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2ème thème : la Révolution française.

(1789-1799)

Représentation de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, Jean-Jacques-


François Le Barbier, vers 1789.
La Monarchie, tenant les chaînes brisées de la Tyrannie, et le génie de la Nation, tenant le sceptre
du Pouvoir, entourent la déclaration.
L'ouverture des États Généraux, par A. Couder, le 5 mai 1789 :

Le Serment du Jeu de Paume, par J.-L. David, le 20 juin 1789 :


La prise de la Bastille, le 14 juillet 1789 :

« On commença par sommer le Gouverneur, M. le marquis de Launay, de rendre cette


forteresse ; les délégués furent introduits entre les deux pont-levis, et aussitôt le Gouverneur fit feu
sur les délégués qui furent tous tués dans l’instant. Le peuple alors furieux attaqua ce fort, plaça des
canons en face des portes, cassa les chaînes du pont-levis, entra en foule dans la première cour
malgré le feu de la place, répéta la même chose au second pont-levis, entra dans le fort. Les
cinquante invalides ou plus que défendaient ce fort étaient tués ou se rendirent. Les prisonniers
furent conduits à l’Hôtel de Ville à coups de bâtons à travers les insultes du peuple qui criaient «
pendus ». En arrivant à l’Hôtel de Ville, M. le marquis de Launay fut percé de mille coups […]. »
Mémoires de Barras, journal autographe.

La nuit du 4 août 1789 par un témoin :

« La séance du mardi soir, 4 août, est la séance la plus mémorable qui se soit jamais tenue.
Les ducs d’Aiguillon et de Noailles, proposèrent que la noblesse et le clergé prononcent le sacrifice
de leurs privilèges. L’insurrection générale, les provinces en partie ravagées, plus de cent cinquante
châteaux incendiés, les titres seigneuriaux recherchés et brûlés, l’impossibilité de s’opposer au
torrent de la Révolution, tout nous prescrivait la conduite que nous devions tenir. Il n’y eut qu’un
mouvement général. Le clergé, la noblesse se levèrent et adoptèrent toutes les motions proposées.
Il eût été inutile, dangereux même de s’opposer au vœu général de la nation. »

Marquis de Ferrières (député de la noblesse de Saumur), Mémoires, 1821.


Extraits de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.

Art. 1er. Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. (…)

Art. 4. La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui (…)

Art. 5. La Loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n'est pas défendu par
la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas.

Art. 6. La Loi est l'expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement,
ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle
punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et
emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.

Art. 7. Nul homme ne peut être accusé, arrêté ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi (…)

Art. 10. Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne
trouble pas l'ordre public établi par la Loi.

Art. 11. La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme :
tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l'abus de cette liberté dans les
cas déterminés par la Loi.

Art. 17. La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé (…)

Décret de l’Assemblée Nationale du 26 août 1789, approuvé par le roi le 5 octobre 1789.

Schéma de la monarchie constitutionnelle :

Le Roi des
Français Assemblée Législative
Fait exécuter la 745 députés élus pour 2 ans
Loi Vote la Loi Juges
Droit de veto Déclare la guerre

nomme élisent

élisent
6 ministres
Citoyens « actifs », payant des impôts
(4,3 millions d'hommes pour
environ 30 millions d'habitants « passifs)
Fête de la Fédération, 14 juillet 1790 :

La « République assiégée » en 1793 :


Le général Bonaparte en Italie, 1797 :

« Croyez-vous que ce soit pour faire la grandeur des avocats du Directoire, des Carnot, des
Barras1, que je triomphe en Italie ? (...) Voyez l'armée : les succès que nous venons de remporter,
nos triomphes2, ont déjà rendu le soldat français à son véritable caractère. Je suis tout pour lui. Que
le Directoire s'avise de vouloir me retirer le commandement et il verra s'il est le maître ! Il faut un
chef à la nation, un chef illustre par la gloire (…) Je veux bien un jour affaiblir le parti républicain3,
mais je veux que ce soit à mon profit, et non pas à celui de l'ancienne dynastie4. »

Paroles de Napoléon Bonaparte à l'ambassadeur de France en Toscane, 1797.

