Vous êtes sur la page 1sur 45

ESPO 1176

DROIT
Diane Bernard
Ass : Mohamed Oukili

18 septembre

Infos pratique : se familiarisé avec le Code Bac St-Louis


Les monitorats en droit sont obligatoires.

Pourquoi faisons-nous du droit dans nos études ?


Exercice 1 (sur Moodle)

Qu’est-ce que le droit ?


Etymologie : du latin « directum » signifie « l’ensemble des lois »
« NORME » du latin « norma » signifie « équerre » puis « référence ». On peut clarifie qu’il y
a un ensemble de règles qui ne sont pas tous des lois. Les règles juridiques sont des lois mais
tous les normes ne sont pas juridiques.

3 sens du mot « droit » :


1.Le droit subjectif, dont on est le sujet du droit. La personne en droit.
2.Le droit naturel, des droits naturels indépendamment des lois, relève de l’éthique de la
morale. Ce droit naturel serait appliqué à tout le monde, même s’il n’est pas respecté partout.
Cela s’inscrit dans l’idéal. Ceux qui pensent que le seul vrai droit est le droit naturel sont les
« iusnaturalistes », ils ne s’intéressent pas aux lois qu’on va se donner dans la société.
Le droit naturel ainsi que toutes les autres formes de droit sont prescriptifs. Le prescriptif, càd
qui obligatoire.
3.Le droit positif, qui a été posé dans les lois, établi par les autorités compétentes. Certaines
lois du droit positif étables des valeurs qui ne rentre pas nécessairement dans le droit naturel.
Les règles juridiques peuvent être en décalage avec certaines valeurs.
Il y a une distinction entre droit naturel et droit positif mais qui n’est pas figé car les lois
changent en ce qui concerne le droit positif. (exp. L’homosexualité)

Droit objectif=droit positif, qui est le seul droit valable selon les positivistes. Pour eux le droit
c’est uniquement le droit posé par les lois. Ils ne s’intéressent pas aux valeurs.
ESPO 1176

Définitions :
Droit objectif : ensemble des règles juridiques applicables dans un ordre donné.
Ordre juridique : ensemble des règles juridiques propre à un groupement humain déterminé.
L’État n’a pas le monopole du droit car il existe. Mais cependant l’Etat est le seul qui peut
nous contraindre physiquement. Il y a des ordres de droit qui ne sont pas étatiques.
Règles juridiques : règles qui prescrivent sous penne de sanction un comportement à leur
destinataire. Les règles juridiques peuvent être repris en 2 éléments : générale/individuelle et
obligatoire.
Règles juridique étatique sont appliquées par un État, un pays.
Générale : s’adresse à une catégorie de personnes générale et abstraite.
Individuelle : s’adresse à un.e ou plusieurs destinataires identifié.e.s. (exp. Une décision de
justice).
Obligatoire : peut-être une obligation positive ou négative. La règle est aussi coercitive= qui
nous contraint, il y a une sanction si on ne la respecte pas). La règle est soit impérative ; la
règle s’impose à ses destinataires, soit la règle est supplétive ; si les destinataires prévoient
autre chose, elles peuvent le faire, l’État leur laisse une marge. La règle est subsidiaire mais
non facultative.
Il existe 3 éléments pour faire une distinction :
Objet : de quoi elle s’occupe ? l’enjeu fondamental ?
Forme :
Sanction : prévoit-on une conséquence si non-respect de la règle ?

 Classification du droit objectif


Le droit belge est divisé en 2 branches :
SUMMA DIVISION
Droit privé
1. Droit civil : comme le droit de la famille règles relative au mariage (couple marié ou
en cohabitation légale) et à la filiation (relation père-fille par exemple).
2. Droit commercial : on est commerçant à certaine condition.
3. Droit du travail
4. Droit judiciaire : règles au moment où l’on se tourne vers une institution juridique. Ce
droit accompagne toutes les autres formes de droit.
5. Droit international privé : ce droit s’applique lorsqu’il y a un élément d’extranéité.
Situation dans laquelle plusieurs ordres juridiques étatique sont concernés.
ESPO 1176

Droit public
1. Droit constitutionnel 
2. Droit administratif : ne concerne pas le gouvernement. S’occupe du fonctionnement
des services publique.
3. Droit fiscal : établit l’impôt et détermine la façon dont on va la prélevé.
4. Droit de la sécurité sociale : organise la prise en charge par la société. Prend en charge
les risques sociaux : chômage, maternité, retraite, …
5. Droit pénal : définit les infractions et comment elles seront punies.
6. Droit de la procédure pénale : règles relatives à la recherche des infractions, de leurs
auteurs.

21 septembre

Chapitre I : Les personnes et leurs droits


Définition du droit subjectifs :
Quand il y a un droit subjectif, je pourrais tjrs aller chez un juge pour me plaindre.
Possibilité d’action en justice.
Le droit subjectif c’est la prérogative/le pouvoir d’action qui est reconnu à une
personne d’exiger d’une personne une prestation ou une abstention sans que cette
dispose du moindre pouvoir d’appréciation : elle est tenue de donner satisfaction au
titulaire du droit subjectif.
_Il y a forcément 2 personnes, le créancier et le débiteur.
_Le fondement=règle de droit objectif, il faut qu’il ait une règle de droit objectif pour que
ce soit une règle de droit subjectif. Sa source peut être soit un acte juridique soit un fait
juridique.
L’acte juridique : il y a qqch en droit qui a pour effet de créer, modifier, transmettre ou
éteindre des droits et/ou obligations. L’on veut volontairement créer une loi.
Fait juridique : fait qui produit des effets juridiques sans que son auteur l’ait
spécifiquement voulu. La loi prévoit déjà qu’il ait des droits objectifs à l’égard de ce fait.
!! Toutes les règles de droit objectif ne confèrent pas un droit subjectif !!

Classification des droits subjectifs


Il existe aujourd’hui 3 catégories du droit subjectif :
1. Les extrapatrimoniaux ou de la personnalité.
Droits inhérents à la personne (+), droits non évaluables en argent (-) = extrapatrimoniaux.
ESPO 1176

On reconnait ses droits car ils sont opposables à tout le monde, ils sont inaliénables (je ne
peux pas y renoncer), intransmissibles (je ne peux le donner, le vendre, le prêter),
imprescriptible (même l’écoulement du temps n’y met pas fin).
2. Les droits patrimoniaux : droit ayant une valeur économique
Ont une valeur en argents, donc peuvent être placés dans mon patrimoine.
Droit réel : qui porte sur une chose, qui donne une maitrise sur une chose. Il est
limitativement énuméré par la loi, il est opposable à tout le monde (a un effet envers tout
le monde).
Droit de créance (ou droit personnel) : ne porte pas sur une chose, droit envers lequel on
peut exiger qqch d’une autre personne = relation d’obligation. Obligation de donner, de
faire ou de s’abstenir. C’est un droit a effet relatif : je ne peux pas l’opposer à tout le
monde, il s’applique seulement au débiteur.
Droit intellectuel : porte sur une chose immatérielle (qu’on ne peut pas toucher), sur une
œuvre créative. Il est opposable à tout le monde et est temporaire.
3. Les personnes : personnes= titulaire de droits subjectifs et d’obligation.
Il y a deux catégories de personnes :
_Personnes physique : les êtres humains disposant de la personnalité juridique. En droit
belge la personnalité juridique commence à la naissance (à condition que l’enfant soit né
vivant et viable) et termine par la mort (arrêt de l’activité cérébrale). Dérogation : l’enfant
non encore né sera considéré comme une personne s’il s’agit de lui accorder certains
droits, il faut que ça soit dans son intérêt + s’il nait ensuite vivant et viable.
_Personnes morales : entité abstraite à laquelle la loi attribue une personnalité juridique
distincte de celle des personnes qui la composent, pour lui permettre de disposer d’un
patrimoine propre et exercer une activité autonome par rapport à ses membres. Ces
personnes sont définies par la loi qui s’appelle le code des sociétés & des associations.
i. Personnes morales de droit public : créées par l’autorité publique ; objet=
contribuer à la conduite et à l’administration de l’État.
ii. Personnes morales de droit privé : créées par des particuliers, ont la personnalité
juridique à conditions de remplir les conditions établies par la loi. Conditions à
respecter : (1) condition de publicité qu’on retrouve sur le Moniteur belge, (2)
respecter un des modèles prévus par le droit objectif.
 Groupements de personnes
Société : groupement de personnes qui a pour objectif de réaliser des bénéfices.
Association : groupement de personnes qui mettent en commun leurs moyens dans
un but non lucratif. Mais il peut avoir une activité lucrative si elle est conforme à
l’objet social.
 Groupements de biens
Fondation : groupement de biens, par le bis duquel une ou plusieurs personnes
affectent un ensemble de biens, constituant un patrimoine, à la réalisation d’un but
désintéressé.
ESPO 1176

Conditions de la personnalité juridique et groupement des faits :


À certaines conditions ses personne morale auront des droits et des obligations.
28 septembre

4. La capacité des personnes


1) Capacité de jouissance= l’aptitude à être titulaire de droit et d’obligation mais on y retrouve
une variation de l’étendu. Parfois on ne peut pas avoir tous les droits.
Pour les personnes physiques : En principe chacun est capable de jouir de tous les droits
possibles mais la loi prévoit certaine incapacité de jouissance, phénomène assez rare→
sanction ou inaptitude (exp. Les pers. de -18 ne peuvent pas voter). Si on est incapable de
jouir d’aucun droit= on est mort civilement.
Art.18 droit constitutionnel
Pour les personnes morales : la capacité des personnes morales est limitée.
3 spécificités qui les limites :
Spécificité naturelle : droits qui ne s’appliquent pas à des entités abstraites, car ça n’a pas de
sens.
Spécificités légales : la loi prévoit certaines choses qui implique que les personnes morales ne
puissent pas jouir de tous les droits. Exp. Une association ne peut pas faire de profit, elle doit
respecter sa spécialité légale, démontrer que cela est nécessaire à son but non lucratif.
Spécificités statutaires : les statuts que l’on définit à la base de la vie de la personne morale
vont limités sa capacité de jouissance. Les statuts sont comme la carte d’identité de la
personne moral. Si une personne morale use de capacité dont elle n’a pas droit, cet acte sera
considéré comme nulle.
2) Capacité d’exercice= aptitude à mettre en œuvre ses droits et ses obligations dont on est
titulaire.
Pour les personnes physiques : Parfois pour protéger les personnes, la loi prévoit qu’elles ne
pourront pas exercer leurs droits seul mais qu’elles auront besoin d’une tierce personne pour
les aider. Exp. Personne atteint d’un trouble mental, les moins de 18.
L’idée de la loi est de les protéger. Cela est bien-sûr à interpréter restrictivement car cela ne
concerne pas tout le monde.
Pour les personnes morales : par définition une personne morale (personnalité abstraite) est
incapable d’exercer ses droits et obligations, elle doit nécessairement agir par l’intermédiaire
des organes qui vont la représenter. Ces organes peuvent soit être une pers. physique soit une
personne morale mais in fine c’est une personne physique qui la représente. Les organes ont
le pouvoir d’accomplir tous les actes nécessaires et utiles pour la bonne gestion de la pers.
ESPO 1176

morale. Si cet organe ne respecte pas ses limites alors il engagera sa propre responsabilité, il
sera tenu responsable.
4 grandes idées des personnes morales :
Légalité : prennent seulement une forme prévue par le droit objectif.
Représentation : agissent par l’entremise des organes définis par la loi et l’acte constitutif de
la personne (les statuts). Ce sont les droits et obligation de la personne morale qui sont en jeu
et pas celle de la personne physique qui signe les papier (exemple).
Séparation des patrimoines : la pers. morale a son propre patrimoine différenciable de ceux
qui travaillent pour elle.
Spécialité (nature, loi, statuts) : ne peuvent disposer de droits et agir que dans les limites de
leur définition.

5. La protection juridictionnelle des droits


Qui dit droit subjectif dit droit juridictionnel, je peux aller devant un juge, en justice pour
réclamer le respect de mes droits. Il y aura un procès lorsqu’une personne estime que ses
droits subjectifs n’ont pas été respecter par ses débiteurs ou lorsque l’État estime qu’une
personne a commis une infraction. L’État agit contre cette personne.
a. Les acteurs et actrices du procès
1. le juge/conseiller/magistrat du siège/magistrature assise dirige le débat judiciaire et va
trancher le litige. Il doit être indépendant donc pas subit à des pressions et impartiale donc
ils ne doivent pas avoir de préférence pour un parti, ils sont aussi inamovibles, ne sont
déplacer d’un tribunal à un autre que par leur accord. Les juges ne peuvent pas rendent
d’arrêt (jugement) de règlement : c’est-à-dire des règles qui s’exercent pour tout le
monde. 
2. Le ministère public/magistrature debout/parquet il fait respecter les lois et l’ordre
public. Il aura un rôle différent selon que l’on soit en matière civil ou pénal. En matière
civil, il va aider le juge principal, donner leur avis sur certaines interprétations de la loi.
Intervention très rare ; lors de chose jugé délicate, annulation d’un mariage, …En matière
pénal, il va être parti au procès, il va parler au nom de la société, il exerce l’action public=
rechercher les infractions. Son travail c’est de faire respecter la loi, rechercher à ce que les
gens aillent jusqu’au procès. (Ils travaillent avec la police, enquêtes, …) Il agit au nom de
l’État.
3. Les avocats, ils représentent et défendent leurs clients. Il n’est pas obligatoire d’avoir
un avocat sauf pour deux juridictions : la cour d’assise et le tribunal de la justice. Mais il
peut y arriver que le juge estime qu’une personne doit être représenté par un avocat. Les
avocats ont le monopole de la plaidoirie ; ce sont les seules pouvant parler pour quelqu’un
d’autre et ils doivent respecter le secret professionnel.
4. Les greffier.es ils sont un peu comme le secrétariat du juge, ils assistent le juge d’un
point de vue administratif, note ce qui se passe au tribunal.
ESPO 1176

5. Les huissiers ils sont compétant pour concrétiser une série de choses en matière de
justice ils vont s’occuper des exploits de justice, façon dont on communique les actes de
procédure. Ils sont aussi responsables d’exécuter les décisions de justice. Et parfois ils
travaillent pour faire des constats à la demande de particulier.

b. Cinq grands principes applicables au pouvoir judicaire


1.Le principe du contradictoire et de l’égalité des armes : chaque parti doit pouvoir
analyser et répondre aux arguments de l’autre. C’est un droit fondamental, tout comme
l’égalité des armes, il faut que les deux partis soient à égalité : égalité de temps et
expertise choisi par les deux partis.
2. Les voies de recours : il est possible quand une décision a été prise de demander
qu’une nouvelle décision soit prise, de l’interjeter. Il y a 3 façons de contester une
décision :
L’opposition : jugée par défaut car par exemple la partie n’a pas été présente. Demande
auprès de le/la même juge. Il est prévu par le code judiciaire qu’on ne peut pas faire deux
fois opposition.
L’appel : pour les partis mécontents d’une décision de justice et qu’ils veulent s’adresser à
une juridiction supérieure. En Belgique on a droit à un double degré de juridiction sauf
quand il s’agit d’une petite somme et qu’on a été jugé en cours d’assise, ainsi on n’a pas le
droit à faire appel, on dit que la décision a été jugée en premier et dernier ressort.
Le pouvoir en cassation : il s’agit de contester la légalité de la décision et pas de fait du
litige. La cours de cassation vérifie que la décision a bien été rendu, que les juges
respectent les règles de droit.
3. L’interdiction de l’arrêt de règlement : le juge applique les lois, il n’exerce pas le
pouvoir de créer les lois ni de l’exécuter, il ne peut pas prononcer d’arrêt/ de décision de
justice de règlements. → Rappel de la réparation des pouvoir.
4. La publicité des audiences : principe fondamentale, lorsqu’il y a un procès tout le
monde peut venir voir comment le procès se passe. Mais le juge peut décider de faire un
procès à huis-clos pour assurer l’ordre et pour les mœurs.
5. La publicité et la motivation des décisions : quoi qu’il arrive la décision doit être
publique. Tout jugement est motivé, à des motivations, le juge doit pouvoir tout justifier.
c. La pyramide judiciaire
Les tribunaux sont spécialisés et repartis d’une certaine façon.
L’ordre judiciaire, se sont les juges qui s’occupent de régler les litiges entre personnes
dans lequel il est question d’un droit subjectif ou d’infraction de l’Etat. Mais il y a des
juges qui ne font pas partie de l’ordre judiciaire qui ne s’occupe pas des droits judiciaires
ni des procès pénaux, ils s’occupent d’autres choses.
Le pouvoir judiciaire est représenté sous forme de pyramide avec 3 niveaux de juridiction.
ESPO 1176

