Vous êtes sur la page 1sur 20

Thème 1 : L’Europe face aux révolutions.

Chapitre 1 : La Révolution française et l’Empire : une nouvelle conception de la nation :

Leçon 1 : La Révolution française, une rupture décisive avec « l’Ancien Régime » :

Introduction : Lorsque Louis XVI convoque les EG en mars 1789 la situation du royaume est dramatique. Le pays
connait une désastreuse crise budgétaire et l’inertie du système social ne facilite pas la possibilité de changements. Les
membres des Trois Ordres sont appelés à donner au roi leurs doléances en matière fiscale et c’est un royaume qui
témoigne d’un profond mécontentement quand à
l’état de la monarchie. C’est en mai, à l’ouverture de
cette réunion, que la situation de la monarchie et de
la France est profondément bouleversée.

Pourquoi considère t on que la Révolution est une


période de rupture importante dans l’Histoire de la
France et de l’Europe ?

Exercice : Présentez, à partir de ce document, la situation


fiscale et budgétaire de la France en 1788.

Louis XVI en costume de sacre, Huile sur toile, JS


Duplessis, 1777
Point sur l’Etat de la monarchie :

Page 1 sur 20
I/- Des journées qui changent le visage de la France :

1789 : « Une année sans pareil » Louis Sébastien Mercier (écrivain, journaliste, philosophe (1740-1814));

Le serment du jeu de Paume :

Le serment du jeu de Paume, Jacques-Louis David, 1791-92, esquisse. (Extrait du film).

La prise de la Bastille :

La prise de la Bastille, arrestation du marquis de Launay,

peinture anonyme.

Le 16 juillet, la démolition de la
forteresse est décidée (terminée en 1790) (ci
dessus le tableau d’Hubert Robert, 1789)

Page 2 sur 20
L’abolition des privilèges :

Journée du 5 octobre (conséquence du 14 juillet et du 4 aout) :

Page 3 sur 20
La fête de la Fédération :

La Fête de la Fédération, le 14 juillet 1790, au Champ-de-Mars, Charles Thévenin, 1792, musée Carnavalet, Paris.

La prise des Tuileries :


Tableau :La prise du palais des Tuileries, cour du Carrousel, 10 aout 1792,Jacques Bertaux, 1793.

Page 4 sur 20
II/- La naissance d’une nation souveraine :

A/- La représentation nationale : naissance d’une Assemblée Nationale :

B/- La question du suffrage, la vie électorale /(les exclus) :

Consigne : Présentez les nouveautés mises en place par la Révolution (dès 1790) et la nouvelle constitution. Quelle en
sont les limites ?

Changements dans l’organisation du pays Les limites du système

Page 5 sur 20
Page 6 sur 20
C/- Une nation masculine ?

Olympe de Gouges

Anne-Josèphe Théroigne de Méricourt

Jeanne Marie Philipon (1754-1793),


dite Madame Roland

« 28 aout,
Je sens s’affaiblir la résolution de poursuivre mon entreprise ; les maux
de mon pays me tourmentent ; la perte de mes amis affecte mon
courage ; une tristesse involontaire pénètre mais sens, éteint mon
imagination, flétrit mon cœur. La France n’est plus qu’un vaste théâtre
de carnage, une arène sanglante où se déchirent ses propres enfans.
L’ennemi, favorisé par les divisions intestines, s’avance de toutes parts ;
[…]
Notre gouvernement est une espèce de monstre, dont les formes et
l’action sont également révoltantes ; il détruit tout ce qu’il touche, et se
dévore lui-même : ce dernier excès fait l’unique consolation de ses
nombreuses victimes.
Les armées, aussi mal approvisionnées que mal conduites, se battent et
fuient alternativement en désespérées ; les généraux habiles sont accusés
de trahison, parce que des représentans, qui n’entendent rien à la guerre,
trouvent mauvais ce qu’ils ne comprennent point, et jugent aristocrates
tous les individus plus éclairés qu’eux. Un corps législatif, que la
faiblesse caractérisa dès les premiers instans de son existence, offrait
d’abord de très vifs débats, tant qu’il exista en son sein assez de
lumières pour connaitre les dangers, et de courage pour les prédire ; les
hommes probes et généreux qui voulaient le bien de leur patrie, et
osèrent tenter de l’établir, dénoncés audacieusement sous les plus
Page 7 sur 20
odieuses couleurs et de la manière la plus contradictoire, furent enfin
sacrifiés par l’ignorance et la peur, à l’intrigue et au brigandage :
chassés de ce corps, dont ils étaient l’élite, ils ne laissèrent après eux
qu’une minorité extravagante et corrompue, dominant par la tyrannie, et
dont les sottises et les crimes creusent le propre tombeau, mais en
consommant la ruine publique. »
Mémoires, Mme Roland, 1793, éd de 1820. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6213070j/f119.item.r=57.zoom

