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UFR-SEG
Université ABIDJAN COCODY
Mars 2023
Introduction
• le cycle de financement ;
• le cycle d'exploitation;
• le cycle de trésorerie.
Au regard de ces cycles, on peut dire qu’une entreprise, quelle qu'elle soit a essentiellement
deux sortes de besoins :
• un besoin d'infrastructure ;
• un besoin de financement d'exploitation (BFE).
Pour une gestion efficace de ce besoin (BFE), il importe de connaître sa nature, de savoir
l’évaluer, de pouvoir l’analyse pour des recommandations d’amélioration si nécessaire.
1.1 Définition
Le Besoin de Financement d'Exploitation est défini comme un besoin financier nécessité par
le décalage entre les flux physiques et les flux monétaires engendrés par les flux physiques
qui résultent d'opérations d'exploitation et hors activité ordinaire.
Le cycle d'exploitation induit deux cycles: un cycle physique et un cycle financier. C'est ce
dernier qui exprime le décalage des flux entre les décaissements et les encaissements et
représente le Besoin de Financement d’Exploitation.
Remarques
1. Le Besoin de Financement d’Exploitation est fortement dépendant de la durée du
cycle physique et du crédit interentreprises ;
Cette voie d’analyse permet un choix motivé du mode financement du Besoin de Financement
d’Exploitation.
Le Besoin de Financement d’Exploitation qui exprime un décalage entre des flux se mesure
comptablement par la différence entre des emplois et des ressources.
Ainsi, le besoin de financement d'exploitation (ou encore besoin de financement induit par le
cycle d'exploitation), c'est la différence entre l'Actif Circulant (AC) et le Passif circulant (PC).
Une décomposition plus fine du besoin de financement lié à l’exploitation conduit à distinguer
le Besoin de financement d’exploitation du Besoin de financement Hors Activité Ordinaire.
Le Besoin de financement HAO comparera des emplois et ressources HAO qui ne sont ni
immobilisés (actif) ni stables (Passif). Il s’agit notamment :
BF(HAO) = Actif Circulant HAO(AC HAO) - Passif Circulant HAO (PC HAO)
Le fonds de roulement normatif ou B.F.E est un concept dynamique qui précise, au cours du
temps, les besoins de financement engendrés par le cycle d'exploitation, dans les conditions
de réalisation des opérations dont ils sont issus. On parle alors de besoin normé de
financement.
Les notions de temps et de cycle interviennent dans cette approche du besoin de financement
d'exploitation.
Le cycle d'exploitation des entreprises commerciales ne comprend qu'une seule phase : celle
du stockage des marchandises.
Dans les entreprises industrielles, une phase de production s'intercale entre l'achat des
matières premières et la vente des produits finis.
.
Les éléments positifs sont essentiellement composés des postes de l'actif. Il s'agit :
- le coefficient pondérateur
- le temps d'écoulement
- le coefficient pondérateur
- le coefficient pondérateur
- Le coefficient pondérateur
c- L'incidence de la TVA
Le léger décalage qui existe entre l'encaissement et le décaissement de la TVA vient renforcer
le besoin en fonds de roulement. Il convient donc d'en tenir compte tant pour la TVA
déductible que pour la TVA à décaisser.
Le temps d'écoulement des postes de TVA n'est pas lié au volume d'activité, mais aux règles
fiscales qui régissent son régime.
En Côte d'Ivoire, la règle est que la TVA déductible du mois courant (m) est confrontée à la
TVA collectée du mois courant (m), donnant la TVA à décaisser le 15 du mois (m+1).
Pour le mois courant, on considère que la TVA déductible comme la TVA collectée a une
permanence moyenne de quinze (15) jours dans l'entreprise. Cette TVA demeure quinze (15)
jours encore dans l'entreprise durant le mois (m+1). Ainsi, le temps d'écoulement du poste
TVA déductible et collectée sera donc de trente jours soit "15 + 15 = 30".
