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CONCLUSIONS MOTIVEES ET
AVIS DU COMMISSAIRE
ENQUETEUR-PROJET DE
administratif du 21/07/2022
MODIFICATION N°1 DU
REGLEMENT DE LA ZPPAUP DE
LA ROCHELLE
Marianne
ENQUETE
DEMAND
DES PIERR
La Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP) est un outil de gestion
et de mise en valeur du patrimoine instauré par la Loi du 7 janvier 1983, il constitue une servitude
d’utilité publique et doit être à ce titre annexé au document d’urbanisme en vigueur. La Loi du 7 juillet
2016 (loi LCAP) a transformé de plein droit les ZPPAUP en sites patrimoniaux remarquables (SPR) ; la
loi a prévu des dispositions transitoires pour que le règlement d’une ZPPAUP applicable avant la
publication de la loi, continue de produire ses effets jusqu’à ce que s’y substitue un Plan de Sauvegarde
et de Mise en Valeur ou un Plan de Valorisation de l’Architecture et du Patrimoine. La ZPPAUP de La
Rochelle a été mise en place le 18 juin 2009 et complète le secteur sauvegardé de la ville en assurant
la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine extramuros de La Rochelle. Le périmètre général de
la ZPPAUP se décompose en sous-zones correspondant à des secteurs réglementaires particuliers.
Pour chacun de ces secteurs réglementaires, il est assorti des dispositions et prescriptions particulières
à travers un règlement. C’est un projet de modification n° 1 de ce règlement sur deux articles de la
Zone de Patrimoine Naturel (ZPN) qui fait l’objet de la présente enquête publique.
La ZPPAUP de La Rochelle couvre un territoire de 1483 hectares (y compris les étendues en mer), elle
est définie par un grand périmètre ceinturant le secteur sauvegardé et par plusieurs périmètres isolés
répartis sur le territoire communal.
Deux types de secteurs réglementaires à caractère patrimonial sont distingués :
- Les Zones de Patrimoine Naturel ou ZPN qui recouvrent les grands ensembles paysagers, les
parcs et promenades publics, les propriétés et grands domaines, et encore l’écrin vert d’un
ensemble patrimonial ou une coupure verte.
- Les Zones de Patrimoine Urbain ou ZPU qui concernent tous les cœurs de villages anciens et
les tissus résidentiels créés à partir de la fin du XIX siècle et des ensembles qui font l’objet
d’une sous-zone spécifique.
Le maître d’ouvrage indique que le projet ne vise pas à modifier la portée de la protection existante
mais à préciser la règle et supprimer l’incohérence d’écriture afin de clarifier et d’harmoniser les
dispositions réglementaires des articles 1.1 et 1.2 de la zone ZPN. Il est ainsi proposé que les articles
1.1 et 1.2 du règlement de la ZPN soient modifiés de la manière suivante (modifications en rouge) »
« 1.1- ZPN : Localisation et objectif (…) b- PRESCRIPTIONS Il s’agit de maintenir ou de reconstituer les
ensembles végétaux et les fenêtres visuelles nécessaires à la mise en valeur des éléments du
patrimoine bâti. Il n’est donc pas possible de modifier les boisements existants sans un projet
d’aménagement portant sur l’ensemble de l’espace considéré et faisant l’objet d’un même accord. Ces
secteurs comprennent quelques constructions protégées qui doivent être soigneusement restaurées.
Les ouvrages anciens du marais notamment les petits ponts de pierres qui présentent un intérêt
devront être préservés et restaurés. Les seules constructions autorisées répondront à des besoins
d’exploitation agricole ou maritime, ou de mise en valeur touristique et de loisirs (par exemple,
pavillons, kiosques, pontons, estacades) ou d’intérêt général. Les espaces maritimes peuvent accueillir
les activités liées à l’exploitation de la mer ou d’intérêt général. Dans les ensembles de jardins
familiaux, les constructions de cabanes de jardin (destinées à ranger les outils) sont autorisées.
