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1
Section 3 - Des états de synthèse à
4.
l'analyse financière
15-01-2002 par Masnaoui Mazars
2
Section 02 - Les immobilisations
4.
incorporelles
15-01-2002 par Masnaoui Mazars
Section 03 - Les immobilisations
5.
corporelles
15-01-2002 par Masnaoui Mazars
Section 04 - Les immobilisations
6.
financières
15-01-2002 par Masnaoui Mazars
Section 05 - Les écarts de conversion-
7.
actif
15-01-2002 par Masnaoui Mazars
Section 06 - Amortissement des
8.
immobilisations
15-01-2002 par Masnaoui Mazars
Section 07 - Provision pour dépréciation
9.
des immobilisatio…
15-01-2002 par Masnaoui Mazars
10. Section 08 - Les stocks
15-01-2002 par Masnaoui Mazars
3
Section 05 - Comptes de liaison des
7.
établissements et succ…
15-01-2002 par Masnaoui Mazars
8. Section 06 - Ecarts de conversion-passif
15-01-2002 par Masnaoui Mazars
Section 07 - Les éléments du passif
9.
circulant
15-01-2002 par Masnaoui Mazars
Section 08 - Autres provisions pour
10.
risques et charges
15-01-2002 par Masnaoui Mazars
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CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE
SECTION 1 : APERCU SUR LA NORMALISATION COMPTABLE DANS LE MONDE
La réforme comptable que le Maroc vient de mettre en place n’est pas un phénomène isolé. Elle
tire son origine et ses fondements du mouvement international de normalisation comptable de ces
deux dernières décennies..
azmour med
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE
SECTION 1 : APERCU SUR LA NORMALISATION COMPTABLE DANS LE MONDE
11. HISTORIQUE
11. HISTORIQUE
Jusqu’au milieu du 20ème siècle, la comptabilité a été considérée comme un outil d’information
destiné à remplir des obligations juridiques et fiscales, sans pour autant constituer un véritable
système d’information de gestion au service des opérateurs économiques.
De fait, l’information comptable constitue actuellement l’une des données essentielles dans la
préparation de toute décision de planification ou de gestion, tout en continuant de représenter la
base légale de mesure des résultats des entreprises en vue de leur répartition sur les différents
partenaires économiques et sociaux.
C’est pourquoi sa technique d’élaboration, de contrôle et de diffusion requiert dans les pays à
économie développée une attention particulière de la part des Pouvoirs Publics et des Organismes
professionnels de l’expertise comptable, ainsi que des Organisations internationales.
Ce soin particulier est exercé en permanence afin d’assurer à l’information émise la cohérence et
la crédibilité les plus larges possibles dans le temps et dans l’espace.
azmour med
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE
SECTION 1 : APERCU SUR LA NORMALISATION COMPTABLE DANS LE MONDE
Cette mondialisation a été en particulier réalisée lors des deux dernières décennies, grâce à un
effort de normalisation des règles comptables à l’échelle régionale et internationale.
Ainsi, dans un monde de plus en plus marqué par le libéralisme et la libre circulation des capitaux
et des hommes, la normalisation a désormais pour objectif majeur de conférer à l’information
comptable le rôle de moyen de communication «universel» pour traiter des échanges
économiques et financiers internationaux.
Pour atteindre cet objectif, les différents mouvements de normalisation observés au niveau
international visent tous à créer des structures régionales ou internationales aptes à produire des
cadres comptables conceptuellement les plus proches possibles de la mouvance la plus
fédératrice.
Il faut à cet égard reconnaître que la mouvance dominante en cette fin de siècle est celle qui tire
son origine de l’école anglo-saxonne, bien que la doctrine franco-germanique ait réussi à
maintenir une certaine influence dans l’espace européen.
L’objectif de cet Organisme est : «d’élaborer et de publier dans l’intérêt du public, des normes
comptables internationales qui devront être respectées lors de la présentation des comptes annuels
et des états financiers, ainsi que d’assurer l’acceptation et l’application de ces normes à l’échelon
mondial» (charte IASC).
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE
SECTION 1 : APERCU SUR LA NORMALISATION COMPTABLE DANS LE MONDE
Les recommandations formulées par l’IASC n’obligent que les signataires de la charte, et leurs
engagements ne peuvent prévaloir sur les obligations qu’ils ont dans le cadre national.
Les travaux publiés à ce jour par l’IASC se trouvent insérés dans le recueil du droit comptable et
financier (en cours d'édition).
C’est une organisation créée en 1977 et dont l’objet est de regrouper les Organisations
Professionnelles Nationales d’Experts Comptables.
Le Maroc devrait pouvoir formuler son adhésion à travers l’Ordre National d’Experts
Comptables dont la création a été prévue par la loi n° 15-89 publiée au B.O. n° 4188 du 3
Février 1993.
a) Le Comité International des pratiques d’audit, qui a publié à ce jour les normes
suivantes :
1. Etudes et formation
2. Formation professionnelle continue
3. Tests de compétence professionnelle
4. Le savoir de base, sujets professionnels
5. La connaissance pratique
6. La savoir de base, sujets d’actualité
7. Etudes et formation des techniciens comptables
8. L’impact des technologies de l’information sur la formation du professionnel comptable
e) Le comité secteur public qui a publié des recommandations portant sur les problèmes
spécifiques de la comptabilisation et de la révisio n des opérations menées dans le secteur
public.
Elle élabore «des principes directeurs à l’intention des entreprises» qui comportent la
recommandation de «publier sous une forme propre à mieux informer le public, un ensemble
suffisant de données sur la structure, les activités et les politiques de l’entreprise dans son
ensemble, afin de compléter dans la mesure où cela est nécessaire à cet effet, les renseignements
qui doivent être divulgués conformément à la législation nationale».
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE
SECTION 1 : APERCU SUR LA NORMALISATION COMPTABLE DANS LE MONDE
Instaurée par l’Organisation des Nations Unies, elle a pour but de mettre au point un système de
normes comptables et de rapports à l’usage des sociétés transnationales. Le but recherché est
d’aboutir à un accord inter-gouvernemental pour l’application de telles normes afin d’obtenir une
information plus homogène sur les entreprises multinationales.
Cette récente Organisation a pour objectif, en liaison avec l’IASC et l’IFAC, de définir les
principes et normes comptables de vérification que les Autorités de divers pays seraient prêtes à
faire appliquer pour le traitement et le suivi comptable des placements multinationaux.
Le Maroc devrait pouvoir y être représenté par le Conseil Déontologique des Valeurs
Mobilières qui vient d'être installé le 15 Juillet 1994.
C’est un Organisme issu du traité de Rome , qui élabore des règlements et directives ayant
pour objet d’harmoniser, dans l’espace européen, les documents financiers tirés de la
comptabilité ainsi que leur contrôle externe par des auditeurs indépendants.
Les travaux les plus significatifs élaborés à cet égard ont été publiés dans les directives ci-après :
o la 4ème directive : qui traite de l'harmonisation des comptes et des états financiers des
sociétés de capitaux dans les pays de la Communauté.
o la 7ème directive : qui vise l'homogénéisation de la formation des réviseurs comptables.
o la 8ème directive : qui précise les périmètres et méthodes de consolidation des comptes des
groupes opérant dans l'Union Européenne.
Dans ses travaux antérieurs, la Commission des Communautés européennes a recherché une
harmonisation avec les normes de l’IASC, ce qui a donné naissance à un forum, ayant un rôle
consultatif en matière de :
C’est une Organisation créée en 1986 et qui a élu son siège à Bruxelles.
Elle vise à permettre à l’Europe de se présenter unie face aux autres Instances internationales
dans les débats sur la normalisation comptable ou l'audit au sein de l’OCDE ou de l’ONU.
C’est donc dans ce mouvement international très dense de Normalisation que vient s’insérer la
réforme comptable au Maroc.
Pour mettre en évidence les apports de cette réforme, il est nécessaire de présenter à la fois sa
genèse et ses fondements.
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE
SECTION 2 : GENESE DE LA NORMALISATION COMPTABLE AU MAROC
Au Maroc, la comptabilité des entreprises a été jusqu'à la mise en place de la réforme, d'abord et
avant tout, comme un moyen de preuve et une base aux règlements des litiges nés entre les
opérateurs économiques dans le cadre de leurs transactions.
Les dispositions d'essence comptable contenues dans le Dahir des Obligations et Contrats ainsi
que le Dahir formant Code de Commerce (articles 10 à 18) du 12 Août 1913 avaient gardé en
effet pour objet exclusif la créance auprès des "Commerçants" des moyens de preuve susceptibles
de servir de repère au juge, afin d'établir el s droits et obligations des parties lors des litiges portés
devant les tribunaux.
De même, les sanctions pénales ayant trait à la comptabilité, prévues aux articles 556 à 562 du
Code Pénal, traitent uniquement des cas de violation des intérêts des créanciers, et punissent
l'absence de tenue irrégulière dans les seuls cas de cessation de paiement constatés par les
tribunaux.
La réglementation comptable contenue dans les textes régissant le droit des sociétés (notamment
les dahirs du 11/8/1922 et du 1/9/1926) a eu également pour objet principal de prémunir les
créanciers contre la distribution de dividendes fictifs.
La tentative de transparence comptable introduite par le Dahir du 25/07/1970 n'avait pas été
consolidée par d'autres mesures plus radicales telles que par exemple le dépôt des comptes
annuels auprès des Greffes des tribunaux, ou la reconnaissance formelle du droit de la minorité à
demander des expertises comptables:
ß Ce texte, isolé, instaurait seulement le principe d'un droit de communication au profit de tout
actionnaire dans une société anonyme dont l'actif dépasse 5 millions de dirhams ou qui détient
un portefeuille dont la valeur à l'inventaire excède un million de dirhams.
ß Il introduisait par ailleurs l'obligation de la publication des comptes annuels des sociétés
cotées en bourse, 45 jours après la tenue de leur Assemblée Générale Ordinaire.
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE
SECTION 2 : GENESE DE LA NORMALISATION COMPTABLE AU MAROC
En même temps, la pratique du commissariat aux comptes des sociétés anonymes, caractérisée
depuis son origine par un libéralisme extrême , garde jusqu'à nos jours son statut intact depuis
lors (art 32 à 34 du dahir 11/08/1922).
De ce fait, le contrôle légal des comptes n'a jamais bénéficié au Maroc d'une crédibilité
suffisante, et continue d'être exercé, jusqu'à l'entrée en vigueur de la loi régissant la profession
d'expert comptable (1 ), par quiconque, sans règles minima de compétence et d'incompatibilité.
Ainsi, avant la réforme, l'analyse des dispositions d'ordre commercial traitant de la comptabilité,
donnait à penser que celles-ci ne constituent pas un cadre suffisant qui permette d'obtenir une
information crédible, orientée vers la gestion, mais se composaient uniquement d'une somme de
règles ayant chacune une spécificité propre, et en commun la défense des intérêts des créanciers.
Ceci découle du fait que le pouvoir fiscal a rempli le vide laissé par le législateur commercial en
instituant, depuis 1965 (2 ) un "système comptable" qui a introduit au Maroc de manière implicite,
l'application des principales règles du plan comptable français type 1957.
Les dernières innovations en date sont insérées dans les textes de loi relatifs à la TVA, à l'IS et à
l'IGR (entrés en application respectivement au 01/04/1986, 21/1/1987 et 01/01/1990) et appuyées
par des circulaires d'application de l'administration fiscale.
Ces dispositions couvrent pratiquement tous les volets qui caractérisent un système comptable
(définition d'une nomenclature des rubriques comptables, mode d'évaluation des transactions,
schéma des états financiers, caractéristiques d'une comptabilité irrégulière, …)
Pour aussi nécessaire qu'elle ait été, compte tenu de l'absence d'un droit comptable autonome, la
législation comptable d'origine fiscale n'a pas toujours été empreinte d'une neutralité absolue dans
la détermination des résultats de l'entreprise.
1
La loi n°15-89 (B.O du 03/02/93) prévoit qu'à partir du 04/02/1996 seuls les professionnels indépendant inscrits à
l'Ordre des Experts Comptables peuvent, à titre exclusif et sous leurs responsabilité, exercer les fonctions de
commissariat aux comptes auprès des sociétés.
2
Arrêté du Sous-secrétaire d'Etat aux finances du 05/03/1965
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE
SECTION 2 : GENESE DE LA NORMALISATION COMPTABLE AU MAROC
C'est pourquoi dès 1982, un certain nombre de réflexions au niveau national ont pu être menées
dans le cadre de commissions formées de professionnels, de représentants de différents
départements ministériels et de l'entreprise, avec l'objectif de concevoir une réforme comptable et
financière globale.
1
Cf. recueil du droit comptable et financier (en cours d'édition)
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE
SECTION 2 : GENESE DE LA NORMALISATION COMPTABLE AU MAROC
6. Dahir n°1-91-228 du 9/11/1992 portant promulgation de la loi n°57-90, relative aux centres
de gestion de comptabilité agrées, publié au B.O n°4183 du 30/12/1992.
7. Loi n°15-89 instituant la protection du titre d'Expert comptable et les modalités d'organisation
des études correspondantes, publiée au BO n°4188 du 3 février 1993 ;
9. Projet de loi portant réforme du commissariat aux comptes des sociétés anonymes.
10. Réforme du marché des capitaux à travers la promulgation des textes suivants :
ß Dahir portant loi n°1-93-211 relatif à la Bourse des Valeurs, publié au BO n°4223 du
06/10/1993, portant notamment abrogation des dispositions du décret Royal du 15
Novembre 1967 qui organisait la bourse des valeur de Casablanca.
ß Dahir portant loi n°1-93-212 relatif au Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières et
aux informations exigées des personnes morales faisant appel public à l'épargne, au BO
n°4223 du 06/10/1993, et portant abrogation des dispositions du dahir du 25/7/1970 relatif
à l'information des actionnaires et public ;
ß Dahir portant loi n°1-93-213 relatif aux Organismes de Placement Collectif en Valeur
Mobilières, publié au B.O n°4223 du 06/10/1993.
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE
SECTION 2 : GENESE DE LA NORMALISATION COMPTABLE AU MAROC
Au stade actuel :
ß Tous ces textes ont été promulgués, sauf le projet de loi relatif à l'exercice du commissariat
aux comptes qui demeure à l'étude auprès des Instances Gouvernementales, et qui devrait
nécessairement revenir auprès de l'Ordre des Experts Comptables, une fois installé, pour
consultation et avis, avant sa présentation à la Chambre des Représentants ;
ß Les différents textes publiés en matière de normalisation comptable constituent désormais, les
nouveaux instruments de base de la réglementation comptable Marocaine, dont on étudiera
les fondements ci-après.
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE
SECTION 3 : FONDEMENTS DE LA NORMALISATION COMPTABLE MAROCAINE
Les travaux menés par la Commission de Normalisation Comptable, ont abouti à la rédaction du
Code Général de Normalisation Comptable (CGNC) et du projet de la loi comptable.
Les membres de cette commission, en majorité des experts indépendants, ont retenu comme
choix directeurs de leurs travaux :
Dans cette approche, la commission a abouti à la rédaction d'un code général de normalisation
comptable (CGNC) regroupant deux parties principales :
ß La Norme Générale Comptable (NCG) qui englobe les bases de la normalisation applicable
à toute entité économique, quelque soit sa forme juridique et son secteur d'activité.
ß Le Plan Comptable Général des Entreprises (PCGE) qui constitue les modalités
d'application aux entreprises de nature commerciale et industrielle.
3. La définition d'une architecture des comptes permettant l'obtention automatique des états de
synthèse.
L'ensemble des apports de la NGC ont été insérés dans la loi comptable, et constituent
désormais le nouveau Cadre Général de la comptabilité au Maroc (Cf. n°30 et suivants).
La loi comptable a repris dans des tableaux annexes le tracé des états de synthèse et les
cadres comptables proposés par le P.C.G.E. (Cf. n°30 et suivants).
ß L'état des soldes de gestion, véritable tableau de bord synthétique sur les résultats de gestion
des activités opérationnelles de l'entreprise (Cf. n°146 et suivants).
De fait, ces deux états sont, plus que les documents traditionnels (bilan, compte de résultat) des
sources fondamentales pour l'évaluation des activités de l'entreprise durant chaque période
comptable.
Il permettent en outre une meilleure comparabilité des performances des entités dans le temps et
dans l'espace.
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE
SECTION 3 : FONDEMENTS DE LA NORMALISATION COMPTABLE MAROCAINE
Par ailleurs la normalisation Marocaine a été la première à codifier de façon minutieuse l'état des
informations complémentaire (ETIC), équivalent des "Financial Notes" anglo-saxonnes, ou de
"l'annexe" française.
En effet l'exhaustivité et la précision avec lesquelles les tableaux de l'ETIC sont construits
reflètent bien l'importance qui leur a été accordée pour, d'une part, présenter les conventions de
base qui sont servi à l'élaboration des comptes annuels, et d'autre part, compléter efficacement
l'information financière des utilisateurs. (voir n°160 et suivants).
3 B13 : Tableau de détermination du résultat courant après impôt, qui mesure l'impôt
théorique sur le résultat courant de l'entreprise, autrement dit, l'impôt annuel "normal" sur le
résultat reccurent susceptible d'être dégagé annuellement.
Cette précieuse indication permet de mettre en évidence, à contrario, l'incidence fiscale des
opérations non courantes et des exonérations fiscales permanentes ou temporaires accordées à
l'entreprise.
3 B14 : Détail de la taxe sur la valeur ajoutée, qui retrace "le bilan" de cet impôt indirect et
détermine à la foi, la taxe nette collectée par l'entreprise, celle versée par elle et le reliquat
restant à reporter sur l'exercice suivant.
La balance-devise est déterminée dans le tableau C4 qui permet de calculer les mouvements et
le solde de toutes les opérations faites par l'entreprise sur chaque exercice avec l'Etranger, et qui
renseigne ainsi de manière précise sur les volumes et les soldes des échanges en devises effectués
par elle.
C'est sur l'ensemble de ces fondements que le CGNC a inspiré la loi comptable dont les
dispositions sont analysées en détail au chapitre suivant..
TITRE 1 : LA NOUVELLE LEGISLATION COMPTABLE MAROCAINE
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
11. OBJECTIFS
12. CONTENU
13. METHODOLOGIE
11. OBJECTIFS
Selon l’analyse du texte , les objectifs recherchés par la loi sont essentiellement de quatre
ordres:
1
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 1 : OBJECTIFS, CONTENU ET METHODOLOGIE
ü Fin 1986, fut conçu et présenté au Comité National du Plan Comptable (CNPC) le Code
Général de Normalisation Comptable, (CGNC)
ü Fin 1989, fut publié le décret 2-89-61 emportant le principe de l’application du CGNC aux
entreprises du secteur public, et prévoyant son introduction, entreprise par entreprise, par
voie d’arrêté interministériel conjoint entre le ministère de Tutelle et le ministère des
Finances.
ü Fin 1992, fut publiée la loi comptable qui regroupe un ensemble de dispositions sous forme
de 26 articles et de tableaux annexes et qui constituent sans y faire référence, la reprise des
dispositions essentielles du C.G.N.C.
De fait, en la comparant avec le contenu de la NGC et du PCGE , on relève que la loi ne reprend
pas à son compte toutes les dispositions contenues dans le code général de normalisation
comptable (CGNC), auquel elle ne fait par ailleurs aucune référence.
Par conséquent, les personnes assujetties ne sont tenues d’appliquer que les seules dispositions
qui figurent dans cette loi.
2
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 1 : OBJECTIFS, CONTENU ET METHODOLOGIE
Les autres dispositions du C.G.N.C. non reprises, et n’ayant par conséquent aucun caractère
obligatoire pour la communauté des entreprises, demeurent par contre applicables aux entreprises
du secteur public en vertu du Décret n° 2-89-61 qui les concerne.
Cependant, bien que la loi comptable ne fasse pas expressément référence au C.G.N.C.,
l’application pratique du cadre comptable tel que repris dans son annexe, entraîne fatalement la
mise en oeuvre du plan de comptes tel que préconisé par le C.G.N.C., et qui est par ailleurs
obligatoire au sein des entreprises publiques.
Partant de là, la loi comptable renferme ainsi, de manière explicite ou implicite, l’ensemble des
éléments du dispositif d’une normalisation comptable complète que l’on peut schématiser comme
suit :
3
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 1 : OBJECTIFS, CONTENU ET METHODOLOGIE
ASSISE DE LA NORMALISATION
ASSIGNATION DE L'OBJECTIF D'IMAGE
FIDELE A LEURS ETATS DE SYNTHESE
DETERMINATION D'UNDISPOSITIF
REGOUREUX OBLIGATOIRE
DE FOND DE FORME
4
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 1 : OBJECTIFS, CONTENU ET METHODOLOGIE
Les différents volets de ce dispositif sont étudiés dans les sections 2 à 8 ci-dessous.
ü jusqu’à ce qu’il y ait consensus sur une pratique donnée, plusieurs situations conceptuelles
contradictoires peuvent exister et amener à un certain désordre dans les comptabilités et donc
dans l’esprit des utilisateurs.
La méthode déductive de la comptabilité se veut par contre être la création d’un « modèle
scientifique » déterminé à l’avance sur la base d’une réflexion logique.
Cette nouvelle école, qui a vu le jour au lendemain des années 1960, a gagné beaucoup de terrain,
aidée en cela notamment par les courants de la nouvelle pensée managériale.
Ainsi plusieurs mouvements de scission entre l’ancienne et la nouvelle école ont progressivement
émergé partout dans les pays à économie développée et ont donné naissance à des institutions
régionales et internationales de normalisation (voir n° 5 et suivants).
1
Cf. article Ahmed NACIRI - Rfc n° 173 (1986)
5
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 1 : OBJECTIFS, CONTENU ET METHODOLOGIE
— Dans les pays européens, la publication de la 4ème directive en 1978 a été un puissant cadre
fédérateur qui a insufflé aux différentes législations nationales l’assise scientifique de leurs
comptabilités.
2
exception faite de la normalisation des comptes consolidés et des mécanismes de prévention des entreprises en
difficulté
6
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2: LES PERSONNES VISEES PAR LA LOI
21. INTRODUCTION
24. CONCLUSION
21. INTRODUCTION
Selon l’article premier de la loi, «toute personne physique ou morale ayant la qualité de
commerçant au sens du Code de Commerce», doit tenir sa comptabilité dans le respect des
formes prescrites par cette loi et présenter ses états de synthèse dans le format des tableaux y
annexés.
ü Tous les commerç ants, au sens juridique du terme, sont assujettis à cette loi et doivent
s’y conformer sans exception.
ü Dans la tenue de leur comptabilité, ils doivent appliquer les formes prescrites par la loi
et les tableaux y annexés ; toute disposition contraire étant légalement réputée caduque.
Au sens de l’article premier du Code de Commerce (12/8/1913) «sont commerçants ceux qui
exercent des actes de commerce et en font leur profession habituelle».
Ainsi, la loi comptable s’applique à ceux qui accomplissent dans le cadre de leur activité
permanente des actes de commerce.
azmour med
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2: LES PERSONNES VISEES PAR LA LOI
L’article 3 ajoute :
24. CONCLUSION
L’application stricte de l’article 1er de la loi comptable amène à inclure parmi les personnes
assujetties aux prescriptions de cette loi toutes les Entreprises, Etablissements, Organismes,
Offices et autres entités installées au Maroc et poursuivant une activité de nature :
– commerciale,
– industrielle,
– de services,
– d’assurance,
– de change, de banque et de courtage.
Toutes ces entreprises doivent donc normalement, à partir du 1/1/1994, (1) tenir leur comptabilité
dans le respect des prescriptions de la loi et des tableaux y annexés, en vue de présenter aux tiers
des états de synthèse annuels qui donnent une image fidèle des actifs et passifs ainsi que de leur
situation financière et de leur résultats.
Cependant, à notre avis, en attendant l'élaboration de leurs plans comptables spécifiques, en vertu
de l'article 19 de la loi , les institutions financières, les associations, les établissements publics à
caractère administratif, peuvent déroger aux prescriptions qui traitent du cadre comptable et des
états de synthèse, préconisées en fait par la loi pour les entreprises et entités de nature
commerciale et industrielle.
2
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3: LA FINALITE DES ETATS DE SYNTHESE : L'IMAGE FIDELE
31. HISTORIQUE
31. HISTORIQUE
Selon la loi comptable, tout le dispositif de normalisation préconisé (articles 1 à 22) vise à établir
des états de synthèse annuels qui «doivent donner une image fidèle des actifs et passifs ainsi
que de la situation financière et des résultats de l’entreprise» (article 11 aliné a 1)
Le concept d’image fidèle, s’il est ainsi introduit pour la première fois dans la législation
marocaine, est par contre très largement répandu au plan international :
En Grande Bretagne,
ü D’abord en 1844, le Joint Stock Compagnies Act exigeait des firmes: «Un bilan complet et
fidèle indiquant la situation réelle des actifs et passifs et une vue claire des profits et
pertes de la période».
ü Ensuite en 1867, le Railways Compagnies Act attendait des états de synthèse annuels qu’ils
traduisent «l’état complet et véritable de la situation financière de la firme».
ü De même en 1879, le Compagnies Act exigeait des auditeurs de dire si le bilan était «complet
et fidèle et établi correctement de sorte qu’il donne une image véritable et correcte des
transactions de la firme telles qu’elles ressortent de ses livres».
ü Enfin en 1948, l’article 149 du Compagnies Act stipule que «le bilan et le compte de profits
et pertes doivent donner une image fidèle de la situation et des résultats de la firme, à la
fin de chaque exercice».
1
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3: LA FINALITE DES ETATS DE SYNTHESE : L'IMAGE FIDELE
ü L’évolution dans ce pays a été globalement comparable à celle du droit anglais, mais la
pratique Américaine de l’audit fait explicitement référence au rôle des principes comptables
dans l’obtention de l’image fidèle:
3 l’auditeur Américain conclut toujours ainsi : «les états financiers présentent (avec ou
sans réserve, ou ne présentent pas) fidèlement la situation financière de la société et
le résultat de ses opérations en conformité avec les principes comptables
généralement admis, appliqués de manière constante durant l’exercice».
ü Le concept de l’image fidèle est apparu pour la première fois dans ces pays (autres que la
Grande Bretagne) à travers la 4ème directive européenne établie par la Commission des
communautés Européennes le 15/7/1978.
ü Pratiquement tous les pays membres ont désormais adapté leurs législations propres en
introduisant cette notion en tant que finalité des états de synthèse annuels des sociétés :
3 En France, l’article 9 alinéa 4 du Code de Commerce stipule que «les comptes annuels
doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et du résultat de l’entreprise».
La loi marocaine a adopté le concept d’image fidèle à la place de la notion plus classique de
régularité et de sincérité.
1- Pratiquement toutes les législations avancées dans le domaine font désormais référence, non
plus uniquement à des notions de régularité et de sincérité, mais requièrent que les comptes, au
delà de la soumission à ces deux règles, doivent en outre, inclure toute information ou
adaptation spécifique, afin de refléter de la manière la plus fidèle possible, la situation
financière réelle, le patrimoine et les résultats de l’entreprise à la fin de chaque exercice.
2
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3: LA FINALITE DES ETATS DE SYNTHESE : L'IMAGE FIDELE
La normalisation marocaine se devait par conséquent de s’aligner sur cette position avancée,
afin de permettre à l'information financière d’être en harmonie avec les dispositions de la
CEE à laquelle le Maroc a été officiellement candidat, et avec laquelle il prépare actuellement
un accord de libre échange.
2- Dans l’esprit de la loi, l’application des prescriptions contenues dans ses articles 1 à 22 doit
permettre aux états de synthèse qui en sont issus, de répondre normalement à l’objectif
d’image fidèle.
Néanmoins, lorsque le chef d’entreprise juge que ce n’est pas le cas sur un exercice particulier,
ces mêmes dispositions prévoient que :
..«lors que l’application d’une prescription comptable ne suffit pas pour donner l’image
fidèle ... des informations complémentaires doivent être données» (article 11 alinéa 3)
Ainsi le concept d’image fidèle n’est pas défini de manière explicite par la loi, mais sa
compréhension résulte de ce qu’il est placé en tant qu’objectif que l’on atteint normalement
par l’application des prescriptions de la loi de manière :
Par conséquent, n’étant pas une notion bien définie par le Droit, l’interprétation du concept
d’image fidèle est essentiellement issue de la pratique des entreprises et de la doctrine
professionnelle.
3- La loi a voulu par là même responsabiliser d’avantage le chef d’entreprise ainsi que tous ceux
qui interviennent avec lui dans la tenue des comptabilités (article 1, alinéa 1, et article 24) en
leur demandant de produire des états de synthèse qui donnent une représentation fidèle de la
réalité de l’entreprise, et non pas seulement qu'ils soient réguliers en la forme.
Pour bien décrire la recherche de l’objectif d’image fidèle, il est utile de donner la méthodologie
de cette démarche :
ü L’objectif de l'entreprise est de «produire» une image apte à «refléter» au public, l'état de son
patrimoine et de ses résultats. Cette image doit par conséquent être fidèle par rapport à sa
source et être ainsi la plus conforme à la réalité de l’entreprise.
3
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3: LA FINALITE DES ETATS DE SYNTHESE : L'IMAGE FIDELE
ü L’établissement de cette «image» est normalement obtenue par l’application régulière des
prescriptions de la loi. Mais, la seule régularité des comptes obtenue par le respect de ces
prescriptions peut, dans certains cas exceptionnels, conduire à donner de la situation de
l’entreprise une vision qui ne correspond pas à sa réalité propre (1 ).
ü Lorsque c’est le cas, la loi offre au rédacteur des états de synthèse deux solutions qu’il peut
utiliser, sous sa responsabilité, pour obtenir une image plus fidèle de la situation de
l’entreprise :
3 d’abord, apporter des informations complémentaires, au delà de celles qui sont légalement
demandées, pour mieux éclairer le lecteur sur certaines décisions comptables prises ;
3 et si cela n’est pas suffisant, déroger à la ou les dispositions légales, dont la stricte
application ne permet pas d’obtenir une image fidèle.
Par conséquent, le rédacteur des états de synthèse doit éviter deux écueils:
3 un grand laxisme dans les possibilités de dérogations qui favoriserait des abus et rendrait
les comparaisons difficiles.
1
Compte tenu de la connaissance intime qu'en a le chef de l'entreprise.
4
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3: LA FINALITE DES ETATS DE SYNTHESE : L'IMAGE FIDELE
ATTITUDES ACTIONS
SINCERITE DANS :
ß L'EXHAUSTIVITE DES
ENREGISTREMENTS
ß L'EVALUATION DES
(3)
LA COMPTABILITE OBTENUE
OPERATIONS EST REGULIERE ET SINCERE
ß LA PRESENTATION AUX
ETATS DE SYNTHESE
RECHERCHE DE L'IMAGE
FIDELE
5
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3: LA FINALITE DES ETATS DE SYNTHESE : L'IMAGE FIDELE
Les choix laissés au chef d'entreprise pour refléter une image fidèle de la situation réelle du
patrimoine et des résultats de celle-ci peuvent être illustrés par les exemples suivants :
ü Dans le cadre d'une décision de restructuration prise en fin d'année, une entreprise a constitué
une provision "d'un montant très significatif" pour faire face aux coûts futurs liés à cette
restructuration. Elle décide de donner un complément d'information justifiant la nécessité
de la restructuration, la mesure de son impact financier futur et la base de calcul de la
provision constituée.
ü Une entreprise vient de rompre un contrat avec son fournisseur d'une usine clé en main, au
motif qu'elle refuse la réception mécanique pour des défauts que l'ensemblier ne veut pas
reconnaître.
A titre de prudence, elle constitue une provision pour faire face aux conséquences financières
éventuelles dans le cas où l'arbitrage qu'elle a demandée n'est pas en sa faveur.
ü Compte tenu (1) de l'importance des immobilisations acquises par crédit-bail dans le
patrimoine d'une entreprise (2) du fait que ces acquisitions sont réalisées au moyen de
contrats avec option ferme d'achat à la fin du crédit (3) de la nature spécifique des
immobilisations et de l'inexistence d'un marché d'occasion les concernant, une entreprise peut
décider par dérogation aux prescriptions de la loi, de comptabiliser ces biens en actif
immobilisé amortissable, d'inscrire en dettes de financement la valeur initiale du contrat et de
retraiter la redevance de crédit-bail, partie en remboursement de dettes, et partie en frais
financiers.
ü Une entreprise a contracté un crédit de financement de ses immobilisations en $ USA sur cinq
ans, pour fabriquer des produits exclusivement vendus sur le marché américain dans le cadre
d'un contrat ferme sur la même période. A la fin de chaque exercice, elle se limite, par
dérogation au principe de prudence, à provisionner uniquement les pertes de change liées aux
échéances du crédit à moins d'un an.
Dans ces deux types de situations, l'ETIC joue un rôle essentiel pour informer correctement le
lecteur sur la nature et l'impact des dérogations prises par le chef d'entreprises.
6
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3: LA FINALITE DES ETATS DE SYNTHESE : L'IMAGE FIDELE
1- éclairer les conditions dans lesquelles les comptes ont été arrêtés;
3- et donner les détails les plus significatifs sur le contenu des postes de l’actif, du passif et
du compte de produits et de charges.
Ainsi comme on vient de le voir, la loi établit une relation étroite entre l’image fidèle et la
quantité d’informations émises par l’entreprise. Le rôle de l’ETIC est précisément de compléter
les comptes proprement dits par toute indication de nature à éclairer le lecteur sur la situation
réelle de l’entreprise, en tenant comptes des règles d'évaluation et de présentation adoptées.
Cet objectif d’information économique et financière implique que l’ETIC présente tout élément
susceptible de compléter l’information donnée au bilan, au CPC, à l’ESG et au tableau de
financement.
De fait, l’article 10 qui définit la fonction d’information de chaque état de synthèse, précise dans
son alinéa 5 que «l’état des informations complémentaires complète et commente l’information
donnée par le bilan, le compte de produits et charges, l’état des soldes de gestion et le tableau de
financement».
L’article 11 alinéa 3 prévoit que «lorsque l’application d’une prescription comptable ne suffit
pas à donner l’image fidèle, des informations complémentaires doivent être données».
Cet article ne le précise pas, mais les informations complémentaires que le rédacteur des comptes
juge nécessaire d’ajouter pour donner une image fidèle, doivent être insérées dans l’ETIC.
Les situations qui peuvent être à l’origine de ce besoin d’informations complémentaires sont
diverses.
7
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3: LA FINALITE DES ETATS DE SYNTHESE : L'IMAGE FIDELE
ü d’opérations constituant des profits ou pertes non courants, qui du fait de ce caractère
et de leur importance sur les comptes de l’exercice, nécessiteraient un complément
d’information (sur leur origine, les modalités de leur détermination ...)
Dans des situations spécifiques, l’article 19 de la loi ouvre à l’entreprise la possibilité de déroger
à l’application d’une prescription comptable, lorsque cette dérogation est de nature à permettre
aux états de synthèse de donner une meilleure image fidèle de la situation de l’entreprise.
Lorsque cette faculté est exercée par l’entreprise, «cette dérogation est mentionnée à l’état des
informations complémentaires et dûment motivée, avec l’indication de son influence sur
l’actif, le passif, la situation financière et les résultats de l’entreprise».
Jusque là, l’interprétation des situations spécifiques n’a pas été très abondante dans la pratique
européenne du fait d’une position très restrictive à ce sujet :
Est considérée comme situation spécifique pouvant ouvrir la possibilité à une dérogation, celle
issue d’un :
Ainsi, d’après cette doctrine très restrictive, toute situation spécifique à une entreprise ayant un
caractère permanent en raison de son secteur d’activité ne pourrait donner lieu à une dérogation.
L'application de cette position dans le contexte marocain serait discutable au moins pour deux
raisons :
8
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3: LA FINALITE DES ETATS DE SYNTHESE : L'IMAGE FIDELE
n Notre Conseil National de la Comptabilité, étant de création toute récente, n’a pas encore été
en mesure de proposer des réglementations particulières qui répondent à des situations
spécifiques de caractère permanent liées à la nature de certains secteurs d’activité.
Selon l’IAS 1 «les opérations et autres événements de la vie de l’entreprise doivent être
enregistrés et présentés conformément à leur nature et à la réalité financière sans s’en tenir
uniquement à l’apparence juridique».
Cette règle, érigée en principe fondamental dans les pays anglo-saxons, privilégie la réalité
économique des opérations et contrats sur leur apparence juridique.
Ainsi, par exemple les opérations de Crédit-bail d’une certaine importance sont comptabilisées
comme des achats à crédit et non comme des locations.
Cependant, la 4ème directive européenne, comme la loi comptable marocaine, n’ont pas retenu ce
principe.
Il n’en demeure pas moins vrai que, contrairement à l’attitude restrictive préconisée par la
doctrine européenne, les dispositions de l’article 19 de la loi comptable marocaine pourraient
permettre à une entreprise de déroger à la présentation de certains contrats de crédit-bail en tant
que location, mais comme achat à crédit (1 ), dans le cas extrême où du fait de l’importance
déterminante de ce mode de financement sur la situation patrimoniale de l’entreprise, cette
présentation est effectivement de nature à permettre aux états financiers de refléter plus
fidèlement la situation financière et les résultats réels de l’entreprise.
1
Essentiellement dans le cas de contrats avec option ferme d'achat
9
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 3: LA FINALITE DES ETATS DE SYNTHESE : L'IMAGE FIDELE
L’établissement d’états de synthèse donnant une image jugée à priori fidèle par tout utilisateur,
n’est possible que si l’entreprise devait appliquer des concepts et des méthodes préalablement
définis et publiquement acceptés.
L’utilité de la définition écrite des concepts et méthodes à la base de tout système comptable a été
mise en évidence, pour la première fois, par la première norme IASC entrée en application au
1/1/1975.
Elle a ensuite fait l’objet de débats approfondis au sein des pays de la C.E.E. pendant les années
80.
l’Ordre Français des Experts Comptables a notamment précisé que «chercher ... à définir un
ensemble de principes et de conventions cohérents entre eux c’est, du même coup, tenter de
protéger les intérêts des utilisateurs des comptes annuels... Ainsi, reconnaît-on mieux la nécessité
de préciser les règles du jeu, pour que les destinataires de ces comptes comprennent le message
qu’à travers eux veulent leur transmettre les dirigeants des entreprises» (1 ).
Il est donc certain que la formulation cohérente de conventions de base issues de la pratique
(méthode inductive), a finalement constitué le point de départ pour l’élaboration d’un
modèle comptable, admis au préalable par les différents partenaires économiques, comme
apte à refléter normalement l’image fidèle de l’entreprise (méthode déductive ).
C’est dans cet esprit que la loi marocaine, dans sa définition du modèle comptable national, a
précisé les principes comptables qu’elle retient comme fondamentaux, et sur la base desquels les
états de synthèse d’une entreprise sont aptes à «donner une image fidèle de son patrimoine, de sa
situation financière et de ses résultats».
Ces principes constituent des règles générales d’une importance essentielle, desquelles découlent
normalement des règles et modalités d’application qui assurent aux états de synthèse une
représentation fidèle de la réalité économique de l’entreprise.
1
OECCA - Actes du 36ème Congrès National français
10
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 4 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
La loi a retenu sept principes comptables fondamentaux dont l’application normale par
l’entreprise amène celle-ci à obtenir des états de synthèse qui donnent une image fidèle de son
patrimoine, de sa situation financière et de ses résultats.
Cette application passe par le respect du dispositif de fond et de forme préconisé par la loi et qui
matérialise les règles et modalités de mise en oeuvre des principes comptables :
Dispositif de forme
Dispositif de fond
La présente section traite de l’exposé des principes comptables fondamentaux retenus et de leur
influence sur la recherche de l’image fidèle.
Les quatre sections suivantes analyseront le détail les différentes composantes du dispositif
d’application de ces principes.
1
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 4 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
C’est la convention par laquelle l’entreprise, en l’absence d’indication expresse, est censée avoir
établi ses comptes annuels sans l’intention ou l’obligation de se mettre en liquidation ou de
réduire sensiblement l’étendue de ses activités.
« lorsque les conditions d’une cessation d’activité totale ou partielle sont réunies, l’assujetti
peut établir ses états de synthèse selon des méthodes différentes de celles prescrites par la
présente loi. Dans de tels cas, il doit indiquer dans l’état des informations complémentaires
les méthodes qu’il a retenues ».
C’est un principe de base d’une importance capitale, car il conditionne l’application des autres
conventions comptables telles qu’elles devraient être habituellement respectées par l’entreprise.
En effet, la vie d’une entreprise est censée continuer dans le temps. Ainsi les états financiers
arrêtés à chaque période de douze mois (1 ) sont supposés exprimer une situation donnée à la date
de chaque arrêté, avec la perspective que l’entreprise continuera de fonctionner sans réduction
sensible de ses activités et de son rythme de production.
Dans ce contexte, le patrimoine de l’entreprise est évalué en fin d’exercice selon des modalités
normales.
Ainsi, chaque fois que la continuité d’exploitation de l’entreprise est maintenue, les états de
synthèse sont établis sans apporter de modifications à l’application des principes comptables
antérieurement fixés, et sans prendre en compte toutes les conséquences financières qui
découleraient d’une cessation totale ou partielle d’activité.
Mais dans le cas où, à l’occasion d’un arrêté, il s’avère que l’entreprise est en voie de cesser
partiellement ou totalement ses activités, le patrimoine doit être évalué en tenant compte de cette
perspective, dans le respect du principe de prudence.
1
Article 7 de la loi comptable
2
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 4 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
L’application correcte de ce principe permet donc d’informer les dirigeants et actionnaires sur la
situation réelle de leur entreprise, et d’alerter leurs partenaires (banquiers, clients, fournisseurs,
salariés) sur les risques qu’ils prennent en continuant leurs relations avec l’entité.
Le même principe a été consacré par l'IASC dans sa norme n°1 : «l’entreprise est
normalement considérée, comme étant en activité, c’est à dire comme devant fonctionner
dans un avenir prévisible. Il est admis que l’entreprise n’a ni l’intention ni l’obligation de se
mettre en liquidation ou de réduire sensiblement l’étendue de ses activités».
Mais son application, claire et permanente dans le cadre de la loi, obligera les entreprises à
rechercher son respect dès que la continuité de l’exploitation totale ou partielle ne peut plus être
assurée, étant entendu que l’application de ce principe s’étend désormais même à tout élément
isolé d’actif immobilisé dont l’utilisation doit être définitivement abandonnée.
Les critères d’appréciation du risque de non continuité admis au plan international sont de deux
ordres :
ü Une non-continuité qui découle d’événements pou situations imposant à court terme une
cessation partielle ou totale d’activité ; ces événements sont en général de deux types :
lorsqu’un déséquilibre financier entraîne l’entreprise dans une situation de cessation de paiement,
sa continuité d’exploitation est compromise. L’origine de cet événement peut provenir de l’un
des cas suivants:
3
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 4 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
C’est la convention par laquelle l’entreprise, en l’absence d’indication expresse, est censée avoir
établi ses comptes annuels dans le respect des mêmes règles d’évaluation et de présentation
que les exercices précédents.
4
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 4 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
Dans le cas inverse, et lorsque les circonstances l’exigent (1 ), les comptes annuels sont présentés
dans la forme nouvelle avec l’indication dans l’ETIC de la justification et la mesure de
l’incidence des changements opérés.
Cet apport permet de réaliser un net progrès par rapport à la situation actuelle, où, lorsque les
méthodes d’évaluation et de présentation sont modifiées, aucune information n’est donnée aux
actionnaires et aux tiers.
«la présentation des états de synthèse comme les modalités d’évaluation retenues ne
peuvent être modifiées d’un exercice à l’autre.
Si des modifications interviennent, elles sont décrites et justifiées dans l’état des
informations complémentaires».
ü l’article 7 (b) de l’IAS n° 1 «les méthodes comptables sont supposées constantes d’un
exercice à l’autre».
ü l’article 31-1b de la 4è m e directive européenne «les modes d’évaluation ne peuvent pas être
modifiés d’un exercice à l’autre».
Ainsi, lorsque plusieurs modalités d’évaluation s’offrent à l’entreprise, celle-ci doit choisir et,
sauf exception justifiée, maintenir la modalité qui lui parait la plus adaptée à ses conditions
spécifiques d’exploitation.
ü évaluation des sorties de stock au coût moyen pondéré ou, premier entré premier sorti,
1
non-continuité d’exploita tion, changement dans les méthodes de stockage, de suivi des coûts, etc
5
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 4 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
ü inscription ou non de certaines charges en frais d’établissement pour être étalées sur
plusieurs exercices.
C’est la convention par laquelle l’entreprise comptabilise toutes ses opérations actives et passives
en unités monétaires courantes exprimant, au moment de leur entrée en patrimoine, soit le coût
d’acquisition pour les biens acquis à titre onéreux, soit le coût de production pour les biens
créés par l’entreprise, soit la valeur actuelle pour les biens reçus gratuitement.
Cette valeur d’entrée reste inchangée quelle que soit l’évolution ultérieure du pouvoir d’achat de
la monnaie ; les risques de dépréciation devant être couverts par la constitution de provisions
correspondantes.
ü les créances et dettes en monnaies étrangères doivent être réévaluées à la date de clôture ;
les «écarts de conversion» constatés entre leur valeur d’entrée et celle de fin d’exercice sont
portés à des comptes spécifiques actif ou passif à titre de contrepartie. Ces écarts sont
extournés au début de l’exercice suivant.
ü les immobilisations corporelles et financières peuvent être réévaluées dans le cadre des
nouvelles dispositions légales (article 14, alinéa 10 de la loi comptable).
Cette force repose sur l’objectivité théorique qui se retrouve dans le mode de détermination du
«coût déboursé» par l’entreprise.
Cette objectivité lui confère une grande sécurité, puisqu’elle découle d’une réalité aisément
justifiable excluant des estimations toujours contestables»( 1 ).
Il est certain que ce principe présente l’inconvénient d’obliger les entreprises à additionner des
unités monétaires de valeur différente dans le temps, et de fausser ainsi l’évaluation de leur
patrimoine et la réalité de leurs résultats.
1
Actes 36ème Congrès OECCA - P 41
6
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 4 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
Mais, malgré tout, les recherches actuellement en cours sur de nouvelles méthodes d’évaluation
n’ont pas encore abouti à des règles de caractère permanent et universellement admises.
Force alors est de constater que le principe du coût historique, quoique contesté au plan
théorique, restera pendant longtemps encore en application, puisqu'il offre à la fois la sécurité, et
la simplicité dans son utilisation.
A leur date d’entrée dans l’entreprise, les biens acquis à titre onéreux sont enregistrés à leur
coût d’acquisition, les biens acquis à titre gratuit à leur valeur actuelle et les biens produits à
leur coût de production.
ü A leur date d’entrée dans l’entreprise, les titres acquis à titre onéreux ont enregistrés à leur
prix d’achat. A leur date d’entrée dans l’entreprise, les créances, les dettes et disponibilités
sont inscrites en comptabilité pour leur montant nominal. Les créances, dettes et
disponibilités libellées en monnaie étrangère sont converties en monnaie nationale à leur date
d’entrée.
ü Les biens fongibles sont évalués soit à leur coût moyen d’acquisition ou de production, soit
en considérant que le premier sorti est le premier entré.
C’est la convention par laquelle l’entreprise est amenée, pour des raisons économiques,
juridiques et fiscales, à découper son activité en «exercices comptables», et à calculer le résultat
de chaque exercice en imputant à chacun d’eux les produits et les profits acquis qui s’y
rattachent, ainsi que les charges et les pertes correspondantes.
De ce fait, toute charge (ou risque de charge) ainsi que tout produit acquis, relatif à un exercice
mais connu entre la date de clôture et la date d’établissement des comptes doit être intégré parmi
les opérations de l’exercice en cours de clôture.
7
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 4 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
Inversement, toute charge et perte comme tout produit et profit qui ne concernent pas l’exercice
où ils ont été engagés ou en cours, sont inscrits aux comptes de régularisation, en attente de
rattachement à leur exercice de compétence.
«Seuls les bénéfices réalisés à la clôture d’un exercice peuvent être inscrits dans les états de
synthèse. Cependant, peut également être inscrit le bénéfice réalisé sur une opération
partiellement exécutée, lorsque sa durée est supérieure à un an, sa réalisation certaine et
qu’il est possible d’évaluer avec une sécurité suffisante le bénéfice global de l’opération»
(article 17).
«Il doit être tenu compte des risques et des charges nés au cours de l’exercice ou d’un
exercice antérieur, même s’ils sont connus entre la date de clôture de l’exercice et celle de
l’établissement des états de synthèse».
L’adoption de ce principe conduit l’entreprise à établir une information comptable nettement plus
dégagée qu’aujourd’hui de l’emprise fiscale, et ouvre ainsi la voie à la recherche de solutions
pour le rattachement correct de toutes les charges et de tous les produits à leurs exercices de
compétence.
Les critères généraux de rattachement des opérations à leur exercice de compétence peuvent être
résumés ainsi :
ü les produits acquis pendant un exercice donné sont, dans le respect du principe de prudence
à rattacher à cet exercice.
L’application de cette règle ne présente en théorie aucune difficulté dès lors que le
rattachement d’un produit à un exercice donné ne peut se faire que si le produit en question
est définitivement acquis lors de cet exercice.
ü les charges engagées lors d’un exercice sont également à rattacher à cet exercice, sauf si,
compte tenu de leur nature ou de leur montant, elles procurent «un avantage économique
futur», auquel cas, la partie de ces charges intéressant les exercices ultérieurs est inscrite au
compte d’actif «charges à répartir sur plusieurs exercices».
L’IASC a fourni dans norme n° 10, adoptée en avril 1989, les règles de rattachement des
charges à un exercice donné :
8
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 4 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
«94- Les charges sont prises en compte dans le compte de résultat lorsqu’une diminution
d’avantages économiques futurs liée à la diminution d’un actif ou à l’augmentation d’un passif
s’est produite, et qu’elle peut être mesurée de façon fiable. Ceci signifie en fait que la prise en
compte des charges s’effectue en même temps que la prise en compte d’un passif supplémentaire,
ou d’une diminution d’actif (..)».
«95- Les charges sont prises en compte dans le compte de résultat sur la base d’une association
directe entre les coûts encourus et l’obtention de produits spécifiques. Ce processus,
habituellement dénommé rattachement des charges aux produits (en anglais «the matching of
costs with revenues», implique la prise en compte simultanée ou combinée de produits ou de
charges qui résulte directement et ensemble des mêmes transactions ou événements (...).
«96- Lorsque des avantages économiques sont attendus sur plusieurs périodes comptables, et que
l’association avec les produits ne peut être déterminée que de façon vague ou indirecte, les
charges sont inscrites dans le compte de résultat sur la base de procédures d’allocation
systématiques et rationnelles. Ce procédé est souvent nécessaire pour prendre en compte des
charges associées à l’utilisation d’actifs tels que des biens immobiliers, des usines, des
équipements, le fonds commercial, les brevets et les marques. Dans de tels cas, la charge est
appelée amortissement. Ces procédures d’allocation ont pour but de prendre en compte les
charges dans les périodes comptables où les avantages économiques qui sont associés à ces
éléments sont consommés ou disparaissent.»
«97- Une charge est prise en compte immédiatement dans le compte de résultat lorsque la
dépense ne produit aucun avantage économique futur ou bien, lorsque, et dans la mesure où les
avantages économiques futurs n’ouvrent pas droit ou cessent d’ouvrir droit à la prise en compte
dans le bilan en tant qu’actif.»
«98- Une charge est également prise en compte dans le compte de résultat dans les cas où une
dette est encourue sans prise en compte d’un actif, par exemple, lorsqu’un passif nait de la
garantie d’un produit vendu.»
Cependant reste le problème du rattachement des charges connues après la date de clôture de
chaque exercice et jusqu’à la date d’arrêté définitif des comptes et communément appelés :
«Evénements postérieurs à la clôture de l’exercice».
Evénement postérieur prenant son origine d’une situation née dans l’exercice :
Dès lors qu’il est connu avec certitude avant l’arrêté final des comptes, ce type d’événement
postérieur, constitue en fait un complément d’information sur des situations ou faits connus dans
l’exercice, et dont la traduction est à incorporer en totalité dans les comptes de l’exercice en cours
d’arrêté.
9
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 4 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
1. Immobilisations
2. Titres
3. Stocks
4. Clients
5. Débiteurs divers
10
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 4 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
Selon la doctrine internationale «lorsqu’il n’existe pas de lien de causalité , ou lorsque celui-ci
n’est pas direct et prépondérant, les incidences financières d’un événement postérieur à la date du
bilan ne doivent pas être rattachées à l’exercice clos. Néanmoins, si l’événement a des incidences
financières significatives et sa connaissance est nécessaire à la bonne information sur l’activité et
la situation financière de l’entreprise, il importe d’en faire mention dans l’annexe (1)
(Recommandation n° 12 OECCA).
L’IASC dans sa norme n° 10 précise par ailleurs : «l’information dans l’annexe doit
comprendre une description de ces événements et une estimation, si possible, de leurs effets
financiers afin de permettre aux utilisateurs des documents de faire des évaluations
correctes et de prendre des décisions fondées».
Ainsi, bien qu’ils soient normalement sans incidence sur le compte de produits et de charges, ce
type d’événements doit nécessairement faire d’objet d’une information adéquate dans l’ETIC.
Cependant, compte tenu de leur gravité et de leur impact déterminant sur la survie de
l’entreprise «des événements survenant après la date de clôture peuvent indiquer que la
continuité de tout ou partie de l’exploitation se trouve mise en question. Une détermination
des résultats d’exploitation et de la situation financière après la date de clôture peut amener à se
demander s’il est possible de maintenir le principe de la continuité d’exploitation dans la
préparation des états financiers» (IASC - NORME N° 10)
Dans ce cas extrême, bien que l’événement postérieur à la date de clôture soit totalement
indépendant d’aucune situation née dans l’exercice, il peut être envisagé, sous la responsabilité
du chef d’entreprise et l’appréciation ultérieure de l’auditeur, d’arrêter les comptes de l’exercice
clos en abandonnant le principe de continuité d’exploitation.
Evénement postérieur à la clôture et dont le lien avec l’exercice est difficile à déterminer :
C’est le cas, en particulier, des situations qui ont débuté lors d’un exercice et dont l’impact, d’une
nature continue, a débordé en évoluant sur l’exercice suivant :
Situation de crise ayant débuté lors d’un exercice et donné lieu au début de
l’exercice suivant à des décisions internes pour sa mise en oeuvre, de restriction,
licenciement, plans sociaux, arrêts partiels d’activité..
Si de telles situations sont déjà connues et ont donné lieu lors de l’exercice clos à
l’une des conséquences suivantes :
1
Correspondant à l'ETIC dans la loi marocaine
11
azmour med
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 4 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
ü commencement d’exécution,
il est considéré que leur impact sur la situation financière et sur les résultats de
l’entreprise doit être pris en compte au niveau de l’exercice clos par voie de
provision pour pertes et charges.
D’une manière générale, les dettes et créances en monnaie étrangère sont converties
au taux du change à la date de clôture, et les fluctuations de change après cette date
restent sans incidence sur la valeur d’inventaire de ces éléments.
Lorsqu’il s’agit d’une créance à court terme en devise libellée dans une «monnaie
fondante» ou d’une dette à court terme libellée dans une «monnaie ascendante», et
qu’il est patent qu’une perte de change significative sera enregistrée lors de
l’encaissement de la créance ou du paiement de la dette, il est recommandé de
constater une provision pour perte de change en fonction du dernier cours connu
avant l’arrêté, et non celui du jour de clôture.
12
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 4 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
C’est la convention par laquelle les entreprises procèdent à l’appréciation des faits économiques
de façon raisonnable afin d’éviter de transférer sur l’avenir les incertitudes déjà connues par
elles et pouvant grever leur situation financière.
Ceci repose sur une démarche prudente selon laquelle dans l’un et l’autre cas, il s’agit d’aboutir à
la détermination d’un résultat dont on a la certitude qu’il est définitivement réalisé.
«les produits ne sont pris en compte que s’ils sont définitivement acquis à l’entreprise ; les
charges sont à enregistrer dès lors qu’elles sont probables. Même en cas d’absence ou
d’insuffisance de bénéfice, il doit être procédé aux amortissements et provisions nécessaires.
Il doit être tenu compte des risques et des charges nés au cours de l’exercice ou d’un
exercice antérieur, même s’ils sont connus entre la date de clôture et celle de l’établissement
des états de synthèse» (1 ).
Cette application ouvrira certainement la voie à une doctrine nationale en la matière, qui
permettra de créer quelques repères dans la définition des dépréciations et des risques ainsi que
dans leur mode d’évaluation.
Dans l’esprit de la doctrine internationale, le principe de prudence est avant tout une règle
d’éthique qui conduit l’auteur des comptes à refléter au mieux la situation réelle de l’entreprise.
1
Voir également le principe de séparation des exercices ci-dessus
13
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 4 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
Ainsi, bien que ce principe soit normalement de portée générale et son application ne devoir
souffrir aucune exception, son respect strict peut amener parfois à des situations excessives que la
doctrine cherche à atténuer au cas par cas (exemple des profits et pertes latents sur des créances et
dettes libellés dans la même devise lorsqu’elles sont à des échéances rapprochées).
C'est dans le même esprit que la loi marocaine a assoupli son application au regard des produits
partiellement acquis dans le cas des contrats de longue durée en énonçant à l’article 17 que :
«peut également être inscrit le bénéfice réalisé sur une opération partiellement exécutée,
lorsque sa durée est supérieure à un an, sa réalisation certaine et qu’il est possible d’évaluer
avec une sécurité suffisante le bénéfice global de l’opération».
