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III.

La Révolution nationale 10/10/2022 08:18

LE GOUVERNEMENT DE VICHY

III. La Révolution nationale :


Travail - Famille - Patrie... et Dieu ?
L E 10 juillet 1940, le maréchal Pétain, chef de l'État français, était légalement investi des pleins
pouvoirs par l'Assemblée nationale, à l'effet de promulguer une nouvelle Constitution garantissant
« les droits du Travail, de la Famille et de la Patrie ». C'était l'énoncé véridique des trois soucis
lancinants du moment, une trilogie qui remplaçait avantageusement l'autre...
Il s'agissait de rendre l'unité et la confiance en sa destinée à une nation déchirée par des haines
partisanes et encore écrasée par la défaite. Sans plus attendre, le Maréchal rédigea en seize “ Points ” les
“ principes de la communauté ” qui commandaient, à ses yeux, la rédaction de la nouvelle constitution.
Le premier “ Point ” en posait le principe et fondement :
« L'homme tient de sa nature ses droits fondamentaux, mais ils ne lui sont garantis que par les
communautés qui l'entourent : la Famille qui l'élève, la Profession qui le nourrit, la Nation qui le
protège. »

TRAVAIL

Le plus urgent était de remettre la France au travail, en commençant par rétablir la circulation. (...) En
juin 1940, les voies de communication étaient dans un état pitoyable : gares écrasées sous les bombes,
triages transformés en chaos de rails tordus emmêlés, ponts sautés coupant les voies, les routes. (...)
La famine menaçait la “ zone libre ”, la moitié pauvre de la France, envahie par quatre millions de
réfugiés français et belges, et plus de deux millions de soldats attendant leur démobilisation.
En “ zone occupée ” c'était pire : des milliers d'hommes âgés ou infirmes, de femmes et d'enfants, se
voyaient perdus dans des villages abandonnés, dans des villes presque désertes où, souvent, il n'y avait
plus ni maire, ni médecin, ni commerçant, ni boutique ouverte. À la campagne, les fermes abandonnées,
les bêtes crevées dans les champs ou sur le bord des routes offraient le spectacle d'un immense naufrage.
À l'appel du Maréchal, les cheminots, les fonctionnaires et ouvriers des Ponts et Chaussés se mirent à
l'ouvrage pour rétablir les communications, première urgence. (...) Les voies ferrées furent restaurées par
tronçons à partir de la mi-juillet. (...) Puis les tronçons s'allongèrent et se rejoignirent à mesure que les
ponts furent rétablis, à raison de six mille ponts ferroviaires et routiers en six mois !
Sur le front du ravitaillement, un efficace Secours national fut créé et courut au plus pressé,
empêchant les gens de mourir de faim et de froid au cours du premier hiver. (...)
En juin 40, le Maréchal dénonçait les causes de ces malheurs : « Depuis la victoire [de 1918] ,l'esprit
de jouissance l'a emporté sur l'esprit de sacrifice. On a revendiqué plus qu'on a servi. On a voulu

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épargner l'effort ; on rencontre aujourd'hui le malheur. » (...)


« Nous avons à restaurer la France. Montrez-la au monde qui
l'observe, à l'adversaire qui l'occupe, dans tout son calme, tout
son labeur et toute sa dignité... C'est à un redressement
intellectuel et moral que d'abord je vous convie. Français, vous
l'accomplirez et vous verrez, je le jure, une France neuve surgir
de votre ferveur. »

UN POUVOIR ROYAL RESTAURÉ

Et d'abord, pour manger... il faut planter des pommes de terre !


