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Année universitaire 2022/2023

Loi de
finances
2023
Réalisé par
• AGZAOU Mouad • HAJJAJ Aaouatif
• AIT DADS Oumama • HAMDI Mohamed
• AMGHAR Naima • LAHWASNI Jawad
• BLAMINE Hajar • YOUSSOUF Hamza

Encadré par
1
• Mme OUAHRAOUI Fatima
SOMMAIRE

Introduction ................................................................................................................... 3
1 Présentation générale de la loi de finances ........................................................... 4
1.1 Concepts généraux............................................................................................ 4
1.2 Préparation de la loi de finances ..................................................................... 4
1.3 Rôle de la loi de finance pour aider les auditeurs.......................................... 5
1.3.1 Les mesures fiscales.................................................................................... 5
1.3.2 Les dépenses publiques .............................................................................. 5
1.3.3 Les prévisions économiques ...................................................................... 5
2 La loi de finance 2023 ............................................................................................. 6
2.1 Introduction générale ....................................................................................... 6
2.2 Les nouveautés de la loi de finance 2023 ........................................................ 7
2.2.1 Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) ........................................................... 7
2.2.2 Impôt sur les Sociétés (IS) ......................................................................... 8
2.2.3 Impôt sur les Revenus (IR) ...................................................................... 10
2.2.4 Mesures spécifiques aux droits de timbre et la Taxe Spéciale Annuelle
sur les Véhicules (TSAV) ...................................................................................... 13
3 Les critiques de la loi de finance 2023 ................................................................. 13
3.1 Sur le volet social ............................................................................................ 13
3.2 Sur le volet économique ................................................................................. 14
3.3 Sur le volet politique ....................................................................................... 15
Conclusion .................................................................................................................... 16
Webographie ................................................................................................................ 17

2
Introduction

Dans une économie moderne, et après une année 2022 marquée par des
évolutions inattendues, l'exercice 2023 s’annonce également compliquer,
compte tenu de la récession attendue au niveau international et des besoins
économiques et sociaux au niveau national. En effet, l'année budgétaire 2023
est élaboré dans un contexte globalement difficile, avec à la fois des
incertitudes endogènes liées à l'équilibre des finances publiques et au
financement des déficits budgétaires, et des incertitudes exogènes liées aux
perspectives macro-économique instables au niveau national et international.
Dans ce cadre, la loi de finance 2023 intègre dans son élaboration plusieurs
mesures stratégiques ayant pour objectifs de : valoriser le capital humain et
réduire les disparités sociales et spatiales, assurer la viabilité des réformes en
dynamisant l'investissement et restaurer la rentabilité budgétaire après la
crise du covid 19. A cet égard, ce présent rapport vise à décrire les nouvelles
mesures proposées par la LF 2023 autour de 5 grands axes fondamentaux : :
la réforme de l’IS en vue d’aboutir vers des taux unifiés, d’améliorer la
contribution de certaines entreprises et de baisser la cotisation minimale ; la
réforme de l’IR afin d’alléger la pression fiscale sur les salariés et les retraités
réforme des droits de timbre afin de simplifier les procédures administratives,
l'instauration du principe de neutralité de la TVA ; la rationalisation des
incitations fiscales, notamment celles liées au statut Casablanca Finance City
(CFC), et Organisme de Placement Collectif Immobilier (OPCI) ;
mobilisation du plein potentiel fiscal et application de la contribution sociale
de solidarité.

