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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Chapitre 1:
Les principes comptables
Fondamentaux

LE DISPOSITIF DE FOND
 Apports de la normalisation comptable
 Les principes comptables fondamentaux
 Esquisse d’une étude comparative
 Positionnement des principes comptables marocains
 Les convergences et les divergences

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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

INTRODUCTION :

La comptabilité est un système d’organisation de l’information financière


permettant de saisir, classer, enregistrer des données de base chiffrées et
présenter des états reflétant une image fidèle du patrimoine de la situation
financière et du résultat de l’entité à la date de clôture.

La comptabilité montre aux tiers comment la direction d’une entreprise s’est


acquittée de ses responsabilités ; pour que les états financiers soient
effectivement utiles aux tiers, il est indispensable que les parties intéressés
s’entendent d’une part, sur la définition et les caractéristiques de la
comptabilité et d’autre part sur les principes comptables, communiquées dans
les états financiers.

Le référentiel comptable diffère d’un Etat à un autre. En effet, selon le rôle


voulu pour la comptabilité, la conception des principes comptables se
différencie.

Au Maroc, sept principes comptables ont été retenus par le législateur, ces
principes n’ont pas été révisés depuis leur mise en place. Ces principes ont été
aligné lors de leur conception sur ceux de l’organisation internationale IASC,
toutefois il n’ont pas accompagné l’évolution du référentiel de cette dernière.

La doctrine comptable marocaine est fortement critiquée et jugée trop en


retard par rapport à celles européenne ou encore internationale. Le dernier
rapport de la banque mondiale énonce que « la comptabilité marocaine ne
donne pas l’image la plus réaliste possible de la situation économique des
entreprises ». les experts soulignent : la fourniture des états financier est
inadaptés aux besoins aussi bien ceux des créanciers, des membres du
personnel que des investisseurs.

Afin de mieux situer le référentiel comptable marocain dans le contexte


international en la matière une étude comparative s’avère impérative.

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Les apports de la normalisation comptable :

La cohérence interne des évaluations est une condition indispensable à une


mesure correcte du résultat comptable avec la sauvegarde du capital de
l‘entreprise.

Il faut en effet que l’entreprise ne distribue à ses associés qu’un bénéfice réel.
La distribution d’un bénéfice fictif viendrait diminuer le capital engagé. Mais il
faut également que les règles d’évaluation soient sinon universelles, du moins
admises par les partenaires économiques, susceptibles de communiquer entre
eux sur la base des informations financières fournies par la comptabilité.

Cette recherche de la cohérence externe est un des rôles de la normalisation


comptable nationale et internationale qui s’est considérablement développé au
cours des dernières années. Ce problème est d’autant plus important qu’un
nombre accru d’acteurs économiques sont parties prenante (internes ou
externes) au fonctionnement de l’entreprise et au partage de la richesse qu’elle
crée.

Outre la cohérence, la normalisation comptable a pour rôle principal de définir


une manière conventionnelle de tenu de la comptabilité afin de permettre leur
comparabilité. Aussi est il nécessaire de rappeler le rôle de la normalisation
dans la construction de l’image fidèle, de la sincérité et la régularité des
comptes.

La loi marocaine, dans sa définition du modèle comptable nationale, a précisé


les principes comptables qu’elle retient comme fondamentaux, et sur la base
desquels les états de synthèse d’une entreprise sont aptes à donner une image
fidèle de son patrimoine, de sa situation financière et de ses résultats

Ces principes constituent des règles générales d’une importance essentielle,


desquelles découlent normalement des règles et modalités d’application qui
assurent aux états de synthèse une représentation fidèle de la réalité
économique de l’entreprise.

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Les principes comptables fondamentaux :

La présentation des résultats issus de la comptabilité technique d’information se


fonde sur des conventions dénommées principes comptables » dont le respect
est un des éléments de la sincérité du bilan et des comptes.

La loi a retenu sept principes comptables fondamentaux dont l’application


normale par l’entreprise amène celle ci à obtenir des états de synthèse qui
donne une image de son patrimoine, de sa situation financière et de ses
résultats.

Cette application passe par le respect du dispositif de fond c-à-d des méthodes
d’évaluation très précises et une forme d’états de synthèse a contenu
normalisé et par un dispositif de forme qui contient une nomenclature
rigoureuse des comptes.
Cette section traitera les différents principes comptables retenus et leur
influence sur la recherche de l’image fidèle.

I. Principe de continuité de l’exploitation :

C’est la convention par laquelle l’entreprise, en l’absence d’indication expresse,


est censée avoir établi ses comptes annuels sans l’intention ou l’obligation de se
mettre en liquidation ou de réduire sensiblement l’étendu de ses activités.

C’est un principe consacré par l’article 20 de la loi qui énonce :

« Lorsque les conditions d’une cessation d’activité totale ou partielle


sont réunies, l’assujetti peut établir ses états de synthèse selon des
méthodes différentes de celles prescrites par la présente loi. Dans tels
cas, il doit indiquer dans l’état des informations complémentaires les
méthodes qu’il a retenues ».

C’est un principe de base d’une importance capitale car il conditionne


l’application des autres conventions comptables telles qu’elles devraient être
habituellement respectées par l’entreprise.

L’application correcte de ce principe permet donc d’informer les dirigeants et


actionnaires sur la situation réelle de leur entreprise et d’alerter leurs
partenaires (banquiers, clients, fournisseurs, salariés) sur les risques qu’ils
prennent en continuant leur relations avec l’entité.

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II. Principe de la permanence des méthodes :

C’est la convention par laquelle l’entreprise en l’absence d’indication expresse,


est censée avoir établi ses comptes annuels dans le respect des même règles
d’évaluation et de présentation que les exercices précédents.

L’importance de ce principe réside dans l’intérêt qui s’attache à disposer


d’information financière comparable d’un exercice à l’autre et d’une entreprise à
l’autre. Mais c’est aussi l’intérêt d’avertir l’utilisateur d’un changement
intervenu dans les méthodes et de ses conséquences sur les comptes annuels
concernés.

III. Principe du coût historique :

C’est la convention par laquelle l’entreprise comptabilise toutes ses opérations


actives et passives en unités monétaires courantes exprimant, au moment de
leur entrée en patrimoine, soit le coût d’acquisition pour les biens acquis à
titre onéreux soit le coût de production pour les biens crées par
l’entreprise, soit la valeur actuelle pour les biens reçus gratuitement.

Cette valeur d’entrée reste inchangée quelle que soit l’évolution ultérieure du
pouvoir d’achat de la monnaie ;Les risques de dépréciation devant être
couverts par la constitution de provisions correspondantes.

Deux exceptions à ce principe :

 Les créances et dettes en monnaies étrangères doivent être


réévaluées à la date de clôture ; les écarts de conversion constatés
entre leur valeur d’entrée et celle de fin d’exercice sont portés a des
comptes spécifiques actif ou passifs à titre de contrepartie. Ces
écarts sont ex-tournés au début de l’exercice suivant.

 Les immobilisations corporelles et financières peuvent être


réévaluées dans le cadre des nouvelles dispositions légales (article
14, alinéa 10 de la loi comptable).

L’intérêt du principe du coût historique réside dans la commodité de son


application qui lui confère une simplicité le mettant au rang des principes
universels communément admis au plan international.

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Il est a signaler que ce principe quoique contesté au plan théorique, restera


pendant longtemps encore en application, puisqu’il offre à la fois la sécurité, et
la simplicité dans son utilisation.

IV. Principe de la spécialisation des exercices :

C’est la convention par laquelle l’entreprise est amenée, pour des raisons
économiques, juridiques et fiscales à découper son activité en « exercices
comptables », et à calculer le résultat de chaque exercice en imputant à
chacun d’eux les produits et les profits acquis qui s’y rattachent, ainsi que les
charges et les pertes correspondantes.

De ce fait, toute charge ( ou risque de charge) ainsi que tout produit acquis,
relatif à un exercice mais connu entre la date de clôture et la date
d ‘établissement des comptes doit être intégrés parmi les opérations de
l’exercice en cours de clôture.

La loi comptable consacre ce principe en énonçant :


« Le compte de produits et les charges de l’exercice, sans qu’il soit
tenu compte de leur date d’encaissement ou de paiement » (article 10
alinéa 2).
« Seuls les bénéfices réalisés à la clôture d’in exercice peuvent être
inscrits dans les états de synthèse. Cependant, peut également être
inscrit le bénéfice réalisé sur une opération partiellement exécutée,
lorsque sa durée est supérieure à un an, sa réalisation certaine et qu’il
est possible d’évaluer avec une sécurité suffisante le bénéfice global de
l’opération » (article17).

Il doit être tenu compte des risques et des charges nés au cours de l’exercice
ou d’un exercice antérieur, même s’ils sont connus entre la date de clôture de
l’exercice et celle de l’établissement des états de synthèse>>.

L’adoption de ce principe conduit l’entreprise à établir une information


comptable nettement plus dégagée qu’aujourd’hui de l’emprise fiscale, et ouvre
ainsi la voie à la recherche de solutions pour le rattachement correct de toutes
les charges et de tous les produits à leurs exercices de compétence.

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V. Le principe de prudence :

C’est la convention par laquelle les entreprises procèdent à l’appréciation des


faits économiques de façon raisonnable afin d’éviter de transférer sur
l’avenir les incertitudes déjà connues par elles et pouvant grever leur
situation financière.

L’intérêt de l’affirmation de ce principe est de mettre en évidence dans la


démarche et l’esprit du concepteur des comptes, l’obligation à la fois de
prendre en compte toute dépréciation d’actif ou risque de passif qui pèse
l’entreprise, et de retarder la constatation de tout produit ou plus –value
jusqu’à sa réalisation définitive.

La loi comptable a prévu ce principe dans son article 16 ainsi libellé :

« Les produits ne sont pris en compte que s’ils sont définitivement


acquis à l’entreprise ; les charges sont à enregistrer dés lorsqu’elles
sont probables. il doit être procédé aux amortissement et provisions
nécessaire ».
« Il doit être tenu compte des risques et des charges nés au cours de
l’exercice ou d’un exercice antérieur, même s’il sont connus entre la
date de clôture et celle de l’établissement des états de synthèse ».

C’est dans le même cas que la loi marocaine a assoupli son application au
regard des produits partiellement acquis dans le cas des contrats de langue
durée en énonçant à l’article 17 que :

« Peut également être inscrit le bénéfice réalisé sur une opération


partiellement exécutée, lorsque sa durée est supérieure à un an, sa
réalisation certaine et qu’il est possible d’évaluer avec une sécurité
suffisante le bénéfice global de l’opération ».

VI. Le principe de clarté :

Selon cette convention, l’entreprise doit procéder à l’enregistrement de ses


transactions et informations dans les rubriques et sous les comptes adéquats,
prévus pour chaque nature d’opérations.
De même toutes les opérations doivent être clairement définies et
individualisées.

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Enfin, l’entreprise doit organiser sa comptabilité, enregistrer ses opérations,


préparer et présenter ses états de synthèse conformément aux prescriptions de
la loi qui organise le dispositif de fond et de forme des comptabilités
normalisées.

L’application de ce principe permet de conférer à la normalisation comptable


toute sa valeur uniformisatrice, qui, seul, autorise l’obtention d’une information
comptable dans le temps et dans l’espace.

Son adoption entraînera un effet extrêmement simplificateur dans la formation


et la pratique comptable au sein des entreprises.

VII. Le principe de l’importance significative :

C’est la convention par laquelle l’entreprise est autorisée, en matière


d’évaluation de ses opérations comptables et de présentation de ses états de
synthèse, d’user d’approximation n’est pas susceptible d’influencer l’opinion que
doit normalement avoir un lecteur des comptes sur le patrimoine, la situation
financière et les résultats de cette entreprise.

Ce principe ne détruit pas les règles de base de la loi, à savoir :

 L’exhaustivité des enregistrements,

 Les équilibres comptables des flux enregistrés.

En pratique il autorise l’entreprise à :

 User d’approximation dans les évaluations lorsque les écarts ne sont pas
significatifs,

 Regrouper des informations sur les états de synthèse lorsque les détails
par poste ne sont pas pertinents,

 Supprimer toute information ou groupe d’information (tableaux) demandé


dans L’ETIC lorsque leur suppression ne modifie en rien l’opinion du
lecteur des comptes,

 Compléter L’ETIC par autant d’informations qu’elle juge utile, pour


refléter au mieux la situation réelle de son patrimoine et de ses résultats.

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Chapitre 2:
Le CADRE COMPTABLE

LE DISPOSITIF DE FORME

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Toute entreprise, quelque soit sa dimension effectue des centaines voire


des milliers d’opérations par exercices, qu’elle devra comptabiliser dans au moins
deux comptes différents. C’est dire autrement que l’entreprise est appelée à
gérer un certain nombre de comptes qui sont d’ailleurs ordonnés et codifiés dans
le cadre de ce qu’on qualifie de plan comptable.

