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Droit de commerce international

Introduction
Le droit : est un ensemble des règles juridiques qui gouvernent le comportement des individus dans
une société donnée.

Le droit en la matière de commerce internationale, est un droit spécifique, en réalité ; car il s’agit des
normes qui ont une structure et une substance pas comme les autres.

Dans ce qui suit, on va voir qu’on est face à des véritables normes qui ont des ingrédients et qui le
rendent un droit spécifique pour les opérations d’échanges à l’échelle internationale.

Le commerce : ici on ne parle pas du commerce classique, mais du commerce moderne.

Le commerce classique a été résumé en une seule opération à savoir l’achat pour revendre (code de
commerce de 1913)

(Fameuse carnaval depuis Tombouctou jusqu’au Tanger où la marchandise serait acheminée par voie
maritime aux différents coins du monde à l’époque).

Aujourd’hui le domaine de la commercialité internationale s’est proprement élargi (opération de


paiement- prestation de service (transitaire-transport-assurance-le logistique)).

L’appellation du droit de commerce international est devenue classique et on a passé à une autre
nouvelle celle de droit international des affaires.

International : c’est le mot clé dans la matière et qui va distinguer le droit commercial étudié que
celui de commerce international.

Droit international pose des difficultés au niveau des relations des individus sur le plan de la
définition de la relation internationale. A ce stade il y’a un débat entre les juristes et les économistes.

Malgré les efforts qui restent insuffisants, fournis par les juristes de donner une définition au rapport
international entre individus (A quel moment la relation commerciale est considérée comme
internationale ?). Les économistes ont réussi à donner au terme une bonne définition.

 Définition des juristes : la relation commerciale est qualifiée internationale lorsqu’elle


comporte un élément d’extranéité. Et ont proposé un certain nombre de ces éléments dont :
 La nationalité des parties qui doit être différente.
 Les Domiciles des parties qui doivent se situer dans deux Etats différents. (Un peu critiqué).
 Le lieu de formation de contrat. Ici le contrat est conclu dans un Etat étranger (deux français
qui ont conclu un contrat au Maroc).
 Le lieu d’exécution de contrat. Ici le contrat est exécuté dans un Etat étranger.

Ces éléments non convaincants valable pour le statut de personnel, mais en la matière est difficile de
les adopter d’une manière absolue pour dire que la relation commerciale est internationale.

 La 2ieme école : et qui a réussi la définition de la relation internationale en une seule phrase
qui va institutionnaliser le caractère international.

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« Une relation commerciale est considérée internationale lorsque cette relation comporte un flux
ou un reflux des marchandises ou prestations au-dessus des frontières. »

Abstraction faite de la nationalité, du domicile des parties ou du lieu de conclusion ou d’exécution de


contrat. (Cette définition a été adoptée plusieurs fois par les différentes juridictions).

Le commerce international repose sur un certain nombre d’opérations qui se caractérisent toujours
par l’intervention de plusieurs acteurs apparents ou parfois non apparents.

Au 20iéme siècle un nouveau mode de gestion des opérations de commerce internationale est
apparu, grâce à la nouvelle conception de la logistique du commerce international.

Ce nouveau mécanisme et ce nouveau fonctionnement du commerce international s’est évolué à


travers trois étapes :

 Avant les années 70 : on parle de la logistique du commerce international fragmentée.

« Chaque operateur se contente de maîtriser sa mission dans la chaîne de commerce international »

Ex : entreprise d’emballage- entreprise d’entreposage- entreprise de pesage- entreprise de


manutention « chargement »- entreprise de transport….

 Les années 70 l’avènement des conteneurs (water-box).aussi la mise en œuvre d’un


transport adéquat aux conteneurs (Bateaux), alors la logistique a passé d’une logistique
fragmentée à une logistique intégrée du commerce international.

Logistique intégrée : « chaque entreprise va intégrer d’autre activité logistique à son activité
initiale »

 Les années 90 : la logistique du commerce internationale coopérée

« Un seul operateur s’en charge de toutes les activités relative à l’opération du commerces à l’échelle
internationale. »

EX : TIMAR-UPS-DHL-SNTL

Problématique : l’interférence et le fonctionnement du commerce international.

Le côté juridique pose des difficultés car le fonctionnement et la mise en œuvre du commerce
international pose le problème de l’intervention de plusieurs acteurs (un seul acteur les autres vont
le substituer dans le cadre de la chaîne de logistique internationale).

Ces acteurs qui vont intervenir sont souvent des étrangers de nationalités différentes.

Ex : la banane exporter de la côte d’ivoire - acheteur (Marocain)-transport (Ste française)-assurance


(Campanie belge)- l’entrepôt (côte d’voir)-décharge (Maroc)…

On peut dire qu’il peut y avoir plus que de 15 nationalités qui contribuent dans cette affaire.

Ce litige a ses propres particularité, ses propres spécificités étant donnée qu’il met en jeu les
intérêts du commerce international.

Une autre question s’oppose : qu’elle est la loi applicable lors d’un litige survenu dans une telle
affaire ?

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Partie 1 : la détermination de la loi applicable à une opération de commerce
international.
La recherche de la loi applicable aux opérations du commerce international, surtout une loi capable
d’être accepté par tous les opérateurs.

Le domaine du commerce international a fortement besoin d’une sécurité juridique à laquelle


s’ajoute une sécurité judiciaire.

Aujourd’hui à l’échelle mondiale quand un investisseur décide de s’implanter dans un Etat, il pose
deux questions :

Qu’en ait-il du cadre juridique des affaires ?

Qu’en ait-il de la justice ?

Car la sécurité juridique et judiciaire est un facteur de développement.

Les années 90 ont été des années des réformes, le Maroc et suite aux contraintes internationales a
été obligé à tous revoir, et tous les secteurs ont été réglementé.

En effet le Maroc a été obligé de se doter d’un cadre juridique des affaires qui respecte les standards
internationaux. (Grâce à ces réformes que le Maroc a pu conclure des différents accords de
partenariat : statut avancé avec l’UE chose qui n’a pas été donnée mais méritée).

Un droit qui plaira à tous les acteurs de commerce international.

Dans l’exemple de la banane chacun des opérateurs vont mettre les mains et les pieds pour se voir
appliquer sa propre loi. Alors on est devant un véritable conflit de loi.

La communauté internationale, représentée par les juristes, va proposer des méthodes pour trouver
la loi normalement applicable dans ces opérations de commerce international. Ces méthodes vont
prendre en charge la résolution des conflits de commerce international.

