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LES PRINCIPES DE COMPTABILITE

I. LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE


La comptabilité est une mémoire écrite où sont enregistrées dans un ordre chronologique toutes les
opérations effectuées par l'entreprise et qui engagent celle-ci envers les tiers ou les tiers envers elle. La
comptabilité est donc la source d'information la plus abondante sur l'entreprise. La saisie de
l'information se réalise selon la méthode comptable de la partie double, méthode universellement
employée par les entreprises. La partie double consiste à enregistrer deux fois chaque information,
dans deux comptes différents, une fois à gauche (au débit d'un compte), une fois à droite (au crédit
d'un compte).
Cette méthode permet un contrôle immédiat de la comptabilité : à tout moment, la somme des
débits doit être égale à la somme des crédits.
A. Flux simultanés
Exemple : L’entreprise Alpha vend au comptant le 3 mars trois parapluies à 100 . Cette
transaction est enregistrée deux fois dans les comptes de l'entreprise, une fois dans le compte
Disponibilités (au bilan) qui enregistre les encaissements et les décaissements de l’entreprise (le bilan
retrace l’état du patrimoine de l’entreprise), une fois dans le compte de Résultat, qui enregistre les
produits et les charges de l'entreprise, c'est-à-dire les flux économiques réels de la période considérée
(« exercice comptable »).
Disponibilités (bilan) au 3/3/20xx Résultat au 3/03/20xx
Débit Crédit Débit Crédit
Encaissement Décaissements Charges ou Produits ou
consommations production

Un compte est un tableau a deux colonnes, la partie gauche du compte est appelée « Débit », celle
de droite est appelée Crédit ». Par convention, les augmentations du compte Disponibilités (+) sont
enregistrées à gauche au débit, et les diminutions à droite au crédit (-). La comptabilité de résultat est
tenue à « l'envers », les produits (+) sont enregistrés au crédit, les charges (-) sont enregistrées au
débit du compte. La comptabilité n'enregistre pas de sommes négatives, parce qu'il existe deux
parties dans un compte, celle des augmentations et celle des diminutions.

L'enregistrement de la vente au comptant des trois parapluies se fait de la façon suivante, au sein
de comptes, qui précisent la nature de l’échange économique réalisé par l’entreprise :
Disponibilités (trésorerie apparaissant au bilan)
Date Libellé Somme Date Libellé Somme
3/3 3 parapluies à 300
100
Ventes (chiffre d’affaires au compte de résultat)
Date Libellé Somme Date Libellé Somme
3/3 3 parapluies à 300
100
La partie double traduit dans cet exemple, les deux aspects de l'échange de biens et services,
l'aspect réel et l'aspect financier. Toute transaction se traduit par un flux réel qui correspond à la
livraison de biens ou de services, et par un flux financier de sens contraire qui correspond au
règlement.

1
Achat ou vente : flux réel

Entreprise Fournisseur ou client

Paiement : flux financier

Un flux est une quantité de biens, de services ou de monnaie transférée pendant une période
donnée entre deux agents économiques.

B. Flux décalés
Le 5 mars, l'entreprise Alpha vend une douzaine de parapluies a 120 l’un, au Client Willot
(facture n° 9) qui paiera le 15 avril. Dans cet exemple, les flux réels et financiers ne sont pas
simultanés mais décalés dans le temps. A la vente ne correspond pas immédiatement une augmen-
tation du compte Disponibilités.
Pour appliquer le principe de la partie double, il faut créer un « compte d'attente » (appelé
comptes de tiers en comptabilité), le compte Client Willot qui enregistrera la contrepartie de cette
vente au bilan (à la place du compte disponibilités) jusqu'au règlement.
Client Willot (bilan)
Date Libellé Somme Date Libellé Somme
5/3 Ventes parapluies 1440
facture N°9

Ventes (résultat)
Date Libellé Somme Date Libellé Somme
5/3 Ventes parapluies 1440
facture N°9

Le compte Client enregistre les créances que l'entreprise a sur ses clients. Le 5 mars, le compte
Client Willot a un solde débiteur1 de 1440 , l'entreprise Alpha a donc une créance de 1 440 sur son
client.
Client Willot (bilan)
Date Libellé Somme Date Libellé Somme
5/3 Ventes parapluies 1440
facture N°9

1
Le solde d’un compte est la différence entre le total des débits et le total des crédits. Le solde est appelé solde débiteur si le
total des débits est plus élevé que le total des crédits. Le solde est créditeur si les crédits l’emportent sur les débits.

2
Le règlement du Client Willot a lieu le 15 avril.

Le compte Disponibilités va donc augmenter de 1440 , et le compte Client va diminuer du même


montant.
Disponibilités
Date Libellé Somme Date Libellé Somme
15/4 Règlement 1440
facture n°9 (client
Willot)

Client Willot (bilan)


Date Libellé Somme Date Libellé Somme
5/3 Ventes parapluies 1440 15/4 Règlement 1440
facture N°9 facture n°9

Apres le règlement de la facture n° 9, le solde du compte client est nul, la livraison effectuée le 5
mars a eu pour contrepartie le règlement du 15 avril.

De même lorsque les achats effectués par l'entreprise ne sont pas payés comptant, il y a apparition
d'un compte « d'attente » (ou de tiers) Fournisseur, qui enregistre la dette de l'entreprise envers le
fournisseur entre le moment où les achats sont livrés et le moment où ils sont payés.

Par exemple, l'entreprise Alpha a acheté à son fournisseur Foliot, 24 cannes de parapluies à 18
l'une, le 16 avril, la facture de 432 (facture n° 248) sera réglée le 30 juin.

Débit Achats Crédit


Date Libellé Somme Date Libellé Somme
16/4 Achats de 24 432
cannes (fact.
N°248)

Débit Fournisseur Foliot Crédit


Date Libellé Somme Date Libellé Somme
30/6 Règlement 432 16/4 24 cannes 432
(fact . n° 248) (fact . n° 248)

Au moment du paiement de la facture, le compte Fournisseur va diminuer de 432 ainsi que le


compte Disponibilités.
Débit Disponibilités Crédit
Date Libellé Somme Date Libellé Somme
30/6 Règlement 432
(fact . n° 248)

Tous les engagements de l'entreprise sont enregistrés chronologiquement dans les comptes selon la
méthode de la partie double, la comptabilité étant un moyen de preuve à l'égard des tiers et un
« langage » permettant de codifier les échanges entre les différents agents économiques.

3
En France, les principes applicables par toutes les entités soumises à l’utilisation de ce « langage »
sont réunis au sein du plan comptable général (PCG), qui a force de loi. Le PCG impose les principes
et modalités de comptabilisation des opérations économiques des entreprises afin d’établir des états
financiers ayant une présentation homogène pour tous les acteurs économiques, ce qui permet d’établir
des comparaisons entre plusieurs entités, par exemple.

C. Le journal
Le compte est le document principal de l'enregistrement comptable. Théoriquement,
l'enregistrement des opérations dans les comptes serait suffisant pour tenir une comptabilité.
Cependant, les contraintes légales (dont PCG) obligent les entités économiques concernées par la
comptabilité à tenir un autre document : le livre journal (ou « grand livre des comptes » quand il
est présenté en faisant apparaitre le solde de chaque compte utilisé dans la comptabilité de
l’entité).
Le livre journal enregistre chronologiquement toutes les opérations (écritures comptables) en vue
de les centraliser sur un même document (côté et paraphé par le greffe du Tribunal de commerce en fin
d’exercice, de façon à éviter toute modification ultérieure de la comptabilité). En outre, le journal
permet de vérifier régulièrement l’égalité DEBIT = CREDIT, sans avoir à établir une balance générale
des comptes .
En réalité, une opération est enregistrée, de la même façon sur deux documents :
- les comptes où l’enregistrement chronologique est dispersé, (cf. exemples ci-dessus),
- le journal où toutes les opérations sont rassemblées chronologiquement (ex. : journal des
enregistrements comptables d’une période de l’année – jour, mois, trimestre …).

Dans la pratique, les entreprises utilisent les journaux auxiliaires qui enregistrent une catégorie
d’opérations (les plus fréquentes et nombreuses), par exemple :

- Journal des ventes pour les factures émises,


- Journal des achats pour les factures reçues,
- Journal de banque pour les encaissements et les règlements par banque,
- Journal des opérations diverses (« OD »), utilisé pour les salaires, frais généraux, etc..

Le livre-journal récapitule l’ensemble des journaux (dont journaux auxiliaires).

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Exemple de journal :

Date

Débit Crédit

Numéro des Nom du compte débité X


comptes Nom du compte crédité X
Libellé

5/3

Client Willot 1 440


Vente de marchandises 1 440
Facture n°9 (ventes de
12 parapluies)

5/3

Frais de poste 56
Caisse n°412 56
(affranchissement)

6/3

Caisse 330
Ventes de marchandises 330
(2 parapluies pliants
réf.25)

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II. LA NOTION DE RESULTAT
Les entreprises ne tiennent pas seulement une comptabilité pour se conformer à des obligations
légales2. La comptabilité est également un instrument d’analyse. Elle permet de porter un jugement
d’ensemble sur la gestion de l’entreprise. Le compte de résultat explique : la formation du résultat,
l’origine du bénéfice ou la perte réalisée au cours d’un exercice.

A. Le résultat

Résultat = Produits (ventes) – Charges (consommations) au cours de la période considérée.

Le compte de résultat regroupe les produits et les charges d’exploitation, financiers et


exceptionnels. Les principaux comptes de charges et de produits appelés comptes de gestion sont
indiqués dans le tableau 1.
Les comptes de gestion enregistrent les flux de la période. Les charges sont enregistrées
chronologiquement dans le compte correspondant3 (achats, impôts, salaires, etc.), de même que les
produits qui sont constitués essentiellement par les ventes (ou chiffre d'affaires). En fin de période, on
totalise les produits et les charges, de façon à mettre en évidence le bénéfice de la période si les produits
sont supérieurs aux charges ou la perte dans le cas contraire.
Tableau 1 – Compte de résultat

- Produits d’exploitation
- Charges d’exploitation
Ventes de marchandises
achats
Production vendue
variation de stock
Production stockée
Autres charges externes
Subventions d’exploitation
Impôts et taxes
Autres produits
Salaires et traitements
Charges sociales
Dotation aux amortissements et
provisions
- Charges financières - Produits financiers
- Charges exceptionnelles - Produits exceptionnels
- Participation des salariés
- Impôts sur les bénéfices
Bénéfice Perte

Le compte de résultat indique dans quelle mesure les flux de produits et de charges ont contribué à
l’enrichissement ou à l’appauvrissement de l’entreprise.