Section I : Classification des comptes du PCM

Le Plan comptable 1992 n’a pas affecté la distinction des différentes


classes du plan comptable de 1957. Or, l’apport s’est concentré sur la
modification de la structure de ces classes. Certains comptes sont supprimés,
d’autres sont apparus.
Le code général de la normalisation comptable a prévu deux cadres
comptables des entreprises : un modèle normal et un modèle simplifié.

I- modèle normal
Ce modèle est applicable à l'ensemble des entreprises. Il est obligatoire
pour celle qui réalise un chiffre d'affaire de plus de 7,5 millions de DH.
Le cadre comptable du modèle normal prévoit 8 classes (de 1 à 8) pour la
comptabilité générale, une classe (la classe 9) pour la comptabilité analytique et
une classe 0 pour les comptes spéciaux.
A/ Répartition des classes :
Le plan des comptes est divisé en trois catégories de classes .
Les deux premières sont réservées pour la comptabilité générale .Ces classes ont
une triple caractéristique à savoir :
 Elles sont agencées selon le principe dit du « bilan » ou mieux « des
états de synthèses » : on distingue généralement les classes de
comptes d’actif, de passif, de charges, et de produits correspondant
aux états de synthèses utilisés en comptabilité générale ;
 Elles fonctionnent selon le principe de l’inventaire intermittent ;
 Elles sont obligatoirement tenues par les entreprises.
On distingue :
1) Les classes de comptes de situation :
Les opérations relatives au bilan sont reparties dans les cinq classes de
comptes suivantes :
*Classe 1 : Comptes de financement permanent intitulé dans le PCG
de57 Capitaux permanents. Cette classe représente l’ensemble des ressources
stables.
*Classe 2 : Actif immobilisé, le PCG92 a apporté à la structure de cette
classe un certain nombre de modifications tel que l’apparition des

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« Immobilisations en non valeurs » à la place de la notion des « Frais


d'établissement », ainsi que la création du compte 2210
« Immobilisations en recherche et développement ».
*Classe 3 : Comptes d’Actif circulant au lieu de « comptes de stocks » du
PCG57 l’AC rassemble tous les comptes débiteurs de l’AC par contre le PCG57
regroupe uniquement les comptes de stocks.
*Classe 4 : Passif circulant à la place de « tiers » de même la classe 4
regroupe tous les comptes du Passif circulant HT, par rapport à la structure de la
classe 4 duPCG57 on peut citer quelque différences à titre d’exemple : Le PCG
92 a fait apparaître les moyens de financement à court terme de l’entreprise.
Ainsi que la création du compte 4481 « Dettes sur acquisition
d’Immobilisations »
*Classe 5 : Compte de trésorerie à la place de « de « Comptes financiers.
Par rapport à1957 la classe 5 a été réduit de 9 rubriques à trois, puisque le PCG
92 a limité le champs de la classe 5 aux seuls comptes de trésorerie, ceux
financiers prévus par le PCG 57 sont répartis entre les classes 3 et 4.
2) Les classes de comptes de gestion :
Les classes de comptes de gestion concernant les opérations relatives du
C.P.C Elles se regroupent en trois classes :
Classe 6 : Compte de charges, plus élargi dans le cadre du PCG92.

Classe 7 : Comptes de Produits, comme les charges, ils sont ventilés entre
l’exploitation ; financiers et les non courants.
La classe 8 : Comptes de résultat
3) Les classes de comptes spéciaux et analytiques
Il s'agit des deux classes suivantes :
 La classe 9 : Elle est réservée aux comptes de la comptabilité analytique
et qui n’est généralement pas obligatoire pour les entreprises.
 La classe 0 : Elle regroupe les comptes spéciaux.( voir annexe )
II- Modèle simplifié
Le modèle simplifié s'applique à certaines entreprises de petite taille dans
les besoins en informations comptables sont moins importants. Ce modèle
concerne les entreprises qui réalisent un chiffre d'affaire inférieur à 10 millions de
DH.
Ce modèle est aussi destiné à rationaliser la gestion de ce type
d'entreprises et les préparer à adopter le modèle normal.
En ce qui concerne les critères d'application du modèle simplifie, ils sont
souvent liés à la taille, au chiffre d'affaires, au total du bilan ou à l'effectif. Le
cadre comptable de ce modèle prévoit seulement les classes de 1 à 8.
Il manque par rapport au modèle normale la classe 9 et la classe 0.

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Cadre Comptable (Modèle Simplifié)

Comptabilité Générale – Comptes de situation


Classe 1 Classe2 Classe 3 Classe 4 Classe 5
Comptes de Comptes d'actif Comptes d'actif Comptes du Comptes de
Financement immobilisé circulant (hors passif circulant trésorerie
Permanent trésorerie) (hors trésorerie)
11CAPITAUX 21IMMOBILISATIO 31STOCKS 41 51TRESORERI
PROPRES N EN NON E ACTIF
111Capital VALEURS 311Marchandises 511Chéques et
social ou 210 Immobilisation en 317Stocks divers 42 valeurs à
encaisser
personnel non valeurs
43 514Banque.TG
112Primes et CP (soldes
d'émission, de 22IMMOBILISATIO 32 44DETTES DU débiteurs)
fusion et Ns PASSIF 516Caisses,
d'apport INCORPORELLES CIRCULANT Régies
113 Ecart de 223 Fonds 33 441Fournisseurs d'avances et
réévaluation commercial et comptes accréditifs
116Report à 227 Immobilisations rattachés
nouveau et incorporelles diverses 34CREANCES DE 446Comptes 52
résultat net en L'ACTIF d'associés
CIRCULANT créditeurs 53
instance 23Immobilisations
342Clients et 447Créanciers
d'affectation corporelles comptes rattachés divers 54
117Résérves 231Terrains 346Comptes 449Comptes de
diverses 232Constructions d'associé débiteur régularisation 55TRESORERI
119Résultat net 233 Install. Tech, mat 347Débiteurs divers passif E PASSIF
de l'exercice et outillage 349Comptes de 552/553CREDI
234 Mat de transport régularisation Actif 45AUTRES TS
13CAPITAUX 237Immob corpor PROVISIONS D'ESCOMPTE
PROPRES diverses 35Titres et valeurs POUR RISQUE ET DE
ASSIMILES de placement ET CHARGES TRESORERIE
450Autres 554Banque
130Capitaux 24IMMOBILISATIO
350Titres et valeurs provisions pour (Soldes
propres NS FINANCIERES de placement risques et créditeurs)
assimilés charges.
38 58
14DETTES DE 28AMORTS.DES 39PROVISIONS
FINANCEMEN IMMOB (1) POUR 59PROVISION
T DEPRECIATIONDE S POUR
140Dettes de 29PROVISIONS COMPTE DE DEPRECIATIO
financement POUR L'ACTIF N DES
DEPRECIATION CIRCULANT (hors COMPTES DU
trésorerie) TRESORERIE.
15PROVISION DES
DURABLE IMMOBILISATIONS
POUR RISQUE (1)
ET CHARGES
150Provisions
durables pour
risques et
charges

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Comptabilité générale – Comptes de gestion


Classe 6 Classe7 Classe8
Comptes de charges Comptes de produits Comptes de résultats
61CHARGES D'EXPLOITATION 71PRODUITS D'EXPLOITATION 81RESULTAT
611Achats revendus de 711Ventes de M/ses D'EXPLOITATION
marchandises 810Résultat d'exploitation
612Achats consommés de mat et 712Ventes de biens et services 811Marge brute
fournitures produits 814Valeur ajoutée
613/614Autres charges externes 714Immobilisations produites par
616Impôts et taxes l'entreprise pour elle-même
617Charges du personnel
618Autres charges d'exploitation 718Autres produits d'exploitation
619Dotations d'exploitation 719Reprises 82
d'exploitation:Transfert de charges

73PRODUITS FINANCIERS 84RESUTAT COURANT


63CHARGES FINANCIERES 730Produits financiers 840Résultat courant
630Charges financières
74
64
75PRODUITS NON COURANTS
65CHARGES NON COURANTES 750Produits non courants 85RESULTAT NON
650Charges non courantes COURANT
76 850Résultat non courant
66
77 86RESULTAT AVANT
67IMPOTS SUR LES 78 IMPOTS
RESULTATS 860Résultat avant impôts
79
87

88RESULTAT APRES
IMPOTS
880Résultat après impôts

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Section II : Mode la codification décimale


Pour faciliter le repérage des différents comptes du plan marocain, la
comptabilité générale propose une codification décimale.

I) Principe de la codification décimale


Il s'agit de numéroter les différents comptes du plan selon un code
décimal (allant de 0 à 9) pour faciliter leur classement et donc leur recherche
dans les différentes catégories de comptes. C'est ainsi qu'on peut distinguer
entre dix grandes catégories de comptes appelées classes ou masses : chaque
compte est divisé en rubriques qui sont elles-mêmes subdivisées en postes. Ces
derniers se décomposant en comptes principaux, qui peuvent à leur tour être
fractionnés en sous comptes (Ou comptes divisionnaires).

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Dans le modèle normal, les ventilations des comptes principaux (à 4


chiffres) en comptes divisionnaires (à cinq chiffres) existent dans plusieurs cas.
A titre d’exemple, la classe 1 ; financement permanent se décompose en 6
rubriques différentes dont la rubrique 11, cette dernière se divise en 8 postes
dont le poste 111 qui est divisé lui-même en quatre comptes principaux .. etc.
Classe 1 Classe 11 Classe 111 Compte principal Compte
1117 divisionnaire
11171
financement capitaux propres Capital social ou Capital personnel Capital individuel
permanent personnel

Au niveau de la classe 2 (Actif immobilisé) on trouve la rubrique 23


(Immobilisation corporelle) qui se divise en un certain nombre de postes, dont
le postes 232 (Construction) subdivisé lui-même en compte dont le compte
2321 (Bâtiments) qui se décompose en comptes divisionnaires tel que le
compte divisionnaire 23211 (Bâtiments industriels) on celui ; 23214 (Bâtiments
administratifs et commerciaux.

Classe 2 Rubrique 23 Poste 232 Compte principales Comptes


2321 divisionnaire 23211
Actif immobilisé Immobilisations Constructions Bâtiments Bâtiments industriels
corporelles

II) Signification de certains chiffres

Signification de certains chiffres


Certains chiffres ont une signification particulière, ils permettent une
rétention facile des codes des comptes.

1 ; 3 ; 5 en 2éme position :
Dans les classes 6 ; 7 et 8 le 1 indique l’exploitation ; le 3 reflète le financier et
enfin le 5 fait référence au non courant.
Exemple : 61 : charges d’exploitation
73 : Produits financiers
85 : Résultat non courant.

4 en 2éme position

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Dans les classes du bilan Le 4 en 2éme position indique soit un compte


de créance soit un compte de dettes.
Exemple :
14 : Dettes de financement 1481 : Emprunts auprès des Etbs de
crédit
34 : Créances d’actif- circulant 3421 : Clients
7 en 2éme position
Dans les classes du bilan le 7 en 2éme de position représente un compte
de la rubrique des écarts de conversion.
Exemple : 37 Ecart de conversion Actif – circulant.
8 en 2éme position
Dans la classe 2 le 8 comme 2éme chiffre indique un compte
d’Amortissement.
Exemple : 2111Frais de constitution
28111 : Amortis des frais de constitution
8 en 3éme position
Le poste terminé par un 8 s’intitule Autres …sauf : 118 Résultat et
613Autres charges externes 115 : Autres réserves.
Exemple : 148 : Autres Dettes de Financement
618 : Autres charges d’exploitation.
8 en 4éme position
 Dans les classes 6 et 7 il indique un compte intitulé « …des
exercices antérieurs »
Exemple : 6138 Autres Ch. des exercices antérieurs
7118 Ventes de M/ses des exercices antérieures
 Dans les classes 1 ; 2 ;3 ;4 et 5 indique un compte intitulé
Autres…..ou …Divers.
Exemple : 1518 : Autres Prov. Pour Risques
1488 : Dettes de financement Divers
9 en 2éme position
Dans les classes 2 ; 3 et5 il indique un compte de provision pour
dépréciation.
Exemple : 29 : Prov. Pour Dep des immob. . Il suffit d’insérer 9 en 26
position dans le code concerné de l’immob. Pour obtenir un compte de Prov.
Pour Dep.
3911 : Prov. pour dépréciation de marchandises.
9 en 4éme position
Il indique un compte utilisé en sens contraire d’un ou d’autres comptes
de même niveau
On peut récapituler ce qui et dit dans le tableau suivant :

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Chiffre Position Signification Exemple