Enfin, l’entreprise doit organiser sa comptabilité, enregistrer ses opérations, préparer et présenter
ses états de synthèse conformément aux prescriptions de la loi qui organise le dispositif de fond
et de forme des comptabilités normalisées.
«les mouvements et informations doivent être inscrits dans les comptes ou postes adéquats,
avec la bonne dénomination et sans compensation entre eux.
Le bilan d’ouverture d’un exercice doit être identique au bilan de clôture de l’exercice
précédent».
14
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 4 : LES PRINCIPES COMPTABLES FONDAMENTAUX
C’est la convention par laquelle l’entreprise est autorisée, en matière d’évaluation de ses
opérations comptables et de présentation de ses états de synthèse, d'user d'approximations dans la
mesure où le degré d'approximation n'est pas susceptible d'influencer l'opinion que doit
normalement avoir un lecteur des comptes sur le patrimoine, la situation financière et les résultats
de cette entreprise.
Ce principe est consacré par la loi à travers l'article 11 alinéa 2 et 3 qui stipule que les états de
synthèse :
«doivent comprendre autant d'informations qu'il est nécessaire pour donner une image
fidèle des actifs et passifs ainsi que de la situation financière et des résultats de l'entreprise.
Lorsque l'application d'une prescription comptable ne suffit pas pour donner l'image fidèle
mentionnée au présent article, des informations complémentaires doivent être données.»
ü user d'approximations dans les évaluations lorsque les écarts ne sont pas significatifs,
ü regrouper des informations sur les états de synthèse lorsque les détails par poste ne sont pas
pertinents,
ü supprimer toute information ou groupe d'information (tableaux) demandé dans l'ETIC lorsque
leur suppression ne modifie en rien l'opinion du lecteur des comptes,
ü compléter l'ETIC par autant d'informations qu'elle juge utile, pour refléter au mieux la
situation réelle de son patrimoine et de ses résultats.
15
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SEC TION 5 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – L'ORGANISATION COMPTABLE
51. OBJECTIFS
51. OBJECTIFS
Dans l’esprit du législateur marocain, l’application des principes comptables fondamentaux doit
passer par la définition rigoureuse et impérative :
ü du dispositif de forme (Organisation et Cadre comptable) qui définit avec précision les
supports nécessaires à la matérialisation de ces choix et de leur conséquences, (en particulier
les principes de clarté, de séparation des exercices et d’importance significative).
1- saisir et traiter tout fait, événement ou situation née dans l’exercice de manière exhaustive
2- récapituler les résultats de ces traitements de façon claire et sans compensation entre eux
4- garantir la sincérité et la fiabilité de ces traitements depuis leur origine jusqu’à leur
aboutissement aux états de synthèse.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SEC TION 5 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – L'ORGANISATION COMPTABLE
L’article premier de la loi a prévu que toutes les opérations qui affectent le patrimoine d’une
entreprise doivent être «enregistrées, chronologiquement, opération par opération et jour par
jour».
L’article 2 précise que ces enregistrements doivent être portés sous forme d’écritures sur un
registre dénommé «livre-journal», de la manière suivante : «Toute écriture affecte au moins
deux comptes dont l’un est débité et l’autre est crédité d’une somme identique».
L’alinéa 3 du même article prévoit que les écritures du livre-journal doivent être reportées sur un
grand livre : «ayant pour objet de les enregistrer selon le plan de comptes du Commerçant».
ü Les opérations de même nature réalisées en un même lieu et au cours d’une même journée
peuvent être récapitulées sur une pièce justificative unique.
ü «Les enregistrements ainsi opérés sur les journaux auxiliaires doivent être reproduits sur un
grand-livre qui doit comprendre des classes de comptes de situation, des classes de comptes
de gestion, et des classes de comptes spéciaux, telles qu’elles sont définies aux tableaux
annexés à la présente loi».
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SEC TION 5 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – L'ORGANISATION COMPTABLE
«les mouvements et informations doivent être inscrits dans les comptes ou postes adéquats, avec
la bonne dénomination et sans compensation entre eux».
En vertu du principe de séparation des exercices, retenu par l’article 7 de la loi : «la durée de
chaque exercice comptable est de douze mois. Exceptionnellement elle peut être inférieure à
cette durée pour un exercice donné ».
En conséquence de ce principe, la loi a prévu dans son article 5 que : «les éléments actifs et
passifs de l’entreprise doivent faire l’objet d’un inventaire au moins une fois par exercice, à
la fin de celui-ci».
ü l’obligation de l’inventaire annuel par l’entreprise de tous ses éléments actifs et passifs
évalués selon la loi. Cet inventaire est transcrit sur un livre appelé livre d’inventaire.
ü le principe de rattachement des charges et des produits à l’exercice qui les concerne et à celui-
là uniquement.
La loi a prévu une série de règles aptes à garantir la transparence et la fiabilité des
enregistrements comptables, leur traitement et la présentation fidèle de leurs traductions aux états
de synthèse :
1- le livre-journal et le livre d’inventaire sont côtés et paraphés par le greffe du Tribunal de 1ère
instance dont dépend l’entreprise. (article 8)
2- ces documents doivent être établis et tenus sans blanc ni altération d’aucune sorte. (article
22, alinéa 3)
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SEC TION 5 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – L'ORGANISATION COMPTABLE
3- les documents comptables et les pièces justificatives sont conservés pendant dix ans . (article
22, alinéa 2)
4- les états de synthèse de fin d’année doivent être établis sur le fondement des
enregistrements comptables et de l’inventaire, retracé dans le livre-journal, le grand-livre et
le livre d’inventaire. (article 9)
5- sauf circonstances exceptionnelles, les états de synthèse sont établis au plus tard trois mois
après la date de clôture de l’exercice ; la date effective de leur établissement est à indiquer à
l’ETIC. (article 18).
6- les personnes assujetties dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 7.500.000 DHS
doivent établir un manuel décrivant l’organisation comptable de leur entreprise. (article 4)
L’organisation minimum prévue par la loi a pour finalité de conférer au système d’information
comptable une garantie de crédibilité et de fiabilité.
Le non respect de ces dispositions expose l’entreprise, outre les conséquences qu’elle encourt au
plan commercial pour une tenue irrégulière, au rejet de sa comptabilité au plan fiscal.
Il en est de même par rapport au commissaire des sociétés anonymes, qui en vertu de l’article 32
de la loi du 11/8/1922 doit établir un rapport sur la situation de la société, sur le bilan et les
comptes présentés par les administrateurs.
Ainsi résumée, l’organisation comptable minima prévue par la loi peut être schématisée comme
suit :
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SEC TION 5 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – L'ORGANISATION COMPTABLE
Manuel
d'organisation
Evaluation à la plus
faible des valeurs Validation d'une pièces ç Interne
(d'entrée ou d'inventaire justificative probante (PJP)
ç Externe
ç Conforme(s) au cadre
Livre-journal comptable
ç Côté et paraphé Report sur le(s)
ç Centralisé ç Imputation adéquate, sans
Grand(s)-livre(s)
mensuellement compensation
61. OBJECTIFS
61. OBJECTIFS
Il est très rare de constater l’introduction d’un cadre comptable par l’intermédiaire d’une loi ; la
mise en place d’un tel outil d’organisation des comptes relève en général d’un arrêté, tout au plus
d’un décret.
Pourtant, le législateur marocain a estimé que le dispositif de forme fait partie intégrante de la
nouvelle normalisation comptable et doit occuper le même rang que les éléments du dispositif de
fond (méthodes d’évaluation et états de synthèse). C’est dire l’aspect obligatoire et central du
cadre comptable dont l’application s’impose désormais à tous les assujettis (1 ).
«Le plan de comptes doit comprendre des classes de comptes de situation, des classes de
comptes de gestion et des classes de comptes spéciaux, telles qu’elles sont définies aux
tableaux annexés à la présente loi».
Cette disposition a pour objectif de faire converger obligatoirement tous les types de comptes
subdivisionnaires et sous-comptes en un modèle de plan comptable unique, qui permettrait une
informatisation intégrale de toutes les nomenclatures, et constituer par conséquent un interface
rigoureux vers les traitements de la comptabilité nationale.
Ce souci répond également à un autre objectif majeur : Obtenir le passage automatique des
comptes aux états de synthèse, lesquels sont eux-mêmes conçus comme une simple présentation
agrégée des mouvements et soldes des comptes qui découlent à leur tour du cadre comptable.
1
Sous réserve d'adaptations que proposera le CNC au législateur (en particulier pour les secteurs, banques,
assurances, etc..)
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 6 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – LE CADRE COMPTABLE
Ainsi, le législateur a codifié avec précision les différents éléments du «Chemin obligatoire»
de l’élaboration comptable :
Evaluation selon la
loi
Dérogation au principe
de séparation des
exercices
ECRITURES COMPTABLES
De nouvelles
informations OUI
complémentaires à
l'ETIC sont-elles
suffisantes ? COMPLETER
L'ETIC
OUI
1ère conséquence : Le cadre comptable est le reflet symétrique des états de synthèse
L’objectif étant d’aboutir directement aux états de synthèse à partir des comptes, sans aucun
retraitement extra-comptable, le comité permanent a élaboré une architecture en arborescence qui
relie directement l’événement, fait économique ou situation aux états de synthèse .
Chaque masse est elle même subdivisée en rubrique, et chaque rubrique renferme un certain
nombre de postes, qui eux-mêmes regroupent un certain nombre de comptes, dits principaux
selon l’architecture suivante :
ETATS DE SYNTHESE
MASSE
RUBRIQUE
POSTE
COMPTE PRINCIPAL
Chaque compte principal peut renfermer autant de comptes divisionnaires qu’une entreprise
souhaite créer pour la description complète de ses activités ; ces comptes pouvant eux-mêmes
être en scindés en comptes subdivisionnaires et en sous-comptes.
2ème conséquence : La numérotation des rubriques permet d’identifier celles dont les
soldes viennent en sens contraire par rapport à leur masse.
Il s’agit essentiellement des rubriques qui viennent en correction de la valeur d’entrée des actifs,
afin de refléter aux états de synthèse la perte de substance que l’entreprise a subie :
Les rubriques qui expriment le cumul des amortissements affectant les valeurs d’entrée des biens
et services immobilisés comportent le chiffre 8 en 2ème position.
Les rubriques qui totalisent les provisions constituées par l’entreprise, à retrancher de la valeur
des actifs concernés, comportent le chiffre 9 en 2ème position.
En effet les comptes dont l’existence au sein d’une rubrique ont pour vocation de corriger la
valeur finale de celle-ci aux états de synthèse, sont nettement distingués, afin d’indiquer que leur
solde vient en diminution de la rubrique à laquelle ils appartiennent.
Il s’agit de la numérotation de tous les comptes de tiers qui ont vocation à être normalement
débiteurs (cas des clients) ou créditeurs (cas des fournisseurs) mais dont le solde en fin d’année
exprime une position contraire.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 6 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – LE CADRE COMPTABLE
Il s’agit également des autres comptes de tiers qui peuvent être indifféremment débiteurs ou
créditeurs, selon le résultat des opérations enregistrées dans leurs comptes durant l'exercice, ainsi
que des comptes de régularisation de fin d'exercice qui sont mouvementés pour permettre le
rattachement des produits et des charges à la bonne période qui les concerne.
Le cadre comptable a ainsi prévu pour chaque type de tiers et de compte de régularisation une
rubrique spécifique dont la numérotation est symétrique à l’actif et au passif, , sur la base du
découpage suivant :
47
Il en est de même des comptes courants tenus avec les banquiers, qui par vocation, peuvent être
indifféremment soit débiteurs, soit créditeurs. Il sont groupés selon le cas dans l’un ou l’autre
poste ci-après:
En pratique ü Chacun des comptes collectifs des clients et des fournisseurs ainsi que des
comptes individuels des tiers et banquiers sera, selon son solde de fin d’exercice
:
. soit maintenu dans le poste et la rubrique dans laquelle il a été ouvert en début
d’exercice si le sens de ce solde n’est pas différent de celui du compte à
l’ouverture de l’exercice.
. soit viré dans le poste et la rubrique symétrique, dans le cas où le sens du solde
en fin d’exercice est l’inverse du sens du solde à l’ouverture.
Exemple
ü A l’ouverture :
31/12/94
3421 Clients débiteurs 1.150.000
44211 Clients créditeurs 1.150.000
Le même type d’écritures doit ainsi être constaté en fin d’exercice sur tous les
comptes collectifs de tiers, des comptes courants associés et des banques dont le sens
du solde a changé entre l’ouverture et la clôture.
1
341xx Fournisseurs débiteurs x
441xx Fournisseurs x
3
343xx Personnel xx débiteur x
443xx Personnel xx créditeur x
Virement au passif des comptes
du personnel créditeurs
ou 4
343xx Personnel xx débiteur x
443xx Personnel xx créditeur x
Virement à l'actif des comptes
du personnel débiteurs
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 6 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – LE CADRE COMPTABLE
Les écritures du type 3 ou 4 sont les mêmes concernant les comptes Etat-débiteur ;
associés, autres débiteurs.
5
514xx Banques, solde débiteur x
554xx Banques, solde créditeur x
ou 6
514xx Banques xx solde débiteur x
554xx Banques xx solde x
créditeur
Virement au passif des comptes
banques créditeurs
341 441
$ (SD)
(V) (V)
342 442
(SC) $
(V) (V)
343 443
(SC) $
(V) (V)
343 443
$ (SD)
(V) (V)
514 554
$ (SD)
(V) (V)
514 554
(SC) $
(V) (V)
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 6 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – LE CADRE COMPTABLE
Le compte de produits et de charges dans les nouveaux états de synthèse différencie dans une
colonne spécifique, les opérations constatées par l’entreprise au titre des activités antérieures à
l’exercice en cours. Cette initiative permet d’apprécier avec un maximum d’efficacité l’incidence
des rattrapages de charges et de produits dans la comptabilité et une connaissance précise du
résultat réellement récurrent.
Ainsi toutes les opérations de produits et de charges rattrapées sont inscrites dans les comptes
correspondant aux rubriques qui les concernent avec le chiffre 8 en 4ème position.
Ceci implique que chaque fait, opération, transaction, événement ou situation concernant la vie
de l’entreprise doit trouver à s’insérer naturellement dans le cadre comptable proposé par la loi,
dont le découpage a été conçu en parfaite homogénéité avec l’architecture des états de synthèse.
TRANSACTION
COMPTABLE
POSTE 3 CHIFFRES
CADRE
COMPTABLE
OBLIGATOIRE RUBRIQUES 2 CHIFFRES
(PAR LA LOI)
MASSE
1 CHIFFRE
CLASSE
BILAN CPC
ETIC
TF ESG
ETATS DE
SYNTHESE
NORMALISES
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 6 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – LE CADRE COMPTABLE
Ainsi pour bien appréhender le contenu du cadre comptable, il est nécessaire de partir des états de
synthèse : Actif, passif, compte de produits et de charges, et état des soldes de gestion, comme
cela est présenté aux tableaux ci-après :
2
ACTIF IMMOBILISE 21 Immobilisations en 211 Frais préliminaires
non-valeurs 212 Charges à répartir sur
plusieurs exercices
213 Primes de remboursement des
obligations
TABLEAU 9 : (Suite 1)
2
ACTIF IMMOBILISE 28 Amortissements des 281 Amortissements des non valeurs
immobilisations Amortissements des immobilisation
282 incorporelles
Amortissements des immobilisation
283 corporelles
3
ACTIF CIRCULANT 31 Stocks 311 Marchandises
312 Matières et fournitures
consommables
313 Produits en cours
314 Produits intermédiaires et produits
résiduels
315 Produits finis
TABLEAU 9 : (Suite 2)
3
ACTIF CIRCULANT 39 Provisions pour 391 Provisions pour dépréciation des
dépréciation des stocks
comptes de l'actif 394 Provisions pour dépréciation des
circulant créances de l'actif circulant
395 Provisions pour dépréciation des
titres et valeurs de placement
5
TRESORERIE ACTIF 51 Trésorerie – Actif 511 Chèques et valeurs à encaisser
1
PASSIF PERMANENT 11 Capitaux propres 111 Capital social ou personnel
TABLEAU 10 : (Suite 1)
4
PASSIF CIRUCLANT 44 Dettes du passif 441 Fournisseurs et comptes rattachés
circulant
442 Clients créditeurs, avances et
acomptes
443 Personnel – créditeur
444 Organismes sociaux
445 Etat-créditeur
446 Comptes d'associés -créditeurs
448 Autres créanciers
449 Comptes de régularisation-passif
5
55 Trésorerie passif 552 Crédits d'escompte
TRESORERIE PASSIF 553 Crédits de trésorerie
554 Banques (soldes créditeurs)
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 6 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – LE CADRE COMPTABLE
7
PRODUITS 71 Produits 711 Ventes de marchandises
d'exploitation
712 Ventes de biens et services produits
713 Immobilisations produites par
l'entreprise pour elle-même
716 Subventions d'exploitation
718 Autres produits d'exploitation
719 Reprises d'exploitation, Transferts
de charges
6
CHARGES 61 Charges 611 Achats revenus de marchandises
d'exploitation
612 Achats consommés de matières et
de fournitures
613/ Autres charges externes
614
616 Impôts et taxes
617 Charges de personnel
618 Autres charges d'exploitation
619 Dotations d'exploitation
8
RESULTAT 81 Résultat 810 Résultat d'exploitation
d'exploitation
811 Marge brute
814 Valeur ajoutée
817 Excèdent brut d'exploitation
L’évaluation est l’opération par laquelle l’entreprise traduit en unités monétaires nationales
courantes, en vue de les intégrer dans ses comptes, chaque transaction, fait, opération, événement
et toute situation nouvelle qui affecte son patrimoine, sa situation financière et ses résultats.
ü à l’arrêté des comptes, lorsqu’elle confronte, pour chaque 2lément de son patrimoine, sa
valeur d’entrée à celle qui lui a été conférée à l’inventaire, et détermine ainsi les ajustements
nécessaires qu’il y a lieu, le cas échéant d’apporter à la valeur d’entrée de l’élément.
VALEUR A VALEUR A
L'ENTREE L’ARRETE
DES COMPTES
VALEUR A
L'INVENTAIRE
Les travaux menés à cet égard par l’IASC ont eu l’immense mérite de clarifier la réflexion sur ce
sujet et de faire apparaître les points forts de convergence au niveau international.
1. Ce sont les principes comptables fondamentaux qui déterminent les règles de base constituant
les méthodes générales d’évaluation.
2. Ces méthodes générales déterminent à leur tour des modalités d’application pratiques pour la
recherche de chacune des trois valeurs à appliquer à chaque type d’élément du patrimoine
d’une entreprise, en fonction de:
PRINCIPES COMPTABLES
FONDAMENTAUX
n biens
n titres
n créances
n disponibilités
n dettes
et précise les différentes valeurs (d’entrée, d’inventaire, à l’arrêté) pour chacune de ces
composantes.
Selon la doctrine internationale, la valeur d’entrée d’un bien est fonction de la manière dont
l’élément est entré dans l’entreprise et de son utilité économique présumée. Elle est constituée :
ü pour les éléments acquis à titre onéreux, par la somme des coûts mesurés en termes
monétaires que l’entreprise dû supporter pour les acquérir ou les produire.
ü pour les éléments acquis à titre gratuit, par la somme des coûts que l’entreprise aurait
supportée si elle avait à les acheter ou les produire.
ü pour les dettes par la contrepartie monétaire nominale stipulée en principal dans la
convention.
D’après la loi comptable, la valeur d’entrée des différentes composantes du patrimoine est
égale, selon le cas :
MODE DE VALORISATION
A DES BIENS
TABLEAU 15 : (Suite 2)
La valeur d’inventaire fixée par la loi pour chacun des éléments d’actif et de passif, est égale à
sa valeur actuelle.
La valeur actuelle d’un élément du patrimoine est une valeur d’estimation, à la date
considérée, en fonction du marché et de l’utilité économique de cet élément pour
l’entreprise. Elle est égale à :
ß La valeur d’utilité pour les biens immobilisés d’exploitation et les titres de participation.
Cette valeur est définie comme étant le prix qu’un Chef d’entreprise prudent et avisé
accepterait de décaisser pour obtenir ce bien ou ce titre de participation, en fonction de son
utilité globale ;
Cette utilité ne s’apprécie pas uniquement en considération d’un prix, mais aussi au regard de
l’intérêt commercial, industriel ou stratégique que la détention du bien ou du titre peut
procurer à l’entreprise ;
ß La valeur vénale ou valeur ne tte de réalisation pour les autres éléments de l’actif.
La valeur à l’arrêté des compte s, dite valeur comptable nette conférée par la loi à chacun des
éléments de l’actif d’une entreprise, est égale selon le cas :
ß s’il s’agit d’un bien non amortissable, à la plus faible des valeurs entre la valeur d'entrée et
la valeur d'inventaire (article 14 alinéa 9).
La valeur nette d’amortissement d’un bien amortissable est égale à sa valeur d’entrée
diminuée du montant cumulé de ses amortissements (article 14, alinéa 6).
ß s'il s'agit d'un relèvement du passif, à la plus élevée des valeurs d'inventaire ou d'entrée.
La valeur comptable nette qui sera finalement portée au bilan est donc égale :
ß pour chaque élément d’actif, à sa valeur d’entrée (ou sa valeur nette d’amortissement pour
les biens amortissables), si cette valeur est inférieure à la valeur d’inventaire de l’élément, ou
à cette dernière valeur dans le cas inverse.
ß pour chaque élément du passif, à sa valeur d’inventaire, si cette valeur est supérieure à la
valeur d’entrée, ou à cette dernière si elle est la plus élevée.
EXERCICE N
VALEUR PLAN
D'EN- D'AMORTIS- I N V E N T A I R E
TREE SEMENTS
D'AMORTISSEMENTS
AMORTISSEMENT
EXCEPTIONNEL
DEPRECIATION
IRREVERSIBLE
VNA>VA
CUMUL
VE OUI OUI
Amortis -
sement annuel NON NON
AUX
MAINTIEN DE LA
Plan REVISION DU
D'AMORTIS-
d'amortis -
SEMENT
sement
PROVISIONS
PLAN
VNA
DOTATION
Insuffisant
VE : Valeur d'entrée
VNA : Valeur nette d'amortissement
VA : Valeur actuelle
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 7 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – LA METHODE D'EVALUATION
NON
TITRES MAINTIEN DE LA VE
DE PLACEMENT
NON
MAINTIEN DE LA VE
VE : VALEUR D'ENTREE
VA : VALEUR ACTUELLE
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 7 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – LA METHODE D'EVALUATION
VE >VA
NON OUI
CONSTATATION
MAINTIEN D'UNE PROVISION
DE LA VE POUR
DEPRECIATION DE
STOCKS
ECART
IRREVERSIBLE
NON
OUI
VE : Valeur d'entrée
VA : Valeur actuelle
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 7 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – LA METHODE D'EVALUATION
ECART
IRREVERSIBLE
OUI
NON
CREANCE DETTE
CE >CC CC<CE
ECART DE
CONVERSION PASSIF NEANT
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 7 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FORME – LA METHODE D'EVALUATION
81. INTRODUCTION
81. INTRODUCTION
Préparés sur la base des principes comptables fondamentaux, dans le respect du dispositif de
forme et de fond préconisé par la loi, les états de synthèse doivent donner normalement une
image fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats de l’entreprise.
Mais outre l’objectif de répondre à cette finalité première, ces états doivent également servir le
besoin d’information interne des entreprises.
Elle a abouti à construire cinq documents formant un tout indissociable: (article 2 de la loi)
1/ le bilan (BL) ;
2/ le compte de produits et charges (CPC) ;
3/ l’état des soldes de gestion (ESG) ;
4/ le tableau de financement (TF) ;
5/ l’état des informations complémentaires (ETIC).
Le BL, le CPC, l’ESG, et le TF sont détaillés en masses, rubriques et postes de façon à permettre
une information pertinente sur l’activité économique de l’entreprise et sur l’évolution de sa
situation financière. En effet, cette présentation permet d'alimenter aisément toutes les analyses
de gestion (voir n° 200 et suivants) et de diagnostic financier (voir n° 251 et suivants)
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
S ECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
ß La situation patrimoniale est donnée par la «photographie» des biens et des financements
mis à la disposition de l’entreprise à une date donnée, appelée Bilan (BL) ;
ß L’activité économique de chaque exercice comptable est traduite par un compte de produits
et de charges (CPC), lui-même synthétisé par l’état des soldes de gestion (ESG).
ß Enfin l’Etat des Informations Complémentaires (ETIC) complète et précise les données
communiquées dans les quatre premiers états.
La loi comptable (article 21) a prévu la production des deux premiers états par tous les
commerçants, et réservé le reste des états aux seuls commerçants dont le chiffre d’affaires
dépasse 7.500.000,00 DHS.
Au sens de la loi (articles 9, et 21) deux états sont requis pour tous les commerçants: Ce
sont le bilan et le compte de produits et de charges.
82.1 LE BILAN
Tout en respectant le «périmètre» juridique de l’entreprise, sur la base des règles de droit et
obligations actuellement en vigueur au Maroc, la loi a voulu conférer au bilan une structure
dynamique qui :
Sur cette base, les actifs (emplois) et le passif (ressources) sont classés selon leur nature
fonctionnelle:
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
S ECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
ß des biens et créances liées à l’exploitation ainsi que les éléments d’actif de moins d'un an
n'ayant pas de lien avec l'exploitation (actif circulant) ;
ß des ressources stables provenant des fonds propres, d’emprunts et dettes à plus d’un an, non
liés à l’exploitation (financement permanent) ;
ß des dettes liées aux opérations d’exploitation ainsi que d’autres ressources hors exploitation à
moins d’un an ;
ß des ressources provenant des crédits de trésorerie obtenus auprès des banques (trésorerie-
passif).
ß les valeurs d’arrêté sont reproduites pour l’exercice clos, comparées à celles de l’exercice
précédent ;
Conçu ainsi sur la base d’une structure dynamique, le bilan se présente schématiquement de la
manière suivante:
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
S ECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
TABLEAU 24 :
ACTIF FINANCEMENT
IMMOBILISE PERMANENT
FDR
BFR
ACTIF PASSIF
CIRCULANT CIRCULANT
(HORS HORS
TRESORERIE) TRESORERIE°
TRESORERIE
PASSIF
TRESORERIE
ACTIF
a) L'actif immobilisé
ß les immobilisations corporelles qui sont l’expression des droits réels sur des choses
corporelles. (chapitre 7, section 3).
ß les immobilisations financières, y compris la partie des créances financières à moins d’un an
d’échéance, lorsqu’à l’origine, lors de leur entrée, ces créances avaient globalement une
échéance supérieure à un an. Ce sont les emplois en titres, prêts et créances de nature
financière. (voir chapitre 7, section 4).
ß les écarts de conversion actif, qui représentent la contre partie des pertes potentielles de
change sur les créances en devises immobilisées et sur les dettes de financement.(voir
chapitre 7, section 5 et 11).
b) L'actif circulant
ß les valeurs d’actif liées à l’exploitation, quelle que soit leur durée d’élaboration et/ou de
séjour dans l’entreprise ; elles comprennent les stocks, les clients et autres créances générées
par le cycle d’exploitation.(voir chapitre 7, section 8 et 9).
ß les titres et valeurs de placement, correspondant aux valeurs dont la détention n’est pas
estimée nécessaire à l’activité économique de l’entreprise. (voir chapitre 7, section 10)
ß les valeurs hors exploitation, dont le délai de recouvrement, à leur entrée, ne dépasse pas 12
mois.
c) La trésorerie - actif
La trésorerie-actif se limite à une rubrique qui regroupe les diverses valeurs disponibles évaluées
à leur valeur actuelle à la date de clôture.(chapitre 7, section 13).
d) Le financement permanent
ß les capitaux propres, qui expriment l’ensemble des apports effectués par les actionnaires
ainsi que les réserves, les reports de résultats antérieurs, et les résultats de l’exercice. Dans le
cas où ils sont déficitaires, ces résultats sont soustraits directement des capitaux
propres.(chapitre 8, section 1).
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
S ECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
ß les dettes de financement, qui expriment la valeur des dettes contractées et qui avaient, à
l’entrée de chacune d’elles, une durée de crédit au delà de 12 mois.(voir chapitre 8, section 3).
ß les provisions durables pour risques et charges, correspondant à des risques dont la
survenance probable est prévue à plus d’un an à la date de l’arrêté.(voir chapitre 8, section4).
ß les écarts de conversion passif, qui sont la contrepartie des profits de change potentiels sur
les créances immobilisées, et les dettes de financement en devises. (voir chapitre 8, section 6).
e) Le passif circulant
ß les dettes du passif liées à l’exploitation, quelle que soit leur échéance, et celles hors
exploitation, lorsque leur échéance, à leur naissance, est inférieure à un an.(voir chapitre 8,
section 7).
ß les provisions pour risques et charges, relatives à des risques dont la réalisation est estimée,
à la date d’arrêté, devoir survenir dans un délai de moins d’un an. (voir chapitre 8, section 8).
ß Les écarts de conversion passif, correspondant aux profits potentiels de change sur les
créances de l’actif circulant ou les dettes du passif circulant en devises. (voir chapitre 8,
section 9).
f) La trésorerie-Passif
La trésorerie passif est traitée en une rubrique qui regroupe les crédits, d'escompte, découverts et
autres crédits de trésorerie obtenus auprès des banques. (voir chapitre 8, section 10).
Pour préserver son homogénéité avec la comptabilité nationale, toutes les composantes du CPC,
qu’elles soient courantes ou non courantes restent classées selon leur nature de produits ou de
charges (achats, charges externes, impôts, personnel,..), et non pas en relation avec leur
affectation fonctionnelle dans l’entreprise, comme le préconise le système anglo-saxon (coûts de
production, coûts de distribution, frais généraux,..).
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
S ECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
Le CPC présente les grandeurs qui le composent sous forme de «liste» au lieu de la forme
«tableau». Sa structure synthétique est conçue de façon à:
ß faire apparaître les rubriques de l’exercice, comparées avec les montants de l’exercice
précédent,
ß distinguer dans les montants de l’exercice, les opérations propres à cet exercice de celles
relatives aux exercices antérieurs.
. Exploitation
+ Financier
= Courant
+ Non courant
= Résultat avant impôt
(-) Impôts sur le résultat
= Résultat net
TABLEAU 25 :
OPERATIONS
MASSES 1 2 3 4
PRODUITS D'EXPLOITATION
CHARGES D'EXPLOITATION
1 RESULTAT D'EXPLOITATION
PRODUITS FINANCIERS
CHARGES FINANCIERS
2 RESULTAT FINANCIER
3 RESULTAT COURANT
6 RESULTAT NET
Le contenu des différentes classes, masses et rubriques composant le CPC peut être schématisé
ainsi :
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
S ECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
TABLEAU 26 :
VENTE DE MARCHANDISES
IMMOBILISATIONS PRODUITS
PAR L'ENTREPRISE
SUBVENTIONS
D'EXPLOITATION
AUTRES PRODUITS
REPRISES D'EXPLOITATION
PRODUITS
PRODUITS DES TITRES DE
PARTICIPATION
REPRISE FINANCIERS
TABLEAU 27 :
ACHATS REVENDUS OU
CONSOMMES
IMPOTS ET TAXES
CHARGES DE PERSONNEL
AUTRES CHARGES
AUTRES CHARGES
FINANCIERS
IMPOTS SUR
LES
RESULTATS
PRODUITS D'EXPLOITATION
( -) RESULTAT D'EXPLOITATION
CHARGES D'EXPLOITATION
PRODUITS FINANCIERS
CHARGES FINANCIERES
ET RESULTAT FINANCIER
Les produits d’exploitation, renferment, sans distinction, toutes les transactions liées au cycle
d’exploitation, et génératrices d’accroissement d’actif acquis au courant de l’exercice
Exceptionnellement, la variation négative du stock des produits finis y est incluse avec le signe
(-), (lorsque le stock final à la clôture d’un exercice est inférieur par rapport à son niveau initial
en début d’exercice)
Les charges d’exploitation comprennent symétriquement les coûts liés au cycle d’exploitation
engagés au cours de l’exercice ; la variation à la hausse de la valeur des stocks de matières et
fournitures entre le début et la fin d'un exercice étant déduite des coûts des consommations.
Le résultat d’exploitation traduit ainsi le résultat obtenu par l’entreprise sur ses seules
opérations liées à son cycle d’exploitation, y compris celles qu’elle a effectué en commun avec
d’autres entreprises et dont les résultats sont intégrés soit parmi «les autres charges», soit parmi
«les autres produits».
Les produits financiers regroupent l’ensemble des revenus qui présentent le caractère de gains
issus de la gestion du patrimoine financier de l’entreprise (produits sur titres, intérêts de
placement etc...) ou des différences d’encaissement des créances et règlement des dettes en
devises.
Les charges financières représentent les différents coûts supportés par l’entreprise du fait des
financements extérieurs obtenus par elle, ou des différences négatives sur l’encaissement des
créances ou le règlement des dettes en devises.
Le résultat financier traduit la différence entre les produits et les charges ci-dessus détaillés.
Le résultat courant est le total formé par le résultat d’exploitation et le résultat financier de
l’entreprise. Il exprime le niveau de résultat que l’entreprise a la capacité de générer de manière
récurrente.
Le résultat non courant provient de la différence entre les produits non courants et les charges
non courantes, qui constituent l’ensemble des éléments exceptionnels par leur caractère
étranger au cycle d’exploitation, du fait de leur nature ou de leur montant.
Le résultat net est formé de la somme du résultat courant et du résultat non courant, diminué des
impôts sur les résultats à payer au titre de l’exercice.
Les produits et charges relatifs aux exercices antérieurs sont nettement identifiés : Chaque
rubrique de produit ou de charge du CPC, est ventilée entre les éléments propres à cet exercice,
et ceux concernant les exercices antérieurs.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
S ECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
Cette distinction permet de mettre en évidence la partie des produits et des charges antérieurs, et
d’obtenir ainsi la connaissance de chaque nature de charge, de produit et de résultat propre à
l’exercice, en dehors de l’influence des opérations des exercices antérieurs rattrapées dans
l’exercice.
En vertu de la loi, ces états sont requis de tous les commerçants dont le chiffre d’affaires dépasse
7.500.000,00 DHS. Trois états sont prévus à savoir: l’état des soldes de gestion (ESG), le tableau
de financement (TF), et l’état des informations complémentaires (ETIC).
La présentation croisée des masses et rubriques composant les produits et les charges permet
d’obtenir automatiquement la cascade des soldes de gestion sous forme de tableau intitulé TFR,
et dont la structure schématique peut être ainsi dressée :
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
S ECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
MATIERES ET CONSOMMABLES
712 PRODUCTION VENDUE
612 ACHATS DE MATIERES ET 713 VARIATION STOCKEE
CONSOMMABLES DE (VARIATION) (+) OU (-)
L'EXERCICE Y COMPRIS
VARIATION DE STOCKS
613/ AUTRES CHARGES 714 PRODUCTION
614 EXTERNES IMMOBILISEE
= CONSOMMATION DE = PRODUCTION DE
L'EXERCICE L'EXERCICE
- RESULTAT D'EXPLOITATION +
+ ou -
La marge brute sur vente en l’état est la première grandeur obtenue, par différence entre le prix
de vente et le prix d’achat des articles vendus. Elle traduit la rentabilité de l’activité de revente en
l’état de l’entreprise.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
S ECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
La valeur ajoutée est le deuxième solde de gestion calculé. Il découle de l’addition de la marge
brute sur vente en l’état à la différence entre la production et la consommation de l’exercice.
La production de l’exercice, est la grandeur qui regroupe la valeur totale des productions
réalisées par l'entreprise, (et selon le cas, soit vendues, soit stockées, soit immobilisées).
La consommation de l’exercice, constitue le total des coûts d’achat et des autres charges
externes supportés par l’entreprise pour réaliser la production.
L’excédent (ou insuffisance) brut d’exploitation (EBE, IBE), est le troisième solde de gestion,
qui découle de la valeur ajoutée après incorporation des subventions d’exploitation reçues et
déduction des impôts, taxes et charges du personnel. C’est une grandeur qui exprime le résultat
obtenu par l’entreprise au travers de ses seules opérations d’exploitation, avant l’incidence des
charges d’investissement et de financement.
Le résultat courant est obtenu après affectation au résultat d’exploitation des produits et charges
financiers de l’exercice.
Ce solde mesure le résultat récurrent de l’entreprise, c’est à dire le niveau normal de sa capacité à
générer des résultats annuels sensiblement identiques d’une année à l’autre, en l’absence de
modification substantielles de son marché et de ses politiques d’investissement, de financement
et de gestion courante.
Le résultat net de l’exercice est la somme des résultats courants et non courants, diminuée de
l’impôt sur les résultats effectivement dû au titre de l’exercice.
C’est un tableau qui détermine la marge d’autofinancement dégagée par l’entreprise au cours de
l’exercice, en retraitant le résultat net ainsi:
ß soustraction des reprises enregistrées sur ces mêmes éléments, ainsi que sur les subventions
d’investissement rapportées partiellement au CPC.
Les rubriques et comptes qui déterminent le calcul de la CAF à partir du résultat net sont
regroupés au tableau ci-après :
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
S ECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
RESULTAT NET
+ -
+ -
CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT
-
DISTRIBUTION DE BENEFICES
=
AUTOFINANCEMENT
Ce tableau décrit comment les ressources dont a disposé l’entreprise à l’intérieur d’un
exercice ont été employées par elle sur cette période.
C’est, de fait, le document qui permet la liaison entre deux bilans successifs par la décomposition
des flux financiers qui se sont produits dans cet intervalle, et qui exprime ainsi le résultat des
activités d'exploitation d'une part, et des politiques d’investissement et de financement d'autre
part.
La confrontation des ressources aux emplois permet de dégager les relations fondamentales entre
le fonds de roulement, -- le besoin en fonds de roulement -- la trésorerie, et de comprendre
l’origine des évolutions de la structure financière de l’entreprise.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
S ECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
La structure du tableau de financement proposé par la loi dégage une analyse des flux de
financement de l’exercice selon un schéma "neutre" qui laisse au lecteur le soin d'adapter ces
informations au besoin de son analyse.
+ RESSOURCES - EMPLOIS
STABLE STABLE
+ DIMUNITION - AUGMENTATION
DU BFR DU BFR
La différence entre la variation des ressources permanentes et des emplois stables représente
la variation du fonds de roulement net global, qui est soit un emploi (prélèvement sur la
trésorerie) soit une ressource (disponible en trésorerie).
La différence nette des variation des éléments circulants d’actif et de passif représente soit un
besoin supplémentaire de fonds de roulement (prélèvement sur la trésorerie), soit un dégagement
du fond de roulement (disponible la trésorerie).
Le solde des variations entre les prélèvements et les excédents de trésorerie constitue la variation
nette qui assure l’équilibre global des flux de ressources et d’emplois de l’année.
L’incidence de toutes ces variations sur la trésorerie de l'entreprise peut être schématisée
ainsi (11 ):
SI ALORS
1
Cf. chapitre3 - section 3 ci-dessous
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
S ECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
L’état des informations complémentaires (ETIC) est un document formé d’un ensemble de
tableaux ayant en commun plusieurs objectifs, et dont la finalité globale est de permettre aux
états de synthèse de tendre à refléter une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et
des résultats de l’entreprise.
A cet égard, l’information à donner à l’ETIC doit répondre normalement à certains critères que la
doctrine internationale a codifiés:
ß l’information doit être compréhensible, sur la partie «qualitative» qui traite des «règles du
jeu» adoptées par l’entreprise,
ß l’information ne doit pas être préjudiciable au secret des affaires. Ainsi, les dirigeants de
l’entreprise peuvent, sous leur responsabilité, omettre de fournir tel ou tel élément stratégique
dans leur situation (ventilation du chiffre d’affaires, liste des filiales et participations,...) si la
divulgation intempestive de ces éléments risque de leur porter préjudice.
ß l’information doit être homogène, établie selon les mêmes règles et dans les mêmes
conditions que celles du bilan, du CPC, de l’ESG et du TF. Elle doit en particulier :
ç pouvoir être vérifiée par recoupement direct avec des documents comptables qui attestent
leur exactitude (grand-livre spécialement, dossier juridique, dossier fiscal, etc..),
ß l’information requise à l’ETIC ne doit pas être «mécanique». Elle doit obéir au principe
d’importance significative et n’être fournie qu’en fonction:
ç de l’utilité qu’elle est susceptible de présenter pour un lecteur des états (actionnaires,
créanciers, personnel, analystes),
A contrario, l’entreprise doit fournir toute information complémentaire dont l’omission est de
nature à modifier le jugement que le lecteur des états de synthèse devrait avoir sur le patrimoine,
la situation financière et les résultats de l’entreprise (voir n° 46 et suivants).
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
S ECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
La loi a prévu un ETIC comportant trois types de tableaux; chacun de ces types devant
répondre à un objectif distinct.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
S ECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
a)Le premier objectif de l’ETIC : apporter toutes précisions utiles sur les «règles de jeu»
utilisées par l’entreprise pour l’arrêté de ses comptes.
L’objectif de cet état est de fournir l'indication des méthodes d’évaluation spécifiquement
appliquées par l’entreprise sur chaque poste du bilan parmi toutes celles préconisées par la loi
L'objectif de l'état est donc de préciser les choix opérés par l'entreprise.
L’objectif est de renseigner les utilisateurs sur les dérogations adoptées par l’entreprise en
matière de principes comptables, de méthodes d’évaluation, de règles d’établissement et de
présentation des états de synthèse, (et qui trouvent leur justification dans le respect de l’objectif
d’image fidèle) ; ainsi que sur l’impact de ces dérogations sur le patrimoine, la situation
financière et les résultats (voir n° 46 et suivants).
ß Sur les changements intervenus en cours d’exercice, lesquels, bien que ne constituant pas des
dérogations, ont modifié les méthodes d’évaluation ou les règles de présentation
antérieurement adoptées par l'entreprise
ß Sur leur justification ainsi que leur influence sur le patrimoine, la situation financière et les
résultats de cette entreprise.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
S ECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
Ce tableau retrace l’évolution de la rubrique durant l’exercice, en indiquant les soldes des
comptes principaux constitutifs de «l'immobilisation en non valeurs qui représente des natures de
charges limitativement énumérées par la loi et provisoirement portées à l'actif en attente de leur
étalement sur les exercices futurs (5 ans maximum)».
Ce tableau détaille les augmentations et les diminutions des immobilisations en cours d’exercice,
par masse, rubrique et par type de mouvement.
Ce tableau renseigne sur les plus ou moins values dégagées sur chaque élément cédé ou retiré de
l’actif immobilisé .Le total des colonnes: valeur nette d'amortissement, produits des cessions, doit
être égal respectivement au solde des comptes «valeurs nettes d'amortissements des
immobilisations cédées» et «produits des cessions d'immobilisations».
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
S ECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
Ce tableau permet une récapitulation des titres de participation détenues par l’entreprise, ainsi
que des informations d’ordre économique et financier sur l’entreprise émettrice (secteur
d'activité, situation nette, résultat,...) afin de permettre une première indication sur les provisions
pour dépréciation constituées le cas échéant.
En raison du caractère toujours sensible des provisions constituées par l'entreprise, l’objectif de
ce tableau est de fournir le détail des dotations et des reprises au cours de l’exercice de chaque
niveau de provision, afin de retracer leur évolution sur l’année.
Ce tableau fournit une analyse des créances immobilisées et circulantes par échéance et par type
de tiers concerné. Il permet en particulier de mettre en évidence :
ß le volume des créances détenues sur chaque tiers, déjà échues et non recouvrées,
ß la ventilation de ces créances à travers d'autres analyses pertinentes en raison soit de la nature
de la créance (devise) soit de la qualité des débiteurs (Etat, organismes publics, entreprises
liées) soit de leur matérialisation par des effets de commerce.
L’objectif de cet état est de fournir des informations précises sur le montant couvert par chaque
sûreté, sa nature (gage, hypothèque, nantissement, warrant,...) et ses bénéficiaires.
Les informations sur les sûretés reçues permettent de porter une appréciation qualifiée sur la
solvabilité des créances à l’actif et sur le niveau des provisions dotées le cas échéant.
Parallèlement, ces informations sur les sûretés données permettent de compléter la connaissance
sur la situation financière réelle de l'entreprise et son degré d'indépendance.
Ce tableau fournit la nature et les montants des avals, cautions et autres engagements hors bilan
donnés et reçus sur l’exercice, comparés aux cumuls à la fin de l’exercice précédent. Ces
informations participent aux mêmes objectifs que ceux du tableau B9.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
S ECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
C’est un tableau qui permet de connaître l’inventaire des biens acquis en crédit bail, les
caractéristiques des contrats et le détail des redevances afin de permettre le cas échéant le
retraitement de ces contrats en acquisitions d’immobilisations financées à crédit.
Ce tableau donne le détail des postes des comptes de produits et de charges afin de procéder le
cas échéant à des analyses commerciales, économiques ou financières relativement détaillées.
Ce tableau permet de connaître à partir du résultat net social, le détail des réintégrations et des
déductions, les reports déficitaires et les amortissements différés qui ont permis le calcul du
résultat fiscal, ainsi que le montant de l’impôt sur les résultats provisionné.
Ce tableau renseigne sur le niveau de résultat fiscal courant, la base de calcul du résultat
théoriquement imposable, ainsi que sur l’impôt théorique y afférent. Il informe également sur les
exonérations au titre des codes des investissements ou des dispositions spécifiques dont bénéficie
l’entreprise.
c) 3ème objectif : fournir au lecteur des états financiers des informations qualitatives
ayant trait soit à des données financières (tableaux C1 à C3) soit à des données
statistiques (C4), soit enfin à la datation des états de synthèse aux événements
postérieurs(C5).
Ce tableau informe sur l'identité des détenteurs du capital social à la date de clôture, l'évolution
de la population des actionnaires et le niveau de libération du capital social.
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA LOI COMPTABLE
S ECTION 8 : LE DISPOSITIF COMPTABLE DE FONDS – LES ETATS DE SYNTHESE
Les informations réunies dans ce tableau reproduisent le détail de l'affectation des résultats
intervenue dans l'exercice et partant, l'évaluation des comptes de réserves et de report à nouveau.
Elles permettent d'informer indirectement sur les retards d'affectation des résultats antérieurs
encore en instance.
Ce tableau retrace quelques chiffres-clés sur la structure et l'activité de l'entreprise et surtout leur
évolution sur les trois derniers exercices. Ceci constitue un «Tableau d'indicateurs synthétiques»
sur les performances de l'entreprise, sur la stabilité de son activité, ses résultats, sa structure
financière et humaine.
C'est un tableau qui permet de mettre en «balance» les transactions souscrites par l'entreprise
durant l'exercice et génératrices soit d'entrées, soit au contraire de sorties en devises. Ces
informations donnent ainsi le total des «entrées» et des «sorties» en devises ainsi que leur solde
annuel (quelque soit la date de l'encaissement ou décaissement).
C’est un document qui permet d’informer sur les événements postérieurs à la date de clôture,
connus à la date d’arrêté des comptes, mais n’ayant pas de lien de causalité direct et prépondérant
avec l’exercice, alors qu’ils ont une importance significative pour le lecteur de ces états.
Il permet par ailleurs de connaître la date exacte à laquelle les états de synthèse ont été arrêtés.
TITRE 1 : LA NOUVELLE LEGISLATION COMPTABLE MAROCAINE
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
La loi comptable qui vient d’être promulguée est le couronnement d’un effort intense de
conception et de clarification, initié à partir de 1982, et qui a comporté une série d’étapes
progressives (voir n° 20 et suivants).
Au terme de cette réforme, le Maroc dispose désormais de tous les supports législatifs,
réglementaires, et incitatifs qui caractérisent l’existence d’un droit comptable autonome.
1
Réglementation obligatoire pour les entreprises du secteur public, mais quasi-obligatoire pour les autres entités
(voir n°31 et suivants)
2
Ce dahir devrait être incessamment complété par une loi réglementant les missions de commissariat aux
comptes.
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 1 : LES APPORTS JURIDIQUES, INSTITUIONNELS ET DOCTRINAUX
DE LA LOI COMPTABLE
Ainsi, dans cette perspective, et compte tenu des priorités actuelles, le CNC a adopté lors de sa
deuxième séance plénière du 27/7/1994 la création de Commissions techniques spécialisées ayant
pour objectif de concevoir et de proposer au CNC les instruments d’adaptation de la loi
comptable aux différents types d’entités économiques (en particulier les institutions financières),
afin que le conseil puisse les examiner avant de les diffuser au public, par voie d'avis.
A ce jour, les deux premiers avis émis par le CNC ont concerné les modalités d’application de
la loi sur les aspects suivants:
1. Etablir le lien entre la loi comptable et le CGNC, en incitant les entreprises non
publiques à adopter les dispositions du CGNC comme étant les modalités d’application
de la loi comptable.
Cet avis permet ainsi d'inciter à rendre applicable au sein des entreprises à caractère
commercial et industriel toutes les disposition prévues par le CGNC en matière :
2. Expliciter l’objectif de la loi à l’égard des commerçants dont le chiffre d’affaires est
inférieur à 7,5 millions, et desquels il est requis de fournir uniquement le bilan et le CPC.
L’avis du CNC, se basant sur l’intention du législateur d’alléger la charge comptable de ces
assujettis, et en l’absence de précisions de la loi à ce sujet, propose que les assujettis ci-dessus
visés ont à fournir leurs bilan et CPC annuels sur le format du modèle simplifié tel qu’annexé
à la loi ; le modèle normal étant réservé aux commerçants dont le chiffre d’affaires annuel est
supérieur à 7,5 millions de dirhams.
Ainsi, à travers les supports mis en place, il ressort que la comptabilité des entreprises repose
désormais sur l’application correcte d’un ensemble de textes législatifs et réglementaires qui
révèlent un caractère autant obligatoire qu'autonome.
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 1 : LES APPORTS JURIDIQUES, INSTITUIONNELS ET DOCTRINAUX
DE LA LOI COMPTABLE
En effet les articles 25 et 26 de la loi ont nettement précisé que les articles 10 à 13 du code de
commerce, (qui étaient la source majeure de la comptabilité au Maroc), deviennent caducs dès
le 1/1/1994, donnant ainsi l’autonomie complète à la comptabilité normalisée.
Cette nouvelle situation ne manquera pas d’exercer quelques influences sur les autres branches
de droit.
La comptabilité, devenant une branche autonome du droit des affaires, induira nécessairement
une influence sur les autres législations traitant de l’entreprise. Ceci sera remarquable notamment
dans les domaines suivants :
ß La finalité première des états de synthèse étant désormais juridiquement définie comme ayant
l’objectif de refléter fidèlement une image du patrimoine, de la situation financière et des
résultats de l’entreprise, la législation sur les sociétés, et notamment le commissariat aux
comptes, en seront nécessairement influencés. Les diligences futures du commissaire aux
comptes viseront, normalement, en premier lieu à s’assurer si les états de synthèse atteignent
effectivement cet objectif, alors que jusqu’à présent les diligences s’arrêtaient à un examen de
cohérence globale pour établir un rapport d’information «sur le bilan, sur la situation et sur
les comptes présentés par les administrateurs».
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 1 : LES APPORTS JURIDIQUES, INSTITUIONNELS ET DOCTRINAUX
DE LA LOI COMPTABLE
Jusqu’à nos jours, bien que la législation fiscale en matière d’IS et d’IGR (revenus
professionnels) précisait que le résultat fiscal d’une entreprise est déterminé d’après son résultat
comptable, la réglementation et la pratique comptable demeuraient en fait très fortement inspirées
par le droit et la doctrine fiscales.
Avec l’avènement de la loi comptable qui marque l'émergence d’un droit autonome, le législateur
fiscal limitera son champ d’intérêt à ce qui est strictement fiscal et confortera sa référence à la loi
comptable plutôt qu’à des dispositions fiscales de nature comptable.
De fait, l’article 23 de la loi met implicitement les dispositions comptables comme première
source législative, en précisant que «l’Administration fiscale peut rejeter les comptabilités
qui ne sont pas tenues dans les formes prescrites par la présente loi et les tableaux y annexés».
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 1 : LES APPORTS JURIDIQUES, INSTITUIONNELS ET DOCTRINAUX
DE LA LOI COMPTABLE
Au niveau mondial, les organisations qui ont pour objectif de favoriser la normalisation
internationale des principes d’élaboration et de présentation des états financiers peuvent être
classées en deux groupes : Les structures dites «publiques» formées de représentants des
Gouvernements des différents pays (dites aussi structures intergouvernementales ), et des
organisations dites « privées» réunissant les professionnels de la comptabilité, tels que les
experts comptables et les commissaires aux comptes (dites aussi organisations
professionnelles).
Les membres des structures intergouvernementales ont en général la charge d’élaborer les règles
applicables dans leurs pays, alors que les professionnels ont pour vocation de contrôler leur
bonne application au cas de chaque entreprise auditée.
En effet la comparaison du bilan marocain avec ceux prévus par l’ONU, l’OCDE, l’IASC et
la CEE, ne fait ressortir aucune distorsion au désavantage du document marocain. Au contraire,
les rubriques prévues dans le CGNC sont plus détaillées que celles des modèles de l’ONU et de
l’IASC.
La présentation du bilan marocain est plus formelle et complète que celle de toutes les autres
sources (ONU, OCDE, IASC et CEE) dans la mesure où elle est la seule à intégrer totalement la
classification des différentes rubriques composant le patrimoine de l’entreprise (actif, passif)
selon leur lien avec le cycle d’exploitation d’une part et la notion stable - circulant d’autre part.
C’est en particulier vrai pour les créances, dettes, les provisions et les écarts de conversion actif,
passif qui ont été éclatés selon leur nature stable ou circulante et intégrés dans les différents
postes qui composent le bilan:
Le bilan marocain est également le premier à isoler la trésorerie des éléments circulants, en
créant deux postes spécifiques :
ß les écarts de Conversion-Actif qui sont la contrepartie des pertes de change potentielles sur
les créances en devises immobilisées ou sur les dettes de financement en devises contractées.
L’actif circulant du modèle marocain, qui regroupe, comme les modèles CEE, les actifs
générés par le cycle d’exploitation ainsi que les débiteurs hors exploitation :
ß ne comprend pourtant pas les éléments de Trésorerie-Actif qui sont isolés dans un poste
spécifique, en bas du bilan,
ß présente ces éléments, en rapport avec leur fonction dans le processus économique et non pas
selon le critère dépassé de liquidité.
Le passif du bilan dans le modèle marocain, présente également quelques innovations par
rapport aux modèles internationaux qu’il est intéressant de relever.
1
Cf. section 3 et 4 ci-dessus
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 1 : LES APPORTS JURIDIQUES, INSTITUIONNELS ET DOCTRINAUX
DE LA LOI COMPTABLE
1. des capitaux propres à l’entreprise, lesquels sont l’expression exclusive du capital social,
réserves, reports à nouveau ou résultats en instance d'affectation, définitivement acquis à la
communauté des actionnaires.
2. des capitaux propres assimilés, isolés dans un poste spécifique qui regroupe toutes les
provisions et subventions à caractère de réserves mais qui n’ont pas encore acquitté l’impôt
sur les résultats correspondants.
3. des dettes de financement, qui correspondent aux emprunts à caractère durable contractés par
l’entreprise pour compléter ses moyens internes de financement permanent.
4. des provisions à caractère durable constituées pour faire face aux risques et charges.
6. des écarts de conversion-passif qui correspondent à des profits potentiels sur des créances ou
dettes à caractère durable contractées en devises.
Le passif circulant du bilan marocain, symétrique à l’actif circulant, est assez proche du
modèle CEE et regroupe :
ß les dettes diverses non liées au cycle ainsi que les provisions pour risques et charges n’ayant
pas un caractère durable.
ß les écarts de conversion-passif représentant des profits potentiels sur les éléments circulants
de dettes et créances.
Les dettes de trésorerie sont également isolées dans un poste spécifique en bas du passif.
Dans tous les autres modèles apparaissent de manière distincte et non regroupée :
ß la situation nette qui correspond au total des capitaux propres et des capitaux propres
assimilés du modèle marocain, alors que ces derniers n’ont pas encore acquitté l’impôt, et que
de ce fait le total de la «situation nette» n’exprime pas véritablement un agrégat
définitivement acquis à la Communauté des actionnaires, tant au plan juridique qu’au plan
financier.
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 1 : LES APPORTS JURIDIQUES, INSTITUIONNELS ET DOCTRINAUX
DE LA LOI COMPTABLE
ß les dettes, soit éclatées en dettes long terme, court terme (modèles IASC, ONU) soit en dettes
financières, dettes d’exploitation, dettes diverses ; (modèle CEE) sans considération de leur
terme ou de leur caractère durable ou non (1 ). Ces dettes contiennent bien entendu les
concours bancaires courants et les soldes créditeurs de banques.
ß les provisions pour risques et charges ainsi que les produits constatés d’avance, sans
distinction de caractère durable ou non.
La seule faiblesse que le CPC présente, est le fait qu’il n’offre pas, comme le préconise la 4ème
directive, la possibilité de choix entre une présentation des produits et charges par nature, et une
autre, par fonction dans l’entreprise.
Le CPC présente les produits d’exploitation comme le font les modèles ONU, CEE, IASC ; c’est-
à-dire hors taxes.
De plus, seule l’OCDE est plus précise en prévoyant que la rubrique des ventes inclut les
«montants résultant de la vente des produits et de la prestation des services correspondant aux
activités ordinaires, déduction faite des rabais, de la taxe sur la valeur ajoutée et d’autres impôts
directement liés au chiffre d’affaires».
