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MEMOIRE
Par
Faten SAIDI
67 Boulevard Suchet
75016 Paris
Remerciements
Mes remerciements vont à l’ensemble des professionnels qui m’ont apporté une aide
précieuse lors de l’élaboration de ce mémoire.
Page 1
AVANT PROPOS
L’ajout de cette section ne génère pas un surcroît de volume en nombre de pages tel
que renseigné dans la notice. Il résulte d’un simple réaménagement à volume constant à
l’intérieur du même chapitre de la partie décrivant l’application pratique qui a été regroupé au
sein d’une seule section au lieu d’être disséminé sur l’ensemble de la partie. Il n’a de ce fait
aucune conséquence sur le déroulement du mémoire.
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SOMMAIRE
SOMMAIRE ............................................................................................................................................ 3
INTRODUCTION .................................................................................................................................. 16
1 A L'INTERNATIONAL ........................................................................................................ 25
2 EN EUROPE ...................................................................................................................... 30
3 EN FRANCE ...................................................................................................................... 31
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3 LES TENDANCES RSE CHEZ LES PME .............................................................................. 49
LA RSE .................................................................................................... 67
Page 4
2 MISSIONS D’ACCOMPAGNEMENT ..................................................................................... 69
QUESTIONNEMENT. ................................................................................................................. 72
COMPTABLE .................................................................................................... 74
1 IDENTIFICATION DE LA RSE............................................................................................. 78
QUESTIONNAIRE ...................................................................................................................... 79
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1 ANALYSE DU CHAMP DE LA RSE : PROPOSITION D’OUTIL D’ARBITRAGE ......................... 91
1 REUNION DE FIN DE MISSION AVEC LA DIRECTION ET LES PORTEURS DE PROJET ............ 108
CONCLUSION................................................................................................................................ 112
ANNEXES........................................................................................................................................ 121
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TABLE DES FIGURES
Figure2 : Tableau des échéances des obligations de fournir des informations RSE
conformément au décret n° 2012-557 du 24 avril 2012 ........................................................ 36
Figure 15 : Vue sur les couples partie prenante / fonction de l’entreprise ............................ 83
Figure 18: Performance Sociétale Globale : Toiles de la Performance par Dimension du Cube
SBK3 ...................................................................................................................................... 86
Figure 20 : Grille des scores par domaine d’action avant pondération ................................. 88
Page 7
Figure 21 : Grille des coefficients de pondération ................................................................. 88
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LISTE DES ABBREVIATIONS
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ICVS : Indice de Création de Valeur Sociétale1
M
MEDEF : Mouvement des Entreprises de France
MIN : Marché International de Rungis
N
NRE : Nouvelles Réglementations Economiques
NF : Normes Françaises
O
ONU: Organisation des nations unies
S
SBF 120 : Société des Bourses Françaises 120
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NOTE DE SYNTHESE
La première partie met en évidence l’intérêt stratégique de la RSE pour une PME.
Le champ d’analyse s’organise sur trois grands axes :
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La méthodologie repose sur trois principes généraux :
Deuxièmement, La démarche RSE est une démarche tournée vers les parties prenantes
et de type tridimensionnel :
S’inspirant du cube COSO3 qui illustre le contrôle interne par trois dimension, nous proposons
un cube intitulé SBK 326000 qui exprime à travers ses trois plans l’approche tridimensionnelle
2 Le capitalisme est-il Moral ?, le livre de poche, 5ème édition, janvier 2009, 288 pages.
3http://www.coso.org/
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de l’ISO 26000 : parties prenantes, questions centrales et principes de comportement
sociétal.
C’est un acteur de proximité qui est le plus à même d’offrir une approche ayant une
forte dimension économique et capable de conjuguer rentabilité et création de valeur.
Son travail doit être en conformité avec les normes professionnelles, fortement documenté
et rigoureux.
La première étape est une initiation fondamentale à la RSE permettant, entre autres,
de délimiter la sphère d’influence de l’entreprise c’est-à-dire les parties prenantes sur
lesquelles ses activités ont un impact significatif et d’appréhender le profil RSE de la PME.
La deuxième étape consiste à faire un état des lieux et un diagnostic RSE qui
permettra au professionnel de l’expertise de dresser le portrait RSE de la PME en question. A
cette fin, on mettra en œuvre les outils suivants :
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La méthodologie propose un questionnaire par partie prenante. Des questions
sont posées pour chaque question centrale jugée pertinente pour la partie
prenante examinée.
Chaque question posée met ainsi en évidence une partie prenante, une question
centrale et un ou plusieurs principes de comportement sociétal.
Dans une troisième étape, nous nous attachons à la mise en œuvre de la démarche
RSE et à la constitution des plans d’actions de la direction. Nous proposons à cet effet des
outils pour accompagner de manière simple et efficace le dirigeant dans le choix et la
définition de ses priorités d’action et la constitution d’un parcours de progrès RSE à Court
Moyen et Long terme.
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Les priorités de chaque plan d’action sont définies par partie prenante, question
centrale et principe de comportement qui sont issus de l’analyse précédente. Ceci permettra
de définir un ensemble d’actions potentielles pour chaque plan d’action. On procèdera ensuite
à un arbitrage par Retour sur Investissement (ROI).
Pour pouvoir éclairer le choix des dirigeants, nous proposons de déterminer un calcul
de ROI qui résulte du rapport entre la contribution de chaque action à la création de valeur
sociétale et le coût d’investissement (ou la somme des surcoûts sur 5 ans).
Pour calculer la création de valeur sociétale, nous nous basons sur l’Indice de Création
de Valeur Sociétale (ICVS) tel qu’il a été décrit plus haut. Mis en rapport avec l’indice de
performance RSE actuel de l’entreprise et son score RSE actuel, il permet de calculer la valeur
potentielle restant à créer et permet de quantifier l’apport de chaque action nouvelle en termes
de création de valeur sociétale. Pour ce faire, le professionnel de l’expertise devra estimer
pour chaque action son effet probable en termes de points du score RSE, et ce, en se basant
sur les performances actuelles détaillées, des simulations grâce à l’outil et en ayant recours à
une grille de scores.
Cette étape se conclut sur la détermination d’une feuille de route de progrès RSE basée
sur les trois plans d’actions validés : un plan court terme, un plan moyen terme et un plan long
terme. Ces plans permettent de déterminer la courbe de progrès RSE de l’entreprise tout le
long de l’exécution de ces plans qui donnera lieu à une représentation graphique simplifiée.
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INTRODUCTION
Depuis la loi dite Grenelle II4 – portant engagement national pour l’environnement –,
les grands donneurs d’ordres n’ont cessé de « responsabiliser » leurs politiques d’achats et de
contrats de sous-traitance auprès des PME. Ces dernières sont ainsi sensibilisées à la démarche
RSE, prennent conscience de son importance et engagent les premières initiatives dans ce
sens.
Démarche jusqu’ici volontaire, l’intégration de la RSE par les PME peut devenir
obligatoire d’ici quelques années.
Cette intégration présente autant de défis que d’opportunités aussi bien pour ces
entreprises – souvent considérées comme l’épine dorsale de l’économie européenne5 – que
pour ceux dont le métier est de les accompagner dans cette direction. A ce tire, il est judicieux
de rappeler qu’en 2010, les PME françaises représentent 99,9 % de l'ensemble des entreprises,
52 % de l’emploi salarié total, 38 % du chiffre d’affaires, 49 % de la valeur ajoutée globale,
43 % de l’investissement et 18 % de la valeur des exportations6.
Mais bien que cette tendance soit perceptible, elle demeure néanmoins contrecarrée
par des obstacles de taille. En 20097, le manque d’accompagnement – estimé à 47% – et le
manque d’information – estimé à 37% – arrivent en tête des freins évoqués. Car même si un
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travail pédagogique a été entamé, beaucoup reste encore à faire auprès des PME en vue de
simplifier une démarche qui présente bien des complexités.
Il convient aussi de rappeler aux responsables dirigeants que la RSE – telle que définie
par le rapport de la Commission Européenne, publié en octobre 2011, comme « la
responsabilité des entreprises vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société » –, leur
impute de prendre en considération une large batterie d’exigences. Celles-ci se sont renforcées
dans les dernières décennies à cause des comportements scandaleux de nombre de groupes
internationaux (pollutions pétrolières, catastrophes chimiques, etc.) et plus récemment en
raison des pratiques irresponsables de groupes bancaires transatlantiques provoquant la crise
financière des Subprimes dont les effets économiques, sociaux et budgétaires ne sont pas
encore absorbés.
Par ailleurs, une autre dimension, et non des moindres, souligne l'intérêt du sujet et des
évolutions à venir ; à savoir le pouvoir des réseaux sociaux et la révolution informationnelle
dans un monde de communication globalisée. Au-delà, des circuits classiques d’évaluation et
de contrôle, la toile offre aux consommateurs un réel pouvoir d’influence. La « Naming and
shaming method » est un exemple concret, parmi d'autres, de l’exigence et la détermination
avec lesquelles les entreprises devront composer.
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De par sa proximité et son rôle de conseil auprès des PME, l’expert-comptable est un
acteur majeur de ces changements. Il devient davantage un fin connaisseur de ses clients, de
leurs besoins et des opportunités que l'entreprise est en mesure de saisir pour mieux se
repositionner sur le marché local, européen voire même international.
8 Voir objectifs poursuivis tel que annoncés par le président à l’époque où les motifs d’une telle
décision.
9 Site du club de développement durable de l’ordre des experts comptables http://www.cdd.asso.fr/
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De l'autre côté, des experts comptables se sont bien lancés dans la promotion de la
RSE, notamment en proposant de nouvelles missions10 aux PME. « ACCOMPAGNER LA
PME DANS LA MISE EN PLACE D’UNE POLITIQUE RSE AVEC LA NORME ISO
26000 » en est une. Se référer à une norme pour effectuer cette mission est une marque de
professionnalisme et de confiance renouvelée avec les clients.
10 Voir cahier technique publié par l’ordre des experts comptable à l’occasion du 67ème congrès les 3,4 et
5 octobre 2012.
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PARTIE 1. LA RSE AU SERVICE DES PME
DEFINITION DE LA RSE
Rappelons que dès 1987, dans son rapport 12 à l’Assemblée Générale des Nations
Unies intitulé « Our common future », Gro Harlem Brundtland a donné une définition du
Développement Durable qui s’est progressivement imposée : « un développement qui
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permette de satisfaire aux besoins du présent sans remettre en cause la capacité des
générations futures à satisfaire les leurs ».
▪ Les besoins sont les besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient
d’accorder la plus grande priorité ;
▪ L’idée de limitation de nos techniques et de notre organisation sociale face à
la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir.
Le développement durable vise à combiner les objectifs d'une haute qualité de vie, de
santé et de prospérité avec ceux de justice sociale, tout en maintenant la capacité de la Terre
à supporter la vie dans toute sa diversité. Ces objectifs sociaux, économiques et
environnementaux sont fortement intriqués.
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Figure 1 : Schéma du développement durable
Il est important de préciser d’entrée que, dans les développements qui suivent, la
Responsabilité Sociétale ne concerne pas exclusivement les entreprises mais bien l’ensemble
des organisations hormis le gouvernement. C’est pourquoi la notion de RSO (Responsabilité
Sociétale des Organisations) peut tout aussi bien être retenue13. Dans ce mémoire, la RSE sera
abordée en tant que modalité d’intégration des normes de développement durable au cœur de
la gestion des activités de l’entreprise.
C’est elle qui – lors de la publication de son Livre Vert en 2001 – a proposé une
première définition officielle de la RSE comme suit : « l'intégration volontaire des
préoccupations sociales et écologiques des entreprises à leurs activités commerciales et leurs
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relations avec leurs parties prenantes. »14 De nombreux standards relatifs à la RSE ont été
développés par la suite : UN Global Compact, the OECD Guidelines for Multinational
Enterprises, the ILO Labo(u) r Standards and the UN guiding principles on business and
human rights15.
Dans son rapport publié en octobre 2011, la Commission Européenne, définit la RSE
comme « la responsabilité des entreprises vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société
» et leur impute de prendre en considération une large batterie d’exigences. Celles-ci se sont
renforcées dans les dernières décennies à cause des comportements scandaleux de nombre de
groupes internationaux (pollutions pétrolières, catastrophes chimiques, etc.) et plus
récemment en raison des pratiques irresponsables de groupes bancaires transatlantiques
provoquant la crise financière des Subprimes dont les effets économiques, sociaux et
budgétaires ne sont pas encore totalement endigués.
14 COMMISSION DES COMMUNAUTES EUROPEENNES, Livre vert : Promouvoir un cadre européen pour
la responsabilité sociale des entreprises, In Europa, Europa Synthèse de la législation de l’UE, adresse URL :
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=COM:2001:0366:FIN:FR:PDF
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Le contexte réglementaire et normatif de l’évaluation des stratégies de développement
durable est actuellement en pleine mutation. Celle-ci s’opère notamment au niveau
international suite à la parution des lignes directrices de l’ISO 26000 sur la responsabilité
sociétale des organisations en 2010, à la mise à jour des principes directeurs de l’OCDE à
destination des entreprises multinationales en 2011, à l’annonce d’une publication à venir de
la Commission européenne sur la RSE et enfin suite à la publication en 2013 d’une quatrième
version (G4) des lignes directrices de Reporting appelée à remplacer progressivement les
lignes directrices G3 et G3.1.
▪ 142 lois et/ou normes nationales faisant référence à des orientations ou des
obligations en matière de reporting développement durable ;
▪ 16 normes internationales faisant référence au reporting développement
durable ;
▪ 14 normes relatives aux missions d’assurance et de certification des
informations communiquées.
Dans la présente section, nous passons en revue dans un ordre chronologique les
principales références en matière de RSE au niveau international, européen et national.
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1 A L'INTERNATIONAL
Lancé en 2000 sous l’impulsion de Kofi Annan, secrétaire général des Nations Unies,
le Pacte Mondial – Global Compact – vise à créer un réseau international rassemblant des
entreprises, les organismes des Nations-Unies, le monde du travail et la société civile afin de
promouvoir dix principes dans les domaines de l’environnement, des droits de l’homme, du
droit du travail et de la lutte contre la corruption.
Chaque année, les entreprises doivent transmettre une nouvelle CoP. En cas de retard,
l’entreprise est alors marquée d’un non communicating sur le site du Global Compact. Si celle-
ci récidivait deux années de suite, elle encourt la radiation du programme. Aujourd’hui, le
Pacte Mondial réunit plus de 10 660 signataires, dont plus de 7 071 entreprises, dans 135 pays.
Fin 2012, plus de 700 entreprises et organismes français ont adhéré au Pacte Mondial, faisant
de la France le pays dans le monde le mieux représenté par ses entreprises de plus de dix
salariés au sein du Global Compact.
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et des travailleurs afin d’élaborer ensemble des politiques et des programmes et promouvoir
le travail décent pour tous.
▪ La publication d’informations ;
▪ Les droits de l’homme ;
▪ L’emploi et relations professionnelles ;
▪ L’environnement ;
▪ La lutte contre la corruption, sollicitation de « pots-de-vin » et autres formes
d’extorsion ;
▪ Les intérêts des consommateurs ;
▪ La science et technologie ;
▪ La concurrence ;
▪ La fiscalité.