Chapitre 1 : la méthode conflictualiste et la résolution des conflits


commerciaux
Définition de la méthode conflictualiste
C’est une situation dans laquelle une ou plusieurs lois se disposent de la compétence pour
être appliquées.
Cette méthode n’a pas eu un grand succès, repose sur le passage obligatoire du juge ou de l’arbitre
par 5 étapes.

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Section1 : la qualification du litige
La qualification est une opération intellectuelle par laquelle le juge ou l’arbitre localise le litige
dans sa sphère juridique. (Ici le juge ou l’arbitre doit forcément maîtriser les éléments de tous les
contrats.)

Section2 : le rattachement
Au Maroc les règles de rattachement se trouvent dans un dahir qui est ancien mais toujours actuel.
Le DCC (Dahir sur les conditions civiles des français et des étrangers au Maroc).composé de 20
articles ; chaque article constitue une véritable règle de rattachement.

L’article 13 qui nous intéresse dans la matière vise les opérations du commerce international. (Toute
opération du commerce international doit faire l’objet d’un contrat)

Le contrat est le seul outil juridique qui permet l’échange des biens et services.

L’article 13 dispose « les conditions de fond et les effets des contrats sont déterminés par la loi à
laquelle les parties ont eu une intention expresse ou tacite de se référer. » cette disposition
s’applique à tous type de contrat.

Aujourd’hui dans tous les contrats internationaux les règles de clauses ont devenues des règles de
styles dans le commerce international.

Cette clause s’appelle la clause Paramount (clause suprême)1, cette clause a une relation directe
avec l’article 13 du DCC.

Article 230 du doc : « le contrat est la loi des partie ».

La loi choisie par les parties ne peut pas être réfutée par le juge que dans deux cas :

 Lorsque la loi choisie porte atteinte à l’ordre public.


 Lorsque il y’a fraude à la loi.

A part ces deux causes le juge n’a qu’à se plier devant la volonté des parties.

La méthode conflictualiste n’a pas eu un grand succès dans le commerce international, mais grâce à
la clause Paramount les choses se voient autrement.

Section3 : Le renvoi
Ici après la qualification et le rattachement par le juge ou l’arbitre vient l’étape du renvoi soit par :

L’application de sa propre loi.

Le renvoi à une loi étrangère (renvoi au second degré)2.

Section4 : la preuve de la loi étrangère


La preuve incombe à celui qui s’en prétend. Dans les affaires internationales les choses sont
inversées, ici le juge doit la prouver (la loi étrangère). Autrement le juge doit chercher cette loi
étrangère et faire le lien. Cela ne peut être effectué que par un procède diplomatique. (Les consulats

1
Désigne la clause du contrat maritime par laquelle les parties soumettent leur contrat à une autre loi ou convention internationale que
celle qui a normalement vocation à le régir
2
Confier la compétence à une autre loi.

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et les ambassades sont obligés dans le cadre des accords internationaux de se doter d’une salle sous
forme d’une bibliothèque juridique Où sont disponible tous les textes juridiques- convention
internationales ratifiées avec leurs décret d’application et mise à jour).

Section5 : vérification de la conformité de la loi étrangère avec l’ordre public


L’O.P : est l’ensemble des principes et valeurs, politiques, économiques, sociaux, moreaux,
religieux, culturels, sur lequel repose la civilisation d’un Etat donné.

L’O.P a un concept relatif car il varie d’un Etat à un autre, ici le juge lui incombe de chercher dans la
loi étrangère qu’il n’y’a rien dans celle-ci qui porte atteinte à l’ordre public. (La loi doit être conforme
à l’ordre public).

Section6 : appréciation de la méthode conflictualiste.


Cette méthode a été fortement critiquée pour plusieurs raisons, elle a été même jugée incompatible
des intérêts du commerce international.

La 1iére critique : la longueur

Ce qui va à l’encontre par ce qui est demandé par le commerce à savoir la rapidité.

La 2iéme critique : l’insécurité juridique

Le cas où le juge se trompe dans la qualification.

Comme on a précité ci-dessus tout investisseur voulant s’implanter dans un pays, pose deux
questions :

 Qu’en ait-il du cadre juridique des affaires ?


 Qu’en ait-il de la justice ?

C’est pourquoi que le Maroc s’est engagé dans plusieurs réformes, afin d’avoir un cadre juridique qui
doit se caractériser par deux choses

 Une loi qui doit encourager l’investissement.


 Une loi qui doit harmoniser le droit marocain avec les standards internationaux.

Alors le Maroc a besoin de cette sécurité juridique et judiciaire à l’échelle interne comme externe,
pour cette raison la méthode conflictualiste demeure insuffisante.

La 3iéme critique : la méthode est compliquée.

L’existence de plusieurs étapes (qualification-renvoi-vérification de l’ordre public…)

En conclusion si on ose dire que cette méthode est vouée à l’échec pour réglementer les rapports
des affaires du commerce international.

La communauté internationale a cherché d’autres alternatives pour règlementer les litiges des
rapports du commerce international. Pour cela les juristes aidés par la communauté international ont
proposé une autre méthode pour corriger et remédier aux défaillances de la 1iere méthode, cette
méthode est intitulée la méthode des règles matérielles.

Chapitre2 : la méthode des règles matérielles.

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Cette méthode vise l’ensemble des conventions internationales adaptées pour régir le commerce
international.

Les conventions internationales sont des accords interétatiques qui prennent la forme d’un texte
juridique (ex : convention de vienne, considérée comme un véritable code international de la vente,
composée de 101 article, et chaque article constitue une véritable règle de vente.), ces conventions
sont très nombreuses.

A l’exception de l’U.E qui est bien organisé juridiques et judiciairement (même le plan politique), sur
le plan international existe une absence totale d’une structure ou institution ou organisation soit
juridique ou judiciaire qui a l’habilité de légiférer des lois et des règles qui à l’échelle internationale
qui gouvernent et réglementent les rapports en matière internationale.

En revanche le monde dote d’une organisation qu’est l’ONU qui chapote tous les pays du monde et
qui travaille dans plusieurs domaines (droit de l’Homme, droit de l’Enfant, droit de la Femme, droit
de Travail, doit de santé…), cette organisation (ONU) dote de plusieurs filiales. On va se contenter
des filiales juridiques qui sont au nombre de 4 :

CNUCED : la commission des nations unis pour le commerce et le développement.

CNUDCI : La commission des nations unis pour le droit de commerce international.

UNIDROIT : Unification du droit (principe de droit).

OMC : organisation mondiale de commerce.

Leur travail consiste à mettre en place un droit de commerce international sous forme des
conventions internationales. Pratiquement toutes les activités commerciales à l’échelle
internationales font l’objet des conventions internationales.