Les ventes à l’exportation ne sont pas mentionnées dans tous les modèles; de même l’ONU et
l’IASC n’indiquent pas où leurs modèles font figurer :
Concernant les charges d’exploitation, le modèle IASC ne donne aucun détail particulier, alors
que le modèle ONU préconise trois rubriques distinctes :
1
Des notes annexes précisent l’échéance des dettes à plus ou moins d’un an
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 1 : LES APPORTS JURIDIQUES, INSTITUIONNELS ET DOCTRINAUX
DE LA LOI COMPTABLE
La présentation des charges d’exploitation dans le compte Résultats par fonction de la CEE se
rapproche nettement de celle du modèle ONU, alors que la présentation par nature de la CEE est
moins développée que celle du modèle marocain.
Les produits financiers dans le modèle de l’ONU ne sont envisagés que sous deux rubriques :
Par contre, l’IASC éclate en deux, la première rubrique ci-dessus et offre ainsi trois rubriques
pour traiter des produits financiers.
Le modèle de la CEE n’est pas plus développé que celui de l’IASC, alors que le modèle marocain
traite ces produits en :
Symétriquement, les comptes de charges financières sont plus développées que dans le modèle
ONU, CEE et IASC.
Les produits et les charges non courantes, du modèle marocain correspondent aux "Produits et
charges exceptionnels" des autres modèles. Toutefois, le modèle marocain a préféré baptiser ces
rubriques "Non courantes" plutôt "qu’exceptionnelles" pour bien préciser qu’elles doivent
enregistrer toutes les opérations exceptionnelles/inhabituelles, y compris les transactions liées à
l’exploitation, mais qui sont "non courantes" du fait de l’importance inhabituelle de leur montant
par rapport à l’exploitation normale de l’entreprise.
Enfin, aucun organisme international ne ventile par rubrique, comme le fait le modèle marocain,
les opérations de l’exercice en :
Par ailleurs, l’ONU, l’IASC et l’OCDE considèrent que le tableau de financement, (appelé
ressources et emplois de fonds par l’OCDE) est vraiment nécessaire, quoique n’exigeant pas tous
le même niveau de détail :
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 1 : LES APPORTS JURIDIQUES, INSTITUIONNELS ET DOCTRINAUX
DE LA LOI COMPTABLE
- l’ONU détaillant beaucoup plus que l’OCDE les éléments devant être contenus dans
le tableau,
La CEE n’a pas prévu d’obligation à ce sujet. Certains pays comme la France l’ont rendu
obligatoire à partir de certains seuils effectif > 300 salaires ; CA > 120 millions FF).
Par ailleurs, aucun modèle ne prévoit l’état des soldes de gestion (ESG), obligatoire dans le
modèle marocain, et qui explique, à partir des comptes et sans aucun retraitement extra-
comptable, l’origine de la formation du résultat final.
Enfin, l’ETIC du modèle marocain répond aux exigences servies par tous les modèles réunis :
- objectif d’information en 3 tableaux sur les méthodes utilisées, les dérogations, les
changements de méthodes,...
Le seul regret que l’on pourrait exprimer est que le modèle marocain n'ait pu consacrer
définitivement son avancée en prévoyant :
- un modèle de CPC facultatif qui distingue les produits et charges d’exploitation par
fonction :
.. de production
.. de distribution
.. administrative.
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
Cette architecture privilégie un agencement des masses du bilan selon leur «fonction» dans le
cycle d’exploitation de l’entreprise.
Ainsi au niveau de l’actif, le critère de «liquidité» est abandonné au profit d’un critère
combiné «destination/ nature».
Stocks
Titres et valeurs de placement
Actif circulant Créances
Ecarts de conversion-actif (sur
dette passif circulant ou créances
d'actif circulant)
D’autre part, les éléments du passif ne sont plus classés selon leur exigibilité mais selon leur
origine.
Capitaux propres
Capitaux propres assimilés
Financement Dettes et financement
permanent
Provisions durables pour risques et
charges
Ecart de conversion-passif (sur
P A S S I F
Crédits d'escompte
Trésorerie-passif Crédits de trésorerie
Découverts
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
Par cette nouvelle architecture du bilan, la loi vise à mieux préparer les analyses basées sur :
ß Le besoin en fonds de roulement qui exprime la différence entre les résultats des politiques
de stockage et de crédits accordées à la clientèle d’une part, et ceux des financements
d’exploitation accordés par les tiers d’autre part.
La «Trésorerie nette» qui résulte de la contraction entre trésorerie actif et trésorerie passif, et
qui est par ailleurs égale à la différence entre fonds de roulement et besoin en fonds de roulement,
apparaît comme une résultante de l’impact financier conjoint des :
La structure du bilan, telle qu’elle vient d’être exposée, permet de mettre en évidence
automatiquement et de manière permanente les relations fondamentales en matière d’équilibre
financier des entreprises, qui se résument par les quatre équations suivantes :
Le fonds de roulement (FDR) ainsi calculé donne le reflet des décisions stratégiques adoptées par
l’entreprise en matière d’investissement et de financement à caractère durable.
La trésorerie nette (TN) reflète ainsi l’ajustement entre l’ensemble des décisions stratégiques et
des politiques de gestion de l’entreprise.
Le découpage du bilan, tel qu’il est proposé permet par ailleurs de calculer quasi
automatiquement une grandeur d’une importance capitale pour la gestion.
2. Le résultat de l'exercice est désormais classé parmi les capitaux propres, ce qui donne un sens
plus exact au total de cette rubrique.
3. la part du capital souscrite mais non encore appelée, qui était considérée dans le cadre du plan
comptable 1957 comme une créance due par les actionnaires, et classée de ce fait parmi les
créances des comptes de tiers, apparaît désormais au passif et vient en diminution du capital
social.
Le fait d’isoler ces comptes renseigne l’analyste sur le poids de la fiscalité latente ou différée,
non encore soustraite de la situation nette.
5. La loi a introduit une distinction entre les provisions durables (relevant du financement
permanent) et celles de caractère non durable (passif circulant). La distinction entre provisions
durables (devant couvrir un événement probable attendu dans un délai supérieur à 12 mois) et
provisions non durables (dont le délai de survenance est escompté avant 12 mois) constitue
une amélioration pertinente de la loi pour permettre le calcul exact du fonds de roulement
fonctionnel.
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
6. Au niveau des emprunts, le critère du terme qui consiste à séparer la partie échéant à moins
d’un an de celle à plus d’un an est abandonné (cette information est disponible à l’ETIC) au
profit du critère du lien existant ou non avec le cycle d’exploitation.
7. Deux comptes «Ecart de conversion - passif» sont créés : la loi distingue entre les écarts de
conversion sur des éléments durables (classés parmi le financement permanent) et ceux
calculés sur des éléments circulants (logés dans le passif circulant).
Ces comptes enregistrent les gains latents qui résultent de la conversion au taux de clôture des
créances et dettes libellées en devises étrangères. En contrepartie, ces gains augmentent la
créance ou diminuent la dette concernée.
En application du principe de prudence, ils n’ont aucun impact sur le résultat, sachant que les
créances et dettes actualisées en fin d’année sont ramenées à leur cours historique au début de
l’exercice suivant.
- Fournisseurs ;
- Clients ;
- Personnel ;
- Organismes sociaux ;
- Etat ;
- Associés ;
- Autres créanciers.
9. Le compte de «charges à payer» disparaît au profit d’un rattachement de ces charges à chacun
des tiers concernés.
Seuls les comptes de régularisation - passif sont regroupés séparément dans le passif circulant
pour rattacher les régularisations de produits perçus ou comptabilisés d’avance à l’exercice
adéquat.
10. Le nouveau cadre met en évidence la trésorerie-passif qui regroupe les concours bancaires
de trésorerie, y compris les effets escomptés non échus (crédits d’escompte) en attendant leur
dénouement.
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
1. les actifs fictifs sont bien précisés en tant que tels sous la rubrique "immobilisation en non
valeurs". La nature de ces coûts est bien déterminée :
A côté des frais préliminaires (frais de constitution, frais préalables au démarrage, frais de
publicité, de prospection ...) la loi distingue les charges à répartir sur plusieurs exercices qui
regroupent les frais d’acquisition des immobilisations (droits de mutation, honoraires,
commissions et frais d’acte), ainsi que les frais d’émission d’emprunt et les primes de
remboursement des obligations.
5. Deux comptes «Ecart de conversion - Actif» sont créés pour enregistrer les pertes latentes
résultant de la conversion, au taux de clôture, des créances et dettes libellées en monnaie
étrangère. Ces comptes servent ainsi à réajuster, en tant que contrepartie, les dettes et
créances au niveau du bilan.
Le nouveau cadre comptable distingue entre les écarts de conversion-actif sur les éléments
durables faisant partie de l’actif immobilisé, et ceux circulants (intégrés à l’actif circulant).
6. La notion de «titres et valeurs de placement» est implicitement définie par le nouveau cadre
comme exprimant la valeur des titres dont la détention n’est pas estimée nécessaire à l’activité
économique de la société.
7. Les créances de l’actif circulant sont regroupées et rattachées par partenaire principal de
l’entreprise (notion de créance globale).
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
8. Pour les comptes de tiers pouvant, par définition, avoir des soldes soit débiteurs, soit
créditeurs, le nouveau cadre comptable a créé des comptes spécifiques à l’actif et au passif
circulant qui permettent de ne pas compenser les soldes entre eux. Cette distinction n’était pas
explicite dans le PCG 57.
Les modifications apportées par la loi à ce niveau sont plus nombreuses par rapport à celles qui
ont touché le bilan puisqu’elles ont remis en cause la structure d’ensemble des anciens comptes
de résultat : «Le compte d'exploitation générale et le compte de pertes et profits».
Cet apport est d’autant plus appréciable qu’il touche un document qui appréhende la description
minutieuse de l’activité de l’entreprise.
L’architecture de présentation des produits et des charges est ainsi complètement refondue
puisque l’on passe d’une simple présentation des opérations par nature à une présentation
obéissant à plusieurs critères successifs :
Cette distinction introduit une symétrie entre les produits et charges courants et ceux non
courants. La distinction entre ces deux groupes d’opérations se base sur leur lien avec l’activité
économique de l’entreprise et conduit ainsi à apprécier le niveau de résultat courant que
l’entreprise est en mesure de générer dans le cadre normal de son exploitation.
Les opérations se rapportant directement à l’exploitation sont isolées de celles relevant des
opérations purement financières, de telle sorte que l’analyste puisse apprécier la formation du
résultat courant selon chacun de ces deux niveaux d’activité.
Ce type de classement, préconisé auparavant par le PCG 57 n’est pas abandonné par loi. Il est
néanmoins complètement modifié par la nouvelle distinction «Charges externes» - «Charges
internes» afin de permettre le calcul de la valeur ajoutée produite par l’entreprise.
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
Le compte CPC ne fait plus état de la valeur des stocks en début d’exercice (en charges) et en fin
d’exercice (en produits), mais indique uniquement la variation entre les deux stocks ;
La variation des stocks de marchandises, matières premières et emballages, figure parmi les
achats de l’exercice en plus (si le stock a diminué) ou en moins (si le stock a augmenté) de telle
sorte que le CPC fasse apparaître directement «les achats revendus en l’état» et les «achats
consommés».
La variation des stocks de produits finis et des encours figure parmi les produits de l’exercice en
plus (si le stock a augmenté) ou en moins (si le stock a diminué).
Cet apport est réalisé au travers de l’état des soldes de gestion (ESG) qui constitue l’un des
apports fondamentaux à l’analyse de gestion.
En effet, alors que les comptes de résultat du PCG 1957 ne permettaient qu’une analyse globale
de la rentabilité, et obligeait à des retraitements extra-comptables importants, l’état des soldes de
gestion présente de manière directe les grandeurs principales de la rentabilité économique et
financière de l’entreprise.
Ces grandeurs viennent en «cascade» l'une par rapport à l'autre selon le schéma ci-après :
Consommations MARGES
externes COMMERCIALE
VALEUR AJOUTEE PRODUCTION DE
PRODUITE L’EXERCICE
Cette marge, obtenue par différence entre le prix de vente et le prix d’achat des marchandises
vendues en l’état, concerne :
Elle permet d’apprécier la rentabilité des activités de revente en l’état et de procéder à des
comparaisons interentreprises.
L’éclatement des comptes d’achats, de stocks et de vente par famille de produits commercialisés
permet :
Cependant dans le cas des activités soutenues ou réglementées, les subventions d’exploitation
reçues, qui représentent en fait un complément du prix de vente, devraient venir s’ajouter extra-
comptablement au chiffre d’affaires pour mieux cerner la marge commerciale réelle de
l’entreprise.
De même, lorsqu’il est possible d’identifier avec précision les charges externes relatives aux
prestations de services liées à l’approvisionnement de marchandises (transport, transit,
commissions commerciales ou de banque, courtage, frais de réception dans les comptes de poste
611,...), le reclassement de ces frais devrait intervenir à la rubrique 611 «Achat revendus de
marchandises», afin d’obtenir une marge brute commerciale ainsi calculée :
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
(-) (+)
(+) ou (-)
(-)
MARGE COMMERCIALE
(+) (-)
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
Exprimée en coût de
production
PRODUCTION DE L’EXERCICE
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
Mieux adaptée que le chiffre d’affaires, cette notion permet surtout pour les entreprises à cycle
de production long de faire apparaître, en plus de ce qui a été produit et vendu, ce qui a été
stocké, ainsi que ce qui a été immobilisé pour les utilisations propres de l’entreprise.
Cependant :
ß du fait que cette grandeur regroupe deux composantes hétérogènes (la production vendue
évaluée au prix de vente et la variation des stocks de produits ainsi que les immobilisations
produites, estimées au coût de production), l’analyste de gestion devrait, lorsque cela est
significatif, ajuster extra-comptablement la valeur de la production de l’exercice en y ajoutant
la marge théorique attachée à la deuxième composante, afin de permettre de mieux
comparer en termes monétaires homogènes les performances réelles de production de deux
entreprises d’un même secteur.
ß En revanche, les produits accessoires inhabituels ou exceptionnels devraient être logés dans
les produits non courants; seuls les produits accessoires à caractère courant doivent entrer
dans la production.
L’apparition de cette notion au niveau de l’ESG, répond à l’un des objectifs majeurs de la
normalisation, qui est de mieux faciliter la liaison entre la comptabilité nationale et la
comptabilité de l’entreprise.
La valeur ajoutée mesure en effet l’effort d’élaboration apporté par l’entreprise aux biens et
services qu’elle a acquis auprès des tiers.
Les pourcentages de répartition de cette valeur sur les différents partenaires de l’entreprise sont
en eux-mêmes porteurs de significations intéressantes.
Personnel
Valeur ajoutée Etat
Actionnaires
Entreprise
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
PRODUCTION DE CONSOMMATION EN
L’EXERCICE PROVENANCE DES TIERS
(VENDUE + STOCKEE + (ACHATS CONSOMMES +
IMMOBILISEE) AUTRES CHARGES
EXTERNES)
L’utilisation de la valeur ajoutée dans une analyse basée sur les ratios permet :
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
VA VA
1. POIDS ECONOMIQUE DE L’ENTREPRISE : ____________ OU __________
PIB DU PIB
SECTEUR REGION
Ce ratio renseigne mieux que le rapport chiffre d’affaires/PIB qui ne mesure en fait que la
performance commerciale des entreprises.
VA VA
2. DEGRE D'INTEGRATION INDUSTRIELLE : _________ ou __________
CA PRODUCTION
*INVESTISSEMENTS AMORTISSEMENTS
VA
Ces deux ratios sont en principe opposés dans la logique industrielle (plus d’investissement,
moins d’emploi et inversement).
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
VA VA
TRAVAIL : ____________ * INVESTISSEMENT : __________________
EFFECTIF INVESTISSEMENT
BRUT DE PRODUCTION
Ces deux ratios complètent l’analyse donnée par les rapports de coût des facteurs de production à
la valeur ajoutée. Ils sont reliés entre eux par le ratio de mécanisation ou d’intensité capitalistique
(investissements bruts de production/effectifs), de la manière suivante :
VA VA INVESTISSEMENT DE PRODUCTION
______________ = ____________ x __________ ___________________________
EFFECTIF INVESTISSEMENT EFFECTIF
DE PRODUCTION
6. RATIOS DE LA REPARTITION DE LA VA
Ces ratios déterminent la part prise par chacun des partenaires de l’entreprise dans l'affectation de
la VA :
Cette analyse permet de mesurer ainsi le degré relatif de la rémunération de chacun des
intervenants : Personnel, Etat, Prêteurs, Capital technique, Capital propre.
ß En premier lieu, les investissements réalisés par crédit-bail sont considérés en comptabilité
comme une location et non comme un moyen de financement ; Or les équipements ainsi
acquis participent au même degré à la création de la valeur ajoutée que les autres
immobilisations appartenant à l’entreprise, et doivent par conséquent, lorsque leur
contribution est significative, être réintégrés dans les comptes en tant qu’immobilisations,
leurs amortissements et frais financiers correspondants devant être eux aussi retraités en
corollaire.
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
ß Enfin, la dotation aux provisions pour dépréciation des stocks, constituée le cas échéant,
devrait être normalement retranchée de la valeur ajoutée pour tenir compte de sa valeur
marchande réelle.
En effet, cette grandeur qui exprime le reliquat de la valeur ajoutée sur les charges de personnel
et les impôts, taxes et versements assimilés d’installation, représente le résultat de l’exploitation
de l’entreprise avant la reprise en compte :
Þ de sa politique financière
Þ de sa politique d’amortissement
Þ de l’incidence fiscale de l’impôt sur les sociétés.
SUBVENTIONS
D’EXPLOITATION CHARGES DE PERSONNEL
IMPOTS ET TAXES
EBE OU (IBE)
L’EBE peut donc être considéré comme le revenu économique brut de l’ensemble des
capitaux utilisés (propres ou empruntés) puisqu’il mesure les ressources que l’entreprise dégage
de son exploitation, avant la rémunération de ses capitaux internes (amortissements) et externes
(charges financières).
C’est un indicateur central de gestion qui permet d’apprécier la performance économique exacte
de l’entreprise, indépendamment de ses décisions en matière financière et d’amortissement, et en
dehors de toute influence d’éléments exceptionnels ou inhabituels.
EBE
.. rentabilité économique brute : ____________________
Capital économique (1 )
1
Investissements d'exploitation plus besoins en fonds de roulement d'exploitation
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
+ -
* Variation des stocks constatée en plus dans les * * Variation des stocks constatée en moins dans les
charges ou en moins dans les produits charges ou en plus dans les produits
* Variation en plus des dettes liées à l’exploitation * Variation en moins des dettes liées à l’exploitation
* Variation en moins des créances liées à * Variation en plus des créances liées à
l’exploitation l’exploitation
Dans le nouveau cadre comptable, cet indicateur découle de l’EBE, après déduction des autres
charges de gestion courante, ainsi que des dotations aux amortissements et provisions
d’exploitation (1 ), et addition des autres produits ainsi que des reprises et transferts de charges.
Cette notion a le mérite de mesurer la rentabilité de l’entreprise avant l’incidence du coût des
financements externes et de l’impôt sur les sociétés. Elle permet ainsi de comparer la
performance industrielle et commerciale de plusieurs entreprises dont les politiques financières
sont différentes.
1
Il est important de préciser que ces dotations doivent correspondre aux dépréciations strictement économiques, les
excédents d’amortissements ou de provisions qui seraient fiscalement admis doivent être constatés par des dotations
non courantes.
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
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Transferts de charges
Résultat d’exploitation
- +
Résultat financier
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
C’est l’indicateur qui exprime le total du résultat d’exploitation et du résultat financier ; appelé
également «résultat d’exploitation après charges et produits financiers»
Cette grandeur exprime la résultante de toutes les décisions de gestion courantes de l’entreprise
et donne ainsi une base de comparaison très significative dans le temps et dans l’espace, qui
permet d’apprécier la capacité de l’entreprise à générer de manière récurrente un niveau de
résultat courant.
C’est l’indicateur qui renseigne sur le résultat de toutes les opérations effectuées par l’entreprise
et qui revêtent un caractère exceptionnel et/ou inhabituel.
* Valeur nette d'amortissements des immobilisations * Produits des cessions d'immobilisations (prix de
cédées cession)
1
Il est rappelé que les excédents de dotation aux amortissements et aux provisions, autorisés par la législation
fiscale (amortissements accélérés, provisions réglementées), sont à constater par des compléments de dotation non
courantes dont la contrepartie est constatée au passif comme «Provisions réglementées».
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
Il traduit la part qui revient juridiquement aux actionnaires après la déduction de toutes les
charges et de l’impôt sur les résultats.
. la première se basant sur l’EBE (ou l’IBE), procède par soustraction de la manière suivante :
SAUF SAUF
* Reprises sur amortissements et provisions sur actif * Dotation aux amortissements et aux provisions
immobilisé relative à l'actif immobilisé
* Reprises sur provisions réglementées ou caractère * Dotation aux provisions durables et aux provisions
durable réglementées
* Reprises sur subventions d'investissement * VNA des amortissements Cédés
* Produit de cession d'immobilisations
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
+ -
* Dotations aux amortissements et provisions sur * Reprises sur amortissements et aux provisions sur
actif immobilisé actif immobilisé
* Dotations aux pro visions durables et aux * Reprises sur provisions réglementées ou à caractère
provisions réglementées durable
* VNA des immobilisations cédées * Reprises sur subventions d'investissement
* Produit des cessions d'immobilisations
Le souci de mieux faciliter l’analyse et de mettre à la disposition des décideurs une information
de gestion pertinente apparaît clairement dans l’introduction du tableau de financement en tant
que document de synthèse comptable obligatoire, alors qu’auparavant, le tableau de financement
était établi extra-comptablement.
Le tableau de financement analyse l’origine des flux engendrés par l’activité d’un exercice ainsi
que leur impact sur la situation financière de l’entreprise. Il relie ainsi les bilans de deux
exercices successifs et montre ce dont l’entreprise a disposé comme ressources stables,
comparées aux emplois à long terme.
Il permet ainsi de mettre en évidence de manière dynamique l'évolution des quatre relations
fondamentales qui caractérisent l’équilibre financier d’une entreprise :
L’état des informations complémentaires représente une innovation de taille apportée par le
PCGE. Ce document devient partie intégrante des états de synthèse de l’entreprise.
En effet, les états de synthèse présentés dans le cadre du PCG 1957 étaient incapables à eux seuls
à donner une image complète et exhaustive du patrimoine, de la situation financière et des
résultats de l’entreprise d’une part, et de permettre des analyses de gestion pertinentes d’autre
part.
Cette caractéristique fait de l’ETIC une base de données très appréciable pour l’analyste de
gestion puisqu’elle s’articule autour de 3 axes principaux:
Ces informations visent à donner une indication sur les règles comptables qui ont servi de base à
l’élaboration des états financiers et à signaler toutes dérogations ou changements de méthodes
intervenus.
Cet axe représente le «mode d’emploi» qui doit guider le lecteur ou l’analyste externe.
- l’actif immobilisé ;
- les amortissements ;
- les provisions ;
- les créances et dettes ;
- les engagements donnés ou reçus ;
CHAPITRE 3 : LES PRINCIPAUX APPORTS DE LA LOI COMPTABLE
SECTION 2 : DES ETATS DE SYNTHES A L'ANALYSE DE GESTION
L’analyste pourra y trouver des informations sur tous les événements postérieurs à la clôture,
intervenus avant la confection des états financiers, et qui remettent en cause de manière
significative les évaluations de fin d'exercice.
A travers cet exposé détaillé des différentes innovations de la loi, il ressort que la qualité de
l’information comptable et financière marocaine a été nettement améliorée en vue d'une
utilisation plus fiable par les différents partenaires de l'entreprise.
Les concepts introduits par la loi n’étaient pas inconnus de l’analyste de gestion. Cependant en
les intégrant dans le champ de la normalisation comptable, la loi a réduit considérablement le
gap qui séparait auparavant la logique de la gestion de la pratique comptable marocaine.
La section qui suit traite plus particulièrement du passage des états de synthèse à l'analyse
financière.
TITRE 2 : DESCRIPTION DE L'ACTIVIT2 DE L'ENTREPRISE A TRAVERS UN
PLAN COMPTABLE
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
INTRODUCTION :
Les comptes de bilan analysent les flux qui modifient la situation active et passive de
l’entreprise, et décrivent ainsi ses transformations successives, en suivant l’évolution de chaque
composante de son patrimoine.
Ils mesurent ainsi le volume et le résultat de ces déplacement par comparaison entre les sorties
irréversibles (charges) et les ressources définitivement acquises (produits).
Techniquement, l'information sur ces flux est transcrite dans "le compte de produits et charges"
qui mesure ainsi le résultat de l’exercice suivant la formule :
Nous étudierons ci-après successivement les modes de traitement comptable normalisé des
produits, des charges et des résultats.
Les produits sont enregistrés en fonction de leur nature aussi bien pour les opérations courantes
que non courantes.
Les produits augmentent par le crédit des comptes concernés et diminuent par leur débit.
TITRE 2 : DESCRIPTION DE L'ACTIVIT2 DE L'ENTREPRISE A TRAVERS UN
PLAN COMPTABLE
INTRODUCTION
INTRODUCTION :
L’entreprise mesure son activité et rend compte de ses performances à travers une multitude de
systèmes formels et informels. Mais le système d’information financière, basé sur la
comptabilité générale, est celui qui a reçu la confiance unanime de tous les opérateurs
économiques.
Ceci provient du fait que la qualité des informations financières émises par les entreprises sur
leurs activités, repose essentiellement sur la fiabilité des données de base et sur la sécurité des
enregistrements qu’exige tout système de comptabilité générale.
La qualité du processus comptable qui permet de parvenir à cette sécurité, repose à son tour sur
une bonne définition des concepts et une organisation parfaite dont les bases trouvent leur
prolongement dans un plan de comptes correctement structuré.
Ces règles qui définissent le contenu et les modes de comptabilisation doivent être suffisamment
stables dans le temps afin d'éviter toute distorsion dans les comparaisons et prévenir tout
arrangement des chiffres, préjudiciable à leur fiabilité.
Ainsi, comme tout langage, la comptabilité étant une forme destinée à véhiculer une substance
homogène dans le temps, son rôle est de rassembler, conserver, combiner et restituer, de manière
utilisable et sous une forme normalisée, les informations nécessaires à la description du
patrimoine et de la formation du résultat.
ß au jour le jour, lors de l’observation des faits et leur transcription sur les livres comptables
(opérations quotidiennes liées aux flux courants),
Les chapitres qui suivent analysent plus particulièrement les prescriptions liées à la
nomenclature et aux modalités de fonctionnement des comptes, telles qu’elles sont contenues
dans la loi et le CGNC, et qui couvrent exhaustivement, autant les comptes de produits, de
charges et de résultats (chapitre 4,5 et 6) que les comptes d'actif et de passif (chapitre 7 et 8).
Le dernier chapitre sera consacré, à la présentation des comptes dits «Spéciaux» et qui retracent
en particulier la description comptable des opérations d'ouverture et de clôture des comptes ainsi
que le mode d'enregistrement des engagements hors bilan.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
INTRODUCTION
Il s’exprime soit en prix de vente lorsqu’il correspond à une marchandise ou un produit vendu
à un tiers, soit en coût calculé à un niveau approprié, s’il correspond à un produit stocké ou
créé par l’entreprise pour elle même.
Par extension, il regroupe également le transfert de certaines charges à l'actif, ainsi que les
reprises sur des dotations aux amortissements et aux provisions antérieurement effectuées.
Dans le classement comptable établi par le PCGE, les produits d’exploitation sont enregistrés
dans la rubrique 71, selon leur nature économique ; Ils constituent globalement la somme
des éléments suivants:
ß Valeur des ventes de marchandises en l’état ainsi que celle des biens et services produits
(diminuées ou augmentées, selon le cas, de la variation négative ou positive des stocks de
produits d’une année sur l’autre),
ß Valeur des immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même,
ß Valeur des subventions d’exploitation reçues.
ß Autres produits d’exploitation,
ß Reprises de dotations, transferts de charges.
L’essentiel des produits d’exploitation d’une entreprise provient de ses ventes, appelées
communément chiffre d’affaires.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
ß Il est établi hors «taxe sur la valeur ajoutée» et hors «taxes parafiscales» (assises et
liquidées dans des conditions identiques à la TVA).
ß La part à l’exportation est généralement distinguée des ventes sur le marché intérieur.
Ainsi, la notion de chiffre d’affaires est très utilisée pour situer l’importance de l’entreprise et
calculer un certain nombre de ratios d’analyse financière qui s’y réfèrent ; le chiffre
d’affaires étant généralement représentatif des flux financiers courants qui entrent dans
l’entité.
De fait, l’évolution du chiffre d’affaires est suivie avec une attention particulière par les
partenaires de l’entreprise :
ß Si cette croissance est excessive par rapport à la rentabilité, elle peut être au
contraire interprétée comme un signe précurseur de difficultés.
Par ailleurs, le chiffre d’affaires fait partie des éléments représentatifs de la dimension de
l’entreprise pour fixer certains seuils et modalités d’imposition.
Il est à la base du calcul de la T.V.A. (pour la partie des ventes non destinée à l’exportation).
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Au dessous d’un certain niveau de chiffre d’affaires, l’entreprise peut opter pour un régime
simplifié d’imposition et pour une présentation simplifiée des comptes annuels.
Cette notion ne peut cependant prétendre à elle seule résumer l’importance de l’activité de
l’entreprise qui est souvent mieux caractérisée par la valeur ajoutée : les entreprises à
caractère commercial ou qui intègrent dans une activité industrielle des matières premières
déjà transformées, se retrouvent avec des chiffres d’affaires proportionnellement plus élevés
que des industries se situant en amont des cycles de fabrication, sans que leur importance
relative soit pour autant plus grande.
De même, il peut être opportun de faire figurer, en plus du montant net du chiffre d’affaires,
le montant des produits courants regroupés sous un intitulé «Produits des activités
courantes» de façon à approcher d’une manière significative le niveau d’activité de
l’entreprise.
C’est particulièrement vrai dans l’industrie du bâtiment et des travaux publics: Le contenu de
la notion comptable de chiffre d’affaires qui comprend les ventes de marchandises et la
production vendue apparaît souvent impropre à rendre compte de l’activité économique de
ces entités.
Enfin, dans certaines activités professionnelles, la production vendue n’est pas représentative
de la totalité de l’activité normale et courante : les productions financières et les
subventions d’exploitation par exemple peuvent, pour certaines entreprises, relever de
l’activité d’exploitation courante.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Mais en vertu du principe de prudence, les produits ne sont à prendre en compte que si deux
conditions de caractère général sont remplies :
ß Etre fondés sur l’existence préalable d’un accord, d’un contrat ou d’une situation
assimilable (commande interne pour une livraison à soi même par exemple).
L'application de ces critères généraux s'applique ainsi aux différents produits d'exploitation :
Les ventes constituent des créances acquises sur les tiers dès qu'elles satisfont aux critères
généraux précisés ci-dessus
Ces créances sont retenues au bilan pour leur valeur nominale (article 14, alinéa 3) .
Pour les produits à recevoir constituant des produits acquis à l’entreprise mais dont le
montant n’est pas définitivement arrêté (c’est à dire dont le montant n’est pas inscrit au débit
du «tiers débiteur»), trois cas sont à considérer :
1. Le produit est certain dans son principe mais le montant non fixé d’une façon
satisfaisante à la clôture : Dans ce cas, si les informations obtenues, le cas échéant, entre
la date de clôture et la date d’arrêté des comptes, permettent d’affiner l’estimation, il y a
lieu de comptabiliser le produit à recevoir ;
2. Le produit est certain dans son principe mais l’estimation comporte à la clôture un
aléa très important : Dans ce cas, si l’incertitude demeure à la date d’arrêté, le principe
de prudence doit s’appliquer :
3. Le produit n’est pas certain dans son principe à la date de clôture, mais il est
probable : Les produits probables ne peuvent pas être comptabilisés (cas de subventions
d’exploitation légalement prévues mais non encore matérialisées par une décision
administrative au profit de l’entreprise concernée).
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
La valeur des variations de stock résulte de la différence entre les estimations d’inventaire
effectuées à la clôture de l’exercice et celles de l’exercice précédent.
Les stocks sont évalués à la date de l’inventaire, soit à la valeur nette de réalisation, soit au
cours du jour . A la clôture, ils sont évalués, par prudence, à la plus faible des valeurs d'entrée
ou d'inventaire.
c) Les subventions
La valeur des subventions d’exploitation à porter en produits est celle qui apparaît sur la
décision administrative d’octroi, avant la déduction de toute commission bancaire ou
d’intermédiaire et honoraires, mais après soustraction de la TVA due sur la subvention.
L’évaluation des autres produits d’exploitation s’effectue selon les mêmes règles que
celles relatives aux ventes.
La valeur des reprises de provisions d'exploitation ou de transfert des charges est établie
directement par l’entreprise, sous sa responsabilité, sur la base de la part des provisions
qu’elle estime devoir reprendre des dotations antérieures, ainsi que des transferts de charges
qu'elle juge nécessaire d'affecter, soit d'un compte de charge à un autre, soit d'un compte de
charge à un compte de tiers ou d'immobilisation en non-valeurs.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
a) Règles générales
Selon l’article 16 de la loi (alinéa 1), seuls les produits acquis à la clôture de l’exercice
peuvent être inscrits dans les comptes annuels et à eux seuls; peuvent s’ajouter :
ß Les résultats acquis au titre des exercices précédents mais qui, par erreur ou omission,
n’ont pas été pris en compte à l’époque de leur apparition.
Ainsi, lorsqu’un bien livré ou une prestation effectuée n’a pas fait l’objet d’une facture, elle
est rajoutée aux produits d’exploitation avec en contrepartie le débit du compte d'actif
circulant «3427 Clients-Factures à établir».
De même, s’ajoutent aux produits d’exploitation selon l’article 17 de la loi «le bénéfice
réalisé sur une opération partiellement exécutée, lorsque sa durée est supérieure à un an, sa
réalisation certaine et qu’il est possible d’évaluer avec une sécurité suffisante le bénéfice
global de l’opération».
Pour donner lieu à constatation de produits, ces règles de base doivent être complétées
par la justification de l’exécution réelle des accords .
La vente est parfaite entre les parties dès que l’on a convenu de la chose et du prix ; le
transfert de propriété accompagne normalement l’échange des consentements. Toutefois le
contrat de vente peut stipuler une date différente de transfert de propriété.
L’entreprise vendeuse doit donc constater son chiffre d’affaires lors du transfert effectif de
propriété à l'acheteur et dont la date est déterminée par le contrat de vente entre les parties
(fabrication stockée pour le compte de l'acheteur, départ usine du vendeur, FOB, CIF, rendu
usine de l'acheteur).
En fin d’exercice une régularisation est effectuée pour tenir compte du décalage éventuel
entre facturation établie et livraison effectivement réalisée .
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Dans la pratique, et le plus souvent, les effets des conventions ne sont constatés qu’à
l’exécution de l’obligation contractuelle :
ß Si le prestataire est tenu à une obligation de résultat, tant que celui-ci n’est pas atteint et
constaté par le bénéficiaire, le client ne peut être considéré comme ayant donné son
accord ; les acomptes reçus par l’entreprise fournisseur ne peuvent être comptabilisés en
chiffre d’affaires.
ß S’il s’agit d’une obligation de moyens (en paiement de certaines diligences exécutées),
l’inscription de la facture en produit d’exploitation est possible.
ß Services rendus non encore à l’état d’être facturables (gros travaux par exemple) :
Parce qu’il ne peut être dégagé de résultat sur les contrats en fin d’exercice, les encours
doivent alors être évalués à leur coût de production et comptabilisés comme tels.
ß Vente avec clause de réserve de propriété : Le transfert de propriété n’a lieu qu’au
paiement intégral du prix :
3 le vendeur peut inscrire à son actif la créance résultant du bien vendu avec cette clause
au compte spécifique «créance sur vente avec clause de réserve de propriété».
3 la créance peut être provisionnée ultérieurement si apparaissent des risques de non
paiement partiel ou total.
ß Vente sous condition résolutoire : La vente est inscrite normalement comme si elle était
pure et simple ; elle sera annulée rétroactivement si la condition se réalise.
servis et restant à servir, les abonnements servis étant enregistrés à un compte «vente de
produits finis».
ß Vente à réméré : Un réméré est une faculté de vendre avec une clause prévoyant de
racheter au bout d’un certain délai, la valeur vendue à un prix fixé au départ ; une clause
parallèle engage le vendeur de racheter à l’échéance à ce prix : En terme comptable il
s’agit d’une vente, suivie ultérieurement d’un achat.
ß Vente à terme : Pour ces ventes le transfert de propriété a lieu quand la marchandise a
été déterminée dans son individualité (par lot par exemple). Lorsque l’opération laisse
prévoir un risque de perte il y a lieu de constituer une provision pour perte.
ß Vente à tempérament: c’est une modalité de vente à crédit dans laquelle le paiement est
effectué à plusieurs échéances déterminées.
ß Prêt de consommation : Il s’agit d’un contrat par lequel une des parties livre à l’autre une
certaine quantité de choses qui se consomment par l’usage, à charge pour cette dernière de
lui rendre la même quantité et de même espèce. Ainsi l’emprunteur devient le propriétaire
: Cette opération est assimilable à une vente, et la restitution à un achat d’égal montant.
(Cas des échanges en produits pétroliers).
ß Contrats à long terme : Pour le cas particulier des contrats à long terme, l’application
des règles de rattachement précédemment évoquées peut ne pas être satisfaisante au
regard de l’objectif d’obtention d'une image fidèle du résultat de l’exercice : Dans le cas
de contrats dont l’exécution s’étend sur plusieurs exercices, les critères de transfert de
propriété ou d’accomplissement total des prestations, conduisent à attribuer à un seul
exercice la totalité du résultat dégagé par une activité déployée sur plusieurs années.
Il convient dans ce cas de rattacher à chaque exercice concerné la quote-part qui lui
revient dans le résultat total.
Si par contre, le contrat de longue durée est déficitaire, le principe de prudence impose la
constitution obligatoire d’une provision couvrant le montant global des pertes prévisibles.
Ainsi, une option est ouverte entre le traitement comptable de droit commun (méthode de
l’achèvement où le profit ou la perte n’est constaté que sur l’exercice d’achèvement des
travaux) et la méthode du bénéfice à l’avancement, où l’attribution à chaque exercice
concerné de sa part dans le résultat total est constatée.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
C’est le dispositif prévu par la Norme N° 11 de l’IAS repris par la loi comptable à
l'article 17.
a) Nomenclature
ß Les comptes du poste 711 enregistrent à leur crédit les ventes de négoce réalisées à leur
montant hors taxes, par le débit des comptes clients concernés si le règlement est différé,
ou par le débit d’un compte de trésorerie si le règlement est au comptant.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
ß Les comptes du poste 712 enregistrent de manière identique les ventes des biens et
services produits (comptes 712 à 7125) ainsi que les redevances pour droits intellectuels
cédés ou mis à disposition (compte 7126) et tout autre produit accessoire facturé (compte
7127)
ß Les comptes des postes 711 et 712 peuvent être subdivisés de manière à faire apparaître
distinctement les ventes par types (marchandises, produits finis ou groupes de produits
finis) et par zone géographique (Maroc, Europe, USA,...).
ß Les ventes afférentes aux exercices antérieurs non constatées auparavant en comptabilité
sont isolées dans des comptes spécifiques, respectivement le 7118 ou le 7128.
ß Les remises accordées sur facture ne sont pas constatées en comptabilité ; les
enregistrements des ventes devant se faire nets des réductions accordées.
ß Par contre, les rabais, remises et ristournes accordés après l’établissement des factures
sont à porter au débit soit du compte 7119 soit du 7129 selon le type de vente.
a) Le cas général
- Brut 3.500
- Remise 10% 350
_____
- Net 3.150
- Emballages consignés 100
- Port /vente départ 75
_____
3.325
- Escompte de caisse 65
- TVA 665
_____
3.925
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
3 Le produit constaté est alors annulé par le débit du compte concerné de la rubrique
711 ou 712 et le crédit du compte 4491 «Produits constatés d’avance». L’écriture est
extournée l’exercice suivant .
3 Le produit est alors constaté en créditant le compte de vente concerné par le débit
du compte de régularisation 3427 «Clients-factures à établir et créances sur travaux
non encore facturables», l’écriture est extournée l’exercice suivant.
Courant N
3421 Clients 3.000
7111 Ventes de marchandises au Maroc 3.000
31/12/N
7111 Ventes de marchandises au Maroc 3.000
4491 Produits constatés d'avance 3.000
01/01/N+1
4491 Produits constatés d'avance 3.000
7111 Ventes de marchandises au Maroc 3.000
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Illustration 2 Bien produit exonéré de la TVA livré avant la clôture de l'exercice N mais dont la
facture, pour un montant de 4.500 n'a été établie qu'au cours de l'exercice N+1. La
créance a été estimée à 4.000 DH à la clôture de l'exercice
31/12/N
3427 Clients factures à établir 4.000
7121 Ventes de biens produits au Maroc 4.000
01/01/N+1
7111 Ventes de biens produits au Maroc 4.000
4491 Produits constatés d'avance 4.000
Courant N+1
3421 Clients 4.500
7121 Ventes de biens produits au Maroc 4.500
Illustration Une entreprise de bâtiment, dont l'exercice comptable correspond à l'année civile, a
contracté en Février 1994 un contrat pour la construction d’un complexe touristique
sur une durée de 26 mois. Le coût global estimé au départ est de 37.000.000 DH hors
taxes.
Le montant des travaux à facturer en exonération de taxe en vertu du code
d'encouragement des investissements touristiques est évalué d’après le contrat à
45.000.000 DH révisable, en cas d’augmentation des coûts, forfaitairement et
globalement à raison de 5%.
Les modalités de règlement sont fixées comme suit :
1994 18.000.000
1995 21.000.000
1996 6.000.000
La situation des coûts hors taxes prévisionnels plus la révision des prix établie au
début de chaque exercice ressort ainsi :
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Ex. Coûts prévus au départ Coûts prévus à fin 1994 Coûts prévus à fin 1995 Coûts prévus à la fin du
contrat
Courant 1994
5141 Banque 18.000
4421 Clients, dettes avances et acomptes 18.000
reçus sur commandes en cours
Constatation de l'acompte
Courant 1994
6xxx Charges par nature 25.600
5141 Banque 25.600
31/12/1994
34341 Travaux en cours 25.600
Variation des stocks de travaux 25.600
Courant 1995
5141 Banque 21.000
4421 Clients, dettes, avances et acomptes 21.000
reçus sur commandes en cours
Constatation de l'acompte
Courant 1995
6xxx Charges par nature 10.750
5141 Banque 10.750
Courant 1995
Courant 1996
6xxx Charges par nature 3.730
5141 Banque 3.730
Courant 1996
3421 Clients 47.250
71241 Travaux 47.250
Courant 1996
4421 Clients, dettes, avances et acomptes reçus 47.250 47.250
sur commandes en cours
3321 Clients
Courant 1996
71341 Variation des stocks de travaux 36.350
31341 Travaux en cours 36.350
Durant les exercices 1994 et 1995, le compte des stocks de travaux en cours aura
enregistré un total de (25600 +10750) = 36350 KDH.
L'extourne de ce stock à fin 1996 par le débit du compte 71341 permet de rattacher le
résultat total de toute l'opération à l'exercice de fin du contrat de la manière suivante :
Courant 1994
5141 Banque 18.000
4421 Clients, dettes, avances et acomptes 18.000
reçus sur commandes en cours
Courant 1994
6xxx Charges par nature 25.600
5141 Banque 25.600
31/12/1994
31341 Autres travaux en cours 25.600
71341 Variation des stocks de travaux en 25.600
cours
31/12/1994
34272 Clients créances sur travaux non encore 5.218
facturables
71241 Produits nets sur opérations à long 5.218
terme
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Courant 1995
5141 Banque 21.000
4421 Clients, dettes, avances et acomptes 21.000
reçus sur commandes en cours
Courant 1995
6xxx Charges par nature 10.750
5141 Banques 10.750
Fin 1995
31341 Variation en cours 10.750
Variation des stocks de travaux en 10.750
cours
Fin 1995
34272 Clients créances sur travaux non encore 1.402
facturables
7183 Produits net sur opérations à long 1.402
terme
Courant 1996
5141 Banques 8.250
4421 Clients, dettes, avances et acomptes 8.250
reçus sur commandes en cours
Courant 1996
6xxx Charges par nature 3.730
5141 Banques 3.730
Courant 1996
3421 Clients 47.250
71241 Travaux 47.250
Facturation définitive
Courant 1996
4421 Clients, dettes, avances et acomptes reçus 47.250
sur commandes en cours
3421 Clients 47.250
Durant 1994 et 1995, l'entreprise a enregistré les quote-parts du bénéfice final revenant
à chacun des exercices, et constaté le cumul des travaux en cours à chaque clôture.
En 1996, l'entreprise :
Cette méthode qui paraît la plus adéquate pour assurer une meilleure information sur
l'activité réelle de l'entreprise à travers ses indicateurs annuels de gestion, se base sur
la comptabilisation annuelle du chiffre d’affaires et des charges correspondantes, en
déterminant ce qui est appelé les situations méritées, en fonction du degré
d'avancement des travaux constatés chaque fin d'année.
Ainsi, c’est le montant des situations méritées qui est comptabilisé comme produits,
les sommes reçues en plus sont comptabilisées à titre d’avances et acomptes.
Dans notre exemple d'illustration, les situations méritées à la clôture de chaque
exercice se présentent comme suit sur la base du rythme de progression des travaux :
47.250 7.170
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Courant 1996
Courant 1994
5141 Banques 18.000
4421 Clients, dettes, avances et acomptes 18.000
reçus sur commandes en cours
Fin 1994
3421 Clients 30.712
71241 Travaux 30.712
Fin 1994
4421 Clients, dettes, avances 18.000
3421 Clients 18.000
Courant 1995
6xxx Charges par nature 10.750
5141 Banques 10.750
Courant 1995
5141 Banques 21.000
3421 Clients 21.000
Fin 1995
3421 Clients 11.813
71241 Travaux 11.813
Courant 1996
3421 Clients 4.725
Travaux 4.725
1 - 5.218 5.112
2 - 1.402 1.063
3 7.170 550 995
7.170 7.170 7.170
l Les ventes doivent être inscrites pour le montant hors taxes qui figure sur la facture,
mémoire ou situation de travaux, déduction faite des rabais et remises accordés.
l La difficulté souvent rencontrée réside dans le mode de facturation adopté par les
entreprises de bâtiments et de travaux publics qui établissent des décomptes de
travaux "contradictoirement" avec le client pour valoir réception partielle.
l Deux cas peuvent se présenter dans lesquels l'entreprise cherche à obtenir des
financements par avance :
/ 1er cas : Au départ, l'entreprise chiffre son offre de prix de telle sorte que les
premiers travaux qu'elle effectuera sur le chantier soient facturés au plus haut des
prix possibles, au détriment des prix unitaires des travaux de fin de chantier qui
seront facturés au plus bas de leur prix possible, sinon à perte.
Cette manière de faire, sans changer le coût du chantier pour le client, permet à
l'entreprise d'anticiper au maximum possible les encaissements.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
l A notre avis dans l'un et l'autre cas, il y a lieu d'être attentif aux conséquences
fiscales et comptables qui découlent de chaque situation d'espèce :
Dans pareille situation, la loi fait obligation à l'entreprise de constituer dès l'exercice où
elle peut estimer raisonnablement les recettes et coûts futurs, une provision pour pertes
et charges égale à une quote-part du montant prévisible de la perte qui se dégagerait sur
les exercices ultérieurs, et qui est née en fait dès la conclusion du contrat.
Exercice N 100 50 50
Exercice N+1 100 60 40
Exercice N+2 100 70 30
Exercice N+3 60 130 (70)
360 310 50
1
Bénéfice de l'année/total des bénéfices
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Comme l'exige la loi comptable, tout commerçant est tenu de procéder obligatoirement
chaque année à un inventaire des éléments actifs et passifs de son entreprise, dont notamment
les stocks de marchandises, matières, produits et de services.
L'ensemble des biens ou des services qui peuvent être détenus par l'entreprise sous forme de
stocks, se constitue des éléments suivants.
ß Marchandises
ß Matières et fournitures
ß Produits et services en cours
ß Produits finis
La variation des stocks d'approvisionnement doit être constatée dans des comptes de charges
en liaison avec les comptes d'achats concernés.
Par contre, la variation en plus ou en moins des stocks issus de la production est enregistrée
dans l'un des comptes de produits, en liaison avec les comptes de ventes de l'exercice.
Le solde des comptes du poste 713 est toujours porté du côté produits dans le CPC :
ß en plus s’il s'agit d'une augmentation du stock en valeur
ß en moins s’il exprime un destockage (diminution des stocks en valeur).
ß le stock initial figurant au bilan précédent est crédité par le débit des comptes concernés
du poste 713.
ß le stock résultant de l’inventaire physique des existants de fin d’exercice est crédité aux
comptes du poste 713 par le débit des comptes stocks au bilan en cours de clôture.
Fin Ex.
7131 Variation des stocks des produits en cours 70.000
7132 Variation des stocks des biens produits 15.000
3131 Biens en cours 70.000
3151 Produits finis 15.000
70.000 15.000
25.000 37.000
SD 45.000 PC 22.000
Les entrées et les sorties des magasins de produits finis sont enregistrées en
comptabilité en inventaire permanent.
Courant Ex.
3152 Produits finis 500.000
7132 Variation des stocks de biens produits 500.000
Courant Ex.
3151 Produits finis x
7132 Variation des stocks de biens produits x
Ecart favorable
ou
7132 Variation des stocks de biens produits x
3151 Produits finis x
Ecart défavorable
ß Au fur à mesure de la progression des travaux à immobiliser pour enregistrer le coût réel
de production des immobilisations incorporelles ou corporelles créées avec les moyens
propres de l’entreprise :
Ainsi, les charges créditées aux comptes «immobilisations en non valeurs produites» doivent
être toujours directement débitées aux comptes de l’immobilisation concernée, sans jamais
transiter par un compte d'immobilisation en cours.
l Les opérations de constructions sont soumis à la TVA au taux de 14% applicable sur
le montant des marchés, mémoires ou factures des travaux effectués.
l Les taxes ayant grevé en amont les coûts de l’élaboration de l’immobilisation étant,
elles, déduites en totalité sur la taxe due sur les autres produits.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
• Les travaux ont débuté durant l’exercice n et ont été achevés lors de l’exercice n+1
♦ Exercice n : coûts engagés 150.000
♦ Exercice n+1 : coût du complément :120.000
Ex. N
2392 Immobilisations en cours 150.000
7143 Immobilisations corporelles produites 150.000
Ex. N+1
2392 Immobilisations en cours 120.000
7143 Immobilisations corporelles produites 120.000
Ex. N+2
2321 Bâtiments 270.000
34551 Etat - TVA récupérable sur immobilisation 37.800
239 Immobilisations corporelles en cours 270.000
4455 Etat – TVA facturée 37.800
Exercice N
2392 Immobilisations en cours 150.000
7143 Immobilisations corporelles produites 150.000
Exercice N+1
6xxx Charges par nature 120.000
34552 Etat TVA récupérable sur achats 24.000
5141 Banques 144.000
22.750
______________ = 65%
22.750+12.250
Les subventions d’exploitation reçues sont celles accordées par l’Etat et les Collectivités
Publiques et qui, différemment des subventions d’équilibre, ou des subventions
d’équipement, sont destinées à faire face à l'insuffisance de produits d’exploitation, du fait de
la réglementation de certains tarifs de vente.
Les subventions d’exploitation sont créditées aux comptes 7161 et 7168 par le débit des
comptes de trésorerie concernés. Néanmoins la subvention peut être constatée dès que la
décision de subvention a été notifiée au bénéficiaire à titre définitif ; elle est alors enregistrée
par le débit du compte 3451 «Subventions à recevoir».
l Ces subventions doivent être retenues pour le calcul de la cotisation minimale à l'IS
ou à l'IGR et faire par ailleurs l’objet de déclaration à la TVA au titre du mois de
leur encaissement, en considérant les sommes reçues comme étant TTC ( en
principe au taux de 20%).
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
Les jetons de présence reçus par l'entreprise au titre des fonctions d'administrateur qu'elle
assure au sein de sociétés anonymes dans lesquelles elle est actionnaire , sont ainsi constatés
Illustration
5141 Banque x
7181 Jetons de présence reçus x
Les revenus des immeubles loués à des tiers sont rattachés à l’exercice de leur compétence,
même lorsqu’ils ne sont pas encore encaissés, et portés au crédit du compte 7182 «revenus
des immeubles non affectés à l’exploitation».
Ces revenus sont normalement enregistrés sans compensation avec les charges liées à leur
perception (taxe urbaine, taxe d’édilité, frais de concierge, commission d'agence,...) même
payées directement par le locataire et retenues sur le loyer reçu.
Illustration Une entreprise doit percevoir le loyer d’un immeuble inscrit à l’actif et mis à la
disposition d’une tierce personne pour un loyer annuel de 24.000 DH ; l'agence
immobilière doit prélever une commission de 10% sur le montant encaissé.
Le compte 7185 est crédité des quotes-parts de résultat obtenus sur les opérations faites en
commun avec d’autres entités qui jouent le rôle de pilote de ces opérations.
Le compte 7186 enregistre par contre la quote-part des pertes mises à la charge des associés
quand l’entreprise est opérateur à titre de pilote.
Illustration Une entreprise doit percevoir le loyer d’un immeuble inscrit à l’actif et mis à la
disposition d’une tierce personne pour un loyer annuel de 24.000 DH ; l'agence
immobilière doit prélever une commission de 10% sur le montant encaissé.
Une entreprise X est en association à 50% avec un confrère pour réaliser des travaux
en commun (A) dont elle assure le pilotage.
Elle participe par ailleurs à 25% dans un autre chantier (B) en association où elle n'a
aucun rôle de gestion.
A la fin de l'exercice, sa position sur ces deux opérations se présente comme suit :
Chantier A Chantier B
5141 Banques 50
4464 Associé, opérations faites en commun 50
Constatation de l'encaissement
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
5141 Banques 35
3464 Associé, opérations faites en commun 30
7185 Profits sur opérations faites en 5
commun
Ainsi, les provisions et, dans certains cas exceptionnels, les amortissements sont rapportés au
résultat d'un exercice quand les raisons qui avaient motivé leur constatation ont cessé
d’exister.
Les comptes 7191 à 7196 sont alors crédités du montant des reprises sur amortissement et
provision par le débit des comptes d’amortissement et de provision concernés au bilan.
Par contre en ce qui concerne le sort des provisions, lors de la réalisation du risque ou de
l’apparition de la charge, la provision antérieurement constituée est soldée par le crédit du
compte concerné du poste 719. Corrélativement la charge intervenue est inscrite au compte
intéressé de la classe 6.
Une provision d'exploitation est reprise selon son origine, par l'un des comptes 7194 à 7196.
Illustration Encaissement durant l’exercice N+1 d’une créance client pour 10.000 HT considérée
comme irrécouvrable et provisionnée en tant que telle durant l’exercice N:
Lors de l'exercice N
3424 Clients douteux 11.900
3421 Clients et comptes rattachés 11.900
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 1 : LES PRODUITS D'EXPLOITATION
N+1
3942 Provisions pour dépréciation des clients et 11.900
comptes rattachés
3421 Clients et comptes rattachés 11.900
L’usage du compte « 7197 - transferts de charges d'exploitation» doit être limité, car il peut
conduire à fausser la présentation du compte de produits et de charges ainsi que l'état des
soldes de gestion.
Ainsi, il convient d’en limiter l’usage aux seuls cas explicitement visés par le plan comptable,
à savoir :
ß Pour constater les charges à répartir sur plusieurs exercices, ou comptabiliser les
indemnités d’assurances perçues en contrepartie de réparations comptabilisées en
entretien, ou encore, enregistrer les aides forfaitaires de l’Etat ou des collectivités
publiques perçues à titre de contribution aux charges générales de l'entreprise.
Par contre, les comptes "transferts de charges" ne doivent pas servir à des écritures
rectificatives d'erreurs. Si l'on a inscrit par erreur une charge dans un compte donné, on
corrigera ce compte par "extourne" simple, ou par une écriture "en négatif".
Ainsi, l'on peut résumer ci-après les types d'écritures de transfert de charges possibles :
Illustration 1 Une société a déterminé le coût de sa campagne publicitaire qu’elle vient de finir pour
le lancement d’un nouveau produit (Détermination analytique) à 1.200.000 DHS. Elle
estime pouvoir étaler cette charge sur trois exercices.
Elle a par ailleurs supporté diverses charges à titre d'avantages en nature octroyés à
son personnel pour 60000 DHS qu’elle souhaite faire apparaître dans le poste de frais
de personnel.
Elle a enfin reçu de l'Office de formation professionnelle une indemnité de 50% des
frais supportés au titre des charges de la formation, qui se sont élevés durant l'exercice
à 100.000 DH
De l'analyse des comptes de la société X, qui souhaite obtenir le coût des achats à
Illustration travers sa comptabilité générale, on constate les faits suivants:
2
1. Enregistrement dans les comptes de frais de transports sur achats une somme de
67.400 DH et de frais de courtage sur achats d'un montant de 17.250 DH, qui sont
en fait tous les deux des frais accessoires d'achat.
L'analyse des factures montre que 51.270 DH sont afférentes aux marchandises et
33.380 aux matières premières.
Les comptes de produits financiers sont destinés à enregistrer les produits se rapportant à
l’activité financière de l’entreprise et ayant un caractère courant. Ces produits peuvent provenir
de diverses sources :
ß participation dans des société filiales dans lesquelles l’entreprise recherche en général, au
delà d’un simple revenu, un intérêt stratégique lié à son activité propre, et qui répond à des
préoccupations de nature commerciale, industrielle ou technologique.
ß placement à plus ou moins d’un an d’échéance sous forme d’obligations, bons de caisse et
autres titres d’emprunts ainsi que des actions représentatives d’une partie de capitaux de
sociétés anonymes.