Avances et crédits aux agriculteurs, distribution de matériel et de
semences relancent l'agriculture. Le Maréchal choisit un paysan
pour ministre de l'Agriculture, du nom de Pierre Caziot. Du jamais
vu ! (...)
Rendre chacun à son travail, tel était le souci primordial du
Maréchal (...). D'un côté se pressaient trois millions d'ouvriers «  Ses appels simples, sages et
d'industrie de guerre et de soldats démobilisés soudain devenus douloureux ont apporté à la patrie
chômeurs, de l'autre, on ne comptait plus les ruines à relever, les française, en ces heures troubles, une
mystique nationale ; elle a permis
entreprises abandonnées à rouvrir. Eh bien ! croyez-le si vous
d'opérer autour de la personne du
voulez, le nombre des chômeurs fut résorbé dans les six mois qui
Maréchal un rassemblement des
suivirent l'armistice. (...) Français : au moment où tout sombrait,
Le Maréchal ne se contentait pas de donner des ordres. Il il sauvait l'essentiel, en unissant les
âmes sur un plan idéal ; il éveillait la
donnait lui-même l'exemple. À quatre-vingt-quatre ans, surchargé
volonté millénaire des populations de la
de besogne, il voulait que sa table soit servie comme celle de tous
terre de France de vivre en
les Français. Et, en toutes circonstances, son calme imperturbable communauté ; celles-ci se groupaient
redonnait confiance. (...) autour de lui comme autour d'un
drapeau ; il devenait le symbole vivant
La monnaie demeura stable pendant les quatre années de règne
de l'unité française.  » (Gabriel-Louis
du Maréchal. Bouthillier, le ministre des Finances, se dévoua corps
Jaray, préface de “Paroles aux
et âme à cette tâche. (...) Français”, Lardanchet, 1941)
Un seul chiffre résume cette gestion honnête, au jour le jour, des
finances du pays : de 1940 à 1944, sur une encaisse de plus de 2 200
tonnes d'or transportées dans les conditions les plus périlleuses en Afrique et en Amérique, la France
perdit cent tonnes, soit 5 %. En 1936-37, sous le Front populaire, son encaisse-or avait diminué de 1 700
tonnes, et entre 1945 et 1947, elle fléchira à nouveau de 1 500 tonnes...
C'est ainsi que la « révolution par en haut », décrétée par le Maréchal, descendant de proche en
proche, s'épanouit en une « étonnante floraison de projets, de réformes et de lois », écrit François-
Georges Dreyfus, avec l'adhésion spontanée et enthousiaste des Français.
Les messages du Maréchal étaient simples, directs, vrais, pleins de bon sens et de sagesse, prononcés
sur un ton chaleureux et paternel qui nous émeut encore aujourd'hui. Il y avait longtemps que les Français
avaient perdu l'idée même d'entendre rien de tel :

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« Le travail des Français est la ressource suprême de la patrie. Il doit être sacré [...]. Le capitalisme
international et le socialisme international qui l'ont exploité et dégradé appartiennent à l'avant-guerre.
Ils ont été d'autant plus funestes que, s'opposant l'un à l'autre en apparence, ils se ménageaient l'un
l'autre en secret. Nous ne souffrirons plus leur ténébreuse alliance. Nous supprimerons les dissensions
dans la cité. Nous ne les admettrons pas à l'intérieur des usines et des fermes. » (...)

UNE COMMUNAUTÉ HISTORIQUE SAUVÉE

En bon père de famille, le Maréchal voulait réapprendre aux patrons et aux ouvriers àtravailler
ensemble, à l'intérieur d'une même profession, en vue de leur intérêt commun. (...)
Le 4 octobre 1941, il signait la Charte du Travail, (...) pour répondre à une seule préoccupation :
organiser la concorde entre les classes sociales. (...)
Pour parvenir à cette réconciliation, principe et fondement de la cohésion nationale qu'il entendait
restaurer, le Maréchal commença par dissoudre les grandes organisations patronales, en même temps que
les centrales syndicales. Le décret fut signé le 16 août 1940. Deux mois après la défaite, la ploutocratie
était frappée à mort ! Elle ne le lui a pas pardonné.
Les métiers étaient libres de s'organiser. Une autre révolution, répondant à la première, mais
spontanée et corporative, vint d'en bas. On vit les gens d'une même profession s'assembler pour discuter
ensemble des intérêts de leur profession, avant de s'associer « de gré à gré », comme dit notre Père dans
les 150 Points. (...)