B. La période ou exercice comptable


Le résultat de l'activité d’une entreprise se mesure par la différence entre les produits et les charges
pendant une période donnée. On pourrait calculer le résultat de façon continue après chaque opération,
mais ce serait un travail trop lourd pour l'utilité qu'un gestionnaire en retirerait.
II ne faut pas non plus choisir une période trop longue pour calculer le résultat parce qu'il est
nécessaire de bien connaitre la situation de l'entreprise pour prendre les décisions qui s'imposent. Une
périodicité mensuelle est souhaitable pour contrôler efficacement la gestion de l'entreprise (tableaux de
bord).
La durée normale de l'exercice comptable est de 12 mois (article 8 du Code du commerce). L'exercice
social coïncide généralement avec l'année civile. Il est possible (mais moins pratique) de clôturer les
comptes à n'importe quelle date.

2
Articles 8 à 17 du Code de commerce.
3
Et évidemment dans le compte de contrepartie (partie double)

6
C. La répartition des produits et des charges
Le principe du calcul périodique du résultat consiste à répartir les produits et les charges entre les
exercices de façon à affecter à chaque exercice uniquement les produits et les charges relatifs à la période
étudiée.

En pratique, il est nécessaire de vérifier à la fin de chaque exercice si :


- Toutes les charges et tous les produits de la période ont bien été enregistrés, en particulier la
dépréciation des immobilisations (l’amortissement, les provisions) ;
- Si les charges et les produits enregistrés concernent bien l’exercice.

L’exemple classique est celui de la police d’assurance souscrite pour un an et payée en cours d’exercice,
supposons début octobre (clôture au 31/12). Cette charge payée début octobre ne concerne l’exercice que
pour un trimestre, c’est-à-dire pour le quart du montant total. Il faut donc diminuer cette charge pour les
trois-quarts de son montant.

Ces travaux de correction s’appellent « écritures d’inventaire » (ou « de régularisation », ou encore


« opérations diverses », « de fin d’exercice »).

Toutes les écritures de fin d’exercice soulèvent les problèmes de comptabilité que nous allons
examiner de façon plus approfondie, en particulier les amortissements, les provisions, les régularisations.

Les cessions d’immobilisations, qui se réalisent à une date quelconque au cours de l’exercice, sont des
opérations comptables complexes, étudiées ci-dessous.

III. LES PROBLEMES COMPTABLES

A. L’amortissement

1) La définition comptable
D’après le plan comptable général (PCG), l’amortissement a pour but de constater la dépréciation
irréversible des immobilisations (investissements) avec le temps.

Cette perte de valeur dépend :


- Du degré d’utilisation (usure)
- Des conditions d’utilisation ‘usage),
- Des changements résultant du progrès technique ou de besoins nouveaux (désuétude ou
obsolescence).

La comptabilisation annuelle de l’amortissement permet de répartir la dépense occasionnée par l’achat


de l’immobilisation sur plusieurs exercices.

Exemple : Une entreprise achète début janvier une machine-outil de 60 000 . Elle prévoit de l’utiliser
pendant 5 à 6 ans, 10 à 12 heures par jour. A la fin de l’exercice, les services techniques estiment que ce
matériel s’est déprécié de 10 000 environ. Sa valeur en fin d’exercice n’est plus que de 50 000 .

Étant donné que le matériel va être utilisé pendant plus d’un an, il ne faut pas considérer que la
dépense de 60 000 relative à l’achat du matériel est une charge de la période. Il faut donc faire
correspondre à la diminution du compte « disponibilités » (crédit) l’augmentation d’un compte
« immobilisations » (débit). Une immobilisation n’est pas consommée dans le cycle d'exploitation, mais elle
est destinée à être utilisée de façon durable comme bien de production (construction, matériel...).

Précisons que les terrains nus, aménagés ou bâtis ne s'amortissent pas puisqu'ils ne se déprécient pas avec le
temps. En revanche, les terrains de gisement (carrières, tourbières) sont amortissables puisqu'ils perdent de la
valeur en fonction des conditions d'utilisation, c'est-à-dire de l'extraction des matières.

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2) Enregistrement comptable

- Au moment de l'achat, il faut enregistrer :

Immobilisations (bilan) Disponibilités (bilan)


60 000 60 000

- A la fin de l’exercice, il faut constater la perte de valeur de l’Immobilisation qui correspond à une charge
d'exploitation de la période, une consommation partielle du matériel au cours de l'exercice. Cette perte de
valeur peut être appréhendée par un amortissement direct ou indirect.

a) L'amortissement direct

La dépréciation de l’immobilisation d'un montant de 10 000 est portée directement au crédit du compte
intéressé. Le solde du compte d'immobilisations fait apparaitre la valeur comptable, ou valeur d'origine diminuée
des amortissements. La charge d'amortissement est enregistrée au débit du compte de dotation aux
amortissements (inclus dans le compte de résultat).

Immobilisations (bilan) Dotations aux amortissements


(résultat)

60 000 10 000 10 000


Solde 50 000

Cette méthode présente l’inconvénient de faire disparaître des informations au bilan. En effet, le bilan ne
reprend que les soldes des comptes et si la méthode directe est utilisée, le bilan ne pourra pas indiquer :
- la valeur d'origine des immobilisations,
- les amortissements pratiqués depuis l’acquisition de l’immobilisation.

Ces renseignements sont nécessaires pour porter un jugement sur l'état de vétusté du capital productif.

Il a été jugé préférable et rendu obligatoire pour les entreprises, d'utiliser la méthode indirecte prévue
par le plan comptable.

b) L'amortissement indirect
La dépréciation de l'immobilisation n'est pas portée directement au crédit du compte de
l'immobilisation concernée, mais au crédit d'un autre compte de bilan qui enregistre à la fin de chaque
exercice la perte de valeur ou amortissement subie durant cette période.
Il existe donc un compte d'amortissement correspondant à chaque compte d'immobilisation
amortissable du bilan. L'écriture comptable est la suivante :

Amortissement du matériel Dotations aux amortissements


(bilan) (résultat)
10 000 10 000

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Le compte « Immobilisation » indique toujours le coût d'acquisition de l'immobilisation.
Le compte «Amortissement de l'immobilisation» indique la somme des amortissements pratiqués
depuis l'acquisition de l'immobilisation, c'est-à-dire l'amortissement cumulé.
c) Evaluation de l'amortissement annuel
Il n'est pas facile d'évaluer le montant exact de la dépréciation annuelle. La valeur de la
dépréciation ne peut être connue de façon certaine qu'au moment de la vente du bien immobilisé. Il est
cependant nécessaire d'évaluer la dotation aux amortissements pour déterminer le résultat de l'exercice.
Dans la pratique, les entreprises utilisent le système linéaire ou le système dégressif fiscal pour calculer le
montant de la dotation annuelle.

3) Le point de vue fiscal


Les dotations annuelles aux amortissements sont admises dans les charges déductibles et le Code
Général des Impôts autorise, dans certains cas, un amortissement fiscalement déductible supérieur à la
dépréciation effective du bien. Les entreprises ont évidemment intérêt à pratiquer la dotation maximale
autorisée fiscalement de façon à bénéficier d'une économie d'impôts.

4) Définition financière
D'un point de vue financier, l'amortissement joue un rôle important, parce qu'il constitue une ressource
financière, un moyen de financement interne. En effet, l'amortissement est une charge calculée non
décaissée.
Le décaissement initial s'est effectué au moment de l'achat de l'immobilisation. Puis progressivement, la
sortie de fonds initiale est récupérée par le biais de l’amortissement pratiqué annuellement pendant la durée
de vie de l’immobilisation.

B. Les provisions
Alors que l’amortissement constate la dépréciation irréversible des immobilisations avec le temps,
les provisions pour dépréciation d’actifs constatent une perte de valeur de caractère exceptionnel. Par
exemple : une créance client, toujours impayée après plusieurs rappels, qui risque de ne jamais être
encaissée ; un stock de marchandises invendues, qui s’est détérioré.
1) Les provisions pour dépréciation d’actifs
L’enregistrement comptable de la provision est identique à celui de l’amortissement. A la fin de
chaque exercice, il faut estimer le montant probable de la perte, qui augmente les charges de l’exercice
par la dotation aux comptes de provisions et diminue la valeur de l’élément d’actif déprécié
appartenant à l’entreprise.
Exemple : L’entreprise ALPHA a une créance de 1 000 sur le client Z. Celui-ci n’a toujours pas
payé malgré plusieurs relances et il est fort probable que l’entreprise ne récupérera que 40% de la
créance.
La perte probable de 600 est enregistrée ainsi :
Dotation aux comptes de provisions (résultat) Provision pour dépréciation des comptes
clients (bilan)
Débit Crédit Débit Crédit
600 600

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Après provision pour dépréciation, la valeur nette comptable du compte clients au bilan est égale à
400 .
Remarque :
Certains éléments d’actif, tels que des terrains appartenant à l’entreprise, prennent de la valeur avec
le temps. Mais l’application du principe de prudence en comptabilité interdit d’enregistrer cette plus-
value latente, tant qu’elle n’est pas effectivement réalisée, c’est-à-dire tant que le terrain n’est pas
vendu. En revanche, par application du principe de prudence et de sincérité des comptes, la moins-
value ou dépréciation doit être enregistrée dès qu’elle peut être estimée, probable à l’issue d’un
exercice. Elle vient donc impacter les comptes annuels.
2) Les provisions pour risques et charges6
Les provisions pour risques et charges permettent de couvrir des risques et des charges prévisibles
à la clôture de l’exercice et qui ne concernent pas des dépréciations exceptionnelles d’actifs. Par
exemple, une entreprise locataire ou concessionnaire, qui doit remettre à son propriétaire, en bon état,
à l’issue du contrat, un immeuble en location ou des éléments concédés, peut créer une provision à la
fin de chaque exercice destinée à couvrir, en temps voulu, les travaux de remise en état (ou de
renouvellement) des immobilisations.
a. Constitution de la provision
A la fin des exercices n-1 et n, une provision pour risques et charges de 60 000 (travaux d’entretien
des immobilisations, programmés tous les 2 ans) est constituée en vue de faire face aux travaux qui seront
réalisés en n+1 :

Dotation aux provisions pour risques et Provision pour risques et charges (bilan)
charges (résultat)
Débit Crédit Débit Crédit
60000 (n-1) 60000 (n-1)
60000 (n) 60000 (n)
120000 (fin n) 120000 (fin n)

b. Utilisation de la provision
Les travaux de renouvellement, effectués au cours de l’exercice n+1, s’élèvent à 120 000 . Le
règlement des factures aux entrepreneurs est enregistré normalement par une augmentation des
charges et une diminution du compte banque :
Banque (bilan) Charges d’exploitation (résultat)
Débit Crédit Débit Crédit
120 000 120 000

Puis l’utilisation de la provision constatée ainsi :


Provisions pour risques et charges Reprise sur provisions
Débit Crédit Débit Crédit
120 000 120 000 (bilan fin n) 120 000

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Ce compte de bilan comprend les provisions pour litiges, pour garanties données aux clients, pour pénalités sur
marché en cours, pour renouvellement des immobilisations.

