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UNE REFORME COMPTABLE DE L’ETAT

‫اﻹﺻﻼح اﻟﻣﺣﺎﺳﺑﻲ ﻟﻠدوﻟﺔ‬

‫ﺳﻣﺎﻋﯾل ﻧوراﻟدﯾن‬ ‫ﺗﻛرﻟﻲ ﻣﺣﻣد‬


Noureddine Smail Takarli mohamed

noureddine.smail.etu@univ-mosta.dz mohamed.takarli@univ-mascara.dz

Cette étude vise à mettre en évidence les réformes nécessaires à l’application des Normes
comptables internationales pour le secteur public. Le passage de la comptabilité de caisse à la
comptabilité financière nécessite une combinaison des facteurs physiques et humains, et afin
de faciliter la convergence entre les résultats attendus et réels. C’est pourquoi les institutions
et les organismes publics sont contraints de prendre des décisions pour mettre en œuvre un
ensemble de réformes fondamentales.
Mots clés « IPSAS- comptabilité de caisse- comptabilité financière- facteurs physiques et
humains- réformes »

.‫ﺗﮭﺪف ھﺬه اﻟﺪراﺳﺔ إﻟﻰ ﺗﺴﻠﯿﻂ اﻟﻀﻮء ﻋﻠﻰ اﻹﺻﻼﺣﺎت اﻟﻼزﻣﺔ ﻣﻦ اﺟﻞ ﺗﻄﺒﯿﻖ اﻟﻤﻌﺎﯾﺮ اﻟﺪوﻟﯿﺔ اﻟﻤﺤﺎﺳﺒﯿﺔ ﻟﻠﻘﻄﺎع اﻟﻌﺎم‬
‫ﺣﯿﺚ ﯾﺘﻄﻠﺐ اﻻﻧﺘﻘﺎل ﻣﻦ ﻣﺤﺎﺳﺒﺔ اﻟﺼﻨﺪوق إﻟﻰ اﻟﻤﺤﺎﺳﺒﺔ اﻟﻤﺎﻟﯿﺔ ﻣﺠﻤﻮﻋﺔ ﻣﻦ اﻟﻌﻮاﻣﻞ اﻟﻤﺎدﯾﺔ واﻟﺒﺸﺮﯾﺔ وﻣﻦ اﺟﻞ ﺗﺴﮭﯿﻞ‬
‫ وھﺪا ﻣﺎ ﯾﺠﻌﻞ اﻟﮭﯿﺌﺎت واﻟﻤﺆﺳﺴﺎت اﻟﻌﻤﻮﻣﯿﺔ ﻣﺠﺒﺮة ﻋﻠﻰ اﺗﺨﺎذ‬.‫ﻋﻤﻠﯿﺎت اﻟﺘﻘﺎرب ﺑﯿﻦ اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ اﻟﻤﺘﻮﻗﻌﺔ واﻟﻨﺘﺎﺋﺞ اﻟﻔﻌﻠﯿﺔ‬
‫ﻗﺮارات ﻣﻦ اﺟﻞ وﺿﻊ ﻣﺠﻤﻮﻋﺔ ﻣﻦ اﻹﺻﻼﺣﺎت اﻷﺳﺎﺳﯿﺔ ﺣﯿﺰ اﻟﺘﻨﻔﯿﺬ‬

‫ اﻟﻌﻮاﻣﻞ اﻟﻤﺎدﯾﺔ‬- ‫ اﻟﻤﺤﺎﺳﺒﺔ اﻟﻤﺎﻟﯿﺔ‬- ‫ ﻣﺤﺎﺳﺒﺔ اﻟﺼﻨﺪوق‬- ‫ " اﻟﻤﻌﺎﯾﯿﺮ اﻟﻤﺤﺎﺳﺒﯿﺔ اﻟﺪوﻟﯿﺔ ﻟﻠﻘﻄﺎع اﻟﻌﺎم‬:‫اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﻤﻔﺘﺎﺣﯿﺔ‬
" ‫واﻟﺒﺸﺮﯾﺔ – اﻹﺻﻼﺣﺎت‬

1
INTRODUCTION SUR L’APPLICATION DES IPSAS

Le secteur public en Algérie, dont le débat occupe la scène économique et financière


actuelle, se retrouve aujourd’hui devant l’urgence d’une réforme de la comptabilité publique
pour aller éventuellement vers un outil comptable nouveau plaidant un nouveau système de
gouvernance budgétaire et de procédure budgétaire, notamment les ressources financières qui
ne seront plus comme par le passé octroyé selon une fonction de caisse.

En passant justement d’un système budgétaire de caisse à un système de comptabilité


patrimoniale dont l’appellation à celle de comptabilité financière des sociétés, bâtie selon une
présentation comptable conventionnelle dite « partie double » qui est un instrument fiable
pour renforcer la transparence budgétaire qui répond à des normes comptables internationales
très strictes et fidèle à la réalité économique et financière. Et ce, pour améliorer la
responsabilisation et la gestion des ressources du pays adaptée à la pratique comptable aux
normes comptables internationales. 1

C’est un cadre de référence qui permettrait de coordonner l’action des institutions et


administrations de l’Etat. Pour cela, on doit passer nécessairement d’une approche sectorielle
budgétivore et statique à celle d’une budgétisation pluriannuelle par programme en tant
qu’unité comptable opérationnelle gouvernée sur l’approche économique et l’obligation de
résultat aux gestionnaires de l’Etat. C’est-à-dire pour améliorer la responsabilisation et la
capacité de bien gérer les finances publiques afin d’améliorer l’efficacité et l’efficience des
dépenses publiques.