3 Indique que le poste est unique 35 : Titres et valeurs de placement
dans la rubrique. 350Titres et valeurs de placement
Il porte le même intitulé que sa rubrique.
0
4 Compte unique dans son poste ou compte 234 : Mat de transport
de regroupement 2340 : Mat de transport ou
311 : Marchandises
3111 : M/SES A
3112 : M/ses B ou
3110 : Marchandises
1 2 Fait référence à l’exploitation dans les 61 Charges d’exploitation
classes 6,7,8 . 71Produits d’exploitation
81 Résultat d’exploitation
3 2 Fait référence au financier dans les classes 63Charges financières
6,7,8 . 73Produits financiers
81 Résultat financier
4 2 Dans les classes 1,2,3,4indique soit un 14 : Dettes de Fin
compte de créance soit un compte de dette 1481 :Emprunts auprès des Ets de
crédit
34 : Créances d’actif circulant
3421 : Clients
5 2 Fait référence au Non courant dans les 65Charges non courantes
classes 6,7,8. 75Produits non courants
85Résultat non courant
7 2 Dans les classes 1,2,3,4 représente un 37 Ecart de conversion actif circulant
compte de la rubrique des écarts de
conversion
8 2 Classe 2 indique l’amortissement 28 Amortissement des
immobilisations pour obtenir un
compte d’amort , il suffit d’insérer 8
dans 26 positions dans le code
concerné de l ‘immobilisation.
2111 Frais de constitution
28111 Amort des frais de
constitution
3 Le poste terminé par un8 s’intitule Autres 148 Autres dettes de Financement
… Sauf 118Résultat et 613 Autres Ch 618Autres charges d’exploitation
Externes etle115 Autres réserves

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4 Dans les classes 1, 2, 3,4 et 5 indique un 1518 Autres dettes de financement


compte intitulé Autres ou divers 1488 Dettes de financement diverses

Dans les classes 6et7 il indique un compte


intitulé des ex antérieurs
9 2 Dans les classes 2,3 et 5 il indique un 29 PPD des Imm .Les mêmes règles
compte de provision pour dépréciation sont à retenir pour obtenir un compte
de prov. Pour Dep que celles citées
pour l’Amort exp. le : 3911 PPD de
M/ses
4 Compte soustractif venant en moins du 1111Cap social
poste en cas de regroupement. 1119 Associés Cap souscrit non
appelé
6111 Achat de M/ses
6119 RRR obtenus/achats de M/ses

B/ Parallélisme de certaines codifications


En plus de ces codes, un parallélisme au niveau de certains postes
d’Actif et de Passif et de Charges et de Produits a été observé pour obtenir une
similitude de codification des comptes appartenant à des classes opposées.
Exemples
34 : Créances d’Actif Circulant 44 : Dettes de Passif
Circulant
341 : Fournisseurs Av et Acomptes 441 : Fournisseurs et
Cptes rattachés
342 : Clients et comptes rattachés 442 : Clients Créditeurs
A. et Acptes
343 : Personnel Débiteur 443 : Personnel
Créditeur
17 Ecart de conversion Passif (Elts stables) 37 Ecart de conversion Actif
(Elts circulant)
27 Ecart de conversion Actif (Elts stables) 47 Ecart de conversion Passif
(Elts circulants)

17
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

On peut toujours remarquer un parallélisme horizontal au niveau de la


séparation entre « Exploitation » ; « Financier » et « Non courant » existe dans
les classes 6, 7 et 8.
Exploitation 61 Charges d’exploitation
71 Produits d’exploitation
81 Résultat d’exploitation

Financier 63 Charges financières


73 Produits financier
83 Résultat financier

Non courant 65 Charges non courantes


75 Produits non courants
85 Résultat non courant

18
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Chapitre 3:
Les techniques
d’évaluation

 Définition et principes d'évaluation


 Règles générales d’évaluation
 La valeur d'entrée
 La valeur d'inventaire
 La valeur à l'arrête des comptes

19
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Les éléments du patrimoine doivent faire l'objet d'une évaluation lors de leur
entrée dans l'entreprise, à une date quelconque et à l'arrêté des comptes de
chaque exercice. Donc plusieurs méthodes d'évaluation peuvent
théoriquement être appliquées.
Les évaluations constituent le coeur même de I‘information comptable
puisque la comptabilité est une « projection de l'entreprise » sur le plan des
valeurs et qu'elle s'exprime en montants monétaires.
Pendant longtemps, dans les comptabilités traditionnelles, les évaluations ont
été négligées au bénéfice du respect de dispositions purement formelles sans
véritables intérêts.
La norme générale donne aux évaluations une place privilégiée, en précisant
les différents modes d'évaluation à retenir en toutes circonstances.
GENERALITES

I) Définition et principes d’évaluation :

1) Définition :

L’évaluation est l’opération par laquelle l’entreprise traduit en unités


monétaires nationales courantes, en vue de les intégrer dans ses comptes,
chaque transaction, fait, opération, événement et toute situation nouvelle qui
affecte son patrimoine, sa situation financière et ses résultats.
Les méthodes d’évaluation couvrent les principes, bases, conventions, règles et
procédures adoptés pour la détermination de la valeur des éléments inscrits en
comptabilité.
Ces méthodes, servent de base à l’enregistrement des opérations et à la
préparation des états de synthèse.
Elles trouvent leur application au niveau des éléments patrimoniaux et par
répercussion au niveau des produits et des charges.

2) Principes d’évaluation :

L’évaluation des éléments patrimoniaux de l’entreprise doit se faire sur la base


de principes généraux.

A- Evaluation :

20
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

a- Les méthodes d’évaluation dépendent étroitement des principes comptables


fondamentaux retenus et notamment des principes de continuité d’exploitation
de prudence et du coût.
Des principes comptables aux méthodes d’évaluation :

Principes comptables fondamentaux

Continuité d’exploitation Coût historique Prudence

Méthode d’évaluation générale à l’entrée, à l’inventaire, à l’arrêté.

b- L’évaluation des éléments inscrits en comptabilité étant fondée sur le principe


du coût historique.
La réévaluation des comptes constitue une dérogation à ce principe.

c- La valeur d’un élément revêt 3 formes distinctives :


 La valeur d’entrée dans le patrimoine ;
 La valeur actuelle à une date quelconque et notamment à la date de
l’inventaire ;
 La valeur comptable nette figurant au bilan.

d- L’entreprise procède à la fin de chaque exercice au recensement et à


l’évaluation de ses éléments patrimoniaux.

e- Les éléments constitutifs de chacun des postes de l’actif et du passif doivent


être évalués séparément.

B- Corrections de valeur:

a- Le passage de la valeur d’entrée à la valeur comptable nette, lorsqu’elles


sont différentes, s’effectue sous forme de corrections de valeur
constituées en général par des amortissements ou des provisions pour

21
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

dépréciation ; dans ce cas la valeur d’entrée des éléments est maintenue


en écriture en tant que valeur brute.

b- Les corrections de valeur doivent se faire en période déficitaire comme en


période bénéficiaire.

c- Si des éléments font l’objet de corrections de valeur exceptionnelles pour


la seule application de la législation fiscale, il y à lieu d’indiquer dans
l’ETIC le montant dûment motivé de ces corrections.

C- Dérogations :

Des dérogations aux principes d’évaluation précédents sont admises dans des
cas exceptionnels ; lorsqu’il est fait usage de ces dérogations, celles ci doivent
être signalées dans l’ETIC et dûment motivées avec indication de leur influence
sur le patrimoine, la situation financière et les résultats.

II- Règles générales d’évaluation :

1- Formes de la valeur :

En comptabilité, la valeur revêt trois formes : valeur d’entrée, valeur actuelle


et valeur comptable nette.

a- La valeur d’entrée dans le patrimoine, d’un élément d’actif,


déterminée en fonction de l’utilité économique présumée de cet
élément, est constituée :
• Pour les éléments acquis à titre onéreux par la somme des
coûts mesurés en terme monétaire que l’entreprise a dû supporter
pour les acheter ou les produire ;
• Pour les éléments acquis à titre gratuit par la somme des
coûts mesurés en terme monétaire que l’entreprise devrait supporter
si elle devait alors les acheter ou les produire.
• Pour les dettes par la contrepartie monétaire nominale stipulée en
principal dans la convention.

22
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

b- La valeur actuelle d’un élément du patrimoine est une valeur


d’estimation, à la date considérée en fonction du marché et de
l’utilité économique pour l’entreprise.

c- La valeur comptable nette, inscrite au bilan, est égale à la valeur


d’entrée après correction le cas échéant, dans le respect du principe
de prudence est par comparaison avec la valeur actuelle.

I : La valeur d'entrée

D'après la loi comptable, la valeur d'entrée des différentes composantes du


patrimoine est égale, selon les cas :
• Au coût d'acquisition de l'élément acquis. Selon le PCC, le coût d'acquisition
d'un bien s'obtient en additionnant les éléments suivants :
• Le pris convenu : c'est à dire le montant en DH, après déduction des
taxes légalement récupérables, et résultant de l'accord des parties à la date
de l'opération.
• Les frais accessoires : c'est à dire les charges directement ou
indirectement liées à l'acquisition.
Les droits de mutation, honoraires ou commissions et frais d'actes ne sont
pas considérés comme des frais accessoires. Ils sont comptabilisés en
charges. Ces charges peuvent être étalées sur plusieurs exercices.
Seuls à retenir en tant que frais accessoires d'achat les frais et charges qui
sont de nature à accroître la valeur vénale de …

23
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Si on veut les classer dans un tableau on aura :


Constituent des frais accessoires Ne constituent pas des frais accessoires

la fraction de la TVA non récupérable La TVA et les taxes assimilées récupérées

par l'entreprise, par l'entreprise,

les droits de douane, tous les frais mis en oeuvre après

les frais de transport, d'installation et de l'installation du bien dans l'entreprise (coût

montage nécessaire à la mise en état de la formation du personnel I’utilisation

d'utilisation de l’immobilisation par d'un matériel

l'entreprise ou pour son entrée en magasin les frais financiers supportés pour

N.B le fait que ces opérations de montage l'acquisition des immobilisations, les

.... Aient été réalisées par l'entreprise elle charges qui constituent des «frais

même ne fait pas obstacle à leur inscription d'acquisition d’immobilisation »

en coût d’acquisition

• Au coût de production. L'évaluation du coût de production se fait pour les


produits fabriqués par l'entreprise d'une part et pour les immobilisations
produites par elle d'une d'autre part cette évaluation peut être schématisée
de la manière suivante
Le coût de production = Coût d’acquisition des matières
consommées + Les charges directes de production + Les charges
indirectes de production

Le Coût de Production
Dans le calcul du coût de production, il faut exclure :
 Les charges- financières
 Les frais de recherche et développement
 Les frais d'administration générale

24
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

 Quotepart de charges correspondant à la sous- activité

Cas spécifiques :
1 - Immobilisations reçues à titre d'apport :
Selon le PCG, les immobilisations reçues par voie d'apport en nature sont
comptabilisées pour les valeurs respectives figurant dans le traité d'apport.
2 - Immobilisations acquises par voie d'échange :
Elles sont comptabilisées à la valeur de celui des deux lots dont l'estimation
est la plus sûre.
3 - Immobilisations libellées en devises :
Lorsque le coût d'acquisition des immobilisations entrées dans le patrimoine
est exprime en monnaie étrangère, le coût de ces immobilisations est
converti en DH au cours du jour de l'opération.
L'application de ces dispositions générale à la valeur d'entrée de chaque
composant du patrimoine peut être schématisée ainsi :
A la date d'entrée des titres dans le patrimoine de l'entreprise, le montant
porté en comptabilité est le prix pour lequel ils ont été acquis ou la valeur
déterminée par
les termes du contrat d’acquisition.
Les frais d'acquisition (commissions d'intermédiaires ...) en sont exclus ; ils
sont, toutefois, inscrits directement dans les charges de l'exercice au compte
"61471. Frais d'achat et de vente de titre".
VALORISATION DES STOCKS
Les entrées en stocks sont enregistrées :
- Au coût d'acquisition pour les matières premières, approvisionnement et
marchandises
- Au coût de production pour les produits finis et Ies en - cours de
production.
Pour les matières ou marchandises, le coût d'acquisition est égal au prix
d'achat augmenté des frais accessoires (le prix d'achat est le prix net de
réduction à caractère commercial).
Pour les frais accessoires, on peut distinguer entre :

25
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Frais accessoires d'achat. Ne sont pas à retenir

commissions et frais de transit les frais de la fonction

frais de transport (externes ou internes) Approvisionnement

droits de douane, impôts indirects, TVA '


Les frais financiers
non déductible
Les Frais de stockage
frais internes de réception

(manutention et déchargement)

1 : la méthode du coût moyen pondéré :


Ce coût peut être calculé à chaque entrée ou sur une période n'excédant pas,
en principe, la durée moyenne de stockage.
CMUP = Stock initial (valeur) + entrées (valeur) / Stock initial (quantité) +
entrées (quantités).
2 : la méthode FIFO (première entrée, première sortie)
Cette méthode consiste à valoriser les sorties au coût du lot le plus ancien et
ceci jusqu'à son épuisement total. Dés que ce lot est épuisé, c'est le coût du
lot suivant qui est retenu pour valoriser les sorties suivantes :

II : La valeur d'inventaire
La valeur d'inventaire fixée par la loi pour chacun des éléments d'actif et de
passif, et égale à sa valeur actuelle.
Les titres de participation
A l’inventaire, les titres de participation sont évalués essentiellement en
fonction de leur utilité économique pour l’entreprise détentrice. Cette évaluation
repose tant sur des critères objectifs (cours en bourse, rentabilité financière…)
que subjectifs (conjoncture économique, parts de marché, synergie entre deux
entités,…)
Cette valeur actuelle est donc appréciée comme celle de toute immobilisation :
c’est le prix qu’accepterait d’en donner un acquéreur éventuel de l’entreprise,
compte tenu de l’utilité de la participation pour l’entreprise.