Quel regard Mme Roland porte t elle sur l’évolution de la Révolution ?

III/- Des principes nouveaux, une nouvelle société : la DDHC :

La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen : 26 aout 1789 :

Les représentants du peuple français, constitués en Assemblée nationale, considérant que l'ignorance, l'oubli ou le
mépris des droits de l'homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont
résolu d'exposer, dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l'homme, afin que cette
déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs
devoirs ; afin que les actes du pouvoir législatif, et ceux du pouvoir exécutif, pouvant être à chaque instant comparés
avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés; afin que les réclamations des citoyens, fondées
désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution et au bonheur
de tous.

En conséquence, l'Assemblée nationale reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l'Être suprême, les
droits suivants de l'homme et du citoyen.

Article 1er

Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur
l'utilité commune.

Article 2

Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. Ces droits
sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression.

Article 3

Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer
d'autorité qui n'en émane expressément.
Page 8 sur 20
Article 4

La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque
homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces
bornes ne peuvent être déterminées que par la loi.

Article 5

La loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la société. Tout ce qui n'est pas défendu par la loi ne peut être
empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas.

Article 6

La loi est l'expression de la volonté générale. Tous les citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs
représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les
citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur
capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.

Article 7

Nul homme ne peut être accusé, arrêté ni détenu que dans les cas déterminés par la loi, et selon les formes qu'elle a
prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis ; mais
tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la loi doit obéir à l'instant : il se rend coupable par la résistance.

Article 8

La loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu'en vertu d'une
loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée.

Article 9

Tout homme étant présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable, s'il est jugé indispensable de l'arrêter,
toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s'assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi.

Article 10

Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre
public établi par la loi.

Article 11

La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme : tout citoyen peut
donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi.

Article 12

La garantie des droits de l'homme et du citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour
l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée.

Article 13

Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est
indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés.

Article 14

Tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution
publique, de la consentir librement, d'en suivre l'emploi, et d'en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la
durée.

Article 15

La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration.


Page 9 sur 20
Article 16

Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point
de Constitution.

Article 17

La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n'est lorsque la nécessité publique,
légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité.

Exercice : Tableau : Classez les différents éléments en vous appuyant des éléments du cours déjà établis et des apports
de la DDHC.
Libertés/Egalité Justice Propriété Souveraineté

Sous l’Ancien
Régime

Avec la DDHC

Page 10 sur 20
Leçon 2 : En finir avec l’ordre ancien ? La Révolution entre conflits et débats :

Introduction : La Révolution inaugure une vague de changements profond dans tous les pans de la société française.
Les institutions sont transformées, qu’elles soient royales, religieuses ou militaires, le système politique est
profondément bouleversé, allant jusqu’à la disparition de la monarchie. Entre 1789 et 1799 la France change
complètement, passant d’une monarchie dite « absolue » à une République collégiale.

Entre débats et conflits, comment la Révolution change le visage de la France ?

I/- Quelle place pour l’Eglise ?

Tache complexe : montrer à partir des illustrations proposées


l’évolution de la place de l’Eglise en France durant la
Révolution Française.

Peinture anonyme, La Fayette prêtant serment à la fête de la


Fédération, musée Carnavalet, Paris.

Mascarade, aquarelle d’Etienne Béricourt, nov 1793, BNF.

Page 11 sur 20
Calendrier républicain de l'an III(1794 – 1795), dessin de Philibert-Louis Debucourt.
Page 12 sur 20
A/- La Révolution et le Clergé :

B/- La Révolution et l’Eglise ?