C’est donc ainsi, le budget de l’Etat ne doit pas coûter au contribuable ou à la nation plus
qu’il ne peut rapporter se rapprochant, notamment de la culture financière et comptable de
l’entreprise pour pouvoir mieux répondre aux besoins nouveaux dans les affaires
économiques dans le but de fonder une économie de marché moderne et s’armer surtout à
l’approche des nouvelles exigences nous liant à notre adhésion à l’OMC et à l’UE 2. Cela
soulève deux réformes structurelles importantes pour l’efficience et la performance du
fonctionnement de l’Etat dans sa globalité,

Dans ses aspects économique et social : « Le budget de l’Etat et la comptabilité publique


». L’objectif est en effet de maîtriser les coûts budgétaires par programme au lieu sectoriel et
donner une image vivante, fidèle et sincère de la gestion publique et du patrimoine de l’Etat 3.
Ainsi que de la transparence des opérations de l’Etat, dont l’usage est le contrôle des
ressources, de la traçabilité et de visibilité des flux des capitaux à l’effet de mieux optimiser
les actifs de l’Etat en normes comptables internationales (IAS/IFRS) 4, dans la mesure où la
réforme comptable de l’Etat que nous préconisons est basée sur une approche économique
plus conforme aux règles d’une économie de marché. Une fonction qui demande des cadres

1
Martin Dieudonnée NDENE, les normes comptables-internationales-du public 31juillet 2015
22
‫ ﺟﺎﻣﻌﺔ ﺳﻌد دﺣﻠب اﻟﺑﻠﯾدة‬2011 ‫ﻣذﻛرة ﻣﺎﺟﯾﺳﺗﯾر ﻏﯾر ﻣﻧﺷورة "ﻧظﺎم اﻟﻣﺣﺎﺳﺑﺔ اﻟﻌﻣوﻣﯾﺔ ﻛﺄداة ﻓﻌﺎﻟﺔ ﻓﻲ ﺗﺳﯾر واﻟرﻗﺎﺑﺔ اﻟﺟﻣﻌﺎت اﻟﻣﺣﻠﯾﺔ" ﻧﻌﯾﺟﺔ ﻓﮭﯾم‬
3
Martin Dieudonnée NDENE, les normes comptables-internationales-du public
4
2010 ‫اﻻﺗﺣﺎد اﻟﻌرﺑﻲ ﻟﻠﻣﺣﺎﺳﺑﯾن اﺻدارات ﻣﻌﯾر اﻟﻣﺣﺎﺳﺑﺔ اﻟدوﻟﯾﺔ ﻟﻠﻘطﺎع اﻟﻌﺎم ﺗرﺟﻣت‬

2
bien formés et surtout un esprit d’entreprise et une culture économique. Le nouveau système
régissant la comptabilité de l’Etat constitue à ce titre un véritable pari de modernisation et
participe à la création d’un nouvel état d’esprit dans le processus de préparation, d’adoption
des budgets au sein des deux Chambres parlementaires, d’exécution et de contrôle des
finances publiques 5.

En appliquant pour cela un nouveau référentiel comptable international qui s’inspire du


référentiel IPSAS, qui vise une meilleure visibilité des finances publiques et de disposer de
chiffres fiables et reconstruire les vraies données du Produit intérieur brut (PIB) et de la valeur
ajoutée qui sont tout à fait d’actualité. Les normes IPSAS (International public sector
accounting standards), destinées au secteur public sont basées sur la comptabilité patrimoniale
ou d’engagement, notamment les opérations sont prises en compte au titre de l’exercice
auquel elles se rattachent, indépendamment de leur date de paiement ou d’encaissement qui
permet de déterminer le résultat de l’année en cours et de le comparer aux années précédentes,
d’où un passage du secteur public, d’une logique budgétaire à une logique de résultat
(programme).

la comptabilité publique en Algérie telle qu’elle est pratiquée actuellement est une
comptabilité de caisse, et ce, pour répondre à une logique de gestion de rente (l’Etat-
providence) assurant juste les mouvements en moins et/ou en plus de la caisse dans une
optique purement de trésorerie fondée sur l’encaissement et le paiement (recettes-dépenses) 6,
c’est-à-dire les comptes publics sont tenus sans prise en compte des engagements pour cerner
la dimension comptable du patrimoine de l’Etat comptabilisant les droits, les obligations et les
immobilisations au diapason de la comptabilité générale. Au niveau international, la notion de
la comptabilité publique de trésorerie est devenue caduque depuis la diffusion des normes
comptables destinées au secteur public dites IPSAS.

A l’effet d’asseoir les garde-fous d’une gestion saine et performante des finances publiques
dans la mesure où elle indique les valeurs économiques et les repères pour la vérité des
agrégats de la macro et la micro-économie face à l’internationalisation des économies et des
marchés financiers. Ainsi, pour les besoins de consolidation, de la centrale des bilans et
d’observation pour l’économie nationale et le budget de la nation.

la modernisation des systèmes budgétaires et en matière de financement se caractérise par


des pratiques de gestion où domine l’insuffisance d’évaluations des politiques publiques et de
maîtrise des coûts prévisionnels qui passent impérativement par la réforme de la comptabilité
publique, en mettant en place les outils de gestion dont, notamment, la comptabilité générale
et la comptabilité analytique avec lesquelles on peut asseoir les bases d’un système parfait de
la bonne gouvernance économique, financière et fiscale dans le souci d’aller vers une
professionnalisation du secteur public en perspective de l’ouverture de l’Algérie sur le monde
économique, car la nouvelle économie est celle d’un monde globalisé.