3
1 Présentation générale de la loi de finances
1.1 Concepts généraux

La loi de finances ordinaire : C'est une loi de finances annuelle qui fixe le budget de l'État pour
l'année en cours. Elle est préparée par le ministère des Finances et votée par le Parlement. Elle
comprend notamment les prévisions de recettes et de dépenses de l'État, ainsi que les mesures fiscales
et financières qui doivent être mises en place.
La loi de finances rectificative : Il s'agit d'une loi qui est adoptée en cours d'année pour modifier les
dispositions de la loi de finances ordinaire. Elle peut être utilisée pour ajuster le budget en fonction des
changements économiques ou pour corriger des erreurs ou des omissions dans la loi de finances
ordinaire. La loi de finances rectificative peut également contenir des mesures fiscales ou financières
supplémentaires qui n'étaient pas prévues dans la loi de finances ordinaire.
La loi de règlement : Elle également utilisée pour régler les comptes de l'État en fin d'année, en
permettant de constater les restes à recouvrer et les restes à payer. Elle sert à déterminer les soldes des
comptes de gestion, à opérer les régularisations nécessaires et à constater les résultats de l'exécution
budgétaire de l'année précédente. En outre, la loi de règlement est une loi de contrôle budgétaire qui
permet de vérifier l'exécution de la loi de finances de l'année précédente et de régler les comptes de
l'État en fin d'exercice.
Impôt sur le revenu (IR) : l'IR est un impôt prélevé sur les revenus des personnes physiques et des
sociétés. Au Maroc, l'IR est calculé sur la base du barème progressif annuel, qui varie en fonction du
revenu imposable de chaque contribuable.
Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) : la TVA est un impôt indirect prélevé sur la consommation des
biens et services. Au Maroc, le taux normal de la TVA est de 20%, mais il existe également des taux
réduits pour certains produits de première nécessité.
Impôt sur les sociétés (IS) : l'IS est un impôt prélevé sur les bénéfices des sociétés. Au Maroc, le taux
normal de l'IS est de 30%, mais il existe également des taux réduits pour les entreprises nouvellement
créées ou qui exercent dans certains secteurs.
Droit de timbre : c’est un impôt prélevé sur certains documents. Il se fait par le biais d’estampilles ou
de vignettes ou autres paiements dématérialisés par Internet : les paiements à distance des timbres
fiscaux et administratifs sont, de plus en plus, usités par les contribuables et citoyens. Le droit de timbre
peut être variable ou constant en fonction de la nature de l’acte (commercial, juridique ou civil).
1.2 Préparation de la loi de finances
La préparation de la loi de finances au Maroc est un processus complexe qui implique plusieurs étapes
et parties prenantes. Voici un aperçu des principales étapes du processus :
-Élaboration du cadrage macroéconomique : Le Ministère de l'Economie et des Finances élabore une
note de cadrage macroéconomique qui définit les grandes orientations économiques pour l'année à
venir.
-Préparation du budget de l'Etat : Les ministères sectoriels préparent leurs budgets et les soumettent au
Ministère de l'Economie et des Finances. Ce dernier consolide les budgets sectoriels pour former le
projet de budget de l'Etat.
-Élaboration du projet de loi de finances : Le projet de loi de finances est élaboré par le Ministère de
l'Economie et des Finances. Il inclut les prévisions de recettes et de dépenses de l'Etat pour l'année à
venir, ainsi que les mesures fiscales proposées. -Examen par le Conseil des ministres : Le projet de loi
de finances est examiné par le Conseil des ministres qui peut proposer des amendements.
4
-Examen par le Parlement : Le projet de loi de finances est ensuite soumis au Parlement pour examen
et vote. Les députés peuvent proposer des amendements et des modifications au projet de loi.
-Promulgation de la loi de finances : Une fois adoptée par le Parlement, la loi de finances est
promulguée par le roi et entre en vigueur le 1er janvier de l'année suivante.
1.3 Rôle de la loi de finance pour aider les auditeurs
La loi de finances marocaine peut contenir des informations intéressantes pour les auditeurs,
notamment :
1.3.1 Les mesures fiscales
La loi de finances peut contenir des changements dans les lois fiscales, telles que des modifications
des taux d'imposition, des exonérations fiscales, des crédits d'impôt et des réductions fiscales.
Les auditeurs sont souvent intéressés par les changements des lois fiscales, car cela peut avoir un
impact significatif sur les états financiers d'une entreprise, comprendre les nouvelles règles fiscales et
comment elles affecteront la situation fiscale de l'entreprise. Ils peuvent également être appelés à aider
à la planification fiscale pour optimiser la situation fiscale de l'entreprise.
Un exemple de changement de loi fiscale qui peut intéresser les auditeurs est la réforme fiscale de 2019 au
Maroc. Cette réforme fiscale comprenait plusieurs changements importants, notamment :
• Augmentation de la TVA : Le taux normal de la TVA est passé de 20% à 22%.
• Nouvelle taxe sur les boissons sucrées : Une taxe de 10 dirhams par litre a été introduite sur les
boissons sucrées.
• Réduction de l'impôt sur les sociétés : Le taux de l'impôt sur les sociétés a été réduit de 31% à
28%.
1.3.2 Les dépenses publiques
La loi de finances peut fournir des informations sur les dépenses publiques prévues pour l'année en
cours, ainsi que sur les priorités budgétaires du gouvernement.
Les informations sur les dépenses publiques prévues dans la loi de finances peuvent fournir aux
auditeurs des informations importantes sur les priorités budgétaires du gouvernement et les
changements potentiels qui pourraient affecter les entreprises qu'ils auditent. Les auditeurs doivent
comprendre ces informations pour évaluer les risques et les opportunités associés aux activités de leurs
clients et s'assurer que les fonds publics sont utilisés de manière efficace et conformément aux objectifs
fixés par le gouvernement.
Exemple : si le gouvernement a décidé d'augmenter les dépenses pour l'éducation dans la loi de
finances, cela peut indiquer que le gouvernement considère l'éducation comme une priorité importante
pour le développement économique et social du pays. Les entreprises opérant dans le secteur de
l'éducation pourraient bénéficier de cette augmentation de dépenses, ce qui pourrait leur permettre
d'étendre leurs activités et de mieux répondre aux besoins des clients.
1.3.3 Les prévisions économiques
La loi de finances peut inclure des projections économiques pour l'année à venir, notamment des
prévisions de croissance économique, de l'inflation, de la balance commerciale et de la balance des
paiements.
Les auditeurs peuvent jouer un rôle important dans la compréhension de cette réduction de l'impôt sur
les sociétés. Ils doivent s'assurer que leurs clients appliquent correctement les nouveaux taux
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d'imposition et qu'ils sont en mesure de fournir des informations précises sur leurs obligations fiscales.
En outre, les auditeurs doivent s'assurer que les clients comprennent les implications de la réduction
de l'impôt sur les sociétés sur leurs activités et sur leur situation financière. Par exemple, si une
entreprise dispose de plus de liquidités à la suite de la réduction de l'impôt sur les sociétés, elle peut
décider d'investir dans de nouveaux projets ou de rembourser sa dette. Les auditeurs peuvent aider les
entreprises à évaluer les options disponibles et à prendre des décisions éclairées sur la manière de gérer
leurs finances à la lumière de cette réduction de l'impôt sur les sociétés.