1.2- ZPN : Occupation du sol soumise à conditions spéciales (…) b- PRESCRIPTIONS Les constructions
nouvelles sont a priori interdites à l’exception des constructions nécessaires à la gestion des espaces
naturels (exploitation agricole ou maritime) ou le développement des loisirs et d’activités équipements
d’intérêt général, dans la mesure où ces constructions s’intègrent de façon harmonieuse à
l’environnement naturel et paysager et ne mettent pas en péril la perception des éléments
patrimoniaux protégés au titre des Monuments Historiques ou de la Z.P.P.A.U.P.. Toute construction
ou aménagement dont la nature ou l’aspect est de nature à nuire à la mise en valeur du site ou des
monuments concernés sera interdit, en particulier la réalisation de programmes de réhabilitation ou
d’extension incompatibles avec le respect de l’architecture d’une construction protégée ou des
paysages concernés. Le stationnement des caravanes et camping-car, les dépôts de véhicules, de
matériaux, de ferrailles, de combustibles et de déchets sont interdits.
……………
Le projet de modification du règlement de la ZPPAUP a donné lieu à l’avis de la Commission Locale des
Sites Patrimoniaux Remarquables (CLSPR) en date du 13 janvier 2023. A l’issue de l’enquête publique,
le projet éventuellement modifié pour tenir compte des observations du public et du rapport du
commissaire enquêteur, doit être entériné par l’organe délibérant de la Communauté d’Agglomération
après avis de l’architecte des bâtiments de France et accord du préfet de région.
Le dossier soumis à enquête se compose d’une notice explicative de 6 pages, de l’avis de la CLSPR, de
pièces administratives dont les deux délibérations municipale et communautaire portant sur l’examen
du lancement de la procédure de modification du règlement de la ZPPAUP, des documents afférents à
la ZPPAUP.
- Le commissaire enquêteur a décidé de prolonger l’enquête publique d’une durée de 15 jours afin
de laisser un temps suffisant au public pour prendre connaissance des nouveaux éléments et ainsi
lui permettre de participer à l’enquête publique.
L’enquête a donné lieu à une participation conséquente du public avec un total de 190 contributions
écrites et orales. Leur analyse est présentée dans le rapport d’enquête.
Sont intervenus à cette enquête des citoyens, deux comités de quartier de La Rochelle, deux collectifs
de riverains, quatre associations environnementales.
Il en ressort un grand nombre de thématiques abordées par le public et qui sont ventilées de la manière
présentée ci-dessous dans le Procès-verbal de synthèse des observations (annexe 3 au rapport
d’enquête).
Ces observations ont fait l’objet d’éléments de réponse du maître d’ouvrage ainsi que de l’analyse
qu’en fait le commissaire enquêteur, ceci à lire « in extenso » dans le rapport d’enquête. Il appartient
désormais au commissaire enquêteur de présenter ses conclusions motivées sur le projet de
modification n° 1 du règlement de la ZPPAUP de La Rochelle.
Dans le dossier soumis à enquête (notice explicative), le projet est ainsi justifié par le maître d’ouvrage
: « à l’occasion des études menées dans le cadre de la réalisation d’un nouveau centre hospitalier sur
le site du parc des expositions, il a été mis en évidence que le règlement applicable à la zone ZPN
comporte une incohérence entre l’article 1.1 et 1.2 ».
Dans les deux délibérations des conseils municipaux et communautaires joints au dossier d’enquête,
le projet de modification du règlement de la ZPPAUP est ainsi présenté : « Le règlement de la Zone de
Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP) de La Rochelle doit évoluer
afin de clarifier et d’harmoniser certaines dispositions règlementaires de la Zone de Patrimoine
Naturel (ZPN). Ceci afin d’autoriser explicitement les équipements d’intérêt général dans la ZPN et
de mener à bien la réalisation du futur centre hospitalier de La Rochelle. La présente délibération a
pour objet de prescrire le lancement d’une procédure de modification du règlement de la ZPPAUP de
La Rochelle. »
Arguments du maître d’ouvrage : dans son mémoire en réponse au procès-verbal des observations,
le maître d’ouvrage rappelle que « la procédure a uniquement pour objet de supprimer l’incohérence
d’écriture constatée entre les dispositions réglementaires des articles 1.1 et 1 ;2, précisant que la
rédaction de l’article 1.1 n’est pas logique car l’article 1.1 est plus restrictif que l’article 1.2. Cette
procédure ne vise pas à modifier la portée de la protection existante. L’incohérence d’écriture
réglementaire doit être corrigée pour toutes les zones ZPN et pas seulement les ZPN aux abords du
site du parc des expositions. Le maître d’ouvrage rappelle également que l’occupation des sols et la
destination des constructions admises sont définies par le document d’urbanisme (PLUi) et non par le
règlement de la ZPPAUP. »
Il demeure que cette enquête publique a été largement marquée dans la forme et le fond des
contributions produites, par un sentiment d’incompréhension et de défiance du public à l’endroit de
la justification du projet par le maître d’ouvrage présentée dans le dossier soumis à enquête.