Ces conventions constituent des véritables règles matérielles qui ont pour mission de réglementer le
commerce international. Et on va faire une illustration des grandes conventions qui ont été conclues
afin de régir le commerce international.

Section1 : Le domaine de la vente


La communauté internationale s’est préoccupée de la réglementation de la vente internationale par
la 1iére convention datée le 1964, appelée LUVI (loi uniforme sur la vente internationale). Cette loi
uniforme a connu un problème, c’est que ses rédacteurs ont oublié de réglementer le problème de
formation de contrat international. Pour corriger cette anomalie ils ont procédé à la rédaction d’une
nouvelle convention appelée LUFC (loi uniforme sur la formation de contrat de vente). Or même ces
deux convention ont présenté une lacune, c’est qu’elles n’ont pas prévu le délai de prescription pour
la vente internationale de marchandise, ce qui a donné lieu à une autre convention internationale
appelée convention de NEW YORK sur la prescription (le délai de prescription est fixé à 4 ans).

Malgré la présence de ces 3 textes la communauté internationale a continué de chercher un texte


complet et unifié. Chose faite par la CNUCED qui a mis en place la fameuse convention internationale
de Vienne du 11-avril-1980 sur la réglementation de la vente internationale considérée comme un
véritable code de la vente internationale.

Tout cet arsenal juridique qu’ont évoqué sur la vente internationale de marchandise n’a pas été
ratifié par le Maroc, autrement ces textes ne font pas partie du droit positif marocain, bien que le

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Maroc vend beaucoup et achète beaucoup à l’échelle internationale. Et reste la question à poser
pourquoi le Maroc n’a pas ratifié ces conventions ?

Section2 : Le domaine de transport.


On peut imaginer une vente internationale sans transport international, mieux encore toutes les
ventes internationales donneront lieu à un transport international.

Alors on va classer et présenter les conventions internationales en matière de transport par mode.

La matière de transport international vise 6 modes de transport :

Le maritime - le routier - le ferroviaire - l’aérien - le fluvial - multimodal.

a- Le transport maritime
Le transport maritime a toujours bénéficié d’une grande attention de la part de tous les pays du
monde, surtout les Etats côtière. Le Maroc ne fait pas exception sauf que sa réglementation a été +/-
timide.

 Convention de Bruxelles

La 1iére convention qui arrive sur le domaine de transport maritime international, s’appelle la
convention de Bruxelles de 1924 pour l’unification de certaines règles de commerce international.

Toutes les dispositions de la convention de Bruxelles ont été reproduites textuellement sur le
connaissement. (Le connaissement : est un contrat type régit par l’association internationale des
armateurs. Pour la matière de transport international c’est à prendre ou à laisser)

Cette convention a eu un grand succès, ratifiée par tous les pays armateurs, ladite convention
réputée défendre seulement les intérêts des pays armateurs. (Le Maroc n’a pas ratifié cette
convention parce qu’il ne possède pas de bateaux).

L’article 4 de la convention énumère les 19 cas qui montrent le non responsabilité du transporteur.

Grace à la clause Paramount cette convention peut être appliquée même au pays chargeurs bien que
ces derniers ne l’avaient pas ratifié. (Clause Paramount : clause qui désigne la loi applicable à une
opération de transport maritime.).

 La convention de Hambourg de 1978 pour le contrat de transport de marchandises par


mer

La CNUCED a pris l’initiative pour mettre en place un texte maritime, mais pour cette fois, viser la
protection des pays chargeurs en maximum.

Cette convention a adopté une position opposite à la convention de Bruxelles, car elle fortement
protégé les chargeurs tout en conservant seulement 2 cas de non responsabilité du transporteur des
19 cas énumérés dans la convention de Bruxelles (L’incendie- le déroutement pour sauver des biens
et des personnes en mer). C’est ainsi que pour la 1iére fois un texte international maritime va
évoquer le terme retard.

Alors une autre fois la communauté internationale s’est trouvée loin de l’unification du droit
international maritime :

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 Une partie d’Etats a ratifié la convention de Bruxelles.
 Une partie d’Etats a ratifié la convention de Hambourg.

En revanche le vœu de la communauté internationale était de mettre en place un texte juridique qui
va constituer ce qu’on appelle le consensus en matière de transport maritime.

 Convention de Rotterdam ou règles de Rotterdam

Cette convention n’est pas entrée en vigueur, qui est venue pour adopter une position médiane, et
qui va essayer de concilier les deux conventions précédentes (Bruxelles – Hambourg), pour sortir
avec quelque chose qui plaira tout le monde.

Les règles de Rotterdam c’est une convention des nations unis sur le contrat de transport
international de marchandises effectué entièrement ou partiellement par mer.

La convention de Rotterdam vient d’être appliquée mais elle n’a pas entré en vigueur, car la
convention stipule dans un texte, qu’elle n’entrerait en vigueur que s’elle est ratifiée par 20 Etats
(jusqu’à maintenant seulement moins 4 Etats qui l’ont ratifiée).

b- Le transport routier
Le transport routier a une importance considérable, il intervient soit avant le transport maritime soit
après. La communauté internationale a règlementé le contrat de transport international routier de
marchandises en 19/05/1956 par la convention de Genève.

C’est une convention très importante, ses dispositions sont copier-coller sur le contrat de transport
international routier de marchandises appelé CMR (convention marchandises routier : reproduction
textuelle intégrale de la convention de Genève de 1956).

Cette convention a eu un grand succès en matière de transport routier, parce que ses règles
matérielles ont été adoptées par l’unanimité des transporteurs routiers du monde.

Cette convention a été ratifiée par le Maroc en 1990.

c- : transport ferroviaire
Le 1ier mode utilisé dans la logistique des guerres et qui a permis aux nations de faire la guerre en
ravitaillant les troupes (armes – chart –explosifs…). Le transport par train est très ancien dans la
pratique internationale, par la suite les choses ont repris dans le commerce international (70% de
transport de marchandises au Maroc se fait par train, on fait allusion au transport de phosphate).

La communauté internationale s’est intéressée à cette activité en réalisant des conventions


internationales.

 Convention de berne de 1890(relative au transport ferroviaire).

Cette convention est à la base de l’organisation intergouvernementale pour le transport international


ferroviaire (OTIF) dont la mission est d’établir des règles juridiques communes pour le transport
international ferroviaire de marchandises entre ses Etats membres.

