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Sous Thème :
NTISSAR AMAQRANE,
IKRAM EL-MADI.
Un des grands piliers de la réforme de l’état, est qu’elle comprend à côté du volet budgétaire et
du volet performance, un volet comptable.
La comptabilité pratiquée avant la réforme, est une comptabilité de type budgétaire. Elle se base
sur un système retraçant l’ensemble des opérations, de dépenses ou de recettes, du budget de
l’Etat, ayant pour objectif la vérification de leur conformité aux autorisations octroyées par le
Parlement, Elle se base sur une optique de caisse.
Une méconnaissance précise de la valeur globale des patrimoines, Elle ne donne pas
ainsi une image fidèle de la situation financière de l’Etat.
Elle ne permet pas la production d’états financiers capables d’offrir des informations
sur les résultats obtenus, de mesurer les performances des organismes étatiques et
d’évaluer la pertinence des décisions publiques.
L’absence de logiciel pour le traitement des opérations comptables et la garantie de la
sécurité des enregistrements, et donc, ces derniers se font manuellement.
Elle est par définition bornée par le cadre strict de l’annualité budgétaire et ne donne
pas de vision prospective à moyen et long terme sur la situation des finances publiques.
L’absence de manuels de procédures.
La réforme du cadre comptable de l’Etat et le passage d’une comptabilité des flux (comptabilité
budgétaire) à une comptabilité d’exercice fondée sur les droits constatés qui englobe tous les
engagements de l’Etat et comportant une forte valeur ajoutée patrimoniale constitue un levier
incontournable pour asseoir la culture d’évaluation des politiques publiques.
Intérêt de sujet :
Problématique :
Les comptes de l'État doivent être réguliers, sincères et donne une image fidèle de son
patrimoine et de la situation financière des comptes de l’état.
Les comptables publics sont chargés de la tenue et de l'élaboration des comptes de l'Etat.
Ils veillent au respect des principes et des règles comptables en s'assurant notamment
du respect de la sincérité des enregistrements comptables, du respect des procédures et
de la qualité des comptes publics.
Pour que la comptabilité puisse jouer leur rôle qui lui assigne la LOLF, il faut qu’elle soit fiable,
ainsi elle soumet les comptes de l’état à la certification de la cour des comptes.
Il s’agit de dépasser une approche où le budget est exécuté sur la base « d’une
logique axée sur la consommation des crédits » pour rejoindre la tendance
mondiale consistant à réformer la présentation budgétaire orientée vers la
performance.
Grâce à la LOLF, parallèlement à la comptabilité, l’Etat tient également une
comptabilité d’exercice. Dans le secteur public, celle-ci s’articule autour du
principe de la constatation des droits et des obligations de l’Etat en tant que faits
générateurs d’enregistrement comptable. Elle regroupe de ce fait, les opérations
budgétaires, les opérations de trésorerie, celles effectuées avec un tiers créancier
ou débiteur, les mouvements du patrimoine et des valeurs d’exploitation.
Cette réforme, ambitionne d’améliorer l’attractivité du Maroc au travers de
l’introduction de la comptabilité d’exercice et de la comptabilité d'analytique
des coûts des services publics, pour venir accompagner la comptabilité
budgétaire.
Cette reconfiguration de la comptabilité publique offre une plus grande visibilité
des finances publiques, impacter le processus de préparation, d’exécution et de
contrôle du budget de l’Etat.
La présentation des comptes de l’Etat en fonction des normes internationales
harmonisées, facilitant leur lecture et permettant leur comparaison avec les
autres Etats qui présentent leurs comptes selon les mêmes normes.
La comptabilité y est conçue comme un véritable outil d’information, de gestion
et d’aide à la décision.
Elle Retrace fidèlement la réalité de l’ensemble des opérations de l’Etat, en dépit
de leur complexité ou leur volume.
Donner des informations comptables et financières justes, pertinentes et dans les
meilleurs délais.
Faciliter le contrôle dans la sphère publique.
Rationaliser la gestion de la trésorerie de l’Etat.
La comptabilité générale de l'État offre une image régulière, sincère et fidèle du
patrimoine et de la situation financière de l’Etat.
La réforme du cadre comptable de l’Etat a également introduit une comptabilité
d’analyse des coûts Elle se base sur des données issues de la comptabilité
générale, et a pour objectif de retracer et d’évaluer, les coûts générés par les
projets issus des programmes budgétaires. Elle est, à ce titre un réel outil de
pilotage, qui assiste le processus de prise de décision budgétaire en valorisant
les informations comptables et financières.