Le commissaire enquêteur s’interroge sur la différence d’écriture entre « activités d’intérêt général »
et « équipements d’intérêt général ».
Par ailleurs il semble au commissaire enquêteur que sur l’ensemble des zones des secteurs
réglementaires de la ZPPAUP, la construction et l’articulation entre les articles 1.1 et 1.2 est
relativement similaire, localisation et grands objectifs avec des prescriptions puis occupation du sol
soumise à conditions spéciales avec prescriptions.
En conclusion, le commissaire enquêteur considère que pour autant qu’il y ait bien un risque
d’interprétation entre les articles 1.1 et 1.2 en matière de localisation d’activités d’intérêt général, la
réécriture des paragraphes telle que proposée par le maître d’ouvrage dans le projet de modification
n° 1 du règlement de la ZPPAUP, questionne.
Le dossier soumis à enquête indiquait, dans la notice explicative, que c’est à l’occasion des études sur
le projet d’hôpital sur le site du parc des expositions dont certains espaces aux abords du site sont
classés en ZPN, que l’incohérence d’écriture avait été relevée. Dans le dossier soumis à enquête
publique il est bien indiqué que la modification du règlement de la zone ZPN couvre l’ensemble des
zones ZPN sur le périmètre de la ZPPAUP, Cf la carte présentée en début du présent document.
Analyse du commissaire enquêteur : Le commissaire enquêteur prend note des éléments de réponse
du maître d’ouvrage mais relève que la correction d’écriture proposée porte sur la définition même
des constructions autorisées. Comme il a été développé dans le paragraphe 1 des présentes
conclusions, le commissaire enquêteur s’interroge sur la philosophie qui avait prévalu à la rédaction
du règlement de la ZPPAUP lors de son élaboration, pour tenter d’évaluer en quelque sorte la portée
de la modification du règlement sur la protection du patrimoine bâti et des espaces.
A plusieurs reprises dans le document de ZPPAUP, il est rappelé la vocation paysagère des espaces en
ZPN, des enjeux liés à la qualité du paysage, des vues lointaines, de la façade littorale et du végétal
et une approche de constructions limitées à des besoins d’exploitation agricole, maritime et
touristique (ou loisirs) et soumises à des conditions exigeantes d’intégration dans le paysage
existant ».
Le commissaire enquêteur constate que cette notion de « besoins d’exploitation » est récurrente dans
le document de ZPPAUP et soulève la question d’un équipement d’intérêt général pouvant ne pas être
en lien avec ces besoins d’exploitation agricole, maritime et touristique ou de loisirs.
Dès lors le commissaire enquêteur s’interroge sur une portée de la modification de l’écriture du
règlement potentiellement un peu plus extensive dans la définition des nouvelles constructions
admises qu’elle ne l’est aujourd’hui dans le texte existant , ceci en ayant à l’esprit que l’occupation des
sols et la destination des constructions admises sont définies par le document d’urbanisme mais avec
la prise en compte du document de ZPPAUP en tant que servitude d’utilité publique annexée au PLUi.
Arguments du maître d’ouvrage : Le maître d’ouvrage rappelle que suite aux différents échanges avec
la DRAC, il s’est avéré que l’élaboration envisagée en 2021 d’un PVAP et la révision du site patrimonial
remarquable ex ZPPAUP à court terme n’était pas opportune et que la suppression de l’incohérence
d écriture constatée relevait d’une procédure de modification du règlement de la ZPPAUP,
conformément aux dispositions de l’article 112 de la Loi LCAP car celle-ci ne portait pas atteinte à ses
dispositions relatives à la protection du patrimoine bâti et des espaces.
S’agissant de la procédure encadrée par la DRAC, il eût été préférable d’avoir dans le dossier un
document formalisé de la DRAC, cependant il convient de rappeler que les services de l’Etat sont
représentés dans la Commission Locale des Sites Patrimoniaux Remarquables (CLSPR) qui a statué sur
le projet en amont du démarrage de l’enquête publique, et que le projet soumis à enquête devra
recueillir l’avis de l’architecte des bâtiments de France et l’accord du préfet de région avant son
approbation éventuelle par l’organe délibérant de la Communauté d’Agglomération.