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OTIF regroupe 49 Etats membre y compris le Maroc, et couvre 250000Km de lignes ferroviaires. (Le
Maroc est lié indirectement via le transport multimodale – RO/RO3 – appelle aussi le transport
superposé)

d- Le transport aérien
Au Maroc il y’a pas mal d’opérations de transport aérien de marchandises notamment :
Exportation des fleurs - herbe fraiche - poisson… vers l’Europe.
Importation des médicaments – pièces de rechanges – objets électroniques.
La communauté internationale a adopté une réglementation très ancienne avec la fameuse
convention de Varsovie de 1929 qui réglemente le transport aérien de marchandises, passagers,
et de leurs bagages. (Cette convention a été ratifiée par le Maroc)

e- Le transport fluvial
En Europe ce mode transport est considéré comme 1ier concurrent au transport routier, (Le
Maroc ne possède pas de transport fluvial).
Ce mode est règlementé par la convention de Budapest du 22/07/2001.
Les opérateurs préfèrent ce mode, car il est plus sécurisé, moins cher, et plus rapide, il est
hyper réglementé : contrôle, document de transport, autorité portière, douane,
connaissement fluvial…
f- Transport multimodal
C’est le transport international effectué par au moins 2 modes de transport. Règlementé par
la convention de Genève de 1980, et qui n’a pas entrée en vigueur (ratifié par 7 Etats), mais
elle est souvent applicable en matière de transport international.
Au Maroc ce mode de transport est souvent utilisé en matière internationale.
Un contrat est mis en place et qui couvre tous les modes de transport pour une seule
opération dans un seul document appelé : le connaissement FIATA qui est rédigé par la
fédération internationale des transitaires.

Section 3 : domaine de paiement


La question de paiement à l’échelle internationale a souvent dérangé la communauté
internationale des commerçant car le problème classique et qui est toujours actuel en
matière de paiement est celui de la sécurité pour plusieurs raisons :
Les opérations de commerce international sont des opérations qui se réalisent à distance.
 Vendeur japonais des matériels informatiques.
 Acheteur marocain.
L’acheteur a peur d’envoyer l’argent et de ne rien recevoir.
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Roll on / Roll off aussi appelé en abrégé Ro/Ro, est une expression anglaise utilisée en logistique et qu'on peut traduire par "roule pour
entrer / roule pour sortir". Elle désigne le trafic roulier, c'est à dire le transport de poids lourds ou de remorques par des bateaux spéciaux
appelés « rouliers ».

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Le vendeur réciproquement, a peur d’expédier la marchandise, et de ne jamais se faire
payer ; alors d’où la nécessite de mettre en place des mécanismes internationaux, pour
régler ce genre de problèmes, et garantir plus ou moins une certaine sécurité dans quelques
modes de paiements. Il s’agit de 2 conventions et qui sont de la même ville (travaux
préparatoires). C’est la ville d’Ottawa.
 La convention d’Ottawa du 28/mai/1988 sur le crédit-bail international (leasing
international).
 La convention d’Ottawa du 28/mai/1988 sur l’affacturage international.
 Ainsi 2 convention de Genève de 1930 l’une sur le chèque et l’autre sur la lettre de
change.
La communauté internationale s’est intéressée de ces 2 opérations à savoir le crédit-bail4 et
l’affacturage5.
Le crédit-bail :
Le leasing international est très utilisé, c’est un contrat triparti. Un contrat qui regroupe
simultanément 2 contrats : un contrat d’achat et un contrat d’assurance (opération de
financement dans laquelle le financement de la garantie s’imbrique).
Au Maroc le leasing est apparu en 1966 avec la société Maroc leasing, actuellement le Maroc
compte 11 compagnies de leasing. Et un projet de loi pour le leasing immobilier est
actuellement en étude.
L’affacturage :
C’est une technique et opération financière par laquelle, dans le cadre d’une convention, un
organisme spécialisé gère les compte client des entreprise en acquérant leur créance, en
assurant le recouvrement pour leur propre compte et en supporte les éventuelles pertes
lorsque les débiteurs sont insolvables.

Chapitre3 : Méthode des règles de système anational


La communauté internationale, dans sa recherche à trouver un cadre juridique, qui
réglemente les transactions, notamment commerciales à l’échelle international, a travaillé
par plusieurs méthodes (méthode conflictualiste qui a été voué à l’échec ainsi la méthode
des règles matérielles qui avait des problèmes car elle n’a pas pu unifier le droit de
commerce international), finalement ces opérateurs sont allés jusqu’à créer le droit, à
travers la pratique des commerçant, c’était pas un choix mais une nécessité pour les

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Le crédit-bail est un mode de financement des investissements : c'est l'équivalent pour les entreprises de la location avec option d'achat.
Mieux connue sous le nom de " leasing ", il s'agit d'une opération financière par laquelle un établissement de crédit dénommé le "crédit
bailleur" donne en location à un crédit-preneur des biens d'équipement, tels, qu'un fonds de commerce, de l'outillage, une voiture, un
parc automobile ou des biens immobiliers. A un moment quelconque du contrat mais, le plus souvent à l’échéance, le crédit-preneur
peut décider de devenir propriétaire du ou des biens ou des droits qui ont été l'objet du contrat. Le contrat peut aussi porter sur des
droits (fonds de commerce, actions ou parts sociales de SARL). Le contrat contient donc de la part du bailleur, une
promesse unilatérale de vente dont la réalisation reste subordonnée au paiement du prix fixé à l'avance augmenté des intérêts et des
frais.
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C’est une technique et opération financière par laquelle, dans le cadre d’une convention, un organisme spécialisé gère les compte client
des entreprise en acquérant leur créance, en assurant le recouvrement pour leur propre compte et en supporte les éventuelles pertes
lorsque les débiteurs sont insolvables.

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commerçants, de créer leur propre corpus juridique c.-à-d. un droit issu de la pratique et qui
n’est rien d’autre que les règles anationales qui repose sur un droit spécifique issu de la
pratique appelé dans le jargon du commerce international la lex-mercatoria.
La lex-mercatoria peut être définit comme étant l’ensemble des usages et des coutumes
applicable et adaptés à la matière commerciale.

