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Guide/REG/GR/03

Indice : 9
RECUEIL DE TEXTES RÉGLEMENTAIRES
RELATIFS A L’APPLICATION Date : 09/11/2016
DU CODE MINIER

DÉCRETS ET ARRÊTES Page 1 sur 173

RECUEIL DE TEXTES RÉGLEMENTAIRES


RELATIFS A L’APPLICATION
DU CODE MINIER

DÉCRETS ET ARRÊTES

Dernière mise à jour


Indice Date Commentaires
Ajout - Arrêté du 11 décembre 1981 portant application de l’article 13 de décret n° 80-470 du
18 juin 1980 et fixation des conditions de liquidation, de perception et de révision de la
redevance domaniale due à raison de l’extraction des substances minérales non visées à l’article
2 du code minier et contenues dans les fonds marins du domaine public métropolitain ;
Consolidation - Décret n°2014-1315 du 3 novembre 2014 portant diverses dispositions
d’adaptation au droit de l’Union européenne en matière financière et relatif aux sociétés de
financement ;
Consolidation - Décret n° 2016-308 du 17 mars 2016 relatif à la réutilisation des informations
publiques et modifiant le code des relations entre le public et l’administration (dispositions
réglementaires) ;
9 20/10/2016 Consolidation - Décret n° 2016-1110 du 11 août 2016 relatif à la modification des règles
applicables à l’évaluation environnementale des projets, plans et programmes ;
Ajout & Consolidation - Décret n° 2016-1304 du 4 octobre 2016 relatif aux travaux miniers
conduits à terre et en mer ;
Ajout & consolidation - Décret n° 2016-1303 du 4 octobre 2016 relatif aux travaux de
recherches par forage et d’exploitation par puits de substances minières, et abrogeant l’annexe
intitulée « Titre Recherche par forage, exploitation de fluides par puits et traitement de ces
fluides » du décret n° 80-331 du 7 mai 1980 portant règlement général des industries
extractives ;
Ajout - Arrêté du 14 octobre 2016 relatif aux travaux de recherches par forage et d’exploitation
par puits de substances minières.

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Historique des révisions
Indice Date Commentaires
Création par dissociation des articles d’application du code minier de nature législative et
0 28/01/2011
réglementaire dans des recueils spécifiques suite à l’Ordonnance n°2011-91.
1 03/01/2012 Ajout - Décrets n°2011-2105 et 2011-2106 relatifs au SDOM
Consolidation - Décrets n°2011-2019 (étude d’impact) et Décret n°2011-2018 (enquête
2 01/06/2012
publique) suite à leur entrée en vigueur
Consolidation - Décret n°2014-118 modifiant le décret n°2006-649 relatif aux travaux miniers
Ajout - extraits des article R. 122-2 CE et R.122-17 CE dans la partie « 5 − Divers » des
3 10/03/2014
dispositions du code de l’environnement en termes d’étude d’impact et d’évaluation
environnementale
Ajout - Décret n° 2014-850 du 28 juillet 2014 pris pour l’application de l’article L.621-13 du
4 05/08/2014 code minier relatif à la déclaration de détention de matériels soumis à un régime particulier en
Guyane et à son récépissé
Annotations - Décret n° 2014-1272 du 23 octobre 2014 relatif aux exceptions à l’application
du délai de deux mois de naissance des décisions implicites d’acceptation sur le fondement du II
5 07/11/2014 de l’article 21 de la loi n° 2000-321 du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs
relations avec les administrations (ministère de l’écologie, du développement durable et de
l’énergie) JO du 1er novembre 2014
Consolidation - Décret n° 2015-15 du 8 janvier 2015 modifiant le décret n° 78-498 du 28 mars
1978 modifié relatif aux titres de recherches et d’exploitation de géothermie, le décret n° 2006-
6 14/01/2015 649 du 2 juin 2006 modifié relatif aux travaux miniers, aux travaux de stockage souterrain et à la
police des mines et des stockages souterrains, l’annexe R. 122-2 et l’article R. 414-27 du code
de l’environnement
Ajout - Décret n° 2016-835 du 24 juin 2016 relatif à l’obligation d’assurance prévue à l’article
7 24/06/2016
L. 164-1-1 du code minier et portant diverses dispositions en matière de géothermie
8 07/07/2016 Reprise de la mise en forme et de la pagination
Ajout - Arrêté du 11 décembre 1981 portant application de l’article 13 de décret n° 80-470 du
18 juin 1980 et fixation des conditions de liquidation, de perception et de révision de la
redevance domaniale due à raison de l’extraction des substances minérales non visées à l’article
2 du code minier et contenues dans les fonds marins du domaine public métropolitain ;
Consolidation - Décret n°2014-1315 du 3 novembre 2014 portant diverses dispositions
d’adaptation au droit de l’Union européenne en matière financière et relatif aux sociétés de
financement ;
Consolidation - Décret n° 2016-308 du 17 mars 2016 relatif à la réutilisation des informations
publiques et modifiant le code des relations entre le public et l’administration (dispositions
réglementaires) ;
9 20/10/2016 Consolidation - Décret n° 2016-1110 du 11 août 2016 relatif à la modification des règles
applicables à l’évaluation environnementale des projets, plans et programmes ;
Ajout & Consolidation - Décret n° 2016-1304 du 4 octobre 2016 relatif aux travaux miniers
conduits à terre et en mer ;
Ajout & consolidation - Décret n° 2016-1303 du 4 octobre 2016 relatif aux travaux de
recherches par forage et d’exploitation par puits de substances minières, et abrogeant l’annexe
intitulée « Titre Recherche par forage, exploitation de fluides par puits et traitement de ces
fluides » du décret n° 80-331 du 7 mai 1980 portant règlement général des industries
extractives ;
Ajout - Arrêté du 14 octobre 2016 relatif aux travaux de recherches par forage et d’exploitation
par puits de substances minières.

Nota : Ce recueil est réalisé à titre informatif. Seules les publications au Journal officiel de la République Française font foi.

La mise à jour de ce document est régulièrement assurée par le bureau de la gestion et de la législation des ressources minérales non
énergétiques (MEEM/DGALN/DEB/GR2). Si vous constatez une erreur, merci de la signaler par courriel à l’adresse ci-dessous en précisant le
numéro de version du document, la page et la référence du texte concerné.
consultations.gr2@developpement-durable.gouv.fr

Des versions actualisées de ce recueil sont régulièrement publiées sur le portail Minéralinfo à l’adresse suivante :
http://www.mineralinfo.fr/page/legislation-reglementation-miniere

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Sommaire général
Table des matières
1.Exploitation et police des mines.....................................................................................................5
1.1.Mines « terrestre » et stockages souterrains.....................................................................................................6
1.1.1.Titres miniers et de stockage souterrain....................................................................................................7
Décret n° 2006-648 du 2 juin 2006 relatif aux titres miniers et aux titres de stockage souterrain.....................8
Arrêté du 28 juillet 1995 fixant les modalités selon lesquelles sont établies les demandes portant sur les titres
miniers et leurs annexes..................................................................................................................................21
Décret n°70-989 du 29 octobre 1970 relatif aux servitudes établies au profit des titulaires de titres miniers, de
permis d’exploitation de carrières ou d’autorisation de recherches de mines et de carrières, à défaut du
consentement du propriétaire du sol...............................................................................................................26
1.1.2.Police des mines et des stockages souterrains.........................................................................................28
Décret n° 2006-649 du 2 juin 2006 relatif aux travaux miniers, aux travaux de stockage souterrain et à la
police des mines et des stockages souterrains.................................................................................................29
Décret n° 2016-1303 du 4 octobre 2016 relatif aux travaux de recherches par forage et d’exploitation par
puits de substances minières, et abrogeant l’annexe intitulée « Titre Recherche par forage, exploitation de
fluides par puits et traitement de ces fluides » du décret n° 80-331 du 7 mai 1980 portant règlement général
des industries extractives................................................................................................................................50
Arrêté du 8 septembre 2004 définissant les modalités techniques d’application de l’article 44 du décret n° 95-
696 du 9 mai 1995 relatif à l’ouverture des travaux miniers et à la police des mines.....................................61
Arrêté du 14 octobre 2016 relatif aux travaux de recherches par forage et d’exploitation par puits de
substances minières........................................................................................................................................67
Arrêté du 23 août 2005 relatif à la nature des coûts à prendre en compte pour le calcul des sommes
mentionnées respectivement aux articles 92 et 93 du code minier ainsi qu’aux modalités de calcul de ces
sommes...........................................................................................................................................................84
Décret du 14 août 1923 sur l’instruction des demandes en autorisation d’effectuer des recherches de mines à
défaut du consentement du propriétaire du sol................................................................................................85
Décret n° 56-992 du 28 septembre 1956 définissant les substances utiles à l’énergie atomique pour
l’application de l’article 6 du décret n°56-838 du 16 août 1956 portant code minier......................................87
Décret n° 2010-1389 du 12 novembre 2010 relatif à l’obligation de constituer des garanties financières avant
l’ouverture de travaux de recherche ou d’exploitation de mines.....................................................................88
Décret n° 2010-1394 du 12 novembre 2010 relatif aux prescriptions applicables à certaines exploitations de
mines et aux installations de gestion de déchets inertes et des terres non polluées résultant de leur
fonctionnement...............................................................................................................................................90
1.1.3.Exploitation terrestre des mines outremer..............................................................................................95
Décret n° 2001-204 du 6 mars 2001 relatif aux autorisations d’exploitation de mines dans les départements
d’outre-mer.....................................................................................................................................................96
Décret n° 2011-2105 du 30 décembre 2011 portant approbation du schéma départemental d’orientation
minière (SDOM) de la Guyane.....................................................................................................................101
Décret n° 2011-2106 du 30 décembre 2011 portant dispositions de mise en œuvre du schéma départemental
d’orientation minière (SDOM) de la Guyane................................................................................................103
Décret n° 2014-850 du 28 juillet 2014 pris pour l’application de l’article L. 621-13 du code minier relatif à la
déclaration de détention de matériels soumis à un régime particulier en Guyane et à son récépissé.............106
1.2.Exploitation et police des mines en mer........................................................................................................107
1.2.1.Titres sur le plateau continental.............................................................................................................108
Décret n°71-360 du 6 mai 1971 portant application de la loi n° 68-1181 du 30 décembre 1968 relative à
l’exploration du plateau continental et à l’exploitation de ses ressources naturelles.....................................109

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Décret n°71-361 du 6 mai 1971 portant dispositions pénales pour l’application de la loi n° 68-1181 du 30
décembre 1968 relative à l’exploration du plateau continental et à l’exploitation de ses ressources naturelles
et du décret n° 71-360 du 6 mai 1971 pris pour son application...................................................................114
Décret n° 71-362 du 6 mai 1971 relatif aux autorisations de prospections préalables de substances minérales
ou fossiles dans le sous-sol du plateau continental........................................................................................115
1.2.2.Dispositions diverses pour l’outre-mer..................................................................................................117
Décret n° 2016-1304 du 4 octobre 2016 relatif aux travaux miniers conduits à terre et en mer....................118
1.2.3.Granulats marins....................................................................................................................................119
Décret n°2006-798 du 6 juillet 2006 relatif à la prospection, à la recherche et à l’exploitation de substances
minérales ou fossiles contenues dans les fonds marins du domaine public et du plateau continental
métropolitains...............................................................................................................................................120
Arrêté du 11 décembre 1981 portant application de l’article 13 de décret n° 80-470 du 18 juin 1980 et
fixation des conditions de liquidation, de perception et de révision de la redevance domaniale due à raison de
l’extraction des substances minérales non visées à l’article 2 du code minier et contenues dans les fonds
marins du domaine public métropolitain.......................................................................................................131
1.3.Exploitation terrestre et maritime.................................................................................................................133
Décret n° 1186 du 22 mai 1944 portant règlement d’administration publique pour l’application de la loi
n° 204 du 22 mai 1944 rendant obligatoire la déclaration des levés de mesures géophysiques et celle certains
travaux comportant exploration du sous-sol.................................................................................................134
2.Géothermie.................................................................................................................................. 135
Décret n° 78-498 du 28 mars 1978 relatif aux titres de recherches et d’exploitation de géothermie.............136
3.Exploitation et police des carrières...........................................................................................141
3.1.1.Zones spéciales de carrières...................................................................................................................142
Décret n°97-181 du 28 février 1997 relatif à l’institution des zones définies aux articles 109 et 109-1 du code
minier, aux autorisations de recherche de substances de carrières et aux permis exclusifs de carrières délivrés
sur ces zones.................................................................................................................................................143
Décret n°79-1109 du 20 décembre 1979 pris pour l’application de l’article 130 du code minier..................148
3.1.2.Police des carrières..................................................................................................................................149
Décret n° 99-116 relatif à l’exercice de la police des carrières en application de l’article 107 du code minier
...................................................................................................................................................................... 150
Décret n°71-676 du 11 août 1971 pris pour l’application de l’article 107 bis du code minier relatif au contrat
de fortage......................................................................................................................................................152
4.Règlement général des industries extractives (RGIE).............................................................153
Décret n°80-331 du 7 mai 1980 portant règlement général des industries extractives..................................154
5.Divers........................................................................................................................................... 157
5.1.Évaluation environnementale − Études d’impact (Code de l’environnement)...........................................158
5.1.1.Études d’impact des projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagements.........................................159
Articles du Code de l’environnement...........................................................................................................160
5.1.2.Évaluation de certains plans et documents ayant une incidence notable sur l’environnement.........163
Articles du Code de l’environnement...........................................................................................................164
5.2.Après-mine et prévention des risques miniers..............................................................................................167
5.2.1.Indemnisation..........................................................................................................................................168
Décret n°2000-465 du 29 mai 2000 relatif à l’application des articles 75-2 et 75-3 du code minier.............169
5.2.2.Plan de prévention des risques miniers (PPRM) et expropriation......................................................171
Décret n°2000-547 du 16 juin 2000 relatif à l’application des articles 94 et 95 du code minier...................172

4/173
1.EXPLOITATION ET POLICE DES MINES

5/173
1.1. Mines « terrestre » et stockages
souterrains

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1.1.1. Titres miniers et de stockage souterrain

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Article 2
Décret n° 2006-648 du 2 juin 2006 relatif Les demandes relatives aux titres miniers dans les
aux titres miniers et aux titres de stockage départements d’outre-mer sont soumises par le préfet à
souterrain1 l’avis de la commission départementale des mines prévue à
l’article 68-19 du code minier qui se prononce dans le
NOR : ECOX0500233D délai de deux mois. Les délais impartis au préfet par les
articles 21, 22, 29, 30 et 39 pour transmettre le dossier au
Le Président de la République,
Sur le rapport du Premier ministre, du ministre de l’économie, des ministre chargé des mines sont prolongés de deux mois.
finances et de l’industrie et du ministre délégué à l’industrie,
Vu la directive 94/22/CE du 30 mai 1994 sur les conditions d’octroi et
Les demandes de titre portant sur une substance intéressant
d’exercice des autorisations de prospecter, d’exploiter et d’extraire des l’énergie atomique sont soumises à l’avis du Comité de
hydrocarbures ; l’énergie atomique qui se prononce dans le délai d’un
Vu le code minier ;
Vu le code général de la propriété des personnes publiques ; mois. Les demandes tendant à l’institution ou à l’extension
Vu la loi n° 68-1181 du 30 décembre 1968 modifiée relative à d’un titre portant, en tout ou partie, sur les fonds marins
l’exploration du plateau continental et à l’exploitation de ses ressources
naturelles ;
sont soumises à l’avis de l’Institut français de recherche
Vu la loi n° 76-655 du 16 juillet 1976, modifiée par les lois n° 85-542 du pour l’exploitation de la mer (IFREMER), qui se prononce
22 mai 1985, n° 86-826 du 11 juillet 1986 et n° 2003-346 du 15 avril dans le délai de deux mois. Cet avis, les résultats de la
2003, relative à la zone économique et à la zone de protection écologique
au large des côtes du territoire de la République ; consultation des chefs des services civils et de l’autorité
Vu la loi n° 2000-321 du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens militaire intéressés prévue par le présent décret et, s’il
dans leurs relations avec les administrations, modifiée par les lois n° s’agit d’une concession, les résultats de l’enquête, sont
2001-1168 du 11 décembre 2001 et n° 2003-590 du 2 juillet 2003,
notamment son article 21 ; transmis pour avis par le ministre chargé des mines au
Vu la loi n° 2003-8 du 3 janvier 2003 relative aux marchés du gaz et de secrétaire général de la mer et aux ministres chargés du
l’électricité et au service public de l’énergie, notamment le II de son
article 62 ;
budget, de l’environnement, des pêches maritimes, de la
Vu le décret n° 55-22 du 4 janvier 1955 modifié portant réforme de la mer, des communications électroniques et de la défense
publicité foncière ; nationale et, le cas échéant, des affaires étrangères, qui
Vu le décret n° 97-34 du 15 janvier 1997 modifié relatif à la
déconcentration des décisions administratives individuelles ; disposent d’un délai d’un mois pour se prononcer.
Vu le décret n° 97-1194 du 19 décembre 1997 pris pour l’application au
ministère de l’économie, des finances et de l’industrie du 1° de l’article 2
Les avis qui n’ont pas été émis dans les délais impartis par
du décret n° 97-34 du 15 janvier 1997 relatif à la déconcentration des le présent article sont réputés favorables.
décisions administratives individuelles ;
Vu le décret n° 2001-492 du 6 juin 2001 pris pour l’application du Article 3
chapitre II du titre II de la loi n° 2000-321 du 12 avril 2000 et relatif à Modifié par Décret n°2011-1521 du 14 novembre 2011 - art. 26
l’accusé de réception des demandes présentées aux autorités (VD)
administratives ;
Vu le décret n° 2004-112 du 6 février 2004 relatif à l’organisation de Les projets de décisions relatifs aux titres miniers et de
l’action de l’État en mer ;
Vu l’avis de la mission interministérielle de l’eau en date du 24 juin
stockage souterrain sont soumis à l’avis du Conseil général
2004 ; de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des
Vu l’avis du Conseil supérieur de l’électricité et du gaz en date du 21 technologies.
septembre 2004 ;
Vu les avis du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie Article 4
et des technologies en date des 12 et 26 janvier et 9 mars 2005 ;
Modifié par Décret n°2011-2106 du 30 décembre 2011 - art. 3
Le Conseil d’État (section des travaux publics) entendu ;
Le conseil des ministres entendu, Afin de justifier de ses capacités techniques, le demandeur
Décrète :
d’un titre fournit à l’appui de sa demande, outre les
TITRE IER − DISPOSITIONS GÉNÉRALES documents mentionnés, selon le cas, aux articles 17 ou 24 :
CHAPITRE Ier − Dispositions communes a) Les titres, diplômes et références professionnelles des
cadres de l’entreprise chargés de la conduite et du suivi
Article 1er des travaux d’exploration ou d’exploitation de mines ou
Le présent décret s’applique aux titres miniers et aux titres de la conduite des travaux de recherches, de création,
de stockage souterrain suivants : permis exclusif de d’essais, d’aménagement et d’exploitation de stockage
recherches de mines, permis d’exploitation de mines dans souterrain ;
les départements d’outre-mer, concession de mines, permis b) La liste des travaux d’exploration ou d’exploitation de
exclusif de recherches de stockage souterrain et concession mines ou des travaux de recherches, de création,
de stockage souterrain. d’essais, d’aménagement et d’exploitation de stockage
Il ne s’applique ni aux titres miniers mentionnés à la souterrain auxquels l’entreprise a participé au cours des
section 4 du chapitre IV du titre III du livre Ier du code trois dernières années, accompagnée d’un descriptif
minier ni aux substances minérales ou fossiles non visées à sommaire des travaux les plus importants ;
l’article 2 du code minier et contenues dans les fonds c) Un descriptif des moyens humains et techniques
marins du domaine public et du plateau continental. envisagés pour l’exécution des travaux.
d) En Guyane, lorsque la demande porte sur un espace
compris dans les zones 1 ou 2 du schéma départemental
1 JORF du 3 juin 2006, texte n°12 d’orientation minière, la justification de l’adhésion à

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une charte de bonnes pratiques approuvée par le alinéa de cet article, ne correspond pas à un nombre entier
représentant de l’État et du respect de celle-ci. de carreaux, la surface choisie par le détenteur du titre est
Le demandeur peut être invité à apporter des précisions portée au nombre de carreaux immédiatement supérieur.
complémentaires sur les éléments d’information et les II. − Pour les demandes de titres non visées au I, les
pièces mentionnés au présent article. sommets des périmètres qui doivent être de forme simple
Article 5 sont définis par des repères topographiques ou
monumentaux, ou par leurs coordonnées Lambert, ou par
Afin de justifier de ses capacités financières, le demandeur
leurs coordonnées Mercator, dites UTM, ou par des
d’un titre fournit, à l’appui de sa demande et dans les
systèmes de positionnement par satellites, selon des
mêmes conditions qu’à l’article précédent :
modalités fixées en tant que de besoin par arrêté du
a) Les trois derniers bilans et comptes de l’entreprise ; ministre chargé des mines.
b) Les engagements hors bilan de l’entreprise, les garanties Article 8
et les cautions consenties par elle, une présentation des
Les modalités selon lesquelles sont établies les demandes
litiges en cours et des risques financiers pouvant en
et leurs annexes sont précisées par un arrêté du ministre
résulter pour l’entreprise ;
chargé des mines.
c) Les garanties et cautions dont bénéficie l’entreprise.
CHAPITRE II − Dispositions complémentaires applicables
Si le demandeur n’est pas en mesure de fournir les
dans les départements d’outre-mer
documents visés au a ci-dessus, il peut être autorisé à
prouver ses capacités financières par tout autre document Article 9
approprié. Modifié par Décret n°2013-938 du 18 octobre 2013 - art. 1 (VD)

Le demandeur peut être invité à apporter des précisions La commission départementale des mines prévue, dans les
complémentaires sur les éléments d’information et les départements d’outre-mer, par l’article 68-19 du code
pièces mentionnés au présent article. minier est présidée par le préfet ou son représentant et
Article 6 comprend :
Pour l’application des dispositions des articles 9, 25 et 68- a) Le président du conseil régional ou son représentant ;
9 du code minier, les critères d’attribution d’un titre sont, b) Le président du conseil général ou son représentant ;
outre les capacités techniques et financières : c) Un maire désigné par l’association départementale des
– la qualité des études préalables réalisées pour la maires ou, à défaut d’association ou s’il y en a plusieurs,
définition du programme de travaux ; élu par le collège des maires du département convoqué à
– la qualité technique des programmes de travaux cet effet par le préfet, le vote pouvant avoir lieu par
présentés ; correspondance ;
– le niveau des engagements financiers relatifs à des d) Le directeur régional de l’environnement, de
travaux d’exploration de mines ou de recherche de l’aménagement et du logement ou son représentant ;
cavités ou de formations mentionnées à l’article 3-1 du e) Le directeur départemental de l’agriculture et de la forêt
code minier ; ou son représentant ;
– l’efficacité et la compétence dont les demandeurs ont fait f) Le directeur régional de l’environnement ou son
preuve à l’occasion d’éventuelles autres autorisations, représentant ;
particulièrement en ce qui concerne la protection de g) Trois représentants des exploitants de mines désignés
l’environnement ; par le préfet après avis des organisations
– l’éventuelle proximité d’une zone déjà explorée ou professionnelles représentatives ;
exploitée par les demandeurs. h) Deux personnes désignées par le préfet sur proposition
Article 7 des associations agréées de protection de
I. − En métropole, les demandes de titres miniers l’environnement ;
d’hydrocarbures liquides ou gazeux doivent porter sur des i) Une personnalité qualifiée désignée par le préfet.
surfaces constituées par des carreaux de quadrillage Nord- Pour chacun des membres titulaires mentionnés aux
Sud et Est-Ouest dont les caractéristiques sont fixées par paragraphes c, g, h et i, il est désigné, dans les mêmes
un arrêté du ministre chargé des mines. conditions, un suppléant appelé à siéger en l’absence du
Il ne peut être dérogé à cette règle que si la demande porte titulaire.
sur une surface contiguë au domaine public maritime ou Article 10
fluvial, ou limitée par la frontière du territoire national ou Les membres de la commission mentionnés aux c, g, h et i
par le périmètre d’un titre minier existant. de l’article 9 sont désignés pour un mandat de trois ans. En
Pour l’application de ces dispositions et lors de la cas de vacance d’un siège pour quelque cause que ce soit,
prolongation d’un permis exclusif de recherches H prévue il est procédé, dans un délai de deux mois, au
à l’article 11 du code minier, lorsque la surface restante, remplacement des membres intéressés, pour la période
déterminée conformément aux dispositions du premier restant à courir jusqu’à la fin de leur mandat.

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Article 11 Article 14
Modifié par Décret n°2011-2106 du 30 décembre 2011 - art. 3 Modifié par Décret n°2009-235 du 27 février 2009 - art. 5 (V)

Le président de la commission peut désigner des Le secrétariat de la commission départementale des mines
rapporteurs choisis en dehors des membres de la est assuré par le directeur régional de l’environnement, de
commission. Il peut appeler à participer aux travaux de la l’aménagement et du logement ou son représentant.
commission, sans voix délibérative et sans qu’elle assiste Le secrétaire dresse un procès-verbal des séances de la
au délibéré, toute personne pouvant apporter un concours commission qui porte la mention des avis et des votes
utile. intervenus ainsi que le résumé des interventions de chaque
Lorsque la commission est appelée à émettre un avis sur membre.
une demande de titre minier, le maire de la commune sur le NOTA : Décret n° 2009-235 du 27 février 2009 art 7 : Les présentes
territoire de laquelle porte cette demande participe, s’il en dispositions prennent effet dans chaque région à la date de
exprime le souhait, sans voix délibérative et sans assister nomination du directeur régional de l’environnement, de
l’aménagement et du logement et au plus tard le 1er janvier 2011.
au délibéré, à la partie de la séance consacrée à l’examen
Conformément à son article 10, le présent décret ne s’applique ni à
du dossier. la région Ile-de-France, ni aux régions d’outre-mer.
S’il l’estime nécessaire, le président de la commission peut Article 15
inviter le demandeur à présenter ses observations par écrit,
Les fonctions de membre de la commission sont gratuites.
directement ou par un mandataire. Il peut également le
Les membres qui ne siègent pas en qualité de représentant
convoquer devant la commission qui délibère hors de sa
des administrations publiques bénéficient, le cas échéant,
présence.
pour le remboursement de leurs frais de déplacement, du
Dans le département de la Guyane, la commission régime applicable aux fonctionnaires.
départementale des mines invite des représentants du
Article 16
conseil consultatif des populations amérindiennes et
bushinenge, du parc amazonien de Guyane, de l’Office Le président arrête le règlement intérieur de la commission
national des forêts et de l’office de l’eau de la Guyane à après qu’elle en a délibéré.
participer à la séance au cours de laquelle est examiné un TITRE II − DÉLIVRANCE DES TITRES MINIERS ET DES
rapport annuel, établi par les services déconcentrés chargés TITRES DE STOCKAGE SOUTERRAIN
des mines, sur l’exploitation minière et sur les actions de
l’État dans ce domaine. CHAPITRE Ier − Présentation des demandes et
procédures de mise en concurrence
Article 12
Section 1 − Permis exclusif de recherches
Le président de la commission convoque la commission et
fixe l’ordre du jour de ses réunions. Article 17
Les membres de la commission reçoivent, huit jours au La demande de permis exclusif de recherches est assortie
moins avant la date de la réunion, une convocation écrite d’un dossier comportant les pièces nécessaires à
comportant l’ordre du jour ainsi que les documents l’identification du demandeur, un mémoire technique, le
nécessaires à l’examen des affaires inscrites. programme des travaux envisagés, accompagné d’un
engagement financier précisant, pour les permis de
Article 13
recherches de mines, le montant minimum de dépenses que
La commission ne délibère valablement sur les affaires qui le demandeur s’engage à consacrer aux recherches, des
lui sont soumises que si la moitié de ses membres sont documents cartographiques et une notice d’impact
présents ou représentés. Lorsque le quorum n’est pas indiquant les incidences éventuelles des travaux projetés
atteint, la commission délibère, sans condition de quorum, sur l’environnement et les conditions dans lesquelles
dans un délai qui ne peut être inférieur à quinze jours, l’opération projetée prend en compte les préoccupations
après une nouvelle convocation portant sur le même ordre d’environnement et, en tant que de besoin, le consentement
du jour et spécifiant qu’aucun quorum ne sera exigé. du titulaire d’un titre existant.
La commission se prononce à la majorité des voix des Cette demande est adressée au ministre chargé des mines
membres présents ou représentés. En cas de partage égal par lettre recommandée avec accusé de réception. Le
des voix, celle du président est prépondérante. ministre en accuse réception selon les modalités prévues
Un membre de la commission ne peut prendre part aux par les articles R. 112-4 et R. 112-5 des codes des relations
délibérations ayant pour objet une affaire pour laquelle il a entre le public et l’administration. Le demandeur peut
un intérêt personnel. indiquer, sous pli séparé, celles des informations couvertes
par son droit d’inventeur ou de propriété industrielle qu’il
Les membres de la commission ont un devoir de discrétion
ne souhaite pas rendre publiques.
en ce qui concerne les faits et informations dont ils ont pu
avoir connaissance dans l’exercice de leur fonction de NOTA :Décret 2006-798 2006-07-06 art. 61 : Les dispositions du
présent décret peuvent être modifiées par décret en Conseil d’Etat.
membres de la commission.

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Article 18 La demande et les documents cartographiques peuvent être
Modifié par Décret n° 2016-308 du 17 mars 2016 - art. 2 (V) consultés au ministère chargé des mines et à la préfecture.
Si le permis demandé porte sur un seul département, le Les demandes concurrentes sont présentées et instruites
ministre chargé des mines transmet le dossier et ses comme la demande initiale.
annexes au préfet de ce département. Lorsqu’une demande concurrente porte en partie sur des
Le préfet fait compléter les demandes incomplètes selon surfaces extérieures à celles de la demande initiale, la mise
les modalités prévues à l’article L. 114-5 des codes des en concurrence et les consultations prévues à l’article 20
relations entre le public et l’administration. sont limitées à ces surfaces.
Dans le cas d’une demande de permis exclusif de Lorsqu’une demande concurrente d’une demande de
recherches M tel que défini au troisième alinéa de l’article permis exclusif de recherches M porte également sur des
11 du code minier ou de permis exclusif de recherches de substances non connexes aux substances mentionnées dans
stockage souterrain prévu à l’article 104-1 du même code, la demande initiale, elle est, pour ces substances, soumise
le préfet prépare un projet d’avis de mise en concurrence. à la concurrence dans les mêmes conditions qu’une
Cet avis mentionne les caractéristiques de la demande et le demande initiale. Sont considérées comme substances
délai pendant lequel il est possible de présenter des connexes celles contenues dans un minerai dont l’abattage
demandes concurrentes. est indispensable pour permettre l’extraction des
Dans le cas d’une demande de permis exclusif de substances mentionnées dans la demande.
recherches H tel que défini au premier alinéa de l’article 11 Article 20
du code minier, le dossier, lorsqu’il est complet, est Dès la publication au Journal officiel de la République
renvoyé par le préfet au ministre chargé des mines auquel française de l’avis de mise en concurrence, le préfet
incombe la mise en concurrence. procède à la consultation des chefs des services civils et de
Toutefois, la demande de permis exclusif de recherches M l’autorité militaire intéressés et leur transmet la demande,
est régi par les dispositions particulières suivantes dans le les documents cartographiques et la notice d’impact.
département de la Guyane : Trente jours au plus tard après réception de ce dossier, les
chefs des services consultés lui font connaître leur avis et
1° La demande n’est pas soumise à concurrence si le
indiquent les contraintes existant sur la zone en cause qui
permis sollicité couvre une superficie inférieure ou
seraient de nature à affecter les recherches.
égale à 50 kilomètres carrés et porte sur une surface
distante en tout point d’au moins 3 kilomètres des Dans le département de la Guyane, en cas de dispense de
surfaces couvertes par des titres miniers déjà détenus mise en concurrence, le préfet procède à la consultation
par le demandeur ou dont il est amodiataire ou qui ont mentionnée ci-dessus ; il procède en outre à la consultation
été attribués ou amodiés à des sociétés appartenant au des maires des communes sur le territoire desquelles porte
même groupe que le demandeur ; en tout ou partie le permis sollicité, qui disposent du même
2° En cas d’extension d’un permis, si ce dernier a bénéficié délai pour se prononcer.
de la dispense de concurrence, le demandeur ne peut y Les avis qui n’ont pas été émis dans le délai imparti par le
prétendre à nouveau que si la superficie totale du permis présent article sont réputés favorables.
ne dépasse pas 75 kilomètres carrés et sous réserve de la Article 21
condition précédente en ce qui concerne le voisinage Modifié par Décret n°2009-235 du 27 février 2009 - art. 5 (V)
d’autres titres miniers.
Le préfet transmet au ministre chargé des mines la
Article 19
demande, les avis émis sur la demande, les rapport et avis
Pour les permis exclusifs de recherches M ou les permis du directeur régional de l’environnement, de
exclusifs de recherches de stockage souterrain, l’avis de l’aménagement et du logement ainsi que son propre avis,
mise en concurrence est, par les soins du préfet, publié au au plus tard trois mois après la publication de l’avis de
Journal officiel de la République française. Pour les permis mise en concurrence au Journal officiel de la République
exclusifs de recherches H, cet avis est, par les soins du française.
ministre chargé des mines, publié au Journal officiel de la
Dans le département de la Guyane, en cas de dispense de
République française et au Journal officiel de l’Union
mise en concurrence, ce délai est décompté à partir de la
européenne. Les frais de publicité sont à la charge du
date à laquelle la demande est complète.
demandeur.
NOTA : Décret n° 2009-235 du 27 février 2009 art 7 : Les présentes
Le délai pour déposer une demande concurrente est, pour dispositions prennent effet dans chaque région à la date de
les permis exclusifs de recherches M ou les permis nomination du directeur régional de l’environnement, de
exclusifs de recherches de stockage souterrain, de trente l’aménagement et du logement et au plus tard le 1er janvier 2011.
Conformément à son article 10, le présent décret ne s’applique ni à
jours à compter de la publication au Journal officiel de la
la région Ile-de-France, ni aux régions d’outre-mer.
République française et, pour les permis exclusifs de
recherches H, de quatre-vingt-dix jours à compter de la Article 22
publication au Journal officiel de l’Union européenne. Modifié par Décret n°2009-235 du 27 février 2009 - art. 5 (V)

Si le permis demandé porte sur plusieurs départements ou,

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en tout ou partie, sur les fonds marins, le ministre désigne – dans des nappes aquifères que la nature rend en
le préfet chargé de coordonner l’instruction de la demande. permanence impropres à d’autres utilisations, la
Le préfet ainsi désigné en informe les autres préfets demande comporte tout élément le justifiant ;
intéressés. S’il s’agit d’une demande de permis exclusif de – dans les autres nappes aquifères, la demande comporte
recherches M ou de permis exclusif de recherches de un mémoire justifiant que le stockage souterrain
stockage souterrain, il prépare un projet d’avis de mise en contribue à satisfaire le besoin impérieux d’assurer la
concurrence qu’il communique aux autres préfets sécurité d’approvisionnement en gaz et la continuité de
intéressés. Les articles 18, 19 et 20 s’appliquent à la mise sa fourniture. Ce mémoire indique les solutions
en concurrence, à l’instruction du dossier et aux demandes alternatives envisageables et justifie le choix de la
concurrentes. solution retenue. La notice d’impact précitée comporte
Le préfet transmet au ministre chargé des mines la un descriptif des mesures envisagées afin que l’injection
demande, les avis mentionnés à l’article 20, les rapport et du produit soit effectuée de manière à éviter tout risque
avis du directeur régional de l’environnement, de présent ou futur de détérioration de la qualité de l’eau
l’aménagement et du logement, les avis des préfets souterraine réceptrice et qu’elle ne compromette pas la
intéressés ainsi que son propre avis et, si la demande porte réalisation des objectifs environnementaux fixés pour
en tout ou partie, sur les fonds marins, l’avis de cette masse d’eau souterraine.
l’IFREMER et celui du préfet maritime, au plus tard quatre Cette demande est adressée au ministre chargé des mines
mois après la publication de l’avis de mise en concurrence par lettre recommandée avec avis de réception. Le ministre
au Journal officiel de la République française. en accuse réception selon les modalités prévues par les
NOTA : Décret n° 2009-235 du 27 février 2009 art 7 : Les présentes articles R. 112-4 et R. 112-5 des codes des relations entre
dispositions prennent effet dans chaque région à la date de le public et l’administration. Le demandeur peut indiquer,
nomination du directeur régional de l’environnement, de sous pli séparé, celles des informations couvertes par son
l’aménagement et du logement et au plus tard le 1er janvier 2011.
Conformément à son article 10, le présent décret ne s’applique ni à droit d’inventeur ou de propriété industrielle qu’il ne
la région Ile-de-France, ni aux régions d’outre-mer. souhaite pas rendre publiques.
Article 23 Article 25
Il est statué sur la demande de permis exclusif de Si la concession demandée porte sur un seul département,
recherches de mines ou le permis exclusif de recherches de le ministre transmet le dossier et ses annexes au préfet de
stockage souterrain par arrêté du ministre chargé des ce département.
mines.2 Le préfet fait compléter les demandes incomplètes selon
Le silence gardé pendant plus de deux ans par le ministre les modalités prévues par l’article 2 du décret du 6 juin
chargé des mines sur la demande vaut décision de rejet de 2001 susvisé.
cette demande et, le cas échéant, des demandes Article 26
concurrentes. La demande de concession est soumise à une enquête
Section 2 − Concession publique d’une durée de trente jours.
Article 24 Un avis au public faisant connaître la demande de
Modifié par Décret n° 2016-308 du 17 mars 2016 - art. 2 (V) concession et la date d’ouverture de l’enquête est, par les
soins du préfet, publié huit jours au moins avant le début
La demande de concession est assortie d’un dossier
de celle-ci au Journal officiel de la République française
comportant les pièces nécessaires à l’identification du
ainsi que dans deux journaux régionaux ou locaux dont la
demandeur, un mémoire technique, un descriptif des
diffusion s’étend à toute la zone couverte par la demande,
travaux d’exploitation, des documents cartographiques,
ou, s’il n’existe pas deux journaux régionaux ou locaux
une notice d’impact telle qu’elle est définie au premier
répondant à ces conditions, dans un journal national et un
alinéa de l’article 17, l’engagement, prévu à l’article 25 du
journal régional ou local.
code minier, de respecter les conditions générales de la
concession et, en tant que de besoin, la convention établie Cet avis est en outre affiché pendant toute la durée de
avec le titulaire d’un titre minier ou d’un titre de stockage l’enquête à la préfecture et dans les mairies des communes
souterrain existant, réglant leurs droits et obligations sur le territoire desquelles porte en tout ou en partie la
réciproques. En outre, pour les stockages souterrains, la concession demandée. Il est justifié de l’affichage par un
demande comporte le périmètre de stockage, le périmètre certificat signé, selon les cas, du préfet ou du maire et des
de protection, la nature et le volume maximal estimé du publications ou insertions dans les journaux par la
produit dont le stockage est envisagé. Par ailleurs, s’il production d’un exemplaire de ceux-ci. Les frais de
s’agit de stockages souterrains de gaz naturel ou de gaz de publicité sont à la charge du demandeur.3
pétrole liquéfié (GPL) : La demande, la notice d’impact et les documents
2 l’Article 4 de la loi n° 2012-1460 rend obligatoire le respect de la cartographiques peuvent être consultés au ministère chargé
procédure de participation du public prévue par l’article L.120-1-1 des mines, à la préfecture et dans les mairies mentionnées
du code de l’environnement jusqu’au 31 décembre 2016, et à au troisième alinéa.
l’article 123-19-2 du code de l’environnement à compter 1er janvier
2017. 3 Cf L.132-3 du code minier

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Les observations suscitées par l’enquête sont soit l’aménagement et du logement et au plus tard le 1er janvier 2011.
Conformément à son article 10, le présent décret ne s’applique ni à
consignées sur le registre d’enquête ouvert à la préfecture,
la région Ile-de-France, ni aux régions d’outre-mer.
soit adressées au préfet par lettre avant la fin de l’enquête.
Article 30
Le préfet fait annexer au registre d’enquête les
Modifié par Décret n°2009-235 du 27 février 2009 - art. 5 (V)
observations qui lui sont adressées.4
Toutefois, dans le département de la Guyane, l’avis au Si la concession demandée porte sur plusieurs
public est publié dans un journal diffusé localement un départements ou en tout ou en partie sur les fonds marins,
mois au moins avant le début de l’enquête et à nouveau le ministre désigne le préfet chargé de coordonner
pendant les huit premiers jours de celle-ci 5. Un registre l’instruction de la demande. Le deuxième alinéa de
d’enquête est ouvert, en outre, dans les mairies des l’article 25 et les articles 26, 27 et 28 sont applicables à
communes sur le territoire desquelles porte en tout ou en l’instruction, à la mise en concurrence et aux demandes
partie la demande.6 concurrentes éventuelles.

Article 27 Le préfet ainsi désigné en informe les autres préfets


intéressés. Il transmet au ministre chargé des mines la
Sauf dans les cas prévus aux articles 26, 68-18 et à la demande et ses annexes, les avis mentionnés à l’article 28,
dernière phrase du premier alinéa de l’article 104-2 du le dossier d’enquête, les rapport et avis du directeur
code minier, la demande est soumise à la concurrence dans régional de l’environnement, de l’aménagement et du
les formes prévues aux articles 18 et 19. logement, les avis des préfets intéressés ainsi que son
Les demandes concurrentes sont présentées et instruites propre avis et, si la concession porte en tout ou en partie
comme la demande initiale, y compris en ce qui concerne sur les fonds marins, l’avis de l’IFREMER et du préfet
l’enquête publique prévue par l’article 26. Elles ne sont maritime, au plus tard trois mois après la fin de l’enquête
elles-mêmes soumises à la concurrence que dans les cas et et, le cas échéant, après l’expiration du délai de
les conditions prévus par les cinquième et sixième alinéas concurrence.
de l’article 19. Article 31
Article 28 La concession est accordée par décret en Conseil d’État.
Dès la publication au Journal officiel de la République Le rejet des demandes de concession est prononcé par
française de l’avis d’enquête, le préfet procède à la arrêté du ministre chargé des mines.7
consultation des chefs des services civils et de l’autorité En ce qui concerne les concessions de stockage souterrain,
militaire intéressés. Il leur transmet, à cette fin, les pièces le décret de concession précise notamment le périmètre et
énumérées au quatrième alinéa de l’article 26. Trente jours la superficie de la concession, les formations géologiques
au plus tard après réception de ces pièces, les chefs des auxquelles elle s’applique, la capacité maximum du
services consultés lui font connaître leur avis et précisent stockage et la nature des produits à stocker, le périmètre de
les contraintes existant sur la zone en cause qui seraient de protection prévu à l’article 104-3 du code minier, la
nature à affecter l’exploitation. Dans les mêmes profondeur qu’aucun travail effectué dans ces périmètres
conditions, le préfet procède à la consultation des maires ne peut dépasser sans une autorisation préalable du préfet
des communes sur le territoire desquelles porte en tout ou et la redevance due à l’État dans les conditions fixées à
en partie la concession sollicitée, qui disposent du même l’article 328. Celles de ses dispositions relatives au
délai pour se prononcer. Les avis qui n’ont pas été émis périmètre de protection font l’objet, par les soins de
dans ce délai sont réputés favorables. l’administration, de la publicité foncière prévue à l’article
Article 29 36 du décret du 4 janvier 1955 susvisé.
Modifié par Décret n°2009-235 du 27 février 2009 - art. 5 (V)
Le silence gardé pendant plus de trois ans sur la demande
Le préfet transmet au ministre chargé des mines la d’octroi de concession mentionnée à l’article 24 vaut
demande et ses annexes, les avis mentionnés à l’article 28, décision de rejet de cette demande et, le cas échéant, des
le dossier d’enquête, les rapport et avis du directeur demandes concurrentes.
régional de l’environnement, de l’aménagement et du Article 329
logement ainsi que son propre avis, au plus tard deux mois
La redevance annuelle due à l’État en application de
après la fin de l’enquête et, le cas échéant, après
l’article 104-4 du code minier est calculée :
l’expiration du délai de concurrence. Pour les demandes de
concession de mines d’hydrocarbures, ce délai est porté à a) Pour les stockages souterrains de gaz naturel, les
quatre mois en cas de mise en concurrence. stockages souterrains d’hydrocarbures gazeux et les
NOTA : Décret n° 2009-235 du 27 février 2009 art 7 : Les présentes stockages souterrains de produits chimiques gazeux à
dispositions prennent effet dans chaque région à la date de destination industrielle, en appliquant à chaque hectare
nomination du directeur régional de l’environnement, de de terrain compris dans le périmètre de stockage un tarif
fixé par arrêté conjoint du ministre chargé des mines et
4 Ces dispositions sont implicitement abrogées par l’article
L.132-3 du code minier et des dispositions du code de 7 Application à l’article L.132-14
l’environnement auxquelles il renvoie. 8 L’article 32 n’a plus de base légale.
5 Cf aussi L.621-9 du code minier. 9 Cet article n’a plus de base légale : l'article 104-4 du code
6 Cf L.132-3 du code minier minier, devenu article L.231-9 a été abrogé par la loi 2014-1654

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du ministre chargé du budget, dans la limite de 20 € par Article 36
an et par hectare ; Lorsque le demandeur présente simultanément la demande
b) Pour les stockages souterrains d’hydrocarbures liquides de permis d’exploitation et la demande d’autorisation
et les stockages souterrains de produits chimiques d’ouverture des travaux prévue par l’article 83 du code
liquides à destination industrielle, en appliquant à minier, l’enquête publique unique prévue à l’article 68-16
chaque millier de mètres cubes de la capacité maximum du code minier est organisée. À cet effet, il adresse au
du stockage un tarif dégressif par tranche de capacité de ministre chargé des mines, par lettre recommandée avec
stockage, fixé par arrêté conjoint du ministre chargé des demande d’avis de réception, sa demande accompagnée du
mines et du ministre chargé du budget, dans la limite dossier, dont la composition est fixée par l’article 6 du
de : décret n° 2006-649810 du 2 juin 2006 relatif aux travaux
– 30 € pour la capacité de stockage inférieure à 500 000 miniers, aux travaux de stockage souterrain et à la police
mètres cubes ; des mines et des stockages souterrains. A ce dossier sont
ajoutés les documents cartographiques et les pièces
– 20 € pour la capacité de stockage comprise entre 500 000
justificatives des capacités techniques et financières
et 2 000 000 de mètres cubes ;
prévues aux articles 4 et 5 du présent décret.
– 15 € pour la capacité de stockage comprise entre
2 000 000 et 5 000 000 de mètres cubes ; Le demandeur peut indiquer celles des informations
couvertes par son droit d’inventeur ou de propriété
– 10 € pour la capacité de stockage supérieure à 5 000 000
industrielle qu’il ne souhaite pas rendre publiques.
de mètres cubes ;
Article 37
c) Pour les stockages souterrains d’hydrocarbures liquéfiés
et les stockages souterrains de produits chimiques Le ministre transmet le dossier au préfet.
liquéfiés à destination industrielle, en appliquant à Le préfet fait compléter les demandes incomplètes selon
chaque millier de mètres cubes de la capacité maximum les modalités prévues par l’article L. 114-5 des codes des
du stockage un tarif fixé par arrêté conjoint du ministre relations entre le public et l’administration.
chargé des mines et du ministre chargé du budget, dans
Si, après y avoir été invité, le demandeur n’a pas complété
la limite de 60 €.
son dossier relatif à l’autorisation d’ouverture de travaux
Pour la première année, la redevance est due pro rata dans le délai imparti, la procédure d’enquête unique prévue
temporis à compter de la date de la notification du décret à l’article 68-16 du code minier n’est pas applicable et la
accordant la concession et elle est payable dans les trente demande de permis d’exploitation est instruite
jours suivant cette date. conformément aux dispositions des articles 33 à 35.
En cas de retard dans le paiement, les sommes restant dues Lorsque le dossier est complet, la demande est soumise
sont majorées des intérêts moratoires prévus en matière aux dispositions des articles 13 et 14 du décret n° 2006-
domaniale. 649811 du 2 juin 2006 relatif aux travaux miniers, aux
La perception de la redevance incombe aux services travaux de stockage souterrain et à la police des mines et
chargés des recettes domaniales de l’État dans les des stockages souterrains.
conditions prévues en matière domaniale. Article 38
Section 3 − Permis d’exploitation de mines dans les Dès l’achèvement de l’instruction de la demande
départements d’outre-mer d’autorisation d’ouvertures des travaux, le préfet fait
Article 33 connaître au demandeur les prescriptions spéciales dont il
entend assortir, s’il y a lieu, l’autorisation d’ouverture de
Sauf dans le cas de l’enquête publique unique prévue à
travaux, dans le cas où le permis d’exploitation serait
l’article 68-16 du code minier, les dispositions des articles
accordé. Le demandeur dispose d’un délai de quinze jours
24 à 26 sont applicables au permis d’exploitation.
pour présenter ses observations par écrit, directement ou
Article 34 par un mandataire.
Sauf quand le permis d’exploitation est sollicité dans les Article 39
conditions prévues à l’article 68-10 du code minier, la Modifié par Décret n°2009-235 du 27 février 2009 - art. 5 (V)
demande est soumise à la concurrence par le préfet, selon
les modalités prévues aux articles 18 et 19. Le préfet transmet au ministre chargé des mines la
demande de permis d’exploitation et ses annexes, le
Article 35 dossier d’enquête, les avis des autorités administratives
Les dispositions des articles 28 et 29 sont applicables au intéressées, le rapport et l’avis du directeur régional de
permis d’exploitation. Il est statué sur les demandes par l’environnement, de l’aménagement et du logement ainsi
arrêté du ministre chargé des mines. que son propre avis, au plus tard trois mois après la fin de
Le silence gardé pendant plus de trente mois par le l’enquête.
ministre chargé des mines sur la demande d’octroi d’un NOTA : Décret n° 2009-235 du 27 février 2009 art 7 : Les présentes
permis d’exploitation vaut décision de rejet de cette
demande et, le cas échéant, des demandes concurrentes. 10 Coquille, il faut lire décret n° 2006-649 du 2 juin 2006
11 Coquille, Il faut lire décret n° 2006-649 du 2 juin 2006

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dispositions prennent effet dans chaque région à la date de CHAPITRE II − Obligations des détenteurs de titres
nomination du directeur régional de l’environnement, de
l’aménagement et du logement et au plus tard le 1er janvier 2011. Article 43
Conformément à son article 10, le présent décret ne s’applique ni à Modifié par Décret n°2011-1521 du 14 novembre 2011 - art. 26
la région Ile-de-France, ni aux régions d’outre-mer. (VD)

Article 40 Tous les détenteurs de titres sont tenus de maintenir les


Les modalités de prolongation, extension, mutation, capacités techniques et financières au vu desquelles le titre
amodiation, renonciation et retrait des permis a été accordé et :
d’exploitation sont celles prévues, pour la concession, par 1° Si le titre est institué au profit d’une société dont les
les titres III, IV, V et VII du présent décret. statuts sont modifiés de manière substantielle,
Toutefois : d’adresser au ministre chargé des mines avec copie au
préfet compétent, dans les trois mois de leur entrée en
– la demande de prolongation est adressée quatre mois
vigueur, le texte certifié conforme des modifications
avant l’expiration de la période de validité ;
apportées aux statuts annexés à la demande du titre et
– en cas d’extension, il est fait application, le cas échéant, une copie certifiée conforme du procès-verbal de
des dispositions de l’article 36. l’assemblée générale extraordinaire qui les a décidées ;
Dans tous les cas, il est statué par arrêté du ministre chargé 2° D’informer au préalable le ministre chargé des mines de
des mines. tout projet qui serait de nature, par une nouvelle
Le silence gardé pendant plus de dix-huit mois par le répartition des parts sociales ou par tout autre moyen,
ministre chargé des mines sur une demande de d’apporter une modification du contrôle de l’entreprise
prolongation et pendant plus de trente mois sur une ou de transférer à un tiers tout ou partie des droits
demande d’extension d’un permis d’exploitation vaut découlant de la possession du titre, notamment celui de
décision de rejet. disposer de tout ou partie de la production présente ou à
venir. Cette information doit comporter tout document
Section 4 − Dispositions particulières
de nature à prouver les capacités financières des
Article 41 personnes ou entreprises en cause, notamment les trois
Si le titre sollicité porte sur plusieurs départements ou en derniers bilans et comptes de résultats de l’entreprise ou
tout ou partie sur les fonds marins, le décret ou l’arrêté tout autre document approprié ;
portant octroi de ce titre désigne le préfet chargé de la 3° Si le titre est institué au profit de plusieurs sociétés
police et de la surveillance administrative qui exercera les conjointes et solidaires, outre de respecter l’obligation
attributions dévolues à l’autorité préfectorale par la pour chacun des détenteurs de se conformer aux 1° et
législation et la réglementation applicables en matière de 2°, d’informer le ministre chargé des mines de tout
mines et de stockage souterrain. projet de modification des contrats d’association
Article 42 conclus entre eux, en vue de la recherche et de
Le désistement d’une demande de titre est adressé par l’exploitation dans le périmètre du titre ;
lettre recommandée avec demande d’avis de réception au 4° De ne pas donner suite aux projets évoqués aux 2° et 3°
ministre chargé des mines, qui le transmet aux préfets avant l’expiration d’un délai de deux mois à compter de
intéressés. la réception du dossier complet, pendant lequel le
ministre chargé des mines peut, après avis du Conseil
Si la demande a déjà été soumise à la procédure de mise en
général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des
concurrence, le désistement fait l’objet, par les soins du
technologies, signifier au détenteur que ces opérations
préfet chargé de l’instruction, d’une publication au Journal
seraient incompatibles avec la conservation de son titre.
officiel de la République française et, s’il s’agit d’un titre
S’il l’estime nécessaire, le ministre peut prolonger le
de mines H, par les soins du ministre chargé des mines,
délai de deux mois ; dans ce cas, il en avise le détenteur
d’une publication au Journal officiel de la République
avant la fin du deuxième mois par lettre recommandée
française et d’une publication au Journal officiel de
avec demande d’accusé de réception ;
l’Union européenne. Le désistement d’une demande est
sans incidence sur les modalités d’instruction des 5° D’informer le ministre chargé des mines de toute
demandes concurrentes. modification substantielle de nature à modifier les
capacités techniques et financières sur le fondement
Si la demande sur laquelle porte le désistement a déjà été desquelles le titre a été accordé.
soumise à enquête, la publication du désistement a lieu
dans les mêmes journaux que ceux qui ont diffusé l’avis Article 44
d’enquête. En outre, l’avis publié dans la presse est Sans préjudice des obligations énoncées à l’article 43, le
également affiché dans les mairies intéressées. Les frais de détenteur d’un permis exclusif de recherches est tenu :
publicité sont à la charge du demandeur. 1° De présenter au préfet, dans le mois qui suit l’octroi du
permis, le programme de travail du reste de l’année en
cours, avant le 31 décembre de chaque année, le
programme de travaux de l’année suivante et, au début

15/173
de chaque année, le compte rendu des travaux réalisés 3° S’il y a lieu, de respecter les conditions des cahiers des
au cours de l’année écoulée ; charges spécifiques édictés en application de l’article 25
2° Pour le détenteur d’un permis de recherches de mines, du code minier.
de respecter l’engagement financier souscrit lors de la TITRE III − PROLONGATION DES TITRES
demande conformément à l’article 17 et de tenir une
Article 46
comptabilité spéciale permettant de contrôler
Modifié par Décret n° 2016-308 du 17 mars 2016 - art. 2 (V)
l’exécution de cet engagement financier, indexé
conformément aux dispositions ci-après. La demande de prolongation de validité d’un titre est
En vue de comparer les dépenses faites à l’engagement adressée au ministre chargé des mines par lettre
financier souscrit, les dépenses réalisées seront actualisées recommandée avec avis de réception quatre mois avant
à la date de l’engagement du demandeur en totalisant le l’expiration de la période de validité lorsqu’il s’agit d’un
produit de chaque dépense par le coefficient it, défini ci- permis exclusif de recherches, et deux ans lorsqu’il s’agit
dessous, calculé pour le trimestre de cette dépense : d’une concession.
St Mt Le ministre accuse réception de la demande selon les
it=0,5( + ) modalités prévues par le décret du 6 juin 2001 susvisé.
So Mo
où : Le demandeur peut indiquer celles des informations
S représente l’indice du coût horaire du travail, tous couvertes par son droit d’inventeur ou de propriété
salariés, industries mécaniques et électriques ; industrielle qu’il ne souhaite pas rendre publiques.

M l’indice des prix à la production de l’industrie et des Article 47


Modifié par Ordonnance n°2011-91 du 20 janvier 2011 - art. 17 (V)
services aux entreprises, produits métallurgiques, tels que
les constate le Bulletin mensuel de l’Institut national de la Lorsqu’elle porte sur un seul département, le ministre
statistique et des études économiques (INSEE) ; transmet la demande au préfet, qui fait compléter les
St et Mt sont les valeurs de ces indices pour le trimestre au demandes incomplètes selon les modalités prévues par
cours duquel la dépense a été faite ; l’article 2 du décret du 6 juin 2001 susvisé et qui procède
aux consultations prévues, selon les cas, aux articles 20 ou
So et Mo sont les valeurs de ces indices pour le trimestre 28.
au cours duquel l’engagement financier a été souscrit.
La demande de prolongation ne fait pas l’objet d’une mise
Le nouvel engagement financier que devra souscrire le en concurrence et n’est pas soumise à enquête publique.12
détenteur du permis lors de la prolongation de celui-ci
sera, à durée de validité et à superficie égales, au moins Si le demandeur n’a pas satisfait à toutes ses obligations, le
égal au produit de l’effort financier fixé dans l’acte préfet l’informe par lettre recommandée avec demande
institutif par la valeur du coefficient it à la date du nouvel d’avis de réception des objections auxquelles donne lieu sa
engagement ; demande dans le délai de deux mois à compter de la
réception de celle-ci. Le demandeur dispose d’un délai
3° Pour le détenteur d’un permis exclusif de recherches de d’un mois pour répondre.
mines H, dès qu’un gisement a été reconnu exploitable,
de demander l’octroi d’une concession ou de renoncer Le préfet transmet au ministre chargé des mines la
au droit à concession prévu à l’article 26 du code demande et ses annexes, les avis prévus, selon les cas, par
minier. les articles 20 ou 28, les rapport et avis du directeur
régional de l’environnement, de l’aménagement et du
Article 45
logement ainsi que son propre avis.
Sans préjudice des obligations énoncées à l’article 43, le
Article 48
détenteur d’une concession ou, dans les départements
d’outre-mer, d’un permis d’exploitation est tenu : Si le titre porte sur plusieurs départements ou, en tout ou
partie, sur les fonds marins, le ministre désigne le préfet
1° De constituer une société commerciale détentrice ou
chargé de coordonner l’instruction de la demande.
amodiataire d’une concession de mines ou de stockage
souterrain ou, dans les départements d’outre-mer, d’un Le préfet procède à l’instruction de la demande dans les
permis d’exploitation, soit sous le régime de la loi formes prévues à l’article précédent, auxquelles s’ajoutent,
française, soit sous le régime de la loi d’un autre État avant l’envoi du dossier au ministre, la consultation des
membre de l’Union européenne ; autres préfets intéressés et s’il y a lieu, celle du préfet
maritime.
2° Lorsqu’il s’agit d’une société constituée en conformité
avec la législation d’un État membre de l’Union Article 49
européenne autre que la France, d’implanter son siège Modifié par Ordonnance n°2011-91 du 20 janvier 2011 - art. 17 (V)
social ou son principal établissement à l’intérieur de Il est statué sur la demande de prolongation par arrêté du
l’Union européenne et, si cette société n’a que son siège ministre chargé des mines s’il s’agit d’un permis exclusif
statutaire à l’intérieur de l’Union, d’exercer une activité de recherches et par décret en Conseil d’État s’il s’agit
présentant un lien effectif et continu avec l’économie
d’un État membre ;
12 Cf Article 17-14b loi de ratification ordonnance n° 2011-91

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d’une concession.13 d’amodiation, il n’est pas procédé aux consultations
Le silence gardé pendant plus de deux ans par le ministre prévues aux articles 20 et 28.
chargé des mines sur la demande de prolongation d’une Il est statué dans tous les cas par arrêté du ministre chargé
concession et pendant plus de quinze mois sur la demande des mines.
de prolongation d’un permis de recherches vaut décision Le silence gardé pendant plus de quinze mois par le
de rejet. ministre chargé des mines sur la demande d’autorisation de
Article 50 mutation d’un permis exclusif de recherches ainsi que sur
Modifié par Décret n° 2016-308 du 17 mars 2016 - art. 2 (V) une demande d’autorisation de mutation, amodiation 15 ou
La demande de prolongation exceptionnelle de permis résiliation anticipée d’amodiation d’une concession 16 vaut
exclusif de recherches de mines d’hydrocarbures, prévue décision de rejet.
au deuxième alinéa de l’article 11 du code minier, est TITRE VI − FUSION DES PERMIS EXCLUSIFS DE
adressée au ministre chargé des mines. Le ministre en RECHERCHES DE MINES CONTIGUS
accuse réception selon les modalités prévues par les Article 53
articles R. 112-4 et R. 112-5 des codes des relations entre Modifié par Décret n° 2016-308 du 17 mars 2016 - art. 2 (V)
le public et l’administration et la fait instruire
conformément aux dispositions des articles 47 ou 48. Cette La demande de fusion de permis exclusifs de recherches de
prolongation ne donne pas lieu à révision des engagements mines contigus est adressée au ministre chargé des mines.
financiers. Elle ne fait pas obstacle à une prorogation Le ministre en accuse réception selon les modalités
ultérieure dans le cas prévu à l’article 26 du code minier. prévues par les articles R. 112-4 et R. 112-5 des codes des
relations entre le public et l’administration.
Il est statué sur cette demande par arrêté du ministre chargé
des mines. Elle est instruite, selon les cas, comme il est indiqué aux
articles 47 et 48. Toutefois, il n’est pas procédé aux
Le silence gardé pendant plus de quinze mois par le
consultations prévues aux articles 20 et 28.
ministre chargé des mines sur la demande de prolongation
exceptionnelle d’un permis exclusif de recherches de Il est statué sur la demande par arrêté du ministre chargé
mines d’hydrocarbures vaut décision de rejet. des mines.

TITRE IV − EXTENSION DES TITRES Le silence gardé pendant plus d’un an par le ministre
chargé des mines sur la demande de fusion de permis
Article 51 exclusifs de recherches contigus vaut décision de rejet17.
Modifié par Ordonnance n°2011-91 du 20 janvier 2011 - art. 17 (V)
TITRE VII − LES ACTES METTANT FIN AUX TITRES
Les demandes d’extension sont établies, présentées,
instruites, et la décision est prise dans les mêmes CHAPITRE Ier − Le retrait des titres
conditions que les demandes d’institution. Toutefois, dans Article 54
le cas d’extension du périmètre, la consultation des Modifié par Décret n°2009-235 du 27 février 2009 - art. 5 (V)
services mentionnés, selon le cas, aux articles 20 ou 28 et
l’enquête publique, le cas échéant, ont lieu seulement pour Le retrait des titres, prévu à l’article 119-1 du code minier,
les zones couvertes par l’extension.14 est prononcé par arrêté du ministre chargé des mines.
NOTA : Conformément à l'article 17 de l'ordonnance n° 2011-91 du Le préfet du département de situation du titre adresse au
20 janvier 2011, le deuxième alinéa (lire deuxième phrase) de détenteur ou à l’amodiataire une mise en demeure lui
l'article 51 est abrogé à l'exception des mots : "la consultation des fixant un délai qui ne peut être inférieur à deux mois soit
services mentionnés selon le cas aux articles 20 et 28 et".
pour satisfaire à ses obligations, soit pour présenter ses
TITRE V − MUTATION ET AMODIATION DES TITRES explications. La mise en demeure fait mention de la
Article 52 décision susceptible d’être prise sur le fondement de
l’article 119-1 du code minier.
La demande d’autorisation de mutation d’un permis
exclusif de recherches de mines ou de stockage souterrain Si le titre est détenu conjointement par plusieurs personnes
ainsi que la demande d’autorisation de mutation, physiques ou morales, cette mise en demeure est notifiée à
d’amodiation ou de résiliation d’amodiation de concession chacune d’elles.
de mines ou de stockage souterrain sont adressées au 15 Le silence de plus de 15 mois vaut acceptation sur les demandes
ministre chargé des mines, qui en accuse réception selon d’amodiation de concessions et de permis d’exploitation outre-
les modalités prévues par le décret du 6 juin 2001 susvisé. mer et de plus d’un an sur les demandes d’amodiation de permis
d’exploitation de géothermie. (Décret n° 2014-1272 du
Si le titre porte sur plusieurs départements ou, en tout ou 23/10/2014).
partie, sur les fonds marins, le ministre désigne le préfet 16 Le silence de plus de 15 mois vaut acceptation sur les demandes
chargé de coordonner l’instruction de la demande. de résiliation d’amodiation de concessions et de permis
d’exploitation outre-mer et de plus d’un an sur les demandes de
Il est ensuite procédé conformément aux dispositions des résiliation d’amodiation de permis d’exploitation de géothermie.
articles 47 et 48. Pour les résiliations anticipées (Décret°2014-1272 du 23/10/2014).
17 Le silence de plus d’un an vaut acceptation sur les demandes de
13 Supprimé par ordonnance n° 2011-91, codifié au L.142-5 et 8 fusion de permis exclusifs de recherches. (Décret°2014-1272 du
14 Supprimé par ordonnance n° 2011-91, codifié au L.142-13 23/10/2014).

17/173
La notification est faite au dernier domicile ou au dernier TITRE VIII − EXPLOITATIONS D’ÉTAT
siège social connus. En outre, s’il s’agit d’une concession,
CHAPITRE Ier − L’instruction préalable à l’exploitation de
la mise en demeure est affichée, pendant une durée de
gisements miniers par l’État
deux mois, dans les mairies des communes sur le territoire
desquelles porte le titre. Article 56
A l’expiration du délai imparti par le préfet, celui-ci, après Le ministre chargé des mines, lorsqu’il décide, pour un
avoir recueilli l’avis du directeur régional de motif d’intérêt général, de mettre à l’enquête un projet
l’environnement, de l’aménagement et du logement, des d’exploitation d’un gisement minier par l’État, fait
autres chefs de service intéressés et, s’il y a lieu, des autres parvenir le dossier au préfet.
préfets et du préfet maritime, adresse le dossier avec ses L’enquête et l’instruction de la demande sont conduites et
propositions au ministre chargé des mines. il y est statué comme en matière d’institution de
NOTA : Décret n° 2009-235 du 27 février 2009 art 7 : Les présentes concession de mines, à l’exception, pour les mines autres
dispositions prennent effet dans chaque région à la date de que les hydrocarbures, de la mise en concurrence.
nomination du directeur régional de l’environnement, de
l’aménagement et du logement et au plus tard le 1er janvier 2011. CHAPITRE II − Ouverture aux recherches de mines
Conformément à son article 10, le présent décret ne s’applique ni à inexploitées par l’État
la région Ile-de-France, ni aux régions d’outre-mer.
Article 57
CHAPITRE II − Renonciations aux titres Modifié par Décret n°2009-235 du 27 février 2009 - art. 5 (V)
Article 55 L’arrêté des ministres chargés des mines et du budget qui,
Modifié par Décret n° 2016-308 du 17 mars 2016 - art. 2 (V) comme il est prévu à l’article 65 du code minier, place une
La demande d’acceptation de renonciation à un titre est mine inexploitée appartenant à l’État dans la situation de
adressée au ministre chargé des mines. Elle est gisement ouvert aux recherches est pris sur proposition du
accompagnée du ou des arrêtés préfectoraux donnant acte préfet accompagnée d’un rapport du directeur régional de
de l’exécution des mesures envisagées ou prescrites dans l’environnement, de l’aménagement et du logement.
le cadre de la procédure d’arrêt des travaux prévue à L’arrêté est, par extrait, publié et affiché conformément
l’article 91 du code minier, ou de la justification que les aux dispositions de l’article 58.
installations et travaux ont fait l’objet d’une procédure NOTA : Décret n° 2009-235 du 27 février 2009 art 7 : Les présentes
d’arrêt lors de la fin de l’exploitation ainsi que, le cas dispositions prennent effet dans chaque région à la date de
échéant, de la justification de l’accomplissement des nomination du directeur régional de l’environnement, de
l’aménagement et du logement et au plus tard le 1er janvier 2011.
formalités prévues au premier alinéa de l’article 93 du Conformément à son article 10, le présent décret ne s’applique ni à
même code. Le ministre en accuse réception selon les la région Ile-de-France, ni aux régions d’outre-mer.
modalités prévues par les articles R. 112-4 et R. 112-5 des
TITRE IX − PUBLICITÉ DES DÉCISIONS RELATIVES AUX
codes des relations entre le public et l’administration.
TITRES
Elle est instruite, selon les cas, suivant la procédure décrite
Article 58
aux articles 47 et 48.
Modifié par Décret n°2006-798 du 6 juillet 2006 - art. 57 JORF 7
L’acceptation d’une renonciation est prononcée par arrêté juillet 2006
du ministre chargé des mines. Les décisions relatives aux titres sont publiées, affichées et
Le silence gardé pendant plus de dix-huit mois par le notifiées dans les conditions suivantes :
ministre chargé des mines sur la demande d’acceptation de A. – Sauf lorsqu’elles rejettent une demande, les décisions
renonciation à une concession ou à un permis sont publiées :
d’exploitation dans un département d’outre-mer vaut
décision de rejet18. Il en va de même pour le silence gardé 1° Par extrait au Journal officiel de la République
pendant plus de quinze mois sur une demande française, par les soins du ministre chargé des mines ;
d’acceptation de renonciation à un permis exclusif de 2° Dans un journal national, régional ou local, dont la
recherches19. diffusion s’étend à la zone couverte par le titre ou la
NOTA : Décret 2006-798 2006-07-06 art. 61 : Les dispositions du demande. Cette publication est faite, par extrait, par les
présent décret peuvent être modifiées par décret en Conseil d'Etat. soins du préfet et aux frais du demandeur, au plus tard
dans le mois qui suit la publication au Journal officiel de
la République française.
L’extrait indique, notamment, le nom et l’adresse ou le
18 Le silence de plus de dix-huit mois sur les demandes siège social du détenteur ou du demandeur, la superficie
d’acceptation à la renonciation à une concession, à un permis et les substances sur lesquelles porte le titre, la
d’exploitation outre-mer et à un permis d’exploitation de
définition de ses limites et la durée de sa validité.
géothermie vaut acceptation. (Décret°2014-1272 du
23/10/2014). Dans le cas où le titre porte exclusivement sur les fonds
19 Le silence de plus de quinze mois sur les demandes marins, l’extrait est publié par les soins du préfet chargé
d’acceptation à la renonciation à un permis exclusif de
de l’instruction et aux frais du demandeur, dans un
recherches et à une autorisation de recherches de géothermie
vaut acceptation. (Décret°2014-1272 du 23/10/2014). journal diffusé dans la zone côtière la plus proche de

18/173
celle sur laquelle porte le titre ; II. − Au titre II fixant la liste des décisions administratives
3° Par extrait, au recueil des actes administratifs de la individuelles prises par le ministre de l’économie, des
préfecture et des préfectures concernées lorsque le titre finances et de l’industrie, les mentions : « Décret n° 95-
porte sur plusieurs départements. 427 du 19 avril 1995 relatif aux titres miniers » et le
tableau figurant sous ces mentions sont remplacées par les
B. – Sauf lorsqu’elles rejettent une demande, un extrait des
mentions et le tableau suivants :
décisions est affiché à la préfecture et, s’il s’agit d’une
concession ou, dans les départements d’outre-mer, d’un « Décret n° 2006-648 du 2 juin 2006 relatif aux titres
permis d’exploitation, dans chaque commune couverte en miniers et aux titres de stockage souterrain :
tout ou partie par ce titre, au plus tard dans le mois qui suit 1° Décisions relatives aux permis exclusifs de recherches
la publication au Journal officiel de la République de mines et de stockage souterrain en matière d’octroi
française. du titre initial, de rejet, de prolongation, de prolongation
C. – Dans tous les cas, la décision est notifiée au exceptionnelle pour les mines d’hydrocarbures,
demandeur par le préfet compétent. Lorsqu’elle a été d’extension, de mutation et de fusion.
publiée au Journal officiel de la République française, elle Articles 23, 49, 50, 51, 52 et 53
est notifiée au bénéficiaire au plus tard dans le mois qui
2° Décisions relatives aux concessions de mines et de
suit la publication.
stockage souterrain : rejet de la demande de concession.
NOTA : Décret 2006-798 2006-07-06 art. 61 : Les dispositions du
présent décret peuvent être modifiées par décret en Conseil d’État. Article 31

TITRE X − DISPOSITIONS DIVERSES ET TRANSITOIRES 3° Décisions prises au titre du contrôle des sociétés
minières et de stockage souterrain et des contrats passés
Article 59 entre elles pour la recherche et l’exploitation.
Le silence gardé pendant plus de dix-huit mois par le Article 43, 4°
ministre chargé des mines sur une demande d’autorisation
d’exploitation d’une substance de mine dont l’abattage est 4° Décisions relatives au permis d’exploitation dans les
nécessaire à l’exploitation d’une carrière, présentée en départements d’outre-mer en matière d’octroi du titre
application de l’article 22 du code minier, vaut décision de initial, de prolongation, d’extension, de mutation,
rejet. d’amodiation, de renonciation et de retrait.
Articles 35 et 40
Article 60
A modifié les dispositions suivantes : Article 62
Modifie Décret n°71-360 du 6 mai 1971 - art. 5 (V)
Les dispositions du présent décret peuvent être modifiées
Le second alinéa de l’article 5 du décret n° 71-360 du 6 par décret en Conseil d’État, à l’exception de celles des
mai 1971 est remplacé par les dispositions suivantes : articles 23, 31, 35, 40, 43, 49 à 53 et 61.
« Pour l’application du troisième alinéa de l’article 2 du Article 63
décret n° 2006-648 du 2 juin 2006 relatif aux titres miniers Modifié par Décret n°2006-798 du 6 juillet 2006 - art. 57 JORF 7
juillet 2006
et aux titres de stockage souterrain, le secrétaire général de
la mer et les ministres consultés examinent notamment si Le décret n° 95-427 du 19 avril 1995 relatif aux titres
les activités projetées sont compatibles avec les miniers est abrogé. Il demeure toutefois applicable aux
dispositions des conventions ou accords sur le plateau titres miniers en mer mentionnés à la section 4 du chapitre
continental auxquels la France est partie. » IV du titre III du livre Ier du code minier et aux substances
Article 61 minérales ou fossiles non visées à l’article 2 du code
A modifié les dispositions suivantes : minier et contenues dans les fonds marins du domaine
Modifie Décret n°97-1194 du 19 décembre 1997 - art. Annexe (V) public et du plateau continental.20
L’annexe au décret du 19 décembre 1997 susvisé est ainsi En outre, les demandes déposées avant l’entrée en vigueur
modifiée : du présent décret ainsi que leurs demandes concurrentes
I. – Au titre Ier fixant la liste des décisions administratives demeurent régies par les dispositions antérieurement en
individuelles prises par décret, les mentions : vigueur.

« Décret n° 95-427 du 19 avril 1995 relatif aux titres Les permis d’exploitation de mines auxquels est applicable
miniers » et le tableau figurant sous ces mentions sont l’article 50 du code minier demeurent régis par le décret n°
remplacées par les mentions et le tableau suivants : 80-204 du 11 mars 1980.
NOTA : Décret 2006-798 2006-07-06 art. 61 : Les dispositions du
« Décret n° 2006-648 du 2 juin 2006 relatif aux titres présent décret peuvent être modifiées par décret en Conseil d’Etat.
miniers et aux titres de stockage souterrain :
1° Prolongation de concession de mines et de stockage
souterrain. Article 49
2° Extension de concession de mines et de stockage
souterrain. Article 51 20 Abrogé par Décret n°2006-798 du 6 juillet 2006 - art. 57 JORF
7 juillet 2006

19/173
Article 64 finances et de l’industrie, le ministre de l’outre-mer, le
Modifié par Décret n°2007-910 du 15 mai 2007 - art. 1 JORF 16 ministre délégué au budget et à la réforme de l’État, porte-
mai 2007 parole du Gouvernement, et le ministre délégué à
Les décrets n° 62-1296 du 6 novembre 1962 portant l’industrie sont responsables, chacun en ce qui le concerne,
règlement d’administration publique pour l’application de de l’application du présent décret, qui sera publié au
l’ordonnance n° 58-1132 du 25 novembre 1958 en ce qui Journal officiel de la République française.
concerne le stockage souterrain de gaz combustible et n° Fait à Paris, le 2 juin 2006.
65-72 du 13 janvier 1965 portant règlement
d’administration publique pour l’application de Par le Président de la République :
l’ordonnance n° 58-1332 du 23 décembre 1958 relative au Jacques CHIRAC
stockage souterrain d’hydrocarbures liquides ou liquéfiés Le Premier ministre,
sont abrogés, sous réserve des dispositions transitoires Dominique De VILLEPIN
suivantes :
Le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie
Ces décrets demeurent applicables aux demandes
Thierry BRETON
d’autorisation de recherches ou d’exploitation de stockage
souterrain et aux demandes de renouvellement de telles Le ministre de l’outre-mer,
autorisations déposées avant l’entrée en vigueur de l’article François BAROIN
28 de la loi n° 2003-8 du 3 janvier 2003 relative aux
marchés du gaz et de l’électricité et au service public de Le ministre délégué au budget et à la réforme de l’État,
l’énergie ainsi qu’aux demandes d’autorisations d’essai porte-parole du Gouvernement,
d’injection et de soutirage de gaz naturel et d’autorisations Jean-François COPÉ
de travaux complémentaires d’exploitation impliquant des Le ministre délégué à l’industrie,
forages de puits destinés à l’injection ou au soutirage de François LOOS
gaz naturel déposées avant l’entrée en vigueur du décret n°
2006-648 du 2 juin 2006 relatif aux travaux miniers, aux NOTA : Délibération n° 31 du 20 juin 2011 du conseil régional de la
travaux de stockage souterrain et à la police des mines et Guyane, en application de l’article 73 de la Constitution, pour
des stockages souterrains. l’adaptation des articles L. 621-5 et L. 631-11 du code minier et de
leurs textes d’application.
Article 65
Jusqu’à la publication des arrêtés prévus à l’article 3221, les
conditions financières de la redevance due au titre des
concessions de stockage souterrain de gaz naturel sont
fixées conformément aux dispositions de l’arrêté du 9 mars
1963 modifié, et celles de la redevance due au titre des
concessions de stockage souterrain d’hydrocarbures
liquides ou liquéfiés conformément aux dispositions de
l’arrêté du 21 novembre 1996.
Article 66
Par dérogation aux dispositions du premier alinéa de
l’article 46, la demande de prolongation de validité d’un
titre de stockage souterrain délivré antérieurement à la date
d’entrée en vigueur du présent décret est adressée au
ministre chargé des mines, par lettre recommandée avec
avis de réception, au plus tard avant l’expiration de la
période de validité lorsqu’il s’agit d’un permis exclusif de
recherches, quatre mois avant l’expiration de la période de
validité lorsqu’il s’agit d’une concession de stockage
souterrain de gaz et un an avant l’expiration de la période
de validité lorsqu’il s’agit d’une concession de stockage
souterrain d’hydrocarbures.
Article 67
Le Premier ministre, le ministre de l’économie, des
21 Les articles 32 et 65 du présent décret renvoient à des arrêtés
qui n’ont pas été pris. Ceux de 1993 et 1996 en francs sont
toujours en vigueur. Toutefois, l’article 32 du présent décret
étant privé de base légale depuis la loi 2014-1654, pour ce qui
concerne la fiscalité des concessions de stockage, seuls les
exploitants de stockage souterrain de gaz naturel sont soumis à
l’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER).