 1er « degré de juridiction : juridictions de 1er ressort : rendent des jugements


 2è degré de juridiction : juridictions de dernier ressort (= appel) : rendent des arrêts
 Cour de cassation : rend des arrêts
Les juridictions de l’ordre judiciaire :
1) Les juges de paix : juges de proximité, ils s’occupent des affaires civiles qui n’ont pas
une grande valeur financière, montant inférieures à 5000 euros. C’est le juge par
défaut, à défaut de toute précision.
Le juge de paix s’occupe de certaines compétences spécifiques ; de tout ce qui
concerne le logement, les affaires de voisinage et aussi de certains problèmes au
niveau de la famille (exp. requissions de la pension alimentaire).
Un appel sera possible dans certains cas si le montant est supérieur à 2000 euros.
Si l’appel est possible, l’appel se fera soit au tribunal civil soit au tribunal de la
famille.
2) Le tribunal de police : le plus petit juge en matière pénal.
classification tripartie des infractions selon les peines, 
 Crime : peine criminelle, privation de liberté de 5 à perpétuité.
 Délit : peine correctionnelle, privation de liberté de 8 jours à 5 ans, amande de
min. 26 euros ou une peine de travail de 46 à 300h
 Contravention : peine de police, privation de liberté de 7 jours max., amande -
25 euros et peine de travail de 20 à 45h. Ce type d’infraction est jugé par le
tribunal de police.
Si un crime est correctionnalisé il sera considéré de délit, pareil pour un délit qui
sera considéré de contravention à cause de circonstances atténuantes.
C’est une juridiction qui va s’occuper des contraventions, les infractions les moins
grave, elle a certaine compétence spécifique qui concerne le code de la route dans
l’aspect pénal mais y compris en l’aspect civil.
Un appel est envisageable devant le tribunal correctionnel pour les affaires pénaux
ou devant le tribunal civil pour les affaires civils si le montant est supérieur à 2000
euros.
05 octobre
3) Le tribunal de première instance : composer de plusieurs sections qu’on appelle aussi
des tribunaux.
i. Le tribunal civil : c’est le tribunal par défaut, qui s’occupe de toute les affaires
qu’on n’a pas confié à un autre tribunal en matière civil pour un montant
supérieur à 5000 euros. Il a une compétence résiduelle, tout ce qu’on n’a pas
confié. Compétent également pour des affaires sur la propriété intellectuelle.
Agit en compétence pour les appels contre la décision du juge de paix et du
tribunal de police en matière civile.
Possibilité de faire appel auprès de la Cour d’appel sauf si le tribunal civil était
lui-même l’instance d’appel ou si le montant est inférieur à 2500 euros.
ii. Le tribunal correctionnel : ça vise le deuxième type d’infraction : les délits.
Exceptions : les délits de presse (concerne les journaux) et les délits politique
ESPO 1176

(concerne l’État), ces délits sont jugés tellement important pour la démocratie
qu’il faut qu’ils soient jugés par d’autre citoyens dans ce cas ces délits sont
jugés en cour d’assises. Mais les délits presse à caractère raciste sont tout de
même jugés au tribunal correctionnel. Ce tribunal juge également les crimes
correctionnalisés. Il est l’instance d’appel des jugements du tribunal de police.
Possibilité de faire appel auprès de la cour d’appel sauf si le tribunal
correctionnel est lui-même l’instance d’appel.
iii. Le tribunal de l’application des peines : il ne s’occupe que d’une chose : les
peines de privation de liberté qui dure au moins 3 ans. Il est composé d’un juge
professionnel et de 2 assesseurs spécialisé par l’un dans le milieu pénitentiaire
et l’autre en réinsertion sociale. Il n’y a pas d’appel possible, les décisions du
tribunal de l’application des peines sont rendues en premier et dernier ressort.
iv. Le tribunal de la famille : compétant dans tous les affaires relatives au droit de
la personne et au droit de la famille. L’essentielle des compétences relatives à
la famille se passe au tribunal de la famille. Il existe aussi les chambres de
règlement à l’amiable, ce dont le/la juge doit informer les parties à l’audience
d’introduction, c’est un mode alternatif de résolution des conflits (médiation,
conciliation...), au choix des parties ou sur décision du/de la juge.
Possibilité de faire appel auprès de la cour d’appel. (C. jud art. 602)
v. Le tribunal de la jeunesse : s’occupe de la protection des mineurs en danger, de
leurs intérêts mais aussi de la punition des mineurs délinquants. Ce tribunal
n’est pas organisé par le code judiciaire mais par une autre loi.
Possibilité de faire appel auprès de la cour d’appel.

4) Le tribunal de l’entreprise : s’occupe de toutes les problèmes entre les


entreprises/société et contre les entreprises. Il s’occupe aussi de compétences
spécifiques relatif aux sociétés : droit des sociétés, etc. Le tribunal est composé d’un
juge professionnel et deux assesseurs appelés « juges consulaires » qui viennent du
monde des affaires et qui accepte de travailler pendant 5 ans dans la justice.
Possibilité de faire appel si le litige concerne un montant important càd supérieur à
2500euro.

5) Le tribunal du travail : s’occupe de tous ce qui concerne le travail (litige entre


patron/travailleur.es) mais aussi tous ce qui concerne la sécurité sociale (chômage,
pension, etc.). Il s’occupe en dernier lieu du règlement collectif de dettes. (Pas
interroger dessus). Ce tribunal est composé de 3 juges, un juge professionnel et deux
assesseurs = les juges sociaux issus du monde du travail, ils sont désignés par des
syndicats ou proposer par des représentant de patrons.
Possibilité de faire appel auprès de la cour du travail.

6) Le tribunal d’arrondissement : on se tourne vers lui quand on ne sait pas vers quel
tribunal se tourner et les juges ne le savent pas non plus. Lorsque ce n’est pas très
clair. Il s’occupe ainsi de la compétence des juges. Principe de l’exclusivité de
compétence, il y a tjrs d’un seul juge/tribunal qu’il soit compétant pour chaque affaire.
ESPO 1176

Il est composé des présidents de plusieurs tribunaux : 1ère instance (avec toutes ses
chambre), travail, entreprise. Pas de possibilité d’appel.

7) La cour d’appel : elle s’occupe des appels (C. jud. art. 602) contre les jugements du
tribunal civil rendu en premier ressort, le jugement du tribunal correctionnel rendu en
premier ressort, tribunal de la famille et de la jeunesse et elle a une compétence
spécifique : qui concerne toutes les infractions commis par les ministres. Il y a 5 cours
d’appels en Belgique et dans chacune de ses cours il y a plusieurs sections
spécialisées, des chambres. La cour d’appel est composée de juges qu’on appelle des
conseiller.es et les décisions que rendent les conseillers sont des arrêts. Il n’y a bien
entendu pas de possibilité de faire appel mais on peut introduire un pourvoi devant la
cour de cassation.

8) La cour du travail : un peu comme la cour d’appel mais elle est sollicitée pour donner
suite aux décisions du tribunal du travail. On ne peut pas faire appel du jugement de la
cour du travail mais on peut introduire un pourvoi devant la cour de cassation. Les
décisions qu’elle rend sont des arrêts et elle est également 5 cours du travail en
Belgique. Elle est composé pour le jugement d’un juge professionnel (le président.e)
et de 2 assesseures appelé « conseiller.es sociaux ».

9) La cour d’assises : composée de 3 juges professionnel et de 12 citoyens tiré au sort.


Elle n’est pas permanente pour chaque affaire on va tirer au sort 12 nouveaux
citoyens, ils constituent le jury. Elle s’occupe des crimes (sauf crime des ministres) et
des délits politique et délit de presse (sauf à caractère xénophobe). Pas possibilité de
faire appel.

10) La cour de cassation : la juge des juges, c’est la juridiction suprême de l’ordre
judiciaire. Elle ne s’occupe pas des fonds des affaires mais va s’occuper de vérifier si
les juges ont bien fait leur travail. Elle est compétente pour vérifier la légalité des
décisions rendu en dernier ressort. On peut faire un pourvoi en cassation si on
considère que le droit n’a pas été respecter (ex. ne juge pas impartialement).
Procédure : si juge que la loi a bien été appliqué → ne casse pas la décision. Si juge
que la loi n’a pas bien été appliqué → casse la décision et renvoie la cause à une autre
juridiction de même rang mais un autre juge que celui qui a jugé l’affaire. Ce
deuxième juge est le juge de renvoi. Il doit tout recommence depuis le début et
respecter la décision de la cour de cassation dans son jugement. La cour de cassation
rend sa décision en dernier ressort.

Chapitre II : Les sources du droit positif belge


Pour savoir si on est face à une règle juridique, il faut pouvoir identifier si cela vient bien
d’une source du droit et est donc obligatoire, identifier « d’où vient le droit ».
Dans le cadre du cours, on va prendre un point de vue interne au droit, que dans le cadre
juridique. On va s’intéresser aux sources principales du droit belge. On va plus
ESPO 1176

s’intéresser du point de vue général que de la personne individuelle, on va s’intéresser au


point de vue objectif/ positif du droit.

1. LA LOI
Le mot loi peut désigner des choses différentes. Au début on avait un état unitaire et puis
on a décidé qu’on allait diviser le pourvoir législative entre plusieurs autorités.
Les décrets/ordonnances sont comme des lois mais restreint à la communauté de l’autorité
qui l’a prononcé, applicable sur le territoire de la région. (Ordonnance : pour la région de
Bruxelles-Capital).
Loi 
Au sens strict : lois fédérales, celle depuis 1931 qui s’applique à tout le territoire.
Au sens large : lois, décrets et ordonnances.
Il y a des listes qui déterminent sur quoi les régions et communautés sont compétant, ils
n’exercent le pouvoir législatif que pour les matières qui lui ont été attribuées par la
constitution. Le pouvoir législative fédéral à la « plénitude d’attribution », il s’occupe de
tous ce qui n’a pas été confié= compétence résiduaire.
1.1 LA LOI FÉDÉRALE ORDINAIRE
a. Auteur ; le pouvoir législatif fédéral
Le pouvoir législatif fédérale s’exerce collectivement par le roi, la chambre et le sénat.
(Const. art.36)
La chambre et le sénat sont des groupes composés de personnes élus par le peuple :
exigence démocratique. Mais dérogation à l’art. 74 : uniquement le roi et la chambre, le
sénat pourra intervenir dans les matières visées aux articles 77 et 78. La procédure
d’adoption d’une loi sera monocamérale (une seule assemblée).
b. Procédure d’élaboration de la loi fédérale ordinaire
3 procédures d’élaborations d’une loi :
A. la procédure monocamérale : le chambre et le roi.
8 étapes à respecter
1. Prendre l’initiative législative = le droit d’initiative (inclus le droit d’amendement)
 La chambre peut prendre l’initiative : n’importe quel député peut proposer
une loi, c’est donc un droit individuel pour chaque personne qui a été élu.
Si la chambre propose une loi, on parlera de proposition de loi.
 Le roi peut prendre l’initiative : si c’est le roi qui prend l’initiative, on
parlera de projet de loi. En Belgique le roi règne mais il ne gouverne pas,
toutes ses décisions doivent être contresigner par un/une ministre. Toutes
ces décisions doivent faire l’objet d’un contreseing.
2. Consultation de la section de la légalisation du Conseil d’État
ESPO 1176

• Le conseil d’État est une juridiction, composé de sorte de juges,


il ne rentre pas dans la pyramide judiciaire il s’occupe de droit
objectif. Il y a au conseil d’état 2 sections. Ici on s’intéresse à la
section législation. Son travail c’est d’aider la chambre et le roi
à composer des lois, il va donner son avis mais qui n’est pas
juridiquement contraignant.
• Objet du contrôle :
• Compétence de l’auteur ?
• Procédure d’élaboration de la loi ? monocaméral ou
bicaméral ?
• Respect des normes supérieures ? Les lois doivent
respecter la Constitutions, les traités internationaux.
• Utilité (juridique, non sur opportunité politique) ?
• Cohérence interne du texte ? cohérence de la proposition
de loi.
• Qualité légistique ? orthographe, langage juridique, texte
ndlr=texte français ?
Il ne faut pas tjrs demander l’avis au Conseil d’Etat. On peut le demander (pas
obligatoire) s’il s’agit d’une proposition de loi. Mais on doit demander s’il s’agit d’un
projet de loi sauf pour certain sujet (compte, budget, emprunt) cf. LCCE, art. 3§1 avec
un tempérament : contrôle restreint s’il y a urgence, ils ne vérifieront pas certain point.
3. Phase parlementaire (ici à la chambre)
 Le texte va être envoyé en commission parlementaire
Les députés sont séparés en plusieurs groupe/ différente commission (qui sont
spécialisé sur certaine question) avant que l’ensemble des députés en parle tous
ensemble. Le/les députés vont venir présenter leur proposition, puis il y aura
une discussion générale autour de l’initiative et on va venir discuter articles par
article et puis on votera article par article également et puis on va voter pour
tout.
 Envoie de la proposition en séance plénière
Tout le monde est présent, un rapporteur va venir expliquer ce qui a été fait à la
commission, il y aura une discussion générale, un examen article par article
puis on va voter par article et enfin sur l’ensemble du texte. Il y a très rarement
d’amendement en plénière, il n’aura pas de modification en plénière s’il y en
pas eu en commission.

Importance de l’agenda, priorité aux projets de loi par rapport aux propositions
car le gouvernent est composés par les partis qui ont la majorité = ils
représentent la majorité des représentants élu par le peuple.
Comment on adapte une loi ? Il faut qu’elle soit adoptée à un certain quorum
(cmb ? de qui ?) de présences (51% min) et de votes (51% min, majorité des
suffrages exprimés parmi les personne présente) (const. art. 53) = quarum
ordinaire.
4. Sanction (conséquence) royale
ESPO 1176

L’acte par lequel le roi sous contreseing ministériel donne son assentiment au texte
adopter par les chambres (ici seul la chambre) = conditionne l’existence même de la
loi.
5. Promulgation royale
C’est le roi qui exerce le pouvoir exécutif. Le pouvoir exécutif est détenu par le roi
(const. art. 37). C’est donc l’acte selon le roi en sa qualité de chef du pouvoir exécutif
et sous contreseing ministériel atteste de l’existence de la loi et en ordonne
l’exécution. En promulguant, le roi rend la loi exécutoire, donne la date à la loi et
couvre les vices de procédure éventuels.
6. Signature royale
Permet d’authentifier la loi.
7. Publication
Pour qu’une loi soit obligatoire il faut qu’elle soit rendue publique, porté à l’attention
de tout le monde. Elle sera publiée au Moniteur belge. (Const. art. 190)
8. Entrée en vigueur
En principe les lois sont obligatoires 10 jours après leur publication, on laisse le temps
au gens de s’informer mais il est possible que les auteurs de la loi décident autre
chose.

