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Le droit et

le E-commerce
Réalisé par : Abbassi Amal Encadré par :
Abrach Zineb Mr Bendahmane
Soumaq Monia

Année universitaire: 2021/2022


Introduction

Créé vers la fin des années soixante du siècle dernier, L’internet a


énormément évolué depuis, en passant d’un réseau secret utilisé par les militaires
à une généralisation totale de son utilisation par les « internautes », vers le début
des années 90.
Utilisé principalement comme un moyen de communication par les entreprises
(On parle dans ce cas d’Intranet) tout d’abord, puis par les particuliers,
l’utilisation d’internet a largement dépassé ce volet plutôt restreint pour devenir
à la fois, une source inépuisable d’informations, un moyen de distraction et un
nouveau mode de commerce. Ce dernier volet est celui qui nous intéresse
aujourd’hui. Le commerce électronique...

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Introduction

Axe1. Généralités sur le E-commerce

Plan
Axe2. Le cadre historique et juridique du E-commerce au Maroc

Conclusion
Axe1. GÉNÉRALITÉS SUR
LE E-COMMERCE
Définitions/Historique/Formes/Techniques

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I. Définitions

▪ L’OCDE ▪ L’AFTEL
Propose la définition suivante « le commerce
Définit le e-commerce comme étant électronique désigne l'ensemble des échanges
« l’ensemble des opérations achat-ventes commerciaux pour lesquels l'achat s'effectue
effectuées par un particulier, une entreprise, ou sur un réseau de télécommunication. Il recouvre
toute autre entité privée ou publique, utilisant aussi bien la prise de commande que l'achat
internet exclusivement comme moyen de avec paiement. Il concerne autant les achats de
commande. La livraison et le paiement peuvent biens que de services, qu'ils soient eux-mêmes
cependant être effectués par des méthodes plus directement consommés en ligne ( service,
traditionnelles ». jeux...) ou non. »

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Le commerce électronique regroupe l’ensemble des
transactions commerciales qui s’opèrent à distance en
utilisant le réseau internet ou d’autres réseaux . Les biens
et les services font l’objet d’une commande déposée via
ces réseaux ; toutefois, le paiement et la livraison du bien
ou du service peuvent être effectués par des méthodes
traditionnelles .

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Historique
Historique

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Les différentes formes
de E-commerce
III. Les différentes formes de E-commerce :

B to C B to B
• Internet • EDI/VAN
• TV interactive ENTREPRISES • Internet
• Extranet FOURNISSEURS
• ….
CONSOMMATEURS PARTENAIRES
CITOYENS • Internet
B to G • EDI/VAN
• ….
INTERNET INTERNET

ADMINISTRATION
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III. Les différentes formes de E-commerce :

B2C B2B B2G


Le modèle le plus courant , permettant Ce modèle concerne Il comprend des services comme les
de mettre en relation une entreprise avec prioritairement les ventes mesures fiscales, la sécurité sociale, des
un consommateur. réalisées entre deux documents juridiques et le reste des
entreprises . opérations en rapport avec
l’administration.

C2B C2C C2G


Lorsqu’un consommateur crée de On parle de relations de vente Possède le même système que le
la valeur pour une entreprise, on exclusivement entre deux B2A, seulement qu’ici, ce sont les
parle de commerce C2B. consommateurs. Ce modèle peut consommateurs qui vendent des
être observé sur certains sites produits ou des services en ligne à
comme eBay ou Amazon. l’administration.

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IV. Particularités du e-commerce par rapport au commerce traditionnel

le commerce traditionnel le E-commerce

Utilisation d'un support Utilisation d'un support informatique


traditionnel : papier.
Rencontre des acteurs sur un Lieu de commerce =marché virtuel
lieu physique : le marché.
Rencontre physique entre les Réalisation des transactions sans
acheteurs et les vendeurs. contact direct à travers des liens
informatiques.
Paiement par monnaie dans la Règlement par transactions numérique
majorité des cas. de compte à compte
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À NOTER QUE
Les transactions en ligne offrent de
nombreux avantages que le commerce
traditionnel ne permet pas, notamment
la rapidité, la réduction importante du
cycle de vente et la réduction des coûts.