20/173
de tous les associés ;
Arrêté du 28 juillet 1995 fixant les – pour les sociétés en commandite par actions, des gérants,
modalités selon lesquelles sont établies les des membres du conseil de surveillance et des
demandes portant sur les titres miniers et commissaires aux comptes ;
leurs annexes22 – pour les sociétés à responsabilité limitée, des gérants, de
tous les associés et des commissaires aux comptes ;
NOR : NDE9500864A – pour les sociétés en nom collectif, de tous les associés ;
Le ministre de l’industrie, – pour toutes les sociétés, de tous les directeurs ayant la
Vu le code minier, ensemble les textes pris pour son application ; signature sociale.
Vu le décret n° 95-427 du 19 avril 1995 relatif aux titres miniers ;
Vu l’avis du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et Si le titre est demandé par une société, elle donne la liste
des technologies ; des actionnaires ou des associés connus de celle-ci qui
Sur proposition du directeur général de l’énergie et des matières
premières, détiennent plus de 3 p. 100 du capital social en indiquant le
Arrête : nombre des titres détenus, la qualité et la nationalité de
chacun des actionnaires ou des associés.
CHAPITRE Ier − De l’octroi des titres miniers
Si le titre est demandé par plusieurs sociétés agissant à titre
Section 1 − Du contenu des demandes et de leurs annexes conjoint et solidaire, les renseignements concernant le
Article 1er demandeur sont fournis pour chacune d’elles.
La demande d’un titre minier et ses annexes comprennent Au cas où le titre est sollicité par une société en formation,
les pièces énumérées aux articles 3, 4 et 7 du décret n° 95- la demande doit indiquer tous les renseignements connus
427 du 19 avril 1995 s’il s’agit d’un permis exclusif de sur la personnalité du demandeur définitif et contenir
recherches ou aux articles 3, 4 et 14 du même décret s’il l’engagement de compléter la demande, une fois la société
s’agit d’une concession. Elles sont adressées au ministre constituée, par les renseignements et annexes prévus au
chargé des mines dans les conditions fixées par lesdits présent article.
articles. 2. Si le titre est demandé au nom d’une société, un
Article 2 exemplaire certifié conforme des statuts; le cas échéant,
le numéro d’immatriculation de la société au registre du
La demande indique :
commerce; dans tous les cas, la justification des
– les nom et domicile du ou des demandeurs ; pouvoirs de la personne qui a signé la demande et une
– la nature du titre demandé ; expédition de l’acte de constitution de la société.
– la nature des substances sur lesquelles porte le titre ; Toutefois, et sauf le cas où l’administration l’exigerait,
– la durée du titre sollicité et le nom proposé ; l’expédition de l’acte de constitution n’a pas à être
– ses limites précises, sa superficie et les départements sur fournie à nouveau si la société a présenté ce document à
lesquels il porte ; l’appui d’une demande datant de moins de cinq ans.
– s’il s’agit d’une concession, la liste des communes sur le
3. Si le titre est demandé par une ou plusieurs personnes
territoire desquelles elle porte ainsi que l’adresse du lieu
physiques, l’attestation par laquelle chacune d’elles
où le demandeur compte établir le siège principal de son
reconnaît avoir été informée :
exploitation ;
– les titres miniers dont le demandeur est titulaire ou – que les informations nominatives fournies par elle sont
amodiataire et ceux pour lesquels il a introduit des susceptibles de faire l’objet d’un traitement automatisé;
demandes en cours d’instruction. – qu’elle peut exercer un droit d’accès et de rectification,
Article 3 conformément aux dispositions des articles 34 et
suivants de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à
Les renseignements et pièces nécessaires à l’identification
l’informatique et aux libertés, auprès de la direction
du demandeur comprennent :
générale de l’énergie et des matières premières
1. Les nom, prénoms, qualité, domicile et nationalité du (ministère de l’industrie, 99, rue de Grenelle, 75700
demandeur ou, si la demande est faite au nom d’une Paris);
société, la raison sociale, la forme juridique et le siège – et que ces informations peuvent être communiquées au
social de celle-ci ainsi que les nom, prénoms, qualité et Conseil d’État, au Conseil général de l’économie, de
nationalité: l’industrie, de l’énergie et des technologies et au
– pour les sociétés anonymes, soit du président et des commissariat à l’énergie atomique dans le cadre de
membres du conseil d’administration, soit du président l’instruction de la présente demande.
et des membres du directoire ou du directeur unique Article 4
ainsi que du président et des membres du conseil de
Le mémoire technique visé aux articles 7 et 14 du décret n°
surveillance et, dans tous les cas, des commissaires aux
95-427 du 19 avril 1995 a pour objet de justifier les limites
comptes;
du périmètre du titre sollicité, compte tenu, notamment, de
– pour les sociétés en commandite simple, des gérants et la constitution géologique de la région. Il fournit, le cas
22 JORF n°203 du 1 septembre 1995, page 12963 échéant, des renseignements sur les travaux déjà effectués

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et leurs résultats. 1. Si le titre sollicité est un permis exclusif de recherches :
Si la demande porte sur les hydrocarbures, le mémoire a) Pour les permis H, de cinq exemplaires de la carte à
technique doit préciser géologiquement le système l’échelle du 1/100 000 si la superficie comprise à
pétrolier qui est envisagé à l’intérieur du périmètre l’intérieur du périmètre n’est pas supérieure à 500
sollicité. Il fournit des renseignements sur les roches kilomètres carrés, et à l’échelle du 1/200 000 dans le cas
mères, les réservoirs et les pièges que recèle la zone, en contraire;
s’appuyant sur les résultats des études ou des travaux déjà b) Pour les permis M, dans tous les cas, d’un exemplaire
effectués. de la carte à l’échelle du 1/100 000 et, selon les cas, de
Article 5 cinq exemplaires à l’échelle du 1/100 000 si la
superficie est supérieure à 500 kilomètres carrés, ou du
1. Si le titre sollicité est un permis exclusif de recherches,
1/50 000 si cette superficie est à la fois supérieure à 50
le programme des travaux envisagé, visé à l’article 7 du
kilomètres carrés et inférieure ou au plus égale à 500
décret n° 95-427 du 19 avril 1995, indique:
kilomètres carrés, ou à l’échelle du 1/20 000 et du 1/25
a) Le descriptif technique des travaux que le demandeur 000 si la superficie est au plus égale à 50 kilomètres
projette d’exécuter pendant la première période de carrés.
validité du permis pour la reconnaissance et
2. Si le titre sollicité est une concession, de la carte de la
l’exploration de la superficie demandée;
zone où le titre est sollicité, à l’échelle du 1/100 000 et
b) l’échelonnement envisagé de ces travaux pendant la d’un extrait de carte comportant le périmètre sollicité
première période de validité; produit en cinq exemplaires. Lorsque la surface du titre
c) l’effort financier minimum que le pétitionnaire s’engage sollicité est supérieure à 50 kilomètres carrés, il est établi à
à consacrer à l’exécution de ces travaux; l’échelle du 1/50 000. Lorsque la surface est à la fois
d) Les études préalables réalisées pour la définition du inférieure ou au plus égale à 50 kilomètres carrés et
programme de travaux. supérieure à 5 kilomètres carrés, il est établi à l’échelle du
1/20 000 ou du 1/25 000. Lorsque la surface du titre
e) l’engagement du demandeur à présenter au directeur
sollicité est au plus égale à 5 kilomètres carrés, il est établi
régional de l’environnement, de l’aménagement et du
à l’échelle du 1/10 000.
logement dans le mois qui suivra l’octroi du permis, le
programme de travaux du reste de l’année en cours, 3. Quelle que soit la nature du titre, si la superficie
avant le 31 décembre de chaque année, le programme de comprise à l’intérieur du périmètre s’étend en totalité ou en
travaux de l’année suivante et, au début de chaque partie sur le fond de la mer, les documents cartographiques
année, le compte rendu des travaux effectués au cours sont remplacés pour la partie marine par la carte
de l’année écoulée; hydrographique française établie à l’échelle se rapprochant
f) Si le permis porte sur les hydrocarbures, l’engagement le plus de l’échelle prescrite en 1° ou 2°.
du demandeur à n’extraire du sol ou du sous-sol que les Toutes les cartes fournies à l’appui d’une demande doivent
liquides et gaz nécessaires à l’étude du gisement sans être signées du ou des demandeurs et être présentées dans
compromettre l’application ultérieure des méthodes des conditions assurant leur conservation. Y sont précisés
d’exploitation propres à porter au maximum compatible les sommets et les limites du périmètre sollicité, les points
avec les conditions économiques le rendement final en géographiques ou géodésiques servant à les définir, les
hydrocarbures du gisement. références aux systèmes de coordonnées utilisés et,
2. Si le titre sollicité est une concession, le descriptif des éventuellement, les limites des servitudes affectant
travaux d’exploitation comporte: l’utilisation ou l’occupation des sols comprises en tout ou
en partie à l’intérieur de ce périmètre.
a) Le descriptif technique des travaux permettant
l’exploitation en vue de laquelle le titre est demandé; Article 7
b) La date prévue pour la mise en exploitation; Afin de justifier ses capacités techniques et financières, le
demandeur fournit les pièces énumérées aux articles 3 et 4
c) Les perspectives de production résultant de la mise en
du décret n° 95-427 du 19 avril 1995, assorties de
œuvre des travaux d’exploitation envisagés;
l’engagement de respecter l’obligation prévue par l’article
d) Les études préalables réalisées pour la définition du 24 (A, 5°) dudit décret.
programme de travaux;
Dans le cas où une caution financière serait fournie, elle
e) Si la concession porte sur les hydrocarbures,
doit être accompagnée de l’extrait de la délibération de la
l’engagement du demandeur de solliciter une extension
séance du conseil d’administration qui l’a autorisée.
de la concession dans les meilleurs délais au cas où il
serait reconnu ou présumé qu’un gisement déborde les Section 2 − Des règles de délimitation géographique des
limites de la concession et si la surface correspondante demandes portant sur les hydrocarbures liquides ou gazeux
n’est pas couverte par un titre minier de même nature. Article 8
Article 6 Les directrices du quadrillage visé à l’article 6 du décret n°
Les documents cartographiques visés aux articles 7 et 14 95-427 du 19 avril 1995 relatif aux titres miniers sont
du décret n° 95-427 du 19 avril 1995 sont constitués: constituées par un faisceau de méridiens et de parallèles

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géographiques dont l’espacement, mesuré à partir du CHAPITRE II − Des autres procédures
méridien de Paris pour les premiers et à partir de Section 1 : De la prolongation des titres miniers
l’équateur pour les seconds, est de dix centigrades pour les
permis exclusifs de recherches et d’un centigrade pour les Article 10
concessions. La demande par laquelle la prolongation d’un titre minier
Pour ce qui concerne les titres portant en tout ou en partie est sollicitée indique :
sur le fond de la mer, les demandes doivent comporter, en – les nom et domicile du ou des demandeurs ;
outre, la conversion en degrés, minutes et secondes à partir – la durée de la prolongation ;
du méridien de Greenwich, des sommets situés en mer du – dans le cas des permis H, dans les limites du permis en
ou des périmètres sollicités. vigueur, le ou les périmètres de forme simple fixés
La représentation plane des méridiens et parallèles conformément aux dispositions de l’article 6 du décret n°
géographiques visés par les articles précédents doit être 95-427 du 19 avril 1995 que le titulaire demande à
conforme à celle utilisée par l’Institut géographique conserver compte tenu de la réduction de superficie prévue
national pour la triangulation de la France23. par le code minier.
Article 11
Section 3 − Des copies des demandes et de leurs annexes
A la demande sont jointes les pièces suivantes :
Article 9
1. Les renseignements et pièces nécessaires à
Avec la demande et ses annexes, le demandeur fournit les
l’identification du demandeur prévus par l’article 3 ci-
copies indiquées ci-après:
dessus ;
1. Dans tous les cas, le demandeur envoie directement au
2. Un mémoire détaillé qui indique les travaux déjà
directeur régional de l’environnement, de l’aménagement
exécutés, leurs résultats et, dans le cas d’un permis exclusif
et du logement ou à chaque directeur régional de
de recherches, les dépenses déjà faites en vertu des
l’environnement, de l’aménagement et du logement
engagements antérieurement pris. Il précise dans quelle
intéressé une copie de la demande et de ses annexes, les
mesure les objectifs indiqués dans la demande initiale ont
cartes n’étant fournies qu’en un seul exemplaire, et au
été atteints et indique les perspectives qui justifient le
ministre chargé des mines ainsi qu’au préfet ou à chacun
choix du ou des périmètres que le titulaire demande à
des préfets intéressés, un dossier allégé comprenant la
conserver ;
demande, les documents cartographiques et la notice
d’impact. 3. Lorsque la demande porte seulement sur une partie de la
surface du titre, les documents cartographiques prescrits à
S’il s’agit d’un titre concernant les hydrocarbures liquides
l’article 6 ci-dessus en nombre identique et comportant les
ou gazeux, l’envoi au ministre chargé des mines comprend
limites du ou des périmètres visés au 2 du présent article ;
en outre une copie de la demande et de ses annexes, les
cartes n’étant fournies qu’en un seul exemplaire. La surface à prendre en considération pour la
détermination de l’échelle des extraits de cartes à fournir
2. En vue de la consultation des services civils et de
est la surface du permis initialement institué ;
l’autorité militaire mentionnée aux articles 10, 12, 18 et 20
du décret n° 95-427 du 19 avril 1995, le demandeur 4. Un programme général des travaux que le demandeur
adresse directement au directeur régional de projette d’exécuter pendant la prolongation sollicitée
l’environnement, de l’aménagement et du logement, ou à indiquant, s’il s’agit d’un permis exclusif de recherches,
chacun des directeurs régionaux de l’industrie, de la leur échelonnement et l’effort financier minimal qu’il
recherche et de l’environnement intéressés, quatre dossiers s’engage à consacrer à leur exécution conformément aux
allégés comme il est dit au 1 du présent article, ou autant dispositions de l’article 24 du décret n° 95-427 du 19 avril
de fois quatre dossiers qu’il y a de préfets intéressés ou, si 1995 ;
le titre porte en tout ou partie sur le fond de la mer, le 5. Les documents de nature à justifier les capacités
nombre de dossiers allégés supplémentaires nécessaires à techniques et financières du demandeur pour poursuivre
la consultation des services ayant compétence en mer. les travaux pendant la prolongation sollicitée énumérés aux
3. En vue de la consultation de l’Institut français de articles 3 et 4 du décret n° 95-427 du 19 avril 1995.
recherches pour l’exploitation de la mer (Ifremer) et des Article 12
ministres prévue par le troisième alinéa de l’article 2 du La demande et ses annexes sont adressées au ministre
décret n° 95-427 du 19 avril 1995, le demandeur adresse chargé des mines. Les copies sont fournies dans les
en outre neuf dossiers allégés au ministre chargé des conditions fixées aux 1, 2 et 4 de l’article 9 ci-dessus, le
mines. dossier allégé ne comprenant que la demande et les
4. Si le titre demandé est une concession, le demandeur documents cartographiques.
adresse au préfet autant de dossiers allégés qu’il y a de
communes concernées. Article 13
S’il s’agit de la prolongation exceptionnelle d’un permis
H, prévue par l’article 11 du code minier, la demande
indique le nom du demandeur, les circonstances justifiant
23 Cf décret 2006-272 (RGF 93 et Lambert93, WGS 93 en mer).

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la demande et la durée sollicitée. contrat d’amodiation, lesquels devront avoir été passés
A cette demande sont jointes les pièces annexes sous la condition suspensive de l’autorisation mentionnée à
mentionnées aux 1 et 5 de l’article 11 ci-dessus ainsi que, l’article 119-6 du code minier.
le cas échéant, un mémoire justificatif exposant les travaux Sont annexées également, pour ce qui concerne le
déjà effectués. cessionnaire, les renseignements et pièces prévus à l’article
Les copies du dossier sont fournies dans les conditions 3 ci-dessus et les pièces justificatives des capacités
fixées aux 1 et 2 de l’article 9 ci-dessus, le dossier allégé techniques et financières visées à l’article 7 ci-dessus.
comprenant uniquement la pétition. Article 16
Section 2 : De l’extension des titres miniers Les demandeurs adressent une copie de la demande et de
ses annexes au directeur régional de l’environnement, de
Article 14
l’aménagement et du logement territorialement compétent
La demande d’extension d’un titre minier et ses annexes et un dossier allégé comprenant la demande et la
comprennent les pièces énumérées aux articles 3, 4 et 7 du convention de mutation ou l’acte de cession ou le contrat
décret n° 95-427 du 19 avril 1995 s’il s’agit d’un permis d’amodiation au ministre chargé des mines ainsi qu’à
exclusif de recherches, ou aux articles 3, 4 et 14 du même chacun des préfets intéressés.
décret s’il s’agit d’une concession. Elles sont adressées au
Article 17
ministre chargé des mines dans les conditions fixées par
lesdits articles. En cas de mutation partielle d’un permis exclusif de
recherches ou de cession partielle ou d’amodiation
S’il s’agit d’une concession visée à l’article 29-IV du code
partielle d’une concession de mines, la demande doit
minier, la demande doit comporter l’engagement prévu par
préciser, outre les indications mentionnées à l’article 15 ci-
le second alinéa de l’article 30 du décret précité.
dessus, la superficie, les sommets et les limites des
Les copies de la demande et de ses annexes sont fournies périmètres faisant l’objet de la mutation ou de
comme il est indiqué à l’article 9 ci-dessus. l’amodiation.
Section 3 : De la mutation et de l’amodiation des titres miniers Article 18
Article 15 En cas de résiliation anticipée d’amodiation, une copie
La demande d’autorisation de mutation ou d’amodiation conforme du contrat d’amodiation et une copie des actes
d’un titre minier visée à l’article 31 du décret n° 95-427 du administratifs relatifs à la concession sont annexées à la
19 avril 1995 et ses annexes sont présentées : demande. La demande indique, outre les éléments
énumérés au quatrième alinéa de l’article 15 ci-dessus, les
– s’il s’agit d’une mutation entre vifs, par le cédant et le raisons de la résiliation anticipée.
cessionnaire, s’il s’agit d’une amodiation, par l’amodiant
et l’amodiataire et, dans les deux cas, dans les six mois qui Une copie complète du dossier est adressée au ministre
suivent la signature de l’acte de cession ou d’amodiation ; chargé des mines ainsi qu’aux préfets et aux directeurs
– s’il s’agit d’une mutation par décès, soit par les ayants régionaux de l’industrie, de la recherche et de
droit, soit par la personne physique ou morale qu’ils se l’environnement territorialement compétents.
sont substituée, dans les douze mois qui suivent Section 4 − De la fusion des permis exclusifs de recherches
l’ouverture de la succession ;
Article 19
– s’il s’agit d’une mutation consécutive à la dissolution de
la société titulaire, par le mandataire ou le liquidateur, dans En cas de fusion de permis exclusifs de recherches
les six mois qui suivent la publication de l’annonce légale contigus, sont annexés à la demande les renseignements et
relative à la dissolution. pièces énumérés à l’article 3 ci-dessus, un mémoire
exposant les raisons de la fusion sollicitée et un document
La demande indique le nom des demandeurs et les
cartographique établi dans les conditions fixées à l’article
éléments caractéristiques du titre minier pour lequel
6 ci-dessus et indiquant les sommets et les limites de
l’autorisation est demandée: nature du titre, substances sur
chacun des permis fusionnés et ceux du nouveau permis.
lesquelles il porte, surface, le ou les départements
intéressés, date de l’acte institutif et, s’il y a lieu, dates des La demande indique, outre les éléments énumérés au
actes l’ayant modifié. quatrième alinéa de l’article 15 ci-dessus :
Elle indique, en outre : a) Les sommets, les limites précises et la superficie de
chacun desdits permis et du permis devant résulter de la
– s’il s’agit d’un permis exclusif de recherches, que le
fusion ;
cessionnaire reprend à son compte les engagements
souscrits par le cédant ; b) Le nom proposé pour le nouveau permis ;
– s’il s’agit d’une concession, l’adresse du lieu où le c) La date proposée pour la prochaine expiration de la
cessionnaire ou l’amodiataire compte établir le siège validité de ce permis ;
principal de son exploitation. d) l’effort financier minimum souscrit par le demandeur
A la demande est annexée une copie conforme de la pour ledit permis.
convention de mutation ou de l’acte de cession ou du Une copie de la demande et de ses annexes est adressée au

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ministre chargé des mines et aux préfets et directeurs de l’article 38 du décret n° 95-427 du 19 avril 1995,
régionaux de l’industrie, de la recherche et de relatives aux permis d’exploitation de mines, qui sont
l’environnement territorialement compétents. maintenues en vigueur en tant que de besoin et à titre
Section 5 − De la renonciation aux titres miniers provisoire.
Article 24
Article 20
Le directeur général de l’énergie et des matières premières
En cas de renonciation à un titre minier, la demande
est chargé de l’exécution du présent arrêté, qui sera publié
indique les éléments énumérés au quatrième alinéa de
au Journal officiel de la République française.
l’article 15 ci-dessus. A cette demande sont annexés les
renseignements et pièces prévus à l’article 3 ci-dessus et Fait à Paris, le 28 juillet 1995.
les documents suivants : Pour le ministre et par délégation :
1. Dans le cas d’une demande de renonciation à un titre
Le directeur général de l’énergie et des matières premières,
d’exploitation, le plan et l’état descriptif des travaux
C. MANDIL
d’exploitation ;
2. Dans le cas d’une demande de renonciation à une
concession instituée avant la promulgation de la loi n° 77-
620 du 16 juin 1977, un certificat du conservateur des
hypothèques constatant qu’il n’existe pas d’inscription
hypothécaire sur la concession ou, dans le cas contraire, un
état de celles qui auraient été prises en y joignant la
mainlevée de ces inscriptions au moins pour la partie de la
concession à laquelle le concessionnaire entend renoncer ;
3. Dans le cas d’une demande de renonciation partielle
comportant une modification des limites du périmètre du
titre minier, un plan fourni en cinq exemplaires, établi dans
les conditions fixées pour les demandes d’octroi des titres
de même nature et portant l’indication du nouveau
périmètre ;
4. Dans le cas d’une demande de renonciation partielle à
un permis exclusif de recherches, l’indication des
engagements souscrits en remplacement des engagements
initiaux ;
5. Dans tous les cas, et sans préjudice des dispositions de
l’article 84 du code minier, la liste des mesures que le
titulaire renonçant s’engage à prendre pour sauvegarder les
intérêts visés à l’article 79 dudit code.
Les copies du dossier sont fournies dans les conditions
fixées à l’article 12 ci-dessus.
Section 6 − Des exploitations d’État
Article 21
Le dossier prévu à l’article 35 du décret n° 95-427 du 19
avril 1995 comprend les documents mentionnés aux
articles 2, 4, 5-2 et 6 ci-dessus.
CHAPITRE III − Dispositions diverses
Article 22
Le désistement d’une demande de titre minier doit être
accompagné des pouvoirs du signataire si celui-ci n’est pas
le signataire de ladite demande.
Article 23
l’arrêté du 11 mars 1980 fixant les conditions dans
lesquelles sont établies les demandes portant sur des titres
miniers et leurs annexes est abrogé à l’exception toutefois
de celles de ses dispositions qui sont nécessaires à
l’application des articles 50 et suivants du code minier et

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Article 3
Décret n°70-989 du 29 octobre 1970 relatif Dès réception, le préfet transmet la demande et le plan
aux servitudes établies au profit des joint au chef de l’arrondissement minéralogique. Celui-ci
titulaires de titres miniers, de permis vérifie si la demande satisfait aux prescriptions de l’article
d’exploitation de carrières ou précédent et si, en conséquence, elle est régulière en la
forme ; il la fait rectifier ou compléter, le cas échéant. Il la
d’autorisation de recherches de mines et renvoie ensuite au préfet avec ses propositions de
de carrières, à défaut du consentement du notification.
propriétaire du sol24 Article 4
Modifié par le décret n°2003-1264 du 23 décembre
Le préfet adresse au maire de chacune des communes où
2003 − Article 13, JORF 28 décembre 2003 sont situés les terrains intéressés une copie de la demande
et un exemplaire du plan. Ces documents sont tenus à la
NOR : NA
disposition des personnes intéressées. Le préfet notifie
Vu le code minier, et notamment son article 71-6 ; directement à chaque propriétaire, à ses ayants droit
Vu le décret du 14 août 1923 sur l’instruction des demandes en
autorisation d’effectuer des recherches de mines à défaut du consentement
éventuels et à l’exploitant de la surface s’il n’est pas le
du propriétaire du sol, propriétaire, qu’ils disposent d’un délai de quinze jours à
dater de cette notification pour prendre connaissance des
Article 1 pièces déposées à la mairie et formuler leurs observations à
L’instruction des demandes tendant, en l’absence du la préfecture.
consentement du propriétaire du sol, à obtenir
Le propriétaire est tenu de faire connaître les noms et
l’autorisation d’établir les servitudes définies aux articles
adresses de ses ayants droit et de l’exploitant de la surface
71 et 71-2 du code minier est soumise aux dispositions du
si ces renseignements ne figurent pas dans la demande.
présent décret.
Article 5
Article 2
Lorsque le propriétaire est indéterminé ou que son
La demande d’autorisation est adressée en double
domicile est inconnu, la notification est faite, dans la
exemplaire au préfet du département.
mesure du possible, au locataire ou preneur à bail des
Elle indique : parcelles, et le maire de la commune de situation est
1° Les nom, prénoms, qualité, nationalité et domicile du chargé de la faire afficher à la mairie pendant une durée de
demandeur, en y substituant, si la demande émane d’une quinze jours.
société, les indications en tenant lieu ; Article 6
2° L’autorisation de recherches de mines ou de carrières, le A l’expiration du délai d’affichage, les propriétaires
titre minier ou le permis d’exploitation de carrières en locataires ou preneurs sont tenus pour valablement avertis
vertu duquel la servitude est demandée ; de la demande en instance et le délai de quinze jours, qui
3° L’objet et l’étendue de la servitude à établir, la nature et leur est imparti pour formuler leurs observations,
la consistance des travaux et installations projetés et, le cas commence à courir.
échéant, le décret ayant déclaré l’utilité publique desdits Article 7
travaux ou installations ; Les observations reçues sont transmises par le préfet au
4° La commune de situation, le numéro cadastral et la chef de l’arrondissement minéralogique qui les
nature des parcelles concernées, la superficie totale de communique, s’il le juge utile, au demandeur, lequel peut,
chacune d’elles ainsi que celle qui sera grevée de alors, le cas échéant, modifier sa demande. La nouvelle
servitudes ; demande est soumise à la même instruction que la
demande initiale si elle concerne de nouvelles parcelles et
5° Le nom et l’adresse des propriétaires desdites parcelles,
pour ces dernières seulement.
de leurs ayants droit et, le cas échéant, du ou des
exploitants des terrains ; A l’expiration des délais définis ci-dessus, le chef de
l’arrondissement minéralogique adresse au préfet son avis
6° Les tentatives faites pour obtenir l’accord amiable des
motivé, et ses propositions définitives après avoir procédé,
intéressés.
si besoin est, à une visite des lieux.
A la demande est joint un extrait du plan cadastral où est
Article 8
porté le périmètre des zones couvertes par les servitudes
Modifié par Décret n°2003-1264 du 23 décembre 2003 - art. 13
demandées. Il est adressé au préfet autant de copies JORF 28 décembre 2003
supplémentaires de la demande et de l’extrait du plan
cadastral qu’il y a de communes intéressées. L’arrêté préfectoral autorisant l’établissement de la
servitude indique :
Copie de la demande et de l’extrait du plan cadastral sont
adressés au chef de l’arrondissement minéralogique. – Le nom, la raison sociale et l’adresse du bénéficiaire
– L’objet et la consistance de la servitude ;
– Les parcelles et portions de parcelle intéressées en
24 JORF du 30 octobre 1970, page 10038

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précisant, pour chacune d’elles, la superficie concernée par
la servitude ;
– Le nom et l’adresse du ou des propriétaires du sol,
éventuellement de leurs ayants droit et, s’il n’est pas
propriétaire, de l’exploitant de la surface ;
– Le délai, qui ne saurait excéder deux ans, dans lequel la
servitude doit commencer à être exercée.
Cet arrêté est notifié par le préfet au demandeur, au
propriétaire et à ses ayants droit et, s’il n’est pas
propriétaire, à l’exploitant de la surface.
L’autorisation devient caduque s’il n’a pas été fait usage de
la servitude dans le délai fixé par l’arrêté qui l’a accordée.
Le silence gardé pendant plus d’un an par le préfet sur la
demande d’octroi de servitudes minières de passage ou
d’occupation vaut décision de rejet.
Article 9
Une demande d’autorisation de servitude peut être
présentée en même temps qu’une demande d’autorisation
de recherches en application de l’article 7 du code minier.
Dans ce cas, les deux demandes sont instruites
simultanément selon les prescriptions du décret susvisé du
14 août 1923. Après intervention de l’arrêté ministériel
autorisant les recherches, le préfet statue sur la demande de
servitudes comme il est dit à l’article 8 ci-dessus.
Article 10
Lorsqu’une servitude est établie en application de l’article
71-2 du code minier, le propriétaire qui veut bénéficier de
la faculté, prévue à l’article 71-3, de procéder lui-même à
l’enlèvement des obstacles doit en avertir le titulaire de
l’autorisation dans un délai de quinze jours à compter de la
notification de l’arrêté préfectoral autorisant
l’établissement de la servitude. l’accomplissement des
travaux par le propriétaire ne peut entraîner, pour le
bénéficiaire de la servitude, ni une dépense ni des délais
d’exécution supérieur à ceux qu’il aurait eu normalement à
supporter s’il avait lui-même assuré la conduite des
travaux ou choisi l’entrepreneur.
Article 11
Le garde des sceaux, ministre de la justice, et le ministre
du développement industriel et scientifique sont chargés,
chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent
décret, qui sera publié au Journal officiel de la République
française.
Le Premier ministre :
Jacques CHABAN DELMAS.
Le ministre de développement industriel et scientifique,
François ORTOLI.
Le garde des sceaux, ministre de la justice,
René PLEVEN.

27/173
1.1.2. Police des mines et des stockages
souterrains

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Vu le décret n° 93-742 du 29 mars 1993 modifié relatif aux procédures
Décret n° 2006-649 du 2 juin 2006 relatif d’autorisation et de déclaration prévues par l’article 10 de la loi n° 92-3
du 3 janvier 1992 sur l’eau ;
aux travaux miniers, aux travaux de Vu le décret n° 93-743 du 29 mars 1993 modifié relatif à la nomenclature
des opérations soumises à autorisation ou à déclaration en application de
stockage souterrain et à la police des l’article 10 de la loi n° 92-3 du 3 janvier 1992 sur l’eau ;
Vu le décret n° 2001-204 du 6 mars 2001 relatif aux autorisations
mines et des stockages souterrains25 d’exploitation de mines dans les départements d’outre-mer ;
Vu le décret n° 2001-492 du 6 juin 2001 pris pour l’application du
Modifié par Décret 2007-910 15 mai 2007, JORF n°113 du 16 mai chapitre II du titre II de la loi n° 2000-321 du 12 avril 2000 et relatif à
2007, page 9181, texte n° 62 l’accusé de réception des demandes présentées aux autorités
Modifié par Décret 2014-118 du 11 février 2014, JORF n°0037 du administratives ;
13 février 2014, page 2500, texte n° 17 Vu le décret n° 2004-112 du 6 février 2004 relatif à l’organisation des
Modifié par Décret 2016-835 du 24 juin 2016, JORF n°0148 du 26 actions de l’État en mer ;
juin 2016, texte n°1 Vu le décret n° 2005-1158 du 13 septembre 2005 relatif aux plans
Modifié par Décret 2016-1304 du 4 octobre 2016, JORF n°0232 du particuliers d’intervention concernant
5 octobre 2016, texte n° 4 certains ouvrages ou installations fixes et pris en application de l’article
15 de la loi n° 2004-811 du 13 août 2004 relative à la modernisation de la
NOR : IND0607508D sécurité civile ;
Vu l’avis de la mission interministérielle de l’eau en date du 24 juin
Le Premier ministre, 2004 ;
Sur le rapport du ministre de l’économie, des finances et de l’industrie et Vu l’avis du Conseil supérieur d’hygiène publique de France en date du 7
du ministre délégué à l’industrie, septembre 2004 ;
Vu la convention sur l’évaluation de l’impact sur l’environnement dans le Vu l’avis du Conseil supérieur de l’électricité et du gaz en date du 5 juillet
contexte transfrontière signée à Espoo (Finlande) le 25 février 1991, 2005 ;
publiée par le décret n° 2001-1176 du 5 décembre 2001, ensemble la loi Vu l’avis du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et
n° 2000-328 du 14 avril 2000 autorisant l’approbation de ladite des technologies en date du 9 mars 2005 ;
convention ; Le Conseil d’État (section des travaux publics) entendu,
Vu la directive 80/68/CEE du Conseil du 17 décembre 1979 concernant la Décrète :
protection des eaux souterraines contre la pollution causée par certaines
substances ; TITRE IER − DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Vu la directive 85/337/CE du Conseil du 27 juin 1985 concernant
l’évaluation des incidences de certains projets publics et privés sur Article 1er
l’environnement, modifiée par la directive 97/11/CE du Conseil du 3 mars
Modifié par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 2
1997 ;
Vu la directive 89/391/CEE du 12 juin 1989 concernant la mise en œuvre I. − Le présent décret s’applique aux travaux miniers
de mesures visant à promouvoir l’amélioration de la sécurité et de la santé
des travailleurs au travail ; conduits à terre et en mer jusqu’à la limite de la mer
Vu la directive 92/91/CEE du 3 novembre 1992 concernant les territoriale et du domaine public maritime.
prescriptions minimales visant à améliorer la
protection en matière de sécurité et de santé des travailleurs des industries Il s’applique également aux travaux miniers de recherches
extractives par forage ; et d’exploitation d’hydrocarbures liquides et gazeux sur le
Vu la directive 92/104/CEE du 3 décembre 1992 concernant les
prescriptions minimales visant à améliorer la plateau continental et dans la zone économique exclusive.
protection en matière de sécurité et de santé des travailleurs des industries
extractives à ciel ouvert ou souterraines ; Les travaux relatifs aux stockages souterrains de gaz
Vu la directive 96/82/CE du Conseil du 9 décembre 1996 concernant la naturel, d’hydrocarbures liquides, liquéfiés ou gazeux ou
maîtrise des dangers liés aux accidents majeurs impliquant des substances de produits chimiques à destination industrielle qui ne sont
dangereuses, modifiée par la directive 2003/105/CE du Parlement
européen et du Conseil du 16 décembre 2003 ; pas soumis aux dispositions du titre Ier du livre V du code
Vu la directive 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 de l’environnement sont soumis aux dispositions du
octobre 2000 établissant un cadre pour une politique communautaire dans
le domaine de l’eau, et notamment ses articles 4 et 11 ;
présent décret.
Vu le code de l’environnement ; II. − Les demandes d’autorisation et les déclarations
Vu le code général des collectivités territoriales ;
Vu le code minier ; prévues par l’article L. 214-3 du code de l’environnement
Vu le code de la santé publique ; valent déclaration au titre de l’article L. 411-1 du code
Vu le code du travail ;
Vu la loi n° 68-1181 du 30 décembre 1968 modifiée relative à
minier.26
l’exploration du plateau continental et à l’exploitation de ses ressources Article 2
naturelles ;
Vu la loi n° 76-646 du 16 juillet 1976 relative à la prospection, à la Le silence gardé par les services et autorités dont la
recherche et à l’exploitation des substances minérales non visées à
l’article 2 du code minier et contenues dans les fonds marins du domaine
consultation est prévue par les dispositions du présent
public métropolitain, modifiée par les lois n° 96-151 du 26 février 1996 et décret vaut avis favorable, à compter de la date
n° 97-1051 du 18 novembre 1997 ; d’expiration des délais impartis.
Vu la loi n° 2000-321 du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens
dans leurs relations avec les administrations, modifiée par la loi n° 2001- TITRE II − OUVERTURE DES TRAVAUX MINIERS ET DES
1168 du 11 décembre 2001, notamment son article 21 ;
Vu le décret n° 53-578 du 20 mai 1953 modifié relatif à la nomenclature TRAVAUX DE STOCKAGE SOUTERRAIN
des établissements classés comme dangereux, insalubres ou
incommodes ; CHAPITRE Ier − Champ d’application des autorisations et
Vu le décret n° 71-360 du 6 mai 1971 modifié portant application de la loi déclarations
n° 68-1181 du 30 décembre 1968 relative à l’exploration du plateau
continental et à l’exploitation de ses ressources naturelles ; Article 3
Vu le décret n° 77-1133 du 21 septembre 1977 modifié pris pour
l’application de la loi n° 76-663 du 19 juillet 1976 relative aux Modifié par décret n°2016-1304 du 4 octobre
installations classées pour la protection de l’environnement ; 2016 − art. 3
Vu le décret n° 78-498 du 28 mars 1978 relatif aux titres de recherches et
d’exploitation de géothermie ;
26 Le II de l’article 1 figure depuis l’ordonnance de 2011 à l’article
25 JORF du 3 juin 2006, texte 13/22 L.411-2 du code minier.

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Modifié par décret n°2014-118 du 11 février 2014 Article 4
Sont soumis à l’autorisation prévue par l’article L.162-3 du Modifié par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 4
code minier : Sont soumis à la déclaration prévue à l’article L. 162-10 du
1° L’ouverture de travaux d’exploitation de mines de code minier :
substances mentionnées aux articles L. 111-1 et L. 111-2 1° L’ouverture de travaux de recherches de mines lorsque
du code minier ainsi que des haldes et terrils non soumis ces travaux n’entrent pas dans le champ d’application
au régime prévu par les articles L. 137-1 et L. 335-1 du des dispositions des 2°, 8°, 9 et 10° de l’article 3 ;
code minier ;
2° L’ouverture de travaux de forage de recherche de
2° L’ouverture de travaux de recherches de mines, lorsqu’il cavités ou de formations mentionnées à l’article L. 211-
est prévu que les travaux provoquent un terrassement total 2 du code minier ;
d’un volume supérieur à 20 000 mètres cubes ou entraînent
la dissolution de certaines couches du sous-sol, ou doivent 3° Pour les stockages souterrains, l’ouverture de travaux de
être effectués, sauf en ce qui concerne le département de la forage de puits de contrôle ne présentant aucun risque
Guyane, sur des terrains humides ou des marais27 ; nouveau pour la santé et la sécurité des populations
voisines et pour l’environnement ;
3° L’ouverture de travaux de recherches et d’exploitation
4° Les essais d’injection et de soutirage autres que ceux
des gîtes géothermiques mentionnés à l’article L. 112-1 du
visés au 6° de l’article 3 ;
code minier, à l’exception de l’ouverture de travaux
d’exploitation des gîtes géothermiques de minime 5° Les essais d’injection et de soutirage effectués en nappe
importance ; L’ouverture de travaux de recherches et aquifère contenant ou en contact avec de l’eau potable
d’exploitation des gîtes géothermiques mentionnés à ou qui peut être rendue potable s’ils sont réalisés avec
l’article L. 112-1 du code minier, à l’exception de un produit reconnu sans danger pour l’alimentation
l’ouverture de travaux d’exploitation des gîtes humaine ou animale ;
géothermiques de minime importance ; 6° L’ouverture de travaux d’exploitation de gîtes
4° L’ouverture de travaux de création et d’aménagement de géothermiques de minime importance.
cavités de stockage souterrain mentionnées à l’article L. NOTA : Aux termes de l’article 26 du décret n° 2015-15 du 8 janvier
2015, ces dispositions entrent en vigueur au 1er juillet 2015.
211-2 du code minier ;
Article 5
5° Pour les stockages souterrains, l’ouverture de travaux de
forage de puits, à l’exception de ceux de forage des puits Le présent titre ne s’applique pas à l’ouverture des travaux
de contrôle remplissant les conditions prévues au 3° de à conduire dans le cadre de l’autorisation d’exploitation
l’article 4 du présent décret ; dans les départements d’outre-mer, mentionnée à l’article
21 du code minier, qui demeure régie par le décret du 6
6° Pour les stockages souterrains, les essais d’injection et
mars 2001 susvisé.
de soutirage de substances lorsque ceux-ci portent sur des
quantités qui, dans le décret du 20 mai 1953 susvisé, CHAPITRE II − Constitution des dossiers
nécessitent une autorisation avec possibilité d’institution Article 6
de servitudes d’utilité publique ; Modifié par décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 5
7° La mise en exploitation d’un stockage souterrain ;
I. − Le demandeur d’une autorisation présentée au titre de
8° L’ouverture, à terre et dans les eaux intérieures, de l’article 3 constitue un dossier comprenant :
travaux de forage de recherches d’hydrocarbures liquides 1° L’indication de la qualité en laquelle le dossier est
ou gazeux ;
présenté ;
9° L’ouverture, à terre et dans les eaux intérieures, de 2° Un mémoire exposant les caractéristiques principales
travaux de recherches de substances minières mentionnées des travaux prévus avec les documents, plans et coupes
à l’article L. 111-1 du code minier par forages, isolés ou nécessaires et, lorsqu’il y a lieu, leur décomposition en
sous forme de campagnes de forages, à l’exclusion des tranches ;
forages de moins de 100 mètres de profondeur, des forages
3° Un exposé relatif, selon le cas, aux méthodes de
de reconnaissance géologique, géophysique ou minière,
recherches ou d’exploitation envisagées ;
des forages de surveillance ou de contrôle géotechnique,
géologique ou hydrogéologique des exploitations minières 4° L’étude d’impact définie à l’article R.122-3 29 du code de
et des forages pour étudier la stabilité des sols ; l’environnement. Pour les injections de gaz naturel ou
de gaz de pétrole liquéfié (GPL) en nappe aquifère
10° L’ouverture, dans les fonds marins de la mer
contenant ou en contact avec de l’eau potable ou qui
territoriale et sur le plateau continental ou dans la zone
peut être rendue potable, l’étude d’impact doit,
économique exclusive, de tous travaux de recherches et
notamment, démontrer que l’injection est effectuée de
d’exploitation d’hydrocarbures liquides ou gazeux.28.
manière à éviter tout risque présent ou futur de
27 Point modifié par le décret n°2014-118 du 11 février 2014 détérioration de la qualité des eaux souterraines
28 Points 8 et 9 introduits par le décret n°2014-118 du 11 février concernées ;
2014 et modifiés par le décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016
qui a également ajouté le point 10. 29 Devenu R.122-5 du code de l’environnement

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5° Le document de sécurité et de santé prévu à l’article − les caractéristiques essentielles de l’exploitation ;
28 ; − la périodicité prévue des vérifications des équipements
6° Un document indiquant, à titre prévisionnel, en vue de d’exploitation et de sécurité, tant en ce qui concerne leur
l’application des dispositions des articles L. 163-1 et fonctionnement que leur adaptation à l’exploitation et à
suivants du code minier, les conditions de l’arrêt des la sécurité.
travaux ainsi que l’estimation de son coût ; En outre, pour les stockages souterrains de gaz naturel ou
7° Un document indiquant les incidences des travaux sur la de gaz de pétrole liquéfié (GPL) en nappe aquifère ou en
ressource en eau et, le cas échéant, les mesures gisement déplété :
compensatoires envisagées ainsi que la compatibilité du − le calendrier prévisionnel et les caractéristiques
projet avec le schéma directeur d’aménagement et de essentielles des différentes opérations d’injection et de
gestion des eaux mentionné à l’article L. 212-1 du code soutirage ;
de l’environnement et, au besoin, la compatibilité du
− la capacité maximale envisagée et son dispositif associé
projet avec le document stratégique de façade ou le
de contrôle et d’alerte de dépassement.
document stratégique de bassin maritime mentionné aux
articles L. 219-3 et suivants du code de l’environnement − lorsque la nappe aquifère contient ou est en contact avec
et avec les objectifs environnementaux du plan d’action de l’eau potable ou qui peut être rendue potable, un
pour le milieu marin prévu à l’article L. 219-9 du code document indiquant les mesures dont la mise en œuvre
de l’environnement30. est prévue pour évaluer et, si nécessaire, compenser les
impacts sur les caractéristiques physiques et chimiques
8° Un document exposant la compatibilité des risques
des eaux souterraines concernées ;
industriels du projet avec la sécurité publique.
Enfin, pour les stockages souterrains en gisement déplété :
II. − Le dossier comprend également :
l’historique de l’exploitation du gisement.
1° Pour les travaux d’exploitation et de recherches de
mines mentionnés aux 1°, 2°, 8° et 9° de l’article 3, 5° Pour les travaux énumérés aux 1° et 2° de l’article 3
l’étude de dangers définie à l’article L. 512-1 du code projetés dans le département de la Guyane :
de l’environnement ; a) Lorsque les travaux se situent dans la zone 1 du schéma
2° Pour les travaux mentionnés au 4° de l’article 3 : départemental d’orientation minière et à la demande de
− la description des méthodes de création et l’autorité compétente, une analyse préalable des réseaux
d’aménagement ; hydrographiques et des nappes d’eau souterraines
susceptibles d’être affectés par les activités projetées et
− les dimensions de chaque cavité ;
des inventaires naturels préalables réalisés dans des
− le calendrier prévisionnel des différentes opérations ; conditions et selon des modalités définies par des
− les paramètres des tests d’étanchéité ; institutions scientifiques ;
3° Pour les travaux énumérés au 6° de l’article 3 : b) Lorsque les travaux se situent dans la zone 2 du schéma
− les caractéristiques des équipements d’injection et de départemental d’orientation minière, les éléments
soutirage, de sécurité et de contrôle ; démontrant l’existence d’un gisement ou les résultats
d’une prospection minière qui permette d’évaluer
− l’étude de dangers définie à l’article L. 512-1 du code de
l’importance de la ressource et sa localisation avec une
l’environnement. Les informations dont la divulgation
précision suffisante pour à la fois éviter des atteintes à
serait de nature à porter atteinte à la sécurité publique
l’environnement inutiles et assurer une implantation et une
sont adressées sous pli séparé et confidentiel ;
conduite optimales du chantier ;
− les informations nécessaires à la préparation du plan
particulier d’intervention prévu à l’article 1er du décret c) Lorsque les travaux se situent dans les zones 1 ou 2 du
du 13 septembre 2005 susvisé ; schéma départemental d’orientation minière, la
justification de l’adhésion du pétitionnaire à une charte des
− un plan d’opération interne en cas de sinistre. Etabli par
bonnes pratiques approuvée par le représentant de l’Etat et
l’exploitant, ce plan définit les mesures d’organisation,
du respect de celle-ci ;
les méthodes d’intervention et les moyens nécessaires
dont l’exploitant doit disposer et qu’il doit pouvoir d) Lorsque les travaux se situent dans les zones 2 ou 3 du
mettre en oeuvre pour protéger le personnel, les schéma départemental d’orientation minière, la définition
populations et l’environnement ; des mesures prévues par le pétitionnaire pour réhabiliter le
site après exploitation, notamment la nature et les
− les renseignements nécessaires à l’institution des
modalités de revégétalisation envisagée ou un projet
servitudes d’utilité publique mentionnées à l’article L.
alternatif offrant les mêmes garanties de réhabilitation ;
264-1 du code minier ;
4° Pour les travaux énumérés au 7° de l’article 3 : e) Lorsque les travaux se situent en zone 1,2 ou 3, le
schéma de pénétration du massif forestier proposé par le
− les pièces et renseignements mentionnés au 3° du II ;
pétitionnaire pour l’acheminement du matériel lourd et la
desserte du chantier.
30 Des évaluations d’incidence Natura 2000 sont susceptibles d’être 6° Pour les travaux mentionnés aux 8°, 9° et 10° de
également requises. Cf livre IV du Code de l’environnement

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l’article 3 : politique d’entreprise concernant la prévention des
− les dispositions mises en œuvre pour la fermeture accidents majeurs qu’il transmet au préfet.
définitive d’un sondage ou d’un puits ainsi que le schéma Ce document contient au minimum les informations
de fermeture ; énoncées à l’annexe I, partie 8, de la directive 2013/30/ UE
7° Pour les travaux mentionnés au 10° de l’article 3 : du Parlement européen et du Conseil du 12 juin 2013
relative à la sécurité des opérations pétrolières et gazières
a) La politique d’entreprise concernant la prévention des en mer et modifiant la directive 2004/35/ CE.
accidents majeurs conformément aux dispositions de
l’article 7-1 ; Il fixe les objectifs généraux et les dispositions prises en
vue de maîtriser le risque d’accident majeur et précise
b) Le système de gestion de la sécurité et de comment l’exploitant compte atteindre ces objectifs et
l’environnement applicable à l’installation conformément mettre en œuvre ces dispositions dans l’entreprise, y
aux dispositions de l’article 7-2 ; compris dans ses installations, destinées ou non à la
c) Un rapport sur les dangers majeurs conformément aux production, situées hors de l’Union européenne.
dispositions de l’article 7-3 ; La politique de prévention des accidents majeurs relève de
d) Un résumé non technique de l’étude d’impact et du la responsabilité première de l’exploitant qui veille à son
rapport sur les dangers majeurs ; application tout au long des travaux de recherches et
e) La description du programme de vérification d’exploitation d’hydrocarbures, notamment en mettant en
indépendante mis en place par le demandeur, prévu à place des mécanismes de suivi appropriés.
l’article 7-4 ; Article 7-2
Créé par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 6
f) Une description du plan d’urgence interne
conformément aux dispositions de l’article 7-5 ; Pour les travaux mentionnés au 10° de l’article 3,
g) La liste des communes concernées par les risques et l’exploitant établit et met à jour un document exposant son
inconvénients dont les travaux projetés peuvent être la système de gestion de la sécurité et de l’environnement,
source ; qu’il transmet au préfet.
Ce document est établi après consultation, s’il est différent,
h) Un inventaire des activités économiques et usages du propriétaire de l’installation.
présents dans la zone et une proposition de modalités de Il contient au minimum les informations énoncées à
coexistence avec ces activités et usages ; l’annexe I, partie 9, de la directive 2013/30/ UE.
i) Une présentation des dispositifs prévus pour Il décrit :
l’indemnisation rapide des dommages causés aux tiers à la
suite d’un accident majeur. a) Les modalités organisationnelles mises en œuvre pour la
maîtrise des dangers majeurs ;
Article 7
Modifié par Décret n°2007-910 du 15 mai 2007 − art. 2 JORF 16 b) Les dispositions prises pour la préparation des
mai 2007 documents à établir en application du présent décret et
I. − Les demandes d’autorisation en vue d’effectuer notamment des rapports sur les dangers majeurs ;
l’ouverture des travaux visés au 4° de l’article 3 et la mise c) Le programme de vérification indépendante établi en
en exploitation d’un stockage souterrain visée au 7° de vertu de l’article 7-4.
l’article 3, autre que celle d’un stockage de gaz naturel ou Article 7-3
de gaz de pétrole liquéfié (GPL) en nappe aquifère ou en Créé par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 6
gisement déplété, peuvent être présentées simultanément.
Dans ce cas, un dossier unique est constitué qui comprend Pour les travaux mentionnés au 10° de l’article 3,
les renseignements et documents énumérés au I et aux 2° l’exploitant établit et met à jour un rapport sur les dangers
et 4° du II de l’article 6. majeurs qu’il transmet au préfet.

II. − Les demandes d’autorisation en vue d’effectuer I. − Installations non destinées à la production.
l’ouverture des travaux visés au 5° de l’article 3 et la mise Le rapport sur les dangers majeurs contient au minimum
en exploitation d’un stockage souterrain visée au 7° de les informations énoncées à l’annexe I, partie 3, de la
l’article 3 lorsqu’il s’agit d’un stockage de gaz naturel ou directive 2013/30/ UE.
de gaz de pétrole liquéfié (GPL) en nappe aquifère ou en Les représentants du personnel ou, à défaut, les travailleurs
gisement déplété peuvent également être présentées sont consultés lors de la préparation du rapport sur les
simultanément. Dans ce cas, un dossier unique est dangers majeurs. Le rapport est remis au préfet
constitué qui comprend les renseignements et documents accompagné des justificatifs de cette consultation.
énumérés au I et au 4° du II de l’article 6. Lorsqu’il envisage d’apporter une modification à une
Article 7-1 installation non destinée à la production ou de démanteler
Créé par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 6 une installation fixe non destinée à la production,
Pour les travaux mentionnés au 10° de l’article 3, l’exploitant établit un rapport sur les dangers majeurs
l’exploitant établit et met à jour un document exposant sa modifié qu’il remet au préfet avant le début de ces

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opérations. Ce rapport contient au minimum les par le constructeur.
informations énoncées à l’annexe I, partie 6, de la directive L’exploitant tient les avis du vérificateur indépendant à la
2013/30/ UE. disposition du préfet pendant la durée de vie de l’ouvrage
II. − Installations destinées à la production. et justifie auprès de ce dernier des mesures prises pour
Le rapport sur les dangers majeurs contient au minimum tenir compte de ces avis.
les informations énoncées à l’annexe I, partie 2 de la
directive 2013/30/ UE. Pour les opérations sur puits, l’exploitant joint à la
Les représentants du personnel ou, à défaut, les notification prévue à l’article 30-3 un document retraçant
travailleurs, sont consultés lors de la préparation du rapport les mesures prises pour donner suite aux conclusions et
sur les dangers majeurs. Le rapport est remis au préfet observations du vérificateur indépendant.
accompagné des justificatifs de cette consultation. Le programme de vérification indépendante est mené, et
Lorsqu’il envisage d’apporter une modification ses résultats sont transmis au préfet, avant le démarrage ou
substantielle à une installation destinée à la production ou la reprise, à la suite d’une modification substantielle, des
de démanteler une installation fixe destinée à la travaux de recherches.
production, l’exploitant établit un rapport sur les dangers Dans la phase de production, le programme de vérification
majeurs modifié qu’il remet au préfet avant le début de ces indépendante est mené, et ses résultats sont transmis au
opérations. Ce rapport contient au minimum les préfet, avant l’achèvement de la conception des
informations énoncées à l’annexe I, partie 6, de la directive installations de production, ou à la suite d’une
2013/30/ UE. modification substantielle de ces installations.
Article 7-4 Article 7-5
Créé par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 6
Créé par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 6
Pour les travaux mentionnés au 10° de l’article 3, Pour les travaux mentionnés au 10° de l’article 3,
l’exploitant établit un programme de vérification l’exploitant prépare et met à jour un plan d’intervention
indépendante. d’urgence interne qu’il transmet au préfet et au préfet
maritime.
La description de ce programme est jointe au document
relatif au système de gestion de la sécurité et de Ce document comporte au minimum les informations
l’environnement mentionné à l’article 7-2. énoncées à l’annexe I, partie 10, de la directive 2013/30/
UE.
Elle comprend au minimum les informations énoncées à
l’annexe I, partie 5, de la directive 2013/30/ UE. Il tient compte de l’évaluation des risques majeurs
effectuée au cours de la préparation du rapport sur les
Le programme de vérification indépendante vise : dangers majeurs.
1° A garantir que les éléments critiques pour la sécurité et Le plan d’intervention d’urgence interne est mis à jour à la
l’environnement recensés dans l’évaluation des risques suite de toute modification substantielle apportée au
accidentels répondent aux objectifs qui leur sont assignés rapport sur les dangers majeurs ou au programme de
et que le calendrier prévu pour leur examen et leurs essais travaux mentionné à l’article 30-3. Ces mises à jour sont
est adéquat, actualisé et exécuté comme prévu ; notifiées au préfet.
2° A garantir que la conception du puits et les mesures de Un inventaire complet des équipements d’intervention
contrôle sont en tout temps adaptées aux conditions du d’urgence est réalisé par l’exploitant en concertation avec
puits escomptées. le propriétaire de l’installation, s’il est différent, et tenu à
l’exploitant confie l’exécution de ce programme à un jour.
vérificateur indépendant, qui présente toutes les garanties
d’objectivité et dispose des compétences et des ressources Le plan d’intervention d’urgence interne est mis en œuvre
nécessaires. sans retard afin de réagir à tout accident majeur ou à toute
situation comportant un risque immédiat d’accident
L’exploitant s’assure en particulier de la conformité de majeur.
l’installation de forage au recueil de règles relatives à la
construction et à l’équipement des unités mobiles de Ce plan comprend, entre autres, une analyse de l’efficacité
forage, adopté par la résolution A 649 (16) du 19 octobre de l’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures
1989 du comité de la sécurité maritime de l’Organisation en mer.
maritime internationale, avant la mise en place de cette l’exploitant teste, au moins tous les six mois ou selon une
installation dans les eaux du plateau continental ou de la périodicité qu’il définit en accord avec le préfet,
zone économique exclusive ou dans les eaux territoriales, l’efficacité de son plan d’intervention d’urgence interne.
en confiant ce contrôle soit à un organisme externe Le plan d’intervention d’urgence interne est harmonisé
indépendant, soit à un centre dédié, interne à l’entreprise, avec d’autres mesures relatives à la protection et au
hiérarchiquement indépendant. Il s’assure également que sauvetage des personnes travaillant sur l’installation, de
l’installation de forage fait l’objet des révisions façon à leur offrir des conditions de sécurité satisfaisantes
périodiques prévues par la réglementation ou préconisées et à garantir leurs chances de survie.

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Les dispositions d’intervention d’urgence interne prévues Article 11
sont mises en cohérence avec les dispositifs d’organisation Le préfet fait compléter les déclarations incomplètes ainsi
des secours prévus par le plan ORSEC maritime. que, selon les modalités prévues par l’article L. 114-5 du
l’exploitant et le propriétaire de l’installation garantissent code des relations entre le public et l’administration, les
la disponibilité en tout temps des équipements et de demandes d’autorisation incomplètes.
l’expertise nécessaires au plan d’intervention d’urgence Article 11-1
interne afin qu’ils soient mis, si nécessaire, à la disposition Créé par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 7
du préfet maritime.
Le préfet peut faire procéder au frais de l’exploitant et par
Lorsque le plan d’intervention d’urgence interne doit être un organisme tiers expert accepté par l’exploitant, à une
modifié en raison de la nature particulière du puits ou de analyse critique de tout ou partie des pièces du dossier de
son emplacement, l’exploitant remet au préfet le plan demande d’autorisation d’ouverture de travaux, des études,
d’intervention d’urgence interne modifié ou une données techniques, programmes ou rapports qui justifient
description adéquate de celui-ci pour compléter la des vérifications particulières.
notification d’opérations sur puits concernée.
CHAPITRE III – Procédure d’instruction des demandes
Lorsqu’une installation non destinée à la production doit d’autorisation présentées au titre de l’article 3
être utilisée pour effectuer des opérations combinées, le
plan d’intervention d’urgence interne est modifié afin d’y Article 12
inclure ces opérations et est remis au préfet pour compléter Modifié par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 8
la notification des opérations combinées concernées. Le préfet communique le dossier, sous réserve des données
Article 8 couvertes par l’article 10, aux chefs des services intéressés
Modifié par Décret n°2011-2019 du 29 décembre 2011 − art. 9 et aux maires des communes sur le territoire desquelles
sont prévus les travaux. Lorsque la demande porte sur le
Les déclarations faites au titre de l’article 4 sont assorties
fond de la mer, le préfet communique en outre le dossier
d’un dossier comportant les pièces ou documents indiqués
au préfet maritime et à l’Institut français de recherche pour
aux 1°, 2°, 5° et 7° du I de l’article 6 ainsi qu’un document
l’exploitation de la mer (IFREMER). Pour les demandes
indiquant les incidences éventuelles des travaux projetés
mentionnées au 10° de l’article 3, le préfet saisit le conseil
sur l’environnement et les conditions dans lesquelles
maritime de façade ou, pour l’outre-mer, le conseil
l’opération projetée prend en compte les préoccupations
maritime ultramarin. Lorsque la demande porte, en tout ou
d’environnement. En outre, lorsqu’il s’agit de travaux de
partie, sur le périmètre d’un parc naturel marin, le préfet
recherches de mines, le dossier comprend l’étude de
communique en outre le dossier au conseil de gestion de ce
dangers définie à l’article L. 512-1 du code de
parc. Pour les injections de gaz naturel ou de gaz de
l’environnement.
pétrole liquéfié (GPL) en nappe aquifère contenant ou en
Article 9 contact avec de l’eau potable ou qui peut être rendue
Modifié par Décret n° 2016-308 du 17 mars 2016 − art. 2 (V) potable, le préfet communique en outre le dossier, pour
Les demandes d’autorisation et les déclarations sont avis, à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de
adressées, par lettre recommandée avec avis de réception, l’alimentation, de l’environnement et du travail.
au préfet du département où doivent être entrepris les Les personnes et organisme consultés disposent d’un délai
travaux. Le préfet en accuse réception, selon les modalités d’un mois pour faire connaître leurs observations. Pour les
prévues par les articles L. 114-5 et R. 112-5 du code des maires, ce délai court à compter de la clôture de l’enquête
relations entre le public et l’administration, lorsqu’il s’agit publique prévue à l’article 13.
de demandes d’autorisation. Lorsque les travaux doivent
Le conseil maritime de façade ou le conseil maritime
s’étendre sur plusieurs départements, les demandes ou les
ultramarin consulté dispose d’un délai de deux mois pour
déclarations sont adressées au préfet du département où
faire connaître ses observations.
sont prévus les travaux les plus importants 31. Le cas
échéant, le ministre chargé des mines, à l’initiative du Le dossier est également adressé au président de la
préfet saisi, désigne le préfet compétent. commission locale de l’eau, dans les conditions définies au
1° de l’article R. 214-10 du code de l’environnement.
Article 10
Modifié par Décret n°2006-798 du 6 juillet 2006 − art. 57 JORF 7 Article 13
juillet 2006 Modifié par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 9

Le demandeur ou le déclarant peut adresser, par pli séparé, Sous réserve des données couvertes par le 3° du II de
celles des informations couvertes par son droit d’inventeur l’article 6 et par l’article 10, le préfet soumet la demande
ou de propriété industrielle qu’il ne souhaite pas rendre d’autorisation à une enquête publique dans les conditions
publiques. prévues par le I de l’article R. 122-9 et par les articles
NOTA : Décret 2006-798 2006-07-06 art. 61 : Les dispositions du R. 123-1 à R. 123-27 du code de l’environnement.
présent décret peuvent être modifiées par décret en Conseil d’Etat.
Pour les demandes mentionnées au 10° de l’article 3,
l’enquête publique vise également les communes
31 Cf Article R.123-3 III mentionnées au g du 6° du II de l’article 6.

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Toutefois, dans le département de la Guyane, l’enquête commission et reçoit simultanément un exemplaire des
publique fait l’objet des adaptations suivantes : propositions du directeur régional de l’environnement, de
1° Le délai de deux mois mentionné au 1° de l’article R. l’aménagement et du logement.
123-6 est porté à trois mois32 ; NOTA : Décret n° 2009-235 du 27 février 2009 art 7 : Les présentes
dispositions prennent effet dans chaque région à la date de
2° Le siège de l’enquête, le lieu où sont reçues les nomination du directeur régional de l’environnement, de
observations du public et le lieu de consultation du rapport l’aménagement et du logement et au plus tard le 1er janvier 2011.
et des conclusions du commissaire enquêteur ou de la Conformément à son article 10, le présent décret ne s’applique ni à
la région Ile-de-France, ni aux régions d’outre-mer.
commission d’enquête mentionnés aux 4° et 5° de l’article
R. 123-9 sont fixés au chef-lieu de l’arrondissement dans Article 15
le ressort duquel doivent se dérouler les travaux faisant Modifié par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 10
l’objet de la demande d’autorisation de travaux ; Le préfet statue sur les demandes d’autorisation. Lorsque
3° L’avis au public mentionné au premier alinéa de la demande porte sur le fond de la mer, le préfet assortit les
l’article R. 123-11 est publié un mois au moins avant le autorisations qu’il délivre des prescriptions qui sont
début de l’enquête et publié à nouveau dans les huit demandées, le cas échéant, par le préfet maritime. Il refuse
premiers jours, dans un journal diffusé localement ; il est l’autorisation dans le cas d’un avis défavorable motivé du
affiché un mois avant le début de l’enquête et durant toute préfet maritime.
la durée de celle-ci au chef-lieu d’arrondissement et dans En cas d’autorisation, le préfet fait connaître préalablement
les communes sur le territoire desquelles doivent se au demandeur les prescriptions, notamment celles
dérouler les travaux faisant l’objet de la demande demandées, le cas échéant, par le préfet maritime, dont il
d’autorisation ; il n’est pas procédé à l’affichage sur les entend assortir son arrêté. Ces prescriptions portent
lieux prévu au III de l’article R. 123-11 ; notamment sur les mesures de contrôle des ouvrages et des
4° Pour la fixation des jours et heures de consultation du installations, sur la surveillance de leurs effets sur l’eau et
dossier et de présentation des observations prévus à sur l’environnement, sur les conditions dans lesquelles
l’article R. 123-10, il est tenu compte, en outre, des doivent être portés à la connaissance du public les
moyens et délais de déplacement ; analyses, les mesures et les résultats des contrôles
5° Un exemplaire du registre d’enquête mentionné à éventuellement exigés, ainsi que sur les moyens
l’article R. 123-13 est déposé au siège de l’enquête et à la d’intervention dont doit disposer le bénéficiaire en cas
mairie de chacune des communes sur le territoire duquel d’incident ou d’accident. Pour les demandes mentionnées
doivent se dérouler les travaux faisant l’objet de la au 4° de l’article 3, les prescriptions comprennent
demande d’autorisation de travaux ; l’indication des conditions dans lesquelles devront être
effectués les tests d’étanchéité. Le demandeur dispose d’un
6° La visite des lieux par le commissaire enquêteur ou les délai de quinze jours pour présenter ses observations
membres de la commission d’enquête prévue à l’article R. éventuelles par écrit, directement ou par un mandataire, sur
123-15 s’applique aux seuls travaux d’exploitation réalisés les prescriptions envisagées.
dans le cadre d’une concession ; la population doit être
informée de cette visite au moins huit jours avant, par tout Le silence gardé par le préfet pendant plus de douze mois
moyen ; sur la demande d’autorisation vaut décision de rejet.
Toutefois, s’il a été fait application de la procédure prévue
7° Quand la réunion publique prévue à l’article R. 123-17 à l’article 68-16 du code minier, le préfet statue sur la
est organisée, elle a lieu au siège de l’enquête ; demande d’autorisation d’ouverture de travaux dans le
8° La consultation des personnes prévues à l’article R. délai d’un mois à compter de la publication au Journal
123-16 se déroule au siège de l’enquête ; si le titre est un officiel de l’arrêté du ministre chargé des mines statuant
permis d’exploitation ou un permis de recherches, cette sur la demande de permis d’exploitation.
consultation peut se faire par écrit. l’arrêté du préfet est publié au recueil des actes
Article 14 administratifs de la préfecture et, en outre, par extrait, dans
Modifié par Décret n°2009-235 du 27 février 2009 − art. 5 (V) les journaux où l’avis d’enquête a été inséré. Cette dernière
Le préfet transmet l’ensemble du dossier au directeur publication est faite aux frais du demandeur.
régional de l’environnement, de l’aménagement et du l’autorisation de travaux de recherches ou d’exploitation
logement. Celui-ci établit un rapport et donne son avis sur ou le rejet de la demande sont notifiés, par le préfet, aux
la demande d’autorisation et les résultats de l’enquête. autorités des Etats consultés en application de l’article R.
Ce rapport et cet avis sont présentés à la commission 122-10 du code de l’environnement.
départementale prévue à l’article L. 1416-1 du code de la Article 16
santé publique. Le pétitionnaire a la faculté de se faire Lorsque, postérieurement à la délivrance de l’autorisation,
entendre par la commission ou de désigner à cet effet un il y a lieu de fixer des prescriptions supplémentaires ou
mandataire. Il est informé par le préfet au moins huit jours d’atténuer, de supprimer ou de modifier certaines des
à l’avance de la date et du lieu de la réunion de la prescriptions initiales, le préfet fait connaître à l’intéressé,
qui dispose de quinze jours pour faire connaître ses
32 Cf aussi L.621-10 al. 1er

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observations éventuelles par écrit, directement ou par un supplémentaires dans les formes prévues à l’article
mandataire, les mesures qu’il entend prescrire. Il consulte précédent, ou fait connaître au bénéficiaire qu’il doit
la commission départementale mentionnée à l’article 14, déposer une demande nouvelle qui sera instruite dans les
dans les conditions prévues par cet article et, pour les conditions prévues au présent chapitre. Dans ce dernier
travaux portant sur le fond de la mer, le préfet maritime. cas, le bénéficiaire de l’autorisation peut poursuivre ses
Le préfet édicte, le cas échéant, les prescriptions travaux selon les modalités initialement prévues jusqu’à ce
demandées par le préfet maritime, selon la procédure qu’il soit statué sur cette nouvelle demande.
prévue à l’alinéa précédent. CHAPITRE IV − Procédure d’instruction des déclarations
Article 16-1 déposées au titre de l’article 4
Créé par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 11 Article 18
Pour les travaux mentionnés au 10° de l’article 3, Modifié par Décret n°2006-1266 du 16 octobre 2006 − art. 11
JORF 17 octobre 2006
l’exploitant notifie au préfet son programme de travaux
après la délivrance de l’arrêté préfectoral d’autorisation de Le préfet communique la déclaration aux services
travaux et au plus tard trois mois avant le début des intéressés qui disposent d’un délai d’un mois pour faire
travaux. connaître leurs observations. Lorsque la demande porte sur
Cette notification précise les pièces du dossier déposé à le fond de la mer, il la communique en outre au préfet
l’appui de la demande d’autorisation de travaux. Elle maritime et à l’Institut français de recherche pour
comprend au minimum : l’exploitation de la mer (IFREMER) qui disposent du
même délai. Lorsque la demande porte, tout ou en partie,
− les informations énoncées à l’annexe I, partie 1, de la sur le périmètre d’un parc naturel marin, il la communique
directive 2013/30/ UE s’il s’agit de la notification de en outre au conseil de gestion du parc naturel marin.
conception ou de délocalisation d’une installation destinée
à la production ; Il adresse également la déclaration, pour information, aux
maires des communes sur le territoire desquelles sont
− les informations énoncées à l’annexe I, partie 4, de la prévus les travaux ; ceux-ci en informent le public par voie
directive 2013/30/ UE s’il s’agit de la notification d’affichage.
d’opérations sur puits ;
Dans tous les cas où les travaux projetés sont de nature à
− et les informations énoncées à l’annexe I, partie 7, de la porter atteinte aux intérêts énumérés à l’article 79 du code
directive 2013/30/ UE s’il s’agit de la notification minier, le préfet fait connaître au déclarant, dans le délai de
d’opérations combinées. deux mois suivant la réception du dossier complet, les
Le plan d’urgence interne, au besoin actualisé, est transmis prescriptions qu’il se propose d’édicter, notamment celles
au préfet lors de cette notification. demandées, le cas échéant, par le préfet maritime. Le
La notification comprend également un document demandeur dispose d’un délai de quinze jours pour
exposant l’analyse, par l’exploitant, des résultats de présenter ses observations éventuelles par écrit,
l’évaluation conduite dans le cadre du programme de directement ou par un mandataire, sur les prescriptions
vérification indépendante. envisagées. A l’issue de ce délai, le préfet dispose d’un
délai de quinze jours pour donner acte de la déclaration
Cette notification est complétée par le document unique initiale et édicter celles des prescriptions proposées que
d’évaluation des risques fourni par l’employeur et prévu lui-même ou, le cas échéant, le préfet maritime estime
par l’article R. 4121-1 du code du travail. nécessaires. Ce dernier délai est porté à un mois lorsque
Le préfet transmet ces documents au préfet maritime et à des prescriptions ont été demandées par le préfet maritime.
l’Institut français de recherches pour l’exploitation de la Faute de prescriptions édictées par le préfet dans ces
mer (IFREMER) qui disposent d’un délai d’un mois pour délais, le déclarant peut entreprendre les travaux.
transmettre leurs éventuelles observations. Lorsque le préfet n’a pas fait usage de la procédure prévue
Article 17 à l’alinéa précédent, le déclarant peut entreprendre les
Modifié par Décret n°2006-1266 du 16 octobre 2006 − art. 11 travaux à l’issue d’un délai de deux mois suivant la
JORF 17 octobre 2006 réception du dossier complet.
Le bénéficiaire de l’autorisation est tenu de faire connaître Article 19
au préfet les modifications qu’il envisage d’apporter à ses S’il s’avère que les travaux projetés entrent dans une des
travaux, à ses installations ou à ses méthodes de travail catégories prévues par l’article 3 ou si le déclarant n’a pas
lorsqu’elles sont de nature à entraîner un changement déféré à une demande qui lui a été faite de compléter le
substantiel des données initiales du dossier mis à l’enquête. dossier, le préfet enjoint au déclarant de ne pas
Dans ce cas, après avoir consulté les services intéressés, le entreprendre les travaux projetés ou seulement certains
conseil de gestion du parc naturel marin lorsque la d’entre eux. Le déclarant peut, selon le cas, soit formuler
demande porte, en tout ou partie, sur le périmètre d’un une demande d’autorisation, soit déposer une déclaration
parc naturel marin et la commission départementale complétée ou modifiée.
mentionnée à l’article 14, si les changements prévus le
justifient, le préfet prend un arrêté de prescriptions

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Article 20 le périmètre de ce parc.
Modifié par Décret n°2009-235 du 27 février 2009 − art. 5 (V)
Lorsque les travaux portent sur une partie du domaine
Le déclarant est tenu de faire connaître au préfet les public dont la gestion n’est pas assurée par l’État, le
modifications qu’il envisage d’apporter à ses travaux, à ses représentant du ministre chargé des domaines est
installations et à ses méthodes de travail lorsqu’elles sont remplacé par un représentant de la collectivité ou de
de nature à entraîner un changement substantiel des l’établissement public chargé de cette gestion, désigné
données de la déclaration initiale. Dans ce cas, après avoir par l’autorité compétente.
consulté les services intéressés et le conseil de gestion du CHAPITRE VI − Dispositions particulières relatives à
parc naturel marin lorsque la demande porte, en tout ou l’exploitation d’un gîte géothermique de minime
partie, sur le périmètre d’un parc naturel marin et recueilli importance
l’avis du directeur régional de l’environnement, de
l’aménagement et du logement, le préfet, dans le délai d’un Section 1 − Procédure de déclaration
mois, donne acte des modifications, ou prend un arrêté Article 22-1
dans les conditions prévues au troisième alinéa de l’article Créé par DÉCRET n°2015-15 du 8 janvier 2015 − art. 20
18.
Le chapitre IV du titre II ainsi que les articles 8 à 11 du
NOTA : Décret n° 2009-235 du 27 février 2009 art 7 : Les présentes
présent décret ne s’appliquent pas à l’ouverture de travaux
dispositions prennent effet dans chaque région à la date de
nomination du directeur régional de l’environnement, de d’exploitation d’un gîte géothermique de minime
l’aménagement et du logement et au plus tard le 1er janvier 2011. importance.
Conformément à son article 10, le présent décret ne s’applique ni à
la région Ile-de-France, ni aux régions d’outre-mer. Article 22-2
Modifié par Décret n°2016-835 du 24 juin 2016 − art. 2
CHAPITRE V − Dispositions relatives aux travaux miniers
et aux travaux de stockage souterrain exécutés dans la La déclaration d’ouverture de travaux d’exploitation d’un
mer territoriale ou dans les eaux intérieures gîte géothermique de minime importance est effectuée par
l’exploitant, défini par l’article 26 du présent décret, ou en
Article 21 son nom par tout sous-traitant intervenant dans l’activité
Modifié par Ordonnance n°2011-91 du 20 janvier 2011 − art. 17 (V) de géothermie. La qualité du déclarant est mentionnée lors
Toutefois, avant de prendre sa décision, le préfet réunit la de la déclaration.
commission mentionnée à l’article 22 du présent décret. Un téléservice dédié à l’accomplissement des procédures
Dans ce cas, le délai de deux mois prévu aux deuxième et relatives à la géothermie de minime importance est mis en
troisième alinéas de l’article 18 ci-dessus est porté à trois place.
mois.
La déclaration d’ouverture de travaux d’exploitation d’un
Article 22 site géothermique de minime importance comporte
Modifié par Décret n°2006-1266 du 16 octobre 2006 − art. 11 notamment les éléments suivants :
JORF 17 octobre 2006
1° Les pièces utiles à l’identification du déclarant et
La composition de la commission mentionnée à l’article 21 l’indication de la qualité en laquelle il présente le dossier
est ainsi fixée : ainsi que l’identification de toutes les parties prenantes
1° Le préfet du département côtier le plus proche du lieu intervenant dans le projet d’exploitation du gîte
d’exécution des travaux ou, le cas échéant, le préfet géothermique de minime importance, notamment le
désigné par le ministre chargé des mines en application de propriétaire, l’exploitant, l’entreprise de forage qualifié et
l’article 9, président, ou leur représentant ; le cas échéant l’expert agréé ;
2° S’il y a lieu les préfets des autres départements 2° La justification de la propriété des terrains par
intéressés, ou leur représentant ; l’exploitant ou, à défaut, la fourniture de l’accord du ou
3° Le préfet maritime ou, dans les départements d’outre- des propriétaires ou du syndicat de copropriété s’il y a lieu,
mer, le préfet délégué du Gouvernement ayant autorité de pour la réalisation de l’ouverture des travaux
police administrative générale en mer ou leur d’exploitation du gîte ;
représentant ; 3° La preuve de mandat de déclaration de l’exploitant
4° Un représentant de l’Institut français de recherches pour lorsque la déclaration est réalisée par un sous-traitant
l’exploitation de la mer (IFREMER), désigné par cet intervenant dans l’ouverture des travaux ;
organisme ; 4° Une description de la zone de l’emplacement des
5° Six fonctionnaires des services de l’État respectivement ouvrages de forage, en mentionnant les enjeux présents à
chargés des mines, de l’équipement, des affaires son voisinage, ainsi que les caractéristiques principales du
maritimes, de l’environnement, des affaires culturelles et projet géothermique envisagé. l’emplacement de chaque
des domaines, désignés par le préfet présidant la ouvrage projeté est indiqué dans le système de localisation
commission ; WGS 84 ;
6° Un représentant du conseil de gestion du parc naturel 5° Une présentation des travaux projetés et des mesures
marin lorsque les travaux sont situés en tout ou partie dans prises pour prévenir les impacts sur l’environnement ;

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6° Lorsque l’installation de géothermie de minime − les exigences auxquelles il doit être satisfait lors de la
importance envisagée est localisée sur une zone orange réalisation des échangeurs géothermiques, lors de
prévue à l’article 22-6 ou à une distance d’un captage l’exploitation et des opérations de surveillance et
d’eau destiné à la consommation humaine qui ne dispose d’entretien et de l’arrêt des travaux d’exploitation du gîte
pas des périmètres de protection prévus à l’article L. 1321- géothermique. Ces exigences peuvent porter sur les
2 du code de la santé publique inférieure à une distance conditions de réalisation des travaux, ainsi que sur les
définie par arrêté du ministre chargé de l’environnement, responsabilités et les qualifications des entreprises
une attestation de l’expert agréé dans les conditions intervenantes ;
prévues à l’article 22-8 qui constate la compatibilité du − les conditions administratives et techniques de
projet au regard du contexte géologique de la zone réalisation, de raccordement, de protection, de surveillance
d’implantation et de l’absence de dangers et inconvénients des ouvrages et de leurs équipements connexes. Les
graves pour la protection des intérêts mentionnés à l’article conditions de contrôle lors de la réalisation puis de
L. 161-1 du code minier. La déclaration est considérée réception des ouvrages sont aussi précisées ;
comme incomplète lorsque cette attestation n’est pas − les matériaux, matériels et équipements utilisés ;
jointe. − les contraintes techniques et d’organisation qui
Cette déclaration vaut accomplissement des procédures s’imposent à la réalisation des échangeurs géothermiques
prévues par le II de l’article L. 214-3 du code de dans des contextes géologiques et hydrogéologiques
l’environnement et par l’article L. 411-1 du code minier. particuliers (notamment en présence d’anhydres et de
zones karstiques);
Article 22-3 − les conditions d’arrêt des travaux d’exploitation lorsque
Créé par DÉCRET n°2015-15 du 8 janvier 2015 − art. 20
l’exploitation d’un gîte géothermique de minime
Lorsque les travaux d’exploitation d’un gîte géothermique importance cesse.
de minime importance sont arrêtés dans la liste locale Article 22-6
mentionnée au 2° du III de l’article L. 414-4 du code de Créé par DÉCRET n°2015-15 du 8 janvier 2015 − art. 20
l’environnement, la déclaration d’ouverture de ces travaux
Une carte distingue des zones relatives à la géothermie de
comporte une évaluation des incidences Natura 2000 dans
minime importance. Elle comprend :
les conditions prévues à l’article R. 414-23 du code de
l’environnement et proportionnée à l’importance de 1° Des zones dites rouges, dans lesquelles la réalisation
l’opération et aux enjeux de conservation des habitats et d’ouvrages de géothermie est réputée présenter des
des espèces en présence. dangers et inconvénients graves et ne peut pas bénéficier
du régime de la minime importance prévu par l’article L.
Article 22-4
112-3 du code minier ;
Créé par DÉCRET n°2015-15 du 8 janvier 2015 − art. 20
2° Des zones dites orange, dans lesquelles les activités
Lorsque la déclaration d’ouverture des travaux
géothermiques présentant les caractéristiques énoncées au
d’exploitation d’un gîte géothermique de minime
II de l’article 3 du décret n° 78-498 du 28 mars 1978 ne
importance est établie conformément aux articles 22-2 et
sont pas réputées présenter des dangers et inconvénients
22-3, le téléservice délivre une preuve de dépôt de la
graves et dans lesquelles est exigée la production de
déclaration.
l’attestation prévue à l’article 22-2 ;
Sous réserve des dispositions prévues à la section 1 du
3° Des zones dites vertes dans lesquelles les activités
chapitre IV du titre 1er du livre IV du code de
géothermiques présentant les caractéristiques énoncées au
l’environnement, l’exploitant peut engager les travaux dès
II de l’article 3 du décret n° 78-498 du 28 mars 1978 sont
réception de la preuve de dépôt de la déclaration
réputées ne pas présenter des dangers et inconvénients
d’ouverture de travaux.
graves.
Section 2 − Conditions d’exploitation d’un gîte géothermique
relevant du régime de la minime importance
L’état des connaissances du sous-sol, la nature et la
Article 22-5 profondeur des échangeurs géothermiques ainsi que les
Créé par DÉCRET n°2015-15 du 8 janvier 2015 − art. 20
techniques mises en œuvre sont pris en compte pour
Sans préjudice de la mise en œuvre par l’autorité définir ces zones.
préfectorale des dispositions prévues l’article L. 162-10 ou Par arrêté, le ministre en charge de l’environnement fixe la
des mesures de police prévues par le titre VII du livre 1er carte des zones relatives à la géothermie de minime
du code minier, l’exploitation d’un gîte géothermique de importance ainsi que la méthodologie relative à son
minime importance doit respecter des prescriptions établissement et les modalités de sa révision.
techniques prises par un arrêté conjoint des ministres
chargés des mines et de l’environnement. Cet arrêté La carte est, en tant que de besoin, modifiée et mise à jour,
précise notamment : dans chaque région, par le préfet de région selon les
conditions prévues par la méthodologie relative à son
− les conditions d’implantation de l’échangeur établissement. Une collectivité territoriale peut saisir le
géothermique de minime importance ; préfet de région d’une proposition de révision de la carte

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sur son territoire. Cette proposition doit être établie selon TITRE III − SURVEILLANCE ADMINISTRATIVE ET POLICE
la méthodologie relative à l’établissement de la carte des DES MINES ET DES STOCKAGES SOUTERRAINS
zones relatives à la géothermie de minime importance.
CHAPITRE Ier − Champ d’application du présent titre
La carte actualisée est mise à disposition du public par
Article 24
voie électronique par le canal du téléservice dédié à
Modifié par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 12
l’accomplissement des procédures relatives à la
géothermie de minime importance. Le préfet, sous l’autorité du ministre chargé des mines,
Article 22-7 exerce la surveillance administrative et la police des mines
Créé par DÉCRET n°2015-15 du 8 janvier 2015 − art. 20
et des stockages souterrains sur l’ensemble des travaux et
installations situés dans son département. Lorsque les
I. − La personne qui réalise les travaux de forage lors de travaux et installations s’étendent sur plusieurs
l’ouverture des travaux d’exploitation d’un gîte départements, le ministre chargé des mines peut confier à
géothermique de minime importance ou les travaux de un préfet coordonnateur le soin d’exercer la surveillance
remise en état lors de l’arrêt des travaux d’exploitation est administrative et la police des mines et des stockages
tenue de disposer d’une attestation de qualification souterrains sur l’ensemble des travaux et installations.
délivrée selon les conditions prévues par un arrêté conjoint
Ces dispositions s’appliquent sans préjudice des
des ministres chargés des mines, de l’environnement et de
attributions propres confiées, en matière de constatation
l’énergie.
des infractions à la police des mines et des stockages
II. − Les organismes accordant des qualifications aux souterrains, aux ingénieurs, techniciens et agents
entreprises de forage d’un gîte géothermique de minime mentionnés à l’article 140 du code minier et aux
importance doivent être accrédités par le comité français fonctionnaires investis de la qualité d’inspecteur du travail
d’accréditation ou par un organisme signataire de l’accord pour ces travaux et installations.
européen multilatéral pris dans le cadre de la coordination
Article 25
européenne des organismes d’accréditation. Cette
Modifié par Ordonnance n°2011-91 du 20 janvier 2011 − art. 17 (V)
accréditation, dont les critères sont définis par arrêté
conjoint des ministres chargés de l’énergie, de Sont soumis à la surveillance administrative et à la police
l’environnement et des mines, est accordée en des mines et des stockages souterrains tous les travaux de
considération de l’organisation interne de l’organisme en recherches ou d’exploitation mentionnés au chapitre Ier du
cause, des exigences requises des personnes chargées des titre II du présent décret, qu’ils soient ou non entrepris
missions d’examinateur et de la capacité de l’organisme à sous couvert d’une autorisation ou d’une déclaration, y
assurer la surveillance des entreprises de forages compris dans le cas où l’opérateur n’est pas détenteur du
qualifiées. titre minier ou de stockage souterrain correspondant.33
III. − Par dérogation aux paragraphes précédents, tout CHAPITRE II − Obligations générales des exploitants
ressortissant légalement établi et autorisé à réaliser des
Article 26
opérations similaires dans un autre Etat membre de
l’Union européenne ou dans un autre Etat partie à l’accord Est réputé exploitant au sens du présent titre le titulaire ou
sur l’Espace économique européen peut exercer cette l’un des cotitulaires, nommément désigné, d’un titre minier
activité en France, sous réserve que l’habilitation dont il ou d’un titre de stockage souterrain ou, en l’absence d’un
dispose dans cet Etat présente des garanties équivalentes à tel titre, la personne qui entreprend les travaux ou utilise
celles requises dans le présent décret. les installations mentionnées à l’article 25 ci-dessus.
Article 22-8 Article 27
Créé par DÉCRET n°2015-15 du 8 janvier 2015 − art. 20 Tout exploitant est tenu :
Les experts qui constatent la compatibilité du projet au 1° De faire élection de domicile en France ou dans un État
regard du contexte géologique de la zone d’implantation et membre de l’Union européenne et d’en faire la déclaration
de l’absence de dangers ou inconvénients graves pour la au préfet. Toute notification est faite au domicile déclaré
protection des intérêts mentionnés à l’article L. 161-1 du de l’exploitant et, à défaut, au siège de l’exploitation ou à
code minier disposent de compétences notamment en la mairie de ce siège ;
matière de géologie et d’hydrogéologie. Ils sont agréés 2° Lorsque la mine est à ciel ouvert, d’entreprendre un
selon les conditions prévues par un arrêté conjoint des bornage délimitant l’exploitation ;
ministres chargés des mines et de l’environnement.
3° De tenir dans ses bureaux, à la disposition des
L’arrêté précise notamment le cadre et les modalités dans propriétaires, les plans des travaux souterrains effectués
lesquels ils établissent l’attestation prévue à l’article 22-2, sous leur propriété ou sous leurs abords ainsi que les plans
les conditions d’agrément ainsi que le contenu du dossier de surface correspondants ;
de demande d’agrément.
4° De tenir de même à la disposition des maires les plans
Les experts sont agréés par les ministres chargés des mines des travaux souterrains et les plans de surface se rapportant
et de l’environnement.
33 Codifié en L.171-2