5
Le modèle de management public en Algérie dans un contexte de crise financière CHERGUI Hamdi et DR :MESSAMAH Mokhtar ‫ﻣﺟﺎة اﻟﻌﻠوم‬
2017/18 ‫اﻻﻗﺗﺻﺎدﯾﺔ و اﻟﺗﺳﯾر و اﻟﻌﻠوم اﻟﺗﺟﺎرﯾﺔ اﻟﻌدد‬
6
2010 ‫اﻻﺗﺣﺎد اﻟﻌرﺑﻲ ﻟﻠﻣﺣﺎﺳﺑﯾن اﺻدارات ﻣﻌﯾر اﻟﻣﺣﺎﺳﺑﺔ اﻟدوﻟﯾﺔ ﻟﻠﻘطﺎع اﻟﻌﺎم ﺗرﺟﻣت‬

3
Le référentiel comptable connaît une profonde mutation suite à l’introduction progressive
des normes comptables internationales dites IAS/IFRS pour les entreprises et les normes
IPSAS pour le secteur public, selon une présentation comptable conventionnelle reconnue à
l’échelle mondiale, à savoir : ce que possède apparaît à l’actif et que ce que doit apparaît au
passif 7.

Ainsi, on ne peut parler aujourd’hui de comptabilité nationale, mais surtout de comptabilité


internationale fondée sur une nouvelle conception consacrant la prééminence de l’économique
sur le juridique et le fiscal avec la volonté de moderniser le secteur public et le rendre
performant. Les Etats et entreprises des pays occidentaux et anglo-saxons sont valorisés sur
les marchés financiers et boursiers à travers leur comptabilité aux normes comptables
internationales qui sont au cœur de leur politique de gouvernance économique et publique et
de leur processus de stratégies.

C’est dans ce contexte qu’il faut replacer la réforme comptable de l’Etat pour réunir grâce à la
grande technicité de la comptabilité générale un moyen de ramener des intérêts privés à un
intérêt général (pays) ou encore on ne doit pas occulter la réalité socio-économique qu’elle
peut refléter.

La problématique des statistiques très près de la réalité se pose aussi et ne peut permettre une
analyse réelle du fait d’une difficile ou mauvaise maîtrise de l’information économique et
financière : Un pays sans comptabilité aux normes, un facteur-clé de confiance pour les
investisseurs (IDE) et les actionnaires, sans statistiques vérifiables et sans transparence ne
peut fonctionner harmonieusement en interface d’une gouvernance en mutation constante au
niveau mondial. Ainsi, les conditions qui permettent de répondre à la multitude d’objectifs en
matière d’observation économique, financière et d’analyse importante pour les organisations
financières internationales, les économistes, les experts, les pouvoirs publics et les
parlementaires.

Pour rappel, les finances publiques couvrent le champ des administrations publiques : Etat,
administrations publiques locales (collectivités territoriales et organismes divers
d’administration locale), établissements publics (EPIC, EPA) et administrations de sécurité
sociale (régimes obligatoires de base de sécurité sociale, régime d’assurance chômage,
établissements de santé, éducation nationale, universités, régimes obligatoires de retraite
complémentaire, les fonds concourant au financement de la sécurité sociale, etc.) 8

Dans ce contexte nouveau, pour bien gérer les finances publiques, il convient d’accorder
suffisamment d’importance à la comptabilité générale, un nouvel outil de gestion comptable
enrichissant le management, l’économie et garant des actifs du secteur public pour un regard
nouveau sur la vraie visibilité de l’économie algérienne en normes comptables internationales.

7 2010 ‫اﻻﺗﺣﺎد اﻟﻌرﺑﻲ ﻟﻠﻣﺣﺎﺳﺑﯾن اﺻدارات ﻣﻌﯾر اﻟﻣﺣﺎﺳﺑﺔ اﻟدوﻟﯾﺔ ﻟﻠﻘطﺎع اﻟﻌﺎم ﺗرﺟﻣت‬
8
Conseil National de la Comptabilité le 06/06/2021

4
Ce qui constitue un thème-clé dans la qualité de la gestion assortie de sûreté comptable pour
une saine gestion vers un modèle de gestion plus conforme aux règles d’une économie de
marché. Parce que la normalisation comptable est au cœur du système économique et
financier du monde occidental et anglo-saxon. Par conséquent, elle constitue un facteur-clé de
confiance pour les investisseurs (IDE) et les actionnaires.

En effet, de nos jours, on ne peut plus parler économie ou gestion sans parler de comptabilité,
et la comptabilité apparaît dès lors comme une étape nécessaire aujourd’hui dans la gestion et
le contrôle. En effet, l’apport et l’importance que revêt aujourd’hui la comptabilité générale,
appelée également comptabilité financière ou encore comptabilité des sociétés, est une
technique de gestion normalisée. Elle traduit en termes comptables la multiplicité et la
diversité des mouvements ou des flux réels qui sont traduits en unité monétaire qui se créent
dans une économie générale. Elle concerne autant les rapports entre l’Etat et la collectivité
que les rapports entre personnes physiques et morales entre elles.