Partie didactique/pédagogique :

Construire une séquence sur cette période n'est pas chose aisée : richesse événementielle,
importance des acteurs.
Cette période (avec le 1er Empire) constitue le thème 3 des repères annuels de programmation au
CM1 : « Le temps de la Révolution et de l'Empire ».
L'objectif principal est d'apporter les événements les plus marquants de la période aux élèves :
« année 1789, abolition de la royauté, proclamation de la première République et exécution du
roi ». Pour la figure de Napoléon Bonaparte, il faut que les élèves retiennent qu’il « prend le pouvoir
par la force et est proclamé empereur des Français en 1804, mais il conserve certains des acquis
révolutionnaires ».
Objectif notionnel de séquence : Comprendre les principales conséquences de la Révolution
françaises : fin de la monarchie absolue, de la société d’ordres et l’émergence du citoyen.
En lien étroit avec l'EMC – Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, entre autres –, il s'agit
d'entrer dans la période révolutionnaire sous l'angle des libertés, de la citoyenneté et du
fonctionnement des institutions.
Possibilité de construire une séquence de cinq séances sur la Révolution (dont une d'EMC) et une
autre de deux (ou trois) séances sur l'Empire.

• Séance 1 :

Trois propositions pour le(s) document(s) d'accroche.

Première proposition : partir d'une fiction historique.

Extrait de La Révolution française : Les Années Lumière (R. Enrico, 1989), « ouverture des États-
Généraux » : 15'27''- 17'20''.

• Nature du document ? Vidéo de fiction, œuvre cinématographique.

• Qui parle au début de la scène ? A quoi peut-on le reconnaître ? Le roi. Costume de sacre.

1
Barras et Carnot étaient les dirigeants du Directoire (1795-1799), qui a succédé à la Terreur de Robespierre et qui a
continué la guerre contre les monarchies absolues d’Europe.
2
Depuis que le général Bonaparte a été nommé commandant de l’armée d’Italie en 1796, il n’a remporté que des
victoires. (Arcole, Lodi par exemple)
3
Composé de personnes qui veulent la République comme régime politique en France.
4
Il s’agit de la famille de Louis XVI, celle des capétiens.
• Combien de groupes de personnes sont devant lui ? Trois (les trois ordres...)

• Pourquoi le roi les a réunis ? En raison du « déficit » pour qu'ils votent une « assistance ».

• Que sont les « députés du Tiers-Etat » ? « Ceux qui ne sont ni nobles, ni prêtres... ».

• Pourquoi les députés du Tiers-Etat n'applaudissent pas d'après toi ? Ils veulent quelque
chose, ne sont pas d'accord avec le Roi, etc.

2ème proposition : à partir de deux tableaux.

La Réunion des États généraux dans la salle des Menus-Plaisirs, à Versailles, le 5 mai 1789, par Couder.
Avec
Le Serment du jeu de Paume, le 20 juin 1789, par Jacques-Louis David.
Tableau d'analyse comparative des deux peintures dans l'optique de faire émerger le
questionnement (problématique) de la séquence.

Tableau sur Tableau du Serment du


l'ouverture des jeu de Paume
États Généraux (20 juin 1789)
(5 mai 1789)
Comment sont placés Par groupes (3 Tous ensemble, debout,
les députés* ? ordres), séparés, de manière
assis. désordonnée.
Écoutent, sont Lèvent la main,
Que font-ils ? attentifs. parlent, bougent.

A l'arrière-plan, à
Où se situe le roi ? gauche sur N'est pas là.
l'estrade.
Ambiance dans la Calme, silencieuse, Agitée, mouvementée,
salle ? pesante. bruyante.
(* Terme à définir)

Autre proposition plus « classique » et accessible pour une classe d'un niveau « moyen » :

Caricatures anonymes de 1788 (gauche) et de 1790 (droite).