« CONTRE UN CAPITALISME ÉGOÏSTE ET AVEUGLE. »

La loi du 16 août 1940 avait créé les Comités d'organisation pour empêcher les Allemands de
s'emparer des entreprises isolées de la zone nord en les obligeant à travailler par voie de réquisition. (…)
Il fallait pour cela des gens expérimentés, rompus à toutes les subtilités de l'économie de marché.
D'où le danger d'une mise en coupe réglée du pays par le capitalisme d'affaires. (...)
C'est par cette brèche que revinrent aux commandes des hommes farouchement opposés à la
Révolution nationale, à l'idée corporative en particulier : une poignée de technocrates dont nous ne nous
sommes plus jamais débarrassés depuis.
Quand le Maréchal vit avec satisfaction que des corporations s'étaient spontanément établies à travers
tout le pays, il voulut étendre ce système à l'ensemble des activités artisanales et industrielles. Il fonda à
cet effet, dès le début de 1941, les Comités d'organisation professionnelle, en les chargeant de lui
présenter une loi cadre, qui serait la Charte des corporations.
Hélas ! Le Maréchal, qui désirait tant voir s'organiser en France le travail avec la spontanéité, la
diversité qui en fait toute la richesse, se vit contrer par des technocrates qui voulaient, eux, une
administration monolithique non pas des hommes, ni des métiers ,mais des produits. Finalement, ce sont
ces technocrates qui l'ont emporté contre le Maréchal.
Son ministre du travail, René Belin, était un ancien ouvrier, ancien secrétaire général de la C.G.T.
Quelle innovation de la part du Maréchal ! Le ministre s'entoura de gens compétents, mais très liés à la

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banque Worms : Barnaud, Lehideux, Bichelonne... qui formaient une nébuleuse qu'on appela la
Synarchie. Ils concoctèrent un projet technocratique, financier, étatique, que le maréchal Pétain, vu les
contraintes de l'heure, se résigna à signer.
Lorsque Laval, qui n'aimait pas les synarques, fut congédié le 13 décembre, les “ bien-pensants ”,
catholiques, réactionnaires, maurrassiens, s'en réjouirent. Mais notre Père pense que ce départ de Laval fit
en définitive plus de mal que de bien, parce que l'amiral Darlan qui le remplaça à la tête du gouvernement
en février 1941 n'opposa plus aucun barrage à l'emprise des technocrates. (...)
Le Maréchal lutta de toutes ses forces, jusqu'à déclarer un jour en public ces paroles qui firent
scandale : « À la lumière de l'expérience, je corrigerai l'œuvre entreprise et je reprendrai contre un
capitalisme égoïste et aveugle la lutte que les souverains de France ont engagée et gagnée contre la
féodalité. J'entends que notre pays soit débarrassé de la tutelle la plus méprisable : celle de l'argent. »
(12 août 1941)
Ce jour-là, les esprits lucides comprirent que son sort était fixé et qu'il serait la trop certaine victime
des puissances d'argent, qui asservissent notre pays depuis la Révolution.

FAMILLE

Rendre chacun à son foyer, tâche nécessaire et urgente ! (...) Campés dans des salles d'attente de gare,
des granges, des marchés couverts, des casernes, des hôpitaux, des pensionnats, parfois au milieu des
prairies, sous des bâches de camions, les réfugiés commencèrent à rentrer chez eux à partir du 1er août.
Le 9 octobre, le Maréchal pouvait annoncer que trois millions d'entre eux et un million de démobilisés
étaient rentrés dans leur foyer, et que le reste allait suivre. Trois mois plus tard, ne restaient en zone libre
que 300 000 habitants de l'autre zone qui ne pouvaient pas ou ne souhaitaient pas rentrer chez eux.
Restaient les malheureux prisonniers : 1 800 000 avaient été emmenés en Allemagne au mois de
juillet 1940. C'était le souci lancinant du Maréchal. Il créa à leur intention un Service spécial des
prisonniers de guerre, chargé de les recenser et de les faire revenir par tranches, les plus âgés et les pères
de famille d'abord.