2 La loi de finance 2023


2.1 Introduction générale
La loi de finances marocaine 2023 a été élaborée dans un contexte économique difficile, marqué par
la pandémie de COVID-19, la crise économique mondiale et les pressions budgétaires. Malgré ces
défis, le gouvernement marocain a cherché à maintenir une croissance économique soutenue, à
stimuler l'investissement et à améliorer la qualité de vie des citoyens.
Le projet de loi de finances comprend de nombreuses dispositions détaillées qui couvrent différents
aspects de la politique budgétaire et fiscale du gouvernement marocain. Du fait, voici un aperçu des
principales dispositions de la loi de finances 2023 :
Objectifs économiques : La loi de finances 2023 vise à maintenir la croissance économique à un taux
soutenu de 5,5 % et à contenir l'inflation à 1,5 %. Le gouvernement s'est fixé comme objectif de
maintenir le taux de chômage à 8,5 %.
Priorités budgétaires : Les principales priorités budgétaires pour 2023 sont l'investissement dans
l'éducation, la santé, l'emploi et la protection sociale, ainsi que la poursuite des programmes
d'infrastructures. Le budget alloué à l'éducation devrait augmenter de 7 % par rapport à 2022, tandis
que celui de la santé devrait augmenter de 8,8 %.
Mesures fiscales : La loi de finances 2023 comprend plusieurs mesures fiscales, telles qu'une réduction
de l'impôt sur les sociétés pour les PME, une augmentation de la TVA pour certains produits de luxe,
ainsi qu'une augmentation des droits d'accises sur les boissons alcoolisées. La loi prévoit également
une exonération fiscale pour les entreprises qui investissent dans des zones économiques spéciales.
Dépenses publiques : Les dépenses publiques totales pour 2023 sont estimées à environ 530 milliards
de dirhams, en hausse de 6,4 % par rapport à 2022, avec une part importante allouée aux secteurs de
l'éducation, de la santé, de la protection sociale et des infrastructures. Les dépenses d'investissement
devraient augmenter de 12,8 % par rapport à 2022, pour atteindre 230 milliards de dirhams.
Déficit budgétaire : Le déficit budgétaire prévu pour 2023 est estimé à 4,3 % du PIB, en baisse par
rapport à 2022 grâce à une amélioration attendue des recettes fiscales. Le gouvernement prévoit de
réduire progressivement le déficit budgétaire pour atteindre un niveau de 3 % du PIB d'ici 2026.
Investissement privé : La loi de finances 2023 vise à stimuler l'investissement privé en encourageant
la création de nouvelles entreprises et en facilitant l'accès au financement pour les PME. Le
gouvernement prévoit de lancer plusieurs initiatives pour améliorer le climat des affaires et réduire les
obstacles à l'investissement.
Gestion des finances publiques : Des mesures visant à améliorer la gestion des finances publiques
ont été mises en place, telles que la modernisation des systèmes de gestion de la dette et de la trésorerie.
6
Le gouvernement prévoit également de renforcer les contrôles internes et de lutter contre la fraude
fiscale.
Sécurité sociale : La loi de finances 2023 prévoit une augmentation des allocations familiales pour les
familles défavorisées et une extension de la couverture médicale pour les travailleurs indépendants. Le
gouvernement prévoit également de lancer des programmes de protection sociale pour les personnes
âgées et les personnes en situation de handicap.
Emploi des jeunes : Des mesures ont été prises pour promouvoir l'emploi des jeunes, telles que des
programmes de formation et d'apprentissage.
Numérisation : La loi de finances 2023 prévoit un investissement dans la numérisation de
l'administration publique et la promotion de la transformation numérique des entreprises.
2.2 Les nouveautés de la loi de finance 2023
2.2.1 Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA)
La Loi de Finances 2023 au Maroc a introduit plusieurs changements en matière de TVA :
Tout à commencer avec La loi-cadre n°69-19 portant réforme fiscale publiait le 26 juillet 2021 qui a
visé à fixer les orientations, les objectifs, les mécanismes et les modalités de mise en œuvre pour une
période de cinq ans. La loi de finances 2022 et le projet de loi de finances 2023 ont introduit des
réaménagements, des mesures correctives et des dispositions à caractère conjoncturel en matière
fiscale.
• Exonération de la TVA sans droit à déduction des personnes physiques exerçant des
professions réglementées et dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur ou égal à cinq cent
mille (500.000) dirhams.
• Alignement du taux de la TVA applicable aux professions libérales pour garantir le principe de
neutralité de la tva ; qui vise à garantir l'équité et la neutralité entre les différentes formes
d'activités industrielles et commerciales, ainsi qu'entre les différentes formes de commerce
électronique. La TVA est un impôt neutre qui soumet l'opération imposable sans discrimination
ni entre la nationalité des contractants, ni par le lieu de passation du contrat. En pratique, cela
signifie que le système fiscal doit s'appuyer sur des assiettes fiscales larges de revenu et de
dépense et comporter des règles claires pour éviter toute distorsion ou discrimination dans
l’imposition ; A cet effet, les opérations effectuées, dans le cadre de leur profession, par les
avocats, interprètes, notaires, adel, huissiers de justice et vétérinaires sont soumises, à compter
du 1er janvier 2023, au taux normal de 20%, au lieu du taux de 10% appliqué avant cette date.
• L'institution de formalités règlementaires pour le bénéfice de l'exonération du matériel agricole
en matière de TVA : Avant le 1er janvier 2023, les produits et matériels destinés à un usage
exclusivement agricole dont la liste est définie par le CGI, bénéficiaient de l'exonération de la
TVA à l'intérieur et à l'importation, sans formalités règlementaires préalables. Dans le cadre de
la rationalisation des incitations fiscales et le renforcement du contrôle à priori de trial a cette
exonération, la loi de finances pour l'année 2023 a institué une procédure permettant de
s'assurer de la destination de tous les matériels et produits agricoles exonérés. A ce titre, le