➢ Questions possibles à partir de la caricature de 1788 :

- Quelle est la nature du document ? Une caricature (à travailler en EMC/fin du questionnement ?)

- Que porte le personnage courbé aux pieds et dans sa main ? Quel doit être son métier ? Une
houe/bêche et des sabots. Un paysan (Tiers Etat).

- Comment est habillé le personnage avec le chapeau à plumes ? Que porte-t-il à la ceinture ? Que
peut-il être ? Il est habillé avec un costume en couleurs. Il porte une épée. C'est un
militaire/soldat (noblesse).

- Que porte le troisième personnage à son cou ? A qui fait-il penser avec son costume sombre ?
Une croix. Un curé, un prêtre (clergé).

- Pourquoi le paysan est dessiné courbé ? Qu’est-ce que cela signifie d’après toi ? Il supporte les
deux autres et il semble travailler. Ils ont des noms d'impôts dans les poches : sont plus lourds...

Puis, comparer avec la seconde caricature : que s'est-il passé entre 1788 et 1790 ? Comment en
est-on arrivé là ?

Suite possible de la séance : travail sur un cahier de doléance. (français)

Extrait d'un cahier de doléances des paysans de Culmont :

« Sire5, nous sommes accablés d’impôts de toutes sortes ; nous vous avons donné jusqu’à
présent une partie de notre pain, et il va bientôt nous manquer si cela continue. Si vous voyiez les
pauvres chaumières6 que nous habitons, la pauvre nourriture que nous prenons, vous en seriez
touché. Cela vous dirait mieux que nos paroles que nous n’en pouvons plus et qu’il faut nous
diminuer nos impôts. Ce qui nous fait bien de la peine, c’est que ceux qui ont le plus de bien paient
le moins. Nous payons la taille7, et le clergé et la noblesse rien de tout cela. Pourquoi donc est-ce
que ce sont les riches qui paient le moins et les pauvres qui paient le plus ? Est-ce que chacun ne
doit pas payer selon son pouvoir ? Sire, nous vous demandons que cela soit ainsi, parce que cela est
juste. »
Les paysans de Culmont, 1789.

L'étude de ces documents peut suffire pour faire comprendre aux élèves que le royaume de
France rencontre un certain nombre de difficultés. En parallèle, en EMC et/ou en français, il serait
possible de faire lire quelques extraits de Rousseau, Voltaire et Montesquieu pour illustrer la critique
de la monarchie absolue de droit divin (vue avec Louis XIV...), le manque de libertés, la notion de
citoyenneté (plus de sujets) et le questionnement de l'égalité juridique.

5
Synonyme de roi, monarque.
6
Petites maisons de paysans.
7
Impôt que les paysans donnaient au roi.
• Séance 2 :

Étude de deux événements majeurs de l'été 1789 : la prise de la Bastille (14 juillet) et la nuit du 4
août.

Prise de la Bastille, 14 juillet 1789, par Houel.

Possibilité d'analyse en la croisant avec ce texte d'un témoin :

« On commença par sommer le Gouverneur, M. le marquis de Launay, de rendre cette


forteresse ; les délégués furent introduits entre les deux pont-levis, et aussitôt le Gouverneur fit feu
sur les délégués qui furent tous tués dans l’instant. Le peuple alors furieux attaqua ce fort, plaça des
canons en face des portes, cassa les chaînes du pont-levis, entra en foule dans la première cour
malgré le feu de la place, répéta la même chose au second pont-levis, entra dans le fort. Les
cinquante invalides8 ou plus que défendaient ce fort étaient tués ou se rendirent. Les prisonniers
furent conduits à l’Hôtel de Ville à coups de bâtons à travers les insultes du peuple qui criaient «
pendus ». En arrivant à l’Hôtel de Ville, M. le marquis de Launay fut percé de mille coups […]. »
Mémoires de Barras, journal autographe.