RECONSTITUER LA CELLULE FAMILIALE

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Le Maréchal allait plus loin et dénonçait la


racine des maux qui désolent les familles françaises
depuis deux cents ans :
« La préface obligée à toute reconstruction est
d'éliminer l'individualisme destructeur de la
famille. Le droit des familles est antérieur et
supérieur à celui de l'État comme à celui des
individus... La famille, cellule initiale de la société,
nous offre la meilleure garantie de relèvement. »
La fête des Mères, instituée en 1921 par la
Chambre bleu horizon, fut célébrée pour la première
fois le 25 mai 1941 par le Maréchal. (…)
Quant à la retraite des vieux, promise sans cesse
par la troisième République et toujours repoussée,
elle fut instituée le 14 mars 1941 ; ce qui fit dire au
Maréchal, avec un brin de malice : « Je tiens les
promesses, même celles des autres... » Et les
jeunes ?

L'ÉDUCATION, SOUCI PRIMORDIAL

« Sans éducation, disait le Maréchal, qu'est-ce que l'homme ? » (...) Le point numéro 12 des
“ principes de la communauté ” énonçait :
« L'École est le prolongement de la Famille. Elle doit faire comprendre à l'enfant les bienfaits de
l'ordre humain qui l'encadre et le soutient. Elle doit le rendre sensible à la beauté, à la grandeur, à la
continuité de la Patrie. Elle doit lui enseigner le respect des croyances morales et religieuses, en
particulier de celles que la France professe depuis les origines de son existence nationale. » (...)
Pour être entendu, le Maréchal commença par supprimer les Écoles normales d'instituteurs, que leurs
fondateurs avaient conçues comme de véritables séminaires du laïcisme. Les futurs instituteurs devaient
désormais suivre les mêmes études secondaires que les autres Français, passer le même baccalauréat et
terminer leur instruction dans des “ Instituts de formation pédagogique ” créés au voisinage des villes
universitaires. (...)
En milieu rural, la fin de la scolarité primaire fut élevée de douze à quatorze et même seize ans, avec
un enseignement terminal, agricole pour les garçons, ménager pour les filles.
L'éducation physique fut mise à l'honneur : personne par exemple ne devait sortir d'une école rurale
sans savoir nager. En deux ans, deux mille terrains sportifs scolaires furent aménagés. Rappelons qu'en
1940, il n'y en avait pas un seul ! (...)

PATRIE

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« Une autre grave erreur de notre enseignement public, c'est


qu'il est une école d'individualisme... La vérité, c'est que cet individu
n'existe que par la famille, la société, la Patrie... » (15 août 1940) (...)
« Je hais les mensonges qui vous ont fait tant de mal. La terre,
elle, ne ment pas... Elle est la patrie elle-même (...) », déclarait le
Maréchal le 25 juin 1940.
Cet esprit du paysan qui défend sa terre, la terre de ses pères, la
patrie, avait été le ressort des vertus héroïques de la Grande Guerre.
(...) Tout l'effort du Maréchal fut de le ranimer. (...)

LES CHANTIERS DE JEUNESSE

Le 4 juillet 1940, le général de La Porte du Theil, qui ne cachait


pas sa foi catholique, reçut l'ordre de regrouper les soldats de la classe
40, mobilisés en mai, qui n'avaient connu de l'Armée que la débâcle.
En quelques jours, il mit sur pied une organisation remarquablement efficace qui réussit à prendre en
charge quatre-vingt mille jeunes militaires à la dérive : regroupés en unités de deux mille hommes,
l'équivalent d'un régiment, campés en pleine nature, loin des villes, ils étaient affectés à des travaux
d'utilité publique : bûcheronnage, construction de routes, assèchement de marécages. (...)
Comme disait l'abbé Redt, le sympathique aumônier du groupement XI dans le Vercors, ceux qui, en
arrivant, étaient « des gosses, de vrais gosses », après huit mois de ce régime, étaient devenus des
hommes capables de fonder une famille.