ß Dépôts à terme auprès d’organismes bancaires et de crédit ainsi que les prêts et avances
consentis à d'autres personnes physiques et morales .
Les revenus tirés des participations et des différents placements représentent la rémunération des
capitaux employés dans ces actifs, non pas en tant qu’activité principale (ce qui est le cas des
banques, des OPCVM des sociétés d’investissement et des holdings financiers) mais comme
complément normal de l’activité d’exploitation courante de l’entreprise.
En sus de ces revenus, les produits financiers englobent également les gains de change
définitivement réalisés par l’entreprise ainsi que les escomptes de règlement obtenus des
fournisseurs et qui constituent des compléments de produits financiers.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 2 : LES PRODUITS FINANCIERS
Ces produits s’entendent des dividendes, tantièmes ordinaires, parts de fondateurs, intérêts et
autres revenus assimilés acquis ou perçus par une entreprise en tant qu'associé, actionnaire, ou
détenteur de titres d'emprunt.
ß les sommes reçues à titre de prélèvement sur les bénéfices pour l’amortissement du capital ou
le rachat d’actions,
ß le boni de liquidation augmenté des réserves distribuées.
N'entrent pas dans cette catégorie les produits de cession de titres de participation et autres titres
immobilisés, lesquels ont le caractère de produit non courant.
Les revenus des titres sont enregistrés en comptabilité dès qu’ils sont acquis à l’entreprise, qu’ils
soient encaissés ou non.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 2 : LES PRODUITS FINANCIERS
BILAN CPC
Débiteurs divers Revenus des titres de
participations
3488 7321
Constatation du produits 150.000 150.000
de participation
l Les revenus des titres de participation provenant de la distribution de bénéfices par des
sociétés relevant de l’IS connaissent le traitement fiscal suivant chez le bénéficiaire
selon qu’il s'agit:
w ou de revenus perçus par une société soumise à l'IS, ils sont dans ce cas compris
parmi les produits imposables avec application d’un abattement de 100% sur
présentation de la société bénéficiaire d’une attestation de propriété de ces
titres.
l Les titres immobilisés représentatifs de placements générant des revenus fixes sont
imposés à compter du 1er janvier 2001 à la retenue à la source instituée par la Loi de
Finances pour le second semestre 2000 en remplacement de la TPPRF (art 91 de la loi
n° 17-89 relative à l’IGR et art 9 quater de la loi n°24-86 relative à l’IS).
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 2 : LES PRODUITS FINANCIERS
8 S’agissant de l’IGR :
8 S’agissant de l’IS :
Le taux de l'impôt retenu à la source est de 20 % du montant brut des produits perçus.
L’impôt payé est imputable sur le montant des acomptes provisionnels et éventuellement
sur le reliquat de l'impôt sur les sociétés de l'exercice au cours duquel la retenue a été
opérée.
Les bénéficiaires sont tenus, par ailleurs, de décliner lors de l'encaissement desdits
produits :
Les comptes du poste 733 enregistrent les gains de change définitifs acquis à l’entreprise.
Sont donc portés à ces comptes les gains de change réalisés par l’entreprise au cours de
l’exercice et qui résultent de la différence entre la valeur d’origine d’une créance ou d’une dette
en devise et le montant encaissé ou payé au cours de la période comptable de règlement.
25/03/
acquisition 101.640 101.640
immobilisa-
tion
25/08/
Règlement 101.640 99.640 2.000
fournisseurs
Sont également considérés comme des gains de change réalisés, les écarts de
conversion constatés à la fin de l'exercice sur les disponibilités en devises.
Par contre, par prudence, ne sont pas considérés comme des gains définitifs, les écarts positifs
(profits potentiels) constatés sur les dettes ou les créances en devises à la clôture de l'exercice ;
l'ajustement ne devant concerner que les comptes de bilan.
l Selon l'administration fiscale, les gains de change, aussi bien ceux définitivement
réalisés que ceux équivalants au profit latent doivent être inclus dans la base imposable
à l’IS. Le résultat net comptable qui ne contient donc pas le profit latent de change,
devrait être, selon l'administration, corrigé extra-comptablement sur le tableau B12.
A notre avis, cette position qui ne découle pas de manière explicite des lois instituant
l'IS et l'IGR, devrait être affirmée par un réaménagement formel de ces textes, afin
d'être maintenue sous l'égide de la loi comptable.
Les intérêts des prêts consentis par l’entreprise à un tiers, ainsi que les revenus tirés des
banques et des créances financières et comptes rattachés, sont portés au crédit du compte 7381.
Les revenus des créances rattachées à des participations, et qui représentent les intérêts payés
par les filiales au titre des avances de fonds consenties par la maison-mère, sont inscrits au
compte 7383.
Les plus values de cession de titres de placement sont portées au crédit du compte 7385.
Enfin les escomptes de règlement obtenus des fournisseurs sont crédités au compte 7386.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 2 : LES PRODUITS FINANCIERS
l L’entreprise qui perçoit des produits ayant subit la retenue à la source au taux de 20%
inclut les produits en question pour leur montant brut dans la base imposable à l’IS, et
impute la taxe y afférente sur le premier acompte échu et éventuellement sur les
acomptes et régularisations d’impôts ultérieurs.
l L’entreprise ayant subit la retenue au taux libératoire de 30% n’est tenue d’aucune
obligation de déclaration et exclut (extra-comptablement) les produits perçus ainsi que
la taxe y afférente des produits et des charges de l'exercice pour la détermination de son
résultat fiscal.
l Les revenus tirés au titre des intérêts sur des produits de placement et des créances de
participation, doivent être retenus pour le calcul de la cotisation minimale, et donner
lieu à l'application de la TVA collectée sur les intérêts (calculée au taux de 20%).
l Lors de la cession des titres et valeurs de placement, la plus value dégagée à cette
occasion peut bénéficier des abattements prévus à l’article 19 de l’IS et l'article 18 de
l’IGR.
Le compte 7391 reçoit à son crédit les reprises d’amortissement des primes de remboursement
par le débit du compte de bilan correspondant (28), dans le cas exceptionnel où l'entreprise serait
amenée à reprendre en produits une partie des amortissements des primes de remboursement
indûment constitués auparavant.
Les comptes 7392 à 7396 retracent à leur crédit les annulations ou réductions partielles de
provisions devenues sans objet, par la contrepartie de diminution des provisions pour
dépréciation ou pour risques et charges sur les actifs financiers.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 2 : LES PRODUITS FINANCIERS
Le compte 7397 transferts de charges financières peut servir exceptionnellement à affecter une
quote-part des frais de financement supportée par l’entreprise pour la production d'une
immobilisation ou d'un stock de produit fini, dont la durée d'élaboration s'étale sur plus de douze
mois au moins.
La réalisation de ce programme doit durer 3 ans. Les frais financiers supportés par le
promoteur seront comptabilisés ainsi :
Courant N
6311 Intérêts des emprunts et dettes x
34552 Etat – TVA récupérable sur les charges x
51xx Banque x
Illustration Une entreprise a lancé la fabrication d'un bateau qui doit durer 18 mois et qu'elle a
financé partiellement par un emprunt. Les intérêts supportés durant la période de
fabrication sont à constater de la manière suivante :
Les comptes de produits non courants sont destinés à enregistrer les produits ne se rapportant
ni à l’exploitation normale, ni à l’activité financière de l’entreprise, et ayant par conséquent
un caractère non récurrent.
Les produits non courants sont inscrits dans les postes suivants:
Les comptes de ce poste enregistrent le prix de cession des immobilisations cédées par
l’entreprise soit en cours, soit en fin d’exploitation, totalement ou partiellement amorties.
Ils enregistrent à leur crédit le montant global des produits des cessions des éléments
immobilisés, sans tenir compte du résultat de la cession.
Illustration 1 L’entreprise a cédé une machine acquise il y a 4 ans, pour 200.000 DH, amortie au taux
de 20%. Le prix de cession est de 30.000
Constatation de la VNA (1 )
Transfert de la VNA
Constatation de la cession
1
Valeur nette d'amortissement
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 3 : LES PRODUITS NON COURANTS
ß Le 10.09.n cession pour 270.000 DH d’un terrain acquis pour 450.000 DH et ayant
fait l’objet d’une provision pour dépréciation de 135.000 DH.
ß Le 30.09.n cession pour 135.000 DH d’un matériel dont le coût d’origine était de
495.000 DH, amorti à fin exercice (n-1) pour 247.500 DH. Ce matériel doit être
amorti au jour de la cession (année n) pour 72.000 DH.
Dotations année N
PC du matériel
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 3 : LES PRODUITS NON COURANTS
En Juin d'une année, elle cède 1.600 actions A au prix de 1100 DH l’action.
En Août de la même année, elle vend 2000 actions B au prix de 850 et 300 actions C au
prix de 450.
l Les plus-values constatées et les profits réalisés sur cession ou retrait d’un élément de
l’actif immobilisé doivent être inclus dans la base imposable, après application des
abattements prévus par les articles 18 et 19 respectivement relatifs à l’IGR et à l’IS.
l L'entreprise, doit prendre en compte pour le calcul de la plus ou moins value dégagée
sur une voiture de tourisme cédée, la valeur nette comptable de celle-ci abstraction
faite de la limitation de la déductibilité des amortissements y afférents.
Ce sont des subventions accordées par l’Etat et les collectivités publiques à l’entreprise pour
contrebalancer la perte globale que dégage l’activité courante avant l’inscription de la subvention
; la vocation de celle-ci étant par conséquent d’assurer l’équilibre entre les produits et les charges
de l’entreprise.
Le poste enregistre à son crédit le montant global de la subvention dès qu’elle est officiellement
connue, par le débit d’un compte de tiers débiteur en attendant son encaissement.
Les subventions d’équilibre doivent être rattachées en totalité aux produits de l’exercice au cours
duquel elles ont été reçues.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 3 : LES PRODUITS NON COURANTS
Ces comptes enregistrent à leur crédit la partie des subventions d’investissement reprises en
produits non courants par le débit du compte 1319 «subventions d’investissement» (voir chapitre
8, section 2).
Ce poste enregistre tous les produits non courants qui ne se rattachent pas aux autres comptes.
Le compte 7582 enregistre à son crédit les dégrèvements définitifs obtenus sur les impôts et
taxes, autres que les impôts sur les résultats qui sont à porter le cas échéant au crédit du compte
67 "Impôts sur les résultats".
Les rentrées sur créances soldées deviennent des produits non courants dès lors que la créance
d'origine avait été annulée auparavant par son inscription au débit du compte 6182 (créance
d'exploitation) ou 6382 (créance liée à des participations) ou 6585 (créance hors exploitation).
Illustration Le 30/10/N, une créance client portée à l'actif pour un montant de 238.000 DH (TTC) est
considérée comme définitivement irrécouvrable en raison de la situation financière
difficile du client
l Les rentrées sur créances soldées et les dons doivent être également inclus dans les
produits imposables de l’exercice de leur encaissement.
l Par ailleurs, les produits non courants doivent inclure le capital versé par une
compagnie d’assurance en vertu d’un contrat sur la vie du personnel dirigeant. Le
versement doit être considéré fiscalement comme un produit imposable après déduction
des primes déjà versées par l'entreprise à ce titre, et non admises en déduction lors des
années de leur paiement.
Le fonctionnement des comptes du poste 759 est analogue à celui des postes 719 et 739.
Les modalités de fonctionnement de ces comptes sont strictement similaires à celles prévues
pour les comptes de reprises d’exploitation et des reprises financières.
CHAPITRE 4 : LES COMPTES DE PRODUITS
SECTION 3 : LES PRODUITS NON COURANTS
Les reprises non courantes sur provisions réglementées obéissent normalement aux
considérations fiscales qui ont dicté leur constitution.
Illustration L'année N, une entreprise a constitué pour 5.000.000 DH une "provisions pour
acquisition et construction de logements".
Dans le cadre de l'acquisition de ces logements, elle réalise les dépenses suivantes :
Année Montant
N+1 1.500.000
N+2 300.000
N+3 700.000
N+4 256.000
N+5 1.100.000
N+6 450.000
N+7 500.000
N+8 200.000
Total 5.000.000
N
65946 Dotations non courantes pour acquisition 5.000.000
et construction de logements
1356 Provisions pour acquisition et 5.000.000
construction de logements
N+1
2328 Autres constructions 1.500.00
5141 Banque 1.500
N+2
2328 Autres constructions 300.000
5141 Banque 300.000
N+3
1356 Provisions pour acquisition et 700.000
construction de logement
75946 Reprises sur provisions pour 700.000
acquisition et construction de
logements
N+4
2328 Autres constructions 250.000
5141 Banque 250.000
N+5
2328 Autres constructions 1.100.000
5141 Banque 1.100.000
11. DEFINITION
11. DEFINITION
Les charges englobent la valeur de tous les biens et services consommés par l’entreprise au
cours de son activité. Elles représentent donc les sommes ou valeurs versées ou à verser à des
tiers pour la contrepartie des biens ou services qu'ils ont procuré à l'entreprise.
A ces charges s'ajoutent les pertes de toute nature supportées par l'entreprise au cours d'un
exercice donné.
ß Les charges à peu près contemporaines d’un décaissement ou d'une perte d'actif.
La réalisation de ceux-ci nécessite la mise en place de moyens qui engendrent des dépenses.
Celles-ci sont de différentes natures :
Le résultat des opérations réalisées au cours d’un exercice est dégagé en comparant le revenu de
ces opérations avec les charges qui ont été engagées en conséquence.
L’objectif essentiel de la comptabilité est donc d’identifier parmi les dépenses, celles qui
doivent être rattachées aux revenus pour déterminer le résultat de chaque exercice comptable
d’une façon fiable :
a) Pour les dépenses afférentes à des biens et services consommés, il y a lieu distinguer celles
qui ont été immédiatement utiles à la réalisation du revenu dans l’exercice (frais de
fabrication, de vente ...), de celles qui permettront de dégager également des revenus sur les
exercices suivants, (dépenses payées d’avances- charges à répartir sur plusieurs exercices).
c) Pour les dépenses d'équipement ne perdant pas normalement de valeur avec le temps et ne
subissant pas de dépréciation (terrains, fonds de commerce, etc..), elles n’influencent pas la
détermination du résultat et ne sont pas retenues comme charges.
En conséquence, la normalisation comptable des charges repose sur des critères et des
principes qui permettent :
Les charges ne doivent pas avoir pour effet l’entrée d’un nouvel élément dans l’actif
immobilisé, ou l'augmentation de sa valeur, ou enfin le prolongement notable de sa durée
probable d’utilisation.
Lorsqu'une immobilisation est portée à tort en frais généraux, le prix d’acquisition est réintégré
aux résultats. S’il s’agit d’une immobilisation amortissable, l’entreprise retrouve le droit de
pratiquer un amortissement dans les conditions de droit commun par l’inscription à l’actif de
l’élément considéré, et la déduction des amortissements qu’elle était en droit de constituer au
moins selon un plan linéaire.
Elles doivent correspondre à une gestion commerciale normale. Ceci a pour effet d’interdire la
prise en compte des dépenses ayant un caractère personnel et celles ne procédant pas d’un acte
normal de gestion.
Les charges doivent être enregistrées au moment où elles ont été engagées dès lors qu’elles
présentent un caractère de dette certaine tant dans leur principe que dans leur montant.
Cependant dans le cas où leur caractère reste probable, une provision pour dépréciation ou pour
risque et charge doit être constituée avec une estimation suffisante.
Les formes diverses de justification doivent être établies selon la nature des opérations de charges
par les factures, inscription au livre de paie, contrats de bail, avis de débit des banquiers etc,....
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 1 : NOTIONS FONDAMENTALES
Les charges courantes sont celles engagées par l’entreprise dans le cadre normal de son activité.
La distinction entre la charge relevant de l’exploitation courante de celle qui ne l’est pas
s’effectue par rapport à ce critère.
Selon la doctrine internationale, est réputée non courante une charge qui apparaît par sa
nature ou par son montant :
ß soit de caractère inhabituel par rapport aux activités ordinaires de l’entreprise (perte très
significative sur un client important) ;
ß soit exceptionnelle par sa survenance (fait de guerre, cessation de paiement d’un Etat ...).
Le modèle marocain a également spécifié cette distinction en faisant la séparation entre “charge
courante” et “charge non courante”, sur le principe que :
ß Toute charge encourue par l’entreprise est par définition liée soit à l’activité
d’exploitation, soit à l’activité financière.
Lorsque l’entreprise effectue des dépenses qu’elle ne peut affecter avec exactitude entre charges
courantes, charges non courantes, ou investissement, elle doit inscrire ces dépenses dans l’un de
comptes de charges et procéder en fin d’exercice, selon le cas :
De même, lorsqu’un risque auparavant provisionné est définitivement constaté, l’entreprise doit
comptabiliser :
D'une manière générale, les charges admises en déduction sont celles correctement enregistrées
en comptabilité et qui ne présentent pas de caractère étranger à l'activité de l'entreprise, comme
par exemple :
De même, lorsqu’elles augmentent dans une proportion fortement supérieure à celle des
bénéfices imposables, il peut être demandé à l’entreprise de justifier que ces charges sont
nécessaires à sa gestion normale et à son bon fonctionnement.
Enfin, bien qu'inscrites en comptabilité, un certain nombre de charges limitativement prévues par
la loi fiscale ne sont pas déductibles de la base de l’impôt (IS, IGR, amortissement des voitures
de tourisme, dons et intérêts de comptes courants excédant certains seuils, etc..).
Le plan comptable a retenu le classement des charges suivant leur nature parce que ce
classement est à la fois plus simple et plus général; il se prête à la confection d’agrégats
économiques autorisant des comparaisons inter entreprises, et permettant de dégager des
soldes intermédiaires de gestion dont le contenu est rigoureusement défini afin de faciliter
l’exploitation macro économique des données des entreprises.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 1 : NOTIONS FONDAMENTALES
Ainsi, les comptes destinés à regrouper les charges courantes et non courantes de l’exercice
sont contenus dans la classe 6.
Les charges courantes qui concernent l’exploitation normale et la gestion financière sont
enregistrées respectivement sous les rubriques 61 et 63.
Ils sont affectés à l’enregistrement des charges réelles et des charges calculées relatives à
l’exploitation normale et habituelle de l’entreprise.
Les charges non courantes figurent sous la rubrique 65, les impôts sur les résultats dans
la classe 67.
Les charges sont enregistrées dans les comptes pour leur valeur nominale hors taxes
récupérables.
Les charges s’inscrivent au débit, leur diminution au crédit (sous réserve de l'utilisation des
comptes "transferts de charges".
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
21. PRESENTATION
21. PRESENTATION
Les charges d’exploitation correspondent aux coûts engagés ou calculés par l'entreprise pour
exercer son activité normale et habituelle d'exploitation. Elles sont enregistrées dans la classe 6
en fonction de leur nature économique, dans les rubriques ci-après:
22.1. NOMENCLATURE
Juridiquement, un achat prend naissance au moment où se réalise l’accord sur la chose et sur le
prix. Pratiquement c’est la réception juridique du bien ou du service telle qu'elle découle de la
convention d'achat (transfert à la production achevée, départ-usine, FOB, CIF, rendu usine), qui
détermine la date du transfert de propriété et par conséquent l’exercice de rattachement.
Cependant, lorsque la comptabilisation des achats s’effectue en cours d’année à partir des
factures et non des livraisons, il y a lieu de procéder à la régularisation des différents comptes
d’achats en fin d’année :
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
ß en les créditant par le débit du compte “3191 Charges constatées d’avance”, pour la valeur
des factures enregistrées et correspondant aux livraisons non encore parvenues à l’entreprise à
la fin de l’exercice,
ß en les débitant par le crédit du compte “4417 Fournisseurs factures non parvenues” dans le
cas inverse.
Les achats sont comptabilisés au prix d’achat hors taxes récupérables, auquel il y a lieu d’ajouter
les droits de douane afférents aux biens acquis.
Les entreprises non assujetties à la TVA doivent comptabiliser leurs achats taxes comprises.
Les frais accessoires d’achat facturés par les fournisseurs sont enregistrés dans les comptes du
poste “Autres charges externes”. Cependant, lorsque les charges accessoires (internes ou externes
telles que transport, frais de transit, commissions et courtages, frais de réception..) peuvent être
affectées avec certitude aux achats de marchandises, de matières et fournitures, les entreprises
peuvent les comptabiliser directement dans les comptes divisionnaires des comptes d’achat
concernés.
Les rabais, remises et ristournes obtenus sur facture sont déduits directement des montants
hors taxes à comptabiliser dans les comptes d'achat.
Par contre les escomptes obtenus pour règlement n'en sont pas déduits mais doivent être
constatés en produits financiers.
En inventaire intermittent, les comptes 6114 et 6124 sont destinés à enregistrer à leurs débits les
stocks d'approvisionnement au début de l’exercice et à leurs crédits les stocks à la date de clôture.
En inventaire permanent, ces comptes enregistrent à leur débit les entrées en magasin, et à leur
crédit les sorties.
Dans les deux cas, les soldes de ces comptes représentent la variation de la valeur des inventaires
entre le début et la fin de l’exercice et sont ainsi utilisés comme des comptes correcteurs des
comptes d’achat pour déterminer la valeur des “Achats revendus” ou des “Achats
consommés”qui représentent les charges réelles de l'exercice.
Cette variation est calculée compte non tenu des provisions pour dépréciation le cas échéant,
qui doivent être constatées séparément par le débit du compte 6196 "dotations d'exploitation" et
le crédit du compte concerné du poste 391 "provisions pour dépréciation des stocks".
Par contre, les achats non stockables (eau, électricité) ou non destinés à un stockage particulier
(fournitures de bureau, petit outillage consommable dans l’année ...) sont isolés dans le compte
spécifique "6125 Achats non stockés de matières et de fournitures”.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
De même, les biens et services qui entrent directement dans le cycle de production de
l’entreprise sont individualisés dans le compte 6126 “Achats de travaux, études et prestations de
services”.
Les R.R.R. dont bénéficie l'entreprise auprès de ses fournisseurs, (sur la base de contrats
dégressifs, remises de fin d'année) sont comptabilisés au cours de l'exercice même si l'entreprise
n'a pas reçu la facture d'avoir correspondante.
Les comptes 6119 "RRR obtenus sur achats de marchandises" ou 6129 "RRR obtenus sur achats
consommés de matières et fournitures" sont crédités pour leur montant hors taxes. La TVA
correspondante est comptabilisée au crédit du compte 3455 "TVA récupérable".
La contrepartie est enregistrée TTC soit au débit du compte 4411 "Fournisseurs" soit à celui du
compte 3417 "Rabais, remises et ristournes à obtenir, avoirs non encore reçus".
ß Les emballages enregistrés dans les comptes de charges 6123 “Achats d’emballages”, et
qui, de part leur nature, peuvent soit être gardés par le client, soit restitués à son fournisseur,
soit avoir un usage mixte à la convenance du client.
ß Les emballages enregistrés dans les comptes d’immobilisations qui correspondent à des
matériels identifiables ou non et qui ont une durée de vie supérieure à un an .
Dans le cas des emballages de la première catégorie, toutes les règles d’enregistrement et
d’évaluation des charges (pour le client) et de produits (pour le fournisseur) s’appliquent.
Les comptes à mouvementer chez le client et son fournisseur sont récapitulés ci-après :
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
EMBALLAGES PERDUS
Les écritures ci-dessus ont purement et simplement contre-passées pour la valeur des emballages rendus.
Lorsque l’utilisation donne lieu à la reprise des emballages à un tarif inférieur à celui de la consignation, la
différence qui constitue un mali est comptabilisée de la façon suivante :
Le solde du compte 3413 "créances pour emballages et Le solde du compte 4425 "Dettes pour emballages et
matériel à rendre" devrait être justifié par un inventaire matériel consignés" devrait être justifié par des bons de
physique des quantités livraison du matériel donné en consignation
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
d'où
Illustration 2 La société avait déjà consenti une avance de 20.000 DH à son fournisseur au titre de cette
facture :
Constatation de l'acompte
Une entreprise doit obtenir de ses fournisseurs une ristourne sur les achats de matières au
titre de l'exercice N. la ristourne dont l'avoir a été reçu l'année N+1, est estimée à 4.760
DHS (dont TVA de 800 DHS).
Pendant le mois de Mai, la société a effectué avec l’un de ses clients les opérations
suivantes :
ß Le 20/5/N vente de 1900 bouteilles d'oxygène au prix de 1.000 DHS (HT) par
bouteille et consignation des emballages au prix unitaire de 450 DHS à retourner
avant le 30/6/N,
ß Le 31/5/N reprise de 200 bouteilles à leur prix de 350 DHS l’une en raison de leur
mauvais état.
Le 15/7/N le reste des bouteilles non restituées lui est facturé au prix de consignation
(60 bouteilles sont considérées désormais comme inutilisables).
Ainsi, les restitutions d'emballages doivent dans ce cas être constatées par l'émission
des avoirs au profit des clients.
20/5/N
6111 Achats de marchandises 1.900.000
3413 Fournisseurs créances pour emballages 855.000
34552 TVA récupérable sur charges 380.000
4411 Fournisseurs 3.135.000
25/5/N
4411 Fournisseurs 495.000
3413 Fournisseurs créances pour emballages 495.000
et matériels à rendre
COMPTABILISATION DU FOURNISSEUR
15/3/N
61232 Achats d'emballages récupérables non 875.000
identifiables
34552 TVA récupérable sur les charges 175.000
4411 Fournisseurs d'emballages 1.050.000
l La TVA récupérable sur les achats et les frais accessoires doit être exclue du coût des
achats de l'exercice , et récupérée le mois qui suit celui du décaissement.
Par contre la TVA afférente à l’achat des produits pétroliers non utilisés comme
combustibles, matières ou agents de fabrication est exclue du droit à déduction. Elle doit
être par conséquent intégrée au coût hors taxe des achats de ces produits.
l La TVA liée aux frais d’approche doit figurer sur les factures ou les quittances de
douane au nom de l’assujetti.
l La TVA sur les rabais, remises et ristournes accordés par les fournisseurs hors factures
et figurant sur une note d’avoir, doit venir en diminution de la TVA récupérable.
l Tous les achats doivent être correctement justifiés (factures, tickets, mémoires, dossiers
d’importation) et pris en compte pour la détermination du résultat fiscal, en fonction des
réceptions effectives des biens et services, et non pas seulement des factures des
fournisseurs parvenues.
l La valeur des achats s’entend du prix d’achat ainsi que de la TVA non déductible, des
droits de douane, frais accessoires (commissions ...) et frais d’approche (frêt, assurance,
transport...).
l Le prix des achats importés est celui résultant de la valeur d’achat exprimée en devises
et convertie en dirhams au taux de change en vigueur à la date du transfert de propriété
(Départ usine, FOB, CIF, rendu usine).
l La loi de finances pour l’année 1996/1997 dispose que les achats dont le montant
dépasse 10.000 DHS doivent être réglés par chèque barré non endossable ou effet de
commerce, à défaut d’être admis en déduction pour 50% de leur valeur uniquement.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
23.1 NOMENCLATURE
D’une façon générale, les comptes des postes 613 et 614 reçoivent à leur débit la valeur des
services et prestations facturés à l'entreprise par l'extérieur.
Le compte 6148 reçoit les charges similaires qui concernent les exercices antérieurs.
Les rabais remises et ristournes obtenus des fournisseurs après réception de la facture de charge
sont portés au crédit du compte 6149.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
Il s'agit de toutes les dépenses supportées contractuellement par une entreprise en tant que
rémunérations consenties à des tiers, en contrepartie d'un droit d'usage à titre temporaire de tout
bien meuble ou immeuble leur appartenant et mis à sa disposition.
L'existence de ce type de contrat résulte d'une convention écrite ou verbale et peut stipuler des
paiements de loyers annuels, mensuels ou ponctuels à l'utilisation, soit fixes, soit indexés à une
donnée économique variable (chiffre d'affaires, heures d'utilisation d'un équipement,..).
Constatation du paiement
31/5/N
6131x Location et charges locatives (1 ) x
3495 Compte de répartition périodique de x
charges
1
Selon le compte spécifique concerné
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
Les charges locatives d'entretien, de copropriété, de taxe d'édilité à la charge du locataire sont à
comptabiliser au compte 61318 "locations et charges locatives diverses".
Le crédit-bail permet aux entreprises d'obtenir l'utilisation de biens mobiliers et immobiliers sur
une certaine durée, moyennant le versement de redevances périodiques, avec la possibilité
d'acquérir le bien concerné, le plus souvent en fin de contrat, pour un prix convenu.
a) La norme marocaine
Le mode de traitement de ce type de contrat, préconisé par la loi comptable et le CGNC repose
sur l'analyse juridique de la relation qui existe entre le bailleur et le locataire du bien, et non sur
l'analyse économique de l'opération de location-financement.
En effet, la normalisation comptable marocaine a fondé sa position sur les aspects juridiques
suivants :
ß Le DOC précise que le droit de propriété d'un bien emporte celui de jouir et de disposer de ce
bien de la manière la plus absolue.
De cette double constatation juridique, le contrat de crédit-bail ne pourrait être traité que sous la
forme d'une convention de location assortie, le cas échéant, d'une promesse ferme de vente à
la fin du contrat et à un prix convenu à l'avance entre les parties.
Ainsi normalement, le bien utilisé par une entreprise par voie de crédit-bail, ne pourrait
figurer à son actif tant qu'elle n'a pas levé l'option d'achat.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
Pendant toute la durée de la convention de crédit-bail, les redevances dues par l'entreprise
utilisatrice au titre de la jouissance du bien, constituent des charges normales d'exploitation,
enregistrées sur le schéma de l'écriture-type ci-après :
A la fin de chaque exercice, les engagements de crédit-bail reçus et donnés restant à courir ainsi
que l'engagement reçu pour l'utilisation du bien, sont constatés dans la comptabilité des
engagements par les deux écritures-type ci-après :
Lorsque l'entreprise aura levé l'option d'achat, elle doit faire figurer le bien parmi ses
immobilisations pour sa valeur de rachat et l'amortir sur la durée prévisible d'utilisation.
En fin d'année, l'entreprise est tenue de remplir le tableau B10 de l'ETIC qui comporte les
colonnes suivantes, à servir contrat par contrat :
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
(1) Rubriques : Indiquer la rubrique de l'actif immobilisé qui aurait enregistré l'entrée
du bien en immobilisations s'il n'avait pas été mis à la disposition de
l'entreprise par contrat de crédit-bail.
(2) Date de la 1ère Préciser le mois et l'année du premier terme prévu dans le contrat.
échéance
(3) Durée du contrat Porter le nombre de mois, de date à date, que doit couvrir le contrat.
en mois
(4) Valeur estimée du Il s'agira en général de la valeur d'achat du bien supporté par la société
bien à la date du de crédit-bail.
contrat
(5) Durée théorique C'est la durée sur laquelle le bien aurait été amorti s'il avait été en
d'amortissement pleine propriété par l'entreprise.
du bien
(6) Cumul des Il s'agit de porter ici la somme de toutes les redevances échues à la fin
redevances des de l'exercice précédent, qu'elles aient été payées ou restées impayées ;
exercices ce montant correspond au total des redevances portées auparavant dans
précédents le compte 6132 Redevances de crédit-bail des différents exercices
précédents.
(7) Montant des Porter ici le montant enregistré au débit de l'exercice du compte 6132
redevances de Redevances de crédit-bail de l'exercice.
l'exercice
(8) Redevances A ventiler entre moins d'un an et plus d'un an.
restant à payer &
(9)
(10) Prix d'achat Indiquer ici le prix d'acquisition du bien qu'il est prévu de payer dans le
résiduel en fin de contrat par l'usager pour lui permettre de lever l'option d'achat
contrat
(11) Observation Il s'agit de porter ici toute information d'importance significative
susceptible de préciser les conditions particulières d'exécution du
contrat.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
Elle s'effectue dans le respect du principe de séparation des exercices. Ainsi, les redevances non
acquittées à la fin d'une période sont enregistrées par la voie de l'écriture-type suivante :
Lorsqu'à l'inverse, des redevances ont été constatées d'avance par rapport à la date de clôture d'un
exercice, il y a lieu de corriger la charge en passant l'écriture ci-après :
Dans le cas particulier de redevances versées par le preneur avant l'utilisation du bien, pour
participer indirectement au financement de sa réalisation, celles-ci ne devraient pas être imputées
dans les charges de l'exercice de leur facturation par le bailleur, mais plutôt portées en :
ß charges comptabilisées d'avance , à solder dès le premier exercice d'utilisation par le débit
du compte 6132 Redevances de crédit-bail;
ß exceptionnellement, en "charges à répartir sur plusieurs exercices", à étaler au maximum
sur les cinq premiers exercices d'utilisation du bien.
A l'inverse, lorsque le contrat stipule une période de franchise(1 ), il y a lieu, à notre avis, de
répartir économiquement les redevances depuis le mois d'utilisation d'un bien jusqu'au mois de la
fin du contrat, et de porter par conséquent en charges la quote-part des redevances correspondant
à la période de franchise, selon le schéma de l'écriture suivant :
De même, lorsque les redevances de crédit-bail sont croissantes, et que les écarts en valeur
entre les différents termes sont tels qu'ils présentent une importance significative, l'entreprise
devrait également procéder à un étalement plus économique de ces redevances en ajustant les
charges constatées lors de leur affectation du compte 6132 Redevances crédit-bail:
1
Et que les montants non constatés en charges lors du ou des premiers exercices de la franchise sont significatifs.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
n Dans les exercices où les montants des redevances sont inférieurs aux montants
économiques, par l'écriture-type ci-après :
n Dans les exercices où les montants de redevances sont supérieurs aux montants
économiques, par l'écriture-type suivante :
de telle sorte que les ajustements en plus dans le compte de charges effectués sur la première
période soient contrebalancés par les ajustements en moins sur les périodes suivantes .
c) La norme IASC
Le mode de traitement comptable préconisé par la norme 17 IASC introduit une différence entre:
ß le traitement prévu pour le contrat de location simple est ainsi résumé par la norme :
« La charge résultant d'un contrat de location simple doit être le loyer de l'exercice pris en
compte sur une base qui correspond à l'échelonnement dans le temps du bénéfice qu'en
retirera l'utilisateur.»
On relève ainsi le lien étroit qui est établi par l'IASC entre le droit l'utilisation effective d'un bien
pendant un exercice et le quota de charge affecté à cet exercice ; cette règle conduit donc les
entreprises qui se soumettent à l'IASC de traiter les situations particulières de préloyers,
franchise, redevances croissantes comme nous l'avons suggéré ci-dessus dans l'étude de la norme
marocaine.
Les redevances comptabilisées par l'entreprise sont alors ventilées entre remboursement de la
dette en principal et charges financières, selon les indications connues du contrat.
Le bien porté à l'actif donne lieu par ailleurs à l'établissement d'un plan normal d'amortissement
et à la constatation annuelle de la dotation correspondante, sur la base de la " durée la plus courte
de la durée du contrat et de la durée d'utilisation du bien".
23.4.ENTRETIEN ET REPARATION
Ce compte est destiné à enregistrer les dépenses d'exploitation engagées par l'entreprise pour faire
face aux risques de panne et d'usure prématurée des locaux et équipements, ou aux charges de
remise en l'état de ces biens.
Ainsi, le plan comptable marocain a prévu une distinction fondamentale entre l'entretien -
réparation courante et la maintenance en proposant les comptes suivants :
La caractéristique générale de ces dépenses d'exploitation est qu'elles n'ont pas vocation à
améliorer ni la valeur ni la durée de vie ni la capacité technique des biens entretenus ou
réparés, mais visent essentiellement à les maintenir en état normal de marche jusqu'à leur
amortissement total.
(b) Une entreprise doit procéder systématiquement tous les cinq ans au remplacement d'un
moteur principal dans une installation spécialisée dont la durée de vie est estimée à 20 ans.
61335 Maintenance x
34552 Etat – TVA sur les charges x
51xx Trésorerie x
Ou ou
4418 Autres fournisseurs x
Cette manière de procéder permet d'affecter équitablement la charge de maintenance future sur
les exercices au courant desquels le bien a été usé.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
Lorsqu'il s'agit par contre d'une grosse réparation intervenue accidentellement à la suite
(c) d'une panne ou d'un sinistre fortuit durant un exercice :
L'entreprise peut cependant, dans des circonstances exceptionnelles justifiées par l'aspect
aléatoire de la panne ou du sinistre, et par l'importance relative de la charge de remise en
l'état, décider de porter la dépense en charges à répartir sur un maximum de cinq exercices.
L'écriture types à passer est la suivante :
Ce sont l’ensemble des dépenses consenties au titre des divers contrats d’assurances contractés
avec des tiers extérieurs à l’entreprise, pour garantir celle-ci à l’encontre des risques de toute
nature qui peuvent engendrer:
ß les assurances payées pour le compte du personnel de l’entreprise ; ces dernières sont
imputées au compte 6174 "Charges sociales".
ß les assurances-vie payées au profit de l’entreprise sur la tête de son personnel, qui
représentent en fait un placement d’argent à fonds perdu, destiné à garantir cette dernière à
l’encontre d’un manque à gagner susceptible de se réaliser, à la suite du décès d’un membre
du personnel.
La solution préconisée par la doctrine à cet égard est de procéder à la constatation des
versements des primes au compte 24861 “Dépôts”, et de constituer, annuellement, une
provision pour dépréciation d’un montant équivalent à celui de la prime, selon la manière
suivante :
24861 Dépôts x
5141 Banque x
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
Le compte 61348 “Autres Assurances” reçoit à son débit notamment les primes payées pour
garantir :
En ce qui concerne l’indemnisation reçue à la suite de la réalisation du risque, deux cas peuvent
se présenter :
Dans ce cas, et en vertu du principe de prudence, il y a lieu de débiter le compte 3487 “Créances
rattachées aux autres débiteurs”, par le crédit du compte 7197 “Transfert de charges
d’exploitation”.
Il est à noter qu’en cas d’assurance couvrant une immobilisation, l’indemnité est considérée, lors
de la réalisation du risque (destruction, vol ...) comme équivalent au prix de cession.
Ce compte doit normalement enregistrer les seules rémunérations versées à des entreprises
tierces en contrepartie de la prestation de service qui consiste en l’affectation de leur propre
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
personnel à l’entreprise dans des conditions ponctuelles ; cette affectation ne créant pas de
relations de subordination juridique entre les salariés en question et l’entreprise qui utilise leurs
services momentanément.
A notre avis, les rémunérations versées au personnel occasionnel ne devraient être affectées au
compte 61351 que si l’emploi de ce personnel est effectué par l’intermédiaire d’une entreprise de
service, qui en est le véritable employeur. Dans le cas contraire, les rémunérations versées
directement au personnel occasionnel, sans aucune entremise, doivent être considérées comme
des charges de personnel ; puisqu’il s’agira en fait d’un contrat de travail instituant une relation
de subordination.
Les rémunérations supportées sont comptabilisées hors taxes. Celles qui sont facturées par des
entreprises étrangères, sans relation avec un établissement stable au Maroc, doivent faire l’objet
d’une retenue à la source de 10% au titre de l’IS, et de 20% au titre de la TVA.
Illustration Une entreprise étrangère a facturé, à une société marocaine, une prestation de personnel
pour 100.000 FF net de tout impôt et taxes au Maroc.
X * 0,20/1,20 + X * 0,10
150.000 = X -
retenue TVA retenue IS
0,20 X + 0,12 X
=X -
1,20
0,320
X
=X - 1,20
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
(1.20 - 0,320)
=X. 1,20
3 150.000 = X * 0,733
(150.000)
X =__________ = 204.638,47
0,733
Les dépenses de cette nature sont comptabilisées dans les comptes suivants :
Ces dépenses intègrent uniquement celles supportées au moyen de factures et notes d’honoraires
dûment établies par les prestataires, et présentant toutes les conditions de fond et de forme
requises (référence prévue de la prestation fournie; références légales et fiscales du prestataire).
Le compte 61367 “frais d’actes et de Contentieux” enregistre toutes les dépenses liées à la
rédaction d’actes judiciaires et de procédure contentieuse.
Les prestations effectuées par des non-résidents pour des services exploités ou utilisés au Maroc
doivent subir au préalable la retenue à la source de 10% et à la TVA de 20%.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
Le mode de calcul de ces droits peut être forfaitaire, ou assis sur le chiffre d’affaires réalisé par
l’entreprise bénéficiaire, ou sur toute autre base.
Les rémunérations versées à des prestataires étrangers doivent être nettes des prélèvements à la
source de 10% au titre de l’IS ou l’IGR, et de 20% au titre de la TVA.
Ces divers comptes regroupent les charges liées à tout type de prestation externe, d’études et de
recherche, ainsi qu’à tout achat de documentation générale ou technique.
Les études dont l’impact profite à plus d’un exercice (restructuration organique, financière ou
technique, études d’acquisition ...), peuvent être rattachées au compte d’actif “Charges à
répartir”, par le crédit du compte 71973 “Transfert de charges externes”.
23.10 TRANSPORTS
Les entreprises peuvent imputer directement les frais de transport sur achats dans un compte
subdivisionnaire du compte d’achat concerné, si elles ont organisé leur plan comptable de façon à
obtenir les coûts des achats consommés et non pas seulement leur prix d’achat (voir n° 214).
Ce compte regroupe tous les frais liés aux services de transport, d’hébergement et de restauration
du personnel de l’entreprise lorsque ce dernier est en mission, ainsi que les frais de réception des
tiers en relation avec l’entreprise. (clients, fournisseurs...)
Les comptes subdivisionnaires intégrant, aussi bien les frais payés directement par l’entreprise
aux tiers prestataires, que les remboursements forfaitaires de frais attribués à certaines catégories
du personnel.
Ce compte englobe les dépenses engagées par l’entreprise pour réaliser la promotion de ses
produits et la diffusion de son image au sein du public, par la voie de toute technique de
communication, écrite, orale, audiovisuelle ou à l’aide de tout objet publicitaire ou promotionnel.
Lorsque l’entreprise engage une action dont les retombées doivent normalement profiter à plus
d’un exercice, elle est autorisée, si elle le souhaite, à imputer cette dépense au compte d’actif
2117 “Frais de publicité”.
Ce compte regroupe plusieurs types de frais, tels que les timbres postaux, télex, recommandés,
télécopie, téléphone, télégrammes, etc...
Les timbres postaux qui, à la fin de l’exercice, n’ont pas encore fait l’objet d’une utilisation,
peuvent être soit laissés en “caisse”, soit être enregistrés au compte 3491 “Charges constatées
d’avance”.
Les frais postaux inhérents à des campagnes publicitaires doivent être reclassés en vue de leur
inscription au compte 6144 “Publicité, publications et relations publiques”.
ß les différentes cotisations versées par l’entreprise à des tiers, tels que les associations
patronales, groupements professionnels, clubs d'investissement...
ß les dons en argent ou en nature qui présentent un caractère courant dans l’entreprise
Ce compte regroupe les charges destinées à rémunérer les établissements bancaires pour des
prestations de services et non pour un financement.
Il s’agit des différentes commissions pour opérations exécutées (courtage, gestion, confirmation,
aval ...) et frais pour services rendus (encaissements, tenue de compte ...).
Ce compte enregistre les charges qui se rapportent au poste 614 et qui trouvent leur origine dans
les exercices antérieurs.
l Pour que les charges externes soient déductibles du résultat fiscal d’une entreprise, la
législation fiscale exige qu’elles soient engagées pour les besoins de l’activité et
répondre aux conditions ci-après:
l Toute charge ne remplissant pas ces conditions doit être réintégrée extra-comptablement
pour le calcul du résultat fiscal.
l Les charges déductibles sont celles qui se rattachent à l’exercice qui les concerne.
Toutefois, si pour des raisons justifiées, des charges n’ont pas pu être enregistrées, elles
peuvent à titre exceptionnel être admises en déduction du résultat comptable et fiscal de
l'exercice de leur constatation.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
2) Cas particuliers
2.1 Assurances-vie :
l Corrélativement, le capital perçu par la société suite au décès de l'assuré est imposable
en tenant compte, au niveau des charges déductibles, des primes qui en étaient
précédemment exclues.
2.2 Dons
l La loi fiscale limite la déductibilité des dons octroyés aux œuvres sociales des
entreprises publiques ou privées, ou aux œuvres sociales des institutions qui sont
autorisées par la loi qui les institue à percevoir des dons, à un plafond équivalent à 2%0
du chiffre d’affaires TTC du donateur.
l La loi fiscale prévoit également la déductibilité, sans limite, des dons en argent ou en
nature octroyés aux entités qu'elle a limitativement énumérées ; il s'agit :
3 les établissements publics ayant pour mission essentiellement de dispenser des soins
de santé ou d'assurer des actions dans les domaines culturels, d'enseignement ou de
recherche.
N.B. En dehors des deux catégories de déduction des dons ci-dessus exposées les
autres dons ne sont pas déductibles fiscalement.
1
Réglementant le droit d'association
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
2.3 Cadeaux
l Sont déductibles fiscalement, les seuls cadeaux publicitaires d'une valeur unitaire
maximale de 100 DHS portant soit le nom ou le sigle de la société, soit la marque
des produits qu'elle fabrique ou dont elle fait le commerce.
l En matière de Taxe sur la Valeur Ajoutée, certaines charges externes n’ouvrent pas
droit à déduction ; il s'agit en particulier :
3 des prestations effectuées par les personnes visées à l’alinéa 12 (a) et (c) de l’article
4 de la loi sur la TVA (avocats, notaires, adels...).
Sont enregistrées dans le poste 616 les sommes dues à l’Etat et aux collectivités locales, à
l’exception :
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
ß des impôts sur les bénéfices qui doivent être portés à la rubrique 67 “Impôts sur les résultats”.
ß des pénalités et amendes fiscales qui font l’objet d’une comptabilisation distincte dans la
rubrique 65 “charges non courantes”
ß les impôts et taxes pour lesquels l'entreprise ne joue que le rôle d'intermédiaire au profit du
Trésor.
Les impôts directs à la charge de l'entreprise (et dont les rôles sont émis en son nom propre)
(patente, taxe urbaine, taxe d’édilité) sont inscrits au compte 6161.
Le compte 6165 regroupe les taxes et impôts indirects sur la consommation, qui restent à la
charge de l’entreprise.
Le compte 6167 est destiné à enregistrer les droits d'enregistrement et de timbre (61671), les
différentes taxes concernant les véhicules de transport (61673), et les autres impôts, taxes et
droits assimilés ne pouvant être enregistrés dans une des subdivisions précédentes (61678).
Les rappels et les arriérés d’impôts et taxes sont enregistrés dans le compte 6168 “Impôts et
Taxes des exercices antérieurs”.
Les pénalités, majorations et amendes fiscales doivent être portées en charges non courantes de
l'exercice (rubrique 65).
Les postes de la rubrique 616 ne peuvent pas par conséquent contenir, le cas échéant l'IGR des
salariés même dans le cas où, par convention entre l'entreprise et un salarié, la rémunération due
est entendue nette d'impôt.
En effet, l'impôt pris alors en charge par l'entreprise s'analyserait comme un complément de
rémunération versé au salarié, lui-même imposable à l'IGR, à constater en brut, parmi les autres
types de rémunérations, par le débit du compte de la rubrique 617 "Charges de personnel".
De même, la retenue à la source de 10% due normalement par les entreprises étrangères sur les
rémunérations qu'elles perçoivent au titre de certaines de leurs prestations au Maroc constituent
une partie de leur rémunération, même dans le cas où la convention entre les parties stipulerait
une rémunération nette de tout impôt et taxes au profit de l'entreprise étrangère.
L'impôt payé par l'entreprise marocaine dans ce cas s'analyse comme un complément de
rémunération à l'entreprise étrangère, lui même imposable, à porter dans le compte approprié de
la rubrique 613/614 «Autres charges externes».
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
Les cotisations sociales et les impôts à la charge du personnel compris dans la rémunération
brute et pour lesquels l'entreprise joue le rôle d'intermédiaire sont portés respectivement au crédit
des comptes spécifiques au sein des postes 444 “Organismes sociaux” et 445 “Etat créditeur”.
Le solde net à payer est crédité aux comptes spécifiques au sein du poste 443 “Personnel
créditeur”.
Les charges sociales supportées par l’entreprise sont portées au débit du compte 6174 “charges
sociales” ou 6176 “charges sociales diverses”.
Le compte 6178 enregistre les charges de personnel ayant un rapport avec un des exercices
antérieurs.
ß "Indemnités et autres avantages divers" (61713) : enregistre les congés payés, les indemnités
de repos compensateur, les avantages tels les avantages en nature,
ß "Rémunérations des administrateurs, gérants et associés" : il s'agit des sommes perçues par
les dirigeants liés à la société par un contrat de travail ou par un mandat de l'assemblée
générale.
Cependant, les jetons de présence, perçus par les administrateurs ne peuvent pas être enregistrés à
ce compte. Ils doivent être portés au débit du compte 6181.
3 tous les frais de personnel à la charge de l’entreprise comprenant aussi bien les
rémunérations de base que les compléments de rémunération;
l Ces rémunérations, sous réserve d’exclusions prévues par la loi, sont soumises au
barème de l’IGR, par voie de prélèvement à la source effectué par l’entreprise pour le
compte du Trésor ;
Le bulletin de paie d'un cadre salarié pour le mois de Janvier se présente comme suit :
RUBRIQUES MONTANTS
1
l’indemnité de représentation est exonérée de l’IGR à hauteur de 10% du salaire de base du salarié, cadre de
l’entreprise.
2
Le montant de la cotisation salariale est obtenu en appliquant au salaire plafonné (5000 DH) le taux de 3,26%.
3
Taux de cotisation salariale supposé est de 6% pour l’année 2000 appliqué au salaire de base (10.000 DH) .
4
Taux de cotisation salariale supposé est de 3% appliqué au salaire de base.
5
Le montant soumis au barème comprend le salaire de base, la gratification, et déduction faite de :
- l’abattement forfaitaire pour frais professionnels de 17% ( à hauteur de 2000 DH par mois) ;
- et des cotisations CNSS, CIMR et Mutuelle à la charge du salarié.
6
Supposée à 5% du salaire brut de base.
7
Taux de 6,38% pour l’année 2000.
8
Le montant se décompose des cotisations suivantes : (Allocation familiale : Taux de 8,87%) + (Prestations sociales
– montant plafonné - : Taux de 6,52%) + (Formation professionnelle : Taux 1,6%).
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
Ces charges englobent l’ensemble des coûts qui n’ont aucun lien avec la formation de la valeur
ajoutée et supportés par l’entreprise au titre de l’exercice ou des exercices antérieurs.
Le compte 6181 enregistre les jetons de présence accordés aux membres du conseil
d’administration, non pas en tant que salaire, mais en tant que rémunération ponctuelle pour leur
présence aux séances du conseil.
Le compte 6182 totalise l’ensemble des pertes sur les créances devenues irrécouvrables lors d’un
exercice; les provisions pour dépréciation qui auraient pu être constituées auparavant sont à
rapporter au résultat par le crédit du compte 7196 “Reprises sur provisions pour dépréciation de
l'actif circulant”.
Le compte 6185 “Pertes sur opérations faites en commun” reçoit l’enregistrement de la quote-
part des pertes subies par l’entreprise dans des opérations faites en commun avec d’autres entités
et pilotées par elles.
Lorsque le résultat à recevoir dans des opérations faites en commun est un profit, il est enregistré
dans le compte symétrique 7185 “Profits sur opérations faites en commun”.
Le compte 6186 “Transfert de profits sur opérations faites en commun” enregistre le montant des
transferts à effectuer au profit des tiers inscrits au passif (4464 Associés-opérations faites en
commun) et qui représente leur quote-part dans le produit des opérations communes, recueilli par
l’entreprise en sa qualité de pilote et comptabilisé dans ses produits.
Inversement, lorsque l’entreprise doit transférer des pertes sur ses partenaires, les montants
correspondants sont portés au crédit du compte symétrique 7186 “Transfert de pertes sur
opérations faites en commun" (voir n° 394).
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
Une société avait provisionné le 31/3/N la moitié d'une créance d'un montant TTC de
89.250 (TVA 20%).
31/3/N
3424 Clients douteux ou litigieux 89.250
3421 Clients 89.250
31/3/N
61964 Dotations aux provisions pour dépréciation des 31.187,50
créances de l'actif circulant
3942 Provision pour dépréciation des clients et 31.187,50
comptes rattachés
31/3/N
6182 Pertes sur créances irrécouvrables 52.062,50
4455 Etat – TVA facturée 10.412,50
3424 Clients douteux ou litigieux 62.475
Ce poste est destiné à enregistrer les dotations aux amortissements et aux provisions qui ont pour
dénominateur commun d’être liées à l’exploitation courante.
Les dotations d’exploitation aux provisions sont destinées à faire face soit à des dépréciations
probables d’éléments d’actif (autres que financiers), soit à des risques et charges probables
encourus dans le cadre de l’activité normale de l’entreprise.
La constatation des dotations aux amortissements et aux provisions est obligatoire même en
période déficitaire. (article 16 alinéa 2 de la loi).
Les dotations de l’exercice aux amortissements et aux provisions sont débitées dans les comptes
correspondants du poste 619 par le crédit des comptes des rubriques ci-après :
l Les dotations aux amortissements sont déductibles sous les conditions suivantes :
3 les amortissements doivent être effectués par l’entreprise dans la limite des taux admis
d’après les usages de chaque nature d’industrie ou de profession ;
3 les frais d’établissement peuvent être imputés sur les premiers exercices bénéficiaires
ou bien “amortis” linéairement sur 5 ans à partir du premier exercice de leur
constatation ;
3 l’amortissement des constructions doit porter uniquement sur la base de leur prix de
revient, exclusion faite des terrains sur lesquels elles sont bâties ;
3 les dotations aux amortissements omises durant un exercice ne peuvent être déduites
qu’après l’achèvement de la période normale d’amortissement.
Quant aux dotations aux provisions, leur déductibilité du résultat est soumise aux
conditions suivantes :
3 la provision doit :
- être destinée à faire face à la dépréciation probable d’un élément d’actif (provision
pour dépréciation) ou à un risque de perte ou de charge à venir (provision pour
risques et charges) ;
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
3 les provisions pour créances douteuses pour être admises en déduction du résultat
imposable doivent, selon la doctrine administrative:
⇒ être individualisées ;
⇒ avoir donné lieu à un recours judiciaire contre le client débiteur.
Une société a effectué au cours de l’année N une recherche appliquée pour 400.000 DH et
a déposé la même année un brevet consécutif à cette recherche. La valeur du brevet est
estimée à 400.000 DH avec une durée de vie de 4 ans. Au cours de la deuxième année, le
brevet se trouve dépassé par de nouveaux procédés mis en oeuvre par une société
concurrente.
N
2210 Immobilisations en recherche et 400.000
développement
7142 Immobilisations incorporelles produites 400.000
N
2220 Brevets 400.000
2210 Immobilisations en recherche et 400.000
développement
N
6192 D.E. aux amortissements des immobilisations 100.000
incorporelles
2822 Amortissements des brevets 100.000
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 2 : LES CHARGES DE L’EXPLOITATION
N+1
65912 D.A.E des immobilisations incorporelles 300.000
2822 Amortissements des brevets 300.000
N+1
2822 Amortissements des brevets 400.000
2220 Immobilisations incorporelles produites 400.000
Une voiture de tourisme acquise par une société au prix de 400000 DHS TTC doit être
amortie sur 5 ans.
6193
2834 D.E. aux amortissement
amortissement du des immobilisations
matériel de transport corporelles
Au cours de l’exercice N, un client est insolvable pour 50% sur une créance de
80.000 DH TTC.
Par ailleurs, l'entreprise a reçu de son avocat une requête de son ex-responsable
administratif pour licenciement abusif. Le salarié réclame une somme de 220.000 DH
N
3424 Clients douteux ou litigieux 80.000
3421 Clients 80.000
N
6196 Dotations d'exploitation aux provisions pour 33.333,34
dépréciation de l'actif circulant
3942 Provisions pour dépréciation des clients 33.333,34
et comptes rattachés
31 PRESENTATION
31. PRESENTATION
Tous les intérêts et agios, débités à l’entreprise par des tiers (organismes financiers, banques,
associés, fournisseurs, autres ...) pour rémunérer les emprunts et les crédits qu'ils lui ont consentis
sous forme d'emprunts obligataires ou non, de conventions de financement, de crédit acheteur, de
comptes courants, de dépôts créditeurs, de crédits de trésorerie, ou d'avances sous toutes ses
formes, figurent au débit du compte 6311.
Le compte 6318 est utilisé pour constater comptablement les charges d'intérêts se rapportant aux
exercices antérieurs.
l Du point de vue fiscal toutes les charges financières, représentant les intérêts des
capitaux empruntés par l’entreprise pour ses propres besoins, constituent une charge
déductible pour la détermination du résultat imposable, et imposable à la TVA au taux
de 20% ; récupérable dans les conditions de droit commun.
l Ne sont pas déductibles les seuls intérêts d’emprunt contractés à l’occasion d’opérations
n’entrant pas dans le cadre d’une gestion commerciale normale.
l Ne sont pas déductibles non plus les intérêts d’un emprunt contracté pour les besoins
personnels de l’exploitant, ou les intérêts d’un emprunt contracté par l’entreprise suivi
d’un prêt sans intérêt consenti à un associé.
l Lorsqu’ils sont déductibles les intérêts doivent être compris dans les charges de
l’exercice au cours duquel ils ont couru. Ceci doit notamment s’appliquer, au cas
d’escompte d’effets de commerce, à la fraction des frais bancaires représentative des
intérêts supportés.
l Les intérêts des comptes courants et dépôts créditeurs des associés sont déductibles du
résultat dans les limites fixées par la loi fiscale en vigueur:
1ère limite : les sommes à rémunérer ne doivent pas dépasser la part du capital social
intégralement libéré.