26
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Les titres immobilisés

A une date quelconque et en particulier à la date de l'inventaire, les titres ont


une valeur actuelle égale :
- Au cours moyen du dernier mois s'ils sont cotés :
- A leur valeur probable de négociation s'ils ne sont pas cotés.
Cette valeur à apprécier dans la perspective d'une éventuelle cession à longue
échéance (plus d'un an).

Les titres et valeurs de placement sont évalués de la même manière que les
autres titres immobilisés
L’application des dispositions générales de la loi pour la détermination de la
valeur d’inventaire de chaque composante de titres peut être illustrée ainsi :

La composition de la valeur d’entrée et de la valeur actuelle fait apparaître des


plus-values ou des moins-values par catégories homogènes de titres (même
nature, mêmes droits).

Aucune compensation n’est, en principe, pratiquée entre plus-values et moins-


values, toutefois, l’entreprise peut, sous la responsabilité de ses dirigeants,
compenser les moins-values résultant d’une baisse des cours paraissant
anormale et momentanée, par les plus-values constatées sur d’autres titres et
dans la limite de ces plus-values.

Les moins-values constatées doivent être justifiées par des frais tels que la
baisse des bénéfices des sociétés émettrices, la réduction de leurs activités,…

Les dettes sont évaluées à leur valeur nominale ou contre-valeur au cours du


jour de clôture pour les dettes et trésorerie négative en devises

Les stocks :

A l’inventaire, l’évaluation des stocks et production en cours est faite à leur


valeur actuelle.
Les stocks et production en cours doivent être évalués par unités ou par
catégories. L’unité d’inventaire est la plus petite qui puisse être inventoriée
sous chaque article de la nomenclature.
La valeur actuelle calculée par référence au prix du marché s’entend nette de la
totalité des frais restant à supporter pour parvenir à la réalisation du bien. Elle

27
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

est donc égale au prix de vente estimé, diminué des coûts d’achèvement et des
coûts qui sont nécessairement encourus pour réaliser cette vente.

Des biens et services Valeur nette de réalisation


produits ou en cours
Des stocks
identifiables

Des biens et services Valeur nette de réalisation


produits ou en cours
non identifiables

Des matières premières


et fournitures
Cours du jour

Des marchandises à
revendre Cours du jour

Lorsque la valeur d'inventaire est inférieure au coût d'entrée, la différence est


constatée sous forme d'une provision.
De plus, le CGNC précise que les perspectives de ventes sont à prendre en
considération pour juger des éventuelles provisions pour dépréciation à
effectuer. Les estimations de la valeur nette réalisable doit être fondées, non
sur des variations temporaires de prix ou de coûts mais sur la détermination
d'une tendance probable des prix. Cette détermination suppose que soit prise
en compte l'évolution du marché sur une période postérieur à la clôture de
l'exercice.
La prise en compte des perspectives de ventes peut aussi se traduire par
l'analyse de la situation particulière des biens stockés vis à vis du marché.
Ainsi il conviendra de déprécier des marchandises obsolètes ou dont la durée
d'écoulement est anormalement lente.

III : La valeur à l'arrêté des comptes

La valeur à l’arrêté des comptes dite valeur comptable nette conférée par la loi
à chacun des éléments de l'actif d'une entreprise, est égale selon les cas :
• s'il s'agit d'un bien non amortissable, à la plus faible des valeurs entre la
valeur d'entrée et la valeur d'inventaire.

28
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

• s'il s'agit d'un bien amortissable, à la valeur nette d'amortissement.


• s’il s'agit d'un relèvement du passif, à la plus élevée des valeurs
d'inventaire ou d'entrée.

I- Les immobilisations corporelles et incorporelles

Pour les biens dont le potentiel des services s'amoindrit normalement avec le
temps, l'usage, le changement technologique, ou toute autre cause, l'entreprise
établit un plan d'amortissement. Ce dernier retrace l'étalement de la valeur
d'entrée d'une immobilisation sur la période prévisible de son utilisation. Par
dérogation au principe de permanence de méthode, des modifications
significatives dans les conditions d'utilisation peuvent conduire à des
changements dans le plan d'amortissement en cours d'exécution. En pratique,
la révision du plan intervient :
• En cas de modifications dans l'estimation des paramètres de calcul
(durée, prévisionnelle, taux d'amortissement...) ou du mode de répartition ;
• Dans le cadre d'une réévaluation en hausse de la valeur d'entrée des
éléments de l'actif, par dérogation au principe du coût historique.

1- Les types d'amortissements


Le CGNC a prévu, pour les entreprises, trois méthodes différentes
d'amortissement :
 Amortissement linéaire : il constitue à répartir de manière égale la valeur
d'entrée de l'immobilisation sur le nombre d'années d'utilisation.
 Amortissement dégressif : il ne s'applique au Maroc que depuis la loi de
finances de 1994, pour les biens d'équipement acquis à partir du 01/
01/94. Cet amortissement est plus élevé pendant les premières périodes
d'utilisation. Le taux d'amortissement est retenu par application du
coefficient, défini par l'administration fiscale, au taux d'amortissement
constant. L'annuité est obtenue en multipliant la valeur d'entrée,
diminuée du cumul d'amortissement, par le taux dégressif.
 Amortissement accéléré : il s'agit d'amortissement ou fractions
d'amortissements ne correspondant pas à l'objet normal d'un
amortissement pour dépréciation et comptabilisés en application de
textes particuliers.
Les codes d'investissement autorisent certaines entreprises à pratiquer des
amortissements accélérés dans la limite du double des taux généralement
admis par l'administration fiscale. Les amortissements portés en comptabilité
seront donc supérieurs aux amortissements économiquement justifiés.
2. Eléments amortissables

29
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Les immobilisations corporelles et incorporelles ne sont pas toutes


amortissables, en ce qui suit une liste où une distinction est faite entre celles
qui sont amortissables et celles qui ne le sont pas.

Valeur comptable nette de l’actif amortissable

Valeur d’entrée
VE

Plan d’amortissement amortissement annuel Cumul d’amortissements plan

Maintien de la VNA
Non VNA > VA

OUI

Dotation aux provisions Non Dépréciation irréversible

OUI

Révision du plan Amortissement exceptionnel


d’amortissement

Sort de la provision

Suffisant Montant exagéré

Insuffisant

Maintien de la provision Dotation complémentaire Reprise de la différence

30
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

VALEUR COMPTABLE NETTE DE L’ACTIF NON AMORTISSABLE

Valeur comptable nette de


l’actif non amortissable

Valeur d’entrée
Valeur d’entrée
>
<
valeur actuelle
valeur actuelle

Oui
Ecart irréversible

Non

Maintien de la Constatation de Constatation


valeur d’entrée la moins value d’une provision
pour
dépréciation

II- Les titres en portefeuille.


Les amoindrissements de la valeur des éléments d'actif résultant de causes
dont1’effets ne sont pas jugés irréversibles sont constatées par des provisions
pour dépréciation.
A la fin de chaque exercice,, les provisions déjà constituées doivent être
réajustées à la suite de nouvelles évaluations des éléments d'actif (estimation
des nouvelles valeurs actuelles et des nouvelles dépréciations non définitives».

31
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Ces réajustements peuvent être justifiés soit par une augmentation, soit par
une diminution (totale ou partielle) des dépréciations non définitives
constatées.
III. Les stocks
Pour l'arrêté des comptes, l'évaluation des stocks est faite en comparant leur
valeur actuelle et leur coût réel d'entrée s'il s'agit d'articles ou de catégories
individualisables,
Leur coût estimé d'entrée par la méthode du CUMP ou la méthode FIFO s'il
s'agit de produits interchangeables.
C'est la plus faible des deux valeurs comparées qui est retenue. Si cette valeur
est la valeur actuelle, celle-ci est présentée à partir du coût d'entrée par
application à ce dernier d'une provision pour dépréciation.
IV- Les créances et Les dettes
1. les créances :
En application des règles générales du CGNC, les créances sont retenues en
comptabilité pour leur valeur. Nominale. Par prudence, à l'arrêté des comptes, il
faut constituer une provision pour dépréciation lorsqu'il apparaît un risque de
non recouvrement. Ce risque existe sur deux types de créances :
1.1. Les créances douteuses :
Il s'agit de créances certaines quant à leur existence, mais incertaine quant à
leur recouvrement pour des raisons diverses : client en difficulté, client
disparu... Ces créances doivent faire l'objet d'un transfert, pour leur montant
TTC, au compte : 3424 Clients douteux ou litigieux.
Ensuite une provision pour dépréciation doit être constatée. Son montant doit
être apprécié en fonction des circonstances de la perte probable et en
respectant le principe de prudence. Cette provision doit toujours être
déterminée sur le montant de la créance HT, En effet, la TVA collectée à
l'occasion de la naissance de la créance, pourra être récupérée par l'entreprise
en cas d'annulation ou d'impayé.
A la clôture des exercices suivants, si la provision est devenue sans objet elle
doit faire l'objet d'une reprise.
1.2. Les créances litigieuses :
Il s'agit là du cas où un client conteste le montant de la facture qui lui a été
adressée.
Lors de la survenance du litige en cours d'exercice aucun enregistrement ne
devra être effectué. Si le litige n'est pas réglé à la clôture de l'exercice, il
convient de faire subir à la créance en cause le même traitement qu'à une
créance douteuse. Transfert au débit du compte«3424 Clients douteux ou
litigieux»
Création d'une provision pour dépréciation.

32
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Eventuellement, si un procès est prévisible et que le débiteur a demandé des


réparations financières, une « provision pour » peut être constituée.
2. Les dettes
Selon le C.G.N.C, l’augmentation de valeur d'un élément du passif externe
(dettes) jugée irréversible est un complément de dette comptabilisé comme tel.
La contrepartie de cette augmentation de dette est portée dans les charges à
répartir sur plusieurs exercices.
Lorsque cette augmentation de valeur n'est pas définitive, elle est constatée
sous forme de provision (provision pour risques et charges).
Ce sont des provisions évaluées à l'arrêté des comptes, destinées à couvrir des
risques et des charges que des événements survenus ou en cours rendent fort
probables, nettement précisés quant à leur objet mais dont la réalisation est
incertaine.
Le montant de ces provisions égal au montant des dettes probables, doit être
évalué avec une approximation suffisante.
VALEUR COMPTABLE NETTE DES DETTES EN DH

Valeur comptable nette des


dettes en DH

Valeur d’entrée
Valeur d’entrée
<
>
valeur actuelle
valeur actuelle

Oui
Ecart irréversible

Non

Maintien de la Constatation de Constatation


valeur d’entrée la perte d’une provision
33 pour risques
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Les provisions pour risque et charges sont constituées afin que le passif du
bilan indique non seulement les dettes exigibles (certaines) mais aussi des
dettes probables (principe de prudence) ; ces provisions peuvent concerner :
• Des risques nettement précisés quant à leur objet (ou nature) niais dont
la réalisation et le montant sont encore incertains ;
• Des charges non encore intervenues mais probables.

V. Les créances et les dettes libellées en monnaie étrangère


Les créances et les dettes libellées en monnaie étrangère sont converties et
inscrites en comptabilité par correction de l'enregistrement initial en DH sur la
base du dernier cours de change à la date d'inventaire.
Lorsque l'application du taux de conversion à la date de l'arrêté des comptes a
pour effet de modifier les montants DH précédemment comptabilisés à l'entrée,
l'entreprise constate des différences ou écarts de conversion.
Ainsi, les différences entre les valeurs inscrites et celles résultant de la
conversion à la date de l'inventaire majorent ou minorent les montants initiaux
et constituent : Des pertes latentes de changes dans le cas de majoration des
dettes ou de minoration des créances, ou des gains latents de change dans le
cas de majoration des créances ou de minoration des dettes.