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La reprise sur provisions est un produit d’exploitation. La réalisation des travaux n’a donc aucune
incidence sur le résultat, puisque au cours de l’exercice 120 000 ont été enregistrés en charges (facture
des travaux) et 120 000 en produits (reprise sur provisions).
Si le coût réel des travaux n’est pas exactement égal au montant anticipé, l’incidence sur le résultat de
la période est égale à la différence entre le montant de la provision et le coût réel des travaux.

C. Les cessions d’actif


Lorsqu’un élément d’actif est cédé, tous les comptes relatifs à cet élément doivent disparaître. Pour
supprimer un compte d’un point de vue comptable, il faut solder le compte, c’est-à-dire passer une
écriture de façon à ce que le total des débits soit égal au total des crédits. Si l’entreprise revend un
matériel, par exemple, il faut à la fois supprimer le compte « Matériel » qui a enregistré le coût de
l’acquisition et le compte « Amortissement du matériel » qui a enregistré les amortissements
pratiqués à la fin de chaque exercice.
1) Exemple chiffré
Un matériel est cédé le 30 mars au cours de l’exercice N pour 1 400 . Au dernier bilan (bilan au 31
décembre de l’exercice N-1), le matériel figure pour une valeur d’origine de 5 000 , et les
amortissements cumulés du matériel s’élèvent à 3 500 . L’amortissement complémentaire sur 3 mois
est de 250 . Avant la cession, les comptes relatifs au matériel sont les suivants :
Les amortissements cumulés s’élèvent à 3 750. La valeur comptable, ou valeur du matériel dans la
comptabilité de l’entreprise est égale à 5 000 – 3 750= 1 250.
Matériel Amortissement du matériel
Débit Crédit Débit Crédit
500
1 000
5 000
1 000
2507

Le prix de cession étant de 1 400 , l’entreprise réalise un profit exceptionnel de 150 , différence
entre la valeur comptable et le prix de cession. L’enregistrement de la cession est complexe, parce
qu’il fait jouer plusieurs comptes de bilan et de résultat.
2) Enregistrement de la cession d’actif
L’enregistrement de la cession est noté en italique gras.
Le prix de cession du matériel (1400 ) est enregistré dans les produits exceptionnels. La valeur
comptable du matériel (1250 ), différence entre la valeur d’entrée dans le patrimoine et les
amortissements cumulés, est enregistrée en charge exceptionnelle. L’incidence sur le résultat est une
plus-value de 150 .

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Cet amortissement complémentaire a pour contrepartie le débit du compte Dotation aux amortissements.

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Matériel (bilan) Amortissement du matériel (bilan)
Débit Crédit Débit Crédit
500
1 000
1 000
5 000 5000 3 750 250
5 000 5000 3 750 3750

Compte soldé Compte soldé

Disponibilités (bilan)

1 400

Compte de résultat

Charges exceptionnelles 1 250 Produits exceptionnels 1 400

Bénéfice 150

Cette écriture complexe est équilibrée au sein du livre journal puisque :

Sommes des Débits = Somme des crédits

(3750 + 1 400 + 1 250) = (5 000 + 1 400)

D. Les régularisations de fin d’exercice


Les comptes de régularisation (qui a priori semblent être une invention des comptables faite pour
décourager et ennuyer l’étudiant et le praticien qui n’ont pas de formation comptable) ont en fait un
rôle très important.
Si les comptes de régularisation n’existaient pas, il ne serait pas possible d’évaluer le résultat de la
période, d’analyser les comptes ou de faire un diagnostic d’entreprise.
Etant donné que la comptabilité générale enregistre au fur et à mesure les charges et les produits à
partir de documents comptables (essentiellement des factures), il fallait trouver un système qui
permette de faire figurer dans le Compte de Résultat de la période, uniquement les charges, et les
produits se rapportant à l’exercice comptable étudié.
Or, deux situations peuvent se produire :
- Soit on a comptabilisé des charges et des produits qui ne concernent pas la période,
- Soit on n’a pas comptabilisé des charges et des produits qui appartiennent à la période.

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1) Exemple 1 : Charges constatées d’avance
L’entreprise Alpha a payé le 5 octobre la facture de 3 600 concernant l’assurance annuelle contre
l’incendie et les risques divers pour 12 mois.
A cette date, les services comptables ont enregistré la sortie de la trésorerie de 3 600 et
l’augmentation des charges de 3 600 :
Banque Charges d’exploitation
Débit Crédit Débit Crédit
3 600 3 600

A la fin de l’exercice, au 31 décembre, si on ne corrige pas la charge excessive d’assurance qui


concerne en partie l’exercice suivant, il ne sera pas possible d’évaluer le résultat de la période (égal
aux produits moins les charges de la période).
La correction de fin d’exercice consiste à diminuer la charge d’assurance (crédit du compte de
charges) pour les ¾ soit 2 700 et pour respecter le principe de la partie double, le compte de
régularisation « charges constatées d’avance » (au bilan) enregistre ces 2 700 au débit.
Charges d’exploitation (assurance - résultat) Charges constatées d’avances (bilan)
Débit Crédit Débit Crédit
3 600 2 700 2 700
Régularisation du 31 déc.
Solde 900
Pour le calcul du résultat de la période, on tient compte du solde des comptes, soit 900 pour les
primes d’assurance.
Les « charges constatées d’avance » s’analysent comme une créance en nature sur l’exercice
suivant. Le compte apparaît donc à l’actif du bilan avec les autres comptes de créances.
Le compte symétrique est le compte « Produits constatés d’avance » qui apparaît au bas du passif
du bilan (loyers encaissés d’avance par exemple).

2) Exemple 2 : Charges à payer


L’entreprise Alpha n’a pas encore reçu au 31 décembre la facture des marchandises livrées le 28
décembre. Elle doit cependant enregistrer cette charge d’achats de façon à calculer le résultat exact de
la période. Connaissant le prix de ces marchandises (bons de commande et livraison), l’entreprise
Alpha évalue et « provisionne » la facture à payer à 1 800 .
La régularisation de fin d’exercice est comptabilisée par le débit du compte « Achats » et le crédit
d’un autre compte, qui apparait au passif du bilan : « Fournisseurs – factures non parvenues ».
Charges d’exploitation (Achats - résultat) Fournisseurs – Factures non parvenues
Débit Crédit Débit Crédit
Régularisation 1 800 1 800
Régularisation

Les charges à payer et les produits à recevoir sont rattachés aux comptes de tiers qu’ils concernent,
identifiés par l’utilisation d’une numérotation spécifique des comptes de bilan de régularisation (ex. :
411 « clients » / 418 « clients factures à établir » - 401 « fournisseurs » / 408 « fournisseurs, factures
non parvenues » - 512 « banque » / 518 « banque, intérêts courus non échus »).
Les achats de marchandises à payer ont pour contrepartie le compte « Fournisseurs », les intérêts à
payer ont pour contrepartie le compte « Banque ».

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3) Contre-passation des écritures
Au début de l’exercice suivant (ce que les comptables appellent « A la réouverture des livres de
comptes »), il y a contre-passation des écritures de régularisation, de façon à annuler les écritures
passées « pour les besoins de la clôture de l’exercice précédent » (inscrites au bilan) et ainsi prendre en
compte l’étalement de la charge (ou du produit) sur le compte de résultat du nouvel exercice
comptable (qui est « remis à zéro » par l’écriture d’affectation du résultat au sein du bilan d’ouverture
du nouvel exercice – cf. IV Les comptes de bilan).
Par exemple au 1er janvier, on passe l’écriture suivante :
Prime d’assurance Charges constatées d’avances
Débit Crédit Débit Crédit
(1er janvier n+1) 2 700 (1er janvier n+1)
2 700 2 700

(Quote part
d’assurances
« décalée » de n vers
n+1 afin de
correspondre à la durée
de couverture sur 12
mois mentionnée sur
l’appel de cotisation)

Compte soldé

14
IV. LES COMPTES DE BILAN
Le système comptable distingue deux grandes catégories de comptes, les comptes de gestion et les
comtes de bilan. Les soldes des comptes de bilan sont regroupés à la fin de chaque exercice pour
construire le bilan. Le bilan permet non seulement de connaître à un moment donné : « ce que possède
l’entreprise » et « ce qu’elle doit » (vision comptable) mais aussi de dresser l’inventaire de ses
ressources de financement et de tracer la manière dont elle les utilise (vision financière).

A. Les principaux comptes de l’actif


L’actif du bilan indique la valeur des biens appartenant à l’entreprise à la date de clôture des comptes.

1) Exemple 1 : L’actif immobilisé


Les immobilisations comprennent les biens dont l’entreprise est propriétaire et qui sont destinés à
être utilisés de façon durable comme outils de production. Le Plan Comptable classe les
immobilisations en trois catégories :
- Les immobilisations corporelles (ou physiques) regroupent les terrains, constructions, matériel
et outillage, matériel de transport, mobilier et matériel de bureau ;
- Dans les immobilisations incorporelles, figurent le fonds de commerce et le droit au bail, les
brevets et licences et les concessions. Les immobilisations incorporelles ne correspondent pas à des
biens tangibles ;
- Les immobilisations financières correspondent à des emplois financiers sous formes de titres
de participations ou de prêts. Les titres de participations constituent un poste très important dans les
bilans des grandes sociétés, appelées sociétés mères. Les titres de participations sont des actions ou
des parts sociales détenues de façon durable pour contrôler une autre société ou y exercer une
influence prépondérante. Une société est dite filiale de la société mère si celle-ci possède plus de 50 %
de son capital. Si le pourcentage de capital détenu est compris entre 10 % et 50 % la société
propriétaire des titres est considérée comme ayant une participation.

2) L’actif circulant
C’est l’ensemble des actifs, qui en raison de leur destination ou de leur nature n’ont pas vocation à
rester durablement dans l’entreprise.
- Les stocks et en cours : Le Plan Comptable définit les stocks et les productions en cours
comme l’ensemble des biens (ou des services qui interviennent dans le cycle d’exploitation de
l’entreprise, soit pour être vendus en l’état (entreprise commerciale), soit pour être transformés
(entreprise industrielle), soit pour être consommés au premier usage.
L’entreprise détient des stocks de matières pour des raisons de sécurité ou de spéculation. Un stock
minimum ou stock-outil est nécessaire au fonctionnement normal de l’entreprise ; il a pour but d’éviter
les ruptures de stocks qui pourraient paralyser complétement les opérations de production ou de vente.
Les stocks d’en cours dépendent de la durée des opérations de transformation.
Les stocks spéculatifs doivent, quant à eux, leur existence à des anticipations de hausse des prix.
- Les créances : elles comprennent les créances qui correspondent aux dettes des tiers envers
l’entreprise. Les créances sur ventes sont regroupées dans le compte « Clients et comptes rattachés ».
Le montant de ce poste dépend des délais de règlement accordés par l’entreprise, du crédit sur ventes.
Les créances peuvent être matérialisées par des effets à recevoir (billet à ordre, lettre de change,
appelée communément « traite »). Le montant des créances à plus d’un an est indiqué en « pied de
bilan » (informations détaillées sous formes de « renvois » au bas du bilan).
Les débiteurs divers correspondent notamment à des créances sur cessions d’immobilisations.