Une mise à jour des Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises
multinationales a été adoptée le 25 mai 2011. Entérinée par quarante-deux gouvernements,
cette version comporte de nouvelles normes, notamment en matière de droits de l’homme via
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« l’intégration de la chaîne de fournisseurs dans la sphère de responsabilité des entreprises».
Cette révision appelle également les entreprises à mettre en place des processus de diligence
raisonnable (due diligence) visant à prévenir et réduire les impacts négatifs de leurs activités.
« Sur les individus, les communautés et l’environnement ». Enfin, cette mise à jour concerne
le fonctionnement des points de contacts nationaux (PCN) en cas de litige sur le non-respect
des droits de l’homme, des normes environnementales et des normes du travail. Le texte de
l’ISO 26000 a été annexé aux documents de travail de l’OCDE pour que les deux initiatives
convergent.
L’un des principaux architectes du Pacte mondial des Nations Unies, représentant
spécial du Secrétaire Général des Nations Unies chargé de la question des droits de l’homme
et des sociétés transnationales de 2005 à 2011, John Ruggie a proposé en 2011 des Principes
directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, qui ont été approuvés à
l’unanimité par le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU le 16 juin 2011, à l’issue du
second et dernier mandat de leur auteur.
Ces principes directeurs19 posent l’obligation pour l’État de protéger les citoyens des
atteintes aux droits de l’homme y compris de la part des entreprises, via des politiques et des
règlementations appropriées, d’un côté ; et, la responsabilité des entreprises dans le respect
des droits de l’homme, de l’autre côté. Il en est de même quant à l’accès effectif à des mesures
de réparation, tant judicaires que non judicaires, pour les victimes d’atteintes aux droits de
l’homme.
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incorpore la participation active de nombreuses parties prenantes internationales (entreprises,
ONG, syndicats, associations, etc.).
Les lignes directrices de la GRI pour le reporting développement durable peuvent être
utiles dans la préparation d’une Communication sur le progrès (CoP) du Pacte Mondial. C’est
pourquoi un tableau a été développé suggérant des indicateurs GRI correspondant aux
principes du Pacte Mondial20 (voir annexe1). Afin d’établir le lien entre les lignes directrices
de l’ISO 26000 et les lignes directrices et indicateurs de la GRI, un document a été publié à
destination des entreprises et autres organisations afin de les aider dans la rédaction de leur
rapports21 (voir annexe 2).
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1.6 IIRC (International Integrated Reporting Committee)
En août 2010, Accounting for Sustainability (A4S), projet initié par le Prince de
Galles, et la GRI ont annoncé la formation de l’IIRC (International Integrated Reporting
Committee).
L’IIRC regroupe des représentants de la société civile, des ONG, des organisations
intergouvernementales ainsi que des secteurs des affaires, de la comptabilité, des valeurs
mobilières, de la réglementation et de la normalisation.
Depuis 1999, Account Ability a développé une série de trois normes baptisée AA1000,
élaborée par le truchement d’une consultation large comprenant de nombreuses parties
prenantes :
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▪ Enfin, la norme sur l’implication des parties prenantes (AA1000SES -
Accountability Stakeholder Engagement Standard 2011) permet d’assister les
organisations dans leurs processus de dialogue avec leurs parties prenantes.
2 EN EUROPE
Au Danemark, les 1100 plus grandes entreprises ainsi que les compagnies publiques,
les investisseurs institutionnels, les fonds communs de placement et les établissements
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financiers cotés doivent présenter des informations sur leur politique RSO dans leur rapport
financier annuel, sur la base de la règle «se conformer ou s’expliquer» (comply or explain).
Aux Pays-Bas, les rapports sur les questions de RSO, présentés par les conseils
d’administration des sociétés cotées, sont devenus obligatoires en 2008 sur la base de
l’approche «se conformer ou s’expliquer» pour toutes les entreprises cotées en Bourse
immatriculées aux Pays-Bas et dont le bilan dépasse les 500 millions d’euros et les
compagnies publiques. Par ailleurs, le Ministère de l’Economie a décidé d’effectuer chaque
année un audit de la qualité des informations sociales et environnementales fournies par les
500 plus grandes entreprises du pays. L’analyse du contenu, de la pertinence, de la clarté, de
la fiabilité des informations est effectuée, l’implication des parties prenantes est évaluée. Ces
travaux sont menés par des vérificateurs indépendants. Un prix, le Crystal, attribué
conjointement par le ministère et par la Dutch Professional Association of Accountants
(NBA), récompense les rapports RSO jugés les plus informatifs.
3 EN FRANCE
La loi sur les Nouvelles Régulations économiques (2001) fixe, pour les sociétés
françaises cotées sur un marché réglementé, l’obligation de rendre compte dans leur rapport
annuel de la gestion sociale et environnementale liée à leur activité. Le rapport comprend des
informations dont la liste est publiée par décret en Conseil d’Etat, sur la manière dont la société
prend en compte les conséquences sociales et environnementales de son activité. La loi ne
s’applique pas aux sociétés dont les titres ne sont pas admis aux négociations sur un marché
réglementé. Cette loi concerne environ 700 entreprises cotées en Bourse et de droit français.
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Depuis la publication du décret d’application de la l’article 225 du Grenelle II, le 24
avril 2012, ces entreprises doivent dorénavant se conformer au nouveau cadre imposé par le
décret23, qui a abrogé l’ancienne liste d’informations à fournir dans le rapport.
Lancé en 2007, le Grenelle de l’Environnement est entré dans sa phase active avec la
promulgation des lois Grenelle I (loi de 57 articles), promulguée le 3 août 2009, puis Grenelle
II ou loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 (loi de 257 articles consacrant des mesures déclinées
dans six domaines majeurs : bâtiments et urbanisme, transports, énergie, biodiversité, risques,
santé et déchets et enfin gouvernance).
Cet article précise - entre autres – que l’Etat « appuiera la création, pour les entreprises
de toute taille, de labels attestant la qualité de leur gestion dans les domaines
environnementaux et sociaux et leur contribution à la protection de l’environnement, et à la
mise en place d’un mécanisme d’accréditation des organismes certificateurs indépendants
chargés de les attribuer. Il soutiendra de la façon la plus appropriée, y compris fiscale, les
petites et moyennes entreprises qui s’engageront dans la voie de la certification
environnementale». Dans ce cadre, un groupe de travail a été constitué sur les « labels et
entreprises responsables ». Ce groupe se réunit depuis janvier 2010 afin de présenter une
réflexion sur la certification environnementale et sur les labels relatifs aux démarches de
responsabilité sociétale des entreprises et afin servir à l’élaboration d’un plan en faveur de la
certification de systèmes de management environnemental24.
L’enjeu est également de mener une expérimentation sectorielle, avec le concours des
organisations professionnelles, afin d’obtenir la reconnaissance de démarche de labellisation
RSO par les pouvoirs publics.
La loi Grenelle II
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Article 75 (2010) : Bilan des émissions de Gaz à effet de serre –
notées GES.
Selon cette loi, sont tenus d’établir un bilan de leurs émissions de GES :
▪ Les personnes morales de droit privé employant plus de 500 personnes (plus
de 250 en Outre-mer).
▪ L’Etat, les régions, les départements, les communautés urbaines, les communautés
d’agglomération et les communes ou communautés de communes de plus de 50 000
habitants ainsi que les autres personnes morales de droit public employant plus de 250
personnes.
▪ Il doit avoir été établi pour le 31 décembre 2012.
Ce bilan est rendu public et mis à jour tous les trois ans et contient une synthèse des
actions envisagées pour réduire les émissions de GES. L’inventaire des émissions de GES est
fréquemment divisé en 3 cercles (dits « scopes »). Des logiciels ou standards méthodologiques
existent pour calculer les bilans pour chaque « scope ». De nombreuses entreprises annoncent
une neutralité carbone, mais n’ont en fait calculé qu’une partie (scope 1 et parfois 2) de leurs
émissions.
Il s’agit du périmètre de prise en compte des émissions de gaz à effet de serre pour le
calcul du Bilan Carbone d’une activité. On compte 3 Scope. :
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▪ Le Scope 3 (émissions directes, indirectes et élargies) – facultatif - comprend
les postes des scopes 1 et 2 ainsi que le déplacement domicile/travail des
salariés, les déplacements du dirigeant y compris en voiture particulière, les
émissions en amont (extraction, transport raffinage) pour les transports et
chauffage, les émissions liées aux produits et services achetés, les émissions
liées à la mise en décharge, etc. Notons que Le scope 3 est souvent la part la
plus importante des émissions d’une organisation, qui met en évidence des axes
de progrès importants et parfois faciles et donc profitables. Par exemple, un
achat a une empreinte carbone souvent très différente selon qu’il ait été produit
localement ou qu’il ait circulé en bateau ou en avion. Mieux planifier ses achats
ou ses déplacements, ou rechercher des alternatives permet de recourir moins
à l’avion et au camion. Le vélo, le train, le bus ou l’auto utilisés par l’employé
se rendant au travail ou en mission ont des coefficients d’émission très
différents, qui contribuent à alléger ou alourdir le Bilan Carbone, comme
beaucoup d’autres sources d’émissions indirectes «grises» ou délocalisées dont
on n’a souvent pas conscience, tant qu’un bilan précis ne les a pas mis en
évidence. Les entreprises ayant testé le scope 3 le jugent opérationnel.
Lorsque les filiales sont installées sur le territoire national et qu’elles comportent des
installations classées soumises à autorisation ou à enregistrement, les informations fournies
portent sur chacune d’elles (si elles ne sont pas consolidables).
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Une société directement concernée est en principe tenue à l’obligation de publication
et de vérification, même si elle est filiale de ou contrôlée par la société tenue à la même
obligation et que cette société publie ces informations sous une forme consolidée. Ce principe
est toutefois assorti d’une dérogation prévue par la loi : les filiales et sociétés contrôlées
concernées par l’obligation ne sont pas tenues de publier, dans leur propre rapport de gestion,
les informations requises dès lors que :
▪ ces informations sont publiées par la société qui les contrôle de manière
détaillée par filiale ou par société contrôlée ;
▪ ces filiales et sociétés contrôlées indiquent, dans leur propre rapport de gestion,
de quelle manière accéder aux informations les concernant, publiées par la
société « mère ».
Certaines sociétés non cotées de plus de 500 salariés et dont le chiffre d’affaires
dépasse 100 millions d’euros sont ainsi soumises à une obligation de reporting social et
environnemental. Les organismes accrédités appelés à vérifier ces informations devront
produire un avis motivé. Le décret indique qu’il s’agit des sociétés anonymes et des sociétés
en commandite par actions non cotées dont le montant de chiffre d’affaires ou le total de bilan
dépasse 100 millions d’euros et dont le nombre moyen de salariés permanents employés au
cours de l’exercice est supérieur à 500.
Déjà soumises à une obligation de fournir des informations RSE depuis 2001, les
sociétés dont les titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé doivent aussi se
conformer au nouveau cadre imposé par le décret n° 2012-557 du 24 avril 2012 qui a abrogé
l’ancienne liste d’informations. Les dates de première application de nouvelles dispositions
diffèrent selon le type et la taille de l’entreprise.
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Figure 2: Tableau des échéances des obligations de fournir des informations RSE conformément au décret n°
2012-557 du 24 avril 2012
Toutes les entreprises concernées sont tenues de communiquer entre autres, les
informations sociales suivantes :
▪ Les effectifs et la répartition des salariés (par sexe, âge et zone géographique) ;
▪ Les rémunérations et leur évolution ;
▪ L’organisation du temps de travail ;
▪ Le bilan des accords collectifs ;
▪ Les conditions de santé et de sécurité au travail ;
▪ Les politiques mises en œuvre en matière de formation ;
▪ Les mesures prises en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes.
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Des informations supplémentaires sont exigées pour les seules sociétés cotées. Par
exemple, la fréquence la gravité des accidents du travail, les maladies professionnelles ou
encore l’absentéisme.
Les informations RSE ainsi fournies doivent faire l’objet d’une vérification par un
Organisme Tiers Indépendant (OTI)25 qui donnera lieu à un rapport devant comporter une
attestation sur la présence de toutes les informations obligatoires. Celles qui sont «omises et
non assorties d’explications»
Le vérificateur doit également produire un avis motivé sur la sincérité des informations
figurant dans le rapport de gestion et, le cas échéant, sur les explications données par la société
concernant l’absence de certains renseignements. Enfin, il est tenu de préciser les diligences
mises en œuvre pour conduire la mission de vérification.
Cet article étend la responsabilité des sociétés mères vis-à-vis de leurs filiales lorsque
: « une société possède plus de la moitié du capital d’une autre société, détient une
participation ou exerce un contrôle sur une société. La société mère s’engage alors à prendre
à sa charge, en cas de défaillance de la société qui lui est liée, tout ou partie des obligations
de prévention et de réparation qui incombent à cette dernière en application des articles L162-
1 et L 162-9 du code de l’environnement.».
25 Les modalités dans lesquelles l'organisme tiers indépendant conduit sa mission sont déterminées par
l’arrêté du 13 mai 2013, disponible à l’adresse URL : http://cdn.cncc.fr/download/2013.06.14-
arrete_jorf0136_modalites_mission_oit.pdf (consulté en août 2014)
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L’article 54 du Grenelle I prévoit une « information environnementale sincère,
objective et complète portant sur les caractéristiques globales du couple produit/emballage
ainsi que des produits respectueux de l’environnement à des prix attractifs ».
Pour la deuxième période du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2014, le décret n° 2010-
1663 du 29 décembre 2010 relatif aux obligations d’économies d’énergie, modifié par le
décret n°2013-1199 du 20 décembre 2013, prévoit que ces déclarations auront lieu en fin de
période et dans des délais spécifiques à l’énergie considérée. Sont soumises à des obligations
d’économies d’énergie :
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L’ISO 26000 : LA NORME RSE PAR EXCELLENCE
1 PRESENTATION DE LA NORME
Contrairement à une norme telle que l’ISO 9001, l’ISO 26000 trace des lignes
directrices et ne dicte pas d’exigences. C’est pour cette raison qu’elle n’est pas certifiable, la
conformité de la démarche de responsabilité sociétale engagée par une entreprise ne peut de
ce fait être établie. Les réponses en termes de responsabilité sociétale sont spécifiques et
dépendent du contexte de chaque organisation, il n’existe pas un passage obligé pour adopter
une démarche de responsabilité sociétale. Cette norme donne un cadre international de
comportement à tout type d’organisation quels que soient sa taille et ses domaines d’action
sociétale pertinente.
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Figure 3: Vue d'ensemble de l'ISO 26000
Il s’agit de la partie centrale de la norme qui décrit les thèmes de responsabilité qui
doivent être pris en compte par les organisations et sur lesquels elles doivent rendre compte.
Il s’agit de :
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activité à plus grande échelle. Sont donc visées les parties prenantes au sein de la chaîne de
valeur, mais également à l’extérieur.
Selon l’ISO 26000, le dialogue avec les parties prenantes permet de « créer des
opportunités de dialogue entre l'organisation et une ou plusieurs de ses parties prenantes, dans
le but d'éclairer les décisions de l'organisation ». Elles constituent ainsi des facteurs clefs de
succès dans l’élaboration et la réussite des politiques RSE. Puisque « Répondre à leur
attentes » est fondamentalement sociétal, comme l’avait défendu Freeman, « […] intentions
behind corporate social responsibility are better satisfied if we think about company
stakeholder responsibility »26.