7
bénéfice de ladite exonération est désormais subordonné à l'accomplissement des formalités
prévues par voie réglementaire à l'article 16 ter du décret pris pour l'application de la TVA
• Exonération des aliments simples destinés à l'alimentation du bétail et des animaux de basse-
cour de la TVA à l'importation à partir du 1er janvier 2023 jusqu'au 31 décembre.
2.2.2 Impôt sur les Sociétés (IS)
En effet la loi de finance 2023, a provoqué une grande révolution concernant l'impôt sur les sociétés
avec des modifications qui vont dans le sens d'une homogénéisation des statuts et des taux d’IS.

2.2.2.1 Réforme globale des taux d'IS de manière progressive sur une période de
4ans visant la convergence vers un taux unifié
Avant l'instauration de la loi de finances pour l’année budgétaire 2023, l’article 19 du CGI prévoyait
que l’impôt sur les sociétés (IS) était calculé, en fonction du montant du bénéfice réalisé, de la nature
d’activité ou du secteur économique concerné, selon plusieurs taux proportionnels différents fixés à
10%, 15%, 20%, 26%, 31% et 37%.
Dans le cadre de la continuité de la mise en œuvre des dispositions de la loi-cadre n° 69.19 portant
réforme fiscale, la LF 2023 a institué une réforme globale des taux de l’IS pour donner une vision
claire du régime de cet impôt selon une méthodologie progressive sur quatre (4) ans.
Ainsi, l’article 19 du CGI a fixé les taux de l’IS cibles comme suit :
•20%, comme taux cible unifié de droit commun applicable à toutes les sociétés sauf les sociétés ayant
un bénéfice supérieur ou égale à 100.000.000dhs.
•35%, comme taux cible applicable aux sociétés dont le montant du bénéfice net est égal ou supérieur
à 100 millions de dirhams ;
•De 37% à 40%, comme taux cible applicable aux établissements de crédit et organismes assimilés,
Bank Al Maghrib, la Caisse de dépôt et de gestion et les entreprises d'assurances et de réassurance.
2.2.2.2 Révision du régime fiscal applicable aux sociétés de services ayant le statut
de Casablanca finance city (CFC) et aux zones d'accélération industrielles
(ZAI)
En effet les dispositions de l’article 19 du CGI prévoient que le taux de 35% ne s’applique pas :
a) Aux sociétés de services bénéficiant du régime fiscal « Casablanca Finance City » ;
b) Aux entreprises qui exercent leurs activités dans les zones d’accélération industrielle ;
c)Aux sociétés créées à compter du 1er janvier 2023, à l’exception des établissements et entreprises
publics et de leurs filiales conformément aux textes législatifs et réglementaires en vigueur, qui
s’engagent dans le cadre d’une convention signée avec l’Etat à investir un montant d’au moins un
milliard et cinq cents millions (1 500 000 000) de dirhams durant une période de cinq (5) ans à compter
de la date de signature de cette convention.
Cette exclusion s’applique à condition que les sociétés concernées investissent le montant précité dans
des immobilisations corporelles et qu’elles conservent ces immobilisations pendant au moins dix (10)
ans, à compter de la date de leur acquisition.
8
Ainsi l'Augmentation progressive du taux d’IS de 15% applicable aux sociétés installées dans les ZAI
et aux sociétés ayant le statut CFC à 20%.
2.2.2.3 Modalité de calcul des acomptes provisionnels durant la période 2023-2026
La loi de finance 2023 prévoit qu'à titre transitoire les acomptes provisionnels dus, au titre de chaque
exercice ouvert durant cette période, seront calculés selon les taux d’impôt sur les sociétés applicables
à cet exercice.
2.2.2.4 Réduction progressive du taux de la retenue à la source
Avant la loi de finances pour l’année budgétaire 2023, l’article 19-IV du CGI prévoyait que le taux de
l’impôt sur les sociétés (IS) retenu à la source sur le montant des produits des actions, parts sociales et
revenus assimilés était calculé au taux de 15%.
Dans le but d’atténuer l’impact de l’augmentation des taux de l’IS dans le cadre de la réforme globale
des taux de cet impôt, la LF 2023 a modifié les dispositions de l’article 19-IV du CGI afin de diminuer
le taux de l’impôt sur les sociétés (IS) retenu à la source sur le montant des produits des actions, parts
sociales et revenus assimilés de 15% à 10%, et ce, selon la même démarche progressive sur quatre (4)
ans. À savoir :
-13,75% au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2023 ;
- 12,50% au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2024 ;
- 11,25% au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2025 ;
- 10% au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2026.
Dans ce sens, les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés distribués et provenant des
bénéfices réalisés au titre des exercices ouverts avant le 1er janvier 2023, demeurent soumis au taux
de 15%.
2.2.2.5 Limitation de l’exonération de la retenue à la source sur les dividendes
servis par les sociétés ayant le statut CFC
Avant l’entrée en vigueur de la LF 2023, les dividendes et autres produits de participation similaires
versés, mis à la disposition ou inscrits en compte par les sociétés ayant le statut Casablanca Finance
City, à l’exclusion des établissements de crédit et des entreprises d’assurances et de réassurance visées
aux paragraphes 1 et 2 de l’article 4 du décret-loi n° 2-20-665, étaient exonérés de la retenue à la
source.
La LF 2023 a limité cette exonération aux seuls dividendes et autres produits de participation similaires
de source étrangère servis aux non-résidents par les sociétés susvisées.
Cette disposition est applicable aux dividendes et autres produits de participation similaires distribués
provenant des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023.
2.2.2.6 Instauration de la déductibilité des dotations aux provisions pour
investissement constituées par les sociétés de service ayant le statut CFC
Avant la loi de finances pour l’année budgétaire 2023, les sociétés de services ayant le statut CFC
étaient imposables à l’IS au taux spécifique de 15%.
Suite au relèvement du taux applicable à ces sociétés de 15% à 20%, dans le cadre de la réforme globale
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des taux d’IS précitée, et afin de sauvegarder la compétitivité et l’attractivité de ce pôle, la LF 2023 a
modifié les dispositions de l’article 10-III-C du CGI, afin d’instituer une mesure permettant auxdites
sociétés de services de constituer des provisions pour investissement déductibles, dans la limite de
25% du bénéfice fiscal après report déficitaire et avant impôt.
Pour la période transitoire 2023 à 2026, les limites des taux admis pour ces provisions se présentent
comme suit :
-7,70% au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2023 ;
- 14,30% au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2024 ;
- 20% au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2025 ;
- 25% au titre de l’exercice ouvert à compter du 1er janvier 2026.
2.2.2.7 Révision du régime fiscal des Organismes de Placement Collectif Immobilier
(OPCI)
En 2022 les dividendes distribués par les OPCI rentrent dans la base imposable à l’IS avec un
abattement de 60%. La LF 2023 a ramené cet abattement à 40% lorsque les produits précités
proviennent des bénéfices relatifs à la location des biens immeubles bâtis distribués par les OPCI qui
ouvrent leur capital au public, par la cession d’au moins 40% des parts existantes,
2.2.3 Impôt sur les Revenus (IR)
2.2.3.1 Révision du taux d’abattement des frais professionnels
La LF 2023 a relevé le taux de déduction des frais professionnels pour les titulaires des revenus
salariaux :
• De 20 % à 25 % si le revenu brut annuel imposable est supérieur à 78 000 MAD avec une
augmentation du plafond de déduction de 30 000 MAD à 35 000 MAD ;
• De 20 % à 35 % si le revenu brut annuel imposable est inférieur ou égal à 78 000 MAD.
2.2.3.2 Prorogation du délai de l’exonération de l’IR pour les employés nouvellement
recrutés
La LF 2023 a prolongé la durée d’application de l’exonération de l’IR au titre du salaire mensuel brut
versé par une entreprise, association ou coopérative aux employés nouvellement recrutés, allant
jusqu’au 31 décembre 2026.
Cet avantage est accordé sous réserve du respect de certaines conditions :
• L’exonération s’applique sur une période de 36 mois à compter de la conclusion du contrat de
travail à durée indéterminée ;
• Ce contrat de travail doit avoir été conclu durant la période allant du 1er janvier 2021 au 31
décembre 2026 ;
• Il doit s’agir du premier contrat de travail du salarié en question ;
• L’âge du salarié ne doit pas dépasser trente-cinq (35) ans à la date de conclusion de ce contrat
de travail.