Section1 : Le domaine de la vente


Dans le cadre de la lex-mercatoria on a dit beaucoup de chose sur la vente, puisqu’elle
constitue le socle même des opérations de commerce international.
Les opérateurs économiques ont commencé par la mise en place des formules de vente et
qui sont au nombre de 11 incoterms (aucun droit positif ne contient ces 11 incoterms).
Ces incoterms sont l’invention des opérateurs économiques, et qui ont été mis en place pour
répondre à trois principales questions :
 Qui fait quoi ?
 Qui paie quoi ?
 Qui est responsable ?
Chaque incoterms détermine et précise les responsabilités et les droits des parties.
Encore une fois les opérateurs économique vont renforcer le domaine de la vente par un
autre mécanisme à savoir les contrats type (ensemble de règles montés par les opérateurs
économiques).
Les contrats type sont des contrats réalisés au quotidien, ce sont des contrats montés et
préparés par les opérateurs économiques qui pratiquent les mêmes activités commerciales
cela dans le cadre des corporations, associations, ou organisme professionnel. (La fédération
internationale des assurances qui pratique la même activité commerciale internationale)
Ces operateur se sont mis d’accord sur un modèle de contrat que chacun d’eux doit le
proposer à son éventuelle clientèle.
Ex. le connaissement (contrat de transport maritime) sur ce contrat type les opérateurs se
sont mis d’accord sur un nombre de clauses qui doivent figurer sur le contrat on fait allusion
à l’art 230 du DOC.
Par ce mécanisme tous les problèmes de la vente internationale ont été résolus, par le fait
que chaque transaction commerciale a son propre contrat type.

Section2 : Le domaine du paiement


a- Le paiement sur le plan matériel
Depuis longtemps le paiement a présenté de grands problèmes en ce que concerne la
sécurité juridique à l’échelle internationale (les cocontractants dans contrat de vente sont
hyper-éloignés).

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L’acheteur a peur de virer le prix et réciproquement le vendeur a peur d’expédier la
marchandise et de ne recevoir à jamais le prix.
Ce qui a fallu réfléchir profondément sur les techniques qui permettent :
1- Le paiement à l’échelle international.
2- Garantir et mettre en place une sécurité pour les deux parties.
La communauté internationale des commerçants a mis en place un mécanisme qui est
ignoré par la loi qui est le cré-doc (on ne peut pas trouver ce mécanisme dans aucun droit
positif).

Le crédit documentaire
C’est un mécanisme qui vient pour répondre aux problèmes dangereux de paiement à
l’international.
A l’occasion ces opérateurs ont créé une technique appelée le circuit du crédit-
documentaire.
Ce circuit se déroule de la manière suivante :

Cette opération inventée par les commerçants et pour les commerçants, et qui pour but de
garantir le paiement à l’international, surtout par la mise en place d’un système de sécurité
garanti pour les deux parties à travers un contrat commercial, qui produit ses effets on fait
allusion à l’art 11 de la convention de Vienne de 1980.

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Commentaire du schéma :
 Le 1ier qui doit bouger est l’acheteur
Celui-ci s’adresse à sa banque pour remplir un document sous forme d’une demande
d’ouverture de crédit-documentaire sur lequel figure les différents documents obligatoires
qui donnent lieu au paiement, ces documents sont :
1- La somme à payer en lettre et en chiffre.
2- La facture commerciale dûment signée par le vendeur en 4 exemplaires.
3- Jeux complet de connaissement (contrat de transport maritime) là il y’a une certaine
intelligence humaine, l’acheteur s’assure que sa marchandise est déjà sur l’eau.
4- Certificat d’assurance couvrant les risques (vol-perte-avaries-guerre…)
5- Duplicata de risques de voiture (CMR), le contrat de transport routier.
6- La DUM : la déclaration unique de marchandise qui doit prouver que la marchandise
est dédouané (elle est utilisé par tous dans le monde).
7- Certificat de manutention.

 La banque émettrice, va informer la banque correspondante de ces différents


documents à fournir, ainsi que de la disponibilité de l’argent qui va être
éventuellement versée sur le compte du vendeur (au cas où celui-ci fournit tous les
documents précisés sur le cré-doc).
 La banque correspondante (notificatrice), qui est la banque du vendeur va l’informer
de son côté de fournir ces documents suscités.
 Le vendeur doit réagir, pour préparer ces documents afin d’avoir son argent.
Dès que le vendeur est notifié par sa banque, il va changer de nom est devenu
bénéficiaire, et va envoyer la marchandise. L’envoi de la marchandise signifie que le
vendeur dispose du contrat de transport routier, la DUM, un jeux de connaissement, la
facture cachetée et dûment remplie et signée… et une fois le dossier est prêt, les
document sont remis à sa banque.
 La banque notificatrice, va vérifier ces documents d’une manière minutieuse et
de s’assurer de leur conformité avec les termes de crédit (le document rempli
chez la banque de l’acheteur).
 La banque émettrice, même chose au niveau de la banque de l’acheteur un
contrôle minutieux de la conformité des documents.
Si RAS il y’a transfert d’argent à la banque du vendeur, et remise des documents à
l’acheteur qui doit se diriger vers le port où la marchandise serait déchargée.
Du coup il y’a possession de la marchandise, ici le capitaine de navire ne donnerait
pas la marchandise qu’au détenteur du connaissement.
Et enfin vient l’étape de vérification de l’état de la marchandise par l’acheteur, tout
en comparant l’état de celle-ci avec ce qui figure sur le connaissement.

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b- Le paiement sur le plan juridique
La lex mercatoria comme droit supranational peut être définie, comme un droit de marché
qui contient l’ensemble des principes, usages, des coutumes et pratiques, relatifs à la
règlementation du commerce international. La lex mercatoria est toujours méconnue au
niveau de l’arsenal juridique du droit positif Etatique, bien que la lex mercatoria réglemente
plus que 95% des transaction de commerce international dont 99% des ventes
internationales sont effectuées via le mécanisme du cré-doc.
Dans le cadre de la lex mercatoria, les règles juridiques ont été inventées par les
commerçants afin de déterminer les obligations et les responsabilités de chaque intervenant
(sont au nombre de 4 : donneur d’ordre c.-à-d. l’acheteur- le vendeur- la banque émettrice-
la banque notificatrice ou correspondante), ces pratiques, ces coutumes et ces usages ont
été codifiés par la suite par un organisme qui représente les commerçants, et défend leurs
intérêts.
On fait allusion à la chambre commerciale internationale dont le rôle est de préserver les
intérêts des commerçants à travers la codifications des incoterms6 en matière du contrat de
vente, le contrat type, et les RUU7 en ce que concerne les opérations de paiement.
Tous les 10 ans la communauté internationale des commerçants représentée par la CCI8
procède à la mise à jour des RUU et des Incoterms, par le biais de la codification.