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à leur commune. s’appliquent pas aux activités relevant de la géothermie de
Article 28 minime importance.
Tout exploitant établit et tient à jour un document de Section 1 : Dispositions communes relatives aux opérations
sécurité et de santé dans lequel sont déterminés et évalués sur puits
les risques auxquels le personnel est susceptible d’être Article 30-2
exposé. Ce document précise en outre les mesures prises Créé par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 15
en ce qui concerne la conception, l’utilisation et l’entretien
Au moins un mois avant le début d’une opération sur puits,
des lieux de travail et des équipements afin de garantir la
telle que définie à l’article 3 du décret n° 2016-1303 du 4
sécurité et la santé du personnel.
octobre 2016 relatif aux travaux de recherche par forage et
Article 29 d’exploitation par puits de substances minières, et
Modifié par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 14 abrogeant l’annexe intitulée Titre Recherche par forage,
Tout fait, incident ou accident de nature à porter atteinte exploitation de fluides par puits et traitement de ces fluides
aux intérêts énumérés à l’article L. 161-1 du code minier du décret n° 80-331 du 7 mai 1980 portant règlement
doit sans délai être porté par l’exploitant à la connaissance général des industries extractives, un programme de
du préfet et du directeur régional de l’environnement, de travaux relatif à cette opération sur puits est transmis au
l’aménagement et du logement et, lorsque la sécurité préfet.
publique est compromise et qu’il y a péril imminent, à Pour les travaux de forage, l’exploitant transmet au préfet
celle des maires. les documents justificatifs relatifs à l’adaptation de
Tout accident individuel ou collectif ayant entraîné la mort l’installation prévue pour mener ces opérations.
ou des blessures graves doit sans délai être déclaré au Le démarrage effectif des travaux est subordonné à
préfet et au directeur régional de l’environnement, de l’accord du préfet sur le programme concerné. Le préfet
l’aménagement et du logement. Dans ce cas, et sauf dans édicte s’il l’estime nécessaire des prescriptions
la mesure nécessaire aux travaux de sauvetage, de complémentaires ou interdit le démarrage des opérations.
consolidation urgente et de conservation de l’exploitation,
En l’absence de réponse du préfet dans le délai d’un mois,
il est interdit à l’exploitant de modifier l’état des lieux
l’exploitant peut procéder au démarrage des opérations.
jusqu’à la visite du directeur régional de l’environnement,
de l’aménagement et du logement ou de son délégué. Les délais mentionnés aux premier et cinquième alinéas
sont portés à deux mois pour les travaux de fermeture.
Dans un délai maximum de quinze jours calendaires, à
compter de la date de l’incident ou de l’accident survenu Ils peuvent être aménagés, sous réserve de l’accord du
du fait du fonctionnement des installations, l’exploitant préfet, pour tenir compte de la complexité de l’opération
transmet au préfet un rapport d’information sur l’incident envisagée et des conclusions de l’étude de dangers ou du
ou l’accident survenu sur le site. rapport sur les dangers majeurs.
Dans un délai maximum de deux mois, l’exploitant Article 30-3
transmet au préfet un rapport détaillé précisant notamment Créé par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 15
les circonstances et les causes de l’incident ou de L’exploitant informe le préfet, selon la périodicité fixée par
l’accident, les installations touchées, les effets sur les l’arrêté préfectoral autorisant les travaux, de l’état
personnes et l’environnement, les informations relatives d’avancement des opérations sur puits. Il informe
aux accidents de travail ainsi que les mesures prises ou également le préfet de toute modification substantielle
envisagées pour prendre en compte la santé et la sécurité apportée au programme de travaux initial relatif aux
au travail des travailleurs, pour éviter la survenue d’un opérations sur puits. Le préfet prend les mesures
accident ou d’un incident similaire et pour en pallier les appropriées et peut s’il l’estime nécessaire ordonner
effets à moyen ou à long terme. l’interruption des travaux.
NOTA : Décret n° 2009-235 du 27 février 2009 art 7 : Les présentes Article 30-4
dispositions prennent effet dans chaque région à la date de
nomination du directeur régional de l’environnement, de Créé par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 15
l’aménagement et du logement et au plus tard le 1er janvier 2011. Dans un délai maximum de six mois après la fin des
Conformément à son article 10, le présent décret ne s’applique ni à
la région Ile-de-France, ni aux régions d’outre-mer. travaux d’opérations sur puits, l’exploitant établit et remet
au préfet un rapport de fin de travaux qui décrit les
Article 30 modifications éventuelles apportées au regard du
L’exploitant tient à jour une liste des accidents du travail programme mentionné à l’article 30-2 et commente les
ayant entraîné pour leurs victimes une incapacité de travail résultats des contrôles et essais réalisés.
supérieure à trois jours et l’adresse chaque année au préfet. Le délai mentionné au premier alinéa peut être aménagé,
Article 30-1 sous réserve de l’accord du préfet, pour tenir compte de la
Le titre V du livre 1er du code minier à l’exception de son complexité de l’opération envisagée et des conclusions de
article L. 154-2, les articles L. 163-1 à L. 163-12 du code l’étude de dangers ou du rapport sur les dangers majeurs.
minier et les textes pris pour leur application ne

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Section 2 : Dispositions spécifiques aux travaux de forage de Cette information est délivrée dans le cadre des formations
recherches et d’exploitation d’hydrocarbures liquides ou à la sécurité organisées en application des dispositions des
gazeux dans la mer territoriale, dans la zone économique articles L. 4141-1 et suivants du code du travail.
exclusive et sur le plateau continental
Article 30-9
Article 30-5 Créé par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 15
Créé par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 15
Le préfet maritime prescrit, le cas échéant, une ou
Le programme d’opérations sur puits ou d’opérations plusieurs zones de sécurité autour des installations
combinées telles que définies à l’article 3 du décret n° participant aux travaux de recherches ou d’exploitation
2016-1303 du 4 octobre 2016 est transmis au préfet par d’hydrocarbures liquides ou gazeux autorisés dans la zone
l’exploitant conformément aux dispositions de l’article 30- économique exclusive, dans les conditions prévues à
2. Il contient au minimum les informations énoncées à l’article 4 de la loi n° 68-1181 du 30 décembre 1968
l’annexe I, partie 4, de la directive 2013/30/ UE. Il relative à l’exploration du plateau continental et à
comporte notamment des informations détaillées relatives l’exploitation de ses ressources naturelles.
à la conception du puits et aux opérations sur puits
proposées et comprend une analyse de l’efficacité de Il peut déterminer les restrictions de survol des
l’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures en installations et des zones de sécurité.
mer. A l’intérieur de la zone de sécurité, le préfet maritime
En cas d’opérations combinées et avant le début de celles- exerce les pouvoirs de police qu’il assume dans les eaux
ci conformément aux dispositions de l’article 30-2, territoriales.
l’exploitant soumet au préfet un programme d’opérations Article 30-10
qui contient au minimum les informations énoncées à Créé par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 15
l’annexe I, partie 7, de la directive 2013/30/ UE. Ce Le rapport sur les dangers majeurs, prévu à l’article 7-3,
programme est élaboré par l’exploitant en association avec fait l’objet d’un réexamen approfondi par l’exploitant et, le
les propriétaires des installations utilisées pour ces cas échéant, d’une mise à jour, au moins tous les cinq ans
opérations. ou plus tôt à la demande du préfet. Ce rapport est
Article 30-6 accompagné de la description du programme de
Créé par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 15 vérification indépendante prévue à l’article 7-4. l’ensemble
Sans préjudice des dispositions de l’article 30-3, de ces documents, éventuellement mis à jour, est transmis
l’exploitant transmet au préfet les rapports sur l’état au préfet.
d’avancement des opérations sur puits, Ces rapports l’étude de dérive des nappes d’hydrocarbures en mer est
comportent au minimum les informations énoncées à actualisée à chaque mise à jour du rapport sur les dangers
l’annexe II de la directive 2013/30/ UE. majeurs et mise à la disposition du préfet et des autorités
Ces rapports sont transmis chaque semaine, à partir du jour maritimes.
où débutent les opérations sur puits, ou à une fréquence Article 30-11
spécifiée dans l’arrêté préfectoral autorisant les travaux. Créé par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 15

Article 30-7 Le rapport d’informations mentionné à l’avant-dernier


Créé par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 15 alinéa de l’article 29 comporte au minimum les
l’exploitant met en place un système de collecte des informations énoncées à l’annexe IX, partie 2, de la
paramètres techniques en cours de travaux et directive 2013/30/ UE.
d’enregistrement sécurisé des informations susceptibles CHAPITRE III − Exercice de la police des mines et des
d’être utiles à l’enquête lors d’incidents ou d’accident. Ces stockages souterrains
paramètres sont définis par l’arrêté préfectoral encadrant
Article 31
les travaux. Les informations sont archivées après la fin
Créé par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 15
des travaux et tenues à la disposition du préfet pendant une
durée minimale de 5 ans. Le préfet prend par arrêté les mesures de police des mines
ou des stockages souterrains.
l’exploitant ou, à défaut, le propriétaire de l’installation
s’assure de la fiabilité de la collecte et de la pertinence des Sauf en cas d’urgence ou de péril imminent, il invite
données enregistrées. auparavant l’exploitant à présenter ses observations dans le
délai qu’il lui impartit.
Article 30-8
Créé par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 15 En cas de péril imminent, le préfet et le directeur régional
de l’environnement, de l’aménagement et du logement ou
Tout employeur impliqué dans des activités de recherches
son délégué donnent directement des instructions à
ou d’exploitation d’hydrocarbures liquides ou gazeux
l’exploitant ; ils peuvent ordonner la suspension des
informe ses employés des modalités prévues par l’Etat leur
travaux et requérir en tant que de besoin l’intervention des
permettant de signaler au préfet de manière confidentielle
autorités locales. Ils peuvent également solliciter, pour les
tout problème touchant à la sécurité et à l’environnement.
installations situées dans la mer territoriale, dans la zone

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économique exclusive ou sur le plateau continental, Article 34
l’intervention du préfet maritime et des chefs des services Modifié par Décret n°2011-1521 du 14 novembre 2011 − art. 26
chargés de la navigation maritime. (VD)

Article 32 Lorsque l’exploitant a déféré au ministre chargé des mines


Modifié par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 17 une mesure prise au titre de la police des mines ou des
stockages souterrains, le ministre statue après avoir pris
Dans tous les cas d’accidents mentionnés à l’article 29, le l’avis du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de
directeur régional de l’environnement, de l’aménagement l’énergie et des technologies.
et du logement ou son délégué procède à une visite des
lieux. Il peut être accompagné dans cette visite par un Article 34-1
représentant de l’exploitant et un représentant du comité Créé par Décret n°2015-15 du 8 janvier 2015 − art. 22
Modifié par Décret n° 2016-835 du 24 juin 2016
d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail ou un
représentant du personnel de l’installation concernée. Est puni de la peine d’amende prévue pour les
contraventions de la 5e classe :
Dans tous les cas d’accident mortel ou d’accident
1° Le fait d’exploiter une installation soumise à déclaration
individuel ou collectif ayant entraîné des blessures graves,
sans avoir fait la déclaration prévue à l’article L. 162-10 du
le directeur régional de l’environnement, de
code minier ;
l’aménagement et du logement ou son délégué procède à
une visite des lieux dans les plus brefs délais, recherche les 2° Le fait d’avoir cessé l’exploitation d’un gîte
circonstances et les causes de l’accident et en fait rapport, géothermique de minime importance sans avoir fait la
avec son avis, au préfet et au procureur de la République. déclaration prévue à l’article 51-1 du présent décret ;
Lorsqu’il est procédé à des opérations de sauvetage, le 3° Le fait d’avoir cédé un terrain sans avoir fait la
directeur régional de l’environnement, de l’aménagement déclaration prévue à l’article L. 154-2 du code minier ;
et du logement peut intervenir comme en cas de péril 4° Le fait d’exploiter un gîte géothermique de minime
imminent. importance sans avoir fait la déclaration prévue à l’article
Les frais occasionnés par des opérations de sauvetage 22-2 du présent décret ou après avoir fait une déclaration
exécutées sous la direction d’une autorité administrative incomplète au regard des articles 22-2 et 22-3 du présent
sont supportés par l’exploitant. décret ;
NOTA : Décret n° 2009-235 du 27 février 2009 art 7 : Les présentes 5° Le fait d’exploiter un gîte géothermique de minime
dispositions prennent effet dans chaque région à la date de importance sans respecter les prescriptions techniques
nomination du directeur régional de l’environnement, de prévues par l’arrêté mentionné à l’article 22-5 du présent
l’aménagement et du logement et au plus tard le 1er janvier 2011.
Conformément à son article 10, le présent décret ne s’applique ni à décret ;
la région Ile-de-France, ni aux régions d’outre-mer. 6° Le fait de réaliser des travaux de forage d’un site
Article 32-1 géothermique de minime importance sans disposer de
Créé par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 18 l’attestation de qualification mentionnée à l’article 22-7 du
présent décret ;
l’exploitant rend compte au préfet de l’exécution des
programmes de travaux ou des mesures qu’il a prescrites à 7° Le fait d’établir l’attestation prévue à l’article 22-2 sans
la suite d’un accident ou incident et lui transmet les disposer de l’agrément mentionné à l’article 22-8 du
justificatifs correspondants. présent décret ;
Pour les travaux exécutés en mer territoriale, dans la zone 8° Le fait, pour un professionnel, d’entreprendre des
économique exclusive et sur le plateau continental, le travaux de forage d’un gîte géothermique de minime
préfet envoie copie des comptes-rendus des programmes importance sans être couvert par l’assurance prévue par
de travaux réalisés à la suite d’un incident ou accident à l’article L. 164-1-1 du code minier ou sans justifier de sa
l’Institut français de recherches pour l’exploitation de la souscription.34
mer (IFREMER). Article 34-2
Article 33 Créé par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 19

Lorsque l’exploitant ne se conforme pas aux mesures qui Sans préjudice des pouvoirs qu’il tient du code minier, le
lui ont été prescrites dans le délai imparti, il y est pourvu préfet peut, si la commission instituée à l’article 22 estime
d’office et à ses frais par le préfet sous réserve des que l’exécution des programmes présentés à son examen
dispositions de l’article 34. Cette disposition est applicable est de nature à porter atteinte à la création, au
aux obligations découlant des 2°, 3° et 4° de l’article 27, et développement ou à l’extension des ports, nuire à la
des articles 15, 16 et 18. stabilité des rivages, comporter des risques de pollution,
Lorsque les travaux ont été exécutés ou les plans levés entraver la pose, l’entretien ou le fonctionnement des
d’office, le montant des frais, réglé par le préfet, est câbles de télécommunications sous-marins, des câbles
recouvré sur l’exploitant comme en matière de créances 34 Le 8° est ajouté par DÉCRET n° 2016-835 du 24 juin 2016
étrangères à l’impôt et au domaine. relatif à l’obligation d’assurance prévue à l’article L. 164-1-1 du
code minier et portant diverses dispositions en matière de
géothermie.

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d’énergie ou des pipe-lines sous-marins, ou gêner de accidents et la limitation des conséquences de ces
manière injustifiable la navigation, la pêche, la défense accidents.
nationale, les liaisons de télécommunications, la En outre, le rapport annuel comporte l’indication, en vue
conservation des ressources biologiques de la mer ou les de l’application des dispositions des articles L. 163-1 à L.
recherches océanographiques fondamentales, interdire les 163-9 du code minier, des conditions d’arrêt des travaux
travaux en tout ou en partie ou les soumettre à des ainsi que l’estimation de leurs coûts.
conditions particulières. La décision du préfet est notifiée à
l’exploitant. l’information relative à l’arrêt des travaux et à l’estimation
des coûts est fournie tous les cinq ans.
En l’absence de décision du préfet dans le délai d’un mois
suivant la présentation du programme de travaux, Lors de changement des conditions d’exploitation ou en
l’exploitant peut procéder à l’exécution de ce programme. cas de fait nouveau de nature à influer sur les conditions et
les modalités d’arrêt des travaux, cette information est
l’exploitant peut se pourvoir contre la décision du préfet fournie au plus tard trois mois après la date de
auprès du ministre chargé des mines, qui saisit le ou les transmission initialement prévue du rapport annuel.
ministres intéressés. Il est statué par décision conjointe de
ces ministres. La transmission de ce rapport annuel est sans préjudice des
dispositions de l’article 29 relatives à l’information du
l’exploitant rend compte au préfet de l’exécution des préfet par l’exploitant de tout accident ou incident
programmes. survenant sur son site.
Article 34-3 Article 36
Créé par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 19
Modifié par Décret n°2007-910 du 15 mai 2007 − art. 2 JORF 16
mai 2007
Est puni de la peine d’amende prévue pour les
contraventions de la 5e classe le fait, pour le propriétaire Le rapport annuel dont l’établissement est prévu par le
ou l’exploitant de plates-formes et autres engins de dernier alinéa de l’article 77 du code minier comporte :
recherches ou d’exploitation d’hydrocarbures liquides ou I. − Dans le cas des concessions de mines autres que celles
gazeux dans la mer territoriale, dans la zone économique d’hydrocarbures liquides ou gazeux :
exclusive et sur le plateau continental, d’utiliser ou de
mettre en œuvre un équipement susceptible d’être 1° Un plan général des travaux indiquant les zones
confondu avec une marque de signalisation maritime ou de soumises à des risques importants d’affaissement et les
nuire à l’observation d’une telle marque par les zones où l’exploitation a définitivement cessé pendant
navigateurs. l’année écoulée ;

CHAPITRE IV − Dispositions à caractère technique et 2° Les débits d’exhaure de chacun des exutoires et des
économique points de pompage de l’exploitation ;

Section 1 : Rapport annuel d’exploitation


3° L’indication de toute modification du milieu
environnant qui résulte de l’évolution des niveaux ou cotes
Article 35 d’altitude des terrains de surface affectés par les travaux ;
Modifié par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 20
4° L’indication de toute modification significative des
Le rapport annuel prévu par le dernier alinéa de l’article L. mesures relatives à l’écoulement superficiel ou souterrain
172-1 du code minier est adressé au préfet avant le 31 mars des eaux et à leur qualité ;
de l’année suivante et, pour les stockages souterrains de
5° L’indication des travaux dont la réalisation a été de
gaz naturel, avant le 30 juin de l’année suivante. Pour les
nature à mettre en communication les différentes nappes
stockages souterrains, l’exploitant en adresse une copie au
aquifères.
comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.
Le préfet en adresse une copie aux services intéressés, aux II. − Dans le cas des concessions de mines
maires des communes sur le territoire desquelles les d’hydrocarbures liquides ou gazeux, la présentation des
travaux d’exploitation ont été réalisés ainsi qu’aux maires travaux réalisés en vue d’éviter la mise en communication
des communes où sont situés les exutoires et les points de des réservoirs aquifères traversés au cours des forages.
pompage des eaux d’exhaure. III. − Dans le cas des concessions de stockage souterrain,
Pour les travaux et les installations situés dans la mer le bilan de l’exploitation. Celui-ci, qui couvre une période
territoriale, sur le plateau continental ou dans la zone de douze mois suivant celle faisant l’objet du rapport
économique exclusive, le rapport annuel prévu par l’article précédent, comprend ;
L. 172-1 du code minier comporte notamment les 1° Les quantités injectées et soutirées, par mois, et par
informations suivantes : cavité pour les stockages en comportant plus d’une ;
− le nombre, l’ancienneté et l’implantation des 2° Les caractéristiques du produit injecté ;
installations ;
3° L’évolution des pressions de fond dans le ou les
− les incidents recensés au cours de l’année écoulée ; réservoirs ;
− les dispositifs mis en place pour la prévention des 4° Le compte rendu des travaux effectués dans le cadre du

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programme prévisionnel ; arrêté du ministre chargé des mines, à une commission de
5° Les événements importants survenus, notamment conciliation composée de trois membres, le premier
incident ou accident, mais également la mise en service de désigné par le ministre, le deuxième désigné par le
cavités nouvelles ou la mise en œuvre d’une extension détenteur et le troisième désigné par les deux précédents
autorisée ; ou, à défaut, par le président du tribunal administratif dans
le ressort duquel se trouve le domicile élu du détenteur, à
6° Le compte rendu des opérations de contrôle et des la requête de la partie la plus diligente.
exercices de sécurité ;
La commission formule un avis motivé, dans les deux
7° Pour les cavités salines, les dernières caractéristiques mois de sa constitution. Ses frais de fonctionnement sont
géométriques connues des cavités et leurs évolutions avancés par le détenteur et mis par elle à la charge de l’une
depuis la mise en service ; ou l’autre partie.
8° Pour les cavités salines exploitées par balancement de Article 39
saumure, le bilan du sel extrait de la cavité par
Le détenteur d’un titre minier d’exploitation
dissolution ;
d’hydrocarbures est tenu de déclarer au préfet la mise en
9° Pour les stockages en nappe aquifère ou gisement évidence de tout nouveau réservoir dans le périmètre de
déplété, le bilan de la surveillance de la qualité des eaux son titre.
souterraines portant notamment sur les caractéristiques
Lorsqu’il est présumé ou établi qu’un réservoir s’étend sur
physiques et chimiques des eaux souterraines concernées
la superficie couverte par plusieurs titres miniers ayant des
par le stockage ;
détenteurs différents, le préfet peut, dans le cadre des
10° Pour les stockages en cavité minée, les quantités d’eau pouvoirs qu’il tient du premier alinéa de l’article 79-1 du
d’exhaure, par mois, et par cavité pour les stockages en code minier, inviter les différents détenteurs à passer entre
comportant plus d’une ; eux un accord tendant à la meilleure exploitation possible
11° Le bilan relatif à la formation du personnel affecté à du gisement. A défaut d’accord, il prescrit lui-même à
l’exploitation. chaque détenteur les mesures propres à atteindre les
objectifs fixés par l’article 79-1 du code minier.
Le rapport annuel comporte, en outre, l’indication, en vue
de l’application des dispositions des articles 91 et, Article 40
éventuellement, 92 et 93 du code minier, des conditions de Le détenteur d’un titre minier d’hydrocarbures adresse au
l’arrêt des travaux ainsi que l’estimation de son coût ; sauf ministre chargé des mines :
changement des conditions d’exploitation ou fait nouveau
1° Tous les ans, en fin d’année civile, les prévisions de
de nature à influer sur les conditions et modalités de l’arrêt
production pour les cinq années à venir, accompagnées de
des travaux, cette indication est fournie tous les cinq ans.
la ventilation des expéditions projetées entre les diverses
Section 2 : Dispositions particulières aux titres miniers usines de traitement, ainsi que les données prévisionnelles
d’hydrocarbures liquides ou gazeux relatives à l’économie de l’exploitation ;
Article 37 2° Tous les ans, en fin d’année civile, la liste récapitulative
Le détenteur d’un titre minier d’exploitation des sondages effectués, en précisant s’ils sont secs,
d’hydrocarbures liquides ou gazeux adresse au préfet, deux productifs, sous injection, mis en sommeil ou fermés ;
mois avant la fin de l’année civile, un programme de 3° Chaque mois, des états permettant de suivre la
travaux pour l’année civile à venir assorti d’une étude sur production de ses gisements et les stocks de pétrole brut
la récupération finale de chacun des produits contenus qu’il entretient.
dans le gisement et l’engagement d’appliquer les méthodes
Section 3 : Dispositions particulières aux concessions de
d’exploitation appropriées.
stockage souterrain
Ce document comporte toutes les informations nécessaires
Article 41
à l’appréciation des conditions techniques et économiques
Modifié par Décret n°2009-235 du 27 février 2009 − art. 5 (V)
de l’exploitation.
Si le préfet ne lui a notifié aucune observation ni I. − L’étude de dangers prévue au 3° du II de l’article 6 est
prescription particulière dans un délai de deux mois, le réexaminée par le titulaire de la concession de stockage et,
détenteur peut exécuter son programme. si nécessaire, mise à jour, au moins tous les cinq ans. Le
comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail
Au cas où le programme n’est pas conforme aux objectifs est consulté à l’occasion du réexamen de l’étude de
fixés par l’article 79-1 du code minier, le préfet peut, le dangers et de son éventuelle mise à jour.
détenteur entendu, prescrire par arrêté des travaux
supplémentaires. L’étude de dangers mise à jour est transmise au préfet.

Article 38 Pour les stockages existants, l’étude de dangers, à


l’exception des informations dont la divulgation serait
En cas de désaccord entre l’administration et le détenteur susceptible de porter atteinte à la sécurité publique, peut
sur ces dernières prescriptions, le litige peut être soumis être consultée à la préfecture par toute personne qui en fait
par l’une ou l’autre partie, avant qu’il soit statué par un

44/173
la demande. 3° La mise en service de cavités nouvelles ou la mise en
II. − Le plan d’opération interne prévu au 3° du II de œuvre d’une extension autorisée du volume de stockage ;
l’article 6 est modifié en tant que de besoin, notamment 4° Le forage de nouveaux puits d’exploitation ou de
lors de toute modification des installations du stockage et contrôle ;
avant la mise en service de tout nouveau puits d’injection 5° Les évolutions importantes des installations de surface ;
et de soutirage. Le comité d’hygiène, de sécurité et des
conditions de travail est consulté par l’exploitant sur les 6° Le cas échéant, les actions envisagées pour prendre en
modifications du plan d’opération interne. compte des accidents survenus soit sur le site lui-même,
soit sur un site de même nature en France ou dans le
Sans préjudice des dispositions de l’alinéa précédent, le monde ;
plan d’opération interne est mis à jour et testé à des
intervalles n’excédant pas trois ans. 7° Le plan formation du personnel d’exploitation.

III. − Les dispositions des articles 24-2 à 24-5 et 24-7 du Au cas où le programme n’est pas conforme aux objectifs
décret susvisé du 21 septembre 1977 sont applicables pour fixés par l’article 79-1 du code minier, le préfet peut, le
l’institution des servitudes prévues par le II de l’article détenteur entendu, prescrire par arrêté toute mesure
104-3 du code minier. Pour l’application de ces articles supplémentaire.
dans la présente section, les mots : « inspection des VI. – Pour les stockages souterrains en nappe aquifère
installations classées » sont remplacés par les mots : contenant ou en contact avec de l’eau potable ou qui peut
« directeur régional de l’environnement, de l’aménagement être rendue potable, un comité de suivi, dont la
et du logement » ; de même, les mots : « établissement », composition et le fonctionnement sont définis par arrêté
« installation » et « installation classée » sont remplacés des ministres chargés de l’énergie, de l’écologie et de la
par les mots : « ouvrages mentionnés au II de l’article 104- santé, est institué. Un rapport sur l’état chimique et
3 du code minier ». quantitatif de la masse d’eau réceptrice est présenté au
Les mesures d’exécution de l’autorisation de mise en comité de suivi, au moins tous les quatre ans, par le
exploitation d’un stockage souterrain ne peuvent intervenir titulaire de l’autorisation de mise en exploitation
qu’après l’institution des servitudes. mentionné au 7° de l’article 3.

IV. − Pour les stockages souterrains autres que ceux de gaz Article 42
naturel en nappe aquifère ou en gisement déplété, le Un arrêté du ministre chargé des mines fixe, selon la
titulaire de l’autorisation de mise en exploitation visée au nature des stockages souterrains, la liste des prescriptions
7° de l’article 3, doit fournir à la direction régionale de techniques qui doivent nécessairement être définies par
l’environnement, de l’aménagement et du logement, au l’arrêté d’autorisation.
plus tard un mois avant la date prévue de mise en CHAPITRE V − Arrêt définitif des travaux et d’utilisation
exploitation du stockage, les renseignements concernant d’installations minières et de stockage
l’historique du développement du réservoir, mentionnant
notamment les faits significatifs qui ont eu lieu, ainsi que Article 43
les résultats des tests d’étanchéité. La déclaration d’arrêt des travaux prévue par l’article 91
V. − Un programme annuel de travaux doit être présenté au du code minier est adressée au préfet par l’exploitant, par
cours du premier semestre pour les stockages de gaz lettre recommandée avec avis de réception.
naturel, au cours du premier trimestre pour les autres Cette déclaration est adressée six mois au moins avant la
stockages ; il indique les mesures prévues en vue d’assurer fin des travaux d’exploration ou d’exploitation et de
la préservation des intérêts visés à l’article 79 du code l’utilisation des installations mentionnées par ladite
minier notamment les mesures prévues pour surveiller les déclaration. Elle est accompagnée des documents et
caractéristiques physiques et chimiques des eaux informations suivants selon la nature des travaux :
souterraines concernées par le stockage. En outre, pour les 1° Des plans géoréférencés des travaux et installations
stockages en nappe aquifère ou gisement déplété en phase faisant l’objet de la procédure d’arrêt, à des échelles
d’essais, d’injection ou de soutirage, le programme indique adaptées, et de la surface correspondante ainsi que,
les valeurs prévues pour ces essais, ainsi que l’évolution notamment, s’il y a persistance de risques mentionnés au
du dispositif de contrôle de l’extension du volume de gaz troisième alinéa de l’article 91 du code minier, les plans,
dans le sous-sol. coupes et documents relatifs à la description du gisement
Le programme de l’année à venir indique : ou du stockage souterrain et des travaux réalisés ;
1° Pour les stockages de gaz en nappe aquifère ou 2° Un mémoire, accompagné de plans, exposant les
gisement déplété, les prévisions des quantités maximales à mesures déjà prises et celles envisagées pour l’application
injecter pour l’année ; des dispositions du deuxième alinéa de l’article 91 du code
2° Les travaux importants de maintenance sur puits minier ; ce mémoire expose également, pour les mines, les
d’exploitation, par travaux importants, il faut entendre méthodes d’exploitation utilisées et, pour les stockages
toute opération nécessitant l’arrêt d’exploitation du puits souterrains, les méthodes de création, d’aménagement et
considéré ; d’exploitation des cavités ou des formations souterraines ;

45/173
3° Le bilan, prévu par le quatrième alinéa de l’article 91 du l’article 91 du code minier, la déclaration peut être
code minier, relatif aux effets, sur les eaux de toute nature, présentée à tout moment. Dans ce cas, elle n’est
des travaux et de leur arrêt ; accompagnée que de certains des documents ou
4° Pour les mines, une étude ayant pour objet de informations énumérés ci-dessus dont la liste est fixée par
déterminer si des risques importants, notamment ceux l’arrêté prévu par l’alinéa ci-dessous.
mentionnés à l’article 93 du code minier, subsisteront après Un arrêté du ministre chargé des mines précise les
la décision mentionnée au neuvième alinéa de l’article 91 modalités techniques d’application du présent article.
du code minier, mettant fin à l’exercice de la police des Article 44
mines dans les conditions prévues à l’alinéa suivant ; cette
Lorsque l’exploitant a présenté dans les délais
étude doit préciser la nature et l’ampleur des risques, les
réglementaires une demande de prolongation de son titre
secteurs géographiques affectés ainsi que les raisons
minier ou de son titre de stockage souterrain ou d’octroi
techniques et financières pour lesquelles ces risques ne
d’un autre titre, il peut, au cas où cette demande est rejetée,
peuvent être supprimés ;
reporter l’envoi de la déclaration prévue à l’article
5° Pour les mines, dans le cas où l’étude mentionnée au 4° précédent à l’expiration d’un délai de six mois courant du
ci-dessus a révélé la persistance de tels risques, l’indication jour de la notification de ce rejet.
des mesures de surveillance ou de prévention mentionnées
Article 45
au troisième alinéa de l’article 91 et au premier alinéa de
l’article 93 du code minier, accompagnée d’un document Lorsque le préfet a constaté l’arrêt des travaux de
descriptif et estimatif des moyens humains et matériels recherche ou d’exploitation sans qu’aucune déclaration ait
correspondants ainsi que, s’il y a lieu, de la liste des été faite, il enjoint à l’exploitant de faire cette déclaration
servitudes nécessaires à leur mise en œuvre ; dans le délai qu’il lui impartit, lequel ne peut excéder la
limite de validité du titre minier.
6° Un récapitulatif, d’une part, des installations dont
l’exploitation a cessé avant que leur arrêt ne soit soumis à Article 46
procédure, d’autre part, des travaux et installations ayant La déclaration, complétée s’il y a lieu, à la demande du
précédemment fait l’objet de la procédure d’arrêt prévue préfet, dans les conditions mentionnées à l’article 11 du
par le code minier ; présent décret, est adressée aux services intéressés et aux
7° Pour les mines, le cas échéant, les lettres d’information maires. Ces services et les conseils municipaux des
mentionnées aux articles 44 et 45 du présent décret, avec communes intéressées disposent respectivement de deux
les documents qui y sont joints ; mois et de trois mois pour faire connaître leurs
observations.
8° Pour les stockages souterrains, le plan des terrains
d’emprise du stockage précisant l’implantation, à la date Au vu de ces observations, le préfet donne acte par arrêté
de la déclaration, de tous les ouvrages débouchant au jour de la déclaration ou communique à l’exploitant les autres
utilisés ou non pendant l’exploitation, ainsi qu’un mémoire mesures qu’il envisage de prescrire. L’exploitant dispose
comprenant les incidents et accidents d’exploitation du d’un délai d’un mois pour présenter ses éventuelles
stockage et l’état final du site. Ce mémoire précise les observations par écrit, directement ou par un mandataire.
mesures prises ou prévues pour assurer la protection des Après avoir recueilli, le cas échéant, ces observations, le
intérêts visés à l’article 79 du code minier. Il comporte préfet peut prescrire tout ou partie desdites mesures.
notamment : A défaut de prescription, dans le délai de six mois, si la
– sauf pour les stockages en nappe aquifère ou gisement déclaration concerne une ou plusieurs installations
déplété, les dispositions prises pour s’assurer du soutirage particulières ou des travaux de recherches de mines
complet du produit stocké ainsi que les modalités de son d’hydrocarbures liquides ou gazeux, ou de huit mois, dans
évacuation, de son traitement éventuel ou élimination ; les autres cas, l’exploitant procède à l’arrêt des travaux
– les conditions et les modalités de dégazage et/ou dans les conditions prévues par sa déclaration.
d’ennoyage des cavités exploitées en gaz ; En cas d’impossibilité de statuer dans le délai, le préfet
– une étude de dangers destinée à évaluer les risques peut fixer, par arrêté motivé, un nouveau délai dont la
engendrés par les opérations mentionnées à l’alinéa durée ne peut excéder celle du délai initial.
précédent ; L’exploitant adresse au préfet, en deux exemplaires, un
– une évaluation des autres risques susceptibles mémoire descriptif des mesures prises. Après avoir fait
d’intervenir et la définition des mesures aptes à en assurer établir un procès-verbal de récolement de ces mesures et
la maîtrise. constaté s’il y a lieu leur conformité aux prescriptions
La déclaration indique si une partie ou la totalité des supplémentaires, le préfet donne acte par arrêté de
travaux et des installations a été utilisée pour des activités l’exécution desdites mesures. Cette formalité met fin à
non couvertes par les dispositions du code minier ou si une l’application de la police des mines, sous réserve des cas
telle utilisation est envisagée. mentionnés au dernier alinéa de l’article 91 du code
Lorsqu’elle ne concerne qu’une ou plusieurs des minier.
installations particulières mentionnées au premier alinéa de Le cas échéant, le préfet est habilité à faire procéder au

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récolement partiel des mesures prises, pour une zone pour faire savoir s’ils demandent le transfert de tout ou
donnée, et à en donner acte à l’exploitant. partie des installations. Le transfert s’effectue moyennant
Les arrêtés préfectoraux sont, par extrait, publiés au recueil le versement de la somme mentionnée au deuxième alinéa
des actes administratifs de la préfecture et affichés dans les de l’article 92 du code minier.
communes intéressées. Un arrêté du ministre chargé du budget et du ministre
Article 47 chargé des mines fixe les modalités de calcul de cette
somme.
Dans le cas de défaut de déclaration après l’expiration du
délai fixé par l’injonction prévue par l’article 45, le préfet Il prévoit notamment, d’une part, la nature des coûts à
fait d’office lever les plans et exécuter les travaux prendre en compte, d’autre part, le recours à une expertise
nécessaires. Ces mesures, prises aux frais de l’exploitant, contradictoire en cas de désaccord entre l’estimation faite
peuvent excéder la durée de validité du titre minier ou du par le préfet et celle faite par l’exploitant. Cet arrêté fixe,
titre de stockage souterrain. en outre, le mode de calcul de la somme au cas où le
transfert porte sur des installations n’ayant pas comme
Article 48
seule fonction d’assurer la sécurité.
Pour l’application des dispositions du premier alinéa de
Les installations objet du transfert doivent être en état
l’article 92 du code minier, l’exploitant informe le ou les
normal de fonctionnement. Le transfert est approuvé par
préfets intéressés, au plus tard lors de la présentation de la
arrêté préfectoral.
déclaration d’arrêt des travaux, de l’existence
d’installations hydrauliques servant en tout ou en partie, et, A défaut de réponse dans le délai imparti des collectivités
dans ce dernier cas, en précisant dans quelle proportion, à ou des établissements publics de coopération
l’assainissement, à la distribution de l’eau ou à la maîtrise intercommunale, ceux-ci sont réputés avoir renoncé à
des eaux pluviales, de ruissellement et souterraines, ainsi demander le transfert. Dans ce cas, l’exploitant continue à
que des droits et obligations afférents à ces installations. Il assurer le fonctionnement des installations, sous le
en donne, pour chacune d’elles, la description, la contrôle des autorités administratives dans le cadre des
localisation, le plan ainsi que le coût de la dernière année pouvoirs que celles-ci détiennent au titre de la police des
de fonctionnement effectif. mines, jusqu’à l’intervention de la formalité prévue à
l’avant-dernier alinéa de l’article 91 du code minier et, au-
Le préfet fait publier au recueil des actes administratifs de
delà, au titre de la police générale définie par les articles L.
la préfecture la mention que ces informations ont été
2212-1 à L. 2212-5 du code général des collectivités
transmises par l’exploitant et qu’il peut en être pris
territoriales.
connaissance à la préfecture. Les collectivités intéressées
ou les établissements publics de coopération L’exploitant peut se décharger de son obligation en
intercommunale compétents mentionnés à l’article 92 du demandant le transfert à l’État des installations en cause,
code minier disposent d’un délai de six mois à compter de dans les mêmes conditions que celles prévues par les
la publication prévue au précédent alinéa pour faire savoir troisième et quatrième alinéas du présent article.
s’ils demandent le transfert de tout ou partie des Toutefois, pour le calcul de la somme mentionnée au
installations. A défaut de réponse dans le délai imparti, ils deuxième alinéa de l’article 92 du code minier, il est tenu
sont réputés avoir renoncé à demander le transfert. Dans ce compte de la durée pendant laquelle l’exploitant a fait
cas, l’exploitant confirme au préfet son intention de cesser fonctionner lui-même les installations en cause depuis la
l’exploitation desdites installations. formalité prévue par l’avant-dernier alinéa de l’article 91
Article 49 du code minier.
Pour l’application des dispositions du deuxième alinéa de Article 50
l’article 92 du code minier, l’exploitant informe, dans les Le transfert à l’État des équipements, des études et des
mêmes conditions qu’à l’article précédent, le ou les préfets données nécessaires à l’accomplissement des missions de
intéressés de l’existence d’installations hydrauliques surveillance et de prévention, prévu par le deuxième alinéa
servant à assurer la sécurité. Il donne, pour chacune de l’article 93 du code minier, est effectué par l’exploitant
d’elles, la description, la localisation, le plan ainsi que, à titre gratuit. Les équipements objet du transfert doivent
d’une part, le coût de la dernière année de fonctionnement être en état normal de fonctionnement.
effectif et, d’autre part, l’estimation du coût des dix années
La somme mentionnée au troisième alinéa de l’article 93
de fonctionnement à venir.
du code minier est calculée selon des modalités fixées par
Le préfet fait publier au recueil des actes administratifs de arrêté conjoint du ministre chargé du budget et du ministre
la préfecture la mention que ces informations ont été chargé des mines qui prévoit notamment, d’une part, la
transmises par l’exploitant, et qu’il peut en être pris nature des coûts à prendre en compte, d’autre part, le
connaissance à la préfecture. recours à une expertise contradictoire, en cas de désaccord
Les collectivités intéressées ou les établissements publics entre l’estimation faite par le préfet et celle faite par
de coopération intercommunale compétents mentionnés à l’exploitant.
l’article 92 du code minier disposent d’un délai de six mois
à compter de la publication prévue au précédent alinéa

47/173
Article 51 qu’aux déclarations d’arrêt de travaux présentées avant la
Les règles relatives à l’arrêt définitif des travaux conduits publication du présent décret.
dans le cadre d’une autorisation d’exploitation mentionnée Article 53
à l’article 21 du code minier sont fixées conformément aux Les permis d’exploitation de mines en cours de validité sur
dispositions des articles 68-2 et 68-20 du code minier. le territoire métropolitain, mentionnés à l’article 50 du
Elles se substituent à celles prévues par les articles 43 à 50 code minier, sont régis par le présent décret.
du présent décret.
Article 54
Article 51-1
A la rubrique « 9° Recherche de mines et de carrières » de
Modifié par Décret n°2016-835 du 24 juin 2016 − art. 2
l’article R. 122-5 du code de l’environnement, les mots :
I. − Les articles 43 à 51 du présent décret ne sont pas « en vertu du décret n° 95-696 du 9 mai 1995 » sont
applicables aux travaux d’exploitation d’un gîte remplacés par les mots : « en vertu du décret n° 2006-649
géothermique de minime importance. La procédure de du 2 juin 2006 ».
déclaration d’arrêt des travaux d’exploitation et de
Article 55
changement d’exploitant d’un gîte géothermique de
minime importance est soumise aux conditions prévues par Le 4° du II de l’article R. 122-8 du code de
le présent article. l’environnement est remplacé par les dispositions
suivantes : « 4° Ouverture de travaux miniers et de travaux
Un téléservice dédié à l’accomplissement des procédures de stockage souterrain soumis à autorisation en vertu du
relatives à la géothermie de minime importance est mis en décret n° 2006-649 du 2 juin 2006. »
place.
Article 56
II. − Lorsque l’exploitation d’un gîte géothermique de
minime importance cesse, la déclaration d’arrêt des Au 5° de l’article R. 122-9 du code de l’environnement, les
travaux d’exploitation est effectuée par l’exploitant, défini mentions : « Travaux de recherches de mines soumis à
par l’article 26 du présent décret. Elle est effectuée, au plus déclaration en vertu du décret n° 95-696 du 9 mai 1995
tard au moment de l’arrêt de l’exploitation. relatif à l’ouverture des travaux miniers et à police des
mines » sont remplacées par les mentions suivantes :
La déclaration précise notamment la date de l’arrêt « Ouverture de travaux miniers et de travaux de stockage
d’exploitation et les mesures prévues ou mises en œuvre souterrain soumis à déclaration en vertu du décret n° 2006-
pour préserver les intérêts mentionnés à l’article L. 161-1. 649 du 2 juin 2006 ».
S’il y a lieu, la déclaration indique les mesures de
surveillance des effets de l’installation sur son Article 57
environnement qui sont maintenues à l’issue de l’arrêt de Les 24° à 30° de l’annexe I à l’article R. 123-1 du code de
l’exploitation d’un gîte géothermique de minime l’environnement sont remplacés par les dispositions
importance. Les mesures prises ou prévues par l’exploitant suivantes :
sont réalisées conformément aux prescriptions techniques « 24° Ouverture de travaux miniers et de travaux de
rendues applicables par l’arrêté ministériel prévu à l’article stockage souterrain soumis à autorisation en vertu du
22-5 du présent décret. décret n° 2006-649 du 2 juin 2006. »
La déclaration peut être faite au nom de l’exploitant par Les 31° à 42° deviennent les 25° à 36°.35
tout sous-traitant intervenant dans l’arrêt de l’exploitation.
Article 58
La qualité du déclarant est mentionnée et la preuve du
mandat est apportée lors de la déclaration. Au IV de l’article 1er du décret n° 93-742 du 29 mars 1993
susvisé sont ajoutées les dispositions suivantes :
S’il n’est constaté aucun danger ou inconvénient grave au
regard des intérêts mentionnés à l’article L. 161-1 du code « h) Le décret n° 2006-649 du 2 juin 2006. »
minier, il est mis fin à la police des mines à compter d’un Article 59
an après la date de la preuve de dépôt de la déclaration. La nomenclature annexée au décret n° 93-743 du 29 mars
III. − En application de l’article L. 154-2 du code minier, 1993 susvisé est modifiée ainsi qu’il suit :
lorsqu’un gîte géothermique de minime importance change 1° La rubrique 1.6.0 de l’annexe est remplacée par la
d’exploitant, le nouvel exploitant en fait la déclaration. rubrique suivante :
La déclaration est effectuée par le nouvel exploitant, au « Les travaux de recherche, de création, d’essais,
plus tard au moment de la date de changement d’aménagement ou d’exploitation des stockages
d’exploitant. souterrains soumis aux dispositions du décret n° 2006-649
TITRE IV − MESURES TRANSITOIRES ET FINALES du 2 juin 2006 :
Article 52 a) Travaux de création et d’aménagement de cavités visés
Le décret n° 95-696 du 9 mai 1995 relatif à l’ouverture des au 4° de l’article 3 A
travaux miniers et à la police des mines est abrogé. Il b) Travaux de forage de puits visés au 5° de l’article 3.A
demeure toutefois applicable aux demandes d’autorisation
et aux déclarations d’ouverture de travaux miniers ainsi 35 Modifiés par décret 2011-2019 et 2011-2018

48/173
c) Essais visés au 6° de l’article 3 A Fait à Paris, le 2 juin 2006.
d) Mise en exploitation d’un stockage souterrain visée au Par le Premier ministre :
7° de l’article 3 A Dominique DE VILLEPIN
e) Travaux de forage de recherche de cavités ou de
Le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie,
formations souterraines visés au 2° de l’article 4 D
Thierry BRETON
f) Travaux de forage de puits de contrôle visés au 3° de
l’article 4 D Le ministre des transports, de l’équipement, du tourisme et de
la mer,
g) Essais visés au 4° de l’article 4 D» Dominique PERBEN
2° L’intitulé de la rubrique 1.6.1 de l’annexe est remplacé
La ministre de l’écologie et du développement durable,
par l’intitulé suivant :
Nelly OLIN
« Les travaux de recherche et d’exploitation des stockages
souterrains de déchets radioactifs : » Le ministre délégué au budget et à la réforme de l’État,
porte-parole du Gouvernement,
3° La rubrique 1.6.2 de l’annexe est supprimée.
Jean-François COPÉ
4° La rubrique 1.6.3 devient la rubrique 1.6.2.
Le ministre délégué à l’industrie,
5° La rubrique 1.6.4 est remplacée par la rubrique François LOOS
suivante :
« 1.6.3. Travaux de recherches de mines :
a) Travaux de recherche visés au 2° de l’article 3 du décret
n° 2006-649 du 2 juin 2006 :A ;
b) Autres travaux de recherche visés au même décret :D »
Article 60
La première phrase de l’article 8 du décret du 6 mai 1971
susvisé est remplacée par : « Les programmes sont
examinés par la commission instituée par l’article 22 du
décret n° 2006-649 du 2 juin 2006. »
Article 60-1
Créé par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 24

Pour l’application des dispositions du présent décret en


Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à La Réunion, à
Mayotte, à Saint-Barthélemy, à Saint-Martin, à Saint-
Pierre-et-Miquelon et dans les Terres australes et
antarctiques françaises :
1° Les références au " préfet " sont remplacées par la
référence au " représentant de l’Etat " ;
2° Les références au " préfet maritime " sont remplacées
par la référence au " délégué du Gouvernement pour
l’action de l’Etat en mer ".
Article 60-2
Créé par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 − art. 24

Un arrêté des ministres chargés de l’environnement et des


mines fixe les conditions et les modalités d’application des
dispositions des articles 7-2, 30-2 et 30-4 du présent
décret.
Article 61
Le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, le
ministre des transports, de l’équipement, du tourisme et de
la mer, la ministre de l’écologie et du développement
durable, le ministre délégué au budget et à la réforme de
l’État, porte-parole du Gouvernement, et le ministre
délégué à l’industrie sont chargés, chacun en ce qui le
concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera publié
au Journal officiel de la République française.

49/173
Vu la directive 94/9/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 mars
Décret n° 2016-1303 du 4 octobre 2016 1994 concernant le rapprochement des législations des Etats membres
pour les appareils et les systèmes de protection destinés à être utilisés en
relatif aux travaux de recherches par atmosphères explosibles ;
Vu la directive 2013/30/UE du Parlement européen et du Conseil du 12
forage et d’exploitation par puits de juin 2013 relative à la sécurité des opérations pétrolières et gazières en
mer et modifiant la directive 2004/35/CE ;
substances minières, et abrogeant l’annexe Vu le code de l’environnement ;
intitulée « Titre Recherche par forage, Vu le code minier ;
Vu le code du travail ;
exploitation de fluides par puits et Vu le code du travail applicable à Mayotte ;
Vu la loi n° 52-1322 du 15 décembre 1952 instituant un code du travail
traitement de ces fluides » du décret n° 80- dans les territoires d’outre-mer ;
Vu la loi n° 68-1181 du 30 décembre 1968 relative à l’exploration du
331 du 7 mai 1980 portant règlement plateau continental et à l’exploitation de ses ressources naturelles ;
général des industries extractives36 Vu le décret n° 80-331 du 7 mai 1980 portant règlement général des
industries extractives ;
Vu le décret n° 2006-648 du 2 juin 2006 relatif aux titres miniers et aux
NOR: DEVP1523859D titres de stockages souterrains ;
Vu le décret n° 2006-649 du 2 juin 2006 relatif aux travaux miniers, aux
travaux de stockage souterrain et à la police des mines et des stockages
Publics concernés : opérateurs de l’industrie de souterrains ;
l’exploration et de l’extraction de substances minières sous Vu les observations formulées lors de la consultation du public réalisée du
forme fluide, de l’extraction de sel par dissolution et de la 2 mars 2016 au 2 avril 2016, en application de l’article L. 120-1 du code
de l’environnement ;
géothermie, hors géothermie basse température de minime Vu l’avis du Conseil d’orientation des conditions de travail (C3S) en date
importance. du 15 mars 2016 ;
Vu l’avis du Conseil national de la mer et des littoraux en date du 3 mai
Objet : travaux de recherche par forage et d’exploitation par 2016 ;
puits des substances mentionnées aux articles L. 111-1 et L. Le Conseil d’Etat (section des travaux publics) entendu,
Décrète :
112-1 du code minier.
Entrée en vigueur : le texte entre en vigueur le lendemain de Titre Ier : DISPOSITIONS GÉNÉRALES
sa publication. Les puits en exploitation et les puits mis en CHAPITRE Ier : Champ d’application et terminologie
sommeil doivent être munis de dispositifs de mise en sécurité Article 1
à compter du 1er janvier 2018.
l’exploitant qui exécute des travaux de recherches par
Notice : le décret précise les règles techniques de sécurité, de forage et d’exploitation par puits de substances minières
santé et de protection de l’environnement et des travailleurs prend toute mesure adéquate pour mener ses travaux en
applicables aux travaux par forage réalisés dans le but préservant les intérêts mentionnés à l’article L. 161-1 du
d’explorer ou de développer un gisement ainsi qu’aux code minier. Il met en œuvre, d’une part, une surveillance
travaux rendus nécessaires pour l’exploitation par puits de ce de l’impact de ses activités sur le milieu environnant et,
gisement et aux travaux de prospection géophysique en mer. d’autre part, une gestion systématique des risques afin que
Les travaux liés à l’exploration ou à l’exploitation du les risques résiduels d’accidents majeurs pour les
gisement ne sont soumis au présent décret que s’ils sont personnes, pour l’environnement et dans les installations
menés à partir de la surface de la Terre ou exécutés en mer et soient rendus acceptables.
si les substances sont extraites sous forme fluide ou à l’aide Conformément aux dispositions de l’article L. 4121-1 du
d’un fluide. code du travail, l’exploitant et les employeurs des
Références : le décret transpose certaines dispositions de la entreprises extérieures faisant intervenir des travailleurs
directive 2013/30/UE du Parlement européen et du Conseil pour l’exécution de ces travaux prennent les mesures
du 12 juin 2013 relative à la sécurité des opérations nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé
pétrolières et gazières en mer et modifiant la directive physique et mentale des travailleurs. Ces mesures sont
2004/35/CE. Il peut être consulté sur le site Légifrance mises en œuvre sur le fondement des principes généraux
(http://www.legifrance.gouv.fr). de prévention inscrits à l’article L. 4121-2 du code du
Le Premier ministre, travail.
Sur le rapport de la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, l’exploitant ainsi que les entreprises extérieures, chacun en
chargée des relations internationales sur le climat, et du ministre de ce qui le concerne, établissent le document unique
l’économie et des finances,
Vu la convention internationale pour la prévention de la pollution par les d’évaluation des risques prévu à l’article R. 4121-1 du
navires, faite à Londres le 2 novembre 1973, publiée par le décret n° 83- code du travail.
874 du 27 septembre 1983 ;
Vu la convention internationale de 1974 pour la sauvegarde de la vie l’exploitant assure la coordination générale des mesures de
humaine en mer, faite à Londres le 1er novembre 1974, publiée par le prévention qu’il prend et de celles que prennent les
décret n° 80-369 du 14 mai 1980 ;
Vu la convention des Nations unies sur le droit de la mer signée à entreprises extérieures intervenant sur le site.
Montego Bay le 10 décembre 1982, publiée par le décret n° 96-774 du 30
août 1996, ensemble la loi n° 95-1311 du 21 décembre 1995 autorisant sa Article 2
ratification ; Le présent décret s’applique :
Vu la directive 92/91/CE du Conseil du 3 novembre 1992 relative aux
prescriptions minimales visant à améliorer la protection en matière de − aux travaux de recherches par forage et d’exploitation
sécurité et de santé des travailleurs des industries extractives par forage ;
par puits sous forme fluide de substances minières
mentionnées aux articles L. 111-1 et L. 112-1 du code
36 JORF n°0232 du 5 octobre 2016, texte n° 3

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minier ; concerne le rapport sur les dangers majeurs, la
− aux travaux de stockages souterrains de gaz naturel, communication écrite faite par le préfet à l’exploitant lui
d’hydrocarbures liquides, liquéfiés ou gazeux ou de signifiant que le rapport, s’il est mis en œuvre comme
produits chimiques à destination industrielle lorsqu’ils ne indiqué dans celui-ci, satisfait aux exigences des
sont pas soumis au titre Ier du livre V du code de réglementations en vigueur ; l’acceptation n’a pas pour
l’environnement ; effet de transférer au préfet la responsabilité de la maîtrise
− aux travaux de prospection géophysique autorisés en des dangers majeurs ;
mer ; 4° « Adéquat », approprié ou qui répond parfaitement, eu
− aux installations et ouvrages associés aux travaux égard notamment à des efforts et des coûts proportionnés, à
mentionnés ci-dessus. une exigence ou une situation données, et qui est fondé sur
Il ne s’applique pas : des éléments d’appréciation objectifs et dont le bien-fondé
− aux travaux de forage exclus du 9° de l’article 3 du est démontré par une analyse, une comparaison avec des
décret n° 2006-649 du 2 juin 2006 relatif aux travaux normes appropriées ou d’autres solutions auxquelles
miniers, aux travaux de stockage souterrain, et à la police d’autres autorités ou secteurs ont recours dans des
des mines et des stockages souterrains ; situations comparables ;
− aux travaux de forage de géothermie basse température 5° « Appareil de forage », l’ensemble des équipements de
de minime importance ; travail permettant notamment les fonctions de levage,
− aux travaux de forage conduits, à partir du fond, dans le rotation et pompage afin de réaliser un sondage ou un
cadre d’une exploitation souterraine ; puits, ainsi que les dispositifs de sécurité ;
− aux opérations de dégazage conduites à des fins de
6° « A terre », situé sur la terre ferme ou en deçà de la
sécurité dans les mines souterraines de charbon.
ligne de base droite incluant les eaux intérieures et les
Article 3 baies fermées dont la liste et les limites sont fixées par un
Au sens du présent décret, on entend par : arrêté du Premier ministre ;
1° « Accident majeur », dans le cadre d’une installation ou 7° « Barrière de sécurité », les dispositifs et mesures de
d’infrastructures connectées : sécurité techniques ou organisationnelles destinées à
a) Un accident impliquant une explosion, un incendie, la réduire la probabilité d’un accident ou à en limiter les
perte de contrôle d’un puits ou le rejet involontaire conséquences ;
d’hydrocarbures ou de substances dangereuses causant ou 8° « Bloc d’obturation de puits ou BOP », un ensemble
présentant un fort risque de causer des décès ou de blesser d’équipements permettant l’obturation du sondage ou du
gravement les personnes ; puits afin de maîtriser les venues ;

b) Un accident entraînant des dommages graves à 9° « Code MODU » (pour « Mobile Offshore Drilling
l’installation ou aux infrastructures connectées causant ou Unit »), en mer, le recueil de règles relatives à la
présentant un fort risque de causer des décès ou de blesser construction et à l’équipement des unités mobiles de
gravement les personnes ; forage, adopté par la résolution A.649 (16) du 19 octobre
1989 de l’assemblée générale de l’Organisation maritime
c) Tout autre accident entraînant le décès ou des blessures internationale ;
graves pour cinq personnes ou plus ; 10° « Complétion », l’ensemble des opérations effectuées
d) Tout accident ayant des conséquences majeures sur en vue de mettre le puits en service (production, injection,
l’environnement résultant d’accidents mentionnés aux observation) ;
points a, b et c. 11° « Cuvelage », le revêtement intérieur du sondage ou du
Un accident qui survient sur une installation qui ne requiert puits, destiné à en consolider les parois et à isoler entre
pas pour son fonctionnement de présence humaine à bord elles, après cimentation, les couches géologiques qui le
est considéré comme majeur dès lors que les points a, b ou nécessitent ;
d sont caractérisés ; 12° « Cuvelage de surface », le cuvelage utilisé pour
2° « Acceptable », en ce qui concerne un risque, un niveau coffrer les formations peu profondes, assurer la protection
de risque pour lequel, en l’état de la technique, le temps, des eaux de surface de toute pollution accidentelle par la
les coûts ou les efforts nécessaires pour réduire davantage boue de forage, servir d’ancrage aux obturateurs et d’assise
ce risque seraient nettement disproportionnés par rapport aux dispositifs de suspension des cuvelages suivants ;
aux avantages d’une telle réduction ; lorsqu’on évalue si le 13° « Danger majeur », une situation susceptible
temps, les coûts ou les efforts nécessaires seraient d’entraîner un accident majeur ;
nettement disproportionnés par rapport aux avantages
escomptés d’une réduction supplémentaire du risque, il 14° « Efficacité de l’intervention en cas de déversement
convient de tenir compte des meilleures pratiques en d’hydrocarbures en mer », l’efficacité des systèmes
termes de niveaux de risque compatibles avec d’intervention mis en œuvre pour lutter contre un
l’exploitation ; déversement de pétrole en mer, sur la base d’une analyse
de la fréquence, de la durée et du calendrier des conditions
3° « Acceptation », pour les installations en mer, en ce qui environnementales qui excluraient une intervention ;

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l’évaluation de l’efficacité de l’intervention en cas de a) Tout puits et toute structure, toute unité supplémentaire
déversement d’hydrocarbures en mer doit être exprimée en et tout dispositif associés connectés à l’installation ;
pourcentage du temps pendant lequel ces conditions ne b) Tout équipement ou mécanisme placé sur ou fixé à la
sont pas présentes et doit comporter une description des structure principale de l’installation ;
contraintes opérationnelles propres aux installations
concernées à la suite de cette évaluation ; c) Tout équipement ou mécanisme de collecte connecté.
Ces infrastructures sont des lieux de travail au sens du
15° « Eléments critiques pour la sécurité et code du travail et des dispositions spécifiques ;
l’environnement », les parties d’une installation, y compris
les programmes informatiques, dont la finalité est de 27° « Installation », d’une part, un équipement fixe ou
prévenir les accidents majeurs ou d’en limiter les mobile ou une combinaison d’équipements interconnectés
conséquences, ou dont la défaillance risque d’entraîner un en permanence par des passerelles ou par d’autres
accident majeur ou d’y contribuer dans une large mesure ; structures, utilisés pour des travaux de recherches ou
d’exploitation d’un gisement ou en rapport avec ces
16° « Employeur », une personne physique ou morale qui travaux et, d’autre part, des aménagements tels que
emploie des travailleurs ; l’exploitant peut être aussi un bureaux, autres locaux de travail, installations sanitaires de
employeur ; restauration et d’hébergement ; en mer, les installations
17° « En mer », situé sur le domaine public maritime au- comprennent les unités mobiles lorsqu’elles sont
delà de la ligne de base droite, dans les eaux territoriales, positionnées dans les eaux situées au large des côtes et
dans la zone économique exclusive ou sur le plateau connectées aux équipements aux fins du forage, de la
continental au sens de la convention des Nations unies sur production ou d’autres activités en rapport avec ces
le droit de la mer ; travaux ; en l’absence de dispositions spécifiques
18° « Entité », toute personne physique ou morale ou tout applicables aux entreprises et établissements relevant des
groupement de telles personnes ; mines et carrières, les dispositions du livre II de la
quatrième partie du code du travail sont applicables aux
19° « Equipements », l’ensemble des appareils, machines, aménagements qui composent l’installation » ;
équipements de travail, équipements de protection
individuelle et dispositifs de sécurité : 28° « Intervention lourde », une opération sur puits en
− liés aux activités de recherches ou de production ; exploitation nécessitant la modification ou le
− d’intervention de premiers secours ou de survie ; remplacement temporaire d’une des barrières de sécurité
du puits ou susceptible d’endommager une de ces
20° « Essai de production », en fin de phase de forage, la
barrières ;
mise en production temporaire d’un puits en vue de
contribuer à évaluer l’exploitabilité d’un gisement ; 29° « Modification substantielle » :
21° « Etablissement ou amélioration de la liaison entre la a) Dans le cas d’un rapport sur les dangers majeurs, une
couche géologique et le puits », une opération telle que modification par rapport à la base sur laquelle le rapport
l’acidification ou la perforation, visant à améliorer la initial a été accepté, notamment des modifications
communication entre la formation géologique et le puits ; physiques, la disponibilité de nouvelles connaissances ou
techniques et des modifications de la gestion
22° « Exploitant », le titulaire du titre minier ou l’entité
opérationnelle ;
désignée par les cotitulaires du titre minier pour mener les
b) Dans le cas d’une notification d’opérations sur puits ou
travaux, y compris la planification et l’exécution d’une
d’opérations combinées, une modification par rapport à la
opération sur puits ou la gestion et le contrôle des
base sur laquelle la notification initiale a été soumise,
fonctions d’une installation de production ;
notamment des modifications physiques, le remplacement
23° « Fluide de forage », le fluide de base ainsi que les d’une installation par une autre, la disponibilité de
additifs utilisés pendant les opérations de forage ou nouvelles connaissances ou techniques et des
d’intervention lourde pour maintenir l’équilibre de modifications de la gestion opérationnelle ;
pression dans le puits, assurer la stabilité des parois,
30° « Niveau perméable », tout niveau géologique où un
permettre la remontée des déblais, refroidir et lubrifier le
mouvement de fluide est possible en termes de débit de
trépan ;
fluide ou d’absorption de fluide ;
24° « Forage », l’action de forer et l’ensemble des activités
31° « Opération sur puits », toute opération portant sur un
annexes ;
puits susceptible d’entraîner le rejet accidentel de
25° « Garniture », l’ensemble des matériels tubulaires substances pouvant provoquer un accident majeur ;
descendus dans le sondage ou le puits, à l’exception des
32° « Opération combinée », une opération en mer menée
cuvelages ;
à partir d’une installation conjointement avec une ou
26° « Infrastructure connectée », en mer, dans la zone plusieurs autres installations susceptibles de modifier
située dans un rayon de 500 mètres à partir de toute partie sensiblement les risques pour la sécurité des personnes ou
de l’installation ou dans une zone voisine située à une plus la protection de l’environnement dans l’une ou dans
grande distance de l’installation définie par l’autorité l’ensemble de ces installations ;
administrative compétente :
33° « Ouvrage », un puits ou un sondage résultant de

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l’opération de forage et utilisé ou susceptible de l’être pour installation mobile, reliant le bloc d’obturation de puits
la recherche, la production, l’injection ou la surveillance ; situé au fond de la mer à l’installation et permettant
en l’absence de dispositions spécifiques applicables aux notamment la circulation des fluides de forage ;
entreprises et établissements relevant des mines et 46° « Venue », l’entrée involontaire de fluides provenant
carrières, les dispositions du titre II du livre II de la d’une formation géologique dans le sondage ou dans le
quatrième partie du code du travail sont applicables aux puits ;
ouvrages ; 47° « Zone ATEX », une zone à atmosphère explosive telle
34° « Plan d’intervention d’urgence interne », un plan que définie par les articles R. 4227-42 et R. 4227-43 du
élaboré par les exploitants ou les propriétaires des code du travail.
installations contenant au moins les informations énoncées CHAPITRE II : Dispositions générales relatives à la
à l’annexe I, partie 10, de la directive 2013/30/UE sécurité des ouvrages et installations
susvisée, concernant les mesures visant à prévenir
Section 1 : Dispositions communes
l’aggravation ou à limiter les conséquences d’un accident
majeur relatif à des opérations pétrolières et gazières en Article 4
mer ; Selon les particularités du chantier, l’exploitant tient à
35° « Plan d’intervention d’urgence externe », une disposition du préfet sur le site au minimum les
stratégie locale, nationale ou transnationale mise en place informations actualisées suivantes :
pour prévenir l’aggravation ou limiter les conséquences − les mesures à prendre en cas de perte du fluide de forage
d’un accident majeur relatif à des opérations pétrolières ou ou d’intervention lourde et de venues ;
gazières en mer, et mobilisant toutes les ressources dont − le manuel opératoire de l’appareil de forage ou
dispose l’exploitant, telles qu’elles sont décrites dans le d’intervention lourde et de ses équipements, ainsi que les
plan d’intervention d’urgence interne pertinent, et les copies des certificats relatifs à la sécurité de ces appareils
ressources supplémentaires éventuelles mises à disposition et équipements ;
par les pouvoirs publics ; − le programme des vérifications systématiques de
36° « Pression maximale attendue », la pression la plus l’ensemble de l’installation et des essais des équipements,
élevée susceptible d’être observée en tête de puits ou de à effectuer après montage de l’appareil de forage ou
sondage ; d’intervention lourde ;
− un plan de masse du site et de ses accès, dressé à une
37° « Pression maximale de service », la pression
échelle appropriée, où sont notamment représentés les
maximale d’utilisation d’un matériel, garantie par son
emplacements retenus pour les différents ateliers, bureaux,
constructeur ;
locaux sanitaires, les zones ATEX, les voies de
38° « Récupération assistée », une opération réalisée sur communications et de secours ainsi que les appareils et
un gisement en exploitation afin d’en améliorer la machines pouvant entraver l’accès ou la progression des
productivité ou la longévité ; secours.
39° « Représentants des travailleurs », toute personne élue, Article 5
choisie ou désignée, conformément aux législations Les ouvrages et installations sont conçus et réalisés de
nationales des entreprises concernées, en ce qui concerne manière à assurer leur intégrité vis-à-vis des sollicitations
les questions relatives à la protection de la sécurité et la maximales auxquelles ils peuvent être soumis. Les plates-
santé des travailleurs au travail ; formes et supports sont conçus de façon à résister au poids
40° « Risque », la combinaison de la probabilité d’un des équipements qu’ils sont destinés à recevoir.
événement et des conséquences de cet événement ;
A terre, la disposition des installations doit permettre
41° « Système de gestion de la sécurité et de
l’accès des moyens de secours et l’évacuation sécurisée du
l’environnement », un ensemble de mesures s’inscrivant
personnel conformément aux dispositions du chapitre VI
dans le système de gestion global de l’exploitant et
du titre Ier du livre II de la quatrième partie du code du
définissant l’organisation, les responsabilités, les pratiques,
travail.
les procédures, les procédés et les ressources ayant pour
objet la prévention des accidents et la limitation de leurs Les installations mobiles en mer répondent aux règles de
conséquences ; conception et de construction prévues par le code MODU.
42° « Sondage », un puits en cours de forage ; Article 6
43° « Tube conducteur », en mer, le cuvelage utilisé
Les canalisations sont protégées contre la corrosion. Pour
lorsque le forage est réalisé depuis une installation fixe ; il
les puits comportant des annulaires, les liquides contenus
assure la même fonction que le tube guide vis-à-vis des
dans ceux-ci ne doivent pas entraîner, de par leur
terrains mais remonte jusqu’au niveau de l’installation ;
composition, des risques de corrosion et de
44° « Tube guide », le cuvelage maintenant tout ou partie
développements bactériens.
des terrains non consolidés proches de la surface et qui
permet de contenir le fluide de forage dans le sondage ;
45° « Tube prolongateur », en mer, le tube déconnectable,
utilisé lorsque le forage est réalisé à partir d’une

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Section 2 : Dispositions spécifiques aux travaux de recherches dégazage et d’un évent généralement en tête de la tour de
et d’exploitation d’hydrocarbures liquides ou gazeux en mer forage. Les lignes d’amenée des gaz à la torchère sont
Article 7 sécurisées. Le tracé des tuyauteries est aussi rectiligne que
possible et ne comporte pas de point bas.
Les activités de préparation au positionnement et de
positionnement effectif des installations sont exécutées par l’extrémité du dispositif de torchage des gaz est conçue
l’exploitant de façon à assurer la sécurité et la stabilité de selon les règles de l’art et comporte les sécurités
l’installation. appropriées, notamment celles relatives au fonctionnement
en toutes circonstances (automatique, manuel, à distance)
Les équipements servant aux opérations mentionnées ci-
du dispositif d’allumage.
dessus et les procédures mises en place par l’exploitant
doivent être de nature à réduire les risques encourus par les Les torchères ou les brûleurs de dégazage du fluide de
travailleurs, en tenant compte à la fois des conditions forage sont installés en tenant compte des vents dominants
normales, des conditions d’urgence et des conditions et des possibilités d’orientation du support par rapport au
critiques pendant lesquelles l’opération est exécutée. vent, en dehors de toute zone ATEX.
Les employeurs des entreprises extérieures prennent en En mer, dans le cas des appareils de forage non flottants,
outre les mesures complémentaires nécessaires pour s’il existe, après la pose du tube guide ou du tube
assurer la sécurité de leurs travailleurs pendant ces mêmes conducteur, un risque de présence de gaz à faible
opérations. profondeur, un déflecteur doit être installé avant la reprise
L’exploitant assure la coordination des mesures et du forage. Cet équipement doit être disposé de façon à
procédures mises en place. permettre l’évacuation de ce gaz vers une ligne de sécurité
spécifique. Un bloc d’obturation de puits doit être installé
Article 8
sur le cuvelage de surface.
Sur les installations hébergeant du personnel, l’exploitant
organise, en accord avec les employeurs des entreprises L’exploitant porte à la connaissance des entreprises
extérieures, les interventions d’urgence et désigne une extérieures l’existence de ces dispositifs de sécurité.
équipe formée à cet effet. Celle-ci est prête à intervenir à l’exploitant est dispensé des obligations fixées au premier
chaque mouvement d’hélicoptère. alinéa pour les forages de développement lorsque
A proximité immédiate de l’aire d’atterrissage, l’exploitant l’absence de danger dû aux gaz est démontrée par l’étude
met à disposition de l’équipe d’intervention d’urgence le de dangers ou le rapport sur les dangers majeurs.
matériel nécessaire en cas d’accident impliquant un Chapitre IV : Protection contre les explosions, les
hélicoptère. incendies et les risques électriques
Chapitre III : Protection contre les atmosphères nocives Article 11
Article 9 L’exploitant s’assure que les systèmes de sécurité mis en
En forage, à l’approche de formations géologiques place sur les installations sont conçus, isolés et protégés de
susceptibles de dégager des gaz inflammables ou toxiques manière à rester opérationnels même en cas d’accident, y
ou lors d’une intervention lourde présentant les mêmes compris en cas d’incendie et d’explosion. Si nécessaire,
dangers, l’exploitant s’assure de la mise en place des ces systèmes sont doublés.
appareils fixes comportant une alarme sonore et visuelle à L’exploitant établit des procédures d’intervention
déclenchement automatique pour la détection et la d’urgence en cas d’explosion et d’incendie qu’il
mesure : communique aux services de secours. Il en informe les
− du gaz total contenu dans le fluide de forage sortant du différentes entreprises intervenant sur ces installations.
sondage ou du puits ; l’exploitant s’assure que l’équipe d’intervention d’urgence
− de l’hydrogène sulfuré contenu dans le fluide de forage présente sur le site, spécialement formée à la lutte contre
sortant du puits ou du sondage ; les risques identifiés sur les installations, est entraînée à
− de l’hydrogène sulfuré présent dans l’atmosphère. l’application de ces procédures ainsi qu’à la mise en œuvre
et au maniement des moyens d’intervention mis en place.
l’exploitant porte à la connaissance des entreprises
extérieures l’existence des dispositifs de sécurité. Les travailleurs sont informés des procédures mises en
Dans une structure géologique connue et où l’absence de place.
gaz ou d’hydrogène sulfuré est démontrée, l’exploitant est Chapitre V : Mesures d’urgence, évacuation, sauvetage et
dispensé de l’obligation de disposer de certains de ces premiers secours
équipements dans le cas d’intervention lourde et de
Section 1 : Dispositions communes
travaux de forage. Cette dispense est justifiée dans l’étude
de dangers pour les installations à terre ou dans le rapport Article 12
sur les dangers majeurs de l’exploitant pour les L’exploitant définit et planifie les exercices visant à
installations en mer. garantir la mise en sécurité des ouvrages et installations. Il
Article 10 communique ces informations à chacun des employeurs
L’installation de forage est dotée d’un système de des entreprises extérieures intervenant sur le site.

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Pour les travailleurs intervenant sur l’appareil de forage ou bord de l’installation. A chaque point de rassemblement, il
dans le cadre d’une intervention lourde, les exercices affiche la liste des personnes qui y sont affectées.
mentionnés ci-dessus sont effectués avant le début des Article 16
travaux.
Les stations d’évacuation et les points de rassemblement
Pour les travaux de forage ou d’intervention lourde dont la
mis en place par l’exploitant sont facilement accessibles
durée est supérieure à un mois, ces exercices sont
depuis les zones affectées au logement et au travail.
renouvelés alternativement à raison d’un par mois pour
chaque équipe selon les modalités prévues par l’exploitant. Les stations d’évacuation et les points de rassemblement
sont convenablement protégés contre la chaleur
La date des exercices, les observations auxquelles ils ont
rayonnante, la fumée et, le mieux possible, contre les effets
donné lieu et la liste des participants sont reportées dans un
d’une explosion.
document conservé pendant une durée minimale de trois
ans par l’exploitant. Ces mesures doivent être de nature à offrir une protection
d’une durée suffisante pour permettre, en cas de besoin,
Lorsqu’il s’agit de travaux de forage ou d’intervention
l’organisation et l’exécution, en toute sécurité, d’une
lourde, les entreprises effectuant ces travaux conservent les
opération d’évacuation et de sauvetage.
informations mentionnées à l’alinéa précédent pendant au
moins trois ans. Chaque point de rassemblement dispose de suffisamment
de place pour abriter les personnes affectées aux stations
Section 2 : Dispositions spécifiques aux travaux de recherches
et d’exploitation d’hydrocarbures liquides ou gazeux en mer d’évacuation correspondantes.
Sauf si un autre lieu est prévu à cet effet, un des points de
Article 13
rassemblement est pourvu de moyens de commande à
Pour les installations dont le rapport sur les dangers distance des équipements de mise en sécurité des
majeurs a montré la nécessité d’une commande à distance installations du site et de communication avec le littoral et
en cas d’urgence, les stations de commandes les services de secours.
correspondantes, mises en place par l’exploitant, sont
situées à des endroits appropriés y compris, si nécessaire, à Article 17
des points de rassemblement et à des stations d’évacuation. L’exploitant définit, en prenant en compte le rapport sur les
dangers majeurs, les procédures et les modalités
Ces stations de commande à distance peuvent également
d’évacuation et de sauvetage des travailleurs sur
être installées dans une autre zone géographique en dehors
l’installation. Il communique ces informations à chaque
de l’installation.
entreprise intervenant sur l’installation.
Les équipements pouvant faire l’objet d’une commande à
Ces procédures et modalités, reprises dans le document
distance comprennent au moins des systèmes de
unique d’évaluation des risques de chaque employeur
ventilation, des dispositifs d’arrêt d’urgence d’équipements
intervenant sur l’installation, sont revues périodiquement
susceptibles de provoquer des inflammations, un système
et mises à jour par l’exploitant à chaque modification
de prévention des fuites de liquides et de gaz inflammables
substantielle du programme de travaux.
ainsi que des systèmes de protection contre l’incendie et de
fermeture des puits. Chaque lieu de travail est pourvu d’un nombre suffisant de
moyens appropriés permettant, en cas d’urgence,
Article 14
l’évacuation et la fuite directe vers la mer.
L’exploitant définit en accord avec les employeurs des
entreprises extérieures les lieux de travail devant faire L’évacuation des lieux de travail et les conditions de
l’objet d’une protection particulière nécessitant la mise en repêchage en mer sont décrites par un plan de secours
place d’alarmes, de moyens de communication ou plus établi par l’exploitant.
généralement des systèmes permettant de demeurer en l’exploitant communique le plan de secours aux
liaison avec la terre ferme et avec les services de secours. employeurs des entreprises extérieures intervenantes sur
Chaque employeur reporte ces informations dans le l’installation.
document unique d’évaluation des risques prévu à l’article Ce plan de secours prévoit l’utilisation d’embarcations de
R. 4121-1 du code du travail. Les systèmes d’alarmes et de secours et d’hélicoptères. Il prend en compte la capacité et
communication fonctionnent indépendamment d’une le délai de réaction des embarcations de secours et des
source d’énergie vulnérable et sont opérationnels en hélicoptères, qui sont consignés dans les documents
situation d’urgence. Les dispositifs de déclenchement uniques d’évaluation des risques.
d’alarme sont implantés à des endroits appropriés. Le plan de secours comporte :
Article 15 1° Les modalités de déclenchement et de diffusion de
L’exploitant informe les travailleurs présents et les l’alerte auprès du personnel et auprès des services
employeurs des entreprises intervenant sur l’installation extérieurs basés à terre ;
des risques encourus, des moyens d’évacuation et de leur
2° Les procédures, l’organisation des secours et les
affectation à un point de rassemblement sûr aussi proche
différents moyens de sauvetage à mettre en œuvre pour
que possible des stations d’évacuation correspondantes.
assurer en cas d’urgence l’évacuation directe de
l’exploitant tient à jour la liste des personnes présentes à

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l’ensemble du personnel vers la mer ; traitement des effluents en fonction de leurs
3° Les capacités d’intervention d’urgence et les délais de caractéristiques et de la réduction des quantités rejetées en
mise en place des moyens de secours qui seront utilisés ; optimisant notamment l’efficacité énergétique.