Quant au choix de la procédure juridique de modification et comme cela a été développé dans le
paragraphe 2 du présent document, le commissaire enquêteur ne remet pas en question l’engagement
d’une procédure de modification du règlement par le maître d’ouvrage avec l’accord de la DRAC et
conformément à l’article 112 de la Loi LCAP, ce afin d’harmoniser les deux articles du règlement de la
zone ZPN et préciser la règle.
Ceci n’empêche pas le commissaire enquêteur de s’interroger sur l’absence d’atteinte aux dispositions
relatives à la protection du patrimoine bâti et des espaces. Le commissaire enquêteur, tout comme le
public l’a fait durant l’enquête publique, a questionné la nature de la portée de la réécriture des articles
1.1 et 1.2 en zone ZPN de la ZPPAUP de La Rochelle.
Arguments du public : A travers les contributions opérées sur le registre dématérialisé, les conditions
de mise en œuvre et de déroulement de l’enquête publique ont fait l’objet de nombreuses
contestations.
Arguments du maître d’ouvrage : Le maître d’ouvrage rappelle que l’enquête publique a été organisée
conformément aux dispositions des articles L.123-1 et suivants du code de l’environnement. Il y a eu
plus de 180 observations émises dans le cadre de l’enquête publique. « La participation du public a
donc été importante au regard de son objet limité qui ne porte que sur la correction d’une incohérence
d’écriture réglementaire dans les ZPN de la ZPPAUP ».
Analyse du commissaire enquêteur : l’enquête publique a en effet respecté les dispositions du code
de l’environnement dans son organisation. Tout au long de cette enquête publique, le commissaire
enquêteur a souhaité favoriser la bonne information du public et sa participation effective. Pour ce
faire, le commissaire enquêteur a demandé au maître d’ouvrage :
Il convient de préciser que tant l’ajout de documents utiles à la bonne information du public, que la
prolongation de la durée de l’enquête ont été conduites dans le strict respect du code de
l’environnement.
- Au-delà de l’objet de l’enquête publique considéré par le maître d’ouvrage dans son mémoire
en réponse comme « portant sur un objet limité », le commissaire enquêteur rappelle le cadre
de toute enquête publique organisée au titre du code de l’environnement (L.123-1) soit
l’information et la participation du public ainsi que la prise en compte des intérêts des tiers
lors de l’élaboration des décisions susceptibles d’affecter l’environnement. Les observations
et propositions parvenues pendant le délai de l’enquête sont prises en considération par le
maître d’ouvrage et par l’autorité compétente pour prendre la décision ».
- Le public a manifesté son intérêt pour cette enquête avec 190 contributions au total, les
arguments sont présentés au rapport d’enquête avec les éléments de réponse du maître
d’ouvrage et l’analyse que fait le commissaire enquêteur. Il ressort qu’à l’issue de cette
enquête publique et au regard des arguments présentés qui révèlent une préoccupation
environnementale des citoyens et associations de protection de l’environnement et du
patrimoine intervenus, le commissaire enquêteur aurait attendu sur certains points des
éléments de réponse plus circonstanciés de la part du maître d’ouvrage au-delà du rappel de
l’objet de l’enquête et de la justification du projet soumis à enquête.
Il convient de nuancer ce propos en rappelant que le maître d’ouvrage a satisfait aux
obligations du code de l’environnement (article R.123-18 du code de l’environnement), « le
maitre d’ouvrage dispose d’un délai de 15 jours à compter de la notification du procès-verbal
de synthèse des observations pour produire ses observations ».
………………………
A partir des bases de réflexion des conclusions motivées ci-dessus, il appartient désormais au
commissaire enquêteur de délivrer un avis personnel et motivé sur le projet de modification n° 1 du
règlement de la ZPPAUP de La Rochelle soumis à la présente enquête publique.
➢ D’un projet de modification du règlement de la ZPPAUP justifié par le maître d’ouvrage par
« une incohérence d’écriture entre les dispositions réglementaires des articles 1.1 et 1.2 et un
besoin de clarifier et préciser la règle sur l’ensemble des zones ZPN ».
➢ D’une procédure d’enquête publique qui aura été largement marquée, dans la forme et le fond
des contributions produites, par un sentiment d’incompréhension et de défiance du public à
l’endroit de la justification du projet par le maître d’ouvrage présentée dans le dossier soumis
à enquête.