L'ARMÉE ET LA LÉGION

Gardienne traditionnelle de ce culte de la Patrie, l'Armée, réduite sous régime d'armistice à cent mille
hommes, se préparait dans le secret à reprendre le combat. (...)
Après la terrible défaite de 1940, il fallait lui redonner la volonté de se battre, dans l'attente du
“ moment opportun ”, dont le chef de l'État serait juge. Seuls ses régiments d'Afrique reprendront la lutte
avec l'élan et le succès que nous raconterons. (...)
L'armée n'était plus la “ Grande Muette ”. Elle avait un rôle social, et même politique, à jouer. Elle ne
s'en priva pas. Les premiers aumôniers nommés en temps de paix de son histoire furent affectés à l'armée
nouvelle, le 28 août 1941. (...)

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Pourtant, cela ne suffisait pas. Un cercle, autour du


Maréchal, était aussi le dépositaire du culte de la Patrie,
c'était la Légion française des combattants, fer de lance
de la Révolution nationale. Elle réunissait les anciens
combattants des deux guerres, tous unis derrière le
Maréchal pour l'aider à accomplir son œuvre de
rénovation nationale et établir une liaison permanente
entre lui et le peuple.
Ils seront plus d'un million, dès l'hiver 1941, en zone
libre, car les Allemands l'avaient interdite en zone
occupée. Le Maréchal en était le président au titre de
“ doyen des médaillés militaires ”. Mais il n'y a pas pour
les légionnaires d'allégeance personnelle au Maréchal.
La Légion n'avait rien d'un parti unique : le Maréchal avait supprimé les partis, ce n'était pas pour en faire
un nouveau, fût-il unique ! (...)
Le double souci du Maréchal était de rendre à la patrie l'intégrité de son territoire, d'une part, et sa
cohésion nationale d'autre part : « Faisons notre devoir les uns et les autres, en toute conscience,
répétait-il. Le salut de la France sera la récompense de notre union. »

UN CORPS DE FONCTIONNAIRES RENOUVELÉ

Le Maréchal prenait les mesures nécessaires pour qu'il en soit ainsi. Son gouvernement a été le
premier à donner un statut à la fonction publique.
La loi du 17 juillet 1940 prévoyait que tout magistrat, fonctionnaire, agent civil ou militaire, pouvait
être relevé de ses fonctions. Nul ne pouvait accéder à un emploi public s'il n'était né d'un père français.
Sauf exceptions prévues en faveur de ceux qui avaient servi dans l'armée au cours des deux dernières
guerres. Ces mesures entraînèrent l'épuration de 2 282 fonctionnaires, dont une centaine de membres du
corps préfectoral et 1 328 agents de l'Éducation nationale. Soit : 0, 3 % de l'ensemble des effectifs des
agents de l'État. Rien de comparable avec l'épuration de 1944, qui se fera dans l'autre sens... comme une
vengeance !
Le 13 août 1940, les sociétés secrètes, essentiellement la franc-maçonnerie, étaient dissoutes, et un an
plus tard, une liste de 14 000 dignitaires était publiée, parmi lesquels on relevait cent sénateurs et cent
vingt députés. Le Maître du Grand-Orient de France avait écrit, le 7 août 1940, au Maréchal pour lui faire
allégeance et lui annoncer qu'il interrompait ses activités.

