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III.

LA RESPONSABILITÉ DU TRANSPORTEUR MARITIME

Le transporteur maritime est présumé responsable des avaries ou pertes. Cependant, il


s’agit d’une présomption simple qui peut être renversé par la preuve du contraire.
A. La responsabilité du transporteur selon la convention de Bruxelles.
 La responsabilité en cas de perte ou avarie.

Le transporteur qui signe le connaissement reconnait avoir pris en charge les marchandises en bon état
apparent. Il devient à priori responsable de toute perte ou avarie constatée à la livraison. Pour que cette
responsabilité puisse être dégagée, il doit :

 Soit apporter une preuve que le dommage résulte d’une cause d’exonération prévue par le texte.
 Soit apporter une preuve que la livraison des marchandises en bon état a bien eu lieu entre les mains du
porteur régulier du connaissement. Cependant cette responsabilité du transporteur ne s’applique qu’à
partir du moment où celui-ci a reconnu avoir pris en charge des marchandises en bon état apparent. Les
réserves motivées sur le connaissement et portant sur la qualité ou la quantité des marchandises ou des
emballages peuvent donc avoir effet d’annuler cette responsabilité.
En cas de perte ou avarie, la responsabilité financière du transporteur est limitée par les textes a :
 666.67 DTS par colis ou 2 DTS par kg pour les transports soumis la convention de Bruxelles
La responsabilité du transporteur tombe automatiquement en cas de dol ou de faute lourde de la part du
chargeur.
 Responsabilité pour retard

La convention de Bruxelles ne prévoyant pas de délais normaux d’acheminement, la responsabilité du


transporteur matière de retard à la livraison n’est engagé à priori que si un délai avait été très précisément stipulé
dans le connaissement, ce qui est exceptionnel.

Cependant les tribunaux sanctionnent un délai d’acheminement manifestement excessif comme constituant une
faute du transporteur donnant droit à réparation.

B. La responsabilité du transporteur selon les règles de Hambourg

La présomption de responsabilité pesant sur le transporteur s’accompagne d’une présomption de faute ou de


négligence. Les causes exonératoires, qui ont donc pour effet de renverser la charge de la preuve, sont limitées à
l’incendie, le transport d’animaux vivant et le sauvetage en mer.

Dans tous les autres cas, le transporteur ne peut s’exonérer qu’en prouvant qu’il a pris toute les mesures qui
pouvaient raisonnablement être exigées pour éviter l’événement et ses conséquences.

Les règles de Hambourg introduisent aussi une responsabilité pour retard si la marchandise n’est pas livrée soit
dans le délai, soit dans un délai exigé d’un transporteur compte tenu des circonstances de fait. Au-delà de 60
jours de retard, la marchandise est réputée perdue.

Enfin, les limites de responsabilité sont relevées pour être portées à 835 DTS par colis ou 2,5 DTS par Kg, la
limite la plus élevée étant applicable.

C. La responsabilité du transporteur selon la convention de Rotterdam

La limite financière lorsque la responsabilité du chargeur est engagé est de 875 DTS par colis ou 3 DTS par Kg
brut de la marchandise endommagé.

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