Vous êtes sur la page 1sur 68

1

REPUBLIQUE DU BURUNDI

MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE DES GRANDS LACS

INSTITUT DE FINANCE ET COMPTABILITE

STAGE EFFECTUE AU MINISTERE DES FINANCES, DU


BUDGET ET DE LA PLANIFICATION ECONOMIQUE (MFBPE)

DU 09 JANVIER AU 09 MARS 2023

ANALYSE DU PROCESSUS D’EXECUTION DES


DEPENSES PUBLIQUES :

Par

IZERIMANA Justin

et

NDIZEYE Samuel

Sous l’encadrement de : Travail de fin d’études du premier cycle


universitaire présenté et défendu
M.A NDAYIZEYE Thierry
publiquement en vue de l’obtention du
Diplôme de Technicien Supérieur de
niveau A1 en Finance et Comptabilité

Bujumbura, Mai 2023


i

DEDICACES

A mes parents ;

A mes ferres et sœurs ;

A tous ceux qui me sont chers.

Justin IZERIMANA

A mes parents ;

A mes ferres et sœurs ;

A la famille SABIYUMVA Thaddée ;

A tous ceux qui me sont chers

Samuel NDIZEYE.
ii

REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail, nos premiers remerciements s’adressent à Dieu le Tout-


Puissant et Créateur de tous visibles et invisibles qui nous a protégés jusqu’à
menant et qui nous a guidés tout au long de notre parcours.

Un sentiment de profond respect est oriente vers nos parents qui nous ont
supportés dès notre enfance jusqu’à l’étape ou nous sommes.

Nos sentiments de profonde gratitude sont adresses à M.A Thierry


NDAYIZEYE qui, malgré ses multiples occupations, a accepté de nous encadrer
dans la réalisation de ce travail.

Nous adressons aussi nos remerciements à tous les autorités qui nous ont
enseigne pendant 3 ans à l’UGL plus particulièrement celles de l’institut
finances et comptabilité.

Nous disons aussi merci au Directeur General du Ministère de Finances ; du


Budget et de la Planification Economique pour nous avoir accordé le stage et a
tout le personnel pour les informations qu’ils nous ont partages et leur franche
collaboration.

Enfin nous remercions a tous les personnes qui, de près ou loin ont contribué
d’une façon ou d’une autre a l’élaboration de notre travail.

Que ce travail soit considéré comme le fruit de leurs efforts.

IZERIMANA Justin et NDIZEYE Samuel

LISTES DES ACRONYMES ET SIGLES


iii

BC : Bon de Commande

BE : Bon d’Engagement

BM : Banque Mondiale

BRB : Banque de le République du Burundi

CED : Contrôleur des Engagements des Dépenses

CMP : Code de Marches Publics

CUE : Compte Unique de l’Etat

FMI : Fonds Monétaire Internationales

GRH : Gestion des Ressources Humaines

ISABU : Institut des Sciences Agronomiques du Burundi

M.A : Maître-Assistant

MFBPE : Ministère des Finances, du Budget et de la Planification


Economique

ONATOUR : Office Nationale de la Tourbe

OTBU : Ordonnateur Trésorerie du Burundi

PDP : Programmes des Dépenses Publiques

PIP : Programme d’Investissement Public

RN : Route Nationale

UGL : Université Des Grands Lacs

LISTE DES SCHEMAS, TABLEAUX ET GRAPHIQUES


iv

1. Liste des schémas

Schéma I : Organigramme du Ministère des Finances, du Budget et de la


Planification Economique ………….…………………………………….. 22

Schéma II : Organigramme de la Direction de la Comptabilité Publique et du


Trésor………………………………………………………………………..26

2. Liste des tableaux

Tableau I : Evolution des Dépenses de l’Etat (2017 à 2019-2020)……….46

Tableau II : Evolution des ressources de l’Etat (2017 à 2019-2020)……...47

Tableau III : Comparaison des Dépenses et des Ressources de l’Etat (2017 à


2019-2020)…………………………………………………………………48

3. Liste des Graphiques

Graphique I : Evolution des dépenses de l’Etat (2017 à 2019-2020)……46

Graphique II : Evolution des ressources de l’Etat (2017 à 2019- 2020)…47

Graphique III : Comparaison des ressources et des dépenses de l’Etat …48


v

TABLE DES MATIERES

DEDICACES.........................................................................................................i

REMERCIEMENTS.............................................................................................ii

LISTES DES ACRONYMES ET SIGLES.........................................................iii

LISTE DES SCHEMAS, TABLEAUX ET GRAPHIQUES...............................iv

TABLE DES MATIERES.....................................................................................v

INTRODUCTION GENERALE...........................................................................1

CHAPITRE I. GENERALITES SUR L’EXECUTION DES DEPENSES


PUBLIQUES.........................................................................................................5

I.1. Notion de dépenses publiques.........................................................................5

I.1.1. Définition.....................................................................................................5

I.1.2. Dépenses socio-économiques des dépenses publiques................................7

I.1.3. Définition actuelle des dépenses publiques.................................................7

I.1.4. Les objectifs de la dépense publique............................................................8

I.1.5. Nature des dépenses publiques....................................................................8

I.1.5.1. Les dépenses de fonctionnement...............................................................8

I.1.5.2. Les dépenses de transfert..........................................................................9

I.1.5.3. Les dépenses d'investissement..................................................................9

I.1.6. La théorie des dépenses publiques...............................................................9

I.1.7. Le contenu des dépenses publiques...........................................................11

I.2. Concept du budget........................................................................................11

I.2.1. Définition générale du budget....................................................................11

CHAPITRE III. ANALYSE DU PROCESSUS D’EXECUTION DES


DEPENSES PUBLIQUES..................................................................................13
vi

III.2. Analyse des procédures d’exécution des dépenses publiques du Burundi.13

III.2.1. Procédures d’exécution des dépenses publiques.....................................13

III.2.1.1. L’engagement.......................................................................................13

III.2.1.2. La liquidation.......................................................................................15

III.2.1.3. L’ordonnancement................................................................................16

III.3. Evolution des ressources et des dépenses de l’Etat....................................18


1

INTRODUCTION GENERALE

Généralement à la fin des études universitaires, il est demandé à tout étudiant


d’effectuer un stage dans différentes entreprises et institutions durant une
période de deux mois où il approfondit des connaissances par la pratique.

C’est pour cette raison que nous avons bénéficié un stage de deux mois au
MFBPE, c’est-à-dire du 9 janvier 2023 au 9 Mars 2023 où nous avons un
objectif global d’agrandir nos champs de connaissances en ce qui concernent les
finances publiques non seulement au niveau théorique mais aussi au niveau
pratique.

Le but est de nous permettre de mettre en pratique les notions théoriques


acquises pendant les trois années d’études universitaires en se familiarisant avec
le milieu professionnel.

L’objectif global de notre stage était de nous familiariser avec les notions de
dépenses publiques.

Les objectifs spécifiques de notre stage étaient de :

- Connaitre et maitriser le processus d’exécution des dépenses publiques


- Mettre en pratique les connaissances acquises en classe. Ce Ministère est
chargé de la gestion des finances du pays et de l’élaboration du budget de
l’Etat. Cette période de Stage nous a été bénéfique cqr nous avons pu
visiter le département des finances de ce ministère.

Notre sujet de travail est intitulé « ANALYSE DU PROCESSUS


D’EXECUTION DES DEPENSES PUBLIQUES AU SEIN DU MFBPE ».

L’objectif global de notre travail est d’analyser le processus d’exécution des


dépenses publiques au sein du MFBPE.

Les objectifs spécifiques de notre travail étaient de :


2

- Identifier les procédures appliquées au MFBPE lors de l’exécution des


dépenses ;
- Identifier les problèmes liés à l’exécution des dépenses publiques ;
- Formuler les stratégies permettant de résoudre les problèmes identifiés.

Le présent sujet revêt de multiples intérêts comme nous le développons ici


dessous.

Nous ne pouvions pas choisir ce sujet sans d’abord constater les différents
intérêts que nous pouvons trouver.

Au niveau personnel : Ce travail nous a permis de nous familiariser avec les


opérations de l’exécution des dépenses publiques et les problèmes y afférents.

Au niveau du MFBPE : Nos suggestions contribueront à améliorer la qualité de


l’exécution des dépenses publiques.

Au niveau académique : Ce travail est un complément utile aux cours suivis


durant notre cursus académique à l’UGL et servira de référence pour les futurs
chercheurs étudiants.

Au point vue scientifique : Ce sujet servira de référence aux autres chercheurs


qui auront le souci de continuer leurs recherches de ce domaine.

Sur l’économie nationale : Le meilleur développement de l’économie nationale


de fait que le sujet en soi donne les mesures de la performance.

Pour la méthodogie, il s’agit de présenter les techniques utilisées dans la collecte


des données ainsi que les méthodes utilisées pour leur analyse.

Au cours de notre travail, nous avons utilisé deux techniques ;

- Technique documentaire : il nous a permis de consulter les ouvrages


généraux, les autres rapports et les sites internet ;
3

- Technique d’entretien : Nous nous sommes entretenu avec le chef de


service de la Direction du Budget pour être informé au processus suivi par
le ministère sur l’exécution des dépenses publiques.

Pour les méthodes de travail, nous avons utilisé trois méthodes :

 Méthode descriptive ; elle nous a permis de présenter en détail les


procédures et les principes de travail utilisées par le MFBPE ;
 Méthode analytique ; elle nous a permis de détailler les étapes du
processus d’exécution des dépenses publiques pour analyser chacun et
aussi nous nous sommes servis de cette méthode pour pouvoir détecter les
problèmes relatifs à notre sujet ;
 Méthode comparative ; elle nous a permis de comparer les dépenses et les
ressources de l’Etat.

Notre travail est délimité dans le temps, dans l’espace et dans le domaine.