Les recettes budgétaires constatées en comptabilité générale , sont le montant émis par
l'ordonnateur en tant qu’ordres de recettes concernant l’exercice intéressé et pris en charge par
le comptable public et non seulement le montant des encaissements. ‐
Les dépenses budgétaires constatées en comptabilité générale, sont le montant émis par
l'ordonnateur sous forme de mandats concernant l’exercice intéressé et pris en charge par le
comptable public et non uniquement les paiements réglés.
Force est de constater que, cette comptabilité est conçue et tenue conformément aux normes et
standards comptables en vigueur à l’international notamment les normes IPSAS.
Contrairement à un système qui se base uniquement sur une comptabilité budgétaire, elle offre
une image régulière, sincère et fidèle du patrimoine et de la situation financière de l’Etat. Par
ailleurs, autre que la comptabilité budgétaire et la comptabilité générale, la réforme du cadre
comptable de l’Etat a également introduit une comptabilité d’analyse des coûts. Elle se base sur
des données issues de la comptabilité générale, et a pour objectif de retracer et d’évaluer, les
coûts générés par les projets issus des programmes budgétaires. Elle est, à ce titre un réel outil
de pilotage, qui assiste le processus de prise de décision budgétaire en valorisant les
informations comptables et financières.
En effet, Cette réforme est un processus qui s’articule autour de 4 composantes, qui sont :
Le référentiel comptable
Le bilan d’ouverture
Le système d’information
La qualité comptable
Référentiel comptable :
Le nouveau référentiel comptable de l’Etat se base sur un corpus composé de 3 parties
Le cadre conceptuel :
Le cadre conceptuel est le document qui fixe les orientations générales de la comptabilité de
l’Etat. Il identifie les choix directeurs, objectifs ou principes attachés à la comptabilité dans le
secteur public, tout en intégrant les modalités d’évaluation de cette dernière. Le cadre
conceptuel du cadre comptable marocain, vient aussi déterminer les objectifs de la nouvelle
comptabilité générale de l'Etat, comme l'incorporation de la dimension patrimoniale,
l’introduction de la comptabilité d'exercice, la production d'une information comptable et
financière fiable, pertinente et rapide.
Pour tenir des comptes fiables et produire des états financiers pertinents, la comptabilité de
l’Etat doit veiller à respecter un certain nombre des principes comptables fondamentaux. Ces
principes sont les suivants :
La comptabilité de caisse adoptée par les pays ne donne pas d’informations pertinentes sur les
engagements des Etats et leur situation financière exacte. Les premiers ayant recommandé
l’adoption des normes comptables internationales sont les institutions financières
internationales, le FMI et la banque mondiale.
Le même mécontentement s’est manifeste au Maroc ces dernières années et qui a débouché sur
LOF adoptée en 2015. Le parlement a constaté que sa mission essentielle du contrôle du
gouvernement ne pouvait être bien remplie dans un cadre strictement budgétaire et sans
disposer d’une information fiable de la situation financière globale de l'Etat
Le troisième élément est lie aux pratiques de corruption qui se développent d’autant plus
facilement que les opérations publiques se font dans un cadre limite, spécifique à chaque
intervenant de manière partielle et incompréhensible pour le public, on assiste à une complexité
des systèmes comptables à l’intérieur d’un même Etat. Un système pour l'Etat, un autre pour
les CT…etc.
Pour répondre à tous ces défis en 2008, le conseil national de la comptabilité a adopté 13 normes
comptables, dans le cadre des efforts de convergence avec les normes comptables
internationales. Ses normes sont ainsi des guides de conduite concernant les composants de la
comptabilité, elles sont les suivantes :
Normes Contenu
Norme 1 : Etats financiers Bilan, compte de résultat, tableau des flux de
trésorerie, notes aux états financiers
Norme 2 : Immobilisations incorporelles Brevets, marques, licences, procédés,
logiciels
Norme 3 : Immobilisations corporelles Terrains, constructions et bâtiments,
ouvrages d’infrastructures, installations
techniques, matériel de transport…etc.