II/- Souveraineté royale, souveraineté


nationale ?

Tableau de Charles Bénézech, Louis XVI et l'Abbé Edgeworth de Firmont au pied de l'échafaud, le 21 janvier
1793, 1793.

III/- Faire disparaitre l’ordre ancien : Une expérience politique unique : La Terreur :

A/- Une guerre civile faisant naitre un régime d’exception … :

« Art. 2. Sont réputés gens suspects : 1° ceux qui, soit par leur conduite, soit par leur relations, soit par leur propos ou
leurs écrits, se sont montrés partisans de la tyrannie ou du fédéralisme, et ennemis de la liberté ; 2° ceux qui ne
pourront pas justifier, de la manière prescrite par le décret du 21 Mars dernier, de leurs moyens d’exister et de l'acquit
de leurs devoirs civiques ; 3° ceux à qui il a été refusé des certificats de civisme ; 4° les fonctionnaires publics
suspendus ou destitués de leurs fonctions par la Convention nationale ou ses commissaires, et non réintégrés,
notamment ceux qui ont été ou doivent être destitués en vertu du décret du 14 août dernier ; 5° ceux des ci-devants
nobles, ensemble les maris, femmes, pères, mères, fils ou filles, frère sou sœurs, et agents d'émigrés, qui n'ont pas
constamment manifesté leur attachement à la révolution ; 6° ceux qui ont émigré dans l'intervalle du 1er juillet 1789 à
la publication du décret du 30 mars - 8 avril 1792, quoiqu'ils soient rentrés en France dans le délai fixé par ce décret,
ou précédemment. »

Extrait du décret du 17 septembre 1793, Loi de Prairial, dite « loi des suspects ».

Question :

Qui considère t on comme suspect ? Reste t on ici dans l’esprit de la Révolution de 1789 ?

Page 13 sur 20
« Si le ressort du gouvernement populaire dans la paix est la vertu, le ressort du gouvernement populaire en révolution
est à la fois la vertu et la terreur : la vertu, sans laquelle la terreur est funeste ; la terreur, sans laquelle la vertu est
impuissante. La terreur n’est autre chose que la justice prompte, sévère, inflexible ; elle est donc une émanation de la
vertu ; elle est moins un principe particulier qu’une conséquence du principe général de la démocratie appliqué aux
plus pressants besoins de la patrie. On a dit que la terreur était le ressort du gouvernement despotique. Le vôtre
ressemble-t-il donc au despotisme ? Oui, comme le glaive qui brille dans les mains des héros de la liberté ressemble à
celui dont les satellites de la tyrannie sont armés. Que le despote gouverne par la terreur ses sujets abrutis ; il a raison,
comme despote : domptez par la terreur les ennemis de la liberté ; et vous aurez raison, comme fondateurs de la
République. Le gouvernement de la Révolution est le despotisme de la liberté contre la tyrannie. La force n’est-elle
faite que pour protéger le crime ? et n’est-ce pas pour frapper les tètes orgueilleuses que la foudre est destinée ?[…]

Le gouvernement révolutionnaire doit aux bons citoyens toute la protection nationale ; il ne doit aux ennemis du
peuple que la mort. »

D’après Robespierre quel sort doit être réservé aux ennemis de la Révolution ? Pourquoi ?

B/-…base d’une répression politique effroyable … :

A noter : Après la Terreur, le Directoire :


1795/1799 :

« Nous devons être gouvernés par les meilleurs ; les


meilleurs sont les plus instruits et les plus intéressés
au maintien des lois […] Vous ne trouverez de
pareils hommes que parmi ceux qui, possédant la
propriété, sont attachés au pays qui la contient, aux
lois qui la protègent, à la tranquillité qui la
conserve. »

Boissy de l’Anglas (juin 1795).

C/-…Appuyé sur une Armée de citoyens restructurée


depuis 1789 :

André Masséna (1758-1817) : engagé en 1775, quitte l’armée en 1789, élu officier
d’un bataillon de volontaires nationaux du Var en 1791, devient général de brigade en
1793. Sous Napoléon devient maréchal et les titres de Duc de Rivoli et Prince
d’Essling.