34
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

DISPONIBILITES EN DEVISES

Valeur comptable nette des


disponibilités en devises

Estimation au dernier cours de


clôture

Tout écart
Tout écart positif
négatif

Constatation Constatation
d’un gain de d’une perte de
change change

35
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Chapitre 4:
ORGANISATION COMPTABLE

36
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

La comptabilité doit être absolument fiable, non seulement pour informer


correctement le chef d’entreprise, mais aussi, et c’est primordial, parce qu’elle est
toute sa force probante et sa valeur juridique vis à vis de tous les tiers avec qui
l’entreprise est en relation.
Elle est donc soumise à des obligations légales strictes, et elle doit être
organisée de façon à faciliter le travail d’enregistrement, d’établissement des états
annuels de synthèse et de contrôle.

Il en résulte :
 sur le plan juridique : l’obligation de tenir certains livres et d’appuyer les
écritures comptables sur des pièces justificatives
 sur le plan organisationnel : de prévoir une organisation et des procédures
permettant de respecter les règles juridiques.

Il doit de plus être possible d’examiner et contrôler la validité d’un


enregistrement en la comparant avec la pièce de base ou la pièce récapitulative. De
s’assurer de la concordance entre les opérations saisies dans les journaux et les
comptes du Grand-Livre.

37
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

PREMIERE PARTIE
L'ORGANISTAION DE LA COMPTABILITE

I LES OBJECTIFS DE L'ORGANISATION DE LA COMPTABILITE

Tous les partenaires de l’entreprise tels que les clients, les fournisseurs, les
banquiers, l’Etat, les investisseurs, les prêteurs, etc. trouvent en comptabilité
générale une source d’information irremplaçable. Elle leur permet de s’informer sur
la situation financière de l’entreprise et ses résultats.
Vu son caractère important et légal, la comptabilité générale ne peut se faire
selon la fantaisie de chacun, elle est réglementée et fait l'objet de dispositions légales.
C'est pour cette raison que dans beaucoup de pays, la comptabilité des entreprises a
donné lieu à une normalisation dans le but d’harmoniser la présentation des états de
synthèse, les méthodes comptables et la terminologie utilisée.
C'est ainsi que le législateur a défini une méthodologie selon laquelle
l'entreprise peut tenir sa comptabilité pour arriver aux objectifs visés par la
normalisation comptable, l'organisation comptable.
L’objectif de l’organisation comptable préconisé est de définir l’architecture
matérielle légale qui garantie la fiabilité et l'homogénéité des informations. Cette
organisation doit remplir les obligations formelles suivantes:

a. Saisir et traiter tout fait, événement ou situation née dans l’exercice de


manière exhaustive
L’article 1 de la loi a prévu que toutes les opérations qui affectent le
patrimoine d’une entreprise doivent être "enregistrées, chronologiquement,
opération par opération et jour par jour".

38
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

L’article 2 précise que ces enregistrements doivent être "portés sous forme
d’écritures sur un registre dénommé «livre- journal »".

b. Récapituler les résultats de ces traitements de façon claire et sans


compensation entre eux
La loi prévoit que tout enregistrement comptable doit préciser :
 «L’origine, le contenu, et l’imputation du mouvement ainsi que les
références de la pièce justificative qui l’appuie ».
 Les opérations de même nature réalisées en un même lieu et au cours
d’une même journée peuvent être récapitulées sur une pièce justificative
unique.
De même l’article 15 et en vertu du principe de clarté stipule que :
"Les mouvements et informations doivent être inscrits dans les comptes ou postes
adéquats, avec la bonne dénomination et sans compensation entre eux ".

c. Organiser les opérations d’inventaire de fin d’exercice


En vertu du principe de séparation des exercices, retenu par l’article 7 de
la loi : " la durée de chaque exercice comptable est de douze mois. Exceptionnellement,
elle peut être inférieure à cette durée pour un exercice donné ".
En conséquence de ce principe, la loi a prévu dans son article 5 que : "Les
éléments actifs et passifs de l’entreprise doivent faire l’objet d’un inventaire au moins
une fois par exercice, à la fin de celui- ci". A cette fin, le législateur a mis en place :
 L’obligation de l’inventaire annuel par l’entreprise de tous ses éléments
actifs et passifs évalués selon la loi. Cet inventaire est transcrit sur un
livre appelé livre d’inventaire.

39
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

 Le principe de rattachement des charges et des produits à l’exercice qui


les concerne et à celui- là uniquement.

d. Garantir la sincérité et la fiabilité de ces traitements depuis leur origine


jusqu’à leur aboutissement aux états de synthèse.
La loi a prévu une série de règles aptes à garantir la transparence et la
fiabilité des enregistrements comptables, leur traitement et la présentation
fidèle de leurs traductions aux états de synthèse :
i. Le livre journal et le livre d’inventaire sont côtés et paraphés par le greffe
du Tribunal de 1ère instance dont dépend l’entreprise (article 8).
ii. Ces documents doivent être établis et tenus sans blanc ni altération
d’aucune sorte (article 22, alinéa 3).
iii. Les documents comptables et les pièces justificatives sont conservés
pendant dix ans (article 22, alinéa 2).
iv. Sauf circonstances exceptionnelles, les états de synthèse sont établis au
plus tard trois mois après clôture de l’exercice ; la date effective de leur
établissement est à indiquer sur l’ETIC (article 18).
v. leur entreprise (article 4).
En résumé, l'organisation comptable doit permettre:
 La description du système comptable et des procédures;
 L'identification, la classification et la conservation des documents de base et
des pièces justificatives;
 L'exhaustivité de la saisie des informations;
 La continuité de traitement allant de l'enregistrement de base aux états de
synthèse;

40
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

 Le respect des règles de fonctionnement des comptes et d'établissement des


états de synthèse;
 Les corrections d'erreurs.
L'organisation de la comptabilité suppose l'adoption d'un plan de comptes, le
choix de supports et la définition de procédures de traitement.

II LES REGLES FONDAMENTALES DE L'ORGANISATION DE LA


COMPTABILITE

Toute entreprise doit satisfaire aux conditions fondamentales suivantes de


tenue de sa comptabilité:
 Tenir la comptabilité en monnaie nationale (Dirham);
 Employer la technique de la partie double garantissant l'égalité arithmétique
des mouvements "débit" et des mouvements "crédit" des comptes et des
équilibres qui en découlent;
 S'appuyer sur des pièces justificatives datées, conservées, classées dans un
ordre défini, susceptibles de servir de moyen de preuve et portant les
références de leur enregistrement en comptabilité;
 Respecter l'enregistrement chronologique des opérations;
 Tenir des livres et supports permettant de générer les états de synthèse
prévus par le C.G.N.C.;
 Permettre un contrôle comptable fiable et préventif des erreurs et des fraudes
afin de protéger le patrimoine;
 Contrôler par inventaire l'existence de la valeur des éléments actifs et passifs;
 Permette pour chaque enregistrement comptable d'en connaître l'origine, le
contenu, l'imputation du mouvement, la qualification sommaire ainsi que les
références de la pièce justificative qui l'appuie.

41
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

III LES SUPPORTS DE L'ORGANISATION COMPTABLE

Le système d’enregistrement de base de la comptabilité est constitué par :


 Un manuel d’organisation comptable décrivant les procédures et l’organisation
comptable lorsqu’il est nécessaire à la compréhension du système de traitement et à
la réalisation des contrôles. Ce document est conservé aussi longtemps qu’est exigée
la présentation des documents comptables auxquels il se rapporte.
A partir des objectifs assignés au MOC par la loi n°9-88, la structure de ce manuel
peut se présenter de la manière suivante :
La première partie portant sur l’établissement et mise à jour du MOC
1- Désignation des responsables de l’établissement du MOC
2- Date d’établissement
3- Mise à jour.
La deuxième partie portant sur l’Organisation Comptable.
1- Service comptable.
- Organigramme du service ;
- Fiches des postes de travail.
2- Description de l’organisation comptable
- Plan de compte ;
- Livres et autres supports comptables ;
- Procédures d’enregistrement ;
- Pièces justificatives (nature, classement et archivage) ;
- Procédures de traitement ;
- Réalisation du contrôle.
NB : Le manuel d’organisation comptable est obligatoire pour les entreprises
dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 7.500.000 DH.

42
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Le livre – journal qui est un registre côté et paraphé, par le greffier du tribunal de
première instance, dans lequel les opérations effectuées par les entreprises sont
enregistrées chronologiquement.
Le grand-livre qui est constitué par l’ensemble des comptes individuels et
collectifs. Chaque compte fait apparaître distinctement le solde au début de
l’exercice, le cumul des mouvements « débits », celui des mouvements « crédits »
depuis le début de l’exercice (non compris le solde initial) et le solde à la fin de
période.
 La balance, état récapitulatif faisant apparaître pour chaque compte, le solde
débiteur ou le solde créditeur au début de l’exercice, le cumul des mouvements
débiteurs et le cumul des mouvements créditeurs depuis le début de l’exercice, le
solde débiteur ou le solde créditeur calculés en fin de période. Elle constitue un
instrument indispensable du contrôle comptable.
 Le livre d’inventaire qui est un support dans lequel sont transcrits le bilan et le
compte des produits et charge de chaque exercice. Il est côté et paraphé par le
greffier du tribunal de première instance.

IV LES PROCEDURES D'ENREGISTREMENT ET DE TRAITEMENT

2.1- Les procédures d’enregistrement


 Toute opération comptable est traduite par une écriture affectant au moins deux
comptes dont l’un est débité et l’autre est crédité d’une somme égale (principe de la
partie double) selon les conventions suivantes :
 Les comptes d’actif sont mouvementés au débit pour constater les
augmentations et au crédit pour constater les diminutions ;
 Les comptes de passif sont mouvementés en sens inverse des comptes
d’actif ;

43
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

 Les comptes de charges enregistrent au début les augmentations, et


exceptionnellement les diminutions au crédit ;
 Les comptes de produits sont mouvementés en sens inverse des comptes
de charges.
Lorsqu’une opération est enregistrée, le total des sommes inscrites au débit des
comptes et le total des sommes inscrites au crédit des comptes doivent être égaux.
Les écritures comptables sont enregistrées sur le livre journal dans un ordre
chronologique.
- Les enregistrements sont reproduits ou reportés sur le grand livre ;
- Le total des mouvements du journal doit être égal au total des
mouvements du grand livre.
Le grand livre doit pouvoir isoler distinctement les mouvements relatifs à l’exercice
exclusion faite des soldes correspondant à la reprise des comptes du bilan de
l’exercice précèdent au début de l’exercice en cours.
 Le journal doit être tenu sans blanc ni altération d’aucune sorte.
 Les écritures sont passées dans le journal opération par opération et jour par jour.
Toutefois, les opérations de même nature réalisées en in même lieu et au cours
d’une même journée peuvent être regroupées et enregistrées en une même écriture.
Toute correction d’erreur dot laisser lisible l’enregistrement initial erroné.
- La comptabilité doit être organisée, pour ces corrections d’erreurs, de
façon à permettre de retrouver les montants des mouvements des comptes,
expurgés des conséquences de ces erreurs : correction par nombre négatifs
ou par contre passation.
- La comptabilité en négatif n’est admise que pour les rectifications
d’erreurs.
 Les écritures comptables sont enregistrées au moyen de tous systèmes
appropriés : système du journal unique (système classique) ou le système des
journaux divisionnaires (système centralisateur).

44
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

2.2- Les procédures de traitement


Les procédures de traitement sont les modes et les moyens utilisés par l’entreprise
pour que les opérations nécessaires la tenue des comptes et à l’obtention des états
de synthèse soient effectuées dans les meilleures conditions d’efficacité sans pour
autant faire obstacle au respect par l’entreprise de ses obligations légales et
réglementaires.
 L’organisation du traitement informatique doit :
 Obéir aux principes suivants :
- la chronologie des enregistrements écarte toute insertion intercalaire ;
- l’irréversibilité des traitements effectués exclut toute suppression ou
addition ultérieure d’enregistrement ;
- la durabilité des données enregistrées offre des conditions de garantie
et de conservation prescrites par la loi.
 Garantir les possibilités d’un control et donner droit d’accès à la
documentation relative à l’analyse, à la programmation et aux
procédures de traitement.
Les états périodiques fournis dans le système de traitement doivent être
numérotés et datés.
 Chaque donnée entrée dans le système de traitement par transmission d’un
autre système de traitement, doit être appuyée d’une pièce justificative probante.