12 octobre
B. Procédure bicamérale intégrale : le sénat, la chambre et le roi.
Dans cette procédure la chambre et le sénat ont le même pouvoir. Ici, l’auteurs des lois est
bien le pouvoir législatif tel qui nous l’est donné dans l’art. 36 de la Constitution. Cette
procédure s’applique que dans les 6 cas listés dans l’article 77 mais une loi spéciale peut
ajouter des points.
La chambre et le sénat ont le même poids :
1. Á propos du droit d’initiative, les députés comme les sénateurs peuvent proposer une
nouvelle loi. (Const art. 75). Le sénat ne peut le faire que dans les matières visées dans
l’article 77. Pour les autres matières les sénateurs peuvent donner leur avis mais pas
proposer de nouvelles lois. S’il est question d’un projet de loi à l’initiative du roi, si
les matières visées se retrouve à l’article 78, alors le projet de loi est soumis à la
chambre avant de passer par le sénat. S’il ne s’agit pas de matières citées à l’article 78,
le projet de loi peut être soumis aussi bien à la chambre qu’au sénat en premier lieu.
S’il s’agit d’une proposition de loi à l’initiative d’un député ou d’un sénateur, la
proposition va d’abord être discuté dans l’assemblé de la personne concernée, elle
termine la phase parlementaire et c’est après ça qu’elle l’envoi à l’autre assemblée.
2. Par la « navette parlementaire » = le texte fait des allers-retours d’une assembler à une
autre jusqu’à ce que les deux partis s’accordent sur un texte identique. Puis une fois
que l’accord est fait, le texte va être envoyer au roi pour la suite des étapes.

A partir du moment où l’initiative à faire une navette, le sénat/la chambre envoie la


proposition de loi à la chambre/le sénat, on appelle cela projet de loi.
C. Procédure bicamérale optionnelle (ou virtuelle)
ESPO 1176

Dans cette procédure, l’auteur de la loi c’est bien le pouvoir législatif au sens complet du
terme tel qu’il nous est donné dans l’art. 36. Ce bicamérale optionnelle concerne les matières
listées à l’article 78 de la Constitution, en gros les lois qui concernent l’organisation de l’État.
Si des matières se retrouve dans les deux articles (77 et 78) c’est du bicamérale intégrale.
Dans le cas présent de l’article 78, les sénateurs ne peuvent rien proposer. Ils peuvent
néanmoins décider d’évoquer= parler d’un projet de loi. Le sénat dispose d’un droit
« d’évocation ». Cette décision d’évocation doit être pris dans les 15 jours qui suive la
réception du projet et il n’aura pas beaucoup de temps pour y travailler, 30 jours. Pour savoir
si un texte sera évoquer, la décision se fait par vote, ici le quorum est exigeant ; la majorité
des personnes du sénat vote pour l’évocation dont un tiers de chaque groupe linguistique, cela
pour protéger la minorité linguistique.
Les chambres (sénat et chambre) disposent de deux groupes linguistiques : francophone et
néerlandophone, selon la région dans laquelle nous avons été élu nous appartenons à un
groupe ou à l’autre. Sauf en région Bruxelles-Capital où l’on peut choisir et en région
germanophone qui est relié au groupe linguistique francophone.
Une fois que le vote est fait, si le sénat décide de ne pas évoquer le projet, il renvoie le texte
tel quel. En revanche s’il décide de l’évoquer, il renvoie le texte du projet avec leur
modification et c’est la chambre qui a le dernier mot, elle peut décider d’y toucher ou pas, elle
se prononce définitivement. (Art. 78 §2)
1.2. LES « LOIS » FÉDÉRÉES : décrets et ordonnances
A. Définition : règle de droit édictée par le pouvoir législatif d’une communauté ou d’une
région, dans des domaines de compétence et ressort territoriaux qui ont été attribués. Le
pouvoir législative a été démembrées entre le fédérale, les régions et les communautés. Cette
division a fait apparaitre de nouvelles lois, qu’on appelle des lois spéciales. Mais cela a aussi
diversifié le pouvoir législative.
L’auteur des décrets (pourvoir décrétale) et des ordonnances s’exerce collectivement par le
parlement et le gouvernement de la communauté ou la région concernée.
Les décrets et les ordonnances on la même force que les lois, (ils peuvent abroger, compléter,
modifier ou remplacer les dispositions en vigueur), chacune faudra pour le territoire et les
personnes concernées. Les communautés et les régions ont une « compétence d’attribution »,
tous ce qui reste relève du législateur fédéral. Au fil des réformes les communautés et régions
ont eu de plus en plus de compétences importantes. Le parlement est composé de personnes
élu aux élections. Après il y a des discussions entre partis pour déterminés qi sera ministres et
qui formera le gouvernement.
B. Procédure d’élaboration = similaire à la procédure d’adoption d’une loi fédérale ordinaire,
mais exclusivement monocaméral.
1. Droit d’initiative, du parlement : proposition de décret/ordonnance et du gouvernement :
projet de décret/ordonnance.
2. On demande l’avis à la section législation du Conseil d’État, on le consulte, ce n’est qu’un
avis qu’il nous donne. Quand l’idée vient du roi ou du gouvernement, il faut demander l’avis
sauf quand il s’agit de certaine matières (ex. budget) et sauf quand il y a urgence et le Conseil
ESPO 1176

d’État ne va rendre qu’un petit avis. Si c’est une proposition de décret/ordonnance l’avis du
Conseil d’État est facultatif, on peut le demander.
3. La proposition/le projet est envoyé en commission, petit groupe spécialisé sur certaines
matières.
4. Discussion du texte, modifier ou pas en séance plénière où toutes les députées de la
communauté/région va en discuter. On va voter avec l’application du quorum de l’art 53 de la
constitution. → Majorité des députés présent et majorités de suffrages exprimés en faveur de
la proposition/projet et dans ce cas cela deviendra un décret/une ordonnance.
5. Le texte doit avant être sanctionné et promulgué par le gouvernement de la Communauté
ou de la Région concernée.
6. Publication au Moniteur Belge
7. Entrée en vigueur idem 10 jours après la publication dans le cas générale.

2. LA CONSTUTUTION
Les lois sont soumises au respect des règles qui leur sont supérieurs. La constitution c’est le
sommet de l’ordre juridique belge, c’est la règle la plus hiérarchiquement élevé.
A. Définition
Au sens matériel : (on s’occupe du contenu de la constitution), c’est un ensemble de
règles qui ont pour objet/matière les organes supérieure de l’État et d’autre part les
droits fondamentaux des individus et des groupes. C’est celle qui regroupe les règles
qui organisent les bases de l’État.
Au sens formel : la façon dont elle a été formée et à sa place par rapport aux autres
règles. C’est un ensemble de règles suprêmes issue d’un acte juridique unilatéral (par
une seule autorité sans opposition) de fondation posée par un pouvoir souverain et
dont la modification exige le respect de règles procédurales plus contraignantes que
celles qui s’appliquent à la modification des lois et règlements.
Auteur = le pouvoir constituant
La constitution a été adoptée le 7 fév 1831 par le Congrès national, la première
assemblée belge. Une fois la constitution écrite, ce congrès a été dissout. Le pouvoir
constituant originaire était le congrès national. Actuellement ceux qui détiennent le
pouvoir constituant sont les personnes qu’on a permis de réviser la constitution. C’est
un pouvoir constituant dérivé.
B. Révision de la Constitution
Le siège de la matière = Const, art. 195.
L’auteur de la révision de la Constitution est : « les chambre renouvelées » (const, art.
195)
Il y a 3 phases qui faut franchir pour pouvoir réviser la constitution.
1) La « phase préconstituante » : au tout début il faut déclarer qu’il y a lieu de réviser
la constitution. L’une des 3 branches du pouvoir législatives fait une liste pour le
déclarer et la publie au moniteur belge. Tant les sénateurs et députés peuvent
prendre l’initiative de déclaration de révision de la Constitution. Ils vont en discuter
en commission, une commission spéciale pour ce genre de question puis ils vont
ESPO 1176

passer en plénière. La procédure est proche que dans une procédure d’adoption de
lois, notamment au niveau des quora. Mais il y a quand même 3 différences à noter.
 On ne sollicite pas l’avis du Conseil d’État.
 On vote seulement article pas article et pas sur l’ensemble du texte.
 Il n’y aura pas de navette parlementaire entre la chambre et le sénat, chacun
fait ça liste.
Fin de la 1ère phase
lorsque les 3 listes de déclarations sont publiées au moniteur
belge.
2) Renouvellement automatique des Chambres. Le fait de publier une déclaration de
révisions de la Constitution entraine une dissolution des Chambres et de nouvelles
élections dans les 40 jours, cela pour garantir le plus possible l’adhésion du peuple.
C’est pourquoi généralement les déclarations de révision sont publié en fin des
mandats électoraux, à la fin de la législature. Et ainsi après les élections nous avons
de nouvelles chambres = « les chambres renouvelées ».
3) Acte de révision : Auteurs : les chambres renouvelées pendant toute la durée de leur
mandat. Elles ont le pouvoir mais n’ont pas l’obligation de le faire et elle est
limitée/bornée aux articles communs de la déclaration de révision publiée par leurs
prédécesseurs. Elles ont le pouvoir constituant révisé aux seuls articles de la
déclaration de révisions. Il y a une marche de manœuvre car (1) c’est une faculté et
non une obligation de réviser la Constitution. (2) Le pouvoir constituant n’est pas du
tout lié par les indications que le préconstituant aurait donné. Il ne va pas forcement
suivre le contenu, le sens de manœuvre du préconstituant.
Procédure : Similaire au bicaméralisme intégral avec 3 différences :
 On ne sollicite pas le Conseil d’État.
 Le travail en commission pour la révision à lieu dans une commission
spéciale qui s’occupe principalement de ça.
 Les quora sont renforcés, on va vouloir plus que la majorité de présence 2/3
et plus que la majorité de suffrages exprimés en faveur de la modification
2/3. (Const, art. 195)
C. Coordination de la Constitution 
Const, art. 198 ; on peut réorganiser le texte, la reformuler. On ne touche pas au
contenu mais à la forme et pour cela aussi il y a une procédure pour cette coordination.
Cela à été fait qu’un seul fois dans l’histoire : en 1994.
D. Suprématie = la Constitution est au sommet de la hiérarchie des sources de droit
interne.
Tous les règles de droit belges doivent respecter la Constitution. C’est la Constitution
qui exprime elle-même sa propre suprématie (art. 33). Mais parfois des textes qui sont
inférieurs à la Constitution ne la respecte pas sont là pour autant inchangé mais cela ne
change rien au principe de suprématie de le Constitution.

3. LA LOI SPÉCIALE
A. Loi présentant deux spécifiés :
ESPO 1176

La loi spéciale est en dessous de la Constitution mais au-dessus des lois au sens large.
Autrement dit, la loi spéciale doit respecter la Constitution et les lois au sens large doivent
respecter la Constitution et la loi spéciale.
Objet : Les lois spéciales sont des lois qui concernes de matières prévues par la Constitution ;
ce sont quasiment toutes des questions liées aux communautaire. L’idée étant de protéger la
minorité linguistique, qu’il est une égalité entre les différentes composantes linguistique de
l’État.
Les quora applicables : il est prévu certain quora spéciales : il faut la majorité de suffrage
(exprimés) dans chaque groupe linguistique à la condition que la majorité de chaque groupe
linguistique soit réunis pour autant que le total des votes positifs émis dans les deux groupes
linguistiques atteigne 2/3 des suffrages exprimés. Const, art. 4 al. 3. (La loi spéciale est encore
plus difficile à adopter que la Constitution).

Comment va-t-on adopter une loi spéciale ?


B. Procédure d’élaboration :
Procédure = bicaméralisme intégral (Const, art. 77, 3°) mais on a des quora plus exigeants.
Ainsi l’auteur des lois spéciales est le pouvoir législatif fédéral tel qu’il nous est donné à l’art.
36. Si l’initiative émane d’un député/d’une sénatrice ça sera une proposition de loi spéciale et
si l’initiative émane du roi on l’appellera un projet de loi spéciale. Mais de tout façon puisque
qu’une idée prend la navette parlementaire émanant d’une des assemblées, elle devient un
projet de loi spéciale.

19 octobre
4.  LES NORMES DE RANG RÉGLEMENTAIRE
Le pouvoir exécutif va mettre en œuvre les lois pour qu’elles soient respectées.
Concrètement, il va diriger les force publique et militaire, il exerce l’action publique devant
les tribunaux, diplomatie, diriger l’administration + droit d’initiative parlementaire + certaines
compétences « discrétionnaires » = décisions à prendre seul.
Exécutif du latin = exsequor : continuer, poursuivre, achever… Le pouvoir exécutif va mener
à bout les décisions adopter pas le pouvoir législatif et la faire ce qui est nécessaire pour que
les gens respecter les lois, il va s’occuper des relations diplomatiques et va organiser toute
l’administration, engager des fonctionnaires de l’État qui vont faire en sorte que les lois soient
respectées.
Il va s’occuper des affaires courantes. Le pouvoir exécutif va également adopter des normes,
des règles nécessaires à la mise en forme des lois, qui sont inférieurs aux lois et peut aussi
proposer de nouvelle loi (= projet de décret), droit d’initiative. L’essentiel de son travail
c’est de travailler à ce que les lois soient mise en œuvre.
Les règlements : normes à porter générale, qui concerne une catégorie abstraite de personne
adoptées par une autorités administrative= les pouvoirs exécutifs : fédéral → le roi, fédéré →
ESPO 1176

le gouvernent de chaque Région et Communautés + les collectivités politiques décentralisés :


communes et provinces. Ils tous sont inférieurs aux lois parce qu’ils visent à ce que soit
exécuter les lois. Ils sont très différents les uns des autres, chacun va s’occuper de thématique
différente. Parmi les règlements certains sont plus fort que les autres. Il y a une hiérarchie
interne au sein de cet étage de la pyramide.
4.1 NORMES RÉGLEMENTAIRES FÉDERALES
A. les arrêtés royaux = les réglementes les plus important au niveau fédéral.
Ce sont des règlements adoptés par le roi sous contreseing ministériel (Const, art. 606), il est
le chef du pouvoir exécutif. Les arrêtés royaux ne vont porter que sur les compétences
fédérales. Il va pouvoir adoptées des règles dans 3 domaines (Const, art. 105, section
compétences).