- Dans le temps, il porte sur la période allant de 2017 à 2020 ;


- Dans l’espace ; nous avons effectué notre travail au MFBPE ;
- Dans le domaine ; notre est du domaine de la gestion budgétaire.

Ce travail est articulé sur trois chapitre à savoir :

Le premierc chapitre porte sur les généralités sur le processus d’exécution des
dépenses publiques.

Ce chapitre nous a permis de définir la dépense publique selon certains auteurs,


sa nature, ses objectifs et son contenu. Il nous a permis aussi de parler
l’exécution des dépenses publiques en général.

Le deuxième chapitre concerne la présentation générale du MFBPE et le


déroulement du stage. Ce chapitre nous a permis de comprendre le
fonctionnement du service de gestion du budget ; de la comptabilité et du
4

contrôle où nous avons fait notre stage mais aussi ceux des autres directions de
ce ministère.

Le troisième chapitre est consacré à l’analyse de l’exécution des dépenses


publiques au MFBPE. Ce chapitre nous a permis de développer les différentes
phases de l’exécution des dépenses publiques et il nous a permis de proposer des
stratégies pour faire face aux problèmes liées à l’exécution des dépenses
publiques.

Le présent travail est clôturé par une conclusion générale.


5

CHAPITRE I. GENERALITES SUR L’EXECUTION DES DEPENSES


PUBLIQUES

Dans ce chapitre, nous avons montré quelques notions de dépenses selon


certains auteurs. Nous avons aussi montré la notion du budget et son exécution.

I.1. Notion de dépenses publiques

Sur ce point, nous avons montré les définitions de la dépense publique selon
certains auteurs.

I.1.1. Définition

Selon Capel J.Y et Carnier (2005, p25), les dépenses publiques sont des
dépenses de l'Etat qui figurent dans le budget de l'Etat voté chaque année par le
parlement. Il s'agit des dépenses budgétaires (CAPUL, J.V et GARNIER, O.
(2005)).

Cotta, A. (1972, p26) distingue, outre les dépenses extraordinaires et ordinaires,


les dépenses de fonctionnements des services civils, les dépenses militaires et les
dépenses d'investissement.

Les dépenses publiques sont les dépenses de l'Etat telles qu'elles apparaissent
dans le budget de l'Etat, ceux des collectivités et des organismes parapublics.

On y trouve : les dépenses de fonctionnement et les dépenses d'investissement.


Suivant le caractère du temps, on distingue les dépenses définitives et les
dépenses temporaires. Leur financement est assuré par les recettes publiques
(impôt, taxes et cotisations sociales) et par le déficit public.

Le professeur Philip. E. Taylor (1953, p.27) quant à lui, distingue les dépenses
neutres et les dépenses interventionnistes.
6

- Dépenses neutres : On peut qualifier de dépenses neutres, les


dépenses que la collectivité doit assurer dans l'intérêt général pour
autant que l'économie privée est incapable d'assurer :
l'administration, la sécurité intérieure, la défense nationale et la
justice entrent sans contestation possible dans cette catégorie. En ce
qui concerne l'éducation, il arrive des cas où ça relève de l'initiative
privée. Mais, au fur et à mesure que l'enseignement revêt un
caractère politique, l'Etat entend exercer un contrôle sur la formation
intellectuelle. Il s'agit des dépenses de fonctionnement
- Dépenses interventionnistes : Sous cette rubrique, il distingue trois
catégories de dépenses :
 aide à l'industrie, à l'agriculture et au travail;
 orientation de l'économie générale ;
 développement du bien-être social.
Cette classification dépasse les dépenses de fonctionnement ou d'exploitation et
nous conduit à la frontière entre les dépenses de transfert et les charges de
capital. Au premier chef, il s'agit essentiellement des subventions économiques
en faveur des branches que le gouvernement entend développer dans le cadre de
sa politique générale, ou de prime différentiel, permettant d'abaisser au profit du
consommateur ou du client de services publics (transport) le prix de vente ou le
tarif au-dessous du prix de revient. Il s'agit donc des dépenses de transfert dans
la mesure où le contribuable fait des sacrifices en vue de procurer des avantages,
soit aux activités privilégiées, soit au consommateur. L'intérêt de la dette
publique se rattache également à cette catégorie.

Au second plan, l'Etat cherche à se substituer à l'initiative privée et à


l'insuffisance des moyens de financement pour procéder, par des ressources
qualifiées de publiques, à des investissements dans le secteur économique :
services publics, industrie nationalisée ou privée (mais revêtant une importance
7

capitale), agriculture, logement, transport, réparation des dommages de guerre,


etc.

Selon l’économiste américain Musgrave R. (1959), la dépense peut répondre à


trois fonctions :

- une fonction d’allocation des ressources (pour financer les biens et


services publics) ;
- une fonction de redistribution (pour colliger les inégalités) ;
- une fonction de stabilisation (pour lisser les variations cycliques de
l’activité).

I.1.2. Dépenses socio-économiques des dépenses publiques

Cette définition part d'une idée socio-économique de la dépense : mesurer


l'action dans la vie sociale, et dans l'activité économique en particulier, du «
pouvoir », de l'autorité qui caractérise l'Etat et les collectivités publiques.

Les dépenses publiques se définissent ici comme celles que l'Etat fait dans
l'exercice de ses pouvoirs de commandement. Au contraire, les dépenses faites
par l'Etat (et les autres collectivités publiques) dans les conditions analogues à
celles de particuliers ou organismes privés sont considérés comme des dépenses
privées.

Ainsi, désormais, toutes les dépenses des collectivités publiques ne sont pas des
dépenses publiques, mais une partie d'entre elles seulement.

Le terme « dépenses publiques » proprement dit est employé en pratique dans un


sens plus étroit : il désigne seulement les dépenses incluses dans les annexes et
les budgets des collectivités locales.

I.1.3. Définition actuelle des dépenses publiques


8

Selon Philip L. (2004, P52) elle part de l'idée que l'Etat doit, pour garantir le
mieux-être de la population et la réalisation des affaires au pays, effectuer ces
dépenses sur base caisse en ne tolérant pas de déficit budgétaire. Est ici prise en
compte la notion de bonne gouvernance.

Dans ce contexte, la dépense publique est celle qui est faite par l'Etat ou les
collectivités publiques dans la limite des recettes réellement réalisées, en vue de
garantir au pays la stabilité économique et social et la promotion des affaires.

I.1.4. Les objectifs de la dépense publique

L'extension de l'importance relative de la dépense publique a correspondu à un


élargissement des objectifs assignés à la politique économique en général et à la
politique budgétaire en particulier.

Selon Muscrave R.A (1959), toute dépense publique concourt à la réalisation


d'un ou plusieurs des objectifs suivants, repérés par l'activité chargée d'en
assumer la réalisation :

 L'activité de régulation de l'activité économique dont l'objectif est d'en


assurer un taux de croissance de l'économie compatible avec le respect
des équilibres fondamentaux, tant externes qu'internes ;
 L'activité de redistribution des revenus, voire même des richesses dont
l'objectif est de corriger les injustices distributives résultant du libre
fonctionnement de tout secteur de l'activité économique régie par les
principes de l'économie de marché concurrentiel ;
 L'activité d'affectation des ressources dont l'objectif est d'assurer la
production optimale de certains biens et services.
9

I.1.5. Nature des dépenses publiques

Les normes de comptabilité nationale vont classer les dépenses publiques en


fonction de leur nature :

I.1.5.1. Les dépenses de fonctionnement

Les dépenses de fonctionnement sont des dépenses courantes nécessaires au


fonctionnement de l'Etat. On y trouve les dépenses des pouvoirs publics, les
dépenses du personnel ou les salaires (80% de cette catégorie) et les dépenses
liées au fonctionnement des services. Ces dépenses, en particulier des dépenses
de personnel, vont permettre de stimuler la consommation en augmentant le
pouvoir d'achat des fonctionnaires mais également d'augmenter leur niveau
d'épargne.

I.1.5.2. Les dépenses de transfert

Les dépenses de transfert visent à redistribuer des crédits, des subventions, vers
les secteurs où l'Etat souhaite intervenir. Il ne s'agit pas de véritable
consommation.

L'évaluation de ces dépenses aura un effet direct sur la consommation des


personnes en bénéficiant.

I.1.5.3. Les dépenses d'investissement

Les dépenses d'investissement ont pour objet de faire entrer des biens durables
dans le patrimoine de l'Etat. Elles prennent la forme de commandes passées par
les personnes morales de droits publics, qui auront une influence sur la
production et l'emploi.
10

I.1.6. La théorie des dépenses publiques

Les dépenses publiques constituent une canalisation des recettes, des impôts et
des emprunts vers une réalisation de certains objectifs choisis. Mais l'Etat se
heurte à de nombreuses difficultés pour identifier, concevoir et réaliser les
opérations orientées vers la consommation, l'investissement susceptible d'élever
le revenu. C'est aussi qu'on peut constater que certaines dépenses comme les
dépenses de transfert finissent par favoriser la consommation au détriment de
l'épargne et par conséquent au détriment de la formation du capital. Pour mieux
comprendre les effets des dépenses publiques, il convient de faire le contour des
arguments théoriques et une analyse détaillée.

I.1.7. Le contenu des dépenses publiques

Selon DIVERGER (1984, P4), le problème du contenu des dépenses publiques,


qui préfigure celui de leur impact ou de leur pertinence, a un caractère
fondamental. L'Etat donne un traitèrent à un fonctionnaire de la Fonction
Publique ; il paie un entrepreneur qui a construit une route ; il accorde une
subvention à un exportateur ; il alloue une pension à un ancien combattant ; il
achète des armes à une nation étrangère ; dans tous ce cas, il y a dépense
publique.