▪ Selon L’ISO 2600027 Une partie prenante est un « individu ou groupe ayant
un intérêt dans les décisions ou activités d'une organisation ».
▪ Selon L’AFNOR28 Une partie prenante est tout « individu ou groupe pouvant
affecter ou être affecté, directement ou indirectement, dans le court terme,
comme dans le long terme, par les stratégies, les actions, les messages (et leurs
conséquences), que l’entreprise met en œuvre pour atteindre ses objectifs »
▪ Selon Freeman Une partie une partie prenante est un groupe ou un individu
qui peut impacter ou être impacté par la réalisation des objectifs d’une
organisation. « A stakeholder in an organization is (by its definition) any group
or individual who can affect or is affected by the achievement of the
organization's objective. »29
▪ Selon Post, Preston et Sachs Les parties prenantes sont des individus ou
éléments constituants qui contribuent délibérément ou non à la capacité de
l’entreprise à créer de la valeur et qui sont ses bénéficiaires potentiels et/ou en
assument ses risques. « The stakeholders in a corporation are the individuals
26 Freeman, R. E., Stakeholder Theory: The state of the art, New York, Cambridge University Press, 2010, p.236.
27 Voir l’adresse URL: https://www.iso.org/obp/ui/#iso:std:iso:26000:ed-1:v1:fr
28 L’Association française de normalisation (AFNOR) est l'organisme officiel français de normalisation et
placée sous la tutelle du ministère de l’industrie. Elle représente la France auprès de l'Organisation internationale
de normalisation (ISO), du Comité européen de normalisation (CEN). Depuis le 1er janvier 2014, suite au
rapprochement2 d'AFNOR et de l’UTE (Union Technique de l’Electricité), elle est membre du Comité européen
de normalisation en électronique et en électrotechnique (CENELEC) au niveau européen, et de l'IEC au niveau
international.
29 Freeman R. E., Strategic Management: A stakeholder approach, Marston Gate, Cambridge University Press,
2010, p.46.
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and constituencies that contribute, either voluntarily or involuntarily, to its
wealth-creating capacity and activities, and that are therefore its potential
beneficiaries and/or risk bearers. »30
Chaque question centrale est déclinée en domaines d’actions sauf pour la première
question « la Gouvernance », qui est également, la seule obligatoire, car jugée au cœur de
toute démarche sociétale. Quant aux autres questions, elles constituent une base référentielle
de données permettant aux entreprises de sélectionner les domaines d’actions.
La gouvernance de l’organisation :
L'étymologie du mot gouvernance est issue du latin « gubernare », qui est emprunté
au grec « kubernâo » et qui a pour signification : diriger un navire.
Selon l'IT Governance Institute31, elle a « pour but de fournir l'orientation stratégique,
de s'assurer que les objectifs sont atteints, que les risques sont gérés comme il le faut et que
les ressources sont utilisées dans un esprit responsable ».
30J. E. et al., Redefining the corporation: stakeholder management and organizational wealth, Stanford, Stanford
University Press, 2002, adresse URL:
http://books.google.be/books?id=1ezIFiUBn2kC&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=
0#v=onepage&q&f=false
31 http://www.itgi.org/About-Governance-of-Enterprise-IT.html
32A Decade of Measuring the Quality of Governance – Governance Matters 2007, Worldwide Governance
Indicators 1996-2006, Page 2
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▪ Etre à l’écoute et rendre compte : indicateur de l’état des libertés d’expression
et d’association, de la liberté des médias ainsi que de la latitude laissée aux
citoyens pour choisir leurs dirigeants ;
▪ Stabilité politique et absence de violence : indicateur du risque de
déstabilisation ou de renversement d’un régime par des moyens
inconstitutionnels, y compris la violence émanant de groupes nationaux ;
▪ Efficacité des pouvoirs publics : indicateur de la qualité des services publics et
de leurs agents, de leur aptitude à résister aux pressions politiques, de la qualité
de l’élaboration des politiques publiques et de leur mise en œuvre ;
▪ Qualité de la règlementation : indicateur de la capacité du gouvernement à
formuler et à mettre en œuvre des politiques et des réglementations propres à
favoriser le développement du secteur privé ;
▪ Etat de droit : indicateur du respect des règles de la vie en société, en particulier
des engagements contractuels, de la qualité de la police et des tribunaux et du
niveau de la violence.
Comme indiquée dans le paragraphe précédent (cf. 3.2 Les questions centrales), cette
question centrale est la seule dans l’ISO 26000 à :
Cette question insiste sur la place centrale de l’être humain dans la responsabilité
sociétale. Elle est déclinée en huit domaines d’actions qui sont :
▪ Devoir de vigilance ;
▪ Situations présentant un risque pour les droits de l’Homme ;
▪ Prévention de la complicité ;
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▪ Remédier aux atteintes aux droits de l’Homme ;
▪ Discrimination et groupes vulnérables ;
▪ Droits civils et politiques ;
▪ Droits économiques, sociaux et culturels ;
▪ Principes fondamentaux et droit au travail.
Le respect des droits de l’homme est un principe fondamental inscrit dans la Charte
des droits fondamentaux de l’union européenne 33 qui repose sur les droits et libertés
fondamentales reconnus par la Convention européenne des droits de l'homme.34
En France, la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 est l’un des trois
textes 35 visés par le préambule de la Constitution française du 4 octobre 1958. Sa valeur
constitutionnelle est reconnue par le Conseil constitutionnel français depuis 1971 et ses dispositions
font partie du droit positif français, et se placent au plus haut niveau de la hiérarchie des normes
françaises.
Cet aspect rend compte de la relation entre l’employeur et les employés aussi bien du
point de vue du contrat, du dialogue social que des dispositifs de représentation collective.
Cette question centrale est déclinée en cinq domaines d’actions qui sont :
L’environnement :
▪ Prévention de la pollution ;
33 Une déclaration des droits adoptée le 7 décembre 2000 par l'Union européenne.
34 Un traité international signé par les États membres du Conseil de l'Europe le 4 novembre 1950 et entré en vigueur
le 3 septembre 1953.
35 Le préambule de la constitution de la cinquième république française renvoie à la déclaration des droits de
l'homme et du citoyen de 1789, au préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 et, depuis 2005, à la Charte de
l'environnement . Ces textes font ainsi partie du bloc de la constitutionnalité française.
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▪ Utilisation durable des ressources ;
▪ Atténuation des changements climatiques et adaptation ;
▪ Protection de l’environnement, biodiversité et réhabilitation des habitats
naturels.
Cet aspect doit permettre de garantir des principes d’intégrité, d’honnêteté entre
l’organisation et ses parties prenantes, en particulier ses clients/consommateurs et concurrents.
Les domaines d’actions suivants lui sont associés :
36La charte de l’environnement 2004 est la concrétisation du projet initié et annoncé par le Président de la
République française, Jacques Chirac, et préparé par la Commission Coppens.
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▪ Protection des données et de la vie privée des consommateurs ;
▪ Accès aux services essentiels ;
▪ Éducation et sensibilisation
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La transparence :
Le comportement éthique :
L’entreprise met en pratique les valeurs du service public dans ses liens avec ses
parties prenantes. L’entreprise doit à cet effet être en mesure d’identifier leurs attentes, besoins
et exigences.
L’entreprise doit être exemplaire dans le respect et la conformité aux lois et aux règles
en vigueur dans les pays et dans les pays où ils exercent leurs missions.
Le respect des lois par les entreprises doit aller au-delà des réglementations internes à
leur pays. Il s’agit donc de prendre en compte les droits coutumiers à l’international, les
principes généralement acceptés de droit international, les accords inter-gouvernementaux
reconnus. Ces normes interdisent entre autres toute complicité ou connivence avec des
organes de gouvernement ou avec d'autres organismes à des fins inavouables.
Chaque être humain possède des droits universels, inaliénables, quel que soit le droit
positif en vigueur ou les autres facteurs locaux tels que l'ethnie, la nationalité ou la religion.
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Le respect des droits de l'homme est un principe fondateur de la démocratie. Il se réfère à la
charte internationale des Droits de l’homme.
Une étude menée en février 2013 par l’observatoire de la responsabilité sociétale des
entreprises (ORSE) en partenariat avec le Medef est édifiante 39 . Elle a porté sur les
questionnaires RSE adressés par les donneurs d’ordre à leurs fournisseurs et a révélé que les
grands groupes sont de plus en plus exigeants sur la traçabilité de leur chaine de production et
de distribution.
Jusqu’à présent, ces questionnaires qui s’appuient sur les grands référentiels RSE –
ISO 26000, principes directeurs de l’OCDE ou Pacte Mondial- relèvent plutôt de
l’autodiagnostic, sans conséquence notoire sur le référencement des fournisseurs. Mais à
l’heure où l’éthique des affaires devient l’un des enjeux clés du volet sociétal de la RSE, les
exigences de ces grands donneurs d’ordre tendent à se durcir. Car la réglementation et plus
précisément le décret 225 du Grenelle 2, demande aux grandes entreprises de prendre en
compte l'impact social et environnemental de leurs activités de manière directe mais aussi
indirecte, c'est-à-dire intégrant clients, fournisseurs et partenaires. Pour anticiper les risques
potentiels liés aux mauvaises pratiques environnementales et sociales de leurs fournisseurs,
les acteurs publics et privés élaborent des questionnaires de plus en plus pointus et précis
assortis de demandes de justificatifs (code de conduite, politique DD, mise en place
d’indicateurs). La PME qui n’a pas adopté une démarche RSE aura bien du mal à se justifier
et à terme sera fragilisée par rapport à ses concurrents : « Le donneur d’ordre met parfois en
place des points éliminatoires qui ont comme conséquence le non référencement du
39Questionnaires RSE adressés par les donneurs d’ordre à leurs fournisseurs. Pratiques des entreprises dans le
domaine des achats responsables. Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises. Etude réalisée en
collaboration avec le MEDEF. Février 2013. Adresse URL :
http://lautreeconomie.blog.youphil.com/media/00/02/2905585817.pdf
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fournisseur (par exemple ne pas répondre à certaines questions, ne pas présenter une certaine
certification, ne pas avoir d’éléments justificatifs,...) » rappelle L’ORSE.
Les investisseurs et prêteurs manifestent des intérêts grandissants pour les critères
Environnemental, Social et de Gouvernance (ESG) dans leurs choix d’investissement et de
placements financiers.
L’enquête annuelle publiée en avril 2014 et menée par Novetich sur l’évolution du
marché de l’investissement socialement responsable et a mis en évidence que ce dernier est
passé de 3,9 milliards d’euros à 169,7 milliards d’euros entre 2003 et 2013.
Le baromètre RSE chez les PME en 2013- étude effectuée par l’observatoire des achats
responsables (ObsAR) , la chambre de commerce et d’industrie de France (CCI), la
Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises (CGPME)
et la Médiation Inter-Entreprises , a confirmé le fait que les PME sont conscientes que la RSE
et les achats responsables sont un véritable levier de compétitivité et de motivation des
40Novethic est un organisme à but non lucratif, créé en 2001 et financé par la Caisse des Dépôts. Il est à la fois
média et centre de recherche sur l’Investissement Socialement Responsable et la Responsabilité Sociale des
Entreprises. Adresse URL : http://www.novethic.fr/
41L’ISR, une approche d’investissement socialement responsable et durable, Asset Management Dexia, janvier
2011, page 15, 26 pages. Adresse URL :
http://sri.candriam.com/LibrarySRI/EUROPEAN_INSTITUTIONAL_INVESTORS_FR.pdf
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salariés. Le principal moteur d’une démarche RSE se trouve bel et bien au cœur de la vision
personnelle stratégique du chef d’entreprise.
A l’occasion de cette enquête annuelle, trois cents treize PME sur toute la France ont
répondu et se sont exprimées sur leurs perception de la RSE et actions engagées, les motifs de
leur engagement RSE et les freins à cet engagement. Les résultats furent comme suit.
Cent vingt-cinq entreprises sur les trois cents treize PME interrogées, affirment être
conscients des enjeux de la RSE, mais n’ont pas encore engagé d’action.
L’action RSE la plus engagée par les entreprises interrogées (~70%) étant d’améliorer
les conditions de travail et celle sur laquelle portent les projets RSE de ces entreprises est
d’avoir une démarche d’achats responsables (~ 35%).
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Figure 5 : Classement des actions RSE engagées
En cours En projet
Améliorer les conditions de travail (santé et sécurité…) et le dialogue
66,80% 29,10%
social
Réduire l’impact environnemental de votre activité (déchets, eau,
62,90% 32,60%
énergie,rejets dans l’air,...)
Développer un dialogue avec vos parties prenantes (clients,
58,10% 30,40%
fournisseurs,citoyens, pouvoirs publics, …)
Motiver / fidéliser vos collaborateurs (intéressement…) 52,4 33,50%
Promouvoir l'égalité des chances (égalité hommes/femmes, handicap,
48,20% 25,20%
diversité…)
Avoir une démarche d'achats responsables (intégration de critères
48,20% 34,80%
environnementaux, sociaux, …)
Mettre en place une politique de gestion des compétences 44,40% 31,30%
Engager une démarche de certification / évaluation / labellisation 42,20% 30%
Réduire l’impact environnemental de vos produits et/ou services 40,60% 29,40%
Revoir les modes de gouvernance dans votre entreprise 19,50% 20,10%
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3.4 Les leviers de l’engagement d’une démarche RSE
Les PME répondant à l’enquête s’engagent dans la RSE pour les raisons ci-après.
Elle peut leur apporter un avantage « image » sur le plan commercial 36,10%
Elle leur permet de mobiliser leurs salariés autour d’un projet commun 35,50%
Elle peut améliorer leur compétitivité par rapport aux offres de leurs concurrents 29,70%
Elle leur permet de s’assurer du respect de la réglementation 28,80%
C'est une attente de leurs clients 19,20%
Elle a permis d’augmenter leur chiffre d’affaires et / ou leur part de marché 17,90%
Elle leur a permis de réaliser des économies en termes de coût de production 16,60%
Elle leur a permis de nouer des partenariats locaux (collectivités…) 16,60%
Elle leur a permis d’attirer de nouveaux investisseurs ou d’obtenir plus facilement des
garanties ou des financements
7%
En résumé, cette enquête confirme que les PME sont conscientes que la RSE et les
achats responsables constituent un véritable levier de compétitivité et de motivation des
salariés. Le moteur principal d’une démarche RSE étant la vision personnelle stratégique du
chef d’entreprise.
Bien que les PME aient une appétence naturelle pour les sujets de RSE, elles manquent
de ressources internes pour accroître leur performance dans ces domaines.
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1 DES INVESTISSEMENTS MATERIELS ET IMMATERIELS
IMPORTANTS
D’une manière générale, une démarche RSE nécessite des investissements matériels
et immatériels importants. À la différence des grandes entreprises dotées de services ad hoc
(DRH, direction financière etc.), les PME redoutent de devoir consacrer du temps et des
moyens à cette démarche dont elles ne perçoivent pas immédiatement la contrepartie en retour.