a) Le pouvoir réglementaire d’exécution/dérivé


L’article 108 de la constitution établie le pouvoir réglementaire d’exécution c’est celui qui
consiste à confier au roi la compétence d’adopter des normes mais toujours sur une base
légale, si ces nouvelles normes découlent d’une loi qui existe déjà. Il ne peut jamais suspendre
une loi et ni la dispenser de son exécution. A partir de la promulgation, le pouvoir exécutif
peut commencer à travailler, peut réfléchir à des arrêtés royaux, prendre un règlement pour
l’exécuter. La publication c’est ce qui donne à la loi son caractère obligatoire et pas ce qui lui
donne son caractère exécutoire. La cour de cassation elle est assez souvent amener à prendre
des décisions très importantes qui vont emmener à prendre des décisions vraiment très
importantes qui vont avoir des effets sur l’organisation du droit dans son ensemble même au
niveau de l’État. En 1924, la cour de cassation a précisé ce que voulait dire ce pouvoir
exécutif : le roi peut choisir comment il fait mais ne peut pas choisir vers où il va, il ne peut
pas compléter une loi, ni la modifier, il peut seulement expliciter, détailler ce qui a déjà été
décider par le pouvoir législative. Il peut choisir les moyens mais ne peut pas choisir les
objectifs, les limites.
Si le roi va trop loin, dépasse les limites de son pouvoir exécutif :
(1) Les juges de l’ordre judiciaires ne pourront pas appliquer le règlement en question, les
juges appliquent l’exception d’illégalité (Const, art. 159). Mais le règlement existera
néanmoins.
(2) Dans certains délais on peut demander que ce règlement soit annulé, le faire
disparaitre. Celui qui peut annuler les règlements c’est le Conseil d’État et plus
précisément la section du contentieux administratif qui s’occupe du pouvoir exécutif.
Il peut être saisi pour demander qu’un règlement général soit annulé. Il va vérifier
deux choses : (1) si le règlement au niveau du contenu respecte les normes supérieures
et (2) si le règlement respecte la répartition des compétences.
Si la section du contentieux administratif estime que le règlement ne respecte pas tout ça, il va
l’annuler. A noté qu’il faut y a un délai pour introduire un recours en annulation devant le
ESPO 1176

conseil d’État. La compétence du conseil d’État section du contentieux administratif se trouve


dans LCCE, art. 14.
b) Le pouvoir réglementaire d’attribution
L’article 105 de la constitution nous dit que le roi n’a pas d’autre pouvoir que ceux qui lui
sont attribués pas la Constitution et les lois particulières portée en vertus de la Constitution. Il
y a eu une évolution aujourd’hui établie à l’art 105, qui permet un plus grand pouvoir pour le
roi. Des lois qui permettraient au roi de prendre plus de décision, de faire plus qu’exécuter les
lois, qui lui donnerait un plus grand pouvoir normatif. On parle alors d’un pouvoir
d’habilitation, de loi d’habilitation = de loi cadre ordinaire. Elles vont fixer certaines limitées
mais va permettre plus de manœuvres au roi, l’idée étant d’être plus efficace et plus rapide
que de devoir tout décider en commission. Mais il y a certaines conditions à respecter pour
que ces lois d’habilitations soient considérées comme constitutionnel.
1. l’habilitation soit limitée dans le temps.
2. lignes directives, poser le cadre et indiquer les grandes lignes directrices à suivre
3. les arrêtés royaux doivent un jour être confirmées par une loi. On peut pendant un moment
selon certaines lignes directrices autoriser le roi à faire plus que de l’exécution mais à un
moment donné, dans une certaine limite de temps il faudra qu’il y ait une loi qui valide cela.
Si la loi ne valide pas ce que le roi à décider alors les arrêtés royaux ne seront pas valables.
Il a été créer pour aller plus loin, les lois de pouvoir spéciaux, on donne le pouvoir au roi de
faire des arrêtés qui ont le pouvoir de modifier, compléter, remplacer ou abroger les lois
existantes. Ces normes sont aussi fortes que des lois. Ces lois particulières ont permis au roi
de prendre des arrêtés royaux de pouvoir spéciaux, qui ont force de loi. Toujours dans l’idée
de réagir à qqch d’exceptionnelle et de très urgent. Ces lois peuvent permettent au roi
d’appliquer des AR de pouvoirs spéciaux/AR numérotés. Mais les limites et cadres qui
s’appliquent aux lois d’habilitations s’appliquent aussi ici ainsi que la durée limitée, et la loi
de confirmation, par la suite, le pouvoir législative doit pouvoir valider la norme prise par le
roi, la loi de pouvoir spéciale doit être confirmer par une loi.
Le roi est obligé de demander son avis au sujet de AR de pouvoirs spéciaux à la section
légalisation du Conseil d’État, malgré le caractère urgent. (LCCE, art. 3bis). Il faudra que ces
AR de pouvoir spéciaux soient confirmés par une loi de confirmation maximum 1 an après la
période de pouvoirs spéciaux, que le pouvoir législative valide ce que le roi à fait pour
combler le déficit démographique qu’ils impliquent. Au moment où cette loi est adoptée, à ce
moment-là les AR de pouvoirs spéciaux deviennent comme des lois. Donc jusqu’à la loi de
confirmation, les AR de pouvoirs spéciaux vont faire l’objet des mêmes contrôles que tous les
autres AR : exception d’illégalité et on peut aussi demander l’annulation d’un AR de pouvoirs
spéciaux devant la section du contentieux administratif du Conseil d’État.
c) Le pouvoir réglementaire autonome
Dans certain domaine le roi décide tout seul sans nécessairement se baser sur une loi, il décide
de façon autonome. Fondement constitutionnels incertain. Il peut le faire sur des domaines qui
relèvent de :
(1) L’organisation de la fonction publique fédéral : l’organisations des administrations.
ESPO 1176

(2) Le maintien de l’ordre public : mais il relève aussi d’autorités locales, généralement il
n’y a pas de décision sur l’ensemble du territoire.
Elaboration d’un arrêté royal
Il n’y a que 4 étapes pour l’élaboration d’un AR :
1) La consultation (et autres formalités) préalables
Parfois les lois prévoient que les AR devront obéir à certaines formalités avant
d’adapter les arrêtés correspondant à cette loi.
Exemple : Loi du 10 mai 2007, le roi détermine les situations dans lesquels il y aura
pareille exigence. Les AR sont pris après délibération au conseil des ministres. les AR
qui vont être nécessaires, c’est le roi qui en décidera après que les ministres en ont
décider ensemble et après qu’il en est parler à une série d’acteurs de terrains, … On
impose au roi des étapes préliminaire, formalités préalables. Si non respect de cela, les
juges pourront appliquer l’exception d’illégalité et on pourra de demander l’annulation
de l’AR auprès de la section du contentieux administratif.
2) Avis de la section de législation
Cela s’applique à l’ensemble des arrêtés mais avec des petites nuances. Pour tous les
AR il faut demander l’avis au conseil d’État sauf quand c’est urgent et que l’urgence à
été motivée, il n’y aucun avis (LCCE, art. 3, §1 et §2). → Il n’y a pas de tempérament.
3) Publication (Const, art. 190)
Publication au Moniteur Belge. Aucune loi n’est obligatoire s’il n’a été publié.
4) Entrée en vigueur
10 jours après sa publication si rien d’autre n’a été prévu.
Caractère rapide, admissible à partir du moment où par principe le AR ne dépasse pas les lois mais
qu’ils en dérivent, car les règles obligatoires ont été décidées par les représentants du peuple.
B. Arrêtés ministériels
Ce sont des arrêtes pris par un.e/plusieurs ministres. Il(s) le fait/font seul sans le faire signer par le roi.
(Const, art. 33, al. 2). Problématique car les pouvoirs ne peuvent être exercé qu’en vertus de la
Constitution, et elle nous dit que le pouvoir exécutif c’est le roi pas les ministres. Inaliénabilité des
pouvoirs. Mais dans certaines mesures la Cour constitutionnel a validé. Mais pour tout les matière
fédéral il existe aussi des AM où le roi délégué son pouvoir à un.e/plusieurs ministre(s). Son
élaboration est la même à celui des AR mais cette foi sans le roi.

4.2 NORMES RÉGLEMENTAIRES FÉDÉRÉES


Les arrêtes (de gouvernement)
Auteurs : les 3 communautés et les 3 régions, chacune elle est dotée d’un pouvoir exécutif qui est
exercé par le gouvernement. Les gouvernements ont comme boulot principale de promulguer les
décrets et ordonnance mais ils pourront aussi proposer une série de règles/arrêtés qui vont être
nécessaires pour exécuter les décrets et les ordonnances. Le gouvernement de chaque région et chaque
communauté a le même pouvoir que le roi au niveau fédéral mais pour le territoire de sa
région/communauté. Et se pouvoir va s’exercer par des arrêtes par le pouvoir exécutif de sa
région/communauté consterné. Il peut aussi il y avoir des arrêts ministériels mais ici il n’y aura pas
discussion sur la base légale du pouvoir des ministres, la loi spéciale le permet.
ESPO 1176

Domaines : pareil qu’au fédéral mais pour les compétences de chaque région et communautés :
_Exécution (LS du 8 août 1980, art. 20)
_Attribution : (LS du 8 août 1980 art. 78) Fonde le même mécanisme que l’habilitation et les pouvoir
spéciaux au niveau fédéral. On peut considérer que chaque gouvernement peut porter atteinte à des
lois. On est dans le cas de décret/ordonnance cadre ou de décret/ordonnance d’habilitation et ça peut
aller jusqu’aux pouvoirs spéciaux.
_Autonome : on admet que le gouvernement de chaque communauté et de chaque région est
autonome, peut décider toute seule ce qui s’agit de faire pour organiser leur administration, pour
organiser la façon dont la fonction publique de la communauté, région fonctionne. (Ici, on a juste
l’organisation de la fonction publique).
Procédure d’élaboration : la même chose que pour les AR, i y a parfois des formalités à respecter, il
faudra demander l’avis à la section légalisation du conseil d’État sauf s’il y a urgent, l’arrêté est publié
au Moniteur belge et puis il rendre en vigueur. Si on ne respecte pas le cadre légal et décrétale ; on ne
demande pas l’avis à la section législation, on ne consulte pas des acteurs de terrains, alors ça sera un
règlement qui aura certes été adoptée mais qui ne respectera pas les lois ainsi il y aura de la part des
juges l’exception d’illégalité et on pourrait introduire un recours en annulation auprès de la section du
contentieux administrative du Conseil d’Etat.
4.3 NORMES RÉGLEMENTAIRES ADOPTÉES PAR LES POUVOIRS DÉCENTRALISÉS

La Belgique est un état fédéral et décentralisé depuis 1970, elle a été longtemps avant un état
unitaire et décentralisé.
Un état unitaire est un état dans lequel le pouvoir législatif et exécutif est détenu par une seule
autorité centrale et compétente.
Un état fédéral est un état dans lequel le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif est détenu par
plusieurs autorités chacune pour ce qui la concerne, selon le territoire.
Un état décentralisé est un état dans lequel les autorités locales (communes et provinces) ont
un petit pouvoir de décision pour ce qui concerne l’intérêt local toujours sous le contrôle
d’une autorité centrale. Const, art. 41 et 162. Les provinces sont en chargent des questions qui
relève de l’intérêt provincial et les communes des questions qui relève de l’intérêt communal=
qui concerne les habitants et le territoire de cette commune-là : exemple : décoration,
manifestation, etc. Il y a une forme d’autonomie qui est bien limité par la Constitution, il y a
deux principes :
 La hiérarchie normative
Le pouvoir de décision des communes et provinces et inférieurs aux lois, à la
constitution et à la plus-part des règlements.
 La tutelle (contrôle de tutelle)
Dans la plus-part des cas ce sont les gouvernements des régions qui vont pouvoir
contrôler ce que font les communes et les provinces et qui vont pouvoir annuler les
décision prises par les communes et les provinces. Soit parce que les règlements des
com/prov ne respectent pas les autorités supérieures, soit parce que la région ou
l’autorité de tutelle estime que dans l’intérêt générale cet intérêt local dont se prévaut
la com/prov doit être oublié. La région lorsqu’elle exerce son pouvoir de tutelle, elle
fait beaucoup plus que vérifier légalement ce qu’il en est mais elle peut également
annuler les règlements communaux et provinciaux qui ne respectent pas les lois
ESPO 1176

supérieures mais aussi ceux qui ne lui semble pas conforme à ce qu’elle considère
comme l’intérêt générale.
Les communautés et régions ont un pouvoir législatif et exécutif, elles les exercent comme
elles le veulent, elles n’ont pas de contrôle de tutelle mais bien-sûr elles doivent respecter la
Constitution. En revanche, les provinces et les communes, entités décentralisées, ont un
pouvoir limité à l’intérêt local qui n’est qu’exécutif, leurs décisions doivent respecter les lois
et ont une autorité de tutelle qui peut venir annuler leurs décisions au nom d’un intérêt
général.
Les règles qui peuvent être adoptés par les communes et provinces peuvent avoir plein de
noms différant. Il y a des choses quand même importantes même si c’est local.
(Const, art. 190) Tous ces règlements, ordonnances, normes prises au niveau communal et
provincial sont obligatoire que si elles sont publiées, pas au Moniteur belge, cela dépend des
communes et provinces, parfois elles sont publiées sur internet ou dans un journal ou même
par voie d’affichage.

26 octobre
5. LES RÉGLES À PORTÉE INDIVIDUELLE
Rappel : règle de droit individuelle : a pour objet une ou plusieurs personnes bien précisément
identifiées.
Un acte juridique : c’est un acte volontairement posé dans l’objectif de produire des effets de
droit (différent d’un fait juridique= qqch se passe et a des conséquences en droit sans que
quelqu’un l’ait voulu).
Elles proviennent toutes d’un acte juridique qui peut être soit :
Unilatéral : acte juridique posé par une personne, une autorité.
1) Les actes administratifs à portée individuelle :
2) Les décisions jurisprudentielles :
Bilatéral (multilatéral) : acte juridique posé par deux personnes (plus de deux personnes).
3) Les contrats
Toutes ces règles à portée individuelle ne relèvent pas de la production de droit mais plutôt de
l’application du droit. Certains de ces actes sont posés par des particuliers et pas
spécialement des autorités. Tous ces actes sont des actes par lesquels ont appliquer d’autres
règles mais aussi des actes de création du droit (particulièrement fréquent) et c’est
d’ailleurs pour produire ces droits qu’ils ont été posés. C’est la source première d’engagement
juridique d’un point de vue quantitative (surtout pour le contrat).
5.1 L’ACTE ADMINISTRATIF À PORTÉE INDIVIDUELLE
ESPO 1176