Section3 : les principes de commerce international


La lex mercatoria a continué de gagner de place jusqu’à mettre en œuvre sur le terrain de
certains principes à propos desquels il y’a un consensus universel, bien qu’ils ne font l’objet
d’aucune consécration légale à l’exception de quelque principe (Nul crime, nul peine, sans loi
…).
Le principe en droit est équivalent à ce qu’on appelle l’adage ou la maxime.
Ces principes ont une origine prétorienne9 , car la religion avait toujours sa place dans le
droit positif avant le 14ieme et le 15ieme siècle c’est elle qui donne la solution et grâce à
l’église beaucoup de choses ont été introduite en droit positif, on fait allusion aux
engagements moreaux ; l’obligation de porter assistance ; la bonne foi….
Les préteurs dans l’histoire ont devenu des juges, des arbitres ; ils ont mis en place
l’obligation de prêter assistance à une personne en danger, la bonne foi, ainsi que plusieurs
principes qui vont faire l’objet de la règlementation du commerce international.
a- le principe Robus sic stantibus (si les choses restent en état)

6
Incoterms :
7
RUU :
8
CCI : La chambre commerciale internationale
9
La prétorienne : Qui a rapport avec le préteur (Magistrat qui rendait la justice à Rome ou qui gouvernait une
province).

14
C’est un principe qui permet aux parties de renégocier le contrat en cas de changement
des circonstances.
En matière contractuelle il existe deux types de contrat :
Les contrats instantanés
Les contrats successifs
En contrats successifs sont des contrats dont l’exécution dure dans le temps.
Ex : un contrat de fourniture de pétrole conclu entre le Qatar et le Maroc, pour une durée de
3 ans.
Au moment de la conclusion du contrat le prix du baril de pétrole a été 40 $ ; après une
année d’exécution du contrat le prix du baril s’est doublé, et du coup le Qatar ne peut pas
honorer ces engagements.
Bien que le Qatar doive continuer à livrer le baril de pétrole à 40$, ceux-ci demeurent
injustes, et déraisonnables.
Alors le principe imposé par les préteurs et ensuite les arbitres (95% des litiges du commerce
international sont tranchés par les MAR) comme une justice privée dès qu’ils se trouvent
devant une tel situation où il y’a un déséquilibre économique de prestations entre les parties
ils font appelle au principe Robus sic stantibus c à d la révision de contrat en cas de
changement des circonstances économiques.
Ce principe s’est transformé en une clause, toujours rédigée dans le contrat du commerce
international, qui a un caractère successif et qui n’est rien d’autre que la clause du hardship.
Le contenu de la clause est comme suit : «le prix est fixé au contrat sera révisable e cas de
changement de circonstances », (soit par l’augmentation de prix ou par sa minoration).
La clause de hardship est devenue une clause de style10.
Cette clause se présente sous plusieurs formes :
La clause d’indexation11
La clause d’échelle mobile
b- pacta sunt servanda : le contrat est la loi des parties
C’est un principe très ancien mais qui existe toujours, au Maroc ce principe a été intégré
comme loi, on fait allusion à l’article 230 du DOC « Les obligations contractuelles
valablement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites, et ne peuvent être
révoquées que de leur consentement mutuel ou dans les cas prévus par la loi ».
Ce principe a une accrétion légale, et on peut dire que une fois le contrat est conclu, il est
strictement interdit de le toucher (pas de surcharge- pas de rature…). (C’est une infraction

10
La clause de style est une clause hors champs de la négociation, et qui sont imprimée à l’avance, même avant
de commencer les négociations du contrat sous peine d’être oubliée ou négligée.
11
Clause qui prend en considération les changements des circonstances soit au niveau du prix, monnaie, prix
de pétrole, prix de dollar…
15
pénalement sanctionnée si on procède à un changement du contenu de contrat après sa
signature).
L’échappatoire pour les parties c’est de prévoir la clause de rattachement, dans le contrat ou
une autre clause qui permet la modification dans le contrat.
Comment ?
Cela est possible un contrat nommé l’avenant, c’est un petit contrat qui modifie le contrat
principal.
c- bona faena : la bonne foi.
Aucun texte international ne donne de définitions à cette notion. La bonne foi a toujours
existée, mais elle n’a jamais été définie, c’est pourquoi chaque juge a son propre, concept de
la bonne foi.
La référence a été toujours faite au bon père de famille12 .
La bonne foi est appréhendée comme agissement d’une personne raisonnable.
d- mitigation of damages : minimisation des pertes.
C’est un principe qui trouve son fondement dans l’instauration des règles d’équité dans le
commerce international.
Dans certains cas en commerce international lorsque la marchandise est avariée en partie, et
on cas d’une expertise, l’expert déclare que la marchandise contenu au niveau du conteneur
est complètement endommagée. Or la constations faite donne lieu à constater que
seulement une petite partie qui s’est endommagée.
Ce principe recommande aux experts et à tous les intervenants économiques de minimiser
les pertes, et c’est ce qu’on appelle l’éthique en droit des affaires.
e- L’estoppel
En commerce international on recommande aux commerçants que lorsqu’ils s’engagent
avec quelqu’un, ils ne peuvent pas se contredire après.
Ce principe a été intégré au niveau des principes des droits européens. (Codification des
principes). L’article 1-8 de l’unidroit dispose que : « Une partie ne peut agir en
contradiction avec une attente qu’elle a suscitée chez l’autre partie lorsque cette dernière
a cru raisonnablement à cette attente et a agi en conséquence à son désavantage. »
Ex. un agriculteur qui a une récolte de tomate de 60 mille tonnes avec un acheteur qui lui a
promis l’achat de la récolte.

12
Ce concept n’existe plus en droit français et en droit européen, il a été changé par celui de personne
raisonnable. Aussi la cause comme condition de validité de contrat, a été supprimée et remplacée par le
contenu matériel du contrat, licite est déterminé. Art1 du droit européen va faire l’objet d’une modification
prochaine.
16
L’agriculteur, a déclaré aux autres clients que la récolte a été vendue. Or l’acheteur qui a
promis l’achat s’est contredit. Selon ce principe d’estoppel une partie ne peut agir en
contradiction avec une attente qu’elle a suscitée chez l’autre partie lorsque cette dernière a
cru raisonnablement à cette attente et a agi en conséquence à son désavantage.
f- Limitation de la réparation des dommages prévisibles
La distinction entre la responsabilité délictuelle, et la responsabilité contractuelle.
- La responsabilité délictuelle :
Quand on évoque la responsabilité délictuelle, on parle des grands montants même de
grands chèques cela en matière de réparation des préjudices et des dommages subis.
Dans ce cas le juge accorde la réparation des dommages matériels qui contient :
Le dommage éprouvé
Le dommage moral : prix de chagrin qui est au Maroc réparable réellement (victime
de la faute d’autrui)
Le dommage futur (séquelle, …)
Le dommage d’agrément. La faute rend la personne privée du plaisir de la vie.
Toujours en responsabilité délictuelle la réparation du préjudice peut être effectuée par
ricochet. Ca concerne les victimes par ricochet13 qu’elle soit ascendant ou descendant.
Dans le cadre d’une réparation d’une faute délictuelle, l’indemnisation est hyper-grande.
- La responsabilité contractuelle
En revanche dans le cadre d’une responsabilité contractuelle, le juge, l’arbitre avant de
commencer le dédommagement, ils comptent les pertes exactes.
Si les dommages sont prévisibles, le dédommagement serait :
L’indemnisation + le manque à gagner
Ex. un commerçant a perdu 100000 $ dans une affaire régie par un contrat international, son
dédommagement est 100000$ + le manque à gagner seulement.
Apres avoir mis en place ce corpus juridique pour le commerçant à l’échelle international,
c’est un autre problème qui surgi, qui sera l’organe habilité à la juridiction ?
Les tribunaux nationaux ne peuvent pas jouer ce rôle, sous peine que le juge peut tomber en
déni de justice, cela est dû à la présence de la loi nationale, et aussi aux différentes
conventions signées, et qui ont la primauté sur les loi internes, en plus la présence de
l’article 2 du code de commerce qui prévoit que : « II est statué en matière commerciale
conformément aux lois, coutumes et usages du commerce, ou au droit civil dans la mesure
où il ne contredit pas les principes fondamentaux du droit commercial. »