Conclusion : Les conflits et débats sur l’essence de la France et sa structure sont


continus durant la Révolution. Du statut de la monarchie au statut du roi, en passant par
la place de l’Eglise et le fonctionnement de l’armée, tous les cadres de la société sont
profondément bouleversés. Ces changements profonds sont liés à l’irruption de la
nation et des citoyens dans cet ensemble où l’individu et ses droits s’effaçaient face
aux coutumes et aux prérogatives d’une Société d’ordres inégalitaire.

Page 14 sur 20
Leçon 3 : Napoléon Bonaparte, héritier de la Révolution ?

Introduction :
L’établissement par Napoléon Bonaparte d’un ordre politique autoritaire qui conserve néanmoins certains principes de
la Révolution caractérise la période allant de 1799 à 1815. Napoléon Bonaparte, officier populaire s’étant illustré lors
de campagnes militaires entre l’Italie et l’Egypte, prend le pouvoir au Directoire le 18 Brumaire an VIII (9 novembre
1799). Ce coup d’Etat préparé depuis plusieurs mois repose sur la décrédibilisation du Directoire, et l’idée d’une
menace auquel seul un sauveur peut remédier. Napoléon s’appuie sur un réseau tissé parmi les élites politiques et
intellectuelles, est soutenu par une partie de l’armée, joue de la peur d’un complot « jacobin » (menace de coup de
force des Républicains révolutionnaires, toujours là) → Coup d’Etat suscitant de vives résistance chez le conseil des
500, permis par l’intervention de l’armée.
Tocqueville résume cet épisode par l’analyse suivante : il conclue qu’un régime imaginé par ses créateurs comme une
République sans Révolution se finit en Révolution sans République. Bonaparte devient 1 er Consul et construit un
régime à sa mesure.

I/- L’instauration d’un régime autoritaire :

A/- Un 1er Consul qui établit son autorité… :

Consigne : relevez dans le doc ce qui constitue un maintien des principes de la Révolution et une remise en question
de ses acquis.

Page 15 sur 20
B/-… un empereur qui affermit son pouvoir :

Document : consigne : Montrez que Napoléon renoue avec la tradition monarchique tout en se distinguant de la
dynastie des Bourbons.

Sacre de Napoléon, Jacques –Louis David, 1805, Le Louvres, Paris.

C/- … Et verrouille toute contestation :

II/- Remise en ordre du territoire :

A/- Rétablissement de la paix intérieure : Réconciliation avec les institutions de l’Ancien Régime :

1/- Question de l’Eglise catholique :

2/- Le retour des émigrés :

B/- Réformes fiscales, administratives, et scolaires :

1/- Un assainissement du trésor :

2/- Régénération de la monnaie : mise en place du Franc germinal en 1803 ;

3/-Les bases d’un nouveau système scolaire :

Page 16 sur 20
III/- Le Code Civil :Les règles et les principes d’une nouvelle société :

Consigne : Vous êtes une un homme/une femme/un enfant vivant sous l’Empire, présentez vos droits garantis.

Extraits du Code Civil, 30 ventôse An XII (21 mars 1804).


19.
Une femme française qui épousera un étranger, suivra la condition de son mari.
108.
La femme mariée n’a point d’autre domicile que celui de son mari.

148.
Le fils qui n’a pas atteint l’âge de vingt-cinq ans accomplis, la fille qui n’a pas atteint l’âge de vingt-un ans accomplis, ne peuvent contracter
mariage sans le consentement de leurs père et mère : en cas de dissentiment, le consentement du père suffit.

212.
Les époux se doivent mutuellement fidélité, secours, assistance.

213.
Le mari doit protection à sa femme, la femme obéissance à son mari.

214.
La femme est obligée d’habiter avec le mari, et de le suivre par-tout où il juge à propos de résider : le mari est obligé de la recevoir, et de lui
fournir tout ce qui est nécessaire pour les besoins de la vie, selon ses facultés et son état

215.
La femme ne peut ester en jugement sans l’autorisation de son mari, quand même elle serait marchande publique, ou non commune, ou séparée
de biens.

217.
La femme, même non commune ou séparée de biens, ne peut donner, aliéner, hypothéquer, acquérir, à titre gratuit ou onéreux, sans le concours
du mari dans l’acte, ou son consentement par écrit.