Posé par une autorité administrative dans le but de produire des effets juridiques à
l’égard d’un ou de plusieurs administrés bien identifiés ou d’une autre autorité
administrative seulement. Par exemple : les actes par lequel la commune va m’octroyer un
permis pour la construction de ma maison, ou subvention qu’une communauté va donner à
une association. Tous ces actes sont bien des sources de droit, ils génèrent des effets normatifs
contraignant. La place hiérarchique de ces règles va dépendre de son auteur. Les actes
administratifs n’ont pas tous la même force, un arrêter fédéral ou régional est plus fort qu’un
règlement provincial.
5.2 LA DÉCISION JURISPRUDENTIELLE
Jurisprudence= L’ensemble des décisions rendu par les cours et tribunaux. Source de droit
pour les personnes impliquées dans le procès concerner. Les décisions de juges sont des règles
de droit individuelle en ce qu’elles s’imposent aux parties à la cause. Plus précisément, ces
décisions sont dotées d’une autorité particulière : l’autorité de chose jugée relative.
=La décision est présumée vrai. Elle est relative car elle ne concerne que les parties de la
cause. Seules les décisions définitives, càd qu’aucun recours n’a été introduit ou alors n’est
plus possible, ont une autorité de choses jugées.
5.3 LE CONTRAT (de provenance privée)
A. Définition : (C. civ., art. 1101) : « Le contrat est une convention par laquelle une ou
plusieurs personnes s’obligent, envers une ou plusieurs autres, à donner, à faire ou à ne pas
faire quelque chose ». La définition du contrat se base sur 2 éléments constitutifs : (1) le
contrat est un acte juridique, il est conclu dans l’objectif de créer des effets de droit. Il peut
être conclu pour créer, modifier ou éteindre des obligations. (2) c’est un acte juridique
bilatéral, conclu par minimum deux personnes (physique ou moral). Un contrat est toujours
bilatéral au niveau de sa formation mais ne l’est pas spécialement au niveau de ses effets. Un
contrat bilatéral quant à ses effets peut être : Synallagmatique= bilatéral (C.civ, art. 1102) :
chacun à des obligations, les contractants s’obligent réciproquement ou unilatéral : une seule
partie prend un engagement pour un accord entre plusieurs personnes. (C. civ, art.1103)
B. Cadre légal : (C. civ, art. 1101 à 1314) ce sont le droit commun à tous les contrats, règles
qui les régissent. Pour la plus grande majorité, toutes ces règles sont supplétives, càd qu’elles
vont s’appliquer si rien d’autres n’est prévus, règles subsidiaires mais non facultatives. En
plus de ce code civil des contrats, il existe d’autres règles qui concernent certaines catégories
particulières de contrats.
C. Principes :
(1) la liberté contractuelle : Chacun·e est libre de contracter ou de ne pas contracter, de
choisir son/sa/ses co-contractant·e·s et le contenu du contrat = « l’autonomie de la volonté ».
La volonté individuelle est en cœur des contrats. Une limite existe néanmoins, cette liberté
n’est pas absolue, la loi intervient pour la réglementé :
 C. civ, art 2 : qui interdit de déroger par des conventions particulières aux lois qui
intéresse l’ordre public et des bonnes mœurs.
*Les lois d’ordre public : lois qui touchent aux intérêts essentiels de l’État et de la
collectivité, ou qui fixent les bases juridiques sur lesquelles repose l’ordre économique
ESPO 1176

ou moral de la société. Cette définition c’est la Cours de Cassation qui l’a défini. Ex.
toutes les dispositions du droit pénal, fiscale.
*Les lois relatives aux bonnes mœurs : valeurs morales perçus comme important,
nécessaire à une certaine époque, par un certain groupe social, faite d’habitudes et
donc évoluent. Ces lois portent ainsi les valeurs morales de la société concernée, selon
les traditions et usages en évolution constante. Ces bonnes œuvres ne sont donc pas
définis uniformément.
Si un contrat ne respecte pas l’ordre public et les bonnes mœurs, il sera considéré
comme nuls.
 Parfois la loi peut interdire de contracter pour protéger par exemple les petits enfants
mais elle peut également obliger de contracter, par exemple tout propriétaire doit
souscrire un contrat d’assurance. Certaines lois impératives peuvent aussi limiter la
liberté de déterminer soi-même le contenu du contrat, par exemple certaines mentions
de la vente en ligne. Ces restrictions sur le contenu du contrat ne portent pas seulement
sur la forme : certaines mentions doivent y apparaitre mais elles portent également sur
le fond : la loi réglemente parfois le contenu de certains contrats. Mais nous avons
toujours un droit de rétractation imposer par la loi, on a la possibilité de changer d’avis
pendant quelques jours. Par ailleurs certaines clauses peuvent être obligatoires ou
interdites. Si des contrats ne respecte pas cela, ils seront frappés de nullité partielle par
forcement absolue.
(2) consensualisme : Il renvoie davantage à la forme du contrat, les contrats sont formés
solo consensu, les contrats sont consensuels càd qu’ils sont formés par le seul échange des
consentements. On le déduit de deux articles du code civil, art 1101, 1108. L’art. 1108,
c’est l’article qui établie els conditions auquel un contrat est valide. On comprend bien sur
la base de ce consensualisme qu’il faut distinguer 2 choses :
 Negotium : ce qui à été négocier, le contrat dans sa substance même, il existe par le
seul accord de volonté.
 Instrumentum : l’instrument éventuelle, le support. Il sert à prouver l’existence de
l’obligation juridique.
Le principe de consensualisme est parfois limité par une loi : la loi impose parfois le
respect de certaines formalités, pour protéger les parties plus faibles ou attirer l’attention
des parties sur l’importance de leur engagement. Alors le contrat ne sera pas consensuel
mais il sera solennel : il sera valide qu’à la condition que ces formalités soient respectées
dans le cas contraire le contrat est nul. Ex. restrictions : formalité d’information, de
publicité, formalité probatoire= preuve par écrit.
(3) convention-loi : formuler à l’art 1104 du C. civ. : « Les conventions légalement
formées tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites ». Ce principe concerne donc bien
les effets des obligations/ la valeur du contrat. Le contrat fait la loi des parties qui seul
et ensemble peuvent défaire ou modifier ce qu’elles ont décidé. Les parties sont à la
foi à commandes et soumises à cette loi qu’elles se sont librement donnée. Ce principe
va jusqu’à s’imposé aux juges (C. civ., art. 1134, al. 2). Le contrat ne pourrait être que
révoquer par les parties ou la loi, les juges ne pourront pas par autorité modifier cette
loi contractuelle que se sont donner les parties contractantes. La loi prévoit cependant
certaines nuances à ce principe afin de protéger les parties plus faibles par exemple le
ESPO 1176

contrat peut avoir de force obligatoire après un certain temps, délai de réflexion.
Parfois une partie seule peut mettre fin au contrat sans que les deux parties ce sont mis
spécialement d’accord. Parfois le juge a le pouvoir de modifier certains éléments
contractuels.
(4) exécution de bonne foi : formuler dans le C. civ, art. 1134, al. 3 : les contrats doivent
être exécutées de bonne foi, devoir de loyauté, de collaboration et de modération pour
les parties : elle exige des parties qu’elles soient honnêtes et raisonnables. Ex. Limiter
les dégâts du préjudice en cas d’inondation. Les juges chercheront l’intention des
parties puis vérifieront qu’elles ont fait preuve de bonne foi. Ce principe de bonne foi,
a deux grandes fonctions :
 complétive : grâce à la bonne foi, on va pouvoir compléter le contrat, savoir
comment il s’agit de se comporter, de ce qui faut faire ou ne pas faire non
seulement pour les parties mais aussi pour les juges si à un moment il y a un
désaccord.
 modératrice : si une partie dépasse un comportement normal, exerce ses droits
de façon excessive, les juges pourront décider qu’il y a abus de droit, ainsi les
juges ramèneront l’obligation à des limites plus raisonnable. Ex. Cas où
certains créanciers usent de leurs droits pour nuire les débiteurs. Les juges
exigeront de la personne concernée qu’elle réadopte un comportement normal,
raisonnable et qu’elle puisse aussi dédommager l’autre des conséquences de
son abus. Le juge ne modifie pas le contrat, il le ramène dans son usage
normal, son usage non abusif.
(5) relativité des effets internes : C. civ, art. 1165 : « Les conventions n’ont d’effet
qu’entre les parties contractantes, elles ne nuisent point au tiers (…) » Elles décident
de façon autonome des droits et des obligations qu’elles s’imposent mutuellement. Les
effets internes du contrat ne concernent que les parties, elles n’incluent pas d’autres
personnes externes, ils sont relatifs. Les contrats ont parfois des effets externes, ce
sont des réalités qui parfois s’imposent à la collectivité. : les tiers doivent en tenir
compte et peuvent s’en prévaloir. Ex : Je possède un immeuble dont je loue les
appartements, lors de la vente de cet immeuble, les locataires devront payer leur loyer
au nouveau propriétaire. S’en prévaloir, signifie ici, prendre en compte les infos du
contrat, se baser dessus pour un dédommagement par exemple.
D. Formation du contrat
1) la période précontractuelle : = « pourparlers préparatoire », période durant laquelle les
parties ne sont pas encore lier par le contrat, ce sont les négociations que les parties mènent
parfois avant d’obtenir un accord (propositions, contre-propositions). Á cette étape les parties
ne sont pas encore lié par les droits et obligations qui pourrait résulter du contrat, elles sont
hors de tout droit d’obligation= période hors droit. Cela dit, s’appliquent bien ici,
-le principe de la liberté contractuelle (sous une forme particulière) ex. les fiançailles
-le principe de bonne foi, les négociateurs doivent même lors de leurs discussions de bonne -
foi.
- + principe de la responsabilité civil, si l’une des parties commet une faute durant les
négociations et que cette faute cause un dommage à la personne avec l’on négocie, il faudra
alors indemniser la personne concerner du préjudice commit. La faute n’a rien à voir avec une
ESPO 1176

infraction. Tout simplement lorsqu’on commet un dommage, on paye/on repart, notre


responsabilité sera engagée. Une faute dans la contractualisation = un culpa in contrahendo.
Ces principes impliquent 2 choses : (1) L’obligations particulières dans le court des
négociations, obligation d’informations, devoir de conseils des entrepreneurs, s’informer pour
le client, devoir de confidentialité… (2) L’abus de droit de rompre les négociations peut être
sanctionner.
Parfois les parties rédigent des documents préparatoires produit pendant la période de
pourparlers. Ex. Une offre, un calendrier de négociation, … Et la valeur juridique des ces
documents ne sont pas toujours très clairs. En cas de litige entre les négociants, les juges
devront évaluer la portée juridique de ces documents selon les circonstances de l’espèce. On
va s’intéresser parmi ces documents à l’offre : = acte juridique unilatéral : proposition
unilatérale (faite par 1 pers.), ferme et précise de contracter, à laquelle il ne manque plus que
l’acceptation de son/sa destinataire pour qu’un contrat soit conclu. Déclaration de volonté par
l’une des partie, premier pas pour qu’un contrat soit conclu.
L’offre peut être adresser à une personne déterminé = offre réceptice. Mais une offre peut
aussi être valable si elle est adressée à un nombre de personne indéterminé de destinataire =
offre publique. Ex. taxis.
Offre est importante car le droit belge lui reconnait 2 effets :
(1) Il suffit qu’elle soit acceptée par son destinataire pour que le contrat soit formé.
(2) Une fois que l’offre a été réceptionné par son destinataire, elle est obligatoire pour son
auteur, l’auteur ne peut retirer son offre. Mais il est possible cependant de limiter
l’offre dans le temps.
Condition pour qu’un offre soit valable :
(1) La fermeté : l’offre est ferme dans le sens qu’elle lie l’offrant en cas d’acceptation.
Pour qu’il ait offre on ne peut par dire qu’il est une réserve subjective. En revanche, il
peut y avoir des réserves objectives. Ex. « sous réserve des stocks disponible ».
L’offre doit être ferme dans le sens où elle engage vraiment.
(2) La complétude : si la proposition d’engagement contient tous les éléments substantiels
du contrat.
(3) L’extériorité : elle doit être parvenu à ses destinataires pour acquérir le statut d’offre.

2) la conclusion du contrat : = l’acceptation, le consentement du destinataire de l’offre qui


transforme un acte unilatéral (offre) en acte bilatéral (contrat). Seule l’acceptation pure et
ferme de l’offre forme le contrat, si le destinataire, conteste certain ou plusieurs éléments
essentiels du contrat= contre-offre (rend la première offre caduque). Mais si les divergences
portent sur des éléments accessoires du contrat proposé dans l’offre alors le juge va considérer
que c’est tout de même l’acceptation d’une offre. En principe l’acceptation de l’offre ne
demande aucune formalité, elle n’est soumise à aucune condition de forme. Pas toujours
nécessaire de la spécifié par écrit ou même de façon orale, on dit alors que l’acceptation est
tacite. Quand l’acceptation est tacite, le silence doit être « circonstancié », il ne faut pas qu’il
ait d’équivoque.
ESPO 1176

Cependant il est important d’indiquer où est quand le contrat est formé. Surtout lorsque le
contrat se forme à distance, pour que l’on puisse savoir quelles règles appliquer et car selon
les lieux ou le moment où le contrat a été conclu on va savoir qui sera le tribunal compétant,
la loi applicable. Le moment aussi est important en cas de propriété par exemple pour
connaitre la partie propriétaire de la chose à tel ou tel moment.
Comment le savoir ? Ce sont les juges qui ont établi un régime de droit commun (appliqué de
façon supplétive) = théorie de la réception : le contrat se forme au moment et au lieu où
l’offrant.e a reçu l’acceptation même s’il n’en a pas encore pris connaissance. (+précisément
où il/elle a raisonnablement pu prendre connaissance de l’acceptation). Ce régime s’applique
de façon supplétive car on peut prévoir autre chose : les parties peuvent opter pour d’autres
modalités, notamment
 théorie de l’émission : le contrat est formé là où et quand le/la destinataire de l’offre
décide de l’accepter. Au moment de l’émission de l’acceptation.
 théorie de l’expédition : le contrat est formé là où et quand le/la destinataire de l’offre
se dessaisit de son acceptation. Au moment où il va poster la lettre d’acceptation.
 théorie de l’information : le contrat est formé là où et quand l’offrant·e prend
connaissance de l’acceptation. Au moment où il ouvre son courrier et non pas
seulement où il reçoit son courrier.
9 novembre
E. Interprétation du contrat
En cas de désaccord entre les parties contractantes elles vont pouvoir se tourner vers les juges
de l’ordre judiciaire.
1) Ils vont chercher en premier lieu quelle était l’intention commune des parties en
rédigeant le contrat. (C. civ, art.1156) Ils vont s’intéresser au « negocium », ils ne
pourront pas s’arrêter au sens littéral des termes inscrit dans le contrat mais il faudra
aussi s’intéresser au contexte dans lequel il est exécuter. Ce qui importe c’est
l’intention des parties plus que ce qui est textuellement écrit.
2) Face à une clause ambiguë, le juge devra privilégier le sens utile. (C. civ, art.1157) Il
faut choisir l’interprétation qui parait utile, qui à le plus de sens, qui produit un effet
de droit.
Plus généralement, s’il y a désaccord, le juge (et tout le monde) devront faire preuve d’une
interprétation stricte voir restrictive des contrats, càd qu’il ne faudra pas essayer de donner un
sens plus élargi de ce qu’on à vu pour les contrats. Ainsi la loi prévoie en principe qu’en cas
de bail, c’est le propriétaire qui est responsable des travaux d’entretien, cette loi est
supplétive. Mais si les parties conclues que c’est le locataire qui s’occupe des travaux
d’entretiens que pour une réparation de tuyauterie il y a désaccord, le juge devra interpréter
cela que dans le sens strict de l’entretien et non une interprétation élargie aux réparations.
Ceci vaut pour les clauses du contrat mais également pour les lois applicables en matière
contractuelle.
F. Conditions de validité du contrat
C. civ, art.1108, 4 conditions doivent être rempli pour que le contrat soit valide. Rappel : elles
s’ajoutent au respect
ESPO 1176