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2.2.3.3 Extension de l’exonération d’IR pour les salariés des entreprises
nouvellement créées
L’exonération en matière d’IR, pour une durée de vingt-quatre (24) mois, au titre des salaires mensuels
brut plafonnés à 10 000 MAD dans la limite de 10 salariés ont été prolongée aux entreprises,
associations ou coopératives créées jusqu’au 31 décembre 2026.
• L’exonération est accordée au salarié dans les conditions suivantes :
• Le salarié doit être recruté dans le cadre d’un contrat de travail à durée indéterminée ;
• Le recrutement doit être effectué dans les deux premières années à compter de la date du début
d’exploitation de l’entreprise, de l’association ou de la coopérative.
2.2.3.4 Exonération des pourboires remis directement aux bénéficiaires
L’exonération de l’IR des pourboires remis directement aux bénéficiaires sans intervention de
l’employeur.
2.2.3.5 Institution d’un seuil d’exonération pour les indemnités accordées en cas de
licenciement ou de départ volontaire (toute indemnité pour dommages et
intérêts accordée en cas de licenciement)

2.2.3.6 Suppression des avantages fiscaux en matière d’IR pour les employés de
certaines entreprises financières ayant le statut CFC
La LF 2023 a exclu les salariés des établissements de crédit et les entreprises d’assurance et de
réassurance ayant le statut CFC de l’éligibilité au taux réduit d’IR.
Ainsi, à compter du 1er janvier 2023, les salariés de ces sociétés seront imposés selon les dispositions
du droit commun au lieu de bénéficier d’une imposition réduite à 20 % pendant une durée maximale
de dix (10) ans à compter de leur date d’embauche.
2.2.3.7 Modification du régime de l’auto-entrepreneur et de la contribution
professionnelle unifiée (CPU)
La LF 2023 a instauré une imposition à 30 % libératoire sur le surplus du chiffre d’affaires annuel des
prestataires de services qui dépasse 80 000 dirhams réalisés par client, par voie de retenue à la source.
2.2.3.8 Modification du régime en vigueur relatif à l’imposition du revenu global des
personnes physiques
Types de revenus Régimes applicables

Revenus fonciers Le contribuable reste soumis à la déclaration


de revenu global après l’application d’un
abattement de 40 % sur les revenus locatifs
bruts et imputation sur l’IR global avec droit
de restitution. La retenue de 10 % et 15 %
n’est plus libératoire, Suppression de
l’exonération des revenus fonciers dont le
montant n’excède pas 30 000 MAD.

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Rémunérations versées aux enseignants Retenue à la source au taux libératoire de 30
vacataires % au lieu de 17 %.

Revenus agricoles Obligation de dépôt de la déclaration annuelle


du revenu global pour les contribuables
disposant uniquement de revenus agricoles et
réalisant un chiffre d’affaires annuel inférieur
à 5 millions de dirhams.

2.2.3.9 Institution d’un nouveau mode d’imposition et de contrôle de l’impôt sur le


revenu sur les profits fonciers (TPI)