En effet, le baromètre RSE chez les PME en 2013 (cf. section précédente. Paragraphe
3. Les tendances RSE chez les PME) fait ressortir que le principal frein à l’engagement d’une
démarche RSE est le manque de temps (pour ~36% d’entre elles) et le manque de budget (
pour ~34%) .
Par conséquent, le manque de ressources financières est perçu comme l’un des
principaux freins à l’engagement des PME en matière de RSE. Leurs moyens financiers sont
nettement inférieurs à ceux des grandes entreprises : l’actionnariat concerté et stable est
parfois synonyme d’une capacité d’investissement limitée et le recours au crédit bancaire
présente davantage d’opportunités pour les grandes entreprises qui offrent de meilleures
garanties.
43Baromètre Generali-CSA : les décideurs face aux nouveaux défis de la société. 3 ème édition. Adresse URL :
http://www.generation-responsable.com/sites/default/files/images/BarometreGeneraliOK.pdf
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2 DES CHANGEMENTS ORGANISATIONNELS
ET STRATEGIQUES PROFONDS
La mise en place d’une démarche RSE s’insère dans les choix stratégiques de
l’entreprise. Il s’agit d’entreprendre de profondes réorganisations de sa stratégie et parfois de
son mode de produire, de distribution et de communication. Les PME sont demandeuses
d’expériences et des méthodes tenant lieu de modèle de réussite de RSE mais elles se heurtent
à la dispersion des informations, d’une part ; et, à la compatibilité de celles-ci avec les seules
grandes entreprises d’autre part.
Mettre en place une politique RSE au sein d’une entreprise relève d’une démarche de
création de valeur, notamment pour toutes ses parties prenantes grâce à l’étendue de sa sphère
d’influence sur celles-ci. Et, c’est à travers les opportunités développées ci-après qu’elle
constitue un pilier de performance.
La RSE est très souvent facteur de réduction des coûts grâce aux économies de
ressources qu’elle permet de réaliser. Par exemple, si l’on diminue les consommations
d’énergie ou d’eau des bâtiments, des machines, des moyens de transports par une gestion
plus efficace, on diminuera automatiquement les charges.
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les produits et les services. Ainsi l’entreprise s’adapte à une demande croissante de ses clients
et consommateurs, modifie son image de marque et peut donc gagner de nouveaux marchés.
La RSE permet à l’entreprise de maîtriser plus efficacement ses risques, qu’ils soient
environnementaux, juridiques, financiers, sociaux ou d’image. Ce qui rassure les investisseurs
et les différents partenaires financiers. En accompagnant les fournisseurs dans ce type de
démarche, l’on sécurise aussi la chaîne d’approvisionnement.
Quand une PME fournit un grand donneur d’ordre qui aura lui-même développé une
démarche responsable. Ce dernier en fera un critère de choix.
Une démarche RSE permet de trouver de nouveaux clients qui adhèrent à cette
nouvelle façon de faire tout en conservant les anciens dont la satisfaction augmente d’autant
plus qu’ils prennent conscience que les produits et des services sont plus respectueux de
l’environnement et plus « responsables ». En effet, un sur deux des chefs d’entreprise
interrogés considère que la mise en place de telles actions favorise la compétitivité en
permettant de se démarquer de la concurrence.45
44 Baromètre Generali-CSA : les décideurs face aux nouveaux défis de la société. 3 ème édition. Adresse URL : :
http://www.generation-responsable.com/sites/default/files/images/BarometreGeneraliOK.pdf
45 Baromètre Generali-CSA : les décideurs face aux nouveaux défis de la société. 3ème édition. Adresse URL :
http://www.generation-responsable.com/sites/default/files/images/BarometreGeneraliOK.pdf
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responsabilité sociétale d’une entreprise comme un facteur de choix déterminant à niveau de
salaire égal. L’entreprise qui veut recruter les meilleurs dispose ici d’un argument de poids.
La RSE va aussi rapprocher l’entreprise de ses collaborateurs et les motiver car elle
répond à leurs attentes grandissantes en tant que citoyens, notamment sur les questions
environnementales et sociales. Une démarche RSE participe au renforcement de la cohésion
au sein de l’entreprise. C’est également une réponse à la crise de confiance actuelle à l’égard
du capitalisme et sa capacité de gouvernance. Ainsi, la RSE redonne du sens au travail de
chacun.
L’autre intérêt de la RSE est de rapprocher l’entreprise des territoires sur lesquels elle
développe ses activités surtout quand ces derniers sont déjà eux-mêmes engagés dans des
projets d’actions développement durable à la réussite desquels l’entreprise peut prendre part
directement ou indirectement. Le renforcement de l’insertion d’une entreprise dans son tissu
économique local conditionne souvent son « permis social d’exploiter ».
En effet, il propose aux cabinets d’adopter une démarche RSE autour de trois axes
d’amélioration : les clients, l’engagement environnemental et l’engagement social. Pour
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chacun de ces axes, le guide précise les éléments à considérer et les idées de suivi et
d’amélioration.
Ce guide a été élaboré à l’occasion du 67ème congrès de l’ordre des experts comptables
à Paris en octobre 2012. Après avoir présenté les thématiques RSE selon l’ISO 26000, il
propose entre autres, une grille de questionnement et de diagnostic RSE pour les PME et à
l’usage des professionnels.
D’autres outils sous la rubrique de développement durable ont été développés par le
club de développement durable et le comité RSE du conseil supérieur de l’ordre des experts
comptables. A titre d’illustration, citons l’outil de diagnostic développement durable « Outil
3D » présenté à l’occasion du 65ème congrès de l’ordre des experts comptables à Strasbourg
en octobre 2010, les cahiers sectoriels « obligations environnementales des PME/TPE » parus
en septembre 2012 et le guide « RSE, comment répondre aux attentes de vos clients » paru en
mars 2011.
A cet effet, il convient de noter que les professionnels du chiffre sur le continent
américain, se montrent particulièrement actifs. En témoigne l’initiative conjointe de CIMA
(Chartered Institute of Management Accountants) regroupant 183 000 membres dans 168
pays, d’AICPA (American Institute of Certified Public Accountants) regroupant 370 000
membres dans 128 pays et de CICA (Canadian Institute of Chartered Accountants) regroupant
78 000 membres.
46Information disponible sur le site du club de développement durable du conseil supérieur de l’ordre des experts
comptes, adresse URL : http://www.cdd.asso.fr/publications/nos_travaux/ademe
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Les trois organismes privilégient le pragmatisme dans un document présentant les
initiatives RSO d’une dizaine de PME. A noter que ces trois organismes sont tous membres
du Prince Accounting for Sustainability Project (A4S), partie prenante du projet One Report
(convergence du reporting financier et extra-financier) au sein de l’IIRC (International
Integrated Reporting Committee).
Ce manuel d'utilisation47 de l'ISO 26000, proposé par Norma PME (Bureau Européen
de l'Artisanat et des Petites et Moyennes Entreprises pour la Normalisation) a pour objectif de
faciliter l'utilisation correcte et responsable du document ISO 26000 par tous types
d'organisations, indépendamment de leur taille ou leur localisation. Il est construit en déclinant
les sept questions principales de l’ISO 26000.
Un outil de vérification y est également inclus pour faire de l'ISO 26000 une norme
réaliste et facile à utiliser en particulier pour les Petites et Moyennes Organisations.
L'application de l'outil de vérification ne nécessite pas de recourir à des services externes.
Il a été élaboré par le comité RSE du MEDEF en juillet 2012. Dans l’éditorial du
guide, Mr Robert Durdilly, président du Comité RSE du MEDEF précise que « ce guide
s’adresse à tous les chefs d’entreprises qui s’interrogent sur leur stratégie RSE pour leur
entreprise quelle que soit sa taille : la RSE constitue-t-elle un levier de performance pour mon
entreprise ? Comment définir une stratégie RSE adaptée à mon entreprise ? Quels outils
existent ? Quelles applications pratiques sont possibles dans mon secteur ? »
En effet, ce guide qui rappelle tous les référentiels de la RSE, dont l’ISO 26000 est un
recueil de 37 fiches couvrant les trois volets : Environnement, social et gouvernemental
(ESG) et présentés en trois grandes rubriques :
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Pourquoi et comment faire de la RSE : Dans cette partie, sont examinées les questions
suivantes : les raisons-clés de s’engager, les dix conditions pour réussir sa démarche de RSE,
comment construire une stratégie RSE en cinq étapes, l’écoute et le dialogue
avec les parties prenantes, la notion de coût économique global : une autre façon de compter
et la communication RSE.
Une boîte à outils : Dans cette partie sont exposés les aides et financements, les
normes, certifications et labels, les cadres de référence : lignes directrices pour la RSE, les
outils de diagnostic, d’évaluation et de reporting, les principales dates du développement
durable en France et une liste de liens utiles en matière de RSE pour les PME.
2.3 Guide de la performance globale (GPS) par le centre des jeunes dirigeants
(CJD) :
Cet outil de pilotage est proposé pour tous types d’entreprises et notamment aux TPE
et PME. Il est accessible gratuitement en ligne48 et permet de réaliser un autodiagnostic sur
les quatre axes de la performance globale (économique, sociale, sociétale et
environnementale), de piloter les plans d’actions, de comparer son diagnostic avec celui
d’autres entreprises, de rendre compte et de partager les bonnes pratiques.
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Cet outil permet de réaliser un premier autodiagnostic d‘évaluation d’une entité au
regard de la norme ISO 26000. Le questionnaire se structure autour des sept questions
centrales de la norme et demande à l’entité évaluée d’exprimer son degré d’adhésion à une
quarantaine d’affirmations. Il est accessible gratuitement en ligne50.
1 LA MESURE DE LA PERFORMANCE
Il est important pour une entreprise de se fixer des objectifs chiffrés car « qui ne mesure
pas n’avance pas ». Ces derniers constituent des indicateurs de performance à suivre
régulièrement, rien ne vaut une mesure régulière.
Afin de mener à bien sa démarche RSE, il est indispensable pour toute entreprise de
disposer d’un outil de Reporting avec des indicateurs de performance fiables et audités
afin de permettre de piloter la stratégie RSE et de communiquer de manière transparente et
efficace avec ses parties prenantes notamment les agences de notation extra-financière
gourmandes de statistiques. L’étendue et la complexité de cet outil sont en rapport avec la
taille et les spécificités de chaque entreprise.
2 L’EVALUATION INTERNE
Il est vivement conseillé que chaque entreprise rédige son propre protocole de
Reporting décrivant les procédures suivies pour la collecte des informations et la mesure des
données.
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Les informations reportées doivent être compréhensibles et accessibles tout en étant
suffisamment précises et détaillées pour que les lecteurs et les parties prenantes puissent
évaluer la performance de l’entreprise, notamment par rapport à ses engagements.
Au plan International, les deux outils les plus co nnus sont les suivants:
Cette fédération a pour mission d’établir des standards dans les domaines de la
comptabilité et de l’analyse financière. Elle a élaboré à l’intention des entreprises une liste
d’indicateurs de performance prenant en compte les aspects environnementaux, sociaux et de
gouvernance. Ces indicateurs sont déclinés par secteur d’activité52.
Au plan National
51 Les lignes directrices par secteurs d’activité sont téléchargeables à l’adresse suivante :
https://www.globalreporting.org/reporting/sector-guidance, consulté en aout 2014.
52 Ces indicateurs sont téléchargeables à l’adresse suivante :
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sur la base des références GR, le guide SD 2100053 et la loi NRE, il est construit autour des
parties prenantes pour lesquelles les attentes de chacune sont définies et des indicateurs de
mesure de performance sont définies. Il constitue un excellent outil de Reporting pour les
PME.
La Loi NRE
Même si une entreprise n’est pas soumise à cette loi, il est vivement recommandé aux
PME engagées dans une démarche RSE de s’y référer pour mesurer les impacts de leurs
actions.
3 L’EVALUATION EXTERNE
Cette évaluation est attestée soit par l’attribution d’un label et/ou marque soit par une
notation extra financière.
Les labels et/ou marques délivrés par un tiers public ou privé sont adossés à des
référentiels d’exigence visant les entreprises et les produits et/ou services. Bien entendu, sont
cités les labels plus utilisés sur le territoire français.
Le label « LUCIE »
La labellisation LUCIE 55 est une démarche RSE complète qui permet à une
organisation d’évaluer, de développer et de valoriser auprès de toutes ses parties prenantes,
ses actions et ses engagements en matière de Responsabilité Sociétale.
53 La norme SD 21000 est une norme française sur le management des entreprises et le développement durable.
Cette norme n'est pas certifiante mais un outil pour mettre en place une démarche développement durable.
54 Voir Article R.225-105-1 du décret n° 2012-557 du 24 avril 2012. Adresse URL :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000025746900&dateTexte=&categorieLien
=id, consulté en août 2014.
55 Le Label LUCIE a été créé en 2009 à l'initiative de Qualité France Association (QFA), qui en est toujours
Page 62
Le référentiel d'évaluation RSE du label est aligné sur la norme internationale de
Responsabilité Sociétale ISO26000. Il a été élaboré en collaboration avec le cabinet Vigeo56,
leader européen de l'évaluation Développement Durable des grandes entreprises depuis 2002.
Les règles d'attribution du Label LUCIE ont été établies en partenariat avec AFNOR
Certification, Vigeo et les membres indépendants du Comité de labellisation. L’étape de
labellisation proprement dite (attribution du label) se fait après la prise d’engagements de
progrès RSE sur la base du rapport d’évaluation initiale établi par VIGEO ou AFNOR
Certification. Ces engagements de progrès pris et les progrès effectifs réalisés font ensuite
l’objet d’évaluations périodiques tous les dix-huit mois qui seront réalisées par AFNOR
Certification ou VIGEO.
Ce label se rapproche des lignes directrices de la norme ISO 26000. Il est attribué pour
une durée de trois ans à l’issue d’une évaluation indépendante d’AFNOR Certification après
avoir mesuré des pratiques variées telle que la gestion des ressources humaines, le dialogue
social, l’engagement sociétal, les pratiques commerciales, le respect de l’environnement ou
les modes de gouvernance.
Le label Responsabilité Sociale leur permet d’identifier ses pratiques innovantes et lui
offre la possibilité d’une communication interne et externe qui la différencie par rapport aux
autres acteurs du marché.
56 Fondé en 2002 par Nicole NOTAT, Vigeo est expert européen de l'analyse, de la notation et de l'audit en
responsabilité sociale. L'agence compte deux départements : Vigeo Rating (aide à la décision d'investissement) et
Vigeo Enterprise (aide à la décision managériale) et près de 100 collaborateurs à Paris, Bruxelles, Milan,
Casablanca et Tokyo.
57 Ce comité est constitué d’experts en RSE et de représentants d'associations d'entreprises dédiées à
ces sujets.
Page 63
Le Label « Egalité Professionnelle » de l’Etat
Il est délivré pour trois ans et fait ensuite l’objet d’évaluations périodiques tous les
dix-huit mois.
Label Diversité
Il est délivré pour trois ans et fait ensuite l’objet d’évaluations périodiques tous les
dix-huit mois.
Page 64
Elle est destinée à certifier, tout au long de leur cycle de vie, que les produits ou
services sur lesquels elle est apposée présentent un impact négatif moindre sur
l'environnement et une qualité d’usage satisfaisante par rapport à d'autres produits.