Une certaine somme va sortir des caisses du trésor, qu'il aura fallu y faire entrer
par divers moyens. Mais on pressent à première vue que cette dépense n'a pas la
même signification et la même portée dans toutes les hypothèses qu'on vient de
citer.

I.2. Concept du budget

Dans ce contexte, nous avons pu définir d'une façon générale le budget de l'Etat.
11

I.2.1. Définition générale du budget

D'une manière générale, le budget de l'Etat est une liste de tous les produits et
charges planifiées.

Il s’agit d’un plan pour les économies et les dépenses à réaliser dans une future
proche. Un budget est état prévisionnel des dépenses et des recettes d’une
entreprise, d’un Etat, d’une collectivité territoriale, d’une institution, d’une
association, de tout agent économique ou d’un particulier. Le budget est la
traduction exprimé en valeur monétaire des différentes hypothèses concernant
l’environnement, l’activité, l’exploitation des investissements et les actions
envisagées au cours d’une période déterminée, en générale une année,
correspondant à un exercice comptable.

Le budget fait l’objet d’un suivi permanent pour assurer qu’il est respecté et
de mesures correctrices si son exécution s'écarte ce qui était prévu. Il peut faire
l'objet de révisions, par exemple semestrielles ou trimestrielles, si les hypothèses
de départ ont changé ou si le réalisé n'est pas conforme à la prévision initiale.

Dans le langage courant, l’utilisation du terme du budget apparaît très


différemment. Nous avons donc plusieurs catégories du budget : Le budget de
l’Etat, budget de la famille, budget de l’entreprise, etc.

D’après la définition de Claude P. et Leirion J. (1965, p.35), le budget est un


programme à court terme détaille, coordonne et valorise permettant d’atteindre
grâce à des moyens antérieurs définis les objectifs issus de la stratégie de
l’entreprise.

D’après cette définition, on constate que le budget est la traduction en chiffre


(quantité et valeur) des objectifs (vente à atteindre, niveau de production à
réaliser, …) et de mettre en œuvre par la réalisation des objectifs
arrêtes (promotion des ventes, heures supplémentaires, …)
12

L’élaboration du budget implique le recours à des techniques quantitatives de


gestion telles que (la statistique, la programmation linéaire, les mathématiques
financières, etc.)

I.2.2. Le budget de l’Etat

D’après Forestier J. (1972, P155) cité dans NZEYIMANA S. et KANEZA T.


(2018, p10), il existe deux types de budget de l’Etat :

 Le budget ordinaire ;
 Le budget d’investissement.

Les Etats modernes sont confrontés à des multiples tâches dont ils doivent
assurer l’exécution. Ces tâches recouvrent des domaines à la fois vaste et variés :
le maintien de l’ordre public, la subvention aux différents agents économiques,
les dépenses d’investissement, etc…

Devant un tel essor du domaine d’intervention de l’Etat, il importe d’analyser


profondément la notion de budget qui constitue le support de l’Etat de toutes les
actions de l’Etat.

D’après Déréel F. et Buisson (2001, p.15), le budget est l’acte pour lequel sont
prévus et autorisées les recettes et les dépenses des organismes de l’Etat.

Philip L. (1993, P53), définit le budget comme un document qui regroupe


l’ensemble des dépenses et des recettes à caractère définies services de l’Etat
non dotés de l’autonomie financière.

La définition du budget n’est pas don aisée, elle a en effet évolue nommée
actuellement selon les acteurs. Le budget est l’état prévisionnel et limitatif des
dépenses et des recettes à réaliser, au cours d’une période donnée par une unité
économique.
13

C’est un acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les dépenses de
l’Etat. Il détermine les dépenses de fonctionnement et d’investissement ainsi que
les ressources pour les finances.

Les ressources qui alimentent le budget de l’Etat proviennent des produits


fiscaux (impôt sur les revenus, impôts intérieurs sur les biens et services, impôts
sur le commerce extérieur et autres), les dons (transferts non obligatoires,
courant ou en capitaux d’une administration publique ou d’une organisation
internationale), des produits non fiscaux, des produits fiscaux et des produits
exceptionnels.

I.2.3. Exécution budgétaire

L’exécution du budget de l’Etat est effectuée en application des règles continues


dans les règlements généraux sur la comptabilité publique. Cette exécution
budgétaire est fondée sur la principale séparation des tâches entre les
gestionnaires des crédits et des contrôleurs des engagements des dépenses
(CED) qui sont des fonctionnaires des ministères attachées à la Direction du
budget.

Selon cette disposition, les gestionnaires des crédits décident sur l’opportunité
de la dépense tandis que les contrôleurs des engagements de dépenses
s’occupent de la vérification de la régularité de la dépense.

I.3. Exécution des dépenses publiques

L’exécution des dépenses publiques comportent quatre phases : l’engagement, la


liquidation, l’ordonnancement et le paiement.

I.3.1. L’engagement

Selon François A. et al. (2010, p125) l’engagement est un acte par lequel un
organisme public crée ou constate à son encontre une obligation
14

de laquelle découle à une dette, et soumis à une double égalité budgétaire et


juridique.

En signant un bon de commande au marché ou en recrutant par concours ou par


contrat un agent. L’administration s’engage à procéder ultérieurement à un
paiement souvent pour une longue durée.

Au terme de l’article 33 du décret présidentiel portant règlement de la


comptabilité publique, l’engagement est un acte par lequel un organisme crée ou
constate à son encontre l’obligation de laquelle une charge.

I.3.2. La liquidation

Selon François A. et al. (2010, p125) la liquidation est l’acte qui vérifie la réalité
de la dette (l’existence du service faite et du droit du créancier) et arrête le
montant de la dépense.

En comptabilité publique, aucun paiement ne peut effectuer que l’acquittement


d’un service. La liquidation des dépenses publiques a pour but de constater la
validité et la régularité matérielle des créances. C’est l’acte qui fixe la dette de la
collectivité et détermine les droits des créanciers pour les dépenses du personnel.
La liquidation consiste à vérifier que l’argent occupe bien le poste considéré et à
calculer l’ensemble des rémunérations.

I.3.3. L’ordonnancement

Selon François A. et al. (2010, p127), l’ordonnancement est l’acte administratif


donnant l’ordre de payer la dette de l'organisme public. Selon le dictionnaire le
petit Larousse illustre (2013, p764) l’ordonnancement est l’acte par lequel après
avoir liquidé les droits d’un créancier, un administrateur donne l’ordre à un
comptable public de payer sur sa caisse. Cet ordre se matérialise par une
ordonnance de paiement lorsqu’il est mis par un ministre, ordonnateur principal
ou pas celui auquel il a délégué sa signature. L’ordonnance est traité dans
15

l’article 35 du décret présidentiel portant règlement de la comptabilité publique.


L’ordonnancement est un acte administratif donnant ordre à un comptable public
de régler une dépense publique préalablement engagée et liquidée.

Selon l’article 8 de la Loi, pour ordonnancer une dépense, l’ordonnateur doit


disposer d’un montant suffisant de crédits de paiement, qui constituent la limite
supérieure des dépenses pouvant être ordonnancées ou payées pendant l’année
pour la couverture des engagements contractes dans le cadre des autorisations
d’engagements.

I.3.4. Le paiement

Selon François A. et al. (2010, p.126) le paiement est un acte par lequel un
organisme public se libère de sa dette. Si les dépenses sont reconnues comme
réguliers, le comptable procède du paiement proprement dit par virement, par
chèque sur le trésor ou par tout autre moyen.

I.4. Equilibre budgétaire

L’équilibre budgétaire est l’acte d’égalité parfois entre les dépenses et les
recettes. Le principe de l’égalité budgétaire repose sur certains nombres des
règles :

- La rège de la hiérarchie qui impose de distinguer les dépenses obligatoires


et les dépenses facultatives ;
- La règle de priorité aux recettes avant de déterminer les dépenses ;
- La règle de sincérité de l’équilibre ne doit être obtenue de façon fictive en
augmentant par exemple de façon exagérée les recettes sans tenir compte
de la capacité réelle dans le but de couvrir certaines dépenses.

Le principe de l’égalité budgétaire, un principe cher ou classique a


profondément été aménagé à tel point que plusieurs ne le considèrent pas
toujours.
16

Toutefois, quelques-unes de ces règles sont pertinentes pour une certaine


conformité.

I.5. Définition du déficit budgétaire

Selon les informations disponibles sur le site vie-publique.fr consulté le


03/1/2023 à 11h30 min, le déficit budgétaire est la situation dans laquelle les
recettes de l’État (hors remboursement d’emprunt) sont inférieures à ses
dépenses (hors emprunt) au cours d’une année. C’est donc un solde négatif.

Il se différencie du déficit public, car il n’englobe pas le solde des recettes et des
dépenses des autres administrations publiques (collectivités territoriales et
organismes de sécurité sociale notamment).

Le déficit budgétaire se traduit par des emprunts nouveaux que l’État doit
contracter au cours de l’année. Si l’État doit emprunter pour se procurer des
liquidités nécessaires pour couvrir les emprunts antérieurs arrivés à échéance, on
parle alors d’effet "boule de neige".

Selon les économistes, le déficit budgétaire peut jouer différents rôles. Pour
Keynes, il peut stimuler la croissance et l’emploi dans une économie en
récession. En revanche, les libéraux insistent sur les effets néfastes de
l’accroissement de la dette publique.
17

Conclusion du premier chapitre

Dans ce chapitre, nous avons évoqué profondément les définitions de la dépense


publique selon certains auteurs, sa nature, son objectif et son contenu. Nous
avons aussi montré son exécution ainsi que le budget de l’Etat et son exécution.
Nous avons aussi montré la définition de l’équilibre budgétaire sans oublier le
déficit budgétaire.
18

CHAPITRE II : PRESENTATION GENERALE DU MINISTERE DES


FINANCES, DU BUDGET ET DE LA PLANIFICATION ECONOMIQUE

Le Ministère des Finances, du Budget et de la Planification Economique


(MFBPE) occupe une place très importante dans la vie du pays. Il joue un rôle
primordial ce qui est de la gestion du financement public. C’est ministère qui
gère financièrement toutes les institutions, les sociétés et les organisations de
l’Etat. Il est intermédiaire entre les partenaires financiers et l’Etat. Ce ministère
joue le rôle des partenaires techniques du développement du Burundi.