Norme 4 : Immobilisations financières Prêts et avances, participations, dotation en
capital, droits d’adhésion aux organismes
internationaux
Norme 5 : Stocks Biens acquis et détenus pour la
consommation ou la revente
Norme 6 : Créances de l’actif circulant Créances sur les clients, créances sur les
redevables
Norme 7 : Composantes de la trésorerie de Trésorerie actif (disponibilités…), trésorerie
l’Etat passif (bons du Trésor, dépôts de fonds…)
Norme 8 : Dettes financières et coûts Dette intérieure / dette extérieure
d’emprunts
Norme 9 : Provisions pour risques et charges, Provisions : Obligations juridiques ou
dettes non financières et autres passifs reconnues par l’Etat vis-à-vis des tiers Dettes
non financières : correspondent à des passifs
certains dont l’échéance et le montant sont
fixés de façon précise
Norme 10 : Produits liés à l’exercice de la Produits requis par voie d’autorité sans
souveraineté de l’Etat contrepartie directe
Norme 11 : Produits non liés à l’exercice de Produits non liés à l’exercice de la
la souveraineté de l’Etat souveraineté générés par l’activité ordinaire
Norme 12 : Charges Charges de fonctionnement, charges de
transfert ; charges financières
Normes 13 : Engagements hors bilan Engagements accords, découlant de la
responsabilité de l’Etat, (dette garantie,
retraites…)
Source : (Trésorerie Générale du Royaume,
2019)
Le projet de création d’un plan comptable de l’Etat a été entamé depuis 2008 suite à la
recommandation du Conseil National de la Comptabilité (CNC). Il constitue donc la traduction
comptable des normes inspirées des normes internationales IPSAS. Les comptes sont regroupés
dans le plan de compte dans le respect d’une codification prédéfinie, afin de faciliter la lecture
des comptes. L’architecture du plan de compte est composée de classes, qui sont subdivisés en
rubriques, qui sont composés de postes qui eux regroupent les comptes et les sous comptes. Les
classes comptables sont inspirées de celles plan comptable utilisé dans le secteur privé et sont
au nombre de 9.
Comptes de bilan
Le Bilan d’ouverture :
Le Bilan d'ouverture constitue une restitution fidèle du patrimoine de l'Etat selon l'optique des
normes internationales, et à ce titre, il repose les principales actions suivantes :
Système d’information :
Considéré comme levier de cette réforme lancée le 25 mai 2009, le Système d’Information du
Plan Comptable œuvre à faire respecter les nouveaux principes de présentation et
fonctionnement des compte. En outre, dans le but d’alléger les circuits comptables et réduire
les délais de traitement des opérations comptables de l’Etat, d’offrir une meilleure lisibilité de
l’emploi des crédits publics et enfin de faciliter les travaux de contrôle de régularité et d’audit
des comptes le nouveau système d’information comptable vient unir toutes les fonctions
comptables à une seule application comptable centralisée.
Explications :
Par ailleurs, en premier lieu c’est les applications métier (qui enregistre tous les événements
ayant une incidence sur la comptabilité), qui alimentent le progiciel comptable. Ensuite les
opérations issues de ces applications sont regroupées par une couche technique nommée Oracle
Data Integrator (ODI). Celles qui ne sont pas issues d’une application remettante sont saisies
avec leurs pièces comptables dans d’un tableau Excel, qui constitue une couche nommée WEB
ADI. Une troisième couche du nom de Business Process Execution language est chargée
d’effectuer les contrôles de conformité des Comptes Rendus d’Evénements (CRE), qui sont les
opérations comptables extraites par Oracle Data Integrator des applications métiers et des
comptables rattachés. Après, les événements passent par la couche Financial Accounting Hub,
qui assure leur traduction en écritures comptables, dans le respect des règles et modalités en
vigueurs. Enfin, General Ledger, qui est la couche finale, reçoit les écritures comptables
validées et émises par le Financial Accounting Hub pour permettre de consulter et éditer les
états financiers.
La qualité comptable :
La qualité du comptable est devenue aujourd’hui une exigence dans le cadre de la comptabilité
patrimoniale. Par rapport à son objet, elle peut être définie comme, les principes, normes et
procédures de contrôle qui encadrent le traitement des opérations de comptabilité publique. De
par son objectif, elle offre la meilleure information comptable aux décideurs et facilite les
exercices d’évaluation et comparabilité.
Les éléments déterminants de la qualité comptable sont, les principes fondamentaux, les normes
de comptabilité, le système d’information et le système de contrôle interne et d’audit interne.
