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RAPPORT D’ENQUETE
PUBLIQUE ET CONCLUSIONS
MOTIVEES / AVIS DU
administratif du 21/07/2022
COMMISSAIRE ENQUETEUR-
PROJET DE MODIFICATION N°1
DU REGLEMENT DE LA ZPPAUP
DE LA ROCHELLE
Marianne
ENQUETE
DEMAND
DES PIERR
SOMMAIRE
I. OBJET DE L’ENQUETE
1. CADRE JURIDIQUE
Textes législatifs et réglementaires afférents à la modification du règlement de la ZPPAUP.
Les ZPPAUP sont régies par la Loi du 7 janvier 1983 et considérés comme des anciens outils de
protection du patrimoine architectural, urbain et paysager. D’autres outils leur ont succédé depuis,
notamment avec la Loi Grenelle 2 portant Engagement National pour l’Environnement (ENE) et les
Aires de Valorisation de l’Architecture et du Patrimoine (AVAP). Les dernières ZPPAUP dont celle de La
Rochelle sont devenues de plein droit des Sites Patrimoniaux Remarquables (SPR) avec l’entrée en
vigueur de la Loi n° 2016-925 du 7 juillet 2016 relative à la Liberté de la Création, à l’Architecture et au
Patrimoine (LCAP). L’article 112 de cette loi prévoit à titre transitoire que le règlement d’une ZPPAUP
applicable avant la date de publication de la loi continue de produire ses effets jusqu’à ce que s’y
substitue un Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur ou un Plan de Valorisation de l’Architecture et
du Patrimoine. Ce même article dispose également qu’un règlement de ZPPAUP peut être modifié
lorsqu'il n'est pas porté atteinte à ses dispositions relatives à la protection du patrimoine bâti et des
espaces. Cette modification est prononcée par l'autorité compétente en matière de plan local
d'urbanisme, après enquête publique réalisée dans les formes prévues au chapitre III du titre II du
livre Ier du code de l'environnement, après consultation de l'ABF et après accord du représentant de
l'Etat dans la Région.
TERRITOIRE DE LA ZPPAUP
La ZPPAUP de La Rochelle couvre un territoire de 1483 hectares (y compris les étendues en mer), elle
est définie par un grand périmètre ceinturant le secteur sauvegardé et par plusieurs périmètres isolés
répartis sur le territoire communal.
Deux types de secteurs réglementaires à caractère patrimonial sont distingués :
- Les Zones de Patrimoine Naturel ou ZPN qui recouvrent les grands ensembles paysagers, les
parcs et promenades publics, les propriétés et grands domaines, et encore l’écrin vert d’un
ensemble patrimonial ou une coupure verte.
- Les Zones de Patrimoine Urbain ou ZPU qui concernent tous les cœurs de villages anciens et
les tissus résidentiels créés à partir de la fin du XIX siècle et des ensembles qui font l’objet
d’une sous-zone spécifique.
Le maître d’ouvrage indique « qu’à l’occasion des études menées dans le cadre de la réalisation d’un
nouveau centre hospitalier sur le site du parc des expositions, il a été mis en évidence que le règlement
applicable à la zone ZPN comporte une incohérence entre l’article 1.1 et 1.2 ». « Afin de clarifier et
harmoniser les dispositions applicables à la ZPN, il est nécessaire de préciser la règle et de supprimer
l’incohérence constatée ». Le maître d’ouvrage indique « l’évolution envisagée ne portant pas atteinte
à la protection du patrimoine bâti et des espaces, conformément aux dispositions de l’article 112 de
la Loi LCAP, la Communauté d’Agglomération de La Rochelle a prescrit la modification du règlement
de la ZPPAUP par délibération du 29 septembre 2022. Au préalable le conseil municipal de La Rochelle
a émis un avis favorable par délibération du 12 septembre 2022.
Le règlement intérieur de la Commission Locale des Sites Patrimoniaux Remarquables (CLSPR)
précisant que la commission doit être consultée lorsqu’il est envisagé des évolutions des documents
de gestion des SPR ; la commission s’est réunie le 13 janvier 2023 avec pour ordre du jour n°1 la
modification du règlement de la ZPPAUP. Cet avis est joint au dossier d’enquête publique.
1. La notice explicative
« 1.1- ZPN : « Localisation et objectif (…) b- PRESCRIPTIONS Il s’agit de maintenir ou de reconstituer les
ensembles végétaux et les fenêtres visuelles nécessaires à la mise en valeur des éléments du
patrimoine bâti. Il n’est donc pas possible de modifier les boisements existants sans un projet
d’aménagement portant sur l’ensemble de l’espace considéré et faisant l’objet d’un même accord. Ces
secteurs comprennent quelques constructions protégées qui doivent être soigneusement restaurées.