45
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

DEUXIEME PARTIE
LES SYSTEMES D'ENREGISTREMENT COMPTABLE

I LE SYSTEME CLASSIQUE

Certes ce système, traditionnel, est, par maints côtés, archaïque car il repose
sur une conception liée à l’état antérieur de l’avènement de la technologie.
Malgré son caractère archaïque, le procédé est à connaître pour les
raisons suivantes :
- Il met en évidence trois types de documents comptables différents et
intéressants à savoir : le journal, le grand livre et la balance ;
- Il est toujours à la base des « système » actuels, plus modernes et
permet d’en comprendre les avantages et l’évolution ;
- D’un point de vue pédagogique, son utilisation reste importante ;

La comptabilité manuelle traditionnelle ne permet pas d’inscrire les


mouvements directement dans les comptes car les risques d’erreur seraient
considérables (multitudes de comptes) : elle utilise un relais qui est le journal.
On enregistre d’abord les opérations, jour par jour, dans ce journal établi à
partir des document de base (factures, pièces de caisse, bordereaux et avis
bancaires,…). L’absence ou l’insuffisance de pièces justificatives peut faire mettre en
doute la valeur probante de la comptabilité.

Ensuite (chaque jour ou chaque semaine), les opérations sont reportés dans les
comptes dont l’ensemble forme le grand livre.

46
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

A partir de ce dernier sont établies, périodiquement (mois, trimestre,


semestre,…), des balances qui ont surtout un rôle de contrôle et de vérification.

SCHEMA DU SYSTEME CLASSIQUE

Documents de
base

Comptabilisation

JOURNAL GRAND LIVRE BALANCE


Reports

Travail comptable quotidien Travail périodique

Les contrôles fournis par le système classique


 Totalisation du « journal » : l’analyse des opérations dans le journal comportant
tous les mouvements DEBITS ET CREDITS, il est facile de faire systématiquement le
total des mouvements débits et crédits dans le journal et de s’assurer de leur égalité.

TOTAL DEBITS = TOTAL CREDITS

 Comptes du Grand Livre : ces compte sont tenus en DEBITS, CREDITS ET SOLDES.
Vu le nombre des opérations comptables, il n’est pas facile de vérifier l’égalité des
totaux des débits et des crédits, en revanche, cela est fait dans la balance générale.
 Balance générale : dés lors que tous les comptes ouverts dans l’entreprise y
figurent. La vérification porte sur deux égalités (balance à 4 colonnes), ou sur trois
égalités (balances à 6 colonnes).
En outre la balance fournit un contrôle supplémentaire : le total des mouvements
figurant dans la balance doit être égal à celui du journal (colonne des mouvements).

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TOTAUX MOUVEMENTS BALANCE = TOTAUX JOURNAL

Documents de base JOURNAL GRAND LIVRE


(Facture, chèque,
reçus,..)
D C
Reports

Pièces justificatives
BALANCE
comptes D C D C D C
EGALITE -
-
TOTAUX

1- LE LIVRE JOURNAL
1.1-Le livre journal : une obligation pour les entreprises
Le livre journal est un document dont la tenue est obligatoire.
La loi n°9-88 votée par a chambre des représentants, le 4 Août 92 stipule :
Article 1 : « que toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant
au sens du code de commerce est tenue de tenir une comptabilité…, elle doit
procéder à l’enregistrement comptable des mouvements affectant les actifs et les
passifs de son entreprise…. »
Article 2 : les enregistrements visés à l’article premier sont portés sous forme
d’écriture sur un registre dénommé « livre – journal ».
Article 8 : le livre journal et le livre d’inventaire son côtés et paraphés, dans la forme
ordinaire et sans frais, par le greffier du tribunal de première instance du siège de
l’entreprise. Chaque livre reçoit un numéro répertorié par le greffier sur un registre
spécial.
Article 22 : les documents comptables sont établis en monnaie nationale.
Les documents comptables et les pièces justificatives sont conservés pendant 10ans.

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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Les documents comptables relatifs à l’enregistrement des opérations et à l’inventaire


sont établis et tenus sans blanc ni altération d’aucune sorte.

1.2- Le livre-journal : une mémoire comptable pour les entreprises


Le livre-journal constitue la mémoire comptable de l’entreprise. Il est riche en
informations relatives à la vie de l’entreprise.
Chaque article du journal inscrit les opérations effectuées et donne les indications
suivantes :
 La date de l’opération ;
 Le numéro et le nom du compte débité ;
 Le numéro et le nom du compte crédité ;
 La référence aux documents de base (appelée libellé) ;
 Le montant de l’opération ;
 A la fin de chaque page, on additionne les montants débits et les montants
crédits qui doivent être égaux. Les totaux obtenus sont reportés en haut de la
page suivante.

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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

1.3- Présentation du journal

Numéro de la page

Folio N°10

Montant cumulé de page


précédente
N° et intitulé des
comptes utilisés
Date de l’opération

Report
10.000 10.000
20/07
5141 Banque 1000
Clients 1000
3421 Encaissement chèque n° X du client A

Libellé et renvoi au Montant de l’opération


document justifiant comptabilisé
l’opération

Trait séparant chaque


opération

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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

2- LE GRAND LIVRE
La loi n° 9-88 précise dans son article 2 que « les écritures du livre journal
sont reportées sur un registre dénommé « grand livre » ayant pour objet de les
enregistrer selon le plan de comptes du commerçant.
Le plan de comptes doit comprendre les classes de comptes de situation, les classes
de comptes de gestion et les classes de comptes spéciaux…. ».
Le grand livre est, donc, un registre où sont enregistrées toutes les écritures
du livre journal dans les comptes tels qu’ils sont définis par le plan de comptes.
Les comptes du Grand livre portent des numéros et sont classés selon l’ordre du
PCGE (comptes de la classe 1 ……….comptes de la classe 8).
Le Grand livre peut se présenter sous forme :
 De fiches cartonnées dans un bac ou dans un classeur.
 De feuillets mobiles insérés dans une reliure : chaque compte est tenu sur un
feuillet indépendant.
 D’un registre : pour chaque compte sont réservés quelques feuillets.

2.1- Reports
Chaque écriture au journal est reportée dans les comptes du GL de manière
quotidienne si possible.
Les mentions devant apparaître au GL sont les suivantes :
 La date ;
 Le folio du journal où figure l’écriture reportée;
 Le nom du compte de contrepartie ou son numéro ;
 Le libellé explicatif :
 La somme.
Aucune inscription ne doit être portée sur un compte au grand livre avant
d’être enregistrée au livre journal.

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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

2.2- Tracé des comptes


La tenue des comptes dans le grand livre doit s’effectuer selon l’un des tracés
présentés ci-après :

 Compte à colonnes jumelées (ou mariées) :


Contre partie
Date Folio Libellé Débit Crédit

 Compte à colonnes jumelées avec soldes :


Sommes Soldes
Date Folio Contre partie Libellé
Débit Crédit Débit Crédit

3- LA BALANCE
La balance des comptes constitue le prolongement du grand livre. Elle est en
quelque sorte un résumé de ce dernier. Les informations du Grand livre sont
reprises, selon un classement ordonné, en fonction de la numérotation du plan
comptable, de tous les comptes qui figurent au Grand livre.
Pour chaque compte sont repris les soldes de début de période, les mouvements de
la période et le solde de fin de période.
Le bilan, à la fin d’une période, est dressé en partant des soldes de fin de période
des comptes de situation (classes de 1 à 5) de la balance établie à la fin de cette
période.

52
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

La balance comporte tous les comptes, y compris ceux qui sont soldés en fin de
période.

3-1- Balance à 4 colonnes


Balance au …. (fin de la période)
comptes Totaux Soldes
N° Intitulé Débiteur Créditeur Débiteur Créditeur

Totaux Td Tc Sd Sc

Le total de la colonne solde débiteur est égal à celui de la colonne solde créditeur.
L’alignement des soldes de chacun des comptes donne une vue synthétique de la vie
de l’entreprise.

Td = Tc & Sd = Sc

3-2- Balance à 6 colonnes


Il est souvent intéressant, sous l’angle de la gestion de pouvoir comparer deux ou
trois périodes identiques.
Il est nécessaire de faire, pour chaque compte, un tri selon la date d’écriture ; c’est
une des possibilités de la comptabilité informatisée. La balance est alors présentée
en 6 colonnes, telle que présentée ci-dessous :
Balance au …. (fin de la période)
comptes Totaux Mouvements Soldes
N° Intitulé Débiteur Créditeur Débiteur Créditeur Débiteur Créditeur

Totaux Td Tc Md Md Sd Sc

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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Dans ce cas on doit vérifier 3


Td = Tc & Md = Mc & Sd = Sc
égalités :
IMPORATNT
IL FAUT TOUJOURS S’ASSURER DE L’EGALITE SUIVANTE :

TOTAUX DU JOURNAL = TOTAUX DU GRAND LIVRE = TOTAUX DES MOUVEMENTS DE


LA BALANCE

Le principe de la partie double ressort au niveau des égalités suivantes :

Total des soldes débiteurs de début de période = Total des soldes créditeurs de début
de la période.

 1er contrôle :

 2ème contrôle :

Total des mouvements débits de la période = Total des mouvements crédits de la


période

 3ème contrôle :

Total des soldes débiteurs de fin de période = Total des soldes créditeurs de fin
de la période.

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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Une comptabilité tenue selon le système classique présente les caractéristiques


suivantes :
 Enregistrement chronologique des opérations dans le livre journal ;
 Report quotidien des écritures du livre journal dans les comptes du grand
livre ;
 Etablissement périodique de la balance des comptes.

II LE SYSTEME CENTRALISATEUR

Lorsqu'une entreprise prend un certain développement, l'enregistrement


quotidien des opérations dans un seul Journal devient impossible. Il faut diviser le
travail comptable. On est donc amené à opter pour le système centralisateur.
A cet effet, et selon la loi n°9-88: « le Livre Journal et le Grand Livre peuvent être
détaillés en autant de registre subséquents dénommés "journaux auxiliaires" et "livres
auxiliaires" que l'importance ou les besoins de l'entreprise l'exigent ».
Cette organisation peut être subdivisée en autant de livres- journaux et de
grands livres que l’entreprise juge utile en fonction de ses différentes activités,
cycles homogènes de flux, entités organisationnelles, ou sur la base de tout
autre tout autre découpage, à condition qu’elle opère une centralisation de ses
documents auxiliaires sur le livre journal et le grand livre généraux une fois par mois.

Le système centralisateur : Vue synthétique

Le système centralisateur a pour but de permettre la division du travail


comptable de l’entreprise. Les principes comptables restent inchangés, seule
l’organisation du travail diffère.

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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Pièces justificatives

Journal Journal Journal Journal


divisionnaire divisionnaire divisionnaire divisionnaire Etc.
des ventes des achats de trésorerie des OD

Grand Livre Grand Livre


JOURNAL
auxiliaire auxiliaire
GENERAL
clients fournisseurs

GRAND LIVRE

BALANCE

Travail quotidien
 Enregistrement des faits comptables dans les journaux divisionnaires. Les
journaux divisionnaires résultent de l’éclatement du journal classique. Chacun
d’eux est spécialisé dans une catégorie d’écritures par nature. Leur nombre peut
varier suivant l’importance et la diversité des écritures.
 Report des écritures aux comptes individuels (ou Grand Livre auxiliaire). Leur
situation étant ainsi constamment à jour.

Travail périodique

 Totalisation et centralisation des journaux divisionnaires. Chaque journal


divisionnaire est centralisé périodiquement en un seul article au Journal général
(au minimum une fois par mois). Ce Journal général constitue le Livre Journal
obligatoire.

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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

 Reports du Journal général au Grand Livre général.


 Etablissement de la Balance de contrôle.

Tracé de journaux

Pour trouver le tracé d’un journal divisionnaire il suffit d’envisager l’article


du journal classique résumant la catégorie d’opérations groupées au journal
divisionnaire pour en déduire le tracé de celui-ci.
REMARQUE:

La vérification de l’égalité : TOTAL DEBIT = TOTAL CREDIT

doit être effectuée avant de passer l’écriture au journal général

Si les totaux ne sont pas égaux, il faut en premier lieu rechercher le folio où se
situe l’erreur. Ensuite il faut être en mesure de déterminer, s’il s’agit d’une erreur
d’addition ou d’une erreur de ventilation.
Pour déceler les erreurs de ventilation, il faut contrôler horizontalement, et, ligne à
ligne, l’égalité entre les débits et les crédits. Les recherches risquant d’être longues, il
est conseillé de procéder selon la même technique que pour les erreurs d’addition.
Les journaux divisionnaires les plus utiles sont ceux de
 caisse, banque
 achats de marchandises, factures fournisseurs
 ventes de marchandises
 effets à recevoir, effets à payer
 opération diverses.