II.1. Présentation générale du MFBPE

Dans cette partie, il sera question de développer le cadre historique et évolution


des appellations du MFBPE, situation géographique du MFBPE, sa vision et ses
missions ainsi que son organisation administrative.

II.1.1. Cadre historique et évolution des appellations du MFBPE

Le MFBPE a subi des différents changements notamment sur son appellation au


sein notre pays. Ce dernier dépendait de la situation politique ou sociale qu’on
vivait selon les périodes.

Pendant la période coloniale, le ministère des finances n’existait pas. Le


gouvernement berge se chargeait de la prévision des recettes et des dépenses.
Les recettes et les dépenses étaient prévues par le Gouvernement belge. Il votait
le budget du territoire sous tutelle Ruanda-Urundi. L’indépendance du Ruanda-
Urundi a donné lieu à une séparation politique et administrative entre les deux
pays. Chaque pays a créé sa propre indépendance du « Ministère des
Finances ». Il possédait de la monnaie nationale et de la banque centrale. Ces
dénominations sont :

- En 1962, on l’appelait « Ministère des Finances » ;


19

- Après 1993, le Ministère des Finances devient « Ministère des Finances et


de l’Economie » jusqu’en 1996 ;
- Après 1996 jusqu’en en 2007 s’appelait « Ministère des Finances » ;
- Après 2007 jusqu’en 2011 s’appelait « Ministère de l’Economie, des
Finances et de la Coopération du Développement »;
- De 2011 jusqu’en 2015, ce ministère s’appelait « Ministère des Finances
et de la Planification du Développement Economique » ;
- De 2015 jusqu’en 2018, ce ministère s’appelait « Ministère des Finances,
du Budget et de la Privatisation ».
- De 2018 à 2020, cette institution est dénommée Ministère des Finances,
du Budget et de la Coopération au développement économique.
- De 2021 à nos jours, ce ministère s’appelle « Ministère des Finances, du
Budget et de la Planification économique ».

II.1.2. Situation géographique du siège du MFBPE

Le MFBPE est sis dans son propre immeuble à six niveaux, situé dans le
Quartier Rohero I, commune Mukaza. Il est entouré par des immeubles et
constructions très reconnus.

- A l’Est, il y a ISABU (Institut des Sociétés Agronomiques du Burundi) et la


Cathédrale Regina Mundi ;
- Au Nord se trouve l’Office National du Tourisme (ONATOUR) sur
l’avenue de l’euphorbe, la RN 7 et son ancien building qui abrite
maintenant le ministère du commerce ;
- A l’Ouest il y a la RN 3 (Bujumbura-Rumonge) appelée aussi Boulevard de
la Liberté et Ecole Belge ;
- Au Sud, se trouve le Boulevard du Japon, Mutuelle de la Fonction Publique
et Inspection Générale au Sud-Ouest.
20

II.1.3. Vision et mission du MFBPE

Le MFBPE est assigne beaucoup de mission et une vision.

II.1.3.1. Vision

Le MFBPE a pour vision d’accroître l’économie et de lutter contre la pauvreté


en passant par la promotion du partenariat. Il vise encore à fournir aux acteurs la
stratégie de gestion des finances publiques, un cadre national unique, clair dans
lequel s’inscrivent les actions qui intervient dans le domaine de gestion des
finances publiques au cours d’une période donnée.

II.1.3.2. Mission

Le ministère ayant les finances dans ces attributions dispose plusieurs missions
distinctes. Les principales missions sont les suivantes :

- L’élaboration de la planification du développement du pays à court, moyen


et long terme ;
- La mobilisation des ressources internes et externes ;
- La préparation des programmes d’investissements publics (PIP) et des
dépenses publiques (PDP) ;
- Participer à la promotion du secteur privé ;
- Concevoir et exécuter la politique financière et monétaire du
gouvernement ;
- Coordonner l’élaboration du cadre des dépenses à moyen terme (CDMT);
- Superviser l’ensemble des activités engageant financièrement l’Etat ;
- Concevoir, coordonner et évaluer l’exécution du plan national de
développement ;
- Concevoir la politique du ministère en matière de bonne gouvernance.
21

II.1.4. Objectifs du MFBPE

Le ministère des Finances, du Budget et de la Coopération au Développement


Economique a pour objectif de :

- Connaître et contrôler les opérations budgétaires et les opérations de


trésorerie ;
- Intégrer les opérations dans la comptabilité économique nationale ;
- Contrôler la gestion des ordonnances et celles des comptes publics ;
- Ordonner les établissements et la mise en application du budget annuel de
l’Etat ;
- Assurer la collecte des impôts et le paiement des dépenses publiques ;
- La transparence parfaite de la gestion par son service dénommé trésor des
avoirs (trésorerie) et passifs (dette publique) de l’Etat et de la réalisation de
ses opérations monétaires et financières.
22

Schéma I : Organigramme du Ministère des Finances.

Source : Ministère des Finances, du Budget et de la Planification Economique


23

II.1.5. Présentation de la Direction de la Comptabilité Publique et du Trésor

II.1.5.1. Missions et Attributions de la Direction de la Comptabilité


Publique et du Trésor

La direction de la comptabilité publique et trésor a pour missions et attributions


suivantes :

II.1.5.1.1. Missions

La Direction de la Comptabilité Publique et du Trésor assure, en sa qualité de


poste comptable principal de l’Etat, la gestion des deniers publics, l'exécution
des opérations de trésorerie, le paiement des dépenses du budget général de
l’Etat, le recouvrement de certaines catégories de recettes du budget de l’Etat
ainsi que la centralisation des écritures comptables et la reddition des comptes.

II.1.5.1.2. Attributions

En matière de recouvrement des créances publiques, les dispositions de l’article


62 du RGGBP donnent la compétence au Comptable Principal de l’Etat de
recouvrer et de comptabiliser les recettes ci-après qui sont directement
ordonnancées par le Ministre chargé des Finances :
- produit de toute forme de rémunération d’actifs financiers de l’Etat, à
l’exception des dividendes ;
- dons accordés par les bailleurs de fonds internationaux, bilatéraux ou
multilatéraux ;
- autres dons et legs ;
- produit de la cession des actifs financiers.
24

En matière d’exécution des dépenses publiques, le comptable principal de l’Etat


est chargé de la prise en charge et du paiement des dépenses de l’Etat. Il a pour
attributions de vérifier :

- La qualité de l’ordonnancement, l’assignation et l’exacte imputation de


la dépense ;
- L’intervention préalable du visa du contrôleur des engagements de
dépense ;
- La régularité et l’exhaustivité des pièces justificatives communiquées à
l’appui de l’ordonnancement ;
- Le caractère libératoire du paiement et, notamment, l’identité du
créancier.

Le Comptable Principal de l’Etat est chargé d’appliquer, les règles relatives aux
oppositions et à la prescription telle que définie par le RGGBP. Le Comptable
Principal de l’Etat doit veiller aux :

- Précomptes fiscaux au titre des retenues à la source exigibles en vertu de


la législation fiscale selon des modalités définies avec l’Office Burundais
des Recettes ;
- Retenues résultant de l’exercice du privilège du Trésor selon les
modalités définies par le RGGBP.

En matière de gestion de la trésorerie, le Comptable Principal de l’Etat est


chargé :

- De la Gestion du compte unique du Trésor ;


- De la garde et de la conservation des fonds et valeurs qui lui sont
confiés ; du maniement des fonds et des mouvements de comptes de
disponibilités.
25

En matière de tenue de la comptabilité, dans le domaine de la gestion de la


trésorerie, le Comptable Principal de l’Etat est chargé :

- De la comptabilisation des opérations;


- De la production des états de synthèse de la comptabilité;
- De la conservation des pièces justificatives des opérations et des
documents de comptabilité ;
- De la centralisation des comptes ;
- De la reddition des comptes.

II.1.5.2. Organigramme

La direction de la Comptabilité Publique et du Trésor dans laquelle nous avons


effectué notre stage , contrôle tous ses services et assure le bon fonctionnement
de toutes les activités qui s’y déroulent. Elle est dirigée par un Directeur et
comprend quatre services placés chacun sous la responsabilité d’un Chef de
Service. Ces services sont les suivants :
- Le Service de Vérification des Comptabilités Publiques ;
- Le Service de Reddition des Comptes ;
- Le Service Prise en Charge Comptable et Etablissement des Titres de
Décaissement (Ordonnancement) ;
- Le Service CAISBU

L’organigramme de cette Direction est présenté ci-après :


26

Schéma II : L’organigramme de la Direction de la Comptabilité Publique


Et du Trésor.

Direction de la Comptabilité
Publique et du Trésor

Secrétariat

Service de Vérification Service Prise en Service Service de


des Comptabilités Charge Comptable et CAISBU Reddition des
Publiques Etablissement des Comptes
Titres de
Décaissement
(Ordonnancement)
27

II.1.5.3. Fonctionnement de la direction de la comptabilité publique et du


trésor

Comme le montre l’organigramme ci-haut, la Direction de la Comptabilité


Publique et du Trésor comprend quatre services qui fonctionnent comme suit :

II.1.5.3.1. Le service de vérification des comptabilités publiques

Selon l’article 30 de l’ordonnance ministérielle n°540 /1756 /2012 portant


création et organisation des services centraux du MFPDE, ce service avait pour
principales tâches :

- Vérifier les livres journaux et les balances des comptables de l’OBR ;


- Effectuer le rapprochement des écritures des comptables publics de l’OBR ;
- Superviser les paiements des expropriations de la population lors des
constructions, notamment des routes, des barrages et autres ouvrages
d’intérêt public ;
- Assurer la comptabilité des valeurs : vignettes, acquis, tickets et autres
documents valorisés ;
- Assurer l’émission des ordres d’envois de fonds et la surveillance des
mouvements de fonds.