SOUS LA CONTRAINTE

De la même catégorie relevait le statut des juifs, publié le 3 octobre 1940, les excluant de la fonction
publique et de certaines professions, surtout médiatiques, ou particulièrement lucratives. Ce statut sera
aggravé en 1941 sous la pression des Allemands. (...)
Cette loi n'était en rien inspirée par l'antisémitisme hitlérien, racisme « complètement étranger à la
pensée française » (F.-G. Dreyfus), mais bien plutôt par des considérations d'ordre national. Il s'agissait

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de ne pas laisser aux Allemands l'initiative en ce domaine. Xavier Vallat, commissaire aux affaires juives
de 1940 à 1942, a bien précisé, au cours du procès dont il sortit acquitté, que le problème se réduisait au
cas des étrangers résidant en France et non encore assimilés. (...)
Les mesures d'octobre 1940 servirent de contre-feu à une ordonnance allemande du 27 septembre
1940 promulguant une série de mesures contre les juifs de la zone occupée. Deux jours avant cette
promulgation, le gouvernement français avait protesté auprès des autorités allemandes de Paris. (...)
Pour en finir avec cette question sans cesse récurrente, disons que, mise à part une minorité de
Français gagnés à l'idéologie nazie, qu'on verra infiltrer l'entourage du Maréchal à partir de 1944, le
gouvernement de Vichy agissait sans aucune passion antisémite et dans le cadre des institutions de l'État
français, essayant par toutes les manières de tourner les contraintes de l'occupant. On serait surpris si on
savait tous les liens qu'il y eut entre le Maréchal et son gouvernement d'une part et, d'autre part, les
organisations juives de France. Quel contraste avec ceux qui sont revenus à la “ Libération ”, pleins de
haine et d'esprit de vengeance, pour régler leur compte aux “ vichyssois ” !

UNE JUSTICE ÉQUITABLE

Pour se persuader que, sous l'autorité du Maréchal, la France fut un État de droit, il suffit de lire les
remarquables Mémoires de Joseph-Barthélemy, qui fut son garde des Sceaux de janvier 1941 à mars 1943
(Pygmalion, 1989). Le personnage est sympathique, d'une rude franchise, d'une bienveillance universelle
et d'une ardeur combative peu commune. Il fut à Vichy l'homme du droit, de la mesure, un des sages du
régime sur lequel le Maréchal pouvait se reposer en toute confiance : « Quand tout le monde perd la tête,
confiait-il, Barthélemy garde la sienne bien froide, il m'a toujours donné de bons conseils. » (...)
Et le procès de Riom ? La décision du gouvernement de créer une Cour suprême de justice pour juger
des responsabilités de la débâcle n'était ni un règlement de comptes du Maréchal, ni même une exigence
des Allemands, mais répondait au vœu unanime de la population. L'instruction fut extrêmement
minutieuse, mais, quand le procès s'ouvrit enfin, en février 1942, le climat n'était plus le même qu'en
1940.
Barthélemy était opposé à la tenue d'un tel procès : en République, comment trouver des
responsables ? Nous en savons quelque chose... Quant au Maréchal, il hésitait, et finalement ce furent les
Allemands qui se chargèrent de clore le procès, au bout de deux mois, parce qu'il tournait à l'accusation
des responsables de la défaite et non de la déclaration de guerre elle-même, comme ils l'espéraient.

ET DIEU ?

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Le 28 mai 1943, le maréchal Pétain recevait des mains d'une


délégation de catholiques languedociens un superbe fanion de la
Légion, marqué d'un côté par l'image du Sacré-Cœur avec la
devise “ Rex sum Ego ”, et de l'autre par la francisque, emblème
du régime, et, aux quatre coins, les mots de “ Dieu, Travail,
Famille, Patrie ”. « J'accepte avec bonheur ce fanion que vous
m'offrez. Il sera mon drapeau », dit le Maréchal en le plaçant
derrière son bureau.
Son pouvoir paternel, quasi sacral en ce sens qu'il était
soumis à la volonté de Dieu exprimée par les circonstances
dramatiques que la France venait de traverser et par les
nécessités du bien commun quotidien, avait établi une union
rarement atteinte entre l'autorité du chef et la confiance du
peuple, comme de la tête au corps, de l'époux à l'épouse et aux enfants. Cette âme commune se traduisait
dans la volonté du Maréchal de refaire une France chrétienne.