4° La liste et les adresses des autorités et des organismes Les installations de traitement sont conçues, exploitées et
d’assistance extérieurs à contacter en cas d’urgence ; entretenues de manière à réduire au minimum la durée
d’indisponibilité pendant laquelle elles ne peuvent assurer
5° La fréquence des exercices à réaliser afin : pleinement leur fonction.
− de vérifier, par des scénarios ou situations accidentelles A terre, les effluents, issus des activités du site ou sortant
types, l’efficacité des moyens prévus et leurs délais de des installations d’épuration internes et collectés par des
mise en œuvre ; réseaux conçus pour évacuer séparément chacune des
− de permettre la mise à jour régulière ou la révision diverses catégories d’effluents, sont soit rejetés en milieu
éventuelle de ce document. naturel après un traitement adéquat et après autorisation du
L’exploitant s’assure de l’accessibilité des embarcations de préfet conformément aux dispositions des articles L. 541-1
secours conçues et équipées pour répondre aux exigences et suivants du code de l’environnement, soit stockés sur
d’évacuation et de sauvetage ainsi que des embarcations de place avant traitement.
survie, des radeaux, des bouées et des gilets de sauvetage
Lorsque les effluents sont stockés sur le site avant
pour les travailleurs.
traitement, ils sont dirigés vers des centres de traitement
Article 18 appropriés et dûment autorisés à les recevoir.
En application des articles L. 4141-1 et suivants du code En mer, les effluents sont collectés et stockés en vue de
du travail, toutes les personnes appelées à travailler sur une leur traitement sur place ou sur la terre ferme. Pour ce
installation en mer reçoivent une formation sur les mesures faire, l’exploitant fournit au préfet une étude technico-
appropriées à adopter en cas d’urgence. économique qui justifie le mode de traitement prévu et la
En complément de cette formation générale aux mesures destination des effluents traités.
d’urgence, l’exploitant informe les personnels des Article 21
conditions d’évacuation spécifiques de l’installation et des
L’exploitant met en place, conformément aux dispositions
lieux de travail auxquels ils sont affectés. En accord avec
de l’article R. 541-43 du code de l’environnement, un
les entreprises extérieures, il organise une formation
registre de suivi des déchets. Ce registre porte sur
pratique aux techniques de lutte contre l’incendie et à la
l’ensemble des déchets, les quantités de déchets produites
survie en mer.
ainsi que sur les filières d’élimination retenues.
Sur une installation à positionnement dynamique, les
L’exploitant établit par ailleurs des procédures ou
travailleurs chargés de la surveillance et du pilotage du
consignes permettant la maîtrise de la production de
système de positionnement suivent, préalablement à leur
déchets et de leur traçabilité.
prise de fonction sur l’installation, une formation théorique
portant sur ce système, ainsi qu’une formation pratique sur L’exploitant tient à jour le registre de suivi des déchets, les
un simulateur ou sur une installation existante similaire. procédures ou consignes établis ainsi que les justificatifs
devant être mis à disposition du préfet.
Cette formation est à la charge de l’employeur de ces
travailleurs. Chapitre VII : Gestion des pollutions accidentelles
Article 19 Article 22
L’exploitant organise des exercices de simulation de l’exploitant met en place les mesures de surveillance
contrôle de venue : appropriées pour détecter et suivre d’éventuelles
− après l’installation du bloc d’obturation de puits ; pollutions. En cas de détection d’une fuite, l’exploitant met
− au début de chaque phase de forage ; en œuvre l’organisation et les moyens appropriés pour en
− lorsque le sondage atteint des zones où des formations à limiter les conséquences.
risque d’éruption sont connues ou redoutées. Article 23
Chaque travailleur affecté à de telles opérations participe à En cas de pollution accidentelle, les moyens d’intervention
ces exercices de simulation. mentionnés dans le plan d’intervention d’urgence interne
fourni par l’exploitant sont mis en œuvre dans les
Chapitre VI : Gestion des effluents, déchets et protection
conditions définies par l’arrêté préfectoral autorisant les
des écosystèmes
travaux.
Article 20
Les produits de lutte antipollution utilisés répondent aux
L’exploitant prend toutes les dispositions nécessaires dans exigences minimales en matière de protection de
la conception, l’exploitation et l’entretien des installations l’environnement prévues par les conventions
de manière à limiter les émissions de toute nature internationales et, le cas échéant, aux prescriptions
notamment par la mise en œuvre de technologies propres, spécifiques au contexte local fixées par l’arrêté préfectoral
des meilleures techniques disponibles, du développement autorisant les travaux. l’exploitant se met à la disposition
de techniques de valorisation, de la collecte sélective et du

56/173
des autorités compétentes en cas de mobilisation du plan CHAPITRE II : Maîtrise des venues
d’urgence externe.
Article 28
Titre II : DISPOSITIONS SPÉCIFIQUES AUX TRAVAUX DE Lorsqu’un risque de venue de fluides inflammables,
PROSPECTION GÉOPHYSIQUE AUTORISÉS EN MER toxiques ou sous pression est identifié, l’exploitant
Article 24 s’assure de la mise en œuvre et de l’efficacité des moyens
de détection et de mesure de ces venues. Ces moyens sont
Les moyens de surveillance des travaux utilisés permettent
conçus et utilisés de manière à permettre la mise en œuvre,
de détecter la présence de mammifères marins ou
dans un délai approprié, des moyens de maîtrise des
d’animaux à protéger afin de minimiser l’impact des tirs
venues mentionnés à l’article 29. Les moyens de détection
sismiques en relation avec les risques de dommages
comportent notamment des dispositifs d’alarmes dont le
physiques encourus par ces animaux, en fonction des
suivi et le traitement sont assurés en continu.
caractéristiques de chaque espèce. l’arrêté préfectoral
autorisant les travaux fixe la durée de surveillance avant Article 29
chaque tir. Lorsqu’un risque de venue de fluides inflammables,
Les moyens de détection incluent la surveillance toxiques ou sous pression est identifié, l’exploitant
acoustique passive ainsi que la surveillance par des s’assure de la mise en œuvre et de l’efficacité des moyens
observateurs qualifiés indépendants. appropriés de maîtrise des venues. Ces moyens sont
La capacité de détection du système de surveillance conçus et utilisés de manière à permettre, en toutes
acoustique passive permet la détection des animaux circonstances :
sensibles à une distance de plus de 200 mètres de la source − l’obturation sur la garniture ou l’obturation totale du
sismique. Les moyens de détection de nuit permettent une sondage ou du puits ;
détection en avant du navire à une distance équivalente à − la circulation et la gestion en surface des fluides de
celle des observateurs humains. forage et des déblais de formation ;
Article 25 − le rétablissement de l’équilibre hydrostatique du sondage
ou du puits.
Pour la protection des animaux marins :
Les dispositifs de maîtrise des venues sont adaptés aux
l’intensité des ondes acoustiques utilisées lors des
caractéristiques des puits et aux conditions d’opération.
opérations de géophysique est augmentée
progressivement ; Article 30
− les paliers d’émission ont une durée suffisante pour que Le bloc d’obturation de puits permet :
les animaux soient en capacité, d’une part, de s’éloigner − la fermeture sur la garniture ;
suffisamment pour compenser l’augmentation de niveau et, − la fermeture totale du sondage ou du puits en l’absence
d’autre part, de déterminer la direction optimale de fuite ; de garniture.
− une source acoustique de faible intensité ayant un effet Pour les travaux opérés à partir d’une installation mobile,
répulsif est employée pour ne pas surprendre les animaux il permet en outre :
en situation de plongée profonde.
− le cisaillement du train de tiges ;
TITRE III : DISPOSITIONS SPÉCIFIQUES AUX TRAVAUX − la suspension du train de tiges lorsqu’un des obturateurs
DE FORAGE est fermé ;
CHAPITRE Ier : Conception et réalisation d’un puits − le cisaillement des cuvelages destinés à couvrir les
réservoirs pour les installations à positionnement
Article 26 dynamique.
Les cuvelages sont conçus, fabriqués et mis en place de Pour les périodes ou les phases de travaux où l’exploitant
manière à : ne peut procéder aux cisaillements rappelés ci-dessus, il
− assurer le maintien physique des terrains ; établit les procédures spécifiques relatives à cette
− assurer l’isolation entre les couches qui le nécessitent ; impossibilité et les tient à disposition du préfet.
− résister aux agressions chimiques des fluides auxquels ils Les fonctions du bloc d’obturation de puits sont assurées
sont susceptibles d’être mis en contact ; au moins jusqu’à la pression maximale attendue en tête de
− résister aux contraintes maximales auxquelles ils peuvent sondage ou de puits pour chaque phase de forage. Ces
être soumis. fonctions peuvent être effectuées depuis au moins deux
Article 27 postes de commande séparés.
Les cimentations sont conçues et réalisées de manière à : Ces postes de commande, dont l’un est situé en dehors des
− ancrer le cuvelage dans la formation et solidifier la zones ATEX, sont protégés des chocs et situés dans un lieu
structure du puits ; facile d’accès en toutes circonstances.
− assurer l’isolation des niveaux perméables ; Pour les puits avec uniquement un risque de venue d’air
− prévenir la migration de fluides de formation vers la sous pression lors des opérations sur puits, les fonctions du
surface. bloc d’obturation de puits peuvent être effectuées depuis

57/173
un poste de commande protégé des chocs, facile d’accès en Titre IV : DISPOSITIONS SPÉCIFIQUES AUX TRAVAUX DE
toutes circonstances et si possible situé en dehors des COMPLÉTION ET d’ESSAIS DE PRODUCTION
zones ATEX.
Article 34
La commande du bloc d’obturation de puits est assurée par Les opérations d’établissement ou d’amélioration de la
une source d’énergie indépendante de la source principale liaison entre la couche géologique et le trou du puits avant
si celle-ci vient à faire défaut. mise en production sont conçues et mises en œuvre de
Article 31 façon à éviter tout dommage substantiel à la structure du
Dans le cas de travaux de recherches et d’exploitation puits et tout préjudice aux intérêts mentionnés à l’article
d’hydrocarbures en mer avec une tête de puits en surface, 1er, notamment par la nature et les quantités de produits
si après la pose du tube guide ou du tube conducteur il injectés.
existe un risque de présence de gaz à faible profondeur, un L’exploitant informe le préfet des modalités de mise en
déflecteur doit être installé avant la reprise du forage. Cet œuvre et de surveillance liées à ces types d’opération.
équipement doit être disposé de façon à permettre
Article 35
l’évacuation de ce gaz vers une ligne de sécurité
spécifique. Lors des tests de formation ou d’essais de production, les
équipements utilisés doivent être compatibles avec les
CHAPITRE III : Travaux de forage en mer caractéristiques des fluides attendus, être aptes à supporter
Article 32 les sollicitations maximales auxquelles ils sont soumis et
permettre de traiter, d’éliminer ou d’évacuer les fluides
L’installation de forage est dimensionnée pour assurer le
produits sans porter atteinte aux intérêts mentionnés à
bon maintien du tube prolongateur. La fixation du tube
l’article 1er.
prolongateur doit tenir compte des conditions
météorologiques et océanographiques ainsi que des Les hydrocarbures liquides recueillis ne doivent pas être
contraintes liées aux travaux de forage. entreposés dans les zones ATEX.
Une procédure d’arrêt des opérations puis de déconnexion Dans la mesure du possible, ces hydrocarbures ne doivent
du tube prolongateur est définie en fonction des capacités pas être stockés à proximité de l’appareil de forage en
opérationnelles de l’installation, des conditions dehors des quantités nécessaires aux mesures
météorologiques et océanographiques admissibles ou d’échantillonnage et de débit du puits ou du sondage.
d’autres événements extérieurs tels que le risque de Pour les travaux de recherches et d’exploitation
collision contre des bateaux tiers. d’hydrocarbures en mer, lors de tests de formation ou
En cas de déconnexion du tube prolongateur de la tête de d’essais de production, sans préjudice des dispositions plus
puits, toutes les mesures nécessaires sont prises pour contraignantes qui seraient prises dans l’arrêté préfectoral
empêcher le déversement dans la mer des fluides qu’il autorisant les travaux, les rejets d’hydrocarbures provenant
contient. S’il y a impossibilité d’empêcher le déversement directement du gisement exploité en application d’un
d’une partie des fluides contenus dans le tube prolongateur même titre minier doivent être conformes aux valeurs
lors de sa déconnexion, l’exploitant met en œuvre les limites fixées à l’article L. 218-32 du code de
moyens nécessaires pour neutraliser ces fluides et réduire l’environnement.
leur impact sur le milieu. Titre V :DISPOSITIONS SPÉCIFIQUES AUX TRAVAUX
Article 33 d’EXPLOITATION
L’exploitant précise dans son dossier prévu à l’article 6 du Article 36
décret n° 2006-649 du 2 juin 2006 susvisé les phases de
Un puits mis en sommeil est un puits sur lequel aucune
travaux de forage au cours desquelles il assure la
opération n’est réalisée depuis plus d’un an mais dont la
disponibilité d’un robot sous-marin pour intervenir sur le
réutilisation est prévue à terme. l’exploitant informe le
bloc d’obturation de puits et les dispositions prises en cas
préfet de la mise en sommeil de puits et de leur
d’indisponibilité du robot.
réactivation.
Pour la mise en place du tube conducteur et de la Pour les travaux de recherches et d’exploitation
cimentation du cuvelage de surface, une surveillance vidéo d’hydrocarbures en mer, si les tests de formation ou essais
est assurée par le robot sous-marin. l’exploitant tient à de production n’ont pas été réalisés à l’issue des travaux de
disposition du préfet tous les enregistrements collectés par forage d’exploration, le puits est mis en sommeil avant le
le robot sous-marin. départ de l’installation de forage.
En cas d’indisponibilité prolongée de ce robot sous-marin, La mise en sommeil d’un puits, à terre ou en mer, ne peut
l’exploitant en informe le préfet et met en sécurité le puits être réalisée que dans la mesure où l’exploitant est en
le plus rapidement possible. mesure de justifier que les cuvelages sont dans un état
correct et que les cimentations entre les cuvelages et le
terrain assurent l’isolation des niveaux perméables.
Les puits mis en sommeil doivent être contrôlés et les
modalités de ce contrôle, fixées par l’exploitant sous sa

58/173
responsabilité, sont portées à la connaissance du préfet dispositions de l’article 36.
dans le cadre du programme de travaux. Chaque année, Article 39
l’exploitant fournit au préfet une liste des puits mis en
Les opérations de récupération assistée sont conçues et
sommeil, le programme de maintenance ainsi que les
mises en œuvre de façon à éviter tout préjudice aux
résultats de la surveillance associée.
intérêts mentionnés à l’article 1er du présent décret,
Les puits en mer comportant une tête de puits disposée sur notamment par la nature et les quantités de produits
le fond de la mer, non exploités, mais dont l’exploitation injectés.
est prévue à terme, doivent faire l’objet d’une mise en l’arrêté préfectoral autorisant les travaux fixe les modalités
sommeil. de mise en œuvre et de surveillance associées à ces types
Article 3737 d’opération.
Les puits en exploitation et les puits mis en sommeil Article 40
doivent être munis de dispositifs de mise en sécurité et Les dispositions des articles 28, 29 et 33 du présent décret
notamment de barrières de sécurité isolant l’intérieur du sont applicables aux interventions lourdes sur les puits.
puits de la surface ou du fond marin.
Titre VI : DISPOSITIONS SPÉCIFIQUES AUX TRAVAUX DE
Ces barrières sont au minimum de deux pour les puits FERMETURE
éruptifs et d’une pour les puits non éruptifs. Les puits
éruptifs comportent au moins une barrière en sous-sol. Article 41
l’exploitant précise, pour les puits éruptifs véhiculant de Les dispositions à mettre en œuvre au moment de la
l’eau, notamment les puits géothermiques artésiens, en fermeture définitive d’un sondage ou d’un puits ainsi que
fonction des caractéristiques de l’eau véhiculée et de le schéma de fermeture sont définis dans le dossier prévu à
l’environnement de la tête de puits, si les dispositions de l’article 6 du décret n° 2006-649 du 2 juin 2006 susvisé.
l’alinéa précédent sont applicables et, dans le cas contraire, Le programme de fermeture définitive est porté à la
justifie l’absence de barrière de sécurité en sous-sol. connaissance du préfet par l’exploitant, deux mois avant la
Pour les puits éruptifs, les barrières qui doivent rester date du début de réalisation des travaux avec tous les
ouvertes pour les besoins de la production sont à sécurité éléments recueillis au cours de l’opération de forage et
positive et doivent pouvoir, en cas de nécessité, être ceux lui permettant de juger de l’efficacité des dispositions
fermées à distance ou automatiquement. prévues.
Les barrières doivent être efficaces, indépendantes, testées, Lorsque le forage s’est révélé improductif ou pour toute
maintenues, adaptées aux conditions de pression et de autre raison, l’exploitant peut décider de mettre à profit la
température du milieu et avoir une cinétique de mise en présence de l’appareil de forage sur le site pour procéder à
œuvre en adéquation avec celle des événements à la fermeture du ou des puits. Dans ce cas, l’exploitant fait
maîtriser. parvenir, suffisamment à l’avance, au préfet le programme
Les cuvelages des puits mis en sommeil sont protégés définitif de fermeture avec l’ensemble des éléments lui
contre la corrosion interne et la prolifération bactérienne permettant de juger de l’efficacité des dispositions prévues.
par des moyens adaptés et justifiés. Dans tous les cas, les travaux de fermeture ne peuvent
Article 38 débuter que lorsque le préfet a donné son accord.
L’exploitant établit et tient à jour un programme de Lors de la fermeture définitive d’un sondage ou d’un puits,
surveillance et de maintenance des puits et installations l’exploitant prend toutes les dispositions nécessaires en
adapté à leur nature, à leurs fonctions et à la nature et utilisant les technologies les plus adéquates pour séparer,
l’importance des risques qu’ils entraînent. Ce programme par des barrières d’isolation mises en place dans les
de surveillance comporte notamment : conditions définies par les articles 26 et 27, d’une part, les
niveaux perméables à débits potentiels entre eux et, d’autre
− la liste des installations et puits que l’exploitant juge part, les séries de niveaux entre lesquels un débit
devoir faire l’objet de mesures de surveillance ou de incontrôlé est acceptable, des autres niveaux à isoler. Les
maintenance ; mêmes dispositions sont prises pour isoler le ou les puits
− la nature et la fréquence des tests et contrôles prévus de la surface du sol ou du fond marin.
ainsi que des opérations de maintenance préventive
envisagées ; Article 42
− la nature et les modalités de contrôle des puits mis en l’exploitant transmet au préfet, au plus tard six mois après
sommeil ainsi que l’argumentaire de leur maintien dans les travaux, le rapport de fermeture définitive du puits, en
cette situation ou, à défaut, leur échéance de fermeture au moins deux exemplaires. Ce rapport décrit de façon
définitive. précise l’état du puits lors de sa fermeture ainsi que les
Les enregistrements associés sont tenus à disposition du mesures prévues pour préserver les intérêts mentionnés à
préfet. Cependant pour les puits mis en sommeil ces l’article L. 161-1 du code minier, conformément aux
enregistrements sont transmis au préfet conformément aux dispositions des articles L. 163-3 et suivants de ce code.

37 Les dispositions de cet article entrent en vigueur, pour les


installations existantes, à compter du 1er janvier 2018.

59/173
Titre VII :DISPOSITIONS DIVERSES
Article 43
Les dispositions de l’annexe intitulée « Titre Recherche
par forage, exploitation de fluides par puits et traitement de
ces fluides » du décret du 7 mai 1980 susvisé sont
abrogées.
Les dispositions de l’article 37 entrent en vigueur, pour les
installations existantes, à compter du 1er janvier 2018.
Un arrêté des ministres chargés de l’environnement, des
mines et du travail fixe les conditions et les modalités
d’application des dispositions du présent décret.
Article 44
I. − Les dispositions du présent décret sont applicables
dans les Terres australes et antarctiques françaises.
II. − Pour l’application des dispositions du présent décret
en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à La Réunion,
à Mayotte, à Saint-Barthélemy, à Saint-Martin, à Saint-
Pierre-et-Miquelon et dans les Terres australes et
antarctiques françaises, les références au « préfet » sont
remplacées par la référence au « représentant de l’Etat ».
Article 45
La ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer,
chargée des relations internationales sur le climat, le
ministre de l’économie et des finances, la ministre du
travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du
dialogue social et la ministre des outre-mer sont chargés,
chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent
décret, qui sera publié au Journal officiel de la République
française.
Fait le 4 octobre 2016.
Par le Premier ministre :
Manuel VALLS
La ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer,
chargée des relations internationales sur le climat,
Ségolène ROYAL
Le ministre de l’économie et des finances,
Michel SAPIN
La ministre du travail, de l’emploi, de la formation
professionnelle et du dialogue social,
Myriam EL KHOMRI
La ministre des outre-mer,
Ericka BAREIGTS

60/173
complément nécessaire de la recherche ou de l’exploitation
Arrêté du 8 septembre 2004 définissant les et autres installations indispensables à l’exploitation, telles
modalités techniques d’application de que définies à l’article 2 du titre « Règles générales du
l’article 44 du décret n° 95-696 du 9 mai règlement général des industries extractives ».
1995 relatif à l’ouverture des travaux Aléa : Événement dont la réalisation n’est pas certaine, que
l’on peut caractériser, dans le domaine du risque minier,
miniers et à la police des mines38 par l’intensité du phénomène redouté et l’éventualité de sa
Modifié par Décret n°2005-53 du 26 janvier 2005, JORF 28 janvier survenance.
2005
Modifié par Décret n°2011-1371 du 27 octobre 2011, JORF n°0251
Vulnérabilité : La vulnérabilité est la sensibilité des biens
du 28 octobre 2011 page 18186, texte n° 7 existants (par exemple : bâti, infrastructures ou réseaux)
aux effets des désordres miniers atteignant la surface.
NOR : INDI0403559A
Zone d’influence : Zone de la surface susceptible d’être
Le ministre délégué à l’industrie,
Vu le code minier ; influencée par des travaux souterrains.
Vu le décret n° 95-696 du 9 mai 1995 modifié relatif à l’ouverture des
travaux miniers et à la police des mines, et notamment son article 44 ; CHAPITRE II : Dispositions prises en application du 1° de
Vu l’avis du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et l’article 44 du décret du 9 mai 1995 susvisé
des technologies en date des 16 et 19 décembre 2003 ;
Sur proposition du directeur de l’action régionale et de la petite et Section 1 : Plans d’ensemble des travaux et installations et
moyenne industrie et du directeur des ressources énergétiques et plans de la surface.
minérales,
Article 2 − Dispositions générales.
CHAPITRE Ier : Dispositions générales. Pour le territoire métropolitain, les coordonnées sont
Article 1er − Définitions. géoréférencées dans le système Lambert pour les travaux à
Travaux : Actions de recherche et d’exploitation et leurs terre et dans le système géographique pour les autres
résultats. travaux.
Travaux souterrains : Ouvrages miniers de recherche et Conformément au 1° de l’article 44 du décret susvisé, les
d’exploitation d’un gisement (autrement que par sondages) plans d’ensemble sont fournis sur des supports papier et
et vides en résultant (laissés en l’état, remblayés, ennoyés, sous la forme de fichiers informatiques numérisés et
supprimés par éboulement volontaire ou non des terrains géoréférencés.
ou par fluage). Lorsque l’ancienneté des travaux miniers ne permet pas de
Cavités souterraines créées à partir de sondages : Vides fournir tout ou partie des documents requis aux 1, 2 et 6 du
résultant de l’exploitation par dissolution de la substance second paragraphe de l’article 44 du décret susvisé en
minière par circulation d’un fluide (généralement de l’eau) raison de l’absence ou de l’insuffisance des archives
dans le gisement par l’intermédiaire de sondages ; de telles correspondantes, le préfet détermine en liaison avec
cavités peuvent également résulter de la gazéification ou l’exploitant les éléments à fournir.
de la combustion in situ provoquées du charbon. Néanmoins, et à défaut de pouvoir fournir des plans précis,
Travaux à ciel ouvert : Travaux de recherche ou la déclaration comporte un plan donnant l’enveloppe de
d’exploitation s’effectuant par enlèvement du gisement à l’ensemble des travaux.
l’air libre ainsi que les excavations en résultant. Article 3 − Dispositions concernant les plans de la
Sondage : Ouvrage résultant d’une opération de forage, surface.
dénommé également "puits" dans la pratique lorsqu’il sert Modifié par Décret n°2011-1371 du 27 octobre 2011 - art. 30 (VD)

à l’exploitation. Les plans de surface comportent au moins les courbes de


Stériles miniers : Produits non commercialisés provenant niveau, le réseau hydrographique, les limites communales
des travaux de recherche et d’exploitation. et départementales, les bâtiments et infrastructures figurant
sur les cartes de l’Institut géographique national ainsi que
Résidus de traitement : Produits non commercialisés
les limites de concession dont les sommets sont exprimés
provenant du traitement du minerai par voie physique
en coordonnées Lambert. l’échelle de ces plans n’est pas
(souvent dénommés "tailings" dans les documents
inférieure au 1/25000. Ces plans doivent permettre un
professionnels). Ces produits ont en général une
raccordement aisé avec ceux de l’Institut national de
granulométrie très fine et sont transportés et mis en dépôt
l’information géographique et forestière.
par voie hydraulique.
Les emplacements des ouvrages débouchant au jour sont
Dépôts de stériles miniers ou de résidus de traitement :
reportés sur les plans la surface. l’indication de leurs
Installation de stockage de stériles miniers ou de résidus de
caractéristiques essentielles, de leurs nom, appellation ou
traitement en surface (un tel dépôt est une installation de
référence, ainsi que leurs coordonnées sont fournies sur un
surface).
plan et, à défaut, dans une annexe.
Installations de surface : Installations qui sont le
Lorsque des documents anciens (plans ou autres) indiquent
l’existence d’ouvrages (puits, galeries, sondages...) sans
38 JORF n°233 du 6 octobre 2004, page 17072, texte n°22

61/173
que leur emplacement soit connu aujourd’hui, l’exploitant les zones remblayées et zones déjà remises en état. Les
fait figurer sur le plan les zones à l’intérieur desquelles éléments de la surface situés à une distance des bords de la
l’orifice de ces ouvrages est présumé se situer et le dossier fouille inférieure à la profondeur de celle-ci sont
comporte un extrait des documents correspondants. également reportés.
Les installations de surface, incluses dans la demande Des coupes verticales, à une échelle adaptée et en nombre
d’arrêt de travaux et d’installations ou dans la demande suffisant, sont jointes au dossier.
d’arrêt d’installations particulières, sont reportées sur ces Article 7 − Installations de surface.
plans.
La déclaration d’arrêt définitif des travaux ou d’utilisation
Les plans de la surface comportent les limites des zones de d’une ou plusieurs installations de surface est
subsidence connues de l’exploitant et, s’il en existe, les accompagnée d’un plan de situation à une échelle adaptée
points de surveillance topographique de cette subsidence. des installations objet de la demande et qui fait ressortir
Le dossier contient des indications sur la technique de celles des installations appelées à subsister pour un usage
surveillance mise en œuvre. autre que minier.
Article 4 − Sondages de recherche de toute substance l’indication des références cadastrales d’implantation des
minière ou de géothermie et sondages d’exploitation de installations concernées par l’arrêt est reportée soit sur le
mines ou de géothermie. plan de situation, soit sur un document annexe.
Les emplacements géoréférencés des têtes des sondages Dans le cas où, dans le voisinage des installations minières
sont reportés sur un ou plusieurs plans de la surface. objet de la déclaration d’arrêt des installations
Toutefois, si des sondages de recherche ne peuvent pas être particulières, ou attenants à celui-ci, subsistent des
individualisés sur le plan à l’échelle demandée, seules les installations minières ou des ouvrages miniers qui ne sont
zones des sondages et le nombre des sondages dans chaque pas compris dans la déclaration, le périmètre englobant les
zone concernée sont indiqués sur les plans ; dans ce cas, installations ou ouvrages sur lesquels la police des mines
les coordonnées de chacune des têtes de sondages figurent continuera de s’appliquer est reporté sur le plan.
dans un document annexe. Section II : Dispositions complémentaires lorsque des risques
Les installations de surface liées aux sondages objets de la miniers importants susceptibles de mettre en cause la sécurité
déclaration d’arrêt ou inclus dans cette dernière sont des personnes ou des biens subsisteront après l’arrêt des
reportées sur ces plans. travaux.

Article 5 − Travaux souterrains et/ou cavités Article 8 − Plans et coupes relatifs à la description du
souterraines créées à partir des sondages. gisement et des travaux d’exploitation.
Les travaux souterrains ou les cavités souterraines créés Les plans et coupes, prévus à l’article 5 susvisé,
par sondages sont reportés sur un ou plusieurs plans des comportent les éléments synthétiques relatifs notamment
travaux. Dans ce dernier cas, il est fourni un plan aux profondeurs, étages géologiques des formations
d’assemblage. Ces plans sont repérés par rapport à la constituant le gisement, ainsi qu’aux principaux accidents
surface. les ayant affectés et aux formations intercalaires, sus-
jacentes et sous-jacentes.
En outre, il est établi un plan masse de ces travaux et
ouvrages. Lorsque ce plan masse excède les dimensions Les coupes sont en nombre suffisant pour permettre une
d’une carte au 1/25000, il est accompagné d’un plan bonne représentation du gisement.
d’ensemble à une échelle adaptée. Les plans des travaux souterrains sont établis par secteurs
Le dossier comporte des coupes verticales du gisement des homogènes d’exploitation.
anciens travaux et des terrains sus-jacents en nombre Chaque cavité souterraine non effondrée et créée à partir
approprié à la complexité de ces travaux. de sondages est représentée sur les plans mentionnés à
Pour les parties des anciens travaux nécessitant une l’alinéa ci-dessus par sa projection horizontale et, suivant
analyse de leur stabilité à terme, les plans des travaux sa forme, par sa projection sur un ou plusieurs plans
comportent les limites et les références des zones verticaux et en trois dimensions. Les projections dans le
homogènes ayant fait l’objet de cette analyse. plan vertical comportent l’indication de l’épaisseur de la
planche de garde laissée au toit.
Pour les exploitations par sondage, les plans des travaux
comportent les limites des zones exploitées ainsi que, pour Il est établi, pour chaque secteur d’exploitation de la
chaque zone, l’indication des quantités extraites ou une concession faisant l’objet de la déclaration, un plan
référence à un tableau annexe qui comporte ces enveloppe des ouvrages miniers ainsi que leurs zones
indications. d’influence en surface. l’échelle et la précision de ce plan
sont définies de manière à permettre sa projection sur le
Article 6 − Travaux à ciel ouvert.
référentiel mentionné à l’article 3.
l’échelle adoptée pour le plan d’ensemble des travaux ne
peut être inférieure au 1/5000.
Sur ce plan sont distinguées les zones de dépôts de stériles,

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CHAPITRE III : Dispositions prises en application du 2° de 3. Dispositions particulières concernant les cavités créées à
l’article 44 du décret du 9 mai 1995 susvisé. partir de sondages.
Article 9 − Contenu du mémoire. Le mémoire expose, en outre, les mesures déjà prises, ou
I. − Dispositions particulières concernant la description des celles que l’exploitant envisage de prendre, pour obturer
méthodes d’exploitation utilisées. les liaisons entre les cavités souterraines et le jour, et isoler
les nappes souterraines entre elles et des cavités.
La description des méthodes d’exploitation porte
notamment sur les modalités du découpage du gisement et Pour les exploitations par dissolution de la substance
le taux de défruitement pratiqué, ainsi que sur le traitement minière, le mémoire comporte une étude jointe à la
des vides résultant de l’exploitation. déclaration démontrant que les mesures prises ou à prendre
en application de l’alinéa ci-dessus n’auront pas de
Pour les exploitations par travaux souterrains ou lorsque répercussion sur la pression régnant dans les cavités
l’exploitation par sondages a entraîné la formation de susceptible de conduire à la rupture des terrains ou de
vides, les secteurs dans lesquels chaque méthode porter atteinte à l’intégrité des cuvelages, de leur
d’exploitation a été mise en œuvre sont indiqués sur les cimentation ou des bouchons réalisés ou prévus à
plans mentionnés à l’article 5. l’intérieur de ceux-ci.
II. − Dispositions concernant les mesures destinées à A défaut, le mémoire indique les mesures que l’exploitant
préserver les intérêts mentionnés à l’article 79 du code envisage de prendre pour éviter ces désordres.
minier, pour faire cesser de façon générale les désordres et
les nuisances de toute nature engendrés par son activité et 4. Dispositions particulières concernant les sondages de
pour prévenir les risques de survenance de tels désordres. recherche de toute substance minière ou de géothermie et
les sondages d’exploitation de mines autres que ceux
Le mémoire expose les mesures déjà prises et celles soumis aux dispositions de II-1 et II-3 susvisés.
envisagées pour préserver les intérêts susvisés.
Le mémoire expose les mesures déjà prises, ou celles que
1. Dispositions particulières concernant les aménagements l’exploitant envisage de prendre pour isoler les nappes
réalisés ou à exécuter dans les travaux souterrains. souterraines entre elles ainsi que du gisement.
Le mémoire : Le mémoire précise les mesures prises ou à prendre vis-à-
- décrit les traitements des vides résultant de l’exploitation vis, lorsqu’ils existent, des aléas, notamment ceux
dont ceux existant au moment de la déclaration et précise d’inflammabilité, d’explosivité ou de toxicité, liés à la
les parties de l’exploitation ainsi traitées ; substance ou aux éléments qui y sont associés, compte
- situe et décrit les serrements aux eaux effectués ou à tenu en particulier de la pression résiduelle du gisement.
établir à l’intérieur des travaux souterrains ; démontre leur 5. Dispositions particulières concernant les travaux à ciel
capacité à répondre dans le temps à l’objectif qui leur est ouvert.
assigné (par exemple : résistance mécanique, étanchéité, Le mémoire expose les mesures prises ou à mettre en
pérennité) ; œuvre pour assurer la stabilité à long terme des fronts de
- décrit les aménagements réalisés en vue de s’opposer aux l’exploitation et, s’il y a lieu, pour supprimer ou réduire les
risques de feu ou aux risques liés aux gaz de mines, pour émissions nuisibles de gaz dans l’atmosphère, les risques
les exploitations présentant de tels aléas. radiologiques, les risques de feu ou d’incendie et les
l’ensemble des aménagements mentionnés aux deux risques dus aux chutes de personnes à partir des têtes de
alinéas ci-dessus sont reportés sur les plans mentionnés à parois.
l’article 5 ou sur des plans particuliers. Il décrit l’état final envisagé du site et expose les
Le mémoire expose, en outre, les mesures déjà prises, ou dispositions prises ou celles qu’il est prévu de prendre à
celles que l’exploitant envisage de prendre, pour obturer cette fin.
les liaisons entre les travaux souterrains et le jour, et les Au mémoire sont joints les plans, coupes et schémas, et
mesures éventuellement mises en œuvre, sur ces liaisons, éventuellement des photographies ou montages photo-
pour s’opposer aux risques de feu ou ceux générés par les graphiques, explicitant l’état initial du site, les différents
gaz de mine. aménagements réalisés ou à exécuter et l’état final prévu.
2. Dispositions particulières relatives aux déversements 6. Dispositions particulières concernant les installations de
des eaux d’ennoyage des travaux souterrains dans les surface.
réseaux hydrographiques. Lorsqu’une installation de surface est classée monument
Le mémoire décrit, s’il y a lieu, les travaux réalisés ou à historique, le mémoire précise les mesures prises ou
entreprendre en vue de répartir le débit total des eaux de envisagées pour en assurer la sécurisation.
mines dans les différents réseaux hydrographiques ainsi Lorsqu’une installation doit être cédée à un acquéreur pour
que, d’une part, les traitements mis en œuvre ou prévus sur un usage autre que minier, le dossier comporte l’ensemble
les déversements des eaux de mines dans ces réseaux et, des éléments de ce transfert, notamment les mesures prises
d’autre part, les installations nécessaires à la mise en pour assurer la sécurité, et l’attestation que le repreneur
œuvre de ces traitements et au contrôle de leur efficacité. prend la responsabilité de cette installation dans l’état où

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elle se trouve alors. I. − Dispositions relatives aux eaux de surface.
Dans les autres cas où il n’est pas envisagé de démolir une Le bilan localise en surface les zones affectées par les
installation de surface, le dossier comporte toutes travaux miniers. Il expose les effets des travaux
justifications quant au maintien dans le temps de la d’exploitation et de leur ennoyage, s’il est déjà réalisé, sur
sécurité de cette installation. les eaux de surface : cours d’eau, canaux, plans d’eau,
Le mémoire mentionne en tant que de besoin : marais, sources.

- les sols pollués et les localise ; il précise les méthodes de Il indique, le cas échéant, les zones inondées ou inondables
traitement à mettre en œuvre en vue de faire cesser ou de du fait des travaux miniers et, s’il en existe, les
réduire le risque et décrit les travaux à réaliser ; caractéristiques et les modalités d’exploitation des
installations destinées à éviter ces inondations.
- la cote NGF des terrains d’emprise des installations
faisant l’objet de la déclaration ainsi que le niveau final de Il indique les caractéristiques, l’usage, notamment pour
la nappe après arrêt des exhaures ; l’alimentation en eau potable, et le lieu de déversement des
eaux de mines, leur impact sur le milieu et les traitements
- les aléas de fontis, d’affaissement progressif ou éventuellement réalisés.
d’effondrement susceptibles d’affecter les terrains
d’emprise en raison des travaux miniers sous-jacents. Ces divers éléments sont, autant que possible, reportés sur
des plans.
Les zones des dangers et celles des sols pollués sont
reportées sur les plans mentionnés à l’article 7 ou sur des II. − Dispositions relatives aux eaux souterraines.
plans particuliers joints au mémoire. Le bilan dresse l’état des systèmes aquifères à la date de la
Il mentionne, le cas échéant, celles des installations qui déclaration d’arrêt des travaux, notamment du point de vue
relèvent de la nomenclature des installations classées pour de la piézométrie et de la qualité des eaux.
la protection de l’environnement. Il indique l’effet des travaux d’exploitation sur ces
7. Dispositions particulières relatives aux dépôts de stériles systèmes, en particulier lorsque l’ennoyage a déjà eu lieu.
miniers et de résidus de traitement. Article 11 − Conséquences de l’arrêt des travaux sur les
Le mémoire traite, entre autres et selon le cas, des eaux de toute nature.
émissions de gaz nuisibles, des risques radiologiques, des I. − Dispositions relatives au processus d’ennoyage.
risques de feu, d’incendie ou d’explosion. Pour l’analyse Lorsque l’ennoyage n’est pas encore réalisé, le bilan
de la stabilité des dépôts de stériles miniers, le mémoire expose le rythme et les délais de celui-ci, par secteurs
tient compte de la nature des produits et de leur mode de indépendants, les processus susceptibles d’altérer la qualité
mise en dépôt. Pour l’analyse de la stabilité des dépôts de des eaux d’ennoyage et la qualité prévisible de ces eaux.
résidus de traitement, le mémoire tient en particulier
Le bilan indique les moyens de surveillance, notamment
compte de l’influence de l’eau sur la stabilité. Il expose les
piézométrique, et de suivi de la qualité des eaux
dispositions envisagées pour obtenir la stabilité à terme et
d’ennoyage envisagés.
les moyens à mettre en œuvre pour surveiller cette
stabilité. Il expose l’évolution dans le temps de la qualité des eaux
d’ennoyage.
Les dispositions du dernier alinéa du II-5 et des deux
derniers alinéas du II-6 ci-dessus sont applicables. II. − Dispositions relatives aux conséquences de l’arrêt des
travaux sur les eaux de surface.
8. Dispositions ménageant, le cas échéant, les possibilités
de reprise de l’exploitation. Le bilan expose les modifications prévisionnelles,
qualitatives et quantitatives, des eaux de surface du fait des
l’exploitant expose les dispositions qu’il a éventuellement
travaux et installations minières.
prises ou qu’il envisage de prendre pour permettre la
reprise éventuelle de l’exploitation. Il indique les dispositions envisagées quant aux exutoires
des eaux de mines pour tenir compte de leur impact sur le
CHAPITRE IV : Dispositions prises en application du 3°
réseau hydrographique et sur les nappes phréatiques.
de l’article 44 du décret du 9 mai 1995 susvisé.
Il précise les niveaux piézométriques prévisionnels des
Article 10 − Bilan des effets des travaux sur le régime nappes phréatiques et les zones qui seront inondées ou
des eaux et ses différents usages. inondables après la fin de l’ennoyage.
Le bilan rappelle les données disponibles sur l’état des
Ces éléments sont reportés, autant que possible, sur les
milieux aquatiques avant l’exploitation.
plans mentionnés à l’article 3.
Il récapitule, le cas échéant, les données relatives à
En cas d’arrêt partiel, les indications sur l’état final après
l’exhaure comme le débit, les lieux de déversement et
cessation définitive de l’exploitation seront reportées sur le
l’utilisation qui en est faite.
référentiel défini à l’article 3 dès lors que le terrain
Il dresse l’état de la situation des milieux aquatiques d’assiette des installations se situe dans la zone d’influence
affectés par les travaux d’exploitation ou leur arrêt à la des ouvrages miniers.
date de la déclaration d’arrêt des travaux.
III. − Dispositions relatives aux conséquences de

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l’abandon des travaux sur les eaux souterraines. l’étude prend en compte, le cas échéant, les modifications
Le bilan estime, aux plans quantitatif et qualitatif, du régime des eaux souterraines qui seraient provoquées
l’influence de l’ennoyage, s’il n’a pas encore eu lieu. Il par ces phénomènes.
précise, pour la période transitoire liée à l’ennoyage, les Les zones d’aléas sont reportées sur les plans mentionnés à
aquifères influencés, la nature des modifications prévues et l’article 3.
leurs conséquences sur l’utilisation des aquifères. II. − Dispositions relatives aux aléas dus aux gaz de mine.
IV. − Dispositions relatives aux cas où des effondrements Sur la base des connaissances acquises pendant
des travaux miniers souterrains ou des cavités souterraines l’exploitation, l’étude indique les gaz nocifs ou nuisibles
créées à partir de sondages sont susceptibles de se susceptibles de se dégager des anciens travaux miniers.
produire. Elle indique leurs lieux probables d’émission et évalue leur
Lorsque l’étude mentionnée à l’article 13 1., deuxième débit, dans la mesure du possible. Elle examine
alinéa, a mis en évidence des risques d’effondrement des particulièrement les cas où du gaz peut être mis en
travaux souterrains ou des cavités créées à partir de pression du fait de l’ennoyage.
sondages, le bilan étudie les effets possibles de ces l’étude examine notamment par modélisation le risque
effondrements éventuels sur le régime des eaux d’émission de gaz nocifs ou nuisibles du fait d’un éventuel
souterraines et superficielles. Les secteurs des aquifères balayage des anciens travaux par aérage naturel.
susceptibles d’être concernés par ces risques sont reportés
sur les plans de chacun des aquifères et sur les plans Elle expose les considérations techniques et économiques
mentionnés à l’article 3. qui ne permettent pas de supprimer ces risques.
III. − Dispositions relatives aux risques d’échauffement ou
CHAPITRE V : Dispositions prises en application du 4° de
de feux susceptibles de se produire dans les anciens
l’article 44 du décret du 9 mai 1995 susvisé.
travaux.
Article 12 − Dispositions générales.
l’étude analyse, le cas échéant, les risques de feu ou
l’étude examine les risques de fontis, d’affaissement ou d’échauffement.
d’effondrement et les mesures envisagées à cet égard
Article 14 − Travaux à ciel ouvert et installations de
lorsque des cavités souterraines subsistent après l’arrêt des
surface.
travaux miniers.
l’étude analyse en particulier les aléas d’instabilité directe
l’étude examine également les risques d’inondation,
ou indirecte des dépôts de stériles miniers ou de résidus de
d’émanation de gaz dangereux ou nocifs, les pollutions des
traitement ainsi que les aléas d’instabilité des talus des
sols et les risques radiologiques.
exploitations à ciel ouvert.
Elle tient compte de l’évolution prévisible des paramètres
Article 15 − Sondages de recherche de toute substance
à long terme, du vieillissement des roches et de l’influence
minière ou de géothermie et sondages d’exploitation de
de l’eau.
mines autres que ceux concernés par l’article 4, et de
Elle explicite les aléas résiduels susceptibles d’apparaître géothermie.
après que l’ensemble des mesures prévues à l’article 9 II. Pour l’analyse des risques relatifs à la mise en
ont été mises en œuvre, et indique les risques résiduels communication des aquifères, l’étude indiquera les
importants qui doivent faire l’objet des dispositions du caractéristiques piézométriques et qualitatives de ces
troisième alinéa de l’article 91 du code minier ou de aquifères. Elle donnera des indications sur les risques que
l’article 93 de ce code. pourrait présenter une mise en communication de ces
Les plans et/ou les coupes des travaux souterrains et des aquifères par les sondages en cause.
cavités souterraines créées à partir de sondages, visés à la
CHAPITRE VI : Dispositions prises en application du 5°
fin du 1° de l’article 44 du décret susvisé, comportent les
de l’article 44 du décret du 9 mai 1995 susvisé.
critères essentiels permettant de définir, pour chaque type
d’exploitation, l’aléa auquel il est soumis. Article 16 − Mesures de surveillance et de prévention.
Article 13 − Travaux souterrains et/ou cavités créées à Lorsque, dans les conditions visées au troisième alinéa de
partir de sondages. l’article 91 du code minier, l’étude a fait apparaître que des
risques importants sont susceptibles de mettre en cause la
I. − Dispositions concernant les aléas de fontis,
sécurité des biens ou des personnes après l’arrêt des
d’affaissement ou d’effondrement en surface.
travaux, elle expose les mesures, en particulier de
Pour les zones où des répercussions en surface des travaux surveillance, que l’exploitant estime devoir être
souterrains sont prévisibles, l’étude distingue entre les poursuivies après l’abandon. Elle justifie la méthode de
aléas de fontis, les aléas d’affaissement progressif et les surveillance et de prévention envisagée, les moyens et
aléas d’effondrement brutal. Elle s’efforce de quantifier techniques retenus et leur adaptation au site et la durée
ces aléas : prévisible de la surveillance et de la prévention, ainsi que
probabilité, vraisemblance, amplitude, déformations, l’évolution du dispositif au cours de cette période.
pente. Dans les cas visés à l’article 93 du code minier, l’étude

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indique le montant de l’investissement initial, le calendrier sondages, les éléments mentionnés à l’article 9 II-3.
de mise en service des installations de surveillance et de Dans le cas où, dans le périmètre de l’installation
prévention, le coût de leur fonctionnement pour une particulière ou attenants à celle-ci, subsistent des
période de dix ans. installations ou des ouvrages qui ne font pas l’objet de la
CHAPITRE VII : Dispositions prises en application du 6° procédure d’arrêt de travaux et qui continuent d’être
de l’article 44 du décret du 9 mai 1995 susvisé. soumis à la police des mines, la déclaration est
accompagnée d’un plan sur lequel figure le périmètre de
Article 17 − Récapitulatif, d’une part, des installations
ces derniers.
dont l’exploitation minière a cessé avant d’être
soumises à la procédure, d’autre part, des travaux et Dans ce cas, le mémoire expose les mesures prises ou
installations ayant précédemment fait l’objet de la envisagées pour assurer l’indépendance entre ces deux
procédure d’arrêt prévue par le code minier. types d’installations et pour assurer le libre accès de
l’exploitant aux installations soumises à la police des
Lors de l’arrêt des derniers travaux de la concession, sont
mines. Faute pour lui d’être propriétaire de l’accès à ces
également reportés sur le référentiel de l’article 3 la
ouvrages ou installations, le mémoire indique les
localisation des ouvrages débouchant au jour, des
servitudes dont il dispose à cet effet.
installations de surface et souterraines, et des dépôts de
stériles appartenant à la concession dont l’exploitation Article 19
minière a cessé avant que leur arrêt ne soit soumis à Modifié par Décret n°2005-53 du 26 janvier 2005 - art. 2 (V) JORF
28 janvier 2005
procédure, ainsi que ceux ayant déjà fait l’objet de la
procédure d’arrêt prévue par le code minier. Le directeur du commerce, de l’artisanat, des services et
La déclaration rappelle en outre les modes de traitement de des professions libérales et le directeur des ressources
ces ouvrages et leur état actuel. énergétiques et minérales sont chargés, chacun en ce qui le
concerne, de l’exécution du présent arrêté, qui sera publié
CHAPITRE VIII : Dispositions prises en application de au Journal officiel de la République française.
l’avant-dernier alinéa de l’article 44 du décret du 9 mai
Patrick DEVEDJIAN
1995 susvisé.
Article 18 − Documents et informations contenus dans
la déclaration.
Les documents et informations contenus dans la
déclaration d’arrêt définitif d’une installation particulière
sont les documents et informations susvisés dans la mesure
où ils sont utiles pour apprécier les effets et les
conséquences de cet arrêt. Ils comprennent notamment :
1° Les plans de l’article 3 sur lesquels sont reportés
également les travaux souterrains et les cavités
susceptibles d’influencer l’installation particulière ;
2° Pour les sondages de recherche de toute substance
minière ou de géothermie et les sondages d’exploitation de
mines ou de géothermie, les informations visées à l’article
4 et à l’article 9 II-4 ;
3° Pour les installations de surface, les documents et
informations visées aux articles 7, 9 II-6 et 11 II et, en
outre, pour les dépôts de stériles miniers et de résidus de
traitement, ceux visés à l’article 9 II-7 ;
4° Pour toutes les installations particulières, l’étude visée
au chapitre V, en prenant en compte l’ensemble des
ouvrages ou travaux miniers susceptibles d’influencer
chacune d’entre elles ;
5° Pour les puits et sondages d’exploitation ou pour les
débouchés au jour de galeries souterraines, les documents
et informations mentionnés à l’article 9 II-1, dernier alinéa,
l’article 13 I pour les risques générés par l’ouvrage lui-
même et les articles 13 II et 13 III pour les risques générés
par l’ouvrage ou par les autres ouvrages miniers avec
lesquels il demeure en relation ;
6° Pour les sondages des cavités créées à partir de

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Les travaux de recherches par forage exclus du champ
Arrêté du 14 octobre 2016 relatif aux d’application du présent arrêté sont soumis à la déclaration
travaux de recherches par forage et prévue à l’article L. 162-10 du code minier.
d’exploitation par puits de substances Références : le présent arrêté peut être consulté dans sa
minières39 rédaction finale sur le site Légifrance
(https://www.legifrance.gouv.fr)
NOR: DEVP1523880A La ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargée des
relations internationales sur le climat, le ministre de l’économie et des
finances et la ministre du travail, de l’emploi, de la formation
Publics concernés : industries de l’exploration et de professionnelle et du dialogue social,
l’extraction et du stockage de substances minières sous forme Vu la convention des Nations unies sur le droit de la mer signée à
fluide, de l’extraction de sel par dissolution, de la géothermie Montego Bay le 10 décembre 1982 ;
Vu la directive 92/91/CE relative aux prescriptions minimales visant à
hors géothermie basse température de minime importance. améliorer la protection en matière de sécurité et de santé des travailleurs
des industries extractives par forage du Conseil du 3 novembre 1992 ;
Objet : le présent texte fixe les conditions et les modalités Vu la directive 2013/30/UE relative à la sécurité des opérations
d’application des dispositions du décret relatif aux travaux de pétrolières et gazières en mer du Parlement européen et du Conseil du 12
recherches par forage et d’exploitation par puits de juin 2013 ;
Vu le code de l’environnement ;
substances minières et abrogeant l’annexe intitulée « Titre Vu le code minier ;
Recherche par forage, exploitation de fluides par puits et Vu le code des relations entre le public et l’administration ;
Vu le code de la sécurité intérieure, notamment son article L. 741-1 ;
traitement de ces fluides » du décret n° 80-331 du 7 mai 1980
Vu le code du travail ;
portant règlement général des industries extractives (RGIE) Vu le code du travail applicable à Mayotte ;
et des dispositions modifiées du décret 2006-649 du 2 juin Vu la loi n° 52-1322 du 15 décembre 1952 instituant un code du travail
dans les territoires et les territoires associés relevant du ministère chargé
2006 relatif aux travaux miniers, aux travaux de stockage de l’outre-mer ;
souterrain et à la police des mines et des stockages Vu la loi n° 61-814 du 29 juillet 1961 conférant aux îles Wallis et Futuna
souterrains. le statut de territoire d’outre-mer ;
Vu la loi n° 68-1181 du 30 décembre 1968 relative à l’exploration du
Il encadre les travaux de recherches par forage et plateau continental et à l’exploitation de ses ressources naturelles ;
Vu le décret n° 71-360 du 6 mai 1971 portant application de la loi n° 68-
d’exploitation par puits de substances visées aux articles L. 1181 du 30 décembre 1968 relative à l’exploration du plateau continental
111-1 et L. 112-1 du code minier. et à l’exploitation de ses ressources naturelles ;
Vu le décret n° 71-361 du 6 mai 1971 portant dispositions pénales pour
Entrée en vigueur : le présent arrêté entre en vigueur le l’application de la loi n° 68-1181 du 30 décembre 1968 relative à
lendemain de sa publication au Journal officiel de la l’exploration du plateau continental et à l’exploitation de ses ressources
naturelles et du décret n° 71-360 du 6 mai 1971 pris pour son application ;
République française. Vu le décret n° 71-362 du 6 mai 1971 relatif aux autorisations de
prospections préalables de substances minérales ou fossiles dans le sous-
Notice : le présent texte précise les règles techniques de sol du plateau continental ;
sécurité, de santé et de protection de l’environnement et des Vu le décret n° 2006-648 du 2 juin 2006 relatif aux titres miniers et aux
travailleurs qui encadrent les travaux par forage réalisés titres de stockages souterrains ;
Vu le décret n° 2006-649 du 2 juin 2006 relatif aux travaux miniers, aux
dans le but d’explorer ou de développer un gisement ainsi travaux de stockage souterrain et à la police des mines et des stockages
que les travaux rendus nécessaires pour l’exploitation par souterrains ;
puits de ce gisement. Vu le décret n° 2016-1303 du 4 octobre 2016 relatif aux travaux de
recherches par forage et d’exploitation par puits de substances minières et
Les travaux liés à l’exploration ou à l’exploitation du abrogeant l’annexe intitulée « Titre Recherche par forage, exploitation de
fluides par puits et traitement de ces fluides » du décret n° 80-331 du 7
gisement ne sont soumis au présent arrêté que s’ils sont mai 1980 portant règlement général des industries extractives
menés à partir de la surface de la terre ou exécutés en mer et Vu l’arrêté du 4 novembre 1993 relatif à la signalisation de sécurité et de
que si les substances visées sont extraites sous forme fluide santé au travail
Vu les observations formulées lors de la consultation publique réalisée du
ou à l’aide d’un fluide. 2 mars 2016 au 2 avril 2016, en application de l’article L. 120-1 du code
de l’environnement
Le texte ne s’applique pas aux stockages souterrains, non Vu l’avis du Conseil d’orientation des conditions de travail (CS3) en date
régis par le code minier, de gaz naturel, d’hydrocarbures du 15 mars 2016 ;
liquides, liquéfiés ou gazeux et de produits chimiques à Vu l’avis du Conseil national de la mer et des littoraux (CNML) du 3 mai
2016,
destination industrielle ni aux travaux de forage conduits, à Arrêtent :
partir du fond de la mine vers des horizons plus profonds,
dans le cadre d’une exploitation souterraine. Ne sont pas TITRE IER : DISPOSITIONS GÉNÉRALES
visées les opérations de dégazage conduites à des fins de Chapitre Ier : Champ d’application et terminologie
sécurité dans les mines souterraines de charbon.
Article 1
Le texte ne s’applique pas aux travaux de forage exclus du
Le présent arrêté fixe les conditions et les modalités
point 9° de l’article 3 du décret 2006-649 du 2 juin 2006
d’application des dispositions du décret n° 2006-649 du 2
modifié. De même, le texte ne s’applique pas aux travaux de
juin 2006 et du décret n° 2016-1303 du 4 octobre 2016
forage de géothermie basse température de minime
susvisés.
importance.
La terminologie utilisée à l’article 3 du décret n° 2016-
Le présent texte ne s’applique pas aux carrières. 1303 du 4 octobre 2016 susvisé est la même que celle
utilisée dans le présent arrêté.
39 JORF n°0249 du 25 octobre 2016, texte n° 6

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Article 2 – le déroulement des opérations avec, pour chacune des
Le présent arrêté s’applique : phases, les caractéristiques du fluide utilisé, les moyens de
détection et les dispositifs de maîtrise des venues ;
– aux travaux de recherches par forage et d’exploitation
– le programme de diagraphie différé et en temps réel qu’il
par puits sous forme fluide de substances minières visées
est prévu d’effectuer ;
aux articles L. 111-1 et L. 112-1 du code minie ;
– le programme de carottage ;
– aux travaux de stockage souterrain de gaz naturel,
– la fréquence des essais en pression des équipements de
d’hydrocarbures liquides, liquéfiés ou gazeux ou de
contrôle et de maîtrise des venues ;
produits chimiques à destination industrielle lorsqu’ils ne
– les zones considérées comme zones à pertes et les
sont pas soumis au titre Ier du livre V du code de
mesures à prendre à leur passage ;
l’environnement ;
– le programme prévisionnel de fermeture de l’ouvrage ;
– aux travaux de prospection géophysique autorisés en
– la justification de l’adaptation de la composition du bloc
mer ;
obturateur de puits aux sollicitations (pression,
– aux installations et ouvrages associés aux travaux
température, compatibilité avec les effluents) et de ses
mentionnés ci-dessus.
moyens d’alimentation aux travaux envisagés et du
Le texte ne s’applique pas :
dimensionnement de la fermeture à chaque étape ;
– aux travaux de forage exclus du point 9° de l’article 3 du
– la justification de l’adéquation à la nature des travaux et
décret 2006-649 du 2 juin 2006 relatif aux travaux miniers,
des conditions du milieu ;
aux travaux de stockage souterrain, et à la police des mines
– du choix des cuvelages ;
et des stockages souterrains ;
– des phases de cimentation ;
– aux travaux de forage de géothermie basse température
– des caractéristiques et de la composition des ciments ;
de minime importance ;
– du nombre et du positionnement des centreurs ;
– aux travaux de forage conduits, à partir du fond, dans le
– les cuvelages utilisés, le positionnement des sabots et des
cadre d’une exploitation souterraine ;
cimentations ;
– aux opérations de dégazage conduites à des fins de
– la hauteur du ciment ;
sécurité dans les mines souterraines de charbon.
– les moyens de contrôle des ciments.
Chapitre II : Référentiel documentaire et relations avec L’exploitant met en œuvre des moyens de contrôle régulier
l’administration de l’inclinaison et de l’azimut. L’inclinaison maximale
Section 1 : Programme d’opérations sur puits proposée doit être justifiée au regard des risques identifiés.
Le programme de forage décrit les moyens de mesure et de
Article 3
contrôle de l’inclinaison et de l’azimut et justifie que ces
Les dispositions prévues à l’article 30-2 du décret n° 2006- mesures et contrôles soient continus si nécessaire. Les
649 du 2 juin 2006 susvisé et aux articles 41 et 42 du enregistrements relatifs à ces contrôles sont tenus à
décret n° 2016-1303 du 4 octobre 2016 susvisé et relatives disposition du préfet.
aux programmes d’opérations sur puits sont complétées
Le programme de travaux de forage précise la pression
par les dispositions de la présente section. Les programmes
maximale attendue en tête de sondage ou de puits.
concernés sont liés aux :
Article 5
– travaux de forage ;
– essais de production ; Le programme d’essais de production est établi
– interventions lourdes définies à l’article 3 du décret n° proportionnellement aux enjeux et transmis au préfet avant
2016-1303 du 4 octobre 2016 susvisé ; le début des essais. Ce programme comporte a minima les
– travaux de fermeture. éléments suivants :
Article 4 – la description des opérations à effectuer et des mesures à
Le programme de travaux de forage est établi prendre en vue de garantir la sécurité du personnel et de
proportionnellement aux enjeux et transmis au préfet au l’environnement ;
moins un mois avant le début des travaux. – le déroulement des opérations avec, pour chacune des
Ce programme comporte, notamment, une coupe phases, les caractéristiques des dispositifs de maîtrise des
géologique prévisionnelle des formations à traverser, une venues et de contrôle du fluide ;
coupe technique prévisionnelle sur laquelle sont reportés – les travaux d’établissement ou d’amélioration de la
les cuvelages et les cimentations à effectuer. Sont liaison couche-trou avant mise en production, notamment
également précisés, selon les travaux prévus, outre la la description de la nature et des quantités attendues de
localisation de l’ouvrage : produits mis en œuvre ;
– les essais de production prévus ;
– la description des opérations à effectuer et des mesures à – la fréquence des essais en pression des équipements de
prendre en vue de garantir la sécurité du personnel et de contrôle et de maîtrise des venues.
l’environnement ;
Dans le cas où un bloc d’obturation de puits (BOP) est mis
– les niveaux perméables qu’il est prévu de traverser ou
en œuvre :
d’atteindre, ainsi que la nature et la pression attendues des
fluides qu’ils contiennent ; – la justification de l’adaptation de la composition du bloc

68/173
d’obturation de puits aux sollicitations (pression, Section 2 : Rapport de fin d’opérations sur puits et système de
température, compatibilité avec les effluents) et aux gestion de la sécurité et de l’environnement
travaux envisagés et du dimensionnement de la fermeture à Article 8
chaque étape ;
La présente section fixe les conditions et les modalités
– la justification du dimensionnement des accumulateurs
d’application des dispositions des articles 7-2 et 30-4 du
au regard des règles de l’art.
décret n° 2006-649 du 2 juin 2006 relatif aux travaux
Article 6 miniers, aux travaux de stockage souterrain et à la police
Le programme d’intervention lourde est établi des mines et des stockages souterrains et de l’article 42 du
proportionnellement aux enjeux et transmis au préfet avant décret n° 2016-1303 du 4 octobre 2016 susvisé.
le début des travaux. Ce programme comporte a minima Les rapports et le système de gestion concernés sont :
les éléments suivants : – le rapport de fin de forage ;
– la description des opérations à effectuer et des mesures à – le rapport de fin d’essais de production ;
prendre en vue de garantir la sécurité du personnel et de – le rapport de fin d’interventions lourdes ;
l’environnement ; – le rapport de fermeture de puits ;
– le déroulement des opérations avec, pour chacune des – le système de gestion de la sécurité et de
phases, les caractéristiques du fluide utilisé, celles des l’environnement.
dispositifs de maîtrise des venues et de contrôle du fluide Article 9
de forage ; Le rapport de fin de forage est transmis au plus tard six
– le programme de diagraphie différé et en temps réel qu’il mois après la fin des travaux au préfet. Ce rapport
est prévu d’effectuer ; comprend a minima les éléments suivants :
– les travaux d’établissement ou d’amélioration de la
– l’état du puits tel que le statut du puits, les coordonnées,
liaison couche-trou avant mise en production, notamment
l’architecture du puits et les coupes associées ;
la description de la nature et des quantités de produits mis
– l’interprétation des logs de cimentations du puits ;
en œuvre ;
– les perforations réalisées et leurs côtes respectives ;
– la fréquence des essais en pression des équipements de
– le détail des travaux réalisés ;
contrôle et de maîtrise des venues ;
– le bilan des faits marquants en forage et notamment les
– la justification de l’adaptation de la composition du bloc
incidents et accidents ;
d’obturation de puits aux sollicitations (pression,
– la liste des entreprises extérieures intervenantes.
température, compatibilité avec les effluents) et aux
travaux envisagés et du dimensionnement de la fermeture à Article 10
chaque étape ; A l’issue de la réalisation des essais de production, un
– la justification du dimensionnement des accumulateurs rapport d’essais de production est établi. Ce rapport
au regard des règles de l’art ; indique, outre toutes les modifications apportées par
– les caractéristiques des ciments utilisés ; rapport au programme initial, la composition et les
– au besoin, l’adéquation entre les moyens de contrôle des volumes des fluides extraits et des fluides éventuellement
cimentations et les caractéristiques du ciment utilisé. injectés.
Article 7 Le rapport conclut sur la suite à donner aux opérations, à
savoir la mise en sécurité du puits, la poursuite des
Le programme de fermeture est adapté en fonction du
opérations d’essais ou la fermeture du puits. Le rapport
résultat des contrôles de l’état des cuvelages et des
d’essais de production est adressé au préfet 30 jours après
cimentations. Ce programme comporte a minima les
la fin des essais.
éléments suivants :
Article 11
– le plan de localisation du puits ;
– les données liées à la ressource minière justifiant la A l’issue d’une d’intervention lourde, toutes les
fermeture ; modifications apportées par rapport au programme établi
– l’historique et l’état du puits avant fermeture, la ainsi que les résultats des diagraphies, commentés le cas
description lithologique, le rappel de la position des échéant, sont documentés sous forme de rapport. Si besoin,
aquifères et couches géologiques cibles, l’architecture du ces modifications font l’objet d’échanges entre l’exploitant
puits avant et après fermeture, les équipements du puits, la et le préfet durant les travaux. Le rapport de fin
tête du puits ; d’intervention lourde est tenu à disposition du préfet sur le
– le programme des opérations ; site.
– les mesures de protection particulières liées à la sécurité Article 12
et l’environnement immédiat du puits, notamment le Le rapport de fermeture de puits comporte a minima les
schéma du bloc d’obturation de puits d’intervention ; éléments suivants :
– la description de la phase d’observation ;
– le plan de localisation du puits ;
– les moyens mis en œuvre.
– l’état du puits avant fermeture, la description
lithologique, le rappel de la position des aquifères et des
couches géologiques cibles, l’architecture du puits ;

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– une description des opérations de fermeture effectuées et permettent de conserver un niveau de sécurité au moins
les faits marquants lors de l’opération de fermeture : équivalent à celui initialement prévu.
remontée de la complétion, contrôles de cimentation, mises A cet effet, tout projet de modification s’accompagne
en place des bouchons ; d’une étude préalable de l’impact de ces modifications sur
– les enregistrements relatifs au contrôle de la qualité de la les risques identifiés et évalués en application du point 2
cimentation et les tests en poids et éventuellement en ci-dessus et, le cas échéant, de la définition et de la mise en
pression des bouchons ; œuvre de mesures de maîtrise des risques alternatives ou
– les enregistrements relatifs à la surveillance résiduelle, complémentaires à celles prévues en application du point
notamment la pression en tête pendant la période 3.
d’observation conformément aux dispositions de l’article
L. 163-4 du code minier. 5. – Planification des situations d’urgence et limitation des
conséquences sur l’environnement
Article 13
En application des articles L. 4141-1 et suivants du code
En mer, le système de gestion de la sécurité et de
du travail, toutes les personnes appelées à travailler sur une
l’environnement prévu à l’article 7-2 du décret n° 2006-
installation en mer reçoivent une formation sur les mesures
649 du 2 juin 2006 relatif aux travaux miniers, aux travaux
appropriées à adopter en cas d’urgence.
de stockage souterrain et à la police des mines et des
stockages souterrains couvre a minima les aspects En complément de cette formation générale aux mesures
suivants : d’urgence, l’exploitant informe les personnels des
conditions d’évacuation spécifiques de l’installation et des
1. – Modalités organisationnelles
lieux de travail auxquels ils sont affectés. En accord avec
– Les rôles et responsabilités de l’exploitant et des les entreprises extérieures, il organise une formation
employeurs associés à la prévention et au traitement des pratique aux techniques de lutte contre l’incendie et à la
accidents majeurs, à tous les niveaux de l’organisation, survie en mer.
sont décrits ;
En cohérence avec les procédures du point 2 et du point 3
– Les besoins en matière de formation des travailleurs
ci-dessus, des procédures sont mises en œuvre pour la
associés à la prévention des accidents majeurs sont
gestion des situations d’urgence. La limitation des
identifiés ;
conséquences sur l’environnement est à prendre en compte
– L’organisation de la formation ainsi que la définition et
et à détailler dans ces procédures.
l’adéquation du contenu de cette formation sont
explicitées ; L’exploitant, en accord avec les employeurs des entreprises
– Les travailleurs appelés à intervenir sur l’installation en extérieures intervenant sur l’installation, s’assure qu’une
cas d’accident majeur sont identifiés ; formation pratique est dispensée à l’ensemble des
– La coactivité entre les travailleurs intervenant sur le site travailleurs leur permettant d’appliquer les procédures
est prise en compte. prévues à l’alinéa précédent. Cette formation est à la
2. – Recensement et évaluation des dangers majeurs, ainsi charge de l’employeur de ces travailleurs.
que leur probabilité et leurs conséquences potentielles 6. – Gestion du retour d’expérience
Des procédures sont mises en œuvre pour permettre une Des procédures sont mises en œuvre pour prévenir les
identification systématique des risques d’accidents majeurs accidents majeurs et ceux évités de justesse, notamment
susceptibles de se produire en toute configuration lorsqu’il y a eu des défaillances de mesures de prévention,
d’exploitation des installations. Ces procédures doivent pour organiser les enquêtes et les analyses nécessaires,
permettre d’apprécier les possibilités d’occurrence et pour remédier aux défaillances détectées et pour assurer le
d’évaluer la gravité des risques d’accidents identifiés. suivi des actions correctives. Des bilans réguliers en sont
3. – Maîtrise des dangers majeurs durant les opérations établis.
Des procédures et des instructions sont mises en œuvre 7. – Contrôle du système de gestion de la sécurité et de
pour permettre la maîtrise des procédés et l’exploitation l’environnement, audits et revues de direction
des installations dans des conditions de sécurité optimales. 7-1 Contrôle du système de gestion de la sécurité et de
Les phases de mise à l’arrêt et de démarrage des l’environnement
installations, d’arrêt, de même que les opérations Des dispositions sont prises pour s’assurer du respect
d’entretien et de maintenance, même sous-traitées, font permanent des procédures élaborées dans le cadre du
l’objet de telles procédures. système de gestion de la sécurité et de l’environnement et
4. – Gestion des modifications pour remédier aux éventuels cas de non-respect constatés.
Des procédures sont établies pour s’assurer que les 7-2 Audits
modifications éventuelles apportées au programme des Des procédures sont mises en œuvre pour évaluer de façon
travaux décrit dans le mémoire technique remis au titre du périodique ou systématique :
point 2 du I de l’article 6 du décret n° 2006-649 du 2 juin – le respect des objectifs fixés dans le cadre de la politique
2006, au programme de forage, d’essai de production, de prévention des accidents majeurs ;
d’intervention lourde ou au programme de fermeture, – l’efficacité du système de gestion de la sécurité et de

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l’environnement et son adéquation à la prévention des tient informé le préfet de ces modalités.
accidents majeurs et à la limitation de leurs conséquences.
Chapitre IV : Gestion des rejets, déchets, nuisances et
7-3 Revues de direction protection des écosystèmes
L’exploitant procède, notamment sur la base des éléments Article 16
résultant des points 6, 7.1 et 7.2, à une analyse régulière et
Le présent chapitre fixe les conditions et les modalités
documentée de la mise en œuvre de la politique de
d’application des dispositions des chapitres VI et VII du
prévention des accidents majeurs et de la performance du
titre Ier du décret n° 2016-1303 du 4 octobre 2016 susvisé.
système de gestion de la sécurité et de l’environnement.
L’exploitant s’assure à cette occasion de la pertinence du Article 17
système existant et de son efficacité. L’exploitant tient à disposition du préfet les fiches de
8. – Descriptions des mesures prises pour assurer les données de sécurité de tous les produits entrant dans la
consultations tripartites et la prise en compte des composition des fluides de forage utilisés. Les fluides de
observations forage ne doivent en aucun cas endommager les aquifères.
L’usage de fluides à base non aqueuse est interdit en circuit
Des procédures mises en place permettent d’assurer un
ouvert et au droit des aquifères à protéger, notamment les
dialogue et une coopération entre le préfet, l’exploitant et
aquifères d’eau potable ou à usage agricole.
les représentants du personnel de l’installation.
Dans les cas de rejet en milieu naturel de fluides à base
Chapitre III : Mesures d’urgence, évacuation, sauvetage et
aqueuse, une démonstration de l’innocuité et de la
premiers secours
biodégradabilité de ces fluides est apportée dans l’étude
Article 14 d’impact.
Le présent chapitre complète les dispositions du chapitre V Les réinjections d’eaux de gisement ne peuvent se faire
du titre Ier du décret n° 2016-1303 du 4 octobre 2016 que par des puits dédiés dans les mêmes horizons
susvisé. géologiques sauf éventuelles dispositions particulières
liées au contexte environnemental et géologique du site.
Article 15
Les réinjections d’eaux de gisement ne peuvent se faire
1. Au cours des exercices de sécurité prévus à l’article 12
qu’après déclaration auprès du préfet.
du décret n° 2016-2016 susvisé :
– tous les équipements de secours utilisés au cours de Article 18
l’exercice sont examinés, nettoyés et, au besoin, rechargés Les déblais de forage font l’objet d’une démonstration de
ou remplacés et reposés à l’endroit où ils sont leur innocuité dans l’étude d’impact en cas de rejet dans le
habituellement entreposés ; milieu naturel. L’arrêté préfectoral fixe les modalités de
– il est procédé à la formation et à la vérification de gestion de ces déblais de forage en fonction de
l’aptitude à l’exécution des tâches des travailleurs chargés, l’environnement immédiat. Dans le cas où les rejets des
en cas de danger ou d’alerte, de missions précises déblais de forage sont autorisés par arrêté préfectoral, les
nécessitant l’utilisation, le maniement ou le rejets contenant des fluides de forage non aqueux sont
fonctionnement d’équipements de secours, le cas échéant, justifiés par l’exploitant dans une étude technico-
les travailleurs s’exercent à l’utilisation, au maniement ou environnementale qui analyse les options d’élimination des
au fonctionnement de ces équipements ; déblais résiduels dans les filières adaptées. Ces rejets
– des listes des travailleurs sont établies et affichées en respectent les valeurs limites fixées par arrêté préfectoral.
différents points appropriés des lieux de travail ; ces listes La fréquence et les modalités de suivi du respect de ces
sont jointes à l’étude de dangers ou au rapport sur les limites sont détaillées dans un protocole soumis à
dangers majeurs et elles sont mises à jour à une fréquence l’approbation préalable du préfet et fixées par arrêté
définie par l’exploitant et tenues à disposition du préfet ; préfectoral. L’exploitant met en œuvre un suivi de l’impact
– dans le cas des travaux en mer, le fonctionnement des des rejets sur les milieux naturels concernés.
embarcations de survie est vérifié. Article 19
2. Toute personne présente lors de ces exercices de sécurité Tout stockage aérien d’un liquide susceptible de créer une
doit y participer sous la direction de personnes pollution des eaux ou des sols est associé à une capacité de
compétentes : rétention suffisante sauf dans le cas des bacs à double
– alerte, évacuation et application du plan de secours ; paroi. Le volume des capacités de rétentions associées aux
– secourisme et évacuation des blessés ; stockages est dûment justifié par l’exploitant.
– lutte contre l’incendie ; Ces dispositions ne s’appliquent pas aux bassins de
– utilisation des appareils respiratoires d’évacuation ; traitement des eaux résiduaires, aux bacs à boue et aux
– un exercice « homme à la mer » est réalisé au moins une bacs d’essais de puits.
fois par mois. Article 20
3. Pour les installations non habituellement occupées, Les installations de raclage des sites de recherches ou
l’exploitant définit les modalités des contrôles et des d’exploitation d’hydrocarbures sont établies sur des
exercices de sécurité à réaliser en fonction des travaux. Il surfaces étanches et sont ceinturées par des bordures ou

71/173
des merlons. Ces installations sont munies de fosses l’efficacité du traitement mis en place. Ces résultats,
destinées à recueillir les égouttures. comparés à l’état du fond marin initial, sont transmis au
Les caves de puits, les déshuileurs, les séparateurs et les préfet.
fosses d’égouttures sont vidangés périodiquement. Cette Lors du démantèlement des installations où il y a eu une
périodicité est fixée de manière appropriée par l’exploitant recherche ou une production d’hydrocarbures, l’exploitant
afin d’éviter que les fosses ne débordent. réalise des mesures de caractérisation du fond marin et les
Tous les effluents recueillis sont soit éliminés comme des compare aux analyses citées au premier alinéa.
déchets, soit introduits dans la ligne de traitement des Article 25
hydrocarbures selon les conditions fixées dans l’arrêté
Lorsqu’un déversement accidentel en mer survient,
préfectoral.
l’exploitant est en capacité de localiser le déversement
Article 21 ainsi que la propagation de la nappe par surveillance
Les dispositions nécessaires sont prises pour qu’il ne aérienne.
puisse y avoir d’entraînement par les eaux pluviales de Dans le cas où les opérations de surveillance aérienne ne
matières dangereuses ou insalubres dans le milieu naturel. sont pas adaptées, alors l’exploitant met en œuvre une
Les eaux pluviales rejetées au milieu naturel respectent a surveillance par imagerie satellite capable de suivre la
minima les valeurs limites de concentration suivantes : nappe. Les dispositions prévues dans le rapport sur les
1. Matières en suspension totale (MEST) 100 mg/l ; dangers majeurs sont alors mises en œuvre.
2. Demandes chimique et biochimique en oxygène (DCO L’utilisation de dispersants et d’autres produits chimiques
et DBO5) sur effluent non décanté : afin d’éliminer ou de contenir la pollution fait l’objet d’une
* DBO5 : 100 mg/l ; information préalable au préfet et aux autorités maritimes.
* DCO : 300 mg/l ; Les produits utilisés (dispersants, récupérateurs,
3. Hydrocarbures totaux : 5 mg/l. absorbants…) figurent sur les listes des produits agréés par
le CEDRE ou tout autre organisme reconnu au niveau
La fréquence et les conditions d’échantillonnage sont
européen.
précisées par arrêté préfectoral.
Les fiches légales des produits utilisés sont tenues à
Article 22
disposition sur le site.
Les plates-formes sont dimensionnées pour contenir les
épandages accidentels et les eaux d’extinction incendie tels Article 26
que définis dans l’étude de dangers ou dans le rapport sur Les installations sont dimensionnées de façon à ce que leur
les dangers majeurs. Les produits récupérés en cas fonctionnement ne puisse être à l’origine de nuisances
d’incident ne peuvent être rejetés et sont soit réutilisés olfactives ou de la détérioration de la qualité de l’air.
après traitement adéquat si nécessaire, soit éliminés L’utilisation d’un dispositif de torchage est limitée à la
comme déchets. gestion de la sécurité et aux tests de production. Les
torches ou les brûleurs de dégazage du fluide de forage ou
Article 23
utilisé pour l’intervention sont installés en tenant compte
A terre avant la mise en place de la plate-forme, de l’environnement immédiat (logements, postes de
l’exploitant fournit au préfet les résultats d’analyse travail, voies de circulation, habitations…), des vents
caractérisant le fond géochimique. dominants et des possibilités d’orientation du support par
En cas d’épandage accidentel sur le sol, l’exploitant, à rapport au vent en dehors de toute zone ATEX.
l’issue du traitement de la zone, fait procéder à des Les durées de fonctionnement de la torche, les relevés des
prélèvements dans l’emprise de la zone de déversement en débits et des pressions sont consignés et tenus à disposition
fond et flancs de fouille afin de confirmer l’efficacité du du préfet.
traitement mis en place. Ces résultats comparés au fond
géochimique sont transmis au préfet. Lors du Ces enregistrements sont destinés à apprécier les effets sur
démantèlement d’une plate-forme où il y a eu une l’environnement des différents rejets atmosphériques et
recherche ou une production d’hydrocarbures, l’exploitant notamment les gaz à effet de serre.
réalise des mesures de caractérisation des sols et les Pour les installations d’exploitation des hydrocarbures,
compare aux analyses citées au premier alinéa. lorsque du gaz associé au pétrole est produit, l’exploitant
Article 24 prend toutes les mesures nécessaires pour réutiliser ou
exploiter ce gaz dans l’optique d’une meilleure utilisation
En mer, avant la mise en place des installations,
possible de la ressource.
l’exploitant fournit au préfet les résultats d’analyse des
sédiments caractérisant le fond marin avant les travaux. Les modalités de fonctionnement de la torchère sont fixées
En cas d’épandage accidentel d’hydrocarbures ou de dans l’arrêté préfectoral.
produits chimiques en mer, l’exploitant, à l’issue du Article 27
traitement de la zone, fait procéder à des prélèvements Avant le début des travaux, une évaluation préalable des
d’échantillons dans la colonne d’eau et dans le fond marin niveaux sonores et de leur impact sur les populations
au droit de la zone de déversement afin de confirmer

72/173
riveraines est réalisée et l’exploitant met en place les Le plancher de l’appareil de forage et toutes les passerelles
moyens nécessaires afin d’atteindre le niveau sonore le de circulation ainsi que toutes les plates-formes de travail
plus bas qu’il est raisonnablement possible d’atteindre. sont entourés d’une plinthe et d’un garde-corps, à
L’évaluation est proportionnée à l’importance de l’impact l’exception du contour intérieur de la passerelle
prévisible et à la durée du chantier. d’accrochage. Le plancher de l’appareil de forage est
Toutes les dispositions adéquates sont prises pour réduire desservi par au moins deux escaliers ou rampes d’accès,
les vibrations induites par les activités au niveau le plus munis chacun de deux garde-corps et placés sur des faces
bas possible. différentes de la tour. Le débouché du plan incliné au
Article 28 niveau du plancher de l’appareil de forage doit être pourvu
d’une protection amovible.
Les quantités de déchets stockés en attente de leur
élimination sont réduites au strict nécessaire. Des Si les débouchés des escaliers sur le plancher de travail
dispositions sont prises pour limiter les quantités de sont fermés par des portes, celles-ci doivent s’ouvrir
déchets produits, notamment en effectuant toutes les aisément vers l’extérieur.
opérations de valorisation possibles dans des conditions Article 32
économiquement acceptables. Aucune modification ou réparation importante ne doit être
Les opérations de valorisation destinées à une utilisation à apportée aux parties essentielles de la tour ou du mât de
l’extérieur du site font l’objet, au préalable, d’une l’appareil de forage, des sous-structures, du treuil et de sa
évaluation environnementale soumise au préfet. chaîne cinématique sans une autorisation du constructeur.
Les déchets dangereux éliminés et les boues de forage, si Il doit en être fait mention, avec les justifications utiles,
elles sont dirigées vers une installation de traitement ou de aux dossiers descriptifs de l’installation.
stockage de déchets, font l’objet d’un bordereau de suivi. Au cas où le constructeur a cessé son activité dans le
TITRE II : DISPOSITIONS SPÉCIFIQUES AUX TRAVAUX domaine concerné, ou n’est plus connu, la modification ou
DE FORAGE la réparation importante doit être validée par un organisme
compétent et reconnu.
Article 29
Le présent titre fixe les conditions et les modalités Article 33
d’application des dispositions du titre III du décret n° L’exploitant s’assure que des vérifications périodiques de
2016-1303 du 4 octobre 2016 susvisé. l’état de l’appareil de forage et notamment les zones
critiques des assemblages des mâts ou des structures ainsi
L’exploitant assure et veille au respect des dispositions
que les pièces soumises à la charge ont été faites
mentionnées dans les articles du présent titre.
conformément aux recommandations du constructeur et
Chapitre Ier : Support et appareil de forage suivies des interventions dont elles auraient fait apparaître
Section 1 : Dispositions communes la nécessité.

Article 30 Le résultat de ces vérifications et le compte rendu de ces


opérations doivent être inscrits sur le registre de sécurité de
Les opérations de montage et de démontage de l’appareil
l’appareil de forage.
de forage ou d’intervention sont réalisées sous la
supervision d’une personne qualifiée, qui prend toutes les Article 34
précautions de sécurité nécessaires. Pour les phases de forage nécessitant l’installation d’un
En accord avec les employeurs des entreprises extérieures bloc d’obturation de puits, la fonction circulation doit être
concernées, l’exploitant s’assure de l’existence des assurée en toutes circonstances.
procédures précises et des instructions écrites pour les Toutes les pompes à boue doivent être munies de soupapes
tâches correspondantes, notamment celles susceptibles de de sûreté convenablement tarées et dimensionnées,
présenter un danger pour le personnel. équipées de tubes de décharge résistants, solidement
L’exploitant, en concertation avec les employeurs des amarrés, sans points bas intermédiaires et dont le débouché
entreprises extérieures intervenant sur l’installation, présente un minimum de risque pour le personnel.
s’assure de la réalisation de formation pratique pour les Article 35
travailleurs affectés aux opérations de manutention, de Un schéma des circuits haute pression de fluide de forage,
montage ou de démontage de l’appareil de forage ou celui depuis la ou les pompes jusqu’à l’extrémité de la (ou des)
d’intervention lourde. colonne(s) montante(s) et jusqu’au raccordement de la
Article 31 ligne d’esquiche sur la tête de sondage ou de puits, est tenu
L’exploitant veille à ce que le plancher de l’appareil de à disposition du préfet sur le site de forage.
forage soit nettoyé et dégagé de façon à ce que la Ce schéma précise les caractéristiques des éléments
circulation y soit aisée ; les matériels, produits ou constitutifs et notamment leur pression maximale de
matériaux nécessaires aux travaux y sont seuls conservés service.
et sont rangés de manière à ne pas gêner la circulation des La mise en service initiale des circuits haute pression est
travailleurs.

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précédée d’un contrôle de conformité et d’un essai * le dégagement de l’espace balayé par les éléments ou
hydraulique à une pression au moins égale à la pression engins au cours de leurs déplacements.
maximale susceptible d’être atteinte. La tour ou le mât de forage, les sous-structures, le treuil et
Le compte rendu du contrôle et de l’essai hydraulique est sa chaîne cinématique choisis pour une opération doivent
reporté dans le registre de sécurité de l’appareil de forage. être adaptés aux sollicitations et charges maximales lors
Ce contrôle et cet essai sont renouvelés à l’occasion du des opérations prévues.
remplacement de l’un des éléments du circuit, mais Article 38
peuvent, dans ce cas, se limiter à la seule portion
Le câble de l’appareil de forage ne peut être utilisé que
concernée.
dans la limite des conditions d’emploi prévues par le
Sauf en cas d’urgence liée à la sécurité du personnel, toute
constructeur.
intervention sur le circuit haute pression ou sa portion
Les caractéristiques du câble, ses conditions de mise en
isolable concernée est précédée de sa décompression et de
place, d’entretien, de contrôle et de réforme sont tenues à
sa protection contre un coup de pression venant de l’amont
disposition du préfet, notamment les conditions de filage et
ou de l’aval.
de coupe du câble en fonction du travail effectué sont
Toute intervention sur les circuits haute pression est précisées, le bon état du câble de forage est surveillé à
exécutée sous la surveillance du personnel d’encadrement. l’occasion de chaque remontée du train de tiges.
Article 36 L’état du câble de forage fait l’objet d’un suivi de fatigue
L’exploitant liste les opérations comportant un risque par un personnel qualifié, à une fréquence déterminée en
particulier pour lesquelles le personnel présent sur le fonction de la nature et des conditions du travail, à raison
plancher ou sur la plate-forme est réduit au minimum d’au moins une fois par trimestre d’opération. Ce suivi est
indispensable. Cette liste comprend a minima les consigné et tenu à disposition du préfet.
opérations suivantes : Le treuil de forage doit être muni d’un système de blocage
– les opérations d’acidification ; du frein en position de serrage. Les éléments du système
– la mise en œuvre d’explosifs ; de levage doivent être adaptés aux conditions les plus
– les travaux qui peuvent entraîner une opération à la extrêmes attendues, la résistance des câbles doit être
charge maximale du câble de forage et notamment garantie par un certificat d’épreuve fourni par le
lorsqu’il s’agit de décoincer le train de tiges ; constructeur.
– les opérations de filage du tronçon de câble usé. Article 39
Article 37 Toute plate-forme d’accrochage doit être pourvue d’un
Les tiges ou tubes stockés dans la tour de l’appareil de moyen d’évacuation rapide du personnel permettant à
forage sont tenus en place dans des râteliers spécialement celui-ci de gagner une zone de sécurité, située assez loin
aménagés ou par tout dispositif équivalent. du mât de forage, dans des conditions correctes de sécurité.
Il n’est laissé dans la tour ou le mât que les outils, Le personnel concerné reçoit la formation nécessaire à
machines, produits ou matériaux strictement nécessaires. l’utilisation de ce moyen d’évacuation et il est procédé
Ces objets ou produits sont placés de manière à périodiquement à des essais de fonctionnement.
n’engendrer aucun risque de chute ou de déplacement Lorsqu’il travaille sur une plate-forme d’accrochage,
dangereux. En cours d’emploi, les outils à main des l’accrocheur doit en permanence porter un harnais de
personnes travaillant dans la tour sont attachés de manière sécurité amarré à la structure du mât par deux dispositifs
à empêcher leur chute. de retenue indépendants, dont une longe verticale.
Les portes, passages, escaliers et rampes desservant le Section 2 : Dispositions spécifiques aux travaux à terre
plancher sont gardés libres de tout obstacle. Il est interdit
Article 40
de monter ou descendre dans la tour ou le mât en utilisant
le moufle mobile. La résistance et la stabilité de la tour ou du mât de
l’appareil de forage sont assurées pour les conditions
Pendant les manœuvres des tiges, toutes précautions sont météorologiques prévisibles dans le secteur géographique
prises pour éviter que les personnes présentes ne soient et la période d’utilisation concernés.
atteintes par les éléments ou engins en cours de manœuvre
ou les clés, câbles, cordages ou chaînes utilisés pour le La résistance des fondations doit correspondre aux charges
vissage ou dévissage. Ces précautions portent notamment dynamiques et statiques apportées par la tour ou le mât de
sur : l’appareil de forage.