2ème limite: Le taux d'intérêt à appliquer ne doit pas dépasser le taux de 6 ,25% pour
l’année 2000.
l Les rémunérations d'intérêts financiers versées à des entreprises non résidentes sont
soumises à une retenue à la source au titre de l’IS de 10% et à la TVA de 20%.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 3 : LES CHARGES FINANCIERES
Le 1er Novembre N, une société a reçu de sa banque un crédit de trésorerie de 60000 DHS
remboursable le 31 Janvier N+1 , avec un taux d'intérêt annuel de 16,5% TTC.
Par ailleurs, le relevé bancaire au 31/12/N fait état de prélèvement de frais de découvert
pour 2.736 DH TTC.
1/11/N
5141 Banque 60.000
5530 Crédits de trésorerie 60.000
31/12/N
63115 Intérêts bancaires et sur opérations de 2.557
financement
34552 Provisions pour dépréciation des clients et 179
comptes rattachés
5141 Banque 2.736
31/12/N
31/1/N+1
63115 Intérêts bancaires et sur opération de 2.313
financement
34552 TVA récupérable sur les charges 162
5530 Crédits de trésorerie 60.000
5141 Banque 62.475
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 3 : LES CHARGES FINANCIERES
Ces comptes enregistrent les pertes de change définitivement supportées par l’entreprise:
ß au titre des divers services de crédit donnés ou reçus en devises (différence négative entre le
cours du jour des opérations de crédit et le cours du jour du dénouement) ;
ß au titre des écarts négatifs constatés en fin d’exercice sur les comptes de trésorerie tenus en
devises.
Par contre, les écarts négatifs (pertes potentielles) résultant de la réévaluation, à la date de
clôture, des valeurs d'entrée des créances et des dettes financières libellées en devises, donnent
lieu à l'ajustement de la valeur d'entrée de ces éléments par la contrepartie de comptes d'écarts de
conversion-actif. Sauf exception à justifier dans l'ETIC, ces écarts de conversion sont eux-mêmes
"couverts" par une provision pour pertes de change inscrite au passif.
Les pertes de change définitivement subies par l'entreprise sont déductibles, de son résultat
imposable.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 3 : LES CHARGES FINANCIERES
A la clôture de l’exercice N, une société relève dans ses créances clients et dettes les faits
suivants :
A la date d’échéance des différentes créances et dettes, au cours de l’exercice N+1, les
cours de change ont été les suivants:
31/12/N
4411 Fournisseurs 7.800
4702 Diminution des dettes circulantes 7.800
31/12/N
3421 Clients 20.000
4701 Augmentation des créances circulantes 20.000
31/12/N
3702 Augmentation des dettes circulantes 2.600
4411 Fournisseurs 2.600
Augmentation de la dette en DM
4.000 (4,15 – 480)
1/1/N+1
4702 Diminution des dettes circulantes 7.800
4411 Fournisseurs 7.800
Extourne
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 3 : LES CHARGES FINANCIERES
1/1//N+1
4701 Augmentation des créances circulantes 20.000
3421 Clients 20.000
Extourne
1/1/N+1
4411 Fournisseurs 2.600
3702 Augmentation des dettes circulantes 2.600
Extourne
1/1/N+1
4411 Fournisseurs 416.000
5141 Banque 410.800
7331 Gains de change 5.200
A l'échéance de la créance en FF
A l'échéance de la créance en FH
N+1
4411 Fournisseurs 16.600
6331 Pertes de change 200
5141 Banque 16.800
A l'échéance de la dette en DM
Les charges financières autres que les charges d'intérêts et les pertes de change sont regroupées
dans les comptes suivants :
Le compte 6382 enregistre les créances liées à des participations qui s’avèrent irrécouvrables.
Par contre, les moins values qui résultent des cessions de titres de placement nettes de leur prix
d'achat sont débitées au compte 6385.
Enfin les escomptes sur règlements accordés aux clients (y compris ceux déduits directement sur
des factures de ventes) sont portés au compte 6386.
Le compte 6388 enregistre les charges financières autres que les charges d'intérêts, les pertes de
change, et qui se rapportent aux exercices antérieurs.
Illustration Cession des valeurs mobilière de placement (V.M.P) à 55.000 DH qui figuraient à l'actif
avant la cession pour :
Les différentes charges financières "calculées" sont traduites sous forme de dotations et
comptabilisées, selon le cas dans l'un des comptes suivants:
Illustration
6391 D.A. des primes de remboursement des x
obligations
2813 Amortissements des primes de x
remboursement des obligations
1
Voir les bases de la détermination des différentes dotations aux divers comptes d'actif et de passif
correspondants (chapitre 7 et 8)
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 3 : LES CHARGES FINANCIERES
41 PRESENTATION
41. PRESENTATION
Les charges non courantes d'une entreprise peuvent être définies comme étant toutes les dépenses
supportées par cette dernière pendant un exercice donné, mais sans qu'elles aient été en liaison
directe avec son activité d'exploitation ou financière pendant cet exercice.
Sont portées au débit de ces comptes les valeurs nettes d’amortissements des immobilisations
vendues, les provisions pour dépréciations éventuelles étant rapportées au résultat par le compte
de reprise approprié.
Les comptes 6512 et 6513 enregistrent respectivement les valeurs nettes comptables des
immobilisations incorporelles et corporelles cédées.
En ce qui concerne les immobilisations financières, le compte 6514 ne reçoit à son débit que les
valeurs nettes des immobilisations financières cédées qui représentent un droit de propriété.
(Rubrique de contrepartie 251 et 258 ; le résultat de cession des autres immobilisations
financières ne transfèrent pas de droit de propriété; par contre sont directement soldés selon le
cas, soit au compte 6385, soit au compte 7385.
Illustration Une entreprise avait acquis 1/1/19N un matériel pour HT : 100.000 DH qu'elle a amorti au
31/12/N+3 à 30.000 DH (10% par an). En plus, à la clôture des comptes elle a constitué
une dotation aux provisions pour 10.000 DH, afin de tenir compte d'une dépréciation
probable due à une mauvaise utilisation (l'expertise était en cours à la date de clôture pour
savoir si cette dépréciation était irréversible).
31/12/N+3
61943 DEP pour dépréciation des immobilisation 10.000
corporelles
2930 Provisions pour dépréciations des 100.000
immobilisations corporelles
31/3/N+4
2930 Provisions pour dépréciation des 10.000
immobilisations corporelles
71943 Reprise de provisions 10.000
31/3/N+4
65913 Dotations aux amortissements exceptionnelles 40.000
des immobilisations corporelles
2833 Amortissements du matériel 40.000
30/6/N+4
61933 DEA des installations techniques 5.000
2833 Amortissements du matériel 5.000
30/06/N+4
2833 Amortissements du matériel 75.000
2332 Matériel technique 75.000
Calcul de la VNA
30/06/N+4
6513 VNA des immobilisations corporelles cédés 25.000
2332 Matériel technique 25.000
30/06/N+4
51 Banque 10.000
7513 Produit de cession des immobilisations 10.000
corporelles
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 4 : LES CHARGES NON COURANTES
Ces subventions correspondent normalement à des versements effectués à des tiers dans l’intérêt
de l’entreprise, par exemple une filiale en difficulté, à condition qu’elles puissent être
considérées comme procédant d’un acte normal de gestion et qu’elles ne constituent pas en
réalité un élément du prix de revient d’une participation.
l Les subventions versées à des tiers ne sont pas explicitement traitées dans la fiscalité
marocaine. A notre avis les subventions versées à une autre entreprise sont déductibles
chez l’entreprise versante, à condition qu’il y ait un intérêt économique (commercial ou
financier) au profit de celle-ci.
Illustration Une entreprise a un seul fournisseur sur le marché. Ce fournisseur connaît des difficultés
d'ordre financier. L'entreprise décide de lui accorder une subvention de 238.000 DHS
Chez l'entreprise
Ces comptes enregistrent à leur débit des charges exceptionnelles liées à des pénalités sur
marché, des redressements fiscaux définitifs, des pénalités et amendes fiscales, des pertes sur
créances irrécouvrables, ainsi que des dépenses ayant le caractère de dons ou de libéralités.
Le choix de l'enregistrement d'une créance irrécouvrable dans les charges d'exploitation ou dans
les charges non courantes se fait selon que la charge est habituelle (courante) ou exceptionnelle
(non courante).
Les entreprises peuvent considérer en effet qu'une créance irrécouvrable jusqu'à une certaine
limite est une charge d'exploitation considérée comme perte normale. Au delà, elle serait
considérée comme une charge non courante, compte tenu de l'aspect exceptionnel du risque ou
inhabituel du montant perdu.
Illustration 1 Une série de créances de 2 millions de DH à l'export s'est révélée subitement irrécouvrable
au cours de l'exercice N. Compte tenu du niveau de risque habituel que l'entreprise court
sur ce type de clientèle, elle considère que les pertes sur créances irrécouvrable sont
normales, jusqu'à hauteur de 500.000 DH maximum et non courantes au delà.
N
6182 Pertes sur créances irrécouvrables 500.000
6585 Créance devenues irrécouvrables 1.500.000
3421 Clients 2.000.000
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 4 : LES CHARGES NON COURANTES
Une société a payé avec un mois de retard l'acompte provisionnel au titre de l'IS et de la
PSN/IS pour un montant global de 55.000 DHS avant pénalités de retard.
l Ne sont pas déductibles les pénalités pour paiement tardif des impôts et taxes, ainsi que les
rappels d’impôts
l Les dons, libéralités et lots ne sont déductibles que dans la limite et les conditions exigées
par la législation fiscale en vigueur en matière d'IS et d'IGR.
Le compte 6594 concerne des provisions dont la constitution est rendue possible par une
disposition expresse de la loi fiscale, même si elles ne répondent pas aux conditions de
constatation d'une provision du point de vue comptable.
Il est à noter que l'amortissement dérogatoire est considéré comptablement comme une provision
car il ne représente pas la réalité de la dépréciation économique du bien. Fiscalement, il reste
considéré comme un amortissement (voir chapitre 8, section 2).
Le compte 6595 enregistre les dotations aux provisions visant à couvrir l'entreprise à l'encontre
des risques et des charges ayant un caractère exceptionnel.
Il est à remarquer que les risques pour pertes et charges de nature financière même survenus
exceptionnellement, restent attachés au niveau du résultat financier, et donnent lieu normalement
à la constatation de "Dotations aux provisions pour risques et charges financiers" et non à des
provisions non courantes.
Le compte 6596 concerne quant à lui, les dépréciations non courantes et réversibles des éléments
de l'actif de l'entreprise.(voir chapitre 7, section 7 & chapitre 7, section 12).
N
6594 Dotations non courantes aux provisions 500.000
réglementées
135 Provisions réglementées 500.000
Constitution de la provision
Utilisation de la provision(1)
(1) Cette reprise sera déduite du résultat imposable du fait que la provision a été utilisée
conformément à son objet.
CHAPITRE 5 : LES COMPTES DE CHARGES
SECTION 4 : LES CHARGES NON COURANTES
Une société a acquis un matériel de production qui a une durée de vie de 10 ans, pour
650.000 DHS. Elle a été autorisée, en vertu du code des investissements, à amortir
fiscalement ce matériel sur 5 ans.
Au cours
des 5
premières
années
Au cours d'un exercice N, une chaîne de production a été mise à l'arrêt pour des raisons de
mévente du produit qu'elle fabriquait. Cet arrêt a duré 6 mois dans l'exercice.
La dotation annuelle est de 2.000.000 DHS.
Fin N
61933 Dotations aux amortissements 1.000.000
2833 Amortissements du matériel 1.000.000
Dotation/durée d'utilisation
Fin N
65913 Dotations non courantes 1.000.000
2833 Amortissements du matériel 1.000.000
Dotation/durée d'utilisation
TITRE 2 : DESCRIPTION DE L'ACTIVITE DE L'ENTREPRISE A TRAVERS UN PLAN DE COMPTES
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 1 : GENERALITES
GENERALITES
La définition du résultat d'une entreprise revêt un aspect pluridimensionnel. Son appréhension est
en effet tributaire de l'optique selon laquelle on se place .
Economiquement, le résultat d'un exercice reflète l'enrichissement net de l'entreprise qui découle
de la combinaison qu'elle a fait de ses facteurs de production:
Sur le plan financier, le résultat dégagé par l'activité d'une entité constitue la mesure de sa
performance financière et de sa capacité à rémunérer les capitaux investis par les actionnaires.
b) qu’à la variation des capitaux propres entre le début et la fin de cet exercice; il s’agit de la
variation brute diminuée des apports nouveaux (augmentation de capital ou apports de
l’exploitant individuel) et augmentée des distributions faites aux associés.
Le résultat comptable ainsi dégagé, appelé résultat social, représente, en matière juridique, le
seul résultat reconnu et opposable aux tiers.
Il doit être déterminé dans le respect des lois, règles et normes dont la vocation est de garantir
sa fiabilité et sa "neutralité".
Ainsi , la loi comptable, applicable à partir du 1/1/1994, a introduit l’obligation pour l’entreprise
d’établir et de présenter un bilan, un compte de produits et charges, un état des soldes de gestion,
un tableau de financement et un état des informations complémentaires, aptes à refléter
fidèlement la situation réelle du patrimoine et des résultats de l’entreprise.
Dans les entreprises individuelles, le résultat est déterminé sous la responsabilité de l'exploitant ;
dans les sociétés, il est arrêté par l’organe de gestion, et est soumis à ’lapprobation de l’assemblée
des associés, qui est l’autorité souveraine pour arrêter le résultat final et statuer sur les sommes
distribuables .
Le résultat comptable distribuable doit donc être net de tout impôt sur les résultats de l'exercice,
calculé dans le respect de la législation fiscale, autonome du droit comptable.
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 1 : GENERALITES
Cependant, la nécessité fiscale de constater comptablement des dotations non courantes aux
provisions réglementées en franchise d'impôt afin de pouvoir bénéficier de certains allégements
fiscaux, perturbe la «neutralité» du mode de détermination du résultat, qui se trouve ainsi :
Par ailleurs, le résultat social, tel qu'il découle du système de la comptabilité générale est certes
significatif, mais demeure souvent insuffisant pour les besoins de gestion de l'entreprise.
C'est pourquoi un double dispositif d'analyse du résultat a été prévu par le CGNC :
21. NOMENCLATURE
22. FONCTIONNEMENT
21. NOMENCLATURE
Les comptes de la classe 8 sont destinés à faire apparaître les différents résultats dégagés par le
compte de produits et charges (CPC).
Le PCGE considère en effet qu’il n’y a pas un résultat unique, mais toute une série de résultats
différents pouvant servir comme critère d’appréciation de l’évolution de l’entreprise. Les
comptes de résultats sont ainsi répartis entre les rubriques suivantes :
81 - Résultat d’exploitation.
83 - Résultat financier
84 - Résultat courant
85 - Résultat non courant
86 - Résultat avant impôts
88 - Résultat après impôts
22. FONCTIONNEMENT
Les comptes de la classe 8 sont destinés à faire apparaître la formation des résultats à différents
niveaux, en recevant à leur débit les charges, et à leur crédit les produits correspondants à chaque
niveau ; ceci détermine un solde exprimant le résultat par niveau considéré qui est à son tour
déversé soit au débit (s’il est négatif), soit au crédit (s’il est positif) du compte de résultat de la
phase suivante. Ainsi, à chaque phase, le résultat obtenu englobe tous les autres résultats calculés
ou déterminés aux niveaux antérieurs, selon le schéma suivant:
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 2 : NOMENCLATURE ET FONCTIONNEMENT
Ou
8100 Résultat d'exploitation x
8300 Résultat financier x
8400 Résultat courant x
Ou
8400 Résultat courant x
8500 Résultat non courant x
8600 Résultat avant impôts x
Constatation de l'impôt (1 )
1
Cf. section 3 ci-dessous
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 2 : NOMENCLATURE ET FONCTIONNEMENT
Ou
8600 Résultat avant impôts x
6700 Impôts sur les résultats x
8800 Résultat après impôts x
- la marge brute
- la valeur ajoutée
- l’excèdent brut d’exploitation
L’autonomie du droit fiscal à l’égard des autres disciplines, et en particulier par rapport au droit
comptable, est devenue très nette notamment depuis la promulgation de la loi 09-88 du 31/12/92
relative aux obligations comptables des commerçants.
Cette distinction résulte du fait que la déduction d’un certain nombre de charges n’est pas admise
sur le plan fiscal, ou l'est partiellement alors que celles-ci doivent être nécessairement constatées
en comptabilité. Mais elle découle également du fait que certains produits, préalablement inclus
lors de la détermination du résultat comptable, ne sont pas imposables ou sont partiellement
imposés.
Ainsi, le calcul du résultat fiscal - et donc de la base imposable- se fait en prenant comme
référence , le résultat obtenu suivant les prescriptions de la loi comptable, et en y opérant les
corrections prévues par la loi fiscale telles qu'exposées ci-dessous.
Les réintégrations qui doivent être effectuées au résultat net comptable ont pour effet d’annuler,
totalement ou partiellement, la déduction opérée en comptabilité, des charges considérées non
déductibles du point de vue fiscal (1 ), et qui d’une manière générale, ne répondent pas aux
conditions prévues ci-après :
1
ainsi que d'autres éléments extra-comptables, tel que la réintégration du profit de cession en cas de non
réinvestissement dans les délais
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 3 : REGLES DE DETERMINIATION DU RESULTAT FISCAL
ß être exposées dans l’intérêt de l’activité imposable de l'entreprise: l’article 5 de la loi relative
à l’IS dispose à ce sujet que les charges qui s’imputent sur les divers produits imposables,
sont celles engagées ou supportées pour les besoins de l’activité imposable ;
ß se traduire par une diminution de l’actif net de l'entreprise : ne sont donc pas déductibles les
dépenses qui engendrent une revalorisation des biens immobilisés (à travers notamment le
prolongement de leur durée de vie), ainsi que celles qui ont pour effet l’entrée à l’actif d’un
nouvel élément amortissable ;
ß correspondre à des dépenses effectives et être appuyées par des pièces justificatives
probantes;
Les principales réintégrations prévues pas la loi fiscale et les plus courantes sont les
suivantes:
ß la fraction de la plus-value réalisée par la société absorbée, et dont l’imposition est différée au
nom de la société absorbante ;
ß la réintégration totale ou partielle du profit net global de cession, (après application des
abattements prévus), suite à l'absence de réinvestissement dans le délai de trois ans, et/ou, non
conservation des biens acquis en actif pendant une période de cinq ans...
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 3 : REGLES DE DETERMINIATION DU RESULTAT FISCAL
ß la réintégration de 50% du montant des dépenses afférentes aux achats, frais généraux, frais
d'établissement et les dons dont le montant facturé est égal ou supérieur à 10.000 DH et dont
le règlement n'est pas justifié par chèque barré non endossable, effet de commerce ou
virement bancaire.
Les déductions qui doivent être opérées ont pour effet principal d’annuler, totalement ou
partiellement, les produits constatés en comptabilité, du fait qu'ils ne sont pas, ou sont
partiellement imposés.
Les principales déductions prévues par la loi fiscale sont les suivantes :
ß la fraction de l’amortissement ayant fait l’objet d’une réintégration antérieure non régularisée
sur le plan comptable ;
ß les provisions faisant l’objet d’une réintégration au résultat comptable et dont la déduction
fiscale avait été antérieurement annulée ;
ß l’abattement sur le profit net global ou la plus-value nette globale des cessions ou des retraits
effectués au cours de l’exercice;
ß l’abattement sur plus-value constatée par la société absorbante sur les titres de participation
détenus dans la société absorbée lors de la fusion ;
ß le profit net global de cession exonéré en cas de réinvestissement du produit global de cession
d’un bien immobilisé ;
En matière d’imposition des revenus, les entreprises peuvent être assujetties soit à l’Impôt
Général sur le Revenu (IGR), soit à l’Impôt sur les sociétés (IS).
Cet impôt a été institué par la loi n°17-89 du 21/11/89 sur le revenu global des personnes
physiques et assimilées ayant leur résidence au Maroc, et sur le revenu global de source
marocaine, pour les personnes physiques non résidentes.
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 3 : REGLES DE DETERMINIATION DU RESULTAT FISCAL
Le revenu global imposable est constitué par la somme des revenus nets des différentes
catégories prévues par la loi :
Le revenu net de chacune de ces catégories est déterminé suivant les règles édictées par la loi
pour chacune d’elles.
Pour les sociétés de personnes ayant une activité commerciale ou industrielle, non soumise à
l’impôt sur les sociétés, le résultat bénéficiaire ou déficitaire est rattaché aux revenus
professionnels de l’associé principal.
Le contribuable assujetti à l’IGR pour une activité professionnelle est soumis de plein droit au
régime du résultat net réel (RNR), mais peut opter pour le régime du résultat net simplifié (RNS)
ou le régime du bénéfice forfaitaire, si les conditions requises pour l’exercice de l’option sont
réunies.
ß Régime du résultat net simplifié : ce régime est prévu pour les contribuables dont le chiffre
d’affaires TTC ne dépasse pas :
w 4.000.000 DHS pour les contribuables fabricants ou vendeurs de produits artisanaux, ceux
qui vendent en gros des denrées alimentaires dont les prix sont réglementés, ainsi que les
armateurs de pêche ;
w 500.000 DHS pour tout contribuable exerçant une profession libérale, ou toute autre
activité non prévue pour les seuils précédents (à l’exclusion des bourses d’études) (1 ).
ß Régime du bénéfice forfaitaire : ce régime est applicable sur option mais exclut toutefois :
w les contribuables exerçant une des professions ou activités prévues par le décret n° 2-89-
590 du 4/12/89 ;
1
Une réglementation particulière est prévue pour le cas des contribuables dont les activités relèvent à la fois de
deux ou trois des limites précitées
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 3 : REGLES DE DETERMINIATION DU RESULTAT FISCAL
þ 2.000.000 DHS pour la fabrication et vente de produits artisanaux, la vente en gros des
denrées alimentaires dont les prix sont réglementés, et les armateurs de pêche ;
þ 250.000 DHS s’il s’agit d’une part, d’une profession autre que les professions
commerciales, industrielles, artisanales, de promotion immobilière, de lotissement de
terrains, de commerce de biens, et d’autre part, d’un revenu répétitif autre que celui
provenant des exploitations agricoles, d’un travail salarié, d’une location d’immeuble
ou de capitaux mobiliers.
La loi de finances n°26-99 pour l’année budgétaire 1999/2000 a modifié le barème de l'IGR pour
l’établir ainsi :
Jusqu'à 20.000 DH 0%
20.001 à 24.000 DH 13%
24.001 à 36.000 DH 21%
36.001 à 60.000 DH 35%
Au delà de 60.00 DH 44%
Les contribuables dont les revenus professionnels sont déterminés selon les régimes RNR ou
RNS, sont obligés d'acquitter spontanément une cotisation minimale et ce, au plus tard le 31
Janvier de l'année suivant celle d'acquisition des revenus.
La cotisation est imputable sur le montant de l'IGR à concurrence de la quote-part de cet impôt
correspondant au revenu professionnel par rapport au revenu global imposable.
La cotisation minimale qui aurait été acquittée durant un exercice déficitaire ainsi que l'excédent
de cette cotisation par rapport à l'impôt acquitté au titre d'un exercice (bénéficiaire) est imputable
sur l'excédent de l'impôt par rapport à la cotisation minimale des exercices suivants jusqu'au
troisième exercice (suivant l'exercice déficitaire ou celui au titre duquel il a été enregistré un
excédent de cotisation minimale sur l'impôt).
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 3 : REGLES DE DETERMINIATION DU RESULTAT FISCAL
1/ 0,25% pour les opérations réalisées par les commerçants au titre des ventes portant sur :
2/ 6% pour les professions libérales ou toute profession autres que celles qui sont commerciales,
industrielles, artisanales, de promoteur immobilier, de lotisseur de terrains ou de marchand de
biens ;
3/ 0,5% pour les professions ou activités autres que celles visées au 1 et 2 ci-dessus.
Cet impôt a été institué par le dahir n°1-86-239 du 31/12/86 portant promulgation de la loi n°24-
86 et concerne les bénéfices réalisés les sociétés visées à l’article 2 de cette loi, à l’exception de
celles exclues du champ d’application de l’impôt sur les sociétés.
Les sociétés, qu’elles aient ou non leur siège au Maroc, sont imposables en raison de l’ensemble
des bénéfices ou revenus qu’elles réalisent au Maroc.
Pour les sociétés n’ayant pas leur siège au Maroc, elles sont imposables en raison des produits
bruts qu’elles perçoivent, en contrepartie des prestations qu’elles exécutent pour des personnes
domiciliées au Maroc.
L’impôt sur les sociétés est calculé d’après le bénéfice réalisé au cours de chaque exercice
comptable d’une durée maximale de 12 mois.
Toutefois, il existe plusieurs autres taux d’imposition à l’IS prévus par l’article 14 de la loi n° 24-
86 et qui sont :
ß 10% pour certains produits bruts perçus par les sociétés étrangères (Cf. article 12 de la loi),
ainsi qu’aux produits des actions ou parts sociales et revenus assimilés prévus à l’article 9 de
la loi ;
ß 20% applicables aux produits de placement à revenu fixe tels que prévus par l’article 9 quater
de la loi précitée.
Quelque soit le résultat fiscal de la société, celle-ci est tenue d’acquitter une cotisation minimale
au taux de 0,50% ou de 0,25% retenus sur la même base que celle édictée plus haut pour l’IGR,
sans que ce montant puisse être inférieur à 1.500 DH.
Les sociétés déficitaires qui paient la cotisation minimale, ainsi que celles qui ont acquitté une
cotisation minimale excédant l'IS, peuvent l’imputer sur le montant de l'excédent de l’impôt sur
les sociétés par rapport à la cotisation minimale correspondant aux exercices suivants, et ce
jusqu’au troisième exercice qui suit l’exercice déficitaire ou celui au titre duquel, il a été acquitté
une cotisation minimale supérieure à l'IS.
L’impôt sur les sociétés donne lieu, au titre de l’exercice comptable en cours, au versement par la
société de quatre acomptes provisionnels, dont chacun est égal à 25% du montant de l’impôt payé
au titre du dernier exercice clos, et ce avant l’expiration du troisième, sixième, neuvième et
douzième mois suivant l’ouverture de l’exercice en cours.
La société qui estime que le montant d’un ou de plusieurs acomptes versés au titre d’un exercice,
serait égal ou supérieur à l’impôt dont elle sera redevable en définitive, peut se dispenser
d’effectuer de nouveaux versements, et ce en faisant une déclaration à l’administration fiscale
quinze jours avant la date d’exigibilité du prochain versement (notamment à partir du deuxième).
N.B. La société exonérée totalement de l'IS est tenue d'acquitter 25% de l'IS "théorique" en
cas de résultat fiscal positif au titre de la PSN. Celle-ci est recouvrée dans les mêmes
conditions que l’IS lui-même.
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 4 : ANALYSES DU RESULTAT
42. NOMENCLATURE
La comptabilité générale (dite aussi financière) est entièrement orientée vers la saisie des
opérations d'après leur nature , et vers la détermination :
A cette fin, et dans le but de mettre entre les mains des décideurs des outils d'analyse, la loi
comptable a prévu :
ß à titre obligatoire pour les entreprises dont le chiffre d'affaires dépasse 7,5 millions de
dirhams, l'établissement d'un état des soldes de gestion.
ß à titre facultatif, un mode d'analyse des résultats basé sur un système de comptabilité
analytique, adaptable aux besoins et à la taille des entreprises .
ß d'une part :
ß d'autre part :
Pour atteindre ces objectifs le système de comptabilité analytique d'une entreprise doit être adapté
exactement à sa structure organisationnelle et aux activités d'exploitation particulières qu'elle
exerce.
Il s'ensuit que si les dispositions de la comptabilité analytique intéressent les entreprises autant
que celles de la comptabilité générale, leur présentation est différente :
ß celles de la comptabilité analytique sont constituées par une gamme de solutions possibles,
entre lesquelles l'entreprise opère des choix et des combinaisons, en fonction de ses
particularités et du niveau de développement de son organisation interne.
Pour faciliter ces choix, l'éventail des solutions est présenté par le CGNC dans un cadre général,
adaptable à toutes les entreprises quelque soit leur dimension, leur dispersion géographique, leur
structure organique ou leur branche professionnelle.
Ce cadre général est donc un système ouvert à partir duquel peut être établi un plan de
comptabilité analytique, en retenant les solutions les plus adéquates pour répondre aux besoins
d'information exprimés par les responsables de l'entreprise.
42. NOMENCLATURE
Les comptes de cette rubrique sont ouverts et attribués selon les nécessités de l'entreprise.
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 4 : ANALYSES DU RESULTAT
9211. Section A
9212. Section B
9231. Section A
9232. Section B
9251. Section A
9252. Section B
9271. Section A
9272. Section B
9281. Section A
9282. Section B
Ces comptes sont utilisés pour assurer le contrôle de concordance entre la comptabilité analytique
et la comptabilité générale lorsque celles-ci sont tenues de façon autonome.
Les montants sont inscrits de façon symétrique dans les comptes des deux comptabilités comme
si elles étaient «réfléchies» dans un miroir-plan.
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 4 : ANALYSES DU RESULTAT
Ces comptes sont destinés à reclasser des charges et produits d'exploitation dans un ordre
différent de celui préconisé par la comptabilité générale, soit pour obtenir des valeurs
significatives de la gestion de l'entreprise, soit pour préparer l'analyse ultérieure des comptes .
Il est recommandé de classer les sections dans l'ordre des fonctions économiques qu'elles
assument :
Il est ouvert normalement pour chaque fonction économique autant de comptes qu'il est jugé
utile pour les besoins d'analyse .
Ces sections peuvent, le cas échéant, se céder des prestations les unes aux autres.
A cet effet, la valeur de l'ensemble des charges affectées à chaque section et supportées par
l'ensemble des prestations fournies pendant la même période, peut être exprimée en «Unités
d'oeuvre» (heure, ouvrier, heure machine,..).
Ainsi calculée, cette valeur, rapportée aux nombres des unités d'oeuvre de ladite section, fournit
le coût d'une unité d'oeuvre .
Ce coût permet, d'une part, de céder des prestations d'une section à une autre et d'autre part,
d'imputer le coût d'un centre d'analyse aux comptes de coûts des produits.
Les comptes 92 sont d'abord débités par le crédit des comptes 90, correspondants ou des comptes
91. Ensuite, ils sont crédités par imputation sur les comptes 93 et 95.
Pour les entreprises de négoce, ces comptes permettent de calculer le coût d'achat des
marchandises vendues.
ß d'une part des charges directes qu'il est possible d'affecter immédiatement sans calcul
intermédiaire, au coût d'un produit déterminé (stocké ou vendu), par le crédit des comptes 90
correspondants ou des comptes 91 s'ils ont été utilisés ;
ß d'autre part, des charges indirectes par le crédit des comptes 92.
L'objet de ces comptes est de suivre les mouvements des stocks en entrées et en sorties afin de
connaître les existants chiffrés en quantités et en valeurs.
Les comptes d'inventaire sont crédités en cours d'exercice, chacun en ce qui concerne, de la
valeur des sorties de stocks par le débit des comptes 93 et 95, et en fin d'exercice, par le débit des
comptes réfléchis 903 pour être reportés au bilan en classe 3, si l'entreprise clôture ses comptes à
la fin de chaque exercice.
Si la comparaison des situations de stocks, telles qu'elles résultent, d'une part, de l'inventaire
physique et, d'autre part, des comptes d'inventaire permanent, fait ressortir des différences, celles-
ci doivent être régularisées afin de ramener les stocks à leur montant réel.
ß débités des différences positives par le crédit du compte 976 "Différences d'inventaire",
Ces comptes permettent, à toutes les entreprises, de déterminer le coût des produits à leur stade
final, en prenant également en ligne de compte le coût de distribution .
CHAPITRE 6 : LES COMPTES DE RESULTAT
SECTION 4 : ANALYSES DU RESULTAT
Dans le cas d'utilisation de la méthode de comptabilisation dite "à coûts préétablis", ces comptes
enregistrent les écarts entre les données comptables ou constatées postérieurement en
comptabilité analytique et les données préétablies.
Le coût préétabli est le coût évalué, à priori, soit pour faciliter certains traitements analytiques,
soit pour permettre le contrôle de gestion à travers l'analyse des écarts.
a) le compte d'écart (96) et ses subdivisions enregistrent à leur débit ou à leur crédit, la seule
différence entre charges ou coûts réels et charges ou coûts préétablis ;
Dans ces comptes sont portées les différences d'incorporation correspondant à l'écart constaté
entre :
ß d'une part, les charges figurant en comptabilité générale (classe 6) et les charges incorporées
aux coûts en comptabilité analytique ; et ,
ß d'autre part, les produits figurant en comptabilité générale (classe 7) et les produits
d'exploitation retenus par la comptabilité analytique.
Le compte principal 98 "Résultat analytique" sert à regrouper les différents résultats observés et
ventilés du compte 981 à 987, et ce, selon les besoins de l'entreprise.
Ainsi, le solde de ce compte laisse apparaître un résultat (bénéfice ou perte). Sous réserve des
différences d'incorporation, il doit correspondre à celui dégagé par la comptabilité générale .
Ces comptes sont utilisés en vue de permettre l'établissement des liaisons nécessaires entre les
comptabilités analytiques autonomes d'établissements distincts d'une même entreprise et son
propre système de comptabilité générale, et ce, dans l'objectif de fournir une vue unique et
globale de ses opérations.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
INTRODUCTION GENERALE
Le bilan est le tableau qui reflète à une date déterminée (en général à la fin de l’exercice social) la
situation patrimoniale de l’entreprise, distincte de celle des propriétaires. C’est donc un tableau
qui donne une information statique à une date précise.
Entre deux bilans, s'écoule un exercice social, qui a généralement une durée d’un an, et au cours
duquel le patrimoine de l'entreprise se modifie, en s'accroissant si celle-ci réalise un bénéfice, ou
en s'appauvrissant si elle subit une perte.
Le modèle marocain du bilan préconisé par le C.G.N.C , se présente sous la forme d'un double
tableau : le premier s'appelle l’Actif ; le second , le Passif (voir n° 125 et suivants) :
ß Le passif est la partie qui présente les ressources mises à la disposition de l’entreprise et qui
peuvent provenir :
Le bilan reflète ainsi le patrimoine légal de l'entreprise. Cependant, cette représentation n'est
pas tout à fait pure puisque, au principe de patrimonialité il existe quelques exceptions notables :
les frais d’établissement, de recherche et développement, certaines concessions et licences,
procédés et droits similaires, figurent parmi les immobilisations incorporelles alors qu’ils ne font
pas toujours l’objet de droits patrimoniaux protégés.
De fait, ceci est parfaitement admis au plan international, où la doctrine dominante va plus loin
en reconnaissant dans son modèle comptable ("le principe de prééminence de la réalité
économique sur l'apparence juridique") "substance over form" , alors que le modèle marocain
ne l'a pas retenu (voir n° 52 et suivants).
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
INTRODUCTION GENERALE
La norme n° 9 de l’IASC pose en effet le principe suivant : «Pour déterminer l’existence d’un
actif, le droit de propriété n’est pas essentiel. Par exemple, un bien détenu, en vertu d’un bail, est
un actif si l’entreprise a la maîtrise des avantages que l’on attend de la propriété».
L’actif d'une entreprise représente du point de vue financier, l’ensemble des emplois de fonds
mis à sa disposition. Il est identifié par les comptes figurant dans les classes 2,3 et 5 du plan
comptable général.
Il est d’usage de distinguer sous l’aspect financier : l’actif immobilisé, l’actif circulant et les
disponibilités.
ß L’actif immobilisé correspond à ce qui est acquis par l’entreprise sans avoir la vocation
d'être revendu, et qui a une durée d’utilisation supérieure à 1 an.
ß L’actif circulant représente des actifs qui, pris isolément en raison de leur destination ou de
leur nature, ne sont pas voués à rester durablement dans la même forme.
La fongibilité de l’actif circulant est compensée par le renouvellement constant des opérations
liées au cycle d’approvisionnement, de production, de stockage et de commercialisation des biens
et services. Ceci entraîne une quasi permanence de certaines composantes de l’actif circulant
(stocks, avances, acomptes et créances).
Les éléments de l’actif sont corrigés par le jeu des amortissements et des provisions pour
dépréciation:
ß L’amortissement est considéré comme une réduction jugée irréversible, répartie sur une
période déterminée, des montants portés à certains postes de l'actif immobilisé. En matière
financière, l’amortissement permet la répartition du coût d’une immobilisation sur sa
durée d’utilisation estimée, et permet de dégager des ressources financières nécessaires à
leur remplacement.
Elles s’inscrivent au bilan en diminution des postes d’actif auxquels elles correspondent :
Immobilisations financières - Stocks - Créances - comptes financiers ...etc.
Elles s'inscrivent au CPC, selon le cas, parmi les charges d’exploitation, charges financières
ou charges non courantes. Il en est de même pour les reprises en produits de ces provisions,
suite soit à la constatation effective de la perte, soit à la disparition partielle ou totale de
l'objet qui a motivé leur constitution initiale (Cf. chapitres 5 et 6).
Selon l'article 14 alinéa 7 et 8 de la loi comptable, "A la date d'inventaire, la valeur actuelle est
comparée à la valeur d'entrée pour les éléments non amortissables ou à la valeur nette
d'amortissement, après amortissement de l'exercice, pour les immobilisations amortissables.
Seules les moins-values dégagées de cette comparaison sont inscrites en comptabilité, soit sous
forme d'amortissements exceptionnels, si elles ont un caractère définitif, soit sous forme de
provisions pour dépréciation si elles n'ont pas ce caractère définitif".
Dans le modèle marocain, l'actif du bilan est décomposé selon les rubriques suivantes :
1- Actif immobilisé
2- Actif circulant
3- Trésorerie -actif
Les éléments d'actif destinés à être utilisés de façon durable par l'entreprise forment l'ensemble de
l'actif immobilisé ; les autres éléments d'actif non liquides constituent l'actif circulant. Les
différentes disponibilités sont regroupées en trésorerie-actif.
1
Cf. section 6 ci-dessous
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
INTRODUCTION GENERALE
Les "immobilisations" sont l'ensemble des dépenses ayant servi à acquérir ou produire des
droits sur des éléments corporels et incorporels, destinés à "rester durablement dans l'entreprise, à
l'exclusion de ceux faisant partie du cycle d'exploitation" (1). Leur durée de séjour doit être
supérieure à un an.
Par extension, les immobilisations intègrent également les dépenses qui ne confèrent pas un droit
de propriété réel à l'entreprise sur un bien matériel ou immatériel donné, mais qui représentent
de simples dépenses de charges ayant pour vocation de profiter à plus d'un exercice, et que
l'entreprise a décidé d'étaler successivement et proportionnellement sur un certain nombre de
périodes comptables.
1
Cf. CGNC
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
INTRODUCTION GENERALE
Les différentes immobilisations de l'entreprise sont classées ainsi en fonction de la nature des
éléments qui les composent :
INTRODUCTION GENERALE
En principe, les charges constatées lors d'un exercice constituent des charges afférentes à ce
même exercice . La loi comptable prévoit, toutefois, des exceptions en autorisant de porter à
l'actif certains frais qui seront inscrits en immobilisation en non valeurs.
Cette constatation à l'actif est facultative car, s'agissant d'une dérogation au principe de
prudence, elle ne peut dépendre que d'une décision de gestion, et ce dans le respect du principe
de permanence des méthodes comptables d'une année à l'autre, et dans la perspective, toujours
vérifiée, de la continuité normale d'exploitation.
L'immobilisation en non valeurs représente des charges dont l'impact profite à plus d'un
exercice. Elle correspond selon le cas:
ß à des charges liées à l'activité normale de l'entreprise, mais qui, en vertu d'une décision
exce ptionnelle de gestion peuvent être étalées dans le temps. En Europe, la possibilité
d'inscrire ces frais à l'actif du bilan résulte d'une option ouverte aux pays membres de la C.E.
par les articles 9b et 10b de la quatrième directive européenne.
La loi comptable marocaine n'est pas explicite sur l'existence des non-valeurs à l'actif de
l'entreprise ; par contre le CGNC les définit avec précision et par conséquent l'entreprise est
autorisée à "activer" les charges qu'elle a supportées :
ß soit pour le financement de ces deux types de développement lorsque ceux-ci sont voués à
bénéficier à plusieurs exercices.
ß soit à la somme des coûts engagés par l'entreprise dans les différentes rubriques de charges
ci-dessus;
ß soit à la différence entre la valeur nominale des obligations émises (montant de leur
remboursement futur) et la valeur brute de leur souscription (versement effectif des prêteurs),
et qui est intitulée "prime de remboursement des obligations".
La valeur à l'arrêté des comptes de ces éléments est en principe nulle, puisque la valeur
d'entrée devrait être amortie à 100% lors de l'année de la constatation (sauf pour les primes de
remboursement des obligations), du fait que l'immobilisation ne représente, normalement,
aucun bien ni droit négociable.
Cependant, compte tenu du fait que les méthodes d'évaluation à la clôture, reposent, notamment
,sur le principe de continuité d'exploitation, on admet que ces frais, qui concernent plus d'un
exercice, puissent être étalés sur "un maximum de cinq exercices" avec une dotation
d'amortissement linéaire minimum de 20% par an ( 1 ).
Par ailleurs, les primes de remboursement des obligations ne peuvent être étalées que sur une
durée n'excédant pas celle de l'emprunt (cf. 378).
Par contre, dans les études d'évaluation financière des entreprises selon la méthode patrimoniale,
l'immobilisation en non valeurs est décomptée obligatoirement pour une valeur nulle ; la plus
value monétaire qu'elle serait susceptible de dégager, se trouve implicitement incorporée dans
la valeur attribuée au fonds commercial.
Inscrits en tête du bilan, les frais préliminaires comprennent les comptes principaux suivants :
1
Cf. Section 6 ci-après
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 1 : LES IMMOBILISATIONS EN NON VALEURS
Ces comptes sont normalement débités des frais correspondants par le crédit du compte de
trésorerie concerné ou du tiers créditeur, lorsque la charge est nettement identifiée à l'entrée.
Cependant, dans le cas inverse, comme dans le cas par exemple des frais de préexploitation,
les charges doivent être obligatoirement constatées dans les comptes par nature du CPC dans une
première mesure, puis transférées au débit des comptes des frais préliminaires concernés, par le
crédit du compte correspondant : 7197, ou 7597 - Transferts de charges.
La période de préexploitation est définie par la doctrine comptable, comme étant celle qui finit
lorsque l'entreprise entame la première opération de son cycle normal d'exploitation, c'est à dire
en l'occurrence pour une entreprise commerciale et industrielle, lorsqu'elle a engagé sa première
opération d'approvisionnement normal.
Ces charges sont énumérées limitativement par le PCGE qui a prévu les comptes principaux
suivants :
Les charges à répartir sont des charges qui ne se rattachent pas exclusivement à l’exercice
au cours duquel elles ont été engagées.
Elles revêtent, par conséquent, le caractère de charges susceptibles d'être étalées sur plusieurs
exercices, du fait de l'importance de leurs montants eu égard au résultat de l'exercice. Elles
peuvent représenter les frais suivants:
Le compte 2121 comporte uniquement les droits de mutation, les honoraires et frais d’actes
engendrés par l'acquisition d'immobilisations, à l'exclusion des frais d'approche et d'installation
qui sont rattachés à la valeur d'entrée des immobilisations.
Le compte 2125 enregistre tous les frais supportés à l'occasion de l'émission d'emprunts, tels que,
commission, services bancaires, études préalables, frais de démarrage, frais d'impression, sans
pour autant intégrer une quote-part de frais administratifs de l'entreprise.
Le compte 2128 enregistre notamment, les frais d'essais qui peuvent être inscrits en charges
à répartir si leur montant est jugé important et non homogène avec les produits issus de
l'immobilisation, lors de l'exercice de sa mise en service.
Le compte 2130 reçoit, à son débit, la différence entre la valeur de remboursement des
obligations et leur prix d’émission.
Les primes de remboursement des obligations sont amortissables sur la durée de l'emprunt selon
deux modalités:
l Les immobilisations en non valeurs, telle qu’elles ont été définies par le CGNC,
incluent les "frais d'établissement" prévus par la loi n° 24-86 sur l'IS et définis par la
note de l’administration fiscale parue en 1987 comme étant « les frais engagés à
l’occasion d’opérations qui conditionnent l’existence ou le développement de la société,
mais dont le montant ne peut être rapporté à des productions de biens et services
déterminés ».
3 frais d’acquisition (droits de mutation, honoraires) qui sont inscrits parmi les frais
d’établissement.
3 frais accessoires (transport, droits de douane, frais de transit) qui doivent être
compris dans la valeur d’entrée des immobilisations concernées,
21.1 GENERALITES
A leur entrée, les immobilisations incorporelles sont inscrites dans le patrimoine de l'entreprise
sur la base du total des dépenses de cette nature, engagées pendant l'exercice, pour acquérir ou
produire l'élément incorporel.
La constatation d'une immobilisation incorporelle produite par l'entreprise pour elle-même obéit à
certaines règles bien précises (1 ).
Cependant, l'entrée dans le patrimoine d'un fonds commercial ne peut être constatée que
par la voie d'acquisition.
A la date de clôture , la valeur d'entrée des immobilisations incorporelles doit faire l'objet d'une
correction de sa valeur qui prend la forme d'amortissement.
1
La détermination du coût de production d'une immobilisation incorporelle est identique à celle d'une
immobilisation corporelle
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 2 : LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
ß chaque projet doit avoir, à l'arrêté des comptes, de sérieuses chances de réussite technique
et de rentabilité commerciale.
• Recherche pour une commande Les frais correspondants sont à porter aux
spécifique d'un client comptes de charges par nature
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 2 : LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
Ils représentent l'ensemble des dépenses consenties par l'entreprise pour obtenir l'avantage d'une
protection en vue d'exercer, sous certaines conditions, un droit d'exploitation d'un brevet, d'une
licence, d'une marque, ou d'une concession.
En ce qui concerne les brevets créés par l'entreprise suite à des activités de recherche et de
développement liées à la réalisation de projets, le PCGE préconise que la valeur à accorder à
ces brevets doit être, au plus, égale à la fraction non amortie des frais correspondants inscrits
au compte 2210 - "Frais de recherche et de développement".
Les brevets acquis sont par contre à comptabiliser pour leur prix d'acquisition.
Le fonds de commerce peut être évalué comme la différence entre la valeur de l'entreprise prise
en globalité, et l'agrégation des valeurs estimées séparément de chaque actif. Il représente la
capacité de l'entreprise à réaliser des profits potentiels.
Sont portés dans ce compte tous les éléments incorporels acquis (achalandage, clientèle, nom
commercial ...), qui concurrent au maintien et au développement de l'activité de l'entreprise .
En tout état de cause , et par respect du principe de prudence, un fonds de commerce n'est
comptabilisé que lors de son acquisition: (il est alors valorisé au prix payé, seule valeur objective)
; le fonds commercial créé lors de l'exploitation et du développement d'une entreprise, ne donne
lieu par contre à aucune inscription à l'actif.
Si l'entreprise décide, au vu des conditions préalables, (Cf. n° 704) de porter des frais de
recherche appliquée à l'actif du bilan, et procéder à leur amortissement sur une durée maximale
de cinq exercices, elle débitera le compte 2210 « Immobilisations en recherche et
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 2 : LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
développement» de la somme des coûts supportés, par le crédit du compte de produits 7142
"Immobilisations incorporelles produites".
En cas d'échec des projets de recherche et de développement, les dépenses correspondantes sont
immédiatement amorties par le débit du compte 65912 "Dotations aux amortissements
exceptionnels des immobilisations incorporelles", et par le crédit du compte 2821
"Amortissement des immobilisations incorporelles".
Illustration Une société a dépensé l'année N, au titre de la recherche appliquée une somme de
1.755.000 DH, déterminée en comptabilité analytique et pour laquelle les conditions
d'immobilisations sont vérifiées à la date de clôture de l'année N..
Supposons qu'en N+1 la société a déposé un brevet consécutif à cette recherche appliquée
avec une valeur estimée à 675.000 DH et une durée de vie de trois ans.
N
2210 Immobilisations en recherche et 1.755.000
développement
7142 Production immobilisée 1.755.000
(1.755.000 * 20%)
N+1
2220 Brevets 675.000
2210 Immobilisations en recherche et 675.000
développement
(Pour solde)
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 2 : LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
675.000 / 3 ans
ce compte enregistre, à son débit, le coût d'acquisition par le crédit du compte trésorerie lors de
l'achat d'un brevet, ou par le comptes immobilisation en recherche et développement, au dépôt
d'un brevet commercial créé par l'entreprise pour elle-même.
Les brevets d'invention, acquis ou produits, sont normalement amortissables sur la durée du
privilège auquel ils donnent droit, ou sur leur durée effective d'utilisation si celle-ci est plus
courte.
Par contre, les marques dont la protection n'est pas limitée dans le temps ne sont pas, en
principe, amortissables.
A contrario, les procédés industriels, modèles et dessins sont amortissables dès lors qu'ils sont
susceptibles de devenir obsolètes.
Un logiciel informatique repose en général sur un support matériel (disque, disquette ou banque
magnétique). Ce pendant, ce bien corporel n'est que la conséquence d'une démarche et une
prestation intellectuelles indispensables pour sa réalisation. Ceci conduit à considérer les logiciels
comme des droits incorporels.
Le traitement comptable des logiciels indissociés ne pose pas de difficulté, puisque la valeur de
l'ensemble matériel-logiciels est inscrite au compte 2355 "Matériel informatique".
Par contre, le traitement des logiciels dissociés du matériel informatique est plus délicat, puisque
l'on trouve plusieurs cas de figure :
3. Les logiciels destinés à un usage commercial, créés par l'entreprise, et élaborés pour un
utilisateur unique dans le cadre d'une commande client ;
4. Les logiciels destinés à un usage commercial, créés par l'entreprise pour couvrir les besoins
de plusieurs utilisateurs ;
5. Les logiciels destinés à un usage commercial, acquis par l'entreprise.
Pour la doctrine comptable internationale, le processus de production d'un logiciel débute lorsque
les conditions suivantes sont simultanément remplies :
Pour détermination du coût de production du logiciel, toutes les charges ne sont pas à prendre en
ligne de compte :
FORMATION DE NON
L'UTILISATEUR
Pendant la réalisation du logiciel, les charges entrant dans le coût de production sont à
immobiliser à chaque fin d'exercice (avant l'achèvement), en débitant le compte 2285
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 2 : LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
Lorsque le logiciel est achevé, son coût est viré du compte 2285 au compte 2220 "Brevets,
marques, droits et valeurs similaires".
Ce logiciel sera amortis sur sa durée probable d'utilisation, et selon un plan d'amortissement (Cf.
section 6 ci-dessous).
Le coût d'acquisition est inscrit au compte 2220 lorsque le logiciel est destiné à servir au sein de
l'entreprise. il est alors à amortir, selon un plan d'amortissement, sur sa durée probable
d'utilisation.
Les dépenses de conception sont à passer en charges si les travaux concernent un seul exercice.
S'ils sont à cheval sur plusieurs exercices, ces frais doivent être mentionnés à fin de l'exercice, au
débit du compte 3134 "Services en cours".
Dans ce cas, il pourrait être constaté un produit net partiel conformément à l'article 17 de la loi
comptable (Cf. chapitre 5- section 1).
4. Logiciel à usage commercial créé pour couvrir les besoins de plusieurs utilisateurs.
Le traitement comptable est similaire à celui concernant le logiciel créé pour un usage interne.
3 Si le logiciel est utilisé comme moyen de production, il est à immobiliser au compte n°2220
"Brevets, marques, droits et valeurs similaires".
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 2 : LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
3 Si le logiciel est destiné à la revente, son coût est inscrit au débit du compte 6111 "achats de
marchandises" ; s'ils reste non vendu en fin d'exercice son coût d'achat passe au débit du
compte de stocks 3111 "Marchandises en stock", par le crédit 6114 "Variation de stocks de
marchandises".
Sont portés dans ce compte, les coûts d'acquisition de tout élément incorporel ne donnant pas lieu
à une comptabilisation séparée au bilan, et qui constitue le support d'un fonds de commerce (nom
commercial, clientèle, doit au bail, anciennetés dans le secteur, etc, …).
Seuls sont constatés en comptabilité, les éléments de fonds de commerce acquis ; ceux qui sont
développés par l'entreprise elle-même ne doivent pas, par prudence, être immobilisés par la
contrepartie du compte 7142 "Production immobilisées".
Les éléments du fonds commercial, qui ne bénéficient pas d'une protection légale ou
conventionnelle qui leur garantit une valeur certaine, sont amortissables. (1 )
ß A leur valeur comptable nette d'amortissement si celle-ci est inférieure à leur valeur actuelle ;
ß A la valeur actuelle, dans le cas contraire.
1
les éléments non protégés juridiquement, n'étant pas précisés par la loi, il s'avère difficile d'opérer cette
distinction
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 2 : LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
Illustration Mr X dispose d'un fonds commercial dans une zone qui subit des travaux de
réaménagement pour plusieurs années, ce qui cause une gêne certaine pour les clients. Ce
fonds commercial a une valeur comptable de 200.000 DH et la dépréciation est évaluée à la
moitié.
Mr X possède une succursale dont le fonds commercial est estimé à une valeur de
1.500.000 DH. les travaux de construction d'une nouvelle route rendent impossible la
continuité de son activité dans les mêmes conditions qu'auparavant, la perte de la clientèle
est évaluée à la moitié.
(Pour solde)
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 2 : LES IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
Ce poste est réservé à la constatation comptable de tous les versements effectués sur des
immobilisations incorporelles en cours de création à la date de clôture de l'exercice.
Rappel sommaire des règles fiscales relatives aux transferts de fonds commercial
l L'entreprise qui cède son fonds de commerce ou sa clientèle bénéficie des abattements sur
les plus-values de cession d'éléments d'actif immobilisé pour la détermination de la plus
value imposable (art. 18 de l'IGR et 19 de l'IS).
l Les opérations de cession des éléments du fonds commercial sont considérées hors champ
d'application de la TVA. A contrario, les opérations d'échange et de cession de
marchandise corrélatives à une vente de fonds commercial sont taxables dans le mesure où
elles sont réalisées par des assujettis à la taxe.
1
Sauf les ventes des fonds de commerce d'hôtels, restaurants, débit de boissons alcoolisées et des salles de
spectacles cinématographique, qui sont taxées aux taux de 10%.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 3 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
A la différence de la position exprimée par l'IASC dans sa norme n° 7, cette définition exclut les
biens utilisés en location que cet institut inclut, sous certaines conditions, parmi les
immobilisations.
ß les dépenses qui ont pour contrepartie, l'entrée d'un nouvel élément à l'actif de l'entreprise,
destiné à y séjourner durablement, et ayant vocation à augmenter la valeur de son patrimoine ;
ß les dépenses qui ont pour effet d'augmenter la valeur d'un élément existant de l'actif, ou de
prolonger sa capacité de production, ou sa durée de vie au delà de la période normale
d'amortissement.
Ainsi, les dépenses consenties par l'entreprise sont, par nature, immobilisables dès lors qu'elles
revêtent le caractère de :
ß nouvelle amélioration : ces dépenses définies par la norme n° 16-IASC, comme celles ayant
en général pour objectif l'accroissement de la capacité bénéficiaire de l'entreprise (travaux de
maçonnerie, construction d'enceinte de clôture, installation de sécurité, climatisation des
locaux,...) ;
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 3 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
ß l'entretien et la réparation : lorsque ces dépenses n'ont aucune incidence sur la durée de vie
du bien , elles sont analysées comme des charges de l'exercice au cours duquel elles sont
engagées, même si leurs montants sont importants (travaux de réfection, grosses réparations
périodiques, travaux de peinture etc,..). Exceptionnellement , elles peuvent, par décision de
gestion, être transférées à l'actif en charges à répartir (voir n°698)
ß le remplacement d'un élément pour la poursuite de l'utilisation d'un bien dans les mêmes
conditions et avec les mêmes performances que par le passé: les dépenses engagées sont
considérées comme de simples charges.
A leur date d'entrée dans le patrimoine de l'entreprise, les biens acquis à titre onéreux sont
enregistrés à leur coût d'acquisition, les biens acquis à titre gratuit à leur valeur vénale et les biens
produits à leur coût de production.
Selon l'IASC "le coût d'une immobilisation corporelle comprend son prix d'achat et tous les frais
directs engagés pour l'amener à l'endroit où elle se trouve et la mettre en état de marche pour
l'usage auquel elle est destinée"
Les immobilisations acquises à titre onéreux sont donc comptabilisées à leur coût d'acquisition
déterminé par addition des éléments suivants :
ß le prix d'achat, c'est le prix convenu net des taxes récupérables, déduction faite des rabais
obtenus, mais avant déduction des escomptes de règlement, le cas échéant ;
ç les frais accessoires, qui constituent les charges directement ou indirectement liées à
l'acquisition pour la mise en état d'utilisation du bien.
Par contre, en sont exclus les droits de mutation, honoraires ou commissions d'intervenants et
frais d'actes. Ils sont portés dans l'immobilisation en non-valeurs et peuvent être étalés sur
plusieurs exercices.
De même, ne constituent pas des frais accessoires et donc sont exclus du coût de
l'immobilisation:
Les biens produits par l'entreprise pour elle-même sont immobilisés pour la valeur du coût de
production, déterminée par addition des éléments suivants :
ß les charges directes de production : en particulier la main d'oeuvre, ainsi que les charges
opérationnelles ou de structure directement liées à la réalisation du bien (amortissement du
matériel utilisé par exemple).