LES SAINTES PROTECTRICES DE LA FRANCE

Le pays s'était tourné spontanément vers sainte Jeanne d'Arc, lui élevant des statues, jouant son
mystère dans des pièces de théâtre, l'honorant par des processions publiques et autres cérémonies
officielles. (...)
Or, la règle d'or énoncée par la Sainte de la patrie était : “ Dieu premier servi ”. Les “ devoirs envers
Dieu ” qui figuraient encore, au début du vingtième siècle, dans les programmes de l'enseignement
primaire, en avaient été rayés en 1923. Ils y furent rétablis par la loi du 6 janvier 1941, élaborée par le
secrétaire d'État à l'Éducation nationale, Jacques Chevalier, qui intégrait l'enseignement religieux aux
horaires scolaires. Ce fut un tollé ! (...)
La piété populaire se tourna aussi vers sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus que Pie XII nommera le 3 mai
1944 patronne secondaire de la France, avec sainte Jeanne d'Arc. Même dans les malheurs de la patrie,
sainte Thérèse, patronne des missions, rappelait à la France sa vocation missionnaire. (...)

LE “ GRAND RETOUR ”

L'Occupation fut un temps de réveil de la foi accompagné d'une ardente dévotion mariale.
Le 15 août 1942, les Pères Doncœur et Forestier eurent l'initiative d'un grand pèlerinage de la
jeunesse au Puy. 60 000 jeunes se retrouvèrent aux pieds de Notre-Dame de France. Organisé par les
scouts, le pèlerinage attira aussi les jeunes des Chantiers de jeunesse et des Compagnons. (...)
Le 15 août, après la Messe, fut diffusé le message du maréchal Pétain, qui appelait à l'union, au
souvenir des prisonniers et à la prière, afin que « le pays soit libéré des épreuves qu'il subit en ces jours
[...]. C'est le sens profond du pèlerinage en ces hauts lieux où tant de fois, l'âme de la France s'est
retrempée. Renouant avec nos plus anciennes traditions, vous montrez que cette âme est demeurée
vivante en vous. Elle est pour notre pays, le gage de sa résurrection. »

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La dévotion à la Sainte Vierge, Reine de France, inspira aussi le grand Retour de la Vierge de
Boulogne. Le Pape, pour répondre (en partie) aux demandes de Notre-Dame de Fatima, consacrait le 8
décembre 1942 le monde au Cœur Immaculé de Marie. Les évêques de France consacrèrent à leur tour
leurs diocèses, le 28 mars 1943. Le père Ranson eut alors l'idée de continuer la mission itinérante de
Notre-Dame de Boulogne visitant les paroisses de France, comme Elle le faisait depuis le congrès marial
de 1938 qui avait renouvelé la consécration de la France à Notre-Dame par Louis XIII. Dans l'atmosphère
de la “ Révolution nationale ”, le succès du grand Retour fut total. (...)

UNE VRAIE MYSTIQUE MANQUAIT

Cependant, il aurait fallu une doctrine forte, une vraie mystique, pour
étayer cet élan de religion populaire, afin que s'affermisse le relèvement
spirituel et moral de la France entrepris par le Maréchal, et que la cohésion
nationale résiste aux chimères de l'étranger, fût-il allemand, anglo-saxon ou
russe. Affronté aux partis de l'anti-France, à leurs fausses mystiques, le
Maréchal disait, certes, la nécessité vitale de rester groupé derrière lui, de le
suivre en lui faisant confiance. (...)
Cette doctrine, ce “ supplément d'âme ”, ce mysticisme conquérant,
c'était à l'Église catholique de le donner, pour soutenir et sauver la
Révolution nationale. Elle manqua, hélas ! à sa mission.
frère Thomas de Notre-Dame du Perpétuel Secours
Extraits de Il est ressuscité ! n° 30, janvier 2005, p. 21-30

Le char du grand Retour


de Notre-Dame de Boulogne !

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