15
- Les disponibilités représentent l’ensemble des moyens immédiats de règlement c’est-à-dire les
espèces et les valeurs assimilables à des espèces (comptes Caisse, Banques et assimilés). Les comptes
« titres de placement », négociables en Bourse, peuvent être considérés comme des disponibilités.

B. Les principaux comptes du passif


Le passif du bilan indique les ressources mises à la disposition de l’entreprise. Les deux catégories
principales de ressources sont les capitaux propres et les dettes (ou capitaux « étrangers à
l’entreprise »).

1) Les capitaux propres


Les capitaux propres restent à la disposition de l’entreprise jusqu’à sa liquidation. Ils comprennent les
apports successifs des associés (capital social et primes d’émission, de fusion et d’apport), l’es écarts de
réévaluation, les réserves, le report à nouveau, les subventions d’investissement et les provisions
réglementées.
Le Plan Comptable a prévu deux modèles de passif du bilan, avant et après répartition du résultat :
Avant répartition, le résultat net (bénéfice ou perte) est inscrit en dessous du report à nouveau,
dans le groupe des capitaux propres.
Dans le bilan après répartition du résultat, le poste « Résultat net » (compte de résultat) a disparu
(« remise à zéro »), car il est remplacé par ses affectations : le bénéfice permet de distribuer des
dividendes aux actionnaires et d’augmenter les réserves. La part des bénéfices non distribués
constitue des réserves (légales, statutaires, réglementées ou facultatives) et le reliquat de bénéfice
non affecté en reserves est appelé « Report à Nouveau », qui viendra s’ajouter au résultat de
l’exercice suivant, (la perte d’un exercice est inscrite négativement en « Report à Nouveau »).

La situation nette est indiquée dans le bilan après affectation du résultat. Elle est égale à la somme des
apports des associés, des réserves et du report à nouveau (qui peut être négatif dans le cas de pertes
reportées). La situation nette correspond à l’actif « qui n’est pas dû à des tiers » (actif moins dettes), c’est
donc l’expression mathématique du montant de son patrimoine net à la date de clôture.

2) Les provisions pour risques et charges


Ces provisions sont des ressources provisoires de financement ; elle sont d’origine interne.

3) Les dettes
Les dettes sont classées en fonction des catégories de créanciers : obligataires, établissements
financiers, clients (avances sur commandes en cours), fournisseurs, Etat et organismes publics. Au bas
du passif est indiqué le montant global des dettes à plus d’un an et à moins d’un an.
Les principaux postes du bilan sont les suivants (tableau 2).

16
Tableau 2 – Bilan après répartition (ou affectation) du résultat

Actif immobilisé Capitaux propres


- Capital
- Immobilisations incorporelles
- Primes d’émission, de fusion d’apport
- Immobilisations corporelles
- Ecarts de réévaluation
- Immobilisations financières1
- Réserves
Actif circulant - Report à nouveau
- Stocks et en cours Sous total : Situation nette
- Avances et acomptes sur commandes
- Subventions d’investissements
d’exploitation
- Provisions réglementées
- Créances sur ventes assimilées2
- Créances diverses
Provisions pour risques et charges
- Valeurs mobilières de placement
- Disponibilités
Dettes1
- Emprunt et dettes financières
- Dettes sur achats
- Dettes fiscales et sociales
- Dettes sur immobilisations
- Dettes diverses

Compte de régularisation Compte de régularisation


- Charges constatées d’avance - Produits constatés d’avance

Total ………………………………… X Total ………………………………… X

1. Dont … à moins d'un an 1. Dont … à plus d’un an


2. Dont … à plus d’un an Dont … à moins d’un an

17
LES ETATS FINANCIERS DE SYNTHESE
Les états financiers de synthèse – Bilan et Compte de Résultat – sont établis à partir des soldes de
tous les comptes qui fonctionnent dans le système comptable établi par l’entreprise en conformité avec
le Plan comptable.
A la date choisie pour clôturer l’exercice comptable, différents travaux, appelés travaux de fin
d’exercice, doivent être réalisés pour déterminer le résultat réel se rapportant à la période. Pour cela,
on procède en plusieurs étapes :
- Etablissement de la balance avant inventaire
La balance générale des comptes permet de faire le point avant l’inventaire. Ce document
comptable reprend pour chaque compte le total des débits et des crédits, et le solde débiteur ou
créditeur. C’est, en fait un tableau récapitulatif des soldes de tous les comptes qui composent le grand
livre (qui, lui, indique le solde de chaque compte mais aussi la composition détaillée des écritures
comptables qui ont formé ce solde tout au long de l’exercice).
- Les écritures de régularisation et de correction
Le résultat de la période ne doit prendre en compte que les charges et les produits qui se rapportent
à la période d’observation. Or, il est fréquent que certaines charges ou produits chevauchent deux
exercices. Il faut alors passer des écritures de régularisation.
La dépréciation des éléments d’actifs et l’anticipation de charges ou de pertes sont évaluées à la fin
de l’exercice et constatées par les dotations aux comptes aux comptes d’amortissement et de provision.
- Inventaire extra-comptable, et évaluation des stocks
L’inventaire extra-comptable (ou inventaire physique) consiste à dénombrer les biens
(marchandises ou immobilisations corporelles) existants, puis à les valoriser. L’inventaire physique
des stocks permet de prendre en compte les détériorations, vols (ou « coulages »), et de corriger les
erreurs de comptabilisation.
- Etablissement de la balance après inventaire

- Confection du compte de résultat


Les soldes des comptes de gestion (charges et produits) constituent le Compte de Résultat.
- Confection du bilan
Les soldes débiteurs des comptes de bilan constituent l’Actif du Bilan, les soldes créditeurs
constituent le Passif.
Ces différentes étapes sont explicitées dans l’exemple suivant : SARL Musical.

I. CREATION DE LA SOCIETE : BILAN INITIAL


Trois personnes, l’une spécialiste de l’horlogerie, la seconde des boîtes à musique, la troisième de
la gestion ont décidé de s’associer pour fabriquer et vendre des réveils à musique. Les futurs associés
pensent que les sonneries des réveils actuellement en vente ne satisfont pas la clientèle et qu’il existe
un marché potentiel important de personnes souhaitant se faire réveiller de façon harmonieuse. Ils
apportent à la SARL « Musical » créée le 2 septembre, les éléments suivants :
- Monsieur X : un terrain estimé à 36 000 , et des bâtiments estimés à 84 000 .
- Messieurs Y et Z : 30 000 chacun.

18
Actif Bilan de création au 2/9/N Passif

Terrain 36 000 Capital


Constructions 84 000 (1 800 parts de 100 ) 180 000
Disponibilités 60 000

Total 180 000 Total 180 000

Au passif du bilan, le compte « capital » désigne le montant des apports effectués par les associés.
Dans cet exemple, les apports sont pour partie en nature (terrain et bâtiment) et pour partie en espèces.
A la création de l’entreprise, les comptes Capital, Terrain, Constructions, Banque sont ouverts.
Terrain Constructions
Débit Crédit Débit Crédit
36 000 84 000
Banque Capital
Débit Crédit Débit Crédit
60 000 180 000

D’autres comptes de bilan et de gestion seront créés de façon à permettre l’enregistrement


chronologique de toutes les transactions à partir des pièces comptables.
II. FONCTIONNEMENT DE L’ENTREPRISE

JEU DES COMPTES DE BILAN ET DE GESTION


Le fonctionnement d’une comptabilité est exposé à partir des opérations suivantes effectuées par la
société Musical depuis sa création jusqu’au 31 décembre, date à laquelle les associés ont décidé d’arrêter
le premier exercice comptable.
1) Livraison et installation d’une machine-outil (coût d’achat : 30 000 , durée de vie probable 5
ans). La société paie immédiatement 10 000 . Le fournisseur consent un crédit de 18 mois pour
le règlement du solde.
2) Achat de 1 000 boîtes à musique à 15 l’une, et de 1 000 mouvements à 35 l’unité.
Le fournisseur de mouvements sera payé fin octobre, celui de boîtes à musique fin janvier.
3) Des fournitures de bureau sont payées pour 6 000 .
4) Ventes au comptant de 200 réveils à 100 .
5) Paiement des salaires et charges sociales pour 17 000 .
6) Ventes à crédit de 400 réveils à 100 .
7) Paiement des mouvements livrés en 2 (35 000 ).
8) Règlement des clients pour 15 000 .
9) Des charges diverses ont été payées dès réception de la facture. : Assurance annuelle (du 1er
septembre au 31 Août) : 1 800 , Téléphone : 700 .
10) La société donne en location, à partir du 1er Novembre, une partie des locaux qu’elle n’utilise pas.
Le loyer semestriel qui s’élève à 2 400 a été payé le 15 décembre.
Chaque transaction est enregistrée selon le principe de la partie double dans les deux comptes
concernés, une fois en débit, une fois en crédit. Les comptes de bilan et les comptes de gestion sont
présentés pages 23 et 24. Le montant initial des comptes figurant au bilan de création sont noté Si (Solde
initial). Les autres opérations sont notées dans l’ordre chronologique de 1 à 10.

19
Comptes de Bilan
Terrain Constructions
Débit Crédit Débit Crédit
Si 36 000 Si 84 000
Fournisseurs d’immobilisations Capital
Débit Crédit Débit Crédit
20 000 (1) Si 180 000
Matériel Fournisseurs d’exploitation
Débit Crédit Débit Crédit
(1) 30 000 (7) 35 000 50 000 (2)
Clients
Débit Crédit
(6) 40 000 15 000 (8)
Banque
Débit Crédit
Si 60 000 10 000 (1)
(4) 20 000 6 000 (3)
(8) 15 000 17 000 (5)
(10) 2400 35 000 (7)
2 500 (9)

Comptes de gestion
Achats Ventes
Débit Crédit Débit Crédit
(2) 50 000 20 000 (4)
40 000 (6)
Fournitures administratives
Débit Crédit
(1) 6 000
Primes d’assurance Autres produits
Débit Crédit Débit Crédit
(9) 1 800 2 400 (10)
Frais de télécommunications
Débit Crédit
(9) 700

20
Charges de personnel
Débit Crédit
(5) 17 000

Remarque : Il n’est pas possible de calculer le résultat du premier exercice uniquement à partir de ces
comptes. En effet :
- Des charges ne sont pas enregistrées (impôt sur les sociétés),
- Des produits ne se rapportent pas à la période (le loyer couvre le semestre, 1er Novembre-30 Avril),
- Des charges ne se rapportent pas à la période (l’assurance couvre 12 mois),
- Des achats n’ont pas été entièrement consommés. Il reste en stock des mouvements et des boîtes à
musique.
- Des éléments d’actif se sont dépréciés.
C’est pourquoi il faut procéder aux travaux de fin d’exercice avant d’établir les états financiers de
synthèse.