Sur ce point, il convient de reconnaitre que la formalisation des délibérations municipale et
communautaire portant sur le projet de modification du règlement de la ZPPAUP et jointes au
dossier d’enquête, a contribué à établir dans l’esprit du public le sentiment d’une corrélation
directe entre le projet de modification du règlement de la ZPPAUP et la faisabilité du projet
d’hôpital sur le site du parc des expositions. Ce sentiment a été renforcé par la lecture de la
note de saisine par la collectivité de l’autorité environnementale en 2021 sur un projet de
révision du SPR ex ZPPAUP et de l’avis rendu. Le commissaire enquêteur a rappelé que pour
autant que cet élément était utile à la bonne information du public, il ne pouvait être fait
d’amalgame entre deux procédures juridiques différentes.
➢ D’une procédure d’enquête publique ayant donné lieu à une participation effective du public
avec la présentation d’arguments et de propositions présentés par le public et témoignant
d’une véritable préoccupation environnementale de citoyens, collectifs et associations
environnementales sur le sujet de la protection patrimoniale des espaces naturels, et ce au-
delà du fait que l’enquête a bien entendu polarisé aussi un grand nombre d’objections au
projet d’hôpital.
➢ De la décision annoncée par le maître d’ouvrage dans son mémoire en réponse au procès-
verbal des observations, du lancement prochain d’une étude afin d’évaluer les deux sites
patrimoniaux remarquables de La Rochelle (ex ZPPAUP et ex-secteur sauvegardé) et
d’examiner s’il est nécessaire de faire évoluer ces deux documents.
➢ Des réflexions à venir de la collectivité suite aux résultats de cette étude qui pourraient peut-
être davantage créer les conditions d’une réflexion partagée avec le public sur le document de
SPR ex ZPPAUP de La Rochelle et en lien avec l’aménagement du territoire et son évolution.
Vu :
- Le code de l’environnement,
- Les dispositions de la Loi LCAP,
- Le dossier soumis à enquête,
- L’avis favorable de la Commission Locale des Sites Patrimoniaux Remarquables (CLSPR)
- La consultation du document de ZPPAUP de La Rochelle,
- Les arguments du public, les propositions formulées,
- Les éléments de réponse du maître d’ouvrage,
- Le déroulement de l’enquête publique,
« 1.1- ZPN : Localisation et objectif (…) b- PRESCRIPTIONS Il s’agit de maintenir ou de reconstituer les
ensembles végétaux et les fenêtres visuelles nécessaires à la mise en valeur des éléments du
patrimoine bâti. Il n’est donc pas possible de modifier les boisements existants sans un projet
d’aménagement portant sur l’ensemble de l’espace considéré et faisant l’objet d’un même accord. Ces
secteurs comprennent quelques constructions protégées qui doivent être soigneusement restaurées.
Les ouvrages anciens du marais notamment les petits ponts de pierres qui présentent un intérêt
devront être préservés et restaurés. Les seules constructions autorisées répondront à des besoins
d’exploitation agricole ou maritime, ou de mise en valeur touristique et de loisirs (par exemple,
pavillons, kiosques, pontons, estacades) ou d’intérêt général. Les espaces maritimes peuvent accueillir
les activités liées à l’exploitation de la mer ou d’intérêt général. Dans les ensembles de jardins
familiaux, les constructions de cabanes de jardin (destinées à ranger les outils) sont autorisées ».
« 1.2- ZPN : Occupation du sol soumise à conditions spéciales (…) b- PRESCRIPTIONS Les constructions
nouvelles sont a priori interdites à l’exception des constructions nécessaires à la gestion des espaces
naturels (exploitation agricole ou maritime) ou le développement des loisirs et d’activités équipements
d’intérêt général, dans la mesure où ces constructions s’intègrent de façon harmonieuse à
l’environnement naturel et paysager et ne mettent pas en péril la perception des éléments
patrimoniaux protégés au titre des Monuments Historiques ou de la Z.P.P.A.U.P.. Toute construction
ou aménagement dont la nature ou l’aspect est de nature à nuire à la mise en valeur du site ou des
monuments concernés sera interdit, en particulier la réalisation de programmes de réhabilitation ou
d’extension incompatibles avec le respect de l’architecture d’une construction protégée ou des
paysages concernés. Le stationnement des caravanes et camping-car, les dépôts de véhicules, de
matériaux, de ferrailles, de combustibles et de déchets sont interdits ».