Les ouvrages anciens du marais notamment les petits ponts de pierres qui présentent un intérêt
devront être préservés et restaurés. Les seules constructions autorisées répondront à des besoins
d’exploitation agricole ou maritime, ou de mise en valeur touristique et de loisirs (par exemple,
pavillons, kiosques, pontons, estacades) ou d’intérêt général. Les espaces maritimes peuvent accueillir
les activités liées à l’exploitation de la mer ou d’intérêt général. Dans les ensembles de jardins
familiaux, les constructions de cabanes de jardin (destinées à ranger les outils) sont autorisées ».
1.2- ZPN : « Occupation du sol soumise à conditions spéciales (…) b- PRESCRIPTIONS Les constructions
nouvelles sont a priori interdites à l’exception des constructions nécessaires à la gestion des espaces
naturels (exploitation agricole ou maritime) ou le développement des loisirs et d’activités équipements
d’intérêt général, dans la mesure où ces constructions s’intègrent de façon harmonieuse à
l’environnement naturel et paysager et ne mettent pas en péril la perception des éléments
patrimoniaux protégés au titre des Monuments Historiques ou de la Z.P.P.A.U.P.. Toute construction
ou aménagement dont la nature ou l’aspect est de nature à nuire à la mise en valeur du site ou des
monuments concernés sera interdit, en particulier la réalisation de programmes de réhabilitation ou
d’extension incompatibles avec le respect de l’architecture d’une construction protégée ou des
paysages concernés. Le stationnement des caravanes et camping-car, les dépôts de véhicules, de
matériaux, de ferrailles, de combustibles et de déchets sont interdits ».
Cette commission plurielle dans sa composition ( préfet ou représentant, élus de la CDA, élus de La
Rochelle, DRAC, associations du patrimoine, architecte des bâtiments de France, fondation du
patrimoine, société des amis des arts de la rochelle et société d’archéologie et d’histoire de la Charente
Maritime, archives départementales, historien, CAUE, architecte du patrimoine, CCI, CAPEB, espaces
Naturels de Poitou-Charentes) s’est réunie le 13 janvier 2023 pour statuer sur le projet de modification
du règlement de la ZPPAUP.
Les débats ont mis en exergue les points suivants :
II ORGANISATION ET DEROULEMENT DE
L’ENQUETE
La phase préparatoire
• Un dossier d’enquête avec registre papier en mairie de La Rochelle, accueil de tous les services.
• Un dossier d’enquête avec registre papier au siège de la CDA, accueil du service urbanisme
réglementaire.
• L’accès à un poste informatique au siège de la Communauté d’Agglomération, accueil du
service urbanisme réglementaire.
• L’accès du dossier par voie dématérialisée sur un registre dématérialisé à l’adresse suivante :
https://www.registredemat.fr/modif1-zppaup-larochelle
Conformément à l’arrêté du 28 aout 2023, les observations, propositions du public peuvent être :
• Consignées dans les registres d’enquête papier mis à disposition à la mairie et au siège de la
CDA, consignées dans le registre d’enquête dématérialisé.
• Adressées par courrier postal à Mme le commissaire enquêteur à l’adresse de la CDA, direction
des études urbaines, 6 rue St Michel, 17086 La Rochelle Cedex.
• Adressées par courrier électronique à l’adresse : modification.zppaup@agglo-larochelle.fr
• Produites en venant rencontrer le commissaire enquêteur à la faveur des 4 permanences sur
la commune de La Rochelle.
3. LA PUBLICITE
Conformément à l’arrêté du 28 aout 2023, les formalités de publicité sont les suivantes :
• Un avis au public est publié par voie de presse au moins quinze jours avant le début de
l’enquête et rappelé dans les huit premiers jours de l’enquête dans les journaux diffusés dans
le département : « Sud-Ouest » (édition des 8 septembre 2023, 29 septembre 2023,
4. LES PERMANENCES
4 permanences ont été tenues par le commissaire enquêteur, comme suit :
5. LA CLOTURE DE L’ENQUETE
L’enquête s’est achevée le jeudi 26 octobre 2023 à 17h30, le commissaire enquêteur a clôturé les
registres déposés en mairie et au siège de la CDA, contenant en particulier les observations
manuscrites et les courriels reçus durant l’enquête. En parallèle le registre dématérialisé de l’enquête
a été clôturé le 26 octobre à 17h30.
D’un point de vue quantitatif, les résultats de cette enquête publique sont les suivants :
Sont intervenus à cette enquête des citoyens, deux comités de quartier de La Rochelle, deux collectifs
de riverains, quatre associations environnementales. Il en ressort un grand nombre de thématiques
abordées par le public et qui sont ventilées de la manière présentée ci-dessous dans le Procès-verbal
de synthèse des observations (annexe 3 au rapport d’enquête). Les éléments de réponse du maître
d’ouvrage sont présentés dans le présent rapport et sont joints en annexe 4 au rapport d’enquête.