III. LES TRAVAUX DE FIN D’EXERCICE


Les associés ont décidé de clore le premier exercice comptable au 31 décembre et d’établir le Bilan
et le Compte de Résultat. Ils commencent par dresser la balance des comptes avant inventaire (tableau
1).

A. Balance avant inventaire


Tableau 1 – Balance générale des comptes
Comptes Totaux Soldes
Débit Crédit Débit Crédit
Capital - 180 000 - 180 000
Terrain 36 000 - 36 000 -
Construction 84 000 - 84 000 -
Matériel 30 000 - 30 000 -
Clients 40 000 15 000 25 000 -
Banque 97 400 70 500 26 900 -
Fournisseurs d’immobilisation - 20 000 - 20 000
Fournisseurs d’exploitation 35 000 50 000 - 15 000
Achats 50 000 - 50 000 -
Fournitures administratives 6 000 - 6 000 -
Charges de personnel 17 000 - 17 000 -
Prime d’assurance 1 800 - 1 800 -
Frais de télécommunications 700 - 700 -
Ventes - 60 000 - 60 000
Autres produits - 2 400 - 2 400
397 900 397 900 277 400 277 400

B. Ecritures de régularisation et de correction


La balance avant inventaire est équilibrée. On reprend donc les soldes de la balance (notés S.b.) qui
seront, le cas échéant, modifiés par les écritures de fin d’exercice : amortissement, régularisation et
inventaire.

1) Amortissement des constructions et du matériel

a. Le taux d’amortissement annuel des bâtiments est de 5%, d’où une dotation,
calculée prorata temporis (en fonction du temps écoulé) égale à :
8400 × 0.05 × 4
= 1 400
12

21
b. Il est plus avantageux pour la société d’amortir le matériel selon le système
dégressif. Les associés choisissent donc ce système. Le taux dégressif est égal à 20 % * 2 = 40 %. La
dotation de l’exercice, calculée sur 4 mois est égale à :
30 000 × 0.4 × 4
= 4 000
12

Ces opérations sont enregistrées dans les comptes correspondants et notées 1a et 1 b (voir page 23).

2) Régularisations de charges

a. L’assurance
L’assurance annuelle couvre 12 mois, il faut donc diminuer la charge de l’exercice d’un montant
correspondant à 8/12, soit :
1 800 × 8
= 1 200
12
b. Le loyer
Le loyer semestriel de 2 400 correspondant à la période 1er Novembre/30 Avril a été payé en
décembre. Une partie du loyer concernant l’exercice suivant a été perçue d’avance. Il faut donc
diminuer les autres produits de 4/6, (4 mois sur 6) soit :
2 400 × 4
= 1 600
6
c. La facture d’EDF
La facture concernant la consommation d’électricité de l’exercice n’est pas encore parvenue, mais il
faut augmenter les charges de la période d’un montant correspondant à la consommation évaluée à 615 .
Ces opérations sont enregistrées en partie double dans les comptes de l’entreprise et notées 2a,2b,2c
(voir page 23).

C. L’inventaire extra-comptable
Le 2 janvier, Monsieur X et Monsieur Z arrivent dans les locaux de la société, une heure avant
l’ouverture, pour faire l’inventaire physique des stocks.
- Stocks de produits finis
Il n’y a pas de produits finis : en effet, la demande de réveils à musique a été très forte en décembre, et
tous les produits finis ont été livrés (opération notée 3a)
- Stocks de matières premières
Il reste en stock des mouvements et des boîtes à musique. Monsieur X compte les mouvements,
Monsieur Z les boîtes à musique. Ils remplissent les fiches d’inventaire.
Monsieur X note : 400 mouvements achetés 35 l’un. Il constate qu’un mouvement est
complétement détérioré.
Monsieur Z note : 39 paquets bien emballés contenant chacun 10 boites à musique, les entrées étant
de 1 000 éléments de chaque sorte et les sorties de 600 produits finis.
Il faut donc évaluer le stock final des matières premières à :
- Mouvements : 399 X 35 = 13 965
- Boîtes à musique : 390 X 15 = 5 850

22
Le stock final de matières premières correspond à des achats qui n’ont pas été vendus au cours de la
période (opération notée 3 b). Le mouvement endommagé et la disparition de 10 boîtes à musique
diminuent d’autant le résultat de l’exercice. Il y a perte de substance pour l’entreprise.
Les opérations de fin d’exercice sont enregistrées dans les comptes suivants créés à cet effet :
- Dotation aux amortissements et provisions,
- Amortissement des bâtiments,
- Amortissement du matériel,
- Produits constatés d’avance
- Charges constatées d’avance
- Charges à payer
- Stock de matières premières
- Stock de produits finis,
- Variation de stocks,
Et dans les comptes fonctionnant depuis la création de l’entreprise.
Le solde de ces comptes est noté S.b (solde de la balance avant inventaire).
Remarques :
- Les comptes de régularisation et d’amortissement ne font pas jouer le compte Disponibilités.
- Le compte « Variation des stocks » enregistre le stock initial et le stock final. Le solde de ce compte
indique la variation des stocks au cours de l’exercice. Dans le cas de la SARL Musical, les stocks
initiaux étant nuls (cf. bilan initial) la variation des stocks est égale au stock final.

Ecritures de fin d’exercice

Comptes de bilan Comptes de gestion


Amortissement des constructions Primes d’assurance
Débit Crédit Débit Crédit
1 400 (1a) S.b 1 800 1 200 (2a)
Amortissement du matériel Electricité
Débit Crédit Débit Crédit
4 000 (1b) (2c) 615
Charges constatées d’avance Autres produits
Débit Crédit Débit Crédit
(2a) 1 200 (2b) 1 600 2 400 S.b.
Produits constatés d’avance Dotations aux amortissements et provisions
Débit Crédit Débit Crédit
1 600 (2b) (1a) 1 400
Charges à payer (dettes diverses) Variation des stocks Produits finis
Débit Crédit Débit Crédit
615 (2c) Si 0 0 (3a)

23
Stocks de produits finis Variation des stocks de matières premières
Débit Crédit Débit Crédit
Stock final (3a) 0 (stock initial 0) 19 815 (3b)
Stock final
Stock de matières premières
Débit Crédit
Stock final (3b) 19 815

D. Balance après inventaire

Tableau 2- Balance générale après inventaire


Comptes Totaux Soldes
Débit Crédit Débit Crédit
Capital - 180 000 - 180 000
Terrain 36 000 - 36 000 -
Construction 84 000 - 84 000 -
Matériel 30 000 - 30 000 -
Clients 40 000 15 000 25 000 -
Banque 97 400 70 500 26 900 -
Fournisseurs d’immobilisation - 20 000 - 20 000
Fournisseurs d’exploitation 35 000 50 000 - 15 000
Achats 50 000 - 50 000 -
Fournitures administratives 6 000 - 6 000 -
Charges de personnel 17 000 - 17 000 -
Prime d’assurance 1 800 1 200 600 -
Frais de télécommunications 700 - 700 -
Electricité 615 - 615 -
Amortissement des constructions - 1 400 - 1 400
Amortissement du matériel - 4 000 - 4 000
Charges constatées d’avance 1 200 - 1 200 -
Produits constatés d’avance - 1 600 - 1 600
Autres débiteurs - 615 - 615
Stocks de matières premières 19 815 - 19 815 -
Dotations aux amortissements et 5 400 - 5 400 -
provisions
Ventes - 60 000 - 60 000
Autres produits 1 600 2 400 - 800
Variation des stocks de matières - 19 815 - 19 815
premières
426 530 426 530 303 230 303 230

IV. ETABLISSEMENT DU COMPTE DE RESULTAT


Pour évaluer le résultat de l’exercice, il faut enfin tenir compte de l’impôt sur les bénéfices. Toutes les
charges d’exploitation de la société Musical étant déductibles, la base imposable est égale à la différence
entre les produits et les charges :
60 800 – 60 500 = 300
Avec un taux d’imposition sur les bénéfices de 33.33 %, l’impôt sur les bénéfices est de :
300 X 33.33 % = 100
D’où l’écriture suivante qui constate la charge de l’impôt et la dette envers l’Etat :
Compte de bilan, Etat (impôt sur les bénéfices) Compte de gestion Impôt sur les bénéfices
Débit Crédit Débit Crédit
100 100

24
Le compte de résultat s’obtient par virement des soldes des comptes de gestion au Compte du Résultat
et le Bilan met en évidence la perte ou le bénéfice de l’exercice. L’activité des 4 premier mois d’existence
de la SARL Musical a produit un bénéfice de 200.
Le compte de résultat du premier exercice est le suivant :
Tableau 3 – compte de résultat de la Société Musical

Charges d’exploitation Produit d’exploitation


Achats 50 000 Production vendue 60 000
Variation des stocks (19 815) Autres Produits 800
Electricité 615
Fournitures administratives 6000
Prime d’assurance 600
Frais de télécommunications 700
Charges de personnel 17 000
Dotations aux comptes d’amortis- 5 400
sement
Impôt sur les bénéfices 100
Bénéfice (solde créditeur) 200

Total………………………. 60 800 Total………………………. 60 800

V. ETABLISSEMENT DU BILAN
L’actif du bilan reprend les soldes débiteurs des comptes de bilan, et le passif les soldes créditeurs.