*de l’ordre public et des bonnes mœurs, ainsi que des lois impératives.
*des formalités requises en cas de contrat solennel.
1) le consentement : C. civ, art.1109-1122, c’est la volonté des parties de produire des effets
de droits et ce consentement doit être réel au moment de la formation du contrat. Il faut que
les parties aient consentie au contrat, il faut qu’il ait accord. Et il faut que leur consentement
soit libre et éclairé, sans vice. Pour cela il ne faut pas qu’il ait eu (a) d’erreur, (b) de violence,
(c) de dol ou même (d) de lésion. Le législateur à établie ce qui pouvait monter qu’il n’avait
pas vraiment consentement.
(a) l’erreur : établie comme vice de consentement C. civ, art.1109. C’est une représentation
fausse ou inexacte de la réalité. Pour invalider un contrat l’erreur doit être : substantielle :
porte sur un élément déterminant de mon consentement initiale, excusable : tout ce qu’un
« homme raisonnable et prudent » aurait commis et commune : le/la cocontractant de l’errans
aurais dû savoir qu’il y avait erreur. (C. civ, art.1110)
L’erreur peut porter sur l’un des éléments du contrat mais elle peut porter aussi sur le contrat
lui-même (error in negocio). L’erreur peut aussi porter sur l’objet du contrat ou encore la
personne de l’autre partie : parfois il y aura cause de nullité (si le contrat est intuitu personae)
parfois pas.
(b) la violence : C. civ, art.1109 = menace de violence de façon à pousser qqun à consentir, à
devenir partie à un contrat.
Ces violences peuvent être physique (atteinte à l’intégrité corporelle), matérielle (atteinte aux
biens) ou moral (chantage ou diffamation). La violence est un vice de consentement car on y a
consenti par peur.
Mais toutes violence ne sont pas reconnu comme vice de consentement, pour qu’il est vice de
consentement il faut que la violence
 Ait déterminé le consentement. Sans la menace de violence on n’aurait pas signé le
contrat.
 Fasse craindre un mal considérable et présent (C. civ, art.1112).
 Soit dirigé vers la personne ou la fortune du contractant considérer dans le contrat ou
de ses proches (C. civ, art.1113).
 Emaner d’une personne et non de circonstances extérieures
 Soit injuste, elle ne doit pas relever d’une crainte révérencielle (du respect, de la peur
bien juste, des parents par exemple) ni symbolique (rapport de force hiérarchique par
exemple) C. civ, art.1114.
Savoir s’il y a violence ou pas dépend des circonstances et des caractéristiques des
personnes qui subit la violence. S’apprécie in concreto (C. civ, art.112)
(c) le dol : C. civ, art.1116. Ce sont des manœuvres malicieuses. Condition de nullité dans le
sens où il y a eu tromperie, comportement déloyal par l’une des parties. Pour qu’un dol soit
une cause d’invalidité au contrat parce qu’il vicie le consentement, il faut
 Des manœuvres qui se caractérisent par (1) un élément intentionnel, il faut
consciemment avoir tromper l’autre et (2) un élément matériel (un fait, quelque
ESPO 1176

chose de concret). Il faut des manœuvres par la personne avec qui on a conclu le
contrat ou par un tier personne dont la personne répond. Ces manœuvres doivent être
déterminantes du consentement.
Le dol peut entrainer la nullité du contrat mais le dol peut entrainer un dédommagement. Le
fait escroquer et de tromper et non seulement un vice de consentement mais peut aussi
constituer un délit. Ainsi le dol est non seulement une atteinte à la bonne foi contractuelle
mais aussi une atteinte à l’ordre public.
(d) la lésion : disproportion flagrante entre les prestations des parties, présente dès la
formation du contrat. Différent des autres vices car ce n’est pas un vice général du
consentement. C. civ, art.1118 : « les affaires sont les affaires ». La loi ne reconnait la lésion
comme vice du consentement que dans certains contrats : vente d’immeuble, et seulement à
l’égard de certaine personne : les mineurs.
2) la capacité : C. civ, art.1108, 1123-1125, la capacité d’exercice, capacité de mettre ses
droits en œuvre.
Par principe toute personne est capable sauf si la loi la déclare incapable. Art. 1123-1124.
Concernant les mineurs d’âge on considère que leur incapacité n’est pas invisible, n’est pas
absolue. Au fur à mesure qu’ils grandissent ils peuvent exercer eux-mêmes certains droits,
accomplir des actes de la vie courante. À partir de 16 ans ils peuvent signer un contrat de
travail, adhérer à un syndicat →plus de droit. Mais la pleine capacité juridique n’est exercée
qu’à partir de ses 18 ans. Jusqu’à 18 ans la loi considère les mineurs comme incapable mais
pour les protéger. Cette incapacité est relative car seul la personne concernée pourra
l’alléguer. La loi leur interdise également complétement certains actes qu’elle considère très
dangereux. (Ex. donation, mariage) Donc pour qu’un contrat soit valable il faut que les parties
soient capable de contracter et donc capable de mettre leurs droits en exercices.
3) l’objet : C. civ, art.1126-1130, un contrat sera valide que si son objet est licite et dans le
commerce= conforme à l’ordre public et aux bonnes mœurs et aux lois impératives et doit être
non exclu du commerce. (le corps humain est hors commerce)
Un contrat ne sera valide qu’à la condition que son objet soit possible, déterminé ou
déterminable.
Possible : dès le moment de la conclusion du contrat, de façon absolue, objective et
permanente. Sinon le contrat pourra être annuler.
Déterminé ou déterminable : au moment de sa conclusion, le contrat doit au minimum
déterminé ceux à quoi les parties s’engagent. Dire que je m’engage à vendre un animal n’est
pas assez précis, l’objet du contrat n’est pas déterminé et déterminable, le contrat n’est donc
pas valide.
L’objet de contrat doit aussi exister, mais la loi permet les contrats qui porte sur un chose
futur, quelque chose qui va exister de façon certaine.
4) la cause : C. civ, art.1131-1133. C’est le but poursuivi par les parties au moment de la
formation du contrat. C’est le pourquoi du contrat.
ESPO 1176

Un contrat doit avoir une cause, càd que les cocontractants seront protégés par la loi si leur
contrat est infondé, n’a pas de pourquoi ou est fonder sur une fausse cause. Tout contrat doit
non seulement avoir une cause mais une cause licite, càd que la cause du contrat ne peut pas
être contraire à l’ordre public, aux bonnes œuvres ou aux lois impératives.
Conclusion : Tout contrat qui ne respecterait pas les conditions citées sera annulable par un
juge art 1117 du code civil. Annulable oui, mais le contrat n’est pas nul de plein droit. Càd
qu’il faudra agir en justice, introduire une action en nullité pour demander qu’un juge
prononce la nullité, le juge va vérifier ce qu’il en ait.
Si les juges considèrent que le contrat est invalide, ils pourront en prononcer la nullité. La
nullité peut être totale (tout le contrat) ou partielle (un ou plusieurs clauses du contrat). La
décision des juges va dépendre l’ampleur du problème. Par ailleurs la décision des juges peut
être relative ou absolue. La nullité absolue est assez rare, elle est justifiée par le fait qu’on
annule le contrat au nom de l’intérêt général. On ne peut pas renoncer à cette nullité, l’action
se prescrit par 10 ans à partir de la formation du contrat, càd qu’on a 10 ans pour agir pour
obtenir l’annulation du contrat. Enfin l’annulation du contrat à un effet rétroactif, càd qu’on
fait comme si ce contrat n’avait jamais existé. La nullité est la plupart du temps relative pour
protéger un intérêt privé. Dans ce cas l’action en nullité ne pourra être introduit que par la
personne qui est protéger par la loi, elle pourra être couverte et sera prescrit par 10 ans à partir
du jour où la confirmation est possible et afin cette annulation aura un effet rétroactif.
En cas de problème il existe d’autre remèdes que les juges peuvent prononcer, par exemple
par un rééquilibrage du contrat, ou exiger la réparation d’un dommage ou bien encore les
juges vont pouvoir prononcer la caducité, càd que le contrat ne sera plus valable. Tous ces
remèdes ne sont pas de la nullité donc il n’a pas d’effet rétroactif.
G. Contenu du contrat et intensité des obligation (Question susceptible à l’examen)
Le contenu du contrat est déterminé par les parties, la bonne foi peut avoir une fonction
complétive, la loi impérative ou supplétive peut nous donner des éléments. + L’équité, l’idée
de donner à chacun son dû et peuvent aussi nous donner des informations sur son contenu,
l’usage ou la coutume : règles non écrites mais précise et constante reconnue par tout le
monde et considère comme quelque chose qu’on doit faire.
Les contrats sont bien des actes juridiques, càd que leur but est de créer des effets de droits :
créer, modifier ou éteindre des obligations. On peut préciser quand on s’intéresse aux
obligations qui font l’objet du contrat ; elles peuvent avoir différentes intensités :
 Obligation de moyen : c’est le cas où l’on s’adresse à un médecin et qu’on lui
demande de nous soigner, il/elle a l’obligation de se donner les moyens pour nous
soigner mais il/elle a pas l’obligation de nécessairement y arriver. = Obligation qui
force à nous monter diligent en vu de satisfaire nos créanciers. On a exercé notre
obligation si on y a apporté tous les soins « d’un bon père de famille ».
 Obligation de résultat : le débiteur ou la débitrice à l’obligation d’atteindre un
résultat précis et déterminé à moins qu’une cause étrangère explique l’inexécution
qui ne peut lui être imputée.
 Obligation de garantie : On s’engage à tout faire pour éviter qu’un dommage ait lieu
et à réparer ce dommage s’il se produit. Dans ce cas je ne peux même pas me cacher
derrière une cause étrangère.
ESPO 1176

Cette intensité est parfois indiquée par le législateur, parfois explicite dans le contrat ; à
défaut, il faudra rechercher l’intention commune des parties à ce sujet.
H. Typologie des contrats
1) Contrats unilatéraux vs. Contrats synallagmatiques (au niveau des effets)
2) Contrats consensuels, réels et solennels
En principe, le contrat est consensuel puisque le seul accord de volonté donne naissance au
contrat. Mais par tempérament à ce principe, la loi ou les parties si elles le décident peuvent
prévoir qu’une formalité est nécessaire et le contrat n’existera que si cette formalité est
remplie = contrat solennel.
Autre exception on consensualisme, celle qui concerne les contrats réels, qui se forme que
lorsqu’il y a eu non seulement accord entre les parties mais aussi remise d’une chose. C’est le
cas d’un contrat de donation. Le contrat n’existera pas encore sans la remise de cette chose.
→ Intérêt de la distinction en matière de preuve.
3) Contrats à titre onéreux vs. Contrat à titre gratuit
Il faut regarder s’il y a une équivalence où pas pour pouvoir faire la différence.
S’il y a qqch comme une compensation, présence d’une équivalence → contrat à titre onéreux
S’il y a une intention libérale, une intention de donner → contrat à titre gratuit, il en existe 2 :
 Les libéralités : transfert une valeur de mon patrimoine à un autre, une donation. Le
législateur s’en méfie c’est pourquoi, il faut respecter une série de règles pour qu’une
libéralité soit considéré comme valide.
 Contrat de service gratuit : fourniture d’un service non rémunéré, sans transfert de
valeur. Dans se cas le législateur encourage car il n’y pas beaucoup de
réglementation.
Le législateur va non seulement avoir des règles plus fermes dans un cas mais pas dans
l’autre mais aussi, au moment du désaccord, les juges seront beaucoup plus cléments
quand la personne s’est engagée à faire quelque chose gratuitement.
4) Contrats commutatifs vs. Contrats aléatoires
Concerne seulement les contrats à titre onéreux selon la valeur de la compensation :
 Commutatif : C. civ, art.1104, contrat où la compensation est bien clairement
définie, elle est fixée et possible à apprécier au moment de la conclusion du contrat.
 Aléatoire : C. civ, art.1104 et 1964, la valeur de la compensation à laquelle s’engage
les parties, n’est pas possible à évaluer au moment de la conclusion du contrat, elle
va dépendre du hasard. Ex. contrat d’assurance.
Sauf pour le contrat d’assurance, le législateur se méfie beaucoup du contrat aléatoire,
alors il en interdit certains (ex. contrat sur qqch qui relève d’un jeu ou d’un pari). Parfois
c’est accepté mais alors c’est très encadré dans un souci de sécurité juridique et de
protection des justiciables.
ESPO 1176

5) Contrats intuitu personae vs. Contrats non intuitu personae


En général les contrats sont non intuitu personae, peu importe la personne de notre
cocontractant.e. Mais dans les contrats intuitu personae, la personnalité du cocontractant est
essentielle au contrat, c’est-à-dire que je vais faire le contrat qu’en raison des qualités
spécifique de cette personne.
L’intérêt de la distinction ici, va permettre de protester et d’agir en justice si l’on s’est engager
dans un contrat intuitu personae avec une personne spécifique mais qu’elle n’a pas respecté
son obligation, qu’elle a par exemple fait rempli son obligation par une autre personne. Dans
ce cas je pourrai exiger un dédommagement.
6) Contrats de gré à gré vs. Contrats d’adhésion
 De gré à gré : les parties ont pu réellement négocier son contenu. Mais idée à relativisé
dans la pratique.
 Adhésion : on accepte l’offre ou on ne la contracte pas. L’une des parties a un
monopole. (Plus rapide et plus efficace).
Plus grand risque de déséquilibre en cas d’adhésion puisque la partie la plus forte pose
les conditions « à prendre ou à laisser » rédige toute seule le contrat. La loi va donc
encadrer ce type de contrat d’adhésion typiquement ceux où il y a des conditions
générales où l’on ne négocie pas pour protéger les parties les plus faibles. Les jugent
vont également encadrer ce type de contrat pour équilibrer au maximum les choses.
16 novembre
6. LES PRINCIPES GÉNÉRAUX DU DROIT
6.1 NOTION
Les principes généraux du droit sont des règles que les juges vont qualifier de juridique mais
sans avoir besoin de se référer à un texte écrit.
Certains principes généraux du droit portent sur la structure même de l’ordre juridique,
d’autre protégé le particulier face à l’autorité publique. (Ex. l’impartialité pour les juges,
principe de proportionnalité). D’autre encore font les deux : ex. la séparation des pouvoirs.
On peut identifier 3 caractéristiques qui leur sont propre :
 Non écrits : mais parfois certains PGD sont consacrés dans un texte. Ex : le doute
profite au prévenu n’est repris dans aucune règles de droit écrite. Il peut y être écrit
mais cela n’empêche que le principe lui-même existe indépendamment de la règle qui
le transcrit. Le PGD est applicable par lui-même.
 Généraux : on ne sait pas à l’avance à quoi ces principes s’appliquent, leurs champs
est indéterminé.
 Perméables à la norme sociale : Les PGD ont un lien avec la morale, la norme sociale.
On va considérer que ces principes sont admis par tout le monde car ils traduisent les
valeurs de la société à un certain moment. Ex. La bonne foi. C’est une sorte d’opinion
partagé et c’est cela qui les rendent obligatoire.
6.2 UNE SOURCE DE DROIT ?
ESPO 1176