Afin de faciliter la lecture du présent rapport, les réponses de la communauté d’agglomération aux
observations figurent en bleu et l’analyse qu’en fait le commissaire enquêteur figure en italique.
Il est souligné à l’enquête publique par plusieurs contributeurs le manque d’information voire le
manque de concertation préalable sur la décision d’engager la modification du règlement de la ZPPAUP
de La Rochelle. Il est mis en avant le fait qu’au regard de la portée de la modification du règlement de
la ZPPAUP de La Rochelle, cette décision aurait dû être soumise au public en amont de l’enquête
publique. Extraits de contributions : « comment est-il possible de soumettre une telle procédure au
grand public qui n’a jamais été informé des raisons pour lesquelles les ZPPAUP devraient devenir
constructibles », « une procédure qui surgit sans annonce préalable » « pourquoi les comités de
quartier ne sont-ils pas consultés ? », « une population jamais consultée en temps utile. »
Cette procédure ne vise pas à modifier la portée de la protection existante. La remarque consistant à
dire que des secteurs « deviendraient constructibles » est erronée. En effet, l’occupation des sols et la
destination des constructions admises sont définies par le document d’urbanisme (PLUi) et non par le
règlement de la ZPPAUP.
Considérant qu’il s’agit d’une modification mineure du règlement de la zone ZPN, cette évolution n’a
pas été soumise à concertation préalable avant sa mise à l’enquête publique. La présente enquête
publique ayant justement pour objet d’informer le public sur cette procédure et de lui permettre
d’exprimer ses observations.
Cependant le commissaire enquêteur émet simplement l’idée que s’il y avait un contexte sensible
autour de ce dossier et en particulier autour du lien potentiel de cette enquête avec le projet d’hôpital
sur l’ancien site du parc des expositions ( tel que c’était suggéré dans les projets de délibérations des
conseils municipaux et communautaire amenés à se prononcer sur la modification du règlement de la
ZPPAUP), la collectivité avait toujours la possibilité de renforcer l’explication autour de sa démarche ,
ce en amont de l’organisation officielle de l’enquête publique ; ce d’autant que la demande de
désignation du commissaire enquêteur date du 27 mars 2023 pour une enquête organisée du 25
septembre au 11 octobre puis prolongée jusqu’au 26 octobre 2023.
Il convient de relativiser ce propos en rappelant que la participation des citoyens à la vie publique
s’opère aussi à travers le suivi des conseils et des délibérations prises par l’organe délibérant de la
collectivité.
Il est communiqué par un contributeur via le registre dématérialisé en début d’enquête des éléments
constitutifs de réflexions et décisions antérieures de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle
portant sur l’hypothèse d’une révision de la ZPPAUP. Sont ainsi présentés les éléments suivants :
Il convient de noter que ces éléments ont questionné un grand nombre de contributeurs sur le
registre dématérialisé, en particulier au regard de l’avis de l’autorité environnementale du 23
septembre 2021 produit à l’enquête. Plusieurs contributeurs ne comprennent pas pourquoi cette
évaluation environnementale n’a pas été diligentée. Un contributeur souligne par ailleurs que
l’autorité environnementale saisie dans le cadre de la modification du PLUI en 2023, connaissait le
lancement de la procédure de modification de la ZPPAUP.
Afin notamment de supprimer l’incohérence d’écriture constatée dans le règlement de la ZPN, mais
pas seulement, une procédure d’élaboration d’un Plan de Valorisation de l'Architecture et du
Patrimoine (PVAP) a, dans un premier temps, été envisagée. Cette procédure avait pour objet :
− de tirer le bilan d’une décennie de mise en œuvre de la ZPPAUP et d’ajuster les
prescriptions règlementaires en conséquence ;
− de mettre à jour l’inventaire des composantes patrimoniales, voire de les réinterroger ;
− d’intégrer de nouvelles thématiques non traitées ou peu développées, telles que : la
nature en ville, la transition énergétique (rénovation thermique, intégration des énergies
renouvelables,…).
C’est dans ce cadre qu’une demande d’examen au cas par cas a été déposée par la Communauté
d’agglomération de La Rochelle, le 29 juillet 2021, afin de demander à la Mission Régionale d’Autorité
environnementale (MRAe) s’il était nécessaire de réaliser une évaluation environnementale à
l’occasion de l’élaboration de ce PVAP.
Par la suite, différents échanges avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) ont eu lieu.