25
Tableau 4 – Bilan au 31 décembre avant répartition – Sarl Musical

MONTANT DEPRECIA- MONTANT


ACTIF PASSIF MONTANT
BRUT TION NET

ACTIF IMMOBILISE CAPITAUX PROPRES


Terrain ……………………………. 36 000 36 000 Capital ……………………………… 180 000
Bâtiment .…………………………. 84 000 1 400 82 600 Résultat net ...……………………… 200
Matériel .………………………….. 30 000 4 000 26 000

Total I …………………………….. 150 000 5 400 144 600 Total I …………………………….. 180 200

ACTIF CIRCULANT1 DETTES1


Stocks ……………………………. 19 815 19 815 Dettes fournisseurs ………………… 15 000
Bâtiment .……………………….… 25 000 - 25 000 Dettes fiscales ……………………… 100
Matériel .………………………….. 26 900 - 26 000 Dettes sur immobilisations ………… 20 000
Dettes diverses ……………………... 615

Total II …………………………….. 71 715 - 71 715 Total II …………………………….. 35 715

COMPTES DE REGULARISATION COMPTES DE REGULARISATION


Charges constatées d’avance ………. 1 200 1 200 Produits constatés d’avance ………. 1 600

Total III ..………………………….. 222 915 5 400 217 515 Total III ..………………………….. 217 515

1. Dont 0 à plus d’un an 1. Dont 0 à plus d’un an

26
V. LA NORMALISATION COMPTABLE

A. Intérêt de la normalisation
Le seul respect du principe de la partie double n’est pas suffisant pour établir des comptabilités fidèles
et comparables. L’application de ce principe général ne permet pas de choisir entre différentes méthodes
d’enregistrement ou d’évaluation, ni de fixer une terminologie commune. Etant donné la diversité des
solutions qui peuvent être apportées à ces questions, un effort de normalisation s’impose si l’on veut
rendre la comptabilité d’une entreprise compréhensible pour les tiers extérieurs à cette entreprise.
L’application de règles générales permet non seulement une bonne information mais également une
comparabilité interentreprises dans le temps.

B. Les plans successifs


Le premier Plan Comptable Général qui ne s’imposait qu’aux grandes entreprises publiques et privées
date de 1947. Ce plan a fait l’objet de plusieurs révisions, de manière à s’adapter aux pratiques du monde
des affaires.
Au cours de ces dernières années, de nombreuses études et des échanges de vues entres praticiens,
utilisateurs et chercheurs français et étrangers ont permis aux autorités comptables françaises de réviser et
d’harmoniser le Plan Comptable avec certaines normes internationales. Ce travail a abouti au Plan
Comptable Général, applicable en France.

C. Le Plan Comptable Général

1) Le cadre comptable (voir tableau 5)

a) Les classes de comptes


L’ensemble des comptes prévus par le Plan est divisé en 9 classes, 8 classes concernent la comptabilité
générale, la neuvième la comptabilité analytique.
Les comptes de bilan sont répartis en cinq classes :
- Classe 1 : Comptes de capitaux (capitaux propres, emprunts et dettes assimilées).
- Classe 2 : Comptes d’immobilisations.
- Classe 3 : Comptes de stocks et en cours.
- Classe 4 : Comptes de tiers.
- Classe 5 : Comptes financiers

27
Tableau 5 – Le cadre comptable

Comptes de bilan Comptes de gestion

Classe 1 Classe 2 Classe 3 Classe 4 Classe 5 Classe 6 Classe 7

Comptes de capitaux
Comptes de stocks et en-
(capitaux propres, emprunts Comptes d’immobilisations Comptes de tiers Comptes financiers Comptes de charges Comptes de produits
cours
et dettes assimilées)

60. Achats (sauf 603)


70. Ventes de produits
20. Immobilisations 40. Fournisseurs et comptes 50. Valeurs mobilières de 603. Variation des
10. Capital et réserves. fabriqués, prestations de
incorporelles. rattachés. placement. stocks (approvisionnement
services marchandises.
et marchandises).

21. Immobilisations 31. Matières premières (et 41. Clients et comptes 51. Banques, établissements 71. Production stockée (ou
11. Report à nouveau. 61. Services extérieurs.
corporelles. fournitures). rattachés. financiers et assimilés. déstockée).

22. Immobilisations mise en 32. Autres 42. Personnel et comptes 62. Autres services
12. Résultat de l’exercice. 72. Production immobilisée.
concession. approvisionnement. rattachés. extérieurs.

13. Subventions 23. Immobilisations en 33. En-cours de production 43. Sécurité sociale et autres 63. Impôts, taxes et 73. Produit nets partiels sur
53. Caisse.
d’investissement. cours. de biens. organismes sociaux. versements assimilés. opérations à long terme.

14. Provisions 34. En-cours de production 44. Etat et autres 54. Régies d’avance et 74. Subventions
64. Charges de personnel.
réglementées. de services. collectivités publiques. accréditifs. d’exploitation.

15. Provisions pour risques 25. Entreprises liées Parts et 65. Autres charges de 75. Autres produits de
35. Stocks de produits. 45. Groupes et associés.
et charges. créances. gestion courante. gestion courante.

26. Participations et
16. Emprunts et dettes 36. Stocks provenant 46. Débiteurs divers et
créances rattachées à des 66. Charges financières. 76. Produits financiers.
assimilées. d’immobilisations. créditeurs divers.
participations.

17. Comptes de liaison des 27. Autres immobilisations 47. Comptes transitoires ou 67. Charges 77. Produits
37. Stocks de marchandises.
établissements. financières. d’attente. exceptionnelles. exceptionnelles.

18. Comptes de liaison des 68. Dotations aux 78. Reprises sur
28. Amortissements des 38. Stock en voie 48. Comptes de
établissements et sociétés en 58. Virement internes. amortissements et aux amortissements et
immobilisations. d’acheminement. régularisation.
participation. provisions. provisions.

39. Provisions pour 49. Provisions pour 59. Provisions pour 69. Participation des
29. Provisions pour
dépréciation des stocks et dépréciation des comptes de dépréciation des comptes salariés, impôts sur les 79. Transferts de charges.
dépréciations.
en-cours. tiers. financiers. bénéfices et assimilés.

28
Les comptes de gestion sont répartis en deux classes :
- Classe 6 : Comptes de charges.
- Classe 7 : comptes de produits.
Les comptes spéciaux permettent l’établissement de l’Annexe :
Classe 8 : comptes spéciaux (informations sur les engagements hors bilan : engagements données
et reçus par l’entreprise).
Chaque classe est divisée en comptes principaux (compte à 2 chiffres), puis en comptes divisionnaires
(comptes à 3 chiffres) et peut éventuellement être encore subdivisée en sous comptes (comptes à 4
chiffres) selon le degré d’analyse souhaité. L’exemple suivant illustre la décomposition d’un compte
financier qui consiste à rajouter un chiffre à la droite de celui qui indique la classe (dont numérotation
spécifique pour les comptes de régularisation, comprenant un 8 en troisième position et les comptes de
dépréciation, comprenant un 9 en seconde ou troisième position – cf. exemples de comptes donnés
précédemment).
50 – Valeurs mobilières de placement (VMP - compte principal)
503 – Actions (compte divisionnaire)
5031 – Titres cotés (sous-compte)
5035 – Titres non cotés (sous-compte)

509 – Provisions pour dépréciations des VMP

21 – immobilisations corporelles (compte principal)


215 – matériel et outillage (compte divisionnaire)
2154 – matériel industriel (sous-compte)

281 – amortissement des immobilisations corporelles
291 – provisions pour dépréciation des immobilisations corporelles

6 L’utilisation du cadre comptable : Plan Comptable d’entreprise


L’obligation d’appliquer le plan comptable ne signifie pas que les entreprises doivent ouvrir tous les
sous comptes prévus par le Plan, mais ceux qui sont nécessaires en fonction de leur activité et de leur
dimension, en respectant la terminologie, le contenu des comptes tel qu’il est précisé par le plan et les
règles d’évaluation.

2) Les trois « systèmes » de présentation des comptes


La présentation des comptes annuels des entreprises peut se réaliser selon trois « systèmes »
d’organisation comptable plus ou moins élaborés.
Le système de base (B)
Il contient les dispositions minimales en matière de comptabilité que les entreprises de moyenne ou
grande dimension sont tenues d’appliquer. A la fin de chaque exercice, ces entreprises doivent établir :
- le bilan,
- le compte de résultat,
- l’annexe

Le système abrégé (A)

29
Ce système s’applique aux petites entreprises (commerce, artisanat) dont la dimension ne justifie pas le
recours au système de base. Ces entreprises doivent établir les mêmes documents que dans le système de
base mais dans une forme simplifiée, abrégée.
Le système développé (D)
Ce système facultatif, plus élaboré que le système de base, permet d’améliorer la qualité des analyses
financières externes. Il comporte les mêmes documents que le système de base, mais plus développés, et
deux documents supplémentaires : le tableau de financement et le tableau des soldes intermédiaires de
gestion.
Le compte de résultat fournit des données de base très détaillées qui mettent en évidence les soldes
successifs (intermédiaires) de gestion, depuis la marge commerciale jusqu’au résultat net. On peut
schématiser ainsi les trois systèmes applicables en fonction de la dimension des entreprises (cf Tableau 6).
Pour apprécier la dimension des entreprises, trois critères ont été retenus, conformément à la 4e
Directive Européenne :
- Le total du bilan,
- Le chiffre d’affaires hors taxe,
- Le nombre moyen de salariés permanents.

Tableau 6 – Les trois systèmes

Système de base

Bilan
Compte de résultat
Annexe

Système simplifié (abrégés) Système développé

Bilan Bilan
Compte de résultat Compte de résultat
Annexe Annexe
Soldes de Gestion (SIG)
Tableau de financement

Les commerçants, personnes physiques ou morales et les artisans peuvent adopter une présentation
simplifiée de leurs comptes s’ils ne dépassent pas à la clôture de l’exercice deux des trois seuils.
Le franchissement des seuils fait passer l’entreprise dans la catégorie supérieure s’il se reproduit
pendant deux exercices. Cette règle s’applique également en sens inverse.