Les PGD sont bien reconnus comme source, mais cette reconnaissance à été le résultat d’un
long processus car régnait l’idée selon laquelle, le droit pourrait être entièrement contenu dans
les règles écrites alors qu’avec les PGD il y a plus de souplesses. Mais en faites le droit n’est
pas complet, il n’est pas entièrement compris dans les lois. Cela a été un processus long car il
y avait la crainte d’un « gouvernement des juges ».
Il y a plusieurs arguments classiques qui soutiennent la reconnaissance des PGD comme
source de droit.
 Recours aux PGD (C. jud. art.5) les juges sont obligés de prendre une décisions même
quand la loi n’est pas claire sinon il y a déni de justice et les PGD peuvent les aider =
nécessaire.
 Le législateur lui-même à reconnu la légitimité des PGD, càd que lorsque l’on prend
les lois l’on voit une référence à ces principes. (C. jud., art 2)
 Les juges ne créent pas les PGD, ils ne font que les dévoiler, ils en révèlent
l’existence.
Les PGD sont aujourd’hui considéré comme des sources de droit qui le rends ainsi
obligatoire. On doit les respecter et les juges peuvent les utiliser dans leurs décisions.
6.3 ELABORATION
La révélation de PGD se base sur un consensus quasi unanime qui seront confirmer les juges
qui viendront enrichir, renforcer l’idée que cela est bien un principe général du droit. Les
PGD sont considéré comme évident. On ne les élabore pas, ils sont dits, la seule étape
formelle est l’édiction par un juge. Autrement dit l’élaboration d’un PGD relève d’une
méthode qui est informelle mais aussi singulière : pas uniformisé, chaque PGD à été reconnu,
crée, interprété différemment.
6.4 RANG HIÉRARCHIQUE
Les PGD ont un rang législatif, càd qu’ils ont la même force que les lois donc supérieur aux
règlements. Mais ils ont une valeur supplétive par rapport à la volonté présumer du
législateur. Donc si on a un PGD et une loi qui se contredisent, ils ont la même force mais
c’est la loi qui l’emporte. Mais certains PGD sont reconnus comme supralégislatifs= plus
fortes que les lois. Car on en retrouve des traces dans des textes qui sont plus fort que les lois
par exemple la Constitution. Alors on va reconnaitre à ces principes là une force qui est plus
fortes que celle des lois qui est « supralégislatifs ».
En conclusion, on considère que les PGD ont la même force que ce qu’on appelle la matrice
textuelle dont ils sont inférés. Les PGD vont avoir la même force que le texte dans lesquels ils
sont transcrit même s’il existe indépendamment de ce texte et s’ils n’apparaissent dans aucun
texte, ils ont un rôle législatif, une valeur supplétive de la volonté présumée du législateur.
7. LA COUTUME
7.1 NOTION
Source de droit non-écrit.
Définit selon éléments constitutifs :
ESPO 1176

l’élément objectif : la coutume, pratique généralisée caractérisée par une certaine ancienneté
et constance dans le temps : qqch que l’on fait depuis assez longtemps et constamment.
l’élément subjectif : règne la conviction que cette pratique est obligatoire.
Différence entre la coutume (=pratique répété et que les intéresser tiennent pour obligatoire)
et l’usage (= les gens le font mais sans pensée que c’est obligatoire). Le droit est créé ici de
façon spontanée, il n’y a pas de normes qui préexiste. Bien que la procédure soit créée de
façon spontanée elle est obligatoire.
Évolution : Les coutumes étaient la source de droit principale dans l’ancien temps. Mais un
système basé sur des coutumes pose un problème de sécurités juridique et un problème de
variation d’une région à une autre. Puis vient un grand mouvement de codification pour
réorganiser et unifier toutes les coutumes. A partir de ce moment là les coutumes vont devenir
de plus en plus rare= source marginale en droit interne.
7.2 RAPPORTS AVEC LA LOI
4 cas de figure :
1. La coutume dans la loi : elle a été codifiée, mis dans la loi, elle n’est donc plus une
coutume mais devient une loi appart entière.
2. La coutume secundum legem : la règle de droit écrit fait allusion à la coutume. Le
législateur accepte qu’il y est une forme de variabilité dans le temps et dans l’espace.
(le législateur affirme que pour une part de telle ou telle question les règles seront
coutumières). (ex. C. civ, art. 663, 1135)
3. La coutume praeter legem (à coter de la loi) = coutume à laquelle la loi ne fait pas de
référence, elle complète la loi sans que le droit le dise explicitement. (On le retrouve
en droit commerciale et en droit international). Elle n’est ni contraire ni évoquer.
4. La coutume contra legem= impose une règle de comportement qui est différente que
celle qui est écrite dans la loi. La coutume doit respecter les lois impératives, les lois
impératives prime la coutume. Cependant les coutumes ne priment pas la règle
supplétive=subsidiaire mais non facultative.

8. RETOUR À LA JURISPRUDENCE
Règle de droit à porter individuelle. On peut aussi considérer la jurisprudence comme une
source de droit à porter général.
Le terme jurisprudence vis deux choses :
1. L’ensemble des décisions individuelles rendu par les juges. =règle de droit à portée
individuelle, source pour les parties au litige.
2. Les tendances, mes normes, les enseignements communs qui se dégagent de
l’ensemble des décisions rendues par les juges belges. (Pas nécessairement écrite).
La jurisprudence = source de droit, dans son second sens est-elle bien à portée générale ?
La réponse n’est pas évidente.
ESPO 1176

Les juges ne sont pas obligés de juger comme leurs prédécesseurs. En Belgique la règle du
précédent obligatoire n’est pas applicable. Les décisions passées ne s’appliquent pas de
façon obligatoire aux juges car elles ont une autorité de chose juger relative (C. jud,
art.23) L’interdiction de l’arrêt de règlement nous dit aussi que les juges ne peuvent pas
prendre une décision qui dépasse les parties concernées par l’affaire dont ils ont été saisis,
les juges ne peuvent pas prendre de décision prétendant qu’elles auraient une portée
générale.
Donc pour certains auteurs on ne peut pas considérer la jurisprudence comme une source
de droit général.
Mais dans les faits la jurisprudence dans son second sens a énormément d’autorité,
autorité de fait incontestable, elle est reconnue et utilisé par les juristes et les juge.
Donc en droit elle n’est pas reconnue comme source de droit en son second sens mais
dans les faits oui. C’est autorité de fait, on la voit quand la jurisprudence est constante, càd
que depuis des années de façon univoque et constante une certaine décision est admise par
les juges. (Ex. la responsabilité pour les risques).
La jurisprudence à particulièrement d’autorité quand c’est celle des juridictions
supérieures.
Au fond c’est plus une question juridique pour juriste, l’enjeu pratique est vraiment faible
tant qu’on n’oublie pas l’influence considérable de la jurisprudence dans le droit. Les
juges participent à la création du droit en l’appliquant et en dégageant des solutions
générales.
(Dans certains cas il y a une forme de précèdent obligatoire : ex. dans le cas d’un pourvoit
en cassation. Parfois, les décisions en justice notamment des arrêts ne concerne pas
seulement les partis à la cause, elles ont une autorité de chose jugé qui est absolu= portée
ergo omnes).
9. LA DOCTINE
Formé par les travaux sur le droit et leur auteur, c’est le « droit savant », le discours des
professionnels spécialisé dans la production et la transmission du savoir juridique. Les
auteurs de doctrines sont les professeurs d’universités et toutes une série de praticiens et
praticiennes du droits (juristes, avocat.e. s,…) qui vont écrire des articles sur des décisions
rendus.
Fonctions de la doctrine :
 Décrire les règles de droit en vigueur au sein d’un ordre juridique donné. (les
structurer, …)
 Expliquer et évaluer d’un point de vue juridique les interprétations qui sont faites par
le pouvoir législative, exécutive, judiciaire. Càd que les auteurs de doctrines
contribuent au débat sur les normes (ex post ou ex ante).
La doctrine est une source de droite importante au sens où elle influence, elle façonne les
normes juridiques parfois les ébranles et à la foi la doctrines n’est pas contraignante.
10. LE SOFT LAW
ESPO 1176

Le droit provient du droit dur, toutes les règles contraignantes que nous avons étudiées
constitue du droit. Mais on observe aussi dans le droit belge et aujourd’hui de plus en
plus, une autre façon de créer du droit, c’est le soft law= vise des formes souples de
réglementation sociale. Il s’agit de réguler les relations sociales de dire ce que l’on peut
faire ou pas faire mais sans sanctionner.
On distingue deux types de soft law :
1. Le droit soft parce que son contenant est mou : càd qu’on peut observer des règles qui
nous disent ce qu’on doit faire mais qui ne s’impose pas juridiquement à leur
destinataire parce que l’instrument dans lequel elles ont inscrite n’a pas de force
obligatoire. (ex. des chartes dans une société).
2. Le droit soft parce que son contenu est mou : il s’agit de règle inscrit dans un
instrument obligatoire par exemple une loi, mais le contenu de ces règles est très
imprécis au point de ne pas les rendre très contraignantes voir pas du tout.
Il n’est pas toujours facile de voir quels sont les effets normatifs du soft law par ce que
parfois le soft law a énormément d’effets et suivi et respecté avec énormément de force et
parfois le soft law n’a pas du tout d’effet et souvent ses effets vont évoluer.
Ce qui est certain c’est que si des juges veulent appuyer leur décision sur du soft law, ces
jugent devront bien justifier les raisons pour lesquels ils/elles font référence à ce soft law,
donc la motivation/la décision de justice va être plus délicate, ça va être plus difficile
d’utiliser ce type de motive pour un jugement/une décision notamment en la combinant
avec du hard law.
Le soft law est dans une sorte de zone grise entre ce qui est contraignant de façon
incontestable et ce qui pourrait être contraignant, il est dans la zone entre droit et non
droit.
11. CONTROLE ET CONFLITS DE NORMES
Les règles de droits sont diverses et il y aura un problème lorsqu’une même situation se
verra régit par plusieurs règles de droit qui ne dira pas la même chose. Il existe plusieurs
sortes de conflits :
-Conflit spatial : conflit où une même question est régie par une loi belge et par une loi
étrangère aussi en raison d’un élément d’extranéité.
-Conflit temporel : c’est le cas où deux normes successives sont issues du même auteur,
sont applicable à la même situation mais ne dises pas la même chose.
-Conflit vertical : cas ou une même situation est régler différemment par deux normes qui
ne sont pas situé au même étage de la pyramide.
-Conflit horizontal : cas où une situation est régie différemment par deux règles qui ont la
même force donc qui sont au même étage de la pyramide.
11.1 Conflits dans l’espace
Il y aura conflit dans l’espace lorsqu’une même situation présente des liens de
rattachement possible avec plusieurs ordres juridique nationaux différents. Situation
présentant des éléments d’extranéité= lien avec un ordre juridique étranger.
ESPO 1176

Les règles qui vont permettre de résoudre ce type de conflits c’est le droit international
privé : c’est l’ensemble des règles qui déterminent la compétence et la loi qui sont
applicable dans une situation présentant un élément d’extranéité.
Ainsi le droit international privé belge va régler 3 problèmes :
1. La compétence des juges belges : il va décider si les juges belges peuvent intervenir
dans des litiges qui concernent des belges à l’étranger ou des étrangers en Belgique.
2. La règle applicable : il va contenir les règles qui permettent de résoudre les conflits de
loi lorsqu’une situation parait être régie par plusieurs législation national différent.
3. L’effet des décisions étrangères en Belgique : il va déterminer si des décisions rendues
à l’étranger ont des effets en Belgique.
C’est en effet à chaque état d’édicter ses propres règles en la matière, chaque ordre juridique
national peut contenir des réponses différentes à ces situations.
Droit international privé, international par son objet par ce qu’il intervient pour des situations
contenant un élément d’extranéité, mais il est national par ses règles sont interne à l’état. Mais
les états ont tout de même conclu des accords pour harmoniser leurs règles de conflits de lois
et les réponses qui sont donné dans chaque ordre juridique national à ce type de question
présentant un élément d’extranéité.
11.2 Conflits dans le temps
Si deux règles successives sont appliquées par le même auteur mais ne dises pas la même
chose. La règles la plus récente remplace automatiquement l’ancienne règles.
3 grandes règles permettent de répondre à cela :
1. Les sources de droit ont un effet immédiat, en principe elle sont obligatoire dès leur
entrée en vigueur. Dans certains cas l’auteur des règles de droit peut décider qu’il
n’aura pas un effet immédiat et prévoir des dispositions transitoires= la règle sera
obligatoire après un certain délai. (ex. une association pour qu’elle puisse se mettre en
ordre, pour des nouvelles la norme prend effet immédiatement).
2. Les règles n’ont pas d’effet rétroactif, càd qu’elles ne s’appliquent pas à des faits ou
actes juridiques antérieurs à leur publication. (La loi ne dispose que pour l’avenir).
3. Les règles de droit valent en principe pour une durée indéterminée, càd qu’elles valent
pour toujours jusqu’à ce qu’elles soient mises à mort par une abrogation ou une
annulation.
ABROGATION ANNULATION
ESPO 1176

Par qui? Par qui? Par une autre autorité :


• soit l’autorité compétente qui a • soit l’autorité de tutelle (pour les
édicté la règle, décisions communales et
• soit une autorité qui lui est provinciales),
supérieure • soit une juridiction : Cour
constitutionnelle ou Section du
Contentieux Administratif du
Conseil d’État (cf. infra)
Elle opère ex nunc, à partir du moment
où cette abrogation survient, tous les Elle opère ex tunc, càd qu’on va faire
effets que la règle a produits avant comme si la règle n’avait jamais exister,
l’abrogation se maintiennent. (on fait de la rétroactivité).

L’annulation est toujours explicite.


L’abrogation peut être express ou
tacite= on ne le dit pas explicitement.

11.3 Conflits horizontaux et verticaux


Les principes qui règles ces conflits sont :
 La hiérarchie des normes : il y a une hiérarchie stricte entre les règles de droit. Chaque
norme de niveau inférieure doit respecter les normes de règles supérieures. L’action
des pouvoirs publique doit être conforme au droit. Cette hiérarchie est contrôlée.
 L’exclusivité des compétences : il n’y a jamais deux autorités compétentes pour la
même chose et c’est pourquoi tout conflit horizontale est toujours vertical. Car si deux
normes de même niveau s’occupent de la même chose alors c’est que quelqu’un s’est
trompé et s’est occupé de quelque chose qui ne concernait pas.
Plusieurs mécanismes de contrôle pour éviter les conflits :
 Contrôle préventif : contrôle qui arrive avant qu’il est un conflit pour éviter qu’il est
un conflit.
 Contrôle curatif : contrôles qui viennent après pour régler les conflits.
 Contrôle législatif : lois spéciales, lois, décrets, ordonnances.
 Contrôle infra-législatif : s’applique aux normes inferieurs aux lois.
A. Contrôle des normes de rang législatif
1) Contrôle préventif par la section de législation du Conseil d’État
LCCE art, 2-3, C’est l’avis de la section législative du Conseil d’État, parfois
obligatoire et parfois facultative. Elle a une sorte de mission consultative par
rapport à l’élaboration des lois. Elle va s’occuper de la légalité :
-Interne : respect de la hiérarchie des normes quant au contenu de la norme.
-Externe : la compétence de l’autorité qui produit la norme.
C’est un contrôle juridictionnel puis que ce sont des juges et c’est un contrôle au
sens faible puisque c’est un avis.
2) Contrôle curatif par la Cour constitutionnelle
Qui peut vérifier que les sources sont bien à leur place dans la pyramide ? Que
telle norme respecte bien les normes qui lui sont supérieure. C’est la Cour
Constitutionnel. Elle ne va pas pouvoir changer la loi mais elle peut l’annuler soit
ESPO 1176

toute la loi soit une partie de la loi, si elle juge que ce texte est contraire à certaines
normes supérieures.
Évolution : Au début avant 1980, la CC était muette, la loi était inviolable : aucun
moyen juridique de faire annuler une loi inconstitutionnelle. Puis en 1980, création
de la Cour d’Arbitrage et enfin en 2007, elle dévient la Cour Constitutionnelle.

• Composition : Elle est composée e 12 juges selon une parité linguistique (6


juges néerlandophones, 6 juges francophones), une parité professionnelle (6
ex-juges ou professeur·e·s d’université, 6 ex-parlementaires) et une certaine
diversité sexuelle (1/3 au min. du groupe le moins représenté).
• Compétence : elle vérifie la constitutionnalité des lois spéciales, des lois, des
décrets, des ordonnances. Elle les contrôle, compétence étable par Const., art.
142 et la loi spéciale du 6 janvier 1989 sur la CC, art.1.

Les règles qu’elle contrôle ce sont les lois au sens le plus large. Elle les contrôle
par rapport à :
-Les règles répartitrices de compétences : ces règles qui disent qui peut s’occuper
de quoi. (Elles se trouvent dans la Constitution et dans les lois spéciales).
-Certaines parties de la Constitution (Titre II), autrement la Belgique n’a pas une
CC qui va s’assurer et contrôler que toutes les lois respectent toute la Constitution
dans son ensemble. Elle va plutôt vérifier si les lois respectent certaines parties de
la Constitution et les règles répartitrices de compétences. Ainsi, il y acertaines
choses qui vont échapper à la CC, car certaines choses ne fait pas parties de ses
règles de contrôle. On touche à la différence entre juridicité= fait d’être juridique
et justiciabilité= on peut aller réclamer le respect des normes devant les juges. Il y
a juridicité de la Constitution mais par justiciabilité.