Le CGNC admet, que dans des cas spécifiques à justifier dans l'ETIC (A1), il peut être
affecté au coût de production une partie des charges d'intérêts des capitaux empruntés pour le
financement d'une immobilisation, dont le cycle de fabrication dépasse 12 mois, et lorsqu'ils
concernent la période de fabrication allant du "préfinancement spécifique jusqu'à la date normale
d'achèvement de l'immobilisation, ou de sa mise en service, si elle est exceptionnellement
antérieure à cette date".
Les immobilisations produites par l’entreprise pour elle même, constituent un produit
d’exploitation comptabilisé à son coût de production, au crédit du compte 714 "Immobilisations
produites par l’entreprise pour elle même" :
ß soit par le débit d’un compte du poste 239 "Immobilisations corporelles en cours" pour le
coût réel de production des immobilisations produites par les moyens propres de l’entreprise,
au fur et à mesure de la progression des travaux. Lors de la mise en service du bien, le compte
d’immobilisation en cours est crédité par le débit du compte d’immobilisations corporelles
concerné ;
ß soit par le débit des comptes d’immobilisations concernés, s’il n’est pas nécessaire de passer
par le compte d’immobilisations en cours.
c) La valeur d'entrée des immobilisations reçues à titre gratuit ou par voie d'échange
Ces biens sont évalués à leur valeur vénale estimée à la date d'entrée du bien, en fonction du
marché et de leur utilité économique pour l'entreprise.
Selon l'IASC n° 16, la valeur vénale d'un bien correspond "au prix auquel un actif pourrait être
cédé entre un acheteur et un vendeur normalement informés et consentants dans une transaction
équilibrée ".
La 4ème directive européenne précise que "la valeur vénale d'un bien acquis à titre gratuit
correspond au prix qui aurait été acquitté dans les conditions normales du marché".
ß Les immobilisations entrées à l'actif d'une entreprise dans le cadre d'une opération
d'augmentation de capital par apport en nature ou d'une opération de fusion, sont inscrites à
la valeur indiquée dans l'acte d'apport ou de fusion.
ß Les immobilisations acquises par un contrat prévoyant une clause de révision du prix sont
inscrites à l'actif au prix initial, lequel est ajusté ensuite à la hausse ou à la baisse par la
révision du prix.
ß Par contre, pour les immobilisations dont le prix est définitivement fixé, mais dont le
règlement ultérieur est indexé, les variations en plus ou en moins constatées par rapport au
prix initial sont portées, selon le cas, aux comptes de produits non courants ou de charges non
courantes.
ß Les immobilisations acquises avec clause de réserve de propriété doivent figurer au bilan
de l'acquéreur dès la date de la remise matérielle, bien que le transfert définitif de propriété ne
s'accomplit qu'au paiement intégral du prix.
ß Les immobilisations acquises en devises étrangères sont inscrites à l'entrée sur la base du
cours du dirham le jour de la livraison du bien. Les différences de change, positives ou
négatives, qui résultent ultérieurement à l'occasion des règlements de ces immobilisations,
sont portées en charges ou en produits financiers de l'exercice de leur constatation.
Lorsque subsiste à la clôture d'un exercice, une dette fournisseur d'immobilisation en devises,
la différence de change entre la valeur d'entrée et la valeur de clôture attachée à cette dette,
est portée au compte "Ecart de conversion" concerné.
De toutes les immobilisations corporelles, seuls les terrains ne se déprécient pas généralement
avec le temps, à l'exception des terrains de carrières sablières et assimilés.
Le plan d'amortissement est le tableau qui retrace l'étalement de la valeur d'entrée d'une
immobilisation sur la période prévisible de son utilisation. Cet étalement se fait de manière
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 3 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
systématique au pourcentage, soit du temps, soit du nombre d'unités physiques fabriquées par
l'immobilisation, soit du nombre d'heures utilisées etc,...
Le CGNC a ainsi prévu, pour les entreprises, trois méthodes différentes d'amortissement :
- linéaire,
- dégressive,
- ou (exceptionnellement) progressive.
L'entreprise doit appliquer à chaque type d'immobilisation la méthode qui lui paraît la plus
appropriée, en se basant essentiellement sur les considérations économiques liées à la cadence
d'usure de l'immobilisation elle-même, et non sur la base de considérations fiscales .
La valeur d'entrée initiale d'une immobilisation, diminuée du cumul des amortissements déjà
constatés, détermine sa valeur nette d'amortissement( par abréviation VNA).
D'après la loi comptable, la valeur d'une immobilisation à la clôture des comptes est égale à la
plus faible des deux valeurs :
ç sa valeur actuelle ; ou ,
ç sa valeur nette d'amortissement si le bien est amortissable, ou sa valeur d'entrée, s'il s'agit
d'un bien non amortissable.
Selon le CGNC, "la valeur actuelle d'une immobilisation est déterminée à partir du marché
et de l'utilité du bien pour l'entreprise". Elle est, en général , réputée égale à la valeur nette
d'amortissement pour les biens amortissables.
Cependant, lorsque la valeur actuelle est manifestement plus faible, l'entreprise doit constituer:
ß soit une provision pour dépréciation, si celle-ci n'est pas jugée irréversible,
La sortie d'une immobilisation du patrimoine d'une entreprise peut être la conséquence d'un acte
de gestion, (cession, dotation, rebut) ou résulter d'un événement imprévu (expropriation,
destruction, vol,..). Qu'elle soit décidée ou forcée, la sortie d'une immobilisation doit donner lieu
à la mise à jour des comptes d'actif concernés (valeur brute, amortissements) et par confrontation
avec la valeur de sortie, à la constatation de la plus ou moins value issue de cette sortie.
a) Modalités d'enregistrement
La sortie de l'élément doit être enregistrée à la date de cet événement, et donner lieu à la
détermination de sa valeur nette d'amortissement, depuis sa date d'entrée jusqu'à sa date de sortie.
Lorsqu'un bien sorti avait fait auparavant l'objet d'une provision pour dépréciation, celle-ci est
reprise en totalité dans les produits de l'exercice de la sortie.
Illustration b1- Constatation de l'amortissement sur la fraction du temps couru depuis la dernière
clôture jusqu'à la date de la sortie
28xxx Amortissements x
23xx (Nature de l'élément) s
51xx Trésorerie x
751x PC des immobilisations s
Les biens immobilisés doivent être conservés par l’entreprises pendant une période de cinq ans à
compter de la date d’acquisition du bien en question, et être soumis à la réalisation d’opérations
assujetties à la TVA ou exonérées. Le cas échéant, il y a lieu à reversement de la TVA.
La TVA à reverser est déterminée au prorata du nombre d'années qui restent à courir entre la date
de la cession et la cinquième année civile qui court à compter de la date d'entrée de l'élément à
l'actif de l'entreprise.
Une entreprise a acquis un matériel le 1/1/n qui avait donné lieu à récupération de
9000 DH de TVA. Si elle le revend:
231 Terrains
232 Constructions
233 Installations techniques, matériel et outillage
234 Matériel de transport
235 Mobilier, matériel de bureau & aménagements divers
238 Autres immobilisations corporelles
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 3 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
a) Les terrains
Les terrains inscrits à l’actif doivent être la propriété de l’entreprise. Le PCGE prévoit les
comptes principaux suivants, en fonction de la nature des terrains et des travaux qui y sont
effectués;
Ce compte est débité du coût d'acquisition des terrains à l'état nu (destinés à recevoir
ultérieurement des équipements et constructions) en vue d'une utilisation en tant qu'outil
d'exploitation. Peuvent être également inscrits à ce compte les terrains nus acquis dans un but
d'épargne, à condition que l'entreprise n'ait pas au moment de l'achat, l'intention de les revendre
dans un délai inférieur à douze mois au plus (2).
Par ailleurs, les entreprises de promotion immobilière doivent porter leurs acquisitions de
terrains destinés à la construction et à la revente, en compte d'achat et non en compte
d'immobilisation.
Ce compte reçoit :
ß la valeur d'entrée des terrains auparavant acquis à l'état nu, lorsque leur aménagement ou
viabilisation ont été réalisés par l'entreprise.
Ce compte constate :
1
Terrains d'extraction de matières destinées soit aux besoins de l'entreprise, soit à la revente en l'état
2
Les opérations d'achats de terrains nus suivies de ventes dans l'année sont comptablement et fiscalement
considérées comme une activité de marchand de biens immeubles et doivent être portées aux comptes de produits et
de charges
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 3 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
ß les acquisitions de terrains déjà bâtis ; la valeur correspondant à leur construction étant portée
séparément au compte concerné du poste 232 "Constructions" en vue d'être amortie.
ß la valeur d'entrée des terrains auparavant acquis à l'état nu, lorsque leur construction a été
réalisée par l'entreprise
Compte tenu de la nature de l'utilisation de ces terrains, ils ont par essence, vocation à perdre
progressivement leur substance et par conséquent à diminuer de valeur. C'est justement pour cette
raison que leur valeur d'entrée est soumise à amortissement.
Ce compte inscrit à son débit les dépenses de toute nature d'agencement et d'aménagement
effectuées sur des terrains appartenant à l'entreprise : clôtures, ornements, terrassement,
viabilisation, creusement, création d'aires spéciales pour le sport (tennis, golf, foot etc,..) ou la
promenade (cours, allées, bois, refuges etc,..).
b) Les constructions
Elles sont constituées par les bâtiments, les installations, les agencements- aménagements et les
ouvrages d’infrastructure. Le PCGE prévoit à cet effet les comptes principaux suivants :
2321 Bâtiments
Ce compte enregistre le coût de la construction qui représente la valeur des fondations et leurs
appuis, des murs, des planchers, et des toitures ainsi que des agencements fixés à ces éléments.
Le PCGE a prévu ce compte pour enregistrer dans la comptabilité d’un tiers la valeur des
constructions effectuées sur un sol qui n’est pas sa propriété.
Ce compte enregistre le coût des investissements consentis par l'entreprise pour se doter des voies
fixes de liaison, de communication ou d'exploitation terrestre, ferroviaire, ou cours d'eau ainsi
que des barrages pour la retenue des eaux .
Ce compte est débité du coût de tous les travaux destinés à mettre les bâtiments en état
d’utilisation optimale (peinture, décoration, climatisation,...).
Il regroupe également tous les coûts liés à la mise en service d'un bâtiment, tels que ceux relatifs
à la sécurité, au téléphone, aux cantines, aux espaces communs, etc..
Il se décompose ainsi :
Ce compte englobe :
Ce compte inclut :
ç le matériel industriel qui représente tous les équipements fixes et mobiles, installés par
l'entreprise pour la production de biens et services à destination des tiers;
ç l’outillage qui regroupe l’ensemble des instruments, nécessaires au bon fonctionnement des
matériels de l'entreprise.
Ce compte regroupe les emballages identifiables qui peuvent faire l'objet de prêts temporaires à
des tiers, et susceptibles d'être repris par l'entreprise sous certaines conditions préalablement
déterminées.
Il en est par exemple, des engins servant au déplacement de personnes ou de matières à l'intérieur
d'un chantier fermé et qui sont assimilés à un matériel et outillage.
d) Matériel de Transport
Ce poste regroupe tous les comptes qui enregistrent l'acquisition de tous les moyens ( véhicules,
engins, trains, appareils cycles, etc...) servant pour le transport de personnes, de marchandises,
de matières et produits, et qui sont immatriculés auprès de l'administration en tant que moyen de
transport sur la voie publique.
2351.Mobilier de Bureau
Il comprend les meubles et objets assimilés, destinés à être utilisés par les différents services et
bureaux de l’entreprise.
2352.Matériel de Bureau
Il comprend tous les matériels destinés à faciliter les travaux administratifs et utilisés à cette fin
par les employés de l'entreprise (machines à écrire, machines à calculer, matériel de consultation,
appareils annexes, fax, photocopieur, etc...).
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 3 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
2355.Matériel informatique
Ce compte comprend le matériel informatique tels que ordinateurs, imprimantes, terminaux ...
etc, accompagnés de leurs programmes d'exploitation non dissociés.
Exemple Agencement d'un local loué, aménagement d'une aire de stationnement sur une voie
publique.
Ce compte reçoit l'inscription des divers éléments d'immobilisation non prévus spécifiquement
ci-dessus.
Ce poste regroupe les immobilisations corporelles dont la spécificité ne permet pas leur
inscription dans les autres comptes d’immobilisations.
Elles comprennent les immobilisations non achevées ou non mises en service à l’arrêté des
comptes, ainsi que les avances et acomptes versés sur des commandes d’immobilisations
corporelles.
a) Entrée de l'immobilisation
l Les règles fiscales qui déterminent la valeur d'entrée d'une immobilisation corporelle,
sont identiques à celles préconisées par la loi et la doctrine comptable.
3 l'entreprise qui acquiert un élément d’actif immobilisé avec reprise simultanée d’un
bien ancien doit inscrire à l’actif le bien acquis pour sa valeur d’acquisition sans en
déduire la valeur de reprise du bien ancien.
l L’entreprise qui reçoit une note d’avoir sur une facture d’achat d’une immobilisation
dont la TVA a déjà été déduite, doit :
3 reverser la TVA déduite dans la limite du montant de la TVA figurant sur la note
d’avoir ;
3 les logements doivent être affectés à l’habitation principale des employés intéressés
pendant une durée minimale de 4 ans à compter de la date du permis d’habiter ;
l L'entreprise qui cède une immobilisation doit considérer cette opération comme étant
non soumise à la TVA. Cependant, dans l'hypothèse de régularisation, telle qu'exposée
dans le point suivant, l'administration fiscale a ouvert la possibilité aux contribuables de
la facturer et de transférer par conséquent le droit de déduction.
Cependant, l'entreprise qui cède au cours de l'exercice des voitures de tourisme, doit
calculer la plus ou moins value de cession sur la base de la valeur nette comptable
déterminée à partir des dotations aux amortissements comptables, que celles-ci aient été
déduites du résultat fiscal en totalité ou en partie.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 3 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Illustration Une entreprise a commandé le 15/02/N-3 la fabrication d'une machine industrielle ayant
une valeur de 5.300.000 DH, la livraison devant s'effectuer le 1/02/N.
Par ailleurs, des travaux évalués à un coût total de 20.000 DH ont été effectués par le
personnel pour permettre l'installation de cette machine, et des honoraires ont été réglés à
un ingénieur-conseil au titre de cette opération pour 15.000 DH (HT)
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 3 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
15/2/n-3
5141 Banque 2.000.000
1481 Emprunts auprès des établissements de 2.000.000
crédits
30/6/n-3
2397 Avances et acomptes versés sur commandes 700.000
d'immobilisations corporelles
34551 Etat – TVA récupé rables sur 140.000
immobilisations
5141 Banque 840.000
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 3 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
30/6/n-3
6311 Intérêts des emprunts et dettes 175.000
4493 Intérêts courus et non échus à payer 175.000
(200.000 x 10,5/12)
30/6/n-3
2393 Immobilisations corporelles en cours des 175.000
installations techniques, matériel et outillage
7397 Transfert de charges financières 175.000
Le 15/2/N-2
(175.000 x 10,5/12)
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 3 : LES IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Début N-1
15/2/N-1
(150.000 x 10,5/12)
Le 1/1/N
Le 1/2/N
Livraison et installation
HT TVA TTC
Sur le plan fiscal l'entreprise se serait facturée la TVA engendrée par la livraison à soi-même de
l'ensemble de l'immobilisation. cette TVA aurait été calculée sur la totalité du coût de revient
incorporant les frais financiers intercalaires et les autres charges internes.
Illustration Supposons que la fabrication interne de la commande avait nécessité un coût de 4.000.000
DH et que par ailleurs, elle avait été réalisée dans le même délai et mobilisé le même
financement externe, la structure du coût final de l'opération se serait présentée ainsi :
1
qui est en même temps déductible
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 4 : LES IMMOBILISATIONS FINANCIERES
GENERALITES
Les immobilisations financières représentent l'ensemble des emplois de fonds durables (plus
d'un an), décidés par l'entreprise et affectés, soit à l'octroi de prêts à des tiers en relation avec
elle, soit à l'acquisition de titres conférant, selon le cas, des droits de créance ou des droits de
propriété.
ß les créances immobilisées : qui représentent des créances ne se rapportant pas au cycle
d'exploitation, et dont le délai de recouvrement est à l'origine supérieur à douze mois,
ß les titres immobilisés : qui représentent des droits de propriété acquis par l'entreprise,
dans la perspective de les garder à son actif plus de 12 mois.
41.1 NOMENCLATURE
a) Prêts immobilisés
Ce sont des fonds accordés par l'entreprise à des tiers, en vertu de dispositions contractuelles
ou conventionnelles, et ce pour une période, à l'origine, dépassant 12 mois. Leur entrée
demeure maintenue a ce poste jusqu'à l'expiration totale de ce délai.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 4 : LES IMMOBILISATIONS FINANCIERES
Ce poste englobe tous les autres titres de créance, dont le délai de recouvrement dépasse 12
mois. Ils s'agit des éléments suivants :
Ce sont tous les titres représentatifs des droits de créance négociables, tels que les Bons du
Trésor, bons de fonds publics, nationaux ou régionaux de l'équipement, titres d'obligations
matérialisant des emprunts émis par l'Etat, les collectivités locales ou les établissements
publics, etc...
Ce sont tous les prêts accordés par l'entreprise à ses filiales, dans le cadre de leur
développement.
Il s'agit des versements de fonds réalisés, par l'entreprise, auprès de divers tiers à titre de
garantie ou d'engagements contractuels pris, et qui demeurent immobilisés jusqu'à une date
déterminée ou jusqu'à l'extinction de leurs engagements.
c) Titres de participation
Sont réputés titres de participation, les parts des sociétés acquises avec l'intention de les
maintenir plus de douze mois au moins dans le portefeuille, et qui confèrent à l'entreprise
détentrice un pouvoir économique spécifique à son avantage, ou une influence dans la gestion
ou le contrôle de la société émettrice.
En France, l'identification des titres de participation est complétée par les deux critères
suivants :
* les titres acquis en tout ou partie par offre publique d'achat (OPA) ou offre
publique d'échange (OPE),
* les titres représentant au moins 10% du capital d'une entreprise».
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 4 : LES IMMOBILISATIONS FINANCIERES
Ce sont les titres, autres que ceux pouvant rentrer dans l'une des catégories précédentes, et
dont l'entreprise n'a pas l'intention de procéder à la cession dans un avenir proche.
a) Valeur d'entrée
La valeur d'entrée des immobilisations financières est égale au prix d'acquisition des titres
immobilisés ou à la valeur nominale des créances inscrites dans cette catégorie d'actif.
Les frais d'acquisition des titres (honoraires, droits de mutation, commission ...) sont portés
dans les charges de l'exercice, aux compte 61471 «Frais d'achat et de vente des titres», 61671
«Droits d'enregistrement et de timbre».
La cession des droits de souscription réduit la valeur globale d'entrée des titres, du montant
du prix de cession de ces droits; et réduit par conséquent le coût unitaire moyen d'achat des
titres correspondants.
Cependant, l'application de cette règle conduirait, à notre avis, dans le cas de détention des
actions depuis une longue date, à une imputation trop importante sur la valeur d'entrée des
titres de participation et représenterait ainsi une entorse au principe du coût historique selon
lequel, l'immobilisation doit être sortie à son prix d'entrée avec constatation éventuelle d'un
profit ou d'une perte.
Pour résoudre ce problème, les doctrines comptable et fiscale françaises ont opté pour une
méthode qui évite de sortir les droits de souscription d'actions pour le montant correspondant
au prix de cession de ces droits.
Selon cette méthode, la valeur d'origine théorique des droits de souscription cédés, est
déterminée en appliquant au prix d'achat de l'action, le rapport existant au jour de la cession
entre, d'une part, le prix de cession dudit droit et, d'autre part, le total formé par ce prix et le
prix actuel de l'action ancienne "ex-droit" (c'est à dire droit détaché). (voir n° 786).
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 4 : LES IMMOBILISATIONS FINANCIERES
b) Valeur d'inventaire
La valeur d'inventaire des autres titres immobilisés est par contre déterminée par rapport :
Enfin, la valeur d'inventaire des créances immobilisées est égale à leur valeur nominale,
corrigée le cas échéant par une provision pour dépréciation s'il apparaît que leur encaissement
est incertain à l'échéance, ou par une "provision pour actualisation" s'il s'agit de prêts à long
terme accordés sans intérêts ou à un taux d'intérêt très faible par rapport à celui du marché.
Cette moins-value est calculée par catégories homogènes de titres de même nature et
conférant les mêmes droits. Si l'acquisition a été faite à des dates différentes, l'évaluation se
fait au coût moyen pondéré ou à défaut au PEPS ( FIFO).
Dans le cas d'une baisse momentanée du cours des titres immobilisés, l'entreprise a la faculté
de ne pas intégrer , dans la provision tout ou partie de la moins-value constatée, si ses
dirigeants
estiment que la baisse n'est pas irréversible. Mention spéciale doit en être faite à l'ETIC.
42.2 FONCTIONNEMENT
L'entrée des titres immobilisés à l'actif du bilan se fait, en débitant le compte d'actif concerné
par le crédit d'un compte de trésorerie.
A la date d'inventaire, il est procédé à la constatation d'une éventuelle moins-value latente, par
la dotation d'une provision.
Le prix de cession convenu est porté au débit, soit du compte 3481 "Créances sur cessions
d'immobilisations", soit d'un compte de trésorerie, par le crédit du compte 7514 "Produits de
cession des immobilisations financières".
Les provisions auparavant constituées, sont reprises immédiatement dans les comptes de
reprises et transferts de charges.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 4 : LES IMMOBILISATIONS FINANCIERES
2. L'entreprise, dont les revenus des titres des créances immobilisées ont subi la
retenue à la source au titre des produits de placements à revenu fixe au taux de
20%, doit inclure ces revenus dans la base imposable à l'IS ou à l'IGR, ainsi qu'à la
cotisation minimale, et imputer la taxe payée à cet effet sur les acomptes
provisionnels, et éventuellement sur l'impôt définitif.
5. Fiscalement, aucune distinction n'est faite entre les titres de participation et les titres
de placement. Ainsi :
3 en fin d'exploitation, les plus-values sur titres de participation ainsi que les
produits financiers résultant de la vente des titres de placement subissent un
abattement de 50% si la durée écoulée entre la date de création de l'entreprise et
celle de la cessation d'activité est comprise entre 4 et 8 ans ; l'abattement est des
2/3 si cette durée dépasse les 8 ans.
6. Les prêts octroyés aux tiers doivent générer fiscalement une rémunération, d'où le
risque de réintégration d'un produit virtuel en cas de prêt sans ou avec intérêt très
faible .
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 4 : LES IMMOBILISATIONS FINANCIERES
CAS D'ILLUSTRATION
1/10/n
2510 Titres de participation 1.000.000
5141 Banque 1.000.000
31/12/N
6392 Dotations d'exploitation aux provisions 50.000
pour dépréciation des immobilisations
2951 Provisions pour dépréciation des 50.000
titres de participation
15/1/n+1
5141 Banque 980.000
7514 PC des immobilisations 980.000
1
Les prestations des notaires sont soumises à la TVA de 7% sans droit à déduction.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 4 : LES IMMOBILISATIONS FINANCIERES
Cession de 200 droits de souscription sur action A pour un montant total de 600 DH
(30 DH le droit). Les actions a ont été acquises en N+4 au prix unitaire de 240 DH.
220 + 30
Soit 28,80 DH ; ce qui équivaut pour les 200 droits à 5.760 DH.
La société GAMMA possède 200 titres de participation acquis à 110 DH. Elle procède
à leur cession à un prix unitaire de 150 DH.
51. NOMENCLATURE
52. FONTIONNEMENT
51. NOMENCLATURE
Les entreprises marocaines qui réalisent des opérations avec l'étranger s'exposent à des risques
de change. En effet, les montants convenus lors de ces opérations sont, le plus souvent, exprimés
en devises, et par là même, connaissent des fluctuations constantes.
Cependant, les normes comptables exigent que l'entreprise fasse apparaître , dans sa comptabilité,
les créances et les dettes en monnaie étrangère, à leur valeur d'inventaire y inclus les différences
latentes de change à cette date. Pour cela, elle procède à une évaluation de sa créance ou de sa
dette, sur la base du dernier cours de change connu ; les différences de conversion étant inscrites
à des comptes transitoires : écart de conversion-actif (pertes latentes) et écart de conversion-
passif (gains latents).
Ces écarts de conversion concernent aussi bien les éléments permanents, que les éléments
circulants du patrimoine.
Par souci de transparence et de neutralité de ce traitement sur les équilibres financiers réels de
l'entreprise, le CGNC a préconisé quatre comptes transitoires :
ß deux rubriques d'écarts de conversion, l'un Actif et l'autre Passif pour enregistrer les pertes
latentes ou les profits latents sur les éléments permanents du patrimoine.
ß deux rubriques d'écarts, l'un Actif, l'autre Passif pour enregistrer les pertes ou profits latents
sur les éléments circulants.
Les comptes de la rubrique 27 "Ecart de conversion Actif" concernent les écarts sur les éléments
permanents de l'entreprise, et correspondent à des pertes latentes de change. Ils incluent aussi
bien les diminutions de créances immobilisées, que les augmentations de dettes de financement.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 5 : LES ECARTS DE CONVERSION-ACTIF
52. FONCTIONNEMENT
Le PCGE a prévu cette nouvelle rubrique en vue de constater les écarts de conversion à la clôture
de l'exercice sur :
Ainsi, les différences de conversion qui se traduisent par des pertes latentes pour l'entreprise, sont
constatées par le débit du compte 2710 (concernant les créances immobilisées) ou le compte
2720 (concernant les dettes de financement) par le crédit des comptes concernés.
Cette perte latente a nécessairement une incidence sur le résultat puisque l'entreprise est tenue,
normalement, de constater une provision, en débitant le compte 6393 "Dotations aux provisions
pour risques et charges financiers" par le crédit du 1516 "Provisions pour pertes de change".
ß les pertes latentes compensées par "Couverture de change" peuvent ne pas être provisionnées,
ou être partiellement provisionnées ;
ß en cas d'existence de «couverture de change», la provision pour risques n'est à constituer qu'à
hauteur du risque non couvert ;
ß en cas de possibilité de compensation entre les pertes et les gains latents de change
concernant des créances et des dettes dont l'échéance est rapprochée, la provision peut être
constituée seulement pour l'excédent de la perte sur le gain ;
ß en cas de dette finançant des immobilisations étrangères, la perte latente constatée sur
l'emprunt peut être considérée comme compensée par les plus-values latentes afférentes à
l'immobilisation. Toutefois, la provision pour risques de change peut être constatée de façon
étalée sur la durée de l'emprunt, ou sur la durée de vie de l'immobilisation si elle est plus
courte ;
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 5 : LES ECARTS DE CONVERSION-ACTIF
ß pour les dettes à long terme affectant plusieurs exercices, la perte latente peut être étalée sur
lesdits exercices ;
ß l'entreprise est en mesure de réajuster les valeurs d'entrée des biens acquis dans la limite de la
valeur actuelle du bien, en cas de perte latente sur les dettes étrangères servant à son
financement, et ceci suite à une grave dépréciation de la monnaie nationale.
1/6/N
5141 Banque 3.300.000
1481 Emprunts auprès des 3.300.000
établissements de crédit
31/12/N
2720 Augmentation des dettes de 100.000
financement
1481 Emprunts auprès des 100.000
établissements de crédit
La société ALPHA a prêté en date du 1/1/N à son distributeur exclusif aux Etats-Unis
une somme de 3.000.000 $ au cours de change de 8.50 DH/$.
1/1/N
2488 Créances financières diverses 25.500.000
5141 Banque 25.500.000
31/12/N
2710 Diminution des créances immobilisées 1.800.000
2488 Créances financières diverses 1.800.000
Cependant, dans la mesure où la loi fiscale n'a pas prévu de dispositions expresses
pour préciser le mode de déduction du résultat fiscal, celui-ci peut être envisagé de deux
manières:
3 soit en admettant que la dotation aux provisions pour perte de change présente
toutes les conditions de déductibilité;
3 soit que la perte latente de change, correspondant à l'écart de conversion, est elle-
même en totalité déductible;.
l Ainsi, alors que le premier mode de déduction est réalisé au niveau du résultat
comptable lui-même, la deuxième procédure de déduction implique d'une part la
réintégration de la provision constatée comptablement, et d'autre part la déduction
extra-comptable de l'écart de conversion-actif.
l Cependant, compte tenu du fait que, selon les dispositions de la nouvelle loi comptable,
la provision pour perte de change peut être exceptionnellement d'un montant inférieur à
celui de la perte latente de change (voir n° 790), les entreprises ont intérêt, pour
bénéficier des dispositions de la doctrine administrative prévue au niveau de la
circulaire, de procéder à la déduction extra-comptable de la perte latente après
réintégration de la provision, ce qui implique une pression fiscale plus atténuée.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 6 : AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS
61. INTRODUCTION
61. INTRODUCTION
Toute entreprise doit réaliser annuellement l'inventaire de ses éléments patrimoniaux actifs
et passifs en vue d'établir ses états de synthèse.
A cette occasion, elle doit procéder en premier lieu , dans le respect du principe de permanence
des méthodes, à l'évaluation de son patrimoine à la valeur actuelle de chaque élément qui le
compose, en ayant recours aux références les plus adaptées (prix du marché, barème, cotations,
indices, etc..).
1. Pour les biens dont le potentiel baisse régulièrement avec le temps, l'usage, le
changement technique, l'entreprise établit un plan d'amortissement.
Ainsi, selon l'article 14 alinéa 4 de la loi "La valeur d'entrée des éléments de l'actif
immobilisé dont l'utilisation est limitée dans le temps, doit faire l'objet de correction de
valeur sous forme d'amortissement".
Ces corrections de valeur doivent amener chaque année, la valeur d'entrée de l'élément
amortissable à sa valeur nette d'amortissements, qui doit être au plus égale à sa valeur actuelle,
sinon inférieure.
2. Pour les autres biens, la valeur d'entrée dans le patrimoine reste inchangée en tant que
valeur brute.
Elle est rapprochée de la valeur actuelle de l'élément, et corrigée en comptabilité chaque fois
qu'elle s'avère supérieure à la valeur actuelle :
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 6 : AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS
ß par voie d'amortissement exceptionnel, s'il s'agit d'une dépréciation irréversible affectant le
fonds de commerce de l'entreprise ou par perte s'il s'agit d'un autre élément non amortissable .
3- Pour les non-valeurs , leur valeur d'entrée fait l'objet d'un étalement par voie
d'amortissement sur une durée ne pouvant dépasser cinq ans ; et ce, selon les règles propres à
chaque élément.(voir n° 803 et suivants)
a- Définition de l'amortissement
La loi prévoit ainsi expressément qu'une entreprise peut choisir un montant amortissable et une
durée d'amortissement inférieurs respectivement à la valeur d'entrée et à la durée de vie totale
d'une immobilisation, dans la mesure où elle a mis en place une stratégie de renouvellement
systématique de cette immobilisation à l'échéance de "sa durée d'utilisation» inférieure à «sa
durée de vie".
Dans ce cas, elle doit au préalable procéder à l'estimation raisonnable de la valeur résiduelle de
l'immobilisation obtenue à l'issue du plan d'amortissement et la déduire de la valeur d'entrée pour
obtenir le montant amortissable.
L'alinéa 6 de l'article 14 précise que "la valeur d'entrée diminuée du montant cumulé des
amortissements forme la valeur nette d'amortissements de l'immobilisation".
Si à l'inventaire, la valeur actuelle d'un bien amortissable s'avère être notablement inférieure à la
valeur nette d'amortissements, l'entreprise doit procéder soit à la constatation d'un
amortissement exceptionnel et corriger le reliquat du plan d'amortissement en conséquence si la
dépréciation constatée est jugée irréversible, soit à la constitution d'une provision pour
dépréciation d'actif immobilisé si la dépréciation parait être non définitive et seulement
probable.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 6 : AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS
b- Calcul de l'amortissement
En vertu de cette exigence de la loi, l'entreprise qui ne doterait pas sciemment les
amortissements d'un exercice donné, s'exposerait aux sanctions frappant le délit de
présentation de bilan inexact.
Il ne faut pas, en effet, mal interpréter la tolérance fiscale prévue par la législation en
matière d'impôts directs, qui autorise les entreprises à rattraper les retards
d'amortissements non pratiqués lors d'un exercice, parmi les charges de l'exercice qui suit
celui de la fin du plan d'amortissement de l'élément en question.
Cette tolérance fiscale, a été prévue uniquement pour éviter de pénaliser l'entreprise, en
rejetant définitivement les dotations aux amortissements qui n'auraient pas été pratiquées
à temps, mais elle ne justifie pas pour autant le report des dotations aux amortissements
jusqu'à la fin de la période normale du plan d'amortissement.
Ce procédé suppose une uniformité dans l'utilisation du bien pendant toute sa durée de
vie et une progressivité régulière de l'obsolescence.
Chaque annuité suivante est égale au quotient de la valeur à amortir par sa durée
d'utilisation exprimée en années. La dernière annuité est calculée au prorata de la
fraction de la durée d'amortissement restant à courir par rapport à l'année.
Les taux d'amortissement généralement retenus sont ceux qu'utilise chaque nature de
commerce et d'industrie, selon leurs usages professionnels et en fonction de chaque
type d'immobilisation.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 6 : AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS
Ainsi, pour établir un plan d'amortissement, l'entreprise doit retenir, la durée normale
d'utilisation qu'elle juge appropriée. Elle est donc légalement libre de retenir la
durée d'utilisation qui lui convient, en fonction de l'usure prévisible de l'élément
(compte tenu de sa cadence d'exploitation), de l'obsolescence potentielle, des usages
en vigueur dans la profession et de sa politique de renouvellement des
immobilisations.
Par contre, elle doit appliquer les mêmes taux aux éléments corporels de la même
catégorie, utilisés dans les mêmes conditions.
Illustration Soit un matériel acquis le 20 Septembre N pour 100.000 DH et ayant une durée de vie de
5 ans (le coefficient d'amortissement dégressif est de 2).
Cette révision peut porter sur l'un des deux éléments du plan :
Ce sont les dotations ou parties de dotations annuelles qui excèdent la fraction de l'amortissement
économique nécessaire à la couverture de la dépréciation d'actif, et dont la constatation est
autorisée par des textes particuliers.
Les frais préliminaires et les charges à répartir sont amortis le plus tôt possible et dans un
délai maximum de 5 ans.
Ces frais sont considérés comme des charges de l’exercice au cours duquel elles ont été engagées,
mais conditionnent, par leur nature, l’existence ou le développement futur de l’entreprise. De ce
fait, leur montant peut ne pas être rapporté à l'exercice de leur engagement mais réparti sur un
maximum de cinq ans, par des dotations linéaires de 20% chacune au moins.
L'année de leur engagement est décomptée comme une année entière, la règle du prorata temporis
au mois le mois n'étant pas à notre avis, applicable.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 6 : AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS
Illustration La société GAMMA a été créée le 1/10/n. les frais de constitution ont été de 240.000
DH. Il a été décidé de les étaler sur 3 exercices
31/12/n
61911 Dotation d'exploitation aux 80.000
amortissements des frais préliminaires
28111 Amortissements des frais de 80.000
constitution
31/12/n+1
61911 Dotation d'exploitation aux 80.000
amortissements des frais préliminaires
28111 Amortissements des frais de 80.000
constitution
31/12/n+2
61911 Dotation d'exploitation aux 80.000
amortissements des frais préliminaires
28111 Amortissements des frais de 80.000
constitution
Illustration Les frais d'essai (1 ) lors de l'installation d'un nouveau matériel industriel se sont
élevés à 720.000 DH. Ces charges ont été correctement enregistrées au 31/12/N et il a
été décidé de les étalier sur 3 ans
31/12/n
2128 Autres charges à répartir 720.000
7197 Transferts de charges 720.000
d'exploitation
31/12/n+1
61912 DEA des charges à répartir 240.000
28128 Amortissements des autres 240.000
charges à répartir
31/12/n+2
61912 DEA des charges à répartir 240.000
28128 Amortissements des autres 240.000
charges à répartir
31/12/n+3
61912 DEA des charges à répartir 240.000
28128 Amortissements des autres 240.000
charges à répartir
1
Qui ne peuvent être incorporés au coût d'entrée de l'immobilisation
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 6 : AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS
Les primes de remboursement des obligations sont amorties soit au prorata des intérêts
courus, soit par fractions égales au prorata de la durée de l'emprunt quelque soit la durée
du remboursement.
Illustration Un emprunt obligatoire portant sur 1.000 obligations de nominal 100 DH émises au
pair, a été souscrit le 01/1/N par la société GAMA
Emission 1/1/n
5141 Banque 100.000
2130 Primes de remboursement des obligations 10.000
1410 Emprunt obligataire 110.000
Sachant que l'emprunt sera amorti à raison de 10% la première année, 20% la deuxième,
30% la troisième, 35% la quatrième, et 5% la cinquième, le calcul de l'amortissement des
primes de remboursement se fera ainsi :
35.000
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 6 : AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS
An Calcul Annuité
d'amortissement
10.000
Les frais de recherche et développement sont amortis dans un délai maximum de 5 exercices par
le débit du compte 61921 «DEA de l'immobilisation en recherche et développement» et le crédit
du compte 2821 " Amortissements de l'immobilisation en recherche et développement". En cas
d’échec des projets en question, les dépenses y afférentes sont amorties immédiatement en
totalité.
Dans la norme IASC N°9, comme dans le CGNC, il est précisé que l’amortissement des frais de
recherche peut être exceptionnellement effectué de manière systématique pour chaque exercice
sur la base soit des ventes ou de l’utilisation des produits ou procédés, soit sur la durée prévisible
durant laquelle le produit ou procédé vendu sera utilisé.
Les brevets d’invention sont à amortir sur la durée du privilège, dont ils font bénéficier
l'entreprise, ou sur leur durée d’utilisation effective si elle est plus courte (11 ).
Les marques dont la protection n’est pas limitée dans le temps ne sont pas à amortir, sauf
événement exceptionnel le justifiant.
Les procédés industriels, modèles et dessins sont amortissables parce qu’ils sont susceptibles de
se déprécier par l’effet du progrès technique ou de l’évolution de la mode et des goûts.
La dotation normale aux amortissements est portée au débit du compte 61922 "DEA des brevets,
marques, droits et valeurs similaires" par le crédit du compte 2822.
"Les éléments figurant sous le poste fonds de commerce selon la terminologie employée et qui ne
bénéficient pas de protection juridique, doivent être amortis dans un délai maximum de 5 ans".
Les états membres peuvent néanmoins autoriser les sociétés à amortir leur fonds de commerce
sur une période supérieure à 5 ans, sans qu'elle n'excède la durée d’utilisation de cet actif.
1
En règle générale, après 20 ans d'exploitation, le brevet tombe dans le domaine public.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 6 : AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS
En règle générale, les terrains autres que les terrains de gisement ne se dépréciant pas de manière
irréversible, ne sont pas amortissables, mais peuvent donner lieu seulement à la constitution de
provisions pour dépréciation le cas échéant.
Les terrains de gisement tels que carrières et sablières, sont par contre amortissables en
fonction de l’épuisement de ces gisements.
Les autres immobilisations corporelles sont amorties selon des taux déterminés par les usages, le
degré d’utilisation et de l’évolution technologique de l'élément amortissable.
Les amortissements normaux des immobilisations corporelles sont enregistrés au débit des
comptes 6193 par le crédit des comptes intéressés d’amortissements.
l La société doit pratiquer ses amortissements selon les taux admis d’après les usages de
chaque nature d’industrie ou de profession.
l Les frais d’établissement (correspondant pour une grande partie aux non-valeurs),
prévus par la loi comptable sont déduits sur les premiers exercices bénéficiaires ou bien
amortis linéairement sur 5 ans à partir du premier exercice de leur constatation.
71. NOMENCLATURE
INTRODUCTION
Une provision est la constatation comptable probable, soit de la diminution de la valeur d'un
élément d'actif (provision pour dépréciation), soit l'augmentation du passif exigible à plus ou
moins long terme (provision pour risques et charges) (1 ).
Cette estimation de perte que des événements survenus ou en cours de survenance rendent
probable à la date d'établissement des états de synthèse, doit être précise quant à sa nature et son
montant.
Ainsi, la provision pour dépréciation d'une immobilisation est la constatation comptable d'un
amoindrissement probable de la valeur d'un élément d'actif immobilisé, résultant de causes
connues et précises mais dont les effets ne sont pas jugés irréversibles.
Ces provisions traduisent habituellement des moins-values potentielles constatées sur les
éléments d'actif non amortissables. Elles peuvent exceptionnellement concerner des dépréciations
probables et occasionnelles de certaines immobilisations amortissables.
1
Les provisions à caractère fiscal n'ont pas le même objet que les provisions précitées
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 7 : PROVISIONS POUR DEPRECIATION
DES IMMOBILISATIONS
3 débit d'un compte de dotation aux provisions suivant la nature de la provision (exploitation,
financière ou non courante), soit: 6191, 6391 ou 6591.
ß soit à l'occasion de la cession ou du retrait de l'élément de l'actif immobilisé sur lequel portait
la provision.
Illustration L'entreprise X possède un fonds de commerce ayant une valeur de 2.000.000 DH. Un
projet de réaménagement du secteur est établir par le s autorités. En cas d'approbation de
ce dernier, le fonds commercial subirait une dépréciation probable de 30%
Un terrain inscrit à l'actif d'une entreprise pour 3.000.000 DH perdrait 40% de sa valeur si
les autorités retiennent un projet de construction d'une station d'épuration à 1,5 km de
l'emplacement de ce terrain.
La société Y possède à son actif une créance financière à long terme de 800.000 DH
risque qui connaît une dépréciation de 15%.
La société d'assurance CHELLAH investi la majorité de ses fonds dans l'achat de terrains,
en vue de les revendre après un certain délai.
Le 1/4/N, les dirigeants de CHELLAH sont avisés, par les services juridiques de la
société, qu'une action a été introduite en justice, visant à annuler le contrat d'achat par
CHELLAH d'un terrain en N+3.
Les méthodes comptables utilisées par CHELLAH constatent ce type d'événement
comme un risque d'exploitation. l'expert comptable de CHELLAH recommande la
constitution d'une provision pour dépréciation pour 50% de la valeur initiale du terrain
qui est de 10.000.000 DH.
Le 1/6/N, ce terrain est vendu pour 7.000.000 DH.
N-3
231 Terrains 10.000.000
5141 Banque 10.000.000
1/4/N
61943 DEA pour dépréciation d'immobilisations 5.000.000
corporelles
2930 Provisions pour dépréciation des 5.000.000
immobilisations corporelles
1/6/N
3481 Créances sur cessions d'immobilisations 7.000.000
7513 Produits de cession des 7.000.000
immobilisations corporelles
l Sur le plan fiscal, la déductibilité d'une provision est liée à un événement réel, survenu
au cours de l'exercice, rendant la perte probable. Cette dernière devant faire l'objet de
précision quant à sa nature et son montant.
l Pour qu'une provision pour dépréciation soit déductible fiscalement, elle doit répondre à
des conditions précises de fond et de forme :
3 la provision doit être destinée à faire face à une dépréciation probable d'un élément
de l'actif immobilisé ;
3 les dépréciations doivent être nettement précisées quant à leur nature, être
individualisées quant à l'élément d'actif concerné, et dont le montant est évalué
avec une approximation suffisante ;
82. NOMENCLATURE
83. FONCTIONNEMENT
Par opposition à l'actif permanent ou stable, l'actif circulant regroupe les éléments qui ont
tendance à se renouveler assez rapidement.
ß Stocks
ß Créances de l'actif circulant
ß Titres et valeurs de placement
Le PCGE définit les stocks comme étant l’ensemble des biens ou des services qui alimentent le
cycle d’exploitation de l’entreprise, et qui sont destinés:
a) Seuls les biens dont l'entreprise est propriétaire font partie de ses stocks
1. les éléments recensés dans tous les magasins, ateliers, dépôts et autres aires de stockage, y
compris les biens reçus en stock mais dont la facture n'est pas encore parvenue.
Par contre, ne font pas partie des stocks, les éléments séjournant toujours en magasin, mais
qui ont déjà été vendus aux clients, qu'ils soient facturés ou non encore facturés (cas des
commandes spécifiques achevées, non encore livrées aux clients).
2. les produits en cours de voyage dont l'entreprise est déjà propriétaire, ainsi que ceux détenus
chez les fournisseurs, mais déjà acquis par l'entreprise, au terme d'un achat ferme qui lui en a
transféré la propriété.
3. les biens dont l'entreprise est propriétaire mais qui sont détenus physiquement chez les tiers
(emballages prêtés ou consignés, objets en démonstration,..).
b) Tous les biens destinés à être consommés au premier usage, ou revendus en l'état ou
après transformation sont considérés comme stock.
Les biens sont affectés aux immobilisations ou classés en stock en fonction des critères qui
distinguent les deux catégories (éléments destinés à servir de façon durable à l’activité de
l’entreprise, pour les immobilisations ; éléments qui sont destinés à entrer dans le cycle de
production ou de vente, pour les stocks).
ß les immeubles, terrains, fonds de commerce pour les entreprises ayant la qualité de
marchands de biens,
ß les immeubles et terrains pour les promoteurs,
ß les valeurs mobilières pour les entreprises faisant commerce de titres,
ß les matières de démonstration dont la durée d’utilisation ne dépasse pas un exercice.
Les biens initialement compris dans le stock, avant leur éventuel transfert en immobilisations,
doivent répondre aux conditions d’immobilisation.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 8 : LES STOCKS
c) Par contre, ne sont pas compris dans les stocks, mais en immobilisations :
ß les pièces de rechange qui ne peuvent être affectées que pour l'entretien et la réparation de
matériels spécifiques, sans aucune autre utilisation possible, doivent être rattachées aux
immobilisations auxquelles elles sont destinées, et être amorties selon la même durée de vie.
ß les emballages récupérables dont la durée prévisible d'utilisation dépasse un an à leur entrée
en patrimoine, bien qu'ils ne soient pas commodément identifiables.
Les biens spécifiques et identifiables sont évalués à l’inventaire en fin d’exercice à leur coût réel.
o Le coût d'acquisition des biens en stock est leur coût réel d'achat formé:
þ du prix d'achat facturé: ý augmenté des droits de douane et autres impôts et taxes
non récupérables.
þ des charges accessoires d'achat engagées jusqu'à l'entrée en magasin de la matière stockée
(frais d'approche, transport, courtage, déchargement, manutention, assurance,..).
N'entrent pas parmi les frais accessoires, les dépenses générales et financières. Cependant, dans le
cas exceptionnel d'un cycle d'approvisionnement supérieur à un an, les frais financiers, issus d'un
contrat d'emprunt spécifique se rapportant à ce cycle, peuvent être inclus dans le coût
d'acquisition avec mention dans l'ETIC (A1).
N.B. : les frais de stockage ne sont pas, selon le CGNC, à inclure dans le coût
d'acquisition, sauf conditions spécifiques de l'exploitation à indiquer dans l'ETIC
(A1).
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 8 : LES STOCKS
Cependant, le coût de production peut tenir compte exceptionnellement des charges financières
relatives à des dettes contractées pour le financement spécifique d'une production dont le cycle
est supérieur à douze mois.
Par contre, le CGNC préconise d'exclure les quotes-parts de charges indirectes dues aux
gaspillages, pertes et à la sous-activité caractérisée de l'entreprise par rapport à son activité
normale.
Les biens fongibles (interchangeables) sont évalués selon la méthode du coût moyen unitaire
pondéré ou du FIFO (premier entré, premier sorti). Ces deux méthodes sont les seules admises
par la loi comptable et la législation fiscale.
Cette méthode donne une bonne approximation de la valeur de remplacement des stocks au bilan
puisqu'en l’appliquant, subsistent en stocks des éléments dont les coûts sont les plus récents.
Mais, plus la rotation des stocks est lente, plus leur valorisation comptable s’écarte de leur valeur
réelle à la date d’inventaire.
Cette méthode ne serait donc recommandée que pour autant qu'il est possible de suivre les sorties
par rapport aux entrées, et que la vitesse de rotation soit suffisante pour garder la valeur des
articles en stock (les dernières entrées) la plus proche possible de celle du marché, à la date
d'inventaire.
En revanche, l’utilisation du coût moyen pondéré pour mesurer la consommation des stocks
altère le compte de produits et de charges en faisant apparaître une plus-value de détention
quelque soit la vitesse de rotation des stocks.
En effet, la valorisation des stocks au coût d’achat conduit, lors de leur consommation effective, à
mesurer l'excèdent brut d’exploitation par différence entre le prix de vente du produit vendu et
son coût de stock lié à son coût historique d’achat.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 8 : LES STOCKS
Illustration Une entreprise détient au début de l’exercice N un stock d'une valeur de 4.000
DH. Ce stock est vendu au cours de l’exercice N+1 pour 4.800 DH alors que son
coût actuel d’achat (coût de renouvellement pour l’entreprise) est de 4.400 DH.
Il en résulte que :
ß Les stocks sont sous-évalués au bilan de l’exercice puisque leur valeur est de 4400 au lieu de
4000 (coût historique d’achat).
ß Lors de leur consommation effective la marge brute constatée par l’entreprise est de 800 DH.
Cette marge se décompose en fait en :
3 Un profit réel de 400 égal à la différence entre le prix de vente 4800 et le coût de
remplacement 4400.
ß La plus value de détention est spécifique à un produit considéré et n’obéit pas nécessairement
à la hausse générale des prix.
Remarque
C'est pourquoi, certaines règles fiscales françaises ont instauré des
provisions réglementées soit "pour hausse des prix", soit "pour fluctuation
des cours" permettant à l’entreprise de constituer en franchise d’impôt pour
une durée de 6 ans, des provisions visant à corriger temporairement le
phénomène de l’inflation.
Les sorties de stock sont valorisées au dernier coût moyen pondéré (CMP), le
nouveau étant obtenu par la formule :
Mouvements Stocks
Opérations Q PU V Q PU Montant
Cette méthode suppose que les derniers éléments acquis sont vendus ou consommés les premiers.
Les éléments qui subsistent en stock à la fin de l’exercice sont supposés être les plus anciens. En
période de hausse des prix, ces éléments anciens sont réputés avoir les coûts les plus bas.
Cette méthode, non admise par la loi comptable et par la législation fiscale, présente des
différences avec la méthode du FIFO, explicitées dans l'illustration ci-après :
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 8 : LES STOCKS
2. ACHAT DE 1994
LE 04/02/1994 50 50 2.500
LE 04/05/1994 60 55 3.300
LE 08/09/1994 70 60 4.200
LE 04/11/1994 80 70 5.600
3. VENTES DE 1994
LE 15/12/1994 40
LE 20/04/1994 50
LE 15/10/1994 30
LE 20/11/1994 70
SORTIES 190
Si on suppose que les ventes de 1994 sont exécutées au prix unitaire de 70 DH, les marges
brutes dégagées selon les deux méthodes sont les suivantes
FIFO LIFO
Conclusion
1. La marge brute dégagée avec le FIFO correspond, à hauteur de 3300 [4600 (marge
brute sur FIFO)- 1300 (marge brute sur LIFO)] à des plus values sur détention de
stock ; cette méthode accroît donc le résultat.
2. Le LIFO annule les plus values et exprime correctement la marge brute réelle
consécutive à l’exploitation,
3. Cependant, en période de baisse des prix, l’effet sur les marges brutes est inverse : La
marge du LIFO est supérieure à celle dégagée sur le FIFO, puisque les
consommations sur le LIFO sont évaluées à des coûts plus bas (les plus récents) et les
stocks au bilan sont alors surévalués, puisque constitués par des lots anciens (donc
avec des coûts plus élevés)
Le LIFO présente des difficultés d’application bien connues aux USA où la méthode
est reconnue fiscalement, ce qui n’est pas le cas en France et au Maroc par exemple.
Le LIFO est en fait peu utilisé à l’exception des entreprises particulièrement sensibles
(comme l’industrie pétrolière) aux variations de prix spécifiques. Les pétroliers
appellent "Incidence de l’effet de stock" sur les résultats, le calcul de la différence
entre la valorisation par la méthode FIFO et par la méthode LIFO du même stock.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 8 : LES STOCKS
82. NOMENCLATURE
311 Marchandises
312 Matières et fournitures consommables
313 Produits en cours
314 Produits intermédiaires et produits résiduels
315 Produits finis
82.1 MARCHANDISES
C’est l’ensemble des biens et services que l’entreprise achète pour les revendre en l’état sans leur
faire subir une quelconque transformation ou intégration à d’autres biens et services.
Chaque entreprise doit normalement établir une nomenclature de ses stocks, selon ses besoins de
gestion. Il est conseillé de dresser cette nomenclature par référence à la nomenclature officielle
des biens et services, et qui sera rassemblée en groupes A, B, C, D...
Le compte 3116 "Marchandises en cours de route" exprime la valeur des biens en fin d'exercice :
ß sortis d'un dépôt de stocks et en cours de route pour être réceptionnés à un autre dépôt de
l'entreprise.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 8 : LES STOCKS
Les matières premières sont les biens acquis par une entreprise à leur état naturel ou déjà
élaborés, et destinés à servir de matières principales dans le processus de fabrication de produits
finis de cette entreprise.
Les matières et fournitures consommables acquises par une entreprise sont les produits qui lui
servent à la fabrication, au traitement ou à l’exploitation, mais qui perdent leurs caractéristiques
physiques au premier usage et qui, par conséquent, n'entrent pas dans la composition des produits
traités ou fabriqués.
ß les emballages non récupérables dont le prix est incorporé dans le prix global du bien vendu;
ß les emballages non identifiables, susceptibles d’être conservés par les tiers et que l’entreprise
s’engage à reprendre;
ß les emballages mixtes, qui ont indifféremment vocation, soit à être gardés par les clients, soit
à être restitués par eux.
Les produits en cours sont des biens ou des services en cours de fabrication ou d'exécution à la
clôture de l'exercice, au travers d’un processus de production.
Les produits intermédiaires sont des biens achevés, issus d'un premier cycle de fabrication de
l'entreprise et destinés à être incorporés dans une nouvelle phase de production et non pas à être
vendus tels quels à la clientèle.
Les produits résiduels sont, par contre, constitués des déchets et rebuts de fabrication qui incluent
notamment, soit des sous-produits, soit des malfaçons de produits finis.
Ce sont les biens et services issus du cycle de production de l'entreprise et ayant atteint le stade
d’achèvement final pour être vendus à sa clientèle.
L'entreprise peut utiliser le critère de classement physique de ses produits finis, selon ses besoins
spécifiques de gestion. Cependant, il lui est recommandé de se référer à la nomenclature officielle
des biens et services, de manière à ce que le classement de ses produits finis:
Ce classement selon le critère physique peut être mis en oeuvre dans le plan comptable de
l'entreprise en créant des comptes divisionnaires au sein des comptes principaux ci-dessus.
83. FONCTIONNEMENT
La comptabilisation des stocks est différenciée selon qu’il s’agisse d’achats de marchandises,
matières et fournitures consommables ou de produits fabriqués.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 8 : LES STOCKS
Les achats de biens d’exploitation sont intégrés en stocks lors de leur entrée dans le patrimoine de
l’entreprise, et ils en sortent lors de leur consommation pour la production (approvisionnement)
ou pour la vente (marchandises). La différence entre les entrées et les sorties constitue la
variation de stocks, positive ou négative selon que les stocks ont augmenté ou baissé du début à
la fin de la même année.
Les produits fabriqués sont entrés en stocks lors de leur réception en magasin en cours ou en fin
de fabrication (produits intermédiaires ou finis). Ils en sortent pour aller au stade suivant du
processus de fabrication (produits intermédiaires) ou à la vente (produits finis). La différence
entre les entrées et sorties de stocks constitue la production stockée (ou déstockée) de l'exercice.
La comptabilisation des stocks est donc la conséquence de celle des achats consommés et de la
production stockée de l'exercice.
Cette comptabilisations est différente selon que l'entreprise suive ses stocks, sur la base de
l'inventaire intermittent ou de l'inventaire permanent.
cette méthode faite intervenir des écritures comptables envisagées au début et à la fin de
l'exercice.
ß les comptes 3111 à 3128 sont crédités, au début de l'exercice, par le débit du compte 6114
"Variation de stocks de marchandises" ou 61242 "Variation de stocks de matières et
fournitures consommables" pour la valeur du stock initial.
A la fin de l'exercice, les comptes 3111 à 3128 sont débités par le crédit des comptes 6114 ou
61242 pour la valeur du stock final
ß les comptes 3131 à 3158 sont crédités, au début de l'exercice, par le débit des comptes 7131
"Variation des stocks de produits en cours", 7132 "Variation des stocks des biens
produits" ou 7134 "Variation des stocks de services en cours" pour la valeur du stock
initial. A la fin de l'exercice, les comptes 3131 à 3158 sont débités par le crédit des comptes
de variation de stocks correspondants, et ce pour le montant du stock final.
Ainsi, les comptes 6114 et 61242 expriment la variation nette du début à la fin d'une même
année, en hausse (solde créditeurs) ou en baisse (solde débiteurs) des stocks de marchandises,
matières et fournitures consommables.
Les comptes 7131, 7132 et 7134 expriment la variation nette du début à la fin d'une même année,
en hausse (solde créditeurs) ou en baisse (soldes débiteurs) des stocks de produits en cours,
produits finis et de services en cours.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 8 : LES STOCKS
• Stocks initiaux
• Stocks finaux
Solde initial Dt Dt
au 31/12/N-1 130000 240000
Extourne au Dt Ct Dt Dt
1/1/N 130000 240000 130000 240000
Ct Dt
Achats 350000 350000
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 8 : LES STOCKS
Dt Ct
Ventes 320000 320000
Inventaire
matières
premières au Dt Ct
31/12/N 175000 175000
Inventaire Dt Ct
produis finis 292000 292000
Solde Dt Dt Dt Ct Dt Ct Ct Ct
175000 292000 320000 350000 350000 45000 320000 52000
67.000
* résultat
372.000 372.000
Inventaire permanent
Les sorties sont constatées en débitant les comptes 6114 ou 6124 par le crédit du compte
de stocks concerné, selon la méthode.