3) Les trois documents de synthèse


Une Annexe aux comptes, comme dans les pays anglo-saxons, fait partie intégrante des comptes
annuels, au même titre que le Bilan et le compte de Résultat.
a) Le bilan
L’actif du bilan comporte quatre colonnes et deux grandes rubriques : actif immobilisé et circulant.
1. Les colonnes de l’actif du bilan (cf. tableau 7)
- Colonne 1 : Brut

30
Cette colonne indique la valeur d’entrée des actifs dans le patrimoine de l’entreprise. C’est une valeur
historique appelée la valeur d’origine. Ce montant est brut, par opposition au montant net de la colonne 3.
- Colonne 2 : Amortissement et provisions (à déduire)
Cette colonne donne le montant cumulé des dépréciations des différents éléments de l’actif depuis leur
acquisition. L’amortissement enregistre la dépréciation nécessaire avec le temps alors que les provisions
enregistrent une dépréciation probable, qui peut être réversible.
- Colonne 3 : Net
Cette colonne indique la valeur nette comptable des éléments d’actif, elle est égale à la différence entre
la valeur d’origine et les dépréciations (colonne 1 – colonne 2).
- Colonne 4 : indication des montants nets de l’exercice précèdent
La référence à l’exercice précédent doit être indiquée. Cette mention est particulièrement importante
pour un analyste externe. En effet, les problèmes ou les succès de l’entreprise se traduisent au niveau
comptable par de fortes variations des postes enregistrées d’un exercice à l’autre.
L’actif du bilan comporte quatre colonnes dont trois relatives à l’exercice N.
2. Composition de l’actif (tableau7)
Les postes d’actif sont classés en fonction de leur destination en deux grandes rubriques : actif
immobilisé et actif circulant.
Les immobilisations sont destinées à servir de façon durable à l’activité de l’entreprise, elles ne sont
pas consommées au premier usage. Les actifs circulants sont transformés ou consommés durant le cycle
d’exploitation. En raison de leur nature ou de leur destination, ils n’ont pas vocation à rester durablement
dans l’entreprise.
Les immobilisations sont réparties en trois catégories :
- Immobilisations incorporelles ;
- Immobilisations corporelles ;
- Immobilisations financières.
Certains éléments de l’actif nécessitent un examen plus approfondi :
Les frais d’établissement
Définition : Les frais d’établissement sont des frais attachés à des opérations qui conditionnent
l’existence, l’activité ou le développement de l’entreprise, mais qui ne peuvent être rattachés à des
productions de bien ou de services déterminés.
Ils comprennent les frais de constitution de la société, les frais de premier établissement (frais de
prospection et de publicité), les frais d’augmentation de capital.
Les frais de prospection et de publicité inscrits en frais d’établissement correspondent à un
investissement commercial exceptionnel réalisé lors du lancement de nouveaux produits par exemple. En
revanche, les charges courantes de communication doivent figurer en charges de l’exercice parce qu’elles
ne bénéficient pas à plusieurs exercices.
Ce système « d’activation » de charges permet de répartir les effets de certaines dépenses sur
plusieurs exercices. Mais la définition des frais d’établissement est relativement étroite et précise de façon
à limiter le montant des actifs fictifs figurant au bilan.
Amortissement des frais d’établissement
Par mesure de prudence, il est obligatoire d’amorti les frais d’établissement dans un délai inférieur à 5
ans
Relation avec la distribution de dividendes

31
Tat que l’amortissement des frais d’établissement n’est pas achevé, une société ne peut distribuer des
dividendes, à moins qu’il existe des réserves libres d’un montant au moins égal à la valeur nette des frais
d’établissement.
Le fonds commercial
Définition : Il est constitué par les éléments incorporels (tels que le droit au bail, la clientèle,
l’achalandage, l’emplacement, le nom et l’enseigne) qui ne sont pas comptabilisés séparément au bilan et
concourent au maintien et au développement du potentiel d’activité de l’entreprise.
Evaluation : La somme figurant au bilan représente généralement la valeur d’entrée dans le
patrimoine, le prix payé aux précédents propriétaires.

32
Tableau 7 – Actif du bilan (système de base)

Exercice N Exercice N-1


Actif (a)
Brut Amort. Prov Net Net

Immobilisations incorporelles :
Frais d’établissement …………………………
Frais de recherche et développement…………
Concessions, brevets, licences, marques, pro-
cédés, droits et valeurs similaires…………..
Fonds commercial (1) …..……………………
Autres ………………...………………………
Avances et acomptes …………………………
Actif immobilisé

Immobilisations corporelles :
Terrains …………….…………………………
Constructions …………………………………
Installations techniques, matériel et outillage
industriels …………………………………..
Autres …………………………………………
Immobilisations corporelles en cours ...………
Avances et acomptes …………………………
Immobilisations financières (2) :
Participations……………………………...….
Créances rattachés à des participations …...…
Autres titres immobilisés …….…………...….
Prêts ………………………………………….
Autres ……………………………………...…

TOTAL I …………………………………… X X X X

Stocks et en-cours
Matières premières et autres …………………
approvisionnement …………………………
En cours de production (bien et services) (b) ..
Produits intermédiaires et finis ………………
Actif circulant

Marchandises ………...………………………
Avances et acomptes versés sur commandes …
Créances (3) :
Créances Clients et comptes rattachés (c) …..
Autres ………………………………………..
Capital souscrit – appelé non versé …………
Valeurs mobilières de placement (d) :
Actions propres ………………………………
Autres titres ………………………………….
Disponibilités ………………………………..

Charges constatées d’avance (3) …………….


comptes de
régularisa-
tion

TOTAL II ………………………………… X X X X

Charges à répartir sur plusieurs exercices (III) X X X

Primes de remboursement des obligations (IV) X X X


Ecart de conversion Actif (V) X X X

TOTAL générale (I + II + III + IV + V)…… X X X X

(1) Dont droit au bail……………………………………...


(2) Dont à moins d’un an ………………………………
(3) Dont à plus d’un an …………………………………..

(a) Le cas échéant, la contrepartie du capital souscrit non appelé doit figurer distinctement comme premier poste de
l’actif avant les immobilisations incorporelles.
(b) A ventiler, le cas échéant, entre biens d’une part et services d’autre part.
(c) Créances résultant de ventes ou de prestations de services.
(d) Poste à servir directement s’il n’existe pas de rachat par l’entreprise de ses propres actions.
33
Les avances et acomptes (sur immobilisations corporelles ou incorporelles)
Ces postes représentent les dépenses réglées par l’entreprise à des fournisseurs d’immobilisation. Les
avances sont versées avant le commencement des travaux, et les acomptes sur justificatifs, en fonction du
degré d’avancement des travaux.
Les immobilisations corporelles en cours
Dans le cas où l’entreprise fabrique ou construit elle-même l’immobilisation, les dépenses sont
inscrites dans les « immobilisations corporelles en cours ».
L’actif immobilisé et l’actif circulant constituent les deux grandes rubriques de l’actif. Mais en bas de
l’actif, sont inscrits différents comptes de régularisation :
Les charges constatées d’avances
Ce respect du principe d’indépendance des exercices nécessite la création de ce poste. Les
régularisations de fin d’exercice ont été exposées de façon détaillée dans le chapitre précédent.
Les charges constatées d’avance représente une créance ne nature sur l’exercice suivant.
Charges à répartir sur plusieurs exercices
Ce poste comprend :
- Les frais d’émission des emprunts (obligataires).

Primes de remboursement des obligations


La prime de remboursement est la différence entre le prix de remboursement et le prix d’émission. Par
exemple, une obligation de 1 000 émise à 990 a une prime de remboursement de 10 inscrite à l’actif.
Au moment de la souscription, les comptes de bilan concernés sont les suivants :

Actif Passif

Disponibilités 990 Emprunt obligataire 1 000


Primes de remboursement 10

Ecart de conversion – Actif


Ce poste représente une perte latente pour l’entreprise (dette libellée en monnaie forte ou créance
libellé en monnaie faible).

3. Composition des passifs


Les entreprises présentes deux passifs, avant et après affectation du résultat.
Passif avant répartition (tableau 8)
Dans ce passif, le résultat net de l’exercice, bénéfice ou perte, est inscrit dans les capitaux propres,
en dessous du report à nouveau. Si le résultat est une perte, le montant est évidemment précédé du
signe moins (ou noté entre parenthèse).
Le tableau des affectations du résultat figurant dans l’annexe explique le passage du passif avant
répartition au passif après répartition.
Passif après répartition (tableau 9)
Le résultat de l’exercice est affecté de façon à faire apparaître la situation nette. Le bénéfice est
réparti selon les trois affectations possibles : dividendes, réserves et report à nouveau.

34
Tableau 8 – Passif du bilan avant répartition (système de base)

Passif Exercice N Exercice N-1

Capital (dont versé …) (a) ……………………………………………


Primes d’émission, de fusion, d’apport ………………………………
Ecart de réévaluation (b) ……………………………………………..
Capitaux propres

Réserves :
Réserves légale …………………………………………………….
Réserves statutaires ou contractuelles ………..…………………...
Réserves réglementées …………………………………………….
Autres ………………………………………………………………
Report à nouveau (c) …………………………………………………
Résultat de l’exercice (bénéfice ou perte) (d) ………………………..
Subventions d’investissement ………………………………………..
Provisions réglementées ……………………………………………...

TOTAL I …………………………………………………………. X X
propres

Produits des émissions de titres participatifs …………………………


Autres
fonds

Avances conditionnées ………………………………………………..

TOTAL II ………………………………………………………….. X X
Provisions

Provisions pour risques ……………………………………………..…


risques et
charges
pour

Provisions pour charges ………………………………………………..

TOTAL III ………………………………………………………… X X

Dettes financières :
Emprunts obligataires convertibles ………………………………….
Autres emprunts obligataires ………………………………………..
Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit (1&2)...…….
Emprunts et dettes financières divers ………………………………..
Dettes (1) (e)

Avances et acomptes reçus sur commandes en cours …………………


Dettes d’exploitation .………………………………………………….
Dettes fournisseurs et Comptes rattachés (e)… .…………………….
Dettes fiscales et sociales ……………………………………………
Autres ………………………………………………………………..
Dettes diverses …………………………………………………………
Dettes sur immobilisations et Comptes rattachés ……………………
Dettes fiscales (impôts sur les bénéfices) ……………………………
Autres ………………………………………………………………..
sation (1)
régulari-

Produits constatée d’avance …………………………………..…….


comptes
de

TOTAL IV ………………………………………………………… X X

Ecart de conversion passif (V) X X

TOTAL générale (I + II + III + IV + V)…… X X

(1) Dont à plus d’un an ………………………………………………………….


Dont à moins d’un an ………………………………………………………..
(2) Dont concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques

(a) Y compris capital souscrit non appelé.


(b) A détailler conformément à la législation en vigueur.
(c) Montant entre parenthèses ou procédé du signe moins (-) lorsqu’il s’agit de pertes reportées.
(d) Montant entre parenthèses ou procédé du signe moins (-) lorsqu’il s’agit d’une perte.
(e) Dettes sur achats ou prestations de services

35
Tableau 9 – Passif du bilan avant répartition (système de base)

Passif Exercice N Exercice N-1

Capital (dont versé …) (a) ……………………………………………


Primes d’émission, de fusion, d’apport ………………………………
Ecart de réévaluation (b) ……………………………………………..
Réserves :
Capitaux propres

Réserves légale …………………………………………………….


Réserves statutaires ou contractuelles ………..…………………...
Réserves réglementées …………………………………………….
Autres ………………………………………………………………
Report à nouveau (c) …………………………………………………

Sous-total : situation nette ……………………………………….


Subventions d’investissement ………………………………………..
Provisions réglementées ……………………………………………...

TOTAL I …………………………………………………………. X X
Provisions

Provisions pour risques ……………………………………………..…


risques et
charges
pour

Provisions pour charges ………………………………………………..