Mais à l’heure actuelle, le service de Vérification des Comptabilités Publiques a


deux tâches à savoir :

- La supervision des paiements des expropriés lors des constructions,


notamment des routes, des barrages et autres ouvrages d’intérêt public ;
- Le contrôle des documents comptables à savoir : les factures, les titres de
décaissement, les titres de créances, etc. Donc, le vérificateur vérifie si les
chiffres inscrits sur les documents comptables sont correctes et vérifie si ces
derniers sont accompagnés par des pièces justificatives.
28
29

II.1.5.3.2. Service de reddition des comptes

Le service de reddition des comptes est un service chargé de la saisie des livres
journaux de toutes les comptabilités de l’Etat, même celle de la trésorerie. Il
s’occupe également de la rédaction des rapports sur le niveau d’exécution de la
loi des finances (budget général de l’Etat).

Ces rapports peuvent être mensuels, bimestriels, semestriels et annuels. Ils sont
transmis au ministère ou à la direction générale des finances à la fin de l’année.

Le rapport annuel est envoyé à la cour des comptes et au parlement. Au service


de reddition des comptes, les comptes sont centralisés en un compte général de
l’Etat préparé par le comptable principal de l’Etat et arrêté par le Ministre
chargé des finances. Ce service produit un rapport qui comprend :
 La balance générale des comptes
 Le compte de résultat
 Un état récapitulant des actifs et des passifs financiers de l’Etat
 L’inventaire physique du patrimoine non financier de l’Etat établi dans les
conditions prévues à l’article 106 du Règlement Général de Gestion des
Budgets Publics ;
 Une situation des valeurs inactives ;
 Une annexe qui comprend les états des produits à recevoir à la fin de
l’exercice, les états des charges à payer et la situation des arriérés à la fin
de l’exercice.

Le Ministre chargé des finances fixe le contenu et les modalités de présentation


des documents du compte général de l’Etat.

Le Ministre chargé des finances établit annuellement un rapport de présentation


du compte général de l’Etat ; un compte général de l’Etat est envoyé à la cour
30

des comptes au plus tard dans les six mois de l’exercice suivant celui au titre
duquel il est établi.

Accompagné des observations de la cour des comptes, le compte général de


l’Etat est joint au projet de loi de règlement et de compte-rendu budgétaire qui
doit être déposé au parlement au plus tard dans les huit mois de la clôture de
l’exercice.

Le service de reddition des comptes a pour principales tâches :

 Assurer la centralisation des écritures comptables et la reddition


mensuelle des comptes ;
 Elaborer le Tableau des Opérations Financières de l’Etat (TOFE) et
contribuer à la production du projet de loi de règlement et le compte-
rendu budgétaire ;
 Produire la balance générale des comptes, le compte de résultat et la
situation des actifs et passifs de l’Etat ;
 Procéder aux rapprochements des données comptables en recettes et en
dépenses.

II.1.5.3.3. Service de la prise en charge comptable et établissement des titres


de décaissement (ordonnancement)

Le service de prise en charge comptable et établissement des titres de


décaissement appelé communément service de l’ordonnancement est chargé de
la prise en charge des titres de créances provenant de la direction du budget afin
d’établir des titres de décaissement (titres de paiement). C’est lui qui donne
l’ordre de payer au caissier de l’Etat ou au comptable les titres de créances
liquidés par le service du budget.
31

Ce service comprend quatre cellules :

- La Cellule de tenue des fiches. Cette Cellule est là pour la tenue des fiches.
Sur ces fiches sont inscrits : le numéro de la facture, la date d’arrivée de la
facture et les numéros de titres de décaissement.
- La Cellule de Vérification des Titres de Créances. Elle vérifie les titres de
créances et la véracité des titres de créances. C'est-à-dire qu’elle vérifie si
toutes les conditions sont remplies à savoir les signatures et les pièces qui
accompagnent les documents.

Elle fait aussi la vérification arithmétique. C’est à dire qu’elle vérifie si les
chiffres sont exacts. Elle vérifie également si la lettre de créance est là.

- La Cellule Dactylographe. Cette cellule a pour rôle de dactylographier les


titres de décaissement pour certaines dépenses.
- La Cellule Comptable. Celle-ci est chargée de la comptabilisation et
l’établissement ou l’émission des titres de décaissement.

Le service Prise en charge comptable et Etablissement des titres de décaissement


a pour tâches principales :
- Réceptionner les titres de créances transmis par la Direction du Budget ;
- Inscrire les éléments identifiant le bénéficiaire sur les fiches individuelles
permettant le suivi des dossiers ;
- Etablir les titres de décaissements ;
- Transmettre les titres de décaissements au Directeur de la Comptabilité
Publique et du Trésor ;
- Procéder à la comptabilisation de la prise des ordonnancements et des titres
de décaissements.
32

II.1.5.3.4. Service Caissier du Burundi (CAISBU)

Le service CAISBU est chargé de la comptabilisation des opérations budgétaires


des recettes et des dépenses effectuées pour le compte de l’OTBU (Ordonnateur
Trésorier du Burundi). Il contrôle en général les mouvements qui s’effectuent
sur le compte 511 (Compte Général du Trésor). Il a pour tâches principales :

- Vérifier et comptabiliser les opérations du budget général de l’Etat ;


- Rapprocher les états de décaissement et d’encaissement avec les écritures
comptables des systèmes informatiques.

II.2. Déroulement du stage

Dans les lignes qui suivent, nous allons insister sur les points tels que les travaux
effectués pendant le stage ainsi que les difficultés rencontrées et les relations
entre les cours théoriques et le stage.

II.2.1. Travaux effectués pendant le stage

Durant ces deux mois que nous avons passé au MFBPE, nous étions sous
l’encadrement de la direction de la comptabilité publique et du trésor.

Le premier jour, le chef de la comptabilité publique et du trésor nous a conduits


directement au service de prise en charge l’une des services de la direction de la
comptabilité publique et du trésor où le chef de son service nous a parlé
premièrement le fonctionnement du ministère et la préparation du budget.

Dans ce service, le chef de service nous a montré les différentes étapes pour
exécuter les dépenses publiques. On vérifie également les titres d’engagement
provenant du budget pour établir le titre de décaissement.
33

Après deux semaines que nous avons passé au service de prise en charge, nous
avons continué au service caissier d’Etat du Burundi (CAISBU) où nous avons
vu que ce service est un service homologue avec celle de BRB. Il est chargé de
faire la comptabilité pour la BRB. On vérifie les titres de décaissement en
provenance du ministère des finances et le transmet à la réception au service
chargé (caissier d’Etat du Burundi).

Après un mois dans le service caissier d’Etat du Burundi, nous avons passés au
troisième service de la direction de la comptabilité publique et du trésor qui est
la reddition des comptes.

Dans ce service, on nous a dit que la loi budgétaire est votée à la base de toutes
les ressources de l’Etat (collecter les recettes et décaissement réelle).

Le chef de service de la reddition des comptes, nous a montré également les


différentes ressources du budget général de l’Etat (produits financiers et produits
non financiers).

Dans budgétaire, produit exceptionnel (ventes des véhicules). Nous avons vu


également comment l’Etat dépense (rémunération des salariés, achats des biens
et services, les intérêts, les investissements, subvention subsides, prestation
sociales, les dons, les autres dépenses ?

Nous n’avons pas eu le privilège d’y faire de la pratique mais on a essayé de


nous parler le fonctionnement de ces trois services.

II.2.2. Corrélation entre les cours théoriques et le stage

Tout au long de notre stage, il y’a des cours qui nous ont aidé à mieux
comprendre les activités du Ministère des Finances qui nous a accueilli.

Ces cours sont donc en corrélation avec la formation suivie à l’Université des
Grands Lacs à la Faculté d’Administration et Gestion des Affaires.
34

C’est notamment :

 Finances publiques : ce cours nous a aidés à comprendre dans la


direction du budget la prévision et la préparation budgétaire, le rôle du
gouvernement qui est les pouvoirs exécutifs et le rôle du parlement qui est
le pouvoir législatif et qu’il devrait nous permettre d’analyser les recettes
et les dépenses publiques du Burundi. Il nous distinguait ce qui était dans
la direction de la comptabilité publique et du trésor.
 Comptabilité générale : Ce cours nous a aidés à comprendre comment le
service de reddition des comptes fait la comptabilité. Les comptes utilisés
sont presque les mêmes que les comptes que nous avons appris au cours
de comptabilité générale. Ce cours de comptabilité général nous a aidés
aussi à mieux comprendre les comptes et leurs éléments comme ils sont
utilisés dans ce ministère.
 Comptabilité publique : C’est le nom de la comptabilité qui tient les
administrations et les collectivités publiques d’un pays pour enregistrer
les recettes et les dépenses. Ce cours nous a aidés à comprendre, de saisir,
de classer, d’enregistrer et de contrôler les données des opérations
budgétaires comptables et de la trésorerie afin d’établir les réguliers et
sincères. Ainsi que de présenter les états financiers reflètent une image
fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat à la date de
clôture de l’exercice.
 Informatique I et II : Ces cours nous ont aidé à comprendre l’importance
capitale des technologies de l’information et de communication parce que
toutes les activés se faisaient à l’ordinateur.
 Gestion Budgétaire: Ce cours nous a aidés à comprendre comment les
dirigeants du ministère s’assurent que les moyens sont utilisés avec
35

efficacité, efficience et pertinence pour atteindre des objectifs fixés. Il


nous a aidés aussi à voir comment le Budget s’élabore.