Il s’est avéré que l’élaboration d’un PVAP à court terme n’était pas opportune et que la suppression
de l’incohérence d’écriture constatée relevait d’une procédure de modification du règlement de la
ZPPAUP de La Rochelle, conformément aux dispositions de l’article 112 III de la loi LCAP car celle-ci ne
portait pas atteinte à ses dispositions relatives à la protection du patrimoine bâti et des espaces. Aussi,
il n’a pas été donné suite aux premières réflexions sur l’engagement d’une procédure d’élaboration
d’un PVAP envisagée dans un premier temps et la Communauté d’Agglomération de La Rochelle a
prescrit, par délibération en date du 29 septembre 2022, la modification de la ZPPAUP de La Rochelle.
Analyse du commissaire enquêteur : Le commissaire enquêteur prend note des éléments de réponse du
maître d’ouvrage. Le commissaire enquêteur souhaite apporter un complément issu de la note de
saisine par la communauté d’agglomération de La Rochelle de l’autorité environnementale du 23 juillet
2021, dans laquelle il est en effet expliqué les attendus par la collectivité de la procédure d’un PVAP. «
Afin de pouvoir permettre la réalisation du nouvel hôpital, il apparait aujourd’hui nécessaire de faire
évoluer le SPR ex ZPPAUP et d’élaborer un PVAP. Cette transformation offre également l’opportunité :
• Le cadre législatif : il est rappelé par un contributeur les dispositions de l’article 112 de la Loi LCAP
encadrant la procédure de modification de la ZPPAUP « lorsqu’il n’est pas porté atteinte à ses
dispositions relatives à la protection du patrimoine bâti et des espaces » ; avec engagement de la
procédure de modification par l’autorité compétente en matière de PLU, après enquête publique,
consultation de l’ABF et accord du représentant de l’Etat dans la région. Extraits de contribution :
« qui peut raisonnablement penser que par cette simple modification, il n’est pas porté atteinte à
ses dispositions relatives à la protection du patrimoine bâti et des espaces ? ».
• Une procédure encadrée par la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) : il est
souligné dans le dossier soumis à enquête que la procédure de modification du règlement de
la ZPPAUP est menée en accord avec la DRAC. Il est produit à l’enquête par un contributeur
(après demande de communication de document à la CDA) un courriel émanant de la DRAC,
ce contributeur s’étonne de l’absence de formalisation de cet accord et de l’absence de toute
référence explicite à une demande motivée et détaillée de la CDA.
Cette procédure n’est donc pas de nature à porter atteinte aux dispositions relatives à la protection
du patrimoine bâti et des espaces conformément aux dispositions de l’article 112 III de la loi LCAP qui
permet la modification du règlement d’une ZPPAUP par le biais d’une procédure de modification.
Analyse du commissaire enquêteur : le commissaire enquêteur prend note des éléments de réponse du
maître d’ouvrage, éléments du dossier soumis à enquête.
Il convient de relativiser ce propos avec les verbatims des débats de la commission qui étaient présentés
dans le document soumis à enquête.
L’occupation des sols et la destination des constructions admises sont définies par le document
d’urbanisme (PLUi) et non par le règlement de la ZPPAUP.
Par ailleurs, une étude va être lancée prochainement afin d’évaluer les deux sites patrimoniaux
remarquables de La Rochelle (ex-ZPPAUP et ex-secteur sauvegardé) et de voir s’il est nécessaire de les
faire évoluer.
Analyse du commissaire enquêteur : le commissaire enquêteur prend note des éléments de réponse du
maître d’ouvrage. En effet le document de ZPPAUP ne saurait être confondu avec le document
d’urbanisme qui fixe les conditions d’utilisation des sols. Cependant le commissaire enquêteur croit utile
de préciser que la ZPPAUP en tant que servitude d’utilité publique (SUP) annexée au PLUi peut avoir
une incidence sur l’utilisation des sols. A la lecture des prescriptions des articles 1 .1 et 1.2 du règlement
de la ZPPAUP, on prend la mesure des constructions nouvelles autorisées. Dans les enjeux et objectifs
de la ZPPAUP de La Rochelle, paragraphe « pourquoi une ZPPAUP », il est écrit « enfin l’intérêt de la
ZPPAUP est, à l’image d’un document d’urbanisme, de proposer et d’anticiper les possibilités
d’évolution, de construction, de restructuration, pour permettre à la ville de se développer sans mettre
à mal ce qui fait son caractère patrimonial et plus particulièrement sa singularité ».
Le commissaire enquêteur prend note de la volonté du maître d’ouvrage d’engager prochainement une
étude sur les deux SPR (ex ZPPAUP et ex-secteur sauvegardé) afin de voir s’il est nécessaire de les faire
évoluer. Le commissaire enquêteur analyse ceci comme une volonté de la collectivité d’avoir une vision
plus globale sur l’évolution possible du document de ZPPAUP, au-delà même de la modification
d’écriture du règlement qui fait l’objet de la présente enquête publique.