3 En ce qui concerne les produits, les entrées sont constatées en débitant le compte de
stocks par le crédit d'un compte du poste 713 "Variation des stocks de produits".
Les sorties sont constatées en débitant un compte du poste 713 par le crédit du compte du
stocks concerné.
Ces mouvements doivent être valorisés conformément aux méthodes de calcul des coûts utilisées
par l'entreprise (notamment à l'aide de la comptabilité analytique).
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 8 : LES STOCKS
ß En fin d'exercice :
3 En ce qui concerne les en-cours, le stock initial d'en-cours est annulé et le stock final
constaté, et ce en utilisant les comptes 7131 et 7134,
3122 3151 3421 4411 6122 6124 7121 7132 6580 7580
Matières Produits Clients Fourniss Achats Variatio Ventes Variatio Autres Autres
et finis eurs de n des de biens n des charges produits
fournitu matières stocks produits stocks non non
res et de au de biens courante courants
consom- fournitu matières Maroc produits s
mables res et
consom fournitur
mables es
Solde Dt Dt
initial 130000 240000
au
31/12/N-1
Achats de Ct Dt
l'exercice 350000 350000
Entrée au Dt Dt Ct Ct
magasin 350000 250000 350000 250000
Sorties du Ct Ct Dt Dt
magasin 300000 200000 300000 200000
Ventes de Dt Ct
l'exercice 320000 320000
Ecart Ct Dt
d'inventair 5000 5000
e sur
matières
Ecart Ct Dt
d'inventair 2000 2000
e sur
produis
finis
Solde Dt Dt Dt Dt Ct Dt Ct Ct Ct Ct
175000 292000 320000 350000 350000 50000 320000 50000 5000 2000
* résultat 67.000
372.000 372.000
l toute entreprise est tenue d'effectuer un inventaire physique de ses stocks au mois une fois
par exercice.
l Selon les prescriptions fiscales, la valeur d'entrée en stocks des marchandises, matières
premières, fournitures et emballages achetés, doit être égale à leur coût d'achat, c'est-à-
dire leur prix d'achat plus les frais accessoires sur achat (transport, douane) et diminuée
des rabais, remises et ristournes sur factures.
3 Des charges variables directement liées à la production (les frais de main d'œuvre, les
matières consommables, l'énergie etc …) ;
3 Des charges fixes qui peuvent être rattachées au coût de production sans ambiguïté
(amortissement du matériel de production, loyer, leasing, etc …) ;
l Les charges financières doivent être exclues du coût de production des produits finis et
des en-cours (sauf pour le cas exceptionnel d'un cycle de production supérieur à un an où
les charges spécifiques en question peuvent être incluses dans les coûts précités).
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 8 : LES STOCKS
l Le coût des éléments en mouvement non identifiables des stocks (en fin d'exercice) doit
être déterminé soit :
3 Suivant la méthode du premier entré, premier sorti ; les stocks (en fin d'exercice) sont
évalués au dernier coût d'acquisition ou de production ;
3 Suivant le coût moyen pondéré sur une durée moyenne de stockage, méthode
appropriée pour la pratique de l'inventaire permanent.
l Enfin, les déchets et rebuts sont évalués au cours du marché ou à défaut au cours probable
de leur réalisation.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 9: LES CREANCES DE L'ACTIF CIRCULANT
Les créances de l'actif circulant représentent essentiellement un droit personnel qui permet à
l'entreprise qui le détient, d'exiger de ses débiteurs une obligation de paiement à vue ou à un
terme convenu.
Ces créances sont distinguées, selon qu'elles représentent des factures sur la clientèle en cours
d'encaissement, des créances matérialisées par des effets de commerce, ou des produits acquis
au cours de l'exercice mais non encore facturés à la clientèle.
ß Toute autre créance non financière , ne provenant pas du cycle d'exploitation, et dont le
délai de recouvrement, à l'origine, est inférieur ou égal à douze mois (avances au
personnel, avances aux associés, acomptes provisionnels..).
Cette rubrique intègre également, par extension, les comptes de régularisation des produits et des
charges qui constituent des accroissements d'actif constatés à la clôture, en vertu du principe de
spécialisation des exercices, ainsi que des comptes transitoires ou d'attente à régulariser.
De même, en application du même principe, une créance et une dette envers un même tiers ne
peuvent être compensées, sans une convention expresse qui éteint l'une par l'autre; la créance doit
figurer distinctement à l'actif circulant, et la dette au passif circulant.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 9: LES CREANCES DE L'ACTIF CIRCULANT
91.2 EVALUATION
a) Valeur à l'entrée
Les créances de l'actif circulant sont enregistrées à leur valeur nominale en principal, telle que
celle-ci résulte des conventions légales ou contractuelles liant l'entreprise à ses débiteurs.
Les intérêts financiers nettement identifiables en application des conventions établies, ne sont
pas inclus dans la valeur nominale de ces créances.
Par contre lorsque ces conventions prévoient une clause de révision des prix, la valeur
nominale d'origine est modifiée en plus ou en moins en fonction de l'incidence de ces révisions.
De même, lorsque les conventions ont établi une indexation de la valeur nominale des créances,
les écarts issus de cette indexation modifient en plus ou en moins la valeur nominale d'origine,
par la contrepartie de comptes d'écarts.
Les créances sont évaluées et constatées, dans le respect absolu du principe de séparation des
exercices, dès leur naissance.
Ainsi, une créance doit être constatée dès que la convention dont elle est issue est réputée
juridiquement certaine, quelque soit l'exercice d'exécution de l'obligation (voir les règles de
rattachement des produits à l'exercice de compétence, n°74, 342 et suivants).
Une fois que la créance acquise est portée à l'actif, elle y demeure inscrite pour la même valeur,
jusqu'à son extinction en une ou plusieurs fois, même si elle ne fait l'objet d'aucune réclamation
de la part du créancier vis-à-vis du débiteur.
La valeur d'inventaire d'une créance de l'actif circulant est égale à sa valeur actuelle qui ne
correspond pas forcément à celle affectée à la créance dès l'origine .
Ainsi, dans le cas où apparaît un pourcentage de risque de non recouvrement partiel ou total d'une
créance, la valeur actuelle de celle-ci devient égale à sa valeur d'entrée, affectée d'une provision
pour dépréciation appropriée.
La valeur comptable nette d'une créance est, bien entendu, égale à sa valeur d'entrée diminuée, le
cas échéant, de la provision pour dépréciation constituée pour faire face à des risques de non
recouvrement.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 9: LES CREANCES DE L'ACTIF CIRCULANT
Une avance est la somme versée par une entreprise en confirmation d'une commande
d'exploitation, alors qu'un acompte est un versement effectué après un début d'exécution de cette
commande.
L'avance ou l'acompte ainsi que la facture définitive sont enregistrés selon le schéma - type des
écritures résumées dans l'exemple suivant:
Avance de 1.000 DH (HT) payée par chèque de 1.200 DH versée le 15/02/1994 sur ne
commande d'un prix global de 10.000 DH (HT) correspondant à un achat local de
marchandises taxables à 20%.
15/2/94
3411x Fournisseur X, avances et acomptes versés 1.200
sur commandes d'exploitation
5141x Banque X 1.200
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 9: LES CREANCES DE L'ACTIF CIRCULANT
15/2/94
34552 Etat – TVA récupérable sur les charges 200
4458x Etat – autres comptes créditeurs 200
(TVA récupérable sur avance)
La TVA est effectivement à récupérer le mois suivant celui du paiement de l'avance, ce qui
donnera lieu à l'écriture ci-après :
15/4/94
6111 Achats de marchandises 10.000
34552 Etat – TVA récupérable sur les charges 2000
4411xx Fournisseurs 12. 000
15/4/94
4411xx Fournisseurs 12.000
3411x Fournisseurs, avances, acomptes 1.200
versés sur commandes d'exploitation
5141x Banque x 10.800
(solde de l'avance lors de la réception de la
facture)
15/4/94
4458x Etat – autres comptes créditeurs 200
(TVA récupérable sur avances)
34552 Etat – TVA récupérable sur les 200
charges
Solde de TVA sur avances
31/5/94
4456 Etat – TVA due 1.800
34552 Etat – TVA récupérable sur les 1.800
charges
(2.000 – 200 = 1800, soit 20% de 9.000)
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 9: LES CREANCES DE L'ACTIF CIRCULANT
Ces créances sont portées au débit du compte 3413 qui enregistre la valeur des emballages et
matériel reçus par l'entreprise avec l'intention de les restituer à ses fournisseurs.
Ces éléments sont déterminés en fin d'année sur la base des contrats, conventions et accords
établis entre l'entreprise et ses fournisseurs de biens et services (voir n°367 et suivants).
Les produits acquis de cette nature et qui n'ont pas encore donné lieu à la fin de l'exercice à un
avoir reçu, sont estimés toutes taxes comprises et portés au débit de ce compte par l'écriture-type
suivante:
Illustration
3417 R.R.R. à obtenir – avoirs non encore reçus x
6119 RRR obtenus sur achat de x
marchandises
ou
6129 RRR obtenus sur achats consommés x
de matières et fournitures
34552 Etat – TVA récupérable sur les x
charges
Cette écriture est extournée en début d'exercice, l'écriture finale à comptabiliser lors de la
réception de l'avoir, sera constatée ainsi :
4411x Fournisseurs x x
6119 RRR obtenus sur achat de x
marchandises
ou
6129 RRR obtenus sur achats consommés x
de matières et fournitures
34552 Etat – TVA récupérable sur les x
charges
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 9: LES CREANCES DE L'ACTIF CIRCULANT
l L'entreprise qui verse des avances et acomptes sur commandes à ses fournisseurs est en
mesure de déduire la TVA afférente à ces sommes à partir du moment où le paiement
fractionné est matérialisé par une facture faisant mention séparément de la taxe.
l En outre si la société achète des emballages qui lui ont été initialement donnés en
consignation par ses fournisseurs, elle doit :
3 considérer cet achat comme une charge déductible sur le plan des impôts directs,
Ce poste regroupe la valeur des créances représentant la vente des biens ou services relevant du
cycle d’exploitation de l’entreprise.
3421 Clients
3423 Clients - retenues de garantie
3424 Clients douteux ou litigieux
3425 Clients - Effets à recevoir
3427 Clients - Factures à établir et créances sur travaux non encore facturables
3428 Autres clients et comptes rattachés
Le compte 3421 «Clients» est débité du montant, toutes taxes comprises, des ventes de biens ou
des prestations de services ainsi que de la valeur des emballages consignés par l'entreprise à sa
clientèle ; la contrepartie figurera ainsi dans les comptes suivants:
ß un des comptes du poste 711 "Ventes de marchandises" ou 712 "Ventes de biens et services
produits" pour le montant hors taxes ;
ß le compte 4425 "Clients, dettes pour emballages et matériel consignés";
ß le compte 4455 " Etat -TVA facturée".
En cas de retenue de garantie effectuée par les clients, le compte 3421 est crédité par le débit du
compte 3423 "Clients - retenues de garantie" pour le montant de la retenue, qui y restera inscrite
jusqu'à son encaissement par l'entreprise.
Lorsqu'une créance devient douteuse ou litigieuse, le montant total de la créance est porté au
débit du compte 3424 "Clients douteux ou litigieux" par le crédit du compte 3421. Une provision
pour le montant du risque de non recouvrement est dotée au crédit du compte 3942 (voir n° 879
et suivants).
Enfin le compte 3427 "Clients - factures à établir et créances sur travaux non encore facturables"
est débité, à la clôture de l’exercice, pour un montant toutes taxes comprises lorsque la facture
n’est pas encore établie, par le crédit du compte approprié des postes 711 ou 712 et du compte
4455"Etat – TVA facturée ".
Illustration La société ALPHA vend le 1/1/N pour 5000 DH (HT) de marchandises au client X. Le
règlement se fera à 15 jours fin de mois.
La société reçoit le 1/3/N une commande pour 100.000 DH (HT) à livrer le 30/4/N. Le
paiement se fera le 30/5/N. Elle reçoit un acompte d'une valeur de 10.000 DH le 10/3/N.
10/3/N
5141 Banques 10.000
4421x Clients avances et acomptes reçus sur 10.000
commandes en cours
10/3/N
3458 Etat – autres comptes débiteurs 1.666,67
(TVA à régulariser
4455 Etat – TVA facturée 1.666,67
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 9: LES CREANCES DE L'ACTIF CIRCULANT
30/4/N
3421x Client x 120.000
7111 Ventes de marchandises au Maroc 100.000
4455 Etat – TVA facturée 20.000
30/4/94
4455 Etat – TVA facturée 1.596,70
3458 Etat – autres comptes débiteurs 1.596,70
(TVA à régulariser)
30/04/N
4421x Clients avances et acomptes reçus sur 10.000
commandes en cours
3421x Clients 10.000
30/5/N
5141 Banque 109.000
3421x Clients 109.000
La société reçoit le 1/3/N une commande pour 100.000 DH (HT) à livrer le 30/4/N. Le
paiement se fera le 30/5/N. Elle reçoit un acompte d'une valeur de 10.000 DH le 10/3/N.
Le 15 Mars la société fait accepter une traite sur ce client venant à échéance le 30 Mars.
Le 25 Mars, la remet la traite à l'encaissement.
Le 2Avril, la banque avise la société de l'encaissement de la traite.
Le 30 Avril, la société reçoit d'un autre client un effet de 76.000 DH arrivant à échéance, le
30 juin.
La société remet cet effet à la banque pour escompte le 15 Mai.
La banque prélève des agios de 3% de la valeur nominale de l'effet et donne avis de sort le
2/7.
28/2/94
3421x Client x 28.800
4455 Etat – TVA facturée 4.800
7111 Ventes de marchandises au Maroc 24.000
15/3/94
3425x Client x – effets à recevoir 28.800
3421x Clients x 28.800
25/3/94
51132x Effet x à l'encaissement 28.800
3421x Clients x 28.800
2/4/94
514 Banques 28.800
51132x Effet x à l'encaissement 28.800
30/4/94
3425y Client y – effets à recevoir 76.000
3421y Clients y 76.000
15/5/94
5141 Banques 73.650,40
63115 Intérêts bancaires et sur opérations de 2.280
financement
34552 Etat – TVA récupérable sur les charges 159,60
5520 Crédits d'escompte 76.000
2/7/94
5520 Crédits d'escompte 76.000
3425y Clients y – effets à recevoir 76.000
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 9: LES CREANCES DE L'ACTIF CIRCULANT
Le compte 3431 est débité de la valeur des avances et acomptes faits au personnel de l’entreprise
par le crédit du compte de trésorerie approprié, avec la condition de les récupérer dans un délai
inférieur à 12 mois. Il peut être subdivisé selon les modalités de gestion choisies par l'entreprise.
Il est soldé soit par le compte 4432«Rémunérations dues au personnel», soit par un compte de
trésorerie.
Le compte 3438 peut servir à enregistrer les sorties de trésorerie effectuées par l'entreprise pour
payer les avantages en nature ou en argent au profit de certains membres du personnel, à solder
par l'écriture de paie mensuelle.
Ce poste regroupe la valeur des opérations effectuées avec l’Etat considéré en tant que puissance
publique et non en tant que client, ou propriétaire unique de l'entreprise.
Il se subdivise ainsi :
Les comptes du poste 345 sont débités du montant des créances sur l’Etat en sa qualité de
puissance publique ; telles que :
Le compte 3451 enregistre à son débit en fin d’exercice, les subventions accordées par l’Etat et
non encore perçues par l’entreprise, en contrepartie de l'un des comptes concernés ci-après:
Le compte 3453 enregistre les acomptes versés à l’Etat au titre de l’impôt sur les résultats; il sera
crédité, pour solde, par le compte 4453"Etat - impôts sur les résultats".
Le compte 3455 est débité du montant de la TVA récupérable au titre des immobilisations et des
charges; il sera soldé par le débit du compte 4456 «Etat - TVA due».
Le compte 3456 reçoit à son débit le montant du crédit éventuel de TVA par le crédit du compte
4456, lorsque le solde de celui-ci devient débiteur.
Le compte 3458 «Etat - autres comptes débiteurs» peut servir à enregistrer à son débit la
contrepartie du crédit 4455 «Etat - TVA facturée», lorsque la TVA facturée ne se rapporte pas à
des produits mais à des avances, acomptes, consignations d'emballages et de matériels.
Achats réglés
Avril
2352 Matériel de bureau 26.235,00
34551 Etat – TVA récupérable sur 5.247,00
immobilisations
4481 Dettes sur acquisition 31.482,00
d'immobilisations
Avril
4481 Dettes sur acquisition d'immobilisations 31.482,00
5141 Banques 31.482,00
Avril
6111 Achats de marchandises 81.000,00
34552 Etat – TVA récupérable sur les charges 16.200,00
4411 Fournisseurs 97.200,00
Une société dont l'exercice coïncide avec l'année civile, a réalisé pendant l'exercice
99 un résultat fiscal de 300.000 DH et payé un IS de 105.000 DH.
Sont considérés comme associés les personnes physiques ou morales détenant une part dans le
capital de la société.
Par extension, est considéré comme un associé, l'Etat en sa qualité de propriétaire d'un office ou
d'une entité publique, lorsqu'il utilise momentanément les ressources de cette entité.
Les promesses d’apport faites par les associés, sont débitées au compte 3461 "Associés , comptes
d’apport en société", par le crédit du compte 1111 "Capital social", pour le total du nominal
prévu.
Les réalisations d'apport sont portées au crédit du compte 3461 par le débit des comptes d'actif
qui constatent ces apports.
La partie du capital souscrit non appelé est inscrite au crédit du compte 3461 pour solde, par le
débit du compte soustractif 1119 "Actionnaires, capital souscrit non appelé".
Lors des appels de capital, le compte 3462 "Actionnaires - capital souscrit et appelé non versé"
est débité par le crédit du compte 1119 "Actionnaires capital souscrit non appelé" Il est soldé au
moment de la réalisation de l’apport par le débit du compte d'actif concerné.
Illustration Création d'une SA, le 2/1/94 par l'assemblée générale constitutive de la même date, qui a
approuvé les statuts et la déclaration de souscription et de versement du capital social
portant les mentions suivantes :
2/1/94
3461 Associés, comptes d'apport en société 1.000.000
1111 Capital social 1.000.000
2/1/94
1119 Actionnaires, capital souscrit non appelé 750.000
3461 Associés, comptes d'apport en société 750.000
2/1/94
5141 Banques 250.000
3461 Associés, compte d'apport en société 250.000
30/11/94
3462 Actionnaires, capital souscrit et appelé non 750.000
versé
1119 Actionnaires, capital souscrit non 750.000
appelé
30/11/94
5141 Banques 750.000
3462 Actionnaires, capital souscrit et 750.000
appelé non versé
Les avances de fonds, les prélèvements sur les marchandises et les produits en stocks, et autres
utilisations des ressources de l'entreprise par les associés , sont constatés dans le compte 3463
"Comptes courants des associés débiteurs".
n Ainsi, le compte 3464 "Associés - opérations faites en commun" (compte tenu par le
gérant) ;
3 la quote-part des pertes sur opérations d'exploitation subies par l'association et qui est
à la charge des autres partenaires, par le crédit du compte 7186 "Transfert de pertes
sur opérations faites en commun».
n Le compte 3464 "Associés - opérations faites en commun" (tenu par un participant non
gérant).
Dans un souci d'uniformité, et en vertu du principe de clarté, les créances de l'actif circulant
acquises sur les associés et qui ne sont pas encore matérialisées par des factures de l'entreprise,
sont débitées pour leur montant toutes taxes comprises, au compte 3467 "Créances rattachées
aux comptes d'associés", par le crédit du compte concerné de la classe 7 et du compte 4455 "Etat
- TVA facturée".
La cession d'une immobilisation est constatée au débit du compte 3481 par le crédit de l'un des
comptes de produits non courants concernés 7512, 7513 ou 7514.
Le prix de cession des éléments de l’actif circulant est, par contre, enregistré au débit au
compte 3482 par le crédit du compte d'actif concerné ; la différence en plus ou en moins est
affectée au compte de produits qui a généré la créance, ou au compte de produits des exercices
antérieurs si l'origine de la transaction est antérieure à l'exercice.
Pour ce qui a trait aux ventes de titres ou valeurs de placement, le compte 3482 est débité avec
comme contrepartie le crédit du compte 350 «Titres et valeurs de placement» pour solder le prix
d’acquisition. Le résultat de l’opération est porté au crédit du compte 7385 «Produits sur
cessions de titres et valeurs de placement», s'il s'agit d'un profit, ou au débit du compte 6385
«Charges nettes sur cessions de titres et valeurs de placement», s'il s'agit d'une perte.
Le compte 3487 reçoit à son débit les transactions TTC rattachées aux autres débiteurs, telles
que les produits à recevoir.
Il en est ainsi, des charges constatées d’avance qui sont enregistrées au débit du compte 3491,
par le crédit des comptes de charges concernés en fin d'année. A l’ouverture de l’exercice
suivant, ces écritures sont contre-passées.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 9: LES CREANCES DE L'ACTIF CIRCULANT
Le compte 3493 "Intérêts courus et non échus à percevoir" est débité de la valeur des intérêts
acquis à l'entreprise depuis la dernière échéance jusqu'à la date de clôture de l'exercice, par le
crédit du compte concerné du poste 738 «Intérêts et autres produits financiers».
Le compte 3497 est utilisé afin de recevoir à son débit, les transactions dont l'entreprise n'a pas
pu identifier immédiatement le débiteur. Il peut ainsi être utilisé en tant que compte de virements
internes d'un journal auxiliaire à un autre. Sauf circonstances exceptionnelles et dûment justifiées,
ce compte doit normalement être soldé en fin d'année.
Le compte 3495 "Comptes de répartition périodique des charges" enregistre à son débit les
charges ont le montant peut être connu ou fixé à l'avance avec une précision suffisante, et que
l'entreprise décide de répartir, par fractions égales, entre les périodes comptables de l’exercice
(système de l’abonnement des charges).
Illustration L'entreprise affecte par abonnement la redevance locative qu'elle paie annuellement à
terme échu pour 1.200.000 DHS.
1/1/N
3495 Compte de répartition périodique des 1.200.000
charges
4411 Fournisseurs 1.200.000
Au début de l'exercice
1/1/N
6131 Locations et charges locatives 100.000
3495 Comptes de répartition périodique 100.000
des charges au moment du règlement
Au moment du règlement
l Les intérêts courus et non échus à la date de clôture doivent être inclus :
Ce sont les titres et valeurs acquis par l'entreprise en vue de les céder à court terme et réaliser
ainsi un gain à brève échéance. Leur possession ne vise donc à exercer, en général, aucun type
de contrôle économique.
Ainsi, selon l'IASC (norme 25), en vertu du critère de l'intention, un élément de cette nature
peut être réputé à court terme bien qu'il soit détenu par l'entreprise depuis plusieurs années.
Selon le CGNC, les titres et valeurs de placement qui ont vocation à rester dans l'actif de
l'entreprise plus de 12 mois, sont considérés comme des immobilisations financières.
10.2.1 NOMENCLATURE
10.2.2 FONCTIONNEMENT
Les comptes sont mouvementés, lors de certaines opérations, selon les modalités suivantes :
ß Lors de l'acquisition d'une action d'une société anonyme, dans un but de simple placement
à mois d'un an, le compte 3501 est débité pour la partie libérée de l'action, et le compte
3502 pour sa partie non encore libérée ;
ß Le compte 3504 est débité du montant des obligations acquises avec l'intention de les
négocier dans un délai inférieur à 12 mois, ce qui est très rare en pratique ;
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 10: LES TITRES ET VALEURS DE PLACEMENT
ß Le compte 3506 est débité du prix d'acquisition des bons de caisse ou bons de trésor,
ayant une échéance inférieure à 12 mois ;
ß Le compte 3508 enregistre les opérations sur d'autres titres et valeurs, ne pouvant être
enregistrées dans les comptes précédents (tels que les billets de trésorerie par exemple).
L'enregistrement au débit des comptes précités se fait par le crédit d'un copte de trésorerie ou
du compte 4483 "Dettes sur acquisition de titres et valeurs de placement".
La dépréciation d'un élément de ce poste est constatée par le crédit du compte 3950
"Provisions pour dépréciation des titres et valeurs de placement", et par le débit du compte
6394 "Dotations aux provisions pour dépréciation des titres et valeurs de placement".
En cas de réduction (ou annulation) de cette provision, le compte 3950 est débité par le crédit
du compte 7394 "Reprises sur provisions pour dépréciation des titres et valeurs de
placements".
En cas de cession, le compte 3482 (ou un compte de trésorerie) est débité pour la valeur de la
transaction ; le compte concerné est crédité pour la valeur du titre ou de la valeur de
placement à l'actif, la plus-value ou moins-value sur cession étant constatée, selon le cas, par
le crédit du compte 7398 ou le débit du compte 6385.
Illustration La société ALPHA place sa trésorerie excédentaire dans des titres. Elle achète le
1/6/n, 300 actions d'une société nouvelle pour 100 DH/action à libérer immédiatement
des ¾.
Le 31/12/n, l'action est évaluée à 98 DH.
Le 5/2/n+1, la société ALPHA vend ces titres pour un prix unitaire de 110 DH à un
investisseur.
1/6/N
3501 Actions, partie libérée 22.500
3502 Actions, partie non libérée 7.500
5141x Banque 22.500
4483 Dettes sur acquisition de titres et 7.500
valeurs de placement
31/12/N
6394 Dotations aux provisions pour dépréciation 600
des titres et valeurs de placement
3950 Provisions pour dépréciation des titres 600
et valeur de placement
5/2/N+2
3950 Provisions pour dépréciation des titres et 600
valeur de placement
7394 Reprises sur provisions pour 600
dépréciation des titres et valeur de
placement
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 10: LES TITRES ET VALEURS DE PLACEMENT
5/2/N+2
5141 Banques 33.000
3501 Actions, partie libérée 22.500
7385 Produits sur cessions de titres et 10.500
valeurs de placement
11.1. NOMENCLATURE
11.2. FONCTIONNEMENT
11.1. NOMENCLATURE
Lorsque l'entreprise réalise des transactions hors exploitation à mois d'un an, ou des
opérations d'exploitation en devises, il est nécessaire de procéder en fin d'exercice à un
évaluation des créances et dettes circulantes correspondantes, sur la base du cours de change à
la clôture.
Ainsi, lorsque cette conversion des créances et dettes de l'actif et du passif circulant conduit à
une perte latente, il est procédé à la constatation de cet écart par le biais des comptes de la
rubrique "écarts de conversion-actif", qui se subdivise sur les comptes principaux suivants :
11.2. FONCTIONNEMENT
A la clôture de l'exercice, les dettes et les créances circulantes sont évaluées au dernier cours
connu.
Si cette évaluation dégage une perte latente, le compte de dettes ou de créance concerné est
crédité par le débit :
La constatation d'une perte latente à une incidence sur le résultat de l'entreprise, puisqu'une
dotation aux provisions doit normalement, en vertu du principe de prudence, être opérée.
Ainsi, il y a lieu de débiter le compte 6393 "Dotations aux provisions pour risques et charges
financiers", le crédit du compte 4506 "Provisions pour pertes de change".
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 11: ECART DE CONVERSION-ACTIF
Illustration Le 1/10/N, une société à commandé des marchandises des USA pour une valeur de
200.000 $US au cours de 9,10 DH/$, à réceptionner le 1/12/N, et payables le
15/3/N+1. A la date du règlement le cours de change était de 9,15 DH/$. Au 31/12/N
il était de 9,30 DH/$
1/12/N
6111 Achats de marchandises 1.820.000
4411 Fournisseurs 1.820.000
31/12/N
3702 ECA – Augmentation des dettes 40.000
circulantes
4411 Fournisseurs 40.000
31/12/N
6393 Dotations aux provisions pour risques et 40.000
charges financiers
4506 Provisions pour pertes de change 40.000
1/1/N+1
4411 Fournisseurs 40.000
3702 ECA – augmentation des dettes 40.000
circulantes
15/3/N+1
4506 Provisions pour pertes de change 40.000
7393 Reprises sur provisions pour risques 40.000
et charges financiers
15/3/N+1
4411 Fournisseurs 1.820.000
6331 Pertes de change propres à l'exercice 10.000
5141 Banques 1.830.000
Cependant, dans la mesure où la loi fiscale n'a pas prévu de dispositions expresses
pour préciser le mode de déduction du résultat fiscal, celui-ci peut être envisagé de
deux manières :
3 Soit en admettant que la dotation aux provisions pour perte de change présente
toutes les conditions de déductibilité ;
l Ainsi, alors que le premier mode de déduction est réalisé au niveau du résultat
comptable lui-même, la deuxième procédure de déduction implique d'une part la
réintégration de la provision constatée comptablement, et d'autre part la déduction
extra-comptablement de l'écart de conversion-actif.
l Cependant, compte tenu du fait que, selon les dispositions de la nouvelle loi
comptable, la provision pour perte de change peut être exceptionnellement d'un
montant inférieur à celui de la perte latente de change (voir n°790), les entreprises
ont intérêt, pour bénéficier des dispositions de la doctrine administrative prévue au
niveau de la circulaire, de procéder à la déduction extra-comptable de la perte
latente après réintégration de la provision, ce qui implique une pression fiscale plus
atténuée.
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 13 : LA TRESORERIE-ACTIF
Cette rubrique regroupe les soldes débiteurs des comptes de trésorerie, qui reflètent les
disponibilités ou quasi-disponibilités, que détient l'entreprise.
Ils enregistrent donc les mouvements de valeurs en espèces, chèques ou virements, ainsi que les
opérations effectuées avec les banques de l'entreprise.
Les montants sont enregistrés en valeur nominale, ou pour ce qui concerne les comptes tenus en
monnaie étrangère, convertis au cours du jour de chaque opération.
En vertu du principe d'importance significative, les entreprises peuvent traduire leurs opérations
des comptes bancaires en devises, sur la base d'un cours, aussi près que possible du cours moyen
mensuel, et d'opérer la conversion du solde du compte bancaire au cours de change de fin de
mois; la différence de change étant portée en perte ou en gain de change.
a) Nomenclature
5161 Caisses
5165 Régies d'avances et accréditifs
b) Fonctionnement
ß le compte 5111 est un compte transitoire qui permet d'enregistrer comptablement, la phase
s'écoulant entre la réception du chèque, et l'encaissement effectif des fonds correspondants.
Il est débité par le crédit du compte 3421 et crédité par le débit Du compte bancaire ayant
assuré l'encaissement.
ß Le compte 5113 est lui aussi un compte transitoire qui est débité par le crédit du compte 3425
"Clients-effets à recevoir", et crédité, pour solde, par le compte bancaire ayant reçu les fonds
du client.
ß Les comptes du poste 514 sont débités des entrées de fonds, et crédités de leurs sorties.
ß Le compte 5161 reçoit à son débit le montant des espèces encaissées, et est crédité par le
montant des espèces décaissées.
ß Le compte 5165 assure le suivi comptable des fonds gérés par les régisseurs et des accréditifs
ouverts par la banque de l'entreprise au nom d'un tiers ou de l'un de ses propres agents.
Les disponibilités en devises existant à la clôture des comptes sont converties en dirhams sur la
base du dernier cours de change.
Les écarts de conversion constatés à cette occasion sont comptabilisés dans le résultat de
l'exercice :
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 13 : LA TRESORERIE-ACTIF
ß les écarts de conversion négatifs sont considérés comme des pertes de change définitivement
supportées et sont en conséquence enregistrés au débit du compte 6331 "Pertes de change
propres à l'exercice".
ß les écarts de conversion positifs sont considérés comme des gains de change acquis, et sont
donc enregistrés au crédit du compte 7331 "Gains de change propres à l'exercice".
Une entreprise remet le 1/10/N à l'encaissement un effet d'une valeur de 100.000 DH.
Illustration
L'encaissement se fait le 5/10/N.
Le 1/10/N une entreprise reçoit d'un de ses clients un chèque de 8.000 DH en paiement
Illustration
de son dernier achat.
Elle remet ce chèque le 15/10/N à sa banque sui crédite son compte le 20/10/N
* Entretien 400.000 DH
* Salaires 200.000 DH
* Primes d'assurances 80.000 DH
* Transport 100.000 DH
Dt : Débit Ct : Crédit
CHAPITRE 7 : LES COMPTES D'ACTIF
SECTION 14 : PROVISIONS POUR DEPRECIATION DES COMPTES DE TRESORERIE
Les éléments de la trésorerie -actif peuvent connaître une dépréciation, dont les causes ne sont pas
irréversibles. Il est alors nécessaire de constituer une provision pour dépréciation afin de constater cet
amoindrissement de valeur.
Ces provisions peuvent concerner les avoirs détenus dans des pays où la situation économique ou politique
pourrait rendre difficile le rapatriement des fonds. Ils pourrait également s'agir d'avoirs déposés dans des
établissement financiers en situation difficile.
Le compte qui enregistre cet ajustement de la valeur nominale des comptes de trésorerie s'intitule :
La provision est constituée, en débitant le compte 6396 "Dotations aux provisions pour dépréciation des
comptes de trésorerie", par le crédit du compte 5900.
La reprise se fait en créditant le compte 7396 "Reprises sur provisions pour dépréciation des comptes de
trésorerie", par le débit du compte 5900.
l Les provisions pour dépréciation des comptes de trésorerie, pour être déductibles du résultat
fiscal, doivent :
ß Etre bien individualisées et destinées à faire face à une dépréciation que des événements en
cours à la clôture de l'exercice rendent probables,
GENERALITES
A ces trois principales catégories s'ajoutent, le cas échéant, les produits constatés d’avance et les
écarts de conversion-passif, pour obtenir le passif total de l’entreprise.
Dans la présentation du plan comptable les éléments du Passif sont classés selon leur nature :
ß Ressources provenant du cycle d’exploitation ainsi que celles hors exploitation, mais dont
l’échéance à l’entrée était de moins d’un an, et qui sont inscrites dans "les comptes de passif
circulant" (classe 4).
ß Ressources tirées des crédits de trésorerie accordés à l’entreprise et traitées dans "les comptes
de Trésorerie-Passif (classe 5).
Les comptes de financement permanent comprennent l’ensemble des ressources stables dont a
disposé l’entreprise pour une durée supérieure à un an et qui ont servi à financer ses emplois
durables.
Ils comprennent :
Les comptes du passif circulant représentent l'ensemble des ressources dont dispose l'entreprise,
ayant une vocation à se renouveler dans un délai inférieur à 12 mois, et qui sont normalement
destinées à financer l'exploitation.
Ils comprennent :
Ce sont les comptes qui enregistrent les crédits et avances de trésorerie octroyés par le système
bancaire, ainsi que les provisions pour dépréciation des disponibilités et quasi-disponibilités à
l'actif de l'entreprise.
INTRODUCTION GENERALE
SECTION 10 : LA TRESORERIE–PASSIF
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 1 : LES CAPITAUX PROPRES
INTRODUCTION
L'entreprise a des besoins de financement durables qui ne peuvent être couverts, de façon
harmonieuse et équilibrée, que par des ressources stables, d'origine interne ou externe.
Les capitaux propres constituent par excellence la première ressource d'origine interne, puisqu'ils
proviennent de l'apport initial des actionnaires et du résultat des opérations de l'entreprise.
Dans les sociétés commerciales, le capital social, fixé par les statuts, représente la valeur
nominale des actions ou des parts sociales. La société, dotée de la personnalité morale, a un
patrimoine formant le gage exclusif des créanciers. Ceci justifie l' intangibilité du capital social
dont la modification est subordonnée au respect d'une procédure particulière précisée dans la loi
et les statuts.
Expression de la valeur nominale des actions ou des parts sociales, le compte "capital social"
constitue la représentation des apports faits à la société par les actionnaires ou associés, ainsi que,
le cas échéant, des réserves ou bénéfices qui lui ont été incorporés à l'occasion d'une
augmentation de capital, d'une fusion,..
b) Fonctionnement
Lors de la constitution des sociétés anonymes, le compte 1111 est crédité par le débit du compte
3461 "Associés - comptes d'apport en société" ; lequel est ultérieurement crédité du montant des
versements ou apports des associés, par le débit des comptes de l'actif (trésorerie, actif
immobilisé, valeurs d'exploitation), et le cas échéant par le crédit des comptes de passif grevant
les apports, et devant être pris en charge par la société.
La partie non exigible à la souscription est également créditée au compte 3461 par le débit du
compte 1119 "Actionnaires - capital non appelé".
Cependant, les actions dites "d'apport", qui sont la contrepartie d'apports en nature de biens
mobiliers ou immobiliers, doivent être entièrement libérées à leur émission, alors que les actions
représentatives d'apports en numéraire doivent être libérées d'un quart au moins lors de leur
souscription.
Dans le cas d'une augmentation de capital sans prime d'émission, le schéma est identique à celui
de la constitution.
Si l'augmentation de capital est faite avec prime d'émission, le compte 1111 n'est crédité que du
nominal, la différence entre la valeur de l'apport et la valeur nominale des actions attribuées étant
créditée au niveau du compte 1121.
de versement auprès d'un notaire, au vu d'un arrêté de compte, établi par le conseil
d'administration, et certifié exact par le commissaire aux comptes.
Les droits d'enregistrement et autres frais occasionnés par les opérations d'augmentation de
capital (de fusion ou d'apports) sont à enregistrer au débit des comptes 2113 «Frais
d'augmentation du capital» ou 2114 «Frais sur opérations de fusions, scissions et
transformations».
1/3/N
3461 Associés compte d'apport en société 500.000
1111 Capital social 500.000
1/3/N
5141 Banque 500.000
3461 Associés compte d'apport en société 500.000
c) La réduction du capital
La réduction du capital par voie de remboursement d'actions ou à la suite de pertes, doit faire
l'objet d'une décision de l'assemblée générale extraordinaire.
La réduction de la valeur nominale se traduit en comptabilité par le débit du compte 1111 "capital
social", et le crédit du compte 4461"Associés, capital à rembourser", ce dernier compte étant
destiné à être soldé par le crédit d'un compte de trésorerie.
La réduction pour l'absorption de pertes se traduit comptablement par le débit du compte 1111
"Capital social" et le crédit du compte 1169 "Report à nouveau - solde débiteur".
1/3/N
1111 Capital social 200.000
1169 Report à nouveau 200.000
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 1 : LES CAPITAUX PROPRES
d) L'amortissement du capital
C'est l'opération par laquelle la société rembourse à ses actionnaires, tout ou partie du montant
nominal de leurs actions, à titre d'avance sur le produit de liquidation future de la société. Le
capital demeure inchangé, les actions amorties devenant des actions de jouissance.
Les sommes utilisées au remboursement des actions ne peuvent être prélevées que sur les
bénéfices ou réserves à l'exclusion de la réserve légale. Le compte de réserves est donc débité par
le crédit du compte 4461 "Associés, capital à rembourser" ; ce dernier étant par la suite soldé par
le crédit d'un compte de trésorerie.
Par ailleurs, la société subdivise son compte "Capital social" en "Capital social amorti" et
"Capital social non amorti".
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 1 : LES CAPITAUX PROPRES
l En cas de fusion réalisée au cours de l'exercice, les droits d'enregistrement doivent être :
Les frais d'augmentation de capital consécutifs à une fusion peuvent être prélevés sur la
prime de fusion.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 1 : LES CAPITAUX PROPRES
l La société absorbante doit inclure dans son résultat fiscal de l'exercice de fusion, et
après application des abattements prévus pour les cessions d'éléments d'actif
immobilisés en cours d'exploitation, la plus-value réalisée sur les titres de participation
qu'elle détenait dans la société absorbée.
ß l'état concernant :
3 les provisions figurant au passif, avec indication de celles qui n'ont pas fait l'objet
de déduction fiscale ;
l La société qui a procédé au cours de l'exercice à une réduction de son capital doit :
l La société qui réduit son capital pour compenser des pertes comptables, peut continuer
de reporter son déficit fiscal sans en déduire le montant des pertes compensées.
ß opérer la retenue à la source au titre de l’IS sur les dividendes versés à des personnes
résidentes ou non résidentes,
Ce compte est réservé aux établissements publics créés par l'Etat ou les collectivités publiques
qui ont une vocation commerciale,
b) Fonctionnement
Dès la notification de la dotation, le compte 1112 est crédité par le débit du compte 3458 «Etat,
autres comptes débiteurs». A la réception des fonds, ce compte est soldé par le débit du compte
de trésorerie concerné.
Illustration Le 1/11/N un établissement public reçoit de l'Etat une notification de dotation d'un
montant de 2.000.000 DH pour assainir sa situation financière. La réception de
cette somme s'est faite le 9/11/ N.
Ce compte 1112 peut être crédité pour enregistrer les absorptions de pertes comptables décidées
par l'organe dirigeant de l'entité.
Le capital initial d'une entreprise individuelle est égal à la différence entre l'actif et le passif de
l'exploitant, c'est-à-dire la situation nette apportée au moment du démarrage de l'activité.
Cette situation nette est, par la suite, affectée en plus par les apports ultérieurs et les gains acquis,
et en moins par les prélèvements et les pertes subies.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 1 : LES CAPITAUX PROPRES
b) Fonctionnement
Le CGNC a prévu deux comptes divisionnaires au sein du compte principal 1117 "Capital
personnel"
Le compte enregistre 11171 "Capital individuel" enregistre à son crédit la valeur des apports
initiaux et ultérieurs de l'exploitant par le débit des comptes de l'actif concernés.
Il enregistre à son débit les prélèvements et les retraits personnels de l'exploitant par le crédit des
comptes d'actif concernés.
Il est également débité de la perte de l'exercice précédent, par le crédit du compte 1199 "Résultat
net de l'exercice (débiteur)".
Le solde du compte 1117 apparaît au passif, au niveau du poste 111 "Capital social ou
personnel", même s'il devient débiteur.
Illustration Mr X a une entreprise individuelle. Le 15/3/N, il fait un virement bancaire sur son
compte personnel d'un montant de 50.000 DH.
La partie non libérée est considérée comme une créance sur les actionnaires ou associés, mais
reste à échéance indéfinie tant que le conseil d'administration n'a pas appelé à sa libération.
b) Fonctionnement :
La fraction du capital non appelé est portée au débit du compte 1119, et représente ainsi la
créance de la société sur les actionnaires ou associés. Son solde apparaît distinctement au passif
du bilan par soustraction du compte 1111 "Capital social".
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 1 : LES CAPITAUX PROPRES
Ce poste est crédité au fur et à mesure des appels de fonds effectués par l'organe compétent de la
société, par le débit du compte 3461 «Associés, comptes d'apport en société».
Illustration La société X a été constituée le 1/3/N avec un capital de 1.000.000 DHS à libérer
du quart en numéraire. Le versement se fait le 5/3/N.
1/3/N
3461 Associés, comptes d'apport en société 250.000
1119 Actionnaires, capital souscrit non appelé 750.000
1111 Capital social 1.000.000
Ces primes représentent la partie des apports purs et simples non représentée dans le capital
social, à l'occasion d'une émission d'actions nouvelles, d'une fusion, ou d'un apport partiel d'actif.
Cette prime s'explique par le fait, qu'après quelques années de fonctionnement bénéficiaire,
l'entreprise prend une valeur supérieure au montant de l'apport initial des associés. Des réserves
ont été dégagées, des plus-values latentes existent ; la valeur réelle des titres est par conséquent
supérieure à leur valeur nominale.
Valeur du titre
=
valeur nominale + prime d'émission + droit de souscription
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 1 : LES CAPITAUX PROPRES
La prime d'émission qui revient à la société constitue un droit d'entrée payé par les nouveaux
souscripteurs à l'augmentation de capital. Plus cette prime est importante, moins il sera nécessaire
d'augmenter le dividende global pour maintenir au même niveau le dividende de l'action, et
moins il y aura de dilution de la participation des anciens associés qui ne souscriront pas à
l'augmentation de capital.
Pour les sociétés cotées, il est d'usage de fixer la prime d'émission de manière à laisser au droit de
souscription une valeur significative.
Assimilée à une réserve, la prime d'émission peut être ultérieurement incorporée au capital ou
éventuellement distribuée.
Dans ce cas, du point de vue fiscal, cette opération serait assimilée à un remboursement d'apport
et non à un dividende.
b) Fonctionnement
Le compte 1121 «Primes d'émission» est crédité de la différence entre les apports des
actionnaires ou associés et la valeur de l'augmentation de capital en nominal inscrite au compte
1111 «Capital social».
12.2-PRIMES DE FUSION
En cas d'opération de fusion, la prime de fusion, représente la différence positive entre la valeur
nette des biens reçus par la société absorbante, et le montant nominal des titres remis par elle en
rémunération de l'apport-fusion.
Cette différence s'explique de la manière suivante : la valeur réelle d'une action est la plupart du
temps différente de sa valeur nominale.
Lors d'une fusion, si le capital de la société absorbante était augmenté d'une valeur égale à celle
de l'apport, l'ensemble des titres créés en contrepartie aurait une valeur supérieure à l'apport, et
les actionnaires de la société absorbée s'enrichiraient au détriment de ceux de la société
absorbante. Le capital nominal n'est donc augmenté dans la société absorbante que d'un montant
inférieur à l'évaluation de l'apport.
Le nombre des titres créés dépend de la valeur respective attribuée à l'action de chacune des
sociétés en présence.
Cette prime peut être incorporée au capital social, utilisée pour constituer la réserve légale, et les
réserves destinées à faire face à des risques éventuels, ou à imputer les frais de fusion.
b) Fonctionnement
Le compte 1122 "Primes de fusion" enregistre à son crédit la différence entre la valeur des
apports et le montant de l'augmentation de capital de la société absorbante.
12.3-PRIMES D'APPORT
C'est une prime dont le contenu est assimilable à celui de la prime de fusion dans le cas des
apports purs et simples, et concerne les augmentations de capital par apports en nature.
b) Fonctionnement
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 1 : LES CAPITAUX PROPRES
Ce compte fonctionne de la même manière que le compte 1122 «Primes de fusion» et concerne
les primes relatives aux parts sociales créées par les sociétés autres que les sociétés anonymes.
Ce compte enregistre la contrepartie au passif des augmentations de valeur des actifs, constatées à
la suite de la réévaluation du bilan de la société.
b) Fonctionnement
1130 Ecarts de
réévaluation
Réévaluation 50.000
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 1 : LES CAPITAUX PROPRES
l La réévaluation libre des bilans est prévue par l'article 14 de la loi n° 9-88 relative aux
obligations comptables des commerçants.
l Des dispositions transitoires relatives à la réévaluation libre des bilans ont été
introduites initialement par la loi de finances pour l'année budgétaire 1997/1998, et elles
ont été prorogées à deux reprises successivement par les lois de finances pour les
années budgétaires 1998/1999 et 1999/2000.
l Les modalités d'application des dispositions précitées ont été apportées par le décret n°
2-99-1014 du 04 mai 2000.
l La réévaluation consiste à substituer la valeur actuelle des actifs précités à leur valeur
d'entrée, la valeur actuelle étant définie comme étant le prix qu'accepterait d'en donner
un acquéreur éventuel de l'entreprise dans l'état et le lieu où se trouve ladite
immobilisation.
l L'entreprise peut utiliser, sous sa responsabilité, la technique qui lui semble la plus
appropriée pour la détermination de la valeur actuelle.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 1 : LES CAPITAUX PROPRES
l L'écart de réévaluation est porté dans un compte de capitaux propres et n'est pas
appréhendé à l'impôt sur les sociétés. Cet écart ne peut être utilisé à compenser des
pertes, ni être utilisé ni porté en produits de l'exercice.
Dans les sociétés par actions et dans les sociétés à responsabilité limitée, une fraction des
bénéfices nets annuels (5% du bénéfice net) doit obligatoirement être portée au compte de réserve
légale.
Cette affectation cesse d'être obligatoire lorsque la réserve atteint 10% du capital social.
Dans la limite du plafond légal du dixième du capital, la réserve légale ne peut être distribuée aux
actionnaires ou aux associés au cours de la vie sociale. Elle peut être incorporée au capital, mais
la réserve devra être reconstituée par prélèvements sur les bénéfices ultérieurs.
14-2 FONCTIONNEMENT :
Ce compte est crédité par le débit du compte 1181 «Résultats nets en instance d'affectation»
(Solde-Créditeur).
Il peut être débité par le crédit du compte 1111 «Capital social» en cas d'augmentation du capital
par incorporation de réserves.
15-AUTRES RESERVES
Ces réserves correspondent à des bénéfices laissés à la disposition de l'entreprise jusqu'à décision
contraire des organes compétents. En effet, c'est l'assemblée générale qui décide du montant des
affectations aux réserves. Ces dernières peuvent par la suite servir à compenser des pertes.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 1 : LES CAPITAUX PROPRES
Ce poste est destiné à enregistrer la fraction des bénéfices affectée conformément aux
dispositions statutaires ou contractuelles.
b) Fonctionnement :
Le compte 1151«Réserves statutaires ou contractuelles» est crédité par le débit du compte 1181
«Résultats nets en instance d'affectation», et peut être éventuellement débité par le crédit du
compte 1111 «Capital social» dans le cas d'une augmentation de capital par incorporation de
réserves.
Il peut également être débité par le crédit du compte 4465 «Associés, dividendes à payer» en cas
de distribution du bénéfice aux associés.
Ce poste regroupe les affectations aux réserves prises par l'assemblée des associés, en dehors de
toute disposition réglementaire ou statutaire.
b) Fonctionnement
Ce poste suit les mêmes règles de fonctionnement que les réserves statutaires.
Ce sont des réserves dont l'affectation découle des dispositions légales ou réglementaires (autres
que la réserve légale).
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 1 : LES CAPITAUX PROPRES
b) Fonctionnement
Ce poste est crédité par le débit du compte 1181. Il est ensuite débité par crédit du compte que
prévoit le texte réglementaire ayant préconisé la constitution de cette réserve.
l La société qui a distribué des réserves ou amorti son capital au cours de l'exercice doit :
ß Opérer la retenue à la source au taux de 10% au titre de l’IS sur les sommes
distribuées .
La quote-part de résultat non affectée par l'assemblée générale, soit pour être affectée en tant que
dividendes, soit aux réserves, est laissée en "Report à nouveau".
16-2 FONCTIONNEMENT :
Le compte 1161 «Report à nouveau (solde créditeur)» est crédité par le débit du compte 1181.
Le compte 1169 «Report à nouveau (solde débiteur)» est débité par le crédit du compte 1189.
A la réouverture des comptes, le résultat de l'exercice est mis en instance d'affectation jusqu'à ce
que l'assemblée générale, réunie en vue de statuer sur les comptes, se prononce sur son
affectation définitive.
17-2 FONCTIONNEMENT
Le résultat de l'exercice clos, s'il est débiteur, est viré au débit du compte 1189 «Résultats nets en
instance d'affectation (solde débiteur»).
Si le résultat de l'exercice est créditeur, il est porté au crédit du compte 1181 «Résultats nets en
instance d'affectation (solde créditeur)».
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 1 : LES CAPITAUX PROPRES
Le résultat de l'exercice est théoriquement égal, tant à la différence entre les produits et les
charges, qu'à la variation des capitaux propres entre le début, et la fin d'un exercice.
Cependant, l'intervention d'opérations affectant directement le montant des capitaux propres sans
transiter par le résultat, ne permet pas de constater cette équivalence sans analyse préalable.
Chaque fois qu'il n'y a pas de concordance évidente, une information doit être donnée à l'ETIC
sur les causes de la divergence en distinguant au moins entre :
La variation dont il s'agit est la variation brute diminuée des apports nouveaux et augmentée des
répartitions aux ayants droits à l'actif net.
Le résultat net de l'exercice est celui déterminé après impôt sur le résultat figurant sur la dernière
ligne du compte de produits et de charges.
18-2 FONCTIONNEMENT
S'il s'agit d'un bénéfice, le compte 1191 «Résultat net de l'exercice (créditeur)» est crédité par le
débit du compte 8800 «Résultat après impôts». Il sera ensuite débité par le crédit du 1181
«Résultats nets en instance d'affectation».
Illustration
Le conseil d'administration propose le 10/3/N la répartition suivante:
31/12/N-1
8800 Résultat après impôts 1.000.000
1191 Résultat net de l'exercice 1.000.000
1/1/N
1191 Résultat net de l'exercice 1.000.000
1181 Résultats nets en instance 1.000.000
d'affectation
30/06/N
1181 Résultats nets en instance d'affectations 1.000.000
1140 Réserve légale 50.000
1151 Réserves statutaires ou 200.000
contractuelles
1155 Réserves réglementaires 30.000
1152 Réserves facultatives 150.000
1161 Report à nouveau 270.000
4465 Associés, dividendes à payer 300.000
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 2 : LES CAPITAUX PROPRES ASSIMILES
Les capitaux propres assimilés font partie également des ressources internes mais, se distinguent
par le fait que leur constitution ne découle pas uniquement des décisions de l'entreprise, ont une
vocation à disparaître du passif une fois l'objet de leur constitution réalisé et englobent une dette
fiscale latente. Ils sont donc moins stables que les capitaux propres.
Cependant, au même titre que les capitaux propres, les capitaux propres assimilés permettent de
financer les activités de l’entreprise, bien qu'ils soient grevés de dettes fiscales latentes.
Sont regroupées dans la rubrique 131, les subventions d’investissement et les provisions
réglementées.
Il s’agit des subventions accordées à l’entreprise par l'Etat, les collectivités locales et autres
entités en vue d’acquérir, de créer des immobilisations ou encore de financer des activités à long
terme.
21.2.FONCTIONNEMENT
ß si la subvention est partielle, la reprise peut se faire pour un montant égal à la dotation aux
amortissements affecté du rapport montant des subventions/immobilisations afin de tenir
compte du caractère partiel de la subvention.
S'il s'agit d'une immobilisation non amortissable, la subvention peut être rapportée sur un nombre
d'années correspondant à l'utilisation prévisible de l'immobilisation (notamment la durée
d'inaliénabilité de cette immobilisation) et à défaut, être rapportée par fractions égales sur 10 ans.
Illustration Une société a reçu l'accord de l'Etat pour l'octroi d'une subvention le 30/9/N de
l'ordre de 100.000 DH.
BILAN RESULTAT
Subventions Subventions Banque Subventions Reprises sur
d'investissement d'investissemen d'investissement subventions
à recevoir t reçues inscrites au CPC d'investisseme
nt de
3451 1311 5141 1319 l'exercice
7577
Exercice N 100000 100000
Exercice 100000 100000 10000 10000
N+1
Exercice 10000 10000
N+2
l Ou bien :
Ne constituant ainsi pas des provisions au sens strict du terme (c'est-à-dire en vue de couvrir une
perte ou un risque) , la constatation des provisions réglementées n'est que facultative, et reste une
décision de gestion.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 2 : LES CAPITAUX PROPRES ASSIMILES
Mais compte tenu de l'importance qu'elles peuvent représenter sur le résultat et l'impôt à payer,
les entreprises procèdent généralement à leur constitution; les méthodes utilisées pour leur calcul
doivent alors être explicitées dans l'ETIC.
Les provisions réglementées ne sont donc pas destinées à couvrir un amoindrissement probable
d’une valeur d’actif, mais correspondent au placement d’une fraction du bénéfice sous un régime
d’exonération provisoire.
Ainsi, elles constituent souvent des réserves non libérées définitivement d’impôt, ce qui justifie
leur appellation de "capitaux propres assimilés".
En analyse financière, il convient toujours d’avoir en mémoire le fait que ces provisions
réglementées portent une charge d’impôt différé, dont il convient de tenir compte pour apprécier
correctement la situation nette.
Quelque soient leurs échéances d’utilisation, ces provisions font partie de la capacité
d’autofinancement des entreprises, tandis que les reprises viennent en réduction de la CAF.
l La moitié au moins de ce montant doit être affectée dans le délai de cinq années suivant
la constitution de la provision, en priorité à des logements économiques.
l La part de la provision non utilisée dans le délai de cinq années qui suit l’année de sa
constitution ou de remboursement des prêts, doit être réintégrée dans le résultat fiscal
de la sixième année avec l’application des pénalités et majorations de retard
correspondantes.
l L'entreprise, dont les provisions pour investissement n’ont pas reçu l’un des emplois
définis dans le délai de 3 ans suivant l’année de leur constitution, doit:
l La part des provisions qui a été reconnue par l’administration comme ayant été utilisée
conformément aux dispositions de l’article 7 bis de la loi n°24-86 sur l’IS et de l’article
15 bis de la loi n°17-95 relative à l’IGR doit être portée dans un compte de réserve en
franchise d’impôts.
l L'entreprise qui déduit ces provisions de son résultat fiscal doit répondre aux conditions
définies par les articles précités. Ces provisions doivent être inscrites au passif sous une
rubrique faisant connaître, par exercice, le montant de chaque dotation.
l Ces provisions doivent être constituées dans la limite de 50% du bénéfice fiscal avant
impôt sans toutefois dépasser 30% du montant de leur chiffre d’affaires résultant de la
vente des produits extraits des gisements exploités .
l Elles doivent être utilisées conformément aux dispositions prévues dans la les loi
respectives applicables à l’IS et à l’IGR dans le délai de 5 ans suivant l’année de leur
constitution.
l La part des provisions ayant subi un emploi conforme aux dispositions des articles
précités doit être portée à un compte de réserve en franchise d’impôts.
l Les articles 15 ter de l’IGR et 7 ter de l’IS accordent sous conditions aux entreprises le
bénéfice de pratiquer des amortissements accélérés.