C’est donc bien d’une nouvelle approche économico-comptable novatrice d’idées et de


progrès technique, force de proposition et d’analyse pour plus de capacité d’anticipation et
d’efficacité financière dans la gestion des finances publiques et une garantie pour mieux
assurer davantage de cohérence vis-à-vis de la réalité économique, mieux orienter et éclairer
les stratégies et leurs effets sur la rentabilité et la décision.

Nous rappelons à cette occasion que d’une manière générale, il importe de noter à ce sujet
qu’en Algérie la comptabilité générale reste un domaine encore en retard, elle n’est vraiment
développée que dans les grandes entreprises. Il en résulte notamment une tendance à
s’occuper des tâches courantes et répétitives d’imputations d’une facture ou d’une opération
de trésorerie plutôt qu’une comptabilité créative notamment de conception d’ingénierie
financière, car elle est loin d’être efficiente et adaptée à la réalité des marchés et
insuffisamment cernée au niveau managérial. Il s’agit surtout de mettre la réforme comptable
au harmonie de l’économie et des stratégies pour un regard nouveau sur la transparence des
opérations de l’Etat et la visibilité de la gestion des entreprises algériennes qui entravent la
bonne gouvernance économique et financière du pays, voire la sécurité juridique pour les
actionnaires et les investisseurs.

Car, force est de constater que nos entreprises ne tiennent une comptabilité qu’à sa pure
application fiscale où d’abord elle est subie surtout par les contribuables à faibles revenus,
quand on sait que les premiers contributeurs dans la structure du budget de l’Etat sont « les
travailleurs et les retraités »9.

La comptabilité générale constitue un formidable outil de gestion et d’aide à la décision


indispensable dans les entreprises et le secteur public. En effet, la comptabilité générale est
aujourd’hui une assise de l’économie, voire de la politique d’un Etat dans la mesure où elle
indique les valeurs et les repères pour la vérité des bilans et des agrégats de la macro et de la
micro-économie en harmonie avec les nouvelles normes comptables internationales

9
Loïc Philip, « les problèmes généraux des finances publiques et le budget », Ed. Cujas, Paris, 1971

5
actuellement au cœur du système économique et financier du monde occidental et anglo-
saxon. Par conséquent, les normes en question constituent un facteur-clé de confiance pour les
investisseurs (IDE), les actionnaires et pouvoir mieux répondre aux besoins nouveaux dans les
affaires économiques pour fonder une économie moderne.

Cela suppose de prendre aussi en considération les réalités et les exigences du droit
commercial international en cas d’association de partenariat avec des sociétés étrangères dont
l’arbitrage international intervient en cas de litiges commerciaux, financiers ou de dépôt de
bilan devant les tribunaux internationaux qui implique désormais le renforcement de l’outil
comptable et en particulier la traçabilité et la visibilité des flux de capitaux entre l’Algérie et
le reste du monde.

La comptabilité générale dans le secteur public sert en effet d’outil de développement et


de cadre pour un nouveau système de gouvernance budgétaire et de procédure budgétaire,
notamment les ressources financières ne seront plus comme par le passé octroyées selon une
fonction de caisse, sachant qu’actuellement «les walis ne sont évalués que sur leurs capacités
d’absorber les fonds prévus dans le budget de l’Etat» mais par programmes avec l’approche
économique et l’obligation de résultat aux gestionnaires de l’Etat : pour une meilleure
visibilité financière, une plus grande maîtrise du processus de préparation, d’exécution et de
contrôle du budget de l’Etat et permet surtout la comparaison entre les Etats pour une
amélioration substantielle de l’information financière au bénéfice notamment du
gouvernement, du Parlement et surtout des institutions financières internationales, du
contribuable et des citoyens en général.

Et enfin, la comptabilité générale encadre suffisamment l’acte de gestion et enrichit le


management et l’économie en général, et celui d’être bien renseigné, bien outillé et bien
conseillé qui dépend ainsi d’une comptabilité financière efficace, performante et transparente.
Dès lors que l’attractivité d’un pays se mesure beaucoup plus par la disponibilité d’une
information transparente et fiable des comptes qui répond aux besoins des investisseurs, des
bailleurs de fonds et de l’ensemble des utilisateurs que par les avantages économiques qu’elle
offre.
Comme aussi la mise en place d’une comptabilité analytique qui est presque inexistante est
une fonction spécialisée de la comptabilité générale est de permettre la comptabilisation et le
contrôle des coûts des différentes administrations et programmes sectoriels afin de rationaliser
les dépenses publiques et optimiser l’allocation des ressources, d’où l’efficience de l’Etat à
travers la nouvelle donne de la politique budgétaire, mettre en relief les objectifs de l’Etat, en
éclairer les enjeux et de révéler les incohérences potentielles en posant l’équation des moyens
aux objectifs arrêtés.

En passant d’une vision purement juridique de l’Etat à une autre plus économique et
financière quand on sait qu’aujourd’hui l’Etat est devenu emprunteur sans pour autant être
prêteur en matière économique. Décidément, la gouvernance et la gestion des finances

6
publiques dont le débat occupe la scène économique et financière actuelle de l’Algérie, c’est
bien celui du manque d’efficacité et d’efficience économique et financière du système
budgétaire de l’Etat au regard de la croissance de la dépense publique qui représente près de
50% du PIB. En effet, l’économie algérienne reste encore une économie essentiellement
étatique dans les pratiques de la vie économique et les programmes économiques de l’Etat 10.