Pour rappel la présentation du projet dans la notice explicative : « à l’occasion des études menées
dans le cadre de la réalisation d’un nouveau centre hospitalier sur le site du parc des expositions et de
ses abords, il a été mis en évidence que le règlement applicable à la zone de patrimoine naturel (ZPN)
comporte une incohérence entre l’article 1.1 qui n’admet les activités liées à l’intérêt général que dans
les seuls espaces maritimes et l’article 1.2 quand à lui autorise les constructions nécessaires au
développement d’une activité d’intérêt général sans les limiter aux seuls espaces maritimes ».
« L’évolution envisagée ne porte pas atteinte à la protection du patrimoine bâti et des espaces
conformément aux dispositions de l’article 112 de la Loi LCAP, la Communauté d’Agglomération de La
Rochelle a prescrit par délibération en date du 29 septembre 2022 la modification de la ZPPAUP, le
conseil municipal de La Rochelle ayant exprimé préalablement un avis favorable sur la prescription de
cette modification par délibération du 12 septembre 2022 ».
Si l’incohérence d’écriture règlementaire a été constatée à l’occasion des premières études menées
pour la réalisation d’un parc public de stationnement qui pourrait être rendu nécessaire par
l’aménagement et l’urbanisation du site anciennement occupé par le Parc des Expositions,
l’incohérence d’écriture concerne toutes les ZPN de la ZPPAUP de La Rochelle et pas uniquement celle
aux abords du site du parc des expositions.
L’incohérence d’écriture règlementaire doit donc être corrigée pour toutes les ZPN.
Analyse du commissaire enquêteur : le commissaire enquêteur prend note des éléments de réponse du
maître d’ouvrage. Le public intervenu à l’enquête a parfaitement identifié que la modification du
règlement s’appliquait à l’ensemble des zones en ZPN et cela a été constitutif d’un très grand nombre
de questionnements sur la portée de la modification du règlement de la ZPPAUP. Il demeure que la
présentation dans le dossier soumis à enquête (en particulier les délibérations municipale et
communautaire) a suscité un grand nombre de questionnements du public sur la nature d’un lien
pouvant exister entre la modification engagée du règlement applicable à toutes les zones en ZPN et la
faisabilité du projet d’hôpital sur l’ancien site du parc des expositions.
Le dossier soumis à enquête évoque une incohérence d’écriture entre les articles 1.1 et 1.2. C’est un
élément qui fait l’objet de contestations de contributeurs à l’enquête. Les arguments avancés par le
public sur l’écriture actuelle du règlement sont les suivants :
La rédaction du règlement de la ZPN n’est pas logique. En effet, l’article 1.1 (localisation et objectifs)
est plus restrictif que l’article 1.2 (occupation des sols soumise à prescription spéciale).
L’incohérence d’écriture règlementaire doit donc être corrigée pour toutes les ZPN.
Analyse du commissaire enquêteur : le commissaire enquêteur prend note des éléments de réponse du
maître d’ouvrage. Le commissaire enquêteur ne conteste pas qu’il y ait un risque d’interprétation
juridique entre les deux articles.
Cependant le commissaire enquêteur s’est interrogé sur la rédaction proposée du règlement modifié
au regard de la philosophie de la trame réglementaire de la ZPPAUP telle qu’elle est expliquée dans la
servitude d’utilité publique.
Dans les conclusions motivées, le commissaire enquêteur aura l’occasion de revenir sur ces points.
La proposition de réécriture du règlement de la ZPPAUP telle que présentée dans le dossier soumis à
enquête soulève des remarques de contributeurs.
1.1- ZPN : Localisation et objectif (…) b- PRESCRIPTIONS Il s’agit de maintenir ou de reconstituer les
ensembles végétaux et les fenêtres visuelles nécessaires à la mise en valeur des éléments du
patrimoine bâti. Il n’est donc pas possible de modifier les boisements existants sans un projet
d’aménagement portant sur l’ensemble de l’espace considéré et faisant l’objet d’un même accord. Ces
secteurs comprennent quelques constructions protégées qui doivent être soigneusement restaurées.
Les ouvrages anciens du marais notamment les petits ponts de pierres qui présentent un intérêt
devront être préservés et restaurés. Les seules constructions autorisées répondront à des besoins
d’exploitation agricole ou maritime, ou de mise en valeur touristique et de loisirs (par exemple,
pavillons, kiosques, pontons, estacades) ou d’intérêt général. Les espaces maritimes peuvent accueillir
les activités liées à l’exploitation de la mer ou d’intérêt général. Dans les ensembles de jardins
familiaux, les constructions de cabanes de jardin (destinées à ranger les outils) sont autorisées.
La rédaction du règlement de la ZPN n’est pas logique. En effet, l’article 1.1 (localisation et objectifs)
est plus restrictif que l’article 1.2 (occupation des sols soumise à prescription spéciale).