Enoncé du cas N°2


Au cours du mois d'avril 2003, la société NASSIMA a effectué les opérations
suivantes :

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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

01/04 : Achat de timbres-poste 150.00 DH (PC n°C13/02)


02/04: Règlement du client ALAMI du solde de sa créance, 40000.00 DH (PC n°
C15/02)
02/04 : Vente à crédit, Client JBARI, 15000.00 DH HT, remise 5% (Facture n° 1/D02)
04/04 : Règlement du loyer de Mars : 4200.00 DH (PC n° C14/02)
05/04 : Le fournisseur BRAHIM accorde un escompte de 113.60 DH HT, Avoir
n°G26.
06/04 : Vente au comptant, Client BRITAL, 42000.00 DH HT, Remise 5%, Escompte
2%. Facture 05/D04, Chèque bancaire sur BP n°430210.
06/04 : Le client JBARI atteint un C.A trimestriel HT de 170000 DH, il lui est accordé
une ristourne de 3% sur le CA. Avoir n°12/A04.
07/04 : Achat de marchandises, Fournisseur THAMI, Facture n° LK12, 1800.00 DH
HT, remise 3%. Port facturé 2520 DH (dont 420 TVA).
08/04 : Achat de marchandises, Fournisseur MBARKI, facture n°827, 1 498,20 DH
TTC.
11/04: Règlement d'une facture n°126GT pour l'achat d'un ordinateur: 5500.00 DH
HT. Chèque postal n°112521.
12/04 : Reçu facture SDTM n°41 pour transport de marchandises. La facture est déjà
réglée par notre fournisseur MBARKI (2300 DH HT).
13/04: Vente des marchandises, Client BRITAL, Facture n° VM235/02, Total Facture
TTC 5503.68 DH, dont 10% de remise et 2% d'escompte (PC n° C18/02).
14/04: Encaissement de la traite n° T125 échue: 720.00 DH (PC n° C19/02).
16/04: Retrait de la banque pour alimenter la caisse, Chèque n°120510: 5000.00 DH
(PC n° C21/02).
19/04: Vente des marchandises, Client JAOUAD, Facture n° VM236/02, Brut
2500.00 DH, remise 12%. Chèque bancaire n°142587.
19/04 : Achat à crédit de mobilier de magasin 2 486.15 DH TTC.

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HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

19/04 : Ventes de Marchandises à crédit, Client CHAOUI, Facture n° 1115/03,


3425.50 DH HT.
20/04: Règlement du Fournisseur TAHIRI: 5230.50 DH (PC n° C22/02).
22/04: Encaissement du loyer d'un local appartenant à la société 2500.00 DH.
Chèque postal n°112522.
23/04: Règlement d'une facture de réparation n°LM12D: 1020.00 DH TTC (PC n°
C25/02).
24/04 : Règlement de frais de publicité par chèque n°230127, 2 243,67 DH.
25/04 : Achat de papeterie en espèces, 109.78 DH TTC (PC n° C27/02).
25/04 : Versement au compte bancaire 6200.00 DH (PC n° C26/02).
26/04: Achat à crédit de marchandises, Fournisseur KADIRI, facture n° 524, Brut
11750.00 DH .
26/04: Les salaires bruts du mois d'Avril s'élèvent à 33628.60 DH. Les cotisations à
la CNSS et la CIMR sont respectivement 1400 DH et 3050 et l'IGR dû est de 3896
27/04 : Règlement partiel à MBARKI en espèces, 420.00 DH (PC n° C30/02).
28/04 : Vente de marchandises, Client ZEKRI, facture n°1223/02, 1504.40 DH TTC.
Chèque bancaire n°711421.
29/04 : Avoir n°103/02 sur facture n°1223/02, articles défectueux, 131.80 DH TTC.
29/04 : Paiement en espèces de l’assurance incendie, 376,80 DH (PC n° C29/02).
30/04 : Règlement, par virement bancaire, des salaires du personnel, 33628.60 DH.

Informations complémentaires:
- Le Taux de TVA est de 20%.
- La société NASSIMA utilise les journaux auxiliaires suivants: J.A. Caisse-Dépenses,
J.A. Caisse-Recettes; J.A. Banque-Débit, J.A Banque-Crédit, J.A Achats de
Marchandises à crédit, J.A Ventes de Marchandises à crédit et J.A. Opérations
Diverses.
Informations complémentaires:

59
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Etablir pour le mois de Mars :


1) Les Journaux auxiliaires.
2) Le Grand Livre Auxiliaire (G.L.A) Clients et G.L.A Fournisseurs.
3) Le Livre Journal Général et le Grand Livre Général.

1- LES JOURNAUX AUXILIAIRES


Le principe est d'enregistrer les opérations, suivant leur nature, dans un
certain nombre de journaux: Journaux de caisse, Journal des Achats, Journal des
Ventes, etc…Chaque journal est tenu au jour le jour et permet la transcription
immédiate dans les comptes individuels des tiers groupés en un Grand Livre des
Fournisseurs, un Grand Livre des Clients, etc… Ces grands-Livres sont les Grands
Livres auxiliaires.
On inscrit les opérations de même nature dans des journaux spécialisés
(Journaux Auxiliaires J.A), crées par l'entreprise, dont le nombre varie selon les
besoins de l'entreprise.
Chaque J.A est lié à un compte support qui donne son nom au journal.
Toutes les opérations qui n'ont pu trouver place dans les J.A utilisés par
l'entreprise sont enregistrées dans le journal des opérations diverses (J.O.D). Ce
dernier est souvent tenu comme un journal classique.
Certaines opérations concernent deux comptes supports risquent d'e^tre
enregistrées deux fois, ce qui peut fausser le résultat comptable. Pou pallier cet
inconvénient on doit utiliser un compte de virements internes.
Les comptes de virements internes permettent d'éviter la double
comptabilisation:
3497 ou 4497 (Comptes transitoires ou d'attentes débiteur/créditeur)
enregistre les opérations qui ne peuvent être imputées de façon certaine à un
compte de bilan débiteur ou créditeur déterminé au moment de l'enregistrement et
qui exigent une information complémentaire.
5115: est un compte de passage pour la comptabilisation des mouvements de
fonds entre différents comptes de trésorerie.
5113 effets à encaisser ou à l'encaissement

60
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

5520 Crédits d'escompte

61
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Journal Auxiliaire Caisse Recettes:


FOLIO 6

DOSSIER JOURNAL
PERIODE COMPTE N° COMPTE CODE INTITULE
Avril 2003 Caisses 5161 J/01 CAISSE - RECETTES

ECRITURE PRINCIPALES VENTILATION (CREDIT)


Débit Divers
N° N° Libellé 5161 6386 7111 4455 3421 4497 5115 Somme N°
Jour

Pièce G.L.A Compte

02 C15/02 Règlement du client ALAMI 40000.00 40000.00


13 C18/02 Vente marchandises BRITAL 5503.68 93,60 4680.00 917.28
14 C19/02 Encaissement traite n°T125 720.00 720.00 3425
16 C21/02 Retrait de la banque 5000.00 5000.00
22 C23/02 Loyer reçu 2500.00 2500.00 7127

TOTAL GENERAL 53723,68 93.60 4680.00 917.28 40000.00 - 5000.00 3220.00 -

62
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Journal Auxiliaire Caisse Dépenses:


FOLIO 12

DOSSIER JOURNAL
PERIODE COMPTE N° COMPTE CODE INTITULE
Avril2003 Caisses 5161 J/02 CAISSE - DEPENSES

ECRITURE PRINCIPALES VENTILATION (DEBIT)


Crédit Divers
N° N° Libellé 5161 7386 4411 34552 6111 3497 5115 Somme N°
Jour

Compte
Pièce G.L.A
01 C13/02 Achat de timbres-poste 150.00 150.00 6145
04 C14/02 Règlement Loyer Mars 4200.00 4200.00 6131
20 C22/02 Règlement Fournisseur TAHIRI 5230.50 5230.50
23 C25/02 Règlement facture de réparation 1020.00 170.00 850.00 6133
25 C27/02 Achat de fournitures bureau 109.78 18.30 91.48 61254
25 C26/02 Versement espèces en banque 6200.00 6200.00
27 C30/02 Règlement Fournisseur MBARKI 420.00 420.00
29 C29/02 Prime d’assurance 376.80 376.80 6134

TOTAL GENERAL 17707,08 5650.50 188.30 - - 6200.00 5668,28 -

63
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Journal Auxiliaire Banque Débit:


FOLIO 9

DOSSIER JOURNAL
PERIODE COMPTE N° COMPTE CODE INTITULE
Avril 2003 Banques 5141 J/03 BANQUE - DEBIT

ECRITURE PRINCIPALES VENTILATION (CREDIT)


Débit Divers
N° N° Libellé 5141 6386 7111 4455 3421 4497 5115 Somme N°
Jour

Pièce G.L.A Compte

06 430210 Ventes de marchandises BRITAL 46922.4 798 39900.00 7820.40


19 C20/02 Vente marchandises JAOUAD 2640.00 2200.00 440.00
25 C26/02 Versement espèces en banque 6200.00 6200.00
28 1223 Ventes marchandises ZEKRI 1504.40 1253.67 250.73

TOTAL GENERAL 57266,8 798.00 43353,67 8511,13 - - 6200.00 -

64
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Journal Auxiliaire Banque Crédit:


FOLIO 15

DOSSIER JOURNAL
PERIODE COMPTE N° COMPTE CODE INTITULE
Avril 2003 Banques 5141 J/04 BANQUE - CREDIT

ECRITURE PRINCIPALES VENTILATION (DEBIT)


Crédit Divers
N° N° Libellé 5141 7386 4411 34552 6111 3497 5115 Somme N°
Jour

Compte
Pièce G.L.A
16 C21/02 Alimentation Caisse 5000.00 5000.00
24 230127 Frais de publicité 2243.67 2243.67 6144
30 Rémunération Personnel Avril 25282.60 25282.60 4432

TOTAL GENERAL 32526.27 5000.00 27526,27 -

65
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Journal Auxiliaire Achats de Marchandises à crédit:


FOLIO 21

DOSSIER JOURNAL
PERIODE COMPTE N° COMPTE CODE INTITULE
Avril 2003 Achats de marchandises 6111 J/05 ACHATS DE MARCHANDISES

ECRITURE PRINCIPALES VENTILATION (CREDIT)


Débit Divers
N° N° Libellé 6111 7386 6142 34552 4411 4497 Somme N° comp.
Jour

Pièce G.L.A
07 LK12 Achats marchandises THAMI 1746.00 2100.00 769.20 4615.20
08 827 Achats marchandises MBARKI 1248.5 249.70 1498.20
26 524 Achat de marchandises KADIRI 11750.00 2350.00 14100.00

TOTAL GENERAL 14744,50 2100.00 3368,90 20213,40 -

66
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Journal Auxiliaire Ventes de Marchandises à crédit:


FOLIO 32

DOSSIER JOURNAL
PERIODE COMPTE N° COMPTE CODE INTITULE
Avril 2003 Ventes de Marchandises 7111 J/06 VENTES DE MARCHANDISES

ECRITURE PRINCIPALES VENTILATION (DEBIT)


Crédit Divers
N° N° Libellé 7111 6386 711 4455 3421 3497 Somme N° comp.
Jour

Pièce G.L.A
02 1/D02 Ventes de marchandises JBARI 14250.00 2850.00 17100.00
19 1115/03 Ventes de marchandises CHAOUI 3425.50 685.10 4110.60

TOTAL GENERAL 17675,5 3535,1 21210,6 -

67
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Journal Auxiliaire des Opérations Diverses : FOLIO 11

PERIODE COMPTE CODE INTITULE


Mars 2003 - J/07 OPERATIONS DIVERSES

N° N°
N° Montant Montant
jour Compte Compte Libellés
O.D Débit Crédit
Débit Crédit
01 05/04 4411 Escompte s/facture n°1659 136.32
01 05/04 7386 Avoir n°G26 113.60
01 05/04 34552 Fournisseurs BRAHIM 22.72
02 06/04 7119 R.R.R. accordés 5100.00
02 06/04 4455 Clients JBARI 1020.00
02 06/04 3421 Avoir n°12/A04 6120.00
03 11/04 2355 Règlement facture126GT 5500.00
03 11/04 34552 Chèque postal 112521 1100.00
03 11/04 5146 Ordinateur DRE15230 6600.00
04 12/04 61425 Transport sur achats/facture827 2300.00
04 12/04 34552 Facture n°41 322.00
04 12/04 4411 Fournisseur MBARKI 2622.00
05 19/04 2351 Achat de mobilier de bureau 2071.79
05 19/04 34551 414.36
05 19/04 1486 2 486.15
06 26/04 6171 Rémunérations du personnel 33628.60
06 26/04 4441 CNSS 1400.00
06 26/04 4443 Caisses de retraite 3050.00
06 26/04 44525 Etat-IGR 3896.00
06 26/04 4432 Rémunérations dues 25282.60
07 29/04 7111 Avoir sur facture n°1223/02 109.83
07 29/04 4455 articles défectueux 21.97
07 29/04 3421 Client ZEKRI 131,80
TOTAL GENERAL 52204,87 52204,87

68
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

2- LES GRANDS-LIVRES AUXILIAIRES


Au lieu de reporter les enregistrements des J.A directement au Grand Livre,
l'entreprise divise ce dernier en plusieurs subdivisions dites "Grands Livre
Auxiliaires (G.L.A)" qui regroupent les comptes individuelles des tiers, on aura, par
exemple, un Grand Livre des Clients, un Grand Livre des Fournisseurs, etc…Ainsi,
les comptes individuels de clients sont regroupés dans un "G.L.A des clients"
L'alimentation des Grands Livres Auxiliaires se fait en reportant les écritures
enregistrées dans les J.A et qui concernent les comptes individuels des G.L.A
quotidiennement dans les G.L.A intéressés.
G.L.A. Clients:

D 3421-01 Clients C D 3421-02 Clients C


JBARI CHAOUI
17100.00 6120.00 4110.60

D 3421-03 Clients C D 3421-04 Clients C


ALAMI ZEKRI
40000.00 131.80

G.L.A. Fournisseurs:

D 4411-01 Fournisseurs C D 4411-02 Fournisseurs C


BRAHIM THAMI
136.32 4615.20

D 4411-03 Fournisseurs C D 4411-04 Fournisseurs C


MBARKI TAHIRI
420.00 1498.20 5230.00 0
2622.00

D 4411-05 Fournisseurs C
KADIRII
14100.00

69
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

3- LE LIVRE JOURNAL (CENTRALISATION)


Une fois par mois, les totaux de chaque J.A sont repris (centralisés) dans le
livre journal. Ainsi, pour chaque mois, les écritures des J.A. sont résumées à raison
d'un article du livre journal par journal auxiliaire. Ce travail est appelé
centralisation.
Les comptes du Journal des Opération Diverses font l'objet d'un
dépouillement.