L’Etat qui continue à être le principal investisseur et acteur économique par la domination
de la rente pétro-gazière qui continue notamment de faire de la croissance et de créer l’emploi
sur la dépense publique, l’obligeant aujourd’hui face à la crise énergétique internationale sur
les marchés mondiaux à recourir au financement non conventionnel (usage de la planche à
billets). L’Etat-providence est donc là pour pallier tous les manques et dérives en matière de
déficits de gouvernance et de management en recherchant à améliorer les résultats de nos
ressources dans l’économie nationale. C’est donc ainsi, le budget de l’Etat ne doit pas coûter
au contribuable ou à la nation plus qu’il ne peut rapporter.

L’objectif d’une telle entreprise : passage de la comptabilité de caisse à la comptabilité


générale dont l’appellation à celle de comptabilité financière ou comptabilité des sociétés,
bâtie selon une présentation comptable conventionnelle dite « partie double : débit-crédit,
c’est-à-dire qu’elle met en rapport au sens comptable une ressource et un emploi reconnus à
l’échelle mondiale comportant une forte valeur ajoutée patrimoniale. Un levier incontournable
pour asseoir la culture d’évaluation des politiques publiques et d’aligner notre système de la
comptabilité publique sur les normes comptables internationales en vigueur pour le secteur
public (Etat, établissements publics et collectivités locales) 11.

La comptabilité générale est un instrument fiable qui répond à des normes comptables
internationales très strictes. Elle doit être sincère et être fidèle à la réalité économique pour
améliorer la responsabilisation et la gestion des ressources du pays. Elle se définit comme
étant un système d’organisation, de traitement et d’analyse de l’information de gestion des
entreprises. Elle s’appuie sur une nomenclature dite « plan comptable » structuré en sept
classes de comptes et sous comptes de bilan, de gestion et de résultat permettant la production
des états financiers (bilan, compte résultat, le tableau des flux de trésorerie, le tableau de
variation des capitaux propres et l’annexe) fondés sur :

- Des principes comptables sur la base de huit, à savoir : comptabilité d’engagement,


intelligibilité, fiabilité, coût historique, continuité d’exploitation, pertinence, comparabilité,
prééminence 12.

- Des normes comptables portant sur des règles d’évaluation et de comptabilisation des
actifs, des passifs, des charges et des produits ainsi que le contenu et le mode de présentation
des états financiers.
Dès lors, l’attractivité d’un pays se mesure beaucoup plus par la disponibilité d’une

10
Mohamed Harakat « finances publiques et droit budgétaire », 3 éme édition.
11
Conseil National de la Comptabilité le 06/06/2021
12
2020 ‫ ﻣﺣﻣد اﻟﺣﺑﯾب ﻣرﺣوم اﻟﻧﺷر اﻟﺟﺎﻣﻌﻲ اﻟﺟدﯾد‬.‫اﻹطﺎر اﻟﻔﻛري ﻟﻠﻧظﺎم اﻟﻣﺣﺎﺳﺑﻲ اﻟﺟزاﺋري د‬

7
information transparente et fiable des comptes qui répond aux besoins des investisseurs, des
bailleurs de fonds et de l’ensemble des utilisateurs, que par les avantages économiques qu’elle
offre.

Les normes comptables portent sur des règles d’évaluation et de comptabilisation des actifs,
des passifs, des charges et des produits tels le contenu et le mode de présentation des états
financiers 13.
Au niveau international, la notion de la comptabilité de trésorerie est devenue caduque depuis
la diffusion des normes IPSAS, destinées au secteur public.

Le cadre conceptuel de l’IPSAS définit les concepts suivants :

– La comptabilité générale est fondée sur le principe de la constatation des droits et


obligations.
– Les opérations sont prises en compte au titre de l’exercice auquel elles se rattachent,
indépendamment de leur date de paiement ou d’encaissement.

La réforme de la comptabilité publique est incontournable et reste liée à la réforme du


budget de l’Etat pour la prise en compte de la notion économique et la maîtrise des finances
des administrations publiques et collectivités local pour plus d’information dans l’exécution
du budget en engagements et en paiements, à savoir le passage de la comptabilité de caisse à
la comptabilité en droits constatés pour prendre en charge au plan comptable : les créances de
l’Etat ; les obligations de l’Etat ; les immobilisations.

En vue d’éclairer les décisions de lois de finances, d’organisation et de gestion. Le principe


d’équilibre budgétaire, devenu principe d’équilibre économique pour permettre à l’Etat de
dépenser l’argent public de façon judicieuse et de faire donc un bon usage des finances
publiques, notamment gouverner la stratégie de réalisation des politiques publiques en
élargissant la responsabilité des gestionnaires de programmes à un niveau déconcentré et
décentralisé. Le programme regroupe un ensemble d’activités qui répondent à des objectifs et
des orientations établis par le gouvernement et le ministère. Le programme devient ainsi
l’unité opérationnelle d’exécution du budget de l’Etat. En effet, la gestion active des finances
publiques constitue l’instrument moderne de gouvernance économique du pays susceptible de
faire fructifier les dépenses et les recettes de l’Etat pour conduire une stratégie économique
harmonieuse de l’impulsion de la croissance potentielle et non comment mobiliser les
ressources financières par secteur.