* le bon état des engins et outils utilisés ; Des vérifications périodiques de la stabilité de l’appareil
* l’existence et le bon état des équipements destinés à de forage sont faites et, si nécessaire, suivies d’effets
limiter la course des clés ; correctifs.
* la position appropriée des personnes sur le plancher de Article 41
travail ; La tour, le mât et leurs sous-structures sont reliés
* la suspension correcte des éléments en cours de électriquement à la terre. Des vérifications périodiques de
manœuvre ;

74/173
la valeur de la résistance électrique de la liaison à la terre mode dégradé.
sont faites et, si nécessaire, suivies d’effets correctifs. Le manuel opératoire fixe en outre la limite admissible de
Section 3 : Dispositions spécifiques aux travaux en mer l’angle entre l’axe du pied du tube prolongateur et l’axe du
bloc d’obturation de puits, en tenant notamment compte de
Article 42
la tension du bloc d’obturation sur la tête du sondage ou du
L’exploitant s’assure de l’adaptation du support aux puits ainsi que des moyens mis en œuvre pour mesurer cet
conditions extérieures et au programme de forage. angle. Ce calcul d’angle est actualisé lors de chaque phase
1. Un support de forage ou d’intervention, son système de forage en cas d’engin flottant.
d’ancrage, notamment treuils, guindeaux, chaumards, Le manuel opératoire fixe également les valeurs de la
chaînes, câbles et ancres, ne doit être utilisé sur un site tension à appliquer en tête du tube prolongateur pendant
et pendant une période donnée que si les conditions les opérations de forage, en fonction notamment de la
météorologiques et océanographiques décennales profondeur de l’eau, de la densité de la boue, de la dérive
prévues pour ce site et cette période sont compatibles et des conditions de mer. Il fixe les caractéristiques des
avec les conditions d’emploi prévues par le constructeur dispositifs de mise et de maintien en tension de ce tube
du support et figurant au manuel opératoire. afin que ce maintien soit assuré en cas d’avarie de l’un de
2. Un support ne doit être choisi pour l’exécution d’un ces dispositifs. L’exploitant justifie le coefficient de
forage que si les efforts transmis au support et à ses sécurité choisi pour les câbles de ces dispositifs.
équipements sont compatibles avec les caractéristiques
Article 43
du support, de ses équipements et de leurs conditions
d’emploi définies dans le manuel opératoire. Une analyse du comportement mécanique du tube
Toute opération incompatible avec les caractéristiques prolongateur et de ses accessoires en termes de
du support, de ses équipements et de leurs conditions sollicitation maximale, notamment l’écrasement
d’emploi est interdite. hydrostatique et la fatigue des rotules et tensioneurs, tant
au cours de sa mise en place que pendant son utilisation et
3. L’exploitant établit un rapport relatif aux facteurs
dans les différentes situations attendues pour le site
météorologiques et océanographiques comportant :
(profondeur d’eau, conditions météorologiques et
– une étude statistique météorologique et océanographique océanographiques, densité maximale du fluide de forage,
concernant l’emplacement de forage et détaillant mois par pression dans les lignes périphériques, etc.) est réalisée
mois la probabilité d’occurrence des différents seuils afin de s’assurer de l’adéquation du tube prolongateur
d’intensité des conditions extérieures suivants : utilisé et des moyens de sa mise en œuvre.
– hauteur de la marée ;
Une analyse de la tenue en fatigue du tube prolongateur
– vitesse et direction des courants de surface ;
dans les conditions du site est effectuée et tenue à
– hauteur, fréquence et direction des vagues ;
disposition du préfet ainsi que les résultats des contrôles
– direction et vitesse du vent ;
sur les soudures et les connecteurs.
– température de l’eau en surface ;
– température et degré hygrométrique de l’air ; Le tube prolongateur et ses équipements annexes font
– nature et importance des précipitations et condensations ; l’objet d’une maintenance préventive permettant de
– les justifications de l’adaptation du support aux s’assurer de leur bon état de fonctionnement.
conditions extérieures et au programme de forage ; Article 44
– l’organisation de la couverture météorologique pendant
Dans le cas des appareils flottants, la procédure d’arrêt des
les travaux ;
opérations puis de déconnexion du tube prolongateur visée
– les moyens de mesure des données météorologiques et
à l’article 32 du décret n° 2016-1303 du 4 octobre 2016
océanographiques et leur implantation.
susvisé est basée sur l’analyse détaillée des situations de
En outre, ce rapport fournit toutes les indications utiles dérive incontrôlée du support flottant par suite de
sur : l’insuffisance ou de la défaillance du système de
– la nature et les caractéristiques mécaniques du fond positionnement par ancrage ou dynamique.
marin ; Cette procédure est mise en place dès l’arrivée du support
– la présence éventuelle d’épaves ; flottant au droit du forage et portée immédiatement à la
– la présence éventuelle d’icebergs ; connaissance du préfet. Elle est actualisée autant que de
– la vitesse et la direction des courants en profondeur. besoin.
A partir de ces données et de l’étude statistique Un test de déconnexion initial du tube prolongateur est
météorologique et océanographique, l’exploitant, dans son réalisé avant le remplissage de celui-ci par le fluide de
document unique, justifie l’adaptation du support aux forage. Des tests périodiques relatifs à la séquence
conditions météorologiques et océanographiques. Il automatique de déconnexion sont réalisés et les
détermine celles à partir desquelles l’arrêt des opérations enregistrements correspondants sont tenus à disposition du
de forage et la préparation à la déconnexion du tube préfet.
prolongateur deviennent nécessaires et celles à partir Article 45
desquelles cette déconnexion doit intervenir notamment en Pour les travaux effectués à partir d’un support flottant à

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ancrage, le système d’ancrage doit être équipé d’appareils de ces opérations.
permettant de mesurer et d’enregistrer la tension des lignes Article 48
d’amarre.
La qualité de la mise en place du ciment et notamment des
La déconnexion du tube prolongateur doit être impérieuse hauteurs de remontée de ciment derrière le cuvelage est
lorsque la tension de la ligne d’amarre la plus sollicitée contrôlée systématiquement en cours de travaux.
atteint la valeur de la tension retenue pour la vérification
Article 49
de la tenue des lignes d’amarre.
L’étanchéité des cuvelages et des cimentations est vérifiée
Des précautions particulières doivent être prises pour
par des essais en pression appropriés :
réduire l’usure des lignes d’amarre lorsque le sol de la
zone où s’effectue l’ancrage présente un caractère abrasif. – en fin de cimentation ou avant la reprise du forage ;
Un examen visuel des câbles et des chaînes est effectué – lorsque l’intégrité du cuvelage peut être mise en cause.
lors du relevage des lignes d’amarre. Pour les tests en pression positive, la pression d’essai
Article 46 appliquée au sabot du cuvelage doit être au moins égale à
la pression intérieure maximale susceptible de s’exercer en
Les systèmes de contrôle et de commande automatique
ce point au cours de la phase suivante compte tenu des
ainsi que les systèmes de référence de position et les
hypothèses géologiques.
capteurs de conditions extérieures de l’appareil de forage
en positionnement dynamique, sont doublés et ne sont pas Les essais en pression positive sont considérés comme
en mode commun de défaut. Outre les systèmes satisfaisants si, au bout de quinze minutes, la diminution
automatiques, une commande manuelle de positionnement de la pression mesurée en tête de colonne ne dépasse pas
dynamique du support flottant est disponible. 10 %.
La source d’alimentation de secours des systèmes de Dans tous les cas, si l’essai n’est pas satisfaisant, la fuite
contrôle et de commande ainsi que les systèmes de doit être localisée, son importance estimée et les modalités
référence de position et les capteurs de conditions de réparation rapide de cette fuite sont soumises à l’avis du
extérieures ont une autonomie suffisante pour assurer une préfet. Les enregistrements relatifs aux essais sont tenus à
déconnexion éventuelle en toute sécurité. disposition du préfet.
Si besoin, les caractéristiques du laitier de ciment peuvent Chapitre III : Maîtrise des venues
être vérifiées par des essais préalables en laboratoire à la Article 50
demande du préfet.
Les moyens de détection et de mesure des venues visés à
Tous les documents et résultats d’essais sont tenus à l’article 28 du décret n° 2016-1303 du 4 octobre 2016
disposition du préfet. susvisé comprennent au moins :
Chapitre II : Conception et réalisation d’un puits – la mesure en continu du volume du fluide de forage dans
Article 47 les bacs actifs ;
– la mesure de la densité du fluide de forage à l’entrée et à
Le tube guide ou le tube conducteur est cimenté jusqu’au
la sortie du sondage ou du puits ;
jour ou, pour un forage en mer, jusqu’au fond de la mer.
– la mesure de la pression à l’intérieur de la tige de forage ;
Le cuvelage de surface est cimenté jusqu’au jour ou, pour – la mesure de la pression dans l’espace annulaire, le cas
un forage en mer, jusqu’au fond de la mer ou jusqu’au échéant, l’exploitant justifie auprès du préfet de
dispositif de suspension sous-marine de ce cuvelage. l’impossibilité de cette mesure ;
Si la cimentation du cuvelage de surface s’avère – l’appréciation en continu du débit de fluide de forage à
impossible notamment par suite de pertes dans les l’entrée et à la sortie du sondage ou du puits ou par tout
formations géologiques de ciment, une cimentation autre moyen approprié selon les règles de l’art.
complémentaire est réalisée par l’annulaire le cas échéant. Les dispositifs de déclenchement des alarmes sont
Pour les cuvelages suivants, la hauteur du ciment et la étalonnés à l’approche des objectifs en fonction des seuils
technique de mise en place sont déterminées de manière à fixés par l’exploitant.
garantir l’isolation des couches géologiques En mer, pour les travaux opérés à partir d’un support
éventuellement traversées par le cuvelage considéré et flottant, la mesure du volume du fluide dans les bacs actifs
pour assurer la cimentation du sabot. intègre les effets dus aux mouvements de ce support.
Le préfet peut, compte tenu des caractéristiques des Article 51
terrains et des formations traversées, prescrire une Les dispositifs de maîtrise des venues visés à l’article 29
cimentation sur toute la hauteur du cuvelage. du décret n° 2016-1303 du 4 octobre 2016 susvisé
Pour les travaux de recherches ou d’exploitation de gîtes comprennent au moins :
géothermiques ou pour tout autre travail d’exploitation
– un bloc d’obturation de puits installé sur la tête du
sans complétion, la cimentation doit être réalisée sur toute
sondage ou du puits ;
la hauteur du cuvelage. L’exploitant tient à disposition du
– des lignes de contrôle ;
préfet les enregistrements démontrant le bon déroulement
– une ligne de décharge ;

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– une panoplie de duses et un évent ; mâchoires à fermeture sur tiges de diamètre variable, deux
– un dégazeur ; obturateurs suffisent ;
– une tête d’entraînement permettant la circulation de – un obturateur à mâchoires cisaillantes ;
fluides par l’intérieur de la garniture ; – un obturateur à fermeture totale qui peut être combiné
– des dispositifs d’obturation de la garniture de forage. avec la fonction de cisaillement ;
Avant leur mise en œuvre, l’exploitant s’assure que les – pour les supports flottants à positionnement dynamique,
dispositifs de maîtrise des venues ont fait l’objet d’une un obturateur à mâchoires cisaillantes permettant le
vérification périodique en accord avec leur programme de cisaillement de cuvelages selon les meilleures technologies
maintenance. A défaut, il procède aux opérations de disponibles.
maintenance appropriées. Article 53
Article 52 La pression maximale de service des divers équipements
Le bloc d’obturation de puits permet de fermer le sondage du bloc d’obturation de puits à mâchoires doit être au
ou le puits sur les différents diamètres de tiges utilisées ou moins égale à la pression maximale attendue en tête de
en l’absence de garniture dans le puits. sondage ou de puits pour chaque phase de forage ou
Pour les travaux opérés à terre ou à partir de supports fixes d’intervention lourde sur un puits.
en mer, le bloc d’obturation de puits comprend au moins : Les obturateurs annulaires doivent avoir une pression
maximale de service au moins égale à la pression
– pour une pression maximale attendue en tête de sondage maximale attendue, lorsqu’ils sont employés seuls, et à la
ou de puits inférieure ou égale à 21 MPa (210 bars) : deux classe de pression immédiatement inférieure à la pression
obturateurs à mâchoires, dont l’un est à fermeture sur tige de service du bloc d’obturation de puits à mâchoires,
adaptée au diamètre des tiges mises en œuvre et l’autre à lorsqu’ils sont associés à un tel bloc.
fermeture totale ou à mâchoires cisaillantes. En cas
d’utilisation de garniture mixte et en l’absence Article 54
d’obturateur annulaire pouvant fermer le sondage ou le La capacité des accumulateurs de fluides de commande du
puits avec ou sans garniture de forage, au moins un bloc d’obturation de puits permet la fermeture et
obturateur à mâchoires à fermeture sur tige pour chaque l’ouverture de l’ensemble des composants du bloc
diamètre de tiges ou un obturateur à mâchoires de diamètre d’obturation de puits.
variable et un obturateur à mâchoires à fermeture totale A terre, les accumulateurs de fluides de commande doivent
sont installés ; être protégés contre tout effet d’une flamme d’éruption et
– pour une pression maximale attendue en tête de sondage situés en un lieu d’accès facile en toutes circonstances.
ou de puits comprise entre 21 MPa et 35 MPa (210 et 350 Pour les travaux en mer, opérés à partir de supports
bars) : un obturateur annulaire et deux obturateurs à flottants, les dispositions de l’article 30 du décret n° 2016-
mâchoires, dont l’un est à fermeture sur tige et l’autre à 1303 du 4 octobre 2016 susvisé sont complétées par les
fermeture totale ou à mâchoires cisaillantes ; dispositions suivantes :
– pour une pression maximale attendue en tête de sondage
– la manœuvre d’obturation du sondage ou du puits est
ou de puits comprise entre 35 MPa et 70 MPa (350 bars à
assurée par deux circuits indépendants entre le bloc
700 bars) : un obturateur annulaire et trois obturateurs à
d’obturation de puits et la centrale d’accumulation du
mâchoires dont deux sont à fermeture sur tige et l’autre à
fluide de commande ;
fermeture totale ou à mâchoires cisaillantes ;
– le circuit en utilisation peut être sélectionné de n’importe
– pour une pression maximale attendue en tête de sondage
quel poste de commande.
ou de puits supérieure ou égale à 70 MPa (700 bars) : un
obturateur annulaire et quatre obturateurs à mâchoires, En outre, pour les travaux en mer opérés à partir de
dont trois sont à fermeture sur tige, adaptés au diamètre supports flottants, en cas de défaillance des deux circuits
des tiges mises en œuvre et l’autre à mâchoires cités à l’alinéa précédent, la manœuvre d’obturation doit
cisaillantes. pouvoir être assurée à la fois par un système « homme
mort » dont la source d’énergie est maintenue en
Pour les travaux en mer opérés à partir de supports
permanence à un niveau permettant son actionnement par
flottants, le bloc d’obturation de puits comprend au moins :
un système acoustique ou par tout autre système équivalent
– un obturateur annulaire pouvant fermer l’orifice du puits actionnable depuis au moins deux postes de commande,
avec ou sans garniture de forage dans le puits ; la pression l’un sur le support, l’autre sur un bateau annexe.
de service de l’obturateur annulaire est, au minimum, égale
Le système « homme mort » est à sécurité positive et
à la pression de service immédiatement inférieure à celle
permet de déclencher la séquence automatique de
des obturateurs à mâchoires, et ce dès que la pression
fermeture et de déconnexion. L’exploitant justifie à tout
maximale attendue en tête de sondage ou de puits est
moment de la disponibilité des accumulateurs du système
supérieure à 35 MPa (350 bars) ;
« homme mort ».
– deux obturateurs à mâchoires à fermeture sur tiges ; dans
le cas de garnitures mixtes, trois obturateurs à mâchoires à Pour les installations à terre comme pour celles situées en
fermeture sur tiges dont deux adaptés au diamètre des tiges mer, en cas de perte de la redondance des circuits de
de la partie supérieure ; en cas d’utilisation d’obturateurs à commande d’obturation, le puits est mis en sécurité le plus

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rapidement possible afin de rétablir la redondance des du circuit d’alimentation principal selon les règles de l’art
circuits de commande du bloc d’obturation de puits. et selon une fréquence minimale déterminée par arrêté
Le bloc d’obturation de puits a des réserves d’énergie préfectoral. La purge des accumulateurs est constituée d’un
suffisantes pour permettre la déconnexion et la mise en produit dont l’innocuité a été démontrée dans l’étude
sécurité du puits en cas de venue. L’exploitant justifie de la d’impact.
disponibilité et du bon fonctionnement des accumulateurs Article 56
et batteries à tout moment.
Les résultats des essais en pression et des essais de
Le poste principal de commande du bloc d’obturation de fonctionnement du bloc d’obturation de puits, des lignes de
puits est installé en dehors des zones ATEX. contrôle et de la panoplie de duses sont consignés et tenus
L’alimentation en énergie du bloc d’obturation de puits est à disposition du préfet.
située dans un local sûr et facile d’accès.
Article 57
Le temps de fermeture de chaque obturateur respecte celui
Des dispositifs d’obturation de la garniture de forage ou
recommandé par les normes internationales ou à défaut par
d’intervention sont disponibles sur le plancher de
le constructeur, et en tout état de cause est inférieur à 60
l’appareil de forage ou d’intervention pour pouvoir être
secondes pour les obturateurs annulaires et à 45 secondes
installés rapidement sur celle-ci. A cet effet :
pour les obturateurs à mâchoires et lors des déconnexions.
En mer sur les supports flottants, il est prévu l’installation – des vannes pouvant être rapidement mises en place sur la
d’un système de commande acoustique de secours ou tout garniture de forage sont disponibles en permanence sur le
autre système équivalent permettant la mise en sécurité du plancher de forage ;
puits et la déconnexion d’urgence. – la tige d’entraînement ou la tête d’injection motorisée est
équipée d’une vanne à plein passage et à fermeture rapide ;
Article 55
– à l’approche et pendant la traversée des couches
Des essais de continuité des circuits et de fonctionnement géologiques contenant la ressource minière à haute
du bloc d’obturation de puits, des lignes de contrôle et de pression, la garniture de forage est équipée de soupapes
la panoplie de duses sont réalisés après leur mise en place anti-retour ou munie de raccords spéciaux destinés à
et avant la mise en service de l’installation. recevoir un obturateur intérieur pompé.
Les essais en pression des équipements de contrôle d’une
Article 58
venue sont effectués pendant une durée de quinze minutes.
Ils sont considérés comme satisfaisants si la diminution de Outre le flexible associé à la tige d’entraînement et à la tête
la pression mesurée ne dépasse pas 10 %. d’injection éventuellement motorisée, un ensemble
Les essais en pression réalisés suivant la fréquence d’équipements permettant la maîtrise du sondage ou du
précisée dans le programme de forage ou d’intervention puits par circulation par la garniture doit être disponible
lourde sont, en outre, systématiquement effectués, a sur le site de forage, autant que possible sur le plancher de
minima : forage.

– après tout incident de nature à remettre en cause leur Article 59


fonctionnement ou leur étanchéité ; Les capacités de stockage de produits à boue,
– après tout travail sur les équipements du bloc d’alourdissant, de ciment et d’eau industrielle doivent être
d’obturation de puits ; déterminées en fonction des prévisions de consommation
– avant tout test de formation ; et des possibilités d’approvisionnement. A l’approche des
– à terre, après chaque descente de cuvelage ayant zones à gaz ou à haute pression, des stocks suffisants de
nécessité un démontage de la tête de sondage ou de puits. produits à boue et d’alourdissant sont disponibles sur le
La pression d’essai des blocs d’obturation de puits à site ou à faible délai d’approvisionnement. Ces stocks
mâchoires doit être au moins égale à la pression maximale devront permettre de fabriquer un volume de boue à
attendue. La pression d’essai doit être adaptée à la phase densité adaptée permettant d’assurer la sécurité du sondage
de forage ou de l’intervention lourde et à la résistance du ou du puits.
cuvelage en place. Article 60
Les obturateurs annulaires peuvent n’être éprouvés qu’à 50 Le sondage ou le puits étant fermé, deux lignes de contrôle
% de leur pression de service, ou à la pression maximale reliées aux obturateurs sont installées de façon à
attendue en tête de puits si celle-ci est inférieure à la moitié permettre :
de leur pression de service. – la canalisation des fluides présents dans le sondage ou le
Un essai de fonctionnement des obturateurs à mâchoires puits vers la panoplie de duses ;
non cisaillantes est effectué au moins tous les quinze jours. – l’injection dans le sondage ou le puits de fluide de
De plus, sur une unité mobile en mer, un essai de mise en forage, d’eau ou de laitier de ciment.
pression du bloc d’obturation de puits est effectué avant la La disposition des branchements doit permettre les
descente sur le fond marin. opérations suivantes :
Un test de fonctionnement du bloc d’obturation de puits est – la maîtrise et l’évacuation d’une venue de fluide avec
réalisé en toutes circonstances y compris en mode dégradé tiges dans le sondage ou le puits ;

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– l’esquiche destinée à refouler la venue dans la mesure précise des volumes du fluide de forage à l’entrée
formation ; et à la sortie lors des manœuvres. Les équipements de
– la maîtrise du sondage ou du puits par circulation avant circulation doivent comprendre au moins :
l’ouverture du bloc d’obturation du puits.
– une tête de circulation haute pression à visser sur le train
La position des branchements des lignes de contrôle doit de tiges ;
être précisée dans le programme de travaux de l’exploitant. – des conduites d’injection haute pression.
Dans certains cas d’intervention sur puits, il pourra être En plus des moyens de pompage capables d’assurer la
envisagé de n’utiliser qu’une seule ligne de contrôle ; dans circulation en opérations normales et quelle que soit la
ce cas, la justification en sera apportée dans le programme pression maximale attendue en tête de sondage ou de puits,
d’intervention lourde. une pompe haute pression doit être disponible sur le
Article 61 support et doit pouvoir être branchée sur le puits et pouvoir
être utilisée même en cas de défaillance de la source
Pour tous les travaux de forage ou d’interventions lourdes,
principale de puissance.
le personnel d’encadrement affecté sur les installations doit
avoir suivi une formation sur la maîtrise des venues, Les lignes de contrôle reliées aux obturateurs à mâchoires
dispensée par un organisme habilité et donnant lieu à la doivent permettre la maîtrise du puits après connexion du
délivrance d’un certificat dont la validité est au plus de tube prolongateur, si le bloc d’obturation de puits est situé
deux ans. au fond de la mer.
Au moins un titulaire d’un brevet de secourisme est Si la composition du bloc d’obturation de puits est
présent sur chaque chantier de forage ou d’interventions simplifiée pendant la première phase de forage, une seule
lourdes pendant toutes les périodes d’activité. ligne peut être raccordée ; dans ce cas, seules la maîtrise et
l’évacuation d’une venue de fluide avec les tiges dans le
Les équipes affectées à l’appareil de forage ou
sondage ou le puits sont requises.
d’interventions lourdes effectuent, avant le début des
travaux, les exercices de sécurité prévus à l’article 15. Les lignes de contrôle doivent être munies chacune de
deux vannes au niveau du bloc d’obturation de puits
Pour les forages ou les travaux d’intervention dont la durée
lorsque ce dernier est situé au fond de la mer.
est supérieure à un mois, ces exercices sont renouvelés
alternativement à raison d’un par mois pour chaque équipe. Quelles que soient les pressions attendues, au moins trois
duses facilement accessibles doivent être installées dont
Des exercices de simulation de contrôle de venue sont
une au moins réglable et commandée à distance.
réalisés par chaque équipe affectée à l’appareil de forage
ou d’interventions lourdes après l’installation du bloc TITRE III : DISPOSITIONS SPÉCIFIQUES AUX TRAVAUX
d’obturation de puits, puis au moins une fois par mois et DE COMPLÉTION ET D’ESSAIS DE PRODUCTION
lorsque le sondage atteint des zones où des formations à Article 62
risque d’éruption sont connues ou redoutées.
Le présent titre fixe les conditions et les modalités
Par ailleurs, pour tous les travaux de forage ou d’application des dispositions du titre IV du décret n°
d’interventions lourdes, la panoplie de duses est raccordée, 2016-1303 du 4 octobre 2016 susvisé.
en amont des duses, aux lignes d’évacuation et, en aval des
Article 63
duses, à la ligne de décharge, au dégazeur et aux bacs à
boue. Lors des travaux de complétion, l’exploitant :
Des manomètres mesurant la pression en tête des tiges et à – transmet son architecture de complétion avant le début
l’amont des duses sont placés à proximité des postes de des travaux ;
commande des duses et sont lisibles depuis ces postes de – tient à disposition du préfet les modifications opérées au
commande. cours des travaux de complétion ;
Pour les travaux opérés à terre, si la pression maximale – recueille les fluides récupérés en surface et les traite au
attendue en tête de sondage ou de puits est supérieure à la besoin.
pression de service des pompes de forage, une pompe Article 64
haute pression doit être disponible sur le chantier et doit
Les fluides produits lors des essais de production en phase
pouvoir être utilisée même en cas de défaillance de la
de recherches et en phase d’exploitation sont traités.
source principale de puissance.
Le programme d’essais décrit le train de test prévu et
Pour des pressions inférieures ou égales à 35 MPa (350 justifie de sa composition aux produits qui peuvent être
bars), deux duses au moins sont installées, dont une au rencontrés et de sa résistance aux pressions et température
moins est réglable. auxquelles il pourrait être soumis.
Pour des pressions supérieures à 35 MPa (350 bars), trois Le système de torchage et les modalités d’allumage sont
duses au moins sont installées, dont au moins une est également décrits dans le programme d’essais de
réglable et commandée à distance. production.
Pour les travaux opérés en mer, un bassin adapté permet la Le train de test comporte entre autres des vannes

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permettant d’isoler l’intérieur du train de la surface et un et la surveillance de l’intégrité des puits.
système permettant une déconnexion d’urgence si les 4. Puits mis en sommeil
conditions climatiques sont défavorables.
L’exploitant communique tous les ans la liste des puits mis
Concernant les essais de production, une modélisation du en sommeil en indiquant pour chacun l’argumentaire
rayonnement thermique du torchage est réalisée. La mise justifiant son maintien dans cette situation ou, à défaut,
en place de barrières pour limiter ce rayonnement est l’échéance pour sa fermeture. Ces puits font l’objet des
justifiée au regard de cette modélisation. Des essais de contrôles prévus au programme défini et doivent être
fonctionnement des barrières sont réalisés avant le munis de barrières de sécurité isolant les zones
torchage. productrices de la surface conformément aux dispositions
L’exploitant organise le travail en accord avec les de l’article 37 du décret n° 2016-1303 du 4 octobre 2016
employeurs des entreprises extérieures de telle sorte que la susvisé.
présence de personnel aux abords du système de torchage La nature et les modalités des contrôles des puits mis en
soit strictement limitée aux travailleurs indispensables sommeil, fixées par l’exploitant sous sa responsabilité,
dans cette zone. sont portées à la connaissance du préfet. S’il l’estime utile,
le préfet peut demander à l’exploitant de modifier ou de
Une mesure du rayonnement thermique susceptible
compléter les modalités retenues ou lui demander des
d’atteindre les travailleurs et les équipements pourra être
informations ou des explications supplémentaires.
effectuée si nécessaire compte tenu de l’évaluation des
Les cuvelages des puits mis en sommeil sont protégés
risques. En tout état de cause, ce rayonnement ne dépasse
contre la corrosion interne et la prolifération bactérienne
pas 500 BTU/h (146 W) pour les travailleurs et
par des moyens adaptés et justifiés.
3 000 BTU/h (879 W) pour les équipements.
5. Exploitation en mer
TITRE IV : DISPOSITIONS SPÉCIFIQUES AUX TRAVAUX
D’EXPLOITATION Lors d’opérations lourdes « heavy lift » à proximité
d’ouvrages tels que puits, collectes, manifolds, ces derniers
Article 65 sont mis en sécurité, le puits est fermé et les collectes sont
Le présent titre fixe les conditions et les modalités purgées, et la production est arrêtée. La mise en production
d’application des dispositions du titre V du décret n° de puits par dégorgement est réalisée avec un fluide dont
2016– 1303 du 4 octobre 2016 susvisé. l’innocuité est justifiée.
Article 66 6. Collectes
Le programme de maintenance des puits et collectes a) Conception – Construction – Réception
concerne notamment la corrosion, les hydrates de gaz et Sans préjudice des réglementations qui leur sont
les développements bactériens. applicables, la conception, la fabrication, la réparation, le
Article 67 contrôle et la réception des collectes sont effectués selon
Les procédures prévues par l’exploitant dans le cadre de des modalités dûment éprouvées et par référence à un code
travaux d’exploitation sont complétées par les dispositions de construction reconnu sur le territoire national ou à
suivantes : défaut au niveau européen.
1. Liste des puits L’exploitant informe le préfet huit jours avant la réalisation
du ou des essais de réception de la collecte.
L’exploitant dispose d’une liste à jour des puits avec leur
L’exploitant établit et conserve un dossier comportant les
état et leur fonction (producteur, injecteur, observateur,
justificatifs du respect des dispositions qui précèdent.
bouché, mis en sommeil). Cette liste est communiquée au
préfet. Lors de la réunion annuelle entre le préfet et b) Maintien de la sécurité de fonctionnement et arrêt,
l’exploitant, ce dernier est invité à commenter cette liste. temporaire ou définitif, d’exploitation
2. Annulaires L’exploitant met en place les mesures, en conformité avec
l’état de l’art, pour garantir le bon fonctionnement des
Pour les puits comportant des annulaires, les liquides
collectes, préserver la sécurité et la santé des personnes, et
contenus dans ceux-ci ne doivent pas, à défaut de posséder
assurer la protection de l’environnement.
des qualités anticorrosives et antibactériennes, entraîner de
par leur composition des risques de corrosion et de Il lui appartient de définir un programme périodique de
développement bactérien. Les annulaires font l’objet d’un surveillance et de maintenance permettant d’assurer un
programme de contrôle et de vérification défini par examen complet des collectes sur une durée ne dépassant
l’exploitant et transmis au préfet. pas dix ans, selon des procédures documentées, préétablies
et systématiques.
3. Surveillance des puits
Le programme de surveillance et de relevés défini pour les Ce programme prévoit notamment des opérations
puits producteurs, injecteurs, observateurs, bouchés ou mis d’inspection ou d’analyse portant sur l’ensemble des
en sommeil comprend notamment le relevé périodique de collectes, y compris les installations annexes. Il comporte
la pression annulaire, le cas échéant une surveillance de la un chapitre relatif au suivi spécifique des organes de
protection cathodique, du liquide protecteur s’ils existent sécurité tels que les dispositifs de limitation des

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surpressions et les organes de sectionnement, des points La vérification, l’entretien et éventuellement la réparation
singuliers tels que les tronçons posés à l’air libre, les de ces dispositifs sont assurés par l’exploitant selon une
traversées de rivières ou les passages le long d’ouvrages périodicité établie par ses soins et communiquée au préfet.
d’art, et de la protection cathodique, en particulier par des d) Plans
mesures périodiques de potentiel des collectes et des
L’exploitant établit et conserve un plan définitif des
canalisations voisines ou pour ces dernières par toute
travaux de pose indiquant les profils longs et les coupes,
solution technique apportant des garanties équivalentes,
sur lequel sont reportés les assemblages des tubes
protection cathodique en service et déconnectée.
composites. Le plan de l’ensemble des collectes est reporté
Les critères d’acceptabilité déterminent si le défaut relevé
dans un fichier électronique de géoréférencement. Un
nécessite un changement de l’élément, une réparation ou
exemplaire de ce plan mis à jour et le fichier électronique
un suivi de son évolution.
de géoréférencement sont disponibles à tout moment.
Les méthodes de réparation doivent permettre de restituer
e) Travaux de tiers
l’aptitude au service de la collecte. Ces méthodes ainsi que
celles de surveillance sont conformes à un guide L’exploitant effectue une information régulière des mairies
professionnel reconnu. des communes traversées par les collectes afin de prévenir
la réalisation de travaux de tiers à leur voisinage sans que
Ce programme est communiqué au préfet dans un délai de
les précautions idoines soient adoptées. Cette information
deux mois à compter de la date de signature de l’arrêté
est étendue en tant que de besoin auprès des entreprises
préfectoral d’autorisation d’ouverture de travaux. Il est
locales susceptibles de mener de tels travaux.
renouvelé dès la fin de la période déterminée par
L’exploitant définit les précautions à prendre dans le cas de
l’exploitant.
travaux de tiers à proximité de ses ouvrages. Il les tient à
L’exploitant doit pouvoir justifier les choix effectués, disposition de toute entreprise qui souhaiterait les
notamment si la surveillance de l’intégrité des collectes connaître. Il effectue une surveillance régulière le long du
s’appuie sur des ré-épreuves périodiques. Il informe par tracé des collectes selon une périodicité établie par ses
écrit le préfet de toute modification du programme et des soins et communiquée au préfet. L’exploitant établit et fait
raisons qui ont conduit à ces modifications, ainsi que, le appliquer des procédures pour la mise en œuvre des
cas échéant, de toutes difficultés rencontrées dans sa dispositions qui précèdent.
réalisation.
7. Prélèvements d’eau
L’arrêt temporaire ou définitif d’exploitation d’une collecte
est effectué selon les dispositions techniques prescrites a) Réduction des prélèvements d’eau
dans l’arrêté préfectoral susmentionné ou, à défaut, selon L’exploitant prend toutes les dispositions nécessaires dans
les préconisations de guides professionnels reconnus. la conception et l’exploitation des installations pour limiter
sa consommation d’eau. En particulier la réfrigération en
c) Isolement-maîtrise des écoulements accidentels
circuit ouvert est interdite.
Pour chaque collecte, il existe un dispositif de coupure
asservi à un contrôle de pression ou un dispositif L’exploitant s’engage à diminuer sa consommation d’eau
équivalent permettant de détecter une rupture aval de la douce en :
collecte. – optimisant les eaux de process par la mise en place des
Le dispositif est implanté en aval immédiat de la tête de meilleures techniques disponibles ;
puits ou, pour les collectes d’eaux de gisement, à l’aval du – recherchant des solutions alternatives pour utiliser de
séparateur et de la pompe de réinjection. l’eau salée ou de l’eau non potable pour soutenir la
Il doit être possible, selon l’étude de dangers, d’isoler les production du gisement.
tronçons de collectes transportant des produits L’exploitant transmet au préfet, dans un délai de six mois à
potentiellement polluants tels que des hydrocarbures, gaz, compter de la date de signature de l’autorisation de
eaux souillées, etc., de part et d’autre des cours d’eau travaux, une étude présentant les alternatives pouvant être
traversés. envisagées pour réduire sa consommation d’eau douce sur
Les vannes et dispositifs de manœuvre des collectes sont son site et le calendrier de mise en œuvre de ces
protégés de façon efficace notamment pour empêcher alternatives.
l’accès du public. De même, l’accès du public aux sections b) Protection de la ressource
de collectes apparentes est interdit, les autres parties
L’exploitant prend les dispositions nécessaires pour
assimilables à des parties aériennes bénéficient d’une
garantir la protection de la ressource en eau souterraine
implantation discrète sous une protection et avec un
notamment vis-à-vis du risque de pollution par les eaux de
supportage adapté aux chocs et contraintes
surface et du mélange des eaux issues de différents
raisonnablement prévisibles.
systèmes aquifères.
En cas de rupture de collectes, l’expédition de fluide dans
Des dispositifs adéquats sont installés, notamment des bacs
la conduite doit être immédiatement interrompue en
de rétention ou des abris étanches, en vue de prévenir tout
utilisant notamment les vannes les plus proches du lieu de
risque de pollution des eaux souterraines par tout produit
rupture. L’exploitant est informé par tous dispositifs
susceptible d’en altérer la qualité.
automatiques appropriés de cette rupture de collectes.

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Les puits et les installations connexes sont régulièrement La mesure du niveau statique est effectuée une fois par an,
entretenus et sont protégés de toute pollution par les eaux après un arrêt d’exploitation de 24 heures. Une analyse
superficielles. physico-chimique de l’eau brute est réalisée une fois par an
Lorsque les ouvrages ou installations de prélèvement sont à l’initiative et à la charge de l’exploitant. Les résultats des
situés en zone fréquemment inondable, l’exploitant prend mesures et analyses sont consignés et tenus à disposition
les dispositions nécessaires afin que tout produit du préfet.
susceptible d’altérer la qualité des eaux soit situé hors g) Documents à transmettre
d’atteinte des eaux ou stocké dans un réservoir étanche ou
L’exploitant communique une fois par an, à une date
évacué préalablement en cas de survenue de la crue.
définie en accord avec le préfet, un extrait ou une synthèse
L’accès au puits est interdit à toute personne étrangère à
des enregistrements visés précédemment, indiquant :
l’exploitation ou à l’entretien du puits par un dispositif de
sécurité approprié. – les volumes prélevés sur l’année civile ;
– le relevé de l’index du compteur volumétrique, en fin
c) Surveillance et entretien
d’année civile ;
Les opérations de prélèvements sont surveillées et les – les opérations de maintenance, les contrôles et
ouvrages et installations de prélèvements sont inspections effectués pour s’assurer du bon état du puits.
régulièrement entretenus de manière à éviter tout
gaspillage d’eau et à garantir le bon fonctionnement des TITRE V : DISPOSITIONS SPÉCIFIQUES AUX TRAVAUX
dispositifs destinés à la protection de la ressource en eau DE FERMETURE
souterraine, à la surveillance et à l’évaluation des Article 68
prélèvements et au suivi du milieu aquatique. Le présent titre fixe les conditions et les modalités
Tout incident ayant pu porter atteinte à la qualité des eaux d’application des dispositions du titre VI du décret n°
ou à leur gestion quantitative et les premières mesures 2016-1303 du 4 octobre 2016 susvisé.
prises pour y remédier sont déclarés au préfet dès que le Article 69
déclarant en a connaissance.
Lorsque l’exploitant souhaite fermer définitivement un
d) Equipement des ouvrages de prélèvements d’eau sondage ou un puits, il fait parvenir, deux mois avant la
Le puits est équipé de dispositifs permettant le date du début de réalisation des travaux, au préfet son
prélèvement d’échantillons d’eau brute et la mesure du programme de fermeture définitive avec l’ensemble des
niveau piézométrique. éléments lui permettant de juger de l’efficacité des
L’installation de pompage est équipée d’un compteur dispositions prévues. Cependant les travaux de fermeture
volumétrique. Le choix et les conditions de montage du ne peuvent débuter qu’après l’accord du préfet.
compteur doivent permettre de garantir la précision des Avant toute opération de fermeture définitive, un contrôle
volumes mesurés. Les compteurs volumétriques équipés de l’état des cimentations et des cuvelages ainsi qu’une
d’un système de remise à zéro sont interdits. mesure de la pression dans les annulaires sont réalisés.
Le compteur volumétrique est régulièrement entretenu, Avant la mise en place des barrières d’isolation, les
contrôlé et, si nécessaire, remplacé, de façon à fournir en produits d’obturation constituant ces barrières font l’objet
permanence une information fiable. d’un échantillonnage et d’essais de caractérisation en
En tant que de besoin, l’ouvrage est équipé de dispositifs laboratoire dans les conditions du milieu d’utilisation.
permettant de maîtriser son artésianisme. Les produits destinés à réaliser les isolations constituent,
e) Enregistrements une fois mis en place, une barrière solide efficace en vue
de s’opposer à la circulation des divers fluides. Ces
L’exploitant établit et tient à jour un enregistrement des
produits doivent, à l’exception de l’épaisseur des
éléments de suivi de l’exploitation de l’ouvrage. Il
cuvelages et une fois la complétion enlevée, occuper la
consigne en particulier :
totalité de la section du puits initialement forée.
– les volumes prélevés mensuellement et annuellement et
Ces produits occupent les longueurs minimales suivantes :
le relevé de l’index du compteur volumétrique à la fin de
chaque année civile ; – 50 mètres dans un cuvelage ou dans un découvert non
– les incidents survenus au niveau de l’exploitation et au affecté par des cavages,
niveau de la mesure des volumes prélevés ; – 100 mètres dans les annulaires, l’espace existant entre le
– les entretiens, contrôles et remplacements des moyens de cuvelage et le terrain, les découverts cavés, les puits
mesure et d’évaluation ; fortement déviés et les zones à pertes.
– les interventions sur le puits (maintenance, changement
d’équipements, contrôles et inspections…). L’isolation du puits, de la surface du sol ou du fond de la
Cet enregistrement est tenu à disposition du préfet. Les mer jusqu’au-dessus du niveau perméable le plus proche
données qu’il contient sont conservées au minimum trois du sol ou du fond de la mer, est constituée soit par une
ans. barrière pour laquelle les longueurs précisées
précédemment sont doublées, soit par deux barrières
f) Mesures à effectuer
respectant les règles dimensionnelles des barrières

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d’isolation des niveaux perméables entre eux. A défaut, la mer ou les deux à la fois est établi et fait l’objet d’une
longueur de la barrière sommitale est au minimum de 100 information préalable au préfet.
mètres à compter de la surface du sol ou du fond de la mer.
TITRE VI : DISPOSITIONS DIVERSES
Chaque barrière est disposée dans l’ouvrage à une côte
telle que la pression qui régnerait à sa base, en cas de mise Article 71
en défaut de la barrière immédiatement inférieure, soit Le présent arrêté abroge les arrêtés :
inférieure à la pression de craquage des terrains à ce – du 22 mars 2000 relatif à la protection du personnel et à
niveau. la maîtrise des venues dans les travaux de forage ou
Après leur mise en place, les barrières d’isolation font d’interventions lourdes sur des puits, relevant de la section
l’objet de contrôles et d’essais comprenant au minimum : 3 du titre Recherche par forage, exploitation de fluides par
– la mesure de la position de leur surface supérieure ; puits et traitement de ces fluides (FO-1P-2-A, art. 41) ;
– un essai approprié permettant de s’assurer de leur tenue – du 22 mars 2000 relatif à la protection du personnel et
mécanique ; aux équipements de forage des travaux de forage et
– un essai approprié permettant de s’assurer de leur d’interventions lourdes sur les puits (FO-1P-2-A, art. 25 et
étanchéité en pression ; 29) ;
– un contrôle par diagraphie pour ce qui concerne les – du 22 mars 2000 relatif aux cuvelages des sondages et
barrières mises en place dans les annulaires. des puits (FO-1P-2-A, art. 26).
En cas d’impossibilité technique, dûment justifiée par Article 72
l’exploitant, d’appliquer les dispositions du présent article, I. – Les dispositions du présent arrêté sont applicables dans
celui-ci propose au préfet, dans son programme de les Terres australes et antarctiques françaises.
fermeture, les modifications qu’il juge adaptées. Ces
II. – Pour l’application des dispositions du présent arrêté
modifications sont soumises à l’acceptation du préfet.
en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à La Réunion,
Article 70 à Mayotte, à Saint-Barthélemy, à Saint-Martin, à Saint-
Lors du démantèlement des installations à terre, les têtes Pierre-et-Miquelon et dans les Terres australes et
de puits sont enlevées et les cuvelages retirés jusqu’à 2 antarctiques françaises, les références au « préfet » sont
mètres au moins au-dessous de la surface du sol. remplacées par la référence au « représentant de l’Etat ».
L’ensemble de ces éléments est récupéré. Article 73
L’exploitant démontre que le site ne présente pas de La ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer,
risques pour les intérêts visés à l’article 1er du décret n° chargée des relations internationales sur le climat, le
2016-1303 du 4 octobre 2016 susvisé. ministre de l’économie et des finances et la ministre du
En cas de pollution avérée lors des analyses visées à travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du
l’article 23, un programme de réhabilitation des sols est dialogue social sont chargés, chacun en ce qui le concerne,
établi et fait l’objet d’une information préalable au préfet. de l’’exécution du présent arrêté, qui sera publié au Journal
officiel de la République française.
Lors du démantèlement des installations en mer, par des
profondeurs d’eau de moins de 500 mètres, tous les
éléments posés au fond de la mer pour la recherche ou Fait le 14 octobre 2016.
l’exploitation du ou des puits doivent être enlevés et les
cuvelages retirés jusqu’à 2 mètres au moins sous le fond de
La ministre de l'environnement, de l'énergie et de la mer,
la mer. L’ensemble de ces éléments est récupéré.
chargée des relations internationales sur le climat,
Pour des profondeurs d’eau comprises entre 500 et 2 000 Ségolène Royal
mètres, une analyse de risques doit être réalisée et
transmise au préfet pour décider si la tête de puits et les Le ministre de l'économie et des finances,
cuvelages doivent être enlevés ou non. Michel Sapin

Pour des profondeurs d’eau supérieures ou égales à 2 000 La ministre du travail, de l'emploi, de la formation
mètres, l’enlèvement de la tête de puits et des cuvelages professionnelle et du dialogue social,
n’est pas une exigence. Myriam El Khomri
Dans le cas où la tête de puits et les cuvelages sont laissés
au fond de la mer, l’exploitant informe le préfet de la
nature et de la localisation précise des éléments laissés au
fond de la mer et démontre que ceux-ci ne présentent pas
de risques pour les intérêts visés à l’article 1er du décret n°
2016-1303 du 4 octobre 2016 susvisé.
En cas de pollution avérée du fond de la mer lors des
analyses visées à l’article 24, un programme de
réhabilitation portant sur la colonne d’eau ou le fond de la

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années suivant le transfert de l’installation, de
Arrêté du 23 août 2005 relatif à la nature l’équipement ou de la surveillance et de la prévention des
des coûts à prendre en compte pour le risques mentionnés au premier alinéa de l’article 93 du
calcul des sommes mentionnées code minier, par l’État ou par la collectivité ou par
l’établissement public de coopération intercommunale. Le
respectivement aux articles 92 et 93 du préfet communique cette estimation à l’exploitant.
code minier ainsi qu’aux modalités de Article 4
calcul de ces sommes40 En cas de désaccord entre l’estimation du préfet et celle de
l’exploitant, le préfet, par arrêté, mandate un ou plusieurs
NOR : INDI0505561A
experts choisis sur la liste des experts agréés auprès des
Le ministre délégué au budget et à la réforme de l’État, porte-parole du cours d’appel avec mission d’effectuer une expertise
Gouvernement, et le ministre délégué à l’industrie,
Vu les articles 92 et 93 du code minier ;
contradictoire et fixe le délai au terme duquel le rapport
Vu les articles 49-1 et 49-2 du décret n° 95-696 du 9 mai 1995 modifié d’expertise doit être remis.
relatif à l’ouverture des travaux miniers et à la police des mines ;
Vu l’avis du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et Dans le mois suivant la remise de ce rapport, le préfet
des technologies en date du 22 octobre 2001 ; arrête et notifie à l’exploitant la somme qu’il lui appartient
Sur proposition du directeur général de l’énergie et des matières
premières et du directeur du budget,
de verser à l’État.
Arrêtent : Dans le même délai, il arrête et notifie à la collectivité ou à
Article 1er l’établissement public de coopération intercommunale et à
l’exploitant la somme que ce dernier doit verser à cette
Les dépenses prises en compte pour la fixation de la collectivité ou à cet établissement.
somme mentionnée respectivement au deuxième alinéa de
l’article 92 et au troisième alinéa de l’article 93 du code Article 5
minier sont, à l’exclusion de la part des dépenses exposées Le directeur général de l’énergie et des matières premières
pour un autre usage que ceux précisés par lesdits alinéas : et le directeur du budget sont chargés, chacun en ce qui le
1. Les dépenses directes de personnel exposées pour la concerne, de l’exécution du présent arrêté, qui sera publié
au Journal officiel de la République française.
gestion, l’entretien et le fonctionnement de l’installation ou
de l’équipement ainsi que celles exposées pour la Fait à Paris, le 23 août 2005.
surveillance et la prévention des risques mentionnés au
Le ministre délégué à l’industrie,
premier alinéa de l’article 93 du code minier ;
François LOOS
2. Les autres dépenses directes exposées pour la gestion,
l’entretien et le fonctionnement de l’installation ou de Le ministre délégué au budget et à la réforme de l’État,
l’équipement, telles que celles d’entretien des locaux et porte-parole du Gouvernement,
matériels, de fournitures et de services, y compris, le cas Jean-François COPÉ
échéant, les dépenses de grosses réparations, ainsi que
celles exposées pour la surveillance et la prévention des
risques mentionnés au premier alinéa de l’article 93 du
code minier ;
3. Les dépenses de renouvellement nécessaires.
Article 2
Outre, s’il y a lieu, les informations dont la communication
est prévue au premier alinéa de l’article 49-1 du décret du
9 mai 1995 susvisé, l’exploitant produit le document
descriptif et estimatif des dépenses de fonctionnement de
l’installation ou de l’équipement, ou de celles de
surveillance et de prévention des risques conformes aux
dispositions, selon le cas, du deuxième alinéa de l’article
92 ou du premier ou du deuxième alinéa de l’article 93 du
code minier, établi sur la base des dispositions de l’article
1er et de tous documents propres à justifier ces
estimations.
Article 3
Le préfet arrête, sur la base des dispositions de l’article 1er
et en tenant compte des documents mentionnés à l’article
2, et au vu des informations dont il dispose, l’estimation
des charges qui devront être supportées, au cours des dix
40 JORF n°216 du 16 septembre 2005 page 15013, texte n°28

84/173
Article 5
Décret du 14 août 1923 sur l’instruction des Modifié par Décret 66-686 1966-09-13 art. 1 JORF 22 septembre
demandes en autorisation d’effectuer des 1966

recherches de mines à défaut du Si le propriétaire est inconnu ou ne peut être touché par la
notification prévue à l’article précédent, il est suppléé à
consentement du propriétaire du sol41 cette notification de la manière suivante :
Modifié par Décret n°66-686 du 13 septembre 1966, JORF du 22 Un avis au public faisant connaître la demande et
septembre 1966, page 08361
l’ouverture d’une enquête est, par les soins du préfet,
NOR : NA publié au Journal officiel huit jours au moins avant le
début de celle-ci et affiché pendant toute sa durée au chef-
Vu l’avis du comité consultatif des mines ;
Le Conseil d’État entendu, lieu du département, à celui de l’arrondissement et dans
toutes les communes sur le territoire desquelles porte la
Article 1er demande. Il est en outre inséré, dans les jours qui suivent
l’instruction des demandes en autorisation d’effectuer des le début de l’affichage, dans deux journaux régionaux ou
recherches de mines à défaut du consentement du locaux diffusés dans tout le département. Le propriétaire
propriétaire du sol est soumise aux dispositions suivantes. du sol, le locataire ou le preneur y sont invités à présenter,
Article 2 dans le délai de quinze jours, leurs observations sur
demande dont le dossier est déposé à cet effet à la mairie
La demande est adressée, sur papier timbré, au préfet du
des communes de la situation des biens.
département. Elle indique
Il est justifié de l’affichage de l’avis par des certificats
1° Les noms, prénoms, qualités, nationalité et domicile du
signés du préfet, du sous-préfet et des maires, et de
demandeur en y substituant, si la demande émane d’une
l’insertion dans I journaux par la production d’un
société, les indications en tenant lieu ;
exemplaire de ceux-ci. Les frais d’affichage et d’insertion
2° Les numéros des parcelles cadastrales dans lesquelles sont à la charge du demandeur.
des travaux doivent être effectués ;
A l’expiration du délai d’affichage d’un mois, les
3° Les noms des propriétaires des dites parcelles avec propriétaires, locataires ou preneurs sont tenus pour
l’indication de leur domicile et des tentatives faites en vue valablement avertis de la demande en instance et le délai
d’obtenir leur consentement aux travaux de recherche ; de quinze jours qui leur est laissé pour formuler leurs
4° La nature des substances recherchées et l’allure observations commence à courir.
présumée de leur gisement. A l’expiration du délai de quinze jours, les maires
Un plan des parcelles cadastrales indiquées au 2° de renvoient les dossiers au préfet en y joignant les
l’énumération ci-dessus est joint à la demande. observations qui leur or été présentées. Si aucune ne l’a
été, ils adressent au préfet un procès-verbal le constatant.
Article 3
Article 6
Le préfet transmet la demande avec le plan joint, à
Modifié par Décret n°2011-1521 du 14 novembre 2011 - art. 26
l’ingénieur en chef des mines. Celui-ci vérifie si la (VD)
demande satisfait aux prescriptions de l’article précédent,
et si, en conséquence, elle est régulière en la forme ; il la Le dossier est alors communiqué à l’ingénieur en chef des
fait rectifier ou compléter, le cas échéant. Il la retourne mines, qui fait procéder à la visite des lieux et le renvoie
ensuite au préfet avec ses propositions en vue de la au préfet avec son avis ; ce dernier le transmet, avec son
communication à faire au propriétaire du sol avec mise en propre avis, au ministre chargé des mines qui, après
demeure de présenter ses observations. consultation du Conseil général de l’économie, de
l’industrie, de l’énergie et des technologies, statue et fixe
Article 4 la durée de l’autorisation.
Pour cette communication, la demande et le plan joint sont
La décision du ministre intervient dans un délai de trois
adressés au maire de la commune où est situé le domicile
mois à dater de l’expiration du délai imparti au
de chaque propriétaire. Le maire notifie à chacun d’eux
propriétaire, au locataire ou au preneur à bail pour
qu’il a un délai de quinze jours à dater de cette notification
présenter leurs observations.
pour prendre connaissance de ces pièces et formuler ses
observations. Le silence gardé pendant plus d’un an par le ministre
chargé des mines sur la demande d’un exploitant vaut
A l’expiration de ce délai le maire retourne au préfet le
décision de rejet. Ce délai ne peut être modifié que par
dossier communiqué, avec la copie de la notification faite
décret en Conseil d’État.
au propriétaire et, s’il y a lieu, les observations présentées
par ce dernier. Article 7
Modifié par Décret 66-686 1966-09-13 art. 1 JORF 22 septembre
1966

L’arrêté portant autorisation de recherche de mines est


41 JORF du 21 août 1923 page 8305
publié au Journal officiel. Il est, en outre, affiché, par les

85/173
soins du préfet, dans la commune de la situation des biens.
Les frais de cet affichage sont à la charge du titulaire de
l’autorisation.
Article 8
Un règlement d’administration publique statuera
ultérieurement sur l’instruction des demandes en
autorisation d’effectuer des recherches de mines à défaut
du consentement du propriétaire du sol en Algérie.
Article 9
Le ministre des travaux publics est chargé de l’exécution
du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la
République française et inséré au Bulletin des lois.
Par le Président de la République :
A. MILLERAND.
Le ministre des travaux publics,
Yves LE TROCQUER.

86/173
Décret n° 56-992 du 28 septembre 1956
définissant les substances utiles à
l’énergie atomique pour l’application de
l’article 6 du décret n°56-838 du 16 août
1956 portant code minier42
NOR: NA
Le président du conseil des ministres,
Sur le rapport du ministre des affaires économiques et financières, du
secrétariat d’État à l’industrie et au commerce et du secrétaire d’État à la
présidence du conseil, chargé des relations avec les assemblées et de
l’énergie atomique,
Vu le décret n°56-838 du 16 août 1956 portant code minier, notamment
son article 6 (1er alinéa), ainsi conçu :
« Des décrets en conseil d’État définissent, après avis du Conseil général
de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des technologies et du
comité de l’énergie atomique, celles des substances visées aux articles
précédents qui sont utiles à l’énergie atomique » ;
Vu l’avis du comité de l’énergie atomique ;
Vu l’avis du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et
des technologies ;
Le conseil d’État (section des travaux publics) entendu,
Décrète :

Article 1er
Sont utiles à l’énergie atomique, au sens de l’article 6 du
décret du 16 août 1956 susvisé, les substances suivantes :
l’hélium, l’uranium, le thorium, le béryllium, le lithium et
leurs composés.
Article 2
Le ministre des affaires économiques et financières, le
secrétaire d’État à l’industrie et au commerce et le
secrétaire d’État à la présidence du conseil, chargé des
relations avec les Assemblées et de l’énergie atomique,
sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution
du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la
République française.
Fait à Paris, le 28 septembre 1956
Par le président du conseil des ministres :
Guy MOLLET
Le ministre des affaires économiques et financières,
Paul RAMADIER
Le secrétaire d’État à l’industrie et au commerce,
Maurice LEMAIRE
Le secrétaire d’État à la présidence du conseil, chargé des
relations avec les Assemblées et de l’énergie atomique,
Georges GUILLE

42 JORF du 5 octobre 1956, page 09489

87/173
Article 2
Décret n° 2010-1389 du 12 novembre 2010 I. – Le montant des garanties financières peut être modifié
relatif à l’obligation de constituer des par une décision complémentaire prise dans les formes des
garanties financières avant l’ouverture de autorisations mentionnées aux articles 68-2 et 83 du code
travaux de recherche ou d’exploitation de minier. La décision complémentaire ne crée d’obligations
qu’à la charge de l’exploitant, à qui il appartient de
mines43 communiquer au préfet, dans un délai fixé par la même
Modifié par Décret n°2014-1315 du 3 novembre 2014
décision, un document attestant de la constitution de
garanties financières au niveau prescrit.
NOR: DEVO1019693D
II. – Lorsque le site a été remis en état totalement ou
Le Premier ministre, partiellement ou lorsque l’activité a été totalement ou
Sur le rapport du ministre d’État, ministre de l’écologie, de l’énergie, du
développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et partiellement arrêtée, le préfet détermine, dans les formes
des négociations sur le climat, prévues à l’article 16 du décret n° 2006-649 du 2 juin 2006
Vu la directive 2006/21/CE du Parlement européen et du Conseil du 15 susvisé, la date à laquelle peut être levée, en tout ou partie,
mars 2006 concernant la gestion des déchets de l’industrie extractive et
modifiant la directive 2004/35/CE ; l’obligation de garanties financières, en tenant compte des
Vu le code minier, notamment les articles 68-2, 83, 83-1 et 141 ; dangers ou inconvénients résiduels de l’installation. La
Vu le décret n° 2006-649 du 2 juin 2006 modifié relatif aux travaux
miniers, aux travaux de stockage souterrain et à la police des mines et des
décision du préfet ne peut intervenir qu’après consultation
stockages souterrains ; des maires des communes intéressées. Le préfet peut
Le Conseil d’État (section des travaux publics) entendu, demander la réalisation, aux frais de l’exploitant, d’une
Décrète :
évaluation critique, par un tiers expert, des éléments
Article 1er techniques justifiant la levée de l’obligation de garantie.
Modifié par Décret n°2014-1315 du 3 novembre 2014 - art. 20 Les décisions prises en application de l’alinéa précédent
Avant l’ouverture des travaux de recherche ou sont portées à la connaissance du garant par le préfet.
d’exploitation d’une mine comportant une installation Article 3
mentionnée à l’article 83-1 du code minier, l’exploitant Le préfet met en œuvre les garanties financières soit en cas
adresse au préfet un document attestant la constitution des de non-exécution par l’exploitant des opérations
garanties financières. Ce document est établi selon un mentionnées au deuxième alinéa de l’article 83-1 du code
modèle défini par arrêté du ministre chargé des mines. minier, après intervention des mesures prévues au
Sans préjudice de l’application des dispositions de l’article deuxième alinéa de l'article 79 du code minier, soit en cas
R. 516-2 du code de l'environnement, le montant des de disparition juridique de l’exploitant.
garanties financières est établi d’après les indications de Les mesures prises en application du deuxième alinéa de
l’exploitant et compte tenu du coût des opérations l’article 79 du code minier sont portées à la connaissance
suivantes, telles qu’elles sont indiquées dans l’arrêté du garant par le préfet.
d’autorisation :
Article 4
a) Surveillance des installations de stockage de déchets
Les mines comportant une installation mentionnée à
inertes et de terres non polluées résultant de l’exploitation
l’article 83-1 du code minier, dont l’ouverture des travaux
de la mine lorsqu’elles sont susceptibles de donner lieu à
de recherche ou d’exploitation avait déjà eu lieu à la date
un accident majeur à la suite d’une défaillance ou d’une
de publication de la loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010
mauvaise exploitation, telle que l’effondrement d’un terril
portant engagement national pour l’environnement, sont
ou la rupture d’une digue ;
mises en conformité avec les dispositions du présent décret
b) Intervention en cas d’effondrement de terrils ou de au plus tard le 1er mai 2014.
rupture de digues constitués de déchets inertes et de terres
Article 5
non polluées résultant de l’industrie extractive lorsque les
conséquences sont susceptibles de donner lieu à un Le ministre d’État, ministre de l’écologie, de l’énergie, du
accident majeur ; développement durable et de la mer, en charge des
technologies vertes et des négociations sur le climat, et la
c) Les mesures de remise en état du site après la fin des
secrétaire d’État chargée de l’écologie sont chargés,
travaux d’exploitation.
chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent
Les garanties financières résultent de l’engagement écrit décret, qui sera publié au Journal officiel de la République
d’un établissement de crédit, d’une société de financement française.
ou d’une entreprise d’assurance.
Fait à Paris, le 12 novembre 2010.
Trois mois au moins avant l’échéance des garanties
financières, l’exploitant mentionné au premier alinéa Par le Premier Ministre,
adresse au préfet un document attestant de leur François FILLON
renouvellement.

43 JORF n°0265 du 16 novembre 2010, page 20353, texte n°14

88/173
Le ministre d’État, ministre de l’écologie, de l’énergie, du
développement durable et de la mer, en charge des
technologies vertes et des négociations sur le climat,
Jean-Louis BORLOO
La secrétaire d’État chargée de l’écologie,
Chantal JOUANNO

89/173
d’ouvrages tels que des pistes, voies de circulation ou
Décret n° 2010-1394 du 12 novembre 2010 merlon liés au processus d’extraction des minéraux ne sont
relatif aux prescriptions applicables à pas soumis aux dispositions du présent décret.
certaines exploitations de mines et aux L’exploitant s’assure toutefois, au cours de l’exploitation
installations de gestion de déchets inertes de la mine, que les déchets inertes et les terres non
polluées utilisés pour le remblayage et la remise en état de
et des terres non polluées résultant de leur la mine ou pour la réalisation et l’entretien d’ouvrages liés
fonctionnement44 au processus d’extraction des minéraux ne sont pas en
mesure de dégrader les eaux superficielles et les eaux
NOR : DEVO1024684D souterraines et veille au maintien de la stabilité de ces
Le Premier ministre, dépôts.
Sur le rapport du ministre d’État, ministre de l’écologie, de l’énergie, du
développement durable et de la mer, en charge des technologies vertes et L’arrêté d’autorisation d’ouverture de travaux prévoit,
des négociations sur le climat, lorsque c’est nécessaire, la mise en place d’un réseau de
Vu la directive n° 2006/21/CE du Parlement européen et du Conseil du 15 surveillance de la qualité des sols, des eaux et la fréquence
mars 2006 concernant la gestion des déchets de l’industrie extractive et
modifiant la directive 2004/35/CE ; des mesures à réaliser.
Vu la décision de la Commission du 20 avril 2009 relative à la définition
des critères de classification des installations de gestion de déchets Article 2
conformément à l’annexe III de la directive 2006/21/CE du Parlement Les installations de stockage de déchets inertes et de terres
européen et du Conseil concernant la gestion des déchets de l’industrie
extractive ; non polluées sont construites, gérées et entretenues de
Vu la décision de la Commission du 30 avril 2009 complétant la manière à assurer leur stabilité physique et à prévenir toute
définition du terme « déchets inertes » en application de l’article 22,
paragraphe 1, point f), de la directive 2006/21/CE du Parlement européen
pollution.
et du Conseil concernant la gestion des déchets de l’industrie extractive ; L’exploitant d’une installation de stockage de déchets
Vu le code minier, notamment ses articles 79 et 85 ;
Vu le code de l’environnement ; inertes et de terres non polluées assure un suivi des
Vu le décret n° 80-331 du 7 mai 1980 modifié portant règlement général quantités et des caractéristiques des matériaux stockés, et
des industries extractives ;
Vu le décret n° 2001-204 du 6 mars 2001 relatif aux autorisations
établit un plan topographique permettant de localiser les
d’exploitation de mines dans les départements d’outre-mer ; zones de stockage temporaire correspondantes.
Vu le décret n° 2006-648 du 2 juin 2006 relatif aux titres miniers et aux
titres de stockage souterrain ; Il doit s’assurer que les installations de stockage des
Vu le décret n° 2006-649 du 2 juin 2006 relatif aux travaux miniers, aux déchets inertes et des terres non polluées ne génèrent pas
travaux de stockage souterrain et à la police des mines et des stockages
souterrains,
de détérioration de la qualité des eaux et procède, si l’étude
Décrète : d’impact ou la notice d’impact en montre la nécessité, au
traitement et au recyclage des eaux de ruissellement de ces
Article 1er installations.
Le présent décret est applicable, à l’exception des mines L’arrêté d’autorisation d’ouverture de travaux prévoit, le
d’hydrocarbures liquides ou gazeux et de celles situées en cas échéant, la mise en place d’un réseau de surveillance
mer, aux exploitations de substances de mines mentionnées de la qualité des sols, des eaux et la fréquence des mesures
à l’article 2 du code minier, y compris aux installations de à réaliser.
stockage de déchets inertes et des terres non polluées
résultant du fonctionnement de la mine, notamment des Si l’étude d’impact ou la notice d’impact en montre la
activités de prospection, d’extraction et de stockage, ainsi nécessité, l’arrêté d’autorisation d’ouverture de travaux
que des installations de traitement. peut prévoir que l’exploitant procède :
Constitue une installation de stockage au sens du présent – au maintien de l’indépendance hydraulique des réseaux
décret un endroit choisi pour y déposer des déchets de récupération des eaux d’infiltration des zones de
d’extraction solides ou liquides, en solution ou en stockage et à une gestion séparative des effluents ;
suspension, pendant une période supérieure à trois ans, – à la récupération et au traitement des lixiviats ;
sous réserve que cet endroit soit équipé d’une digue, d’une – à des analyses des eaux de ruissellement et des lixiviats,
structure de retenue, de confinement ou de toute autre en fixant des paramètres et les substances à analyser ainsi
structure utile. Sont assimilés à une telle installation les que la fréquence des analyses.
terrils, les verses et les bassins.
Article 3
Constituent des déchets inertes et des terres non polluées
au sens du présent décret les terres de découverte, les L’exploitant d’une installation de stockage de déchets
stériles et les résidus inertes issus du traitement des inertes et de terres non polluées prend toutes dispositions
matériaux extraits des mines satisfaisant aux critères fixés utiles pour éviter l’émission et la propagation des
à l’annexe 1. poussières et des polluants dans l’air.

Les déchets inertes et les terres non polluées, lorsqu’ils Article 4


sont replacés dans les trous d’excavation à des fins de L’exploitant d’une installation de stockage de déchets
remise en état ou à des fins de construction et d’entretien inertes et de terres non polluées dangereuse au regard du
risque de perte d’intégrité telle que définie à l’annexe 2 du
44 JORF n°0265 du 16 novembre 2010, page 20361, texte n°19

90/173
présent décret est tenu aux obligations suivantes. des traitements ultérieurs auxquels ils sont soumis ;
1. L’exploitant met en œuvre une politique de gestion des – en tant que de besoin, la description de la manière dont le
déchets dangereux au regard du risque de perte d’intégrité dépôt des déchets peut affecter l’environnement et la santé
des installations de stockage tel que défini à l’annexe 2 du humaine, ainsi que les mesures préventives qu’il convient
présent décret. A ce titre, il : de prendre pour réduire au minimum les incidences sur
– définit une politique de prévention des accidents l’environnement ;
majeurs, qui comprend les objectifs et les principes – la description des modalités d’élimination ou de
d’action généraux pour la maîtrise des risques d’accidents valorisation de ces déchets ;
majeurs ; – le plan proposé en ce qui concerne la remise en état de
– définit les moyens nécessaires à la mise en œuvre de l’installation de stockage de déchets ;
cette politique, qui doivent être proportionnés aux risques – les procédures de contrôle et de surveillance, tout au long
d’accidents majeurs identifiés dans le plan de gestion des de la vie de l’installation ;
déchets ;
– en tant que de besoin, les mesures de prévention de la
– assure l’information du personnel de l’établissement sur détérioration de la qualité de l’eau et de prévention ou de
la politique de prévention des accidents majeurs ; réduction au minimum de la pollution de l’air et du sol ;
– élabore un document tenu à jour et annexé au plan de – une étude de l’état du terrain de la zone de stockage
gestion des déchets décrivant sa politique de prévention susceptible de subir des dommages dus à l’installation de
des accidents majeurs. stockage de déchets ;
2. L’exploitant met en place dans l’établissement minier un – s’il y a lieu, les éléments issus de l’étude de danger
système de gestion de la sécurité conforme aux propres à prévenir les risques d’accident majeur en
dispositions de l’annexe 3 du présent décret applicable à conformité avec les dispositions prévues par l’article 4 du
toutes les installations minières susceptibles de générer des présent décret.
accidents majeurs.
Le plan de gestion des déchets est établi en cohérence avec
Il veille au bon fonctionnement du système de gestion de la politique de prévention des accidents majeurs et le
la sécurité auquel il affecte des moyens appropriés et système de gestion de la sécurité. Il est mis à jour tous les
proportionnés aux risques des installations. cinq ans, ainsi qu’en cas de modifications substantielles de
Il présente une synthèse du système de gestion de la l’exploitation ou des déchets déposés. Toute modification
sécurité en annexe du plan de gestion des déchets et tient à doit être notifiée au préfet.
la disposition de l’inspecteur chargé des mines les bilans Article 6
mentionnés au point 6 de l’annexe 3 du présent décret. Il
Les dispositions du présent décret sont applicables aux
transmet chaque année au préfet une note synthétique
mines faisant l’objet d’une autorisation d’ouverture de
présentant les résultats de l’analyse définie au point 7-3 de
travaux postérieure à la date de publication du présent
l’annexe 3 du présent décret.
décret. Elles sont applicables à compter du 30 juin 2011
3. L’exploitant élabore un plan d’intervention pour la aux mines dont l’arrêté d’autorisation d’ouverture de
gestion des situations d’urgence. Ce plan définit les travaux a été publié avant la publication du présent décret.
mesures d’organisation, les méthodes d’intervention et les
Article 7
moyens nécessaires que l’exploitant met en œuvre pour
protéger le personnel, les populations et l’environnement. Le préfet de département peut, lorsqu’il accorde
l’autorisation d’ouverture de travaux ou prescrit des
Ce plan est communiqué aux services de secours. Il est
mesures de police et pour donner suite à une demande de
testé régulièrement et au minimum une fois par an. Il est
l’exploitant de mine, prévoir des dérogations aux
annexé au plan de gestion et mis à jour à chaque révision
prescriptions instaurées par le présent décret pour les
du plan.
installations de stockage de déchets inertes ou de terres
Article 5 non polluées. Dans ce cas, il impose des prescriptions
L’exploitant d’une installation de stockage de déchets alternatives permettant d’assurer un niveau de préservation
inertes et de terres non polluées doit établir un plan de des intérêts mentionnés à l’article 79 du code minier au
gestion des déchets inertes et des terres non polluées moins équivalent à celui que confère le respect des
résultant du fonctionnement de la mine. Ce plan est établi prescriptions imposées par le présent décret.
avant le début de l’exploitation. Article 8
Le plan de gestion contient au moins les éléments Le ministre d’État, ministre de l’écologie, de l’énergie, du
suivants : développement durable et de la mer, en charge des
– la caractérisation des déchets et une estimation des technologies vertes et des négociations sur le climat, et la
quantités totales de déchets d’extraction qui seront stockés secrétaire d’État chargée de l’écologie sont chargés,
durant la période d’exploitation ; chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent
décret, qui sera publié au Journal officiel de la République
– la description de l’exploitation générant ces déchets et
française.

91/173
Fait à Paris, le 12 novembre 2010. de façon satisfaisante et qu’ils sont respectés.
Par le Premier ministre, ANNEXE 2
François FILLON Définition des installations de déchets inertes et de terres non
polluées susceptibles de causer un accident majeur
Le ministre d’État, ministre de l’écologie, de l’énergie, du
développement durable et de la mer, en charge des Une installation de gestion de déchets est considérée
technologies vertes et des négociations sur le climat, comme pouvant causer des accidents majeurs, au sens du
Jean-Louis BORLOO présent décret, si les effets, à court ou à long terme, d’une
défaillance due à une perte d’intégrité structurelle ou des
La secrétaire d’État chargée de l’écologie,
défaillances de fonctionnement ou d’exploitation d’une
Chantal JOUANNO
installation de gestion de déchets peuvent entraîner des
ANNEXE 1 conséquences graves sur les personnes physiques ou des
Terre non polluée dommages graves sur la santé humaine et l’environnement.
Le cycle de vie complet de l’installation, y compris la
Une terre est considérée comme non polluée dès lors que
phase de suivi après fermeture des installations de
ses caractéristiques sont cohérentes avec le fond
stockage, est pris en compte lors de l’évaluation des
géochimique naturel local.
risques que présente l’installation.
Déchets inertes :
On entend par « intégrité structurelle » d’une installation
1. Sont considérés comme déchets inertes, au sens du de gestion de déchets la capacité de cette installation à
présent décret, les déchets répondant, à court terme comme contenir les déchets à l’intérieur de ses limites suivant les
à long terme, à l’ensemble des critères suivants : modalités prévues lors de sa conception. La perte
– les déchets ne sont susceptibles de subir aucune d’intégrité structurelle couvre tous les mécanismes de
désintégration ou dissolution significative, ni aucune autre défaillance susceptibles de toucher la structure de
modification significative, de nature à produire des effets l’installation de gestion de déchets concernée. L’évaluation
néfastes sur l’environnement ou la santé humaine ; des conséquences de la perte d’intégrité structurelle
comprend l’incidence immédiate de tout transport de
– les déchets présentent une teneur maximale en soufre
matériau hors de l’installation du fait de la défaillance et
sous forme de sulfure de 0,1 %, ou les déchets présentent
les effets qui en résultent à court et long terme.
une teneur maximale en soufre sous forme de sulfure de 1
% et le ratio de neutralisation, défini On entend par « défaillances de fonctionnement ou
d’exploitation » de l’installation de gestion de déchets, les
comme le rapport du potentiel de neutralisation au
modes d’exploitation ou de fonctionnement susceptibles de
potentiel de génération d’acide et déterminé au moyen
donner lieu à un accident majeur, y compris le mauvais
d’un essai statique prEN 15875, est supérieur à 3 ;
fonctionnement des mesures de prévention ou de
– les déchets ne présentent aucun risque d’autocombustion protection de l’environnement et une conception
et ne sont pas inflammables ; défectueuse ou insuffisante de l’installation.
– la teneur des déchets, y compris celle des particules fines 1. Analyse de risques :
isolées, en substances potentiellement dangereuses pour
L’exploitant d’une installation de stockage de déchets
l’environnement ou la santé humaine, et particulièrement
réalise une analyse des risques des installations de
en certains composés de As, Cd, Co, Cr, Cu, Hg, Mo, Ni,
stockage de déchets visant :
Pb, V et Zn, est suffisamment faible pour que le risque soit
négligeable pour la santé humaine et pour – d’une part, à identifier l’ensemble des risques et la
l’environnement, tant à court terme qu’à long terme. Sont gravité des conséquences associées aux défaillances
considérées à cet égard comme suffisamment faibles pour potentielles de son installation ;
que le risque soit négligeable pour la santé humaine et – d’autre part, à déterminer si l’installation de gestion de
pour l’environnement les teneurs ne dépassant pas les déchets relève de la catégorie A au regard de l’annexe III,
seuils fixés au niveau national pour les sites considérés premier tiret, de la directive 2006/21/CE du Parlement
comme non pollués, ou les niveaux de fond naturels européen et du Conseil du 15 mars 2006 concernant la
nationaux pertinents ; gestion des déchets de l’industrie extractive. A ce titre,
– les déchets sont pratiquement exempts de produits, l’analyse de risques doit particulièrement prendre en
utilisés pour l’extraction ou pour le traitement, qui sont considération les risques d’effondrement du stockage ou la
susceptibles de nuire à l’environnement ou à la santé rupture d’une digue, d’un barrage minier, susceptibles de
humaine. donner lieu à un accident majeur.
2. Des déchets peuvent être considérés comme inertes sans Parmi les événements initiateurs externes à prendre en
qu’il soit procédé à des essais spécifiques dès lors qu’il compte dans l’analyse des défaillances figure la survenue
peut être démontré à l’autorité compétente, sur la base des d’événements pluvieux exceptionnels.
informations existantes ou de procédures ou schémas L’évaluation des effets des rejets de polluants résultant de
validés, que les critères définis au 1 ont été pris en compte défaillances d’exploitation ou de fonctionnement porte sur

92/173
les effets des rejets à court terme (pulses) et à long terme stockage ;
de polluants. Cette évaluation couvre la phase e) La stabilité du sous-sol ;
d’exploitation de l’installation ainsi que, sur le long terme,
la période qui suit la fermeture. Elle inclut une évaluation f) La topographie ;
des dangers que peuvent présenter les installations g) La proximité de cours d’eau, de constructions, de
contenant des déchets « réactifs », que ces déchets soient bâtiments ;
classés dangereux ou non dangereux selon l’articleR. 541- h) Les travaux miniers ;
8 du code de l'environnement.
i) Tout autre facteur propre au site susceptible de
2. Évaluation du risque de perte d’intégrité des contribuer de manière significative au risque lié à la
installations de stockage : structure.
2.1. Évaluation des risques de perte d’intégrité des bassins 3. Analyse des conséquences d’une perte d’intégrité des
de résidus. installations de stockage :
En cas de perte d’intégrité structurelle des bassins de Les conséquences d’une perte d’intégrité des installations
résidus, les vies humaines sont considérées comme de stockage sont évaluées comme suit :
menacées lorsque les niveaux des eaux ou des boues se
situent à 0,7 mètre au moins au-dessus du sol ou lorsque la 3.1. Risque de perte de vies humaines.
vitesse des eaux ou des boues dépasse 0,5 m/s. Le risque de perte de vies humaines ou le danger pour la
L’évaluation du risque de perte de vies humaines et du santé humaine est considéré comme négligeable ou peu
danger pour la santé humaine prend en compte au important si les personnes susceptibles d’être atteintes,
minimum les facteurs suivants : autres que le personnel travaillant dans l’installation, ne
sont pas censées être présentes de manière permanente ou
a) La taille et les caractéristiques de l’installation, pendant de longues périodes dans la zone des effets
notamment sa conception ; irréversibles. Des blessures entraînant un handicap ou un
b) La quantité et la nature des déchets traités dans mauvais état de santé pendant une période prolongée sont
l’installation, notamment leurs propriétés physiques et considérés comme de graves dangers pour la santé
chimiques ; humaine.
c) La topographie du site de l’installation, notamment les 3.2. Danger potentiel pour l’environnement.
éléments d’étanchéité ; Le danger potentiel pour l’environnement est considéré
d) Le temps nécessaire à une onde de crue potentielle pour comme peu important si :
atteindre les zones où se trouvent des personnes ; a) L’intensité de la source de contamination potentielle
e) La vitesse de propagation de l’onde de crue ; diminue de manière significative dans un court laps de
f) Le niveau prévu pour les eaux ou les boues ; temps ;

g) La vitesse d’élévation de ce niveau des eaux ou des b) La défaillance n’entraîne pas de dommages
boues ; environnementaux permanents ou durables ;

h) Tout facteur pertinent, propre au site, susceptible c) L’environnement ayant subi des dégradations peut être
d’influer sur le risque de perte de vies humaines ou le remis en état grâce à des mesures d’assainissement et de
danger pour la santé humaine. restauration limitées.

2.2. Évaluation des risques de glissement des terrils ou des 3.3. Modalités de détermination de la gravité des
stockages de déchets. conséquences.

