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République Algérienne Démocratique et populaire.

Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.


Université de Constantine 3 Salah Boubnider.
Faculté d’architecture et d’urbanisme.
Département d’urbanisme.

Année :3éme licence. Semestre :2.

Atelier
La lecture des textes réglementaires (les décret 91-175/91-178/ 83-684 et
le décret 15-19)

Préparer par : MCHAKRA Salah Eddine.

Sous l’organisation de : Mme.Zehour SIDI SALAH.


2023/2024
I\-Le décret exécutif 91-178 :
L’article 1 de ce décret vise à renforcer les processus d’aménagement et d’occupation des
sols, ainsi que le contenu des documents s’y rapportant, conformément à la loi n° 90-29 du
1er décembre 1990. Le Chapitre I concerne spécifiquement l’élaboration du plan
d’occupation des sols, prescrit par délibération des assemblées populaires communales
concernées, et précise les modalités de participation des administrations publiques, des
organismes et services publics, ainsi que des associations à ce processus.

Les articles 3 à 7 détaillent les procédures administratives liées à l'élaboration du plan


d'occupation des sols. Ils stipulent notamment que la délibération est notifiée au wali
territorial compétent et affichée pendant un mois, que le périmètre d'intervention du plan est
délimité sur la base d'un dossier présentant le plan à l'échelle du plan directeur
d'aménagement urbain, que l'élaboration du plan peut être confiée à un établissement public
intercommunal, et que les présidents des assemblées populaires communales ou de
l'établissement public intercommunal supervisent les études et recueillent les avis dans le
cadre de la coordination avec les différentes instances publiques et les associations. De plus,
ils précisent que les décisions prises par l'établissement public intercommunal ne sont
exécutoires qu'après délibération des assemblées populaires communales concernées, et que
les décisions sont notifiées aux chambres de commerce, aux chambres d'agriculture, aux
organisations professionnelles et aux associations locales, leur laissant la possibilité de
s'associer à l'élaboration du plan d'occupation des sols.

Les articles 8 à 11 détaillent les étapes suivantes du processus d'élaboration du plan


d'occupation des sols. L'article 8 précise les administrations publiques, organismes, et
associations qui doivent être consultés sur le projet de plan, avec obligation de consultation
pour certains services de l'État et organismes locaux. L'arrêté de consultation est affiché et
notifié aux parties concernées. L'article 9 stipule que le projet du plan, adopté par les
assemblées populaires communales, est notifié aux administrations, organismes et
associations, qui ont 60 jours pour émettre leurs avis ou observations. L'absence de réponse
dans ce délai est considérée comme un avis favorable. L'article 10 prévoit une enquête
publique de 60 jours sur le projet adopté, avec des dispositions sur la manière dont elle est
menée, notamment la désignation des lieux de consultation, des commissaires enquêteurs, et
les modalités de déroulement de l'enquête. Enfin, l'article 11 stipule que l'arrêté soumettant le
plan à l'enquête publique est affiché au siège de l'assemblée populaire communale pendant
toute la durée de l'enquête, avec notification au wali compétent.

L'article 12 spécifie que les observations sur le projet de plan peuvent être soumises soit sur
un registre spécial signé par le président de l'assemblée populaire communale, soit
directement au commissaire enquêteur, soit par écrit. L'article 13 précise qu'à la fin du délai
légal, le registre d'enquête est clos et signé par le commissaire enquêteur. Dans les quinze
jours suivants, le(s) commissaire(s) établit(ent) un procès-verbal de clôture de l'enquête et le
transmet(tent) au président de (s) l'assemblée(s) populaire(s) concernée(s) avec le dossier
complet de l'enquête et ses conclusions.

Après l’enquête publique, le plan d’occupation des sols, éventuellement modifié, est transmis
au wali territorial compétent, qui doit donner son avis et ses observations dans un délai de
trente jours. En l’absence de réponse dans ce délai, l’avis du wali est considéré comme
favorable. Ensuite, le plan d’occupation des sols, éventuellement modifié, est approuvé par
délibération de l’assemblée populaire communale. Une fois approuvé, il est notifié aux
autorités territoriales concernées, aux services de l’État chargés de l’urbanisme au niveau de
la wilaya, à la chambre de commerce et à la chambre de l’agriculture. Le plan approuvé est
mis à disposition du public par un arrêté du président de l’assemblée populaire communale,
précisant les modalités de consultation, les lieux et la liste des documents disponibles. Le
plan d’occupation des sols approuvé se traduit par un règlement et des documents graphiques,
comprenant notamment des plans de situation, topographiques, de l’état de fait,
d’aménagement général, et des équipements publics, ainsi que des rapports techniques. Le
règlement comprend des dispositions relatives à divers aspects tels que l’accès et les voiries,
les caractéristiques des terrains, l’implantation des constructions, la hauteur des
constructions, le stationnement, et les espaces libres et plantations.