TVA déductible
c4 =
CA annuel (HT)
TVA collectée
c6 = = taux de TVA
CA annuel (HT)
Fournisseurs t5 C5 t5*C5
Total X Y
Pour donner une expression en francs à ce besoin, il suffit de multiplier les jours obtenus par
le chiffre d'affaires journalier.
B.F.R = CA/j * Z
Tous ces éléments étant réunis, le besoin de financement d'exploitation est alors égal à :
a- Le besoin dû à l'exploitation
L'évaluation du besoin dû à l'exploitation est lié au mécanisme de l'avance de trésorerie.
Les besoins dus à l'exploitation peuvent être évalués comme suit, si la structure du coût de
revient comporte toutes les charges ci-dessous :
sont faites pour les différents besoins à financer, exprimés en périodes de référence ;
- et C1, C2, C3, C4,..., Cm sont les différents coûts des différentes charges qui rentrent
b- Le besoin dû au crédit-client
Remarque :
Pour la détermination du besoin dû au crédit-client, seule la somme des coûts et non le
prix de vente est prise en compte, car, celui-ci comprend en plus des coûts décaissés,
l'amortissement et la marge qui constituent des ressources de financement et non des besoins.
Total = z
Remarques :
Par opposition aux besoins dus à l'exploitation, les ressources induites peuvent être affectées
du signe (-).
A * 100
En pourcentage BFE =
nombre de périodes de
référence par an
Nous pouvons à partir du chiffre d'affaires prévisionnel et de la structure des coûts établir le
bilan prévisionnel dans ses grandes lignes
CA * C i *n i
Pi =
N
Trois grands cas de figure peuvent être distingués dans la relation BFE > 0 et Fonds de
roulement.
✓ Les Besoins de Financement d’Exploitation sont financés en partie par des ressources
stables (fonds de roulement), en partie par des concours bancaires à court terme.
✓ Les Besoins de Financement d’Exploitation sont entièrement financés par des ressources
stables.
✓ Les concours bancaires à court terme assurent le financement de la totalité des Besoins de
Financement d’Exploitation voire d'une partie de l'actif immobilisé.
Le Besoin de financement d’exploitation négatif signifie aussi que l’entreprise dégage une
capacité de financement liée :
• à une rotation rapide des stocks,
• à un crédit client nul,
• à un crédit fournisseur normal,
Il n’est pas nécessaire pour une telle entreprise d’avoir un fonds de roulement.
Deux grands cas de figure peuvent être distingués dans la relation BFE < 0 et Fonds de
roulement.
✓ Les ressources dégagées par le cycle d'exploitation viennent renforcer l'excédent de
ressources stables pour dégager une trésorerie structurellement positive.
✓ Les ressources dégagées par le cycle d'exploitation assurent le financement d'une partie de
l'actif immobilisé.
Cette même analyse peut être faite dans les cas d’une approche dynamique du Besoin de
financement d’exploitation.
Le besoin de financement d'exploitation est égal à zéro (= 0) si, pour une entreprise
donnée, l'encaissement des ventes et le décaissement des achats sont simultanés.
Le besoin de financement d'exploitation négatif (< 0) peut également exister dans les
entreprises qui obtiennent de leurs clients des avances sur commandes et des acomptes
supérieurs au montant des frais engagés.
Remarque
Les cas de dérapage et de laxisme dans la gestion sont à prévenir dans le cadre d’une bonne
maîtrise du BFE.
CAMV SI + Achat - SF
R= <==> R=
stock moyen SI + SF
2
puis un deuxième ratio à partir du premier qui détermine le temps de renouvellement de ces
stocks.
N 360 jours
Temps de renouvellement = avec N = 52 semaines
R 12 mois
360
Temps de rotation =
R'
Il exprime, en nombre de jours, la durée moyenne du crédit accordé par l'entreprise à ses
clients.
2- Ils permettent d'évaluer les délais de règlement obtenus des fournisseurs et d'estimer
ainsi l'exigibilité d'une composante importante des dettes à court terme.
3- Ils permettent enfin de dégager les conditions dans lesquelles le besoin en fonds de
roulement est financé compte tenu du niveau d'activité de l'entreprise.