Dans le cas des glissements de stockage de déchets, on Lors de la détermination du risque de perte de vies
considère que toute masse de déchets en mouvement est humaines et du danger pour la santé humaine ou pour
susceptible de menacer des vies humaines si des personnes l’environnement, les évaluations spécifiques de l’ampleur
sont présentes dans la zone potentiellement affectée par des effets potentiels sont réalisées dans le contexte de la
cette masse de déchets en mouvement. chaîne : source-voie de transfert-milieu récepteur.
Lorsqu’il n’existe pas de voie de transfert entre la source et
L’évaluation du risque de perte de vies humaines et du le milieu récepteur, l’installation concernée n’est pas
danger pour la santé humaine prend en compte au classée dans la catégorie A sur la base des conséquences
minimum les facteurs suivants : d’une défaillance due à une perte d’intégrité structurelle ou
a) La taille et les caractéristiques de l’installation, à une exploitation ou un fonctionnement défaillants.
notamment sa conception ;
ANNEXE 3
b) La quantité et la nature des déchets traités dans
Système de gestion de la sécurité (SGS)
l’installation, notamment leurs propriétés physiques et
chimiques ; Le système de gestion de la sécurité s’inscrit dans le
système de gestion général de l’établissement. Il définit
c) L’angle d’inclinaison de la pente du stockage ;
l’organisation, les responsabilités, les fonctions des
d) La capacité d’accumulation des eaux à l’intérieur du

93/173
personnels, les pratiques, les procédures, les procédés et compris le personnel d’entreprises extérieures appelé à
les ressources qui permettent de déterminer et de mettre en intervenir momentanément dans l’établissement ;
œuvre la politique de prévention des accidents majeurs. – de mises en œuvre expérimentales régulières et, si
Le système de gestion de la sécurité précise, par des nécessaire, d’aménagement.
dispositions spécifiques, les situations ou aspects suivants 6. Gestion du retour d’expérience.
de l’activité :
Des procédures sont mises en œuvre pour détecter et
1. Organisation et personnel. notifier les accidents et les accidents évités de justesse,
Les fonctions, les rôles et responsabilités des personnels notamment lorsqu’il y a eu des défaillances de mesures de
associés à la prévention et au traitement des accidents prévention et de protection, pour organiser les enquêtes et
majeurs, à tous les niveaux de l’organisation, sont décrits. les analyses nécessaires, pour remédier aux défaillances
Les besoins en matière de formation des personnels détectées et pour assurer le suivi des actions correctives.
associés à la gestion des accidents majeurs sont identifiés. Des bilans réguliers en sont établis.
L’organisation de la formation ainsi que la définition et 7. Surveillance des performances (contrôle du système de
l’adéquation du contenu de cette formation sont gestion de la sécurité, audits et revues de direction):
explicitées. Le personnel extérieur à l’établissement mais
susceptible d’être impliqué dans la prévention et le 7.1. Contrôle du système de gestion de la sécurité.
traitement d’un accident majeur est identifié et associé à la Des dispositions sont adoptées et mises en œuvre en vue :
formation. Les modalités d’interface avec ce personnel – d’une évaluation permanente du respect des objectifs
sont explicitées. fixés par l’exploitant dans le cadre de sa politique de
2. Identification et évaluation des risques d’accidents prévention des accidents majeurs et de son système de
majeurs. gestion de la sécurité ;
Des procédures sont adoptées et mises en œuvre pour – et de la mise en place de mécanismes d’investigation et
permettre une identification systématique des risques de correction en cas de non-respect.
d’accident majeur susceptibles de se produire en toute Ces procédures englobent le système de gestion du retour
configuration d’exploitation des installations, c’est-à-dire d’expérience.
en fonctionnement normal ou anormal (dégradé, à l’arrêt,
en cas d’accident, etc.). Ces procédures doivent permettre 7.2. Audits.
d’apprécier la probabilité d’occurrence et d’évaluer la Des procédures sont mises en œuvre pour évaluer de façon
gravité des accidents identifiés. périodique et systématique :
3. Maîtrise des procédés, contrôle d’exploitation. – le respect des objectifs fixés dans le cadre de la politique
Des procédures et des instructions sont adoptées et mises de prévention des accidents majeurs ;
en œuvre pour permettre la maîtrise des procédés et de – l’efficacité du système de gestion de la sécurité et son
l’exploitation des installations dans des conditions de adéquation à la prévention des accidents majeurs.
sécurité optimales. Les phases de mise à l’arrêt et de 7.3. Revues de direction.
démarrage des installations, de même que les opérations
d’entretien et de maintenance, même sous-traitées, font La direction procède, notamment sur la base des éléments
l’objet de telles procédures. résultant des points 6, 7.1 et 7.2, à une analyse régulière,
documentée et mise à jour des résultats de la mise en
4. Gestion des modifications. œuvre de la politique de prévention des accidents majeurs
Des procédures sont adoptées et mises en œuvre pour la et de la performance du système de gestion de la sécurité.
planification des modifications apportées aux nouvelles
installations de gestion de déchets ou pour leur conception.
5. Planification des situations d’urgence.
En cohérence avec les procédures du point 2 (identification
et évaluation des risques d’accidents majeurs) et du point 3
(maîtrise des procédés et contrôle d’exploitation), des
procédures sont adoptées et mises en œuvre pour identifier
les urgences prévisibles grâce à une analyse systématique
et ensuite élaborer, expérimenter et réexaminer les
procédures d’intervention pour pouvoir faire face à de
telles situations d’urgence. Leur articulation avec le plan
d’intervention prévu à l’article 2 du présent décret est
explicitée.
Ces procédures font l’objet :
– d’une formation spécifique dispensée à l’ensemble du
personnel concerné travaillant dans l’établissement, y

94/173
1.1.3. Exploitation terrestre des mines outremer

95/173
Article 2
Décret n° 2001-204 du 6 mars 2001 relatif Le présent décret est au nombre des mesures prises pour
aux autorisations d’exploitation de mines l’application des articles susvisés du code de
dans les départements d’outre-mer45 l’environnement et spécialement de la nomenclature
annexée au décret n° 93-743 du 29 mars 1993 susvisé.
Modifié par Décret n°2009-235 du 27 février 2009, JORF n°0050
du 28 février 2009, texte n° 1 Sous réserve des procédures spécifiques qu’il comporte et
Modifié par Décret n°2011-2106 du 30 décembre 2011, JORF qui se substituent à celles du décret n° 93-742 du 29 mars
n°0303 du 31 décembre 2011, page 23100, texte n° 111 1993 susvisé, les déclarations et autorisations prévues par
NOR : ECOI0000590D le présent décret valent respectivement déclarations et
autorisations au titre des articles susvisés du code de
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, l’environnement.
Vu le code minier, modifié notamment par la loi n° 98-297 du 21 avril
1998 portant extension partielle et adaptation du code minier aux
Article 3
départements d’outre-mer ; Modifié par Décret n°2011-2106 du 30 décembre 2011 - art. 2
Vu le code de l’environnement, notamment ses articles L. 211-1 et L.
214-1 à L. 214-6 ; Pour l’application des dispositions de l’article 68 du code
Vu le décret n° 93-742 du 29 mars 1993 modifié relatif aux procédures minier, les critères de délivrance d’une autorisation
d’autorisation et de déclaration prévues par l’article 10 de la loi n° 92-3
du 3 janvier 1992 sur l’eau ; d’exploitation sont, outre les capacités techniques et
Vu le décret n° 93-743 du 29 mars 1993 modifié relatif à la nomenclature financières :
des opérations soumises à autorisation ou à déclaration en application de
l’article 10 de la loi n° 92-3 du 3 janvier 1992 sur l’eau ; a) La qualité technique des programmes de travaux
Vu le décret n° 95-427 du 19 avril 1995 modifié relatif aux titres miniers ; présentés ;
Vu le décret n° 95-696 du 9 mai 1995 modifié relatif à l’ouverture des
travaux miniers et à la police des mines ; b) La compétence dont le demandeur a fait preuve à
Vu l’avis du conseil général de la Guyane en date du 30 octobre 1998 ;
Vu l’avis du conseil général de la Guadeloupe en date du 26 novembre
l’occasion d’éventuelles autorisations antérieures,
1998 ; particulièrement en ce qui concerne la protection des
Vu la consultation des conseils généraux de la Martinique et de la intérêts mentionnés aux articles 79 et 79-1 du code minier
Réunion ;
Vu l’avis de la mission interministérielle de l’eau en date du 10 décembre et le respect des prescriptions édictées, le cas échéant, en
1999 ; application de l’article 68-2 du code minier ;
Vu l’avis du Comité national de l’eau en date du 11 mai 2000 ;
Vu l’avis du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et c) L’éventuelle proximité d’une zone déjà exploitée par le
des technologies en date du 14 juin 1999 ; demandeur ;
Le Conseil d’État (section des travaux publics) entendu,
d) La date du dépôt de la demande ;
TITRE 1ER : DISPOSITIONS GÉNÉRALES.
e) En Guyane, lorsque la demande d’autorisation
Article 1 d’exploitation porte sur un espace compris dans la zone 2
Modifié par Décret n°2009-235 du 27 février 2009 - art. 5 (V) du schéma départemental d’orientation minière, la
Les actes relatifs à la délivrance, au renouvellement, à démonstration de l’existence d’un gisement qui permette
l’extension, à la renonciation et au retrait de l’autorisation d’évaluer l’importance de la ressource et sa localisation
d’exploitation mentionnée aux articles 21 et 68 du code avec une précision suffisante pour à la fois éviter des
minier, ainsi que les conditions et obligations auxquelles atteintes à l’environnement inutiles et assurer une
doivent satisfaire, selon le cas, les demandeurs ou les implantation et une conduite optimales du chantier.
détenteurs de ladite autorisation, sont réglés par le présent Article 4
décret. La superficie couverte par l’autorisation d’exploitation doit
Pour l’application du présent décret, le préfet est assisté de être soit un carré ayant au plus un kilomètre de côté, soit
la direction régionale de l’environnement, de un rectangle ayant au plus un demi-kilomètre de largeur et
l’aménagement et du logement dont la compétence s’étend deux kilomètres de longueur. Les sommets du carré ou du
à son département. rectangle sont définis à partir d’un point repère de
Sous réserve des cas où la consultation d’autres services coordonnées géographiques précises ou par leurs
est prévue par les règlements en vigueur, ont le caractère coordonnées Mercator, dites "UTM", ou encore par des
de services intéressés au sens des dispositions qui suivent : systèmes de positionnement par satellite, dits "GPS", selon
la direction régionale de l’environnement, la direction des modalités fixées en tant que de besoin par arrêté du
régionale des affaires culturelles, la direction ministre chargé des mines.
départementale du travail, de l’emploi et de la formation TITRE II : INSTRUCTION DES AUTORISATIONS
professionnelle, la direction départementale de D’EXPLOITATION.
l’équipement, la direction départementale de l’agriculture
Article 5
et de la forêt, la direction départementale des affaires
sanitaires et sociales, la direction départementale des La demande d’autorisation d’exploitation est assortie d’un
services fiscaux et les autorités militaires. dossier comportant, outre les documents mentionnés aux
articles 6 et 7 du présent décret, les pièces nécessaires à
l’identification du demandeur, le programme des travaux
45 JORF n°56 du 7 mars 2001, page 3534, texte n°1

96/173
envisagés, un document cartographique et une notice Article 6
d’impact indiquant les incidences éventuelles des travaux Afin de justifier les capacités techniques mentionnées à
projetés sur l’environnement et les conditions dans l’article 68 du code minier, le demandeur d’une
lesquelles l’opération projetée prend en compte les autorisation d’exploitation fournit à l’appui de sa demande,
préoccupations d’environnement, notamment au regard des outre les documents mentionnés à l’article 5 du présent
intérêts mentionnés à l’article L. 211-1 du code de décret :
l’environnement.
a) Ses références professionnelles ou, s’il s’agit d’une
Les modalités techniques de présentation de la demande et personne morale, celles du ou des cadres chargés du suivi
de ses annexes sont précisées par arrêté du ministre chargé et de la conduite des travaux ;
des mines.
b) La liste des travaux auxquels il a participé au cours des
A ce dossier est joint, pour la zone considérée, l’accord trois dernières années, accompagnée d’un descriptif
écrit du propriétaire ou, pour les biens relevant du domaine sommaire des travaux les plus importants ;
public, du gestionnaire.
c) Un descriptif des méthodes envisagées pour l’exécution
Cette demande est adressée au préfet. Le demandeur peut des travaux.
adresser sous pli séparé les informations dont la diffusion
Le préfet peut demander tous compléments d’information
lui apparaîtrait de nature à porter atteinte à son droit
qu’il juge utile.
d’inventeur ou de propriété industrielle.
Article 7
Article 5 bis
Créé par Décret n°2011-2106 du 30 décembre 2011 - art. 2 Afin de justifier les capacités financières mentionnées à
l’article 68 du code minier, le demandeur d’une
En Guyane, lorsque la demande porte sur un espace autorisation d’exploitation fournit à l’appui de sa
compris dans la zone 2 du schéma départemental demande :
d’orientation minière, le dossier prévu par l’article 5
comporte en outre : a) La liste et la valeur du matériel d’extraction et de
traitement qu’il détient ou qu’il envisage d’acquérir ainsi
– les éléments démontrant l’existence d’un gisement et que, dans ce dernier cas, le financement correspondant ;
évaluant l’importance de la ressource et sa localisation
avec une précision suffisante ; b) Des déclarations bancaires ou cautions appropriées ;
– le schéma de pénétration du massif forestier proposé par c) S’il s’agit d’une société commerciale, les trois derniers
le pétitionnaire pour l’acheminement du matériel lourd et bilans et comptes de résultats ;
la desserte du chantier ; d) Une attestation sur l’honneur certifiant qu’il est en règle
– dans la notice d’impact, une analyse de l’état initial du au regard de ses obligations fiscales et en matière de
site portant notamment sur les milieux aquatiques et paiement de ses cotisations sociales.
terrestres, une évaluation des effets du projet sur Le préfet peut demander tous compléments d’information
l’environnement, les mesures envisagées par le maître de qu’il juge utile.
l’ouvrage ou le pétitionnaire pour supprimer, réduire et, si Article 8
possible, compenser les conséquences dommageables du
projet sur l’environnement et la santé ainsi que pour Si, dans le délai d’un mois à compter de la date à laquelle
réhabiliter le site, notamment la nature et les modalités de il a été accusé réception de la demande, le préfet n’a pas
revégétalisation envisagée, et l’estimation des dépenses fait rectifier ou compléter cette dernière, elle est jugée
correspondantes. Cette notice d’impact renforcée doit être recevable.
en relation avec l’importance des travaux et aménagements Article 9
projetés et avec leurs incidences prévisibles sur Dès que la demande a été jugée recevable, le préfet
l’environnement ; procède à la consultation des chefs des services
– la justification de l’adhésion du pétitionnaire à une charte mentionnés à l’article 1er du présent décret et leur transmet
des bonnes pratiques approuvée par le représentant de la demande, le document cartographique et la notice
l’État et du respect de celle-ci. d’impact. Un mois au plus tard après réception de ce
dossier, les chefs des services consultés lui font connaître
Lorsque la demande porte sur un espace compris dans la
leur avis.
zone 3 du schéma départemental d’orientation minière, le
dossier prévu par l’article 5 comporte en outre : Le préfet procède, dans les mêmes conditions, à la
consultation des maires des communes sur le territoire
– le schéma de pénétration du massif forestier proposé par
desquelles porte en tout ou partie la zone concernée par la
le pétitionnaire pour l’acheminement du matériel lourd et
demande.
la desserte du chantier ;
A défaut de réponse dans ce délai, les avis sont réputés
– la définition des mesures prévues par le pétitionnaire
favorables.
pour réhabiliter le site après exploitation, notamment la
nature et les modalités de revégétalisation envisagée.

97/173
Article 10 TITRE IV : RENOUVELLEMENT ET EXTENSION DES
Modifié par Décret n°2009-235 du 27 février 2009 - art. 5 (V) AUTORISATIONS D’EXPLOITATION.
Au plus tard deux mois après le lancement des Article 15
consultations mentionnées à l’article ci-dessus, le préfet Une demande de renouvellement de validité d’une
recueille les rapport et avis du directeur régional de autorisation d’exploitation peut être adressée au préfet trois
l’environnement, de l’aménagement et du logement et mois avant l’expiration de la période de validité. La
convoque la commission départementale des mines demande est assortie d’un dossier comportant les pièces
instituée par l’article 68-19 du code minier. nécessaires à l’identification du demandeur et de
Article 11 l’autorisation, un mémoire indiquant les travaux exécutés
Le préfet statue sur la demande dans le délai d’un mois à et leurs résultats ainsi que le programme des nouveaux
compter de la réception du procès-verbal de la séance de la travaux envisagés.
commission départementale des mines. En cas En cas de changement de méthode d’exploitation, le
d’autorisation, le préfet fixe les conditions particulières demandeur fournit une nouvelle notice d’impact ou
mentionnées à l’article 68-2 du code minier. complète la notice initiale.
Article 12 En cas de modification notable de sa situation, le
Le bénéficiaire d’une autorisation d’exploitation est tenu demandeur joint au dossier les documents mentionnés aux
de faire connaître sans délai au préfet les modifications articles 6 et 7 du présent décret.
qu’il envisage d’apporter à ses travaux, au calendrier de Article 16
leur réalisation, à ses installations ou à ses méthodes de La demande de renouvellement est instruite selon les
travail lorsqu’elles sont de nature à entraîner un modalités définies aux articles 8 à 11 du présent décret.
changement notable des données initiales figurant dans le
dossier de la demande d’autorisation. Dans ce cas, après Article 17
avoir consulté les services intéressés, si les changements La décision de renouvellement peut modifier les conditions
prévus le justifient, le préfet prend un arrêté modifiant les particulières fixées par la décision accordant l’autorisation.
conditions particulières fixées en application de l’article 11 Article 18
du présent décret. Au cas où, à la date d’expiration de la période de validité
TITRE III : OBLIGATIONS DES DÉTENTEURS en cours, il n’a pas été statué sur la demande de
D’AUTORISATIONS D’EXPLOITATION, SURVEILLANCE renouvellement, le détenteur de l’autorisation reste seul
ADMINISTRATIVE ET POLICE DES MINES. autorisé, jusqu’à intervention d’une décision expresse, à
Article 13 poursuivre ses travaux, dans la limite des durées fixées aux
articles 68 et 68-8 du code minier.
Les détenteurs d’autorisations d’exploitation et leurs
mandataires sur les lieux sont soumis aux dispositions des Article 19
chapitres Ier, II, III et IV du titre III du décret du 9 mai Une demande d’extension de surface d’une autorisation
1995 susvisé. d’exploitation peut être adressée au préfet, conformément
Article 14 aux dispositions de l’article 68-3 du code minier.
Tout détenteur d’une autorisation d’exploitation est tenu : La demande, qui expose les motifs de l’extension, est
complétée par les pièces énumérées à l’article 5 du présent
1° S’il s’agit d’une société commerciale, de respecter les décret. Les documents mentionnés aux articles 6 et 7 du
dispositions du A, à l’exception du 3°, et du C, à présent décret n’ont à être produits qu’en cas de
l’exception du 3°, de l’article 24 du décret du 19 avril 1995 modification notable intervenue depuis la délivrance de
susvisé, le préfet étant destinataire des informations en lieu l’autorisation initiale ou rendue nécessaire par l’extension.
et place du ministre chargé des mines ;
Article 20
2° S’il s’agit d’une personne physique, d’informer le préfet
de toute modification notable de ses capacités techniques La demande d’extension de surface est instruite selon les
ou financières. modalités définies aux articles 8 à 11 du présent décret.

Si les modifications visées ci-dessus ne lui paraissent pas Article 21


compatibles avec le maintien de l’autorisation, le préfet en Sous réserve des exceptions prévues par l’article 21 du
informe son détenteur dans le délai d’un mois à compter de code minier, une demande d’extension de l’autorisation
la date à laquelle il a été destinataire des informations d’exploitation à de nouvelles substances peut être adressée
mentionnées aux 1° et 2° ci-dessus. Le déclarant dispose au préfet.
d’un délai d’un mois pour présenter ses observations, par Elle est instruite, et il y est statué, dans les conditions
écrit, directement ou par un mandataire, faute de quoi le prévues au second alinéa de l’article 19 et à l’article 20 du
préfet est habilité à lancer la procédure de retrait de présent décret.
l’autorisation selon les modalités définies par l’article 23
du présent décret.

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TITRE V : EXPIRATION DES AUTORISATIONS Article 26
D’EXPLOITATION. Pour la mise en œuvre du II de l’article 68-8 du code
Article 22 minier, le préfet notifie au détenteur du titre de recherches
La demande de renonciation à une autorisation ou d’exploitation à l’intérieur des limites duquel une zone
d’exploitation est assortie d’un dossier indiquant les couverte par une autorisation d’exploitation est enclavée la
caractéristiques de l’autorisation et comportant les pièces date d’expiration de la validité de ladite autorisation. Ce
nécessaires à l’identification du demandeur, un mémoire détenteur dispose d’un délai de trois mois à compter de
décrivant les travaux exécutés et leurs résultats ainsi que cette notification pour adresser une demande d’extension
les mesures qu’il est envisagé de prendre pour assurer la de son titre.
protection des intérêts énumérés aux articles 79 et 79-1 du Elle est présentée, instruite et délivrée selon les modalités
code minier. prévues à l’article 30 du décret du 19 avril 1995 susvisé.
La demande est adressée au préfet. Elle est instruite selon Toutefois, la procédure ne comporte ni les consultations
les modalités définies aux articles 8 à 11 du présent décret. prévues par ledit article ni les procédures de mise en
concurrence et d’enquête publique prévues par les
l’acceptation de la renonciation est subordonnée, le cas dispositions des articles 8, 9 et 1646 dudit décret, sous
échéant, à l’exécution préalable des mesures prescrites. réserve que l’arrêté ministériel ou le décret en Conseil
Sous cette réserve, elle est prononcée par le préfet. d’état accordant le titre ait reconnu au titulaire du titre, à sa
Lorsque la procédure d’arrêt définitif des travaux prévue demande, un droit de priorité sur ladite zone.
par la décision d’autorisation et, le cas échéant, par les l’extension est accordée pour la durée de validité du titre
textes pris en application de l’article 68-20 du code minier restant à courir.
a été conduite à son terme, la renonciation est réputée
acceptée dans le délai d’un mois à compter de la demande. Un extrait de l’arrêté d’extension est publié dans un
journal diffusé localement et affiché à la préfecture et, s’il
Article 23 s’agit d’un titre d’exploitation, dans les mairies des
Modifié par Décret n°2009-235 du 27 février 2009 - art. 5 (V)
communes sur le territoire desquelles porte en tout ou en
Le retrait prévu à l’article 68-6 du code minier peut être partie l’extension accordée.
prononcé par arrêté du préfet après mise en demeure TITRE VII : DISPOSITIONS DIVERSES.
adressée au détenteur de l’autorisation, lui fixant un délai
qui ne peut être inférieur à deux mois soit pour satisfaire à Article 27
ses obligations, soit pour présenter ses observations par Les dossiers, documents et éventuelles observations
écrit, directement ou par un mandataire. mentionnés aux articles 5, 6, 7, 15, 19, 21, 22, 24 et 26 du
La notification est faite, selon le cas, au dernier domicile présent décret sont adressés au préfet par lettre
ou au dernier siège social connu. La mise en demeure est recommandée avec demande d’avis de réception ou
affichée, pendant une durée de deux mois, à la mairie des déposés à la préfecture contre remise d’un récépissé.
communes sur le territoire desquelles porte la superficie Article 28
couverte par l’autorisation. Les décisions relatives aux autorisations d’exploitation
Le préfet statue à l’expiration du délai imparti après avoir sont publiées, affichées et notifiées par le préfet dans les
recueilli l’avis du directeur régional de l’environnement, conditions suivantes :
de l’aménagement et du logement et de la commission 1° Elles sont publiées dans tous les cas, par extrait, au
départementale des mines. Recueil des actes administratifs de la préfecture et, aux
TITRE VI : APPLICATION DE L’ARTICLE 68-8 DU CODE frais du demandeur, dans un journal diffusé localement ;
MINIER. l’extrait doit indiquer notamment le nom et l’adresse, ou le
siège social, du détenteur ou du demandeur, la superficie et
Article 24 les substances mentionnées par l’autorisation, la durée de
Pour la mise en œuvre du I de l’article 68-8 du code validité et les limites de la superficie couverte par
minier, le demandeur d’une autorisation d’exploitation l’autorisation ;
fournit au préfet, outre le dossier et les pièces mentionnés
2° Elles sont notifiées, par extrait, à la commission
aux articles 5, 6 et 7 du présent décret, l’accord écrit du
départementale des mines et affichées, par extrait, à la
détenteur du titre de recherches ou d’exploitation
préfecture et dans les communes sur le territoire desquelles
préexistant.
porte en tout ou en partie la surface couverte par
Article 25 l’autorisation ;
La demande d’autorisation est instruite selon les modalités 3° Elles sont notifiées intégralement et sans délai au
définies aux articles 8 à 11 ci-dessus. La décision demandeur.
accordant l’autorisation d’exploitation fixe le terme de sa
validité. Elle est notifiée par le préfet au titulaire du titre Article 29
préexistant. Le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, la

46 Articles L.611-25/26 modifient cet article

99/173
ministre de l’emploi et de la solidarité, le ministre de
l’intérieur, le ministre de l’équipement, des transports et du
logement, la ministre de l’aménagement du territoire et de
l’environnement, le secrétaire d’État à l’outre-mer et le
secrétaire d’État à l’industrie sont chargés, chacun en ce
qui le concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera
publié au Journal officiel de la République française.
Par le Premier ministre :
Lionel JOSPIN.
Le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie,
Laurent FABIUS.
La ministre de l’emploi et de la solidarité,
Élisabeth GUIGOU.
Le ministre de l’intérieur,
Daniel VAILLANT.
Le ministre de l’équipement, des transports et du logement,
Jean-Claude GAYSSOT.
La ministre de l’aménagement du territoire et de
l’environnement,
Dominique VOYNET.
Le secrétaire d’État à l’outre-mer,
Christian PAUL.
Le secrétaire d’État à l’industrie,
Christian PIERRET

100/173
Vu l’avis de la commune de Saint-Elie du 15 décembre 2010;
Décret n° 2011-2105 du 30 décembre 2011 Vu l’avis de la commune de Saint-Laurent-du-Maroni du 20 décembre
2010 ;
portant approbation du schéma Vu l’avis de la commune de Régina du 21 décembre 2010 ;
Vu l’avis de la commune de Camopi du 19 janvier 2011 ;
départemental d’orientation minière Vu l’avis de la commune de Ouanary du 22 janvier 2011 ;
Vu l’avis de la chambre de commerce et d’industrie de la Guyane du 4
(SDOM) de la Guyane47 novembre 2010 ;
Vu l’avis de la commission départementale des mines du 8 décembre
2010 ;
NOR : INDL1119089D
Vu l’avis du Conseil national de protection de la nature du 8 février 2011 ;
Vu l’avis du comité des finances locales (commission consultative
Publics concernés : professionnels exerçant dans le domaine d’évaluation des normes) du 8 septembre 2011;
minier et collectivités territoriales de Guyane. Le Conseil d’État (section des travaux publics) entendu,
Décrète :
Objet : mise en place du schéma départemental d’orientation
minière de la Guyane. Article 1er
Entrée en vigueur : le texte entre en vigueur le 1er janvier Le schéma départemental d’orientation minière de la
2012. Guyane annexé au présent décret est approuvé48.
Notice : le schéma départemental d’orientation minière Article 2
(SDOM) de la Guyane a pour vocation de définir les La déclaration prévue par le 2° du I de l’article L. 122-10
conditions générales applicables à la recherche minière, ainsi du code de l'environnement sera transmise, dans le délai
que les modalités de l’implantation et de l’exploitation des d’un mois à compter de la publication du présent décret,
sites miniers. Il définit un zonage des secteurs ouverts et par le préfet de la Guyane à la formation d’autorité
interdits à l’activité minière et fixe au besoin des contraintes environnementale du Conseil général de l’environnement
particulières sur certaines zones. Ce zonage traduit la et du développement durable et mise à disposition du
compatibilité des différents espaces du territoire de la public au siège de la préfecture de la Guyane et à celui de
Guyane avec les activités minières, en prenant en compte la la sous-préfecture de Saint- Laurent-du-Maroni ainsi que
nécessité de protéger les milieux naturels sensibles, les sur le site internet de la préfecture.
paysages, les sites et les populations et de gérer de manière Article 3
équilibrée l’espace et les ressources naturelles. Il tient
Les interdictions et limitations de recherche et
compte de l’intérêt économique de la Guyane et de la
d’exploitation édictées par le schéma départemental
valorisation durable de ses ressources minières. Au sein des
d’orientation minière de la Guyane pour les zones 0 et 1
secteurs qu’il identifie comme compatibles avec une activité
qu’il définit sont applicables aux demandes d’autorisation
d’exploitation, il fixe les contraintes environnementales et les
d’exploitation jugées recevables avant le 1er janvier 2012
objectifs à atteindre en matière de remise en état des sites
ainsi qu’aux demandes de titres miniers reçues avant la
miniers.
même date, sous réserve des dispositions de l’article
Références : le présent décret est pris pour l’application en L. 621-7 du code minier.
Guyane de l’article L. 621-2 du code minier.
Dans le département de la Guyane, les demandes de titres
Le présent décret peut être consulté sur le site Légifrance miniers reçues et les demandes d’autorisation
(http://www.legifrance.gouv.fr). d’exploitation recevables avant le 1er janvier 2012 sont
Le Premier ministre, instruites sur la base d’un dossier constitué selon les
Sur le rapport de la ministre de l’écologie, du développement durable, des
transports et du logement et du ministre de l’économie, des finances et de dispositions applicables au 31 décembre 2011.
l’industrie,
Vu le code de l’environnement ;
Article 4
Vu le code général de la propriété des personnes publiques ; Les dispositions du présent décret entrent en vigueur le 1er
Vu le code forestier ;
Vu le code général des collectivités territoriales ;
janvier 2012.
Vu le code minier, notamment ses articles L.621-1 à L.621-7 ; Article 5
Vu le code rural et de la pêche maritime ;
Vu le code de la santé publique ; La ministre de l’écologie, du développement durable, des
Vu l’avis de l’autorité environnementale du Conseil général de
l’environnement et du développement durable du 12 novembre 2009 ;
transports et du logement, le ministre de l’intérieur, de
Vu les pièces desquelles il résulte que le dossier du projet de schéma l’outre-mer, des collectivités territoriales et de
départemental d’orientation minière a été mis à la disposition du public l’immigration, le ministre de l’économie, des finances et
du 29 avril au 28 juin 2010 ;
Vu le courrier du préfet de la Guyane en date du 22 septembre 2010 de l’industrie, le ministre auprès du ministre de
transmettant le projet de schéma départemental d’orientation minière pour l’économie, des finances et de l’industrie, chargé de
avis aux communes d’Apatou, d’Awala-Yalimapo, de Cayenne, de Grand-
Santi, d’Iracoubo, de Kourou, de Mana, de Matoury, de Montsinéry- 48 Le schéma départemental d’orientation minière de la Guyane peut être
Tonnegrande, de Papaïchton, de Rémire-Montjoly, de Roura, de Saint- consulté au ministère de l’écologie, du développement durable, des
Georges-de-l’Oyapock, de Saül, de Sinnamary à la chambre des métiers transports et du logement, direction de l’eau et de la biodiversité, bureau des
et à la chambre d’agriculture ; ressources minérales, arche de La Défense, paroi Sud, 92055 La Défense
Vu l’avis du conseil régional de la Guyane du 21 décembre 2010 ; Cedex, ainsi qu’à la direction de l’environnement, de l’aménagement et du
Vu l’avis du conseil général de la Guyane du 7 janvier 2011 ; logement de la Guyane, route du Vieux-Port, BP 603, 97328 Cayenne Cedex.
Vu l’avis de la commune de Maripa-Soula du 6 décembre 2010 ; Il est également publié au Bulletin officiel du ministère de l’économie, des
Vu l’avis de la commune de Macouria du 13 décembre 2010; finances et de l’industrie et au Bulletin officiel du ministère de l’écologie, du
développement durable, des transports et du logement. Il peut être consulté
47 JORF n°0303 du 31 décembre 2011, page 23099, texte n° 110 sur les sites www.economie.gouv.fr et www.developpement-durable.gouv.fr.

101/173
l’industrie, de l’énergie et de l’économie numérique, et la
ministre auprès du ministre de l’intérieur, de l’outre-mer,
des collectivités territoriales et de l’immigration, chargée
de l’outre-mer, sont chargés, chacun en ce qui le concerne,
de l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal
officiel de la République française.
Fait le 30 décembre 2011.
Par le Premier ministre :
François FILLON
Le ministre auprès du ministre de l’économie, des finances et
de l’industrie, chargé de l’industrie, de l’énergie et de
l’économie numérique,
Eric BESSON
La ministre de l’écologie, du développement durable, des
transports et du logement,
Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET
Le ministre de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités
territoriales et de l’immigration,
Claude GUÉANT
Le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie,
François BAROIN
La ministre auprès du ministre de l’intérieur, de l’outre-mer,
des collectivités territoriales et de l’immigration, chargée de
l’outre-mer,
Marie-Luce PENCHARD

102/173
2011 ;
Décret n° 2011-2106 du 30 décembre 2011 Le Conseil d’État (section des travaux publics) entendu,
Décrète :
portant dispositions de mise en œuvre du
Article 1er
schéma départemental d’orientation
I. – Les cours d’eau et les périmètres des bassins versants
minière (SDOM) de la Guyane49 compris dans les zones 0 à 2 du schéma départemental
d’orientation minière approuvé sont définis par arrêté
NOR : INDL1124231D
préfectoral par référence aux entités du référentiel BD
Publics concernés : professionnels exerçant dans le domaine CARTHAGE dans un délai de deux mois suivant la date
minier. d’entrée en vigueur du schéma.
Objet : modification de certaines dispositions associées aux Cet arrêté est publié au recueil des actes administratifs de
titres miniers en Guyane. la préfecture et peut être consulté au siège de la préfecture
de la Guyane et à celui de la sous-préfecture de Saint-
Entrée en vigueur : le 1er janvier 2012.
Laurent-du-Maroni ainsi que sur le site internet de la
Notice : le schéma départemental d’orientation minière préfecture.
(SDOM) de la Guyane a pour vocation de définir les
II. – Les conditions d’application des dispositions du III du
conditions générales applicables à la recherche minière ainsi
titre second du schéma départemental d’orientation
que les modalités de l’implantation et de l’exploitation des
minière approuvé sont précisées par arrêté préfectoral.
sites miniers. Il définit un zonage des secteurs ouverts et
interdits à l’activité minière et fixe au besoin des contraintes III. – L’annexe du schéma départemental d’orientation
particulières sur certaines zones. Le présent décret fixe les minière, qui établit la liste des actes instituant sur des
modalités d’application du SDOM et de sa mise à jour. Il fera espaces des protections déterminant leur classement au
l’objet d’un bilan au plus tard quatre ans après son entrée en regard du zonage du schéma, est mise à jour par le préfet
vigueur. de la Guyane à mesure de l’intervention de décisions
modifiant ou supprimant les actes figurant dans cette liste
Sa mise en place modifie certaines dispositions des décrets
ou ajoutant de nouveaux espaces aux catégories figurant
nos 2001-204, 2006-648 et 2006-649. Ainsi la délivrance des
sur ladite liste.
autorisations d’exploitation de mines et des titres miniers de
même que les déclarations de travaux sont soumises, en La mise à jour est publiée au recueil des actes
fonction de la zone dans laquelle se situe la mine concernée, administratifs de la préfecture et l’annexe actualisée du
à des contraintes environnementales et des objectifs de schéma départemental d’orientation minière peut être
remise en état des sites renforcés. consultée au siège de la préfecture de la Guyane et à celui
de la sous-préfecture de Saint-Laurent-du-Maroni ainsi que
Enfin, la consultation sur le rapport annuel sur l’exploitation
sur le site internet de la préfecture.
minière et les actions de l’État dans ce domaine est élargie
aux représentants du conseil consultatif des populations IV. – Un bilan d’évaluation du schéma départemental
amérindiennes et bushinenge, du parc amazonien de Guyane, d’orientation minière de la Guyane est établi par le
de l’Office national des forêts et de l’office de l’eau de la représentant de l’État dans le département au plus tard
Guyane. dans les quatre ans suivant la date d’entrée en vigueur du
schéma et à intervalle d’au plus quatre ans ensuite.
Références : le présent décret est pris pour l’application en
Guyane de l’article L. 621-1 du code minier. Ce bilan expose notamment :
Les textes modifiés par le présent décret peuvent être – les conditions de la mise en oeuvre du schéma, ses effets
consultés, dans leur rédaction issue de cette modification, sur sur la protection de l’environnement ainsi que ses
le site Légifrance (http://www.legifrance.gouv.fr). incidences sur l’activité des opérateurs miniers et sur la
Le Premier ministre, filière minière dans le département ;
Sur le rapport de la ministre de l’écologie, du développement durable, des
transports et du logement et du ministre de l’économie, des finances et de
– les avancées réalisées dans la connaissance de la
l’industrie, biodiversité et des ressources minérales de la Guyane
Vu le code de l’environnement, notamment son article L. 120-1 ; depuis l’approbation du schéma ;
Vu le code général des collectivités territoriales ;
Vu le code minier ; – le cas échéant, les modifications qui pourraient être
Vu le décret n° 2001-204 du 6 mars 2001 modifié relatif aux autorisations
d’exploitation des mines dans les départements d’outre-mer ;
apportées au schéma.
Vu le décret n° 2006-648 du 2 juin 2006 modifié relatif aux titres miniers Ce bilan est transmis aux collectivités territoriales de la
et aux titres de stockage souterrain ;
Vu le décret n° 2006-649 du 2 juin 2006 modifié relatif aux travaux Guyane, à la commission départementale des mines, aux
miniers, aux travaux de stockage souterrain et à la police des mines et des chambres consulaires et il est mis à la disposition du public
stockages souterrains ;
Vu le décret n° 2011-2105 du 30 décembre 2011 portant approbation du
au siège de la préfecture ainsi que sur le site internet de
schéma départemental d’orientation minière (SDOM) de la Guyane ; celle-ci.
Vu la saisine du conseil régional de la Guyane en date du 19 octobre
2011 ; Article 2
Vu la saisine du conseil général de la Guyane en date du 19 octobre Le décret n° 2001-204 du 6 mars 2001 relatif aux
autorisations d’exploitation des mines dans les
49 JORF n°0303 du 31 décembre 2011, page 23100, texte n° 111

103/173
départements d’outre-mer est modifié comme suit : compris dans les zones 1 ou 2 du schéma départemental
I. – Après le d de l’article 3 sont insérées les dispositions d’orientation minière, la justification de l’adhésion à une
suivantes : charte des bonnes pratiques approuvée par le représentant
de l’État et du respect de celle-ci. »
« e) En Guyane, lorsque la demande d’autorisation
d’exploitation porte sur un espace compris dans la zone 2 II. – A la fin de l’article 11 est ajouté l’alinéa suivant :
du schéma départemental d’orientation minière, la « Dans le département de la Guyane, la commission
démonstration de l’existence d’un gisement qui permette départementale des mines invite des représentants du
d’évaluer l’importance de la ressource et sa localisation conseil consultatif des populations amérindiennes et
avec une précision suffisante pour à la fois éviter des bushinenge, du parc amazonien de Guyane, de l’Office
atteintes à l’environnement inutiles et assurer une national des forêts et de l’office de l’eau de la Guyane à
implantation et une conduite optimales du chantier ; ». participer à la séance au cours de laquelle est examiné un
II. – Après l’article 5 sont insérées les dispositions rapport annuel, établi par les services déconcentrés chargés
suivantes : des mines, sur l’exploitation minière et sur les actions de
l’État dans ce domaine. »
« Article 5 bis. − En Guyane, lorsque la demande porte sur
un espace compris dans la zone 2 du schéma départemental Article 4
d’orientation minière, le dossier prévu par l’article 5 Le décret n° 2006-649 du 2 juin 2006 relatif aux travaux
comporte en outre : miniers, aux travaux de stockage souterrain et à la police
des mines et des stockages souterrains est modifié comme
– les éléments démontrant l’existence d’un gisement et
suit :
évaluant l’importance de la ressource et sa localisation
avec une précision suffisante ; I. – Le II de l’article 6 est complété par les dispositions
suivantes :
– le schéma de pénétration du massif forestier proposé par
le pétitionnaire pour l’acheminement du matériel lourd et « 5° Pour les travaux énumérés aux 1° et 2° de l’article 3
la desserte du chantier ; projetés dans le département de la Guyane :
– dans la notice d’impact, une analyse de l’état initial du a) Lorsque les travaux se situent dans la zone 1 du schéma
site portant notamment sur les milieux aquatiques et départemental d’orientation minière et à la demande de
terrestres, une évaluation des effets du projet sur l’autorité compétente, une analyse préalable des réseaux
l’environnement, les mesures envisagées par le maître de hydrographiques et des nappes d’eau souterraines
l’ouvrage ou le pétitionnaire pour supprimer, réduire et, si susceptibles d’être affectés par les activités projetées et des
possible, compenser les conséquences dommageables du inventaires naturels préalables réalisés dans des conditions
projet sur l’environnement et la santé ainsi que pour et selon des modalités définies par des institutions
réhabiliter le site, notamment la nature et les modalités de scientifiques;
revégétalisation envisagée, et l’estimation des dépenses b) Lorsque les travaux se situent dans la zone 2 du schéma
correspondantes. Cette notice d’impact renforcée doit être départemental d’orientation minière, les éléments
en relation avec l’importance des travaux et aménagements démontrant l’existence d’un gisement ou les résultats
projetés et avec leurs incidences prévisibles sur d’une prospection minière qui permette d’évaluer
l’environnement ; l’importance de la ressource et sa localisation avec une
– la justification de l’adhésion du pétitionnaire à une charte précision suffisante pour à la fois éviter des atteintes à
des bonnes pratiques approuvée par le représentant de l’environnement inutiles et assurer une implantation et une
l’État et du respect de celle-ci. conduite optimales du chantier ;
Lorsque la demande porte sur un espace compris dans la c) Lorsque les travaux se situent dans les zones 1 ou 2 du
zone 3 du schéma départemental d’orientation minière, le schéma départemental d’orientation minière, la
dossier prévu par l’article 5 comporte en outre : justification de l’adhésion du pétitionnaire à une charte des
bonnes pratiques approuvée par le représentant de l’État et
– le schéma de pénétration du massif forestier proposé par
du respect de celle-ci ;
le pétitionnaire pour l’acheminement du matériel lourd et
la desserte du chantier ; d) Lorsque les travaux se situent dans les zones 2 ou 3 du
schéma départemental d’orientation minière, la définition
– la définition des mesures prévues par le pétitionnaire
des mesures prévues par le pétitionnaire pour réhabiliter le
pour réhabiliter le site après exploitation, notamment la
site après exploitation, notamment la nature et les
nature et les modalités de revégétalisation envisagée. »
modalités de revégétalisation envisagée ou un projet
Article 3 alternatif offrant les mêmes garanties de réhabilitation ;
Le décret n° 2006-648 du 2 juin 2006 relatif aux titres e) Lorsque les travaux se situent en zone 1, 2 ou 3, le
miniers et aux titres de stockage souterrain est modifié schéma de pénétration du massif forestier proposé par le
comme suit : pétitionnaire pour l’acheminement du matériel lourd et la
I. – Après le c de l’article 4 est inséré l’alinéa suivant : desserte du chantier. »
« d) En Guyane, lorsque la demande porte sur un espace II. – L’article 8 est complété par l’alinéa suivant :

104/173
« En Guyane, lorsque la déclaration est faite au titre du 1°
de l’article 4, le dossier comporte en outre les pièces
mentionnées aux d et e de l’article 6. »
Article 5
Les dispositions du présent décret entrent en vigueur le 1er
janvier 2012.
Article 6
La ministre de l’écologie, du développement durable, des
transports et du logement, le ministre de l’intérieur, de
l’outre-mer, des collectivités territoriales et de
l’immigration, le ministre de l’économie, des finances et
de l’industrie, le ministre auprès du ministre de
l’économie, des finances et de l’industrie, chargé de
l’industrie, de l’énergie et de l’économie numérique, et la
ministre auprès du ministre de l’intérieur, de l’outre-mer,
des collectivités territoriales et de l’immigration, chargée
de l’outre-mer, sont chargés, chacun en ce qui le concerne,
de l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal
officiel de la République française.
Fait le 30 décembre 2011.
Par le Premier ministre :
François FILLON
Le ministre auprès du ministre de l’économie, des finances et
de l’industrie, chargé de l’industrie, de l’énergie et de
l’économie numérique,
Eric BESSON
La ministre de l’écologie, du développement durable, des
transports et du logement,
Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET
Le ministre de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités
territoriales et de l’immigration,
Claude GUÉANT
Le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie,
François BAROIN
La ministre auprès du ministre de l’intérieur, de l’outre-mer,
des collectivités territoriales et de l’immigration, chargée de
l’outre-mer,
Marie-Luce PENCHARD

105/173
date et lieu de naissance, nationalité, adresse et qualité du
Décret n° 2014-850 du 28 juillet 2014 pris signataire de la déclaration ;
pour l’application de l’article L. 621-13 du 2° Pour l’identification des matériels : leur nombre, leur
code minier relatif à la déclaration de désignation, leurs caractéristiques ainsi que leurs numéros
détention de matériels soumis à un régime de lot, de série ou d’identification ;
particulier en Guyane et à son récépissé50 3° La référence du permis, de l’autorisation ou du titre
minier, le cas échéant ;
NOR : OMES1407322D 4° La destination ou l’usage du ou des matériels ;
Publics concernés : tous détenteurs de matériels soumis à un 5° L’adresse où doit être adressé le récépissé de déclaration
régime particulier en Guyane, dans la zone définie à l’article lorsque la demande est effectuée par courrier.
L. 621-12 du code minier. La déclaration est accompagnée de toute pièce justifiant
Objet : conditions et modalités de la déclaration de détention les informations mentionnées au 1° et 3°.
de matériels soumis à un régime particulier en Guyane. III. − Lorsque le préfet constate que la déclaration satisfait
Entrée en vigueur : le texte entre en vigueur le lendemain de aux exigences définies au II du présent article, il en délivre
sa publication. immédiatement récépissé. A défaut, il sursoit à la
délivrance du récépissé et invite le demandeur à compléter
Notice : le décret définit les conditions et les modalités de la son dossier.
déclaration de détention des matériels soumis à un régime
particulier en Guyane et de son récépissé. l’article L. 621-13 Le récépissé, identifié par un numéro, récapitule
du code minier prévoit, en effet, que dans le périmètre défini l’ensemble des éléments déclarés et mentionne les pièces
à l’article L. 621-12 du même code la détention de mercure présentées pour justifier ceux-ci.
ou de tout ou partie d’un concasseur ou d’un corps de pompe Article 2
est soumise à déclaration et que cette dernière est faite, dans La ministre de l’écologie, du développement durable et de
les quinze jours suivant le début de la détention, par le l’énergie, le ministre de l’économie, du redressement
détenteur du matériel, auprès du préfet de Guyane ou par productif et du numérique et la ministre des outre-mer sont
lettre recommandée avec demande d’avis de réception, dans chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du
les conditions et selon les modalités fixées par décret. Le présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la
décret précise le contenu de cette déclaration. Effectuée sur République française.
papier libre, elle comporte les éléments d’information
strictement nécessaires aux vérifications qui pourront être Fait le 28 juillet 2014.
faites par les agents chargés du contrôle et, le cas échéant, Par le Premier ministre :
du constat des infractions dans le cadre de la lutte contre Manuel VALLS
l’orpaillage illégal.
La ministre des outre-mer,
Références : le présent décret est pris pour l’application de
George PAU-LANGEVIN
l’article L. 621-13 du code minier. Il peut être consulté sur le
site Légifrance (http://www.legifrance.gouv.fr). La ministre de l’écologie, du développement durable et de
Le Premier ministre, l’énergie,
Sur le rapport de la ministre de l’écologie, du développement durable et Ségolène ROYAL
de l’énergie, du ministre de l’économie, du redressement productif et du
numérique et de la ministre des outre-mer, Le ministre de l’économie, du redressement productif et du
Vu le code minier, notamment son article L. 621-13 ;
Vu la loi n° 2013-1029 du 15 novembre 2013 portant diverses numérique,
dispositions relatives à l’outre-mer, notamment son article 20 ; Arnaud MONTEBOURG
Vu l’avis du conseil régional de la Guyane du 24 février 2014 ;
Vu la saisine du conseil général de la Guyane du 3 février 2014,
Décrète :

Article 1er
I. − La déclaration prévue à l’article L. 621-13 du code
minier est établie sur papier libre.
II. − La déclaration comporte les éléments suivants :
1° Pour l’identification du déclarant :
− s’il s’agit d’une personne physique : ses nom, prénoms,
date et lieu de naissance, nationalité et adresse ;
− s’il s’agit d’une personne morale : sa dénomination ou sa
raison sociale, sa forme juridique, sa nationalité, son objet,
l’adresse de son siège social ainsi que les nom, prénoms,

50 JORF n°0174 du 30 juillet 2014, page 12535, texte n° 42

106/173
1.2. Exploitation et police des mines en
mer

107/173
1.2.1. Titres sur le plateau continental

108/173
Article 2-1
Décret n°71-360 du 6 mai 1971 portant Créé par décret n° 2016-1304 du 4 octobre 2016, art. 21
application de la loi n° 68-1181 du 30 Les dispositions des articles 7,8,9,10,11,12,13 et 28 du
décembre 1968 relative à l’exploration du présent décret ne sont pas applicables aux travaux de
plateau continental et à l’exploitation de recherches et d’exploitation d’hydrocarbures liquides ou
gazeux dans la zone économique exclusive ou sur le
ses ressources naturelles51 plateau continental.
Modifié par Décret 85-1289 du 3 décembre, JORF 7 décembre Section 2 : Activités d’exploration ou d’exploitation concernant
1985
les substances minérales ou fossiles.
Modifié par Décret n°98-970 du 26 octobre 1998, JORF n°253 du
31 octobre 1998 page 16453
Modifié par Décret n°2006-649 du 2 juin 2006 , JORF n°0128 du 3
Article 3
juin 2006, page 8422, texte n° 13 l’autorisation prévue par l’article 2 de la loi susvisée du 30
Modifié par Décret n°2006-648 du 2 juin 2006, JORF n°0128 du 3
juin 2006 page 8414, texte n° 12
décembre 1968 est constituée, en ce qui concerne
Modifié par Décret n°2010-561 du 27 mai 2010, JORF n°0122 du l’exploration et l’exploitation des substances minérales ou
29 mai 2010, page 9698, texte n° 3 fossiles, soit par une autorisation de prospections
Modifié par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016, JORF n°0232
du 5 octobre 2016, texte n° 4 préalables, qui sera délivrée dans des conditions fixées par
décret en Conseil d’État, soit par un permis exclusif de
NOR : NA recherches de mines, un permis d’exploitation de mines ou
Le Premier ministre, une concession de mines, qui seront dénommés "Titres
Sur le rapport du ministre d’État chargé de la défense nationale, du miniers" dans les articles ci-après.
ministre d’État chargé des départements et territoires d’outre-mer, du
garde des sceaux, ministre de la justice, du du ministère des affaires Article 4
étrangères, du ministre de l’intérieur, du ministre de l’économie et des
finances, du ministre du développement industriel et scientifique, du Sans préjudice des dispositions de l’article 34 de la loi
ministre de l’équipement et du logement, du ministre des postes et susvisée du 30 décembre 1968, toutes activités de
télécommunications, du ministre des transports et du ministre du travail,
de l’emploi et de la population, prospection, d’exploration ou d’exploitation exercées sur
Vu la loi n° 68-1181 du 30 décembre 1968 relative à l’exploitation du le plateau continental et portant sur des substances
plateau continental et à l’exploitation de ses ressources naturelles ; minérales et fossiles sont soumises aux déclarations, au
Vu le code minier, ensemble les textes pris pour son application,
notamment le décret n° 70-988 du 29 octobre 1970 relatif à l’instruction contrôle et à la communication de renseignements prévus
des demandes portant sur des titres miniers et au retrait de ces titres ; aux articles 131 à 135 du code minier.
Vu le code général des impôts;
Vu la loi n° 66-400 du 18 juin 1966 sur l’exercice de la pêche maritime et La déclaration prévue à l’article 131 dudit code est
l’exploitation des produits de la mer dans les Terres australes et obligatoire, quelle que soit la profondeur des fouilles et
antarctiques françaises ;
Vu le décret n° 65-1049 du 29 novembre 1965 portant publication de la sondages exécutés sur le plateau continental.
convention sur le plateau continental du 29 avril 1958 ;
Le Conseil d’État (section des travaux publics) entendu, Article 5
Modifié par Décret n°2006-648 du 2 juin 2006 - art. 60 JORF 3 juin
TITRE IER : DES AUTORISATIONS D’EXPLORATION ET 2006
D’EXPLOITATION Les demandes de titres miniers portant en totalité ou en
Section 1 : Dispositions communes à toutes les activités partie sur le plateau continental sont établies et instruites
d’exploration ou d’exploitation. selon les dispositions qui sont prévues par le code minier
et les textes pris pour son application en matière de titres
Article 1er
miniers concernant le fond de la mer.
Modifié par Décret n°2010-561 du 27 mai 2010 - art. 1
Pour l’application du troisième alinéa de l’article 2 du
Sous réserve des dispositions de l’article 15, les
décret n° 2006-648 du 2 juin 2006 relatif aux titres miniers
autorisations prévues au présent titre ne peuvent être
et aux titres de stockage souterrain, le secrétaire général de
accordées qu’aux personnes qui possèdent un
la mer et les ministres consultés examinent notamment si
établissement sur le territoire d’un État membre de l’Union
les activités projetées sont compatibles avec les
européenne ou d’un État partie à l’accord sur l’Espace
dispositions des conventions ou accords sur le plateau
économique européen et s’engagent à observer toutes les
continental auxquels la France est partie.
obligations qui résultent du droit d’explorer le plateau
continental de la République et d’en exploiter les Article 6
ressources naturelles. Le décret ou l’arrêté portant octroi du titre minier désigne
Article 2 le préfet qui exercera les attributions dévolues à l’autorité
préfectorale par la législation et la réglementation minières
Les demandes d’autorisation sont, au cours de la procédure
applicables.
d’instruction, soumises pour avis au centre national pour
l’exploitation des océans qui, dans le délai d’un mois, les Article 7
examine en tenant compte, notamment des autres activités Le titulaire d’un titre minier doit adresser au préfet, avec
en cours ou en projet. copie à l’ingénieur en chef des mines, ses programmes de
travaux quarante-cinq jours au moins avant la date prévue
51 JORF du 15 mai 1971 page 4692 pour leur mise en exécution.

109/173
Article 8 délai mentionné au deuxième alinéa de l’article 9 ci-
Modifié par Décret n°2006-649 du 2 juin 2006 - art. 60 JORF 3 juin dessus. Le préfet adresse un rapport au ministre du
2006 développement industriel et scientifique, qui saisit le ou les
Les programmes sont examinés par la commission ministres intéressés. Il est statué par décision conjointe
instituée par l’article 22 du décret n° 2006-649 du 2 juin desdits ministres.
2006. La commission est réunie à la diligence du directeur Article 12
régional de l’industrie et de la recherche 52. Toutefois, le
Le préfet peut soumettre à l’examen de la commission
commissaire de la République peut inviter les membres de
toute question pouvant justifier une intervention de
la commission à donner leur avis par écrit. La commission
l’administration en ce qui concerne l’exploration et
est obligatoirement réunie si un ou plusieurs de ses
l’exploitation du plateau continental. A cet effet, il peut
membres s’opposent à l’exécution de tout ou partie du
inviter toute administration intéressée à se faire représenter
programme des travaux présentés.
au sein de la commission.
Article 9
Article 13
Sans préjudice des pouvoirs qu’il tient du code minier, le
Le préfet envoie copie des programmes de travaux prévus
préfet peut, si la commission estime que l’exécution des
à l’article 7 au centre national pour l’exploitation des
programmes présentés à son examen doit porter atteinte à
océans, qui fait parvenir éventuellement son avis avant la
la création, au développement ou à l’extension des ports,
réunion de la commission prévue à l’article 8. Cet
nuire à la stabilité des rivages, comporter des risques de
établissement reçoit également copie des comptes rendus
pollution, entraver la pose, l’entretien ou le
des programmes de travaux mentionnés à l’article 9,
fonctionnement des câbles de télécommunications sous-
dernier alinéa.
marins, des câbles d’énergie ou des pipe-lines sous-marins,
ou doit gêner de manière injustifiable la navigation, la Section 3 : Activités d’exploration ou d’exploitation ne
pêche, la défense nationale, les liaisons de concernant pas les substances minérales ou fossiles.
télécommunications, la conservation des ressources Article 14
biologiques de la mer ou les recherches océanographiques L’autorisation d’entreprendre sur le plateau continental une
fondamentales, interdire les travaux en tout ou en partie ou activité tendant à la découverte ou à l’exploitation de
les soumettre à des conditions particulières. La décision du ressources naturelles autres que les substances minérales
préfet est notifiée au titulaire. ou fossiles est accordée par le ministre exerçant la tutelle
En l’absence de notification de la décision du préfet dans du centre national pour l’exploitation des océans, après
le délai de quarante-cinq jours suivant la présentation du avis du ministre chargé de la marine marchande et des
programme de travaux, le titulaire peut procéder à autres ministres intéressés. Toutefois, en ce qui concerne
l’exécution de ce programme. les établissements de pêche ou de culture marine
Le titulaire peut se pourvoir contre la décision du préfet mentionnés à l’article 2, deuxième alinéa, de la loi du 30
auprès du ministre du développement industriel et décembre 1968, l’autorisation est délivrée par le ministre
scientifique, qui saisit le ou les ministres intéressés. Il est chargé des pêches maritimes, après avis du centre national
statué par décision conjointe desdits ministres. pour l’exploitation des océans.
Le titulaire rend compte au préfet de l’exécution des Article 15
programmes. Par dérogation aux dispositions de l’article 1er du présent
décret, l’octroi d’une autorisation de recherches de nature
Article 10
purement scientifique concernant notamment les caractères
Après avis de la commission, le préfet maritime prescrit, le physiques ou biologiques du plateau continental n’est pas
cas échéant, qu’il sera établi une ou plusieurs zones de subordonnée à la possession d’un établissement en France
sécurité dans les conditions prévues à l’article 4 de la loi par la personne qui en fait la demande. l’autorisation est
susvisée du 30 décembre 1968. demandée au ministre chargé de la recherche scientifique,
Il peut déterminer les restrictions de survol des qui prend l’avis des autres ministres intéressés, notamment
installations et des zones de sécurité. celui du ministre des affaires étrangères si le demandeur
A l’intérieur de la zone de sécurité, il exerce les pouvoirs est de nationalité étrangère.
de police qu’il assume dans les eaux territoriales. TITRE II : SIGNALISATION DES INSTALLATIONS ET
Article 11 DISPOSITIFS ET TRANSMISSION DES INFORMATIONS
En cas de désaccord entre les membres de la commission
NAUTIQUES
et si les points sur lesquels porte le désaccord justifient par Section 1 : Signalisation des installations et dispositifs.
leur importance un recours à l’autorité supérieure, ou à la Article 16
demande du préfet maritime, le préfet décide qu’il sera
sursis à l’exécution de tout ou partie des travaux projetés. Les règles générales techniques relatives à la signalisation
Cette décision est notifiée au titulaire avant l’expiration du prescrite par l’article 11 de la loi susvisée du 30 décembre
1968 sont fixées par arrêté du ministre de l’équipement et
52 Devenu DREAL (DEAL en Outre-Mer et DRIEE en IdF) du logement, pris après avis de la commission des phares.

110/173
Article 17 recevoir, suivant qu’elle porte ou non sur la signalisation
Le ministre de l’équipement et du logement désigne par maritime.
arrêté : − Aux autorités qualifiées de la marine nationale.
− Des arrêtés conjoints du ministre chargé de la défense
a) Les ingénieurs en chef des services maritimes des ponts
nationale, du ministre de l’équipement et du logement et
et chaussées (dénommés ci-après ingénieurs en chef) ayant
du ministre chargé de la marine marchande :
la compétence pour l’application des dispositions de la
− Désignent les autorités de la marine nationale, les
présente section ;
administrateurs des affaires maritimes et les ingénieurs du
b) La zone d’action de chacun d’eux. service maritime des ponts et chaussées habilités à recevoir
Article 18 les informations, ainsi que la zone d’action de chacun
d’eux ;
Préalablement à la mise en place d’une installation ou d’un
− Fixent le contenu et la forme des informations requises
dispositif défini à l’article 3 1° de la loi susvisée du 30
ainsi que la qualité des personnes qui auront à les fournir.
décembre 1968 et prenant appui sur le fond, ou à
l’institution d’une zone de sécurité devant comporter une Article 22
signalisation, l’ingénieur en chef arrête, sur proposition des 1° Les entreprises qui se livrent à l’exploration du plateau
personnes visées au premier alinéa de l’article 11 de la loi continental et à l’exploitation de ses ressources naturelles
précitée, les caractères de la signalisation maritime propre peuvent demander à acquérir, en suspension du paiement
à cette installation ou à cette zone de sécurité. de la taxe sur la valeur ajoutée, les installations et
l’ingénieur en chef peut à tout moment, après avoir dispositifs, ainsi que les matériels et produits industriels
entendu ces personnes, apporter à ces caractères des qu’elles utilisent sur le plateau continental pour effectuer
modifications auxquelles celles-ci sont tenues de se ces opérations et qui ouvrent normalement droit à
conformer. déduction dans les conditions prévues aux articles 271 et
273 du code général des impôts ;
Les navigateurs sont consultés dans les conditions fixées
par un arrêté du ministre chargé de la défense nationale, du 2° Le bénéfice de la suspension peut être, dans les mêmes
ministre de l’équipement et du logement et du ministre conditions, demandé par les entreprises qui donnent en
chargé de la marine marchande. location ces installations, dispositifs et matériels
d’équipement aux entreprises définies au 1° ci-dessus ou
Article 19 exécutent pour le compte de celles-ci des travaux
L’ingénieur en chef s’assure qu’il est satisfait, par les d’exploration ou d’exploitation ;
personnes énumérées au premier alinéa de l’article 11 de la
3° La suspension est autorisée, après avis du ministre du
loi susvisée du 30 décembre 1968, aux obligations mises à
développement industriel et scientifique, par une décision
leur charge par ledit article. Ces personnes doivent lui
du ministre de l’économie et des finances, qui en fixe les
donner les renseignements et effectuer les mesures et
modalités et conditions conformément aux dispositions des
vérifications utiles à l’accomplissement de cette mission.
articles 274 et 276 du code général des impôts et des textes
Article 20 pris pour leur application.
Les dispositions de la présente section sont applicables aux TITRE IV : DISPOSITIONS GÉNÉRALES.
installations, dispositifs et zones de sécurité existant à la
date de la publication du présent décret. Article 23
Les fonctionnaires et agents de l’État, et éventuellement
Section 2 : Transmission des informations nautiques.
des établissements publics nationaux, ainsi que toutes
Article 21 autres personnes habilités à exercer des fonctions en
En application de l’article 12 de la loi susvisée du 30 application des lois et règlements visés à l’article 5 de la
décembre 1968, les personnes mentionnées au deuxième loi susvisée du 30 décembre 1968 exercent leurs
alinéa dudit article doivent transmettre les informations attributions respectives sur les installations et dispositifs
nautiques ayant pour objet : mentionnés à l’article 3 de ladite loi et à l’intérieur des
zones de sécurité mentionnées à l’article 4 de cette loi dans
− Les prévisions de mise en place ou d’enlèvement d’une
les mêmes conditions que sur le territoire national, terrestre
installation ou d’un dispositif, ainsi que celles qui ont pour
ou maritime.
objet la modification d’une installation ou d’un dispositif
en place ; Le préfet désigné selon l’article 6 du présent décret exerce
− L’exécution d’une telle opération ainsi que toute sur les installations et dispositifs et, le cas échéant, à
modification accidentelle d’une installation ou d’un l’intérieur des zones de sécurité les attributions de police
dispositif, même si cette dernière a déjà donné lieu à administrative dévolues au préfet dans un département
l’émission d’un message de danger de la part de la dans les conditions et sous les réserves prévues par l’article
personne qui assure à bord la conduite des travaux. 5 de la loi précitée.
L’information doit être transmise : Article 24
− A l’ingénieur du service maritime des ponts et chaussées La compétence des juridictions dans le ressort desquelles
ou à l’administrateur des affaires maritimes habilité à la est situé le point de la côte le plus rapproché des

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installations et dispositifs visés à l’article 3 de la loi Pour l’exercice des attributions qui lui sont confiées, le
susvisée du 30 décembre 1968 ainsi que des zones de délégué du Gouvernement pourra déléguer sa signature à
sécurité visées à l’article 4 de ladite loi est étendue tout fonctionnaire compétent relevant d’un service de
auxdites installations, dispositifs et zones de sécurité. l’État dans le territoire.
Demeurent applicables les règles de compétence Article 30
territoriale autres que celles qui dérivent du lieu d’un fait Modifié par Décret n°98-970 du 26 octobre 1998 - art. 11 JORF 31
survenu sur une installation ou un dispositif ou dans une octobre 1998
zone de sécurité, et notamment la règle prévue aux alinéas
Le délégué du Gouvernement correspond directement avec
1 et 2 de l’article 358 du code des douanes.
les ministres compétents ; une copie de ses
Article 25 correspondances est adressée au ministre chargé des
Les attributions de police judiciaire des services de police territoires d’outre-mer qui, le cas échéant, fait part de ses
et de gendarmerie ayant compétence dans le ressort du observations au ministre compétent.
tribunal de grande instance ou, pour les territoires d’outre- Un représentant du ministre chargé des territoires d’outre-
mer, du tribunal de première instance déterminé mer siège à la conférence prévue à l’article 2 du décret n°
conformément à l’article précédent s’exercent sur les 95-427 du 19 avril 1995 relatif aux titres miniers
installations et dispositifs ainsi que dans les zones de lorsqu’une affaire intéressant un territoire d’outre-mer y
sécurité visées auxdits articles. est examinée.
Il en est de même en ce qui concerne les attributions des Article 31
fonctionnaires et agents chargés de certaines fonctions de
La commission prévue à l’article 8 ci-dessus est, dans
police judiciaire.
chaque territoire d’outre-mer, composée de la façon
Article 26 suivante :
Le service des douanes doit être préalablement informé par Un représentant du commandant de la marine, le cas
le propriétaire ou l’exploitant de la mise en place, du échéant ;
déplacement ou de l’enlèvement d’une installation ou d’un
Un représentant de l’administration des affaires
dispositif.
maritimes ;
Article 27
Un représentant des organismes scientifiques installés dans
Il est tenu sur les installations et dispositifs prévus à le territoire ;
l’article 3 1° de la loi susvisée du 30 décembre 1968 un
registre des hydrocarbures. La forme suivant laquelle sera Le trésorier-payeur général ou le trésorier-payeur.
tenu ce registre et les mentions qui devront y figurer seront Le délégué du Gouvernement pourra adjoindre à cette
précisées par un arrêté conjoint du ministre du commission toutes autres personnes qualifiées.
développement industriel et scientifique, du ministre Article 32
chargé de la marine marchande et du ministre de
Dans les territoires d’outre-mer, les délais de quarante-cinq
l’économie et des finances.
jours prévus aux articles 7 et 9 ci-dessus sont portés à
TITRE V : MESURES PARTICULIÈRES CONCERNANT soixante jours.
L’EXPLORATION ET L’EXPLOITATION DU PLATEAU
Article 33
CONTINENTAL ADJACENT AUX TERRITOIRES D’OUTRE-
MER. Les salariés exerçant leur activité sur des installations ou
dispositifs situés sur le plateau continental adjacent à un
Article 28 territoire d’outre-mer bénéficient du régime du travail et de
Les dispositions du présent décret sont applicables aux prévoyance sociale en vigueur dans ce territoire, à moins
personnes entreprenant l’exploration ou l’exploitation des qu’ils ne soient déjà soumis à un autre régime.
ressources du plateau continental adjacent aux territoires
d’outre-mer, sous réserve des conditions particulières Par le Premier ministre :
prévues aux articles suivants. Jacques CHABAN-DELMAS

Article 29 Le ministre du développement industriel et scientifique,


Pour l’application des dispositions des titres Ier et IV ci- François ORTOLI
dessus, le délégué du Gouvernement dans les territoires est Le ministre d’État chargé de la défense nationale,
substitué au préfet. Michel DEBRÉ
Pour l’application de l’article 10 ci-dessus, le délégué du
Le ministre d’État chargé des départements et territoires
Gouvernement dans le territoire est investi des pouvoirs
d’outre-mer,
confiés au préfet maritime.
Pierre MESSMER
De même pour l’application des dispositions du titre II ci-
dessus, le délégué du Gouvernement est compétent pour Le garde des sceaux, ministre de la justice,
remplir les fonctions dévolues à l’ingénieur en chef des René PLEVEN
services maritimes des ponts et chaussées.

112/173
Le ministre des affaires étrangères,
Maurice SCHUMANN
Le ministre de l’intérieur,
Raymond MARCELLIN
Le ministre de l’économie et des finances,
Valéry GISCARD D’ESTAING
Le ministre de l’équipement et du logement,
Albin CHALANDON
Le ministre des postes et télécommunications,
Robert GALLEY
Le ministre des transports,
Jean CHAMANT
Le ministre du travail, de l’emploi et de la population,
Joseph FONTANET
Le secrétaire d’État auprès du ministre de l’économie et des
finances, chargé du budget,
Jean TAITTINGER
Le secrétaire d’État auprès du ministre du développement
industriel et scientifique,
Bernard LAFAY

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amende de 2500 à 5000 F. En cas de récidive, un
Décret n°71-361 du 6 mai 1971 portant emprisonnement de 1 mois à deux mois pourra, en outre,
dispositions pénales pour l’application de être prononcé.
la loi n° 68-1181 du 30 décembre 1968 Les mêmes peines seront applicables si le responsable
relative à l’exploration du plateau refuse de communiquer le registre ou s’oppose au contrôle
de celui-ci par les autorités compétentes.
continental et à l’exploitation de ses
Article 4
ressources naturelles et du décret n° 71- Modifié par décret n° 2016-1304 du 4 octobre 2016, art. 22
360 du 6 mai 1971 pris pour son
Le présent décret est applicable dans les territoires d’outre-
application53 mer.
Modifié par Décret 85-956 du 11 septembre 1985, JORF 12 Les dispositions de l’article 1 er du présent décret ne sont
septembre 1985, page 10504 pas applicables aux travaux de recherches et d’exploitation
Modifié par Décret 93-726 du 29 mars 1993, JORF n° 0075 du 29
mars 1993, page 5559 d’hydrocarbures liquides ou gazeux dans la zone
Modifié par Décret 85-956 11 septembre 1985, JORF du 12 économique exclusive ou sur le plateau continental.54
septembre 1985 page 10504
Modifié par Décret n°89-989 du 29 décembre 1989, JORF n°0304
du 31 décembre 1989 page 16663
Modifié par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016, JORF n°0232
du 5 octobre 2016, texte n° 4

NOR : NA

Article 1er
Modifié par Décret 93-726 1993-03-29 art. 2 JORF 30 mars 1993
en vigueur le 1er mars 1994

Les personnes énumérées au premier alinéa de l’article


11 de la loi susvisée du 30 décembre 1968 ne peuvent
mettre en œuvre aucun équipement susceptible d’être
confondu avec une marque de signalisation maritime ou
de nuire à l’observation d’une telle marque par les
navigateurs.
Toute contravention au présent article sera punie de
l’amende prévue par le 5° de l’article 131-13 du code
pénal pour les contraventions de la cinquième classe.
Article 2
Modifié par Décret 93-726 1993-03-29 art. 2 JORF 30 mars 1993
en vigueur le 1er mars 1994

La personne assumant la conduite des travaux


d’exploration et d’exploitation à bord des installations et
dispositifs visés à l’article 3, 1° de la loi susvisée du 30
décembre 1968, est tenue, sous peine de l’amende prévue
par le 5° de l’article 131-13 du code pénal pour les
contraventions de la cinquième classe, de faire mentionner,
par l’autorité maritime, sur le permis de circulation prévu à
l’article 10 de la loi précitée le nom et les qualifications de
chacune des personnes dont la présence à bord est
obligatoire en application des textes sur la sauvegarde de la
vie humaine en mer.
Article 3
Modifié par Décret 85-956 1985-09-11 art. 2 JORF 12 septembre
1985 en vigueur le 1er octobre 1985

Lorsque le registre des hydrocarbures prévu à l’article 27


du décret susvisé du 6 mai 1971 n’est pas tenu
conformément aux prescriptions réglementaires ou
comporte des mentions fausses, la personne assumant la
conduite des travaux d’exploration ou d’exploitation à
bord des installations ou dispositifs visés à l’article 3, 1° de
la loi susvisée du 30 décembre 1968 sera punie d’une
54 Alinéa crée par le décret n° 2016-1304 du 4 octobre 2016, art.
53 JORF du 15 mai 1971, page 4695 22

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Article 3
Décret n° 71-362 du 6 mai 1971 relatif aux A la demande sont annexées les pièces suivantes :
autorisations de prospections préalables 1° Tous documents établissant les capacités techniques et
de substances minérales ou fossiles dans financières du demandeur ;
le sous-sol du plateau continental55 2° En huit exemplaires, une carte hydrographique française
donnant sur le périmètre sollicité des renseignements
Modifié par décret n°2003-1264 du 23 décembre 2003, JORF
n°300 du 28 décembre 2003, page 2234, texte n° 25 permettant d’apprécier au mieux les possibilités
Modifié par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016, JORF n°0232 d’exécution des travaux projetés ;
du 5 octobre 2016, texte n° 4
3° Un mémoire sommaire justificatif de la demande ;
NOR : NA
4° Si la demande est présentée par une société, un
Article 1er exemplaire certifié des statuts, une expédition de l’acte de
Sous réserve des dispositions de l’article 5 du présent constitution de la société et la justification des pouvoirs de
décret, l’autorisation de prospections préalables de la personne qui a introduit la demande.
substances minérales ou fossiles dans le sous-sol du Article 4
plateau continental est accordée pour une surface définie et Modifié par Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 - art. 23
pour une durée n’excédant pas deux ans par le ministre
La demande d’autorisation de prospections préalables est
chargé des mines dans les conditions définies aux articles 2
adressée par le ministre chargé des mines au préfet qu’il
à 4 ci-après.
désigne.
Cette autorisation donne à son titulaire le droit non exclusif
Le préfet renvoie la demande au ministre, avec le rapport
d’exécuter tous travaux de recherches à l’exclusion des
de l’ingénieur en chef des mines, et son avis propre.
sondages dépassant une profondeur de 300 mètres.
Le ministre statue après consultation de la conférence
Ces travaux sont soumis aux règles de police et de sécurité
prévue par l’article 1er, 3° du décret susvisé du 29 octobre
régissant les travaux effectués en vertu d’un permis
1970 et après avoir recueilli l’avis du centre national pour
exclusif de recherche de mines.
l’exploitation des océans.
L’autorisation de prospections préalables ne donne pas le
Le silence gardé pendant plus d’un an par le ministre
droit de disposer du produit des recherches.
chargé des mines sur la demande d’autorisation de
Elle devient caduque de plein droit lors de l’attribution prospections préalables vaut décision de rejet. Le silence
d’un titre minier, pour les surfaces et les substances gardé pendant plus de quatre mois sur la demande de
intéressées par celui-ci ; renonciation à une autorisation de prospection vaut
Elle peut être retirée en cas d’inobservation des décision de rejet56.
règlements ; L’arrêté accordant l’autorisation désigne le préfet qui
Le titulaire d’une autorisation de prospections préalables exercera les attributions dévolues à l’autorité préfectorale
peut demander à y renoncer ; par la législation et la réglementation en vigueur. Il reçoit
la publicité prévue pour les permis exclusifs de recherches
Les arrêtés ministériels prononçant le retrait ou acceptant
de mines.
la renonciation sont publiés au Journal officiel.
Les programmes de travaux de prospections préalables
Article 2
sont soumis aux dispositions des articles 7 à 13 du décret
La demande d’autorisation de prospections préalables est susvisé du 6 mai 1971.
adressée au ministre chargé des mines en huit exemplaires,
dont un sur papier timbré. Les programmes de travaux de prospections préalables, en
matière d'hydrocarbures liquides ou gazeux, sont soumis
Elle fournit les renseignements prévus par l’article 2 (1° et aux dispositions des articles 11-1, 21, 22, 24, 29, 30-2, 30-
2°) du décret susvisé du 29 octobre 1970. 3, 30-4, 30-5, 30-8, 30-9, 31, 32-1, 34-2 et 34-3 du décret
Elle indique en outre : n° 2006-649 du 2 juin 2006.57
1° La durée de l’autorisation sollicitée ; Article 5
Modifié par Décret n°2003-1264 du 23 décembre 2003 - art. 14
2° La surface, qui doit être limitée, sauf motifs sérieux JORF 28 décembre 2003
cités à l’article 10 du décret susvisé du 29 octobre 1970,
par des portions de méridiens de parallèles géographiques, Les demandes de prospections préalables portant sur des
de longitude et de latitude, comptées respectivement substances comprises dans l’appellation de matériaux de
depuis le méridien de Paris et depuis l’équateur, multiples construction, d’empierrement ou de viabilité pour une
entiers de 10 centigrades ; période ne dépassant pas trois mois sont adressées au
3° Le programme général des travaux envisagés tel qu’il 56 Le silence de plus de quatre mois sur une demande de
renonciation à une autorisation de prospection préalable vaut
est prévu à l’article 7 du décret susvisé du 6 mai 1971.
acceptation (Décret n° 2014-1272 du 23/10/2014).
57 Alinéa crée par le Décret n°2016-1304 du 4 octobre 2016 - art.
55 JO du 15 mai 1971, page 4692 23

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préfet du ou des départements les plus proches compris
dans le prolongement soit des méridiens, soit des parallèles
limitant la zone à prospecter. Copies de la demande et de
ses annexes sont envoyées au ministre, au centre national
pour l’exploitation des océans et à l’ingénieur en chef des
mines. Il est précisé, dans chaque envoi, qu’il est fait en
application du présent article. Le programme des travaux
doit être joint à la demande.
Le centre national pour l’exploitation des océans et le ou
les préfets doivent respectivement donner leur avis et
l’avis de la commission prévue à l’article 8 du décret n°
71-360 du 6 mai 1971 portant application de la loi susvisée
du 30 décembre 1968 dans le mois suivant la réception de
la demande. L’avis du ou des préfets est accompagné du
rapport de l’ingénieur en chef des mines.
La décision du ministre est prise un mois après cette
réception si aucun avis ne lui est parvenu.
Le silence gardé pendant plus d’un an par le ministre
chargé des mines sur la demande d’autorisation de
prospections préalables vaut décision de rejet.

116/173
1.2.2. Dispositions diverses pour l’outre-mer

117/173
Décret n° 2016-1304 du 4 octobre 2016
relatif aux travaux miniers conduits à terre
et en mer.58
NOR : DEVP1523936D

Publics concernés : explorateurs et exploitants de mines


d’hydrocarbures liquides ou gazeux situées à terre et en mer
territoriale, dans la zone économique exclusive et sur le
plateau continental.
Objet : travaux de prospection, de recherche et
d’exploitation des hydrocarbures liquides ou gazeux à
terre et en mer territoriale, dans la zone économique
exclusive et sur le plateau continental.
Entrée en vigueur : le texte entre en vigueur le lendemain
de sa publication.
Notice : le décret fixe les règles procédurales relatives aux
travaux de recherches et d’exploitation des hydrocarbures
liquides ou gazeux menés à partir de la surface de la terre
ou exécutés en mer territoriale, dans la zone économique
exclusive ou sur le plateau continental et précise les
documents à transmettre à l’autorité administrative
compétente lors d’incidents ou accidents survenus sur les
installations concernées.
Références : le décret transpose certaines dispositions de
la directive 2013/30/UE du Parlement européen et du
Conseil du 12 juin 2013 relative à la sécurité des
opérations pétrolières et gazières en mer et modifiant la
directive 2004/35/CE. Les textes modifiés par le décret
peuvent être consultés, dans leur rédaction issue de cette
modification, sur le site Légifrance
(http://www.legifrance.gouv.fr).

(...)
Article 26
Est puni de la peine d’amende prévue pour les
contraventions de la 5e classe le fait, pour le propriétaire
ou l’exploitant de plates-formes et autres engins de
recherches ou d’exploitation d’hydrocarbures liquides ou
gazeux dans la mer territoriale, dans la zone économique
exclusive et sur le plateau continental adjacents aux îles
Wallis et Futuna, d’utiliser ou de mettre en œuvre un
équipement susceptible d’être confondu avec une marque
de signalisation maritime ou de nuire à l’observation d’une
telle marque par les navigateurs.
Article 27
Le décret n° 82-111 du 29 janvier 1982 pris pour
l’application de la loi du 23 décembre 1981 sur
l’exploration et l’exploitation des ressources minérales des
grands fonds marins est abrogé.

(...)