Un nouveau mode d’imposition et de contrôle préalable qui se présente comme suit est institué :
Accorder aux contribuables avant de réaliser les opérations de cession, la possibilité de valider auprès
de l’administration fiscale la souscription de leur déclaration des profits immobiliers et la conformité
des éléments de détermination de la base imposable ainsi que les droits y afférents ou l’exonération, le
cas échéant, à travers le dépôt d’une demande d’avis préalable ;
Si le contribuable souscrit sa déclaration en tenant compte des éléments retenus et communiqués par
l’administration et acquitte l’impôt correspondant spontanément, il sera dispensé du contrôle fiscal en
la matière ;
En revanche, si le contribuable ne demande pas l’avis préalable précité ou s’il n’accepte pas les
éléments retenus par l’administration suite audit avis, ledit contribuable sera tenu :
• De souscrire sa déclaration des profits immobiliers et de verser l’impôt y afférent auprès du
receveur de l’administration fiscale ;
• De verser à titre provisoire, la différence entre le montant dudit impôt et 5 % du prix de cession.
2.2.3.10 Révision du régime d’imposition des avocats
• Paiement spontané auprès du secrétaire greffier d’une avance de 100 MAD sur l’IR au titre
d’un exercice en cours, pour chaque dossier, le fait générateur étant le dépôt, l’enregistrement
ou le mandatement d’une requête ou d’un recours ;
• Paiement spontané auprès du receveur de l’administration fiscale d’un acompte provisionnel
par voie électronique avant l’expiration du mois suivant l’exercice concerné.
2.2.3.11 Revue du traitement des primes ou cotisations se rapportant aux contrats
individuels ou collectifs d’assurance retraite
La LF 2023 a relevé le taux d’abattement de la rente servie au bénéficiaire sous forme de capital aux
bénéficiaires des contrats d’assurance retraite.
Ainsi, la rente est imposée par voie de retenue à la source opérée par le débirentier concerné au taux
du barème progressif, après un abattement de 70 % (au lieu de 40 %) sur le montant qui ne dépasse
pas 168 000 dirhams et 40 % pour le surplus et avec étalement sur une période maximum de quatre (4)
années.
Toutefois, lorsque l’assuré procède au rachat de ses cotisations avant la durée de huit (8) ans ou avant
l’âge de quarante-cinq (45) ans, le montant total du rachat est imposé par voie de retenue à la source
non libératoire de 15 % sans abattement.
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2.2.4 Mesures spécifiques aux droits de timbre et la Taxe
Spéciale Annuelle sur les Véhicules (TSAV)
Les principales mesures en 2023 concernant les droits de timbre et la TSAV :
2.2.4.1 Dématérialisation du paiement des droits de timbre sur la carte nationale
d’identité électronique (CNIE) et sur la Fiche Anthropométrique
La fiche anthropométrique et la carte nationale d’identité électronique (CNIE) sont soumises
respectivement aux droits de timbre fixes de 30 DH et de 75 DH.
Les droits de timbre précités étaient acquittés en espèce auprès des services de la Direction Générale
de la Sureté Nationale (DGSN). Le produit de ces droits est affecté au « Fonds spécial pour la mise en
place des titres identitaires électroniques » créé par la loi des finances pour l’année budgétaire 2005.
Dans le cadre de la simplification des procédures administratives, la loi des finances pour l’année 2023
a complété le paragraphe II de l’article 179 du CGI par une mesure permettant le paiement des droits
de timbre susvisés par voie électronique au moyen d’un timbre dématérialisé, à l’instar des droits de
timbre afférents au passeport, au permis de chasse, au permis de port d’armes et au permis
international.
2.2.4.2 Institution de l’obligation de recouvrement par procédé électronique des
droits de timbre affèrent à la première immatriculation des véhicules au
Maroc par les concessionnaires agrées
La loi de finances pour l’année 2023 a complété l’article 179 du CGI, par une mesure afin de permettre
aux concessionnaires agrées de vente de véhicules, de percevoir de manière électronique des droits de
timbres relatifs à la première immatriculation des véhicules au Maroc.
2.2.4.3 Exonération du paiement de la Taxe spéciale annuelles sur les véhicules
TSAV et l’annulation des majorations et pénalités pour les véhicules de plus
de 10 ans sous réserve du respect de certaines conditions
Afin de permettre aux propriétaires de véhicules de retirer leurs véhicules de la circulation et de
régulariser leur situation fiscale en matière de TSAV, la loi de finances pour l’année budgétaire 2023
a complété l’article 247 par un nouveau paragraphe prévoyant une mesure dérogatoire et transitoire à
ce titre.
En effet, les propriétaires de véhicules passibles de la TSAV peuvent bénéficier de de l’exonération
du paiement de cette taxe et de l’annulation d’office des majorations et pénalités prévues par le CGI,
pour les véhicules ayant plus de 10 ans d’âge, dans les conditions suivantes :