RECOURS EN ANNULATION QUESTION PRÉJUDICIELLE

= demande d’annulation d’une = dialogue entre juges. Un juge


loi au sens large par un demande à la CC pour une
gouvernement, le président affaire précise si tel ou tel loi
d’une assemblée (à la demande respecte la Constitution. La
de 2/3) ou toute personne procédure est suspendue en
physique ou morale justifiant attendant la réponse de la CC.
d’un intérêt. La Cour dit pour droit, dans
La Cour rend un arrêt l’affaire concernée mais ne va
= effet rétroactif (avec nuances) pas pour autant l’annuler.
ESPO 1176

B. Contrôle des normes de rang infra-législatif


1) Contrôle préventif par la section de législation du Conseil d’État
Sauf urgence les projets de règlement doivent être soumis à la section législation
du Conseil d’État. LCCE, art. 3 et 3bis. Le contrôle de légalité de cette section sera
un avis faible car il n’y a pas d’obligation de le suivre néanmoins il sera un
contrôle juridictionnel car rendu par des juge. Cet avis pas porté sur la légalité
interne : par rapport au contenu des lois et la légalité externe : qui concerne les
compétences de l’auteur de la norme.
2) Contrôle préventif et/ou curatif de l’autorité de tutelle sur les actes de l’autorité
décentralisée. (Pour mémoire)
i. avant + après adoption :
1) contrôle préventif (par avis, approbation ou autorisation
avant l’adoption de la norme) et/ou
2) contrôle curatif (annulation ou suspension de la norme déjà
validée)
ii. sur des aspects différents :
1) juridiques (de légalité, de conformité avec des normes
supérieures) et/ou
2) politiques (d’opportunité, de conformité avec « l’intérêt
général »)
3) Contrôle curatif exercé par la Section du contentieux administratif du Conseil
d’État
La section du contentieux administratif du Conseil d’État c’est le juge
administratif suprême en Belgique. Ses compétences se trouve dans LCCE, art. 7
à16. Elle s’occupe d’annuler les règlements qui soit sont contraire aux normes
supérieures soit ils n’ont respecter certaines formes. On parle à la foi des normes
de répartition des compétences= illégalité externe et également des illégalité
interne càd que le contenu des règlements doit respecter les normes supérieures.
Si elle estime qu’un règlement ne respecte pas les normes supérieures, elle va
l’annuler, on va faire comme si ce règlement n’avait jamais exister pour tout le
monde= effet rétroactif. (erga omnes : l’acte administratif disparait de l’ordre
juridique).
4) Exception d’illégalité
Const., art 159. Tous/toutes les juges belges sont obligés de ne pas appliquer un
règlement qui serait contraire aux lois (à toutes les normes supérieurs). Le contrôle
porte que sur la légalité interne et la légalité externe. Ce contrôle ne vaut que pour
l’affaire dont le juge a été saisit donc l’acte illégale, le règlement dont le juge
trouve qui ne respecte pas la Constitution n’est pas annuler, il subsiste dans l’ordre
juridique.

12. SOURCES INTERNATIONALES ET EUROPÉENNES


Il y a aussi en droit belge des règles qui viennent d’ailleurs, qui s’imposent dans l’ordre
juridique belge alors qu’elles émanent d’une source internationale ou européens.
ESPO 1176

12.1 LE DROIT INTERNATIONAL


A. Auteur
Lorsqu’on s’intéresse au droit international on doit faire un premier constat, il n’existe ni
pouvoir constituant international ni pouvoir législative international, il n’y a pas d’autorité
central qui soit habilité à créer des normes de droit international. Ce sont les États eux-
mêmes qui créent le droit international. Le droit international dépend du consentement des
États. Les États mettent des organisations internationales qu’elles ont mis en place en
accord. Donc c’est une manifestation de la souveraineté nationale de l’État.
N.B : les organisations internationales sont des personnes de droit qui peuvent aussi
conclurent des traités.
B. Organisation
La division en branche que l’on a étudie en droit belge se prolonge en droit international.
(Droit international privé, public, pénal, etc.)
C. Sources
Les deux sources majeures sont les traités et les coutumes international. S’ajoute deux
autres sources plus complémentaires : les principes généraux du droit, la jurisprudence des
cours et tribunaux internationaux et la doctrine.
Qu’est qu’un traité ? C’est un accord de volonté (comme un contrat) conclu entre deux ou
plusieurs sujets de droit international et destiné à produire des effets
obligatoires/juridique. = acte juridique bilatéral ou multilatéral.
N.B : les sujets de droit international public sont soit les États soit les organisations
internationales.
Procédure d’adoption d’un traité :
1. Négociation
Chaque état va désigner des représentants qui vont aller discuter avec les autres
représentants des autres états jusqu’à se mettre d’accord sur un texte. Qui va
représenter les états ? Les états le décident. En Belgique c’est le pouvoir exécutif (cf
Const, art.167), le roi ou un présentant du gouvernement de l’entité fédéré sur lequel le
texte de discussion porte.
2. Signature
Une fois la mise en accord par les représentants des États sur un texte, ils vont le
signer. Cette signature arrête les négociations et on fixe la formulation du traité. C’est
aussi la signature qui va donner sa date et son lieu au traité. Cette signature ne rend pas
encore le traité contraignant mais elle a quand même des effets juridiques= elle impose
aux États signataire de faire preuve de bonne foi.
3. Ratification
Acte par lequel l’État donne son consentement à être lié par le traité, à être une partie
contractante du traité. Dès ce moment là son engagement est définitif. La ratification
est très importante au niveau international et aussi au niveau interne/ démocratique
parce qu’il est crucial qu’en démocratie les représentants du peuple donnent leur
accord. Cpq, la Constitution prévoit que les traités n’auront d’effet en Belgique et donc
ESPO 1176

que la Belgique n’aura d’obligation international que si le pouvoir législatif intervient à


un certain stade et donc à cette étape-ci. Const, art.167 §2 et §3 : les traités n’ont
d’effet qu’après avoir reçu l’assentiment de la Chambre représentant ou du Parlement
des communautés ou des régions. Cet accord du pouvoir législatif passe par l’adoption
d’une loi (ordonnance/décret) d’assentiment.
4. Entrée en vigueur
Elle est généralement fixée par le traité lui-même. Très souvent quand il s’agit d’un
traité multilatéral, il est prévu que l’entrée en vigueur dépend d’un nombre significatif
que signature et de ratification des États.
5. Enregistrement et publication
Par enregistrement on entend à ce que le texte du traité soit envoyé à un secrétariat qui
va le garder dans ses archives. Il doit également être publié sur une série de site internet
et sur le moniteur Belge (consternant la Belgique) en même tant que la loi
d’assentiment. Ils ont publié pour éviter qu’il y est des traités secrets et pour qu’on
sache s’il y a des s qui s’impose à l’État dans lequel on vit.
*Remarque : L’adhésion à un traité est possible, ça consiste en le fait que les États
puissent rejoindre un traité dont ils n’ont pas négocié le contenu ni signé à la fin de la
négociation et même qui serait déjà rentré en vigueur.
Effets des traités :
En droit international : les états contractants sont liés par ce texte.
En droit belge : le traité sera obligatoire également à 3 conditions d’applicabilité interne :
 Il faut que le traité soit entré en vigueur dans l’ordre juridique international
 Il faut que le traité est reçu l’assentiment du pouvoir législatif
 Il faut que le traité ait été publié au Moniteur belge
Lorsque ces 3 conditions sont réunies, les traités constituent des normes obligatoires en
droit interne. Ils ont des effets dans l’ordre juridique belge.
12.2 Les droits européens
Règles de construction régionales, ensemble qui regroupe plusieurs États.
A. L’Union européenne
Organisation régionale créée en 1957, initialement projet politique qui concernait le
domaine économique mais aujourd’hui étendu à divers domaines.
Elle regroupe actuellement 27 États.
L’UE est une organisation régionale qui a été créé par un traité et elle est doté de
compétence d’attribution= l’UE a les compétences que les États lui ont attribué dans les
traités par lesquels ils ont créer cette organisation régionale. Dans certain domaine les
compétences de l’UE sont exclusives (UE est la seule à pouvoir prendre des décisions)
dans d’autres domaines les compétences sont partagées entre les État membre et l’UE, en
principe l’état reste compétent sauf si on constate qu’il est plus efficace que l’UE s’occupe
de cette question= partage de compétence soumis au principe de subsidiarité. L’UE n’est
que subsidiairement compétente.
ESPO 1176

L’Union Européen est composé de plusieurs organes de l’UE


 Parlement européen : composé de parlementaire élus au suffrage universel dans
chaque État membre pour une durée de 5 ans. Son rôle rendit avec le temps mais reste
aussi faible. Il participe au pouvoir législative (ce qui équivaut aux lois propres à
l’UE). Toute texte législative européen doit avoir été voté à la majorité parlementaire.
Il approuve aussi le budget de l’UE et il exerce un certain contrôle sur la commission
européenne. 
 Commission européenne : composée de 27 membres (un commissaire pour chaque
État membre nommé pour 5 ans), de son/sa président.e et du haut représentant de
l’Union pour les affaires étrangère. Elle a trois grosses missions : (1) Elle détient le
monopole de l’initiative législative, c’est elle qui fait les projets de règle de l’Union,
(2) Elle est la gardienne des traités : elle va surveiller les États et les institutions
européennes et elle va pouvoir saisir la cour de justice si elle estime qu’un État ne
respecte pas les traités, et (3) enfin la commission européenne a une fonction
exécutive, elle va mettre en œuvre la politique européenne.
 Conseil européen : C’est un organe de concertation politique où de façon informel les
États vont pouvoir discuter et c’est aussi là que s’élabore les grandes orientations
futures de l’UE. Il a aussi certaine compétence particulière : c’est lui qui va désigner
certain des haut responsable de l’Union comme la/le président.e de la commission
européenne, c’est lui qui va valider certaine décision du PE. La logique du CE est
intergouvernementale : chaque chef d’État va y défendre ses propres intérêts sans faire
prévoir l’intérêt général. Sa composition : un présidant, la présidente de la CE et les
chefs d’État de chacun des États membres.
 Conseil : Fonctionne aussi dans une logique intergouvernementale, il va y siéger les
ministres de chaque État selon ce dont il s’agit. (Santé, sécurité, etc.). Il n’y a aucune
décision qui définit une politique qui peut être prise sans l’accord du conseil. Le
conseil va intervenir dans toutes les décisions de l’UE. Il doit y avoir un accord
généralement de la majorité renforcer des ministres.
 Cour de justice de l’Union européenne : Elle est composée d’un juge par État membre
désigné pour 6 ans, elle a pour charge de tranché les litiges qui concernent l’application
du droit européen par les États et par les institutions européennes.

Règles de droit de l’UE :


o Traités fondateurs : traités que les États membre ont tous signés.
o Traités : traités que l’Union elle-même a signé.
o Règlements : s’adresse aux États, à des institutions ou à des particuliers. Ils ont un
effet direct, ils vont s’appliquer directement dans États membre comme une loi ou un
règlement chez nous mais ici c’est au niveau européen.
o Directives : Elles sont obligatoires mais uniquement pour les États, elles vont donner
certaines indications générales, elles vont donner un résultat. Elle ne s’adresse pas
directement à nous. Les États ont une marge de manœuvre, c’est elle qui vont devoir
transposer la directive en créant des lois internes pour lui donner un effet direct sur son
territoire et pour préciser la façon dont les objectifs fixés par l’Union sera attend par
cette État-là.
ESPO 1176

o Décisions : Règles qui sont généralement adopter par le conseil qui sont obligatoire et
qui peuvent avoir soit une portée générale soit une portée individuelle. Elles sont
l’œuvre le plus souvent du Conseil.

B. Le Conseil de l’Europe
Organisation européenne régionale créée en 1949 en réaction aux tragédies de la deuxième
guerre mondiale. Il rassemble 47 États membre. Qui peut en être membre ? Tout État
européen au sens géographique du terme et à certaine condition : de respecter la
prééminence du droit (le droit prime) et les droits fondamentaux (le droit qui prédomine
dans les État doit inclure certaine garantie pour les personnes : droit à la vie, à un procès
équitable, etc.) = le respect de l’État de droit. Ils vont le prouver en ratifiant un traité très
important qui est la Convention européenne des droits de l’Homme et des libertés
fondamentales. Il se situe à Strasbourg (France).
Il se compose de plusieurs organes :
Un secrétariat général : une administration.
Un comité des ministres qui rassemble les ministres des affaires étrangères de chaque État
membre.
Une assemblée consultative qui regroupe des parlementaires nationaux qui ont été élue
dans leur État respectif qui vont se réunir 4 fois par an à Strasbourg pour aborder des
questions qui souhaitent qui vont poser aux comités des ministres. Ce comité des ministres
est obligé de lui répondre.
Le Conseil de l’Europe est donc bien une organisation régionale et qui est principalement
tournée vers la protection des droits fondamentaux, c’est dans le cadre de cette
organisation international qu’a été conclue plein de traités en matière de droits
fondamentaux. Le plus important de ces traités c’est la Convention européen de
sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentale (la CEDH).
Il a été signé à Rome le 4 novembre 1950 et adoptée. On y trouve la garantit et
l’établissement de toute une série de droit
1. lié à l’intégrité de la personne : ex. l’interdiction de la torture, de l’esclavage, …
2. lié à l’autonomie et l’épanouissement de la personne : ex. droit au respect de la vie privé,
familiale, la liberté de conscience et de religion, la liberté d’expression, …
3. lié à des garanties processuelles : ex. droit à un procès équitable, le fait que les
infractions, les incriminations et les peines doivent être prévu par la loi, droit un double
degré de juridiction, …
4. lié à des garanties de l’égalité, pas de discrimination.
En principe toutes ces garanties ont un effet direct, elles sont directement applicables au
sein des États membre du Conseil de l’Europe. Les juges de chaque États sont les premiers
de la CEDH.
Rem : certains droits sont indérogeables, càd que les États doivent les respecter, il n’y a pas
de discussion. D’autres dispositions sont impératives mais peuvent être limité à certaines
ESPO 1176

conditions, les États peuvent les limités dans certains cas mais toujours en étant capable de
les justifiés.
La CEDH fait bien plus qu’établir un catalogue et garantir des droits et libertés elle
instaure aussi un système régional de protection des droits humain. Ce système particulier
et incroyable parce que dans la CEDH ont lit ces droits et libertés mais on lit aussi que les
États ont décidé de créer un tribunal, de donner à un juge la compétence d’évaluer leur bon
respect de la CEDH. Ce tribunal c’est la Cour européenne des droits de l’Homme (la
CrEDH). C’est ça quo a fait du CE l’une des organisations les plus performante en matière
de droits fondamentaux. Même un particulier peut s’adresser à une cour internationale pour
exiger qu’un État respect ses droits. On s’adressera à la cour internationale des droits de
l’Homme que si on à tout essayer dans son État. Il faut épuiser les voix de recours internet
et à ce moment-là, il sera possible d’aller à Strasbourg. Quand la CrEDH constate une
violation, elle va ordonner à l’État membre concerné d’arrêter. Ces arrêts ont une portée
déclaratoire, il n’y a pas une police européenne des droits fondamentaux qui peuvent forcer
qqun à respecter un jugement. Mais cependant, ces arrêts ont une telle autorité morale et
politique que dans la plupart des cas les États les respectent. Et ces arrêts ont même
provoquer parfois des changements incroyables.

Vous aimerez peut-être aussi