L’incohérence d’écriture règlementaire doit donc être corrigée pour toutes les ZPN.
De plus, l’occupation des sols et la destination des constructions admises sont définies par le document
d’urbanisme (PLUi) et non par le règlement de la ZPPAUP.
Analyse du commissaire enquêteur : le commissaire enquêteur prend note des éléments de réponse du
maître d’ouvrage. En effet l’article 1.1 est plus restrictif en ce qu’il précise expressément que les
activités d’intérêt général ne sont admises que dans les espaces maritimes ; cependant il y a un très
grand nombre de similitudes entre les deux articles quant à l’esprit recherché dans le statut de
protection : restriction des constructions nouvelles autorisées et besoins définis (exploitation agricole,
maritime, touristique et loisirs).
Le commissaire enquêteur aura l’occasion de revenir dans le cadre des conclusions motivées sur ces
points.
2.4 Les incidences potentielles du projet sur l’environnement pointées par le public
Le public évoque la nécessité du maintien en espaces naturels non bâtis pour les raisons suivantes :
L’occupation des sols et la destination des constructions admises sont définies par le document
d’urbanisme (PLUi) et non par le règlement de la ZPPAUP.
Cette procédure qui permet de corriger une incohérence d’écriture réglementaire et d’harmoniser
l’écriture de deux articles ne vise pas à modifier la portée de la protection existante dans les ZPN de la
ZPPAUP.
Analyse du commissaire enquêteur : le commissaire enquêteur prend note des éléments de réponse du
maître d’ouvrage.
Devant les craintes exprimées par le public sur le niveau de protection des espaces naturels dans le
document de ZPPAUP, craintes qui témoignent d’une réelle préoccupation environnementale du public
intervenu(citoyens et associations environnementales), le commissaire enquêteur aurait attendu des
éléments de réponse plus circonstanciés au-delà du rappel de l’absence de modification de la portée de
la protection existante.
S’agissant des deux propositions formulées à l’enquête, lister ce qui relève de la notion d’intérêt général
parait complexe, en revanche en proposer une définition dans le lexique de la ZPPAUP serait pertinent.
Le commissaire enquêteur renvoie le lecteur à la définition des équipements d’intérêt collectif et
services publics présentée dans le document de règlement écrit du PLUi en page 332.
La modification n°1 du règlement de la ZPPAUP de La Rochelle ne porte que sur la correction d’une
incohérence d’écriture réglementaire qui n’est soumise ni à concertation obligatoire, ni à évaluation
environnementale au regard des dispositions des Codes de l’urbanisme, de l’environnement et du
patrimoine ou de la loi LCAP.
L’incohérence d’écriture concerne toutes les ZPN de la ZPPAUP de La Rochelle et pas uniquement celle
aux abords du site du parc des expositions, site envisagé pour le futur centre hospitalier. L’abandon du
projet d’hôpital sur le site du parc des expositions est sans incidence sur la nécessité de mettre en
cohérence les dispositions règlementaires de la ZPN.
Analyse du commissaire enquêteur : le commissaire enquêteur prend note des éléments de réponse du
maître d’ouvrage. En effet aucune autre condition juridique n’est assortie à la modification de la
ZPPAUP en dehors des dispositions de l’article 112 de la Loi LCAP, soit « la modification lorsqu’il n’est
pas porté atteinte à ses dispositions relatives à la protection du patrimoine bâti et des espaces,
prononcée par l’autorité compétente en matière de PLU, après enquête publique, après consultation
de l’ABF et après accord du représentant de l’Etat dans la région.
Sur l’affirmation du maître d’ouvrage de l’absence d’incidence du retrait du projet d’hôpital sur la
modification du règlement de la ZPPAUP, le commissaire enquêteur en prend acte. Du point de vue de
l’enquête publique et de l’information du public, le commissaire enquêteur considère que l’on ne peut
pas ne pas prendre la mesure des questionnements du public sur le projet soumis à enquête et le lien
établi par le public avec le projet d’hôpital au regard des éléments communiqués dans les délibérations
municipale et communautaire portant sur la modification du règlement de la ZPPAUP « afin d’autoriser
explicitement les équipements d’intérêt général dans la ZPN et de mener à bien la réalisation du futur
centre hospitalier de La Rochelle ».
Analyse du commissaire enquêteur : Le commissaire enquêteur prend note de ces éléments de réponse.
Quel que soit l’objet de l’enquête publique, les conditions de son organisation et de son déroulement
obéissent aux conditions fixées dans le code de l’environnement. « L’enquête publique a pour objet
d’assurer l’information et la participation du public ainsi que la prise en compte des intérêts des tiers
lors de l’élaboration des décisions susceptibles d’affecter l’environnement mentionnées à l’article
L.123-2. Les observations et propositions parvenues pendant le délai de l’enquête sont prises en
considération par le maître d’ouvrage et par l’autorité compétente pour prendre la décision ».