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VI. Avantages et inconvénients du e-commerce :

➢ Les avantages :

Pour les entreprises Pour les clients


• Il ouvre un nouveau canal • La recherche du meilleur
de distribution. prix.
• Il permet d’envisager des • Pas de pression de la part
politiques de fidélisations des vendeurs.
du client. • Un gain de temps.
• Il facilite les transactions • Une offre actualisée (on
en évitant à l’acheteur de trouve les derniers
se déplacer tout en lui modèles).
offrant un service
identique et confortable.
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V. Avantages et inconvénients du e-commerce :

➢ Les inconvénients :

Pour les entreprises Pour les clients


• L’incertitude et le manque de • Le manque de contact
confiance autour de la sécurisation physique avec le produit.
des moyens assurent une • Les difficultés de recours
confidentialité quasi parfaite lors
en cas de problème
de la transaction.
• La résistance des intermédiaires • L’insécurité des paiements
(grossistes, distributeurs) qui
impact le CA
• Le recours au professionnel ou
embauchées des techniciens
spécialisés
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Axe 2. Le cadre historique et juridique
du E-commerce au Maroc

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I. Apparition du e-commerce au Maroc :
Le Maroc ne s’est ouvert à l’e-commerce que plutôt tardivement, en 2007 suite à la
politique de généralisation des TIC.
Néanmoins, le commerce électronique au Maroc n’a connu un réel décollage qu’en l’an
2011 suite aux actions menées dans le cadre de la stratégie gouvernementale Maroc
Numéric 2013, qui encourage la généralisation de l’utilisation d’internet par la majorité
des Marocains et le rapprochement du gouvernement via les services e-gov.
Le commerce électronique a connu et connaît toujours une croissance exponentielle
supérieure à tout autre secteur commercial, ceci grâce à plusieurs facteurs tels que la
réforme juridique pour la protection des données personnelles du consommateur,
l’accélération de la concurrence ainsi que le rôle des banques .

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Les principales dates marquantes le e-commerce au Maroc:
• 15 Novembre 1995 : Déclenchement officiel de l’internet au Maroc.

• Février 1998: Création de l’ARNT (L’Agence Nationale de Réglementation des


Télécommunications),établissement publique marocaine chargée de l’organisation et de la
réglementation du domaine des télécommunications.

• 2000-2001 : Création de Maroc Télécommerce en partenariat avec le CMI (Centre


monétique Interbancaire), afin de mettre à la disposition des entreprises un service de
paiement en ligne par carte bancaire opéré dans des conditions de sécurité optimales via
un canal chiffré.

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• 29 Octobre 2007 : La date de permission pour le paiement en ligne.
Les e-consommateurs et les entreprises, peuvent payer leurs transactions électroniques
au moyen d’une carte de crédit. Cette décision est celle adoptée par le système bancaire
marocain, représenté par le Groupement Professionnel des Banques Marocaines. La
gestion de cette modalité de paiement a été confiée au CMI.
• 2008 : L’année de démarrage effectif du e-commerce au Maroc.
❑ Le montant des opérations d’achat et de paiement en ligne est de 3,8 Millions de
Dollars.
❑ Le nombre des sites commerciaux est de 16.
❑ Le chiffre d’affaire réalisé est de 31 Millions de Dirhams.

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• 10 novembre 2009 La mise en place de la stratégie nationale ¨Maroc Numeric 2013¨,
pour assurer un avenir numérique et se positionner parmi les pays émergents en matière
de technologies de l’information.

• 27 Juin 2016 Mise en place de la stratégie Nationale du développement de l’industrie


des nouvelles TI ‹‹Maroc Digital 2020››, afin de veiller la continuité de la dynamique
créée par l’antécédente stratégie Nationale ‹‹ Maroc Numeric 2013 ››,

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II. Le cadre juridique du E-commerce au Maroc :

Le droit marocain ne renferme pas à nos jours, de lois spécifiques sur le commerce
électronique. Ce type de commerce continue, pour le moment, à être réglementé par le
code de commerce habituel et donc il est considéré comme la vente par correspondance
ou les téléachats.
Afin de régir ces opérations, des lois ont été adoptées pour créer un environnement
législatif propice à l'évolution du commerce numérique et assurer un climat de confiance
numérique entre les différents intervenants.