70
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Feuille de dépouillement du J.O.D (FOLIO N° 11)


COMPTES DEBITES COMPTES CREDITES
4411 7119 4455 2355 34552 61425 2351 34551 6171 7111 7386 34552 3421 5146 4411 1486 4441 4443 44525 4432
136.32 5100 1020 5500 1100 2300 2071.79 414.36 33628.6 109.83 113.6 22.72 6120 6600 2622 2486 1400 3050 3896 25282
21.97 322 131.8

136.32 5100 1041.97 5500 1422 2300 2071.79 414.36 33628.6 109.83 113.6 22.72 6251,8 6600 2622 2486 1400 3050 3896 25282

71
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

31/04/03
5161 Caisses 53723.68
6386 Escomptes accordés 93.60
7111 Ventes de Marchandises 4680.00
4455 Etat TVA facturée 917.28
3421 Clients 40000.00
5115 Virements de fonds 5000.00
3425 Clients effets à recevoir 720.00
7127 Ventes et produits 2500.00
accessoires
Détail au J.A. Caisses Recettes, Folio n°6
31/04/03
4411 Fournisseurs 5650.50
34552 Etat TVA récupérable/charges 188.30
5115 Virements de fonds 6200.00
6145 Frais postaux et frais de télécommunications 150.00
6131 Location et charges locatives 4200.00
6133 Entretien et réparations 850.00
61254 Achats de fournitures de bureau 91.48
6134 Prime d'assurances 376.80
5161 Caisses 17707.08
Détail au J.A. Caisses Dépenses, Folio n°12
31/04/03
5141 Banques 57266.80
6386 Escomptes accordés 798.00
7111 Ventes de Marchandises 43353.67
4455 Etat TVA facturée 8511.13
5115 Virements de fonds 6200.00
Détail au J.A. Banques Débit, Folio n°9
31/04/03
5115 Virements de fonds 5000.00
6144 Publicité, publications et relations publiques 2243.67
4432 Rémunérations dues au personnel 25282.60
5141 Banques 32526.27
Détail au J.A. Banques Crédit, Folio n°15
31/03/02
6111 Achats de marchandises 14744.50
34552 Etat TVA récupérable/charges 3368.90
6142 Transports 2100.00
4411 Fournisseurs 20213.40
Détail au J.A. des Achats de Marchandises à
crédit, Folio n°21
31/03/02

72
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

3421 Clients 21210.60


7111 Ventes de Marchandises 17675.50
4455 Etat TVA facturée 3535.10
Détail au J.A. des Ventes de Marchandises à
crédit, Folio n°32
31/03/02
4411 Fournisseurs 136.32
7111 Ventes de Marchandises 109.83
34552 Etat TVA récupérable/charges 1422.00
7119 R.R.R accordés 5100.00
34551 Etat TVA récupérable/immob. 414.36
61425 Transports sur achats 2300.00
4455 Etat TVA facturée 1041.97
2351 Mobilier de bureau 2071.79
2355 Matériel Informatique 5500.00
6171 Rémunération du personnel 33628.60
7386 Escomptes obtenus 113.60
34552 Etat TVA récup/charges 22.72
3421 Clients 6251.80
4411 Fournisseurs 2622.00
1486 Fournisseurs d'immob. 2486.15
44525 Etat-IGR 3896.00
4432 Rémunérations dues au p 25282.60
4443 Caisses de retrite 3050.00
5146 Chèques postaux 6600.00
4441 CNSS 1400.00
Détail au J.A. des opérations diverses, Folio n°11
255264.30 255264.30

4- LE GRAND LIVRE GENERAL (REPORT)


Dans le Grand Livre Général ne figurent plus les comptes individuels de
clients et de fournisseurs; ils y sont remplacés par un compte unique (ou
collectif) "Clients", "Fournisseurs"
Après centralisation, les écritures du journal général sont reportées dans
le G.L.G.
Et c'est ainsi qu'on établit périodiquement, à partir des comptes du
grand livre général, une balance des comptes pour aboutir ensuite aux états de

73
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

synthèse et c’est à partir de cette étape que le système centralisateur


s’approche du système classique pour aboutir aux états de fin d’exercice.
Pour chaque G.L.A, on établit périodiquement un relevé nominatif des
comptes qui y figurent. On reporte, à partir des comptes individuels du
« G.L.A Clients », le numéro du client, son solde de début de période, les
mouvements de la période et le solde de fin de période.

74
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Relevé Nominatif des Comptes Clients au 31/04/2003 :



Noms Solde Début Mouvements Solde Fin
G.L.A
Clients D C D C D C

ALAMI 40000.00 40000.00 00.00

JBARI 17100.00 6120.00 10980.00


CHAOUI 4110.60 4110.60
ZEKRI 131.80 131.80

TOTAL 40000.00 21210.60 46251.80 15090.60 131.80

Solde de fin de période, Solde Débiteur = 14958.80 DH


Relevé Nominatif des Comptes Fournisseurs au 31/03/2002 :
N° Noms Solde Début Mouvements Solde Fin
G.L.A Fournisseurs D C D C D C

BRAHIM 136.32 136.32


THAMI 4615.20 4615.20
TAHIRI 5230.50 5230.50
MBARKI 420.00 4120.20 3700.20
KADIRI 14100.00 14100.00

TOTAL 5786,82 3593,4 5366.82 22415.40

Solde de fin de période, Solde Créditeur = 17048.58 DH

75
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Le Grand Livre Général :


CLASSE 1:

D 1486 C
Fournisseurs d'immob.
2486.15
SC 2486.15

CLASSE 2 :

D 2351 C D 2355 C
Mobilier de bureau Matériel Informatique
2071.79 5500.00
SD 2071.79 SD 5500.00

CLASSE 3 :

D 3421 C D 3425 C
Clients Clients effets à recevoir
14958.80 720.00
SD 14958.80 SC 720

D 34551 Etat TVA C D 34552 Etat TVA C


récupérable/immob. récupérable/charges
414.36 188.30 22.72
SD 414.36 3368.90
1422.00
SD 4956.48

CLASSE 4 :

D 4411 C D 4455 C
Fournisseurs Etat TVA facturée
17048.58 1041.97 917.28
8511.13
SC 17048.58 3535.10
SC 11921.54

76
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

D 4432 C D 4441 C
Rémunérations dues au per. CNSS
252282.60 25282.60 1400.00

SC 1400.00
COMPTE SOLDE

D 4443 C D 44525 C
Caisses de retraite Etat IGR
3050.00 3896.00

SC 3050.00 SC 3896.00

CLASSE 5 :

D 5141 C D 5161 C
Banques Caisses
57266.80 32526.27 53723.68 17707.08

SD 24740.53 SD 36016.60

D 5115 C D 5146 C
Virement de fonds Chèques Postaux
5000.00 5000.00 6600.00
6200.00 6200.00
SC 6600.00

COMPTE SOLDE

CLASSE 6 :

D 6111 C D 61254 Achats de fournitures C


Achats de marchandises de bureau
14744.50 91.48

SD 14744.50 SD 91.48

D 6133 C D 6134 C

77
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

Entretien et réparations Prime d'assurances


850.00 376.80
SD 850.00 SD 376.80

D 6142 Transports C D 6144 Publicité, publications C


et relations publiques
2100.00 2243.67
2300.00 SD 2243.67
SD 4400.00

D 6145 Frais postaux et frais C D 6171 C


de télécommunications Rémunération du personnel
150.00 33628.60
SD 150.00 SD 33628.60

D 6386 C D 6131 C
Escomptes accordés Location et ch. locatives
93.60 4200.00
798.00 SD 4200.00
SD 891.60

CLASSE 7 :

D 7111 C D 7127 Ventes et produits C


Ventes de Marchandises accessoires
109.83 4680.00 2500.00
43353.67 SC 2500.00
17675.50
SC 65599.34

D 7386 C D 7119 C
Escomptes obtenus R.R.R. accordés
113.60 5100.00
SC 113.60 SD 5100.00

78
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

La Balance :
Soldes de début de la
N° de Mouvements de la période Solde de fin de période
Intitulés de Comptes période
comptes
Débiteurs Créditeurs Débiteurs Créditeurs Débiteur Créditeur

1117 Capital social 60 000 60 000


Emprunt auprès
1481 20 000 20 000
de la BCM
2230 Fonds commercial 13 000 13 000

2320 Constructions 30 000 30 000


Matériel de
2340 25 000 25 000
transport
Matériel de
2352 10 000 10 000
bureau
Matériel
2355 6 500 6 500
informatique
Stocks de
3111 18 000 18 000
Marchandises
3421 Clients 7 000 10 400 12 600 4 800

4411 Fournisseurs 30 000 6 000 24 000

5141 Banque 23 000 18 540 29 000 12 540

5161 Caisse 9 000 34 450 31 040 12 410


Achats de
6111 4 000 4 000
Marchandises
Ventes de
7111 32 250 32 250
Marchandises
Totaux 110 000 110 000 104 890 104 890 136 250 136 250

79
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

III LE TRAITEMENT INFORMATISE

SCHEMA

Pièces justificatives

Saisie des pièces justificatives


Stockage des données

Traitement informatisé

GRAND LIVRE BALANCE


JOURNAUX Etc.

Le traitement informatisé des informations comptables étant réalisé à


l’aide de matériels et de logiciels, il est indispensable que le traitement offre
toutes les garanties nécessaires lors d’un contrôle éventuel. Ainsi le système
informatisé doit :
 établir sur papier ou sur tout support offrant des garanties en matière de
preuve, des états périodiques numérotés et datés récapitulant dans un ordre
chronologique toutes les données;
 pour chaque donnée, s’appuyer sur une pièce justificative constituée par un
document écrit;
 à tout moment permettre la reconstitution des éléments des comptes, états
et renseignements ou, à partir des comptes, états et renseignements,
reconstituer les données d’entrée;
 comporter la possibilité d’accéder à la documentation actualisé relative au
traitement (analyses, programmations, traitements) en cas de contrôle;

80
HASSAINATE Mohammed : Comptabilité approfondie la norme comptable marocaine

 permettre de contrôler si les exigences de sécurité et de fiabilité requises en


la matière ont été respectées.
D’autre part, un document décrivant les procédures et l’organisation
comptable est établi par le commerçant dès que ce document est nécessaire à la
compréhension du système de traitement et à la réalisation des contrôles. Ce
document est indispensable dans le cadre d’un traitement comptable
informatisé propre à l’entreprise.

CONCLUSION
L’information comptable et financière constitue un matériau
traditionnellement approprié aux besoins de l’analyse et de la gestion de
l’entreprise. L’évolution récente des pratiques comptables et de la
normalisation comptable viennent renforcer cette adaptation.

C’est dans ce sens que l’organisation de la comptabilité est une


condition nécessaire pour permettre à celle-ci la mise au point d’outils
d’analyses susceptibles d’une application large et pour la génération des
observations relatives au comportement financier de l’entreprise.

Un simple rapport ne peut faire une approche exhaustive ni même


résumé de la description de l’organisation du système d’information
comptable. De ce fait, nous souhaitons que ce travail apportera aux
lecteurs une idée générale et constituera une base à améliorer.

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