La notation extra-financière est une évaluation d’une entreprise qui ne se base pas
uniquement sur ses performances économiques mais aussi sur son comportement et son
engagement sociétal. Chaque domaine d’analyse donne lieu à une évaluation selon différents
critères tel que la transparence, l’innovation, la communication, etc. Il est pondéré pour
obtenir une note finale.
Les principales agences de notation extra-financière sont Core Ratings, Eiris, Trucost
au Royaume-Uni, CAER en Australie et Nouvelle-Zélande, Vigeo et Ethifinance en France,
Innovest et KLD aux États-Unis
Toutes les agences ne prennent pas en compte les mêmes critères dans leur notation
mais certains domaines sont communs. On cite la politique de ressources humaines, les
relations avec les clients, les fournisseurs et les sous-traitants, le respect de l’environnement
et la gouvernance d’entreprise.
A cet effet, il existe des indices boursiers éthiques qui prennent en compte
l’engagement sociétal des entreprises. Faire partie d’un tel indice est synonyme d’un fort
comportement sociétal. Les principaux indices éthiques en Europe sont les suivants :
Page 65
Figure 8 : Liste des indices boursiers éthiques
Source : http://www.economie.gouv.fr/facileco/notation-extra-financiere
Page 66
PARTIE 2. UNE METHODOLGIE POUR L’EXPERT COMPTABLE
ACCOMPAGNANT LA PME DANS LA MISE EN PLACE D’UNE POLITIQUE
RSE AVEC LA NORME ISO 26000
Une étude réalisée par l’observatoire et publiée par le Conseil supérieur de l’Ordre des
experts comptables (CSOEC) en septembre 2012, intitulée « Marché de la profession
comptable »59, démontre le lien solide et durable de l’expert-comptable avec ses clients.
Page 67
Figure 9: Attentes des TPE/PME de leur expert-comptable
60 Association chargée de l'accréditation des laboratoires, organismes certificateurs et d'inspection et a été désigné
comme unique instance nationale d’accréditation par le décret du 19 décembre 2008. Adresse URL :
http://www.cofrac.fr/fr/cofrac consulté en août 2014
61 Le Conseil supérieur a mis à la disposition des professionnels un ensemble d'informations, outils
et services pour les aider dans la démarche de demande d'accréditation et pour réaliser au mieux leur mission
d'OTI.
Page 68
▪ d'une attestation de présence des informations sociales, environnementales
et sociétales conformément à la liste mentionnée à l'article R. 225-105-1 du
code de commerce dans le rapport de gestion ;
▪ et d’un avis motivé portant sur la sincérité des informations, sur les
explications données par la société en cas d'absence de certaines de ces
informations et sur les diligences mises en œuvre pour réaliser cette mission
de vérification.
2 MISSIONS D’ACCOMPAGNEMENT
62 Page 15 de l’ouvrage
Page 69
3 MISSIONS DE CONSEIL
ORGANISATION DE LA MISSION
63 Page 26 et 27 de l’ouvrage
64 Paragraphes 45 à 47 et A54 à A63, Référentiel normatif des professionnels de l’expertise comptable, CSOEC,
éditions juin 2013.
Page 70
Figure 10 : Schéma Général du référentiel normatif et déontologique du professionnel de l’expertise
comptable
Accompagner
la mise en
place d’une
politique RSE
avec la norme
ISO 26000
Source : Référentiel normatif des professionnels de l’expertise comptable, Edition juin 2013
Cette mission ne donnera donc pas lieu à l’expression d’une assurance et fait partie
« des autres prestations fournies à l’entité » pour lesquelles il n’y a pas de norme spécifique.
Page 71
la prévention de l’utilisation du système financier aux fins de blanchiment de
capitaux et de financement du terrorisme ;
▪ La norme professionnelle de maîtrise de la qualité par les professionnels de
l’expertise comptable (NPMQ), norme agréée par arrêté ministériel du 20 juin
2011 et applicable à compter du 1er janvier 2012.
La mise en place d’une démarche RSE au sein de l’entreprise est souvent initiée par la
direction suite à une sollicitation interne ou externe considérant que la performance jusque-là
atteinte en la matière doit être améliorée. Il peut s’agir de répondre à une attente de l’une ou
plusieurs de ses parties prenantes tel qu’un client lui-même engagé dans ce type de démarche,
ou un partenaire financier, un fournisseur ou une collectivité locale souhaitant une meilleure
prise en compte de la gestion des risques associés à l’activité de l’entreprise ou simplement
d’une démarche de continuité de mise en œuvre des actions liées au développement durable
appuyée par la parution de l’ISO 26000.
Echanger avec la direction et les porteurs du projet permettra de connaître les origines
de cette démarche, donc son enjeu principal, le degré d’adhésion à ce projet par les différents
salariés et les attentes précises du client afin d’identifier ses besoins.
Comme il a été précisé dans le Vadémécum 2013 des outils, produits et services de
l’ordre des experts comptables : « Les enjeux du développement durable touchent chaque
poste de bilan et chaque cycle de l’activité d’une entreprise ou d’une organisation. Tout
agissement d’une organisation a un impact environnemental et social. »
Le questionnaire proposé dans cette annexe est largement inspiré des propositions du
Vadémécum.
Page 72
4 DEFINITION DU PERIMETRE DE LA MISSION, DES
MODALITES SPECIFIQUES DE L’INTERVENTION ET DU COMPTE
RENDU DE LA MISSION
4.1 Intérêt
Il est important que la définition du périmètre de la mission n’ait pas de contours flous
pour que la prestation du professionnel de l’expertise comptable corresponde aux attentes du
client. En effet, l’étendue des travaux, les modalités spécifiques de l’intervention, l’échéance
de la réalisation de la mission et la nature du compte rendu, dépendent du périmètre de la
mission. D’où l’intérêt de préciser tous ces éléments dans la lettre de mission (Cf. Section 3
de ce chapitre).
Le périmètre de la mission
Plusieurs réunions sont prévues avec la direction et les porteurs de projets ainsi
qu’avec les différents interlocuteurs participants répondants aux différents questionnaires le
long de la mission et conformément à la démarche exposée dans le deuxième chapitre de cette
partie.
Page 73
La répartition des travaux entre le professionnel et le client a été définie et consenti
avec la direction.
Cette mission donnera lieu en plus de la communication orale, à la remise d’un rapport
qui fera connaître au client la nature et l’étendue des travaux effectuées. Ce rapport sera daté
et signé conformément aux règles et pratique professionnelles.
▪ les termes ;
▪ les conditions de la mission ;
▪ et les obligations réciproques des parties.
65 Article 155 du code de déontologie professionnelle insérée dans le décret n° 2012-432 du 30 mars 2012 relatif
à l'exercice de l'activité d'expertise comptable. Adresse URL :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do;jsessionid=85C49AFBBA3B430058F1475A315CD188.tpdj
o15v_1?cidTexte=JORFTEXT000025596222&idArticle=LEGIARTI000025599773&dateTexte=20120331&cate
gorieLien=cid ( consulté en août 2014)
Page 74
diligences normales de la profession. Le devoir de conseil est d’ailleurs
expressément mentionné à l’article 155 du décret n°2012-432 du 30 mars 2012
portant Code de déontologie ;
▪ Une responsabilité délictuelle ou quasi délictuelle : résulte de l’inexécution ou
de la mauvaise exécution d’un contrat causant préjudice aux tiers.
Compte tenu des spécificités de la mission que propose le présent mémoire ( à savoir
son caractère innovant, le volume de travail nécessaire, le champ élargi des compétences que
le professionnel de l’expertise mettra au service de la mission, etc.), il sera prudent de retenir
des honoraires calculés sur la base du temps passé par chaque collaborateur auxquels il faut
ajouter les frais et débours divers. Les taux horaires varient en fonction des responsabilités,
de l'expérience et des compétences requises. La mission étant celle de l’accompagnement, il
est approprié et recommandé de facturer les honoraires au fur et à mesure de l’avancement
des travaux.
Page 75
3 ANALYSE DE LA RENTABILITE : NECESSITE D’UNE
METHODOLOGIE
Pour cela, la stratégie du cabinet doit être différente de celle adoptée pour la clientèle
de base : les TPE et les missions de base c’est-à-dire la présentation des comptes.
Page 76
CHAPITRE 2 REALISATION DE LA MISSION : METHODOLOGIE PROPOSEE
66 Cahier de la conférence « RSO et norme ISO 26000 : pour une entreprise performante » du septembre 2012
à l’auditorium AG2R La Mondiale au 104-110 Boulevard Haussmann – 75008 Paris, adresse URL :
http://www.lacademie.info/evenements/les_conferences/rso_et_norme_iso_26000_pour_une_entreprise_perform
ante (consulté en août 2014)
67 Adresse URL : http://rfcomptable.grouperf.com/article/0399/ms/rfcompms0399_1239935.html (consulté en
août 2014)
Page 77
ETAPE 1 : INITIATION FONDAMENTALE
1 IDENTIFICATION DE LA RSE
En effet, une approche par les parties prenantes permet de créer de la valeur et de se
constituer un avantage concurrentiel. Dans cette optique, les parties prenantes sont devenues
avec le temps des éléments clés dans l’élaboration de politiques de développement durable et
de RSE. En effet, celles-ci souvent perçues comme obstacles pour l’entreprise deviennent
aujourd’hui de réels partenaires faisant partie intégrante des politiques d’entreprise. Ainsi la
valeur créée profite non seulement aux actionnaires mais également et surtout à toutes les
parties prenantes prises en compte68.
68IGALENS, J. et POINT, S., Vers une nouvelle gouvernance des entreprises : L’entreprise face à ses parties
prenantes, Paris, Dunod, 2009, pp.10-11.
Page 78
Il n’y a pas de RSE sans respect de la loi et il n'est pas question pour n’importe quelle
entreprise de se lancer dans une démarche de Responsabilité Sociétale si la législation en
vigueur n'est pas déjà appliquée.
Le texte de l’ISO 26000 précise que les normes internationales de comportement sont
les « attentes vis-à-vis du comportement d’une organisation sociétalement responsable,
procédant du droit coutumier international, de principes généralement acceptés de droit
international, ou d’accords intergouvernementaux universellement ou quasi universellement
reconnus ». La norme précise aussi que ces normes évoluent dans le temps. L’entreprise a tout
intérêt alors d’être en veille réglementaire et à l’écoute de son environnement.
Sans respect des lois en vigueur et un état d’esprit particulier des dirigeants de
l’entreprise, il y a peu de chances qu’une démarche aboutisse. Cet état d’esprit s’apprécie de
par :
Qu’une entreprise engage une action RSE ponctuelle ou isolée ne fait pas d’elle une
entreprise sociétalement responsable. Mettre en place une politique RSE relève d’une
démarche continue, d’un engagement à long terme et de la mobilisation de toutes les
ressources de l’entreprise. Cela nécessite un état d’esprit particulier des dirigeants de
Page 79
l’entreprise, de la qualité de l’engagement du « Top management » et de la capacité
organisationnelle interne de l’entreprise pour s’engager dans une telle démarche.
Cette approche s’inspire du célèbre cube COSO69 qui modélise le contrôle interne par
un cube avec trois dimensions reflétant les trois axes fondamentaux de la performance du
contrôle interne (Niveaux de l’organisation, Eléments de contrôle interne et Objectifs de
l’organisation).
69 http://www.coso.org/
Page 80
Figure 12: cube COSO
Il est proposé dans ce mémoire un cube intitulé SBK 3 26000 et qui reflète dans ses
trois dimensions le triptyque de l’ISO 26000 : Les parties prenantes, Les questions
centrales et Les principes de comportement sociétal
Page 81
4.2 Présentation des questionnaires proposés
Répondre aux attentes des parties prenantes et non seulement à leurs besoins constitue
un avantage concurrentiel et une source de création de valeur pour l’entreprise. Bien que la
majorité des questionnaires proposés dans les guides et outils étudiés dans le cadre de ce
mémoire (cf. troisième chapitre de la première partie de ce mémoire) sont élaborés autour des
questions centrales de l’ISO26000, il a été retenu – à ce stade de la méthodologie proposée –
de les élaborer par partie prenante.
retour plan
QUESTIONNAIRE PARTIE PRENANTE : COMPORTEMENT
CLIENTS & CONSOMMATEURS
PERFORMANCE IMPORTANCE
SOCIETAL
Oui mais il faut structurer la veille un problème de réputation est fatal pour
Les activités de l'entreprise sont conformes à la
règlementaire ( voir faire appel à un conseil ) l'entreprise s'agissant de produits
1.1 loi en vigueur ? Sinon, pourquoi et quels enjeux * * *
car l'univers juridique est en constante agricoles et à destination de restaurateur
sur la continuité de votre exploitation ?
évolution exigeants ( syndrome spanghero)
Page 82
▪ Un questionnaire par Partie Prenante permet à l’expert-comptable de
rapprocher les conclusions de chaque questionnaire de ceux du cycle
correspondant dans la mission de base de présentation des comptes, de
contrôler leur cohérence, de mettre en évidence les éventuels écarts et de les
approfondir avec la direction. Une table de correspondance entre les parties
prenantes de l’entreprise et les cycles comptables peut être proposée.
Elle sert à l’expert-comptable de remonter tous les points rencontrés lors de
l’accomplissement de sa mission de présentation des comptes et qu’il juge utile
à renseigner pour les besoins de cette mission.
▪ Un questionnaire par partie Prenante permet à l’expert-comptable d’avoir une
approche opérationnelle de son intervention : lors des entretiens avec les
différents interlocuteurs car il dispose d’un questionnaire par service et/ou
responsable interviewé d’où un meilleur suivi de l’avancement de ces derniers
et une meilleure exploitation des informations recueillies. Ci-
dessous.
D’abord, pour chaque partie prenante, il a été déterminé une liste des questions
centrales pertinente en fonction des attentes spécifiques de chaque partie prenante. Cette phase
a permis d’établir une table de correspondance entre parties prenantes et les questions
centrales.
Page 83
Ensuite, pour chaque partie prenante et, à partir de la liste de questions centrales
pertinentes identifiées dans la phase précédente, nous avons rédigé des questions qui
s’inspirent pour partie des meilleures questions que nous avons examinées lors de la revue des
outils existants et des meilleurs pratiques qui sont rapportées par les documents que nous
avons examinés.
Enfin, pour chaque question posée, nous avons évalué et déterminée les principes de
comportement mis en œuvre parmi les sept principes de comportement qui ont été décrit par
l’ISO26000.
A des fins pédagogiques et pratiques (exposés ci-après), nous proposons dans les
domaines d’activités suivants pour la partie prenante « Environnement » :
Page 84
▪ mesurer leur performance et importance ;
▪ intégrer ces mesures dans le portrait-robot de manière à disposer d’une
appréciation fiable.
Ensuite, une grille de notation permet de déterminer les scores associés à chaque
question et pour chaque niveau de performance ou d’importance. Cette grille attribue un
nombre de points à chaque niveau d’importance ou de performance en fonction de la question
centrale. Ces points se répartissent ensuite équitablement sur l’ensemble des questions qui
sont posées pour chaque question centrale.
La performance :
Traduit le niveau de maîtrise atteint par l’entreprise pour une activité donnée.