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▪ Les lois à respecter par tout projet E-commerce au Maroc

❑Loi 15-95 formant code de commerce


Cette loi pose les fondements du commerce au Maroc, en définissant chaque partie
prenante de l’activité commerciale et son champ d’action, à savoir, le commerçant, le fond
de commerce, les effets, les contrats commerciaux… etc.

❑Loi 31-08 sur la protection des consommateurs


Cette loi rassemble des dispositions spécifiques qui protègent les consommateurs, qu’ils
soient sur le web ou non face aux pratiques des professionnels.

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❑Loi 53-05 relative à l’échange électronique des données juridiques

Vise à fixer les règles applicables aux données juridiques échangées électroniquement,
qui correspondent aux documents créés sur papier et sous forme électronique, ainsi
qu'aux signatures électroniques.
Les principaux apports de cette loi sont :
- L'équivalence entre les documents établis sur papier et sur support électronique.
- Reconnaissance des moyens de preuve sous forme électronique : l'écrit électronique
est admis en preuve au même titre que l'écrit sur support papier, à la double condition
de pouvoir identifier la personne dont il émane et que son intégrité soit assurée lors de
son élaboration et sa conservation.
- Définition légale de la signature électronique et l'équivalence entre elle et la signature
manuscrite.
- Fixer le cadre juridique applicable aux opérations effectuées par les prestataires des
services de certification électronique ainsi que les règles à respecter par ces derniers.

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❑ Loi 09-08 relative à la protection des données personnelles
Relative à la protection des personnes physiques contre le traitement abusif de leurs
données à caractère personnel. La règle d'or prévue par cette loi est la nécessité du
consentement préalable. Autrement dit, le traitement des données à caractère
personnel ne peut être effectué que si la personne concernée a donné son
consentement formel.
Outre le consentement, la nouvelle loi accorde et garantie à chaque personne le droit
d'accéder aux bases contenant leurs données personnelles, de s'opposer à certains
traitements, de demander la rectification des données erronées ou la suppression des
données périmées.

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Les entreprises qui utilisent le Web comme base d’opération doivent se
conformer aux mêmes lois et aux mêmes réglementations qui chapeautent
toutes les autres entreprises. Si elles ne le font pas, elles devront faire face aux
mêmes pénalités que toute autre entreprise. Celles-ci comprennent les
amendes, les dédommagements, et parfois même des sentences
d’emprisonnement pour les dirigeants et les propriétaires.

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III. LES OBLIGATIONS DU CYBER-COMMERCANT
1. L’obligation d’information du cybercommerçant

Le cybercommerçant est tenu d’afficher sur le site de sa boutique virtuelle plusieurs


informations obligatoires, qui doivent apparaître de manière claire et compréhensible,
notamment celles qui sont :

• Relatives à l’identité du cybercommerçant


Le consommateur doit pouvoir identifier le fournisseur qui doit faire apparaitre son nom et
sa dénomination sociale s’il s’agit d’une personne morale, ses coordonnées téléphoniques,
son adresse ou son siège sociale, s’il s’agit d’une personne autre que le fournisseur, l’adresse
de l’établissement responsable de l’offre.

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III. LES OBLIGATIONS DU CYBER-COMMERCANT
• Relatives à l’identité du cybercommerçant

L’article 29 de la loi 31-08 impose au cybercommerçant de faire apparaître son numéro


d’identité fiscale lorsque ce dernier est assujetti à la taxe sur la valeur ajoutée. Ce même
article prévoit pour le cybercommerçant qui exerce une activité soumise au régime de la
licence, de faire apparaître la licence, le numéro de licence et l’autorité qui l’a délivrée.

Sanction : A Défaut de ces mentions obligatoires, le fournisseur se


verra contraint de verser une amende allant de 1200 à 10 000 DH. En
cas de récidive cette amende est portée au double. C’est ce qui
ressort de l’article 177 de la loi 31-08.

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III. LES OBLIGATIONS DU CYBER-COMMERCANT
1. L’obligation d’information du cybercommerçant

• Relative à l’offre

Les informations relatives aux principales caractéristiques des produits, biens ou services
objets de l’offre doivent également apparaître. La durée de la validité de l’offre et du prix de
celle-ci, ainsi que les délais et frais de livraison sont également des informations que le
législateur a jugées obligatoires pour que le consommateur puisse faire son choix en
connaissance de cause.