La nuit du 4 août par un témoin, dans le contexte de la « Grande peur » :

« La séance du mardi soir, 4 août, est la séance la plus mémorable qui se soit jamais tenue.
Les ducs d’Aiguillon et de Noailles, proposèrent que la noblesse et le clergé prononcent le sacrifice
de leurs privilèges. L’insurrection générale, les provinces en partie ravagées, plus de cent cinquante
châteaux incendiés, les titres seigneuriaux recherchés et brûlés, l’impossibilité de s’opposer au
torrent de la Révolution, tout nous prescrivait la conduite que nous devions tenir. Il n’y eut qu’un
mouvement général. Le clergé, la noblesse se levèrent et adoptèrent toutes les motions proposées.
Il eût été inutile, dangereux même de s’opposer au vœu général de la nation. »
Marquis de Ferrières (député de la noblesse de Saumur), Mémoires, 1821.

8
Nom des soldats qui gardent la prison de la Bastille. Ce sont souvent d’anciens soldats blessés.
• Que proposent certains nobles le 4 août à l'Assemblée Nationale ? La fin des privilèges.

• Que s’est-il passé avant dans les provinces ? Une « insurrection », des châteaux ont brûlé.

• Comment réagissent les députés du clergé et de la noblesse à la proposition ? Ils la suivent.

• Séance 3 :

Séance d'EMC sur la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen (26 août 1789).

Partir d'un texte fidèle (obligatoire), mais simplifié :

« Art. 1er. Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. (…)

Art. 4. La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui (…)

Art. 5. La Loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n'est pas défendu par
la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas.

Art. 6. La Loi est l'expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement,
ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle
punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et
emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents. (...)

Art. 7. Nul homme ne peut être accusé, arrêté ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi (…)

Art. 10. Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne
trouble pas l'ordre public établi par la Loi.

Art. 11. La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme :
tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l'abus de cette liberté dans les
cas déterminés par la Loi.

Art. 17. La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé (…) »

Décret de l’Assemblée Nationale du 26 août 1789 sur la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, approuvé
par le roi le 5 octobre 1789.

Toute la séance s'articule autour de ce document patrimonial. Travail par groupes possible, après un
nécessaire besoin de placer les groupes en phase de recherche des mots difficiles :
– Sur la Loi ;
– Sur le Citoyen ;
– Sur la Liberté ;
– Sur l’Égalité.

Possibilité aussi de faire un tableau (autour de ces quatre thématiques) comme trace écrite après le
passage de chaque groupe devant ses camarades. Possibilité de « déborder » sur la séance suivante...
• Séance 4 :

Séance d'Histoire et d'EMC sur les transformations de 1789, qui se traduisent dans un nouveau
régime politique : la monarchie constitutionnelle. (Lien initial possible à faire avec la DDHC, votée
par l'Assemblée et « approuvée » par le roi)

Partir de l'étude d'extraits de la Constitution de 1791 :

« Chapitre 1 : De l'Assemblée Nationale Législative : L'Assemblée nationale formant le corps


législatif est permanente, et n'est composée que d'une Chambre. Elle sera formée tous les deux ans
par de nouvelles élections. (…) Le nombre des représentants au Corps législatif est de sept cent
quarante-cinq (…) Pour former l'Assemblée nationale législative, les citoyens actifs se réuniront tous
les deux ans (…) Pour être citoyen actif, il faut être âgé de vingt-cinq ans accomplis, (...) Payer, dans
un lieu quelconque du Royaume, une contribution directe au moins égale à la valeur de trois
journées de travail, et en représenter la quittance (…)
Chapitre 2 : De la Royauté, de la Régence et des Ministres : La personne du roi est inviolable et
sacrée ; son seul titre est Roi des Français. Il n'y a point en France d'autorité supérieure à celle de la
loi. Le roi ne règne que par elle, et ce n'est qu'au nom de la loi qu'il peut exiger l'obéissance. (…) Au
roi seul appartiennent le choix et la révocation des ministres. (...) »

Analyser ce document dans la perspective de construire/remplir le schéma suivant :


Fin de la séance : symbole de la monarchie constitutionnelle, la Fête de la Fédération.