II.2.3. Difficultés rencontrées

Mais nous ne pouvions pas manquer de souligner quelques difficultés à savoir :

- Le non accessibilité à toutes les données dont on avait besoin ;


- L’insuffisance des travaux pratiques dans certains services ;
- L’insuffisance des documents ou ouvrages généraux qui traitent sur
« reddition des comptes « et « vérification des comptabilités publiques »
pouvant enrichir notre cadre théorique ;
- L’insuffisance d’encadrement de stagiaires dans certains services.

Conclusion du deuxième chapitre

A travers ce chapitre, nous avons présenté le Ministère des Finances, du Budget


et de la Privatisation, sa situation géographique, son historique et ses missions
générales ainsi que la Direction de la Comptabilité Publique et du Trésor, c'est-
à-dire l’organigramme et le fonctionnement de cette dernière. Nous n’avons pas
aussi oublié à inventorier les attributions et missions de ladite Direction.

Ce chapitre présente également les activités accomplies pendant le stage, les


difficultés que nous avons rencontrés et la corrélation du stage et cours
théoriques.
36

CHAPITRE III. ANALYSE DU PROCESSUS D’EXECUTION DES


DEPENSES PUBLIQUES

Dans ce chapitre, nous avons présenté les acteurs de l’exécution de la dépense


de l’Etat, l’analyse du processus d’exécution des dépenses de l’Etat et puis nous
avons fait la comparaison entre les dépenses et les ressources de l’Etat. Enfin, ce
chapitre est clôturé par l’analyse des problèmes que rencontre ce ministère ainsi
que les stratégies qu’il faut mettre en œuvre pour résoudre ces problèmes.

III.1. Les acteurs de l’exécution des dépenses de l’Etat

Au MFBPE, les acteurs de l’exécution des dépenses sont constitués comme


suit :

III.1.1. Le gestionnaire

Le gestionnaire a la responsabilité de choix de dépenses et de l’emploi des


crédits (budgets) ouverts au budget de son ministère ou de sa structure
administrative. C’est lui qui a la compétence d’initier une dépense
(d’engagement des dépenses).

Cette compétence se matérialise par la signature d’une proposition


d’engagement adressée à l’ordonnateur. Chaque ministère est gestionnaire
principal de son budget. Il peut déléguer ses pouvoirs à certains cadres de son
ministère, placés sous son autorité directe, dénommés gestionnaire délégués.

En général, il s’agit des secrétaires permanent des directeurs généraux et les


directeurs.

Les gestionnaires principaux et les gestionnaires délégués sont soumis aux


contrôles des organes ci-après :

- Le Contrôleur des Engagements des Dépenses (CED).


37

- Les inspections internes des ministres.


- L’Inspection Générale de l’Etat.
- La Cour des comptes.
- Le Parlement.

III.1.2. Le contrôleur des Engagements des Dépenses (CED)

Le CED est nommé par le ministère des finances et il est placé auprès de chaque
ministère dépensier.

Le CED exerce les contrôleurs a priori de l’exécution des dépenses budgétaires


de l’Etat.

Le CED peut assister (sur invitation de l’ordonnateur), sans voix délibérative,


aux commissions de réception des marchés de prestation de service, de travaux
et de fournitures. Il adresse un rapport annuel à la cour des comptes sur les
conditions d’application des dispositions relatives au contrôle d’engagement des
dépenses.

Le CED est investi de 4 principales missions :

III.1.2.1. Le contrôleur des engagements et des liquidations

Il juge la régularité de la dépense (conformité aux règles) en sachant que les


considérations d’opportunité (nécessité de la dépense) relèvent de la compétence
exclusive du gestionnaire.

Ainsi, le CED est personnellement responsable des contrôles portant sur la


disponibilité des crédits sur l’imputation de l’article budgétaire, sur la
vérification des prix, sur la validité de la créance, sur la conformité des pièces
comptables attestant le service fait et accepté sur l’exactitude des calculs de
liquidations de la dépenses.
38

III.1.2.2. Le contrôle des emplois : Dans la fonction publique

Il doit s’assurer du respect des plafonds d’emplois autorisés annuellement par le


parlement et il doit vérifier le nombre des agents travaillant dans tel ou tel
service public (service employeur)

Toute décision de recrutement du personnel ou de renouvellement de contrat de


travail est soumise au visa (signature) préalable du CED pour éviter qu’une
rémunération soit payée au profit d’une personne recrutée en violation des textes
légaux et règlementaires (cas de fraude).

- La tenue de la comptabilité des engagements et des liquidations et ceci pour


les besoins de la comptabilité budgétaire de l’ordonnateur.
- Conseiller les gestionnaires et en particulier le ministre des finances et ceci
dans le but d’une bonne gestion des fonds publics.

III.1.3. L’ordonnateur

L’ordonnateur donne au comptable public l’ordre de payer la dépense. Après


avoir constaté et liquidé la recette, il donne au comptable public l’ordre de la
recouvrer.

L’ordonnateur principal unique du budget général de l’Etat, des budgets


annexes, des budgets d’affectation spéciale et des budgets de prêt est le ministre
des finances.

L’ordonnateur est la personne qui a juridiquement la compétence d’engager des


dépenses de l’Etat, engage et liquide les dépenses. Ensuite il ordonne au
comptable public de les payer.
39

III.1.4. Le Comptable public

Le comptable public est chargé de paiement et de la comptabilisation des


dépenses de l’Etat, du recouvrement et de la comptabilisation des recettes de
l’Etat.

A ce titre, il doit assurer :*

- Le paiement des dépenses et le recouvrement des recettes ;


- Le garde et la conservation des fonds et des valeurs qui lui sont confiés ;
- Le maniement des fonds et des mouvements pour les comptes de
disponibilité (caisse, banque) ;
- La conservation des pièces justificatives et autres documents comptables ;
- La tenue de la comptabilité du poste comptable qu’il occupe.

On distingue :

- Les comptables publiques principaux qui rendent directement leurs comptes


à la cour des comptes ;
- Les comptables publiques secondaires dont les opérations sont centralisées
par le comptable public principal (supérieur hiérarchique) ;
- Le régisseur d’avance est un agent public d’un ministère sectoriel ou du
ministère des finances sur proposition du ministère sectoriel.

Les comptables publics sont nommés par le ministre des finances sur
proposition du comptable principal de l’Etat (CPE).

Le comptable publique a une « responsabilité pécuniaire personnelle »


concernant toutes les opérations de dépenses et des recettes qu’il effectue.

III.1.4.1. Le comptable principal d’Etat (CPE)

Il est nommé par décret présidentiel sur proposition du ministre des finances. Il
est chargé du paiement, des dépenses du budget général de l’Etat, de la
40

centralisation des comptes, de la coordination et de l’animation du travail


l’ensemble des comptables publics. A ce titre, il est supérieur hiérarchique de
tous les comptables publics.

III.1.4.2. Le comptable public secondaire

Il s’occupe des opérations de recouvrement, de paiement et des écritures


comptables. Il ne peut recevoir d’ordre ni d’instruction de quiconque, sauf le cas
échéant du ministre des finances dans les conditions prévues par le RGGBP (art
112) et du comptable principal de l’Etat.

Si les opérations soumises aux comptables publics sont entachées d’irrégularités


(contiennent des erreurs) au regard de la loi de finances et du règlement général
de gestion des budgets publics, ils doivent simplement les refuser.

III.1.5. Le caissier de l’Etat

Le caissier de l’Etat est la banque centrale ou la banque de la république du


Burundi (BRB) pour le cas du Burundi.

Il est chargé de l’encaissement et du décaissement des recettes et des dépenses


de l’Etat.

Les relations entre l’Etat et la banque de la république du Burundi sont définies


dans une convention signée par le ministre des finances et le gouverneur de la
banque (BRB) le 8 mars 2010.

A ce titre, la BRB est la banque de l’Etat. Elle tient le compte unique de l’Etat
qui encaisse toutes les recettes de l’Etat, les recettes fiscales et non fiscales et
qui assure la conservation de ses liquidités qui servent à payer les dépenses de
l’Etat.

Le compte unique de l’Etat (compte général) est ouvert au nom du comptable


principal de l’Etat (CEP).
41

Le caissier de l’Etat exécute donc les paiements et reçoit les versements pour le
compte de l’Etat.

III.2. Analyse des procédures d’exécution des dépenses publiques du


Burundi

Dans ce point, nous allons présenter les procédures d’exécution des dépenses
publiques.

III.2.1. Procédures d’exécution des dépenses publiques

Selon l’article 63 du RGGBP énonce que les dépenses budgétaires font l’objet
de cinq opérations successives, dans l’ordre suivant : l’engagement, la
liquidation, l’ordonnancement, le paiement et le décaissement.

III.2.1.1. L’engagement

L’engagement est la phase initiale de la procédure d’exécution de la


dépense publique ; c’est la décision prise par l’autorité qui a qualité, à
cet effet, de prélever une partie des crédits ouverts à la rubrique
budgétaire d’imputation des dépenses, en accomplissant un acte
duquel résultera une dette à la charge de l’Etat. La phase
d’engagement se décompose en deux opérations : l’engagement
juridique et l’engagement comptable.