En effet, l’économie macro-financière donne à l’Etat les moyens de ses politiques


économique, budgétaire, monétaire et fiscale pour diminuer la dépense publique et augmenter
la ressource publique par le jeu du marché des capitaux, l’exportation et la fiscalité ordinaire,
notamment il faudrait constituer un montage financier dans lequel participent les bailleurs de
fonds, les banques, les sociétés et autres dans la réalisation des investissements publics ayant
le caractère commercial faits jusqu’ici sur la dépense publique.

13
2020 ‫ ﻣﺣﻣد اﻟﺣﺑﯾب ﻣرﺣوم اﻟﻧﺷر اﻟﺟﺎﻣﻌﻲ اﻟﺟدﯾد‬.‫اﻹطﺎر اﻟﻔﻛري ﻟﻠﻧظﺎم اﻟﻣﺣﺎﺳﺑﻲ اﻟﺟزاﺋري د‬

8
Aujourd’hui, ces grands principes budgétaires d’ordre économique constituent sa stratégie de
financement dans le champ de l’économie de marché. Le principe d’équilibre budgétaire,
devenu principe d’équilibre économique, c’est-à-dire sans déficit et sans inflation pour
permettre à l’Etat de dépenser l’argent public de façon judicieuse pour créer de nouvelles
forces productives, d’exportation et de nouvelles capacités de création de richesses et
d’emplois.

La réforme de la comptabilité de l’Etat revient en somme à une véritable dynamique à


enclencher dans l’organisation et les modes de fonctionnement de l’appareil étatique.

La mise en place de nouveaux états financiers avec une vue globale, exhaustive et
transparente sur l’activité et le patrimoine de l’Etat permettra en effet d’améliorer de manière
significative le contenu des informations comptables et financières au bénéfice des différents
utilisateurs des comptes de l’Etat et d’offrir des indicateurs complémentaires pour la stratégie
de maîtrise des finances publiques.

Les principaux objectifs recherchés à travers l’élaboration des normes comptables


internationales du secteur public peuvent être résumés ainsi : l’instauration d’un langage
comptable commun à l’échelle internationale ; la mise à la disposition des organisations
publiques de normes comptables qui synthétisent les pratiques d’excellence internationales en
matière d’information financière des organismes publics ; l’introduction de la comptabilité
d’entreprise dans le secteur public.

Les différents axes de la réforme de la comptabilité sont d’abord la modernisation de la


comptabilité publique : cette action vise la mise en œuvre d’un nouveau référentiel comptable
qui s’inspire du référentiel IPSAS. La comptabilité d’exercice permet de déterminer le résultat
de l’année en cours et de le comparer aux années précédentes, d’où un passage du secteur
public, d’une logique budgétaire à une logique de résultat. Un budget orienté vers les résultats
avec des objectifs et des indicateurs de performance pour permettre une nouvelle gestion
publique. Des comptes plus transparents et plus précis basés sur la comptabilité générale aux
normes comptables internationales et l’analyse des coûts, donnant aux gestionnaires de
nouveaux outils pour gérer leurs dépenses. L’organisation et la méthodologie du contrôle de
gestion de l’Etat reposent sur le programme : cadre d’autorisation et de gestion des politiques
publiques. Le contrôle de gestion dans les administrations de l’Etat.

On peut conclure dès lors au regard de ce qui précède que l’établissement du bilan
d’ouverture et la confection des plans comptables sectoriels sont impératifs pour l’assise de la
grande réforme comptable de l’Etat afin de consacrer l’entrée de l’Algérie dans les règles de
la comptabilité patrimoniale d’exercice dans la gestion des finances publiques qui tracent, si
on peut dire, la présentation bilancielle des comptes d’actifs et de passifs de l’Etat.

Cela dit, cette tâche s’avère longue, difficile et complexe ; notamment il y a un effort
supplémentaire et colossal à engager pour un travail physico-comptable en profondeur en
matière de règles d’évaluation, d’analyse, de vérification et de comptabilisation devant

9
reposer sur une technique comptable approfondie en appliquant rigoureusement les normes
comptables internationales IPSAS destinées au secteur public.

Le bilan d’ouverture constitue un chantier de grande envergure en vue de cerner la dimension


comptable patrimoniale, constatant les droits, les obligations et les immobilisations de l’Etat,
et donc de reconstituer complètement la comptabilité de l’Etat en y intégrant des actifs et des
passifs à leur juste valeur économique par référence aux prix du marché qui n’avaient jamais
été comptabilisés.

Et enfin, les statuts légaux et réglementaires des comptables de l’Etat et de l’entreprise à faire
valoir aujourd’hui dans la réforme de la comptabilité publique.

Applicabilité :

Les IPSAS sont des normes destinées à être utilisées par les institutions publiques nationales,
régionales (collectivités territoriales...), locales (municipalités, communautés urbaines) et
toute entité publique (agence, autorité, commission...). Les IPSAS sont largement utilisées par
les organisations intergouvernementales et internationales. Les IPSAS ne s'appliquent pas aux
entreprises publiques à statut commercial (SA, SARL...) ou opérant dans un contexte
concurrentiel 14.