58 JORF n°0232 du 5 octobre 2016

118/173
1.2.3. Granulats marins

119/173
préventive, modifiée par la loi n° 2003-707 du 1er août 2003 ;
Décret n°2006-798 du 6 juillet 2006 relatif à Vu le décret n° 71-360 du 6 mai 1971 modifié portant application de la loi
n° 68-1181 du 30 décembre 1968 relative à l’exploration du plateau
la prospection, à la recherche et à continental et à l’exploitation de ses ressources naturelles ;
Vu le décret n° 71-362 du 6 mai 1971 relatif aux autorisations de
l’exploitation de substances minérales ou prospections préalables de substances minérales ou fossiles dans le sous-
sol du plateau continental ;
fossiles contenues dans les fonds marins Vu le décret n° 72-302 du 19 avril 1972 relatif à la coordination des
du domaine public et du plateau actions en mer des administrations de l’État ;
Vu le décret n° 93-742 du 29 mars 1993 modifié relatif aux procédures
continental métropolitains59 d’autorisation et de déclaration prévues par l’article 10 de la loi 92-3 du 3
janvier 1992 sur l’eau ;
Vu le décret n° 97-34 du 15 janvier 1997 modifié relatif à la
Modifié par décret n°2009-235 du 27 février 2009, JORF n°0050 déconcentration des décisions administratives individuelles ;
du 28 février 2009, texte n° 1 Vu le décret n° 97-1194 du 19 décembre 1997 modifié pris pour
Modifié par décret n°2010-130 du 11 février 2010, JORF n°0036 du l’application au ministre de l’économie, des finances et de l’industrie du
12 février 2010, texte n° 2 1° de l’article 2 du décret n° 97-34 du 15 janvier 1997, relatif à la
Modifié par décret n°2010-365 du 9 avril 2010, JORF n°0085 du 11 déconcentration des décisions administratives individuelles ;
avril 2010 page 6880, texte n° 5 Vu le décret n° 2001-492 du 6 juin 2001 pris pour l’application du
Modifié par ordonnance n°2011-91 du 20 janvier 2011, JORF chapitre II du titre II de la loi n° 2000-321 du 12 avril 2000 et relatif à
n°0020 du 25 janvier 2011 page 146, texte n° 9 l’accusé de réception des demandes présentées aux autorités
Modifié par décret n°2011-1521 du 14 novembre 2011, JORF administratives ;
n°0265 du 16 novembre 2011, texte n° 30 Vu le décret n° 2004-112 du 6 février 2004 relatif à l’organisation de
Modifié par décret n°2011-2018 du 29 décembre 2011, JORF l’action de l’État en mer ;
n°0302 du 30 décembre 2011 page 22692, texte n° 12 Vu le décret n° 2006-648 du 2 juin 2006 relatif aux titres miniers et aux
Modifié par décret n°2011-2019 du 29 décembre 2011, JORF titres de stockage souterrain ;
n°0302 du 30 décembre 2011 page 22701, texte n° 13 Vu le décret n° 2006-649 du 2 juin 2006 relatif aux travaux miniers, aux
Modifié par décret n°2013-938 du 18 octobre 2013, JORF n°0245 travaux de stockage souterrain et à la police des mines et des stockages
du 20 octobre 2013 page 17273, texte n° 14 souterrains ;
Modifié par décret n° 2016-308 du 17 mars 2016, JORF n°0066 du Vu les avis du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie
18 mars 2016, texte n° 3 et des technologies en date des 16 décembre 2002 et 4 juin 2003 ;
Vu l’avis de la mission interministérielle de l’eau en date du 14 avril
NOR : ECOX0500023D 2004 ;
Le Conseil d’État (section des travaux publics) entendu ;
Le Président de la République,
Le conseil des ministres entendu,
Sur le rapport du Premier ministre, du ministre de l’économie, des
finances et de l’industrie et du ministre délégué à l’industrie,
Vu la convention des Nations unies sur le droit de la mer, signée à TITRE IER : DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Montego Bay le 10 décembre 1982, publiée par le décret n° 96-774 du 30
août 1996, ensemble la loi n° 95-1311 du 21 décembre 1995 autorisant sa Article 1er
ratification ; Le présent décret fixe les règles relatives aux activités de
Vu la convention sur l’évaluation de l’impact dans un contexte
transfrontière, signée à Espoo (Finlande) le 25 février 1991, publiée par le prospection, de recherche et d’exploitation portant sur les
décret n° 2001-1176 du 5 décembre 2001, ensemble la loi n° 2000-328 du substances minérales ou fossiles non visées à l’article 2 du
14 avril 2000 autorisant l’approbation de ladite convention ;
Vu le code de l’environnement ;
code minier et contenues dans les fonds marins du
Vu le code minier ; domaine public et du plateau continental métropolitains. Il
Vu le code des ports maritimes ; s’applique au permis exclusif de recherches et à la
Vu le code général de la propriété des personnes publiques ;
Vu le code du travail ; concession, ci-après dénommés titres miniers, à
Vu la loi n° 68-1181 du 30 décembre 1968 modifiée relative à l’autorisation et à la déclaration d’ouverture de travaux de
l’exploration du plateau continental et à l’exploitation de ses ressources recherches ou d’exploitation, à l’autorisation de
naturelles ;
Vu la loi n° 71-1060 du 24 décembre 1971 relative à la délimitation des prospections préalables ainsi qu’à l’autorisation
eaux territoriales françaises, ensemble le décret n° 72-612 du 27 juin 1972 d’occupation temporaire du domaine public maritime en
pris pour son application ;
Vu la loi n° 76-646 du 16 juillet 1976 relative à la prospection, à la
vue de la prospection, des recherches et de l’exploitation,
recherche et à l’exploitation des substances minérales non visées par ci-après dénommée autorisation domaniale.
l’article 2 du code minier et contenues dans les fonds marins du domaine
public métropolitain, modifiée par les lois n° 96-151 du 26 février 1996 et Sous réserve des procédures particulières qu’il comporte et
n° 97-1051 du 18 novembre 1997 ; qui se substituent à celles du décret du 29 mars 1993
Vu la loi n° 76-655 du 16 juillet 1976 relative à la zone économique et à
la zone de protection écologique au large des côtes du territoire de la
susvisé, les autorisations et les déclarations d’ouverture de
République, modifiée par les lois n° 85-542 du 22 mai 1985, n° 86-826 du travaux prévues par le présent décret valent respectivement
11 juillet 1986 et n° 2003-346 du 15 avril 2003 ; autorisations et déclarations au titre de l’article L. 214-3 du
Vu la loi n° 83-8 du 7 janvier 1983 modifiée relative à la répartition des
compétences entre les communes, les départements, les régions et l’État, code de l’environnement.
notamment son article 57 ;
Vu la loi n° 89-874 du 1er décembre 1989 relative aux biens culturels
Article 2
maritimes modifiant la loi du 27 septembre 1941 portant réglementation Le présent décret ne s’applique ni aux petites exploitations
des fouilles archéologiques, modifiée par les lois n° 93-1 du 4 janvier
1993 et n° 96-151 du 26 février 1996, ensemble le décret n° 91-1226 du 5 terrestres de produits de carrière prolongées en mer ni aux
décembre 1991 pris pour son application ; travaux maritimes conduits à des fins non commerciales
Vu la loi n° 94-589 du 15 juillet 1994 modifiée relative aux modalités de pour les besoins de la gestion du domaine public maritime
l’exercice par l’État de ses pouvoirs de police en mer ;
Vu la loi n° 2000-321 du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens mentionnés à l’article 7 de la loi n° 76-646 du 16 juillet
dans leurs relations avec les administrations, modifiée par les lois n° 1976 susvisée.
2001-1168 du 11 décembre 2001 et n° 2003-590 du 2 juillet 2003,
notamment son article 21 ; Constituent des petites exploitations terrestres de produits
Vu la loi n° 2001-44 du 17 janvier 2001 relative à l’archéologie de carrière prolongées en mer mentionnées à l’alinéa
précédent les exploitations dont la superficie totale
59 JO 7 juillet 2006 texte 19

120/173
n’excède pas 3 000 mètres carrés dont les quantités 8° Le document de sécurité et de santé prévu à l’article 40
extraites n’excèdent pas 100 000 tonnes par an. Ces et la copie du permis de navigation en cours de validité
exploitations sont soumises aux dispositions du titre Ier du pour chacun des navires dont l’utilisation est envisagée ;
livre V du code de l’environnement. 9° La nature des substances, les quantités minimales et
Sont considérées comme des travaux maritimes maximales que le demandeur envisage d’extraire
mentionnés au premier alinéa les extractions résultant de annuellement ;
travaux soit de conservation du domaine public maritime, 10° L’indication des mesures envisagées par le demandeur
soit de création ou d’entretien d’un ouvrage public afin d’assurer le suivi de son activité, notamment les
maritime ou d’un chenal d’accès, effectuées à des fins non moyens mis en œuvre pour assurer l’autosurveillance du
commerciales sur le site même de l’ouvrage à créer ou à positionnement des navires ainsi que le contrôle des
entretenir. volumes extraits, ainsi que l’indication des mesures
TITRE II : DISPOSITIONS GÉNÉRALES RELATIVES AUX envisagées pour contrôler l’impact des travaux sur
TITRES MINIERS, AUX AUTORISATIONS DOMANIALES, l’environnement ;
AUX AUTORISATIONS D’OUVERTURE DE TRAVAUX DE 11° Pour les demandes de permis exclusif de recherches,
RECHERCHES OU D’EXPLOITATION ET AUX un engagement financier précisant le montant minimum de
AUTORISATIONS ET DÉCLARATIONS DE TRAVAUX DE dépenses que le demandeur s’engage à consacrer aux
PROSPECTIONS PRÉALABLES recherches ;
Chapitre Ier : Dispositions communes. 12° Pour les demandes de concession, l’engagement, prévu
Article 3 à l’article 25 du code minier, de respecter les conditions
Modifié par décret n°2010-365 du 9 avril 2010 - art. 2
générales de la concession ;

Le demandeur peut présenter simultanément la demande 13° Les pièces justifiant des capacités techniques du
de titre minier et la demande d’autorisation d’ouverture de demandeur, mentionnées à l’article 4 du décret n° 2006-
travaux de recherches ou d’exploitation. Lorsque la 648 du 2 juin 2006 susvisé ;
demande de titre minier concerne le domaine public 14° Les pièces justifiant des capacités financières du
maritime, elle est accompagnée de la demande demandeur, mentionnées à l’article 5 du décret n° 2006-
d’autorisation domaniale. 648 du 2 juin 2006 susvisé.
Le dossier unique dont sont assorties ces demandes en vue Article 4
d’une instruction simultanée comprend : Modifié par décret n° 2016-308 du 17 mars 2016 - art. 2 (V)

1° Les pièces nécessaires à l’identification du demandeur ; Les demandes sont adressées au ministre chargé des mines
en cas de pluralité de pétitionnaires, les demandes sont par lettre recommandée avec accusé de réception. Le
présentées à titre conjoint et solidaire et un mandataire ministre en accuse réception selon les modalités prévues
commun est désigné ; par les articles R. 112-4 et R. 112-5 du code des relations
2° Le nom proposé, la nature, la durée du titre sollicité, les entre le public et l'administration. Le demandeur peut
documents cartographiques, ainsi que les coordonnées des adresser, sous pli séparé, celles des informations couvertes
sommets du périmètre demandé ; par son droit d'inventeur ou de propriété industrielle qu'il
ne souhaite pas rendre publiques.
3° Un mémoire justifiant le périmètre demandé au regard
notamment de la ressource et de son accessibilité et, le cas Le ministre transmet le dossier et ses annexes au préfet
échéant, de sa compatibilité avec un schéma de mise en qu'il charge de mener ou de coordonner l'instruction.
valeur de la mer approuvé ; Article 5
4° Une note technique, accompagnée des documents et Les modalités selon lesquelles sont établies les demandes
plans nécessaires, exposant notamment les caractéristiques et leurs annexes sont précisées par un arrêté conjoint du
principales des travaux, les moyens techniques, les ministre chargé des mines, du ministre chargé de
méthodes de recherches ou d’exploitation et, le cas l’environnement et du ministre chargé de la gestion du
échéant, les tranches de travaux envisagés ; domaine public maritime.
5° L’étude d’impact définie à l’article R. 122-360 du code Article 6
de l’environnement ; Pour l’application des dispositions des articles 9 et 25 du
6° Lorsque tout ou partie du périmètre est situé dans un code minier, les critères d’attribution du titre minier sont
site Natura 2000 ou, à proximité d’un tel site, dans le cas ceux mentionnés à l’article 6 du décret n° 2006-648 du 6
prévu à l’article R. 414-19 du code de l’environnement, le juin 2006 susvisé.
dossier d’évaluation d’incidences défini à l’article R. 414- Article 7
23 du même code ; Les demandes d’extension d’un titre minier à de nouvelles
7° Une note exposant la compatibilité du projet avec la surfaces sont établies, présentées et instruites, et la
sécurité publique ; décision prise dans les mêmes conditions que les
demandes d’institution. Toutefois, la consultation des
60 Devenu R.122-5

121/173
services et l’enquête publique, le cas échéant, ont lieu pour déposer son dossier.
seulement pour les zones couvertes par l’extension. Les demandes concurrentes sont présentées et instruites
CHAPITRE II : Procédure d’instruction des demandes comme la demande initiale. Lorsqu’une demande
concurrente porte en partie sur des surfaces extérieures à
Section 1 : Dispositions générales.
celle de la demande initiale, la mise en concurrence et les
Article 8 consultations sont limitées à ces surfaces.
Modifié par décret n° 2016-308 du 17 mars 2016 - art. 2 (V)
Article 11
Le préfet chargé de l’instruction fait compléter les Modifié par décret n°2011-2018 du 29 décembre 2011 - art. 15
demandes incomplètes selon les modalités prévues à
Le préfet soumet les demandes de titre minier et
l'article L. 114-5 du code des relations entre le public et
d'autorisation d'ouverture de travaux à une enquête
l'administration, après les vérifications de la direction
publique dans les conditions prévues au III de l'article R.
régionale de l'environnement, de l’aménagement et du
122-11 et aux articles R. 123-1 à R. 123-27 du code de
logement en ce qui concerne les demandes de titre minier
l’environnement, sous les réserves suivantes :
et d'autorisation d'ouverture de travaux, et du service
gestionnaire du domaine public maritime ou du port L’avis est publié, par les soins du préfet, quinze jours au
autonome compétent en ce qui concerne les demandes moins avant le début de l'enquête au Journal officiel de la
d'autorisation domaniale. République française ainsi que dans deux journaux
NOTA : Décret n° 2009-235 du 27 février 2009 art 7 : Les présentes
régionaux ou locaux diffusés dans la zone côtière la plus
dispositions prennent effet dans chaque région à la date de proche de celle sur laquelle portent les demandes et dans
nomination du directeur régional de l'environnement, de un journal spécialisé dans les affaires maritimes. Cet avis
l'aménagement et du logement et au plus tard le 1er janvier 2011. est rappelé dans les huit premiers jours de l’enquête dans
Conformément à son article 10, le présent décret ne s'applique ni à deux journaux régionaux ou locaux diffusés dans la zone
la région Ile-de-France, ni aux régions d'outre-mer.
côtière la plus proche de celle sur laquelle portent les
Article 9 demandes.
Modifié par décret n°2009-235 du 27 février 2009 - art. 5 (V)
Les frais d'affichage et d'insertion sont à la charge du
Lorsque le dossier est complet, le préfet invite le demandeur.
demandeur à en adresser deux copies au ministre chargé Le dossier peut être consulté, pendant la durée de l'enquête
des mines, à la direction régionale de l’environnement, de et pendant la période de mise en concurrence de trente
l’aménagement et du logement et au service gestionnaire jours, au ministère chargé des mines, à la préfecture et
du domaine public maritime ou au port autonome dans les mairies des communes côtières intéressées.
compétent, dans le délai d’un mois.
Article 12
Il invite également le demandeur à déposer le dossier
comprenant la lettre de demande et celles des pièces Dès la publication au Journal officiel de la République
mentionnées aux 1° à 12° de l’article 3 qu’il a produites, française de l’avis d’enquête publique, le préfet chargé de
en autant d’exemplaires qu’il sera nécessaire pour coordonner l’instruction consulte les autres préfets
l’enquête publique et pour les consultations prévues aux éventuellement intéressés, le préfet maritime, l’Institut
articles 11, 12 et 14. Les exemplaires destinés à l’enquête français de recherche pour l’exploitation de la mer
publique ne contiennent pas les informations couvertes par (IFREMER), les maires des communes côtières et les chefs
le droit d’inventeur ou de propriété industrielle du des services civils et de l’autorité militaire intéressés.
demandeur qui ne doivent pas être rendues publiques.61 Dans les eaux territoriales, le préfet coordonnateur de
NOTA : Décret n° 2009-235 du 27 février 2009 art 7 : Les présentes bassin est consulté si les conditions prévues à l’article 9 du
dispositions prennent effet dans chaque région à la date de décret du 29 mars 1993 susvisé sont réunies.
nomination du directeur régional de l'environnement, de
l'aménagement et du logement et au plus tard le 1er janvier 2011. Dans les espaces maritimes d’un parc national, le directeur
Conformément à son article 10, le présent décret ne s'applique ni à de l’établissement public du parc est consulté dans les
la région Ile-de-France, ni aux régions d'outre-mer. conditions prévues au III de l’article L. 331-14 du code de
Article 10 l’environnement.
Sauf pour les demandes de concession présentées par les Dans le périmètre d’un parc naturel marin, l’Agence des
titulaires des titres prévus aux articles 26 et 52 du code aires marines protégées ou, sur délégation, le conseil de
minier, le préfet fait publier au Journal officiel de la gestion, est consulté dans les conditions prévues au
République française un avis de mise en concurrence, quatrième alinéa de l’article L. 334-5 du code de
préalablement à l’enquête publique lorsque celle-ci est l’environnement.
exigée. Cet avis mentionne les caractéristiques de la Les personnes et organismes consultés font connaître leur
demande et le délai pendant lequel il est possible de avis dans le délai de deux mois suivant la clôture de
présenter des demandes concurrentes. Ce délai est de trente l’enquête.
jours à compter de la publication de l’avis. Le demandeur
Article 13
en concurrence dispose ensuite d’un délai de trois mois
Modifié par décret n°2013-938 du 18 octobre 2013 - art. 1
61 Alinéa relevant déjà des articles L.123-9 et L.133-13

122/173
(VD) la conchyliculture, désigné par le préfet sur proposition du
Dans le délai de quatre mois suivant la remise de son directeur départemental des affaires maritimes.
rapport par le commissaire enquêteur et l’accomplissement Le pétitionnaire, qui doit être convoqué au moins huit
le cas échéant des consultations prévues à l’article R. 122- jours avant la séance, est entendu lors de cette réunion.
10 du code de l’environnement, le préfet chargé de Section 2 : Délivrance des titres miniers.
l’instruction et le préfet maritime présentent, lors d’une
réunion de concertation qu’ils président conjointement, la Article 14
demande de titre minier, le rapport du directeur régional de Le préfet chargé de l’instruction transmet au ministre
l’environnement, de l’aménagement et du logement et, le chargé des mines les demandes, ainsi que l’ensemble du
cas échéant celui du chef du service gestionnaire du dossier d’instruction avec son propre avis et, le cas
domaine public maritime ou du directeur du port autonome échéant, les projets d’arrêtés d’octroi ou de refus
ainsi que le projet d’arrêté préfectoral d’autorisation d’autorisations domaniales et d’ouverture des travaux qu’il
d’ouverture de travaux. est envisagé de prendre.
Participent à cette réunion : Le ministre consulte le secrétaire général de la mer, les
1° S’il y a lieu, les préfets des autres départements ministres chargés du budget, de l’environnement, des
intéressés, ou leurs représentants ; pêches maritimes, de la mer, des communications
électroniques, de la défense nationale, le cas échéant, des
2° Le président du conseil général et, s’il y a lieu, les affaires étrangères et, lorsque la demande porte sur le
présidents des conseils généraux des autres départements maërl, de la santé. Le défaut de réponse dans le délai de
intéressés, ou leurs représentants ; deux mois vaut avis favorable.
3° Un représentant de l’Ifremer, désigné par cet Lorsque les demandes portent en totalité ou en partie sur le
organisme ; plateau continental, les ministres consultés examinent
4° Un représentant de chacun des services de l’État notamment si les activités projetées sont compatibles avec
respectivement chargés des mines, de l’équipement, des les stipulations des conventions ou accords sur le plateau
affaires maritimes, de l’environnement, des continental auxquels la France est partie.
communications électroniques, des affaires culturelles ou Article 15
du département des recherches archéologiques
Modifié par décret n°2011-1521 du 14 novembre 2011 -
subaquatiques et sous-marines et, lorsque la demande porte
art. 26 (VD)
sur le domaine public maritime, des domaines ; lorsque les
travaux portent sur une partie du domaine public dont la Les projets de décision relatifs aux titres miniers sont
gestion n’est pas assurée par l’État, le représentant du soumis à l’avis du Conseil général de l’économie, de
service chargé des domaines est remplacé par un l’industrie, de l’énergie et des technologies.
représentant désigné par l’établissement public chargé de Le permis exclusif de recherches est accordé ou refusé par
cette gestion ; arrêté du ministre chargé des mines62. Le silence gardé par
5° Les maires des communes côtières intéressées ou leurs le ministre pendant plus de vingt-quatre mois sur la
représentants ; demande vaut décision de rejet de cette demande et, le cas
échéant, des demandes concurrentes.
6° Un représentant des associations agréées de protection
de la nature et de défense de l’environnement désigné par La concession est accordée par décret en Conseil d’État et
le préfet ; refusée par arrêté du ministre chargé des mines. Le silence
gardé par le ministre pendant plus de trente-six mois sur la
7° Un représentant du comité régional ou local des pêches
demande vaut décision de rejet de cette demande et, le cas
maritimes et des élevages marins désigné par le préfet sur
échéant, des demandes concurrentes.
proposition du directeur départemental des affaires
maritimes ; La décision délivrant le titre minier désigne le préfet qui
exerce les attributions de police dévolues à l’autorité
8° Deux personnes désignées par le préfet sur proposition
préfectorale par la législation et la réglementation
respectivement de l’Union nationale des producteurs de
minières, sans préjudice des pouvoirs appartenant au préfet
granulats et des Armateurs de France ;
maritime.
9° Un représentant des professions utilisatrices de la
Article 16
substance qui fait l’objet de la demande, désigné par le
préfet sur proposition des organisations professionnelles Les décisions prises sur les demandes de titre minier sont
représentatives ; publiées, affichées et notifiées dans les conditions
suivantes :
10° Lorsque la demande porte sur une aire marine
protégée, un représentant du gestionnaire, désigné par A. − Les décisions, à l’exception des décisions de rejet,
celui-ci ; sont publiées :
11° Lorsque la demande porte sur une zone située à
62 L’article 4 de la loi n° 2012-1460 rend obligatoire le respect de la
proximité d’exploitations conchylicoles, un représentant de procédure de participation du public prévue par l’Article L.120-1 II
la section régionale conchylicole ou du Comité national de du code de l’environnement.

123/173
1° Au Journal officiel de la République française par les gisement, notamment de sa profondeur, de son
soins du ministre chargé des mines. Cette publication est éloignement des points de déchargement et de la qualité
faite intégralement pour les décrets d’octroi de concession des substances dont l'exploitation est envisagée.
et par extrait pour les permis de recherches. Elle fait, à elle Le montant de la redevance est notifié au demandeur.
seule, courir le délai du recours contentieux dont disposent
les tiers ; Le directeur du port autonome adresse le projet de décision
au préfet chargé de l'instruction, dans le délai de deux mois
2° Par extrait dans un journal diffusé dans la zone côtière suivant la tenue de la réunion de concertation prévue à
la plus proche de celle sur laquelle porte le titre, par les l'article 13.
soins du préfet et aux frais du demandeur, au plus tard dans
NOTA : Décret n° 2009-235 du 27 février 2009 art 7 : Les présentes
le mois qui suit la publication au Journal officiel de la dispositions prennent effet dans chaque région à la date de
République française. l’extrait indique notamment le nom nomination du directeur régional de l'environnement, de
et l’adresse ou le siège social du détenteur ou du l'aménagement et du logement et au plus tard le 1er janvier 2011.
demandeur, la superficie et les substances sur lesquelles Conformément à son article 10, le présent décret ne s'applique ni à
la région Ile-de-France, ni aux régions d'outre-mer.
porte le titre, la définition de ses limites et la durée de sa
validité ; Article 20
3° Par extrait, au recueil des actes administratifs de la ou Le préfet ou le cas échéant le directeur du port autonome
des préfectures. notifie au demandeur sa décision de refus ou d’octroi de
l’autorisation domaniale. Le directeur du port autonome en
B. − Un extrait des décisions, à l’exception des décisions
adresse copie au préfet. Le silence gardé par le préfet ou le
de rejet, est affiché en préfecture et dans les mairies des
directeur du port autonome pendant plus de deux mois
communes côtières intéressées, au plus tard dans le mois
suivant la notification prévue au C de l’article 16 vaut
qui suit la publication au Journal officiel de la République
décision de rejet de la demande d’autorisation domaniale.
française.
l’autorisation est délivrée pour la durée de validité du titre
C. − Dans tous les cas, le ministre chargé des mines notifie
minier.
la décision au demandeur, à chaque préfet intéressé, au
préfet maritime et, le cas échéant, au directeur du port Section 4 : Délivrance des autorisations d’ouverture de travaux
autonome intéressé. de recherches ou d’exploitation.
Section 3 : Autorisation et redevance domaniales. Article 21
Article 17 Le préfet statue sur les demandes d’autorisation
d’ouverture de travaux.
l’autorisation domaniale portant sur les fonds marins situés
hors de la circonscription d’un port autonome est accordée Sans préjudice des pouvoirs qu’il tient du code minier, le
ou refusée par le préfet chargé de l’instruction. préfet peut interdire les travaux en tout ou en partie ou les
soumettre à des prescriptions particulières, si leur
l’autorisation domaniale portant sur les fonds marins situés
exécution est susceptible de nuire à la stabilité des rivages,
dans la circonscription d’un port autonome est accordée ou
de comporter des risques de pollution, d’entraver la pose,
refusée par le directeur du port autonome.
l’entretien ou le fonctionnement des câbles de
Article 18 télécommunications sous-marins, des câbles d’énergie ou
Un arrêté du ministre chargé du domaine, pris après des canalisations sous-marines ou de porter atteinte à la
consultation du ministre chargé des mines et du ministre création, au développement ou à l’extension des ports, à la
chargé de la gestion du domaine public maritime, navigation, à la pêche, à la défense nationale, aux liaisons
détermine les conditions de liquidation, de perception et de de télécommunication, aux biens culturels maritimes, à la
révision de la redevance domaniale. Pour les concessions, conservation des ressources biologiques de la mer ou aux
il fixe le tarif minimal et maximal de la redevance, recherches océanographiques fondamentales.
applicable en fonction des quantités et de la nature des S’il envisage de délivrer l’autorisation, le préfet fait
substances extraites. Pour les permis exclusifs de connaître préalablement au demandeur les prescriptions,
recherches et les autorisations de prospection préalables, il notamment celles demandées par le préfet maritime, dont il
fixe le tarif par hectare compris dans le périmètre du entend assortir son arrêté. Ces prescriptions portent
permis ou de l’autorisation. notamment sur la surveillance des effets sur
Article 19 l’environnement, sur les analyses, les mesures et les
Modifié par décret n°2009-235 du 27 février 2009 - art. 5 (V) résultats des contrôles éventuellement exigés, ainsi que sur
les moyens d’intervention dont doit disposer le bénéficiaire
Le directeur du service chargé des domaines ou le conseil
en cas d’incident ou d’accident. Le demandeur dispose
d'administration du port autonome fixe pour chaque
d’un délai de deux mois pour présenter ses observations
demande, après consultation du directeur régional de
éventuelles par écrit. Celles-ci ainsi que le projet d’arrêté
l'environnement, de l'aménagement et du logement, le
sont tenus à la disposition du public pendant une semaine
montant de la redevance. Pour les concessions, ce montant
dans les lieux où il a été procédé à l’enquête, au moyen
est fixé dans les limites du tarif minimal et maximal prévu
d’un registre consultable aux jours et heures indiqués en
à l'article 18, en tenant compte des caractéristiques du

124/173
préfecture et en mairie.63 doit déposer une demande nouvelle. Dans ce dernier cas, le
Le préfet assortit les autorisations qu’il délivre des bénéficiaire de l’autorisation peut poursuivre ses travaux
prescriptions qui sont demandées, le cas échéant, par le selon les modalités initialement prévues jusqu’à ce qu’il
préfet maritime. Il refuse l’autorisation dans le cas d’un soit statué sur cette nouvelle demande.
avis défavorable motivé du préfet maritime. Section 5 : Dispositions particulières.
l’arrêté accordant l’autorisation fixe notamment les Article 25
conditions auxquelles les travaux sont soumis au regard du Modifié par décret n° 2016-308 du 17 mars 2016 - art. 2 (V)
code minier, ainsi que les quantités annuelles de substances
Lorsque le demandeur ne présente pas simultanément la
dont l’extraction est autorisée.
demande de titre minier et la demande d'autorisation
Article 22 d'ouverture de travaux, il est procédé de la façon suivante :
L’autorisation est délivrée pour la durée de validité du titre 1° Pour la demande de permis exclusif de recherches, qui
minier. doit être accompagnée, si la demande porte sur le domaine
Elle est publiée au recueil des actes administratifs de la ou public, de la demande d'autorisation domaniale :
des préfectures et par extrait, aux frais du demandeur, dans − le dossier comporte les pièces mentionnées aux 1° à 4°,
les journaux régionaux ou locaux dans lesquels l’avis 11°, 13° et 14° de l'article 3 et un document indiquant les
d’enquête a été inséré. incidences éventuelles des travaux projetés sur
Après notification, par le préfet, de l’autorisation l'environnement et les conditions dans lesquelles
d’ouverture de travaux de recherches ou d’exploitation, le l'opération projetée prend en compte les préoccupations
demandeur, s’il est titulaire de l’autorisation domaniale d'environnement ;
requise sur le domaine public, peut entreprendre les − par dérogation aux articles 11 et 12, il n'est pas réalisé
travaux. d'enquête publique et le préfet procède aux consultations
Le cas échéant, l’autorisation d’ouverture de travaux de prévues à l'article 12 dès la publication au Journal officiel
recherches ou d’exploitation ou le rejet de la demande est de la République française de l'avis de mise en
notifié, par le préfet, aux autorités des États étrangers concurrence ; à défaut de réponse dans le délai de deux
consultés en application de l’article R. 122-10 du code de mois, les avis sont réputés favorables ;
l’environnement. − la concertation prévue à l'article 13 est mise en oeuvre
S’il a été fait application de la procédure prévue à l’article dans le délai de quatre mois suivant l'accomplissement des
3, le silence gardé par le préfet chargé de l’instruction consultations prévues à l'article 12 ;
pendant plus de deux mois suivant la notification prévue 2° Pour la demande de concession, qui doit être
au C de l’article 16 vaut décision de rejet de la demande accompagnée, si la demande porte sur le domaine public,
d’autorisation d’ouverture de travaux. de la demande d'autorisation domaniale :
Article 23 − le dossier comporte les pièces prévues aux 1° à 4°, 9° et
Lorsque, postérieurement à la délivrance de l’autorisation 12° à 14° de l'article 3 et un document indiquant les
d’ouverture de travaux, il y a lieu de fixer des prescriptions incidences éventuelles des travaux projetés sur
supplémentaires ou d’atténuer, de supprimer ou de l'environnement et les conditions dans lesquelles
modifier certaines des prescriptions initiales, le préfet, soit l'opération projetée prend en compte les préoccupations
de sa propre initiative après avoir consulté le préfet d'environnement ;
maritime, soit à la demande de celui-ci, fait connaître à − par dérogation à l'article 11, il est procédé à une enquête
l’intéressé, qui dispose de quinze jours pour faire connaître publique dans les conditions fixées à l'article 26 du décret
ses observations éventuelles par écrit, les mesures qu’il n° 2006-648 du 2 juin 2006 susvisé ;
entend prescrire. Il peut procéder à la concertation prévue
à l’article 13. − la concertation prévue à l'article 13 est mise en oeuvre
dans le délai de quatre mois suivant l'accomplissement des
Article 24 consultations prévues à l'article 12 ;
Le bénéficiaire de l’autorisation d’ouverture de travaux est
3° Pour la demande d'autorisation d'ouverture de travaux :
tenu de faire connaître au préfet les modifications qu’il
envisage d’apporter à ses travaux ou à ses méthodes de − le demandeur adresse au préfet désigné, ainsi qu'il est
travail lorsqu’elles sont de nature à entraîner un prévu au dernier alinéa de l'article 15, un dossier
changement substantiel des données initiales du dossier comprenant les pièces mentionnées aux 1° et 4° à 10° de
mis à l’enquête. Dans ce cas, après avoir consulté les l'article 3 ;
personnes et organismes mentionnés à l’article 12 et − le préfet en accuse réception selon les modalités prévues
procédé à la concertation prévue à l’article 13 si les par les articles R. 112-4 et R. 112-5 du code des relations
changements prévus le justifient, le préfet prend un arrêté entre le public et l'administration ;
de prescriptions supplémentaires dans les formes prévues à
− le préfet instruit les demandes suivant les dispositions
l’article précédent, ou fait connaître au bénéficiaire qu’il
prévues aux articles 8,9 et 11 à 13 ;
63 Phrase codifiée au L.162-9

125/173
− le préfet statue dans les conditions prévues à l'article 21. cas échéant, de la demande d’autorisation domaniale
Son silence gardé pendant plus de douze mois vaut correspondante, le dossier comporte les pièces
décision de rejet. mentionnées aux 1° à 4°, 13° et 14° de l’article 3 ainsi
Section 6 : Instruction et délivrance des demandes qu’un document indiquant les incidences éventuelles des
d’autorisation de prospections préalables. travaux projetés sur l’environnement et les conditions dans
lesquelles l’opération projetée prend en compte les
Article 26 préoccupations d’environnement.
Modifié par ordonnance n°2011-91 du 20 janvier 2011 - art. 17 (V)
Lorsque le pétitionnaire dépose la déclaration d’ouverture
L’autorisation de prospections préalables est accordée par de travaux après avoir obtenu l’autorisation de
un arrêté du ministre chargé des mines qui en précise le prospections préalables, le dossier comporte les pièces
périmètre et la durée, laquelle ne peut excéder deux ans. mentionnées aux 1°, 4°, 7° et 8° de l’article 3 ainsi qu’un
L’arrêté délivrant l’autorisation de prospections préalables document indiquant les incidences éventuelles des travaux
désigne le préfet qui exerce les attributions de police projetés sur l’environnement et les conditions dans
dévolues à l’autorité préfectorale par la législation et la lesquelles l’opération projetée prend en compte les
réglementation minières, sans préjudice des pouvoirs préoccupations d’environnement.
appartenant au préfet maritime. III. − Lorsque le pétitionnaire présente simultanément une
Il devient caduc de plein droit lors de l’attribution d’un demande d’autorisation de prospections préalables et une
titre de recherches ou d’exploitation, pour les surfaces et déclaration d’ouverture de travaux, il ne peut entreprendre
les substances concernées par celui-ci. les travaux qu’après avoir reçu notification de
L’autorisation de prospections préalables peut être retirée l’autorisation de prospections préalables. Le rejet d’une
demande d’autorisation de prospections préalables
si le titulaire ne respecte pas ses obligations.
entraîne, par voie de conséquence, la caducité de la
L’ouverture des travaux est soumise à déclaration. Les déclaration d’ouverture de travaux.
travaux sont régis par les règles applicables, en matière de
Article 28
police et de sécurité minières, aux travaux effectués en
vertu d’un permis exclusif de recherches de mines. Le silence gardé pendant plus de six mois par le ministre
chargé des mines sur la demande d’autorisation de
Article 27
prospections préalables vaut décision de rejet.
Modifié par décret n°2011-2019 du 29 décembre 2011 - art. 10
Le silence gardé pendant plus de trois mois par le préfet ou
I. − La demande d’autorisation de prospections préalables,
le directeur du port autonome à compter de la réception de
qui doit être accompagnée, lorsqu’elle porte sur le domaine
la demande d’autorisation domaniale vaut rejet de cette
public, de la demande d’autorisation domaniale, est
demande.
déposée et instruite dans les formes et conditions fixées
pour les permis exclusifs de recherches par le chapitre 1er Article 29
et le présent chapitre du présent titre, à l’exception de la Les décisions prises sur les demandes d’autorisation de
mise en concurrence, de l’enquête publique et de la prospections préalables sont publiées dans les conditions
concertation prévues aux articles 10 à 13.64 prévues aux 2° et 3° du A de l’article 16. Elles sont
La déclaration d’ouverture de travaux est déposée auprès notifiées dans les conditions prévues au C du même article.
du préfet et instruite selon la procédure fixée aux articles Chapitre III : Obligations des détenteurs de titres miniers.
18 à 20 du décret n° 2006-649 du 2 juin 2006 susvisé.
Article 30
Toutefois, lorsque la demande précise que les prospections
préalables n’excèdent pas trois mois, le préfet consulte Les détenteurs de titres miniers sont tenus de respecter les
uniquement le préfet maritime et le directeur de l’Ifremer. prescriptions de l’article 43, du premier alinéa de l’article
Il informe le directeur régional de l’environnement. 44 et de l’article 45 du décret n° 2006-648 du 2 juin 2006
susvisé.
II. − Lorsque le pétitionnaire présente simultanément la
demande d’autorisation de prospections préalables, l’engagement financier souscrit par le détenteur d’un
accompagnée, le cas échéant, de la demande d’autorisation permis exclusifs de recherches est révisé le 1er janvier de
domaniale correspondante, et la déclaration d’ouverture de chaque année en fonction de l’évolution de l’indice TP06
travaux, le dossier comporte les pièces mentionnées aux 1° Dragages maritimes et fluviaux, publié par l’Institut
à 4°, 7°, 8°, 13° et 14° de l’article 3 ainsi qu’un document national de la statistique et des études économiques
indiquant les incidences éventuelles des travaux projetés (INSEE).
sur l’environnement et les conditions dans lesquelles Chapitre IV : Prolongation des titres miniers, des
l’opération projetée prend en compte les préoccupations autorisations domaniales et des autorisations d’ouverture
d’environnement. de travaux.
Lorsque le pétitionnaire présente seulement une demande Article 31
d’autorisation de prospections préalables accompagnée, le
La prolongation de la validité d’un titre minier est
demandée et instruite dans les conditions prévues aux
64 Supprimé par l’ordonnance n° 2011-91, codifié en L.123-15

126/173
articles 46 à 48 du décret n° 2006-648 du 2 juin 2006 délivrance des titres miniers.
susvisé et il est statué dans les conditions prévues à Le silence gardé par le ministre chargé des mines pendant
l’article 49 du même décret. Toutefois, les consultations plus de quinze mois sur une demande de renonciation à un
auxquelles il doit être procédé sont celles prévues par le permis exclusif de recherches et dix-huit mois sur une
présent décret pour la demande initiale. demande de renonciation à une concession, à compter de la
En cas de prolongation du titre minier, l’autorisation date à laquelle le ministre a accusé réception de la
domaniale et l’autorisation d’ouverture de travaux peuvent demande, vaut décision de rejet.
être reconduites pour la durée de cette prolongation. Leurs
TITRE III : POLICE DES MINES EN MER
dispositions peuvent être révisées en tant que de besoin.
Chapitre Ier : Champ d’application.
Chapitre V : Mutation et amodiation des titres miniers.
Article 35
Article 32
Modifié par ordonnance n°2011-91 du 20 janvier 2011 - art. 17 (V)
La mutation ou l’amodiation d’un titre minier ainsi que la
résiliation d’amodiation sont demandées et instruites dans La police des mines en mer a également pour objet de
les conditions prévues par l’article 52 du décret n° 2006- contrôler que les extractions sont exécutées à l’intérieur
648 du 2 juin 2006 susvisé. Toutefois, les consultations des limites du périmètre autorisé, pour des quantités
auxquelles il doit être procédé sont celles prévues par le n’excédant pas les quantités annuelles maximales
présent décret pour la demande initiale. Pour les autorisées et que les prescriptions de l’arrêté l’autorisation
résiliations anticipées d’amodiation, il n’est pas procédé à l’ouverture des travaux sont respectées.
ces consultations. Article 36
Modifié par ordonnance n°2011-91 du 20 janvier 2011 - art. 17 (V)
En cas de demande de mutation ou d’amodiation d’un titre
minier, une nouvelle autorisation domaniale doit être Le préfet désigné par le ministre chargé des mines exerce
demandée. sous son autorité la police des mines sur les travaux. Il est
assisté par le préfet maritime.
Chapitre VI : Actes mettant fin aux titres miniers
Section 1 : Retrait des titres miniers. CHAPITRE II : Obligations générales des exploitants.

Article 33 Article 38
Le retrait des titres miniers, prévu à l’article 119-1 du code Sont réputés exploitants, au sens du présent titre, les
minier, est prononcé par arrêté du ministre chargé des personnes qui entreprennent les travaux de prospection, de
mines à l’initiative du préfet désigné en application du recherches ou d’exploitation ou leurs mandataires sur les
dernier alinéa de l’article 15 pour exercer la police des lieux.
mines. l’instruction est conduite selon les dispositions de Article 39
l’article 54 du décret n° 2006-648 du 2 juin 2006 susvisé. Tout exploitant est tenu de faire élection de domicile en
Section 2 : Renonciation aux titres miniers. France ou dans un État membre de la Communauté
européenne et d’en faire la déclaration au préfet. Toute
Article 34
notification est faite au domicile ou au siège social déclaré
Modifié par décret n° 2016-308 du 17 mars 2016 - art. 2 (V)
de l’exploitant et, à défaut, à la mairie de ce domicile ou de
Les demandes d'acceptation de renonciation à un titre ce siège.
minier sont adressées au ministre chargé des mines qui en Article 40
accuse réception selon les modalités prévues par les
Tout exploitant établit et tient à jour un document de
articles R. 112-4 et R. 112-5 du code des relations entre le
public et l'administration. sécurité et de santé dans lequel sont déterminés et évalués
les risques auxquels le personnel est susceptible d’être
Elles sont instruites conformément aux dispositions de exposé. Ce document, visé par la direction départementale
l'article 31. des affaires maritimes, précise en outre les mesures prises
L'acceptation d'une demande de renonciation est relatives à la conception, à l’utilisation et à l’entretien des
subordonnée au respect des procédures et prescriptions équipements afin de garantir la sécurité et la santé du
relatives à l'arrêt définitif des travaux, prévues aux articles personnel embarqué.
50 à 55, ainsi que, le cas échéant, à l'exécution préalable Article 41
des mesures prescrites par le préfet au titre de la police des Modifié par décret n°2010-130 du 11 février 2010 - art. 6 (V)
mines en application du présent décret. Sous cette réserve,
elle est de droit en cas de renonciation totale. Tout fait, incident ou accident de nature à porter atteinte
aux intérêts énumérés à l’article 79 du code minier doit
L'acceptation d'une demande de renonciation est sans délai être porté par l’exploitant à la connaissance du
prononcée par arrêté du ministre chargé des mines après préfet, du préfet maritime et, le cas échéant, du directeur
avis du Conseil général de l'économie, de l'industrie, de du port autonome. Il doit en outre être porté à la
l'énergie et des technologies. La publication de l'arrêté est connaissance du directeur régional de l’environnement, de
effectuée dans les formes et conditions prévues pour la

127/173
l’aménagement et du logement65 pour les installations directeur interrégional de la mer, assisté le cas échéant du
terrestres et du directeur interrégional de la mer pour les directeur régional de l’environnement, de l’aménagement
navires. et du logement, ou leur délégué, peut intervenir comme en
Sauf dans la mesure nécessaire aux opérations de cas de péril imminent.
sauvetage, l’exploitant ne peut modifier l'état des lieux NOTA : Décret n° 2009-235 du 27 février 2009 art 7 : Les présentes
jusqu'à la visite du directeur régional de l’environnement, dispositions prennent effet dans chaque région à la date de
nomination du directeur régional de l'environnement, de
de l’aménagement et du logement ou du directeur l'aménagement et du logement et au plus tard le 1er janvier 2011.
interrégional de la mer ou de leur délégué, sauf accord de Conformément à son article 10, le présent décret ne s'applique ni à
l’un d’entre eux. la région Ile-de-France, ni aux régions d'outre-mer.
Décret n° 2010-130 du 11 février 2010 article 7 : Les dispositions du
NOTA : Décret n° 2009-235 du 27 février 2009 art 7 : Les présentes présent décret, à l'exception de l'article 5, prennent effet dans
dispositions prennent effet dans chaque région à la date de chaque direction interrégionale de la mer à compter de la date de
nomination du directeur régional de l'environnement, de nomination du directeur interrégional de la mer (les arrêtés de
l'aménagement et du logement et au plus tard le 1er janvier 2011. nomination ont été publiés au Journal officiel du 7 avril 2010).
Conformément à son article 10, le présent décret ne s'applique ni à
la région Ile-de-France, ni aux régions d'outre-mer. Article 44
Décret n° 2010-130 du 11 février 2010 article 7 : Les dispositions du
présent décret, à l'exception de l'article 5, prennent effet dans Sous réserve des dispositions de l’article 45, lorsque
chaque direction interrégionale de la mer à compter de la date de l’exploitant ne se conforme pas aux mesures qui lui ont été
nomination du directeur interrégional de la mer (les arrêtés de prescrites dans le délai imparti, il y est pourvu d’office et à
nomination ont été publiés au Journal officiel du 7 avril 2010). ses frais par le préfet. Le montant des frais réglé par le
CHAPITRE III : Exercice de la police des mines. préfet est recouvré auprès de l’exploitant comme en
matière de créances étrangères à l’impôt et au domaine.
Article 42
Modifié par décret n°2010-130 du 11 février 2010 - art. 6 (V) l’autorisation d’ouverture de travaux peut être en partie ou
en totalité suspendue à titre conservatoire par arrêté du
Le préfet prend par arrêté les mesures de police applicables préfet.
aux travaux de prospection, de recherches ou
d’exploitation. Sauf en cas d’urgence ou de péril imminent, Article 45
il invite auparavant l’exploitant à présenter ses Modifié par décret n°2011-1521 du 14 novembre 2011 - art. 26
(VD)
observations dans les conditions prévues à l’article 23.
Lorsque l’exploitant a déféré au ministre chargé des mines
Le préfet peut procéder à la concertation prévue à l’article
une mesure prise au titre de la police des mines, le ministre
13 pour l’examen du bilan des mesures prescrites à
statue après avoir pris l’avis du Conseil général de
l’exploitant et avant d’édicter les prescriptions
l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des technologies.
complémentaires prévues à l’article 23.
En cas de péril imminent, le préfet et le directeur régional CHAPITRE IV : Dispositions à caractères technique et
de l’environnement, de l’aménagement et du logement, ou économique.
leur délégué, donnent directement des instructions à Article 46
l’exploitant ; ils peuvent ordonner la suspension des Le rapport annuel prévu au dernier alinéa de l’article 77 du
travaux à titre conservatoire et requérir en tant que de code minier comporte toutes les informations nécessaires à
besoin l’intervention du préfet maritime, du directeur l’appréciation des conditions techniques et économiques
régional des affaires maritimes ou des autorités locales. de l’exploitation, de l’exécution du programme de travaux,
Article 43 ainsi que les résultats des mesures de suivi prescrites.
Modifié par décret n°2010-130 du 11 février 2010 - art. 6 (V) Article 47
Dans tous les cas d’accidents mentionnés à l’article 41, le Modifié par décret n°2010-130 du 11 février 2010 - art. 6 (V)
directeur interrégional de la mer, assisté le cas échéant du L’exploitant adresse ce rapport avant le 31 mars de l’année
directeur régional de l’environnement, de l’aménagement suivante au préfet, au préfet maritime, au directeur
et du logement, ou leur délégué, procède à une visite des régional de l’environnement, de l’aménagement et du
lieux. logement, au directeur départemental de l’équipement, au
Dans tous les cas d’accident mortel ou d’accident directeur régional de l’environnement, au directeur
individuel ou collectif ayant entraîné des blessures graves, régional des affaires maritimes et, le cas échéant, au
le directeur interrégional de la mer, assisté le cas échéant directeur du port autonome. Il adresse, également
du directeur régional de l’environnement, de annuellement, une déclaration des quantités extraites au
l’aménagement et du logement, ou leur délégué, procède à cours de l’année précédente, au service des domaines et au
une visite des lieux dans les plus brefs délais, recherche les directeur régional de l’environnement, de l’aménagement
circonstances et les causes de l’accident et en fait rapport, et du logement.
avec son avis, au préfet, au préfet maritime et au procureur Au cas où les résultats ne sont pas conformes aux objectifs
de la République. fixés par l’article 79-1 du code minier, le préfet peut, après
Lorsqu’il est procédé à des opérations de sauvetage, le avoir entendu l’exploitant, prescrire par arrêté des travaux
supplémentaires, dans les conditions prévues à l’article 23.
65 DEAL en Outre-mer et DRIEE en Ile-de-France

128/173
Article 48 de la déclaration ou communique à l’exploitant les autres
En cas de désaccord entre l’administration et l’exploitant mesures qu’il envisage de prescrire. l’exploitant dispose
sur ces dernières prescriptions, le litige peut être soumis d’un délai d’un mois pour présenter ses éventuelles
par l’une ou l’autre partie, avant qu’il soit statué par un observations par écrit. Après avoir recueilli, le cas échéant,
arrêté du ministre chargé des mines, à une commission de ces observations, le préfet peut prescrire tout ou partie
conciliation composée de trois membres, le premier desdites mesures.
désigné par le ministre, le deuxième désigné par À défaut de prescription dans le délai de six mois,
l’exploitant et le troisième désigné par les deux précédents l’exploitant procède à l’arrêt des travaux dans les
ou, à défaut, par le président du tribunal administratif dans conditions prévues par sa déclaration.
le ressort duquel se trouve le domicile élu du détenteur, à
Après avoir reçu les éléments justifiant la réalisation des
la requête de la partie la plus diligente.
mesures prévues par l’exploitant et constaté
La commission de conciliation formule un avis motivé, éventuellement leur conformité aux prescriptions
dans les deux mois de sa constitution. Ses frais de supplémentaires, le préfet donne acte par arrêté de
fonctionnement sont avancés par l’exploitant et mis par l’exécution desdites mesures.
elle à la charge de l’une ou l’autre partie.
Article 54
Article 49 Dans le cas de défaut de déclaration après l’expiration du
Les informations nautiques relatives aux activités de délai fixé par l’injonction prévue à l’article 52, le préfet
prospection, de recherche et d’exploitation sont transmises fait exécuter d’office les études ou les travaux nécessaires.
aux autorités compétentes dans les conditions fixées par Ces mesures, prises aux frais de l’exploitant, peuvent
arrêté conjoint du ministre chargé de la marine marchande, excéder la durée de validité du titre minier.
du ministre chargé des ports maritimes et du ministre de la
Article 55
défense.
Sous réserve des cas mentionnés au dernier alinéa de
CHAPITRE V : Arrêt définitif des travaux. l’article 91 du code minier, la police des mines prend fin
Article 50 lorsqu’il est donné acte à l’exploitant des travaux effectués
ou lorsque les travaux exécutés d’office ont été achevés.
L’exploitant adresse au préfet la déclaration prévue à
l’article 91 du code minier, au moins six mois avant l’arrêt TITRE IV : MESURES DIVERSES ET TRANSITOIRES.
définitif de tout ou partie des travaux, par lettre Article 56
recommandée avec avis de réception. La déclaration est
Le décret n° 80-470 du 18 juin 1980 portant application de
accompagnée d’un mémoire exposant les mesures déjà
la loi n° 76-646 du 16 juillet 1976 relative à la prospection,
prises et celles envisagées pour assurer la protection des
à la recherche et à l’exploitation des substances minérales
intérêts énumérés aux articles 79 et 79-1 du code minier en
non visées à l’article 2 du code minier et contenues dans
fin d’exploitation, d’un bilan des effets des travaux, de
les fonds marins du domaine public métropolitain est
l’évaluation des conséquences de leur arrêt ainsi que de la
abrogé.
liste des mesures de compensation adaptées au milieu
marin et de leurs modalités de mise en œuvre. Il demeure toutefois applicable aux demandes et à leurs
demandes concurrentes ainsi qu’aux déclarations déposées
Article 51
avant l’entrée en vigueur du présent décret. Cependant, le
Lorsqu’une demande de prolongation de titre minier ou demandeur peut, avant la publication de l’avis d’enquête
d’octroi d’un autre titre sur le même périmètre est rejetée, publique, compléter sa demande conformément aux
l’exploitant dispose d’un délai de deux mois à compter de dispositions de l’article 3 pour bénéficier des dispositions
la notification de ce rejet pour adresser la déclaration du présent décret.
prévue à l’article précédent.
Le présent décret demeure également applicable aux
Article 52 permis d’exploitation régis par l’article 50 du code minier.
Lorsque le préfet a constaté l’arrêt des travaux de
Article 57
recherches ou d’exploitation sans qu’aucune déclaration ait
été faite, il enjoint à l’exploitant de faire cette déclaration A modifié les dispositions suivantes :
dans le délai qu’il lui impartit, lequel ne peut excéder la − Décret n°2006-648 du 2 juin 2006 − Article 17 (V)
durée de validité du titre minier. − Décret n°2006-648 du 2 juin 2006 − Article 24 (M)
Article 53 − Décret n°2006-648 du 2 juin 2006 − Article 55 (V)
La déclaration, complétée s’il y a lieu à la demande du
− Décret n°2006-648 du 2 juin 2006 − Article 58 (V)
préfet, est adressée aux services intéressés et aux maires
des communes côtières intéressées. Ces services et les − Décret n°2006-648 du 2 juin 2006 − Article 63 (V)
conseils municipaux des communes disposent − Décret n°2006-649 du 2 juin 2006 − Article 10 (V)
respectivement de deux mois et de trois mois pour faire
− Décret n°2006-649 du 2 juin 2006 − Article 20 (M)
connaître leurs observations.
Au vu de ces observations, le préfet donne acte par arrêté

129/173
Article 58 La ministre de l’écologie et du développement durable,
Jusqu’à la publication de l’arrêté interministériel prévu à Nelly OLIN
l’article 18, les conditions financières des redevances Le ministre de l’outre-mer,
domaniales sont fixées conformément à la réglementation François BAROIN
antérieure.
Le ministre délégué au budget et à la réforme de l’État,
Article 59
porte-parole du Gouvernement,
A modifié les dispositions suivantes : Jean-François COPÉ
Décret n°97-1194 du 19 décembre 1997 − Article Annexe
Le ministre délégué à l’industrie,
(V)
François LOOS
Article 60
Le décret n° 79-1108 du 20 décembre 1979 relatif aux
autorisations de mise en exploitation des carrières, à leur
renouvellement, à leur retrait et aux renonciations à celles-
ci est abrogé.
Article 61
Les dispositions du présent décret peuvent être modifiées
par décret en Conseil d’État, à l’exception de celles des
articles 7, 15, 26, 28, 31, 32 et 59.
Article 62
Le Premier ministre, le ministre d’État, ministre de
l’intérieur et de l’aménagement du territoire, la ministre de
la défense, le ministre de l’emploi, de la cohésion sociale
et du logement, le ministre de l’économie, des finances et
de l’industrie, le garde des sceaux, ministre de la justice, le
ministre des transports, de l’équipement, du tourisme et de
la mer, la ministre de l’écologie et du développement
durable, le ministre de l’outre-mer, le ministre délégué au
budget et à la réforme de l’État, porte-parole du
Gouvernement, et le ministre délégué à l’industrie sont
responsables, chacun en ce qui le concerne, de
l’application du présent décret, qui sera publié au Journal
officiel de la République française.
Par le Président de la République :
Jacques CHIRAC
Le Premier ministre,
Dominique de VILLEPIN
Le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie,
Thierry BRETON
Le ministre d’État, ministre de l’intérieur et de
l’aménagement du territoire,
Nicolas SARKOZY
La ministre de la défense,
Michèle ALLIOT-MARIE
Le ministre de l’emploi, de la cohésion sociale et du
logement,
Jean-Louis BORLOO
Le garde des sceaux, ministre de la justice,
Pascal CLÉMENT
Le ministre des transports, de l’équipement, du tourisme et de
la mer,
Dominique PERBEN

130/173
2. Dans les départements où la moyenne des tarifs au mètre
Arrêté du 11 décembre 1981 portant cube appliqués à la date d’entrée en vigueur du présent
application de l’article 13 de décret n° 80- arrêté n’atteint pas le minimum prévu pour la catégorie de
470 du 18 juin 1980 et fixation des substances concernée, le tarif de la redevance peut être fixé
initialement, pour les autorisations délivrées au plus tard le
conditions de liquidation, de perception et 31 décembre 1983, à un chiffre inférieur au tarif
de révision de la redevance domaniale due normalement applicable, déterminé ainsi qu’il est dit au
à raison de l’extraction des substances paragraphe 1, mais au moins égal à 50 p. 100 de ce tarif. À
minérales non visées à l’article 2 du code compter de la deuxième année, le tarif appliqué l’année
précédente, révisé dans les conditions prévues à l’article 2,
minier et contenues dans les fonds marins sera majoré de 25 p. 100 chaque année jusqu’à ce qu’il ait
du domaine public métropolitain66 atteint le tarif normalement applicable, lui-même révisé
dans les conditions prévues à l’article 2.
Modifié par Arrêté du 24 janvier 2006
3. Dans les cas ou la qualité des substances à extraire sera
reconnue comme étant particulièrement médiocre, sur avis
NOR : ND
ou proposition du directeur interdépartemental de
Le ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances, l’industrie et le cas échéant du chef du service maritime, le
chargé du budget,
Vu la loi n° 76-646 du 16 juillet 1976 relative à la prospection, à la tarif normalement applicable pourra être fixé à un chiffre
recherche et à l’exploitation des substances minérales non visées à inférieur au tarif minimum, mais au moins égal à 50 p. 100
l’article 2 du code minier et contenues dans les fonds marins du domaine de ce tarif.
public métropolitain, et notamment son article 3 ;
Vu le code du domaine de l’Etat, et notamment ses articles L. 28 à L. 33, Article 2
R. 33 à R. 56, A. 31 à A. 38 ;
Vu le code des ports maritimes, et notamment ses articles L. 111-1 et Modifié par Arrêté du 24 janvier 2006 - art. 2, v. init.
suivants ;
Vu le décret n° 80-470 du 18 juin 1980 portant application de la loi n° 76-
Les tarifs minima et maxima définis à l’article 1er sont
646 du 16 juillet 1976, et notamment son article 13 ; indexés le 1er janvier de chaque année en fonction de
Après consultation du ministre de l’industrie et du ministre de la mer, l’évolution de l’indice TP06 Dragages maritimes et
Article 1 fluviaux publié par l’INSEE.
Modifié par Arrêté du 24 janvier 2006 - art. 1, v. init. Les nouveaux tarifs sont rendus applicables par une
instruction du ministre chargé du domaine, publiée au
Sans préjudice du droit fixe perçu en application des
Bulletin officiel de la direction générale des impôts, après
articles L. 29 et R. 54 du code du domaine de l’Etat, la
avis du ministre chargé des mines et du ministre chargé de
redevance domaniale due à raison de l’extraction des
la gestion du domaine public maritime. Les tarifs appliqués
substances minérales non visées à l’article 2 du code
aux autorisations en cours sont majorés, à la date prévue
minier et contenues dans les fonds marins du domaine
pour la révision des redevances, dans les mêmes
public métropolitain sera déterminée, conformément à
proportions que les tarifs minima et maxima.
l’article 14 du décret du 18 juin 1980 susvisé, par
application de tarifs fixés entre les limites minimales et La première révision sera effectuée le 1er janvier 1984.
maximales définies dans le tableau ci-dessous, et révisées Les révisions ainsi opérées ne font pas obstacle à une
comme il est précisé à l’article 2 : nouvelle fixation des tarifs par arrêté du ministre chargé du
TARIFS EN EUROS domaine conformément à la procédure prévue par l’article
(au mètre cube). 13 du décret du 18 juin 1980 susvisé.
SUBSTANCES
Minima. Maxima. Article 3
La redevance est payable annuellement sous réserve des
Sables et graviers siliceux,
0,53 1,06 dispositions de l’article 4. Elle est liquidée et perçue selon
sédiments coquilliers
les modalités suivantes.
Sables, graviers et galets siliceux
comportant plus d’un tiers de 0,80 1,60 Pour la première année, la redevance est liquidée
galets provisoirement par le directeur des services fiscaux sur la
base des quantités maximales de substances dont
Maërl 0,80 1,60 l’extraction est autorisée pour ladite année, ces substances
Galets et assimilés 1,06 2,12 étant individualisées selon la classification figurant à
Toutefois, la redevance ne peut être inférieure à 10 p. 100 l’article 1er ci-dessus.
de la somme obtenue en appliquant les tarifs aux quantités Elle commence à courir à la date à laquelle l’occupation du
de substances dont l’extraction a été autorisée domaine public est autorisée.
annuellement conformément aux dispositions de l’article Elle est calculée, pour la période comprise entre cette date
22 du décret du. 18 juin 1980. et le 31 décembre, par le titulaire de l’autorisation, qui en
verse le montant, ou celui du premier acompte pour les
66 JORF du 19 décembre 1981, numéro complémentaire page redevances visées à l’article 4 ci-après, à la caisse du
11043

131/173
receveur des impôts désigné dans l’acte d’autorisation. Ce
versement est effectué dans les vingt jours soit de la
notification de l’autorisation, soit de la date à laquelle
l’occupation est autorisée si cette date est postérieure à la
notification ; il est accompagné d’un document justifiant
les éléments du calcul effectué.
La redevance est liquidée définitivement l’année suivante,
par le directeur des services fiscaux, au vu de la
déclaration qui lui est adressée avant le 1er mars par le
titulaire de l’autorisation conformément à l’article 22 (4e
alinéa), du décret du 18 juin 1980. Cette déclaration,
certifiée conforme par le directeur interdépartemental de
l’industrie, indique les quantités de substances
effectivement extraites au cours de l’année précédente et
comporte tous autres renseignements nécessaires au calcul
de la redevance.
Dans les vingt jours de la réclamation qui lui est adressée
par le receveur des impôts, le titulaire de l’autorisation
acquitte
Le complément de redevance éventuellement dû au titre de
l’année précédente, après imputation de la redevance
provisionnelle ou des acomptes versés, l’excédent de
versement éventuel étant imputé sur la redevance
provisionnelle ou les acomptes afférents à l’année en
cours ;
La redevance provisionnelle due pour l’année en cours,
égale au montant de la redevance définitive afférente à
l’année précédente, ou l’acompte exigible, calculé sur la
base de cette redevance ;
Et, le cas échéant, le complément dû sur les acomptes
antérieurs versés depuis le 1er janvier.
Pour les années suivantes ; la liquidation de la redevance et
les règlements sont effectués dans les mêmes conditions.
Article 4
Pour toute redevance dont le montant annuel excède le
chiffre limite visé à l’article A. 31 du code du domaine de
l’Etat, le titulaire de l’autorisation est tenu au versement
d’acomptes dans les conditions fixées par cet article et par
les articles A. 32 à A. 38 du même code.
Toutefois, la liquidation évaluative de la redevance
afférente à la première année, prévue à l’article A. 32 du
code du domaine de l’État, est faite par le directeur des
services fiscaux.
Article 5
Les articles 3 et 4 ci-dessus ne sont pas applicables aux
ports autonomes.
Article 6
Le directeur général des impôts, chef du service des
domaines au ministère de l’économie et des finances, est
chargé de l’exécution du présent arrêté, qui sera publié au
Journal officiel de la République française.
Pour le ministre et par délégation :
Le directeur du cabinet,
L. SCHWEITZER

132/173
1.3. Exploitation terrestre et maritime

133/173
1° L’indication des nom, prénoms, qualité et domicile du
Décret n° 1186 du 22 mai 1944 portant maître de l’œuvre et de la personne chargée du levé ;
règlement d’administration publique pour 2° Celle de l’objet du levé, de la méthode et des appareils
l’application de la loi n° 204 du 22 mai 1944 utilisés ;
rendant obligatoire la déclaration des levés 3° Les résultats des mesures, y compris les calculs de
de mesures géophysiques et celle certains correction et tous les renseignements nécessaires pour
permettre d’en apprécier la signification ;
travaux comportant exploration du sous-
sol 67 4° Copie des cartes ou dessins résumant les résultats des
mesures, s’il en a été établi.
Décret 64-746 1964-07-17 art. 3, JORF 24 juillet 1964 l’ingénieur en chef des mines, après avoir fait compléter,
NOR : ND s’il y a lieu, la déclaration ou les comptes rendus, en
délivre récépissé et les transmet au bureau des recherches
Article 1er géologiques et géophysiques.
La déclaration prescrite à l’article premier de la loi du 22 Article 3
mai 1944 rendant obligatoire la déclaration des levés de
S’ils sont en cours lors de la publication du présent décret
mesures géophysiques et celle de certains travaux
et n’ont pas déjà été déclarés, les sondages, ouvrages
comportant exploration du sous-sol incombe au maître de
souterrains ou travaux de fouille dépassant la profondeur
l’œuvre ; l’entrepreneur doit s’assurer qu’elle a été
de 10 mètres et les levés de mesures géophysiques devront
effectuée et, au cas où elle ne l’aurait pas été, la présenter
faire l’objet d’une déclaration dans le délai de deux mois à
lui-même.
compter de cette publication.
La déclaration est écrite. Elle doit comporter :
Les déclarations d’ouverture ou de reprise de travaux
1° L’indication des nom, prénoms, qualité et domicile du souscrites en application des lois et règlements sur les
ma l’œuvre et, le cas échéant, de l’entrepreneur chargé des mines et les carrières, les demandes d’autorisations
travaux présentées en application du décret du 8 août 1935 sur la
2° Celle de l’emplacement exact des travaux, de leur objet, protection des eaux souterraines et de la loi du 14 juillet
consistance et notamment de la profondeur qu’on se 1856 sur la conservation et l’aménagement des sources
propose d’atteindre, ainsi que de la date de leur d’eau minérale tiennent lieu des déclarations prévues à
commencement. l’article premier du présent décret. Copie en est adressée
par l’ingénieur en chef des mines au bureau de recherches
l’ingénieur en chef, après avoir s’il y a lieu, fait compléter
géologiques et géophysiques.
la déclaration, en délivre récépissé et la transmet au bureau
de recherches géologiques et géophysiques.
Article 2
Modifié par Décret 64-746 1964-07-17 art. 3 JORF 24 juillet 1964

La déclaration des levés géophysiques prescrite par


l’article 3 de la loi susvisée incombe au maître de l’œuvre,
la personne chargée de l’exécution du levé doit s’assurer
que cette déclaration a été effectuée et, au cas où elle ne
l’aurait pas été, la présenter elle-même.
La déclaration comporte :
1° L’indication des nom, prénoms, qualité et domicile du
maître de l’œuvre et, le cas échéant, de la personne chargée
de l’exécution du levé ;
2° Celle de l’objet de la recherche, de la méthode
appliquée et des appareils utilisés ;
3° (3° remplacé, D. n° 64-746, 17 juill. 1964, Article 3) Un
extrait de carte au 1/50 000 précisant le périmètre dont la
prospection est projetée.
Les résultats des levés géophysiques sont adressés à
l’ingénieur en chef des mines dès l’achèvement des
opérations ou tous les six mois si leur durée s’étend sur
plus d’un semestre, sous la forme d’un compte rendu
comportant :

67 JORF du 31 mai 1944

134/173
2.GÉOTHERMIE
150° C.
Décret n° 78-498 du 28 mars 1978 relatif II. − Pour l’application de l’article L. 112-3 du code
aux titres de recherches et d’exploitation minier, sont considérées comme des exploitations de gîtes
de géothermie68 géothermiques à basse température relevant du régime de
la minime importance les activités géothermiques ci-
Modifié par décret n° 2015-15 du 8 janvier 2015, JORF n°0008 du après :
10 janvier 2015 page 457, texte n° 23
Modifié par décret 2016-835 du 24 juin 2016, JORF n°0148 du 26 1° Pour les activités ne recourant qu’à des échangeurs
juin 2016, texte n° 1
géothermiques fermés, celles qui remplissent les
NOR : NA conditions suivantes :
TITRE PRÉLIMINAIRE − DÉFINITIONS a) La profondeur du forage est inférieure à 200 mètres ;
Article 1er b) La puissance thermique maximale échangée avec le
sous-sol et utilisée pour l’ensemble de l’installation est
Au sens du présent décret :
inférieure à 500 kW ;
1° Le puits canadien, ou puits provençal, est un échangeur
2° Pour les activités recourant au moins à un échangeur
géothermique utilisant l’air comme fluide caloporteur, dans
géothermique ouvert, celles qui remplissent les conditions
le but de chauffer ou de refroidir un bâtiment, un ouvrage
suivantes :
ou un équipement ;
a) La température de l’eau prélevée en sortie des ouvrages
2° Les géostructures thermiques sont des éléments de
de prélèvement est inférieure à 25° C ;
structure enterrés d’un bâtiment, d’un ouvrage ou d’un
équipement, équipés de tubes échangeurs de chaleur dès b) La profondeur du forage est inférieure à 200 mètres ;
leur construction. La circulation d’un fluide caloporteur c) La puissance thermique maximale échangée avec le
dans les tubes permet l’échange de l’énergie thermique sous-sol et utilisée pour l’ensemble de l’installation est
avec le terrain, dans le but de chauffer ou de rafraîchir un inférieure à 500 kW ;
bâtiment, un ouvrage ou un équipement ou d’y produire
d) Les eaux prélevées sont réinjectées dans le même
l’eau chaude sanitaire ;
aquifère et la différence entre les volumes d’eaux prélevés
3° Un échangeur géothermique ouvert est un échangeur et réinjectés est nulle ;
géothermique dont le fluide caloporteur circule en circuit
e) Les débits prélevés ou réinjectés sont inférieurs au seuil
ouvert avec les aquifères du sous-sol ;
d’autorisation fixé à la rubrique 5.1.1.0 de l’article R. 214-
4° Un échangeur géothermique fermé est un échangeur 1 du code de l’environnement.
géothermique horizontal, vertical ou hybride fonctionnant
Toutefois, les activités mentionnées aux 1° et 2° ne
en circuit fermé. Un fluide caloporteur circule à l’intérieur
relèvent pas de la minime importance lorsqu’elles sont
des tubes, pour prélever ou restituer l’énergie du sous-sol
situées dans des zones rouges, où les activités
par conduction.
géothermiques présentent des dangers ou inconvénients
Article 2 graves, définies à l’article 22-6 du décret n° 2006-649 du 2
Conformément à l’article L. 112-1 du code minier et sans juin 2006 relatif aux travaux miniers, aux travaux de
préjudice des dispositions de l’article L. 411-1 de ce code, stockage souterrain et à la police des mines et des
ne relèvent pas du régime légal des mines les activités et stockages souterrains.
installations géothermiques suivantes : III. − Les modalités de calcul ou la définition des
1° Les puits canadiens ; caractéristiques mentionnées au II sont précisées par un
arrêté conjoint des ministres chargés des mines et de
2° Les géostructures thermiques ;
l’environnement.
3° Les échangeurs géothermiques fermés d’une profondeur
inférieure à 10 mètres ; TITRE IER − GÎTES À HAUTE TEMPÉRATURE.
4° Les échangeurs géothermiques ouverts dont au moins Article 4
un échangeur fonctionne en circuit ouvert répondant aux L’instruction des demandes de permis exclusifs de
conditions mentionnées au II de l’article 3 et dont aucun recherches, de permis d’exploitation et de concessions de
des ouvrages de prélèvement ou de réinjection ne dépasse gîtes géothermiques à haute température, la modification et
la profondeur de 10 mètres. le retrait de ces titres sont régis par les dispositions du
décret n° 2006-648 du 2 juin 2006 relatif aux titres miniers
Article 3
et aux titres de stockage souterrain.
Modifié par décret n°2016-835 du 24 juin 2016 - art. 1
Pour les permis exclusifs de recherches, il est fait
I. − Les gîtes géothermiques sont dits à haute ou à basse
application des dispositions spécifiques au permis M au
température selon que la température du fluide caloporteur,
sens de l’article L. 142-3 du code minier et prévues au
mesurée en surface au cours des essais du forage
décret n° 2006-648 du 2 juin 2006 relatif aux titres miniers
d’exploration, est soit supérieure, soit inférieure ou égale à
et aux titres de stockage souterrain.
68 JORF du 4 avril 1978 page 1493

136/173
Pour les autorisations de recherches à défaut du 8° Les volumes d’exploitation et éventuellement les
consentement du propriétaire du sol, il est fait application périmètres de protection que le pétitionnaire envisage de
des dispositions du décret du 14 août 1923. solliciter dans une demande ultérieure de permis
Si le titulaire d’un titre minier de recherches de gîtes d’exploitation.
géothermiques à haute ou basse température découvre un La demande est accompagnée d’un extrait d’une carte
gîte géothermique à basse ou à haute température situé officielle à une échelle qui ne pourra être inférieure au
dans le même réservoir géologique que le gîte 1/50000, sur lequel sont reportés, s’il y a lieu, les
géothermique recherché ou si ces deux gîtes sont emplacements des ouvrages et, le cas échéant, les
connectés par l’intermédiaire de connexions hydrauliques, périmètres sollicités.
il peut disposer de ce gîte géothermique sous réserve des Cette production ne fait pas obstacle à ce que au cours de
droits des tiers et sans en avoir l’exclusivité. Il doit en l’instruction, le préfet exige la production d’un plan à
informer au préalable l’autorité administrative qui lui a grande échelle où seront reportés les exploitations,
délivré le titre de recherches. industries et immeubles situés dans un périmètre qu’il
Le détenteur d’un titre minier de géothermie à haute précisera.
température qui souhaite disposer d’un droit d’exclusivité Article 6
pour des gîtes géothermiques à basse température doit
Lorsque la demande d’autorisation de recherches porte sur
déposer une demande de titre minier de géothermie à basse
des forages dont l’emplacement est déterminé, elle
température.
précise :
NOTA : Aux termes de l'article 26 du décret n° 2015-15 du 8 janvier
2015, ces dispositions entrent en vigueur au 1er juillet 2015. 1° L’emplacement, l’utilisation, la profondeur et les autres
caractéristiques de chacun des forages ;
TITRE II − GÎTES À BASSE TEMPÉRATURE.
2° L’horizon géologique dans lequel doivent s’effectuer les
Article 5
captages et, le cas échéant, les réinjections ;
Modifié par décret n°2015-15 du 8 janvier 2015 - art. 4
3° La puissance thermique dont l’extraction est envisagée
La demande d’autorisation de recherches ou de permis
et, le cas échéant, les débits instantanés maximaux et les
d’exploitation de gîtes géothermiques à basse température
volumes journaliers maximaux d’eau qui doivent circuler
contient les indications suivantes :
dans les forages ainsi que l’utilisation de l’eau et de la
1° Les nom, prénoms, qualité, nationalité et domicile du chaleur.
demandeur, ou, si la demande émane d’une personne
Il est en outre annexé un mémoire justifiant les éléments
morale de droit public ou de droit privé, sa nature, son
mentionnés aux 1° et 2° ci-dessus, compte tenu notamment
siège, sa nationalité, son objet et les noms, prénoms et
de la constitution géologique de la région et fournissant, le
qualités du ou des représentants habilités auprès de
cas échéant, des renseignements sur les travaux déjà
l’administration, ainsi que, le cas échéant, l’identité des
effectués et leurs résultats.
actionnaires connus du demandeur comme détenant plus
de 10 % du capital social ; Article 7
Modifié par décret n°2015-15 du 8 janvier 2015 - art. 5
2° La justification des capacités techniques et financières
du demandeur telles que prévues par les articles 4 et 5 du Lorsque la demande d’autorisation de recherches porte sur
décret n° 2006-648 du 2 juin 2006 relatif aux titres miniers l’intérieur d’un périmètre, elle précise :
et aux titres de stockage souterrain ; 1° Ses limites, sa superficie, les départements et les
3° La durée du titre sollicité ; communes intéressés ;
4° Le cas échéant, le programme et l’échelonnement des 2° Le programme de recherches envisagé en indiquant
travaux et des perspectives d’utilisation de l’énergie notamment le nombre maximal de forages et l’horizon
thermique extraite ainsi que, pour les autorisations de géologique dans lequel doivent s’effectuer les captages et,
recherches, le programme de recherches envisagé sur la le cas échéant, les réinjections ;
durée du titre sollicité ; 3° L’effort financier minimal qui sera consacré à
5° S’il est demandé un périmètre de protection et quelles l’exécution de ces recherches et qui pourra être indexé.
sont les limites et les justifications de ce périmètre ; Il est en outre annexé un mémoire justifiant les limites de
6° Tous renseignements utiles sur les dispositions prévues ce périmètre, compte tenu notamment de la constitution
pour l’exécution, l’entretien et le contrôle des ouvrages, géologique de la région, et fournissant, le cas échéant, des
notamment en vue de la conservation et de la protection renseignements sur les travaux déjà effectués et leurs
des eaux souterraines ; résultats.
7° L’importance, la nature et les caractéristiques des NOTA : Aux termes de l'article 26 du décret n° 2015-15 du 8 janvier
2015, ces dispositions entrent en vigueur au 1er juillet 2015.
éventuels déversements et écoulements susceptibles de
compromettre la qualité des eaux et les dispositions
prévues pour éviter une altération de cette qualité ;

137/173
Article 8 autorités administratives mentionnées à l’article 1er de
Modifié par décret n°2015-15 du 8 janvier 2015 - art. 5
l'ordonnance n° 2005-1516 du 8 décembre 2005.

La demande de permis d’exploitation précise : Article 11


Modifié par décret n°2015-15 du 8 janvier 2015 - art. 8
1° La puissance thermique pour lequel le titre est
demandé ; Le préfet de département soumet la demande
d’autorisation de recherches ou de permis d’exploitation à
2° Le volume d’exploitation sollicité ; une enquête publique dans les conditions prévues
3° L’emplacement des forages à exploiter, pour ceux respectivement par les articles L. 124-6 et L. 134-10 du
d’entre eux dont la localisation est déjà déterminée, ainsi code minier.
que l’utilisation, la profondeur et les autres caractéristiques Lorsque le demandeur présente simultanément la demande
de ces forages. d’autorisation de recherches ou de permis d’exploitation et
NOTA : Aux termes de l'article 26 du décret n° 2015-15 du 8 janvier la demande d’autorisation d’ouverture des travaux prévue
2015, ces dispositions entrent en vigueur au 1er juillet 2015.
à l’article 6 du décret n° 2006-649 du 2 juin 2006 dans les
Article 9 conditions prévues par l’article 9 du présent décret, une
Modifié par décret n°2015-15 du 8 janvier 2015 - art. 6 enquête publique unique est organisée.
La demande d’autorisation de recherches ou de permis NOTA : Aux termes de l'article 26 du décret n° 2015-15 du 8 janvier
2015, ces dispositions entrent en vigueur au 1er juillet 2015.
d’exploitation et la demande d’autorisation d’ouverture des
travaux mentionnés au 3° de l’article 3 du décret n° 2006- Article 12
649 du 2 juin 2006 peuvent être présentées simultanément. Modifié par décret n°2015-15 du 8 janvier 2015 - art. 9
Dans ce cas, un dossier unique est constitué qui comprend Les demandes concurrentes portant sur tout ou partie du
les renseignements et documents énumérés aux articles 5 à même périmètre sont présentées et adressées sous les
8 du présent décret et au I de l’article 6 du décret n° 2006- mêmes formes que celles prévues aux articles 5 à 10 du
649 du 2 juin 2006. présent décret au plus tard dans les quinze jours qui
NOTA : Aux termes de l'article 26 du décret n° 2015-15 du 8 janvier suivent la fin de l'enquête publique.
2015, ces dispositions entrent en vigueur au 1er juillet 2015.
NOTA : Aux termes de l'article 26 du décret n° 2015-15 du 8 janvier
Article 10 2015, ces dispositions entrent en vigueur au 1er juillet 2015.
Modifié par décret n°2016-308 du 17 mars 2016 - art. 2 (V)
Article 13
La demande d’autorisation de recherches ou de permis Modifié par décret n°2015-15 du 8 janvier 2015 - art. 10
d’exploitation est adressée par voie électronique ou par Le préfet de département recueille l’avis des services
tout autre moyen permettant d’établir date certaine au déconcentrés intéressés, des services militaires, de
préfet du département où sont envisagés les travaux de l’agence régionale de santé, des conseils municipaux des
forage ou sur lequel porte la plus grande partie du titre communes intéressées. Il leur transmet à cet effet un
sollicité. Le préfet de département en accuse réception exemplaire de la demande d’autorisation de recherches ou
conformément, selon le canal de transmission choisi par le de permis d'exploitation dès la mise à l'enquête. L’avis est
demandeur, soit aux exigences des articles L. 112-11 et L. réputé favorable s’il n'a pas été émis dans le mois qui suit
112-12 du code des relations entre le public et la réception de cet exemplaire.
l’administration, soit à celles des articles L. 112-3 et L.
NOTA : Aux termes de l'article 26 du décret n° 2015-15 du 8 janvier
112-6 du même code. 2015, ces dispositions entrent en vigueur au 1er juillet 2015.
Lorsque la demande n'est pas déposée sous forme
Article 14
électronique, le demandeur fournit à ses frais autant
Modifié par décret n°2015-15 du 8 janvier 2015 - art. 11
d'exemplaires supplémentaires que nécessaire pour
procéder aux consultations et à l'instruction de la demande. Lorsqu’elle est déposée avant l’expiration de l’autorisation
de recherches et qu’elle répond aux conditions
Le demandeur peut adresser séparément des informations
mentionnées à l’article L. 134-11 du code minier, la
couvertes par son droit d'inventeur ou de propriété
demande de permis d’exploitation n’a pas à être
industrielle qu’il ne souhaite pas rendre publiques.
accompagnée du document mentionné au 7° de l'article 5
Le préfet de département transmet le dossier au chef du et son instruction ne donne pas lieu à consultation des
service déconcentré chargé des mines. Celui-ci fait services déconcentrés intéressés, des services militaires, de
compléter les demandes incomplètes dans les conditions l’agence régionale de santé, des conseils municipaux des
prévues par l’article L. 114-5 du même code. communes intéressées.
NOTA : Conformément à l’article 26 du décret n° 2015-15 du 8 NOTA : Aux termes de l'article 26 du décret n° 2015-15 du 8 janvier
janvier 2015, les dispositions de la seconde phrase du premier 2015, ces dispositions entrent en vigueur au 1er juillet 2015.
alinéa de l’article 10 du décret n° 78-498 du 28 mars 1978, dans sa
rédaction issue de l’article 7 du présent décret, entrent en vigueur à Article 15
la même date que celle de l’entrée en vigueur de l’ordonnance n° Modifié par décret n°2015-15 du 8 janvier 2015 - art. 12
2014-1330 du 6 novembre 2014, c’est-à-dire, conformément à son
article 7, entreront en vigueur pour l’Etat et ses établissements Le chef du service déconcentré chargé des mines établit un
publics le 7 novembre 2015 et le 7 novembre 2016 pour les autres rapport et donne un avis sur la demande d’autorisation de

138/173
recherches ou de permis d’exploitation et les résultats de nécessaires à leur instruction.
l’enquête. Lorsque des demandes concurrentes ont été La demande d’autorisation de mutation et d’amodiation
formées dans les conditions prévues par l’article 12 du d’un titre de recherche et d’exploitation de géothermie
présent décret, les critères de sélection des demandes basse température est constituée selon les conditions
portent sur la bonne exploitation de la ressource du gîte prévues par arrêté du ministre chargé des mines.
géothermique, l’efficacité énergétique des procédés mis en
œuvre ainsi que sur les considérations économiques et de Les demandes ne sont pas soumises à enquête. Elles sont
coût de mise à disposition de l’énergie ainsi produite. présentées et instruites comme il est dit aux articles 10, 13
et 15.
Le préfet de département statue par un arrêté qui est notifié
au demandeur. l’administration peut subordonner l’acceptation de la
renonciation à l’exécution de certains travaux.
Le silence gardé pendant plus de dix-huit mois par le
préfet sur une demande d’autorisation de recherches ou La décision est prise, notifiée, affichée et publiée dans les
une demande de permis d’exploitation de gîtes formes prévues pour l’institution du titre.
géothermiques à basse température ainsi que sur une Article 17
demande d’extension d’une autorisation de recherches ou Modifié par décret n°2015-15 du 8 janvier 2015 - art. 14
une demande d’extension de permis d’exploitation vaut L’autorisation de recherches ou le permis d’exploitation
décision de rejet. peut être retiré dans les cas et conditions prévus aux
Le silence gardé pendant plus d’un an par le préfet sur une articles L. 173-5 et L. 173-6 du code minier.
demande de mutation d’une autorisation de recherches ou Le préfet qui a reçu la demande de titre adresse au titulaire
une demande de renonciation à autorisation de recherches une mise en demeure lui fixant un délai qui ne peut être
ainsi que sur une demande de prolongation du permis inférieur à deux mois pour satisfaire à ses obligations ou
d’exploitation, une demande de fusion de permis présenter ses explications, et lui rappelant les sanctions
d’exploitation, une demande de mutation de permis encourues.
d’exploitation, une demande d’amodiation de permis
d’exploitation ou une demande de renonciation au permis Si à l’expiration du délai prévu ci-dessus, la mise en
d’exploitation vaut décision de rejet. demeure est restée sans effet, le chef du service
déconcentré chargé des mines transmet ses propositions au
l’arrêté est pris dans les quatre mois qui suivent la clôture préfet, qui statue. La décision est notifiée, affichée et
de l’enquête publique ou, dans le cas visé par l’article 12 publiée dans les formes prévues pour l’institution du titre.
ci-dessus, dans les quatre mois qui suivent le dépôt de la
demande complétée s’il y a lieu. TITRE III − GÎTES À BASSE TEMPÉRATURE DE MINIME
IMPORTANCE
Le délai de quatre mois est porté à six mois s’il y a
demande en concurrence. Article 18
Modifié par décret n°2016-835 du 24 juin 2016 - art. 1
Un extrait de l’arrêté est, par les soins du préfet et aux frais
du demandeur, affiché à la préfecture et dans les mairies Les dispositions des titres II et III du livre 1er du code
des communes intéressées et inséré au recueil des actes minier ne sont pas applicables aux activités géothermiques
administratifs du département ainsi que dans un journal de minime importance.
diffusé dans tout le département. À compter du 1er juillet 2016, tout nouvel échangeur
l’arrêté peut comporter toutes dispositions concernant le géothermique ouvert de minime importance est interdit
bon usage du gîte et protégeant les intérêts mentionnés à dans le volume d’exploitation d’un gîte géothermique à
l’article L. 161-1 du code minier. basse température tel qu’il est défini à l’article L. 134-6.
NOTA : Aux termes de l'article 26 du décret n° 2015-15 du 8 janvier Les activités relevant de la géothermie de minime
2015, ces dispositions entrent en vigueur au 1er juillet 2015. importance ne sont pas soumises aux dispositions des
Article 16 articles 5 à 17 du présent décret.
Modifié par décret n°2015-15 du 8 janvier 2015 - art. 13 Article 18-1
I. − Les demandes d’extension des autorisations de La garantie prévue à l’article L. 164-1-1 du code minier est
recherches et des permis d’exploitation sont présentées et déclenchée par la réclamation. Constitue une réclamation
instruites et la décision est prise, notifiée, affichée et toute demande en réparation amiable ou contentieuse
publiée comme il est dit aux articles 5 à 15 du présent formée par la victime d’un dommage ou ses ayants droit, et
décret. adressée soit à l’assuré soit à son assureur.
II. − Les demandes de prolongation ou de fusion de permis La garantie couvre l’assuré contre les conséquences
d’exploitation, les demandes en autorisation de mutation pécuniaires d’un sinistre dès lors que le fait dommageable
ou d’amodiation et les demandes en acceptation de est survenu antérieurement à la date de résiliation ou
renonciation à des autorisations de recherches et à des d’expiration de la garantie et que la première réclamation
permis d’exploitation doivent contenir les indications, est adressée à l’assuré ou à son assureur entre la date de
engagements et documents définis aux articles 3 à 6 prise d’effet initiale de la garantie et la date d’expiration

139/173
d’un délai, fixé par le contrat, subséquent à sa date de TITRE IV − DISPOSITIONS TRANSITOIRES
résiliation ou d’expiration, quelle que soit la date des Article 19
autres éléments constitutifs du sinistre.
Les exploitations géothermiques en activité à la date de la
Toutefois, la garantie ne couvre les sinistres dont le fait publication du présent décret doivent faire l’objet d’une
dommageable a été connu de l’assuré postérieurement à la demande de permis d’exploitation dans un délai d’un an.
date de résiliation ou d’expiration que si, au moment où
La demande ne donne lieu ni à enquête publique, ni à
l’assuré a eu connaissance de ce fait dommageable, cette
consultation des services intéressés. Le pétitionnaire a le
garantie n’a pas été re-souscrite ou l’a été sur la base du
droit d’obtenir un débit calorifique annuel égal au débit le
déclenchement par le fait dommageable.
plus élevé des deux années précédant la date de la
L’assureur ne couvre pas l’assuré contre les conséquences publication de la loi du 16 juin 1977 ou celle de la
pécuniaires des sinistres s’il établit que l’assuré avait publication du présent décret, selon que l’exploitation était
connaissance du fait dommageable à la date de la en activité à la première ou à la deuxième de ces dates.
souscription de la garantie.
Le permis est accordé par arrêté du préfet sur le rapport du
Le délai subséquent des garanties déclenchées par la chef du service interdépartemental de l’industrie et des
réclamation ne peut être inférieur à dix ans. Le plafond de mines. Il peut comporter toutes dispositions concernant le
la garantie déclenchée pendant le délai subséquent ne peut bon usage du gîte et protégeant les intérêts mentionnés à
être inférieur à celui de la garantie déclenchée pendant l’article 84 du code minier.
l’année précédant la date de la résiliation du contrat.
TITRE V. − DISPOSITIONS FINALES
Article 18-2
Article 20
Le montant minimal du plafond de garanties des contrats
souscrits en application de l’article L. 164-1-1 du code Le ministre de la culture et de l’environnement, le ministre
minier est de : de l’industrie, du commerce et de l’artisanat et le ministre
de la santé et de la sécurité sociale sont chargés, chacun en
− trois millions d’euros par sinistre et cinq millions ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret, qui
d’euros par an pour les professionnels qui réalisent des sera publié au Journal officiel de la République française.
forages géothermiques ;
− cinq cent mille euros par sinistre et huit cent mille euros
par an pour les professionnels qui étudient la faisabilité, au
regard du contexte géologique de la zone d’implantation,
d’un forage géothermique ou conçoivent des ouvrages
géothermiques.
Article 18-3
Tout fait, incident ou accident de nature à ce que les
garanties prévues à l’article L. 164-1-1 du code minier
soient appelées est porté sans délai à la connaissance du
préfet par l’exploitant de l’ouvrage de géothermie.
Article 18-4
En cas de survenance d’un sinistre, une surveillance est
mise en place par le professionnel pour suivre l’évolution,
dans le temps et dans l’espace, des déformations
géologiques qui sont à l’origine des dommages couverts
par la garantie prévue à l’article L. 164-1-1 du code minier.
Article 18-5
Dans le cas où des mesures techniques raisonnablement
envisageables ne permettent pas d’éliminer l’origine des
dommages, les travaux prévus à l’article L. 164-1-1 du
code minier visent à minimiser leurs conséquences sur la
sécurité des biens et des personnes.
Article 18-6
Les justifications prévues à l’article L. 164-1-1 du code
minier prennent la forme d’attestations d’assurance
obligatoirement jointes aux devis et factures des
professionnels concernés.