La Fête de la Fédération, 14 juillet 1790, par Charles Thévenin.

Son récit :
« Lafayette, à la tête de l'état-major, monte à l’autel ; il jure d'être fidèle à la nation, à la loi,
au roi. Les bannières s'agitent, les sabres nus et croisés étincellent : fédérés, soldats, marins,
s'unissent à ce serment ; le président de l'Assemblée nationale le répète : les députés y répondent ;
le peuple entier s’écrie : « Je le jure ! » Le roi se lève alors : « Moi, roi des Français, dit-il, je jure
d'employer le pouvoir que m'a délégué l'acte constitutionnel de l’État à maintenir la constitution
décrétée par l'Assemblée nationale et acceptée par moi. » « Voilà mon fils », ajoute la reine, en
élevant le dauphin dans ses bras, « il partage avec moi les mêmes sentiments ! » Aussitôt les cris de
Vive le roi ! vive la reine ! vive le dauphin ! font retentir les airs. »
(Michelet)

Possibilité de remplir une frise chronologique progressive des principaux événements


rencontrés/étudiés.

20 juin 4 août Monarchie absolue

1789 1790 1791


Monarchie
constitutionnelle
5 mai
26 août
14 juillet 14 juillet
• Séance 5 :

Arriver sur la déchéance du roi, avec la guerre comme vecteur (le récit de l'enseignant peut aussi
combler des « blancs »). Possibilité de partir d'un symbole républicain, La Marseillaise :

« Allons ! Enfants de la Patrie !


Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie,
L'étendard sanglant est levé ! (Bis)
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans vos bras
Égorger vos fils, vos compagnes.

Aux armes, citoyens !


Formez vos bataillons !
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur...
Abreuve nos sillons ! »

« La Marseillaise avait été créée et connue d'abord sous le nom de Chant de Guerre, puis de
Chant des Combats, au mois d'avril 1792, à Strasbourg où, jeune officier du génie, se trouvait alors
en garnison son modeste auteur, Joseph Rouget de Lisle.

Rouget de Lisle assistait à un dîner chez le baron de Dietrich, maire de Strasbourg, (…) On
venait de recevoir la déclaration de guerre faite par la France à l'Autriche le 20 avril 1792. (…) Les
convives de Dietrich invitèrent Rouget de Lisle à composer une chanson de guerre sur la circonstance
où la France se trouvait. Sans retard, paroles et musique, telles que nous les connaissons, jaillirent
improvisées (…) du poète compositeur. »

DU BOIS Louis, Notice sur la Marseillaise, 1848.

• Qui a composé la Marseillaise ?

• Où cela ?

• Que venait-il de se passer le 20 avril 1792 ?

• D’après toi, pourquoi ?

• Dans les paroles de la chanson, qui sont donc « ces féroces soldats » ?
Prise du palais des Tuileries, 10 août 1792.

Une fois le roi déposé, jugé et exécuté, la France est une République, obligée de faire la guerre aux
monarchies européennes coalisées contre elle, et, pour maintenir les idées de 1789, doit en renier
provisoirement certains principes.

La Terreur selon Robespierre.

« Il n'y a pas d'autres citoyens dans la République que les républicains. Les royalistes, les
conspirateurs, ne sont pour elle que des étrangers ou plutôt des ennemis (...) domptez par la terreur
les ennemis de la liberté. » Extraits de Robespierre, Discours à la Convention, 5 février 1794.

A l’aide du texte de Robespierre et de la carte, complète le tableau ci-dessous :

Ennemis Ennemis intérieurs : Que propose


extérieurs Régions/villes Robespierre
(étrangers) de la soulevées/insurgées de faire contre
République contre la République ces ennemis ?
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Etienne Schneider 02/2022.

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