22.2 FONCTIONNEMENT
Chaque année
61933 DEA du matériel 100.000
28332 Amortissement du matériel et 100.000
outillage
31/12/N
65941 Dotations non courantes pour 100.000
amortissements dérogatoires
1351 Provisions pour amortissements 100.000
dérogatoires
31/12/N+1
65941 Dotations non courantes pour 20.000
amortissements dérogatoires
1351 Provisions pour amortissements 20.000
dérogatoires
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 2 : LES CAPITAUX PROPRES ASSIMILES
31/12/N+2
1351 Provisions pour amortissements 28.000
dérogatoires
75941 Reprises sur amortissements 28.000
dérogatoires
31/12/N+3
1351 Provisions pour amortissements 46.000
dérogatoires
75941 Reprises sur amortissements 46.000
dérogatoires
31/12/N+4
1351 Provisions pour amortissements 46.000
dérogatoires
75941 Reprises sur amortissements 46.000
dérogatoires
Ces plus-values en instance d'imposition sont créditées au compte1352 «Provisions pour plus-
values en instance d'imposition», par le débit du compte 65942 «Dotations non courantes
pour plus-values en instance d'imposition».
Le compte 1352 est, par la suite, progressivement débité par le crédit du compte 75942 pour
rapporter la plus-value au compte de produits et de charges.
Cette provision antérieurement prévue par le code des investissements industriels a été
intégrée dans les dispositions relatives à l’IS et à l’IGR.
Elle est dotée en débitant le compte 65944 «Dotations non courantes pour investissements».
Ce compte est, par la suite, débité par le crédit du compte 75944 «Reprises sur provisions
pour investissements».
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 2 : LES CAPITAUX PROPRES ASSIMILES
Elle est constituée en débitant le compte 65945 «Dotations non courantes pour reconstitution
des gisements » par le crédit du compte 1355 «Provisions pour reconstitution des gisements».
3 octroyer des prêts aux salariés pour l'acquisition ou la construction des mêmes logements.
La provision est constituée en créditant le compte 1356 par le débit du compte 65946
«Dotations non courantes pour acquisition et construction de logements».
La reprise est faite en débitant le compte 1356 par le crédit du compte 75946.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 3 : LES DETTES DE FINANCEMENT
INTRODUCTION
Les dettes de financement à long terme représentent l'ensemble des ressources externes (par
opposition aux capitaux propres) fournies à l'entreprise par des tiers moyennant rémunération.
En vertu du principe du coût historique, les dettes sont inscrites en comptabilité pour leur
montant nominal. Pour les dettes comportant le principal et les intérêts, seul le principal figure en
valeur d'entrée de la dette.
Pour les dettes indexées, la valeur d'entrée est rectifiée dans le bilan et l'écart est inscrit dans un
compte d'écart de conversion actif ou passif.
Les dettes libellées en monnaies étrangères sont converties en monnaie nationale sur la base du
cours de change du jour de réalisation de l'opération. Néanmoins, les dettes résultant d'un contrat
à terme, sont converties en dirhams sur la base du cours de change à terme figurant dans le
contrat.
Lorsque le règlement des dettes libellées en monnaies étrangères s'effectue à un cours différent de
celui d'entrée de la dette, les écarts positifs ou négatifs résultant du règlement de la dette au
cours du jour de ce règlement, constituent des gains ou des pertes de change à inscrire
respectivement dans les produits ou les charges financiers.
Le montant de ces dettes qui reste en fin d'exercice , fait l'objet d'une
évaluation au cours de change de clôture , en faisant ressortir un gain ou une perte latente.
En cas de pertes latentes, il est procédé à la dotation d'une provision pour perte de change.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 3 : LES DETTES DE FINANCEMENT
«Les obligations sont des titres négociables qui, dans une même émission, confèrent les
mêmes droits de créance pour une même valeur nominale»
Elles sont émises à l'occasion d'un emprunt lancé par une société qui divise sa dette en un certain
nombre de coupures attribuées à chaque souscripteur en proportion de la somme qu'il a apportée.
La société reconnaît ainsi à leur titulaire une créance pour une somme généralement égale au
montant nominal, éventuellement majoré d'une prime, tel que le cas de versement d'une valeur
de souscription, inférieure au montant nominal. La différence entre valeurs de souscription et de
remboursement s'appelle «Prime de remboursement des obligations».
31.2 FONCTIONNEMENT
A l'émission de l'emprunt, le compte 1410 «Emprunts obligataires» est crédité par le débit d'une
part, d'un compte de trésorerie, et éventuellement d'autre part, du compte 2130 «Primes de
remboursement des obligations».
Au moment des remboursements, le compte 1410 est débité par le crédit du compte de trésorerie
concerné.
La prime de remboursement est amortie sur la durée de l'emprunt ou en fonction des intérêts
courus, en débitant le compte 6391 «Dotations aux amortissements des primes de remboursement
des obligations » par le crédit du compte 2813 «Amortissements des primes de remboursement
des obligations».
En aucun cas, des primes relatives à des obligations remboursées ne doivent rester au bilan.
Le poste 2813 est soldé par le crédit du compte 2130 au moment où les primes précitées
deviennent totalement amorties.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 3 : LES DETTES DE FINANCEMENT
Les autres dettes de financement comprennent les dettes non liées à des opérations d'exploitation
dans le cas où ces dettes sont présumées avoir, à leur naissance, un délai d'exigibilité supérieur à
douze mois.
Ces dettes restent inscrites dans leur compte d'entrée de manière irréversible jusqu'à leur
extinction totale, sauf événement ou appréciation affectant les conditions de leur entrée initiale.
32.2 FONCTIONNEMENT
Ces comptes de dettes sont crédités par le débit des comptes d'actif concernés.
Ils sont débités au fur et à mesure que le remboursement de la dette est réalisé.
l Taxe retenue sur intérêts : L'entreprise qui sert des intérêts sur prêts à des personnes
domiciliées au Maroc, autres que les organismes bancaires et de crédit doit :
ß Opérer la retenue à la source au titre de l’IS ou de l’IGR sur les produits des
placements à revenu fixe :
au taux de 20% pour les sociétés qui déclinent
- la raison sociale et l’adresse du siège social ou du principal établissement ;
- le numéro du registre du commerce et d’imposition à l’IS ou à l’IGR.
au taux de 30% pour les autres.
l Dettes libellées en monnaies étrangères : L'entreprise ayant à son passif des dettes
libellées en monnaies étrangères doit:
ß Tenir compte des écarts ainsi dégagés pour la détermination de son résultat fiscal.
L'entreprise qui sert des intérêts sur prêts à des entreprises étrangères non résidentes doit
appliquer au montant des intérêts servis la retenue à la source au taux de 10%.
Cette retenue porte sur le montant des intérêts pris toutes taxes comprises.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 4 : PROVISIONS DURABLES POUR RISQUES ET CHARGES
42. FONCTIONNEMENT
INTRODUCTION
Les risques et les charges qui sont nettement précisés quant à leur objet, et que des événements
survenus ou en cours rendent probablement de risques et de charges dont la réalisation est
probable, incertaine (et non éventuelle).
Ainsi, la constitution d'une provision pour risques et charges est subordonnée au respect des
conditions essentielles suivantes :
(a) Les risques et les charges doivent être individualisés. Il n'est pas possible de constituer des
provisions pour des risques non définis.
(b) Les provisions pour risques et charges ne concernent que les éléments affectés d'incertitude.
(c) La probabilité du risque ou de la charge doit résulter d'événements déjà nés à la clôture de
l'exercice. en effet, il doit être tenu compte des risques et pertes intervenus au cours de
l'exercice ou d'un exercice antérieur.
(d) Les provisions pour risques et charges ne peuvent être évaluées, à l'aide de méthodes
forfaitaires ou statistiques que, lorsqu'aucune autre approche n'est possible.
Les provisions durables pour risques et charges sont destinées à couvrir l'entreprise à l'encontre
de risques et de charges dont le délai de réalisation est supérieur à douze mois à la date de clôture
de l'exercice.
Sont destinées à couvrir l'entreprise pour tous frais de procès, de condamnation pouvant
intervenir dans un délai supérieur à 12 mois.
Certaines activités impliquent la garantie, pendant une certaine durée, du produits vendu.
Cette provision vise à couvrir l'entreprise contre l'éventualité d'une défaillance de ses produits
(pouvant entraîner des engagements financiers de la part de la société).
Elles sont destinées à couvrir les risques non garantis auprès des compagnies d'assurances
(contre lesquels, l'entreprise s'assure par ses propres moyens).
Elles sont destinées à protéger l'entreprise à l'encontre d'éventuelles pertes sur la liquidation
de marchés à terme en cours à la date de clôture des comptes.
Ces provisions concernent les différentes sanctions pouvant être infligées à l'entreprise pour
non respect des réglementations ou des contrat.
Ce compte est destinée à constater les pertes latentes sur les créances immobilisées ou les
dettes de financement libellées en monnaie étrangère. La provision doit, en principe, être
égale au montant de la perte latente, cependant :
• Les pertes latentes compensées dans le cadre d'une "couverture de change" peuvent ne pas
être provisionnées ou l'être partiellement.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 4 : PROVISIONS DURABLES POUR RISQUES ET CHARGES
• En cas de possibilité de compensation entre les pertes et les gains latentes des dettes et
créances dont les échéances sont suffisamment rapprochées, la provision peut être
constituée seulement à concurrence du montant correspondant à l'excèdent de la perte sur
le gain.
• En cas de dettes finançant des immobilisations étrangères, la perte latente constatée sur
l'emprunt peut être considérée comme compensée par les plus-values latentes afférentes à
l'immobilisations. toutefois, la provision pour risque de change peut être constituée de
façon étalée sur la durée de l'emprunt ou sur la durée de vie de l'immobilisation si celle-ci
est plus courte.
• Pour les dettes à long terme dont l'effet de variation du cours affecte plusieurs exercices,
la perte latente peut être étalée sur lesdits exercices.
• L'entreprise peut réajuster les valeurs d'entrée de biens acquis dans la limite de la valeur
actuelle de ces biens en cas de perte latente sur les dettes étrangères servant à leur
financement, et ceci suite à une grave dépréciation de la monnaie nationale.
Ce compte englobe les autres provisions pour risques ne pouvant être enregistrées dans les
comptes similaires précités.
Ce compte est prévu pour alimenter les fonds de pensions propres des entreprises, dotés en
application de conventions collectives ou accords syndicaux entre l'entreprise et son
personnel.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 4 : PROVISIONS DURABLES POUR RISQUES ET CHARGES
Ce compte est destiné à constater des charges en pouvant grever le résultat d'un seul exercice
lorsque :
w Elles sont particulièrement importantes par rapport aux résultat courant de l'entreprise,
w L'engagement des dépenses est différé à une échéance future nettement précisée,
w Le fait générateur est généralement lié à l'utilisation d'une immobilisation donnée,
w Les contreparties ne se trouvent pas dans les amortissements pratiqué avant l'engagement
des dépenses.
L'exemple type de cette catégorie de charges, est illustré par les grosses réparations
périodiques qui profitent à plus d'un exercice.
Ce compte enregistre les provisions ne pouvant être portées dans l'un des comptes énumérés
ci-dessus.
42. FONCTIONNEMENT
þ Soit en débitant le compte 6195 "Dotations d'exploitation aux provisions pour risques et
charges", si elles ont un caractère d'exploitation.
þ Soit en débitant le compte 6393 "Dotations aux provisions pour risques et charges financiers",
si elles ont un caractère financier.
þ Soit en débitant le compte 6595 "Dotations non courantes aux provisions pour risques et
charges", si elles ont un caractère exceptionnel,
Et ce par le crédit du compte de provision concerné :
Illustration 1. La société ALPHA n'a pu couvrir une de ses branches d'activité à haut risque
chez une compagnie d'assurances.
Elle décide de constituer un fonds propre d'assurance qu'elle alimentera de 50
millions chaque année.
31/12/N
6195 Dotations d'exploitation aux provisions 600.000
pour risques et charges
1555 Provisions pour charges à répartir 600.000
sur plusieurs exercice
(même écriture chaque année)
31/12/N+5
1555 Provisions pour charges à répartir sur 3.000.000
plusieurs exercice
7195 Reprises sur provisions pour risques 3.000.000
et charges
l Sur le plan fiscal, la déductibilité d'une provision dépend de l'existence d'un lien de
cette provision avec un événement réel, survenu au cours de l'exercice, rendant la perte
probable.
l Pour qu'une provision pour risques et charges durables soit déductible fiscalement, elle
doit répondre à des conditions de fonds et de forme :
ß La provision doit être destinée à faire face à un risque ou une charge devant se
réaliser dans un délai supérieur à 12 mois.
ß Les risques ou les charges doivent être nettement précisés quant à leur nature.
ß Les risques et les charges doivent trouver leur origine dans l'exercice en cours.
ß Les provisions pour propre assureur ne sont pas déductibles parce que les provisions
constituées restent entre les mains de l'entreprise.
ß Les provisions pour pertes de change ne seraient pas déductibles. Par contre, les écarts
de change sont à réintégrer extra-comptablement.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 5 : COMPTE DE LIAISON DES ETABLISSEMENTS ET SUCCURSALES
52. FONCTIONNEMENT
La comptabilité de l'établissement secondaire est autonome lorsqu'il est créé une comptabilité
distincte rattachée à la comptabilité du siège par l'intermédiaire d'un compte de liaison.
Les comptes de liaison sont donc des comptes qui enregistrent toutes les opérations réalisées par
le siège avec son établissement. Ce type de compte fonctionne comme un compte courant, et
toutes les opérations réalisées entre l'établissement et le siège sont constatées comme s'il s'agissait
de tiers étrangers entre eux, ce qui génère des comptes réciproques dont les mouvements et les
soldes sont symétriques.
52. FONCTIONNEMENT
Toutes les opérations réalisées entre l'entreprise et son établissement sont enregistrées d'une
manière systématique, dans la même période comptable et sur la base des mêmes pièces
justificatives, dans la comptabilité de l'entreprise d'une part, et dans la comptabilité de
l'établissement d'autre part. Il en résulte que les comptes de liaison sont égaux et de sens contraire
; les uns sont débiteurs, les autres sont créditeurs, dans la comptabilité du siège et dans celle de
l'établissement.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 5 : COMPTE DE LIAISON DES ETABLISSEMENTS ET SUCCURSALES
Ces deux comptes se soldent obligatoirement en fin d'exercice et n'apparaissent pas, par
conséquent, sur les états de synthèse.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 6 : ECARTS DE CONVERSION-PASSIF
62. FONCTIONNEMENT
A la clôture de l'exercice, les créances et les dettes libellées en devises sont converties et
comptabilisées en dirhams sur la base du cours de change afférent au jour de clôture ..
Lorsque l'application du taux de conversion, à cette date , a pour effet de modifier les valeurs
historiques des dettes et créances, les différences de conversion sont inscrites à des comptes
transitoires, en attente de régularisations ultérieures ( Extournes à passer au début de l'exercice
suivant ):
ß à l'actif du bilan lorsque la différence correspond à une perte latente (écarts de conversion-
actif),
Les créances et les dettes dont les cours des monnaies étrangères correspondantes ont un
caractère stable, doivent être converties à l'arrêté des comptes sur la base du dernier cours de
change ( cours à la clôture des comptes ).
Lorsque la conversion a pour effet la constatation d'un gain latent, il y a lieu de porter un écart de
conversion passif, dans l'un des comptes suivants:
62. FONCTIONNEMENT
Lorsqu'à l'arrêté des comptes, la conversion de ces créances fait ressortir une augmentation , il
y a lieu de débiter le compte de créance immobilisée par le crédit du compte 1710
«Augmentation des créances immobilisées».
Lorsqu'à l'arrêté des comptes, la conversion de ces dettes fait ressortir une diminution des
dettes de financement, il y a lieu de débiter le compte de passif stable concerné, par le crédit
du compte 1720 «Diminution des dettes de financement».
Illustration Une entreprise a, à son actif, une créance immobilisée, d'une valeur de 2.000.000
FF (cours du jour de l'opération 1,55 DH/FF), sur une de ses filiales.
31/12
2483 Créances rattachées à des participations 200.000
1710 Augmentations des créances 200.000
immobilisées
31/12
1481 Emprunts auprès des établissements de 250.000
crédit
1720 Diminution des dettes de 250.000
financement
Cependant, sur la base de la doctrine fiscale actuelle, non appuyée à notre connaissance par
une disposition légale , la base de calcul du résultat fiscal doit en tenir compte, en le
réintégrant extra-comptablement.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 7 : LES ELEMENTS DU PASSIF CIRCULANT
GENERALITES
Entrent essentiellement dans la rubrique 44 " Dettes du passif circulant", les dettes envers les
fournisseurs, l’Etat, le personnel et les organismes sociaux, qui sont générées à l’occasion du
cycle d’exploitation, ainsi que les dettes hors exploitation dont l'échéance à l'origine est inférieure
ou égale à 12 mois.
Si un compte de tiers normalement créditeur, devenait pour des raisons fortuites débiteur, son
solde devra être viré dans les comptes correspondants de la classe 3.
Valeur d’entrée
Généralement, les dettes sont inscrites en comptabilité pour leur montant nominal, sans prise en
compte des intérêts si elles sont exprimées en principal et intérêts.
Toutefois, les dettes contractées en monnaie étrangère ou les dettes indexées sont converties et
comptabilisées en dirhams, sur la base du cours de change du jour de l’opération ou sur la base de
l’index choisi, à l'exception des opérations à terme pour lesquelles la base retenue est le cours de
change, ou l'indice à terme figurant dans les contrats.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 7 : LES ELEMENTS DU PASSIF CIRCULANT
Dans le cas d’une forte perte de change relative à l’acquisition de biens importés, l'entreprise peut
exceptionnellement réajuster la valeur d’entrée de ces biens dans la limite de leur valeur actuelle
à la date du bilan.
Valeur au bilan
Toutefois, la valeur au bilan des dettes libellées en monnaie étrangère ou indexées est corrigée
sur la base du cours de change ou de la valeur de l'indice à la date de clôture; les écarts,
éventuellement dégagés, sont inscrits aux comptes d’écart de conversion actif ou passif.
Le respect du principe de prudence, permet de constater seulement la perte latente par le biais
d’un compte de provisions pour risques et charges.
Cette provision n’est à constituer qu’à concurrence du montant du risque non couvert en cas
d’existence d’une couverture de change, ou de l’excédent des pertes latentes sur les gains latents
en cas de position globale de change liée à l'existence d'un rapprochement des échéances des
dettes et des créances ( voir n°790).
La provision peut être étalée linéairement, si la perte de change semble raisonnablement ne pas
être récurrente, et ce dans le cas d’un emprunt finançant des immobilisations à l’étranger ou une
opération affectant plusieurs exercices.
Ce poste regroupe les dettes relatives aux achats de biens ou de services servant à l’exploitation.
Il comprend les comptes divisionnaires suivants:
4411 Fournisseurs
4413 Fournisseurs - retenues de garantie
4415 Fournisseurs - effets à payer
4417 Fournisseurs - factures non parvenues
4418 Autres fournisseurs et comptes rattachés
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 7 : LES ELEMENTS DU PASSIF CIRCULANT
71.2 FONCTIONNEMENT
a) Fournisseurs
Ce compte enregistre à son crédit le montant, toutes taxes comprises, des factures d’achat de
biens et services par le débit :
Ce compte est débité à l’occasion du règlement du fournisseur par le crédit d’un compte de
Trésorerie ou du compte “Fournisseurs - avances et acomptes”. Il peut être débité en cas de retour
des marchandises, par le crédit du compte de la classe 6, ou à l’occasion de la réception des
rabais, remises, ristournes par le crédit du compte 6119 ou 6129 «R.R.R. obtenus» et le crédit du
compte 3455 «Etat, TVA récupérable».
BILAN RESULTAT
Fournisseurs Etat – TVA Fournisseurs Caisses Achats de
récupérable créances pour marchandises
emballages et
matériel à rendre
4411 3455 5161 6111
3413
1/1/N 1.200 200 10 1.000
2-3-N 1.000 1.000
1/4/N
6111 Achats de marchandises 5.000
3455 Etat – TVA récupérable 950
4411 Fournisseurs 5.950
15/5/N
4411 Fournisseurs 5.950
5141 Banque 5.950
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 7 : LES ELEMENTS DU PASSIF CIRCULANT
30/5/N
3411 Fournisseurs, avances et acomptes versés 297,50
sur commandes d'exploitation
6119 RRR obtenus sur achats de
marchandises (5.000 x 5%)
4458 Etat, autres comptes créditeurs 47,50
Ce compte enregistre à son crédit, le montant des retenues effectuées sur le prix convenu jusqu'à
l'échéance du terme de garantie prévue, par le débit du compte Fournisseurs intéressé.
Le crédit fournisseur peut avoir comme support un effet de commerce. Dans ce cas, la dette est
constatée en créditant le compte 4415 par le compte de charge ou d'actif concerné.
Illustration La société X a acheté le 2/1/N pour 6.000 DH des marchandises. Le 1/2/N elle a
reçu une lettre de change pour effectuer le paiement le 30/2/N.
Ce compte est crédité pour un montant TTC des factures non parvenues à la clôture de l’exercice
pour des livraisons qui y ont été effectuées , par le débit des comptes de la classe 6 concernés ou
des comptes de la classe 2 et de la TVA récupérable
L'éventuel écart entre le compte 4417, qui est un compte de charges à payer, et le montant de la
facture fournisseur, est habituellement laissé dans les charges d'exploitation, ce qui ne fausse pas
significativement le résultat d'exploitation de l'exercice de régularisation, la faiblesse prévisible
d'un tel écart étant une condition de la constatation d'une charge à payer et non d'une provision ( à
la clôture de l'exercice ).
Illustration La société X a reçu des marchandises achetées pour 20.000 DH (HT), le 31/12/N.
Elle ne recevra la facture correspondante que le 02/1/N+1.
31/12/N
6111 Achats de marchandises 20.000
3458 Etat, autres comptes débiteurs (TVA à 4.000
régulariser)
4417 Fournisseurs, factures non parvenues 24.000
l Les dettes de l’entreprise envers ses fournisseurs doivent être comptabilisées toutes
taxes comprises.
l L’entreprise dont le passif comprend à la date de clôture de son exercice des dettes
envers des fournisseurs étrangers, doit:
Les pertes ou gains de change réalisés à la suite du remboursement par l’entreprise des
dettes en monnaie étrangère doivent être :
ß constatés en comptabilité ;
Ce poste regroupe les "dettes d’exploitation" de l’entreprise envers les clients, constituées sous
les formes suivantes:
72.2 FONCTIONNEMENT
Le compte 4421 enregistre à son crédit les avances et acomptes reçus par l’entreprise de ses
clients par le débit d’un compte de trésorerie. Il est débité lors de l’établissement de la facture par
le débit du compte client concerné.
Ce compte concerne les emballages pris en consignation par les clients de l’entreprise. De ce
fait, le compte est crédité par le débit du compte clients pour le montant de la consignation et il
n’est débité qu’à la restitution de l’emballage ou éventuellement sa conservation par le client.
Ce compte est crédité à la clôture de l’exercice, du montant TTC, des RRR à accorder et des
avoirs non encore établis, par le débit du compte 7119 “RRR accordés par l’entreprise” et le débit
du compte 4455 «Etat-TVA facturée».
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 7 : LES ELEMENTS DU PASSIF CIRCULANT
Ce compte est notamment utilisé pour les comptes clients anormalement créditeurs par suite de
règlements effectués à tort par exemple.
Illustration L'entreprise GAMA a reçu d'un de ses clients une avance de 12.000 DH pour une
commande.
Figurent dans le poste 443 les dettes de l’entreprise, à l’occasion de la rémunération de son
personnel ,qui sont subdivisées ainsi :
73.2 FONCTIONNEMENT
Ce poste est crédité par le montant, soit des rémunérations nettes à payer au personnel, soit des
dépôts confiés par le personnel à la société ou les oppositions sur salaires ; par le débit
respectivement des comptes de charges 6171 "Rémunérations du personnel", ou d’un compte de
trésorerie.
Ce poste est débité lors du paiement des rémunérations, des dépôts ou des oppositions par le
crédit d’un compte de trésorerie.
Le compte 4437 "Charges du personnel à payer" est crédité à la clôture de l’exercice du montant
des dettes de personnel imputables à l’exercice, et dont le montant est suffisamment connu et
chiffrable, par le débit du compte de charge concerné ( 1).
ß les sommes dues par l’entreprise à la sécurité sociale ainsi qu’aux différents organismes
sociaux ;
ß les sommes à régler aux mêmes organismes pour le compte du personnel.
74.2 FONCTIONNEMENT
Les compte 444 reçoivent au crédit les sommes dues aux organismes sociaux. La contrepartie est
le débit d’un compte de charges ou de tiers concerné.
Ils sont débités par le crédit des comptes de trésorerie au fur et à mesure des règlements effectués.
Le compte 4447 «Charges sociales à payer» est crédité à la clôture de l’exercice du montant des
1
Ce traitement est envisagé pour le cas des indemnités pour congés payés
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 7 : LES ELEMENTS DU PASSIF CIRCULANT
charges sociales qui se rapportent à l’exercice et dont le montant peut être facilement valorisé,
par le débit des comptes correspondants. Les écritures passées à cette occasion sont contre-
passées à l'ouverture de l'exercice suivant.
Sont inscrites dans ce poste les opérations réalisées avec l’Etat, considéré en tant que puissance
publique, et se rapportant aux diverses impositions et taxations dues par l'entreprise.
75.2 FONCTIONNEMENT
Les comptes de ce poste sont crédités des impôts et taxes, des retenues effectuées par l’entreprise
pour le compte du trésor, de la TVA facturée; par le débit respectivement des comptes de charges
correspondants “impôts et taxes” ou du compte clients ou autres comptes .
Ils sont débités, selon le cas et respectivement, soit par le crédit d’un compte de trésorerie en cas
de règlement, soit par le crédit du compte 3453 “Acomptes sur impôts sur les résultats”, soit par
le compte 4456 “Etat TVA due”.
Le compte 4457 “Etat, impôts et taxes à payer” est crédité à la clôture de l’exercice du montant
des dettes fiscales rattachables à l’exercice par le débit des comptes intéressés de la classe 6. A
l’ouverture de l’exercice suivant, ces écritures doivent être contre-passées.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 7 : LES ELEMENTS DU PASSIF CIRCULANT
Exemple Le rôle de la taxe d'édilité figure pour un montant de 1.000 DH ; 'lIS au titre de
l'exercice N est de 5.000 DH sachant que les acomptes déjà payés sont de 3.000
DH.
Solde 3000
taxe d'édilité 1000 1000
IS 5000
Ce poste regroupe toutes les opérations faites avec les associés en dehors des opérations
normales d'achat (à porter aux comptes fournisseurs), et qui se traduisent par une dette à vue ou à
moins d'un an sur l’entreprise, y compris les opérations d'exploitation effectuées en commun
entre un ou plusieurs associés et la société elle-même. Sont réputés associés ceux qui détiennent
une quote-part du capital d'une société (quelque soit sa forme).
76.2 FONCTIONNEMENT
Les comptes de ce poste sont crédités par le montant des dettes relatives aux remboursements du
capital, des avances, des soldes d'opérations faites en commun en faveur des associés et des
dividendes à payer, par le débit respectivement du compte de capital ou autres , du compte de
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 7 : LES ELEMENTS DU PASSIF CIRCULANT
trésorerie, du compte de charges 6186 «Transfert de profits sur opérations faites en commun» et
du compte de résultat en instance d’affectation créditeur.
Le compte 4462 “Associés, versements reçus sur augmentation du capital” enregistre à son
crédit les sommes versées par les associés, par le débit du compte de trésorerie, et dont les
montants ont été décidés suite à une augmentation de capital .
Illustration L'assemblée générale d'une filiale d'un groupe étranger non résident a décidé
le 16/6/N de distribuer 50.000 DH du résultat de l'exercice aux associés. Le
paiement des dividendes a eu lieu le 15/09/N.
Résultat net en Etat - retenue à Associés Banques
instance la source Dividende à
d'affection (solde payer
créditeur)
Solde 50.000
16-6 50.000 45.000
Décision
Distrib. 5.000
Mois 10/N :
Versement 5.000 5.000
retenue
Le compte 4462 "Associés, versements reçus sur augmentation du capital" enregistre à son crédit
les sommes versées par les associés, par le débit du compte de trésorerie, et dont les montants ont
été décidés suite à une augmentation de capital .
A la clôture de la période de souscription, ces montants sont virés au débit au compte 3461
«Associés, comptes d'apport en société» :
azmour med
6/11/N
3461 Associés – comptes d'apport en société 250.000
1119 Actionnaires, capital souscrit non appelé 750.000
1111 Capital social 1.000.000
1/11 au 15/11
5141 Banque 250.000
4462 Associés, versements reçus sur 250.000
augmentation de capital
15/11/N
4462 Associé, versements reçus sur 250.000
augmentation de capital
3461 Associés – comptes d'apport en 250.000
société
Le compte 4463 enregistre à son crédit le montant des fonds déposés ou laissés temporairement
par les associés à la disposition de l’entreprise.
Le compte 4464 reçoit à son crédit la quote-part des profits résultant d'opérations faites en
commun entre les associés et l'entreprise, lorsque celle-ci en a été pilote, et en a assuré par
conséquent les enregistrements comptables divers dans sa propre comptabilité.
Le compte 4465 est crédité du montant du dividende dont la distribution a été décidée par
l'Assemblée Générale, par le débit des comptes de capitaux propres sur lesquels il a été prélevé
et éventuellement d'autres comptes .
Ce poste enregistre les opérations qui ne sont pas prévues ailleurs et qui se traduisent par une
dette de l’entreprise, notamment les opérations faites à l’occasion de l’acquisition d’éléments
d’actif (immobilisations, valeurs mobilières de placement ...).
77.2 FONCTIONNEMENT
Les comptes 4481 à 4485 de ce poste sont crédités respectivement, en cas d’acquisition
d’immobilisations, ou de titres de placement, ou en cas d'arrivée à échéance du principal ou des
intérêts d'emprunts obligataires, par le débit d’un compte de l’actif immobilisé, de l’actif
circulant, des dettes de financement (pour le principal échu) ou de la charge financière (pour les
intérêts).
Ils sont débités par le crédit d’un compte de trésorerie au fur et à mesure des règlements
effectués.
Le compte 4487 reçoit à son crédit la contrepartie de charges à venir rattachables à l'exercice et
liées aux autres comptes créditeurs.
Le rôle essentiel de ce poste est d’affecter à l’exercice intéressé les produits et charges qui le
concernent effectivement, en application du principe de séparation des exercices. Il sert
également à répartir périodiquement les produits, le long de l'exercice, et à suivre les opérations
transitoires ou en attente d'affectation définitive.
78.2 FONCTIONNEMENT
Le compte 4491 «Produits constatés d’avance» est crédité en fin d'exercice par le débit des
comptes de produits intéressés pour le montant des produits ne se rattachant pas à l'exercice en
cours, mais à celui ou à ceux qui suivent.
Le compte 4493 «Intérêts courus et non échus à payer» est crédité par le montant des intérêts
courus et non échus à la date de clôture sur les dettes (y compris celles ayant un caractère
permanent), par le débit du compte de charges financières concerné.
Le compte 4495 «Comptes de répartition périodique des produits» permet de répartir par
fractions égales les produits sur les périodes de l’exercice comptable. Il est débité en cours
d'exercice par le crédit du compte de produits concerné. En fin d'exercice, ce compte doit être
soldé.
Le compte 4497 est destiné à enregistrer des opérations ayant un caractère relativement
exceptionnel, par exemple en attente de levée d’incertitude concernant une somme non affectée
aux comptes concernés faute d’information.
1/9/N
5141 Banque 1.000.000
1481 Emprunts auprès des établissements 1.000.000
de crédit
1/10/N
5141 Banque 60.000
7182 Revenus des immeubles non affectés 60.000
à l'exploitation
31/12/N
6311 Intérêts des emprunts et dettes 33.333
4493 Intérêts courus et non échus à payer 33.333
10% x (1.000.000 x 4/12)
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 7 : LES ELEMENTS DU PASSIF CIRCULANT
31/12/N
7182 Revenus des immeubles non affectés à 45.000
l'exploitation
4491 Produits constatés d'avance 45.000
(60.000 x 9/12)
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 8: AUTRES PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES
82. FONCTIONNEMENT
Les risques et les charges, nettement précisés quant à leur objet et montant, que des événements
survenus ou en cours rendent probables,et dont la réalisation est incertaine, entraînent la
constitution de provisions.
Une provision est donc la constatation comptable d'une diminution de valeur d'un élément d'actif
(provision pour dépréciation) ou d'une augmentation du passif exigible à plus ou moins long
terme (provision pour risques et charges), précise quant à sa nature, mais incertaine quant à sa
réalisation, que des événements survenus ou en cours rendent prévisible à la date d'établissement
de la situation comptable.
La constatation d'une provision pour risques et charges est subordonnée au respect de certaines
conditions:
(a) les risques et les charges doivent être individualisés. Il n'est pas possible de constituer des
provisions pour des risques non définis,
(b) les provisions pour risques et charges correspondent à l'enregistrement des seuls
éléments affectés d'incertitude,
(d) les provisions pour risques et charges ne peuvent être évaluées, à l'aide de méthodes
forfaitaires ou statistiques que, le cas échéant, lorsqu'aucune autre approche n'est possible.
Les comptes de la rubrique 45 du PCGE, sont destinés à faire face aux risques et charges dont la
réalisation prévisible se produira dans un délai qui ne dépasse pas douze mois à la date de clôture
de l'exercice. Ils sont ainsi subdivisés:
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 8: AUTRES PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES
82. FONCTIONNEMENT
ß à la constitution de la provision (ou à son augmentation), les comptes du poste 450 sont
crédités par le débit du compte de dotation approprié, selon que la provision est destinée à
couvrir l'entreprise à l'encontre d'une charge ou d'un risque d'exploitations, financiers ou non
courants.
ß le compte de provision concerné est débité en cas d'annulation ou de réduction par le crédit
des comptes de reprises correspondants, 7195, 7393 ou 7595.
BILAN RESULTAT
Provisions Banque Dotations, Reprises sur Indemnités de
pour litiges exploitation aux provisions licenciement
provisions pour
risques et
charge
l Pour qu'une provision pour risques et charges soit déductible fiscalement, elle doit
répondre à des conditions de fond et de forme :
ß la provision doit être destinée à faire face à un risque ou une charge devant se
réaliser dans un délai inférieur à 12 mois
ß les risques ou les charges doivent être nettement précisés quant à leur nature et être
individualisés.
ß les risques et les charges doivent trouver leur origine dans l'exercice en cours.
ß La provision doit figurer sur le tableau des provisions faisant partie de la liasse
fiscale
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 9: ECARTS DE CONVERSION-PASSIF (ELEMENTS CIRCULANTS)
92. FONCTIONNEMENT
A la clôture de l'exercice, les créances et les dettes en devises sont converties en dirhams sur la
base du cours de change à cette date : il s'agit de corrections des valeurs initiales .
Cette conversion a en fait pour effet de modifier les valeurs historiques des dettes et créances :
les différences de conversion sont inscrites à des comptes "transitoires", en attente de
régularisations ultérieures (à l'ouverture de l'exercice suivant) :
ß à l'actif du bilan, lorsque la différence correspond à une perte latente (écarts de conversion-
actif),
Au même titre que les créances et les dettes ayant un caractère stable, celles appartenant à l'actif
ou au passif circulants doivent être converties à l'arrêté des comptes sur la base du dernier cours
de change.
A ce niveau , lorsque la conversion a pour effet la constatation d'un gain latent, il y a lieu de
constater un écart de conversion-passif.
92. FONCTIONNEMENT
Lorsqu'à l'arrêté des comptes, la conversion en cours de change de clôture fait ressortir une
augmentation d'une créance circulante, il y a lieu de débiter le compte de créance concerné
par le crédit du compte 4701 «Augmentation des créances circulantes».
Lorsqu'à l'arrêté des comptes, la conversion au cours de change de clôture des dettes fait
ressortir une diminution des dettes circulantes, il y a lieu de débiter le compte de dette
concerné par le crédit du compte 4702 «Diminution des dettes circulantes».
1/10/N
3421 Clients 41.250
71211 Ventes de produits finis 41.250
1/11/N
6111 Achats de marchandises 85.000
4411 Fournisseurs 85.000
31/12/N
3421 Clients 500
4701 Augmentation des créances 500
circulantes
31/12/N
4411 Fournisseurs 1.500
4702 Diminution des dettes circulantes 1.500
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 9: ECARTS DE CONVERSION-PASSIF (ELEMENTS CIRCULANTS)
Cependant, selon la doctrine fiscale, le résultat fiscal doit en tenir compte, en le réintégrant
extra-comptablement sur le tableau de détermination de la base de calcul du résultat fiscal
de l'exercice.
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 10: TRESORERIE-PASSIF
10.1. NOMENCLATURE
10.1. NOMENCLATURE
La trésorerie-passif représente les différentes facilités financières accordées par les banques et
qui conduisent à un endettement de l'entreprise. Il s'agit essentiellement des crédits suivants :
a/ Crédits d'escompte :
Le crédit d'escompte est un financement accordé par la banque contre la garantie d'un
effet de commerce.
Le compte 5520 «Crédits d'escompte» est crédité pour le montant en nominal des effets
non échus remis à l'escompte, par le débit :
Le compte 5520 est débité à l'échéance des effets de commerce par le crédit du compte 3425
«Clients, effets à recevoir».
CHAPITRE 8 : LES COMPTES DE PASSIF
SECTION 10: TRESORERIE-PASSIF
Illustration Le 1/5/N, l'entreprise remet à l'escompte un effet d'une valeur de 10.000 DHS.
Le 2/5/N, la banque lui débite son compte après prélèvement d'agios de 250
DHS et de frais de 62 DHS.
2/5/N
5141 Banques 9.688
61472 Frais sur effets de commerce 58
63115 Intérêts bancaires et sur opérations de
financement 234
34552 Etat-TVA récupérable 20
5520 Crédits d'escomptes 10.000
15/6/N
5520 Crédits d'escompte 10.000
3425 Clients-effets à recevoir 10.000
b/ Crédits de trésorerie
Les crédits de trésorerie, autres que les découverts bancaires, sont enregistrés dans le
compte 5530 Crédits de trésorerie». Ils ont pour objet de venir en aide à l'entreprise en
attente d'encaissement ou de décaissement.
ß avances en compte
ß facilités de caisse
ß warrants
ß crédits documentaires
ß crédits de préfinancement à l'exportation
Illustration La société X a obtenu de sa banque une facilité de 200.000 DHS pour payer une
créance fournisseur de 300.000 DHS Le solde du compte 5141 est débiteur de
100.000 DHS.
11. NOMENCLATURE
12. FONCTIONNEMENT
11. NOMENCLATURE
COMPTES SPECIAUX
0245. Clôture des comptes des autres provisions pour risques et charges
0247. Clôture des comptes des écarts de conversion-passif (éléments circulants)
A l'ouverture de l'exercice, l'entreprise peut enregistrer dans les comptes de cette rubrique les
reports à nouveau de l'exercice en contrepartie des éléments actifs et passifs du bilan d'ouverture.
CHAPITRE 9 : LES COMPTES SPECIAUX
SECTION 1 : LES COMPTES D'OUVERTURE ET DE CLOTURE
ß le poste 012 et sa subdivision, utilisé pour la réouverture des comptes d'actif immobilisé ;
ß le poste 013 et sa subdivision, utilisé pour la réouverture des comptes d'actif circulant (hors
trésorerie) ;
A la clôture de l'exercice, l'entreprise peut enregistrer dans ces comptes, les soldes définitifs de
l'exercice, en contrepartie des éléments actifs et passifs du bilan de clôture.
ß le poste 023, utilisé pour la clôture des comptes d'actif circulant (hors trésorerie);
ß le poste 024, utilisé pour la clôture des comptes de passif circulant (hors trésorerie);
21. NOMENCLATURE
22. FONCTIONNEMENT
21. NOMENCLATURE
Les comptes 031, 032 enregistrent respectivement les opérations de crédit et de débit relatives à
certaines opérations que l'entreprise souhaite suivre en dehors des mouvements financiers de la
comptabilité générale.
CHAPITRE 9 : LES COMPTES SPECIAUX
SECTION 2 : LES COMPTES D'ORDRE
Les comptes 035 et 036 sont destinés à suivre les opérations en devises entrées et sorties (en
dirhams) de l'entreprise.
Les entreprises qui souhaitent développer une comptabilité en devises peuvent utiliser les
comptes spéciaux "03 comptes d'ordre" et leurs subdivisions :
611 441
1.000 1.000
611 0361
1.000 1.000
441 0369
1.000 1.000
Trésorerie
1.000
A la clôture de l'exercice les comptes d'ordre seront soldés, comme les comptes
des classes 1 à 8, en contre-passant globalement les écritures de l'exercice.
CHAPITRE 9 : LES COMPTES SPECIAUX
SECTION 3 : LES ENGAGEMENTS HORS BILAN
31. NOMENCLATURE
32. FONCTIONNEMENT
L'entreprise doit respecter les droits des divers tiers qu'il s'agisse des propriétaires, du
personnel, des clients, des fournisseurs, de l'état et des banquiers. Le gage commun réside,
certes, dans une activité économique et commerciale saine et performante, mais aussi dans
une tenue sincère et régulière des comptes permettant une information fiable et exhaustive. La
présentation des comptes d'actif et de passif devra dès lors être complétée par des
informations hors bilan susceptibles de renseigner les tiers sur les engagements pris par
l'entreprise, et n'ayant pas encore eu de répercussions comptables. Ces données permettent de
mieux mesurer le poids des obligations pesant sur l'entreprise.
Les entreprises doivent donc effectuer un inventaire extra-comptable des engagements donnés
et reçus tels qu'ils apparaissent à la clôture de l'exercice.
La tenue d'une comptabilité d'engagements, mettant en oeuvre les comptes de la classe "Zéro"
prévus à cet effet par le C.G.N.C., distingue trois natures d'engagements :
Ce sont des garanties par signatures telles que des avals, des cautions; ils sont donnés par
l'entreprise à un tiers et ont pour objet de pallier la défaillance éventuelle du débiteur qui en
bénéficie.
Illustration L'aval d'une lettre de change, les cautions et garanties accordées, engagements
en matière de pensions, de retraites, des effets circulant sous l'endos de
l'entreprise, etc...
Les engagements reçus qui peuvent être assimilés à des créances conditionnelles sont portés
au débit des comptes "05". Ils matérialisent la garantie pour l'entreprise en cas d'insolvabilité
d'un tiers.
Les entreprises qui ont recours à des opérations de Crédit-Bail pour financer des biens
d'équipement ou autres et pour un usage professionnel, sont soumises à une forme de publicité
comptable.
Elles sont en effet tenues de présenter dans l'ETIC (état B10) les informations concernant les
biens acquis en Crédit-Bail.(voir n° 486 et suivants).
31. NOMENCLATURE
32. FONCTIONNEMENT
Après avoir recensé les différents types d'engagement, il conviendra de présenter la logique de
leur enregistrement comptable. Les comptes principaux "04" et "05" et leur subdivision
enregistrent respectivement la situation débitrice ou créditrice vis à vis des tiers, leur
contrepartie étant constatée dans des comptes débiteurs ou créditeurs portant un "9" en
quatrième position.
Illustration La société INFOSAT utilise les comptes de la classe "Zéro" pour enregistrer ses
engagements. Au 31/12/199N, la société communique les informations suivantes
relatives à certaines opérations :
Il s'agit d'un engagement donné par le PDG à titre personnel et d'un engagement
reçu par le banquier
Jusqu'à leur échéance, les effets sont générateurs pour la société INFOSAT à la
fois :
3 d'un engagement donné : l'engagement de tout signataire d'un effet de
commerce, de payer le porteur en cas de défaillance du tiré;
3 d'un engagement reçu : engagement du tiré ou des précédents signataires de
l'effet de commerce d'assurer le paiement à la société INFOSAT en cas de
retour contre elle du porteur impayé.
11 CAPITAUX PROPRES.
13 CAPITAUX PROPRES ASSIMILES.
14 DETTES DE FINANCEMENT.
15 PROVISIONS DURABLES POUR RISQUES ET CHARGES.
16 COMPTES DE LIAISON DES ETABLISSEMENTS ET SUCCURSALES
17 ECARTS DE CONVERSION - PASSIF.
————————————————————————————————————————————
11 CAPITAUX PROPRES.
—————————————
(1) Compte non prévu dans le système simplifié
(2) Dans le système simplifié, ce poste comprend un seul compte avec le même intitulé sous le n° 1120
(3) Regroupés dans le système simplifié dans le poste 117 "réserves diverses" et ventilés par nature de réserve.
116 Report à nouveau.(1)
1161 Report à nouveau (solde créditeur)
1169 Report à nouveau (solde débiteur)
14 DETTES DE FINANCEMENT.
———————————————————
(1) Regroupés dans le système simplifié dans le poste 116 "Report à nouveau et résultats nets en instance d’affectation".
(2) Regroupés dans le système simplifié dans le poste n° 130 "Capitaux propres assimilés"
(3) Regroupés dans le système simplifié dans le poste n° 140 "Dettes de financement"
1482 Avances de l’Etat.
1483 Dettes rattachées à des participations.
1484 Billets de fonds.
1485 Avances reçues et comptes courants bloqués.
1486 Fournisseurs d’immobilisations.
1487 Dépôts et cautionnements reçus.
1488 Dettes de financement diverses.
17 ECARTS DE CONVERSION-PASSIF.(2)
-————————————
(1) Regroupés dans le système simplifié dans le poste n°150 "Provisions durables pour risques et charges"
(2) Cette rubrique n'existe pas dans le système simplifié
CLASSE 2 : COMPTES D’ACTIF IMMOBILISE.
21 IMMOBILISATION EN NON-VALEURS.
22 IMMOBILISATIONS INCORPORELLES.
23 IMMOBILISATIONS CORPORELLES.
24 &
25 IMMOBILISATIONS FINANCIERES.
27 ECARTS DE CONVERSION-ACTIF.
28 AMORTISSEMENTS DES IMMOBILISATIONS.
29 PROVISIONS POUR DEPRECIATION DES IMMOBILISATIONS.
——————————————————————————————-
21 IMMOBILISATION EN NON-VALEURS.
22 IMMOBILISATIONS INCORPORELLES.
——————————————————
(1) Ces postes figurent dans le système simplifié sous les mêmes intitulés respectivement dans les comptes n° 2101 -
2102 et 2103
(2) Dans le système simpl ifié, il est prévu un poste 227 "Immobilisations incorporelles diverses"
223 Fonds commercial.
2230 Fonds commercial.
23 IMMOBILISATIONS CORPORELLES.
231 Terrains.(2)
2311 Terrains nus.
2312 Terrains aménagés.
2313 Terrains bâtis.
2314 Terrains de gisement.
2316 Agencements et aménagements de terrains.
2318 Autres terrains.
232 Constructions.(2)
2321 Bâtiments.
23211 Bâtiments industriels (A,B...)
23214 Bâtiments administratifs et commerciaux (A,B...)
23218 Autres bâtiments.
——————————————————
(1) Dans le système simplifié, il est prévu un poste 227 "Immobilisations incorporelles diverses"
(2) Dans le système simplifié ces po stes comprennent chacun un compte unique portant le même intitulé que le poste.
235 Mobilier, matériel de bureau et aménagements divers.(1)
2351 Mobilier de bureau.
2352 Matériel de bureau.
2355 Matériel informatique.
2356 Aménagements, installations et aménagements
divers (biens n’appartenant pas à l’entreprise).
2358 Autres mobilier, matériel de bureau et
aménagements divers.
——————————————————
(1) Regroupés dans le système simplifié dans le poste n°237 "Immobilisations corporelles diverses"
(2) Regroupés dans le système simplifié dans le poste n° 240 "Immobilisations financières"
2483 Créances rattachées à des participations.
2486 Dépôts et cautionnements versés
24861 Dépôts.
24864 Cautionnements.
——————————————————
(1) Regroupés dans le système simplifié dans le poste n° 240 "Immobilisations financières"
(2) Cette rubrique n'existe pas dans le système simplifié
(3) Dans le système simplifié, ce poste comprend un seul compte n° 2810 "Amortissement des non valeurs"
2812 Amortissements des charges à répartir.
28121 Amortissements des frais d’acquisition des immobilisations.
28125 Amortissements des frais d’émission des emprunts
28128 Amortissements des autres charges à répartir.
———————————————————
(1) Dans le système simplifié, il est prévu un compte n° 2827 "Amortissements des immobilisations incorporelles
diverses".
2833 Amortissements des installations
techniques, matériel et outillage.
28331 Amortissements des installations techniques.
28332 Amortissements du matériel et outillage.
28333 Amortissements des emballages
récupérables identifiables.
28338 Amortissements des autres installations
techniques, matériel et outillage.
——————————————————
(1) Regroupés dans le système simplifié dans le compte n° 2837 "Amortissements des immobilisations corporelles
diverses"
(2) Dans le système simplifié, un seul compte est prévu n° 2940 "Provisions pour dépréciation des immobilisations
financières".
CLASSE 3 COMPTES D’ACTIF CIRCULANT (HORS
TRESORERIE).
31 STOCKS.
34 CREANCES DE L’ACTIF CIRCULANT.
35 TITRES ET VALEURS DE PLACEMENT.
37 ECARTS DE CONVERSION-ACTIF (ELEMENTS CIRCULANTS).
39 PROVISIONS POUR DEPRECIATION DES COMPTES DE
L’ACTIF CIRCULANT (HORS TRESORERIE).
——————————————————————————————-
31 STOCKS
311 Marchandises.
3111 Marchandises (groupe A).(1)
3112 Marchandises (groupe B).(1)
3116 Marchandises en cours de route.(1)
3118 Autres marchandises.(1)
3123 Emballages.
31231 Emballages perdus.
31232 Emballages récupérables non identifiables.
31233 Emballages à usage mixte.
—————————————
(1) Regroupés dans le système simplifié dans le compte n°3110 "Marchandises"
(2) Regroupés dans le système simplifié dans le poste n° 317 "Stocks divers".
3126 Matières et fournitures consommables en cours de route.
3128 Autres matières et fournitures consommables.
——————-————————————
(1) Regroupés dans le système simplifié dans le poste n° 317 "stocks divers".
34 CREANCES DE L’ACTIF CIRCULANT.
343 Personnel-débiteur.(1)
3431 Avances et acomptes au personnel.
3438 Personnel autres débiteurs.
345 Etat-débiteur.
3451 Subventions à recevoir.
34511 Subventions d’investissement à recevoir.
34512 Subventions d'exploitation à recevoir
34513 Subventions d'équilibre à recevoir
_________________________________________
(1) Postes figurant dans le système simplifié sous les mêmes intitulés respectivement dans les comptes n° 3471, 3473 et 3475
346 Comptes d’associés débiteurs.
3461 Associés-comptes d’apport en société.(1)
3462 Actionnaires-capital souscrit et appelé non versé.(1)
3463 Comptes courants des associés débiteurs.
3464 Associés-opérations faites en commun.(1)
3467 Créances rattachées aux comptes d’associés.
3468 Autres comptes d’associés débiteurs
__________________________________
(1) Comptes n'existant pas dans le système simplifié
(2) Poste figurant dans le système simplifié sous l e même intitulé dans le compte n° 3478
(3) Dans le système simplifié un seul compte est prévu sous le même intitulé dans le compte n° 3500
(4) Cette rubrique n'existe pas dans le système simplifié
39 PROVISIONS POUR DEPRECIATION DES COMPTES DE L’ACTIF
CIRCULANT
——————————————————
(1) Dans le système simplifié un seul compte est prévu sous le même intitulé dans le compte n° 3910
(2) Dans le système simplifié un seul compte est prévu sous le même intitulé dans le compte n° 3940
CLASSE 4 : COMPTES DE PASSIF CIRCULANT (HORS TRESORERIE).
——————————————————————————————-
__________________________
(1) Postes figurant dans le système simplifié sous les mêmes intitulés respectivement dans les comptes n° 4472, 4473 et
4474
445 Etat créditeur.(1)
4452 Etat-Impôts, et taxes assimilés.
44521 Etat-taxe urbaine, et taxe d’édilité.
44522 Etat, patente.
44525 Etat, PTS et PSN.
_______________________
(1) Postes figurant dans le système simplifié sous les mêmes intitulés respectivement dans les comptes n° 4475 et 4478
(2) Comptes n'existant pas dans le modèle simplifié
45 AUTRES PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES.
51 TRESORERIE-ACTIF.
55 TRESORERIE-PASSIF.
59 PROVISIONS POUR DEPRECIATION DES COMPTES DE TRESORERIE.
51 TRESORERIE-ACTIF.
__________________________________
(1) Dans le système simplifié un seul compte est prévu sous le n° 4500
(2) cette rubrique n'existe pas dans le modèle simplifié
514 Banques, trésorerie générale et chèques postaux débiteurs.
5141 Banques (soldes débiteurs).
5143 Trésorerie générale.
5146 Chèques postaux.
5148 Autres établissements financiers et
assimilés (soldes débiteurs).
55 TRESORERIE-PASSIF.
61 CHARGES D’EXPLOITATION
63 CHARGES FINANCIERES
65 CHARGES NON COURANTES
67 IMPOTS SUR LES RESULTATS
——————————————————————————————-
61 CHARGES D’EXPLOITATION
______________________________
(1) compte n'existant pas dans le système simplifié
6124 Variation des stocks de matières et fournitures
61241 Variation des stocks de matières premières
61242 Variation des stocks de matières et
fournitures consommables
61243 Variation des stocks des emballages
6125 Achats non stockés de matières et de fournitures
61251 Achats de fournitures non stockables
(eau, électricité)
61252 Achats de fournitures d’entretien
61253 Achats de petit outillage et de petit équipement
61254 Achats de fournitures de bureau
6142 Transports
61421 Transports du personnel
61425 Transports sur achats
61426 Transports sur ventes
61428 Autres transports
______________________________
(1) Dans le système simplifié un seul compte est prévu sous le n° 6180
619 Dotations d’exploitation
6191 Dotations d’exploitation aux amortissements de
l’immobilisation en non-valeurs
61911 D.E.A. des frais préliminaires
61912 D.E.A. des charges à répartir
___________________
(1) Compte figurant sous le même intitulé dans le système simplifié dans le compte n° 6197
6196 Dotations d’exploitation aux provisions pour
dépréciation de l’actif circulant
61961 D.E.P. pour dépréciation des stocks
61964 D.E.P pour dépréciation des créances de l’actif circulant
63 CHARGES FINANCIERES
___________________
(1) Ces postes figurent dans le système simplifié sous les mêmes intitulés, respectivement dans les comptes n° 6301, 6303,
6307
639 Dotations financières (1)
6391 Dotations aux amortissements des primes de
remboursement des obligations
6392 Dotations aux provisions pour dépréciation
des immobilisations financières
6393 Dotations aux provisions pour risques et charges financiers
6394 Dotations aux provisions pour dépréciation
des titres et valeurs de placement
6396 Dotations aux provisions pour dépréciation
des comptes de trésorerie
6398 Dotations financières des exercices antérieurs
_______________
(1) Poste figurant dans le système simplifié dans le compte n° 6508
CLASSE 7 : COMPTES DE PRODUITS
71 PRODUITS D’EXPLOITATION
73 PRODUITS FINANCIERS
75 PRODUITS NON COURANTS
——————————————————————————————-
71 PRODUITS D’EXPLOITATION
___________________________
(1) Dans le système simplifié un seul compte est prévu sous le même intitulé dans le compte n° 7110
71275 Bonis sur reprises d’emballages consignés
71276 Ports et frais accessoires facturés
71278 Autres ventes et produits accessoires
___________________________
(1) Dans le système simplifié un seul compte est prévu sous le même intitulé dans le compte n° 7140
716 Subventions d’exploitation(1)
7161 Subventions d’exploitation reçues de l’exercice
7168 Subventions d’exploitation reçues des exercices antérieurs
___________________________
(1) Ce poste n'existe pas dans le modèle simplifié
(2) Dans le système simplifié un seul compte est prévu sous le même intitulé dans le compte n° 7180
(3) Dans le système simplifié un seul compte est prévu sous le même intitulé dans le compte n° 7190
73 PRODUITS FINANCIERS
_______________________________
(1) Poste figurant dans le système simplifié dans le compte n° 7301 "Produits des titres"
(2) Poste figurant dans le système simplifié dans le compte n° 7303 "Gains de change"
(3) Poste figurant dans le système simplifié dans le compte n° 7307 "Produits financiers divers"
(4) Poste figurant dans le système simplifié sous le même intitulé dans le compte n° 7308
7397 Transferts de charges financières
73971 Transferts - charges d’intérêts
73973 Transferts - pertes de change
73978 Transferts autres charges financières
__________________________
(1) Poste figurant dans le système simplifié sous le même intitulé dans le compte n° 7501
(2) Regroupés dans le système simplifié, dans le compte n° 7507 "Produits non courants divers"
759 Reprises non courantes, transferts de charges(1)
7591 Reprises non courantes sur amortissements
exceptionnels des immobilisations
75911 RAE de l’immobilisation en non valeurs
75912 RAE des immobilisations incorporelles
75913 RAE des immobilisations corporelles
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(1) Dans le système simplifié ce poste figure sous le même intitulé dans le compte n° 7508
CLASSE 8 : COMPTES DE RESULTATS
81 RESULTAT D’EXPLOITATION
83 RESULTAT FINANCIER
84 RESULTAT COURANT
85 RESULTAT NON COURANT
86 RESULTAT AVANT IMPOTS
88 RESULTAT APRES IMPOTS
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81 RESULTAT D’EXPLOITATION
83 RESULTAT FINANCIER
84 RESULTAT COURANT