140/173
3.EXPLOITATION ET POLICE DES
CARRIÈRES
3.1.1. Zones spéciales de carrières

142/173
l’emplacement choisi ;
Décret n°97-181 du 28 février 1997 relatif à b) d’un document cartographique à l’échelle au 1/25 000
l’institution des zones définies aux articles indiquant le périmètre de la zone, ses sommets et les
109 et 109-1 du code minier, aux limites des communes dont le territoire y est englobé en
autorisations de recherche de substances tout ou en partie ;
de carrières et aux permis exclusifs de c) d’un descriptif de l’état de la zone et de son
environnement, portant notamment sur ses richesses et ses
carrières délivrés sur ces zones 69 paysages naturels, sur les eaux superficielles et
Modifié par décret n°2006-665 du 7 juin 2006 − Article 20 JORF 8 souterraines et leur usage, sur les ressources agricoles et
juin 2006 sylvicoles et les activités qui y sont liées, sur les voies de
NOR: INDE9700098D communication et sur le patrimoine culturel susceptibles
d’être affectés par le projet ;
Le Premier ministre,
Sur le rapport du ministre de l’industrie, de la poste et des d) d’une évaluation de l’impact du projet sur
télécommunications, l’environnement, consistant en un inventaire d’une part des
Vu le code minier, et notamment le titre VI de son livre Ier ;
Vu le code de l’expropriation pour cause d’utilité publique ; atteintes qui peuvent y être portées par les travaux de
Vu la loi n° 76-629 du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature, recherche et d’exploitation des substances en cause, et
ensemble le décret n° 77-1141 du 12 octobre 1977 pris pour son d’autre part des procédés susceptibles d’être mis en œuvre
application, modifié par le décret n° 93-245 du 25 février 1993 ;
Vu la loi n° 76-663 du 19 juillet 1976 modifiée relative aux installations pour limiter ces atteintes ;
classées pour la protection de l’environnement, ensemble le décret n° 77-
1133 du 21 septembre 1977 modifié pris pour son application ; e) Du recensement des documents d’urbanisme opposables
Vu la loi n° 83-630 du 12 juillet 1983 relative à la démocratisation des aux tiers, des schémas directeurs d’aménagement et de
enquêtes publiques pour la protection de l’environnement, ensemble le gestion des eaux, des schémas de gestion des eaux ainsi,
décret n° 85-453 du 23 avril 1985 ;
Vu la loi n° 93-3 du 4 janvier 1993 relative aux carrières ; s’il y a lieu, que des schémas départementaux de carrières
Vu l’avis du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et déjà applicables sur la zone.
des technologies en date du 14 octobre 1996 ;
Le Conseil d’État (section des travaux publics) entendu, II. − Dans le cas où il est projeté d’instituer une zone
d’exploitation coordonnée au sens de l’article 109-1 du
Article 1er code minier, le dossier comporte en outre un projet de
L’institution des zones prévues aux articles 109 et 109-1 schéma d’exploitation et de réaménagement coordonnés
du code minier, la délivrance des autorisations de des carrières qui comprend :
recherches de substances de carrières à défaut du
a) Un document cartographique au 1/25 000, ou à plus
consentement du propriétaire du sol et des permis exclusifs
grande échelle, le cas échéant, faisant apparaître les
de carrières ainsi que l’ensemble des actes affectant ces
secteurs où l’exploitation sera interdite, ceux où elle sera
zones, autorisations ou permis sont réglés par le présent
autorisée et ceux où elle sera réservée ;
décret.
b) Un projet de règlement fixant les conditions générales
Article 2
d’exploitation et celles de réaménagement ou de remise en
Modifié par décret n°2009-235 du 27 février 2009 - art. 5 (V)
état des lieux en cours ou en fin d’exploitation ;
Pour l’application du présent décret, les préfets sont
c) S’il y a lieu, un programme d’échelonnement des
assistés de la direction régionale de l’environnement, de
diverses exploitations envisagées dans la zone.70
l’aménagement et du logement dont la compétence s’étend
à leur département. III. − Le ministre chargé des mines adresse copie du
NOTA : Décret n° 2009-235 du 27 février 2009 art 7 : Les présentes
dossier au ministre chargé de l’environnement.
dispositions prennent effet dans chaque région à la date de Article 4
nomination du directeur régional de l'environnement, de Modifié par décret n°2006-665 du 7 juin 2006 - art. 20 JORF 8 juin
l'aménagement et du logement et au plus tard le 1er janvier 2011. 2006
Conformément à son article 10, le présent décret ne s'applique ni à
la région Ile-de-France, ni aux régions d'outre-mer. I. − Le préfet prescrit la mise à l’enquête publique du
projet d’institution de zone.
Chapitre Ier : Institution des zones.
Cette enquête, d’une durée de deux mois, se déroule selon
Article 3
les formes et dans les conditions prévues aux articles R.
I. − Le ministre chargé des mines, lorsqu’il a reconnu que 11-4 à R. 11-14 du code de l’expropriation pour cause
les conditions prévues aux articles 109 ou 109-1 du code d’utilité publique.
minier sont réunies, engage la procédure d’institution
Parallèlement le préfet communique le dossier à la
d’une zone et fait établir par le préfet du département de
commission départementale de la nature, des paysages et
situation de la zone projetée, ou par le préfet
des sites, aux maires des communes sur le territoire
coordonnateur qu’il désigne si cette zone s’étend sur
plusieurs départements, un dossier composé : 70 Ces dispositions sont susceptibles d’être complétées par l’article
a) d’un mémoire justifiant la création d’une zone et R.123-6 du code de l’environnement en application de l’article
L.321-1 et L.334-1 du code minier et des dispositions du code
69 JORF du 2 mars 1997 de l’environnement auxquelles il renvoie.

143/173
desquelles porte le projet de zone et aux chefs de service général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des
intéressés, dont l’avis est réputé favorable à défaut de technologies, sur le rapport du ministre chargé des mines et
réponse dans le délai de deux mois. du ministre chargé de l’environnement, les détenteurs
Si le préfet est coordonnateur, il adresse le dossier aux d’autorisation de recherches et de permis exclusifs en
autres préfets intéressés, qui procèdent aux mêmes cours de validité ayant été entendus.
communications dans les mêmes conditions.71 Cette suppression ne rend pas caducs les autorisations de
II. − Dans le cas où le projet porte sur une zone recherche ni les permis exclusifs de carrières qui y ont été
d’exploitation coordonnée, le préfet constitue un groupe de délivrés.
travail chargé d’élaborer le schéma d’exploitation, CHAPITRE II : Des autorisations de recherches à défaut
composé des chefs de service et des élus locaux de consentement du propriétaire du sol.
intéressés ; si l’importance de l’emprise du schéma le
Article 7
justifie, il peut constituer des sous-groupes, composés
selon le même principe, et chargés d’établir des projets Sur les zones instituées par application du chapitre Ier, la
sectoriels. Le projet est en outre communiqué à la chambre recherche de substances de carrières est subordonnée à une
d’agriculture, à la commission des structures agricoles et à autorisation délivrée par le préfet lorsque le demandeur
la commission des sites, dont l’avis est réputé favorable à n’est pas le propriétaire du sol et n’a pas obtenu l’accord
défaut de réponse dans le délai de deux mois. écrit de ce propriétaire.
Lorsque le schéma n’est pas compatible avec les La demande d’autorisation est assortie d’un dossier
prescriptions de documents d’urbanisme opposables aux comprenant :
tiers, l’enquête portant sur la modification éventuelle de a) Les pièces nécessaires à l’identification du demandeur ;
ces documents peut se dérouler en même temps que
b) La durée de l’autorisation sollicitée et les substances sur
l’enquête prévue au I ci-dessus.
lesquelles elle porte ;
NOTA : Décret 2006-665 2006-06-07 art. 61 : Spécificités
d'application. c) Un document cartographique à l’échelle au 1/25 000, ou
à plus grande échelle le cas échéant, indiquant la situation
Article 5 des lieux, la superficie globale et les communes couvertes
Trois mois au plus après l’issue de l’instruction, et après par la demande ;
que, s’il s’agit d’une zone de l’article 109-1 du code
d) Une copie orientée du plan cadastral faisant ressortir les
minier, le groupe de travail s’est prononcé sur le schéma
parcelles dont le demandeur n’est pas propriétaire ou pour
d’exploitation, le préfet compétent adresse le dossier,
lesquelles il n’a pas obtenu le consentement des
assorti de son avis et, le cas échéant, de l’avis des autres
propriétaires du sol d’effectuer des recherches ;
préfets intéressés, au ministre chargé des mines et au
ministre chargé de l’environnement. e) Tout document établissant que le consentement de ces
propriétaires a été sollicité ;
La zone est instituée par décret en Conseil d’État, pris sur
le rapport des deux ministres précités, après avis du f) Le programme des travaux envisagés, la justification des
Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie capacités techniques et un engagement financier ;
et des technologies. Ce décret mentionne, lorsqu’il y a lieu, g) Une notice d’impact conforme aux dispositions de
la personne chargée d’exercer le droit de préemption prévu l’article 4 du décret du 12 octobre 1977 susvisé.
au cinquième alinéa de l’article 109-1 du code minier.
Article 8
Le décret est publié au Journal officiel de la République Le préfet adresse copie du dossier aux maires des
française par les soins du ministre chargé des mines. communes sur le territoire desquelles porte l’autorisation
Le préfet le fait publier par extrait, au plus tard dans le de recherche sollicitée, et fait procéder, aux frais du
mois qui suit cette publication, dans un journal national, demandeur, à la publication dans deux journaux régionaux
régional ou local dont la diffusion s’étend à la zone ou locaux d’un extrait de la demande, comportant l’identité
géographique considérée, ainsi qu’au Recueil des actes du demandeur, la nature des travaux envisagés et les
administratifs de la préfecture. Cet extrait est en outre communes en cause. Chaque maire procède à l’affichage
affiché, dans les trois mois qui suivent la publication au du détail des parcelles sur lesquelles porte la demande et
Journal officiel de la République française et par les soins tient le dossier à la disposition des propriétaires ou des
des maires, dans chacune des communes couvertes par la preneurs. Ces derniers disposent d’un délai d’un mois pour
zone. présenter leurs observations sur un registre ouvert à cet
Article 6 effet. Au terme de ce délai, le maire fait retour au préfet du
Modifié par décret n°2011-1521 du 14 novembre 2011 - art. 26 dossier, accompagné du certificat d’affichage, du registre
(VD) et de ses observations.
La suppression d’une zone, lorsque les conditions qui ont Article 9
justifié son institution ne sont plus remplies, est décidée Modifié par décret n°2006-665 du 7 juin 2006 - art. 20 JORF 8 juin
2006
par décret en Conseil d’État pris, après avis du Conseil
71 Articles L.321-1 et L.334-1 du code minier modifient cet article. Il est statué sur la demande par arrêté du préfet qui peut,

144/173
s’il le juge utile, consulter la commission départementale région ;
de la nature, des paysages et des sites. l’arrêté est publié au d) Un plan cadastral orienté des parcelles couvertes par la
Recueil des actes administratifs de la préfecture et affiché, demande ;
par les soins des maires, dans les mairies de situation des
parcelles sur lesquelles porte l’autorisation de recherche. e) Si la demande fait suite à une autorisation de recherche
délivrée par application du chapitre II, le justificatif des
En cas de pluralité de demandeurs, le préfet motive le travaux et des dépenses engagées ainsi que les résultats
choix du bénéficiaire retenu. obtenus.
Le silence gardé pendant plus d’un an par le préfet sur la Article 13
demande d’autorisation de recherche de carrières à défaut
Le préfet fait publier au Journal officiel de la République
du consentement du propriétaire mentionnée à l’article 7
française, aux frais du demandeur, un avis de mise en
vaut décision de rejet.
concurrence du permis sollicité. Le délai de concurrence
NOTA : Décret 2006-665 2006-06-07 art. 61 : Spécificités
est de trente jours à compter de cette publication. Les
d'application.
demandes en concurrence sont établies comme il est dit à
Article 10 l’article 12 ci-dessus et adressées au préfet.
Modifié par décret n°2003-1264 du 23 décembre 2003 - art. 27
JORF 28 décembre 2003 Les demandes en concurrence sont notifiées par leurs
auteurs à la personne qui a demandé le permis exclusif, par
I. − La demande de prolongation d’une autorisation de lettre recommandée avec demande d’avis de réception. Cet
recherche doit être présentée quatre mois avant sa date avis ou, à défaut, le récépissé du dépôt accompagné de
d’expiration. Outre les pièces énumérées à l’article 7, elle l’avis de la poste constatant que la lettre n’a pu être remise
comporte un justificatif des travaux et des dépenses à son destinataire est adressé au préfet. Les demandes en
engagées, ainsi que les résultats obtenus. Elle est instruite concurrence sont soumises à l’enquête publique prévue à
comme il est prévu à l’article 8. l’article 14 ci-après.
Le silence gardé pendant plus d’un an par le préfet sur la Article 14
demande de prolongation de l’autorisation de recherche
vaut décision de rejet. A l’issue du délai de trente jours prévu à l’article
précédent, le préfet prescrit la mise à l’enquête publique du
II. − Le préfet prononce le retrait de l’autorisation, s’il y a dossier. Cette enquête a lieu dans les formes et dans les
lieu, pour les motifs prévus au deuxième alinéa de l’article conditions fixées par les articles 5 et suivants du décret du
109-2 du code minier, après avoir recueilli les observations 21 septembre 1977 susvisé.73
de son détenteur.
l’enquête est commune avec celle prévue par l’article 5 de
Article 11 la loi du 19 juillet 1976 susvisée pour la délivrance de
L’autorisation de recherches de carrières n’emporte pas le l’autorisation instituée par l’article 3 de la même loi74.
droit de disposer des produits extraits, sauf à des fins Le préfet procède aux consultations prévues par les articles
d’analyse et d’essais. 8 et 9 du décret susmentionné75. Il émet un avis unique sur
CHAPITRE III : Des permis exclusifs de carrières. la demande initiale et sur les demandes en concurrence
éventuelles.
Article 12
Sur les zones instituées par application du chapitre Ier, la Article 15
Modifié par décret n°2003-1264 du 23 décembre 2003 - art. 27
demande de permis exclusif est adressée au préfet du lieu JORF 28 décembre 2003
où est prévu le siège principal de l’exploitation ; ce préfet
saisit en tant que de besoin les préfets des autres A l’issue de l’instruction, le préfet transmet le dossier avec
départements couverts par la demande et a qualité de son avis au ministre chargé des mines et au ministre chargé
coordonnateur de l’instruction en ce cas. de l’environnement. S’il est coordonnateur, il y joint l’avis
des autres préfets intéressés. Les deux ministres précités
La demande ne peut porter sur les superficies au titre statuent par arrêté conjoint, après avis du Conseil général
desquelles les propriétaires ont déposé une demande de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des
d’autorisation d’exploiter dans les conditions définies par technologies. Cet arrêté est publié au Journal officiel de la
l’article 112 du code minier. République française.
La demande est assortie d’un dossier comprenant les Il est notifié à l’exploitant par le préfet en même temps, le
documents énumérés aux articles 2 (1° à 5°), 2-1 et 3 72 du cas échéant, que l’autorisation d’exploiter délivrée au titre
décret du 21 septembre 1977 susvisé, auxquels s’ajoutent : de la loi du 19 juillet 1976 susvisée76.
a) L’indication de la durée du permis sollicité ; Il est également publié, par les soins du préfet, au Recueil
b) L’indication du périmètre du permis et de ses sommets ;
c) Un mémoire technique justifiant les limites du permis 73 Codifié à l’article R.512-14 du code de l’environnement.
demandé, compte tenu de la constitution géologique de la 74 Codifié à l’article L.512-2 du code de l’environnement.
75 Recodifiés aux article R.512-20 et R.512-21 du code de
72 Codifiés aux Article R.512-3 (1° à 5°), R512-5 et R512-6 du l’environnement
code de l’environnement. 76 Autorisation ICPE, L.521-2 du code de l’environnement.

145/173
des actes administratifs de la préfecture et, par extrait et rappelle la date de l’arrêté ayant institué le permis et, s’il y
aux frais du demandeur, dans un journal local dont la a lieu, la date des arrêtés ayant accordé sa prolongation de
diffusion s’étend à toute la zone couverte par le titre ou par validité ou en ayant autorisé la mutation.
la demande. A la demande sont joints :
Il est affiché par extrait à la préfecture et dans toutes les 1. Tous documents de nature à justifier les droits du
mairies intéressées. demandeur et, le cas échéant, les pouvoirs du signataire de
En ce qui concerne la demande d’octroi d’un permis la demande ;
exclusif de carrières mentionnée à l’article 12, l’absence 2. Un plan et un état descriptif des travaux d’exploitation
d’arrêté conjoint des ministres chargés des mines et de et des productions réalisées, et un mémoire renseignant sur
l’environnement au terme d’une période de plus de deux les opérations de remise en état du sol prescrites.
ans vaut décision de rejet.
La demande est instruite et il y est statué dans les
Article 16 conditions prévues par les articles 14 et 15 du présent
'il y a pluralité de demandeurs, celui qui détenait une décret. Toutefois, elle ne donne pas lieu à enquête
autorisation de recherches de carrières portant sur la même publique.
zone et les mêmes substances bénéficie d’une priorité
II. − l’acceptation de la renonciation est de droit si le
d’octroi d’un permis. Cette priorité peut être écartée si les
demandeur a exécuté les travaux prescrits, tant par l’arrêté
documents joints à la demande au titre du e de l’article 12
instituant le permis d’exploitation, qu’en application de la
établissent que les engagements de dépense n’ont pas été
loi du 19 juillet 1976 susvisée et de l’article 107 du code
tenus ou que le justificatif des travaux de recherche est
minier.
insuffisant. Dans tous les cas, le préfet soumet aux
ministres compétents ses propositions au vu des résultats CHAPITRE IV : Dispositions transitoires et finales.
de l’enquête. Article 21
Article 17 Les dispositions du chapitre Ier ne s’appliquent qu’à
Le permis exclusif de carrières peut être prolongé si la l’institution de zones dont l’instruction sera engagée par le
demande en est faite six mois avant la date de son ministre chargé des mines postérieurement à la date
expiration. Le dossier de demande de prolongation est d’entrée en vigueur du présent décret.
composé comme il est prévu à l’article 12. l’instruction de Les dispositions des chapitres II et III ne s’appliquent, sur
la demande ne comporte pas d’enquête publique. Le préfet les zones existantes, qu’aux demandes présentées après la
transmet le dossier avec son avis au ministre chargé des date d’entrée en vigueur du présent décret, ainsi
mines et au ministre chargé de l’environnement, qui éventuellement qu’aux demandes de prolongation
statuent comme il est dit à l’article 15. d’autorisations de recherches et de permis de carrières, et
Les droits du titulaire du permis sont prorogés jusqu’à aux demandes de mutation ou d’amodiation de permis de
l’intervention de la décision statuant sur sa demande. carrières, introduites postérieurement à cette date.
Article 18 L’article 6 du présent décret est applicable aux zones
Le retrait ou le refus de prolongation d’un permis exclusif existantes.
de carrières peut être proposé par le préfet, pour les motifs Article 22
énoncés à l’article 109-2 du code minier et après qu’ont été Le décret n° 72-153 du 21 février 1972 tel qu’il a été
recueillies les observations de son détenteur, au ministre modifié et complété par les décrets n° 81-391 du 14 avril
chargé des mines et au ministre chargé de 1981 et n° 85-448 du 23 avril 1985 est abrogé, sous
l’environnement, qui statuent comme il est dit à l’article réserve des dispositions de l’article 21.
15.
Article 23
Article 19
Le garde des sceaux, ministre de la justice, le ministre de
La mutation ou l’amodiation d’un permis exclusif de la défense, le ministre de l’équipement, du logement, des
carrières fait l’objet d’une demande assortie des documents transports et du tourisme, le ministre de l’intérieur, le
prévus par l’article 23-2 du décret du 21 septembre 1977 ministre de l’environnement, le ministre de la culture, le
susvisé77. ministre de l’industrie, de la poste et des
Le préfet transmet le dossier avec son avis au ministre télécommunications, le ministre de l’agriculture, de la
chargé des mines et au ministre chargé de pêche et de l’alimentation et le ministre de la fonction
l’environnement, qui statuent comme il est dit à l’article publique, de la réforme de l’État et de la décentralisation
15. sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution
Article 20 du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la
République française.
I. − La demande en acceptation de renonciation à un
permis exclusif de carrières est adressée au préfet. Elle Par le Premier ministre :
Alain Juppé
77 Codifié à l’Article R.516-1, al. 9.

146/173
Le ministre de l’industrie, de la poste et des
télécommunications,
Franck Borotra.
Le garde des sceaux, ministre de la justice,
Jacques Toubon.
Le ministre de la défense,
Charles Millon.
Le ministre de l’équipement, du logement, des transports et
du tourisme,
Bernard Pons.
Le ministre de l’intérieur,
Jean-Louis Debré.
Le ministre de l’environnement,
Corinne Lepage.
Le ministre de la culture,
Philippe Douste-Blazy.
Le ministre de l’agriculture, de la pêche et de l’alimentation,
Philippe Vasseur.
Le ministre de la fonction publique, de la réforme de l’État et
de la décentralisation,
Dominique Perben.

147/173
Il en est de même de celles qui auraient été mises en
Décret n°79-1109 du 20 décembre 1979 pris activité entre la date de promulgation de la loi du 16 juin
pour l’application de l’article 130 du code 1977 susvisée et la date de publication au Journal officiel
minier78 de la République française du présent décret.
La réponse de l’administration aux demandes visées au 1
NOR : NA ci-dessus intervient dans les conditions et délais prévus à
Le Premier ministre,
l’article 106 du code minier.
Sur le rapport du ministre de l’industrie, Article 3
Vu le code minier, notamment son article 130, ensemble les textes pris
pour son application, et notamment le décret n° 72-645 du 4 juillet 1972 A modifié les dispositions suivantes :
portant mesures d’ordre et de police relatives aux recherches et à
l’exploitation des mines et des carrières ; Modifie Décret n°77-1141 du 12 octobre 1977 – Article
Vu l’article 2 de la loi n° 76-629 du 10 juillet 1976 relative à la protection Annexe III (M)
de la nature et le décret n° 77-1141 du 12 octobre 1977 pris pour son
application ; Article 4
Vu l’avis du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et
des technologies ; Le ministre de l’industrie est chargé de l’exécution du
Le Conseil d’État (section des travaux publics) entendu, présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la
République française.
Article 1
L’exploitation, en vue de leur utilisation, par le titulaire Le Premier ministre :
d’un titre minier des masses constituées par des haldes et Raymond BARRE.
terrils de mines n’est pas soumise aux dispositions suivant Le ministre de l’industrie,
le cas des articles 105, 103, 107, 109 et 109-1 du code André GIRAUD.
minier lorsque cette exploitation a pour objet principal :
Soit la mise en valeur de produits de mines mentionnés par
le titre minier ;
Soit la réalisation de travaux ou ouvrages pour les besoins
de l’exploitation, y compris les opérations de remise en
état des sols et d’abandon, et à condition que ces haldes et
terrils n’aient pas été compris dans une déclaration
d’abandon soit volontaire, soit au sens de l’article 83 du
code minier.
Dans les cas prévus au premier alinéa ci-dessus,
l’exploitation des masses constituées par des haldes et
terrils de mines est soumise à la procédure d’ouverture des
travaux miniers.
Les exploitations des masses constituées par les haldes et
terrils de mines mentionnées au premier alinéa ci-dessus
en activité à la date de publication du présent décret au
Journal officiel de la République française doivent faire
l’objet de la procédure mentionnée au deuxième alinéa ci-
dessus ou être arrêtées au plus tard un an après cette date.
Si au terme d’un délai de quatre mois aucune observation
n’a été notifiée à l’exploitant, celui-ci peut continuer les
travaux dans les conditions définies dans sa déclaration.
Article 2
Les exploitations des masses constituées par les haldes et
terrils de mines et les déchets de carrières en activité à la
date de promulgation de la loi n° 77-620 du 16 juin 1977
complétant et modifiant le code minier qui ne sont pas
exclues en vertu du premier alinéa de l’article 1er ci-dessus
du champ d’application du titre VII bis du code minier
doivent faire l’objet de la demande d’autorisation prévue à
l’article 106 du code minier ou être arrêtées au plus tard un
an après la date de publication du présent décret au Journal
officiel de la République française.

78 JORF du 22 décembre 1979

148/173
3.1.2. Police des carrières

149/173
travaux et installations situés dans son département.
Décret n° 99-116 relatif à l’exercice de la Lorsque les travaux et installations s’étendent sur plusieurs
police des carrières en application de départements, le ministre chargé des mines peut confier à
l’article 107 du code minier79 un préfet coordinateur le soin d’exercer cette police sur
l’ensemble des travaux et installations.
Modifié par décret n°2009-235 du 27 février 2009, JORF n°0050 Ces dispositions s’appliquent sans préjudice des
du 28 février 2009, texte n° 1
Modifié par ordonnance n°2011-91 du 20 janvier 2011, JORF attributions propres confiées en matière de constatation des
n°0020 du 25 janvier 2011 page 1467, texte n° 9 infractions à la police des carrières, aux ingénieurs,
Modifié par décret n°2011-1521 du 14 novembre 2011, JORF
n°0265 du 16 novembre 2011, texte n° 30
techniciens et agents mentionnés à l’article 140 du code
minier, et plus spécialement aux fonctionnaires investis de
NOR: ECOI9801003D la qualité d’inspecteur du travail dans les carrières par
Le Premier ministre, l’article L. 711-12 du code du travail.
Sur le rapport du ministre de l’économie, des finances et de l’industrie ;
Vu la directive 89/391/CEE du 12 juin 1989 concernant la mise en œuvre En ce qui concerne les carrières situées sur le domaine de
de mesures visant à promouvoir l’amélioration de la sécurité et de la santé l’État mis à disposition du ministère de la défense, les
des travailleurs au travail ; pouvoirs attribués aux préfets par le présent décret sont
Vu la directive 92/104/CEE du 3 décembre 1992 concernant les
prescriptions minimales visant à améliorer la protection en matière de exercés par le ministre chargé de la défense assisté des
sécurité et de santé des travailleurs des industries extractives à ciel ouvert agents de ce ministère qu’il habilite à cet effet.
ou souterraines ;
Vu le code minier, notamment son article 107 ; Article 4
Vu le code du travail, notamment ses articles L. 711-11 et L.711-12 ;
Vu le code général des collectivités territoriales ; Le préfet prend par arrêté les mesures de police applicables
Vu la loi n° 76-663 du 19 juillet 1976 modifiée relative aux installations aux carrières. Sauf en cas d’urgence ou de péril imminent,
classées pour la protection de l’environnement, ensemble le décret n° 77-
1133 du 21 septembre 1977 modifié pris pour son application ;
il invite auparavant l’exploitant à présenter ses
Vu la loi n° 93-3 du 4 janvier 1993 relative aux carrières ; observations dans le délai qu’il lui impartit.
Vu le décret n° 94-485 du 9 juin 1994 modifiant la nomenclature des
installations classées ; En cas d’urgence ou de péril imminent, le préfet donne
Vu l’avis du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et directement des instructions à l’exploitant ; il peut
des technologies en date du 10 février 1997 ;
Le Conseil d’État (section des travaux publics) entendu,
ordonner la suspension des travaux.
Article 5
CHAPITRE Ier : Champ d’application de la police des Modifié par décret n°2011-1521 du 14 novembre 2011 - art. 26
carrières (VD)

Article 1er Les décisions prises en application de l’article 107 du code


Abrogé par ordonnance n°2011-91 du 20 janvier 2011 - art. 17 (V) minier peuvent faire l’objet d’un recours devant le ministre
Article 2 chargé des mines qui statue après avis du Conseil général
Modifié par ordonnance n°2011-91 du 20 janvier 2011 - art. 17 (V)
de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des
technologies.
I. − Cette police s’exerce :
Article 6
− sur tous les travaux de recherches ou d’exploitation de
Lorsque l’exploitant ne se conforme pas aux mesures qui
carrières, de haldes et terrils et de déchets de carrières, tels
lui ont été prescrites en application de l’article 4, il y est
que définis par le décret du 9 juin 1994 susvisé ;
pourvu d’office par le préfet. Lorsque les travaux ont été
− sur l’ensemble des installations de surface indispensables
exécutés ou des plans levés, le montant des frais, réglé par
à la poursuite des activités mentionnées ci-dessus. 80
l’État, est recouvré sur l’exploitant comme en matière de
II. − Sont considérées comme exploitants au sens du créances étrangères à l’impôt et au domaine.
présent décret les personnes physiques ou morales
effectuant des travaux de recherches et les personnes CHAPITRE III : Dispositions relatives à la sécurité et à la
effectuant des travaux d’exploitation, qu’elles soient ou santé du personnel
non titulaires d’une autorisation. Article 7
III. − Il est mis fin à l’exercice de la police régie par le Tout exploitant établit et tient à jour un document de
présent décret lorsque l’inspecteur des installations sécurité et de santé dans lequel sont déterminés et évalués
classées a constaté la conformité des travaux prévus pour les risques auxquels le personnel est susceptible d’être
la cessation d’activité par un procès-verbal de récolement exposé. Ce document précise en outre les mesures prises
transmis au préfet en application de l’article 34-1 III du pour assurer la sécurité et la santé du personnel en ce qui
décret du 21 septembre 1977 susvisé. concerne la conception, l’utilisation et l’entretien des lieux
de travail et des équipements.
CHAPITRE II : Exercice de la police des carrières
Le document initial de sécurité et de santé est adressé au
Article 3
préfet au plus tard trois mois avant le début des travaux.
Le préfet exerce la police des carrières sur l’ensemble des
Dans tous les cas où il apparaît que les travaux projetés
79 JORFdu 20 février 1999 sont de nature à compromettre la sécurité ou la santé du
80 Abrogé et codifié au L.342-1 personnel, le préfet fait connaître ses observations au

150/173
déclarant dans le délai de deux mois suivant la réception nomination du directeur régional de l'environnement, de
l'aménagement et du logement et au plus tard le 1er janvier 2011.
du dossier, ainsi que, s’il y a lieu, les prescriptions
Conformément à son article 10, le présent décret ne s'applique ni à
spéciales qu’il se propose d’édicter. Le déclarant dispose la région Ile-de-France, ni aux régions d'outre-mer.
d’un délai de quinze jours pour répondre à cette
communication. A l’issue, le préfet peut édicter les CHAPITRE IV : Dispositions diverses.
prescriptions nécessaires. Article 11
Dans les autres cas, le déclarant peut entreprendre les Le décret n° 80-330 du 7 mai 1980 relatif à la police des
travaux à l’issue d’un délai de deux mois suivant la date de mines et des carrières est abrogé.
l’avis de réception de son envoi, sous réserve du respect Article 12
des prescriptions de l’article 23-1 du décret du 21
La ministre de l’emploi et de la solidarité, le ministre de
septembre 1977 susvisé, lorsqu’elles sont applicables.
l’intérieur, le ministre de l’économie, des finances et de
Article 8 l’industrie, le ministre de la défense, la ministre de
Modifié par décret n°2009-235 du 27 février 2009 - art. 5 (V) l’aménagement du territoire et de l’environnement et le
Sans préjudice de l’application des dispositions de l’article secrétaire d’État à l’industrie sont chargés, chacun en ce
38 du décret du 21 septembre 1977 susvisé, tout fait, qui le concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera
incident ou accident de nature à porter atteinte aux intérêts publié au Journal officiel de la République française.
énumérés à l’article 107 du code minier doit sans délai être
Par le Premier ministre :
porté par l’exploitant à la connaissance du préfet et du
Lionel JOSPIN.
directeur régional de l’environnement, de l’aménagement
et du logement et, lorsque la sécurité publique est Le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie,
compromise et qu’il y a péril imminent, à celle des maires. Dominique STRAUSS-KAHN.
Tout accident individuel ou collectif ayant entraîné la mort La ministre de l’emploi et de la solidarité,
ou des blessures graves, survenu tant dans une carrière que Martine AUBRY.
sur une des installations mentionnées à l’article 2, doit être
sans délai déclaré aux mêmes autorités. Dans ce cas, et Le ministre de l’intérieur,
sauf dans la mesure nécessaire aux travaux de sauvetage, Jean-Pierre CHEVÈNEMENT.
de consolidation urgente et de conservation de Le ministre de la défense,
l’exploitation, il est interdit à l’exploitant de modifier l’état Alain RICHARD.
des lieux jusqu’à la visite du directeur régional de
l’environnement, de l’aménagement et du logement ou de La ministre de l’aménagement du territoire et de
son délégué. l’environnement,
NOTA : Décret n° 2009-235 du 27 février 2009 art 7 : Les présentes Dominique VOYNET.
dispositions prennent effet dans chaque région à la date de
nomination du directeur régional de l'environnement, de
Le secrétaire d’État à l’industrie,
l'aménagement et du logement et au plus tard le 1er janvier 2011. Christian PIERRET.
Conformément à son article 10, le présent décret ne s'applique ni à
la région Ile-de-France, ni aux régions d'outre-mer.

Article 9
L’exploitant tient à jour une liste des accidents du travail
ayant entraîné pour leurs victimes une incapacité de travail
supérieure à trois jours, et l’adresse chaque année au
préfet.
Article 10
Modifié par décret n°2009-235 du 27 février 2009 - art. 5 (V)

Dans tous les cas d’accident mortel ou, s’il l’estime


nécessaire, d’accident individuel ou collectif ayant entraîné
des blessures graves, le directeur régional de
l’environnement, de l’aménagement et du logement ou son
délégué procède à une visite des lieux dans les plus brefs
délais, recherche les circonstances et les causes de
l’accident. Il en fait rapport, avec son avis, au procureur de
la République et au préfet.
Les frais occasionnés par des travaux de sauvetage
exécutés sous la direction d’une autorité administrative
sont supportés par l’exploitant.
NOTA : Décret n° 2009-235 du 27 février 2009 art 7 : Les présentes
dispositions prennent effet dans chaque région à la date de

151/173
Décret n°71-676 du 11 août 1971 pris pour
l’application de l’article 107 bis du code
minier relatif au contrat de fortage81
NOR : NA
Le Premier ministre,
Sur le rapport du garde des sceaux, ministre de la justice, et du ministre
du développement industriel et scientifique,
Vu le code minier et notamment son article 107 bis ajouté par la loi n°70-
1 du 2 janvier 1970 portant modification de diverses dispositions du code
minier ;
Le Conseil d’État entendu,
Décrète :

Article 1er
Le propriétaire d’une carrière qui s’oppose au
renouvellement d’un contrat de fortage doit en avertir
l’exploitant par lettre recommandée avec avis de réception
au moins un an avant l’expiration du contrat.
Article 2
Pour la fixation de l’indemnité de plus-value prévue à
l’article 107 bis du code minier, sont à prendre en compte
les installations annexes, constructions et ouvrages de
génie civil attachés à demeure à l’exploitation.
A cet effet, il est dressé un état contradictoire des lieux par
les parties, à l’initiative de la plus diligente d’entre elles,
dans les quinze jours suivant l’expiration du contrat.
Article 3
Le garde des sceaux, ministre de la justice, et le ministre
du développement industriel et scientifique sont chargés,
chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent
décret, qui sera publié au Journal officiel de la République
française.
Fait à Paris, le 11 août 1971.
Par le premier ministre :
Jacques CHABAN-DELMAS.
Le ministre du développement industriel et scientifique,
François ORTOLI.
Le garde des sceaux, ministre de la justice,
René PLEVEN.

81 JORF du 18 août 1971 page 8217

152/173
4.RÈGLEMENT GÉNÉRAL DES
INDUSTRIES EXTRACTIVES (RGIE)
mesures prises.
Décret n°80-331 du 7 mai 1980 portant Dans les deux cas, l’exploitant avertit immédiatement, le
règlement général des industries cas échéant, soit le délégué à la sécurité des ouvriers
extractives82 mineurs, soit le délégué permanent de la surface.
4. Des dérogations de caractère général et d’une durée
Modifié par décret n°84-993 1984-10-22 Article 1, JORF du 10
novembre 1984 page 3488 limitée peuvent être accordées par arrêté du ministre
Modifié par décret n°2003-1264 du 23 décembre 2003 − Article 19, chargé des mines sur avis du Conseil général de
JORF n°300 du 28 décembre 2003 page 22345 texte n°25
Modifié par décret n°2004-112 du 6 février 2004 − Article 10 (V), l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des technologies.
JORF n°32 du 7 février 2004 page 2616, texte n° 4
Modifié par décret n° 2016-1303 du 4 octobre 2016, JORF n°0232
Le silence gardé pendant plus de deux ans par le ministre
du 5 octobre 2016, texte n° 3 chargé des mines sur une demande de dérogation à
caractère général vaut décision de rejet. Ce délai ne peut
(...)
être modifié que par décret en Conseil d’Etat.
NOR : NA 5. Dans le but d’expérimenter des méthodes, des matériels
Le Premier ministre, ou des produits nouveaux, le préfet ou le directeur régional
Sur le rapport du ministre de l’industrie, de l’environnement, de l’aménagement et du logement,
Vu le code minier, ensemble les textes pris pour son application, et
notamment : délégué par lui à cet effet, peut accorder des dérogations
Le décret n° 51-508 du 4 mai 1951 modifié portant règlement général aux prescriptions du règlement et des arrêtés pris pour son
pour l’exploitation des mines de combustibles minéraux solides ;
Le décret n° 59-285 du 27 janvier 1959 modifié portant règlement général
application ; ces dérogations ont un caractère et une durée
pour l’exploitation des mines autres que les mines de combustibles limités ; elles sont communiquées au ministre chargé des
minéraux solides et les mines d’hydrocarbures exploitées par sondages ; mines qui peut s’y opposer ou exiger que les conditions en
Vu l’avis du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et
des technologies en date du 22 octobre 1979, soient modifiées dans le sens qu’il indique.
Le silence gardé pendant plus d’un an par le préfet sur une
Article 1
demande de dérogation ou d’autorisation vaut décision de
Il est institué un règlement général des industries rejet. Ce délai ne peut être modifié que par décret en
extractives. Conseil d’Etat.
Article 2 6. A l’appui de toute demande de dérogation présentée
Modifié par Décret n°2011-1521 du 14 novembre 2011 − art. 26 dans le cadre des paragraphes 1,2,4 et 5 du présent article,
(VD)
l’exploitant doit produire un dossier justificatif
1. Le préfet peut, sur la proposition du directeur régional comportant, en particulier, une étude approfondie des
de l’environnement, de l’aménagement et du logement et divers risques et les mesures prises pour les combattre.
après approbation du ministre chargé des mines sur l’avis Cette étude doit montrer que la sécurité repose
du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de effectivement sur un ensemble de faits et mesures
l’énergie et des technologies, accorder des dérogations aux cohérents.
prescriptions du règlement susvisé et des arrêtés pris pour NOTA : Décret n° 2009-235 du 27 février 2009 art 7 : Les présentes
son application. dispositions prennent effet dans chaque région à la date de
nomination du directeur régional de l’environnement, de
Le silence gardé pendant plus de deux ans par le préfet sur l’aménagement et du logement et au plus tard le 1er janvier 2011.
une demande de dérogation vaut décision de rejet. Ce délai Conformément à son article 10, le présent décret ne s’applique ni à
ne peut être modifié que par décret en Conseil d’Etat. la région Ile-de-France, ni aux régions d’outre-mer.
2. Si les demandes visent des installations établies ou des Article 3
procédés utilisés antérieurement à la mise en vigueur du Modifié par Décret n°2009-235 du 27 février 2009 − art. 5 (V)
règlement ou des arrêtés pris pour son application, ces
Le règlement général des industries extractives ne fait pas
installations ou ces procédés peuvent être maintenus
obstacle aux mesures qui peuvent être ordonnées soit par le
provisoirement sans modification jusqu’à ce qu’il ait été
préfet en application de l’article 84 du code minier, soit, en
définitivement statué sur les dérogations.
cas de danger imminent, par le directeur régional de
3. Dans le cas d’urgence résultant de circonstances l’environnement, de l’aménagement et du logement ou son
accidentelles, l’exploitant peut déroger aux prescriptions délégué en application du code minier et du décret relatif à
du règlement et des arrêtés pris pour son application, après la police des mines et des carrières, soit par le préfet
avoir pris, d’accord avec directeur régional de maritime en application du décret n° 2004-112 du 6 février
l’environnement, de l’aménagement et du logement, les 2004 relatif à l’organisation de l’action de l’Etat en mer.
mesures indispensables pour garantir la sécurité. S’il lui est NOTA : Décret n° 2009-235 du 27 février 2009 art 7 : Les présentes
impossible de saisir en temps utile le directeur régional de dispositions prennent effet dans chaque région à la date de
l’environnement, de l’aménagement et du logement, nomination du directeur régional de l’environnement, de
l’exploitant agit sous sa propre responsabilité, à condition l’aménagement et du logement et au plus tard le 1er janvier 2011.
Conformément à son article 10, le présent décret ne s’applique ni à
d’aviser dans les vingt-quatre heures le directeur régional la région Ile-de-France, ni aux régions d’outre-mer.
de l’environnement, de l’aménagement et du logement des
82 JORF du 10 mai 1980, page 1183

154/173
Article 4
Modifié par Décret n°2011-1521 du 14 novembre 2011 − art. 26
(VD)

Des mesures de tout ordre destinées à améliorer les


conditions de sécurité et de salubrité peuvent être
prescrites par un arrêté du ministre chargé des mines, après
avis conforme du Conseil général de l’économie, de
l’industrie, de l’énergie et des technologies, pour une durée
limitée, à titre d’expérimentation.
Ces mesures peuvent n’être applicables qu’à certaines
catégories d’exploitations et dans certaines parties du
territoire national.
Les dispositions de l’article 2 (paragraphes 1er, 2,3 et 6) et
de l’article 3 sont applicables aux mesures prises en vertu
du présent article.
Article 4 (transféré)
Article 5
Modifié par décret 84-993 1984-10-22 art. 2 JORF 11 novembre
1984

Les dispositions annexées au présent décret constituent les


titres :
Dispositions générales ;
Entreprises extérieures ;
Personnel de l’exploitation ;
Registre et plans ;
Responsabilité et organisation en matière de sécurité ;
Sécurité et salubrité publiques ;
Surveillance administrative, du règlement visé à l’article
1er.
NOTA : Les décrets n° 95-694 du 3 mai 1995, art. 7, et n° 96-73 du
24 janvier 1996, art. 1, ont abrogé ou remplacé ces différents titres.

Article 5 (transféré)
Article 6
Transféré par décret 84-993 1984-10-22 art. 2 JORF 10 novembre
1984

Sont abrogés les articles 2 et 3 des décrets n° 51-508 du 4


mai 1951 modifié et n° 59-285 du 27 janvier 1959 modifié
susvisés.
Article 7
Le ministre de l’industrie est chargé de l’exécution du
présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la
République française.
Annexes
Annexes en lien vers legifrance.fr

Par le Premier ministre :


Raymond BARRE.
Le ministre de l’industrie,
André GIRAUD.

155/173
5.DIVERS
5.1. Évaluation
environnementale − Études d’impact
(Code de l’environnement)

158/173
5.1.1. Études d’impact des projets de travaux,
d’ouvrages ou d’aménagements

159/173
l’autorité compétente est le maître d’ouvrage, ces dispositions
Articles du Code de l’environnement s’appliquent aux projets dont l’enquête publique est ouverte à
compter du premier jour du sixième mois suivant la publication de
la présente ordonnance ;
R. 122-2 - aux plans et programmes pour lesquels l’arrêté d’ouverture et
Modifié par Décret n°2011-2019 du 29 décembre 2011 − Article 1, d’organisation de l’enquête publique ou l’avis sur la mise à
JORF n°0302 du 30 décembre 2011 page 22701, texte n° 13 disposition du public est publié après le premier jour du mois
Modifié par Décret n°2016-1110 du 11 août 2016 - art. 1 suivant la publication de la présente ordonnance. »
Article R. 122-2 du Code de l’environnement

I.-Les projets relevant d’une ou plusieurs rubriques


énumérées dans le tableau annexé au présent article font
l’objet d’une évaluation environnementale, de façon
systématique ou après un examen au cas par cas, en
application du II de l’article L. 122-1, en fonction des
critères et des seuils précisés dans ce tableau.
À titre dérogatoire, les projets soumis à évaluation
environnementale systématique qui servent exclusivement
ou essentiellement à la mise au point et à l’essai de
nouveaux procédés ou de nouvelles méthodes, pendant une
période qui ne dépasse pas deux ans, font l’objet d’une
évaluation environnementale après examen au cas par cas.
II.-Les modifications ou extensions de projets soumis à
évaluation environnementale systématique qui atteignent
les seuils éventuels fixés par le tableau annexé font l’objet
d’une évaluation environnementale.
Les autres modifications ou extensions de projets soumis à
évaluation environnementale systématique ou après
examen au cas par cas, déjà autorisés, réalisés ou en cours
de réalisation, qui peuvent avoir des incidences négatives
notables sur l’environnement sont soumises à évaluation
environnementale après examen au cas par cas.
Sauf dispositions contraires, les travaux d’entretien, de
maintenance et de grosses réparations, quels que soient les
projets auxquels ils se rapportent, ne sont pas soumis à
évaluation environnementale.
III.-Lorsqu’un même projet relève à la fois d’une
évaluation environnementale systématique et d’un examen
au cas par cas en vertu d’une ou plusieurs rubriques du
tableau annexé, le maître d’ouvrage est dispensé de suivre
la procédure prévue à l’article R. 122-3. L’étude d’impact
traite alors de l’ensemble des incidences du projet, y
compris des travaux de construction, d’installations ou
d’ouvrages ou d’autres interventions qui, pris séparément,
seraient en dessous du seuil de l’examen au cas par cas.
IV.-Lorsqu’un même projet relève de plusieurs rubriques
du tableau annexé, une évaluation environnementale est
requise dès lors que le projet atteint les seuils et remplit les
conditions de l’une des rubriques applicables. Dans ce cas,
une seule évaluation environnementale est réalisée pour le
projet.
NOTA : Le décret n° 2016-1110 a été pris pour l’application de
l’ordonnance n° 2016-1058 dont l’article 6 prévoit que « Les
dispositions de la présente ordonnance s’appliquent :
- aux projets relevant d’un examen au cas par cas pour lesquels la
demande d’examen au cas par cas est déposée à compter du 1er
janvier 2017 ;
- aux projets faisant l’objet d’une évaluation environnementale
systématique pour lesquels la première demande d’autorisation est
déposée à compter du 16 mai 2017. Pour les projets pour lesquels

160/173
Article annexé à l’article R. 122-2 (extrait)
Modifié par Décret n°2014-118 du 11 février 2014 − Article 4, JORF n°0037 du 13 février 2014 page 2500, texte n° 17
Modifié par Décret n°2016-1110 du 11 août 2016 - art.

Annexe article R. 122-2 du Code de l’environnement

Extrait du tableau annexé :


CATÉGORIES PROJETS PROJETS
de projets soumis à évaluation environnementale soumis à évaluation environnementale

MILIEUX AQUATIQUES, LITTORAUX ET MARITIMES


25. Extraction de minéraux Extraction de minéraux par dragage marin : a) Dragage et / ou rejet y afférent en milieu
par dragage marin ou fluvial ouverture de travaux d’exploitation concernant marin :
les substances minérales ou fossiles contenues - dont la teneur des sédiments extraits est
dans les fonds marins du domaine public, de la supérieure ou égale au niveau de référence N2
zone économique exclusive et du plateau pour l’un au moins des éléments qui y figurent ;
continental. - dont la teneur des sédiments extraits est
comprise entre les niveaux de référence N1 et
N2 pour l’un des éléments qui y figurent :
i) et, sur la façade métropolitaine Atlantique-
Manche-mer du Nord et lorsque le rejet est situé
à 1 kilomètre ou plus d’une zone conchylicole
ou de cultures marines dont le volume maximal
in situ dragué au cours de douze mois
consécutifs est supérieur ou égal à 50 000 m³ ;
ii) et, sur les autres façades ou lorsque le rejet
est situé à moins de 1 km d’une zone
conchylicole ou de cultures marines dont le
volume maximal in situ dragué au cours de
douze mois consécutifs est supérieur ou égal à
5 000 m³ ;
- dont la teneur des sédiments extraits est
inférieure ou égale au niveau de référence N1
pour l’ensemble des éléments qui y figurent et
dont le volume in situ dragué au cours de douze
mois consécutifs est supérieur ou égal à
500 000 m³.
b) Entretien d’un cours d’eau ou de canaux, à
l’exclusion de l’entretien mentionné à l’article
L. 215-14 du code de l’environnement réalisé
par le propriétaire riverain, le volume des
sédiments extraits étant au cours d’une année :
- supérieure à 2 000 m³ ;
- inférieure ou égal à 2 000 m³ dont la teneur
des sédiments extraits est supérieure ou égale au
niveau de référence S1.
FORAGES ET MINES
27. Forages en profondeur, a) Ouverture de travaux de forage pour a) Forages pour l’approvisionnement en eau
notamment les forages l’exploitation de mines. d’une profondeur supérieure ou égale à 50 m.
géothermiques, les forages b) Ouverture de travaux de forage pour b) Ouverture de travaux d’exploration de mines
pour l'approvisionnement en l’exploration ou l’exploitation de gîtes par forages de moins de 100 mètres de
eau, à l'exception des forages géothermiques, à l’exception des gîtes profondeur sous forme de campagne de forages.
pour étudier la stabilité des géothermiques de minime importance. c) Ouverture de travaux de puits de contrôle.
sols. c) Ouverture de travaux de forage de recherches d) Autres forages en profondeur.
d’hydrocarbures liquides ou gazeux.
d) Ouverture de travaux de forage de puits pour
les stockages souterrains de gaz naturel,
d’hydrocarbures liquides, liquéfiés ou gazeux
ou de produits chimiques à destination
industrielle, à l’exception des ouvertures de
travaux de puits de contrôle.
e) Ouverture de travaux d’exploration de mines
par forages, isolés ou sous forme de campagnes
de forages, à l’exclusion des forages de moins

161/173
de 100 mètres de profondeur, des forages de
reconnaissance géologique, géophysique ou
minière, des forages de surveillance ou de
contrôle géotechnique, géologique ou
hydrogéologique des exploitations minières et
des forages pour étudier la stabilité des sols.
28. Exploitation minière. a) Exploitation et travaux miniers à ciel ouvert : Ouverture de travaux de recherche de mines non
- ouverture de travaux d’exploitation de mines ; mentionnés précédemment, lorsqu’ils doivent
- ouverture de travaux d’exploitation de haldes être effectués sur des terrains humides ou des
et terrils ; marais.
- ouverture de travaux de recherches de mines,
lorsqu’il est prévu que les travaux provoquent
un terrassement total d'un volume supérieur à
20 000 mètres cubes ou entraînent la dissolution
de certaines couches du sous-sol, ou doivent
être effectués.
b) Exploitation et travaux miniers souterrains :
- ouverture de travaux d’exploitation de mines ;
- ouverture de travaux de recherche et
d’exploitation des gîtes géothermiques de plus
de 200 mètres de profondeurs ou dont la
puissance thermique récupérée dans l’ensemble
de l’installation est supérieure ou égale à 500
kW ;
- mise en exploitation d’un stockage souterrain
de gaz naturel, d’hydrocarbures liquides,
liquéfiés ou gazeux ou de produits chimiques à
destination industrielle ;
- essai d’injection et de soutirage effectués en
nappe aquifère contenant ou en contact avec de
l’eau potable ou qui peut être rendue potable
réalisés avec un produit qui n’est pas reconnu
sans danger pour l’alimentation humaine ou
animale ;
- ouverture de travaux de création et
d’aménagement de cavités souterraines
naturelles ou artificielles ou de formations
souterraines naturelles présentant les qualités
requises pour constituer des réservoirs étanches
ou susceptibles d’être rendus tels, en vue du
stockage de gaz naturel, d’hydrocarbures
liquides, liquéfiés ou gazeux ou de produits
chimiques à destination industrielle ;
- essais d’injection et de soutirage de substances
pour les stockages souterrains de gaz naturel,
d’hydrocarbures liquides, liquéfiés ou gazeux
ou de produits chimiques à destination
industrielle, lorsque ceux-ci portent sur des
quantités dépassant le seuil haut de la directive
SEVESO.
ÉNERGIE
35. Canalisations destinées Canalisations dont le produit du diamètre
au transport d’eau chaude. extérieur avant revêtement par la longueur est
supérieur ou égal à 5 000 mètres carrés.
36. Canalisations destinées Canalisations dont le produit du diamètre
au transport de vapeur d’eau extérieur avant revêtement par la longueur est
ou d’eau surchauffée supérieur ou égal à 2 000 mètres carrés.
37. Canalisations pour le Canalisations dont le produit du diamètre
transport de gaz extérieur avant revêtement par la longueur est
inflammables, nocifs ou supérieur ou égal à 500 mètres carrés, ou dont la
toxiques, de dioxyde de longueur est égale ou supérieure à 2 kilomètres.
carbone.

162/173
5.1.2. Évaluation de certains plans et documents
ayant une incidence notable sur l’environnement

163/173
de l’article L. 122-4 du même code ;
Articles du Code de l’environnement 17° Schéma mentionné à l’article L. 515-3 du code de
l’environnement ;
Article R. 122-17
Modifié par Décret n°2012-616 du 2 mai 2012 − Article 1, JORF 18° Plan national de prévention des déchets prévu par
n°0105 du 4 mai 2012 page 7884, texte n° 2 l’article L. 541-11 du code de l’environnement ;
Modifié par Décret n°2016-1110 du 11 août 2016 - art. 1, JORF
n°0189 du 14 août 2016, texte n° 4 19° Plan national de prévention et de gestion de certaines
Article R. 122-17 du Code de l’environnement catégories de déchets prévu par l’article L. 541-11-1 du
code de l’environnement ;
I.-Les plans et programmes devant faire l’objet d’une 20° Plan régional de prévention et de gestion des déchets
évaluation environnementale sont énumérés ci-dessous : prévu par l’article L. 541-13 du code de l’environnement ;
1° Programmes opérationnels élaborés par les autorités de 21° Plan national de gestion des matières et déchets
gestion établies pour le Fonds européen de développement radioactifs prévu par l’article L. 542-1-2 du code de
régional, le Fonds européen agricole et de développement l’environnement ;
rural et le Fonds de l’Union européenne pour les affaires
maritimes et la pêche ; 22° Plan de gestion des risques d’inondation prévu par
l’article L. 566-7 du code de l’environnement ;
2° Schéma décennal de développement du réseau prévu
par l’article L. 321-6 du code de l’énergie ; 23° Programme d’actions national pour la protection des
eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole
3° Schéma régional de raccordement au réseau des prévu par le IV de l’article R. 211-80 du code de
énergies renouvelables prévu par l’article L. 321-7 du code l’environnement ;
de l’énergie ;
24° Programme d’actions régional pour la protection des
4° Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole
eaux prévu par les articles L. 212-1 et L. 212-2 du code de prévu par le IV de l’article R. 211-80 du code de
l’environnement ; l’environnement ;
5° Schéma d’aménagement et de gestion des eaux prévu 25° Programme national de la forêt et du bois prévu par
par les articles L. 212-3 à L. 212-6 du code de l’article L. 121-2-2 du code forestier ;
l’environnement ;
26° Programme régional de la forêt et du bois prévu par
6° Document stratégique de façade prévu par l’article L. l’article L. 122-1 du code forestier ;
219-3 du code de l’environnement et document stratégique
de bassin prévu à l’article L. 219-6 du même code ; 27° Directives d’aménagement mentionnées au 1° de
l’article L. 122-2 du code forestier ;
7° Plan d’action pour le milieu marin prévu par l’article L.
219-9 du code de l’environnement ; 28° Schéma régional mentionné au 2° de l’article L. 122-2
du code forestier ;
8° Programmation pluriannuelle de l’énergie prévue aux
articles L. 141-1 et L. 141-5 du code de l’énergie ; 29° Schéma régional de gestion sylvicole mentionné au 3°
de l’article L. 122-2 du code forestier ;
9° Schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie prévu
par l’article L. 222-1 du code de l’environnement ; 30° Schéma départemental d’orientation minière prévu par
l’article L. 621-1 du code minier ;
10° Plan climat air énergie territorial prévu par l’article R.
229-51 du code de l’environnement ; 31° Les 4° et 5° du projet stratégique des grands ports
maritimes, prévus à l’article R. 5312-63 du code des
11° Charte de parc naturel régional prévue au II de l’article transports ;
L. 333-1 du code de l’environnement ;
32° Réglementation des boisements prévue par l’article L.
12° Charte de parc national prévue par l’article L. 331-3 du 126-1 du code rural et de la pêche maritime ;
code de l’environnement ;
33° Schéma régional de développement de l’aquaculture
13° Plan départemental des itinéraires de randonnée marine prévu par l’article L. 923-1-1 du code rural et de la
motorisée prévu par l’article L. 361-2 du code de pêche maritime ;
l’environnement ;
34° Schéma national des infrastructures de transport prévu
14° Orientations nationales pour la préservation et la par l’article L. 1212-1 du code des transports ;
remise en bon état des continuités écologiques prévues à
l’article L. 371-2 du code de l’environnement ; 35° Schéma régional des infrastructures de transport prévu
par l’article L. 1213-1 du code des transports ;
15° Schéma régional de cohérence écologique prévu par
l’article L. 371-3 du code de l’environnement ; 36° Plan de déplacements urbains prévu par les articles L.
1214-1 et L. 1214-9 du code des transports ;
16° Plans, schémas, programmes et autres documents de
planification soumis à évaluation des incidences Natura 37° Contrat de plan Etat-région prévu par l’article 11 de la
2000 au titre de l’article L. 414-4 du code de loi n° 82-653 du 29 juillet 1982 portant réforme de la
l’environnement, à l’exception de ceux mentionnés au II planification ;

164/173
38° Schéma régional d’aménagement, de développement paysages prévue par l’article L. 350-1 du code de
durable et d’égalité des territoires prévu par l’article L. l’environnement ;
4251-1 du code général des collectivités territoriales ; 2° Plan de prévention des risques technologiques prévu par
39° Schéma de mise en valeur de la mer élaboré selon les l’article L. 515-15 du code de l’environnement et plan de
modalités définies à l’article 57 de la loi n° 83-8 du 7 prévention des risques naturels prévisibles prévu par
janvier 1983 relative à la répartition des compétences entre l’article L. 562-1 du même code ;
les communes, les départements et les régions ; 3° Stratégie locale de développement forestier prévue par
40° Schéma d’ensemble du réseau de transport public du l’article L. 123-1 du code forestier ;
Grand Paris et contrats de développement territorial prévus 4° Zones mentionnées aux 1° à 4° de l’article L. 2224-10
par les articles 2,3 et 21 de la loi n° 2010-597 du 3 juin du code général des collectivités territoriales ;
2010 relative au Grand Paris ;
5° Plan de prévention des risques miniers prévu par
41° Schéma des structures des exploitations de cultures l’article L. 174-5 du code minier ;
marines prévu par à l’article D. 923-6 du code rural et de la
pêche maritime ; 6° Zone spéciale de carrière prévue par l’article L. 321-1
du code minier ;
42° Schéma directeur territorial d’aménagement
numérique mentionné à l’article L. 1425-2 du code général 7° Zone d’exploitation coordonnée des carrières prévue par
des collectivités territoriales ; l’article L. 334-1 du code minier ;

43° Directive territoriale d’aménagement et de 8° Aire de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine


développement durable prévue à l’article L. 172-1 du code prévue par l’article L. 642-1 du code du patrimoine ;
de l’urbanisme ; 9° Plan local de déplacement prévu par l’article L. 1214-30
44° Schéma directeur de la région d’Ile-de-France prévu à du code des transports ;
l’article L. 122-5 ; 10° Plan de sauvegarde et de mise en valeur prévu par
45° Schéma d’aménagement régional prévu à l’article L. l’article L. 313-1 du code de l’urbanisme ;
4433-7 du code général des collectivités territoriales ; 11° Plan local d’urbanisme ne relevant pas du I du présent
46° Plan d’aménagement et de développement durable de article ;
Corse prévu à l’article L. 4424-9 du code général des 12° Carte communale ne relevant pas du I du présent
collectivités territoriales ; article.
47° Schéma de cohérence territoriale et plans locaux III.-Lorsqu’un plan ou un programme relevant du champ
d’urbanisme intercommunaux comprenant les dispositions du II ou du III de l’article L. 122-4 ne figure pas dans les
d’un schéma de cohérence territoriale dans les conditions listes établies en application du présent article, le ministre
prévues à l’article L. 144-2 du code de l’urbanisme ; chargé de l’environnement, de sa propre initiative ou sur
48° Plan local d’urbanisme intercommunal qui tient lieu de demande de l’autorité responsable de l’élaboration du
plan de déplacements urbains mentionnés à l’article L. projet de plan ou de programme, conduit un examen afin
1214-1 du code des transports ; de déterminer si ce plan ou ce programme relève du champ
de l’évaluation environnementale systématique ou d’un
49° Prescriptions particulières de massif prévues à l’article examen au cas par cas, en application des dispositions du
L. 122-24 du code de l’urbanisme ; IV de l’article L. 122-4.
50° Schéma d’aménagement prévu à l’article L. 121-8 du L’arrêté du ministre chargé de l’environnement soumettant
code de l’urbanisme ; un plan ou un programme à évaluation environnementale
51° Carte communale dont le territoire comprend en tout systématique ou après examen au cas par cas est publié au
ou partie un site Natura 2000 ; Journal officiel de la République française et mis en ligne
52° Plan local d’urbanisme dont le territoire comprend en sur le site internet du ministère chargé de l’environnement.
tout ou partie un site Natura 2000 ; Ses effets cessent au plus tard un an après son entrée en
53° Plan local d’urbanisme couvrant le territoire d’au vigueur ou à l’entrée en vigueur de la révision des listes
moins une commune littorale au sens de l’article L. 321-2 figurant au I et II du présent article, si elle est antérieure.
du code de l’environnement ; IV.-Pour les plans et programmes soumis à évaluation
54° Plan local d’urbanisme situé en zone de montagne qui environnementale en application du I, du II ou du III,
prévoit la réalisation d’une unité touristique nouvelle l’autorité environnementale est :
soumise à autorisation en application de l’article L. 122-19 1° La formation d’autorité environnementale du Conseil
du code de l’urbanisme. général de l’environnement et du développement durable
II.-Les plans et programmes susceptibles de faire l’objet pour les plans et programmes dont le périmètre excède les
d’une évaluation environnementale après un examen au limites territoriales d’une région ou qui donnent lieu à une
cas par cas sont énumérés ci-dessous : approbation par décret ou à une décision ministérielle,
ainsi que pour les plans et programmes mentionnés aux 4°,
1° Directive de protection et de mise en valeur des 8°, 9°, 11°, 15°, 17°, 22°, 24°, 30°, 37° et 38° du I et aux

165/173
2° et 5° du II ;
2° La mission régionale d’autorité environnementale du
Conseil général de l’environnement et du développement
durable pour les autres plans et programmes mentionnés au
I et au II.
La formation d’autorité environnementale peut, de sa
propre initiative et par décision motivée au regard de la
complexité et des enjeux environnementaux du dossier,
exercer les compétences dévolues à la mission régionale
d’autorité environnementale. Dans ce cas, la mission
régionale d’autorité environnementale transmet sans délai
le dossier à la formation d’autorité environnementale. Les
délais prévus aux articles R. 122-18 et R. 122-21 courent à
compter de la date de saisine de la mission régionale
d’autorité environnementale.
V.-Lorsqu’elle est prévue par la législation ou la
réglementation applicable, la révision d’un plan, schéma,
programme ou document de planification mentionné au I
fait l’objet d’une nouvelle évaluation.
Lorsqu’elle est prévue par la législation ou la
réglementation applicable, la révision d’un plan, schéma,
programme ou document de planification mentionné au II
fait l’objet d’une nouvelle évaluation après un examen au
cas par cas.
VI.-Sauf disposition particulière, les autres modifications
d’un plan, schéma, programme ou document de
planification mentionné au I ou au II ne font l’objet d’une
évaluation environnementale qu’après un examen au cas
par cas qui détermine, le cas échéant, si l’évaluation
environnementale initiale doit être actualisée ou si une
nouvelle évaluation environnementale est requise.
VII.-Par dérogation aux dispositions de la présente section,
les règles relatives à l’évaluation environnementale des
plans et programmes mentionnés aux rubriques 43° à 54°
du I et 11° et 12° du II sont régies par les dispositions du
chapitre IV du titre préliminaire du code de l’urbanisme.
NOTA :
Le décret n° 2016-1110 a été pris pour l’application de l’ordonnance
n° 2016-1058 dont l’article 6 prévoit que « Les dispositions de la
présente ordonnance s’appliquent :
- aux projets relevant d’un examen au cas par cas pour lesquels la
demande d’examen au cas par cas est déposée à compter du 1er
janvier 2017 ;
- aux projets faisant l’objet d’une évaluation environnementale
systématique pour lesquels la première demande d’autorisation est
déposée à compter du 16 mai 2017. Pour les projets pour lesquels
l’autorité compétente est le maître d’ouvrage, ces dispositions
s’appliquent aux projets dont l’enquête publique est ouverte à
compter du premier jour du sixième mois suivant la publication de
la présente ordonnance ;
- aux plans et programmes pour lesquels l’arrêté d’ouverture et
d’organisation de l’enquête publique ou l’avis sur la mise à
disposition du public est publié après le premier jour du mois
suivant la publication de la présente ordonnance. »

166/173
5.2. Après-mine et prévention des
risques miniers

167/173
5.2.1. Indemnisation

168/173
d’accusé de réception, dans un délai de trois mois, suivant
Décret n°2000-465 du 29 mai 2000 relatif à la plus tardive des dates d’affichage en mairie ou de
l’application des articles 75-2 et 75-3 du publicité de l’arrêté préfectoral.
code minier83 Les intéressés doivent joindre à leur demande les pièces et
informations suivantes :
Modifié par décret n°2004-348 du 22 avril 2004, JORF n°96 du 23
avril 2004 page 7408, texte n° 4 1. Une copie certifiée conforme de l’acte de mutation
Modifié par décret n°2009-235 du 27 février 2009, JORF n°0050 immobilière par lequel ils ont acquis l’immeuble
du 28 février 2009, texte n° 1
Modifié par décret n°2003-1264 du 23 décembre 2003, JORF endommagé, accompagnée d’un extrait du fichier
n°300 du 28 décembre 2003 page 22345, texte n° 25 immobilier délivré par le conservateur des hypothèques ou
d’un extrait du feuillet du livre foncier délivré par le
NOR: ECOI0000190D
tribunal d’instance dans le ressort duquel est situé
Le Premier ministre, l’immeuble, permettant d’établir l’origine de propriété ;
Sur le rapport du ministre de l’économie, des finances et de l’industrie,
Vu le code minier, modifié notamment par la loi n° 99-245 du 30 mars 2. Une description détaillée de l’immeuble avant le sinistre
1999 ;
Vu la loi n° 94-588 du 15 juillet 1994 modifiant certaines dispositions du
et des dommages subis du fait du sinistre ;
code minier et l’article L. 711-12 du code du travail ; 3. Tout document probant sur l’usage de l’immeuble avant
Vu le code du domaine de l’État ;
Vu l’avis du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et le sinistre ;
des technologies en date du 12 juillet 1999 ;
Le Conseil d’État (section des travaux publics) entendu,
4. Une déclaration sur l’honneur indiquant s’ils ont perçu
ou s’ils sont susceptibles de percevoir une ou plusieurs
Article 1 contributions ayant le même objet que l’indemnité
Modifié par décret n°2009-235 du 27 février 2009 - art. 5 (V) sollicitée, ainsi que la désignation des personnes qui les
L’état de sinistre minier mentionné au dernier alinéa du II leur ont accordées. Dans le même document, ils indiquent
de l’article 75-2 du code minier est constaté par un arrêté si d’autres procédures relatives à l’indemnisation des
du préfet, au vu d’un rapport géotechnique, transmis, avec mêmes dommages sont en cours et ils s’engagent sur
son avis, par la direction régionale de l’environnement, de l’honneur à reverser, dans la limite de l’indemnité perçue,
l’aménagement et du logement. Ce rapport atteste de toute indemnité dont ils pourraient bénéficier au terme de
l’existence d’un affaissement ou d’un accident miniers toute procédure en cours ou à venir visant à
soudains ne trouvant pas son origine dans des causes l’indemnisation de ces dommages.
naturelles, et mentionne le ou les immeubles bâtis ruinés En cas de demande de renseignements complémentaires
ou endommagés. l’arrêté délimite le périmètre de la zone faite par le préfet, les demandeurs disposent d’un mois, à
concernée par le sinistre minier. compter de la date de réception de la demande, pour y
l’arrêté fait l’objet d’une mention au Recueil des actes répondre.
administratifs de la préfecture, d’un affichage pendant un Article 3
mois dans les mairies des communes concernées par le Modifié par décret 2004-348 2004-04-22 art. 2 III, IV
sinistre minier et d’une publication dans deux journaux Modifié par décret n°2004-348 du 22 avril 2004 - art. 2

diffusés dans le département. A l’expiration du délai prévu par l’article 2 pour présenter
La cessation de l’état de sinistre minier est prononcée dans une demande d’indemnité, l’administration dispose d’un
les conditions et selon les formalités prévues aux deux délai d’un mois pour vérifier que les immeubles
précédents alinéas. endommagés sont situés dans le périmètre délimité par
l’arrêté préfectoral, qu’ils sont grevés d’une clause minière
La mise en œuvre du régime d’indemnisation prévu par le
insérée dans un contrat de mutation immobilière
deuxième alinéa du II de l’article 75-2 du code minier est
antérieurement au 17 juillet 1994 et que le contrat de
subordonnée à l’intervention de l’arrêté préfectoral
mutation immobilière concernant ces immeubles a été
constatant le sinistre minier.
conclu avec une collectivité territoriale, un établissement
Article 2 public en relevant ou avec une personne physique non
Modifié par décret 2004-348 2004-04-22 art. 2 I, II professionnelle.
Modifié par décret n°2004-348 du 22 avril 2004 - art. 2
Si une des trois conditions n’est pas remplie, la demande
Les collectivités territoriales et leurs établissements d’indemnité est rejetée, par une décision motivée, notifiée
publics, ainsi que les personnes physiques non au demandeur par lettre recommandée avec demande
professionnelles possédant des immeubles bâtis ou non d’accusé de réception.
bâtis situés dans le périmètre de la zone délimitée par
l’arrêté préfectoral, grevés d’une clause mentionnée au Lorsque la demande d’indemnité porte sur un immeuble
premier alinéa du II de l’article 75-2 et affectés de occupé à titre d’habitation principale, le préfet en informe
dommages dont ils estiment que la cause déterminante est le fonds de garantie des assurances obligatoires de
le sinistre minier, adressent à la préfecture une demande dommages.
d’indemnité, par lettre recommandée avec demande

83 JORF n°127 du 1 juin 2000 page 8216, texte n°5

169/173
Article 4 des dispositions de l’article 75-3 du code minier,
Modifié par décret n°2004-348 du 22 avril 2004 - art. 2 JORF 23 l’indemnisation permet au propriétaire de recouvrer la
avril 2004 propriété d’un immeuble de consistance et de confort
Pour les demandes d’indemnité respectant les conditions équivalents, elle s’accompagne de la remise à l’État à titre
mentionnées à l’article 3 du présent décret, le préfet fait gratuit du bien sinistré.
procéder, dans le délai d’un mois et aux frais de l’État, à Article 8
une expertise. A cette fin il mandate un ou plusieurs
Le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, la
experts compétents en matière immobilière, figurant sur la
secrétaire d’État au budget et le secrétaire d’État à
liste des experts agréés auprès de la cour d’appel dans le
l’industrie sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de
ressort de laquelle est situé l’immeuble ; ces derniers
l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal
peuvent se faire assister par des personnes compétentes
officiel de la République française.
dans d’autres domaines.
Pour chaque immeuble concerné, les experts ont pour Par le Premier ministre :
mission : Lionel JOSPIN.

− de décrire les dommages de toute nature affectant Le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie,
l’immeuble ; Laurent FABIUS.
− d’indiquer la ou les causes des dommages et, en cas de
La secrétaire d’État au budget,
pluralité de causes, de dire dans quelle proportion chacune
Florence PARLY.
d’elles a contribué à la réalisation des dommages ;
− de chiffrer les travaux nécessaires pour mettre fin aux Le secrétaire d’État à l’industrie,
désordres et rendre l’immeuble conforme à sa destination. Christian PIERRET.
Le préfet fixe aux experts un délai, qui ne peut être
supérieur à trois mois, pour déposer leurs rapports.
Article 5
Modifié par décret n°2004-348 du 22 avril 2004 - art. 2 JORF 23
avril 2004

Parallèlement à l’expertise prévue à l’article 4 et dans le


même délai, le préfet charge le service des domaines
d’évaluer pour chaque immeuble concerné, le montant
nécessaire pour recouvrer, dans un secteur comparable, la
propriété d’un immeuble de confort et de consistance
équivalents, sans tenir compte du risque.
Article 6
Modifié par décret n°2004-348 du 22 avril 2004 - art. 2 JORF 23
avril 2004

Après la remise des rapports dressés par les experts et des


évaluations réalisées par le service des domaines, le préfet
arrête, dans un délai de trois mois, le montant de
l’indemnité allouée à chaque demandeur si les dommages
matériels directs sont substantiels. Dans le cas contraire, la
décision de rejet, qui doit être motivée, est notifiée au
demandeur par lettre recommandée avec demande
d’accusé de réception.
Le silence gardé pendant plus de neuf mois par le préfet
sur la demande d’indemnité respectant les conditions
mentionnées à l’article 3 du présent décret vaut décision de
rejet.
Dans le cas où de telles contributions sont perçues
postérieurement à l’indemnisation effectuée par l’État, le
bénéficiaire est tenu de les reverser à ce dernier, dans la
limite de l’indemnité perçue.
Article 7
Modifié par décret n°2004-348 du 22 avril 2004 - art. 2 JORF 23
avril 2004

Lorsque la remise en l’état de l’immeuble sur le même


terrain n’est pas possible et que, par suite, en application

170/173
5.2.2. Plan de prévention des risques miniers
(PPRM) et expropriation

171/173
de prévention et de surveillance prévues ou mentionnées
Décret n°2000-547 du 16 juin 2000 relatif à au chapitre III du titre IV du livre Ier du code minier.
l’application des articles 94 et 95 du code V. − Les règles mentionnées au premier tiret de l’article 4
minier84 du décret du 5 octobre 1995 susvisé peuvent aussi viser à
prévenir, en ce qui concerne les réseaux et les
NOR: ECOI0000189D infrastructures souterrains, les risques de mouvements des
Le Premier ministre,
sols ainsi que les conséquences de ces mouvements.
Sur le rapport du ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, VI. − Outre les consultations prévues à l’article 7 du décret
Vu le code minier ;
Vu le code de l’expropriation pour cause d’utilité publique ; du 5 octobre 1995 susvisé, le projet de plan de prévention
Vu le code de l’urbanisme ; des risques miniers, à l’élaboration duquel est associée
Vu le code de la construction et de l’habitation ;
Vu le code général des collectivités territoriales ;
l’Agence de prévention et de surveillance des risques
Vu la loi n° 87-565 du 22 juillet 1987 relative à l’organisation de la miniers, est soumis, s’il concerne des zones d’activité
sécurité civile, à la protection de la forêt contre l’incendie et à la artisanale, commerciale ou industrielle, à l’avis de la
prévention des risques majeurs, notamment ses articles 40-1 à 40-7 issus
de la loi n° 95-101 du 2 février 1995 relative au renforcement de la chambre de métiers et de l’artisanat ou de la chambre de
protection de l’environnement ; commerce et d’industrie territoriale.
Vu la loi n° 99-245 du 30 mars 1999 relative à la responsabilité en
matière de dommages consécutifs à l’exploitation minière et à la Article 3
prévention des risques miniers après la fin de l’exploitation ;
Vu le décret n° 90-918 du 11 octobre 1990 relatif à l’exercice du droit à
A modifié les dispositions suivantes :
l’information sur les risques majeurs pris en application de l’article 21 de − Code de l’urbanisme − Article R*123-24 (M)
la loi n° 87-565 du 27 juillet 1987 modifiée susvisée ;
Vu le décret n° 95-1089 du 5 octobre 1995 relatif aux plans de prévention − Code de l’urbanisme − Article R*126-1, Annexe (M)
des risques naturels prévisibles ; − Code de l’urbanisme − Article R460-3 (M)
Vu l’avis du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et
des technologies en date du 12 juillet 1999 ; Article 4
Le Conseil d’État (section des travaux publics) entendu,
A modifié les dispositions suivantes :
TITRE IER : DISPOSITIONS RELATIVES AUX PLANS DE − Code de la construction et de
PRÉVENTION DES RISQUES MINIERS l’habitation. − Article R126-1 (M)
CHAPITRE Ier : Élaboration des plans de prévention des Article 5
risques miniers. A modifié les dispositions suivantes :
Article 1 − Décret n°90-918 du 11 octobre 1990 − Article 2 (M)
Conformément à l’article 94 du code minier, les plans de TITRE II : DISPOSITIONS RELATIVES À
prévention des risques miniers sont élaborés et mis en L’EXPROPRIATION DES BIENS EN CAS DE RISQUE
œuvre dans les conditions prévues par les articles 40-1 à MINIER
40-7 de la loi du 22 juillet 1987 susvisée ainsi que par le
décret du 5 octobre 1995 susvisé pris pour l’application CHAPITRE Ier : Procédure d’expropriation.
desdits articles, sous réserve des dispositions particulières Article 6
aux risques miniers précisées à l’article 2 du présent Conformément aux dispositions de l’article 95 du code
décret. minier, les dispositions réglementaires du code de
Article 2 l’expropriation pour cause d’utilité publique sont
I. − Les risques pris en compte, au titre de l’article 2 du applicables à l’expropriation des biens, en cas de risque
décret du 5 octobre 1995 susvisé, sont notamment les minier, sous les réserves et avec les compléments définis
suivants : au présent chapitre.
affaissements, effondrements, fontis, inondations, Article 7
émanations de gaz dangereux, pollutions des sols ou des Le préfet engage la procédure d’expropriation, après
eaux, émissions de rayonnements ionisants. information des ministres chargés des mines, de la sécurité
II. − l’arrêté mentionné à l’article 2 du décret du 5 octobre civile et du budget.
1995 susvisé est publié, en outre, dans deux journaux Pour l’application des dispositions du premier alinéa de
régionaux ou locaux diffusés dans le département. l’article 95 du code minier, le dossier soumis à l’enquête
III. − La note de présentation mentionnée au 1° de l’article publique prévu par le II de l’article R. 11-3 du code de
3 du décret du 5 octobre 1995 susvisé indique, en outre, la l’expropriation pour cause d’utilité publique est complété
nature et l’importance des risques miniers pris en compte par une analyse des risques décrivant les phénomènes
ainsi que la probabilité de leur survenance et leurs miniers auxquels les biens sont exposés et permettant
conséquences possibles. d’apprécier l’importance ainsi que la gravité de la menace
qu’ils présentent pour la sécurité des personnes, au regard
IV. − Le règlement mentionné au 3° de l’article 3 du décret notamment des critères suivants :
du 5 octobre 1995 susvisé rappelle, en outre, les mesures
a) Les circonstances de temps et de lieu dans lesquelles le
phénomène minier est susceptible de se produire ;
84 JORF du 22 juin 2000

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b) l’évaluation des délais nécessaires à l’alerte des Le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie,
populations concernées et à leur complète évacuation. Laurent FABIUS.
Cette analyse doit également permettre de vérifier que les Le garde des sceaux, ministre de la justice,
autres moyens envisageables de sauvegarde et de Élisabeth GUIGOU.
protection des populations s’avèrent plus coûteux que
l’expropriation. Le ministre de l’intérieur,
Jean-Pierre CHEVÈNEMENT.
Pour l’application des dispositions de l’avant-dernier
alinéa de l’article 95 du code minier, le dossier soumis à Le ministre de l’équipement, des transports et du logement,
l’enquête publique est complété par une analyse portant Jean-Claude GAYSSOT.
sur le coût des moyens permettant d’assurer la sauvegarde,
La secrétaire d’État au budget
le maintien en l’état ou la réparation des biens immobiliers
Florence PARLY.
ayant subi des affaissements mentionnés audit article, ainsi
que sur la valeur de ces mêmes biens estimée sans tenir Le secrétaire d’État à l’industrie,
compte du risque. Christian PIERRET.
Article 8
L’enquête est menée dans les formes prévues par les
articles R. 11-4 à R. 11-14 du code de l’expropriation pour
cause d’utilité publique.
Le dossier soumis à l’enquête publique est adressé par le
préfet, pour avis, à chaque commune dont une partie du
territoire est comprise dans le périmètre délimitant les
immeubles à exproprier. l’avis du conseil municipal doit
être transmis au préfet dans un délai de trois mois ; passé
ce délai, l’avis est réputé favorable.
CHAPITRE II : Dispositions diverses.
Article 9
Lorsqu’un permis de construire, ou une autorisation
administrative, a été accordé en infraction aux dispositions
de 6e alinéa de l’article 95 du code minier, le préfet
informe l’autorité qui l’a délivré de l’obligation, pour la
personne morale de droit public au nom de laquelle a été
délivré le permis ou l’autorisation, de rembourser à l’État
le coût de l’expropriation des biens ayant fait l’objet de ce
permis ou de cette autorisation. Cette autorité dispose d’un
délai de trois mois pour présenter ses observations.
A l’expiration de ce délai, le préfet notifie à la personne
morale de droit public concernée la somme dont elle est
redevable envers l’État. Lorsqu’il s’agit d’une collectivité
territoriale, il lui rappelle que la dépense revêt le caractère
d’une dépense obligatoire.
Article 10
A modifié les dispositions suivantes :
− Code de l’expropriation pour cause d’utilite
publique − article r24-1 (ab)
Article 11
Le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, le
garde des sceaux, ministre de la justice, le ministre de
l’intérieur, le ministre de l’équipement, des transports et du
logement, la secrétaire d’État au budget et le secrétaire
d’État à l’industrie sont chargés, chacun en ce qui le
concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera publié
au Journal officiel de la République française.
Par le Premier ministre :
Lionel JOSPIN.

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