Un référentiel comptable, avec les principes et normes qui le composent, est déterminant pour
garantir la qualité comptable, puisqu’ils présentent l’ensemble des règles applicables à
l’élaboration d’états financiers qui offre une image sincère des comptes et du patrimoine de
l’Etat. La fiabilité des comptes est aussi assurée par la mise en place d’un système de contrôle
interne et de maitrise des risques.
Avec le nouveau cadre comptable ou la fonction comptable est partagée entre l’ordonnateur et
le comptable, les administrations passeront d’une culture purement réglementaire a la maitrise
des risques par une démarche de renforcement des dispositifs de contrôle interne qui constituent
le levier privilégié d’amélioration de la qualité comptable. Certaines ambigüités sont à lever
puisque aujourd’hui on assiste à une certaines sensibilisation dans l’ensemble des
administrations quand on aborde sur le sens du contrôle interne : la première ambigüité porte
d’abord sur le sens du contrôle interne, qui va établi que le sens du contrôle interne qui va avec
les objectifs de la LOF est bien synonyme de maitrise des risques.
Ensuite, il est claire que c’est bien à l’ordonnateur de mettre en place les dispositifs de contrôle
interne comptable .Mais, le comptable public, en sa qualité de gérant de la sincérité des
enregistrements et du respect des procédures, doit jouer un rôle de normalisateur à travers la
mise en place d’un cahier des charges qui récapitule les principes auxquels les dispositifs de
contrôle interne mis en place par les gestionnaires doivent conformer.
Le contrôle interne est déployé en deux temps : une première phase de déploiement à travers
la généralisation du dispositif à l'ensemble du réseau selon une approche progressive et par une
documentation des activités de contrôle pour les risques identifiés et non encore couverts. La
seconde étape concerne la définition et la mise en œuvre des « plans de test » nationaux et
locaux (exploitation des reporting, élaboration des orientations générales, confections des plans
de test et de leur mise en œuvre). Parallèlement, l'opération relative à l'assainissement des
comptes, en tant que processus amont fondamental, a été enclenchée selon un plan d'action
multi-mesures (nouvelles règles de consignation, traitement des stocks dormants,…) qui devra
aboutir à un apurement significatif des comptes d'imputation provisoires.
Ce dernier utilise 3 types d’outils, des normes de contrôle interne formalisées, une cartographie
des risques, et un dispositif d’audit interne pour évaluer l’efficacité du système de contrôle
interne et la mise en œuvre des mesures prises pour corriger les risques identifiés.
Il faut noter quatre leviers de maitrise des risques via un dispositif de contrôle interne suivant
le référentiel de contrôle interne inspire des normes internationales :
-Un levier organisationnel, c’est à dire qui fait quoi ? : Analyser la répartition des tâches au
sein des services fins d’identifier clairement les responsabilités et les contrôles clés.
-Un levier documentation : c’est à dire comment ? : Documenter les processus pour en
faciliter l’exécution dans une bonne condition de sécurité.
-Un levier traçabilité, c’est à dire puis je prouver ce que j’ai fait ? : Garantir la piste d’audit
en conservant la trace des contrôles.
-Un levier évaluation, CAD ce que je fais est-il efficace ? : faire auditer le dispositif de
contrôle interne pour s’assurer qu'i est correctement applique, qu'il produit les effets attendus
et identifier des voies d’amélioration.
Elle permet une meilleure information des gestionnaires et des partenaires, car un bon système
de pilotage repose, entre autres, sur la qualité des informations comptables. En effet, le nouveau
système comptable est censé permettre une amélioration du contrôle interne et de la
transparence de l’actif et du passif. En publiant des Informations plus complètes et plus
cohérentes sur les recettes, les dépenses et le patrimoine de l’Etat Elle véhicule, en même temps,
un enjeu majeur de qualité comptable qui permettra une meilleure prise de décision politique
due à l’amélioration de la qualité de l’information dont disposent les responsables.
Cependant les gains attendus ne pourront devenir effectifs que dans la mesure où un certain
nombre de défaillances seront identifiés et prévenus. Donc parmi ces défis on peut citer :
La principale limite tiens au fait que le modèle économique est souvent différent de celui des
entreprises privées par exemple l’acquisition d’un équipement c’est un investissement qui est
destiné à accroitre leur potentiel de services, c’est à dire au lieu de dégager des flux de trésorerie
futurs, l’investissement conduit, le plus souvent, à générer des flux de coûts futurs, donc des
charges futures dont il faudra trouver le financement. il y a aussi L’absence de relation entre les
produits et les charges fait que le compte de résultat de la plupart des entités publiques, par
construction, se révèle incapable de mesurer leur performance. En conséquence, leurs états
financiers donnent rarement une information pertinente et exploitable sur la valeur ajoutée
qu’elles créent ou sur les services qu’elles rendent.