Le plan d'occupation des sols comprend également un plan de composition urbaine,


généralement à l'échelle 1/5000 ou 1/1000, montrant les principaux éléments d'aménagement
définis à l'article précédent. Ce plan est accompagné d'une ou plusieurs illustrations
représentant les formes urbaines et répondant aux souhaits des habitants des secteurs
concernés. Tous les plans, à l'exception du plan de situation, sont établis obligatoirement à
l'échelle 1/1000 lorsque le plan d'occupation des sols concerne des secteurs urbanisés.

Le chapitre IV traite de la révision et de la modification du plan d'occupation des sols. Selon


l'article 19, toute révision partielle ou totale du plan peut être entreprise pour les raisons
énumérées à l'article 37 de la loi n° 90-29 du 1er décembre 1990, et après délibération de
l'assemblée populaire communale compétente. La délibération et le rapport justificatif
correspondant sont ensuite transmis au wali pour approbation. Les étapes d'approbation du
plan révisé sont soumises aux mêmes conditions que celles prévues dans le présent décret.

L'article 20 précise que conformément aux dispositions de l'article 17 de la loi


susmentionnée, toute révision ou modification du plan d'occupation des sols est décidée par
délibération des assemblées populaires communales territorialement compétentes, après
consultation des conseils municipaux intéressés.

II\-Le décret exécutif 91-175 :


Ce décret, pris en application de la loi nº 90-29 relative à l'aménagement et à l'urbanisme,
établit les règles générales concernant l'aménagement du territoire, l'urbanisme et la
construction. En d'autres termes, il fournit un cadre réglementaire détaillé qui guide les
différentes étapes du processus d'aménagement urbain et rural, ainsi que les normes et les
procédures à suivre lors de la planification et de la construction dans ces zones.

Ce chapitre établit les règles générales concernant l'aménagement et l'urbanisme, en se


concentrant sur la localisation, l'accès, et les normes de construction des bâtiments. Voici un
résumé des principaux points abordés :

Refus de permis de construire : Le permis de construire peut être refusé ou accordé sous
réserve du respect de certaines prescriptions spéciales si la construction présente un risque
pour la sécurité publique, est exposée à des dangers naturels tels que les inondations ou les
tremblements de terre, ou risque de causer des nuisances graves comme le bruit.

Protection de l'environnement : Le permis de construire peut être refusé si la construction


risque d'avoir des conséquences dommageables pour l'environnement. Des mesures
spécifiques doivent être prises pour la protection de l'environnement, conformément aux
dispositions réglementaires en vigueur.

Conformité aux plans d'aménagement du territoire : Les constructions doivent être


compatibles avec les schémas d'aménagement du territoire. Des prescriptions spéciales
doivent être respectées pour rendre le projet de construction compatible avec ces plans.
Protection du patrimoine : Les permis de construire peuvent être refusés si les constructions
risquent de compromettre la conservation ou la mise en valeur d'un site ou d'un vestige
archéologique.

Accès et sécurité : Les permis de construire peuvent être refusés si les bâtiments ne sont pas
desservis par des voies publiques ou privées adéquates, ou si les accès présentent un risque
pour la sécurité des usagers.

Equipements et services : Les constructions doivent être desservies par des équipements et
des services appropriés tels que l'eau potable, l'assainissement, l'éclairage public, et les
dispositifs de lutte contre l'incendie.

Normes de construction : Des normes spécifiques doivent être respectées en ce qui concerne
les distances minimales par rapport aux axes routiers, les réseaux d'eau potable et
d'assainissement, et l'évacuation des eaux pluviales.

Dérogations et exceptions : Des dérogations peuvent être accordées dans certaines


circonstances, notamment pour les terrains à grande surface ou de faible densité de
construction, sous réserve que les exigences en matière de santé et d'hygiène soient
respectées.

Surcoûts et équipements publics : Si les constructions entraînent des surcoûts importants pour
la commune ou nécessitent la réalisation d'équipements publics nouveaux, le permis de
construire peut être délivré sous réserve du respect de prescriptions spécifiques.

Section 1 - Préservation de l'environnement :

Les permis de construire sont accordés sous réserve du respect de prescriptions spéciales pour
les constructions, en particulier celles qui ne favorisent pas une urbanisation dispersée,
compromettent les activités agricoles ou forestières, ou affectent des espaces naturels peu
équipés.

Section 2 - Implantation et volume des constructions :

Les bâtiments doivent être implantés de manière à permettre un bon éclairage naturel des
pièces d'habitation.