218.
Si le mari refuse d’autoriser sa femme à ester en jugement, le juge peut donner l’autorisation.

219.
Si le mari refuse d’autoriser sa femme à passer un acte, la femme peut faire citer son mari directement devant le tribunal de première instance de
l’arrondissement du domicile commun, qui peut donner ou refuser son autorisation, après que le mari aura été entendu ou dûment appelé en la
chambre du conseil.

221.
Lorsque le mari est frappé d’une condamnation emportant peine afflictive ou infamante, encore qu’elle n’ait été prononcée que par contumace, la
femme, même majeure, ne peut, pendant la durée de la peine, ester en jugement, ni contracter, qu’après s’être fait autoriser par le juge, qui peut,
en ce cas, donner l’autorisation, sans que le mari ait été entendu ou appelé.

222.
Si le mari est interdit ou absent, le juge peut, en connaissance de cause, autoriser la femme, soit pour ester en jugement, soit pour contracter.

226.
La femme peut tester sans l’autorisation de son mari.
TITRE VI.DU DIVORCE.
CHAPITRE PREMIER.DES CAUSES DU DIVORCE.

229.
Le mari pourra demander le divorce pour cause d’adultère de sa femme.
230.
La femme pourra demander le divorce pour cause d’adultère de son mari, lorsqu’il aura tenu sa concubine dans la maison commune.
231.
Les époux pourront réciproquement demander le divorce pour excès, sévices ou injures graves, de l’un d’eux envers l’autre.
232.
La condamnation de l’un des époux à une peine infamante, sera pour l’autre époux une cause de divorce.

TITRE IX. DE LA PUISSANCE PATERNELLE.


371.
L’enfant, à tout âge, doit honneur et respect à ses père et mère.

372.
Page 17 sur 20
Il reste sous leur autorité jusqu’à sa majorité ou son émancipation.

373.
Le père seul exerce cette autorité durant le mariage.

374.
L’enfant ne peut quitter la maison paternelle sans la permission de son père, si ce n’est pour enrôlement volontaire, après l’âge de dix-huit ans
révolus.

375.
Le père qui aura des sujets de mécontentement très-graves sur la conduite d’un enfant, aura les moyens de correction suivans.

376.
Si l’enfant est âgé de moins de seize ans commencés, le père pourra le faire détenir pendant un temps qui ne pourra excéder un mois ; et, à cet
effet, le président du tribunal d’arrondissement devra, sur sa demande, délivrer l’ordre d’arrestation.

377.
Depuis l’âge de seize ans commencés jusqu’à la majorité ou l’émancipation, le père pourra seulement requérir la détention de son enfant pendant
six mois au plus ; il s’adressera au président dudit tribunal, qui, après en avoir conféré avec le commissaire du Gouvernement, délivrera l’ordre
d’arrestation ou le refusera, et pourra, dans le premier cas, abréger le temps de la détention requis par le père.

Page 18 sur 20
Leçon 4 : La France révolutionnaire et impériale face à l’Europe :

I/- Quand la France révolutionnaire et impériale diffuse ses principes en Europe par la force… :

https://www.lib-manuels.fr/textbook/5cd17205ccacda1bf4dca66f?demo=true&page=19

II/- …Elle se heurte à la résistance des monarchies et des empires traditionnels à l’émergence de sentiments
nationaux :

El dos de Mayo, Francisco


Goya, 1814, Madrid.

Page 19 sur 20
El tres de Mayo, Francisco
Goya, 1814, Madrid.

Consigne : A partir des documents présentez les motivations des Espagnols face au Français, et les références et
principes animant cette révolte.

Conclusion : l’abdication de Napoléon met un terme à une période de près de 26 ans de changements profonds en
France, en Europe et dans le monde. La Société qui émerge en France (mais aussi en Europe) à partir de 1815 se fonde
sur de nouvelles bases administratives, juridiques, sociales, économiques et culturelles. La société d’Ancien Régime a,
malgré la Restauration, laissé sa place à un modèle nouveau, mélange de l’expérience révolutionnaire et impériale, qui
donne à la France un visage nouveau et ce malgré la volonté de l’ « ordre de Vienne » de rétablir le statu quo ante
révolutionnaire.

Page 20 sur 20

Vous aimerez peut-être aussi