Élaboration :

Les IPSAS sont édictées par l'IPSASB (International Public Sector Accounting Standards
Board), un organe indépendant de l'IFAC (International Federation of Accountants).
L'IPSASB développe les IPSAS en donnant l'opportunité de commenter aux parties
intéressées, c'est-à-dire les auditeurs externes, les préparateurs de comptes (ce qui inclut les
ministères des finances), les organismes charges de créer des standards comptables nationaux
et internationaux, et les citoyens. Les réunions de l'IPSASB où sont discutés les
développements et où sont approuvés la publication des IPSAS et autres documents sont
ouvertes au public. Les agendas, incluant les minutes des réunions de l'IPSASB, sont publiées
sur le website d’IPSASB : www.ipsasb.org. Les observateurs aux réunions de l'IPSASB sont
notamment la BAD, l'Union Européenne, l’IASB, le FMI, l'INTOSAI, l'OCDE, la Banque
Mondiale, les Nations unies et le PNUD 15.

LES NOTION DE BASE

Convergence des IPSAS avec les IFRS :

Les IPSAS sont inspirées des IFRS. L'IPSASB adapte les IFRS pour le secteur public quand
nécessaire. Dans ce processus, l'IPSASB essaye autant que possible, de maintenir le principe

14
2010 ‫اﻻﺗﺣﺎد اﻟﻌرﺑﻲ ﻟﻠﻣﺣﺎﺳﺑﯾن اﺻدارات ﻣﻌﯾر اﻟﻣﺣﺎﺳﺑﺔ اﻟدوﻟﯾﺔ ﻟﻠﻘطﺎع اﻟﻌﺎم ﺗرﺟﻣت‬
15
Manuel des normes comptables internationales du secteur public Edition 2018Volume 3

10
comptable et le texte original de l'IFRS, sauf si une raison importante liée au secteur public
rend nécessaire une différenciation.

Langue officielle des IPSAS :

Le texte officiel des normes IPSAS est celui publie par l'IPSASB en langue anglaise. Le
manuel de l'IPSASB a été traduit d'anglais en français, espagnol, allemand, russe et chinois.
La Société Arabe des Experts Comptables (ASCA) de Jordanie a publié une version arabe du
manuel IPSASB. Le Brésil prépare une traduction en portugais 16.

C’est quoi Les IPSAS

Les IPSAS, abréviation anglophone de « International Public Sector Accounting Standards »,


ce sont les normes comptables internationales pour le secteur public (gouvernements,
collectivités locales, établissements publics et parapublics, institutions internationales, etc.)
élaborées et publiées par le Conseild’administration des normes comptables internationales
pour le secteur public (IPSASB : International Public Sector Accounting Standards Board).

Objectifs de l’IPSASB

Les objectifs de l’IPSASB, créé par l’IFAC « International Federation of Accountants »,


consistent à servir l’intérêt public en élaborant des normes comptables et d’autres publications
destinées à s’appliquer aux entités du secteur public à travers le monde, utilisées pour la
préparation des états financiers à usage général.Cela a pour but d’accroître la qualité et la
transparence du reporting financier du secteur public et des prises de décision.

Champ d’application des IPSAS

Les IPSAS sont destinées à s’appliquer aux états financiers à usage général de toutes les
entités du secteur public à l’exception des entreprises publiques qui appliquent, en tant que
référentiel comptable international, les normes IFRS « International Financial Reporting
Standars » publiés par l’IASB « International Accounting Strandards Board » comme toute
entité du secteur privé.
Les entités du secteur public comprennent des gouvernements nationaux, régionaux, locaux,
et des entités publiques associées (Agences et commissions).
Par ailleurs, une entreprise publique est définie comme étant toute entité présentant
simultanément les caractéristiques suivantes :

a) Il s’agit d’une entité habilitée à s’engager par contrat en son propre nom;
b) Elle s’est vu attribuer l’autonomie financière et opérationnelle nécessaire pour exercer une
activité;
c) Dans le cadre normal de son activité, elle vend des biens et des services à d’autres entités
moyennant bénéfice ou récupération total des coûts;

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2010 ‫اﻻﺗﺣﺎد اﻟﻌرﺑﻲ ﻟﻠﻣﺣﺎﺳﺑﯾن اﺻدارات ﻣﻌﯾر اﻟﻣﺣﺎﺳﺑﺔ اﻟدوﻟﯾﺔ ﻟﻠﻘطﺎع اﻟﻌﺎم ﺗرﺟﻣت‬

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d) Elle ne dépend pas d’un financement public permanent pour être en situation de continuité
d’exploitation;
e) Elle est contrôlée par une entité du secteur public.

Caractéristiques des normes IPSAS

L’IPSASB élabore des IPSAS selon la méthode de la comptabilité d’engagement qui


convergent avec les normes IFRS publiées par l’IASB en les adaptant au contexte du secteur
public là où cela s’avère approprier.

L’IPSASB a également publié une norme détaillée relative à la méthode de la comptabilité


de trésorerie qui comprend des chapitres relatifs aux informations à fournir obligatoires et
facultatives.
Passer de la méthode de comptabilité de caisse à la méthode de la comptabilité d’engagement.

L’IPSAS relative à la méthode de la comptabilité de caisse encourage les entités du


secteur public à publier volontairement des informations selon la méthode de la comptabilité
d’engagement, même si ses états financiers de base sont préparés selon la méthode de la
comptabilité de caisse.

L’IPSASB tente également de faciliter la conformité aux IPSAS selon la méthode de la


comptabilité d’engagement par le biais de dispositions transitoires dans certaines normes.
Une entité du secteur public dont les états financiers se conforment aux IPSAS doit indiquer
cette conformité en annexe de manière explicite et sans réserve. Les états financiers ne
doivent pas être décrits comme se conformant aux IPSAS s’ils ne se conforment pas à toutes
les dispositions des IPSAS.