● Le paiement spontané durant la période allant du 1er janvier jusqu’au 31 décembre 2023, de la
TSAV au titre de la dernière année exigible
● La production durant la même période d’un document justifiant le retrait définitif de la circulation
du véhicule conformément aux dispositions des textes législatifs et réglementaires en vigueur.
Il y a lieu de signaler que le document justifiant le retrait définitif du véhicule de la circulation doit
être délivré par l’autorité compétente selon les procédures en vigueur.
3 Les critiques de la loi de finance 2023
3.1 Sur le volet social
Le basculement vers l’Etat social est parmi les 4 projets phares de la loi de finance 2023.Assurer la
protection sociale en lançant le registre social unifié cependant ce projet est totalement dépourvu d’une
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politique de ciblage en d’autres termes l’absence des précisions concernant les critères de la population
visé par ce projet ainsi que les moyens afin de les repérer. Il est primordial d’expliciter aux citoyens et
à la population marocaine tous les aspects qui concernent une réforme qui va l’impactera. En outre les
moyens informatiques pour l’instauration des bases de données sont fortement couteux pour un pays
africain qui a subi une détérioration de la situation socioéconomique à la suite des effets de Covid19
(Evolution des inégalités sociales 3 millions de personnes supplémentaires ont basculés dans la
pauvreté ou dans la vulnérabilité) ce qui fait preuve que le gouvernement lance des projets
gigantesques dont les moyens sont généralement restreints.
En plus, la notion d’ « Etat-social» n’est pas palpable. En effet pour parler de cette perspective il faut
plonger dans les fondements de ce concept .la protection sociale toute seule ne signifie pas
l’instauration d’un Etat social il faudrait citer également les services publics, les politiques
économiques et le droit de travail. Ajoutant que selon les statistiques de l’HCP la population active
compte 12.2 millions personnes en 2022 pourtant les personnes inscrites dans la CNSS ne dépassent
pas 4 millions.
3.2 Sur le volet économique
Les prévisions annoncées lors d’élaboration de la loi de finance ne concordent pas avec le contexte
mondial. Avoir 4% de croissance, 2% d’inflation, et un déficit budgétaire de l’ordre de 4.5% démontre
un sur optimisme irrationnel du gouvernement, alors que la banque centrale prévoit que le taux
d’inflation atteindra au minimum 6.3% au début de 2023 et toute la planète parle d’une moyenne de
9% du taux d’inflation à cause des effets de la pandémie, la guerre russo-ukrainienne, et le risque
d’augmentation de la demande chinoise de pétrole. Donc ces prévisions paraissent irréalistes et le
risque d’une loi de finance rectificative ou des rallonges budgétaires ne semblent pas très loin.
Aucun engagement sur l’IR pour stimuler la demande. On a 50% de PIB marocain vient de la demande
interne c’est-à-dire de la consommation alors que la loi de finance nouvelle ne cite pas aucun
remaniement du pouvoir d’achat des Marocains et par conséquence il n’y aura pas un regain de celui-
ci.
Également, l’important intervalle des taux d’imposition qui sépare les entreprises : payer 35% pour
100 000 000DH (bénéfice net fiscal) et 20% pour 99 999 999 DH vise-t-il à arrêter la croissance des
entreprises ? Ou à créer des niches ? Plusieurs questions se posent à propos de cette différence énorme
entre les deux taux et dont les réponses restent toujours ambigües.
Ainsi, L’épargne publique marocaine aux alentours de 800 milliards de dirhams au troisième trimestre
de 2022 selon le Haut-Commissariat au Plan. Néanmoins le gouvernement mentionne la difficulté se
relancer l’investissement.
Demander aux banques de payer plus d’impôt donc automatiquement elles vont augmenter les taux
d’intérêt ce qui va piétiner sur le financement de l’économie et par conséquent mettre des freins
indirects à l’investissement et ensuite pousser l’économie marocaine à un cercle vicieux. Aussi
l’augmentation des droits de douane impacte directement la compétitivité des entreprises marocaines
à l’échelle internationale et plus précisément au niveau de secteur industriel. Cependant les produits
marocains sont subis à une exemption totale des droits de Douane dans la zone euro.
Avec la prise de conscience des effets de la pollution et des conséquences désastreuses de certaines
activités humaines il faut avoir des réformes dont lesquelles les entreprises qui interviennent pour
recycler les déchets puissent trouver le financement pour initier ce cercle vertueux
Faire face à l’économie informelle qui constitue plus de 20% de l’économie marocaine. Il est
nécessaire de récupérer les gens travaillant dans l’informel car ce dernier est le moteur principal de
l’animation de la vie urbaine ainsi qu’il constitue un concurrent indirect pour les entreprises.