13
La personne qui a subi un préjudice résultant d'un dommage premier lequel a atteint une victime principale
17
Pour cela et après avoir créé la norme, on va créer l’organe judiciaire chargé de l’appliquer
d’où la mise en place par le monde du commerce international des MARL notamment
l’arbitrage.

Chapitre 4 : l’arbitrage commercial international.


Aujourd’hui, ce n’est pas un choix, mais c’est une nécessité pour le pays d’adopter une
tendance, qui consiste à favoriser un cadre juridique adéquat, et une justice à la portée des
acteurs commerciaux, c’est la raison pour laquelle au Maroc et partout dans le monde, on a
instauré une nouvelle organisation judicaire privée à travers ce qu’on appelle les MARL est
qui sont au nombre de 4 : l’arbitrage – la médiation – la conciliation – l’expertise, (certains
juristes les appellent les MARC).
En effet plus que 95% des litiges commerciaux internationaux sont tranchés par la voie des
MARL.
Les MARL aujourd’hui constituent les méthodes les plus attractives, et plus intéressantes,
pour le commerce et notamment l’arbitrage.
Au Maroc l’arbitrage a toujours existé, dans certains secteurs commerciaux, à travers
l’institution de l’AMINE14, cette institution fait partie de l’histoire du Maroc.
Toujours au Maroc, et à l’échelle interne, comme internationale, et en matière commerciale,
l’ancien CPC a consacré 12 articles à l’arbitrage (les articles 366 et suivant). De même le
nouveau CPC 2013 a fait intégrer la loi 05-08 sur l’arbitrage marocain.
De même pour la loi organisant les tribunaux de commerce au Maroc, et qui permet dans
son article 11 aux commerçants de faire recours à l’arbitrage.
Egalement cette loi permet aux commerçants d’insérer dans leurs contrats des clauses
d’arbitrage.
Alors c’est quoi l’arbitrage ?
L’arbitrage est une justice privée, c’est une convention entre deux parties, par laquelle,
des commerçants en litige décident de ne pas soumettre leurs litiges à des tribunaux
Etatiques, notamment les tribunaux de commerce, et de les soumettre à des arbitres qui
ne sont pas forcément des juges.
Statut de l’arbitre
Un arbitre n’est pas forcément un juge, cette définition va nous permettre de s’interroger
sur le statut de l’arbitre. Alors c’est qui l’arbitre ?
Un arbitre est un professionnel, ce professionnel n’est qu’un commerçant, qui a exercé la
même activité commerciale, pendant de longues années. (la moyenne aujourd’hui, c’est
entre 20ans et 25ans, cette période permet au juge arbitre de vivre tous les types de litiges,
ainsi que de vivre aussi toutes les solutions).

14
Un juge, un doyen de la profession, c’est le plus ancien dans la profession.
18
Les types d’arbitrage commercial
Il existe deux types d’arbitrage :

 L’arbitrage ad ’hoc
 L’arbitrage institutionnel

 L’arbitrage ad ‘hoc
L’arbitrage ad ‘hoc est l’accord le plus simplifié de l’arbitrage.
Commerçant-1- commerçant-2-

Désigne son propre Désigne son propre


Arbitre vont désigner un Arbitre

Super- arbitre
Le litige va être tranché par un collège d’arbitre composé de 3 personnes.
Un qui va représenter les intérêts du vendeur, l’autre qui va représenter les intérêts de
l’acheteur et un troisième qu’on le départage.
Cet arbitrage est appelé ad ‘hoc pour la raison suivante : c’est un arbitrage effectué par 3
arbitres et une fois qu’ils auraient rendu leur sentence arbitrale, ces trois arbitres perdront
leur qualité d’arbitre.
Ad ’hoc : est un terme latin qui signifie pour cette mission, pour ce rôle.
 L’arbitre institutionnel
Depuis la 1iere guerre mondiale, les commerçants ont senti un déchirement, ce qui les a
poussés à se grouper et à créer leurs organismes qui vont les représenter et qui vont
défendre leurs intérêts.
Ces organismes ne sont rien d’autre que les chambres de commerce.
La 1iere chambre de commerce a été créée en 1919, il s’agit bien de la chambre de
commerce internationale de Paris. (Puis vient après la CCI de Londres, puis la CCI de New
York).
La CCI de paris est un véritable tribunal international privé, car il contient tous les organes
constituants un tribunal. (Président, juges (arbitres permanents), un secrétariat de greffe,
c’est la même architecture organisationnelle trouvée dans un tribunal Etatique).
Le 1ier rôle que peut jouer la CCI est rôle législatif à travers la codification des usages,
coutumes et pratiques, qui connaissent une unanimité universelle, dans le but de ne pas les
perdre, ainsi pour éviter les différentes interprétations.