En réduisant les stocks, la trésorerie ne peut que s’améliorer. Pour cela, il faut ajuster la
production avec les ventes prévues. L'idéal serait le stock « zéro », mais, dans la réalité, il ne
peut s’appliquer car il engendre des risques certains de rupture de stocks. Il est très difficile
d'évaluer le niveau de stock idéal permettant de minimiser à la fois les coûts de stockage et les
risques de rupture de stocks. C'est souvent l'expérience qui permet d’évaluer le niveau optimal
de stock.
Dans certains cas cependant, l'information fournie par le calcul du fonds de roulement doit
être interprétée pour analyser avec discernement l'équilibre financier. Quatre situations
particulières méritent attention :
✓ l’analyse de l’équilibre.
b- L'escompte en compte
Il découle de l'escompte commercial. Selon cette modalité, l'entreprise transmet à sa banque
toutes les traites, au fur et à mesure de leur arrivée, sans pour autant en obtenir l'escompte
systématique. Le banquier fait le décompte des intérêts seulement lorsque le compte de
l'entreprise est débiteur, et pour le montant du solde débiteur.
L'escompte en compte est ainsi assimilable à une ligne de découvert gagée sur la créance de
l'entreprise.
La LCR établie par l'entreprise ou tireur est transmise avant échéance sur des bandes
magnétiques à un ordinateur central de compensation. Les clients de chaque banque
domiciliataire sont ensuite informés du montant à payer à l'aide d'un relevé. Après acceptation
par le débiteur, les sommes correspondantes sont prélevées automatiquement à l'échéance.
f- L'affacturage ou "factoring
L'affacturage ou factoring consiste pour une entreprise à confier à une société de factoring (le
"factor") la gestion de ses comptes clients (suivi des créances, recouvrement, relance de
mauvais payeur, recours éventuel au règlement judiciaire).
Le factor peut également acheter ferme les créances de l'entreprise. Dans ce cas, l'affacturage
n'est pas seulement un moyen de recouvrement, mais aussi un moyen de crédit.
Il est surtout utilisé dans le domaine des échanges extérieurs. Il ne peut concerner que les
ventes de biens de consommation.
4.222 - Les crédits directs appelés encore crédit à court terme ou de trésorerie
Ces crédits présentent l'avantage de ne pas immobiliser en permanence des fonds utilisés
pendant des périodes de courte durée. Ils financent les besoins généraux de l'exploitation et
des besoins spécifiques d'une activité (stockage de matières premières, industries saisonnières,
campagnes de production, etc.).
a- La facilité de caisse
C'est une ouverture de crédit de très brève durée, généralement accordée en fin de mois pour
les quelques jours qui séparent les échéances de paiement et les échéances d'encaissement.
En principe son montant maximum est d'un mois de chiffre d'affaires et sa durée est inférieure
à la période qui sépare deux échéances.
b.- Le découvert
Le découvert autorise l'entreprise à présenter un compte débiteur pour une durée plus longue
et plus continue que la facilité de caisse. C'est un système souple et commode qui se traduit
par un simple jeu d'écritures dans le compte de l'entreprise.
c- Le crédit de campagne
Le crédit de campagne est le découvert consenti aux entreprises qui ont une activité
saisonnière. Il permet de financer les désajustements saisonniers entre le cycle de production
et de commercialisation (nés de l'accumulation des stocks, d'où un besoin de financement à
court terme temporaire).
d- Le crédit "relais"
Ce type de crédit sert de relais à une opération financière bien précise dont les modalités ne
sont pas terminées. Il permet à l'entreprise de disposer des fonds en attendant qu'une émission
d'actions ou d'obligations soit réalisée par exemple, ou qu'un actif soit vendu.
e- Le crédit "spot"
Le crédit spot est un crédit au jour le jour consenti aux grandes entreprises à un taux
préférentiel. Certains jours, plutôt que de placer leurs excédents de trésorerie sur le marché
monétaire, les banques préfèrent prêter ces fonds pour un ou plusieurs jours à un bon client ou
à une grande entreprise. Le taux pratiqué est un taux intermédiaire entre le taux du marché
monétaire et celui du découvert.