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3.3 Sur le volet politique
Nécessite d’abandonner le raisonnement par secteur et de raisonner plutôt fonctionnellement par
exemple l’augmentation de budget d’éducation doit être accompagné par de transport scolaire et la
construction des infrastructures car les facteurs imputables à l’abondance scolaire ne sont pas imputés
à l’éducation nationale. Alors il faut réformer la manière de discuter la loi de finance : discuter à base
des missions et non pas à base des ministères
Selon la banque mondiale sans nomenclature fonctionnelle très bien assigne c’est très difficile de parler
de l’Etat social et très difficile de raisonner en termes de mission, donc il faut expliquer la nomenclature
économique et fonctionnelle du budget non seulement donner des chiffres mais d’éclairer la vision sur
la nomenclature suivie dans le but d’aboutir à ces budgets. Ainsi ce budget doit être analyse comme
un document qui retrace la politique publique et non pas comme un document comptable dont les
besoins du financement doivent être ressortis
Par ailleurs, La lettre de cadrage manque de la logique économique. En effet la note de cadrage ne met
pas l’accent sur la posture exacte de gouvernement (keynésienne ou communautariste ou libérale) il
faut bien expliquer la nouvelle orientation de la politique marocaine pour que chaque marocain et
chaque marocaine puissent comprendre l’idéologie politique de leur nation.
La complexité des procédures administratives constitue un point de blocage pour tout investisseur, et
plus particulièrement le dysfonctionnement bureaucratique avec la corruption, l’oppression et le
désordre est encore une barrière et un obstacle pour toute tentative de développement et à la création
de le richesse , alors avant d’aborder la réflexion d’amplifier l’investissement avec la nouvelle charte
de l’investissement il faut avant tout étudier les problèmes économiques, culturels et politiques dans
une optique plus large et éradiquer toutes les entraves de l’économie nationale.

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Conclusion

La loi de finance constitue un cadre qui permet au Parlement d’approuver le


budget de l’Etat, après un ensemble d’étapes dans le processus d’élaboration
de la loi de finance 2023, celle-ci est entrée en vigueur en 23 décembre
2022.Plusieurs amendements ont touché le volet fiscal qui génère 90% des
recettes de l’Etat. Et comme l’audit a pour but d’assurer la bonne santé
financière et de surveiller le bon fonctionnement de l’entreprise alors la
procédure d’audit est forcément impacter par les nouveautés apportées sur le
volet fiscal (TVA, IS, IR), social (programme de sécurité sociale)
économique (les prévisions économiques). Alors les auditeurs se basent sur
l’ensemble de ces formations pour garantir la bonne gestion des états
financiers des entreprises, Cependant cette nouvelle loi est critiquée sur
plusieurs niveaux par exemple la taxation des oligopoles vise uniquement les
banques et les institutions d’assurances sans toucher les entreprises de
télécommunication ainsi augmenter le taux d’imposition à 35% et diminuer
le taux des dividendes de 10% ce qui est en résulte d’un impact nul pour
l’Etat.

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Webographie

https://www.ecoactu.ma/wp-content/uploads/2023/01/Note-de-service-de-la-
Loi-de-finances-de-2023.pdf

https://www.finances.gov.ma/Publication/dgi/2023/tableau-mesures-
lf2023.pdf

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