Dans la pratique, l’engagement d’unedépense se


décompose en opérations ci-après :

A. Le gestionnaire de crédits

Il est chargé :

- d'élaborer à bonne date :


 le Plan de Travail Annuel (PTA) à soumettre à
42

l’appréciation de la Direction de la Programmation et de


la Prospective (DPP) puis à l’approbation du ministre
sectoriel ;
 le Plan de Passation des Marchés Publics (PPMP) à
soumettre à l’approbation de la Personne Responsable
des Marchés Publics (PRMP) ;
 et le Plan de Consommation de Crédits (PCC) à
l’approbation de l’Ordonnateur Délégué ;
- de déterminer lui-même les besoins de sa structure
consignés dans le Plan de Travail Annuel (PTA) ;
- de solliciter au moins trois factures pro forma ou trois devis
auprès d’au moins trois prestataires agréés, en leur adressant
une lettre de consultation lorsque la commande est en deçà
des seuils de passation des marchés publics. Au-delà de
ces seuils, il saisit la Personne Responsable des
Marchés Publics ;
- de remplir la demande d’engagement et adresse l’ensemble
du dossier appuyé des pièces administratives valides à
l’Ordonnateur Délégué.

B. L’Ordonnateur Délégué

Après la réception du dossier transmis par le gestionnaire de crédits,


l’Ordonnateur Délégué choisit le fournisseur le moins disant en se
référant au répertoire des prix de référence, puis transmet le dossier
à l’agent DRFM qui procède à :

- la saisie des informations consignées sur la demande d’engagement et


la facture pro forma retenue ;
- l’édition du projet de fiche d’engagement qu’il transmet au
DRFM, accompagné de toutes les pièces justificatives (facture pro
forma ou devis, demande d’engagement, etc.).
43

Le Directeur des Ressources Financiè res et du Maté riel


procè de, aprè s é tude, à :
- la validation du projet de fiche d’engagement ;
- l’édition et à la signature de la fiche d’engagement, de l’original
du bon de commande et du bordereau de transmission du dossier
au Délégué du Contrôleur Financier. Le dossier informatique
passe à l’état « transmis au Contrôleur Financier ».

C. Le Contrôleur Financier ou son Délégué

Le Contrô leur Financier ou son Dé lé gué , à la ré ception du dossier,


procè de au contrô le de ré gularité requis, du coû t de la prestation et
de la qualité de la dé pense.
A la suite de ce contrô le, le dossier peut faire l’objet de validation, d’un
visa diffé ré ou d’un refus de visa. Il est retourné à l’Ordonnateur
Dé lé gué pour la suite de la procé dure.

En cas de visa diffé ré , l’Ordonnateur Dé lé gué dispose d’un dé lai de


quinze (15) jours pour satisfaire aux observations du Contrô leur
Financier ou de son Dé lé gué . Passé ce dé lai, le systè me informatique
rejette automatiquement le dossier d’engagement.
D. L’Ordonnateur Délégué
A la réception du dossier, le DRFM édite et signe l’étiquette qui est
collée sur l’original du bon de commande, édite le bordereau d’envoi
destiné au prestataire et trois copies du bon de commande notifiées au
gestionnaire de crédits, au prestataire et à l’Ordonnateur Délégué.
L’étiquette sert à authentifier l’original du bon de commande des
autres copies (N° 1, 2, et 3).

III.2.1.2. La liquidation
44

La liquidation a pour objet de vérifier la réalité de la dette et d’arrêter le montant


exact de la dépense. Elle est faite au vu des titres et pièces justifiant la preuve
des droits acquis par les créanciers.

Après s’être assuré que le bien a été livré ou que le service ou les travaux ont été
effectués conformément aux termes de l’engagement juridique, le gestionnaire
prépare la liquidation.

En matière salariale, le service est réputé fait, sauf indication contraire du


gestionnaire. La liquidation des intérêts des bons et obligations du Trésor payés
par débit d’office fait l’objet d’une régularisation a posteriori avant la clôture du
mois au cours duquel le paiement a eu lieu.

Le Contrôleur des Engagements de Dépenses vérifie, sur pièces que :

- L’état de liquidation correspond bien à un engagement juridique et


budgétaire préalablement et régulièrement constitué ;
- Le service a été fait conformément aux engagements et obligations du
créancier, tels qu’ils résultent de l’engagement juridique et des lois et
règlements qui le régissent ;
- Le calcul de la dette est arithmétiquement exact et qu’elle est calculée
conformément aux dispositions de l’engagement juridique et au service
fait. Après vérification, le CED vise et transmet l’état de liquidation à
l’ordonnateur.

La liquidation est enregistrée en comptabilité budgétaire par le Contrôleur des


Engagements de Dépenses pour le compte de l’ordonnateur. Cet enregistrement
reste valable pour la comptabilité générale, à charge pour le comptable public
d’en assurer la bonne imputation comptable.

En définitive, la liquidation est une phase administrative mais impliquant la


création automatique de deux lignes d’écritures comptables :
45

- Le constat de la dépense et ;
- Le constat de la créance du fournisseur.
46

III.2.1.3. L’ordonnancement

L’ordonnancement est l’acte administratif par lequel l’ordonnateur donne au


comptable public l’ordre de payer la dette de l’Etat. Il doit intervenir dès
réception de l’état de liquidation.

L‘ordonnancement est matérialisé par la signature par l’ordonnateur d’une


ordonnance de paiement adressée au comptable public, accompagnée de l’état
de liquidation dûment visé par le contrôleur des engagements de dépenses et des
pièces justificatives correspondantes. L’ordonnancement est enregistré en
comptabilité budgétaire par l’ordonnateur.

III.2.1.4. Le paiement

Le paiement est l’acte par lequel l’Etat se libère de sa dette. Il est effectué, par
un comptable public qui, dès réception de l’ordonnance de paiement doit
vérifier :

 La qualité de l’ordonnateur ;
 L’assignation et l’exacte imputation de la dépense ;
 L’intervention préalable du visa du contrôleur des engagements de
dépense ;
 La régularité et l’exhaustivité des pièces justificatives communiquées à
l’appui de l’ordonnancement ;
 Le caractère libératoire du paiement et, notamment, l’identité du
créancier.

La liste des pièces justificatives qui doivent accompagner les dossiers transmis
aux comptables ainsi que les délais impératifs que ces derniers doivent respecter
pour l’exécution de leurs contrôles sont fixés par ordonnance du Ministre chargé
des Finances. Une fois ses contrôles effectués, le comptable public doit
47

appliquer, le cas échéant, les règles relatives aux oppositions et à la prescription


définie aux articles 72 et 73 du RGGBP.
48

Le comptable public procède, le cas échéant, aux :

- Précomptes fiscaux au titre des retenues à la source exigible en vertu de la


législation fiscale selon des modalités définies avec l’Office Burundais
des Recettes ;
- Retenues résultant de l’exercice du privilège du Trésor selon les modalités
définies à l’article 48 du RGGBP.

Ces précomptes et retenues sont reflétés en comptabilité générale dans les


écritures des comptables assignataires de la dépense et de la recette
correspondante. La somme définitive à payer est égale au montant fixé par
l’ordonnancement diminué, le cas échéant des prélèvements et retenues
mentionnés ci-dessus. Toute dépense régulièrement liquidée doit être payée dans
un délai maximum de 60 jours. Passé ce délai, le paiement est majoré d’intérêts
moratoires définis dans les conditions fixées par une ordonnance du Ministre
chargé des Finances.

III.2.1.5. Le décaissement

Le Caissier de l’Etat est la Banque de la République du Burundi. Dès réception


de l’instruction de décaissement, la Banque de la République du Burundi
l’exécute par remise d’espèces, de chèques ou par virement, dans un délai
maximum de 2 jours. La Banque de la République du Burundi est tenue,
préalablement au versement des fonds, de vérifier que :

- Le compte ou sous compte à débiter est suffisamment provisionné ;


- Le signataire de cette instruction de décaisser est dûment habilité à
effectuer des opérations sur le compte ;
- Le paiement est effectivement fait dans les mains de la personne,
physique ou morale, désignée dans l’instruction de décaisser.
49

III.3. Evolution des ressources et des dépenses de l’Etat

Tableau I : Evolution des dépenses de l’Etat (2017 à 2019-2020)

Année Montant en milliards de Fbu


2017 1255,1
2018-2019 1400,7
2019-2020 1516,4
Total 4172,2

Source : Burundi-eco.com

Pour l’année budgétaire 2019-2020, les dépenses totales de l’Etat passent de


1400,7 milliards de Fbu pour l’exercice précédent à 1516,4 milliards de Fbu en
2019-2020, soit un accroissement de 8,3%.

Graphique I : Evolution des dépenses de l’Etat (2017 à 2019-2020)

1600

1400

1200

1000

800 Montant en milliards de Fbu

600

400

200

0
2017 2018-2019 2019-2020

Source : Nous-mêmes à partir des données du Tableau I

Le graphique ci-dessus nous montre que les dépenses de 2017 sont inférieures à
celles de 2018-2019 et de 2019-2020.
50

Tableau II : Evolution des ressources de l’Etat (2017 à 2019-2020)

Année Montant en milliards de Fbu


2017 1116,3
2018-2019 1237,1
2019-2020 1323,1
Total 3815,3

Source : Burundi-eco.com

Les ressources de l’Etat passent de 1237,1 milliards Fbu en 2018-2019 à 1323,1


milliards Fbu en 2019-2020. Soit une augmentation de 7,3%.