19
Ces codifications, se présentent sous forme de brochures sur lesquels sont reportées toutes
les règles (RUU600- INCOTERMS- CONTRAT TYPE).
Le 2iem rôle que peut jouer la CCI, est celui d’un rôle judiciaire, c’est un véritable tribunal
privé.
Pour l’arbitrage institutionnel, le demandeur après avoir constitué son dossier de litige dans
lequel se trouve, la requête introductive de l’action, le PV d’expert, certificat d’assurance, les
factures, les contrats…, on dépose le dossier au secrétariat de greffe de la CCI, le greffier à
son tour le présente au président de la chambre, et après lecture des fait cités dans la
requête, afin de savoir de quel type d’affaire s’agit-il.
Après l’identification de type de litige, le président de la chambre va procéder à la
désignation de 3 meilleurs juges en la matière (domaine concernant le litige).
Les procès de l’arbitrage commercial international
Dans la pratique de l’arbitrage commercial international, existe 2 procès.
 Le procès de la clause compromissoire
La clause compromissoire est une clause qu’on peut la trouver dans tous les contrats de
commerce international, cette clause est rédigée de la manière suivante : « tout litige
naissant de l’exécution du présent contrat, sera soumis à l’arbitrage de la CCI de PARIS » ou
(Londres- New York).
Cette clause est devenue une clause de style15, la clause compromissoire c’est l’une des
clauses qui a bénéficié dans le cadre la jurisprudence internationale (arrêt de cour de
cassation), de ce qu’on appelle l’autonomie par rapport au contrat, c-à-d, si la clause
compromissoire est nulle, le contrat demeure toujours valable, si le contrat est nul, la clause
compromissoire demeure valable.
 Le compromis d’arbitrage
La communauté internationale des commerçants a toujours bénéficié des faveurs d’ordre
juridique, et par ça on veut dire qu’il arrive parfois que les commerçants oublient ou
négligent d’insérer dans le contrat principal, la clause compromissoire.
Devant cette situation, et en cas de litige et puisque on est en matière commerciale, la loi
permet aux parties de se rattraper en rédigeant après la naissance de litige un compromis de
litige.
Le compromis d’arbitrage est un petit contrat (le contrat principal, est intouchable,
strictement interdit, de surcharger un contrat, ou de faire des ratures), où les parties vont
s’engager à soumettre l’actuel litige à l’arbitrage soit ad ’hoc ou institutionnel.
Ce compromis d’arbitrage a la forme d’un avenant qui sera annexé au contrat principal.

15
La clause de style est une clause hors champs de la négociation, et qui sont imprimée à l’avance, même avant
de commencer les négociations du contrat sous peine d’être oubliée ou négligée.

20
Les avantages de l’arbitrage
Plus que 95% des litiges internationaux sont tranché par l’arbitrage, cela est dû à plusieurs
raisons.
 L’arbitrage demeure rapide
Cela veut dire la rapidité de l’instance arbitrale. D’après le CPC marocain de 2013, les
arbitres qu’il s’agisse des arbitres ad ‘hoc, ou institutionnel, doivent rendre leurs sentences,
dans un délai de 6 mois au maximum. Cela peut être justifié par le fait que le litige concerne
le domaine des affaires où se peut qu’un commerçant a mis toute sa fortune dans cette
affaire objet de litige. (Pour la justice Etatique aujourd’hui la période pour rendre une
décision arrêt/jugement varie entre 6 mois et 10 ans).
 L’arbitrage demeure secret et confidentiel
La publication des sentences se limite à citer la qualité (sans nom patrimoniaux des parties)
des parties qui ont fait recours à l’arbitrage. Cela est justifié par le fait qu’un commerçant
peut payer trop cher pour son image de marque et sa réputation.
Par contre une décision émanant d’un tribunal Etatique (arrêt/jugement) qui ne contient pas
de nom, et prénom sont réputées nulles, même s’il s’agit de vente.
 La possibilité de régler le litige en amiable compositeur
L’amiable compositeur : c’est le mécanisme par lequel en tranche un litige au-delà des règles
de droit.
Pour un juge ou magistrat, il n’a pas le droit de laisser l’application de la loi d’un côté et
trancher un litige, sinon il va être poursuivi d’un déni de justice. Or l’arbitre a cette
possibilité, de laisser le droit, et statuer en amiable compositeur, c’est-à-dire appliquer les
règles d’équité.
Ex : dans le cas d’un arbitrage ad’hoc les trois juges désignés, après la lecture de la requête
du demandeur (victime d’un dommage), au nom de l’amiable compositeur décident ce qui
suit :
Condamnation des deux parties, la 1ière tant que auteur de la faute, à subir 70% du préjudice
causé, la 2ième partie tant que demandeur (agir imprudemment), à subir 30% du préjudice
causé.
Le pourcentage peut varier selon les circonstances, ou situations, (30%/70% - 50%/50% -
20%/80%...).
Or en justice Etatique, et en cas d’un litige où il y’a un préjudice, le juge se base sur l’article,
88 du DOC : «Chacun doit répondre du dommage causé par les choses qu'il a sous sa garde,
lorsqu'il est justifié que ces choses sont la cause directe du dommage, s'il ne démontre :
1. Qu'il a fait tout ce qui était nécessaire afin d'empêcher le dommage ;

21
2. Et que le dommage dépend, soit d'un cas fortuit, soit d'une force majeure, soit de la
faute de celui qui en est victime. »
Dans l’arbitrage en amiable compositeur, le juge arbitre a la possibilité de laisser la loi d’un
côté, et de l’autre côté appliquer les règle d’équité, en effet il existe des principes inventés
par les arbitres et qui vont dans le sens de l’équité on fait allusion au Robus sic stantibus,
révision de contrat en cas de changement de situations où les parties se trouvent dans
l’impossibilité d’exécuter le contrat.
En revanche en droit ce qui est demandé est l’exécution de contrat et par conséquent joue
le principe pacta sunt servanda autrement dit l’article 230 du doc « Les obligations
contractuelles valablement formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites, et ne
peuvent être révoquées que de leur consentement mutuel ou dans les cas prévus par la
loi. »
Dans le cas de la non-exécution, il y’a résiliation et dommage et intérêt (manque à gagner).
Les inconvénients de l’arbitrage
En réalité il n’y’a pas beaucoup d’inconvénients, certains juristes disent que l’inconvénient
majeur de l’arbitrage est qu’il demeure onéreux, et cher.
En effet cette position est critiquable, pour les raisons suivantes :
- En cas d’arbitrage ad’hoc, les juges arbitres, sont rémunéré en pourcentage fixé et
qui est négocié à l’avance (en arbitrage institutionnel, il y’a un barème en vigueur).
- Les frais de l’arbitrage sont aux frais du demandeur.
- En cas d’un litige porté devant les tribunaux Etatiques le demandeur supporte aussi
les frais engendrés par l’action intentée devant la juridiction.
- Mais si le litige est porté devant une juridiction étrangère, la facture peut s’alourdir
(déplacement, avocat, taxe, report des audiences, hôtel,…).

En guise de conclusion de ce point on peut dire que 99% des litiges en matière de commerce
international, sont tranchés par le mécanisme d’arbitrage.

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