Concernant les contrats qui portent sur la fourniture continue ou périodique


d’un produit, d’un bien ou service, la durée minimale d’engagement doit être
mentionnée.

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III. LES OBLIGATIONS DU CYBER-COMMERCANT

1. L’obligation d’information du cybercommerçant

• Relative aux conditions contractuelles :

Pour que le consommateur puisse exprimer clairement son acceptation de l’offre, l’article 30
de la loi 31-08 impose au fournisseur de permettre au consommateur d’accéder facilement
aux conditions contractuelles applicables à la fourniture des produits et biens ou à la
prestation de services à distance.

Le fournisseur doit en effet permettre cet accès soit sur la page d’accueil du site électronique
soit sur un support de communication comportant une offre du fournisseur afin que le
consommateur accepte l’offre en toute connaissance de cause.

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III. LES OBLIGATIONS DU CYBER-COMMERCANT
2. Les obligations liées à l’exécution du contrat :

• La confirmation de la commande par écrit :

Une fois que l’offre est acceptée par le consommateur, le fournisseur est tenu d’envoyer
par écrit la confirmation des informations mentionnées sur le site électronique du
fournisseur relative à son identification, à son adresse. Sur cet écrit, doivent
obligatoirement figurer les mentions suivantes :
▪ Les modalités d’exercice du droit de rétractation reconnu au consommateur,
▪ Les informations relatives au service après-vente et aux garanties commerciales.

Lorsqu’il s’agit d’un contrat portant sur un abonnement supérieur à 1an ou à


durée indéterminée, en plus des mentions précitées, l’écrit doit mentionner les
conditions de résiliation du contrat.
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III. LES OBLIGATIONS DU CYBER-COMMERCANT

2. Les obligations liées à l’exécution du contrat :

• L’exécution de la commande :

Selon les dispositions de l’article 39 de la loi 31-08, le fournisseur doit exécuter la commande
dans le délai maximum de 30 jours à compter du jour ou le fournisseur a confirmé la
réception de la commande du consommateur.

Sanction : Si la commande n’est pas exécutée, l’article 179 prévoit


une amende dont le montant peut varier entre 2 000 et 20 000 DH.

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III. LES OBLIGATIONS DU CYBER-COMMERCANT
2. Les obligations liées à l’exécution du contrat :

• Le remboursement des frais :


Lorsque le consommateur choisi d’exercer son droit de rétractation, le fournisseur est tenu
de rembourser au consommateur le montant total payé, au plus tard dans les 15 jours
suivant la date à laquelle ce droit a été exercé.
Dépassé ce délai, le fournisseur sera contraint de verser des intérêts de retard au
consommateur. C’est ce qui est prévu par l’article 37 de la loi 31-08. « Le droit de
rétractation permet au consommateur de revenir sur son consentement pendant un certain
délai. »
Sanction: l’article 178 sanctionne le fournisseur qui refuse de
rembourser le consommateur, d’une amende de 1200 à 50 000 DH. En
cas de récidive cette amende est portée au double.

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Conclusion

Malgré l’existence de plusieurs lois qui réglementent le cadre juridique du commerce


électronique, l’évolution rapide de ce dernier et la mise en œuvre de son cadre législatif
prend beaucoup de temps afin de discuter, voter et appliquer une loi dans ce domaine,
ce qui abouti à un décalage de même entre la promulgation d’une loi et son application.
Un blocage est dérivé de l’insuffisance légale en la matière.

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Bibliographie
▪ Code de Commerce
▪ Code des obligations et des contrats
▪ Dahir N°1-11-03 Promulgation de la loi n°31-08 édictant des mesures de protection du
consommateur
▪ Dahir n° 1-11-03 (18 février 2011), Promulgation de la loi n°31-08 édictant des mesures de
protection du consommateur1
▪ Dahir n° 1-09-15 (18 février 2009),Promulgation de la loi n° 09-08 relative à la protection des
personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel
▪ Loi N°53-05 relative à l’échange électronique de données juridiques
▪ Guide du consommateur Edition 2012
▪ BALGA. H, (2014), « La sécurité juridique dans le commerce électronique au Maroc », Revista de
estudios fronterizos del estrecho de Gibraltar
▪ ROJINSKY. C, (2000), « Les techniques contractuelles du commerce électronique », LÉGICOM,
N°21/22

35
Merci pour votre
attention !!

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