Pour la mesurer, il a été retenu l’échelle suivante pour chaque question ou groupe de
questions posée (s):
Code Performance
Faible
1 Quelques initiatives ont été mises en place mais ces actions éparses ne sont pas
rattachées à un projet global sur cette question
Avancée
Les actions mis en œuvres dans ce domaine sont avancées et font l'objet d'un
2 suivi. Elles relèvent d'une vision globale du chef d'entreprise sur le sujet et
s'intègrent dans un projet d'entreprise.
Très Avancée
Les actions mises en place dans ce domaine sont non seulement maitrisées,
3
mais les résultats obtenus sont au-delà du commun et de l'état de l'art dans le
secteur.
Page 85
La synthèse de la performance obtenue sera présentée sous forme de toiles de performances.
Ayant reflété les trois plans du cube SBK3 26000, qui à son tour reflète l’approche
tridimensionnelle de l’ISO 26000 : parties prenantes, questions centrales et respect des
principes de comportement sociétal, les questionnaires remplis permettent de présenter les
toiles de performance par les parties prenantes, par les questions centrales et par le respect des
principes de comportement sociétal.
- 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000 3 500 4 000 4 500 5 000
Figure 18 : Performance Sociétale Globale : Toiles de la Performance par Dimension du Cube SBK3
Page 86
L’importance
Traduit le risque potentiel lié à une activité donnée à plus ou moins long terme. Pour
la mesurer, il a été retenu l’échelle suivante pour chaque question ou groupe de questions
posée (s) :
Code Importance
Page 87
niveau de performance ou d’importance pour chaque question centrale, ensuite pour chaque
partie prenante et enfin pour toute l’entreprise.
▪ Toutes les questions centrales ont le même score pour chaque niveau
d’importance ou de performance ensuite le score se réparti équitablement entre
les différents domaines d’action, nous avons choisi un nombre de points
important par question centrale pour pouvoir avoir une grille offrant des
valeurs entière même après plusieurs divisions et pour avoir suffisamment de
finesse dans les scores et les graphiques par la suite.
Score
Niveau d’importance Score Niveau de Performance
Associés,
investisseurs Salariés et Communauté
Clients potentiels Organismes Environnement Fournisseurs et ancrage
partenaires sociaux local
financiers
Page 88
Coefficient 4,6 23 3,833 23 4,6 4,6
Ces principes ont permis d’établir une grille de score la plus équilibrée possible dans
ces deux dimensions : c’est à dire entre les différentes parties prenantes et entre les différentes
questions centrales.
Chacune des quatre zones correspond donc à un couple : niveau d’importance, niveau
de performance :
Page 89
▪ La zone « Agir sur LT » : correspond à une performance et une importance
faible ( en bas à gauche) . C’est une zone où il n’existe pas d’enjeu important
à court ou moyen terme et appelle une action s’inscrivant dans un progrès
continue à long terme. Elle détermine les conditions du plan à long terme de
l’entreprise.
▪ La zone « Surveiller» : correspond à une zone ou la performance de
l’entreprise est élevée mais où l’importance est faible. Ce n’est pas une zone
de risque, elle suppose uniquement une certaine vigilance de l’entreprise à
travers le suivi de quelques indicateurs mais aucun plan d’action n’est à
prévoir.
Page 90
ETAPE 3: MISE EN ŒUVRE DE LA DEMARCHE RSE ET
CHOIX DU SYSTEME
Dans un article paru le 13 mai 2014 dans les échos, Les actions de RSE se heurtent à
la difficulté de calculer le retour sur investissement 71, l’auteur précise que : « Selon un récent
baromètre réalisé par le cabinet d’audit et conseil BDO, en partenariat avec Malakoff Médéric,
beaucoup d’entreprises ont du mal à passer l’épreuve : le manque de visibilité en matière de
retour sur investissement serait un frein pour 68 % des grandes entreprises, 45 % des
entreprises de taille moyenne et 40 % des petites ».
La RSE ne peut donc pas se passer du calcul de retour sur investissement. Il est donc
utile que le professionnel de l’expertise comptable dispose d’un modèle de calcul d’un retour
sur investissement afin d’aider le client dans sa décision de choix d’investissement sociétal.
Pour ce faire, il est proposé de calculer, la survaleur sociétale éventuelle (Cf.1.1 de cette
section) ;
Page 91
L’idée centrale de cette démarche est de suivre le rendement d’un des indices VIGEO
(en l’occurrence Vigéo20) par rapport au reste du marché (en l’occurrence l’indice SBF 120)
et d’en tirer une conclusion sur la création de valeur économique pour les opérateurs qui
composent l’indice VIGEO 20.
Ensuite, en faisant l’hypothèse que la taille de l’entreprise ne réduit pas cet effet
observé pour les grandes entreprises cotées, il est possible de généraliser ce résultat pour
l’ensemble des sociétés françaises non-cotées et ainsi avoir un coefficient actualisé de la
survaleur créée par un engagement RSE de l’entreprise
Un indice boursier est un indicateur qui permet de mesurer l‘évolution dans le temps
de la performance d‘un marché boursier, d‘un secteur d‘activité ou d‘un portefeuille
échantillonné. Ce qui distingue un indice boursier c‘est le choix des valeurs retenues, son
mode de calcul et sa pondération.
▪ Un indice large qui contient la plupart des valeurs du marché et dans lequel
tous les secteurs économiques sont représentés. Les économistes se basent sur
la performance de ces indices pour dégager les tendances et faire des prévisions
sectorielles. L’indice américain S&P 500 fait partie de cette catégorie ;
▪ Un indice étroit représentant les valeurs d‘un marché sélectionnées en fonction
des critères tels que la taille, la liquidité, etc. Le CAC 40 en France ainsi que
l‘indice allemand DAX 30 correspondent à cette catégorie.
Page 92
premier cas, la rentabilité est uniquement composée de la variation de valeur des actifs
composant le portefeuille. Dans le second cas, la rentabilité intègre en plus le rendement de
l’actif en termes de profits.
L’indice VIGEO 20
L’indice Euronext Vigeo 20 regroupe les entreprises qui ont obtenu les meilleures
notes en termes de maîtrise de leurs risques de responsabilité sociale et de contribution au
développement durable. Les performances sont évaluées selon la méthodologie Equitics®
développée par Vigeo. Ces notes sont établies à partir de 38 critères qui prennent en compte
la politique environnementale, le respect des droits de l’Homme et la valorisation du capital
humain des entreprises, les relations avec les parties prenantes (clients, fournisseurs,
actionnaires, etc.), la gouvernance d’entreprise et l’éthique des affaires, l’intégrité des
pratiques d’influence et la lutte contre la corruption, la prévention des dumpings sociaux et
environnementaux dans la chaîne d’approvisionnement et de sous- traitance. Son référentiel
d’évaluation permet à Vigeo de questionner chaque entreprise sur près de 330 indicateurs.
L’indice SBF120
C’est l’un des indices les plus utilisés du marché boursier dès qu’il s’agit d’apprécier
le comportement général du marché et donc ses équilibres. Il est déterminé à partir du cours
des 40 actions du CAC40 et de 80 actions du premier et second marché les plus liquides parmi
les 200 premières capitalisations boursières. Cet indice est dit indice de « référence » et il est
révisé chaque année par le conseil scientifique d’EURONEXT. C’est l’indice utilisé par toute
la profession.
Le MEDAF est une théorie financière majeure de la finance moderne qui modélise la
réalisation de l’équilibre sur le marché financier par la réalisation d’un optimum
risque/rentabilité.
Elle postule que dans un marché équilibré, la rentabilité d’un titre 𝐸(𝑅𝑎) sera égale à :
𝐸(𝑅𝑎) = 𝑅𝑓 + 𝛽 𝑃𝑚
Où
Page 93
Pm =(E(Rm)-Rf)
𝜷 : Le Béta du titre qui représente le risque inhérent au titre par rapport au marché .il
𝐶𝑜𝑣(𝑅𝑎,𝑅𝑚)
se calcul par le rapport , la rentabilité du marché sera appréciée par le rendement
𝑉𝑎𝑟(𝑅𝑚)
Pm: c’est la prime de risque du marché action appréciée par la différence entre la
rentabilité sans risque Rf et celle du portefeuille de marché E(Rm) et ce sur une longue période
correspondant à plusieurs cycles économiques soit 20 à 30 ans.
La valeur actuellement retenue par les opérateurs de marché est de 6%.72
Ainsi on a :
𝐸(𝑅𝑎) 𝑅𝑓 𝐸(𝑅𝑚) − 𝑅𝑓
= +𝛽
𝐸(𝑅𝑚) 𝐸(𝑅𝑚) 𝐸(𝑅𝑚)
D’où :
72D’après la moyenne historique de la prime de risque au plus bas depuis 2 ans. Voir « La prime de risque
repasse sous les 7 % », article paru dans les échos le 19 août 2013.
http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-78372-la-prime-de-risque-repasse-sous-les-7-1018308.php
(Consulté en août 2014)
Page 94
𝐸(𝑅𝑎) 𝑅𝑓
= × (1 − 𝛽) + 𝛽
𝐸(𝑅𝑚) 𝑃𝑚+𝑅𝑓
𝐸(𝑅𝑎)−𝐸(𝑅𝑚)
Donc I= = 80%(𝛽 − 1)
𝐸(𝑅𝑚)
Engager une démarche RSE relève d’un processus continu, d’un engagement à long
terme et de l’adhésion généralisée des ressources internes de l’entreprise pour améliorer les
pratiques au gré des principes de comportement sociétal.
Comment s’y prendre ? Comment intégrer concrètement les considérations RSE dans
la stratégie de l’entreprise ? Comment développer une sensibilité RSE dans tous les
départements ? Comment faire de cette démarche un engagement généralisé et non des
pratiques isolées ?
C’est en répondant à ces questions, que la direction et les porteurs du projet seront à
mène d’instaurer une culture d’entreprise appropriée à la démarche RSE et fondée sur des
meilleures « valeurs sociétales » largement partagées par ses salariés.
Page 95
Les plans d’actions sont organisés autour du modèle suivant :
PRINCIPES DE
Goodwill
COMPORTEMENT A Aucune 12
Sociétal crée
PREVILIGIER
ARBITRAGE
Chaque ligne du tableau représente une action envisageable en fonction des contraintes
qui sont fixés dans la synthèse en haut à gauche. Pour chaque action, le professionnel de
l’expertise comptable complète une description et précise les parties prenantes, les questions
centrales et les principes de comportement sociétal qui sont concernés. Il indique aussi un
budget d’investissement prévisionnel en fonction des estimations du client. L’expert-
comptable évalue avec le client l’impact de cette action sur le score de performance RSE de
l’entreprise. Cette évaluation repose sur trois bases :
Une fois cette évaluation faite, on calcule la création de valeur sociétale de chaque
action en utilisant l’ICVSU (qui donne le % création de valeur sociétale pour 100 points).
Le rapport entre la création de valeur sociétale et l’investissement permet de calculer un ROI
qui servira de facteur de classement pour les différentes actions.
Page 96
4 ELABORATION ET PRESENTATION D’UN PLAN D’ACTIONS
Une fois le choix renseigné, la synthèse permettra de faire apparaitre le nombre total
d’actions retenues, l’amélioration prévu de la performance à la fin du plan et notamment en
points du score SBK 2600 et la somme de la création de Goodwill Sociétal associée aux
actions retenues par le plan.
Une fois un plan d’actions est défini, il revient à la direction de nommer un responsable
du projet et distribuer des tâches aux intervenants au sein de l’entreprise.
Page 97
2.1 Intérêts et Modalités
1 PRESENTATION DE L’ENTREPRISE
L’entreprise RSE.K est une entreprise commerciale spécialisée dans la vente en gros
des fruits et légumes frais pour des grandes enseignes parisiennes. Elle est fondée en 1955
par Mr Durant et rachetée en 2006 par l’actuel associé dirigeant Mr Dupont et son épouse
Mme Dupont.
Le Chiffre d’Affaire ainsi que le résultat de l’entreprise sont en hausse continue depuis 2006.
Les clefs du succès jusque-là privilégiées par la direction étant :
Page 98
- Des délais de livraison très réduits.
▪ La qualité des achats et les prix auxquels ils sont effectués : comme dans toute activité
de négoce, ce sont les bonnes affaires à l’achat qui font les bonnes ventes.
Dans un premier temps, c’est la question sociale qui préoccupait le dirigeant : ayant
remarqué un taux de rotation en hausse continue depuis le deuxième semestre de l’exercice
précédent ainsi que quelques tensions au sein de l’équipe de préparateurs de commandes, il se
demande si la politique sociale de l’entreprise n’a pas sa part de responsabilité.
Il est persuadé que même si le temps d’apprentissage des nouvelles recrues est très
réduit en raison de la nature des tâches à accomplir, un taux de rotation important risque de :
Dans un deuxième temps, ce sont les nouvelles tendances du MIN – telles que
décidées et annoncées par la SEMMARIS – qui ont amené le dirigeant à repenser les
politiques actuelles de son entreprise en matière d’ESG, l’avenir de son entreprise et les
anticipations sur les prochaines obligations du marché. En effet, la SEMMARIS avait lancé
le programme Rungis Green Business en 2013. Il est précisé dans son rapport annuel 2013
que « ce programme constitue la trame d’une politique qui a donné lieu à un séminaire
d’entreprise et à un plan stratégique 2013/2016. Quarante-quatre actions ont ainsi été
imaginées en interne autour de trois axes : une offre de produits et services écoresponsables ;
la valorisation de l’humain, des métiers et des compétences ; l’ancrage du marché dans son
territoire, pour faire de Rungis un écosystème exemplaire et innovant »73.
Page 99
s’agit pas de ‘’green washing‘’ mais tout simplement de la responsabilité sociétale de notre
entreprise »74.
Le dirigeant est persuadé que mettre en place une politique RSE est un choix
stratégique et vital pour son entreprise.
3 REALISATION DE LA MISSION
Identification de la RSE
Page 100
Figure 24 Sphère d’influence de RSE.K
Catégorie Composantes
Les clients et consommateurs 120 clients fidélisés
Les fournisseurs SEMARRIS, fournisseurs de produits frais, prestataires
divers.
Les salariés et organismes sociaux, Salariés, délégué du personnel, URSAAF, inspection de
travail, etc
Les associés, investisseurs potentiels Dirigeant associé principal Mr Dupont, associé
et partenaires financiers minoritaire Mme Dupont, les banques actuelles
et éventuellement les fonds d’investissement pour
financement de futurs projets de croissance.
La communauté et ancrage local L’Etat, les collectivités locales, départementales et
territoriales, la société civile, le MIN, etc.
L’environnement L’environnement écologique
Page 101
Appréciation de l’état d’esprit RSE de la direction
Respect de la loi
Mais comme c’est souvent le cas dans les PME, Mr Dupont, n’a pas une idée précise
de la manière de s’y prendre, par quelle action commencer, combien cela coûtera, combien
cela prendra de temps et combien cela rapportera et à quelles conditions.
Page 102
Les clients et consommateurs 6.9
L’environnement 6.12
Il est donc déduit une marge de maturité de 860 points comme l’illustre le graphique suivant :
Figure 27 : Positionnement de performance RSE de RSE.K
Page 103
L’exploitation des toiles de performance par partie prenante , par question centrale et
par principe de comportement sociétal permet de les classer selon trois niveaux de
performance: l’apprentissage, la maturité et l’excellence.