Pour les ensembles de bâtiments à usage d'habitation, des conditions spécifiques doivent être
respectées, notamment en termes d'ensoleillement des façades et de disposition des pièces
habitables.
Section 3 - Densité des constructions au sol :

La densité maximale des constructions sur les parties urbanisées des communes est
réglementée. Des règles spécifiques sont définies pour les zones non urbanisées, en fonction
des différentes catégories de sols.

Section 4 - Aspect des constructions :

Les permis de construire peuvent être refusés si les bâtiments risquent de nuire à l'intérêt des
lieux avoisinants, aux sites naturels, aux perspectives des monuments, etc.

Les constructions doivent présenter une unité d'aspect et de matériaux compatibles avec le
paysage et l'architecture locale.

Chapitre II - Mesures générales de construction applicables aux bâtiments à usage


d'habitation

Les bâtiments à usage d'habitation, y compris les hôtels, les écoles, etc., doivent respecter
certaines normes en termes de dimensionnement des pièces et de ventilation.

Les pièces principales doivent avoir une surface minimale de 10 mètres carrés et une hauteur
sous plafond d'au moins 2,70 mètres.

En résumé, ce texte établit des règles pour garantir une construction harmonieuse,
respectueuse de l'environnement et des besoins des habitants. Il aborde des aspects tels que
l'implantation des bâtiments, leur volume, leur densité au sol, leur aspect extérieur, ainsi que
des normes de dimensionnement des pièces à usage d'habitation.

Les pièces principales doivent avoir une hauteur minimale de deux mètres soixante (2,60 m)
depuis le sol jusqu’au plafond fini, sauf pour les plafonds rampants où cette hauteur minimale
peut être réduite à deux mètres vingt (2,20 m) sous certaines conditions.

Dans les immeubles collectifs avec deux niveaux, des volumes ayant une hauteur comprise
entre deux mètres et deux mètres trente peuvent être considérés comme pièces principales
s’ils donnent sur un volume central et occupent une superficie d’au moins quarante mètres
carrés.

Les pièces principales des habitations individuelles à deux niveaux doivent avoir une hauteur
minimale de deux mètres vingt et, si elles donnent sur un volume avec une hauteur moyenne
d’au moins trois mètres cinquante, elles doivent occuper au moins la moitié du logement.
Chaque pièce principale doit être éclairée et ventilée par une ou plusieurs baies ouvertes.

Les salles d’eau doivent comporter un bac pour le lavage corporel, une arrivée d’eau et un
jour direct vers l’extérieur.

Les cabinets d’aisance doivent être munis d’un siège imperméable, d’un dispositif pour
l’évacuation des eaux usées et d’une ventilation adéquate.

Les escaliers doivent avoir une largeur minimale d’un mètre dix et des marches régulières.

Les fenêtres des rez-de-chaussée et celles ouvrant sur des balcons doivent être pourvues
d’une barre d’appui et d’une grille de protection jusqu’à un mètre du sol.

Ces normes visent à assurer la sécurité, le confort et l’hygiène des occupants des bâtiments
résidentiels.

Garde-corps et Loggias :

Les balcons, loggias et galeries doivent avoir une hauteur d'au moins un mètre pour des
raisons de sécurité.

Les constructions autres que les maisons individuelles ne peuvent pas être destinées à
l'habitation, sauf exception.

Les sous-sols des magasins peuvent être aménagés en annexes, mais sans constituer un
danger pour les occupants de l'immeuble.

Gestion des déchets :

Chaque immeuble collectif doit avoir un local pour le dépôt des ordures ménagères, conçu
pour éviter les odeurs et les nuisances.

Ce local doit être hermétiquement fermé et avoir des dispositifs de lavage et d'évacuation des
eaux.

Les conduits d'évacuation des déchets doivent être équipés de dispositifs empêchant
l'intrusion de rongeurs.

Approvisionnement en eau :

Les branchements d'alimentation en eau potable doivent avoir une section suffisante pour
desservir tous les appareils de l'immeuble.
Les réservoirs d'eau doivent être conformes aux normes de santé et de sécurité.

Services techniques :

Les immeubles collectifs doivent avoir des gaines pour les différentes installations techniques
(électricité, téléphone, gaz, eau), accessibles et conformes aux normes.

Il doit également y avoir des conduits d'évacuation des fumées pour les équipements de
chauffage.

Chauffage central :

Les installations de chauffage central doivent être sécurisées et ventilées correctement.

Les chaudières doivent être installées dans des locaux dédiés, avec des dispositifs de lavage
et de collecte des eaux.

Stockage de combustible :

Si le combustible est liquide, il doit être stocké dans un local séparé de celui des chaudières,
avec des dispositifs de sécurité appropriés.

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