TOTAL II ………………………………………………………… X X

Dettes financières :
Emprunts obligataires convertibles ………………………………….
Autres emprunts obligataires ………………………………………..
Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit (1&2) ..…….
Emprunts et dettes financières divers ……………………………….
Avances et acomptes reçus sur commandes en cours …………………
Dettes

Dettes d’exploitation…………………….…………………………….
Dettes fournisseurs et Comptes rattachés .…………………………..
Dettes fiscales et sociales ……………………………………………
Autres ………………………………………………………………..
Dettes diverses …………………………………………………………
Dettes sur immobilisations et Comptes rattachés ……………………
Dettes fiscales (impôts sur les bénéfices) ……………………………
Autres ………………………………………………………………..
comptes

régulari

Produits constatée d’avance …………………………………..……..


sa-tion
de

TOTAL III ………………………………………………………… X X

Ecart de conversion passif (IV) X X

TOTAL générale (I + II + III + IV)……………………………… X X

(1) Dont à plus d’un an ………………………………………………………….


Dont à moins d’un an ………………………………………………………..
(2) Dont concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques

36
La perte n’a qu’une affectation possible : le report à nouveau déficitaire.
Les dividendes à distribuer augmentent le montant des dettes (avant de « sortir » du bilan lors de leur
mise en paiement par l’intermédiaire du compte « banque »), les bénéfices mis en réserves renforcent les
capitaux propres de l’entreprise.
Le passif avant ou après répartition comprend trois grandes rubriques :
- Capitaux propres ;
- Provisions pour risques et charges ;
- Dettes.
Les dettes sont classées par « partie prenante », quelle que soit leur échéance. Le montant à plus d’un
an ou à moins d’un an est indiqué en bas du bilan.
En bas du passif sont inscrits les comptes de régularisation :
- Produits constatés d’avance
- Ecarts de conversion – Passif, ces écarts correspondent à un gain latent (créances libellés
en monnaie forte ou dettes libellées en monnaie faible).

b) Le compte de résultat
Toutes les opérations de l’exercice sont regroupées dans un seul compte de résultat. De même qu’au
bilan, il faut indiquer les montants de l’exercice précédent, ce qui est une information très utile pour
l’analyste externe.
Le classement des charges et des produits a pour but de distinguer les résultats liés aux trois catégories
d’opérations suivantes :
- Les opérations d’exploitation,
- Les opérations de financement,
- Les opérations exceptionnelles,

1. Les charges de l’exercice (cf. tableau 10)


Le classement des charges permet de calculer les soldes intermédiaires de gestion (marge
commerciale, valeur ajoutée, excédent brut d’exploitation …) indispensable au diagnostic de l’entreprise.
Une catégorie de charges peut être négative ou positive : la variation des stocks. Le montant de la
variation négative doit être précédé du signe (-) ou bien noté entre parenthèses.
Les variations de stocks d’approvisionnement (matières premières consommables) et de stocks de
marchandises sont égales au stock initial moins le stock final, ce qui permet de calculer facilement les
consommations de l’exercice.
Les charges liées aux opérations financières sont inscrites de façon distincte en charges financières.
Les charges exceptionnelles sont ventilées selon deux types d’opérations :
- Opérations de gestion (pénalités sur marchés, amendes, subventions accordées..) ;
- Opérations en capital (valeurs comptables des éléments d’actif cédés, malis …).
Le montant des charges d’exploitation sur exercices antérieurs est indiqué au renvoi, en dessous du
total général des charges.

37
Tableau 10 – Comptes de résultat de l’exercice-Charges (système de base)

CHARGES (hors taxes) Exercice N Exercice N-1

Charges d’exploitation (1) :


Achats de marchandises (a) ……………………………………………………….
Variation de stock (b) …………………………………………………………..
Achats de matières premières et autres approvisionnements (a) …………………
Variation de stock (b) ………………………………………………………….
* Autres achats et charges externes ……………………………………………….
Impôts, taxes et versements assimilés …………………………………………….
Salaires et traitements ……………………………………………………………..
Charges sociales …………………………………………………………………..
Dotations aux amortissements et aux provisions :
Sur immobilisations : dotations aux amortissements (c) ……………………….
Sur immobilisations : dotations aux provisions …………………………………
Sur actif circulant : dotations aux provisions ……………………………………
Pour risques et charges : dotations aux provisions ………………………………
Autres charges ……………………………………………………………………..

TOTAL I …………………………………………………………. X X

Quotes-parts de résultats sur opérations faites en commun (II) X X

Charges financières :
Dotations aux amortissements et aux provisions …………………………………..
Intérêts et charges assimilées (2) …………………………………………………..
Différences négatives de change …………………………………………………..
Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement ………………….

TOTAL III ………………………………………………………… X X

Charges exceptionnelles :
Sur opérations de gestion ………………………………………………………….
Sur opérations de capital …………………………………………………………..
Dotations aux amortissements et aux provisions ………………………………….

TOTAL IV ………….. ………………………………………………………… X X

Participation des salariés aux fruits de l’expansion (V) …………………………


X X
Impôts sur les bénéfices (VI) ………………………………………………………

Total des charges (I + II + III + IV+ V+VI)…………………………………… X X

Solde créditeur = bénéfice (3) …………………………………………………… X X

Total général ……………………………………………………………………… X X

*Y compris :
- redevances de crédit-bail mobilier …………………………………………………..
- redevances de crédit-bail immobilier ……………………………………………….

(1) Dont charges afférentes à des exercices antérieurs..………………………..


(2) Dont intérêts concernant les entreprises liées ………………………………
(3) Compte tenu d’un résultat exceptionnel avant impôts de ………………….

(a) Y compris droits de douane.


(b) Stock initiale moins stock final : montant de la variation en moins entre parenthèse ou précédé du signe (-)
(c) Y compris éventuellement dotations aux amortissements des charges à répartir.

38
Tableau 11 – Comptes de résultat de l’exercice-Produits (système de base)

PRODUITS (hors taxes) Exercice N Exercice N-1

Produits d’exploitation (1) :


Ventes de marchandises…………………………………………………………….
Production vendue (bien et services) (a) …………………………………………...

Sous-Total A – Montant net du chiffre d’affaires …………………………….


X X
dont à l’exportation : ____________

Production stockée (b) …………………………………………………………….


Production immobilisée …………………………………………………………...
Subventions d’exploitation ………………………………………………………..
Reprise sur provisions (et amortissements), transfert de charges …………………
Autres produits…………………………………………………………………….

Sous-Total B –…………………………………………………………………. X X

TOTAL (A + B) I …….…………………….…………………………………… X X

Quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun (II) ……………….. X X

Produits financières :
De participation (2) …………………………… …………………………………..
D’autres valeurs mobilières et créances de l’actif immobilisé (2) .………………..
Autres intérêts et produits assimilés (2) .…………………………………………..
Reprises sur provisions et transferts de charges ………………..………………….
Différences positives de change ……………………………………………………
Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement ……………………

TOTAL III ………………………………………………………… X X

Produits exceptionnelles :
Sur opérations de gestion ………………………………………………………….
Sur opérations de capital …………………………………………………………..
Reprises sur provisions et transferts de charges .………………………………….

TOTAL IV ……………..……………………………………………………… X X

Total des produits (I + II + III + IV)…………………………………… X X

Solde créditeur = perte (3) …………………………………………………… X X

Total général ……………………………………………………………………… X X

(1) Dont produits afférentes à des exercices antérieurs..………………………..


(2) Dont produits concernant les entreprises liées ………………..……………
(3) Compte tenu d’un résultat exceptionnel avant impôts de ………………….

(a) A inscrire, le cas échéant, sur des lignes distinctes.


(b) Stock final moins stock initial : montant de la variation entre parenthèse ou précédé du signe (-)

39
2. Les produits de l’exercice (cf. tableau 11)
Le résultat de l’activité commerciale et productive apparaît de façon claire :
Les ventes de marchandises indiquent une activité purement commerciale, la vente de biens
achetés et revendus en l’état ;
La production vendue traduit l’activité industrielle et de services de l’entreprise ;
La production stockée est une variation de stock (stock final moins stock initial). C’est un compte
correcteur de la production de l’exercice. Une variation positive signifie que l’entreprise a produit non
seulement pour alimenter les ventes (production vendue) mais aussi pour augmenter les stocks de
produits finis et en cours (production stockée). Au cours de certaines périodes on peut constater un
déstockage (variation négative), ce qui signifie que l’entreprise a puisé dans ses stocks pour assurer les
ventes de l’exercice.
De même que pour les charges, les produits liés aux opérations financières de l’entreprise sont inscrits
dans une rubrique distincte.
Les produits exceptionnels sont enregistrés distinctement selon :
- Les opérations de gestion (dédits perçus, dégrèvements d’impôts …) ;
- Les opérations en capital (produit de cessions d’éléments d’actif) .

c) L’Annexe
La lecture de l’Annexe permet de faire une meilleure analyse de la situation financière de l’entreprise.
L’Annexe complète l’information donnée dans les comptes de synthèse ou la présente sous une autre
forme. Elle renseigne également sur les règles et les méthodes comptables utilisées.
Le Plan comptable énumère une liste d’informations à fournir dans l’annexe, soit sous forme de
tableaux, soit sous forme littéraire. Il vise notamment la communication aux tiers relative à l’utilisation
des Règles et méthodes comptables utilisées pour élaborer les comptes annuels, telles que :

Mention de l’application des conventions générales et, le cas échéant, indication des
dérogations (à motiver avec indication de leur influence sur le patrimoine, la situation
financière et les résultats) :
- Aux hypothèses de base sur lesquelles sont normalement fondés les comptes annuels ;
- Aux règles générales d’établissement et de présentation des comptes annuels ;
- A la méthode des coûts historiques (dans le respect du droit en vigueur).
Lorsque, pour certaines opérations, plusieurs méthodes sont également praticables, mention
de la méthode retenue (pour l’évaluation des stocks, par exemple) et, si nécessaire,
justification de cette méthode (prise en compte d’un bénéfice partiel sur contrats à long terme,
par exemple).
En cas de changement de méthode, justification de ce changement avec indication de son
influence sur le patrimoine, la situation financière et les résultats.

D’autres éléments d’information figurent au sein de l’annexe (liste non exhaustive) :

1) Tableau des affectations de résultat


2) Tableau des résultats et autres éléments caractéristiques de la société au cours des cinq
derniers exercices
3) Liste des sociétés dans lesquelles la société détient au moins 10 % des actions
4) Nombre et valeur nominale des actions et parts sociales :
- Emises pendant l’exercice ;
- Composant le capital social, le cas échéant, par catégorie, accompagné d’un état des
réserves affectées à la contrepartie de la valeur comptable des actions détenues par la
société elle-même (ou par une personne morale agissant pour son compte).

40
5) Parts bénéficiaires, obligations convertibles et titres similaires émis par la société avec
indication de leur nombre et de l’étendue des droits qu’ils confèrent
6) Effectif moyen employé pendant l’exercice (ventilé par catégories)
7) Pour les membres des organes d’administration, de direction ou surveillance, montant
global des rémunérations allouées ainsi que le montant des engagements contractés pour pensions
de retraite à leur profit.

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