Niveau Performance Partie Prenante Question centrale Principes de comportement sociétal à privilégier
à privilégier
Les fournisseurs
< Apprentisage L’environnement Aucun
L’environnement
< Excellence NA NA NA
Selon cette matrice, aucun principe de comportement sociétal ne nécessite une action
urgente. La reconnaissance de l’intérêt des parties prenantes et le comportement éthique sont
à surveiller sur le moyen terme. Pour tous les autres, des actions peuvent être menées sur le
long terme.
Page 104
En résumé l’ordre de priorité s’établit ainsi :
Dans un premier temps : faire une lecture critique de l’ordre de priorité découlant
de la synthèse des matrices et le positionner dans le contexte stratégique particulier de RSE.K.
Rappelons que l’importance liée à chaque performance de l’entreprise traduit le risque
lié et non l’opportunité. Une démarche RSE, même aussi contraignante, est
fondamentalement une démarche d’opportunité et un levier de performance pour
l’entreprise. Le professionnel de l’expertise comptable fait appel à son sens critique et son
jugement professionnel basé sur la connaissance de son client.
▪ d’élargir son champ de priorité d’actions vers d’autres parties prenantes au-
delà des fournisseurs. Il s’agit principalement de SEMMARIS et des salariés.
Les actions à mener auprès de ses parties prenantes relèvent plus d’une phase
d’initiation pour assurer une démarche fluide et un glissement du plan par la
suite ;
▪ d’envisager des actions à moyen terme non seulement pour l’environnement
comme l’illustre la figure 29, mais également pour les associés, les
partenaires financiers et les investisseurs potentiels, ainsi que les clients et
consommateurs ;
Page 105
▪ de parfaire sa communication en matière de performance sociétale avec toutes
les parties prenantes à long terme, renforcer son ancrage local et consolider
ses relations avec la communauté.
Dans un troisième temps : L’entretien avec la direction est crucial pour l’élaboration
du plan d’actions. Il permet d’identifier la perception de la direction des actions
recommandées et discuter de leur faisabilité, notamment financière. Des modifications
peuvent porter sur les modalités d’application d’une pratique tout en la gardant, son
remplacement par une autre, ou tout simplement son élimination. L'objectif étant de conduire
RSE.K au stade de la maturité sociétale compte tenu de ses moyens, notamment financiers.
A l’issue de cet entretien, le plan d’actions est défini. Il est construit autour des parties
prenantes, pour les mêmes raisons que celles présentées pour les questionnaires présentés. Il
prend la forme d’une feuille de route indiquant au chef d’entreprise le rythme de la mise en
œuvre des actions proposées. Il importe de rappeler à Mr Dupont, que la démarche RSE ne se
limite à la mise en place d’un plan d’actions. Il faut le faire évoluer dans une logique
d’amélioration continue.
La mise en œuvre de ce plan d’actions aura les impacts financiers et sociétaux suivants,
calculé par application du modèle de calcul démontrée dans la section précédente de ce
chapitre.
Page 106
Score de performance sociétal initial : 690
ROIs 213 %
Page 107
CHAPITRE 3 FIN DE MISSION
La fin de mission est un moment privilégié avec le client, une occasion importante
pour le professionnel de l’expertise comptable pour mettre en valeur sa parfaite connaissance
de l’entreprise en offrant à sa direction une lisibilité stratégique de son environnement et des
opportunités qui lui sont offertes. L’intérêt ainsi montré à son client permet au professionnel
de l’expertise comptable d’optimiser ses relations professionnelles avec lui. Une
communication qui se veut convaincante reliera l’oral à l’écrit.
COMMUNICATION
Hormis l’exposé des conclusions de la mission, cette réunion est l’occasion pour le
professionnel de l’expertise comptable :
Un échange constructif et mettant les besoins de son client au centre, notamment par
la remise d’un rapport daté et signé marquant l’engagement, facilitera la proposition de
nouvelles missions.
Page 108
De par sa nature exposée dans la deuxième section du premier chapitre de la deuxième
partie de ce mémoire, une mission d’accompagnement ne peut pas donner lieu à la remise
d’une attestation, comme c’est le cas pour les missions de présentation, d’audit et/ou
d’examen limité des comptes. Le professionnel de l’expertise comptable peut ainsi remettre à
son client un rapport, un compte rendu de fin de mission ou un compte rendu de diligences.
Aucune expression d’assurance ne doit être insérée dans l’un ou l’autre. Il en va du respect
des spécificités de la mission accomplie.
Une fois l’entreprise s’est inscrite dans une démarche RSE et a mis en œuvre un plan
d’actions, il lui serait utile d’arrêter un premier bilan RSE.
Dans sa fiche III de « Cap vers la RSE », le Medef suggère cet exercice « Réunir ses
correspondants ou référents deux ou trois fois par an sur une journée ou demi-journée avec
une réunion plus particulière à la rentrée d’automne pour faire un premier bilan de l’exercice
en cours et préparer le plan d’actions de l’année suivante, est vivement conseillé »75.
75CAP vers la RSE Faire de la responsabilité sociétale de l’entreprise un levier de performance. MEDEF, juillet
2012, page 13.
Page 109
1.2 L’opportunité pour le professionnel de l’expertise comptable
Mettre en place un tableau de bord RSE est à la fois l’étape logique suivant la
mise en œuvre du plan d’actions et le meilleur moyen de le réussir puisqu’il assure le suivi
des actions entreprises et invite à leur réajustement chaque fois qu’il est nécessaire.
Réussir une démarche RSE nécessite s’inscrire dans une démarche d’amélioration
continue de son comportement sociétal et des actions entreprises à cet effet, mettre en place
un dispositif qui permet de s’assurer que les actions et les informations restent fiables et
régulières est indispensable.
Sachant que les actions ne sont gérables que si elles sont mesurables, un tableau de
bord RSE sera le dispositif approprié. Une fois mis en place, les indicateurs de performance
retenus, permettront au chef d’entreprise de disposer d’informations précises quant à l’impact
de ces actions de communiquer de manière fiable sur la performance sociétale de son
entreprise et de saisir les opportunités de marchés, de partenariats, de toute forme de
croissance qui lui sont liées.
Page 110
proposer un tableau de bord. La connaissance acquise dans le cadre de la mission
d’accompagnement garantira des économies d’échelles et fera de la mise en place d’un tableau
de bord RSE, une mission à forte valeur ajoutée.
Par ailleurs, elle présente une réelle opportunité pour le professionnel de l’expertise
comptable pour
Page 111
CONCLUSION
Victor Hugo
Ce mémoire trouve sa justification dans l’intérêt grandissant des PME pour la RSE et
les besoins toujours nouveaux des chefs d’entreprises en matière de conseil, d’aide à la
décision et d’accompagnement pour mettre en place une démarche RSE. Ces besoins
évoluent au gré des enjeux et opportunités stratégiques et de la nouvelle dynamique
qu’instaure la RSE dans les chaînes de création de valeur.
Le contexte actuel est celui des changements en cours des rôles et responsabilités que
la société et les institutions souhaitent et exigent de plus en plus des acteurs économiques
De par sa proximité et son rôle de conseil auprès des PME, l’expert-comptable est un
acteur majeur de ces changements. Il devient davantage un fin connaisseur de ses clients, de
leurs besoins et des opportunités que l'entreprise est en mesure de saisir pour mieux se
repositionner sur le marché local, européen voire même international.
Page 112
Cette lecture a permis d’aborder sereinement toutes les étapes d’analyses et de
diagnostic.
D’abord avec une matrice qui permet de vérifier à chaque fois que le diagnostic couvre
tous les aspects des normes et qu’ils sont tous correctement adressés.
Toutes ses dimensions créent de la valeur, le mémoire s’est attaché à le démontrer avec
l’indice de création de valeur et le goodwill sociétal. Cette démonstration est loin d’être
parfaite car elle implique un certain nombre d’hypothèses très discutables mais elle est
intéressante dans sa portée pédagogique et pratique car autorise un calcul de rentabilité, un
classement et un arbitrage qui peut faciliter l’acceptation et la prise en main de la norme par
les chefs d’entreprises.
Toutefois, aussi efficace que soit l’outillage que nous proposons, il ne peut pas
dispenser le chef d’entreprise du conseil de l’expert-comptable. La connaissance dont ce
dernier dispose de son client lui permettra d’adapter la rigueur de l’outil au contexte particulier
de chaque entreprise et de garantir un accompagnement tourné vers l’opportunité et donc vers
plus de performance économique, corollaire de la performance sociétale.
Page 113
A l’avenir, nous assisterons à un développement vertigineux de cette problématique à
laquelle il faut continûment s’y atteler. Déjà, à l’heure actuelle, le thème de la RSE est un
espace interdisciplinaire offrant des possibilités d’émergence de nouvelles thèses et théories
de réflexion et de travail.
Toutes les branches des sciences de gestions et les autres disciplines ne sont pas en
reste. Elles s’en emparent en approfondissant l’approche. Les économistes néoclassiques
approfondissent le business case de la RSE, les historiens remontent ses filiations et décrivent
sa genèse, les sociologues étudient les mouvements de fond et les grandes transformations
qu’elle suscite, les politologues analysent les relations qu’elle introduit entre les différents
acteurs de la société, les psychologues analysent les mobiles enfouis des porteurs et
contestataires de la RSE, etc.
Page 114
BIBLIOGRAPHIE
Textes officiels
• Lois
• La loi n° 2010-788 du 12 Juillet 2010 portant engagement national vers l’environnement dite
« Grenelle 2 ».
• La Loi n° 2001-420 du 15 mai 2001 relative aux nouvelles régulations économiques de 2001.
Article 116 imposant aux sociétés cotées de mentionner dans leur rapport de gestion comment
elles prennent en compte les conséquences sociales et environnementales de leurs actions.
• Arrêtés
• Décrets
Décret n°2012-557 du 24 avril 2012 relatif aux obligations de transparence des entreprises en
matière sociale et environnementale.
• Autres
Page 115
Ouvrages d’auteurs
Ouvrages professionnels
• Référentiel normatif des professionnels de l’expertise comptable, ordre des experts comptables,
mise à jour juin 2013, 189 pages.
• Guide méthodologique: Reporting RSE: Les nouvelles dispositions légales et
règlementaires. Comprendre et appliquer les obligations issues de l’article 225 de la loi Grenelle
2, MEDEF, Groupe de travail performance extra financière, mai 2012, 88 pages.
• Bulletin N° 171 intégrant les documents parus jusqu’au 15 septembre 2013. Responsabilité
sociétale des entreprises (RSE) Organismes Tiers Indépendant (OTI) Modalités de sa mission,
page 455, Conseil National des Commissaires aux Comptes. 595 pages.
• Bulletin N°113 du Centre Régional d’Observation du Commerce, de l’Industrie et des Services
(CROCIS). Le développement durable en Île de France: Les PME prêtes à s’engager, janvier 2009,
6 pages.
• Le développement durable dans les entreprises de la région parisienne Baromètre 2009, Bulletin76
du Centre Régional d’Observation du Commerce, de l’Industrie et des Services (CROCIS),
octobre 2009, 4 pages.
• La responsabilité sociétale des entreprises: une démarche déjà répandue. Insee Première N°1421,
novembre 2012. Émilie Ernst, division Enquêtes thématiques et études transversales de l’Insee
et Yolan Honoré-Rougé de l’Ensae, 4 pages.
• Responsabilité sociale. Comment répondre aux attentes de vos clients. Ordre des experts
comptables, Club Développement durable, mars 2011, 38 pages.
• L’expert-comptable et la RSE. Point d’actualité Missions pour les PME et outils pour la profession,
Ordre des experts comptables, 67ème congrès octobre 2012, 34 pages.
Page 116
• S’orienter vers une économie durable : guide des bonnes pratiques et
recommandations, KPMG, Septembre 2012, 24 pages.
• Grenelle II- L’article 225 en pratique. Nouvelles obligations de transparence sur les informations
environnementales, sociales et sociétales, Ernst & Young, juin 2012, 9 pages.
• La Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE) : de l’engagement au management,
au repotrting et à la vérification, Deloitte, Éric Dugelay, le 20 septembre 2011, 26 pages.
• La Responsabilité Sociétale des Entreprises : Une opportunité à saisir pour les PME. Guide de
bonnes pratiques pour les PME, (Guide financé avec le soutien de la Commission Européenne),
CGPME 2012, 44 pages.
• CAP vers la RSE. Faire de la Responsabilité Sociétale de l’Entreprise un levier de performance,
MEDEF, juillet 2012, 88 pages.
• Le guide PME/PMI : La Responsabilité Sociétale de l’Entreprise, CGPME, 2012, 47 pages.
• Communication responsable des entreprises : pour une relation de confiance avec les
consommateurs, MEDEF et Union des annonceurs, juin 2011, 33 pages.
• PME : l'Europe finance vos projets de développement, MEDEF, décembre 2006,
23 pages.
• Guide des aides communautaires : nouvelle programmation budgétaire 2007-2013. MEDEF, avril
2007, 24 pages.
• Introduction au Guide ISO 26000 sur la responsabilité sociétale à l’usage des organisations de
petite et moyenne taille, Ministère des Affaires Etrangères, bureau de l’ambassadeur chargé de la
bioéthique et de la responsabilité sociale des entreprises, janvier 2013, 14 pages.
• Trophée de la qualité des informations environnementales et sociales :
13ème cérémonie de remise des prix, Ordre des experts comptables, comité développement
durable, 21 février 2013, 18 pages.
• Les Chambres de Commerce et d’Industrie et le Développement Durable : Les 21 illustrations de
leurs actions, 2006, 21 pages.
• Mutualisation des connaissances, Rendu du groupe1, Réunion animée par Nathalie DURAND
et Laurent GRISEL, Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts Comptables, le 15 mai 2007, 38
pages.
• Comprendre la norme ISO 26000 sur la responsabilité sociétale ainsi que ses liens
• avec d’autres normes et les possibilités d’évaluation parallèles : discussion sur les questions de
responsabilité sociétale et sur la manière de les gérer au sein d’une organisation au profit de la
société d’aujourd’hui et de demain, Groupe SGS, Rebecca Bowens, Responsable Produit RSE
chez SGS, mars 2011, 20 pages.
• Un guide pour une communication efficace : responsabilité sociale des entreprises, commission
européenne, direction générale des entreprises, avril 2010, 17 pages.
Page 117
• ECOCERT 26000: Outil d’évaluation de la performance de la responsabilité sociétale de votre
organisation, guide méthodologique, novembre 2010, 14 pages.
• Cahiers de l’évaluation. Dossier notation = évaluation ? Volume 3 : La notation extra financière.
CahiersN°6, juillet 2012, 127 pages
• Rapport annuel 2013, marché de Rungis, mai 2014, 92 pages.
Sites spécialisés
Page 118
Rapports spécialisés
• Les professionnels du chiffre et du conseil vivent la RSE, Le magazine de l’ordre des experts
comptables (SIC), décembre 2013, pages 48 et 49.
• Michel Doucin, 2012, La seconde vie de notion de parties prenantes dans les normes
internationales sur la RSE. Revue de l’organisation responsable, 1er volume, Pages de 43 à 52.
