’il faut suivre aveuglément. Il faut les appréhender comme un levier de
développement, dans une nouvelle organisation territoriale inclusive et ouverte sur
l’international. Dans cette nouvelle vision, la mobilisation des savoirs doit viser
l’amélioration des conditions de vie des populations en même temps qu’elle renforce les
conditions de production et de compétitivité de l’économie et des territoires.

Le développement humain est un segment prioritaire dans la nouvelle option de


développement. Transformer un territoire en ville intelligente ou en région apprenante, c’est
en somme fournir le plus grand nombre d’opportunités à chacun d’apprendre tout au long de
sa vie, pour développer des activités économiques, culturelles et sociales au bénéfice de tous.

Pour une société marocaine de la compétitivité par le savoir, il faut établir des rapports entre
les territoires et les savoirs de la nouvelle économie de la connaissance, en analysant le
développement de certaines stratégies territoriales, tout en dressant un plan de prospective
axant sur la ville et la région de l’innovation et de la connaissance.

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Enfin, pour confirmer et valider certaines de nos propositions, nous pouvons citer un grand
nombre d’organismes internationaux qui recommandent aux pays et décideurs d’aller en
avant et sans tarder, vers le développement de l’économie de la connaissance et de facto de
l’intelligence économique.

Nous nous limitons ici aux recommandations du 4ème sommet de l’Organisation de la


Conférence islamique qui avait invité en 2008 depuis Azerbaïdjan, les pays membres à
préparer l’économie de la connaissance.

La plate-forme théorique du sommet de l’Organisation de la Conférence islamique tournait


autour de 5 axes que sont :

1. L’adoption d’un modèle de croissance basé sur la connaissance et l’innovation,


2. L’amélioration de l’instruction et des qualifications de la population,

3. La création de conditions appropriées pour le développement de secteurs spécifiques,

4. L’aménagement des conditions de coordination entre les différentes actions.

5. La promotion de l’intégration régionale.

A partir de ces constats et ces visions, et au regard des défis auxquels est confronté
Casablanca dans sa nouvelle régionalisation, l’intelligence économique territorialisée est sans
conteste un vecteur déterminant pour sa dynamique de modernisation socio-économique
inclusive et son ancrage international.
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