Graphique II : Evolution des ressources de l’Etat (2017 à 2019-2020)

1350

1300

1250

1200

Montant en milliards de Fbu


1150

1100

1050

1000
2017 2018-2019 2019-2020

Source : Nous-mêmes à partir des données du Tableau II

De ce graphique, nous avons constaté que les dépenses ont diminué de 2017 à
2018-2019, de 2018-2019 à 2019-2020. Donc, les ressources de 2019-2020 sont
beaucoup augmentées.
51

Tableau III : Comparaison des dépenses et des ressources de l’Etat (2017-


2019-2020)

Année Recettes en Dépenses en Déficit en Déficit en


milliards de Fbu milliards de Fbu milliards %
de Fbu
2017 1116,3 1255,1 - 138,8 - 12,43
2018- 1237,1 1400,7 - 163,6 - 13,1
2019
2019- 1323,1 1516,4 - 193,3 - 14,7
2020

Source : Nous-mêmes à partir des données des Tableau I et II

Formule : Déficit en FBU=Ressources-Dépenses

Déficit en %=Déficit en Fbu * 100/Ressources

Graphique III : Comparaison des ressources et des dépenses de l’Etat

2000

1500

1000
Axis Title

Recettes en milliards de Fbu


Dépenses en milliards de Fbu
500 Déficit en milliards de Fbu
Déficit en %

0
2017 2018-2019 2019-2020

-500

Axis Title
52

En analysant l’évolution des dépenses par rapport aux ressources, nous


constatons ce qui suit :

- En 2017, les ressources sont inférieures aux dépenses donc, il y avait un


déficit de -138,8 milliards ;
- An 2018-20189, les ressources sont inférieures aux dépenses, donc, il y
avait un déficit de -133,6 milliards de Fbu ;
- En 2019-2020, il y avait même un déficit de -193,3 milliards de Fbu.

III.4. Les problèmes liés aux procédures d’exécution des dépenses


publiques : Cas du Burundi

L’exécution des dépenses publiques est basée sur la chaîne des dépenses au
MFBPE. Certains problèmes peuvent entraver le bon fonctionnement de ce
service. Nous avons donné ces problèmes ici dessous :

1. Insuffisance des ressources face aux nombreux besoins ;


2. Le contexte politique ;
3. Insuffisance des équipements modernes.

III.4.1. Insuffisance des ressources face aux nombreux besoins

Les ressources ont diminué mais les besoins ne cessent de majorer car c’est un
pays en voie de développement (malgré cette pauvreté, l’éducation primaire
gratuitement les femmes ont mis du monde gratuitement les fonctionnaires ont
besoins des salaires, les enfants de moins de cinq ans reçoivent des soins
médicaux gratuitement et malgré la rareté des ressources, le pays a toujours des
projets à réaliser). Cette rareté des ressources pose des difficultés à l’exécution
des dépenses publiques ce qui pousse l’Etat à ignorer certaines dépenses pour se
concentrer sur l’essentiel plus que les autres.
53

III.4.2. Le contexte politique

Vu la situation qui règne actuellement, beaucoup plus des bailleurs de fonds ont
tourné les dons et subventions au Burundi doit vivre seulement de ses propres
moyens, à savoir les recettes de l’OBR.

La croissance des dépenses publiques constitue ainsi une force de pression qui
oblige l’office burundais des recettes (OBR) à majorer les taxes. Mais ce n’est
pas une chose facile pour l’OBR de collecter cet argent vu la situation politique
actuelle :

Les entreprises et les magasins ont fermé des commerçants ont quitté le pays et
même ceux qui sont restés ici gagnent difficilement la vie et cela devient
difficile pour eux de payer les taxes et impôts sur les revenus.

III.4.3. Insuffisance des équipements modernes

Les contrôleurs des engagements des dépenses qui jouent ce rôle d’exécution est
du contrôle des dépenses ne sont pas suffisamment équipés. Le transfert des
dossiers n’est pas rapide suite au manque des équipements modernisés.

Le Ministère des finances, du budget et de la planification économique fait face


à l’insuffisance des équipements.

Par exemple : Le logiciel des questions des finances publiques n’est pas installé
dans le ministère auxquels les contrôleurs des engagements de dépenses sont
rattachés ; ils doivent se déplacer vers ces ministères mais s’il y avait des
moyens.

On devrait installer ce logiciel dans les ministères sectoriels c’est-à-dire


ministère de la santé publique, ministère de l’éducation et autre.
54

III.5. Les stratégies à mettre en œuvre pour résoudre ces problèmes

Les stratégies suivantes sont posées au MFBPE pour faire face aux plusieurs
problèmes identifiés sont :

1. Envisager des mesures pour accroître les recettes ;


2. Assainir le climat politique et sécuritaire pour renouer les bonnes relations
avec les bailleurs de fonds ;
3. Mise en place d’une équipe dynamique de l’exécution du budget.

III.5.1. Envisager des mesures pour accroître les recettes

Le Burundi doit fournir des efforts pour augmenter en consolidant la croissance


économique au niveau du secteur primaire. C’est-à-dire au niveau de
l’agriculture et de l’élevage. Il faut également aussi diminuer les dépenses.

D’autres financements doivent être développés en appui aux recettes fiscales


(impôts et taxes).

Il s’agit entre autre d’une plus forte distribution du secteur privé au financement
du développement à travers le renforcement du partenariat entité (public et
privée) dans le financement des grands édifices et ouvrages socio-économiques.
Nous pouvons du gouvernement d’activité le développement économique et le
bien-être de la population. Cette situation fait face à une lacune : celui
d’améliorer la qualité de la gestion publique.

Dans le cadre, le processus d’exécution de la dépense de l’Etat est piloté dans un


cadre participatif portant avec et en particulier sur un meilleur choix des travaux
et une meilleure affection des ressources budgétaires au niveau centrale et
sectorielle.
55

III.5.2. Assainir le climat politique et sécuritaire pour renouer les bonnes


relations avec les bailleurs de fonds

Le gouvernement doit être essayé de dialoguer avec les bailleurs pour connaître
les raisons qui ont poussés à se retirer et essaie de trouver la solution de cette
situation.

Aussi le gouvernement doit assurer sécurité du pays à tel point que chaque
citoyen soit satisfait de sa sécurité et aussi chaque étranger soit libre et l’envie
de visiter de vivre au Burundi. Cela permettant également d’attirer des
investissements directs étrangers et d’augmenter les ressources pour le pays.

III.5.3. Mise en place d’une équipe dynamique de l’exécution du budget

L’exécution de dépenses à besoin d’une équipe dynamique afin d’éviter des


erreurs au niveau des phases d’exécution des dépenses publiques à savoir
l’engagement, liquidation, ordonnancement, paiement et aussi décaissement.

Nous proposons au ministère des finances, du budget et de la planification


économique d’améliorer la performance opérationnelle. C’est-à-dire efficience
et efficacité dans les fournitures des services publiques en donnant aux
gestionnaires la prévisibilité pour gérer et en contribuant à fournir un cadre pour
le suivi de la performance. Il faut mettre à la disposition du personnel des
logiciels pour l’enregistrement et sauvegarde des documents.
56

Conclusion du troisième chapitre

Ce chapitre nous a permis de développer les types de dépenses publiques et


l’analyse des procédures d’exécution des dépenses publiques.

Nous n’avons pas oublié de s’élever les problèmes que rencontre le ministère
des finances en générale. Enfin, nous avons proposé des stratégies pour évoluer
les conditions de travail au ministère des finances.
57

CONCLUSION GENERALE

Durant la période de notre stage que nous avons effectué au MFBPE (Ministère
des Finances, du Budget et de la Planification Economique), nous avons eu une
occasion d’analyser la façon dont les recettes et dépenses peuvent être exécutées
et les lois de leur mise en place.

Nous avons subdivisé notre travail en trois chapitres :

Le premier chapitre présente d’abord les généralités sur la dépense publique


notamment les définitions générales, leur nature, son contenu, son objectif, et
son exécution, concept sur le budget de l’Etat et son exécution, l’équilibre
budgétaire ainsi que le déficit budgétaire.

Le deuxième chapitre est centré sur la présentation du ministère des finances, du


budget et de la planification économique ainsi que le déroulement du stage.

Ce chapitre nous a permis de comprendre le fonctionnement du service de


gestion du budget de la comptabilité et du contrôle attaché à la direction des
finances là où nous avons fait notre stage aussi ceux des autres directions de ce
ministère. Il nous eu outre permis de présenter les activités accomplies pendant
le stage, les difficultés rencontrées ainsi que la corrélation entre les cours
théoriques et le stage.

Le troisième chapitre qui est le dernier est porté sur l’analyse de l’exécution
budgétaire des dépenses publiques au sein du ministère des finances, du budget
et de la panification économique.

Il nous a permis de montrer les procédures d’exécution des dépenses publiques,


les acteurs de l’exécution et évolution des ressources et des dépenses de l’Etat
ainsi que les problèmes identifiés et stratégies proposées.
58

Nous terminons le présent travail en interpellant le ministère des finances à


prendre en considération dans la mesure du possible les stratégies proposées en
vue d’améliorer l’exécution des dépenses.
59

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

A. Ouvrages généraux

1. Musgrave R.A (1959) : Thorie des finances publiques.

2. Cotta, A. (1972), Dictionnaire des sciences économiques, 3 ème édition tour,


Mame.

3. Capul J.Y et Garnier O. (2005) : Dictionnaire d’économie et des sciences


sociales, Patier, Hatier.

4. Philip L. (2004), les principes généraux des finances publiques, Paris Dalloz.

5. Philip L. (1987), les principes généraux des finances publiques, Paris Dalloz.

6. Forester J. (1972), les finances publiques Ellipse marketing.

B. Cours consulté

1. Comptabilité publique en 3ème année : Institut de finance et comptabilité UGL.


Bujumbura par SIMBAHWANYA Gaspard.

2. Gestion budgétaire en 3ème année : Institut de finance et comptabilité UGL.


Bujumbura par NSABIMBONA Dieudonné.

3. Finance publique en 2ème année : Institut de finance et comptabilité UGL.


Bujumbura par KWIZERA Emery.

C. Rapports consultés

MANIRANKUNDA Marie Rose et MUGISHAWIMANA Amandine (2021)

Analyse du processus d’exécution des dépenses publiques


60

Annexes
61

Annexe I : Guide d’entretien avec le Chef du service Comptabilité

1. En quoi consistent les procédures d’exécution de la dépense publique ?


2. Que veut dire la comptabilité ?
3. En quoi consiste l’engagement ?
4. Quel est le rôle de l’Ordonnateur ?
5. Quelles sont les missions et les objectifs du MFBPE ?

Vous aimerez peut-être aussi