Cadre conceptuel de l’information financière à usage général des entités du secteur


public

Le cadre conceptuel établit et explicite les concepts à mettre en œuvre pour l’élaboration
des normes comptables internationales du secteur public (IPSAS) et du guide des pratiques
recommandées (RPG : Recommended Practice Guidelines) applicables à la préparation et à la
présentation des rapports financiers à usage général (GPFR : General Purpose Financial
Reports) des entités du secteur public établis sur la base de la comptabilité d’engagement. Le
cadre conceptuel ne comporte pas de disposition normative relative à l’information financière
des entités du secteur public qui adoptent les normes IPSAS et ne prévaut pas sur elles. Ce
sont les normes IPSAS qui définissent les obligations en matière de comptabilisation,
d’évaluation, et de présentation relatives aux transactions, évènements et activités représentés
dans les rapports financiers.

Le cadre conceptuel est composé de 4 parties :

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• Partie 1 : Rôle et autorité du cadre conceptuel, objectifs et utilisateurs de
l’information financière à usage général, caractéristiques qualitatives, et entités
présentant l’information financière.
• Partie 2 : Définition et comptabilisation des éléments présentés dans les états
financiers.
• Partie 3 : Règles d’évaluation des éléments comptabilisés dans les états financiers.
• Partie 4 : Présentation de l’information dans les rapports financiers.

Objectifs et utilisateurs de l’information financière à usage général

Les Etats et autres entités du secteur public prélèvent des ressources auprès des
contribuables, donateurs, prêteurs et autres contributeurs financiers afin de fournir des
services aux citoyens et autres bénéficiaires. Ces entités sont donc tenues de rendre compte de
leur gestion et de l’utilisation des ressources à ceux qui les fournissent et à ceux qui attendent
d’elles qu’elles utilisent ces ressources pour fournir les services nécessaires. Les contributeurs
financiers et les bénéficiaires actuels ou potentiels des services ont également besoin
d’information pour prendre leurs décisions.

Le pouvoir législatif et les membres du parlement sont également parmi les utilisateurs
premiers des rapports financiers à usage général entant que représentants des intérêts des
bénéficiaires de services et des contributeurs financiers.

Les états financiers à usage général peuvent également être utiles à d’autres parties : les
statisticiens de l’Etat, les analystes, les médias, les conseillers financiers, ainsi que les groupes
d’intérêt public et groupes de pression et d’autres parties.

Information fournie par les rapports financiers à usage général

• Situation financière, performance financière, flux de trésorerie (les états financiers) ;


• Information budgétaire et conformité avec les textes législatifs et autres textes régulant
la collecte et l’utilisation des ressources (rapprochement et écarts budgétaires) ;
• La performance des services publics (informations non financières) ;
• Information prospectives de nature financière et non financière (programmes futurs de
prestations de services) ;
• Information explicative (au niveau des notes annexes aux états financiers ou dans un
rapport distinct).

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La liste des normes IPSAS 17

IPSAS 1 : Présentation des états financiers

IPSAS 2 : États des flux de trésorerie

IPSAS 3 : Méthodes comptables, changements d'estimations comptables

IPSAS 4 : Effets des variations des cours des monnaies étrangères

IPSAS 5 : Coûts d'emprunt

IPSAS 6 : États financiers consolidés et individuels

IPSAS 7 : Investissements dans des entreprises associées

IPSAS 8 : Participations dans des coentreprises

IPSAS 9 : Produits des opérations de change

IPSAS 10 : Information financière dans les économies hyper inflationnistes

IPSAS 11 : Contrats de construction

IPSAS 12 : Stocks

IPSAS 13 : Contrats de location

IPSAS 14 : Événements postérieurs à la date de clôture

IPSAS 15 : Instruments financiers : informations à fournir et présentation

IPSAS 16 : Immeubles de placement

IPSAS 17 : Propriété corporelles

IPSAS 18 : Information sectorielle

IPSAS 19 : Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels

IPSAS 20 : Parties liées

IPSAS 21 : Dépréciation d'actifs non générateurs de trésorerie Actifs

IPSAS 22 : Divulgation des informations financières sur le secteur gouvernement général

IPSAS 23 : Produits des opérations sans contrepartie directe (impôts et transferts)

IPSAS 24 : Présentation de l'information budgétaire dans les états financiers

17
Manuel des normes comptables internationales du secteur public Edition 2018Volume 3

14
IPSAS 25 : Avantages du personnel

IPSAS 26 : Dépréciation d'actifs génératrice de trésorerie

IPSAS 27 : Agriculture

IPSAS 28 : Instruments financiers : Présentation

IPSAS 29 : Instruments financiers : Comptabilisation et évaluation

IPSAS 30 : Instruments financiers : informations à fournir

IPSAS 31 : Immobilisations incorporelles

IPSAS 32 : Concession de services : concédant

IPSAS 33 : Première adoption des normes IPSAS sur la comptabilité d’exercice

IPSAS 34 : États financiers individuels

IPSAS 35 : États financiers consolidés

IPSAS 36 : Participations dans des entreprises associées et coentreprises

IPSAS 37 : Partenariats

IPSAS 38 : Divulgation des participations dans d'autres entités

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