La qualité comptable Makhzen sidiahmed TGR : La multiplication des acteurs : Tous les acteurs
de la chaîne budgétaire et comptable doivent s’impliquer dans la démarche de qualité
comptable, depuis le fait générateur jusqu’à l’établissement des comptes et sa remise au
parlement. Donc en ce sens la qualité comptable nécessite : La collaboration et le contrôle
mutuel et réciproque entre le comptable et l’ordonnateur durant tout le processus comptable,
Dès Le fait générateur jusqu' à l’imputation définitive de l’opération comptable. La diversité
des opérations : par exemple La dette interne et externe, Les immobilisations, Les stocks, Les
créances de L’Etat…. La difficulté de la répartition des tâches. Difficulté d’évaluation pour
certains biens de patrimoine de l’Etat. Difficulté de cerner et recenser tous les biens de l’Etat.
L’enjeu est de taille car le PCE ne saurait être réduit à un simple outil d’appui, aussi moderne.
Donc il ne se situe pas uniquement au niveau de la mise en place d’un dispositif normatif,
permettant la passation d’écritures comptables, mais va au-delà, au niveau de l’impératif de
reddition et de certification des comptes.
En effet, L’articulation non rationnelle entre ces deux types de comptabilité, permet d’aboutir
à des résultats différents, du fait que les objectifs assignés à chacune des deux comptabilités
sont différents, « sans compter les incertitudes qui peuvent s’ensuivre dans les rapports de
l’Etat avec les tiers… Ainsi par exemple, la compensation des créances réciproques entre
l’Etat et un tiers est interdite en comptabilité budgétaire et qu’elle est admise sans réserve
dans la comptabilité générale.
D’autres défis :
En ce qui concerne le système d’information : outils mal maitrisé, trop de support papier et peu
d’interfaces entre systèmes comptables et système opérationnels ;
Conclusion :
En guise de conclusion, Nous pouvons dire que cette réforme affirme la complémentarité
d’une comptabilité budgétaire adaptée aux enjeux de la nouvelle gestion publique, d’une
comptabilité générale, et d’une comptabilité d’analyse des coûts. Fortement enrichie, la
comptabilité générale peut être considéré comme l’élément central de la réforme vu que sa
tenue est obligatoire au regard de la loi contrairement à la comptabilité analytique qui reste
facultative. En effet, la comptabilité générale et les états financiers fourniront les informations
nécessaires à l’élaboration du budget et au contrôle de son exécution ainsi que les
informations utiles au calcul des coûts des services publics et à la mesure de la performance.
En effet, il faut signaler deux idées nécessaires : la 1ére est que la réforme comptable loin
d’être d’une réforme technique, constitue un puissant levier de modernisation de
l’administration. Le Maroc est dans la phase de lancement et a une ambition d’évoluer vers
une phase d’optimisation des processus ; et la 2éme c’est que la Maroc apporte la preuve d’un
modèle qui s’adapte rapidement à ce nouvel environnement comptable.
Bibliographie :
DRIDOU Zakaria et MAKHTARI Mohammed, La réforme de la comptabilité de
l’Etat au Maroc : une réforme inédite, No.4 (AUGUST-2022)
QUEL AVENIR POUR LE COMPTABLE PUBLIC ?
Abdelkrim GUIRI, a réforme de la comptabilité de l’Etat au Maroc : Spécificités et
enseignements de l’expérience.
Rachid Hasnaoui, Hassan Zouiri et Zainab heyam. La réforme comptable de l’Etat et
l’impact attendus au passage aux normes IPSAS : cas du Maroc
Youssef IBOUAZZAOUINE. Les enjeux de la réforme de la comptabilité publique au
Maroc. 11 Décembre 2019
AL MALIYA, N°49 Janvier-Avril 2011"Réforme de la Comptabilité de l'Etat"
Revue de la TGR(2011), AL KHAZINA : "RÉFORME COMPTABLE DE L'ÉTAT"
BENABDELHADI A.et ELMOUISSIA.I(2020)" La Réforme du cadre comptable
public au Maroc : enjeux, implémentation et limites", Revue du contrôle de la
Comptabilité et de l'audit " volume 4 : numéro 2.
La loi organique relative à la loi de finance 2015 art.32, 31