Le dossier d’enquête publique a fait l’objet d’ajout de documents utiles à la bonne information du
public, à la demande du commissaire enquêteur et ce conformément à l’article L.123-13 du code de
l’environnement. La durée de l’enquête publique a été prolongée de 15 jours par décision du
commissaire enquêteur de façon à laisser au public un temps suffisant pour prendre connaissance des
éléments ajoutés en cours d’enquête et participer à l’enquête.
La prolongation de l’enquête publique a été réalisée sur décision du commissaire enquêteur en charge
de l’enquête conformément aux dispositions de l’article L. 123-9 du Code de l’environnement, qui
dispose que « Par décision motivée, le commissaire enquêteur ou le président de la commission
d'enquête peut prolonger l'enquête pour une durée maximale de quinze jours, notamment lorsqu'il
décide d'organiser une réunion d'information et d'échange avec le public durant cette période de
prolongation de l'enquête ».
L’enquête publique a été organisée conformément aux dispositions des articles L. 123-1 et suivants du
Code de l’Environnement.
Il y a eu plus de 180 observations émises dans le cadre de l’enquête publique. La participation du public
a donc été importante au regard de son objet limité qui ne porte que sur la correction d’une
incohérence d’écriture réglementaire dans les ZPN de la ZPPAUP.
Analyse du commissaire enquêteur : le commissaire enquêteur acte d’une forte participation du public
à cette enquête publique et à la lecture des contributions souvent argumentées, prend la mesure de la
participation du public à une enquête publique et ce dans le cadre défini par le code de l’environnement
quel que soit l’objet de l’enquête publique.
Il est fait remarquer par un contributeur un affichage à proximité du canal de Rompsay manquant de
visibilité car positionné trop près du sol.
Les modalités de publicité de l’enquête publique ont été parfaitement respectées et sont conformes
aux dispositions de l’article R.123-11 du Code de l’environnement.
Le commissaire enquêteur souligne la bonne volonté du maître d’ouvrage en faveur d’une information
large du public sur cette enquête. Il convient par ailleurs de souligner qu’avec la prolongation de
l’enquête publique, 8 insertions légales dans la presse ont été publiées (Sud-Ouest et Le Littoral)
contribuant ainsi à une publicité importante autour de l’enquête publique.
4. Les observations du public relatives au projet d’hôpital sur le site du parc des
expositions
• La localisation géographique
- Un site trop exigu obérant les possibilités d’évolution dans l’avenir.
- La proximité immédiate du marais de Tasdon et l’impact sur le paysage.
- Les infrastructures d’accès et l’impact sur la circulation routière.
- La proximité du lycée et des riverains.
• Le cout excessif
Si l’incohérence d’écriture règlementaire a été constatée à l’occasion des premières études menées
pour la réalisation d’un parc public de stationnement qui pourrait être rendu nécessaire par
l’aménagement et l’urbanisation du site anciennement occupé par le Parc des Expositions,
l’incohérence d’écriture concerne toutes les ZPN de la ZPPAUP de La Rochelle et pas uniquement celle
aux abords du site du parc des expositions.
L’emplacement du futur centre hospitalier est hors sujet par rapport à l’objet de la présente enquête
publique qui ne vise qu’à corriger une incohérence d’écriture règlementaire dans les ZPN de la ZPPAUP.
Analyse du commissaire enquêteur : le commissaire enquêteur prend acte des éléments de réponse du
maître d’ouvrage. Tout au long du mémoire en réponse, la communauté d’agglomération a rappelé
que l’objet de l’enquête ne portait que sur une modification du règlement de la ZPPAUP avec la
correction d’une incohérence d’écriture réglementaire. Le commissaire enquêteur ne remet pas en
cause le positionnement en tant que maître d’ouvrage de cette modification du règlement de la
ZPPAUP.
Le public dans ce contexte était légitime à s’interroger même si le commissaire enquêteur souhaite
évidemment demeurer dans le cadre juridique de l’objet de l’enquête qui est la modification du
règlement de la ZPPAUP de La Rochelle sur les zones ZPN.
L’incohérence d’écriture concerne toutes les ZPN et pas uniquement celle aux abords du site du parc
des expositions. L’incohérence d’écriture règlementaire doit donc être corrigée malgré l’abandon du
projet du futur hôpital sur le site du parc des expositions.
Par ailleurs, une études va être lancée prochainement afin d’évaluer les deux sites patrimoniaux
remarquables de La Rochelle (ex-ZPPAUP et ex-secteur sauvegardé) et d’examiner s’il est nécessaire
de faire évoluer ces deux documents.