• Groupe de travail, 2007, Les PME et le développement durable : Comment mesurer la performance
en matière de développement durable, Cahier N°5, L’académie des sciences et
techniques comptables et financières, 65 pages.
• Groupe de travail, 2012, Mettre en place une politique RSE avec la norme ISO 26000, l’académie
des sciences et techniques comptables et financières, novembre, 12 pages.
• Groupe de travail du cahier n°22, 2012, RSO et norme ISO 26000 : pour une entreprise
performante, Cahier N° 22, L’académie des sciences comptables et financières, septembre,
55 pages.
• Sandrine Berger-Douce, 2012, Les experts comptables et l’appropriation du développement
durable par les dirigeants des PME, Entrepreneurial Practice Review 2ème volume, 17 pages.
• Un trophée pour accompagner vos clients vers la RSE, 2013, SIC N° 322, le magazine de l’ordre
des experts comptables, octobre. Page 25.
• Quand le déchet devient matière première, 2014, SIC N° 328, le magazine de l’ordre des experts
comptables, avril. Page 14.
• RSE : investissons sur l’avenir, 2014, SIC N° 328, le magazine de l’ordre des experts comptables,
avril. Page 12.
Page 119
Mémoires d’expertise comptable
• Le bilan RSE. Proposition d’un outil comptable d’analyse et de communication pour une PME.
David De VAUTOUR, session novembre 2011, 130 pages.
• Etablissement et vérification des informations relatives à la responsabilité sociale des entreprises
(RSE) dans le cadre des dispositions légales et règlementaires issues de l’article 225 de la loi
Grenelle2 : Proposition d’un guide pratique à l’attention de la profession comptable. Julien
RIVALIS, session mai 2013, 146 pages.
• Le diagnostic de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) dans les petites et moyennes
entreprises. Sabrina ABBEY-ALCARAZ, session mai 2005, 165 pages.
• La démarche de responsabilité sociétale dans un cabinet d’expertise comptable de petite ou
moyenne taille. Nathalie FAVE, session mai 2011, 188 pages.
• La prise en compte des informations extra financières dans la valorisation des entreprises :
proposition de méthodologie à destination des experts comptables. Benoît BOBIS, session mai
2010, 107 pages.
Page 120
ANNEXES
PAGE PAGE
Page 121
ANNEXE 1
Page 122
Page 123
ANNEXE 2
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Page 130
Page 131
Page 132
ANNEXE 3 : Classeur dossier de travail pour la mission « Accompagnement de RSE.K dans la
mise en place d’une politique RSE avec l’ISO26000 »
- C1 : Equipe
- C2 : Suivi des temps passés
- C3 : Calendrier et modalités d’intervention
- C4 : Revue des travaux
Page 133
ANNEXE 4 : Questionnaire Evaluation préliminaire
générale de la pratique RSE
2bis Evaluation préliminaire générale de la pratique RSE
Réponse Description
Existe-t-il d’un label entreprise et/ ou produit ? NON
L'entreprise paie-t-elle des taxes de pollution ? NON
L'entreprise respect-elle les règlementations sociales et L'entreprise respecte toutes les contraintes légales et sociales , elle a d'ailleurs été audité
OUI
environnementales ? récemment dans le cadre de l'entrée d'un nouvel investisseur
Page 134
ANNEXE 5 : EXEMPLE DE LETTRE DE MISSION
ACCOMPAGNEMENT DE L’ENTREPRISE
« RSE.K » DANS LA MISE EN PLACE D’UNE
POLITIQUE RSE AVEC LA NORME ISO 26000
Inscrite auprès du Conseil Régional de l’Ordre des Experts Comptable de Paris et l’Ile de France ;
Madame, Monsieur,
Nous vous remercions de la confiance que vous nous avez témoignée lors de notre
dernier entretien en envisageant de nous confier en qualité d’expert-comptable une mission
d’accompagnement de votre entreprise à la mise en place d’une politique RSE avec la norme
ISO 26000.
La présente lettre de mission est un contrat établi afin de se conformer aux dispositions
de l’article 151 du Code de déontologie intégré dans le décret du 30 mars 2012 relatif à
l‘exercice de l’activité d’expertise-comptable. Elle a pour objet de vous confirmer par écrit
les termes et les objectifs de notre prestation tels que nous les avons fixés lors 21/07/2014
ainsi que la nature et les limites de celle-ci.
Page 135
1. VOTRE ENTITE
Dans ce paragraphe, l’expert-comptable reprend les caractéristiques de l’entité
comme par exemple :
2. NOTRE MISSION
La mission que vous envisagez de nous confier sera effectuée dans le respect des textes
légaux et réglementaires applicables aux professionnels de l’expertise comptable que nous
sommes tenus de respecter.
Cette mission n’a pas pour objectif de déceler des erreurs, des actes illégaux ou autres
irrégularités pouvant avoir lieu dans votre entreprise.
Nous nous ne pouvons pas être engagés par les éléments techniques de la norme ISO
26000 qui relève de votre seule compétence.
Notre mission sera exécutée sous la direction de Mlle Faten SAIDI, Expert-Comptable et de
Julien DUPONT, assistant expérimenté, qui pourront se faire assister en cas de besoins par
d’autres assistants du cabinet.
Page 136
2.1.1 Première Etape : Initiation Fondamentale de la Responsabilité Sociétale de votre
entreprise
Cette étape a pour objectifs d’identifier avec vous l’impact de vos activités en matière
de RSE et de déterminer la sphère de votre influence
Cette étape à pour objectif d’effectuer avec vous un diagnostic de vos pratiques au
regard de la RSE et la norme ISO 26000. Elle se déroulera comme suit :
- jours dans vos locaux professionnels au cours desquels nous nous entretiendrons avec
le dirigeant, le responsable achat, le responsable commercial et le représentant du
personnel pour évaluer vos pratiques avec les différentes parties prenantes de
l’entreprise sur la base de questionnaires couvrant les différents thèmes de la norme ;
- 1 à 2 jours dans nos bureaux pour analyse.
Cette étape a pour objectif de vous assister dans la définition d’une démarche
pertinente par rapport aux priorités d’actions qui se dégagent de l’analyse précédente. Elle
aboutira à la définition d’une feuille de route de progrès RSE autour de plans d’actions à
différents horizons temporels.
A l’issue de cette étape nous vous ferons part d’un rapport présentant l’ensemble de nos
travaux jusqu’à à la définition des plans d’actions.
Page 137
- Nomination d’un responsable RSE : il revient à l’entreprise de nommer un
chargé de projet RSE parmi ses employés ou tout intervenant extérieur de son
choix ;
- Détermination d’un calendrier de mise en œuvre : Il revient à l’entreprise de
fixer un calendrier pour la mise en œuvre des différents plans d’action retenus ;
- Suivi du respect des actions définis : nous reconcentrerons un fois par mois
pendant le trimestre qui suit le début de la mise en œuvre le chargé du projet
RSE pour répondre à ses questions ou lui proposer les recommandation
approprié pour la conduite du projet.
Cette dernière étape nécessitera une intervention pour 3 à 4 jours de notre part.
Initiation Fondamentale
La répartition des travaux entre votre entreprise et notre cabinet est détaillée dans un
tableau annexé à cette lettre de mission.
Page 138
Nous comptons sur votre coopération et sur celles de vos collaborateurs (trice) pour
nous communiquer les informations et documents nécessaires pour effectuer notre mission
dans de bonnes conditions et pour respecter le délai impératif de réponse.
Il est précisé que les conclusions des étapes précédentes seront communiquées à la
direction sur support écrits lors des réunions avec la direction.
Nos relations seront réglées sur le plan juridique tant par les termes de cette lettre que
par les conditions générales établies par notre profession afin de réaliser cette prestation dans
des conditions optimales (voir annexe 1).
Dans le cadre des obligations qui nous incombent en application des dispositions du
Code monétaire et financier relatives à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le
financement du terrorisme, nous vous informons qu’à la date de la présente les informations
et les documents requis en matière d’identification et relatés au paragraphe 6 des conditions
générales jointes à la présente ne nous sont pas parvenus et que leur obtention est une
condition suspensive pour la mise en œuvre de la prestation que vous souhaitez nous confier.
2.7. Honoraires
Nos honoraires sont calculés sur la base du temps passé par notre cabinet augmentés
des frais et débours divers. Le taux horaire appliqué varie en fonction de l’expérience et des
compétences requises des intervenants sur la mission.
Pour la première étape « Initiation Fondamentale », les temps à passer seront compris
entre 1 et 2 jours nos honoraires serait de l’ordre de [TAUX HORAIRE] € / Jour
Pour la deuxième étape « Etat des lieux », les temps à passer seront compris entre 2 et
4 jours nos honoraires serait de l’ordre de [TAUX HORAIRE] € / Jour
Pour la troisième étape « Mise en œuvre» les temps à passer seront compris entre 3 et
4 jours nos honoraires serait de l’ordre de [TAUX HORAIRE] € / Jour
Pour la quatrième étape « Mise en place», les temps à passer seront compris entre 3 et
4 jours nos honoraires serait de l’ordre de [TAUX HORAIRE] € / Jour
Page 139
Une facturation sera déclenchée à la fin de chacune des étapes. Toute facturation sera
à régler par virement à réception.
Nous vous serions obligés de bien vouloir nous retourner un exemplaire de la présente
et des annexes jointes qui font partie intégrante de la lettre de mission, revêtues d’un paraphe
sur chacune des pages et de votre signature sur la dernière page.
Le client
Page 140
ANNEXE I A LA LETTRE DE MISSION
Page 141
1- DOMAINE D’APPLICATION
Les présentes conditions sont applicables aux conventions portant sur les
missions conclues entre le cabinet x dénommé le professionnel de l’expertise comptable et
son client ou adhérent.
2- DEFINITION DE LA MISSION
Les travaux incombant au professionnel de l’expertise comptable sont détaillés dans
la lettre de mission et ses annexes et sont strictement limités à son contenu.
3- RESILIATION DE LA MISSION
En cas de résiliation au cours d’un exercice comptable, et sauf faute grave imputable
au professionnel de l’expertise comptable, le client ou l’adhérent devra verser à ce dernier les
honoraires dus pour le travail déjà effectué, majorés d’une indemnité conventionnelle égale à
25 % des honoraires annuels convenus pour l’exercice en cours ou de la dernière année
d’honoraires en cas de montant incertain. Cette indemnité est destinée à compenser le
préjudice subi par le professionnel de l’expertise comptable à raison de l’inclusion du dossier
du client ou de l’adhérent dans sa charge de travail de l’année en cours.
Page 142
4- SUSPENSION DE LA MISSION
Lorsque la mission est suspendue pour cause de force majeure ou défaut de paiement
des honoraires, les délais de remise des travaux sont prolongés pour une durée égale à celle
de la suspension susvisée.
- au secret professionnel dans les conditions prévues à l’article 226-13 du Code pénal ;
Page 143
adressés au client ou à l’adhérent, à l’exclusion de tout envoi à un tiers, sauf demande du
client. Les documents établis par le professionnel de l’expertise comptable seront en
conséquence adressés au client, à l’exclusion de tout envoi direct à un tiers (sauf instruction
spécifique de la part du client et exception faite des transmissions aux administrations fiscales
et sociales et OGA).
Ceci s’applique particulièrement aux offres faites à des collaborateurs d’exécuter des
missions pour leur propre compte ou de devenir salarié du client ou de l’adhérent.
Le client s’engage :
Page 144
• les éléments d’identification de cette personne.
• A réaliser les travaux lui incombant conformément aux dispositions prévues dans le
tableau de répartition des obligations respectives (annexe 2) ;
Conformément aux prescriptions légales, le client ou l’adhérent doit prendre toutes les
mesures nécessaires pour conserver les pièces justificatives et, d’une façon générale,
l’ensemble des documents produits par le professionnel de l’expertise comptable pendant les
délais de conservation requis par la loi ou le règlement.
Dès lors que des traitements sont assurés sur le système informatique du client ou de
l’adhérent, ce dernier devra assurer la sauvegarde et l’archivage des données et des traitements
informatisés pour en garantir la conservation, l’inviolabilité et la lecture ultérieure.
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D’une façon générale, le client ou l’adhérent doit par ailleurs prendre toutes les
mesures nécessaires pour assurer la protection de son système informatique.
7- HONORAIRES
Les honoraires sont payés à leur date d’échéance ; en cas de paiement anticipé, aucun
escompte n’est accordé ; en cas de retard de paiement, des pénalités de retard sont exigibles
le jour suivant la date de règlement figurant sur la facture ; sauf disposition contraire qui ne
peut toutefois fixer un taux d’intérêt de ces pénalités inférieur à trois fois le taux d’intérêt
légal, le taux d’intérêt sera égal à celui appliqué par la Banque Centrale Européenne à son
opération de refinancement la plus récente majoré de 10 points de pourcentage. Les pénalités
de retard sont exigibles sans qu’un rappel soit nécessaire.77
Une indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement d’un montant de 40 euros est
également exigible de plein droit en cas de retard de paiement. Lorsque les frais de
recouvrement exposés sont supérieurs au montant de cette indemnité forfaitaire, une
indemnisation complémentaire peut être réclamée sur justificatifs.
Toute contestation d’une facture devra être faite dès réception et motivée ; ladite
contestation ne pourra justifier le non-paiement des autres prestations non contestées y
compris celles incluses dans la même facture.
Le non-paiement des honoraires pourra, après rappel par lettre recommandée avec
accusé de réception, entraîner la suspension des travaux ou mettre fin à la mission.
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En cas de rupture du contrat par l’une ou l’autre des parties, une assistance pour
réaliser le transfert du dossier dans l’entreprise ou à un nouveau prestataire pourra être
effectuée à la demande du client ou de l’adhérent sur la base d’un devis préalablement accepté.
8- RESPONSABILITE CIVILE
En application de l’article 2254 modifié du Code civil, la responsabilité civile du
professionnel de l’expertise comptable ne peut être mise en jeu que sur une période
contractuellement définie à … 78 à compter des événements ayant causé un préjudice à
l’entreprise.
• d’une information erronée ou d’une faute ou négligence commise par le client ou par
l’adhérent ou par ses salariés,
• du retard ou de la carence du client ou de l’adhérent à fournir une information
nécessaire au professionnel de l’expertise comptable,
• des fautes commises par des tiers intervenant chez le client ou chez l’adhérent.
78
Elle ne peut toutefois être réduite à moins d’un an ni étendue à plus de 5 ans ; il est
recommandé de contractualiser cette durée à trois ans.
79 Pour les souscripteurs du contrat « Groupe », il s’agit de COVEA RISK. 19-21 allées de l'Europe 92616 Clichy
cedex
80 Paragraphe suggéré en application de l’article L 111-2 du Code de la consommation
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9- DIFFERENDS
Les litiges qui pourraient éventuellement survenir entre le professionnel de l’expertise
comptable et son client ou son adhérent seront portés, avant toute action judiciaire, devant le
président du Conseil Régional de l’Ordre compétent ou son représentant aux fins de
conciliation.
Signatures
Le client
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ANNEXE II A LA LETTRE DE MISSION
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Tableau de répartition des travaux entre Votre entreprise et notre cabinet
Constitution du dossier X
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