Analyse du commissaire enquêteur : le commissaire enquêteur prend acte des éléments de réponse du
maître d’ouvrage. En effet la modification concerne toutes les zones en ZPN mais comme expliqué dans
le paragraphe précédent, en termes d’information et de compréhension du dossier par le public,
l’existence d’une corrélation potentielle entre la modification du règlement de la ZPPAUP présentée et
le projet d’hôpital aura été constante sur le temps de l’enquête publique et explique les
questionnements du public sur la modification soumise à enquête après le retrait du projet d’hôpital en
cours d’enquête publique.
Par ailleurs il n’a pas échappé au public que la modification portait sur l’ensemble des zones en ZPN et
beaucoup d’observations portent sur ce point.
Le commissaire enquêteur note que le maître d’ouvrage précise ici qu’une étude va être lancée afin
d’évaluer les deux sites patrimoniaux remarquables (ex ZPPAUP et ex-secteur sauvegardé) et
d’examiner s’il est nécessaire de faire évoluer ces deux documents.
Analyse du commissaire enquêteur : le maître d’ouvrage n’a pas apporté de réponses au regard de
contributions hors du champ de l’enquête publique. Le commissaire enquêteur rappelle que l’ensemble
des contributions sont annexées au présent rapport d’enquête.
…………………….
A l’occasion des premières études menées pour la réalisation d’un parc public de stationnement qui
pourrait être rendu nécessaire par l’aménagement et l’urbanisation du site anciennement occupé par
le Parc des Expositions et la réalisation du futur centre hospitalier envisagé initialement sur ce site, il
a été constaté que le règlement de la ZPPAUP et plus particulièrement celui de la Zone de Patrimoine
Naturel (ZPN) comportait une incohérence d’écriture depuis l’origine qu’il convenait de supprimer.
Une procédure d’élaboration d’un PVAP a, dans un premier temps, été envisagée, notamment et pas
exclusivement, afin de permettre de supprimer l’incohérence d’écriture constatée.
Les services de la DRAC ont précisé à la CdA que la suppression de l’incohérence d’écriture envisagée
relevait d’une procédure de modification conformément aux dispositions de l’article 112 III de la loi
LCAP car celle-ci ne portait pas atteinte à ses dispositions relatives à la protection du patrimoine bâti
et des espaces.
Aussi, il n’a pas été donné suite aux premières réflexions sur l’engagement d’une procédure
d’élaboration d’un PVAP envisagée dans un premier temps.
Cependant, une études va être lancée prochainement afin d’évaluer les deux sites patrimoniaux
remarquables de La Rochelle (ex-ZPPAUP et ex-secteur sauvegardé) et d’examiner s’il est nécessaire
de les faire évoluer.
La modification n°1 du règlement de la ZPPAUP de La Rochelle ne porte que sur la correction d’une
incohérence d’écriture qui n’est pas soumise à évaluation environnementale au regard des dispositions
des Codes de l’environnement, du patrimoine ou de la loi LCAP.
Analyse du commissaire enquêteur : le commissaire enquêteur prend note des éléments de réponse du
maître d’ouvrage. En effet la procédure de modification du règlement de la ZPPAUP est définie par la
Loi LCAP et son article 112, assortie à la seule condition juridique « d’absence d’atteinte aux dispositions
relatives à la protection du patrimoine bâti et des espaces ». S’agissant des réflexions antérieures de la
collectivité, l’analyse du commissaire enquêteur sur ce point figure dans le paragraphe 1.2 en pages 12
et 13 du présent rapport d’enquête.
Ainsi, suite à la modification projetée du règlement de la ZPPAUP, les terrains situés en ZPN
continueront à être protégés par les dispositions règlementaires de la ZPN qui disposent notamment
que les constructions admises dans la zone sont autorisées «dans la mesure où ces constructions
s’intègrent de façon harmonieuse à l’environnement naturel et paysager et ne mettent pas en péril la
perception des éléments patrimoniaux protégés au titre des Monuments Historiques ou de la
Analyse du commissaire enquêteur : le commissaire enquêteur prend note des éléments de réponse du
maître d’ouvrage, argumentant sur l’absence de portée de la modification sur la protection du
patrimoine bâti et des espaces, en particulier par le contenu de l’article 1.2 dont il est rappelé les
termes. Cependant le commissaire enquêteur se questionne sur la définition des constructions
autorisées dans les prescriptions en ZPN, prescriptions qui sont posées dans les deux articles. Le
commissaire enquêteur ne conteste pas qu’il y ait un risque d’interprétation entre les deux articles mais
se pose la question de la portée de la modification proposée au regard de la philosophie de la trame
réglementaire du document de ZPPAUP. Le commissaire enquêteur aura l’occasion de développer ce
point dans les conclusions motivées et avis du commissaire enquêteur.
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